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  • http://www.finances.gov.ma/depf/depf.htm Boulevard Mohamed V. Quartier Administratif, Rabat-Maroc

    Tlphone : (00212) (0) 37.67.75.01//08 Tlcopie : (00212) (0) 37.67.75.33 E-mail : [email protected]

    Royaume du Maroc

    Direction des Etudes et

    des Prvisions Financires

    TTaabblleeaauu ddee bboorrdd sseeccttoorriieell ddee llccoonnoommiiee mmaarrooccaaiinnee

    dcembre 2008

  • Table des matires

    1. Valeurs ajoutes sectoriellesI 2. Secteur de l'agriculture........................................................................................II

    2.1. Superficie.....................................................................................................II 2.2. Craliculture..............................................................................................III 2.3. Cultures olagineuses..................................................................................III 2.4. Cultures industrielles..................................................................................IV 2.5. Agrumiculture.............................................................................................IV 2.6. Cultures marachres...................................................................................IV 2.7. Elevage.........................................................................................................V 2.8. Pche maritime.............................................................................................V 2.9. Les prix des produits agricoles...................................................................VI

    3. Secteur des mines..............................................................................................VII 3.1. La production et les exportations minires..............................................VIII 3.2. Les prix miniers..........................................................................................IX

    4. Secteur de l'nergie et de l'eau...........................................................................IX

    4.1. Energie..........................................................................................................X 4.2. Eau..............................................................................................................XII 4.3. Les prix........................................................................................................XV

    5. Secteur de l'industrie et de l'artisanat................................................................XV

    5.1. Production et valeur ajoute......................................................................XV 5.2. Linvestissement......................................................................................XVI 5.3. Les exportations.......................................................................................XVI 5.4. L'emploi......................................................................................XVII 5.5. Autres indicateurs industriels.............................................................XVII

    5.5.1. Agro-industrie..............................................................................XVII 5.5.2. Industrie automobile...................................................................XVIII

    5.5.3. Industrie lectrique-lectronique................................................XVIII 5.6. Activits Artisanales................................................................................XIX 5.7. Les prix industriels...................................................................................XIX

    6. Secteur du btiment..........................................................................................XIX 7. Secteur des transports.......................................................................................XXI 8. Secteur du tourisme........................................................................................XXIII 9. Secteur des postes et tlcommunications.....................................................XXIV

    10. Secteur des assurances...................................................................................XXV 11. Annexes: Tableaux et graphiques............................................................XXVII

  • I Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    Note de prsentation 1

    Depuis le milieu des annes 90, lconomie marocaine a entam un nouveau sentier de croissance conomique aprs une dcennie marque par le plan dajustement structurel des annes 80. Cet lan conomique a entran des mutations structurelles et un dynamisme remarquable au niveau des diffrents compartiments de lactivit conomique.

    Dans un contexte marqu par un long processus de rformes sectorielles et de

    modernisation de lappareil productif, cette nouvelle dition du tableau de bord sectoriel de lconomie marocaine, se propose, dune part, dapprofondir l'analyse micro-conomique, et dautre part, de dcliner les tendances dvolution des diffrents secteurs dactivit conomique les plus significatifs au sens de la croissance conomique au Maroc durant la priode 1980-2007.

    La prsentation de ce tableau de bord est conue de manire faire ressortir les

    mutations structurelles de lconomie marocaine depuis 1980. Les graphiques et tableaux runis dans ce document permettent de retracer l'essentiel des tendances sectorielles de lconomie marocaine. Les thmes suivants : la contribution sectorielle la croissance conomique, le secteur agricole, le secteur des mines, le secteur de lnergie et de leau, le secteur de lindustrie, le secteur du btiment, le secteur des transports, le secteur du tourisme, le secteur des postes et tlcommunications et le secteur des assurances seront successivement abords.

    1. Valeurs ajoutes sectorielles et contributions la croissance

    Lconomie marocaine est beaucoup plus robuste quil y a quelques annes enregistrant un taux de croissance moyen de plus de 5% depuis le dbut des annes 2000. Lactivit conomique sest diversifie avec la rhabilitation du secteur agricole et le dynamisme des activits non agricoles. Les principales ralisations se prsentent comme suite :

    Amlioration de la croissance conomique entre 2001 et 2007 de 5,1% en moyenne suite

    la hausse de la valeur ajoute du secteur primaire de 4,3% la bonne tenue du secteur non agricole (4,9%) et ce, malgr un environnement international dfavorable. En effet, le secteur des services a connu une croissance importante de 5,2% en moyenne sur la mme priode, a cause de lamlioration de la valeur ajoute des tlcommunications de 13% et des services rendus aux entreprises de 6,8% en liaison avec la politique douverture et le dveloppement de loffshoring. Le secteur secondaire a marqu aussi une performance dans sa croissance avec un taux de 4,6%, suite la croissance importante qua connue la chimie et la parachimie (7,2%) et le BTP qui est pass dun taux de croissance de 0,9% en 1999 11,7% en 2007.

    Structure de production caractrise par une tertiarisation progressive de lconomie qui a

    vu sa part dans le PIB nominal augmenter de 52,1% en 1998 59% en 2007, un poids encore lev de lagriculture dans le PIB nominal de lordre de 16,5% en moyenne sur la priode 1998-2007, un dveloppement des industries chimiques et parachimiques dont la

    1 Cette note a t ralise en concertation avec la division de lvaluation des politiques sectorielles.

  • II Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    part a augment de 2,9% en 1998 3,6% en 2007, et par la bonne performance du BTP qui a enregistr une valeur ajoute de 2,5 fois plus importante que celle enregistre en 1998.

    Sur une croissance conomique moyenne de 5,1% sur la priode 2001-2007, le secteur

    primaire a contribu uniquement de 0,7 point cette croissance conomique suite aux fluctuations qua connues la production agricole pendant les annes de scheresse. Par contre, la contribution des autres secteurs a t significativement importante. En effet, le secteur secondaire a contribu de 1,3 point, dont 0,6 point pour lindustrie et 0,5 point pour le BTP. Le secteur tertiaire a marqu sa contribution importante dans la croissance conomique avec 2,9 points.

    2. Secteur agricole

    Le secteur agricole revt une importance primordiale pour lconomie nationale de par son poids dans le PIB (autour de 15% en moyenne sur la priode 1998-2007), son rle au niveau de lemploi de la population active rurale (prs de 80% en moyenne) et sa participation aux changes extrieurs ( hauteur de 10% des exportations globales de produits2). Par ailleurs, lagriculture joue un rle important travers ses changes avec les autres secteurs, tel que lindustrie agroalimentaire, via les acquisitions de biens dquipement et les ventes de produits agricoles.

    Lvolution du secteur peut tre apprhende travers lanalyse des indicateurs suivants :

    2.1. Superficies

    Le rythme dvolution de la superficie cultivable a presque stagn durant la priode 2001-

    2007 (-0,1% l'an) aprs une baisse de 0,6% durant la priode 1996-2000. Il est noter que ce rythme a connu une augmentation significative durant la priode des annes 80 (1,3% lan) et le dbut des annes 90 (0,9%). La superficie cultive, quant elle, est fortement lie aux conditions climatiques et aux anticipations des agriculteurs. Sa part dans la superficie cultivable sest situe 77,7% durant la priode 2001-2007 contre 76,4% durant la priode 1996-2000 et 73,7% durant la priode 1990-1995.

    La part de la superficie emblave en crales dans la superficie cultive totale a baiss

    jusqu 75,9% durant la priode 2001-2007 contre 77,8% entre 1996 et 2000, alors quelle tait autour de 79,5% durant la priode 1980-1989. A l'intrieur de la superficie emblave en crales, des mutations structurelles ont t constates : la part du bl tendre s'est largie tendanciellement au dtriment des autres cultures cralires, passant de 14,8% durant la priode 1980-1989 19,9% durant la priode 1990-1995, puis 25,2% pour la priode 1996-2000 pour atteindre 26,6% entre 2001 et 2007. Cette augmentation est due au soutien public important accord cette filire partir du dbut des annes 80 (subvention de la Farine nationale du Bl tendre, protection la frontire). La superficie cultive en orge reste importante : 30,8% de la superficie cultive totale durant la priode 2001-2007 contre 31,8% durant la priode 1996-2000 et 33% durant la priode 1990-1995.

    2 En prenant compte lagro-industrie et hors produits de la pche.

  • III Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    La part de la superficie consacre aux cultures industrielles a augment de 1,6% durant la

    priode 1980-1989 2,2% durant la priode 1990-1995, puis 2,3% durant la priode 1996-2000 pour atteindre 2,8% entre 2001 et 2007.

    2.2. Craliculture La production cralire reste insuffisante pour subvenir aux besoins dune population en

    croissance continue. Ceci sexplique notamment par des rendements faibles et inconstants enregistrs durant les priodes objet danalyse :

    Bl dur : 13,4 qx/ ha durant la priode 2001-2008 contre 10,8 qx/ ha entre 1996 et 2000, 11,5 qx/ ha durant la priode 1990-1995 et 12 qx/ ha durant la priode 1980-1989.

    Bl tendre : 14,4 qx/ ha durant la priode 2001-2008 contre 11,5 qx/ ha durant la priode 1996-2000, 12,9 qx/ ha durant la priode 1990-1995 et 13,7 qx/ ha durant la priode 1980-1989.

    Orge : 8,1 qx/ ha durant les deux priodes 2001-2008 et 1996-2000 contre 8,9 qx/ ha durant la priode 1990-1995 et 9,8 qx/ ha durant la priode 1980-1989.

    Mas : 6,1 qx/ ha durant la priode 2001-2008 contre 7,1 qx/ ha entre 1996 et 2000, 5,6 qx/ ha durant la priode 1990-1995 et 7,1 qx/ ha durant la priode 1980-1989.

    Cette situation fluctuante du rendement de la production cralire est due essentiellement aux conditions climatiques. Il est noter que dans le cadre du nouveau plan de dveloppement agricole, baptis Plan Maroc vert, il est prvu de garantir la stabilit de la production cralire de notre pays travers la reconversion des systmes de production craliers non viables et production instable (au niveau du bour dfavorable) et lextension des systmes craliers productifs au niveau du bour favorable et dans les primtres irrigus.

    2.3. Cultures olagineuses : (tournesol et arachides)

    La production du tournesol a augment dune moyenne de 523 milliers de quintaux durant la priode 1980-1989 847 milliers de quintaux durant la priode 1990-1995, puis elle a baiss 609 milliers de quintaux Durant la priode 1996-2000. Durant la priode 2001-2007, cette production a une nouvelle fois diminu 397 milliers de quintaux.

    La production des arachides a connu une baisse entre 1980 et 1995, suivie dune hausse

    entre 1996 et 2007 : 336 milliers de quintaux en moyenne durant la priode 1980-1989 contre 248 milliers de quintaux en moyenne durant la priode 1990-1995, 379 milliers de quintaux durant la priode 1996-2000 et 427 milliers de quintaux en moyenne durant la priode 2001-2007.

