survivants des illuminati 2 de 8

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    A198. Survivants des Illuminati (2) - 1 - http://www.paroledevie.org

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    A19 8 . Surv i van t s de s I llum i na t i (2 )

    Article de Wayn e Morris , de Ra dio CKLN, Toron t o.

    Loriginal de cet article peut tre consult en anglais sur le site Internet :

    http://www.mindcontrolforums.com/radio/ckln03.htm

    Reproduction de la traduction franaise autorise, pourvu quelle soit intgrale, et que les sourcessoient indiques.

    Aver t i s sem en t : Nous p rven on s le s lec t eu r s t rop jeu n es ou t rops e n s ib le s q u e c e t a r t i c le c o n t ie n t d e s i n fo r m a t i o n s s u s c e p t ib le s d el e c h o q u e r . N o u s l ' i n v i t o n s d o n c l a p r u d e n c e , e t m m e n e p a sli r e ce t a r t i c le s ' il e s t i me qu 'i l pou r ra i t avo i r du m a l en sup por t e rle c o n t e n u .

    C e t a r t i c l e p r s e n t e l e t m o i g n a g e d e d e u x s u rv i v a n t e s d e s I l l u m i n a t i , q u i o n t s u b i l e st o r t u r e s d e l a p ro g ra m m a t i o n m e n t a l e e t o n t t s o u m i s d e s e x p r i e n c e s i m p l i q u a n tn o t a m m e n t le u r i r r a d ia t i o n a t o m i qu e .

    In t r oduc t ion d e Wayne Morr i s :

    Bonjour, et bienvenue sur nos ondes ! Nous poursuivons notre srie d'missions sur le contrlemental. Vous avez dj entendu une confrence et une interview du Dr Colin Ross, qui vous adcrit en dtail l'histoire de l'implication de la CIA dans la programmation mentale, et celle desprogrammes d'exprimentations menes dans ce domaine. Nous allons entendre aujourd'hui des

    tmoignages, qui ont dj t donns le 15 mars 1995 devant la Commission ConsultativePrsidentielle sur les expriences impliquant l'irradiation dlibre d'tres humains. Le PrsidentClinton a prsent ses excuses et a fait verser un certain nombre des victimes de ces expriencesdes rmunrations compensatoires. A la fin de leur audition devant cette Commission, Valerie Wolf,Claudia Mullen et Christine DeNicola ont affirm que les expriences avec des radiations taientfaites dans le cadre de la programmation mentale. Nous entendrons ces tmoignages la fin denotre mission.

    Nous allons d'abord couter Claudia Mullen nous dire ce qu'elle a ressenti quand elle a tmoigndevant la Commission Prsidentielle. Claudia est une survivante des expriences de programmationmentale menes par la CIA depuis de nombreuses annes. Ces expriences taient conduites ausein de l'Universit Tulane, dont nous a dj parl le Dr Colin Ross.

    Ces trois femmes sont trs courageuses pour avoir accept de parler, car elles brisent un silencedans lequel sont encore enferms de nombreux survivants.

    Claudia Mul len pa r le de son t moignage devan t l a Commiss ion . (Elle parle parfois d'elle-mme la troisime personne).

    Quand elle a quitt cette salle o s'tait runie la Commission, elle savait que sa vie n'allait plusjamais tre la mme. Car on lui avait demand de tmoigner devant une Commission Prsidentielled'enqute. J'aimerais vous raconter ce que cela a reprsent pour moi

    Quand elle est entre dans cette salle, elle savait qu'il y avait l beaucoup de gens importants, ainsique beaucoup de gens ordinaires, des gens de tout ge. Mais les seuls qui manquaient, c'taient lesenfants. Il n'y avait aucun enfant dans cette Commission.

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    C'est pourtant une bonne chose, car nous parlons de choses qui font trs peur. Elle s'en rendcompte en coutant parler les personnes qui tmoignent avant elle. C'est trs poignant, ce qu'ilsracontent. Elle est tellement mue qu'elle en oublie un peu sa propre nervosit.

    Quand on l'appelle par son nom, elle comprend que c'est elle de donner son tmoignage. Elle selve, donne son tmoignage, et rpond aux questions. Quand elle quitte la salle, elle ralise soudain

    que tout le monde la connat prsent par son nom. Tout le monde la flicite pour son courage,alors qu'elle est encore terrorise. Elle ne peut pas comprendre pourquoi tout le monde lui dit quel point elle est courageuse.

    Elle a donc racont son histoire. Elle a parl de sa mre adoptive, "Maman Monstre", du Matre, ducamp, des cabanons, de cet endroit appel Deep Creek Lodge. J'ai oubli de vous dire comment elles'tait souvenue de tout cela Rappelez-vous qu'elle oubliait toujours tout J'ai toujours toutoubli Quand je rentrais chez moi, j'oubliais tout ce qui s'est pass Mais maintenant j'ai dessouvenirs qui me reviennent. En octobre 1992, il m'est arriv quelque chose, qui n'avait rien voiravec tout ce dont nous parlons Un homme est venu la voir chez elle, un homme qu'elleconnaissait. Il l'a agresse, l'a viole, et l'a battue pendant des heures. Il lui semble qu'il ne lui estjamais rien arriv d'aussi horrible, bien qu'elle ait t habitue ce genre de traitement.

    Mais, aprs ce jour, elle a soudain commenc avoir des cauchemars, et les souvenirs de son

    pass ont commenc faire surface, comme des flashes. Et tous ses souvenirs ont commenc luirevenir. Au moment o elle est alle tmoigner Washington, elle avait rcupr peu prs lamoiti des souvenirs de son pass. C'tait donc assez difficile pour elle de tmoigner, parce qu'elledevait constamment contrler ce qu'elle disait. Mais cela s'est bien pass, et c'est pourquoi je disqu'elle ne sera plus jamais la mme aprs cela.

