système de suivi et évaluation des programmes et projets dans le cadre du dsrp (novembre 2001)

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  • 8/8/2019 Systme de suivi et valuation des programmes et projets dans le cadre du DSRP (Novembre 2001)

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    REPUBLIQUE DE MADAGASCAR PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE

    DEVELOPPEMENT

    MINISTERE DES FINANCES ET DE LECONOMIE PROGRAMME MAG/97/007

    GOUVERNANCE ET POLITIQUES PUBLIQUES POUR

    DIRECTION GENERALE DE LECONOMIE ET DU PLAN UN DEVELOPPEMENT HUMAIN DURABLE

    Systme de suivi et valuation

    Des programmes et projetsDans le cadre du DSRP

    Rapport de mission

    Christian Bonifas

    Consultant PNUDNovembre 2001

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    Sommaire

    RESUME 1

    INTRODUCTION : CONTEXTE DE LA MISSION ET DEMARCHE ADOPTEE 5

    I. EVALUATION DE LEXISTANT 7

    1.1. Le cadre gnral de programmation-budgtisation 7

    1.2. Le suivi des dpenses 10

    1.3. Le suivi des activits et des rsultats 12

    1.4. Lvaluation des impacts 14

    II. PROPOSITIONS SUR LORGANISATION DU SYSTEME DE SUIVI ET EVALUATION17

    1. Les objectifs et les principes 17

    2. La rpartition des tches du S&E (DSRP, programmes et projets) 19

    III. LES INSTRUMENTS POUR LE S&E 25

    1. Documents de mthodologie et dorganisation des activits de S&E 25

    2. Les tableaux de bord 26

    3. Les questionnaires 27

    4. Les rapports 28

    5. Le Rseau national de suivi et dvaluation 31

    IV. PLAN DACTION 32

    1. Plan daction 2002 32

    2. Actions ultrieures 36

    ANNEXES

    1. Termes de rfrence

    2. Personnes rencontres

    3. Documents consults

    4. Cadre institutionnel pour le suivi et lvaluation : diagnostic relatif au MFE et six ministres

    techniques.

    5. Le systme dinformation statistique et le S&E : contraintes observes.

    6. Elments sur le systme dindicateurs.

    7. Notes sur la rvision des questionnaires de programmation et suivi.8. Sites internet sur lvaluation des projets et programmes.

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    RESUME

    Le Programme dInvestissement Public canalise une partie importante de laide extrieure et les

    projets quil contient reprsentent lun des principaux leviers de la politique gouvernementale. Le

    suivi et lvaluation des projets constituent ainsi des fonctions-cls dans lanalyse des politiquespubliques, reliant le systme dinformation sur les projets au systme de dcision.

    Lengagement de Madagascar dans le processus DSRP renforce encore cette exigence. Les DSRP

    mettent un accent particulier sur la dfinition de mcanismes prcis pour garantir le suivi de la mise

    en uvre de la Stratgie de Rduction de la Pauvret, en particulier des projets dinvestissement qui

    conditionnent en grande partie latteinte des objectifs fixs dans les plans dactions prioritaires. Le

    suivi doit aller au-del du seul suivi des dcaissements par secteur et source de financement pour

    renseigner sur laffectation prcise des dpenses - au regard des objectifs de rduction de la pauvret

    et des populations cibles et sur les rsultats physiques des projets. Ce suivi doit tre complt

    ncessairement par une valuation des impacts des programmes.

    Principaux constats

    Madagascar dispose de certains atouts dans le domaine de LA PROGRAMMATION, du SUIVI et

    de LEVALUATION DES PROJETS : rodage des mthodologies et procdures du PIP, application

    logicielle pour la gestion du PIP, statut du PIP, nomenclature unifie des dpenses, mise en place

    progressive de mcanismes de programmation dcentralise dans certains secteurs. Elle a galement

    une exprience assez longue des Programmes de Dpenses Publiques qui visent une approche

    intgre de la programmation des dpenses de fonctionnement et dinvestissement. Le diagnostic met

    cependant en vidence des faiblesses importantes divers niveaux :

    - De manire gnrale, ladministration na pas une pratique axe sur le suivi des rsultats et moins

    encore une culture de lvaluation des politiques et programmes publics.

    - En amont, les stratgies sont mal appropries (comme en tmoigne encore le processus DSRP en

    cours) et les politiques sectorielles apparaissent souvent comme le produit dquipes mobilises

    dans le cadre de projets particuliers, les services permanents des ministres techniques ne

    disposant pas des capacits ncessaires en matire danalyse des politiques et programmes. Les

    mcanismes de suivi des politiques sectorielles se concrtisent difficilement et lactivit des

    services de planification, de suivi et dinformation sectorielle est concentre sur la collecte des

    donnes bien plus que sur leur analyse.

    Sagissant de la PROGRAMMATION, on constate que le PDP est un exercice aboutissant laproduction de documents sans statut et fonds sur des donnes dont il est difficile de contrler la

    fiabilit. Les donnes dindicateurs non financiers ne font lobjet daucune consolidation etutilisation. Le PIP, pour sa part, prsente galement des faiblesses, notamment : le document de PIP

    se limite un simple listing de projets au lieu dtre un cadre de prsentation de la politique

    dinvestissement public ; les procdures dinscription au PIP sont largement formelles ; le travail de

    synthse et de mise en cohrence des diffrents programmes sectoriels reste insuffisant ; le dossier

    standard de projet ne met pas suffisamment laccent sur certains points (cadre logique, indicateurs,

    budget et modalits de S&E).

    Concernant le SUIVI, les problmes se situent dabord au niveau de la capacit de recueil et detraitement des donnes. Les questionnaires utiliss sont dtaills mais une bonne partie de

    linformation nest pas collecte ou elle ne donne lieu aucune exploitation. La consolidation des

    donnes de suivi ne porte pratiquement que sur les dpenses globales par projet et source definancement. La diversit des modalits de comptabilisation des dpenses et de suivi propres

    chaque bailleur, voir chaque projet (systme interne de S&E) complique fortement la tche des

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    services administratifs chargs de centraliser et traiter les informations sur le suivi des projets,

    dautant plus quil nexiste pas de circuit efficace permettant une transmission systmatique des

    rapports davancement ces services. En fait, les services sectoriels et centraux chargs du suivi des

    programmes fonctionnent comme des chambres denregistrement, peu en mesure de contrler la

    vracit des informations transmises. De manire gnrale, ces services tendent se polariser sur les

    donnes globales de dcaissements.

    Dans ces conditions, les produits du systme national de suivi des projets sont limits (absence de

    rapports sectoriels dexcution et limitation des rapports de suivi publis par le MFE) et peu efficaces

    (rtro-information peu dveloppe). En dautres termes, le systme actuel napporte que peu

    dinformation de synthse sur les intrants mobiliss et leur affectation, sur les activits ralises ainsi

    que sur les rsultats obtenus et leur contribution aux objectifs sectoriels de rduction de la pauvret.

    La faiblesse du systme de suivi et la relation dficiente entre les systmes dinformation du S&E et

    le systme de dcision contribuent la permanence des difficults rencontres dans la mise en uvre

    des projets et dont tmoignent les revues de programmes : lenteur dans la mise en place des

    ressources de contrepartie, dans le traitement des demandes de dcaissement ou dans la passation des

    marchs ; inflation de structures de pilotage et dficit simultan de coordination entre les projets ; etc.

    Quant LEVALUATION, elle reste un exercice peu internalis , conduit le plus souvent par des

    quipes de consultants internationaux et ralis de manire spare au niveau de chaque projet et

    selon les procdures propres chaque bailleur de fonds. Les rapports ne sont pas diffuss, pour

    certains partenaires, ou le sont de faon trs restreinte, ce qui empche de capitaliser sur ces exercices

    par ailleurs coteux. La pratique de lvaluation simultane de plusieurs projets (correspondant un

    mme objectif, groupe cible ou zone dintervention par exemple) reste marginale. Alors quun

    nombre lev dtudes sont ralises chaque anne dans le pays, peu dentre elles traitent de faon

    dtaille de limpact des projets de dveloppement.

    Certaines contraintes structurelles, qui touchent lensemble de ladministration malgache, influentfortement sur lefficacit des fonctions de programmation suivi valuation : tendance au

    cloisonnement dans le travail des services publics et absence conscutive de fluidit de

    linformation ; rticences aux changements institutionnels (par exemple au niveau des propositions

    de rationalisation du suivi des projets et du suivi unifi des dpenses de fonctionnement et

    dinvestissement) ; dmotivation des cadres ; limitation des moyens de fonctionnement ; dpendance

    des administrations vis--vis des projets qui se traduit par une difficult majeure prenniser les

    rsultats des projets de dveloppement.

    Recommandations

    Dans le contexte actuel, lamlioration du suivi et de lvaluation des programmes doit partir dune

    dmarche la fois globale, pragmatique et dont les tapes sont lies la mise en place elle-mme du

    dispositif de S&E du DSRP.

    La premire tape concerne ainsi la finalisation du DSRP complet qui doit constituer le nouveau

    cadre de rfrence programmatique et prciser les objectifs et indicateurs/cibles servant de base au

    suivi des rsultats des projets de dveloppement. Elle comporte galement la mise au point dun

    Cadre de suivi et dvaluation, document quil conviendrait dannexer au DSRP ou de finaliser dans

    la foule de ladoption du DSRP. Ce dernier apparat indispensable au vu du dficit actuel du

    document DSRP sur ce sujet et des diffrences de perception que lon observe. Le cadre de S&E

    dterminera ainsi les principes du S&E, les responsabilits propres chaque institution et les outils

    ncessaires au renforcement des activits de suivi dans ces diffrents aspects (budgtaire, ressourceshumaines, projets, mesures institutionnelles,). Le rapport comprend une proposition initiale dans

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    ce sens. Le cadre de S&E pourrait, terme, devenir une loi regroupant les orientations et normes

    nationales en matire de suivi et dvaluation.