    Les fluctuations de la production olagineuse sont dues essentiellement celles des

    superficies cultives et de la pluviomtrie : 76,7 milliers dhectares en moyenne durant la priode 2001-2007 contre 107 milliers dhectares durant la priode 1996-2000, 163 milliers dhectares durant la priode 1990-1995 et 78,7 milliers dhectares en moyenne durant la priode 1980-1989. Par contre, les rendements restent faibles par rapport au

  • IV Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    potentiel observ lors des bonnes annes agricoles : 10 et 12,6 quintaux par hectare durant la priode 1980-1989, 5,9 et 11,9 en 1990-1995, 7,3 et 18,8 durant la priode 1996-2000 et 6,8 et 20,7 entre 2001 et 2007 respectivement pour les tournesols et les arachides. 2.4. Cultures industrielles

    Sous l'effet de l'irrigation, les cultures sucrires ont maintenu des rendements relativement

    satisfaisants durant la priode 1980-2007 : 434,5 et 681,5 quintaux par hectare durant la priode 1980-1989, 482,3 et 659,6 en 1990-1995, 497,2 et 642,2 quintaux par hectare durant la priode 1996-2000 et 510,4 et 621 quintaux par hectare durant la priode 2001-2007 respectivement pour la betterave et la canne sucre.

    2.5. Agrumiculture

    Les exportations dagrumes en quantit ont enregistr une hausse de 6,9% lan entre 2001

    et 2007 aprs avoir connu deux baisses conscutives de 1,8% lan durant la priode 1990-1995 et 1,2% lan durant la priode 1996-2000.

    La consommation locale a augment un rythme annuel de 4,1% durant la priode 2001-

    2007 contre une baisse de 0,6% lan entre 1996 et 2000 et une augmentation annuelle de 3,9 % durant la priode 1990 et 1995.

    Les agrumes sont destins de plus en plus au march intrieur. En effet, les exportations

    d'agrumes ont vu leur part dans la production baisser de 53,9% durant la priode 1980-1989 43% durant la priode 1990-1995, puis 42,5% durant la priode 1996-2000 pour se situer 39,7% entre 2001 et 2007. La consommation par habitant explique davantage cette situation. En effet, la consommation locale par habitant est passe de 10,6 kg par an en 1980 22,7 kg par an en 2007.

    Dans le cadre du Plan Maroc vert, il est prvu de renforcer la production agrumicole dans lobjectif des doubler les exportations nationale pour cette filire. Pour cela, il est programm dacclrer le rajeunissement des vergers agrumicole, de renforcer la production de varits forte demande trangre (les petits fruits en particulier) et lextension des capacits de production des exploitations agrumicoles travers le recours au principe dagrgation favorisant lintgration de la filire.

    2.6. Cultures marachres La production de primeurs sest accrue un rythme soutenu en passant de 4,7% lan

    durant la priode 1980-1989 8,4% durant la priode 1990-2000 pour se situer 9,6% durant la priode 2001-2007. La part de cette production dans la production marachre sest dveloppe dans le mme sens, passant de 14,2% en moyenne durant la priode 1980-1989 20,9% entre 2001 et 2007 et ce, grce au dveloppement des cultures sous- serres.

  • V Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    2.7. Elevage Malgr les annes de scheresses frquentes ayant marqu la dcennie 1990, les actions

    menes par les pouvoirs publics en matire de sauvegarde du cheptel ont permis de maintenir les rythmes dvolution 1,1% lan pour les bovins, 2,3% pour les ovins et 1,9% pour les caprins.

    Il est noter une amlioration du poids de la viande obtenue par abattage contrl : de

    140,8 kg par tte du cheptel durant la priode 1980-1989 172,8 kg/tte durant la priode 2001-2007 pour les bovins, soit un cart moyen de 32 kg par tte. Cet cart a t faible pour les ovins (3 kg) et les caprins (1,2 kg).

    Malgr les rsultats enregistrs, le dveloppement du secteur demeure encore entrav

    par des contraintes internes telles que la prdominance des zones bour, la faiblesse de la taille de lexploitation et linsuffisance des capitaux investis. A ce titre, un effort soutenu des pouvoirs publics a t entrepris en faveur de lamnagement de lespace agricole par diverses interventions touchant l'irrigation, les structures foncires, la mise en valeur en bour et l'amlioration des parcours. Ces efforts se poursuivent avec la mise en place du Plan Maroc Vert qui vise une restructuration profonde de ce secteur.

    Ce plan, lhorizon 2015, vise la ralisation dune croissance du secteur autour des

    filires comptitives, tout en garantissant un accompagnement solidaire des autres filires. Pour les filires comptitives, il est prvu de dvelopper 7 filires hautes valeurs ajoutes/hautes productivits (agrumes, olives, marachages, horticulture, crales, lait, aviculture et viande bovine) et ce, selon une approche transactionnelle autour de 700 900 projets concrets dagrgation.

    Pour laccompagnement solidaire de la petite agriculture, il est prvu de mettre en

    uvre 300 400 projets sociaux dans le cadre de 16 programmes rgionaux incluant des projets de reconversion (des cultures cralires, principalement, en olivier et amandier) linstar du programme MCA-Maroc, des projets dintensification (levage bovin et ovin) et des projets de diversification (aviculture et tournesol). 2.8. Pche maritime En 2007 le nombre de bateaux a atteint 2993 enregistrant ainsi un rythme de croissance

    annuel de 0,1% lan durant la priode 2001-2007. Ce rythme de croissance a baiss de 5,5% durant la priode 1984-1989 2,8% durant la priode 1990-1995 et -0,5% durant la priode 1996-2000. Cette baisse du rythme de croissance sexplique par de multiples efforts de limitation de leffort de pche, mises en place depuis les annes 90, pour attnuer les problmes que connat le secteur en matire de prservation des ressources et de gestion de leffort de pche (gel des investissements nouveaux dans la flotte partir de 1992, abrogation des rgimes drogatoires des codes des investissements en 1995).

    La capacit de la flotte de la pche ctire sest dveloppe dune moyenne annuelle de

    54,4 milliers de tonnes de jauge brute3 durant la priode 1984-1989 71,2 milliers de tonnes durant 1990-1995 puis 77 milliers de tonnes durant la priode 1996-2000 pour atteindre 101,4 milliers de tonnes durant la priode 2001-2007. Celle de la pche

    3 Une tonne de jauge brute est gale 2,83 m3.

  • VI Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    hauturire est passe de 85,1 milliers de tonnes 149,2 milliers de tonnes puis 145,9 milliers de tonnes pour atteindre 144,8 milliers de tonnes durant les mmes priodes.

    La production en quantit de la pche maritime sest accrue de 5,3% l'an durant la priode

    1980-1989 8,3% durant la priode 1990-1995. Ce rythme a connu une dclration partir de 1996. En effet, il est pass de 1,6% lan durant la priode 1996-2000 0,4% lan durant la priode 2001-2007. La priode 2001-2007 a t marque par une chute de 12,6% de la production de la pche hauturire due lallongement des priodes de repos biologique pour certaines espces (notamment les cphalopodes).

    La production en valeur de la pche maritime a recul en termes de rythme de croissance.

    Ce dernier est pass tendanciellement de 21,1% durant la priode 1980-1989 -0,7% entre 2001 et 2007. Ceci est expliqu par la baisse de la valeur de la pche hauturire (- 8,7% lan) et ce, malgr une hausse importante de la valeur de la pche ctire (8,4% lan) durant la mme priode. Cette forte baisse de la valeur de la production hauturire trouve son origine dans les mesures prises pour permettre la reconstitution du stock halieutique et qui se sont traduites par la baisse des prises des cphalopodes, espce haute valeur commerciale.

    La part de la pche ctire en quantit dans la production halieutique totale a augment de

    79,1% durant la priode 1980-1989 pour atteindre 88,0% entre 2001 et 2007. En valeur, cest la part de la pche hauturire qui domine avec 64,6% en 1980-1989, 68,1% durant la priode 1990-1995 et 65,2% durant la priode 1996-2000. Entre 2001 et 2007 cest la valeur de la pche ctire qui prend le dessous avec 55,2% en moyenne contre 44,8% pour la pche hauturire. Cette valorisation de la production ctire est le rsultat de lvolution de lutilisation de la production ctire pendant la priode 2001-2007 qui montre une augmentation de la part de la production destine notamment la consommation ltat frais et la conserve et ce, au dtriment de la destination sous-produits.

    Les sous produits (farine de poisson notamment) ont absorb 36,6% de la production de la

    pche ctire durant la priode 2001-2007 contre 43,1% durant la priode 1996-2000. Lindustrie de conserve et la consommation en frais ont reprsent respectivement 16,9% et 36,8% contre 22,9% et 29,6% durant les mmes priodes. Lindustrie de conglation quant elle a vu sa part augmenter de 4,2% en moyenne entre 1996 et 2000 9,6% entre 2001 et 2007.

    2.9. Les prix des produits agricoles Linflation au Maroc reste fortement tributaire des prix des produits alimentaires eu gard

    au poids important de 45,15% que reprsentent ces produits dans le panier de lindice global du cot de la vie :

    1980-1989 : Ralentissement du rythme annuel de lindice du cot de la vie des produits alimentaires de 14,9% en 1981 2% en 1989, ce qui a entran une chute du rythme annuel de lindice gnral de 12,5% 3,1% durant la mme priode.

    1990-1995 : Le rythme annuel moyen a atteint 7,4% pour les produits alimentaires et 6,2% pour lindice gnral.

  • VII Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    1996-2000 : Ralentissement du rythme annuel de 6,8 points pour les produits alimentaires et de 4,3 points pour lindice gnral.

    2001-2007 : Le rythme annuel moyen a atteint 1,9% pour les produits alimentaires et 1,8% pour lindice gnral.

    Le rythme de croissance des prix moyens la tonne de la production halieutique nationale

    a baiss de 15,1% durant la priode 1980-1989 2,6% durant la priode 1990-1995 puis 2,3% durant la priode 1996-2000 pour atteindre -1,6% entre 2001 et 2007. Cette tendance est le rsultat de la chute de la croissance des prix la production de la pche ctire de 12,1 points entre les deux premires priodes et de la baisse du rythme de croissance des prix la production de la pche hauturire de 11,7 points entre la deuxime et la troisime priode.

    3. Secteur des mines

    Le secteur minier occupe une place primordiale dans lconomie nationale. Cette importance est perceptible travers sa contribution dans la formation du Produit Intrieur Brut hauteur de 3% et dans les exportations du pays avec une moyenne de 20%. A ceci sajoute ses retombes bnfiques sur le dveloppement rgional et rural, concrtises par le nombre demplois directs chiffr 35.000 et sa participation au dsenclavement des rgions travers la construction dinfrastructures conomiques et sociales.