    Il n'y aurait plus de retour en arrire. Ds que j'ai commenc parler, il fallait que je continue parler, sinon ils vous auraient coinc. Pour tre honnte, je dirais qu'il y a beaucoup de bonneschoses dans le fait de tmoigner, mais aussi certaines choses qui sont moins bonnes. Ce qui taitbon, c'est que les gens l'ont crue quand elle a donn son tmoignage.

    Quand elle a commenc retrouver ses souvenirs, aprs tant d'annes, elle a suivi un traitement etune thrapie. Puis elle a commenc crire une allure folle des pages et des pages, jusqu' ce que

    cela devienne un gros livre, sur ses souvenirs, sur les gens qu'elle avait connus, sur l'argent qu'ilsavaient, sur leurs conversations, sur les endroits o elle tait alle Elle a envoy ces pages divers experts dans tout le pays, qui se sont efforcs de tout vrifier. Mais il y avait beaucoup dechoses qui n'avaient jamais t crites nulle part, mme si ces experts pensaient que cela devaitfigurer dans les archives de la CIA

    Il est bon qu'elle se soit leve pour tmoigner. Chaque fois qu'elle raconte son histoire, c'est unethrapie pour elle, et il lui semble qu'elle gurit un peu plus. Elle donne aussi d'autres survivantsl'occasion de raconter leur propre histoire. Il faut bien que quelqu'un commence Depuis ce jour,d'autres personnes ont aussi commenc parler. Elle a aussi rencontr beaucoup d'adultes qui ontt torturs lorsqu'ils taient enfants. Elle sait prsent qu'elle n'est plus seule. Pendant toutes cesannes, mme si ses souvenirs revenaient, elle tait vraiment seule. Elle pensait qu'elle taitspciale ou bizarre.

    Ce qui est mauvais, quand vous tmoignez, c'est que cela devient public. Mais, d'un autre ct,vous ne pouvez plus tre attaque en justice, tant que vous dites la vrit. Et c'est ce que j'ai faitVous accusez certaines personnes, mais ils ne peuvent pas vous traner en justice, parce que vousdonnez votre tmoignage, et qu'il est vrai. Vous pouvez tout dire, et personne ne peut rien vousfaire. C'est quelque chose que je ne crains pas, que quelqu'un me fasse un procs.

    On m'a menace, harasse, et attaque depuis que j'ai tmoign. Je ne dirais pas la vrit si je vousdisais que tout s'est trs bien pass pour moi depuis mon tmoignage. Il y a eu des mauvais jours.Mais je le referais, si j'avais le refaire. Je ne changerais rien ce que j'ai dit, et je le referais sanshsiter une seconde. Je le referais encore, quand tous mes souvenirs seront compltement revenus.Cela aurait t mieux si j'avais rcupr tous mes souvenirs avant de tmoigner. Parce qu'ils ontemploy des drogues, des lectrochocs et toutes sortes de svices, ainsi que l'hypnose, pourperturber et dtruire ma mmoire. Ils pensaient que, mme si je commenais me souvenir de ces

    choses, ce serait tellement confus que cela ne serait plus crdible. Ils ont aussi ajout certaines

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    crmonies sataniques, et d'autres choses semblables, qui vous rendent folle si vous commencez vous en souvenir !

    Mais mon tmoignage aurait t un peu plus prcis. Il y a encore certaines confusions, dans lesnoms des gens par exemple. Mais quand j'ai rcupr mes souvenirs, je me souvenais de toutprcisment. Vous ne pouvez plus changer mon tmoignage. Une fois qu'il est donn, il est donn.

    Peut-tre que vous auriez aim en voir un petit extrait sur vido. Mais je n'ai pas apport de vido,parce que je n'aime pas me voir sur un film. Je n'ai rien contre les photos, mais je ne peux passupporter de me voir sur un film. Je crois que vous vous doutez pourquoi. Je voulais seulementvous donner une ide de ce qui s'est pass devant cette Commission. Plus tard, nous l'esprons, il yaura aussi une Commission d'enqute sur les victimes de la programmation mentale. LaCommission devant laquelle j'ai tmoign s'intressait surtout aux victimes des irradiations.Pourtant, quatre tmoins taient aussi victimes de la programmation mentale, mais la Commissionenqutait seulement sur les irradiations. Je crois que j'ai eu de la chance dans ce domaine, parceque je n'ai pas t soumise beaucoup de radiations. Ils se servaient des rayons X, et cela m'a faittrs mal. Mais d'autres victimes de la programmation mentale ont t soumises de trs fortesradiations, et c'est pour cela que nous avons tmoign devant cette Commission. Ce que nous nousefforons de faire, c'est expliquer comment fonctionnait tout ce systme. Nous essayons de fairenommer une Commission d'enqute sur la CIA pour examiner ses archives relatives laprogrammation mentale

    On ne nous a donn que deux semaines et demie pour nous prparer. Je suis venue avec mathrapeute, et une autre fille de la Nouvelle-Orlans. Il y avait aussi une fille du Nouveau-Mexique,qui est venue donner son tmoignage. Six autres personnes ont aussi tmoign, mais seulementsur les radiations. Nous pouvions fournir l'avance tous les documents que nous voulions, maisnous n'avions droit qu' cinq minutes pour nous exprimer. En fait, ils nous ont laiss un peu plusde temps. Puis ils ont laiss du temps pour les questions. J'ai parl des questions dans moncompte-rendu, parce que c'tait un moment difficile. Ce n'taient pas des questions difficiles. Maisc'tait le fait d'tre le point de mire, et de ne pas savoir ce que l'on allait vous poser commequestions.

