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Contact : Aline HOUDY - tel : 06 18 02 26 56 - mail : [email protected]

232, avenue de Grammont - 37000 TOURS - France Tel (33) 820 821 200 - Fax (33) 2 47 31 79 68 - [email protected] - http://www.tga.fr

sur les pas de D J A N G O… au cœur d’un héritage

Un film documentaire de

Pascal Signolet

écrit par

Michel Lefort

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PRÉAMBULE

L’envie de faire ce film est née d’une rencontre avec Michel LEFORT lors d’une conférence sur Django Reinhardt et son héritage donnée à l’Ecole

Pratique des hautes études en sciences sociales à Paris en 2007.

Collaborateur de plusieurs revues spécialisées Jazz et Tsiganes, Michel LEFORT dirige le Gipsy Swing festival d’Angers mais il exerce aussi la profession de travailleur social dans la communauté manouche depuis plus de 20 ans. Cet engagement très marqué lui vaut aujourd’hui le respect des gens du voyage et de tous les musiciens de jazz manouche dans l’Europe entière.

Après avoir beaucoup réfléchi et consulté ses contacts, il a finalement accepté de faire ce film qui offrira une vison inédite, en « immersion », de cette communauté des gens du voyage qui lui est si proche. Pascal Signolet

Django REINHARDT (1910-1953) reste à ce jour la seule figure européenne appartenant au panthéon des musiciens historiques du jazz.

Né à Liberchies en Belgique le 23 Janvier 1910, à une étape des pérégrinations familiales, d’une famille Manouche proposant un spectacle itinérant, Django a mené une carrière internationale à travers toute l’Europe et même aux Etats-Unis où il fut invité par Duke ELLINGTON.

Django, un de ces surnoms étranges que les " Manouches " (prononcer : man-nouches) donnent aux enfants dès leur naissance, et qui signifie : "moi je réveille".

Django Reinhardt a réveillé son peuple : les Manouches, ces tsiganes qui vivent en France, en Belgique (où est né Django), aux Pays-Bas et dans l'Ouest de l'Allemagne. Leur langue reste très vivante.

Django jouait du banjo avec les accordéonistes de musette, jusqu'à ce jour d'été 1931 où il entend un disque d'Armstrong : coup de foudre. Surmontant un terrible handicap (sa main gauche brûlée en 1928 dans l'incendie de sa roulotte), le gaucher Django devient le meilleur guitariste de l'ère du swing.

Surtout, il invente (avec le violoniste montmartrois d'origine italienne Stéphane Grappelli) un style original, première greffe réussie de la musique afro-américaine en terre européenne.

Django sera une superstar sous l'Occupation, échappant aux camps nazis et français. Après la libération, il sera aussi le premier jazzman européen invité aux USA, par Duke Ellington ; le gratin de la nouvelle génération du jazz l’entourera dans les Clubs de Saint-Germain-des-Prés au début des années cinquante.

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‘’Géant’’ du jazz, Django ne renoncera jamais complètement pour autant aux us et coutumes de sa tradition, d’où l’image légendaire d’un génie excentrique et imprévisible, ce qui en dit au moins aussi long sur l’ignorance des commentateurs vis-à-vis de la culture manouche que sur les comportements en cause.

A sa mort en 1953 PARIS MATCH publie une photo ‘’pleine page’’ de ses obsèques.

L’INTENTION DU FILM « Héros » pour sa communauté de son vivant, il en devient un « héraut » quasi mythologique après sa mort. « DJANGO, c’est un peu…notre sauveur ! » (Bireli LAGRENE)

De sa disparition, jusqu’à aujourd’hui, Django continue de ‘’faire école’’ dans les familles traditionnellement musiciennes chez les Manouches Le ‘’passage’’ par Django est une figure obligée à un moment où un autre du parcours musical de tout guitariste. La musique de Django, celle des années trente particulièrement, est familière à l’ensemble des membres de la communauté manouche, y compris auprès de ceux, ils constituent la grande majorité, qui n’ont pas eux-mêmes de pratiques musicales.

Mais cette reconnaissance ‘’interne’’ rencontrant celle du monde ‘’externe’’ ( celui des gadjé), et cela plus internationalement que jamais, Django, et par extension le rayonnement de sa musique, est devenu le ‘’porte-parole, le ‘’passeur’’ en quelque sorte entre deux mondes.