    La seconde tape couvre lensemble de lanne 2002 et fait lobjet du plan daction propos dans le

    rapport. Elle vise deux objectifs principaux : (i) mettre en place le cadre institutionnel du S&E du

    DSRP (comprenant, entre autres, la rforme du cadre actuel de suivi des projets), (ii) oprationaliser

    de nouveaux outils et procdures pour le S&E (plan annuel dvaluation et denqutes, systme

    dindicateurs, suivi renforc des projets,) en sattachant aux secteurs prioritaires du DSRP.

    Au titre du premier objectif, les mesures comportent :

    la mise en place effective dune cellule danalyse et de synthse (Observatoire de la Pauvret)

    au sein du Secrtariat Technique lAjustement, appuye par une expertise lgre, mesure dj

    envisage par le gouvernement (cellule technique). Point focal pour le suivi de la pauvret,

    lObservatoire aura pour triple mission (i) de capitaliser linformation sur les programmes

    prioritaires et de lvolution de ltat de pauvret, (ii) de produire et diffuser une information de

    synthse sur ltat davancement du DSRP, (iii) et de coordonner des travaux dtudes plus

    approfondis.

    la mise en place de cellules de S&Erattaches aux Secrtaires Gnraux au sein du Ministre des

    Finances et de lEconomie ainsi que des ministres-cls (dispositif test au dpart sur quatre

    secteurs : Sant, Education, Eau & assainissement, Agriculture). Les cellules sectorielles

    disposeront dun mandat identique : (i) centraliser linformation de suivi (information financire,

    projets, mesures institutionnelles, rsultats denqutes,) ; (ii) grer les tableaux de bord

    sectoriels prdfinis en accord avec le STA et lINSTAT, (iii) rdiger les rapports priodiques de

    suivi propres aux actions sectorielles du DSRP. La cellule de S&E du MEF sera, pour sa part,

    spcialise dans le suivi des projets et la centralisation/synthse des rapports dvaluation. La

    cration de cellules rgionales apparat en revanche prmature compte tenu des pralables

    ncessaires (dfinition des responsabilits, mise disposition des ressources financires et

    humaines,).

    En ce qui concerne le second objectif, il est dabord propos la mise au point dun systme de gestion

    des indicateurs de suivi. Celui-ci reposera dune part sur un corps dindicateurs de moyen-long terme

    (indicateurs dimpacts et principaux indicateurs de rsultats assortis dobjectifs quantifis cibles

    horizon 2005-2010-2015), dautre part sur des tableaux de bord sectoriels comportant les indicateurs

    intermdiaires faisant lobjet dun suivi annuel. Les indicateurs dactivit et de rsultats des projets

    sintgreront dans ce second ensemble.

    Des propositions sont contenues dans le rapport. Les tableaux seront prpars par les cellules

    sectorielles de S&E et lINSTAT, ce dernier devant tre en charge de la centralisation de lensemble

    des donnes relatives aux indicateurs de S&E lies la mise en uvre du DSRP.

    Il est ensuite recommand de renforcer le suivi des programmes en sappuyant sur les processus PIP

    et PDP. Il sagira, dans un premier temps, de rationaliser les outils et procdures de suivi des projets

    du PIP mais la perspective recherche terme devra sinscrire clairement dans une logique

    dintgration budgtaire (cadres de dpenses moyen terme) et de dcentralisation (budgets multi-

    ressources par activits et centres de responsabilit) qui conduira revaloriser lexercice PDP.

    Les mesures de court terme (plan daction 2002) porteront principalement sur (i) la rvision des

    modalits denqutes de suivi des projets (simplification et place plus importante donne au suivi des

    activits et des rsultats), (ii) lamlioration de la centralisation, de la synthse et de la diffusion de

    linformation de S&E (oprationnalisation des cellules de S&E et production de rapports priodiques

    et notes de synthse), (iii) le renforcement du suivi administratif (problmes de mise en place etdexcution des projets), (iv) la prparation dun plan annuel dvaluation et denqutes excuter en

    2003.

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    Lappui que le PNUD apporterait ces actions essentiellement expertise, organisation dateliers

    techniques et appui aux publications devrait conduire aux principaux produits suivants au terme de

    ce premier plan daction pour lanne 2002 :

    existence dun cadre de rfrence dfinissant les orientations et mcanismes nationaux en

    matire de suivi et dvaluation des politiques publiques ;

    consolidation du dispositif institutionnel (Observatoire de la Pauvret, Cellules de S&E,

    meilleure collaboration entre les acteurs sur les questions de suivi des programmes) ;

    tableaux de bord en place pour les secteurs prioritaires ;

    publication (1er

    sem. 2002) dun rapport dtaill sur les activits et rsultats des projets excuts

    en 2001 et rodage, cette occasion, de questionnaires annuels axs sur les rsultats (tests sur 3

    secteurs) ;

    amlioration du traitement de linformation financire sur les projets ;

    production trimestrielle, pour soumission en Conseil des Ministres, dun dossier dinformation

    sur les principaux blocages et problmes rencontrs dans la mise en place ou lexcution des

    grands projets.

    Le dispositif de S&E fera lobjet dune valuation fin 2002, si possible appuye par une

    assistance multi bailleurs (PNUD, Banque Mondiale, Union Europenne). Celle-ci permettra de

    tirer les premires leons de cette anne-test, de rviser certaines dispositions et surtout de dfinir un

    plan moyen terme pour tendre/consolider le suivi des rsultats et lvaluation des impacts des

    politiques publiques. Le lancement de ce plan devrait concider avec le dmarrage du PAIGEP II

    (Banque Mondiale) qui devrait reprsenter la principale contribution au dveloppement du systme

    de S&E des politiques publiques dans le cadre du DSRP.

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    INTRODUCTION :

    CONTEXTE DE LA MISSION ET DEMARCHE ADOPTEE

    Contexte et objectif de la mission

    La mission sinscrit dans le cadre de lappui que le PNUD apporte au gouvernement malgache pour

    mettre en place un systme national intgr de suivi de la pauvret et dvelopper les fonctions de

    suivi et dvaluation des politiques publiques1. Les activits engages jusqu prsent se sont situes

    deux niveaux :

    renforcement du systme dinformation sociale : Le PNUD a financ divers travaux - diagnostic

    des sources dinformation statistique, identification des principaux indicateurs de la sant, de

    lducation et de lapprovisionnement en eau - qui ont conduit la production des deux premiers

    Tableaux de Bord Social (INSTAT, dcembre 2000 et septembre 2001). Le Programme a

    galement aid la mise jour de ltude ralise en 1998 dans le cadre de lInitiative 20-20 et

    propos des indicateurs de suivi financier pour ces secteurs. Enfin, deux consultations (Charmes

    et Dubois) ont t ralises en septembre, portant entre autres sur la faisabilit dun Observatoire

    de la Pauvret.

    dveloppement des fonctions de suivi et dvaluation (S&E) des programmes/projets : Les

    activits ont port ici sur (i) la ralisation dune premire tude de diagnostic du systme de

    suivi-valuation (rapport WIMI, aot 1999), (ii) la formation dun noyau de formateurs en suivi

    et valuation (octobre 1999), (iii) la prparation par la Direction du Dveloppement Economique

    (Ministre des Finances et de lEconomie) dun projet de manuel de S&E et lorganisation dun

    atelier de formation destin une trentaine de cadres des ministres techniques (dcembre 2000).

    Le processus devait se poursuivre avec la production par lensemble des dpartementsministriels de Cadres Logiques pour tous les programmes et projets et de Cadres

    Sectoriels Consolids .

    La mission avait, suivant les TDR (annexe 1), pour mandat (i) dvaluer la pertinence et lefficacit

    des outils de S&E prpars par les ministres, (ii) dappuyer les ministres dans lamlioration des

    outils, (iii) de proposer des modalits doprationnalisation du systme de S&E des programmes et

    projets.

    Au dmarrage de la mission, deux constats ont conduit ajuster certains points des TDR. Le premier

    concerne labsence de propositions oprationnelles dans le projet de DSRP complet (version de

    septembre) relatives au cadre institutionnel et technique de suivi et valuation. Or, il sagit dune

    composante importante de tout DRSP et cest elle qui forme le cadre gnral dans lequel doiventsinscrire les dispositions spcifiques rgissant le S&E des projets. En dautres termes, la dfinition

    du cadre gnral de S&E du DSRP doit logiquement prcder la mise au point dtaille dun systme

    de S&E des projets.

    Le second concerne le bilan des activits menes depuis 1999 dans ce dernier domaine. Aucune

    dynamique relle na en fait t constate cet gard. La collaboration entre la DDE/MFE et les

    units sectorielles de suivi est reste assez tnue et aucun secteur, hormis une initiative surtout

    dorigine interne (Ministre de lElevage), na travaill durablement sur le chantier annonc (cadres

    logiques et cadres sectoriels consolids).

    1 appui financ par le Programme Gouvernance et Politiques publiques pour un Dveloppement Humain Durable .

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    Dmarche adopte

    Au vu du bilan des activits prcdentes, la mission a propos une dmarche fonde sur les trois

    points suivants :

    inscrire le suivi et lvaluation des projets dans une approche globale du S&E des politiques

    publiques. Une approche strictement cantonne au suivi des programmes et projets na quun

    intrt limit. Ainsi, il est difficile de proposer une grille dindicateurs de suivi des projets sans

    prendre en compte les produits des diffrents systmes dinformation statistique sectorielle

    (donnes administratives de routine notamment). De mme, le suivi des dpenses et des

    activits doit, dans la mesure du possible, tre apprhend de manire consolide cest--dire en

    prenant en compte la fois les ressources mobilises dans le cadre du Budget de fonctionnement

    et celles finanant le Programme dInvestissement Public. En fait, il convient de dfinir un

    systme densemble qui concerne les diffrentes dimensions du suivi des politiques publiques

    (ressources humaines, moyens de fonctionnement, investissements, mesures institutionnelles).