    Cela vous donnera une ide des choses que l'on peut nous demander Ma thrapeute a parlavant moi. Elle a montr qu'il y avait un lien entre les radiations et la programmation mentale. Elle

    a parl de la manire dont les souvenirs ont commenc revenir, et de tous les contacts qu'elle apris avec d'autres thrapeutes dans tout le pays. Leurs clients disaient tous la mme chose quemoi. Pas exactement la mme chose, mais des choses tellement semblables que c'tait trs trangede le raliser. J'ai donn une foule de dtails dont je me rappelais, les noms, les lieux, les dates

    Au mois d'octobre dernier, nous avons obtenu le rapport final de la Commission. Il faisait deuxpages Personne ne nous a appeles pour nous informer que la Commission avait fait desrecommandations. Nous avons obtenu le rapport sur Internet. Quelqu'un me l'a envoy par e-mail.Il faut savoir que ces Commissions se runissent pendant environ un an. Elles se dplacent danstout le pays, pour que diffrentes personnes puissent venir tmoigner. Elles vont partout. Celadurait depuis mars 1994. Je dois dire qu'ils nous ont coutes, parce qu'ils ont recommand quetoutes les archives de la CIA concernant les recherches secrtes sur des tres humains, comme leprogramme MKULTRA, soient remises en circulation et rendues publiques.

    Bien sr, cela ne s'est pas encore produit. Il faut encore pousser le gouvernement enquter et informer le public. Certaines associations se sont cres, comme ACHES-MC "Advocacy Committeefor Human Experimentations Survivors - Mind Control" (Comit de soutien des victimesd'exprimentations humaines en matire de contrle mental). Elles peuvent me corriger si je metrompe, mais elles se sont cres parce que nous avions commenc tmoigner et entrouvrir uneporte. Il existe aussi un livre crit par Jon Rapaport, intitul "US Government Mind ControlExperiments on Children : They Want to Know" (Expriences gouvernementales concernant lecontrle mental des enfants : Ils veulent savoir)

    Les gens continuent me demander o sont les preuves crites. Tout d'abord, je considre que messouvenirs sont une preuve. Nous avons vrifi, avec ma thrapeute, l'exactitude de tous les dtailsdont je me souvenais : les endroits, les noms des projets de la CIA, les dossiers mdicaux etpsychiatriques, les dossiers scolaires Quand j'tais l'cole primaire, je manquais environ un

    tiers de chaque anne scolaire, et c'est facile prouver. Pourtant, je suis toujours passe en classesuprieure, je ne sais pas pourquoi. On peut aussi enquter auprs des membres de nos familles.Certains se rappellent les brlures que j'avais parfois. Ma sur se rappelle que j'avais t traite

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    l'Universit Tulane. Il y aussi des photos de mon enfance. Ma mre gardait des albums de photos.On peut voir que je n'tais jamais photographie l'occasion de Nol, sauf deux annes. Tous lesautres membres de ma famille sont photographis, sauf moi. Il y a les photos d'anniversaire de masur, mais aucune en ce qui me concerne. Il y a des notes, des cartes postales, tout ce qui peuttre runi sur mes tortionnaires. Je possde une carte de Nol de "l'oncle Otto" C'est le Matre quime l'avait donne, en me disant que c'tait "l'oncle Otto" qui me l'avait envoye. Il m'avait aussienvoy une poupe comme cadeau de Nol. Mais ils me l'ont prise.

    On m'a fait beaucoup souffrir. Et l'on continuera sans doute le faire quand je rentrerai chez moi.Il y a des gens qui m'crivent. je fais venir la police chaque fois. On crit sur ma maison, sur mavoiture, sur ma clture. Le plus souvent, avec de la peinture rouge, parfois avec du sang d'animal.On me fait toutes sortes de menaces : "A mort !" "Ferme-l !" et d'autres choses encore. Quand celam'arrive, je fais venir la police pour qu'ils prennent des photos pour mon dossier. Je garde tout lecourrier que je reois. Je peux mme identifier ceux qui me tlphonent. Parfois, on me tlphonepour me donner des mots cods qui sont supposs m'obliger faire certaines choses. On m'appelleChrystal, nom qui tait le mien pour les expriences. Chaque mois, avec ma facture de tlphone, jedemande qu'on m'indique les noms de tous ceux qui m'appellent chez moi

    Il y a aussi la similarit des tmoignages de tous les survivants. Une bonne ide, c'est aussi deretourner dans tous les lieux o l'on a fait des expriences sur vous, pour voir s'ils en font toujours.

    Mais n'y allez jamais seuls ! Vous seriez surpris de savoir que beaucoup d'endroits sont toujours lesmmes. L'Universit Tulane est toujours l, et elle se porte bien. Bien sr, il y a aussi les archivesde la CIA. Si elles sont rendues publiques un jour, on y trouvera des informations qui ne figurentnulle part ailleurs.

    J'ai d prendre une thrapeute, parce que j'avais peur des souvenirs qui venaient en flash-back.

    Chaque survivant doit dcider lui-mme s'il doit parler. Mais je crois que vous comprenez quelpoint c'est important, car cela aide gurir. Et cela vous permet de rencontrer des gens que vousn'auriez jamais pens rencontrer. Des gens qui ont vcu les mmes choses que vous. Cela vouspermet de valider votre propre histoire. C'est trs important. Vous devez dcider vous-mmes si lesavantages sont plus grands que les inconvnients. Quant moi, je vous l'ai dit, je recommenceraissans hsiter une seconde. Quelqu'un a dit que les grands esprits ont toujours d affronter une

    violente opposition de la part des mdiocres. C'est Albert Einstein qui l'a dit, et j'aime cette phrase !

    E n re g is t r e m e n t d e s t m o i gn a g e s d e v a n t l a Co m m i s s io n .

    Wayne Morris : Nous allons prsent entendre les tmoignages devant la Commission qui s'estrunie Washington en mars 1995. Vous entendrez d'abord Valerie Wolf, thrapeute de ClaudiaMullen, ensuite Chris DeNicola, puis Claudia Mullen.