    Le rle que le secteur minier joue dans lconomie nationale est le rsultat, dune part

    de la prsence au Maroc dune structure gologique trs varie lui permettant de produire en quantits apprciables, une large gamme de substances minrales en particulier le phosphate dont le Maroc renferme plus de la moiti des rserves mondiales. Dautre part, des efforts continus entrepris par les pouvoirs publics, depuis des dcennies, pour le dveloppement de lactivit minire nationale. En effet, les efforts entrepris, jusque l, par les pouvoirs publics et les entreprises publiques (OCP) et prives (Managem, Compagnie Minire de Touissit, COMABAR) ont jou un rle crucial dans latteinte de ces rsultats qui demeurent bien videment en de des niveaux escompts.

    A ce niveau, il convient de mettre en relief les efforts dploys en matire

    dexploration minire qui constitue la pierre angulaire de cette activit fortement capitalistique. Ces efforts peuvent tre apprhends travers le nombre de titres miniers qui a atteint 3.493 en 2006 et la poursuite de la ralisation du Plan National de Cartographie Gologique (PNCG) qui couvre aujourdhui prs de 33% du territoire national.

    De mme et conscient de lapport socio-conomique de la petite mine qui reprsente,

    hors phosphates, 39% de la production minire nationale et 18% de la valeur totale des produits miniers, les pouvoirs publics ont mis en place un plan de dveloppement de cette catgorie dexploitation minire. Dans ce mme sillage, lONHYM qui mne une intense activit en matire dexploration minire et ptrolire en mobilisant 766 millions de dirhams sur la priode 2003-2007, prvoit un ambitieux programme dinvestissement de plus de 2 milliards de dirhams lhorizon 2012.

  • VIII Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    Dun autre ct et afin de renforcer son leadership sur le march international, lOffice Chrifien des Phosphates, qui sest transform en 2007 en socit anonyme, adopte une stratgie de dveloppement rentable et durable travers la conclusion daccords de livraison moyen et long termes et la construction, au Maroc et ltranger, dunits de production et de valorisation (acide phosphorique, ammoniaque ) dans le cadre de joint-ventures avec des partenaires4 de renomme internationale. Afin dappuyer son nouveau repositionnement, le groupe prvoit un ambitieux programme dinvestissement sur la priode 2008-2012 qui slve 37 milliards de dirhams, hors investissements directs extrieurs.

    Les atouts dont dispose le secteur minier national, en loccurrence, un potentiel

    prometteur, un savoir faire notable et une main duvre qualifie, conjugus la politique de dveloppement en matire de recherche, de promotion, de diversification de la production, de modernisation des moyens d'extraction et de valorisation, ont permis d'aboutir des rsultats satisfaisants et de confrer au Maroc une place de choix parmi les pays vocation minire. Lexamen des donnes sur la priode 1980-2007 permet dapprcier les performances conomiques ralises dans le secteur :

    3.1. La production et les exportations minires

    Le rythme annuel de croissance de la production minire a connu une augmentation de 2,5% durant la priode 2001-2007 aprs une stagnation durant la priode 1996-2000. Cette tendance est explique par la hausse de la production des minerais non-mtalliques de 6,2% lan et ce, malgr une forte baisse de la production des minerais mtalliques de -10,1% lan durant la priode 2001-2007.

    Les exportations de phosphates ont augment de 4,2% durant la priode 2001-2007 et

    de 2,2% durant la priode 1996-2000 contre une baisse de 4,5% et 3,1% respectivement durant les priodes de 1990-1995 et 1980-1989.

    Le rythme de croissance des ventes locales sest nettement amlior entre 2001 et

    2007 par rapport la priode 1996-2000, passant de 0,2% 5,0% lan.

    Les exportations des phosphates ont vue lmergence de certains marchs hors la zone europenne. En effet, lest parts des Etats-Unis, de lInde, du Brsil et de la nouvelle Zlande dans les exportations marocaines des phosphates ont pass respectivement de 17%, 2,9%, 2,1% et 3,3% durant la priode 1996-2000 8% 20,5%, 6,8%, 5,2% et 4,6 durant la priode 2001-2007. Entre temps, la part du Mexique, de lEspagne, de la France et biens dautres pays de lEurope ont enregistr une baisse remarquable.

    Avec la politique de valorisation chimique poursuivie, les industries locales ont

    absorb prs de 52,1% de la production marchande des phosphates durant la priode 1990-1995, 49,4% durant la priode 1996-2000 et 51,2% durant la priode 2001-2007 contre 28,4% seulement durant la priode 1980-1989.

    Le rythme de croissance de la production de lacide phosphorique sest amlior de

    0,8% durant la priode 1996-2000 3,8% durant la priode 2001-2007. Les quantits exportes de lacide phosphorique ont suivi la mme tendance en enregistrant un

    4 Les compagnies Libya Africa investment Portfolio, Petro Vietnam Fertiliser et Chemical Joint Stock Company, le groupe pakistanais Fauji, lindien Tata Chemicals Limited, le Brsilien BUNGE.

  • IX Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    rythme de croissance de 3,9% lan durant la priode 2001-2007 contre 0,1% lan seulement entre 1996 et 2000. quant la valeur des exportations de lacide phosphorique, elles ont augment de 6,6% lan durant la priode 2001-2007 contre 2,1% lan durant la priode 1996-2000.

    3.2. Les prix miniers

    En dirhams, le prix moyen lexportation de lacide phosphorique (P2O5) a cru de 1,7% lan durant la priode 2001-2007 et de 2,6% durant la priode 1996-2000 contre une baisse de 1,6% lan durant la priode 1990-1995.

    Concernant les cours mondiaux du phosphate et produits drivs, ils ont enregistr une

    hausse importante en 2007 aprs une stagnation les annes prcdentes durant lesquelles le prix na pas dpass 50 dollars la tonnes. Ainsi, le prix de la tonne de minerai brut a augment de 60% passant dune valeur annuelle moyenne de 44,2 dollars la tonne en 2006 70,9 dollars en 2007. Celui des engrais phosphats a enregistr respectivement pour le DAP et TSP un prix annuel moyen de 432,5 et 339 dollars la tonne en 2007 contre 260 et 201 dollars la tonne en 2006 soit une hausse de 66% pour le DAP et 68% pour le TSP.

    4. Secteurs de lnergie et de leau

    Le secteur de lnergie a connu ces dernires annes une volution importante dans ses structures, dans le cadre dun processus de libralisation et d'ouverture progressive vers le secteur priv, ainsi que des rformes profondes touchant lensemble de ses composantes : lectricit, ptrole et gaz naturel.

    Afin de dvelopper davantage ce secteur et de pouvoir rpondre aux besoins accrus

    des mnages et de lactivit conomique en matire dnergie, lEtat a procd la mise en service depuis 1995 de la premire et de la deuxime tranche de la centrale lectrique de Jorf Lasfar, loctroi, depuis 1996, de concessions au secteur priv pour la production et la distribution urbaine de lnergie lectrique, au dveloppement des nergies renouvelables ainsi qu la ralisation de linterconnexion lectrique avec le rseau espagnol et algrien.

    Durant la priode 1995-2003, le Programme dElectrification Rurale Global (PERG) a

    permis daugmenter le taux dlectrification rurale 93% en 2007 contre 17% en 1995. Dans le domaine de lamlioration et lencouragement de la recherche ptrolire, un

    code de prospection ptrolire a t promulgu en dcembre 1999 visant le dveloppement de la production nationale.

    Concernant le secteur de l'eau, la mobilisation des ressources hydriques par la

    construction des retenues de barrages a dbut ds les annes 1920 avec la mise en service des barrages buts multiples (eau d'irrigation, eau potable, hydrolectricit).

    La dynamique qu'a connue le secteur de l'eau potable, en particulier depuis le dbut des annes 70, permet de desservir actuellement l'ensemble de la population urbaine (branchements particuliers et bornes fontaines). Concernant le milieu rural, le Programme National d'Approvisionnement Gnral en Eau Potable des populations Rurales (PAGER),

  • X Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    lanc en 1995, a permis de porter le taux d'alimentation en eau potable du milieu rural 87% en 2007 au lieu de 16% en 1995.

    En vue d'amliorer l'efficience du service et d'attirer les investissements ncessaires au

    dveloppement des infrastructures, la distribution de l'eau potable a t concde des entreprises prives trangres dans plusieurs grandes villes du Royaume.

    Toutefois, et face un contexte hydrologique fragile d une irrgularit spatiale et

    temporelle dans la disponibilit de leau, ainsi qu une demande croissante en eau (caractre concurrentiel des usages, croissance dmographique) conjugue une offre limite (succession de scheresses de longues dures, changement climatique), et la dgradation de la qualit des eaux (rejets domestiques, rsidus agro-alimentaires et des mtaux lourds, pollution agricole), il est devenu ncessaire de mettre en uvre une politique de gestion de la demande des ressources hydriques. A cet effet, une loi a t promulgue en 1995 pour tablir les rgles d'utilisation des ressources hydriques. Cette loi pose les bases dune gestion concerte en impliquant lensemble des acteurs de leau, dune part, et reconnat, pour la premire fois, la valeur conomique de leau par lintroduction du principe de prleveur-payeur et de pollueur-payeur, dautre part. Cest dans cette optique que la loi 10/95 a instaur les agences de bassins pour une gestion dcentralise, rationnelle et durable des ressources hydriques. La cration des comits de bassins est venue appuyer cette gestion intgre et participative de ces ressources.

    Par ailleurs, le programme d'ajustement structurel du secteur de l'eau lanc par les

    pouvoirs publics serait de nature acclrer la mise en uvre de la rforme de 1995. Outre la rforme entreprise dans le cadre du programme dajustement structurel du secteur de leau, les pouvoirs publiques sattellent poursuivre la rforme du secteur avec lappui de la Banque Mondiale (contraction en 2006 dun prt de politique du dveloppement du secteur de leau : PPD Eau). Cette rforme sarticule principalement autour de renforcement du leadership dans le secteur, lachvement de la rforme de la gestion intgr des ressources en eau, lamlioration de la durabilit des investissements en zones irrigues et lamlioration de laccs aux services dapprovisionnement en eau potable et dassainissement.

    Lanalyse des indicateurs des secteurs de leau et de lnergie, durant la priode

    1980-2007, permet dapprcier le dveloppement enregistr.

    4.1. Energie

    Le Maroc, qui dpendant plus de 96% de lextrieur pour son approvisionnement en ptrole brut, est soumis au gr de la conjoncture ptrolire mondiale. Cette dpendance influence de surcrot les marges de manuvre de la politique conomique et conditionne dans une certaine mesure les perspectives de croissance de lconomie nationale.

    Les politiques poursuivies par le Maroc en la matire se sont atteles desserrer les contraintes aussi bien endognes quexognes du secteur nergtique qui psent sur la croissance et la comptitivit. Ces politiques se sont appuyes sur quatre instruments savoir, la diversification des sources nergtiques (mobilisation du potentiel hydraulique, reconversion au charbon, introduction du gaz naturel, dveloppement des nergies renouvelables, encouragement de lexploration ptrolire), l'amlioration des modes de

  • XI Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    gestion et la restructuration des filires nergtiques, la rforme de la fiscalit ptrolire et les programmes d'lectrification du monde rural.