    Cette approche doit conduire galement sortir dun axe DDE/MFE units sectorielles de suivi

    des projets pour associer galement les autres directions du MFE concernes (DIP, DICS,

    DCAE, DPGE), lINSTAT, le MBDPA,

    articuler le dispositif de S&E des projets avec le DSRP. Les activits dveloppes depuis 1999

    nont pas encore pris en compte le DSRP. Or ce lien est indispensable. Le S&E des projets doit

    reprsenter un sous-systme qui, ct dautres, doit viser en premier lieu satisfaire les besoins

    dinformation du processus DSRP.

    tester rapidement de nouveaux outils ou procdures. Les activits prcdentes ont peu mis

    laccent sur la rvision des instruments, restant un niveau assez gnral (formation sur les

    concepts, sur les diffrentes mthodes dvaluation,) et limpact des ateliers raliss est encore

    peu visible. Il est donc devenu ncessaire de passer une approche plus instrumentale en

    travaillant dabord sur lajustement des outils existants (PIP et PDP).

    Structure du rapport

    Le document se structure autour de quatre parties :

    lvaluation de lexistant ;

    les propositions sur lorganisation institutionnelle du systme de suivi et valuation ;

    les propositions relatives aux outils de suivi et valuation ;

    le plan dactions pour la poursuite des activits (exercice 2002).

    On trouvera en annexes des lments complmentaires sur :

    le diagnostic des principales institutions engages dans le suivi et lvaluation des projets; le systme dinformation statistique ;

    le tableau des indicateurs sectoriels de S&E ;

    les questionnaires destins au suivi (adaptation des fiches PIP).

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    I. EVALUATION DE LEXISTANT

    Le diagnostic a t tabli sur la base des entretiens tenus principalement avec lensemble des

    directions du Ministre des Finances et de lEconomie, le STA, lINSTAT et sixMinistres techniques2.

    Les lments dtaills sur lactivit des institutions directement concernes par le S&E des

    programmes et projets ont t reports en annexe (ANNEXE IV), de mme que les observations

    relatives au systme dinformation statistique (ANNEXE V) ou au S&E du DSRP (ANNEXE VI).

    Ceci permet de se concentrer sur la synthse des points forts et points faibles du dispositif de S&E

    des projets actuellement en vigueur.

    Le diagnostic aborde successivement (i) le cadre gnral de programmation-suivi-budgtisation des

    projets, (ii) le suivi des dpenses, (iii) le suivi des activits et des rsultats, (iv) lvaluation des

    impacts.

    1.1. Le cadre gnral de programmation -budgtisation

    La programmation, le suivi et la budgtisation des actions publiques repose principalement sur deux

    exercices complmentaires : le PIP (Programme dInvestissement Public) et le PDP (Programme de

    Dpenses Publiques).

    Fonds sur le principe dune programmation triennale glissante des dpenses, le PIP (global) et les

    PDP (sectoriels) sont prpars annuellement suivant des procdures et un calendrier de prparation,

    sommairement rappels dans les circulaires annuelles diffuses par la DIP. Les principales tapes

    sont rsumes dans lencadr suivant.

    La prparation du PIP prcde par llaboration des PDP constituent un exercice globalement rd

    et comportant des atouts incontestables :

    La prparation annuelle des PDP, en amont du processus dlaboration du PIP, est un moyen de

    permettre aux diffrents ministres dapprcier leurs besoins en ressources sur la base dune

    approche intgre (consolidation des dpenses dinvestissement et de fonctionnement). Le PDP

    informe, pour chaque ministre, sur (i) les orientations, missions et priorits de la structure, (ii)

    lorganisation du ministre, au niveau central et dconcentr, (iii) la structuration des diffrents

    programmes et projets du secteur, (iv) le cadre logique de chacun des programmes (objectifs,

    rsultats obtenus et attendus, indicateurs), (v) les tableaux de financement (dpenses ralises

    pour les 3 annes coules et dpenses programmes pour les 3 annes suivantes, ventiles en

    ressources internes et externes). En rsum, les PDP sont une occasion pour revoir chaque anne,les objectifs du secteur et de prvoir sur les trois annes suivantes les moyens physiques et

    financiers - en investissement comme en fonctionnement - ncessaires pour les atteindre. Il sagit

    en quelque sorte dactualiser le cadre logique dintervention du Ministre (objectifs, rsultats

    obtenus et attendus, indicateurs) et les besoins en ressources correspondants.

    Le PIP a un statut officiel ; il est prsent dans le cadre de la Loi des Finances pour approbation

    par lAssemble Nationale.

    2 Ces ministres concernent les secteurs de lenseignement de base (MINESEB), la sant (MINSAN), leau etlassainissement (DEA/MEM), lagriculture (MINAGRI), llevage (MINELEV) et les infrastructures routires (MTP). Les

    propositions ont t tudies uniquement avec les trois premiers secteurs.

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    Encadr : Principales tapes des processus PIP et PDP

    Lexercice de programmation dmarre au cours du 1er

    trimestre avec la prparation de la

    version zro du PDP de chaque ministre qui regroupe par programme les dpenses

    courantes et les dpenses dinvestissement. La prsence du projet dans le PDP a une implication

    financire indirecte puisquelle conditionne en principe son inscription dans le PIP.

    La DGEP/DIP organise des confrences budgtaires qui lui permettent de discuter en dbut

    dexercice de la prparation du PIP avec les ministres techniques, de la situation comptable des

    crdits utiliss au niveau de chaque projet et de dgager ainsi lesquisse du budget de

    reconduction. Cette dernire est alors communique aux ministres techniques et aux bailleurs

    de fonds.

    Lexercice de cadrage macro-conomique du Budget de lanne suivante permet de dterminer

    lenveloppe globale de financement de la 1re

    tranche du PIP en prparation.

    Fin juin/dbut juillet, la DGEP/DIP transmet aux ministres techniques une Circulaire de

    Programmation Budgtaire qui contient les directives dlaboration du PIP et un questionnaire

    standard de projets qui enregistrera les informations qui serviront de base de rfrence pour la

    slection et le suivi futur des projets. Les questionnaires PIP (programmation financire etphysique) sont adresss par les ministres techniques (units de programmation) aux chefs de

    projets qui doivent les retourner dans un dlai denviron 1 mois (1re

    quinzaine daot).

    Des runions sont organises entre la DGEP/DIP et les secteurs pour analyser les propositions

    des ministres techniques et vrifier les donnes de programmation souvent gonfles dans les

    budgets prsents par les projets et les directions de tutelle. La disposition dune information de

    suivi correct (excution du planning des travaux, situation des marchs,) est cet gard

    essentielle.

    Plusieurs avant-projets de PIP sont alors prpars : une 1re

    Version Provisoire du PIP est

    labore par la DGEP/ DIP pour soumission au Conseil du Gouvernement et prsentation la

    mission de revue FMI/Banque Mondiale. Sur la base des analyses et arbitrages raliss, une 2e

    Version Provisoire du PIP est mise au point et soumise au Conseil du Gouvernement qui fait ses

    observations pour llaboration de la version finale du projet de PIP. Le PIP (autorisations de programmes et crdits de paiement) est finalement prsent et adopt

    par lAssemble Nationale dans le cadre de lexamen de la Loi des Finances.

    La circulaire dexcution est produite dbut janvier.

    Frquemment, le gouvernement propose un ramnagement des crdits de paiements en cours

    danne (mai-juin) pour tenir compte des ralisations du 1er

    semestre. Celui-ci se traduit par le

    vote dune Loi rectificative des Finances.

    En termes doutils, la gestion du PIP peut sappuyer sur une application logicielle (sur Access)

    rpondant aux besoins essentiels et fonctionnant en rseau au niveau de la Direction des

    Investissements Publics. Les questionnaires et la base de donnes permettent en principe de

    disposer de donnes dtailles sur la programmation (et le suivi) - tant physique que financier -

    des projets. Les donnes de programmation sont consignes dans le document de PIP et il est

    prvu la production dune information rgulire sur les donnes de suivi travers des tats

    trimestriels (suivi financier) et semestriels (suivi financier et suivi physique). Il convient de noter

    que les dpenses sont dsormais prsentes suivant une nomenclature unifie (investissement et

    fonctionnement) et rvise rcemment (PCOP, novembre 1999).

    La DIP, par le biais surtout de runions mensuelles de suivi avec lensemble des secteurs,

    cherche assurer une fluidit de linformation relative aux problmes rencontrs dans la mise en

    uvre des diffrents projets pour intervenir intervalles rapprochs en vue de lever les blocages

    indiqus (mobilisation des fonds de contrepartie, paiement de la TVA et des DTI,).

    Toutefois, le systme actuel comporte plusieurs faiblesses importantes.

    8

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    Ainsi, concernant les Programmes de Dpenses Publiques, on peut noter des insuffisances au regard

    de la finalit initiale de lexercice :

    Lexercice relve plus de la juxtaposition des donnes relatives respectivement au

    fonctionnement et linvestissement du secteur que dun vritable temps fort pour analyser et

    rviser les choix dallocations budgtaires.

    De srieuses rserves existent quant aux modalits de calcul des donnes, notamment sur les

    cots rcurrents (alors que lintgration des cots rcurrents des investissements dans la

    programmation du budget de fonctionnement constitue lun des intrts principaux de

    lexercice) ; les calculs ne sont pas explicites (sources et modalit dobtention des donnes) et il

    est difficile de contrler dans ces conditions leur vracit.

    Les divers indicateurs physiques proposs (moyens, impact) sont prsents par programme

    mais ils ne font pas lobjet dune consolidation et dune analyse au niveau du secteur.

    Le PDP reste un document de travail, sans rel statut.

    La plupart des informations contenues dans les PDP ne donnent lieu aucun traitement (absence

    dune base de donnes PDP) et utilisation.

    Sagissant du Programme dInvestissement Public, on peut dj faire les constats suivants :

    Le document de PIP se limite pratiquement un simple listing de projets alors quil devrait

    constituer un cadre pour dfinir la politique nationale dinvestissement public, mettre laccent

    sur le lien entre les objectifs de dveloppement, les stratgies nationales et les diffrents projets

    qui constituent le PIP, prciser les inflexions proposes dans le cadre du nouvel exercice

    budgtaire et les principaux effets conomiques et sociaux attendus du nouveau programme

    triennal.