    Le por t e -pa ro le de l a Comm iss ion : Pardonnez-moi si je ne prononce pas vos noms correctement.Nous allons maintenant entendre Mmes Chris DeNicola, Valerie Wolf et Claudia Mullen. Est-ce quevous venez toutes les trois de la Nouvelle-Orlans ?

    - Oui.

    - Merci d'avoir fait l'effort de venir ici pour tmoigner.

    Valerie Wolf (thrapeute de Claudia Mullen) :

    C'est moi qui vais commencer. Je m'appelle Valerie Wolf. J'ai cout tous les tmoignagesprcdents, et ils me semblent trs familiers. Je suis ici pour vous parler d'un lien possible entreles radiations auxquelles ces victimes ont t soumises, et la programmation mentale. Cesexpriences ont commenc la fin des annes 40. Si je mentionne la recherche sur laprogrammation mentale, c'est avant tout parce que les tmoins affirment avoir, ds leur enfance,t l'objet d'expriences impliquant l'exposition des radiations et des produits chimiques, enassociation avec la programmation mentale. Les mdecins qui les exposaient aux radiations et quileur administraient des produits chimiques taient les mmes que ceux qui faisaient des

    recherches sur la programmation mentale. Dans tout le pays, beaucoup de personnes ont rvl lesnoms de ces gens, ainsi que les noms de leurs projets.

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    Il est important de comprendre que des techniques de contrle mental peuvent avoir t utilisespour intimider les sujets, mme lorsqu'ils sont devenus adultes, afin de les empcher de parler, etde rvler qu'ils ont t les victimes de programmes de recherches financs par le gouvernement.Cela fait vingt-deux ans que je suis thrapeute. Je me suis spcialise dans le traitement desvictimes de ces programmes, et mme de certains de leurs bourreaux, ainsi que de leurs familles.

    Quand ils ont su que j'allais tmoigner devant cette Commission, prs de quarante autresthrapeutes de tout le pays m'ont contacte pour me parler de certains de leurs clients, qui avaientaussi t soumis des radiations et aux techniques de programmation mentale. Je n'avais qu'unesemaine et demie pour me prparer. Tous ces tmoignages mettent en avant la corrlation troitequi existe entre la programmation mentale et toutes sortes de techniques traumatisantes, commeles lectrochocs, l'usage d'hallucinognes, la privation de sensations physiques, l'hypnose, ladislocation de membres, ou les svices sexuels. Cette concordance est remarquable.

    Il n'existe presque aucune publication concernant la programmation mentale des enfants. Maisnous voyons aujourd'hui se manifester dans tout le pays d'anciennes victimes, qui n'ont aucuncontact les unes avec les autres. Ce qui est tonnant, c'tait d'entendre tous ces thrapeutes medire que beaucoup de ces victimes taient physiquement malades, et souffraient de maladies auto-immunes, de problmes thyrodiens, de sclrose en plaques, et d'autres maladies musculaires, oude maladies mystrieuses qui n'ont pas encore pu tre diagnostiques. Sans parler d'autres

    troubles somatiques trs frquents chez ces patients. Ces expriences sur des tres humains,ordonnes par le gouvernement, ont donc entran de nombreuses maladies chez ces victimes. L'undes tmoins que je viens d'entendre se plaignait de kystes et de brisements spontans de ses dents.Cela m'a frappe, parce que l'un de mes clients prsente justement les mmes symptmes.

    Beaucoup de ces victimes ont peur de raconter leur histoire leurs mdecins, parce qu'ilscraignent qu'on les prenne pour des fous. Certaines d'entre elles ont nomm les mmes personnes,comme ce Docteur Greene, accus par beaucoup d'avoir tortur et viol des enfants, au coursd'expriences de programmation mentale. L'un de mes clients a mme russi savoir qu'ils'appelait le Dr L. Wilson Greene. Nous avons dcouvert que l'un des Directeurs Scientifiques desLaboratoires Chimiques et Radiologiques de l'Arme portait ce nom. Il faisait des recherches pourl'arme et pour les services secrets. Parmi les autres noms qui ont t cits, figurent ceux duDocteur Sidney Gottlieb et du Docteur Martin Orne (galement impliqu dans la recherche

    radiologique).

    Il faut rappeler ici que les victimes qui se sont souvenues du nom de ces personnes l'ont faitspontanment, sans l'aide d'aucune technique, comme l'hypnose. Chaque fois qu'il tait possible,nous nous sommes efforcs de vrifier ces souvenirs auprs de toutes les sources possibles. Nousavons souvent tent d'obtenir des informations en faisant jouer la Loi sur la Libert d'Information,pour avoir accs aux donnes concernant la programmation mentale. En gnral, nos demandesont t repousses. Toutefois, nous avons pu obtenir certaines informations qui ont confirm ceque nous avaient dit nos clients. Beaucoup de dossiers concernant le programme MKULTRA ont tdtruits. Mais il reste toutefois un certain nombre de donnes trs intressantes, concernant enparticulier les projets BLUEBIRD et ARTICHOKE, pour ne nommer que ces deux-l.

    En outre, s'il est prouv que certaines personnes ont t soumises des expriences o ellestaient exposes des radiations, il se peut que les archives concernant les recherches sur laprogrammation mentale rvlent aussi que l'on a employ des radiations cette occasion. Nousavons besoin d'avoir accs ces archives pour permettre la rhabilitation et le traitement desnombreuses victimes, qui prsentent de graves problmes psychologiques et mdicaux. Cesproblmes psent sur leur bien-tre social, motionnel et financier.