Un siècle après la naissance de Django, nous partons à la découverte de cet ‘’héritage’’. Il s’agira de montrer d’une part comment, à partir d’une pratique traditionnelle familiale, au sein d’un groupe social marginalisé –Les Manouches- , le génie d’un individu a pu s’épanouir au point de devenir, de son vivant et aujourd’hui plus que jamais, une figure majeure de l’histoire du jazz et l’initiateur du « seul style de jazz non afro-américain connu et pratiqué dans le monde entier » ( Patrick SAUSSOIS).

D’autre part, nous verrons comment le groupe d’appartenance de Django– Les Manouches- s’est ‘’reconnu’’ à travers l’expression de sa musique, au point de se l’approprier comme un langage identitaire, au sein des différents groupes tsiganes et vis-à-vis de la société ‘’extérieure’’ (non-tsigane).

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‘’Messager’’, ‘’Passeur’’,… Django REINHARDT et son œuvre représentent un pont entre deux sociétés emboîtées l’une dans l’autre mais dont la relation demeure souvent délicate.

Django demeure LA grande figure européenne de l’histoire du jazz. En rencontrant des jazzophiles et musiciens, tsiganes et non-tsiganes, de chaque génération, nous chercherons à montrer et comprendre comment Django, son œuvre et son attitude, est toujours d’actualité. Nous rencontrerons des guitaristes manouches et gitans qui occupent en France le premier rang de la scène jazz depuis des décennies : tradition familiale, culture du milieu, adéquation entre l’expressivité d’une musique –le jazz- et la position sociale d’une minorité… Les pistes de questionnement sont nombreuses.

La société manouche, une société communautaire, a trouvé son langage dans la musique de Django, se reconnaissant dans ce que Jean COCTEAU avait appelé une‘’GUITARE A VOIX HUMAINE’’.

Django est devenu le « héros/héraut » d’une communauté, celle des Manouches. Leur musique est aujourd’hui le principal vecteur de communication avec les ‘’gadgé’’ (Gadje = non-tsiganes). Car la pudeur est chez eux une valeur sociale dominante.

« Sur les pas de Django », est un film fait de voyages, de rassemblements, de partage de vie familale, à l’instar de ce qu’a vécu Django. Pour comprendre au mieux ce qu’est aujourd’hui son héritage, nous nous immergerons en milieu manouche. Le film va nous emmener sur les lieux qui ont compté pour Django tout au long de sa vie et c’est là que nous ferons nos rencontres..

Nous serons au rendez-vous de quelques festivals et concerts manouches, où les moments les plus intenses se déroulent bien souvent ailleurs que sur la scène officielle ; où la musique devient un merveilleux outil de partage entre tsiganes et gadjé. Nous tenterons de saisir ‘’au vol’’ l’expression la plus spontanée de cette musique : une fête, une rencontre, l’accompagnement d’une prière… l’objectif sera de révéler la fonction sociale de cette pratique, indépendamment de toute mise en spectacle

Au final, à travers l’héritage de Django, notre propos visera à montrer en quoi le jazz constitue chez les tsiganes un trait culturel permettant à une minorité de prendre la parole, de se révéler et d’exister pour elle-même et au regard de la société sédentaire.

Force est de constater que Django Reinhardt reste la référence par rapport à laquelle tous les musiciens se situent. Rien, ou presque, dans le jazz manouche actuel qui n’ait été amorcé ou annoncé par Django. Le jazz manouche est une musique balisée par des repères bien établis. Paradoxalement, c’est sans doute ce qui fait sa force. Sa forte valeur identitaire pour la communauté tsigane lui a permis de traverser les époques en conservant son élan initial, sans se déliter dans d’autres musiques.