    Le PIP nest pas exhaustif dans la mesure o une partie des projets chappe au PIP. Il ne

    reprsente donc pas toute la ressource publique destine linvestissement.

    La dimension rgionale est presque inexistante dans le processus et les documents de

    programmation, hormis la clef (souvent trs indicative) de rpartition des ressources

    programmes entre les provinces/rgions.

    Le dossier de projets, qui sert de document de rfrence pour linscription du projet dans le PIP,

    comporte quelques faiblesses relatives notamment au cadre logique ou la dfinition des

    indicateurs dimpact. Ceci ne facilite pas lactivit de suivi. En outre, la qualit du dossier

    semble varier sensiblement selon les projets (dficit dinformations constat notamment pour les

    projets dits autonomes). Quant aux critres dinscription au PIP, leur application est largementformelle. La grille de critres (17 critres3) est certes utilise mais linscription des nouveaux

    projets ne donne pas lieu de vritables analyses sur le fond des programmes. Par ailleurs, des

    doutes srieux existent quant lapplication par les services de la DIP et/ou des ministres

    techniques des critres lis limpact conomique et financier des projets (cots rcurrents,

    cration demplois, taux de rentabilit conomique, cot minimum pour les projets sociaux,

    effets sur la balance des paiements).

    Les questionnaires utiliss pour la programmation et pour le suivi ne tiennent pas suffisamment

    compte (i) des besoins dun suivi orient sur les rsultats, (ii) des capacits obtenir des donnes

    fiables dans les dlais requis.(cf. infra).

    3 Cf. Note sur la prparation du Programme dInvestissement Public 2002-2004, mai 2001.

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    Il nexiste pas de procdures dchanges informatises des donnes entre la DIP et les secteurs,

    moyen important dviter des re-saisies et de gagner du temps galement sur la transmission des

    donnes. Lapplication logicielle de gestion du PIP nest utilise que par la DIP et elle ne

    sappuie pas sur des importations/exportations de donnes en provenance- destination des

    diffrentes units sectorielles de programmation et de suivi. Au niveau des diffrents secteurs, on

    note de fait une absence ou une fragilit des bases de donnes4.

    Les faiblesses sont plus videntes lorsque lon aborde les conditions spcifiques du suivi du PIP et de

    ses projets comme on va le voir dans les paragraphes suivants.

    1.2. Le suivi des dpenses

    Hormis les visites de terrain et les runions mensuelles DIP-secteurs, le suivi des projets repose

    essentiellement sur deux procdures :

    une procdure mensuelle : des fiches de centralisation comptable (FCC) sont centralises chaque

    mois la DIP, indiquant la situation des dpenses (crdits, engagements, liquidations,

    mandatements), en principe au niveau de larticle x paragraphe x sous-paragraphe.

    une procdure trimestrielle : Tous les trois mois, la DIP recueille les fiches de suivi relatives aux

    projets inscrits dans le Budget dInvestissement. Ces fiches, prpares par les chefs de projets et

    regroupes par les units de programmation, recouvrent les aspects lis aux rsultats attendus,

    ltat dexcution financire et physique et limpact des projets. Le suivi financier (trimestriel)

    et physique (semestriel) du PIP est ralis sur la base dun mme questionnaire (7 pages

    minimum).

    a) Problmes gnraux rencontrs dans le suivi de lexcution budgtaire

    De nombreux obstacles restent encore surmonter pour disposer dun suivi budgtaire performant,

    surtout dans une perspective de suivi de la SRP. En termes de systme de gestion, les difficultsprincipales concernent:

    le retard dans le dblocage des budgets ;

    labsence dune centralisation efficace des donnes comptables ;

    une informatisation insuffisante des oprations budgtaires, surtout au niveau des structures

    dconcentres ;

    linefficacit des systmes de contrle des oprations budgtaires (insuffisance des capacits de

    gestion, moyens matriels et humains) ;

    les problmes de nomenclature (temps dadaptation du cadre comptable adopt en 1999) ;

    la non-utilisation de la classification fonctionnelle des dpenses ;

    linsuffisance des activits de contrle (a priori et a posteriori) prvus par les textes ;

    la difficult obtenir les donnes sur lensemble de la chane de la dpense (prvision-

    engagement-liquidation-ordonnancement-paiement) et limportance des retards dans la

    4 Par exemple, le Ministre de lAgriculture disposait de sa propre base de donnes sur les projets (installe dans le cadredune assistance de lUE). Celle-ci est aujourdhui inutilisable la suite de lintroduction dun virus dans le disque dur et

    les donnes de suivi sont dsormais consignes sur une simple feuille de calcul.

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    communication dinformations agrges alors quil existe des carts importants entre les donnes

    relatives ces diffrentes tapes5 ;

    limpossibilit, dans ces conditions, de pouvoir suivre avec prcision laffectation effective des

    ressources publiques aux utilisateurs finaux.

    b) Problmes spcifiques pour le suivi financier des projets et programmes :

    Les principales lacunes constates concernent :

    la fiabilit gnrale des donnes : Les donnes rsultent de chambres denregistrement

    successives (services de suivi des ministres puis DIP) qui souvent ne sont pas en mesure de

    contrler leur vracit et leur cohrence (utilisation du mme concept de dpense) 6. En sortie,

    des divergences sont constates entre les diffrentes sources (DIP, bailleur de fonds, cellule de

    gestion du projet) sans que soit propose une procdure systmatique permettant dharmoniser

    les donnes7. De plus, le choix de retenir les tirages (et non les demandes de tirage) comme

    information de dpenses pour les emprunts risque dentraner des dcalages importants entre les

    donnes de suivi et la ralisation de la dpense (droits constats) compte tenu des dlaisimportants pris par certains bailleurs de fonds pour traiter et excuter les demandes de retrait de

    fonds puis informer les pays bnficiaires.

    le caractre partiel des informations sur la nature conomique des dpenses : Les problmes de

    suivi financier sont encore plus vidents ds lors que lon aborde la structure des dpenses par

    nature conomique pour laquelle linformation est souvent dficitaire. Quand les donnes

    existent, les agents des services de programmation et suivi se heurtent aux difficults de passage

    entre la classification des dpenses utilise par les projets (nomenclature propre au bailleur de

    fonds) et la nomenclature PCOP. Ceci explique que, dans de nombreux cas, la dcomposition par

    nature de dpense ne soit pas disponible pour le suivi, ou apparaisse dune fiabilit douteuse.

    la nomenclature des dpenses : la nomenclature des dpenses actuelles conserve une lisibilitlimite au regard dun objectif de suivi des dpenses cibles sur la rduction de la pauvret. Pour

    une bonne apprciation du rapport entre la dpense et son affectation effective une action

    prioritaire de rduction de la pauvret, il conviendrait de prendre en compte le centre de

    responsabilit et lactivit concerne. Cest dailleurs une telle programmation par activit/unit

    oprationnelle qui sert gnralement de base au concept des PDP ou de mthodologies de

    programmation dans les secteurs de lducation ou de la sant. Celle-ci rgle par ailleurs le

    problme de laffectation gographique des dpenses (information produite a priori et non objet

    dun traitement a posteriori).

    la pertinence de certaines informations demandes : On constate deux dcalages majeurs, dune

    part entre les donnes demandes et les donnes effectivement renseignes, dautre part entre les

    5 Par exemple, pour les dpenses courantes en biens et services, le ratio paiement/engagement a t de 93,4% en moyenne

    sur 1997-2000 et le ratio paiement/prvision de 95,2%. Pour les dpenses dinvestissement, les dcaissements ont

    reprsent successivement 82,9%, 73,4%, 91,1% et 64,9% pour les quatre annes 1997 2000. Ces carts voqus

    tiennent essentiellement (i) aux problmes de programmation budgtaire, (ii) aux difficults de mobilisation des ressources

    intrieures (problme de trsorerie, lui-mme aliment par la lenteur observe dans le recouvrement des recettes

    budgtaires), (iii) aux difficults spcifiques des projets dinvestissement pour mobiliser les crdits ncessaires au paiement

    des taxes (TVA et DTI).

    6 En principe, linformation financire reprend les situations de tirages des emprunts (disponibles la Direction de la

    Dette), les dcaissements pour les subventions extrieures (tats financiers fournis par les bailleurs de fonds) et les

    ordonnancements pour ce qui concerne le financement intrieur (donnes la Paierie Gnrale de Tana). Linformation

    sur les dons est adresse la Direction du Trsor (consolidation des situations de paiements) et la Banque Centrale

    (tablissement de la balance des paiements).7 Les modalits de mise en cohrence entre la source bailleur (enqutes auprs des principaux bailleurs de fonds) et la

    source secteur (collecte des informations via le circuit projet->service sectoriel de suivi->DIP) ne sont pas clarifies.

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    donnes renseignes et les donnes effectivement exploites. Par exemple, on peut sinterroger,

    dans le cadre de la mthodologie actuelle de programmation-suivi, sur lintrt de disposer de

    donnes de suivi trimestriel par rgion (un tat annuel est suffisant dautant plus que ces donnes

    ne font pas, de toutes les manires, lobjet dune exploitation par trimestre).

    le caractre limit du suivi budgtaire : le suivi concerne presque exclusivement les flux de

    dcaissements. Or, dautres volets du suivi financier mriteraient dtre dvelopps comme le

    suivi du cot total des projets (mise en vidence des dpassements) ou le suivi conomique des

    investissements (cf. infra).

    le dialogue Plan-secteurs-bailleurs de fonds : Un dialogue entre le Plan (DGEP) et les secteurs

    est assur selon une priodicit rapproche (tout le monde saccorde sur le bien-fond des

    runions mensuelles de suivi). De manire gnrale, les changes restent toutefois focaliss sur

    les dcaissements et les blocages constats ce niveau. Les autres aspects sont peu considrs.