    Lanalyse de lvolution des performances du secteur depuis 1980 permet de faire ressortir un ensemble constatations pouvant se dclines comme suit : Le rythme de croissance de lindice de la production nergtique a baiss de 4,1% durant

    la priode 1980-1989 3,5% durant la priode 1990-1995 et 1,7% durant la priode 1996-2000. Cette baisse a pratiquement touch toutes les composantes de lindice. En effet, le taux de croissance de lindice de la production de llectricit est pass de 6,1% 5,4% et 2,1% et celui du raffinage de ptrole est pass de 2,5% 2% et 2,1% durant les mmes priodes. Entre 2001 et 2007 la production nergique a augment de 4,2% lan, cette hausse est du essentiellement la production de lnergie lectrique qui a enregistr un rythme de croissance annuel de 9,4% et ce malgr une baisse de la production du ptrole raffin de 1,9% lan durant cette mme priode.

    La demande dnergie ne cesse daugmenter dune anne lautre, engendrant ainsi une

    hausse tendancielle du dficit nergtique3 de lordre de 4,7% lan durant la priode 1980-2007.

    Le taux de dpendance nergtique qui tait de 86,7% durant la priode 1980-1989, sest

    aggrav de 91,8% durant la priode 1990-1995, puis 93,6% durant la priode 1996-2003 pour atteindre 96,4% entre 2001 et 2007. Ce qui confirme la dpendance quasi totale du Maroc en matire dimportation de produits nergtiques notamment le ptrole brut.

    La consommation finale dnergie durant la priode 1980-2007 est constitue en moyenne

    hauteur de 70,1% par les produits ptroliers, de 23% par le charbon et de 6% par llectricit hydraulique. Cependant, la part des produits ptroliers na cess de baisser, passant de 81,2% durant la priode 1980-1989 60,4% entre 2001 et 2007, au profit de la consommation du charbon et de llectricit hydraulique qui ont vu leur parts augmenter respectivement de 13,6% et 4,0% 31% et 7,1% durant les mmes priodes.

    La facture nergtique en pourcentage des exportations sest aggrave de 10% lan durant

    la priode 1996-2000 et de 6,4% lan durant la priode 2001-2007 aprs son allgement en comparaison avec les deux premires priodes : -6,4% lan entre 1980 et 1989 et -4,1% lan durant la priode 1990-1995. Cette tendance est le rsultat de la monte des prix du baril occasionnant une augmentation de la part de lnergie et lubrifiants dans les importations totales de 12,3% en 1999 15,6% en 2003 et a 20,2% en 2007.

    Grce au dveloppement de la production indpendante6, depuis 1997, la part des

    concessions dans la production dnergie lectrique a atteint 58% en 2007. En consquence, lnergie lectrique produite par lO.N.E7 (Office National dElectricit), qui reprsentait 88,4% de la production lectrique totale en moyenne durant la priode 1980-1989, 89% durant la priode 1990-1995 et de 62,7% entre 1996 et 2000, na contribu qua hauteur de 30,4% de la production lectrique nationale durant la priode 2001-2007.

  • XII Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    La production dnergie lectrique est caractrise par une prdominance accrue de lnergie thermique (84,2% durant la priode 2001-2007 contre 79,6% durant la priode 1996-2000, 80,5% durant la priode 1990-1995 et 76,7% durant la priode 1980-1989). Entre temps, la production de llectrique hydraulique a baiss suite la succession des annes de scheresse.

    Le rythme de croissance de lindice des prix la production nergtique a baiss de 4,2%

    durant la priode 1996-2000 -0,8% durant la priode 2001-2007, mais sans atteindre le niveau enregistr au cours de la dcennie 1980 qui tait de 7,9% lan.

    4.2. Leau

    Lanalyse de lvolution des principaux indicateurs de performance du secteur de

    leau, ainsi que de leur perspective de dveloppement, fait ressortir les rsultats suivants :

    Mobilisation des ressources hydriques Les prcipitations au Maroc sont rares et irrgulires. En effet, lors des deux dernires

    dcennies marques par des scheresses prolonges, la situation pluviomtrique a t caractrise par un dficit gnralis ayant intress lensemble du pays. Ce dficit a atteint dans certaines rgions 50 60%. Outre cela, les moyennes annuelles enregistres varient fortement du nord vers le sud du pays (de 800 mm au nord moins de 25 mm au sud) et de l'ouest l'est (de 600 mm 100 mm).

    Le rythme moyen de construction des barrages est pass de 0,3 barrage par an au dbut

    des annes 1930 1,2 barrages par an aprs le lancement officiel de la politique des barrages, pour grimper de faon exponentielle au rythme moyen de 4 barrages par an durant la priode stalant de 19865 2000 et ce, en vue du renforcement des efforts de mobilisation de leau, et, partant, pouvoir tenir le pari de lirrigation dun million dhectares cet horizon. Le rythme de construction des barrages sest ralenti durant la priode 2001-2006 en comparaison la priode 1986-2000 avec un ratio de 2,5 barrages par an.

    La priorit donne, depuis plusieurs dcennies, au dveloppement des ressources en eau de surface a permis de doter le pays d'un patrimoine d'infrastructures hydrauliques compos, en 2005, de 114 grands barrages, totalisant une capacit de stockage de 16,30 milliards de m3, ainsi que 13 systmes de transfert d'eau et dun important rseau de forages et de captage pour assurer lexploitation des eaux souterraines. Actuellement, le Maroc dispose de plus de 120 grands barrages dune capacit de stockage de 17,5 milliards de m3.

    Le potentiel en ressources en eau renouvelables, estim en 2004, prs de 20,653

    milliards de m3 (dont 17,881 milliards de m3 deau de surface et 2,772 milliards de m3 deau souterraine) tait valu, avant la prise en compte des annes de scheresse qui ont marqu les trois dernires dcennies, prs de 30 milliards de m3 par an, soit une diffrence de 31%.

    5 Dcision Royale du 10 octobre 1986 visant construire un grand barrage par an jusqu lan 2000.

  • XIII Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    Les bassins versants du Sebou, de lOum Er Rbia, du Loukkos, du Tangrois et Ctiers Mditerranens disposent, eux seuls, de 68% des ressources en eau renouvelables du pays pour 46% de la population totale, alors que le reste de la population (54%) ne dispose que de 32% du total des ressources en eau renouvelables.

    Malgr les efforts de mobilisation consentis, le rapport entre les eaux mobilisables et le

    nombre dhabitants ne cesse de samenuiser. Ds le dbut des annes quatre-vingt, le Maroc a franchi le seuil des 1.000 m3/personne/an admis comme seuil de pnurie deau. De 1.271 m3/personne/an en 1971, le seuil atteint actuellement prs de 691 m3/personne/an. Toutefois, cette moyenne masque dimportantes disparits rgionales. En effet, le potentiel en eau varie actuellement de 17 m3/personne/an pour les zones rputes trs pauvres en ressources en eau, situes au Sud du Maroc, 1.308 m3/personne/an pour les bassins situs au Nord, avec des ressources en eau plus abondantes.

    Production deau potable

    La part de lONEP (Office National de lEau Potable) dans la production totale de leau

    potable a progress de 65,8% durant la priode 1983-1989 74% durant la priode 1990-1995 puis 78,7% durant la priode 1996-2000 et 79,7% entre 2001 et 2006. Cette situation est le rsultat des efforts entrepris dans le programme dalimentation gnralise en eau potable du monde rural (PAGER). Par contre, la part des rgies de distribution a accus une baisse de 18,8% 16% puis 13,5% et 12,6% durant les mmes priodes.

    La part des mnages dans la consommation totale de leau potable a augment de 60,6%

    durant la priode 1983-1989 64,3% durant la priode 1990-1995 puis 67,6% durant la priode 1996-2001 et 69,8% entre 2001 et 2007. Les industriels ont vu leur part de la consommation baisser 15% durant la priode 1996-2000 13,5% entre 2001 et 2007. La consommation des administrations, quant elle, a baiss de 20,3% durant la priode 1983-1989 17,8% durant la priode 1990-1995 puis 14,6% durant la priode 1996-2000 et 13,7% entre 2001 et 2007.

    LONEP sappuie de plus en plus dans sa production deau potable sur les eaux

    superficielles (64,4% entre 2001 et 2006 contre 62,9% durant la priode 1996-2000, 61,7% entre 1990 et 1995 et 57,1% entre 1983 et 1989) au dtriment des eaux souterraines (35,1% entre 2001 et 2006 contre 36,8% entre 1996 et 2000, 38,9% entre 1990 et 1995 et 42,9% entre 1983 et 1989), tandis que la part de leau dessale reste ngligeable cause de son cot de production lev (0,5% seulement durant la priode 2001-2006.

    Accs leau potable En milieu urbain, des avances remarquables en matire daccs leau potable ont t

    enregistres puisque la quasi-totalit de la population dispose d'eau potable. Le taux de couverture est actuellement 100% dont 92% par branchements individuels et 8% par bornes fontaines.

    Le taux daccs leau potable en milieu rural a atteint 87% fin 2007, dont 58% par

    bornes fontaines et 27% par branchements individuels. Les autres continuent

  • XIV Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    salimenter partir de puits traditionnels, de canaux dirrigation, de cours deau gnralement non traits, ou vont chercher leau des distances importantes.

    Le nombre total de la population rurale bnficiaire du PAGER, slve 10,5 millions dhabitants en 2006 et ce, contre 6,6 millions dhabitants en 2002.

    Amnagement hydro-agricole En lan 2000, les superficies nettes amnages ont atteint 682.600 ha en grande

    hydraulique (GH) (soit un rythme moyen dquipement de 19.892 ha/an) et 332.300 ha en petite et moyenne hydraulique (PMH), soit un total de 1.014.900 ha dpassant lobjectif et le dfi dun million dhectares lanc partir de 1967. En 2006, les efforts damnagements hydro-agricoles ont permis de porter la superficie totale irrigue dune manire prenne 1,4 millions dha dont plus de 72% sont amnages par lEtat.

    Accs aux rseaux dassainissement Le taux de raccordement au rseau dassainissement est estim en 2005 environ 70% en

    milieu urbain. En milieu rural, 22% seulement de la population a accs des installations sanitaires adquates.

    En ce qui concerne la gestion de lassainissement liquide, les formes les plus rencontres

    sont la gestion par rgie directe et la gestion par rgie autonome (5%), la gestion par lONEP (6%) et la gestion par les oprateurs privs (6%) travers des concessions. Le mode de gestion qui domine en urbain est celui assur par les communes hauteur de 83%.

    Epuration des eaux uses Le taux de traitement des eaux uses est estim 8% dans 80 stations dpuration avec

    un taux de fonctionnement de moins de 50%. Perspectives dvolution des indicateurs du secteur de leau

    Dans le cadre des dispositions de la loi des finances 2009, cinq nouveaux barrages ont

    t Programms, et ce, pour subvenir aux besoins croissants en eau potable et aux besoins du dveloppement conomique du pays.