    Je vous demande donc d'inclure dans vos recommandations une demande d'enqute dans tous cesdomaines. Il est vrai qu'une Commission avait t nomme vers la fin des annes 70 pour enqutersur la programmation mentale. Mais elle ne s'est pas intresse aux expriences faites sur lesenfants. A cette poque, ces enfants taient trop jeunes, ou ils faisaient encore l'objet d'exprienceset ne pouvaient pas parler. La seule manire d'en finir avec les souffrances de toutes ces victimesest de rendre public tout ce qui s'est pass lors de ces recherches sur la programmation mentale.Veuillez donc recommander que l'on ouvre une enqute, et que toutes archives concernant lesexpriences de programmation mentale sur les enfants soient rendues publiques. Merci.

    Tmoignage de Chris DeNicola :

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    Bonjour. Je m'appelle Chris DeNicola. Je suis ne en 1952. J'ai t soumise des radiations. Unhomme que je connaissais sous le nom de Docteur Greene m'a soumise des expriences deprogrammation mentale, en me forant absorber des drogues. Mes parents ont divorc en 1966.Mon pre naturel, Donald Richard Ebner, tait associ au Docteur Greene pour les expriences dece dernier. J'ai d les subir entre 1966 et 1976. En ce qui concerne les radiations, le DocteurGreene a concentr ses expriences sur mon cou, ma gorge et ma poitrine en 1970, nouveau surma poitrine en 1972, puis sur mon utrus en 1975. A chaque fois, j'avais des vertiges et la nause,et je vomissais. Toutes ces expriences taient toujours associes la programmation mentale. Celase passait Tucson, en Arizona. Le Docteur Greene m'a surtout utilise comme cobaye pour laprogrammation mentale, entre 1966 et 1973. Son objectif tait de me contrler mentalement pourme former en tant qu'espionne et assassin.

    Mes premiers souvenirs significatifs remontent 1966, lorsque j'ai t conduite l'Universit deKansas City. Don Ebner m'y a conduite en avion, un moment o ma mre tait absente. Il m'aconduite dans un endroit qui ressemblait un laboratoire. Il me semblait qu'il y avait l d'autresenfants. On m'a dshabille, et on m'a attache sur une table, sur le dos. Le Docteur Greene aplac des lectrodes sur mon corps et sur ma tte. Il utilisait une sorte de projecteur. Il me rptaitsans cesse qu'il implantait diffrentes images dans mon cerveau, pendant qu'un flash de lumirerouge tait dirig vers mon front. Entre chaque squence, il me faisait subir des lectrochocs, en medemandant de plonger toujours plus profondment dans mon cerveau. Il rptait chaque phrase

    plusieurs fois, en me disant qu'elle pntrait profondment dans mon cerveau, et que je devaisobir tout ce qu'il me demanderait de faire. Il m'avait fait une piqre au dbut de toute laprocdure, et je me sentais drogue. Quand tout fut fini, il me fit une autre piqre. Puis je merappelle que je me suis retrouve chez mes grands-parents Tucson. J'avais quatre ans.

    Cette exprience vous prouve que le Docteur Greene employait des drogues, des traumatismes, dessuggestions hypnotiques, et toutes sortes d'autres traumatismes, pour tenter de contrler moncerveau et mon intelligence. Il utilisait les radiations pour tudier leurs effets sur diverses partiesde mon corps, et aussi pour me terroriser. Cela faisait partie de sa panoplie de traumatismes pourme programmer mentalement. Les autres expriences ont t ralises Tucson, en Arizona,quelque part dans le dsert. On m'apprenait ouvrir des serrures, me cacher, utiliser mammoire photographique. On me montrait comment employer certaines techniques numriquespour dvelopper ma mmoire. Le Docteur Green me faisait tuer des poupes qui ressemblaient

    des enfants rels. Une fois, aprs avoir t svrement traumatise, j'ai poignard une poupe.Mais, la fois suivante, j'ai refus. Le Docteur connaissait beaucoup de techniques pour me fairesouffrir. Mais, en grandissant, je devenais de plus en plus rebelle.

    Il m'attachait souvent dans une cage qui tait prs de son bureau. Entre 1972 et 1976, lui et sesassistants ne veillaient pas toujours fermer la cage, et je parvenais parfois m'chapper. Chaquefois que je le pouvais, je me glissais dans son bureau, et j'y ai dcouvert des dossiers au nom de laCIA, et des rapports adresss la CIA ou l'arme. J'ai pu retenir les noms de codes de beaucoupde ces recherches sur la programmation mentale, et je les ai signals dans mon rapport crit. LeDocteur Greene m'a surprise deux fois, et il a t sans piti. Il m'a soumise des lectrochocs etm'a inject des drogues. Il m'a attache une table, m'a frappe l'estomac et dans le dos, m'adisloqu les membres, et a employ l'hypnose pour me rendre folle et suicidaire.

    En raison de ma rbellion et de mon manque croissant de coopration, ils ont fini par abandonnerleur projet de faire de moi une espionne et un assassin. Par consquent, au cours des annes 1974 1976, le Docteur Greene utilisa diverses techniques de programmation mentale pour supprimerma programmation d'espionne et d'assassin, et pour m'injecter des programmes de suicide et demort. Pour quelle raison ? Il voulait simplement que je meure. Tout au long de mon existenced'adulte, j'ai lutt pour rester en vie. Si je suis encore vivante, je crois que je le dois la grce deDieu.

    Ces horribles expriences ont profondment affect ma vie. Ma personnalit s'est fragmente enpersonnalits multiples. Le but du Docteur Greene tait de fragmenter ma personnalit aumaximum, pour me contrler compltement. Il a chou, mais je souffre depuis des annes dedouleurs physiques, mentales et motionnelles constantes. Cela fait douze ans que je suis unethrapie rgulire. Ce n'est qu'il y a deux ans et demi, lorsque j'ai rencontr ma thrapeute actuelle,qui connaissait les expriences de programmation mentale, que j'ai pu enfin commencer faire de

    rels progrs, et que j'ai commenc gurir.