    Les bailleurs de fonds rencontrs font la mme observation, en voquant le dficit dchanges

    sur le fond des stratgies et des projets. Les ministres techniques notent galement que les

    mthodologies et instruments par exemple le contenu des questionnaires de programmation et

    suivi mis en place par la DIP ne font pas lobjet de discussion. Simultanment, il existe desinitiatives parallles de suivi (voir annexe 4 sur les secteurs de lducation, de la sant ou des

    transports) conduites au niveau des ministres sans concertation avec la DIP. Au niveau mme

    de la DG de lEconomie et du Plan, on constate une insuffisance defforts de la part de la DIP et

    de la DDE pour dfinir une dmarche commune visant renforcer les activits de S&E des

    programmes et projets.

    la responsabilit du suivi : La consolidation des donnes budgtaires (pour le PDP) seffectue

    selon les secteurs soit au niveau de la DAAF, soit au niveau de la direction charge du suivi des

    projets. Dans le premier cas, il nest pas certain que la DAAF soit la mieux indique pour une

    consolidation qui requiert une analyse de cohrence entre prvisions de mobilisation de

    ressources et priorits stratgiques du secteur. Dans le second cas, lunit charge du suivi peut

    fonctionner comme chambre denregistrement des donnes relatives au volet fonctionnement sans pouvoir discuter de larticulation entre les actions oprationnelles

    finances dans le cadre des projets (quelle contrle en principe) et celles finances sur le

    fonctionnement courant du Ministre (traites au niveau de la DAAF). Dans tous les cas, on

    constate un dficit de dialogue entre DAAF et structures de programmation qui nuisent la

    pertinence de lexercice de programmation.

    un suivi donor oriented : Lorganisation actuelle du suivi est largement oriente en fonction

    des bailleurs de fonds. La Direction de la Coordination des Aides Extrieures na plus vocation

    servir de point focal pour les donnes de laide mais est concentre sur la gestion des

    programmes de lUnion Europenne (bureau de lordonnateur national). La Direction du

    Dveloppement Economique focalise la majorit de son activit sur le suivi du portefeuille de la

    Banque Mondiale. La Direction de la Coordination des Interventions Sociales est structure entrois services correspondant aux trois donateurs respectifs avec lesquels elle entretient des

    relations pour le suivi de programmes sociaux (UNICEF, USAID). Labsence presque totale de

    rapports de suivi ou de bilans sur les projets au niveau du MFE comme des ministres techniques

    (hormis les lments de suivi des projets contenus dans les rapports dactivit annuels des

    ministres) illustre la situation actuelle dans laquelle le suivi versus bailleurs de fonds prdomine

    largement.

    1.3. Le suivi des activit s et des rsultats

    De manire gnrale, le suivi des programmes ralis tant au niveau sectoriel (services chargs dusuivi des projets) que central (DIP) reste principalement focalis sur les dcaissements et sur la

    rsolution des problmes lis (mobilisation des fonds de contrepartie, etc). Un tel suivi napporte

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    gure dinformation sur la nature et le rythme des diffrentes activits ralises, les problmes

    rencontrs, les rsultats atteints au regard des objectifs et les impacts effectifs du projet sur les

    bnficiaires. Les concertations priodiques entre les services gouvernementaux et les bailleurs de

    fonds restent galement centres sur la mobilisation des ressources au dtriment des questions

    portant sur les stratgies sectorielles ou sur les rsultats, limpact et la durabilit des actions de

    dveloppement.

    Les problmes se situent quatre niveaux :

    Disponibilit de linformation de base

    La plupart des projets bnficiant dun financement extrieur dfinissent, dans les documents de

    base des projets, des modalits pour le suivi (comme pour lvaluation) de leurs activits et

    rsultats. Des ressources spcifiques sont identifies pour le S&E. Dans la pratique, on sait que

    des difficults se posent pour plusieurs raisons : glissement des objectifs et des cibles retenues

    pour les indicateurs, indicateurs de rsultats non quantifis, mlange dindicateurs statuts

    diffrents (ressources, rsultats intermdiaires, impacts, ... ).

    Sagissant des projets autonomes - qui reprsentent environ 5% du PIP en termes de

    montants -, la documentation de base na pas les mmes exigences et il nexiste souvent aucune

    pratique effective de suivi pendant la vie du projet.

    Les rapports de suivi interne des projets ne sont pas toujours structurs de manire informer

    rapidement sur les performances (sous la forme dun tableau de bord construit autour de

    quelques indicateurs essentiels). En outre, le circuit administratif des rapports ne permet pas une

    centralisation de linformation. Ceux-ci sont gnralement distribus aux structures de tutelle ou

    bnficiaires du programme et beaucoup plus rarement aux services sectoriels chargs du suivi.

    Format et taux de renseignement des questionnaires utiliss pour le suivi du PIP

    Linformation disponible au niveau des questionnaires de programmation peut tre qualifie de

    moyenne en ce qui concerne les rubriques relatives aux moyens et aux activits, et faible pour la

    partie consacre aux impacts du projet. Par exemple, pour lagriculture, seulement 1/3 des

    projets prsentent des indicateurs dimpact quantifis.

    La fiche de suivi utilise au niveau du PIP ne parat pas adapte une collecte uniformise de

    donnes de suivi physique quil sagisse des donnes sur les rsultats et impacts (partie A du

    questionnaire) ou des donnes sur les activits prvues (partie B). Il apparat en outre que bon

    nombre de fiches restent vierges sur les rubriques non strictement financires.

    Le traitement consolid de linformation, pralable lanalyse est dans la plupart des cas

    impossible et/ou non pertinent et ce pour deux raisons. Dabord, les taux de renseignement sontbas. Dautre part, le format de prsentation des donnes (questionnaires) et labsence de

    codification des activits, rsultats et impacts par secteur rendent pratiquement inexploitables

    linformation collecte.

    Matrise du cadre de rfrence au niveau sectoriel :

    En labsence dune identification pralable des informations prioritaires quil convient de mettre

    en vidence ce niveau, les services sectoriels ne savent pas gnralement quelle valeur ajoute

    il est possible de tirer dun tel suivi des programmes.

    En amont, les services de suivi butent sur la difficult disposer dun cadre sectoriel de

    rfrence clair. Le suivi na de sens en effet que si lon dispose (i) dune matrice prcise desobjectifs prioritaires et des rsultats escompts au niveau du secteur, (ii) dun cadre

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    dobjectifs/rsultats/activits cohrent avec cette premire matrice, facilement lisible et

    homogne pour les diffrents projets.

    Cadre institutionnel du suivi

    Le suivi seffectue de manire relativement cloisonne au niveau des projets individuels et

    linformation obtenue est dans lensemble peu partage. Les informations de suivi des projets

    sont ainsi disperses entre de multiples entits (gestionnaires des projets, structures de tutelle,

    structures charges du suivi des programmes sectoriels, cabinets, correspondants ministriels

    nomms sans rapport avec la structure de rattachement hirarchique, ... ), services du MFE ou du

    MAE en charge du suivi des programmes versus bailleurs, etc.

    Il nexiste aucun cadre permettant de clarifier et uniformiser les responsabilits et les circuits

    dinformation.

    Les capacits de suivi des programmes/projets au niveau dconcentr sont marginales.

    En conclusion, en dehors des tats rguliers sur les dcaissements globaux et des activits de suivi

    interne au niveau de chaque opration spcifique, les programmes et projets ne font pratiquement pas

    lobjet de suivi consolid au niveau des ministres techniques et du MFE. Lactivit de reporting sur

    le suivi des projets au niveau sectoriel et global est singulirement limite. En 2001, aucun rapport

    sur le suivi physique des projets na t prpar par la DIP. De mme, les rapports sectoriels labors

    antrieurement par la DDE nont plus t publis aprs 1999. Au niveau des ministres techniques,

    on note galement une quasi-absence de rapports annuels dtaills sur lexcution des projets, leurs

    rsultats et leurs impacts.

    Le tableau de la page suivante prcise les produits existants actuellement au sein des principalesstructures engages dans le S&E des programmes et projets.

    Le suivi ne rpond pas ainsi aux questions essentielles que doit se poser le dcideur : quelle est

    laffectation intra-sectorielle prcise des dpenses ? quelle est la part de ces dpenses qui est

    respectivement alloue linvestissement et au fonctionnement ? quelles sont les dpenses qui sont

    destines et vont effectivement des appuis directs aux populations pauvres ? existe-t-il des

    dpassements de cots et/ou des glissements de calendrier important dans la mise en oeuvre du

    programme sectoriel ? quelles sont les performances atteintes par les projets en termes dactivits et

    quels sont les rsultats attendus de la mise en oeuvre de tel programme dinvestissement sectoriel

    dans tel ou tel domaine ? comment le suivi va influer sur les priorits et le contenu des prochains PIP,

    etc.

    1.4. Lvaluation des impacts

    Lvaluation des programmes et projets se distingue du suivi par de nombreux aspects (finalit,

    diversit des mthodes, priodicit, cots,...). La situation actuelle se traduit par les principaux points

    suivants :

    Il nexiste pas de politique nationale dvaluation (ce qui suppose un cadre institutionnel, des

    normes, des procdures codifies, des comptences et responsabilits clairement identifies, un

    plan annuel dactivits, etc).

    La pratique actuelle de lvaluation est focalise sur lvaluation de projets individuels ( mi-parcours et/ou en fin de projet) ralise par des experts indpendants et/ou par des reprsentants

    du sige des bailleur de fonds.

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    Les valuations multi-projets sont marginales si lon excepte les valuations ralises en cours

    dexcution de programmes de coopration.

    Lvaluation est une activit domine de fait par les bailleurs de fonds (initiative, orientation sur

    les rsultats attendus, etc). Certains partenaires (USAID par exemple) ne prvoient pas de

    communiquer le rsultat de leurs valuations au gouvernement.

    De manire gnrale, la diffusion des rapports dvaluation conserve un caractre semi-

    confidentiel. Il est donc difficile de capitaliser sur les conclusions et recommandations des

    valuations successives, notamment celles concernant des projets prsentant des points communs

    (secteur ou zone dintervention, bnficiaires cibls, dmarche adopte, ... ).