    En 2020, le rapport entre les eaux mobilisables et le nombre dhabitants ne dpasserait

    pas 600 m3/habitant et 35% de la population marocaine serait au-dessous du seuil de pnurie absolue de 500 m3/hab/an. Cette perspective serait aggrave par une baisse des prcipitations de prs de 20% dici 2050. Ceci signifie que le pays devrait faire face une situation permanente de manque deau dont il faudrait imprativement tenir compte dans les stratgies de gestion des ressources en eau pour lavenir.

    Dans le cadre du programme PAGER, il est prvu datteindre un taux de plus de 92% en

    2010 en matire daccs leau potable rurale.

  • XV Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    A moyen et long termes, le programme national dassainissement liquide vise rehausser le taux de raccordement au rseau dassainissement plus de 80% en milieu urbain dici 2015 et rduire la pollution engendre par les eaux uses urbaines dau moins 60% lhorizon 2010 et ce, travers la mise en place de 260 stations de traitements des eaux uses. 4.3. Les prix

    Le rythme de croissance de lindice des prix la production nergtique a baiss de 4,2%

    durant la priode 1996-2000 -0,8% durant la priode 2001-2007, mais sans atteindre le niveau enregistr au cours de la dcennie 1980 qui tait de 7,9% lan.

    5. Secteur de lindustrie et de lartisanat

    Les potentialits dont dispose le Maroc sont de nature permettre au secteur industriel de jouer un rle de locomotive dans la croissance conomique. Il sagit en particulier de la proximit du march europen et dun environnement des affaires en constante amlioration.

    Le renforcement de ses potentialits sest manifest, ces dernires annes, par la promulgation de la charte de linvestissement et du code du commerce, la refonte du code des douanes et des impts indirects, linstitution des tribunaux commerciaux et particulirement par le lancement, en 2005, de la nouvelle stratgie industrielle Emergence base notamment sur le ciblage volontariste des secteurs forte valeur ajoute et o il dispose davantages comparatifs indniables (proximit gographique, cots de facteurs de production). Cette stratgie vise le dveloppement des mtiers mondiaux du Maroc en loccurrence lautomobile, laronautique et llectronique en tirant profit des reconfigurations sectorielles au niveau mondial et de la mutation vers lexternalisation que connaissent ces activits, notamment en Europe.

    La mise en uvre de cette stratgie a t accompagne par le lancement, en juillet 2008, dun ambitieux programme pour la cration de Plateformes dExcellence Industrielles Intgres (P2I) avec un concours du Fonds Hassan II de 500 millions de dirhams. Ces plateformes (entre 200 et 400 ha), rparties sur le territoire, sont destines offrir aux industriels, du foncier prix comptitif, situ dans un espace multiservices (administratifs, tlcoms, logistiques, zone dhabitation, restauration).

    5.1. Production et valeur ajoute

    Le taux de valeur ajoute nominal des industries de transformation sest amlior

    globalement de 29,1% entre 1990 et 1995 32,9% entre 1996 et 2000, depuis il a baiss 30,2% entre 2001 et 2006. Ce taux, qui reflte le degr de transformation des matires premires, reste insuffisant.

    En nominal, la productivit apparente du travail dans le secteur industriel sest amliore

    de 85,6 milliers de dirhams par employ par an durant la priode 1990-1995 109,9 milliers de dirhams par employ durant la priode 1996-2000 et 120,4 milliers de dirhams par employ durant la priode 2001-2006 . Laugmentation la plus importante est enregistre au niveau de lindustrie chimique et parachimique (34,6 points), lindustrie

  • XVI Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    mcanique et mtallurgique (18,8 points) et lindustrie agroalimentaire de (17,4 points) entre les deux dernires priodes.

    La part des frais du personnel dans la valeur ajoute industrielle a pass de 37% en

    moyenne durant la priode 1996-2000 40,6% en moyenne durant la priode 2001-2006. Cette hausse est le rsultat de laugmentation de la valeur de cet indicateur entre ces deux priodes de 10,8 point pour lindustrie lectrique et lectronique, de 3,9 point pour lindustrie du textile/cuir et de 4,7 points pour Industrie chimique et parachimique. Entre temps, la part des frais du personnel dans la valeur ajoute pour lindustrie mcanique et mtallurgique a lgrement baiss de 0,9 points.

    Les parts des valeurs ajoutes de lindustrie alimentaire et tabac et de lindustrie du textile

    et du cuire dans la valeur ajoute industrielle ont baiss respectivement de 27,3% et 24,8% durant la priode 1998-2000 25,2% et 22,1% durant la priode 2001-2007.

    La part de lindustrie chimique et parachimique dans la valeur ajoute de lindustrie a

    augment de 18% durant la priode 1998-2000 22,6% durant la priode 2001-2007. La part de lindustrie mcanique, mtallurgique et lectrique dans la valeur ajoute de lindustrie a lgrement augment de 18% durant la priode 1998-2000 18,6% durant la priode 2001-2007.

    5.2. Linvestissement

    Linvestissement industriel sest caractris par une croissance importante de 6,4% durant la priode 1996-2000 et 6,1% durant la priode 2001-2006 contre 3,8% entre 1990 et 1995. cette tendance concerne surtout les branches chimique et parachimique (5,7% durant la priode 1996-2000 et 13,9% durant la priode 2001-2007 contre 8,4% durant la priode 1990-1995) et lectrique et lectronique (15,1% et 9,8% contre 12,6% durant les mmes priodes)

    Le taux dinvestissement a chut de 2,2 points entre 1996-2000 et 2001-2006, passant de

    18,5% 16,3%. La baisse a touch lindustrie textile et cuir (15,6% durant la priode 2001-2006 contre 22,5% durant la priode 1996-2000), lindustrie lectrique et lectronique (23,1% contre 24,3%).

    Les sous branches industrielles mcanique/mtallurgique, chimique et parachimique et

    agroalimentaire ont gagn respectivement 8 points, 6,3 points et 1,3 point en taux dinvestissement entre les deux priodes 1996-2000 et 2001-2006.

    5.3. Les exportations

    Les exportations industrielles ont volu avec un rythme plus lev que la production, leur

    contribution la croissance industrielle est passe 1,5 point durant la priode 2001-2006 contre 0,9 point durant la priode 1996-2000.

    Les entreprises industrielles marocaines se sont de plus en plus orientes vers les marchs

    extrieurs. En effet, le taux dexportation10 a volu de 25,1% durant la priode 1996-2000 26,7% durant la priode 2001-2006.

  • XVII Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    Les taux dexportation les plus levs ont t enregistr par les industries textile/cuir et lectrique/lectronique. Pour lindustrie textile/cuir, il est pass de 63,1% durant la priode 1996-2000 66,6% durant la priode 2001-2006, alors que lindustrie lectrique/lectronique a ralis une hausse de 23,4 points se situant 62,9% durant la priode 2001-2006 (65,1% en 2006).

    Le taux dexportation du secteur de la chimie/parachimie a baiss de 22,6% durant la

    priode 1996-2000 20,2% durant la priode 2001-2006. Ceux des industries agroalimentaire et mcanique ont lgrement augment respectivement de 13,4% et 9,6% 16,8% et 10,5% durant les mmes priodes.

    5.4. Lemploi

    La part moyenne de lemploi permanent dans leffectif total des employs dans lindustrie

    est passe de 81% durant la priode 1990-1995 85,3% durant la priode 1996-2000 et 91,1% durant la priode 2001-2006. Cet indicateur se situe 72,5% pour le secteur agroalimentaire contre 97,2% pour lindustrie textile/cuir entre 2001 et 2006.

    La cration moyenne demplois permanents a baiss de 10701 emplois par an durant la

    priode 1996-2000 5269 durant la priode 2001-2006. Les secteurs de lindustrie du lectrique/lectronique (47,9%), agroalimentaire (38,8%) et

    chimique parachimique (32,1%) ont contribu positivement la cration nette demplois permanents durant la priode 2001-2006.

    Le secteur du textile a vu sa part dans la cration demplois permanents diminuer pour

    devenir ngative durant la priode 2001-2006 (-32%) alors quil tait le premier secteur gnrateur demplois durant la dcennie 1990 (66,1%).

    5.5. Autres indicateurs industriels

    5.5.1. Agro-industrie

    Le taux d'autosuffisance en sucre a chut 45,1% durant la priode 2001-2006 contre

    48,7% durant la priode 1996-2000, 63,3% durant la priode 1990-1995 et 62,3% durant la priode 1980-1989. La production nationale a pti en liaison avec la succession des annes de scheresse (-3,6% entre 2001 et 2006, 2,2% entre 1996 et 2000, -0,6% entre 1990 et 1995 et 3,7% entre 1980 et 1989). La production nationale de sucre partir du traitement des betteraves sucrires sest situ autour 81,8% en moyenne entre 2001 et 2006 contre 75,3% entre 1996 et 2000 en rapport avec la baisse de la production issue de la canne sucre qui a pass de 24,7% durant la priode 1996-2000 18,2% durant la priode 2001-2007.

    La consommation de sucre par habitant a augment de 30,4 kilogrammes durant la priode

    1980-1989 32,3 kilogrammes durant la priode 1990-1995 puis 33,4 kilogrammes durant 1996-2000 et 35,2 kilogrammes durant la priode 2001-2007.

    Le bl tendre, qui constitue le principal produit des crasements des minoteries

    industrielles, a vu sa part baiss de 97,7% durant la priode 1980-1989 93,8% durant la

  • XVIII Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    priode 1990-1995 puis 86,6% durant la priode 1996-2000 et 85% durant la priode 2001-2007.

    La production du lait frais a connu une amlioration de 6,7% lan durant la priode 1996-

    2000 et 5,6% entre 2001 et 2007 contre une baisse de 0,1% durant la priode 1990-1995 suite aux efforts dploys en matire dlevage et de cultures fourragres. La quantit de lait rceptionne par les units de transformation a reprsent 62% de la production nationale de lait entre 2001 et 2007 contre 59% entre 1996 et 2000, 50,9% entre 1990 et 1995 et 40,3% durant la priode 1984-1989.

    La production de lhuile dolive en tonnes a enregistr un rythme de croissance rapide

    durant la priode 2001-2008 (13,5% lan) par rapport aux priodes prcdentes. En effet, la production de lhuile dolive a baiss de 2,3 lan durant la priode 1996-2000, elle a augment en moyenne de 7% par an durant la priode 1990-1995 et de 5,5% durant la priode 1984-1989. Le taux dexportation de lhuile dolive a atteint 22,5% durant la priode 2001-2006 et 24,3% entre 1996 et 2000 contre seulement 3,9% entre 1990 et 1995 et 0,5% durant la priode 1984-1989. 5.5.2. Industrie automobile

    Cette industrie a gnr, en 2007, plus de 3,7 milliards de dirhams de valeur ajoute,

    en croissance annuelle moyenne de 6%, a contribu hauteur de 11,3 milliards de dirhams dexportations et a consenti plus de 3 milliards de dirhams dinvestissement. Les exportations ont t renforces par limplantation dquipementiers internationaux, encourags par lappui du Fonds Hassan II. Les principaux produits exports sont les faisceaux de cbles et les coiffes de sige. Les investissements sont depuis 2000 soutenus par une contribution du Fonds Hassan II aux cots du terrain et des btiments.