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    En conclusion, je vous demande de garder l'esprit que les souvenirs que j'ai voqus ne sontqu'une petite partie de tout ce que j'ai vcu entre 1966 et 1976. Pour ma part, non seulement j'aireu des radiations, mais j'ai aussi t drogue et programme mentalement. Je vous ai fourni unrapport crit qui dtaille ce dont je me rappelle. Veuillez nous aider en recommandant une enquteet la publication des archives, afin que d'autres victimes puissent tre aides, et que tous lesspcialistes qui s'en occupent puissent les soigner plus efficacement. Je sais que je peux faire desprogrs. Je sais que je vais mieux. Et je sais que d'autres peuvent aussi tre secourus, pourvuqu'on leur accorde le secours dont ils ont besoin. Je vous prie de nous aider dans les efforts quenous faisons pour que ces actes abominables ne se reproduisent plus. Merci beaucoup.

    Tmoignage de Claud ia Mul len :

    Bonjour. Entre 1957 et 1984, j'ai t un jouet entre les mains du gouvernement. Son but ultimetait de me programmer mentalement, pour fabriquer une parfaite espionne. Pour cela, il a eurecours aux produits chimiques, aux radiations, aux drogues, l'hypnose, aux lectrochocs, l'isolation dans des cuves remplies d'eau, la privation de sommeil, au lavage de cerveau, et auxviolences verbales, physiques, motionnelles et sexuelles. J'ai t malgr moi exploite pendant prsde trente ans. Les seules explications qui m'taient donnes taient que "la fin justifie les moyens",et que "je servais mon pays dans sa lutte acharne contre le communisme". Pour rsumer ma vie, jedirais qu'ils se sont empars d'une petite fille de sept ans, dj traumatise par des svices sexuels,

    pour continuer la faire souffrir d'une manire qui dpasse l'imagination. Le plus triste, c'est queje savais que je n'tais pas la seule tre traite ainsi. Il y avait un nombre incalculable d'autresenfants dans la mme situation. Jusqu' prsent, personne ne pouvait nous aider. Je vous ai djfourni un rapport crit dans lequel j'ai inclus un maximum d'informations, y compris desconversations que j'ai pu entendre dans un certain nombre de services officiels responsables de cesatrocits. Si j'ai pu vous dcrire tout cela avec autant de dtails, c'est grce ma mmoirephotographique, mais aussi l'arrogance des gens concernes. Ils taient srs qu'ils pourraienttoujours contrler mon cerveau. Pourtant, le fait de me rappeler ces atrocits n'est pas chose facilepour moi. En outre, ce n'est pas sans danger pour ma famille et moi-mme. Mais je pense que celavaut la peine de prendre ce risque.

    Le Docteur L. Wilson Greene a reu 50 millions de dollars du Laboratoire Chimique et Radiologiquede la Division Scientifique et Technique de la CIA. Il a un jour expliqu au Docteur Charles Brown

    qu'il "prfrait choisir des enfants comme sujets de ses expriences, parce que c'tait plus amusantde travailler avec eux, et aussi moins cher". Il lui fallait des sujets plus faciles manipuler que desmilitaires ou des fonctionnaires du gouvernement. Il a donc choisi de ne prendre que des "fillettesconsentantes". Il avait ajout : "D'ailleurs, j'aime les terroriser. A la CIA, ils pensent que je suissemblable un dieu, capable de crer, par ses expriences, des sujets qui obissent sans discuter tout ce que Sid et James pourraient imaginer leur faire faire" (Sid est le Docteur Sidney Gottlieb,James est le Docteur James Hamilton).

    En 1958, ils m'ont dit que je devais tre "teste" par un certain nombre de docteurs importants dela Human Ecology Society (Socit d'Ecologie Humaine). On m'a demand de cooprer avec eux. Jene devais pas essayer de regarder leurs visages, ni de chercher connatre leurs noms, car ils'agissait d'un projet trs secret. Ils me disaient cela pour m'aider tout oublier. Naturellement,comme le font tous les enfants en pareil cas, je fis le contraire, et je m'efforai de me souvenir detout. Un certain Docteur John Gittinger m'a teste. Le Docteur Cameron me donna les lectrochocs,et le Docteur Greene les rayons X. Puis Sid Gottlieb me dit que "j'tais mre pour le grand A". Ilvoulait parler du programme ARTICHOKE (Artichaut). Quand je suis rentre chez moi, je ne merappelais que les raisons donnes par le Docteur Robert G. Heath, de la Facult de Mdecine deTulane, pour expliquer toutes les traces que je gardais sur mon corps : hmatomes, traces depiqres, de brlures, et douleurs dans les parties gnitales. Je n'avais aucune raison de croire quetout cela avait t caus par autre chose. Ils avaient dj commenc contrler mon cerveau.

    L'anne suivante, on m'a envoye dans un camp dans le Maryland, appel Deep Creek Cabins. L,on m'a appris comment assouvir les dsirs sexuels des hommes. On m'a appris aussi les forcer parler d'eux-mmes. Il y avait l Richard Helms, le Directeur Adjoint de la CIA, le Docteur Gottlieb,le Capitaine George White, et Morris Allan. Ils avaient prvu de recruter le plus possible de hautsfonctionnaires et de prsidents d'universits, pour que leurs projets puissent continuer, mme dansl'ventualit o les crdits consacrs la programmation mentale et aux expriences avec les

    radiations baisseraient un jour.