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NOTE DE TRAITEMENT

SUR LES PAS DE DJANGO, le spectateur entrera dans l’intimité qui relie Michel Lefort et ses interlocuteurs, artistes ou simples membres d’une communauté qui lui ouvre ses portes, se découvre et fait la route avec lui. En parlant à un ami de longue date on ne dit pas exactement la même chose qu’à un journaliste de passage. Michel Lefort interviendra donc comme un passeur, il saura utiliser les codes et le langage des gens du voyage pour obtenir de précieux et rares témoignages, et à l’inverse décoder pour nous spectateurs les subtilités d’un mot, d’un geste, d’une attitude. Il sera présent sur le terrain mais pas nécessairement à l’image, où alors assez discrètement. Au fil de ses rencontres, nous ferons connaissance avec Django Reinhardt par petites touches impressionnistes « vues de l’intérieur », elles révèleront les multiples facettes de cet «homme aux semelles de vent » : Ses origines, ses amis, sa musique et sa technique , les grands traits de sa personnalité, de son parcours, les différentes formes de son héritage. Nous soulignerons l’importance qu’il revêt aujourd’hui dans le jazz, dans la réappropriation identitaire de sa communauté, et au sein de celle-ci comment se côtoient le profane et le sacré à travers la musique. Partie intégrante de la culture Tsigane, la musique porte en elle l’histoire des hommes, nous verrons sa capacité à intégrer des éléments propres à la culture du pays d’accueil tout en préservant une identité forte et comment elle prendra un sens différent selon les circonstances, en accompagnant les noces, baptêmes et autres événements de la communauté. Ce langage musical propre nous apparaîtra un peu plus clairement. La musique accompagnera ce film itinérant de bout en bout. Conçu comme un voyage entre les différents lieux sur lesquels nous nous rendons et qui concernent directement où indirectement la vie de DJANGO, le montage sera fidèle à ce nomadisme. Il traduira la condition des gens du voyage, fidèle en cela à l’esprit du plus grand guitariste du monde qui appris la vie dans « l’algèbre des vents ». Le tournage s’effectuera de manière très souple afin de ne pas perturber le rapport de Michel Lefort et ses interlocuteurs. Situations préparées mais naturelles, privilégiant le terrain et l’improvisation maîtrisée, notamment en musique. Les différentes séquences seront accompagnées de la voix-off de Michel Lefort pour les relier entre elles sur un ton intimiste. Tous les personnages rencontrés sont des proches. Ce seront le plus souvent des archives privées de Django qui seront proposées, enregistrements, photographies ou films. Ces documents seront utilisés in situ, accompagnés des commentaires de leur propriétaire : Projection d’un film super 8 , écoute d’un vieux disque, ouverture d’un tiroir à photos . Une attention particulière sera dévolue aux enregistrements sonores qui seront réalisés avec un

matériel adapté à la prise de son des guitares et des voix et plus généralement de la musique.

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SYNOPSIS

• NAISSANCE D’UN GÉNIE

LIBERCHIES, Belgique lieu de naissance de Django

La famille Reinhardt

Les Manouches fréquentaient ce village au début du 20e sicècle principalement pour sa situation géographique (dans l'axe de déplacement France - Pays-Bas - Allemagne, le long de la chaussée Gosselies - Nivelles). Mais aussi pour le bon accueil et la cohabitation harmonieuse avec les habitants du village.

La fiche d’état civil de Django à la mairie nous est présentée par le maire : « on a antidaté la naissance, car la veille, à l’heure où elle se produisit, le secrétaire de mairie ronflait pesamment dans son lit

douillet » Le 22 janvier 1910 un génie était né… officiellement le 23

Lieu de naissance : Liberchies, province de Brabant, Belgique

Nom : Reinhardt. Prénom : Jean.

Nom du père : Reinhart, jean-Baptiste 28ans, artiste

Nom de la mère : Reinhart, Laurence, dite « Négros » 24 ans, ménagère

Le vrai prénom des gitans, c’est leur surnom, elle décida de le surnommer Django

Le lendemain de la naissance de Django la caravane en bois tirée par un cheval prit la direction des Ardennes, à 10 ans Django avait déjà parcouru plus de 10000 km.

La prairie natale du légendaire Django était située sur les frontières de trois anciennes communes (Liberchies - Buzet - Luttre)

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• SUR PLACE, RENCONTRE AVEC DAVID REINHARDT, L’HÉRITI ER

Né le 23 décembre 1986 à Longjumeau (Essonne - France), petit-fils de Django et fils de Babik, David Reinhardt assure avec talent la tâche qui lui incombe : transmettre l’héritage et poursuivre la route familiale. Programmé au festival Django Reinhardt de Liberchies il est de passage dans la région et se rend pour la première fois sur ce terrain. Nous le laissons vivre cet instant.