    Paradoxalement, il nexiste aucune centralisation des rapports dvaluation au niveau du pays

    alors que plusieurs bailleurs de fonds disposent de structures ayant cette fonction et donnent

    aujourdhui la possibilit davoir accs sur le web aux rapports dvaluation raliss.

    En dpit des intituls des directions ou services, sectoriels ou vocation transversale, les

    activits dvaluation au sein de ladministration malgache sont pratiquement inexistantes.

    Il nexiste pas de culture de lvaluation, laquelle ncessite une pratique administrative fonde

    sur la transparence et une capacit dassimiler la critique. Pour beaucoup, lvaluation reste

    assimile au contrle des activits des administrations et des projets.

    Les capacits externes nationales danalyse et dvaluation (bureaux dtudes, universit, centres de

    recherches) restent enfin limites.

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    II . PROPOSITIONS SUR LORGANISATION DU SYSTEME DESUIVI ET EVALUATION

    Lorganisation du S&E des programmes et projets doit sinscrire dans le cadre du dispositif

    densemble retenu pour le suivi de la mise en uvre de la Stratgie de Rduction de la Pauvret.

    Avant de dtailler les propositions concernant lorganisation du S&E des projets, il est donc propos

    de prciser le cadre gnral dans lequel il pourrait sintgrer. Lensemble du dispositif devrait tre

    formalis dans un Cadre du Suivi et de lEvaluation , document quil conviendrait dannexer au

    DSRP ou de finaliser dans la foule de ladoption du DSRP.

    1. Les objectifs et les principes

    1.1. Les objectifs

    Le dispositif de S&E vise quatre objectifs essentiels :

    suivre la mise en uvre des programmes de rduction de la pauvret et mesurer les rsultatsobtenus au regard des objectifs inscrits dans les plans daction ;

    apprcier lvolution des situations de pauvret dans le pays en identifiant les dterminants des

    changements observs et en valuant limpact spcifique des principales politiques publiques

    conduites ;

    mettre en vidence les ressources mobilises, leurs sources, les modalits de leur utilisation ainsi

    que le respect et la pertinence des choix budgtaires ;

    dvelopper de nouveaux mcanismes de production et de diffusion de linformation sur les

    politiques publiques fonds sur une rtro-information adapte auprs des diffrents acteurs

    (dcideurs, oprateurs, populations bnficiaires,).

    1.2. Les principes

    Les principes qui doivent guider la mise en place du systme de S&E sont les suivants :

    Le systme de S&E repose sur un cadre de rfrence (Cadre de suivi et valuation), annex auDSRP.

    Le systme de S&E doit voluer en vue dintgrer les diffrents mcanismes de suivi (DSRP,

    PIP/PDP, programmes de coopration, confrences et initiatives spcifiques,) et de promouvoir

    une planification coordonne des travaux de S&E. Les mesures prendre dans ce sens concernent,

    entre autres, la rationalisation des structures de coordination, une meilleure articulation des systmesdinformation (harmonisation des questionnaires de suivi, interfaces entre bases de donnes,) ou

    encore la promotion dactions de S&E conjointes entre les bailleurs de fonds (missions dvaluation

    notamment).

    Le cadre institutionnel comme les outils de S&E doivent tre conus en prenant en compte les

    synergies mais aussi les diffrences entre la fonction de suivi et la fonction dvaluation. Elles nerelvent pas des mmes chances, ne visent pas les mmes objectifs, reposent sur des instruments et

    mthodologies distincts et ne font pas ncessairement appel aux mmes structures.

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    PRI NCIP ES RETENUS POUR LE SUIVI ET LEVALUATION

    PRINCIPES POUR LE SUIVI ETLEVALUATION

    MESURES PRINCIPALES

    Sappuyer sur un cadre de rfrence ? Validation dun Cadre de suivi et valuation

    Intgrer les diffrents mcanismes de S&E ? Rationalisation des multiples structures de pilotage

    Harmonisation et scurisation de la production dinformationprioritaire / DSRP

    Dveloppement des interfaces entre les systmesdinformation

    Encouragement aux missions dvaluation conjointes (multi-bailleurs, multi-projets)

    Planification des activits de S&E ? Plan annuel dvaluation et denqutes

    Renforcer les instruments de S&E en prenant

    en compte les diffrences entre la fonction desuivi et la fonction dvaluation :

    Suivi ? Renforcement des statistiques administratives Amlioration du suivi budgtaire ( suivi pas--pas des

    dpenses prioritaires ,) Rvision des outils de suivi des programmes et projets Renforcement institutionnel des units de S&E (MFE, MBPA,

    Ministres Techniques, Provinces Autonomes)

    Dveloppement des enqutes mnages

    Evaluation?

    Systmatisation des valuations participatives auprs desbnficiaires (grands programmes)

    Dveloppement des valuations transversales (sous-secteur/thme, groupe bnficiaire, rgion spcifiques)

    Mise en rseau des activits

    Site web pour la centralisation des principaux rapportsdvaluation

    Permettre tous les acteurs daccder linformation relative aux politiques publiques

    ? Politique dinformation publique (rtro-information,communication avec les medias,) mettre en uvre dansle cadre dune Stratgie de communication DSRP

    Valoriser les structures administrativesexistantes en tenant compte des dficitsstructurels

    ? Dcloisonnement des services chargs des fonctionsdorientation politique, dvaluation, de programmation-suivides projets, dinformation statistique

    Cellules de S&E inter-services au MFE et dans 4 ministres(MINESEB, MINSAN, MINAGRI, MEM)

    Sous-traitance partielle aux centres de ressources extrieures(FOFIFA, CREAM,) des activits danalyse et dvaluation

    de politiques

    Sinscrire dans le processus dedcentralisation

    ? Dcentralisation de lexcution et du suivi des dpensesprioritaires

    Cellules techniques de coordination et suivi des programmesdans les 6 Provinces Autonomes

    Poursuite des actions de promotion de la planification locale(Plans de Dveloppement Communal)

    Promotion de contrats entre les Provinces et les ONG localespour lappuyer dans le S&E des programmes

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    Encadr : distinguer les fonctions de suivi et dvaluation

    Pour le suivi, il sagit de grer des mcanismes permanents qui permettent de suivre les engagements du

    gouvernement et programmes prioritaires (programmes dinvestissement, allocations de crdits de fonctionnement,

    mesures institutionnelles) et den mesurer les progrs par un systme dindicateurs intermdiaires (intrants et

    extrants). Le suivi fait appel principalement aux statistiques dactivit administrative, aux donnes budgtaires et auxinformations sur lexcution desprojets. Lexistence de structures de pilotage - efficaces et en nombre limit - y joueun rle important.

    Pour lvaluation des impacts, il sagit de mesurer lvolution des principales variables caractrisant la pauvret et

    dtudier de manire approfondie lefficacit des politiques publiques engages, en particulier des choix dallocations

    budgtaires et des oprations de dveloppement ralises. Lapprciation des populations bnficiaires est galement

    essentielle. Lvaluation sappuie elle sur des enqutes, des tudes thmatiques, diffrentes mthodes possibles

    dvaluation des politiques publiques.

    Le systme de S&E requiert une politique de linformation publique. A ct des actionsdamont (systmatisation et organisation de la chane de collecte et de production dinformation de

    S/E, optimisation des apports respectifs des diffrentes sources dinformation, harmonisation des

    outils et mthodologie,), le gouvernement doit mettre en place les moyens pour gnraliser laccs linformation sur la gestion publique et assurer sa transparence. La rtro-information doit tre

    systmatise.

    Le renforcement de la fonction de S&E doit reposer sur la valorisation des structures

    administratives existantes et non sur la constitution de nouvelles entits. Les priorits concernent (i)une meilleure articulation entre les ministres sectoriels et les ministres vocation conomique

    (MFE, MBDPA), (ii) un resserrement au niveau des ministres prioritaires des fonctions

    dinformation statistique, de programmation-suivi (investissement et fonctionnement) et danalyse de

    politique, (iii) une rpartition prcise pour les diffrentes tches de collecte dinformation, de

    traitement et danalyse, de reporting. Dans le cas o des dfaillances structurelles sont constates

    (capacits danalyse et dvaluation), le recours des ressources extrieures ladministration

    doit seffectuer sur une base contractuelle et durable.

    Le cadre dorganisation doit sinscrire dans le processus de dcentralisation en cours et

    favoriser le dveloppement des fonctions de S&E au niveau dcentralis. La faible capacit des

    collectivits dcentralises et les incertitudes qui demeurent encore sur les modalits

    doprationalisation des transferts de comptences dmontrent la ncessit dune approche par

    tapes.

    2. La rpartition des tches du S&E (DSRP, programmes et projets)

    2.1. Cellule technique, STA, SNAD

    La responsabilit densemble pour le suivi de la mise en uvre du DSRP relve du Premier Ministre

    qui sappuie pour cela sur la Cellule Technique8. La Cellule est relaye elle-mme par un secrtariat

    permanent, assur conjointement par le Secrtariat Technique pour lAjustement (STA) et le

    Secrtariat National lAuto-promotion et au Dveloppement (SNAD).

    8 La Cellule Technique, cre par dcret (13/09/00), runit une vingtaine de personnes nomms intuitu personae et de

    provenance diverse (hauts fonctionnaires, lus locaux, entrepreneurs privs, universitaires,).

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    Lexprience acquise depuis la prparation du DSRP intrimaire et les exigences du processus DSRP

    (cohrence des politiques sectorielles avec les objectifs de rduction de la pauvret, accent mis sur les

    rsultats et les impacts des politiques publiques, transparence de linformation, participation des

    populations,) montrent la ncessit de renforcer le dispositif deux niveaux : (i) au niveau de la

    concertation avec les partenaires et surtout la socit civile et les autres acteurs de dveloppement ;

    (ii) au niveau du pilotage technique du processus.

    Sagissant du premier point, les mesures complmentaires devraient concerner :

    linstitutionnalisation et la prennisation des structures centrales et rgionales de dialogue ;

    ladoption dune stratgie de communication pour assurer une relle rtro-information (diffusion

    adapte de linformation sur les stratgies et les actions prioritaires, enqutes auprs des

    bnficiaires pour juger de limpact des programmes cibls, fora rgionaux, appui aux actions de

    communication dans le cadre dinitiatives fdratrices de la socit civile autour des thmes de la

    SRP,).