    Le montage de voitures commerciales et de tourismes a progress de 8,7% lan durant la priode 2001-2006 et de 16,3% durant la priode 1996-2000 contrecarrant la contre performance de -8,1% ralise durant la priode 1990-1995 et de -2,6% ralise durant la priode 1980-1989. Le projet de la voiture conomique semble ainsi bien profiter au secteur.

    5.5.3. Industrie lectrique-lectronique

    Ce secteur a enregistr au cours de ces dernires annes un essor remarquable, enregistrant au titre de lexercice 2006, plus de 4 milliards de dirhams de valeur ajoute (contre 3,1 milliards de dirhams en 2003) et 10,5 milliards dexportations (contre 6,7 milliards de dirhams en 2003). Cette tendance est tire essentiellement par les branches des cbles lectriques et des composants lectroniques. 5.6. Activits artisanales La part des produits artisanaux dans les exportations marocaines globales a rgress de

    2,9% durant la priode 1980-1989 1,2% durant la priode 1990-1995 et 0,9% durant les priodes 1996-2000 et 2001-2006.

  • XIX Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    La contribution du tapi marocain dans les exportations artisanales a chut de 70,2% durant la priode 1980-1989 54,4% durant la priode 1990-1995 puis 34,9% entre 1996 et 2000 et 19,7% durant la priode 1996-2003.

    La production artisanale a vu lmergence de certains produits comme la poterie, le fer

    forg et les ouvrages en bois. Leurs parts respectives dans les exportations artisanales ont pass de 0,6%, 0% et 1% durant la priode 1980-1989 7,4%, 9,1% et 4% durant la priode 1990-1995 puis 16,7%, 10,6% et 7,3% durant la priode 1996-2000 et 18,2%, 23% et 9,9% entre 2001 et 2006.

    La production des tapis a pein sous la concurrence rude surtout des pays asiatiques, la

    surface estampille a baiss de 12,2% durant la priode 1990-1995, de 4,6% durant la priode 1996-2000 et de 10% durant la priode 2001-2006; et le rythme de croissance annuel moyen des exportations a pass de -9,6% durant la priode 1990-1995 -7,1% durant la priode 1996-2000 et -9,8% entre 2001 et 2006.

    5.7. Les prix industriels Le rythme de croissance de lindice des prix la production industrielle a baiss de 8,8%

    durant la priode 1980-1989 4,1% durant la priode 1990-1995 puis 2,6% durant la priode 1996-2000 avant datteindre 2,8% lan durant la priode 2001-2007.

    6. Secteur du btiment

    Durant les vingt dernires annes, les villes moraines ont connu une croissance dmographique importante conjugue des flux croissants de l'exode rural ce qui a accentu significativement la demande en logement dans le milieu urbain. Ce dsquilibre important sest manifest par une insuffisance de loffre estime 85.000 logements/an pour subvenir aux seuls nouveaux besoins additionnels lis la croissance dmographique (125.000 logements/an). En plus, l'offre ne correspondait pas aux besoins des tranches dfavorises, ce qui a eu pour consquence d'exclure une part estime 30 % de familles vivant en milieu urbain des programmes de logement initis par les secteurs public et/ou priv. Le dficit global en logement sest alors creus pour se situer 1,24 millions dunits en 2002.

    Face cette situation alarmante, les pouvoirs publics ont uvr, partir de 2003, la

    mise en place dune nouvelle stratgie dans ce secteur visant la promotion de l'habitat social et la rsorption de l'habitat insalubre travers le dploiement dune offre abondante, diversifie et faible cot et la mise en uvre des programmes spcifiques de rsorption. Une nouvelle approche a t ainsi adopte et qui privilgie la rduction du prix du logement grce lintervention publique (octroi de foncier, mobilisation des ressources financires du FSH, les avantages fiscaux au profit des promoteurs immobiliers produisant le logement social) paralllement des actions de solvabilisation des acqureurs faible revenu au moyen de mise en place de fonds de garantie (FOGARIM, FOGALOGE6).

    6 Ces deux fonds ont t fusionns en un seul fonds baptis Damane Assakane visant largir le champ des bnficiaires la classe moyenne.

  • XX Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    De mme, une srie de rformes dans le secteur ont t galement engage portant essentiellement sur la cration du holding Al Omrane, lacclration de lapprobation des documents durbanisme, la cration de 11 agences urbaines ainsi que la dynamisation de leurs activits afin de les riger en outils de dveloppement, la gnralisation des guichets uniques afin de rduire les dlais dattribution des autorisations de construire, la prparation du projet du code de lurbanisme

    La mise en place de ces leviers a permis, ainsi, le passage dun immobilisme qui a

    dur des annes une dynamique perceptible travers notamment le dpassement de lobjectif de production de 100.000 units fix par le programme gouvernemental et ce partir de lanne 2005. Les rsultats probants des efforts dploys dans le secteur peuvent tre apprhends travers lvolution des principaux indicateurs du secteur, savoir :

    La rduction du dficit en logement 1 million dunits en 2007 contre 1,24 million en

    2002.

    Le nombre des autorisations de construire a marqu une progression de 6,4% lan durant la priode 2001-2007 et de 7,3% durant la priode 1996-2003 contre seulement 1% durant la priode 1990-1995. Cette dynamique traduit la reprise enregistre dans le secteur du btiment depuis 1996.

    La part de lhabitat rsidentiel dans le total des autorisations de construire a baiss

    90,9% durant la priode 2001-2006 contre 92,7% durant la priode 1996-2000, 93,4% durant la priode 1990-1995 et 95,6% durant la priode 1980-1989. La baisse a touch les autorisations de construire des villas (6,3% durant les priodes 1996-2003 et 2001-2007 contre 8,4% durant la priode 1990-1995). La part des immeubles a progress 13,8% entre 1996 et 2003 15% entre 2001 et 2007.

    La part de lhabitat non rsidentiel dans le total des autorisations a augment de 4,4%

    durant la priode 1980-1989 6,6% durant la priode 1990-1995 puis 7,3% durant la priode 1996-2000 et 9,1% durant la priode 2001-2006. Cette augmentation a concern essentiellement les btiments de commerce et dindustrie.

    Le rythme de croissance des ventes locales de ciment a baiss de 2,2 points entre les deux

    priodes 1990-1995 (5,5%) et 1996-2000 (3,3%). Toutefois, les ventes de ciments ont repris entre 2001 et 2007, passant un taux de croissance de 8,0% lan.

    Limportation du ciment hydraulique a augment que de 23,7% entre 2001 et 2007 contre

    0,7% entre 1996 et 2000, 5,1% entre 1990 et 1995 suite laccroissement de la demande du aux grands projets dinfrastructure et de logement.

    Le prix moyen du mtre carr couvert a enregistr une importante hausse (7% lan) durant

    la priode 1983-1989, passant de 620 en 1983 1068 dirhams le mtre carr en 1989. Et puis, son rythme de croissance sest tabli 1,5% pour 1990-1995 et 1,8% pour 1996-2000. Entre 2001 et 2007 le prix moyen a baiss de -1,8% lan, passant de 1258 dirhams en 2001 1145 dirhams en 2007.

  • XXI Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    7. Secteur des transports Un systme de transport performant et efficace revt une importance majeure pour

    soutenir la croissance, amliorer la comptitivit et renforcer les flux dinvestissements extrieurs. Le Maroc qui sest engag dans une politique douverture concrtise par la signature daccords de libre change avec lUnion Europenne, les Etats-Unis et les pays arabes uvre au renforcement du rle de ce secteur en tant que vritable support logistique des changes.

    Dans ce cadre, la libralisation du transport routier de marchandises entre en vigueur

    en mars 2003 marque une tape importante dans le processus de rforme du secteur et sa mise niveau. Cette libralisation a insuffl une nouvelle dynamique au niveau du secteur travers la rduction des prix, lamlioration de la qualit du service et des dlais de livraisons... Elle a permis en effet la cration de plus de 4.500 nouvelles entreprises et de plus de 12.000 emplois directs dans le secteur.

    De mme, la libralisation du transport arien lance en 2004 a constitu une tape

    cruciale dans le cadre de lobjectif national de 10 millions de touristes lhorizon 2010. Cette ouverture la concurrence a t renforce par lentre en vigueur en fin 2006 de laccord dOpen Sky avec lUE visant ouvrir les marchs ariens, de rapprocher les rglementations et de simplifier les procdures entre les deux partenaires. Cette nouvelle dynamique a permis lentre dune trentaine de nouvelles compagnies trangres favorisant ainsi des baisses significatives des prix notamment sur les vols vers les destinations touristiques.

    Le secteur portuaire a t, quant lui, marque par le lancement en 2006 de la rforme

    institutionnelle du domaine portuaire qui a permis permettre lamlioration de lefficacit de loutil portuaire national, la rduction des cots et par consquent lamlioration de la comptitivit de lconomie nationale.

    De mme, le transport ferroviaire a fait lobjet ds 2004 dune rvision de son cadre

    juridique pour tre en harmonie avec les impratifs nationaux et internationaux. La nouvelle organisation du secteur vise le dveloppement du secteur par lintervention de linitiative prive travers la mise en uvre de formules de partenariat Public-Priv, laccroissement de la comptitivit du transport ferroviaire en vue damliorer la qualit et de rduire les cots des services rendus la clientle.

    En matire dinfrastructures, les pouvoirs publics ont lanc des projets de

    grandes envergures visant rattraper les retards en volume et en niveau de standard. Parmi ces projets structurants, il convient de citer le grand complexe portuaire Tanger-Mditerrane entr en activit en 2007. Ce grand projet fera de la rgion du Nord une plate-forme dinvestissement et dexportation de dimension mondiale. En outre, des efforts importants ont t entrepris en matire de mise niveau et dextension des ports du Royaume en vue de mieux accompagner louverture de lconomie nationale.

    Paralllement aux efforts organisationnels et de rformes dploys pour le

    dveloppement du secteur ferroviaire, de grands projets sinscrivant dans le cadre de lextension du rseau ferroviaire ont t lancs dont notamment la ralisation des lignes ferroviaires Taourirt-Nador et Tanger- Nouveau Port.

  • XXII Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    De mme, loutil aroportuaire national a t renforc par un ambitieux programme dextension et de modernisation des aroports du Royaume visant rpondre aux besoins croissants du trafic et accompagner la vision 2010 du tourisme.

    En matire de ralisations, lanalyse des statistiques relatives au secteur fait ressortir

    les constatations suivantes :

    Transport routier La capacit du parc automobile national sest accrue un rythme de 4,6% lan durant la

    priode 2001-2007 contre 4,3% durant la priode 1996-2000 et 6,7% durant la priode 1990-1995.

    Le tonnage kilomtr ralis par la Socit Nationale du Transport et de la Logistique (ex

    Office National du Transport) est pass dune moyenne annuelle de 1,29 milliards de tonnes par kilomtres durant la priode 1980-1989 1,89 milliard de tonnes durant la priode 1990-1995, puis 2,5 milliards de tonnes durant la priode 1996-2000. Entre 2001 et 2006 le tonnage kilomtr ralis a baiss 1,7 milliards de tonnes.