Il évoque son parcours musical,les ‘’avantages et inconvénients’’ de sa filiation pour le développement de sa propre carrière, il resitue l’engagement essentiel de Django, de Babik et de lui-même comme ‘’jazzmen’’ avant tout.

• RENCONTRE AVEC UNE LÉGENDE VIVANTE

Plus tard l’arrivée de Toots Thielemans une légende vivante du jazz qui a accompagné Django est l’occasion d’un échange emprunt de curiosité et de respect mutuels, riche d’informations, de questionnements et d’émotions partagées. Toots possède quelques précieux témoignages photographiques qu’il a apportés. Leur rencontre se conclut d’ un morceau acoustique fusionnel.

Toots est né lui en 1922 à Bruxelles, virtuose de l'harmonica, guitariste et compositeur de jazz, Jean-Baptiste Thielemans apprend à jouer de la guitare sous l'influence de Django Reinhardt et reste l’un des derniers grands musiciens au monde à avoir joué avec lui. Il a joué aussi avec les plus grands du jazz, de Charlie Parker à Miles Davis en passant par Oscar Peterson, Dizzy Gillespie, Ella Fitzgerald, Bill Evans, Jaco Pastorius, Herbie Hancock, Quincy Jones…. A 86 ans, Toots Thielemans semble infatigable quand il évoque Django.

• « LA ZONE »

Vers la Porte de Clignancourt et St-Ouen où Django et sa famille séjournèrent un temps en roulotte, voici la « Place Django REINHARDT » près du marché Paul Bert. Nous retrouvons Ninine GARCIA qui nous emmène tous près, rue des Rosiers (St-Ouen), à « La CHOPE des PUCES », un café-restaurant ‘’mythique’’ pour les amateurs de ‘’jazz manouche‘’ du monde entier La famille GARCIA (3 générations réunies) y propose depuis le début des années 60 un rendez-vous autour de la musique de Django. Les grands noms du style ‘’manouche’’- et même quelques chanteurs de variétés ‘’apparentés’’ : Olivia RUIZ, SANSEVERINO, Thomas DUTRONC, s’y produisent régulièrement avec eux pour se perfectionner à la musique manouche.

MONDINE, qui joue là depuis le début des années 60,nous dit en quelques mots l’évolution qu’il a vécu, jusqu’à la vogue actuelle du jazz manouche, ses aspects positifs mais aussi les excès de superficialités que cette mode véhicule. Il nous parle de la transmission familiale de cette culture musicale.

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La Chope des Puces « On a ici le son des pavetons et de la grisaille du ciel mauve et noir de Paris »

Ninine Garcia et Sanseverino… un habitué

• MONTMARTRE, ICI COMMENCE LE JAZZ

Nous repartons avec NININE vers Montmartre, Place du Tertre au ‘’Clairon du Chasseur’’ où il anime chaque semaine un autre rendez-vous musical, populaire et touristique. Django fréquentait souvent ce quartier qu’il a d’ailleurs habité et qu’il adorait. il y avait ses habitudes et y à même composé le morceau intitulé « Montmartre ». Interprété par Ninine. Avant-guerre, la force qui poussait Django vers le Montmartre des premiers orchestres de jazz, était de toutes la plus forte. Avant St Germain le jazz à commencé ici.

La ‘’NOUVELLE GÉNÉRATION’’ : il existe aujourd’hui pratiquement un rendez-vous ‘’ jazz manouche’’ quotidien sur Paris. ‘’La Taverne de Cluny’’ (5ème), l’Atelier Charonne’’, ‘’’ la Chope de Château Rouge’’, etc. Ce sont des lieux privilégiés pour y écouter et rencontrer les virtuoses de la nouvelle génération : Rocky GRESSET, Adrien MOIGNIARD, Samy DAUSSAT, Noé REINHARDT, etc. Que représente Django pour eux aujourd’hui, que signifie l’expression ‘’jazz manouche’’ sous laquelle on les présente souvent, qu’est-ce qui les différencie des ‘’anciens’’ etc. ? Là encore, une forte émulation et complicité réunissent dans la pratique musicale Manouches et non-Manouches. La pratique musicale permet d’abolir les clivages sociaux. Nous invitons notamment Noé REINHARDT (manouche, guitariste virtuose reconnu par les meilleurs jazzmen français –) et Samy DAUSSAT (non-manouche) à évoquer cet aspect à travers leur rencontre. Ils nous racontent ce qui les ont amenés à une découverte réciproque de la culture de l’autre.