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    On m'a utilise pour piger toutes sortes d'hommes qui ne se doutaient de rien (y compris lesresponsables eux-mmes de ces projets !), en utilisant une camra cache. Je n'avais que neuf ansquand je dus subir toutes ces humiliations sexuelles. J'ai entendu un jour une conversationconcernant l'ORD (Office of Research and Development). Cet Office tait dirig par le DocteurGreene, ainsi que par les Docteurs Steven Aldrich, Martin Orne et Morris Allan. Le Docteur Gottliebfit une remarque plutt cynique concernant une fuite ventuelle la Nouvelle-Orlans, proposd'un groupe assez important d'enfants retards mentaux, qui avaient t soumis des dosesmassives de radiations. Il avait demand au Docteur Greene pourquoi il se faisait autant de souci propos de ces enfants retards : "Aprs tout, ce ne sont certainement pas eux qui vont vendre lamche !"

    Une autre fois, j'ai entendu le Docteur Martin Orne, qui dirigeait l'Office Scientifique, et qui dirigeaensuite l'Institut de Recherche Exprimentale, dire que "pour continuer recevoir des crdits pourleurs projets, il fallait que leurs expriences utilisent encore plus de moyens coercitifs, et mme lechantage". Il avait ajout : "Il faut que nous allions plus vite, et que nous nous dbarrassionsensuite des sujets, pour qu'ils ne reviennent pas nous demander plus tard de leur rappeler tout cequi s'est pass".

    Je pourrais vous dire beaucoup d'autres choses sur ces projets de recherche financs par legouvernement : les noms des projets et des sous-projets, les noms des gens impliqus dans les

    expriences, les lieux, la nature des tests, et les diffrents moyens utiliss pour faire souffrir lessujets. Mais je pense que je vous ai donn suffisamment d'informations pour que vous puissiezrecommander de nouvelles enqutes sur ces projets de programmation mentale, surtout parcequ'ils utilisaient largement l'irradiation des sujets.

    J'aurais tellement aim que tout ce que nous avons subi ne soit qu'un rve qu'il faut vite oublier.Mais oublier serait une erreur tragique. Ce serait aussi un mensonge. Ce sont de vritablesatrocits que nous avons subies, moi et tant d'autres enfants, sous prtexte de dfendre notre pays.A cause de l'accumulation des effets nocifs des radiations, des drogues, des produits chimiques,des souffrances, des dtresses mentales et physiques, j'ai t prive de la facult de pouvoirtravailler normalement, et mme d'avoir des enfants. Il est vident que ces expriences n'taientnullement justifies. Ds le dpart, elles n'auraient jamais d tre autorises. Notre seul moyen dervler et de mettre en lumire l'horrible vrit est de rendre publiques toutes les archives qui

    peuvent encore exister sur ces projets, par la nomination d'une nouvelle Commission Prsidentiellecharge d'enquter sur la programmation mentale.

    Je crois que tous les citoyens de notre nation ont le droit de savoir quelle est la part de la ralit, etquelle est celle de la fiction. Notre plus grande protection, c'est que tout cela ne se reproduise plusjamais. En conclusion, je ne puis vous offrir que ce que je vous ai offert aujourd'hui : la vrit.Merci d'avoir pris le temps de m'couter.

    Q u e s t i o n s p o s e s p a r l a Co m m i s s io n :

    Le por te -pa ro le de l a Commiss ion : Merci pour vos tmoignages. Nous les apprcions d'autantplus qu'il ne vous a pas t facile de les donner. Y a-t-il des commentaires ou des questions ?

    L e D o c t e u r D u n c a n C . T h o m a s , (Professeur l'Universit de Californie du Sud, Facult deMdecine, Dpartement de Mdecine Prventive, Los Angeles) : Puis-je vous demander ce quefaisaient vos parents dans tout cela ? Avez-vous une ide de la manire dont vous avez trecrutes pour ces expriences ? Aviez-vous des parents ? Est-ce que vos parents savaient ce qui sepassait ?

    Chris DeNicola : Je peux vous rpondre brivement. C'est mon pre qui travaillait avec le DocteurGreene. Ma mre n'tait pas au courant, parce que mes parents ont divorc quand j'avais quatreans. Auparavant, ils taient spars. Ces expriences se droulaient en gnral au milieu de la nuit,et mon pre m'y amenait pendant que ma mre dormait. Elle ne se doutait absolument pas de cequi se passait. Plus tard, quand mes souvenirs sont revenus, et que j'ai commenc parler mamre de ce qui s'tait pass, elle m'a dit que cela ne l'tonnait pas, et que mon pre taitparfaitement capable de faire cela. Il avait t militaire dans l'Arme de l'Air. Il connaissait leDocteur Greene. Donc, en ce qui me concerne, c'est mon pre qui m'a "livre" pour les expriences.

    C'est lui qui s'occupait de moi quand j'tais toute petite. Il a commenc trs tt abuser de moisexuellement. Il m'a volontairement mise entre les mains du Docteur Greene, mais ma mre n'tait

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    pas au courant. La seule chose qu'elle savait, c'est qu'elle voulait quitter mon pre. Elle ne savaitpas pourquoi exactement. Mais elle savait qu'il fallait qu'elle le quitte, cause de ma relation aveclui. Excusez-moi, mais je n'avais pas l'intention de dire tout cela. Merci.

    Clau dia Mullen : Voulez-vous que je rponde aussi votre question ?

    Le D o c t e u r T h o m a s : C'est vous qui le dcidez.

    Claudia Mullen : En ce qui me concerne, j'ai t adopte l'ge de deux ans et demi par unefemme qui abusait de moi sexuellement. A cette poque, elle tait l'amie du Prsident de l'UniversitTulane. Trs jeune, j'ai commenc prsenter les symptmes d'un enfant qui a subi des svicessexuels, notamment la dissociation de ma personnalit. Elle a demand au Prsident de cetteUniversit de lui recommander un psychiatre pour enfants (pdopsychiatre). Il lui a conseill leDocteur Heath, qui tait impliqu dans ces recherches. Je me rappelle trs bien tous les tests depersonnalit qu'il m'a fait passer. C'est comme cela que j'ai t recrute pour ces expriences. Monpre ne se doutait de rien. Il est mort quand j'tais trs jeune. Je ne sais pas si ma mre taitrellement au courant. Pour vous dire la vrit, je ne crois pas qu'elle s'en souciait beaucoup. Elleest morte quand j'tais adolescente. Par la suite, comme j'tais seule, ils ont pu se servir de moiplus facilement.