    Au niveau du pilotage technique du processus, le STA doit renforcer sa capacit dinterventionautour de diverses fonctions qui renvoient deux volets dactivits : dune part, lanimation gnrale

    du dispositif de mise en uvre et de suivi du DSRP, dautre, part, la collaboration technique et

    lanalyse ncessaires la production de documents de synthse de qualit. Interface entre les

    instances de concertation et de dcision du DSRP et les quipes sectorielles, le STA doit, dans le

    cadre de la mise en uvre du DSRP, consolider ses activits autour des principales missions

    suivantes :

    organisation gnrale des activits de suivi relatives la mise en uvre de diffrents plans

    daction du DSRP, en liaison avec les diffrents dpartements ministriels et les provinces

    autonomes ;

    animation des processus participatifs et mise en uvre dune stratgie de communication autourdes objectifs et rsultats du DSRP ;

    planification en collaboration avec lINSTAT et la DGEP, des activits de S&E relatives aux

    enqutes et travaux statistiques dune part, au suivi et lvaluation des programmes et projets

    dinvestissement dautre part (laboration et suivi de la mise en uvre du plan annuel

    dvaluation et denqutes);

    centralisation des diffrents rapports de suivi (IPPTE, PIP, plans dactions sectoriels du

    DSRP,) et tableaux de bord ;

    production, sur cette base, de rapports de synthse priodiques (trimestriels et annuels) portant

    sur la mobilisation et laffectation des ressources publiques dans le cadre de la SRP et sur ltatdavancement des plans daction ;

    conduite danalyses techniques approfondies relatives aux principales stratgies macro-

    conomiques et sectorielles, ncessaires au S&E du DSRP et la mise en cohrence des

    programmes prioritaires.

    Ces dernires missions seraient ralises au sein du STA, par une cellule danalyse et de synthse

    (Observatoire de la Pauvret), appuye par une expertise lgre (deux ou trois experts nationaux).

    Sappuyant sur la capacit importante de centralisation des rapports de suivi et dvaluation au

    niveau du STA, lObservatoire de la Pauvret est la fois en mesure de (i) capitaliser linformation

    sur les programmes prioritaires, (ii) de produire et diffuser une information de synthse priodicit

    rapproche sur ltat davancement du DSRP, (iii) et de coordonner des travaux dtudes plusapprofondis.

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    LObservatoire constitue ainsi le point focal pour le suivi de la pauvret. Son activit est purement

    technique et se dveloppe sur la base dun double change :

    change avec les circuits institutionnels (MEF, MBPA, Ministres techniques, INSTAT,) ;

    travail en rseau avec les diffrents centres de recherche (Universit, ROR, CREAM,).

    LObservatoire sappuie sur trois instruments : (i) son plan interne dactivits annuel approuv par le

    Prsident du STA ; (ii) le plan annuel dvaluations et denqutes (cf. III) ; (iii) le rseau national de

    suivi et valuation (cf. III).

    2.2. LINSTAT

    LInstitut joue un rle clef dans le dispositif de S&E travers une quadruple mission :

    la centralisation de lensemble des donnes relatives aux indicateurs ;

    la consolidation du systme dinformation statistique ;

    la planification des besoins en matire dinformation (en particulier, programmation des

    enqutes prioritaires, tablissement des cahiers des charges et des budgets,) ; la ralisation propre ou de la supervision de lensemble des enqutes ralises en appui au suivi

    de la pauvret et lvaluation de limpact de la SRP.

    Concernant la centralisation des donnes, lINSTAT assure la gestion du Tableau centralis

    dindicateurs (TCI, cf. III). LINSTAT gre ainsi lactualisation permanente des indicateurs de suivi

    du DSRP.

    Sagissant de la consolidation du systme dinformation statistique, lINSTAT tablira avec les

    diffrents fournisseurs dinformation des protocoles dchanges dinformation. Ceux-ci ne

    concerneront dans un premier temps que la fourniture des donnes dindicateurs du TCI (test sur

    lducation et la sant en 2002 puis extension en 2003 pour les autres indicateurs). Ils seront par la

    suite tendus aux autres informations ncessaires en particulier pour le suivi de la conjoncture,ltablissement des comptes nationaux et la production du Tableau de Bord Social. Ltablissement

    de ces protocoles doit tre loccasion de renforcer le dialogue avec les secteurs concernant le contrle

    de fiabilit des donnes, lharmonisation des informations statistiques utilises. LINSTAT

    sappuiera sur ltablissement dun recueil de fiches dindicateurs prsentant les mta-donnes

    propres chaque indicateur (source, mthodes de calcul, fiabilit, degr de dglobalisation, etc).

    Le succs du systme de S&E du DSRP dpend pour une bonne part de la disponibilit dune

    information de qualit et dans des dlais opportuns. Une planification des besoins est donc essentielle

    la fois pour dterminer les priorits et scuriser le financement des travaux statistiques prioritaires.

    Ce travail sera ralis dans le cadre de la prparation duplan annuel denqutes et dvaluations.

    LINSTAT prparera les fiches de projet relatives aux enqutes quil juge prioritaires. Celles-ci

    serviront de base pour laborer les requtes de financement. Le CCISE constitue le point de

    validation naturel de ces dossiers avant tablissement formel de la requte.

    Compte tenu de ces diffrentes missions et de la charge importante qui en dcoulera dans le cadre du

    suivi du DSRP, les activits dvaluation des politiques, programmes et projets de la SRP devraient

    plutt tre confies dautres oprateurs.

    2.3. Le Ministre des Finances et de lEconomie

    Le Ministre des Finances et de lEconomie est un acteur majeur du systme de S&E. Sa contribution

    principale doit partir des tches prioritaires quil assure actuellement au niveau (i) du cadrage macro-conomique, (ii) de la programmation et du suivi des programmes et projets, (iii) de la coordination

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    des programmes daide extrieure. A ct du renforcement ncessaire des activits de cadrage macro-

    conomique en collaboration avec lINSTAT et le MBPA, le MFE doit dvelopper sa capacit en

    matire de S&E en rationalisant son organisation interne et en amliorant ses outils.

    Les axes sur lesquels leffort doit tre port sont :

    le suivi renforc des projets dans ses diffrents aspects ;

    le suivi consolid des programmes daide et le renforcement des actions de S&E multi donateurs;

    le co-pilotage des activits dvaluation des politiques publiques en liaison avec lObservatoire

    de la Pauvret et lINSTAT ;

    laccompagnement du processus de renforcement des capacits de S&E dans les ministres et les

    rgions.

    Le renforcement de ces activits doit tre ralis par tapes, en mettant en avant les activits ayant

    limpact le plus immdiat sur les besoins dinformation du S&E du DSRP ainsi que sur le rythme

    dexcution et lefficacit des projets.

    Un ajustement de lorganisation interne du MFE serait souhaitable pour amliorer la circulation delinformation, clarifier la rpartition des tches et optimiser lutilisation des ressources humaines

    actuelles du ministre. A court terme (maintien de lorganigramme existant), il convient de rpondre

    rapidement aux besoins de centralisation et danalyse de linformation gre par le MFE dans la

    perspective du DSRP. Il est ainsi propos de constituer un point focal technique pour le S&E des

    programmes et projets (mission actuellement clate entre cinq directions). Celui-ci se matrialisera

    par une cellule de S&E, rattache au Secrtaire Gnral du Ministre et qui regroupera un petit

    noyau de cadres (un pour le cadrage macro-conomique et la mise en cohrence des programmes

    sectoriels, deux pour le suivi des secteurs prioritaires, un pour le suivi des programmes daide

    extrieure, un pour la dimension rgionale).

    Lobjectif est triple :

    renforcer la collaboration inter-services afin de consolider linformation centralise diffrents

    niveaux (donnes de programmation et suivi macro-conomique, donnes sur les projets, sur les

    programmes des bailleurs de fonds, sur les rformes sectorielles, sur les activits au niveau

    rgional,) ;

    enrichir le suivi des projets par rapport linformation actuellement disponible (affectation des

    dpenses, chanciers et activits, rsultats) ;

    renforcer la centralisation des informations sur les projets et politiques sectorielles et consolider

    linformation obtenue avec les donnes collectes par ailleurs au niveau des bailleurs de fonds.

    Les tches dvolues la cellule S&E sont :

    coordonner les activits de S&E des programmes et projets et veiller une transmission rapide

    de linformation prioritaire de suivi ;

    prparer, en collaboration avec le STA et lINSTAT, le plan annuel dvaluation et denqutes

    (volet valuations des politiques et programmes) ;

    produire un bilan annuel des activits de S&E des programmes et projets.

    2.4. Le Ministre du Budget et du Dveloppement des Provinces Autonomes

    Ce ministre intervient comme ple pour le suivi des dpenses de lEtat, surtout celles du Budget de

    fonctionnement. Des tableaux de bord mensuels et trimestriels sont produits.

    Son rle devrait tre accru dans la perspective dun effort plus soutenu pour unifier lexercice deprogrammation budgtaire (prparation de Cadres de dpenses moyen terme) et son suivi.

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    Pour assurer cette intgration, il apparat ncessaire de rapprocher les services de programmation et

    suivi financiers des dpenses de fonctionnement (DG de la Programmation Budgtaire et des

    Dpenses au MBDPA) et dinvestissement (DG de lEconomie et du Plan au MFE). En attendant, il

    convient de redynamiser la Cellule de Synthse Budgtaire, propose dans le cadre du PAIGEP, et

    qui est pour linstant en sommeil. Il est souhaitable galement de mieux associer le MBDPA la

    prparation des PDP.

    2.5. Les Ministres techniques

    La valorisation des fonctions de suivi et danalyse stratgique des Ministres techniques est la base

    de lefficacit du systme de S&E. A ct du dispositif denqutes, ils constituent le cur de la

    production dinformation de suivi et la qualit du travail de synthse dpend de la qualit en amont

    des travaux mens au niveau de chaque secteur (collecte et traitement des donnes, apprciation des

    rsultats des programmes, slection des indicateurs les plus pertinents et dfinition des cibles,).