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• LE VOYAGE ET LA CARAVANE : Noé REINHARDT

Nous le retrouvons sur un chantier au travail puis il nous reçoit chez lui, dans sa caravane. Il nous parle de son rapport épisodique et distancié au ‘’métier’’ de musicien mais aussi de la vie traditionnelle des ‘’Voyageurs’’. Trouver un emplacement de stationnement autorisé est de plus en plus difficile à trouver pour les caravanes familiales. Il nous dévoile un regard personnel sur Django, la tradition et les anecdotes familiales et à ce propos… sort ses propres archives. Il nous invite à le suivre en RÉGION CENTRE au grand rassemblement pentecôtiste où il se rend chaque année. Le mouvement Evangéliste Tsigane est très présent dans la Région Centre où il a acheté des terrains. Fortement boisée et avec ses innombrables étendues d’eau , la région a séduit cette communauté très attachée à la nature, la chasse et la pêche.

• LE PROFANE ET LE SACRÉ : LE RASSEMBLEMENT de GIEN

Sur une propriété appartenant à l’association ‘’Vie et Lumière’’ (Mouvement Evangélique rattaché officiellement à l’Eglise Protestante) et située sur la commune de GIEN, s’effectue chaque année au cours du printemps un important rassemblement. A la clôture de ce regroupement, à savoir sur les semaines précédents la Pentecôte, plusieurs milliers de caravanes sont présentes sur le site ; soit entre 20 et 30.000 ‘’Tsiganes et Gens du Voyage’’. La musique s’y exprime de 2 façons distinctes, parfois avec les mêmes musiciens. En accompagnement des séances de prières et cantiques organisées le soir sous un immense chapiteau, dans un contexte ‘’sacré’’, de façon spontanée, en après-midi ou soirée, à l’occasion de rencontres ou retrouvailles de musiciens, autour des caravanes, dans un contexte profane. Il n’est pas rare de croiser çà et là des musiciens – guitaristes pour la plupart- de haute volée, parfois connus des amateurs de jazz – Noé REINHARDT, Rocky GRESSET, Ninine GARCIA… ou tout à fait inconnus parce que ne jouant pas en dehors de leur milieu .Des artistes de renom viennent parfois ‘’croiser la guitare’’ et s’immerger en milieu manouche ; on a pu ainsi y croiser Thomas DUTRONC… que nous envisageons de filmer plutôt dans ce contexte apparemment décalé mais plus authentique.

Thomas Dutronc rassemblement évangéliste

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Une partie de la musique jouée est fortement imprégnée de ‘’l’héritage de Django’’ ; certains cantiques sont inspirés de pièces de jazz, avec un accompagnement très ‘’swing’’ par exemple ; d’autres pièces réservent une large part à l’improvisation… Autour des caravanes, les grands standards joués par Django sont à l’honneur.

Le rassemblement de GIEN présente donc l’occasion de percevoir, de façon privilégiée, la’’ fonction sociale’’ de l’héritage de Django.

Nous pourrons rencontrer de ‘’grands anciens’’, Wasso FERRET, May BITTEL, guitaristes réputés, et voir avec eux comment, pourquoi ils ont mis leur talent au service de leur foi religieuse et du peuple tsigane, et en quoi cet engagement est incompatible avec des prestations musicales profanes.

Une des particularités du pentecôtisme, c’est aussi de réunir des tsiganes de différentes communautés : Roms, manouches, Gitans. Nous prenons rendez-vous avec une famille de musiciens Roms, les Demetter de Montreuil dont l’un des membres est pasteur.

• DJANGO, UNE MUSIQUE POUR TOUS LES TSIGANES : MANOUCHES, GITANS… et ROMS :

Jouée essentiellement par les Manouches et les Gitans, la ‘’musique de Django’’ a touché beaucoup plus récemment des familles ROM (groupe tsigane venu d’Europe de l’Est). Nous rencontrons, à Montreuil, la jeune génération de la famille DEMETER qui compte d’étonnants virtuoses. C’est aussi le grand-père qui le premier à introduit le « jazz manouche » de Django chez les ROMS.