    Le bilan des accidents de circulation au niveau national ne cesse de salourdir. Il sest

    aggrav un rythme de 2,9% en nombre daccidents et de 3,0% en nombre de victimes entre 2001 et 2006. Nanmoins les rythmes de croissance du nombre daccidents et du nombre des victimes ont baiss par rapport aux deux prcdentes priodes : 5,2% et 5,6% durant la priode 1990-1995 et 3,1% et 3,9 % durant la priode 1996-2000 respectivement.

    Transport ferroviaire

    Grce la politique de restructuration de lONCF, le rythme de croissance du nombre de

    voyageurs transports est pass de -3,4% durant la priode 1990-1995 6,4% durant la priode 1996-2000 et 10,4% durant la priode 2001-2007. Par consquent, le taux d'occupation des trains sest amlior, passant de 39% 43,7% et 50,1% durant les mmes priodes.

    LONCF a pu redresser son bilan depuis la moiti des annes 1990 : les charges annuelles

    moyennes par kilomtre exploit ont baiss de 1.107.000 durant la priode 1990-1995 990.000 dirhams durant la priode 2001-2007 et les produits ont augment de 933.000 1.251.000 dirhams par kilomtre durant les mmes priodes.

    Transport arien

    Le nombre de voyageurs transport par avions est pass en moyenne de 4,43 millions

    durant la priode 1990-1995 6,24 millions durant la priode 1996-2000 pour atteindre 8,80 millions entre 2001 et 2007. Et ce malgr la crise mondiale qui a connu ce secteur suite la hausse des frais dassurance, la hausse des prix du ptrole et la multiplication des conflits gopolitiques.

  • XXIII Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    Transport maritime Le nombre de voyageurs empruntant la voix maritime a plus que doubl durant la priode

    1996-2007. Avec un rythme de croissance total de 37,1% durant la priode 1996-2000 et 13,2% entre 2001 et 2006 pour la Compagnie Marocaine de Navigation, le nombre de voyageurs transport par cette dernire a atteint 755.639 passagers en 2006.

    La COMANAV est de plus en plus oriente vers le transport des voyageurs. En effet, sa

    part dans le transport de voyageurs a augment de 5,2% durant la priode 1990-1995 12,4% durant la priode 1996-2000 pour se situer autour de 14,4% durant la priode 2001-2006, alors que celle relative au transport de marchandises a baiss de 3,6% 3,4% et 3,2% entre les mmes priodes.

    8. Secteur du tourisme

    Le Maroc a fait du tourisme une priorit nationale. Les efforts raliss au cours de cette dernire dcennie en matire de diversification et de promotion des produits touristiques, de dynamisation de linvestissement touristique et de libralisation du transport arien ont eu des retombes positives sur les performances de ce secteur. En effet et en dpit dune concurrence de plus en plus rude au niveau du pourtour mditerranen (Egypte, Tunisie, Turquie), un ensemble dindicateurs de performance tmoigne du dynamisme de lactivit touristique dont il convient de citer :

    Le nombre des arrives des touristes trangers (hors MRE) a augment de 8,2% lan

    durant la priode 2001-2007 et de 6,7% lan durant la priode 1996-2000 aprs avoir chut durant la priode 1990-1995 de 6,5% cause de la deuxime guerre du golf et de la

    Les touristes trangers reprsentent 51,4% du tourisme total en moyenne durant la priode

    2001-2007 (contre 60,8% durant la priode 1996-2000 et 71,6% durant la priode 1990-1995). Les marocains rsidents ltranger ont vu leur part augmenter de 28,4% entre 1990 et 1995 39,3% entre 1996 et 2000 et 45,5% entre 2001 et 2007. La part des nuites touristiques des touristes trangers ralises dans les htels classs est passe de 78,5% durant la priode 1990-1995 81,2% durant la priode 1996-2000 et 79,9% durant la priode 2001-2007.

    Les recettes touristiques ont enregistr une hausse moyenne de 15,3% lan durant la

    priode 2001-2007 contre 14,4% lan durant la priode 1996-2000 et 4,3% lan durant la priode 1990-1995. Leur part dans PIB a ainsi augment 8,6% contre 9,4% et 4,3% durant les mmes priodes.

    La part du Maroc dans les arrives et les recettes du tourisme mondial a augment entre

    1995 et 2006 respectivement de 0,51% 0,77% et de 0,30% 0,78%.

    La bonne orientation du secteur touristique est le fruit de la mise en place opportune dun ensemble dactions et de mesures inscrites dans le cadre de la vision 2010 portant notamment sur la libralisation du transport arien qui sest traduite par la multiplication des dessertes ariennes, lamlioration du rapport qualit prix, le renforcement du partenariat avec les tour-oprateurs, les professionnels et les rgions ainsi que laugmentation du budget allou la promotion touristique.

  • XXIV Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    Force est de constater que ces performances ont t enregistres dans une conjoncture mondiale difficile et avant la mise en service progressive des six stations7 balnaires du plan Azur qui prvoit une capacit d'hbergement de 110.000 lits. La concrtisation de ce plan a t conforte par de nouvelles initiatives lances rcemment portant notamment sur la ralisation des stations de Cala Iris (Al Hoceima), de Mar Chica (Nador) de Tamouda Bay (Ttouan) et dOued Chbika (Tan Tan). De nombreux autres projets touristiques ont fait lobjet, au cours de ces dernires annes, de conventions dinvestissement entre lEtat et des promoteurs de grande envergure pour un montant dpassant 30 milliards de dirhams.

    Dans ce mme sillage et en vue de doter les rgions dune infrastructure touristique

    gnratrice demplois et se basant sur leurs atouts, les pouvoirs publics poursuivent lexcution du plan MadaIn travers sa mise en uvre au niveau des villes de Fs, de Casablanca et dAgadir et sa gnralisation dautres rgions du Royaume (Tanger, Ttouan/Mdiq-Fnideq, Ouarzazate/Zagora, Marrakech, Rabat et Mekns/Tafilalet).

    Quant au tourisme interne, lun des piliers de la nouvelle politique, la nouvelle

    stratgie labore vise augmenter le nombre de voyages de vacances 2 millions en 2010 travers le lancement du Plan Biladi et lencouragement du regroupement des agences de voyages en tours oprateurs spcialistes du march intrieur.

    Sur le plan du financement, outres les mesures dencouragement prises au cours de ces

    dernires annes (suppression et/ou allgement de taxes fiscales, prise en charge du foncier et des travaux hors site, fonds Renovotel ), la stratgie des pouvoirs publics consistent favoriser la mise en place de nouveaux fonds privs dinvestissements aprs lexprience russie des fonds de BMCE Bank, de Attijariwafa Bank, de la Banque populaire et de la CDG. Ces fonds sont destins financer la ralisation dunits htelires sur les zones damnagement touristiques concernes par les plans Azur et Madain.

    9. Secteur des tlcommunications

    Le secteur des tlcommunications au Maroc a connu de profondes mutations depuis lavnement de la loi 24-968 qui visait principalement de doter le secteur dun cadre rglementaire efficace et transparent favorisant une concurrence loyale au bnfice des utilisateurs des rseaux et services de tlcommunications. Ainsi, une restructuration fondamentale du secteur a t mise en uvre en 1999 et qui a consist essentiellement en une scission de lOffice National des Postes et des Tlcommunications (ONPT) en deux entits distinctes, Itissalat Al-Maghrib et Barid Al-Maghrib et la cration de lAgence Nationale de Rglementation des Tlcommunications (ANRT).

    Cette politique volontariste de rforme et de modernisation du secteur des

    tlcommunications a permis au Maroc de se hisser au rang des leaders de sa rgion non seulement grce une conjoncture favorable mais aussi et surtout grce une stratgie claire de libralisation et la transparence et la crdibilit des mcanismes mis en jeu pour la conduite de ces oprations.

    7 Mogador, Lixus, Mazagan, Saidia, Taghazout et Plage Blanche. 8 Cette loi a t modifie et complte par la loi 55/01 en novembre 2004.

  • XXV Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    La libralisation du secteur, travers larrive de nouveaux oprateurs et de fournisseurs de services, a permis le dveloppement de nouvelles infrastructures et linstauration dune concurrence effective sur tous les segments des tlcommunications. Ceci sest traduit par le renforcement du pouvoir des consommateurs en leur permettant laccs des produits et services personnaliss, de qualit et meilleurs cots.

    A travers la lecture des donnes chiffres de ce secteur, lanalyse et la comparaison

    internationale dapprcier le dveloppement connu par les diffrents segments du secteur savoir le mobile, le fixe et lInternet : Le parc tlphonique mobile sest dvelopp avec la mise en service en 1999 par Maroc

    Telecom de la carte prpaye et en 2000 avec lentre sur le march du deuxime oprateur GSM Mditel. Pour le mobile, le nombre dabonns a atteint prs de 22,294 millions en septembre 2008 contre 369 et 117 mille respectivement en 1999 et 1998, ce qui confirme les bonnes retombes de la libralisation du secteur. Ce dveloppement a stimul la comptitivit des entreprises travers la rduction des cots, lamlioration de la qualit de service et un meilleur accs aux marchs extrieurs.

    Le parc du tlphone fixe a quasiment doubl entre 2001 et 2007. En effet La densit

    tlphonique fixe a atteint 78,5 pour mille habitants en 2007 alors quelle avoisinait les 40,1 pour mille habitants en 2001. Le dveloppement dInternet est de nature redynamiser le secteur et de le rendre encore plus comptitif. Dans ce mme ordre dide, le dveloppement dInternet et des activits commerciales en rseau renforce considrablement la croissance de produits et services qui leurs sont spcifiques : matriels informatiques, audiovisuels et de tlcommunications, logiciels, contenus et services.

    Le Maroc a pu combler son retard dans le dveloppement des nouvelles technologies de

    linformation en comparaison avec des pays niveau conomique comparable. En tmoigne le niveau de densit tlphonique (fixe+mobile) atteint en 2007 (735) en comparaison avec la Tunisie (889) et lEgypte (547 ), ou encore le Mexique (836 ) et la Malaisie (1043). Le nombre dutilisateurs Internet a, quant a lui, atteint (237) en 2007 dpassant les niveaux atteints par la Tunisie (168 ), lEgypte (114 ), ou encore le Mexique (217 ) et le Portugal (235 ). Toutefois, cest au niveau du tlphone fixe que le Maroc enregistre un retard considrable, avec 2,394 millions dabonns en 2007, il enregistre une densit de 78,5) en comparaison avec la Tunisie (124), le Mexique (188) et la Malaisie (164).

    10. Secteur des assurances

    Le chiffre daffaires du secteur des assurances est de 17 ,7 milliards de dirhams en

    2007 contre 1,4 milliard de dirhams en 1980. Il a reprsent 3% du PIB en 2007 contre 1,9% en 1980.