    Les priorits de renforcement concernent :

    la formation et lamlioration des dotations en moyens de fonctionnement des units

    dcentralises engages dans la collecte des donnes (EPP/CISCO, CSB,) ;

    une meilleure fluidit et rationalit dans les circuits dinformation sur les programmes et projets

    au sein des ministres (renforcement de laxe projets-directions-units de programmation,

    couverture exhaustive des projets) ;

    le resserrement de la collaboration entre les services chargs respectivement de la gestion de

    linformation statistique, de la programmation, du suivi, de lvaluation et des tudes (volution

    souhaitable vers des directions des politiques et programmes ) ;

    la consolidation dun systme informatis stable de gestion de linformation sur les projets dans

    les ministres-cls (rseau DGEP-Ministres) ;

    le dveloppement des capacits de suivi au niveau dconcentr, en appui aux Provinces

    autonomes.

    A linstar du MFE, il est suggr la constitution dune cellule de S&E au niveau de 5 ministres

    prioritaires. La cellule comporterait un maximum de 5 cadres provenant des principaux services

    susceptibles dinformer sur lvolution de la capacit doffre et des ressources du secteur, sur

    lexcution des programmes daction prioritaires du ministre et sur lefficacit des principales

    actions engages. Les membres sont nomms intuitu personae par arrt du ministre.

    Lobjectif est triple :

    dvelopper la collaboration, au sein de chaque ministre, entre des services qui sont lis au S&E

    et fonctionnent souvent aujourdhui de manire cloisonne (diffrents services sectoriels

    disposant dinformations utiles pour le suivi, sparation entre les activits de programmation des

    investissements et du fonctionnement, sparation galement entre les services dinformation

    statistique, ceux chargs de la programmation et ceux affects au suivi-valuation);

    coordonner et renforcer la gestion des diffrentes bases de donnes sectorielles afin dassurer la

    remonte rgulire des donnes essentielles de S&E (suivi des dpenses, des ressources

    physiques, des activits et de rsultats) dans le cadre du S&E du DSRP ;

    renforcer lactivit de reporting interne du Ministre sur les programmes publics mis en uvre.

    Les tches dvolues la cellule S&E sont :

    proposer et mettre en uvre des activits susceptibles de renforcer lorganisation du systme

    dinformation (enqutes sur lactivit des services, suivi des programmes et projets, suivibudgtaire, suivi des ressources humaines et des quipements,);

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    construire, grer et diffuser un tableau de bord sectoriel regroupant les indicateurs essentiels du

    secteur, dont ceux relatifs aux activits et rsultats des programmes/projets;

    produire les rapports sectoriels de suivi exigs dans le cadre du S&E du DSRP.

    2.6. Le niveau local

    Les actions proposer doivent partir de cinq constats :

    le processus de dcentralisation est engag mais les modalits prcises de transfert decomptences et de ressources restent encore prciser ;

    les capacits de planification et suivi au niveau dconcentr sont structurellement faibles

    (ressources humaines) et les activits dans ce domaine se heurtent en outre une pnurie de

    moyens ainsi qu lenclavement de nombreuses zones pour collecter linformation ;

    les ministres sont des degrs trs variables dans le processus de dconcentration/

    dcentralisation des activits de gestion ;

    les perspectives concernant ce processus varient aussi fortement selon les secteurs : suivi

    dcentralis des crdits et des activits pour la sant (schma MINSAN-Districts sanitaires-

    formations sanitaires) et lenseignement primaire (schma MINESEB-CISCO), dsengagementde lEtat pour leau (Autorit Nationale de lEau et Agences des Bassins Versants) ou

    lagriculture,

    lappel aux ressources externes pour les activits dvaluation, en privilgiant le recours des

    ONG et associations de la zone dintervention considre.

    En parallle des actions conduites en vue de dcentraliser lexcution et le suivi des dpenses

    prioritaires (ducation et sant), deux mesures principales sont proposes pour le S&E des

    programmes :

    la constitution de capacits de coordination et de suivi au niveau des six provinces autonomes :

    elle reposerait sur la mise en place de cellules de S&E rgionales au niveau des six Provinces

    avec un appui extrieur (formation sur le suivi, cadre dorganisation du travail, quipementsinformatiques et autres moyens de fonctionnement, organisation du travail) ;

    la promotion de la planification communale sur une base participative : cette mission devrait tre

    confie la DGEP. Il sagirait non pas de diriger le processus mais de capitaliser sur les PDC

    dj raliss ou en cours afin de (i) favoriser les changes dexpriences, (ii) unifier les

    dmarches, (iii) et consolider les donnes disponibles.

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  • 8/8/2019 Systme de suivi et valuation des programmes et projets dans le cadre du DSRP (Novembre 2001)

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    II I. LES INSTRUMENTS POUR LE S&E

    Loprationalisation du systme de S&E doit sappuyer sur des instruments clairement identifis

    (objectif, contenu, institution responsable) et en nombre limit. Lenjeu est de dfinir des outils la

    fois :

    pertinents (rponse aux besoins du processus DSRP) ;

    grables (faisabilit par rapport linformation existante et aux capacits institutionnelles) ;

    et susceptibles de rationaliser la production dinformation (par exemple, en assurant une

    homognit de prsentation des rapports, matrices, etc et en vitant la publication de rapports en

    partie redondants).

    Pour le suivi des programmes, les instruments suivants sont proposs :

    1. Documents de mthodologie et dorganisation des activits de S&E

    1.1. Le Cadre de suivi et dvaluation

    Contenu

    Ce document dtermine les principes du S&E ainsi que le schma des responsabilits (mission et

    cahier des charges de chaque institution). Il est complt par les annexes techniques portant sur les

    matrices dindicateurs avec un tableau des sources, la dfinition des concepts, la priodicit retenue

    pour les diffrents produits de S&E.

    Elaboration

    Il est mis au point et ajust si ncessaire en fonction des pratiques et progrs observs par le STA en

    collaboration avec lINSTAT, les ministres des finances (MFE) et du budget (MBDPA) et les

    principaux ministres sectoriels concerns. Le cadre, aprs avis de la Cellule Technique, donne lieu

    une concertation largie, si possible dans le cadre de la procdure dapprobation du DSRP afin dtre

    annex au DSRP.

    1.2. Le Plan annuel dvaluation et denqutes

    Contenu

    Le plan comprend (i) une liste hirarchise des programmes/thmes dvaluation ; (ii) une

    proposition de calendrier pour la ralisation des travaux prioritaires ; (iii) les fiches dactivit .

    La fiche dactivit prsente de manire synthtique, pour chaque action envisage (enqutes,

    valuations, tudes thmatiques) : (a) la justification de lvaluation/enqute, (b) les apports attendus

    pour le S&E du DSRP, (c) la mthodologie propose, (d) la dure de lopration et le calendrierindicatif, (v) les ressources ncessaires (RH et budget).

    Elaboration

    Ce plan est prpar avant la fin de chaque anne. Les fiches dactivit sont prpares par la

    cellule de S&E du MFE, la cellule de S&E du ou des ministres concerns par le programme ou le

    thme, et par lINSTAT. Les fiches sont compiles et le projet de plan annuel prpar par la Cellule

    du MFE. Aprs examen du projet de plan annuel avec lINSTAT et le STA, ce dernier soumet le

    document la Cellule Technique pour quil soit ensuite valid et incorpor en annexe du DSRP.

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  • 8/8/2019 Systme de suivi et valuation des programmes et projets dans le cadre du DSRP (Novembre 2001)

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    Le manuel de S&E des programmes et projets

    Contenu

    En partant des bases nonces dans le Cadre de S&E, le manuel de S&E dveloppe les lments lis

    aux procdures et instruments utiliss pour le suivi et lvaluation des programmes et projets. Ilcontient les dfinitions de lensemble des concepts utiliss, explicite les modalits de collecte de

    linformation et de remplissage des questionnaires, prsente les maquettes des rapports de suivi,

    prcise le calcul des indicateurs de suivi des projets. Son contenu est consacr essentiellement aux

    mcanismes de S&E effectivement en vigueur et non la prsentation dune information gnrique

    sur les diffrentes mthodes de S&E (cas actuel du projet de manuel prsent au cours de latelier de

    dcembre 2000). Il comporte des exemples pratiques et tient compte des procdures et nomenclatures

    des principaux bailleurs de fonds.

    Elaboration

    Llaboration du manuel est de la responsabilit de la DG de lEconomie et du Plan mais fait lobjet

    dune concertation et validation technique associant les diffrents ministres techniques. Saproduction devrait intervenir aprs approbation et rodage des lments de base du systme. Des

    guides partiels de procdures devraient dans lintervalle constituer les documents de rfrence, en

    commenant par (i) un document de codification des procdures ajustes de suivi des projets du PIP,

    (ii) et un second document regroupant et synthtisant les procdures de S&E des principaux bailleurs

    de fonds.

    2. Les tableaux de bord

    2.1. Les Tableaux de bord sectoriels

    Contenu

    Les ministres grent un tableau de bord selon un format standardis. Il est constitu de :

    le tableau dindicateurs dimpact et de rsultats retenus pour le DSRP (avec indication de valeurs

    pour lanne de base et les cibles proposes par priode quinquennale) ;

    le tableau dindicateurs intermdiaires retenus pour le secteur dans le DSRP (avec indication de

    valeurs pour lanne de base, lanne de mise jour du DSRP et les cinq annes suivantes) ;

    un tableau dindicateurs sectoriels secondaires (suivi des activits et des rsultats pour le

    secteur).

    Elaboration

    La prparation des tableaux seffectuera dans un premier temps au niveau de 2-3 puis 5 ministresprioritaires (cellules S&E). Pour les autres secteurs, lINSTAT veillera la centralisation des

    donnes pour la prparation de son Tableau consolid (cf. infra). LINSTAT a galement la mission

    dvaluer la mthodologie utilise pour le calcul des indicateurs et de c