    Lois L. Norris (Second Vice-Prsident de la Omaha National Bank et de la Omaha NationalCorporation, la retraite) : Vous avez mentionn qu'il y avait d'autres personnes, dans tout le pays,qui se rappellent avoir vcu des choses semblables. Est-ce que ces expriences se sont toutespasses pendant la mme priode, en gnral ?

    Valerie Wolf: En gnral, toutes ces expriences ont commenc vers la fin des annes 40. Ce quenous savons, c'est que les victimes taient troitement surveilles, pour contrler si elles necommenaient pas voir revenir leurs souvenirs. Car on leur avait fait subir des choses tellementatroces Nous ne connaissons pas les dates exactes de toutes ces expriences, et partir de quandles victimes ont commenc tre surveilles. En gros, on peut dater ces expriences de la fin desannes 40 la fin des annes 70, peut-tre mme jusqu'en 1984

    Clau dia Mullen : Je sais que ces expriences se sont poursuivies plus tard que cela. Car lorsque

    mes parents sont morts, il n'y avait personne pour me protger. Celui qui me suivaitpersonnellement tait un mdecin de l'Universit Tulane. C'tait un ami de la famille, et son travailtait de vrifier rgulirement que je restais bien amnsique.

    Valerie Wolf: Nous ne savons donc pas prcisment quand ces expriences ont cess, ni mme sielles ont effectivement cess

    Claudia Mullen : Ils continuent surveiller les victimes. Je cours un certain danger en venanttmoigner ici aujourd'hui, parce que je sais que je suis encore surveille.

    Valerie Wolf : Je sais que cela peut paratre incroyable, mais c'est un fait : Claudia reoit deslettres, des coups de tlphone Des gens crivent des choses sur sa maison. Ils emploient lepseudonyme qu'elle avait l'Universit Tulane. Ils taient le seuls connatre ce pseudonyme.

    Clau dia Mullen : Ils ne m'ont jamais appele par mon vrai nom, jamais.

    Lois L. Norris : Tous ces sujets taient-ils des enfants cette poque ?

    Valerie Wolf : Oui, c'taient tous des enfants. En tant que thrapeutes, nous faisons tout ce quenous pouvons pour obtenir un maximum d'informations. Nous avons vrifi une grande partie dessouvenirs de Claudia. Voici comment je procde. Quand des victimes me donnent des informations,je les communique des experts comme Alan Scheflin. Alan dispose de beaucoup d'informations, etil me donne une rponse qui confirme ou infirme ce que je lui transmets. Il n'a jamais infirmaucune des informations que je lui ai communiques. Certaines ne peuvent pas tre confirmes,parce que nous n'avons pas tous les lments. Mais beaucoup de souvenirs de Claudia ont tvalids. Ils ne figurent dans aucune publication. La seule manire pour elle de savoir si tous ses

    souvenirs sont exacts est de faire jouer la Loi sur la Libert d'Information. C'est ce que me dittoujours Alan Scheflin. Je fais trs attention ne pas obtenir trop d'informations. Si quelqu'un me

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    expriences sur les radiations, d'autres pour la programmation mentale, et d'autres pour les deux.Je crois que si tout cela vient au grand jour prsent, c'est parce que certaines victimescommencent retrouver leur mmoire. Ils pensaient bien que cela pourrait arriver, et c'est pourcela qu'ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour rendre leurs victimes amnsiques. Depuis deuxans, les gens retrouvent la mmoire, nous entendons de plus en plus de tmoignages, et nous nousefforons de savoir tout ce qui s'est rellement pass. Nous apprcierions donc toute l'aide que vouspourriez nous fournir.

    Chris DeNicola : Je voudrais juste signaler au Docteur Duncan Thomas, propos de sa questionsur les expriences avec des radiations, que j'ai inclus dans ma documentation un dossier completsur ce thme, intitul : "Informations sur le dossier radiations". J'y donne les noms des sujets, desexpriences, et les numros de code dont je me suis souvenue. Le problme, c'est que nous n'avonspas le moyen de vrifier tout cela sans avoir accs aux archives (de la CIA).

    Comm en ta i re s finau x de Wayn e Morr i s :

    Vous venez d'entendre l'enregistrement complet des tmoignages donns devant la Commissiond'Enqute Prsidentielle sur les expriences impliquant l'usage de radiations. Actuellement, lessurvivants rclament d'autres auditions de ce genre, en particulier concernant les expriences deprogrammation mentale. Nous envisageons d'interviewer Claudia Mullen et Valerie Wolf au cours

    de nos prochaines missions. Si vous dsirez des transcriptions (en anglais) de ces enregistrements,veuillez nous crire [email protected] connectez-vous l'adresse suivante :

    www.mk.net/~mcf/ckln/ckln-hm.htm

    Commenta i re f ina l de Pa ro le de Vie : Beaucoup de lecteurs ont sans doute de la peine pouvoirimaginer les souffrances qu'ont subies les victimes de ces expriences diaboliques deprogrammation mentale. Prions pour ces victimes. Qu'elles puissent trouver le Seigneur, seulcapable de les gurir et de les protger. Prions aussi pour que l'Eglise ouvre les yeux sur cesralits de notre temps, et pour qu'elle soit capable de manifester l'amour du Seigneur toutes lesvictimes qui viendront se rfugier sous Ses ailes !