    En vue de dvelopper le secteur des assurances, la stratgie entreprise par le Gouvernement vise, depuis 1995, lassainissement du cadre institutionnel et rglementaire rgissant le secteur notamment par llaboration dun nouveau code des assurances et la libralisation des tarifs dassurance. A cela sajoute la restructuration du secteur par le suivi

  • XXVI Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    de liquidation des socits insolvables ou ayant cess leur activit et la surveillance des socits connaissant des difficults financires.

    Ceci a permis aux socits dassurances et de rassurances damliorer notablement

    leurs rsultats financiers :

    Le chiffre daffaires ralis par les socits dassurance sest accru un rythme de 8,1% lan durant la priode 2001-2007 contre 8,0% durant la priode 1996-2000 et 10,4% durant la priode 1990-1995.

    La part des assurances-vie et de la capitalisation dans le chiffre daffaires global des

    socits dassurances a augment de 20,6% durant la priode 1990-1995 25,4% durant la priode 1990-1995 et 28,7% durant la priode 2001-2007.

    Le poids de lautomobile dans lassurance non-vie baisser de 50,4% en moyenne durant

    la priode 1996-2000 47,4% durant la priode 2001-2007 dpassant de peu la moyenne enregistre durant la priode 1990-1995 (46,3%).

  • Tableau de bord sectoriel : Valeurs ajoutes sectorielles

    Croissance des valeurs ajoutes par branche en volume (prix de l'anne prcdente)1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

    (Evolution annuelle en %) 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 1999-2000 2001-2007

    Secteur primaire -14,7 -12,2 19,1 4,3 20,3 4,5 -11,1 21,1 -20,0 -13,5 4,3

    Agriculture, chasse et services annexes -16,3 -14,0 21,7 8,1 24,1 5,2 -13,5 25,3 -20,8 -15,2 5,7

    Pche, aquaculture 7,2 10,6 -2,3 -27,6 -15,2 -5,4 21,2 -19,3 -10,1 8,9 -9,5

    Secteur secondaire 2,0 4,0 4,7 2,7 4,4 3,8 4,9 4,8 6,6 3,0 4,6

    Industrie d'extraction 2,9 1,7 3,8 -0,6 1,6 15,8 7,4 1,6 9,1 2,3 5,4

    Industrie (hors raffinage de ptrole) 2,0 2,9 5,3 4,6 4,2 -0,2 3,5 3,9 3,8 2,5 3,6

    Industrie alimentaire et tabac 5,8 4,9 6,1 3,2 3,2 -1,1 1,8 2,4 1,4 5,3 2,4

    Industrie du textile et du cuir -3,7 6,7 4,0 1,4 -2,3 -1,5 0,0 1,3 2,4 1,4 0,7

    Autres industries manufacturires -0,5 -9,3 0,2 0,9 2,4 -1,1 12,6 1,1 -1,3 -5,0 2,0

    Industrie chimique et parachimique 4,8 3,6 7,9 12,1 14,3 -0,7 3,0 8,0 6,7 4,2 7,2

    Industrie mcanique, mtallurgique et lectrique 3,5 2,8 6,0 4,0 3,0 3,6 5,9 5,4 8,9 3,1 5,2

    Energie 2,8 6,1 -2,0 -1,1 1,3 10,9 8,5 3,2 8,7 4,4 4,1

    Raffinage de ptrole et autres produits d'nergie 24,3 5,1 -44,8 -23,2 -81,0 164,1 19,0 -32,7 41,9 14,3 -18,4

    Electricit et eau -1,2 6,2 9,4 2,1 10,2 5,3 7,7 6,9 5,8 2,4 6,7

    Btiment et travaux publics 0,9 8,4 8,7 1,0 8,0 8,0 6,1 8,7 11,7 4,6 7,4

    Services 4,9 5,2 5,8 2,8 4,5 5,6 6,3 5,2 6,1 5,0 5,2

    Commerce 3,1 1,7 3,5 3,5 2,5 5,0 4,0 4,6 2,5 2,4 3,7

    Htels et restaurants 6,2 4,2 -0,3 0,2 -0,4 9,0 7,8 8,7 4,1 5,2 4,1

    Transports 8,2 7,5 1,1 0,6 0,5 12,8 9,5 5,2 8,4 7,8 5,3

    Postes et tlcommunications 38,3 46,0 40,8 5,3 11,4 10,7 5,4 10,4 10,4 42,1 13,0

    Activits financires et assurances -2,7 3,7 3,7 -0,8 5,3 4,1 13,0 8,9 18,7 0,4 7,4

    Services rendus aux entreprises et services personnels 5,7 4,5 3,6 7,1 7,5 5,8 7,9 7,5 8,3 5,1 6,8

    Administration publique gnrale et scurit sociale 1,3 0,3 3,9 1,3 2,9 4,7 4,8 3,2 2,5 0,8 3,3

    Education, sant et action sociale 7,0 4,9 10,7 -0,6 5,5 1,5 6,6 2,6 8,0 5,9 4,8

    Branche fictive 4,2 1,2 5,0 -1,2 3,6 5,4 9,0 8,9 17,5 2,7 6,8

    PIB non agricole 3,9 4,2 5,7 2,6 3,6 4,7 5,6 5,4 6,5 4,0 4,9

    Produit intrieur brut 0,5 1,6 7,6 3,3 6,3 4,8 3,0 7,8 2,7 1,0 5,1

    Source : Haut Commissariat au Plan et calcul de la DEPF

    Croissance annuelle

    moyenne

    1

  • Tableau de bord sectoriel : Valeurs ajoutes sectorielles

    Contribution annuelle moyenne des principales branches la croissance du PIB en volume (prix de l'anne prcdente)

    (En points de croissance) 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 1999-2000 2001-2007

    Secteur primaire -2,6 -1,9 2,5 0,6 3,0 0,7 -1,6 2,8 -3,0 -2,4 0,7

    Agriculture, chasse et services annexes -2,7 -2,0 2,6 1,1 3,2 0,7 -1,8 3,0 -2,9 -2,4 0,8

    Pche, aquaculture 0,1 0,1 0,0 -0,4 -0,2 -0,1 0,2 -0,2 -0,1 0,1 -0,1

    Secteur secondaire 0,5 1,0 1,2 0,7 1,1 1,0 1,3 1,2 1,6 0,8 1,3

    Industrie d'extraction 0,1 0,0 0,1 0,0 0,0 0,3 0,1 0,0 0,2 0,1 0,1

    Industrie (hors raffinage de ptrole) 0,3 0,5 0,8 0,7 0,6 0,0 0,5 0,6 0,5 0,4 0,6

    Industrie alimentaire et tabac 0,2 0,2 0,3 0,1 0,1 0,0 0,1 0,1 0,1 0,3 0,1

    Industrie du textile et du cuir -0,1 0,3 0,2 0,0 -0,1 -0,1 0,0 0,0 0,1 0,1 0,0

    Autres industries manufacturires 0,0 -0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 -0,1 0,0

    Industrie chimique et parachimique 0,1 0,1 0,2 0,4 0,5 0,0 0,1 0,3 0,2 0,1 0,3

    Industrie mcanique, mtallurgique et lectrique 0,1 0,1 0,2 0,1 0,1 0,1 0,2 0,1 0,3 0,1 0,2

    Energie 0,1 0,2 -0,1 0,0 0,0 0,3 0,2 0,1 0,2 0,2 0,1

    Raffinage de ptrole et autres produits d'nergie 0,1 0,0 -0,3 -0,1 -0,2 0,2 0,0 -0,1 0,1 0,1 0,0

    Electricit et eau 0,0 0,2 0,3 0,1 0,3 0,1 0,2 0,2 0,1 0,1 0,2

    Btiment et travaux publics 0,0 0,3 0,4 0,0 0,4 0,4 0,3 0,5 0,7 0,2 0,5

    Services 2,3 2,5 2,9 1,4 2,2 2,7 3,1 2,7 3,1 2,7 2,9

    Commerce 0,4 0,2 0,4 0,4 0,3 0,6 0,4 0,5 0,3 0,3 0,5

    Htels et restaurants 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0 0,2 0,2 0,2 0,1 0,1 0,1

    Transports 0,4 0,3 0,0 0,0 0,0 0,5 0,3 0,2 0,3 0,4 0,2

    Postes et tlcommunications 0,7 1,0 0,8 0,1 0,3 0,3 0,2 0,3 0,3 0,9 0,4

    Activits financires et assurances -0,1 0,2 0,2 0,0 0,3 0,2 0,6 0,5 1,0 0,0 0,4

    Services rendus aux entreprises et services personnels 0,6 0,5 0,4 0,8 0,9 0,7 1,0 1,0 1,1 0,6 0,9

    Administration publique gnrale et scurit sociale 0,1 0,0 0,3 0,1 0,2 0,4 0,4 0,3 0,2 0,1 0,3

    Education, sant et action sociale 0,5 0,4 0,9 -0,1 0,5 0,1 0,6 0,2 0,7 0,5 0,5

    Branche fictive -0,2 -0,1 -0,2 0,1 -0,2 -0,2 -0,4 -0,4 -0,8 -0,1 -0,3

    PIB hors agriculture 3,2 3,6 4,9 2,2 3,1 4,0 4,8 4,7 5,6 3,4 4,2

    Produit intrieur brut 0,5 1,6 7,6 3,3 6,3 4,8 3,0 7,8 2,7 1,0 5,1

    Source : Haut Commissariat au Plan et calcul de la DEPF

    Croissance annuelle

    moyenne

    2

  • Tableau de bord sectoriel : Valeurs ajoutes sectorielles

    Contribution des principales branches la croissance du PIB en volume (En points de croissance)

    -4

    -3

    -2

    -1

    0

    1

    2

    3

    4

    1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

    Secteur primaire Secteur secondaire Services

    Croissance du PIB en volume(prix de l'anne prcdenteroiss

    -25

    -20

    -15

    -10

    -5

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007(En

    %)

    PIB hors agricole

    VA agricole

    PIB global

    3

  • Tableau de bord sectoriel : Valeurs ajoutes sectorielles

    Valeurs ajoutes par branche aux prix courants

    (En millions de DH) 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

    Secteur primaire 68917 60289 52241 62677 65457 73933 74131 69565 87482 74928

    Agriculture, chasse et services annexes 64186 55811 46492 55925 59146 68759 69034 62932 81147 68716

    Pche, aquaculture 4731 4478 5749 6752 6311 5174 5097 6633 6335 6212

    Secteur secondaire 94428 97382 101745 104400 108189 119418 129570 133749 140631 149052

    Industrie d'extraction 8400 8659 8484 8973 8501 7822 8116 8994 10534 13155

    Industrie (hors raffinage de ptrole) 58933 61906 61046 61728 65003 73547 78616 77166 81202 82074

    Industrie alimentaire et tabac 15503 17155 16998 15453 15700 17476 20339 20609 22847 18601

    Industrie du textile et du cuir 15076 14944 15079 15186 15815 17042 18207 14898 16642 16892

    Autres industries manufacturires 7501 7665 6320 6115 6016 7701 8488 9842 9709 10230

    Industrie chimique et parachimique 9870 10829 12125 13044 14721 17398 17398 17424 17468 19708

    Industr