Ainsi, après les Manouches et les Gitans, la musique de Django a pénétré récemment le troisième groupe tsigane, celui des ROMS, répondant finalement à une appellation de ses tous premiers chroniqueurs : un « JAZZ TSIGANE »

C’est Patrick WILLIAMS, maître de recherche au CNRS (auteur d’un ouvrage de référence ‘’ Django’’ Editions Parenthèses et de plusieurs livres sur les cultures Rom et tsiganes) qui nous accompagne auprès d’eux.

Une complicité de longue date est née entre Michel Lefort et Patrick Williams, érudit et poète, on s’amuse et on s’informe de manière tout à fait précise dans un climat très convivial et très chaleureux.

• LE VIEUX COMPAGNON

A deux pas, au Studio Cargo, le plus ancien de la ville de Montreuil une rencontre étonnante : Roger PARABOCHI (80ans) ami et célèbre batteur de Django est venu pour numériser ses vieux disques de l’époque. (on entendra un enregistrement avec Django)

«Contrairement à ce qu’on disait de lui, Django était très sérieux dans le travail. C’était une vedette, mais il n’avait pas la grosse tête pour autant. Seulement les gens ne comprenaient pas toujours sa façon d’agir. Le côté manouche fait souvent peur. Quand j’étais gosse, sur les terrains vagues de la porte de Bagnolet stationnaient encore des roulottes tirées par des chevaux. J’y allais souvent. Peut-être parce que les enfants d’immigrés et ceux des gitans ont les mêmes problèmes pour s’intégrer.

Roger Parabochi entretient des liens très suivis avec Alain Antonietto autour de la mémoire de Django.

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• LE COLLECTIONNEUR

Visite à Alain ANTONIETTO dans son appartement « musée », sans doute le plus grand exégète et collectionneur dans le domaine. Il évoque sa rencontre avec la famille REINHARDT dans les années 50 ; les legs de la famille (une des dernières guitares de Django, des objets de Joseph –frère de Django-). Véritable mémoire du Jazz Gitan, A.ANTONIETTO ‘’propage’’ la bonne parole (enregistrements, photos, histoire) Depuis un demi-siècle. La plupart des ouvrages parus sur ce thème (en plus de son propre livre sur Django REINHARDT) tirent l’essentiel de leurs contenus des éléments apportés par lui. Alain Antonietto nous présente des photographies du mariage de Django à Salbris en 1941.

• « TRUC DE VIEUX »

De nombreux jeunes manouches s’exercent à jouer aujourd’hui une musique perçue naguère dans leur propre milieu – en dehors des familles traditionnellement musiciennes- comme un « truc de vieux ».

Sans doute la reconnaissance extérieure et la vogue actuelles de cette musique y sont-elles pour quelque chose. Bireli LAGRENE, vedette internationale du jazz, SANSEVERINO ou T. DUTRONC revendiquent et clament une inclinaison ‘’manouche’’ qui dépasse le seul cadre de la musique…

La rencontre avec Nicky HELFRIK, 18 ans,,,jeune prodige dans son milieu, sur le terrain de stationnement d’ORLÉANS LA SOURCE permet de découvrir sur quels éléments, externes ou propres au milieu, se construit et se développe une tradition ‘’vivante’’.

• MASTER CLASS A BLOIS

« La musique est partout, sauf sur le papier » (DEBUSSY).

Dans la communauté manouche, l’enseignement de la musique est dispensé essentiellement de façon orale par les membres de sa famille, beaucoup (c’était le cas de Django) ne connaissent pas la théorie. Initiés dès leur plus jeune âge à un instrument, qu’ils pratiquent plusieurs heures par jour. Ils ont grandi dans la musique, celle-ci accompagnant les noces, baptêmes et autres évènements de la communauté. Le jazz manouche ne peut s’apprendre que par l’observation. Il n’y a rien d’écrit, pas de grilles. Il n’y a pas d’autre méthode que l’imprégnation directe, c’est pourquoi les master-class se sont développés.

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BLOIS : une rencontre des musiciens professionnels – le guitariste Dominique ROUVIER et le violoniste Laurent ZELLER- qui n’ignorent rien de la théorie musicale ( solfège…etc…) et un guitariste Manouche amateur - Béro LANDAUER- qui vient d’un apprentissage traditionnel reposant sur l’imitation/imprégnation directe , sans outil théorique intermédiaire.

Nous observons leur différence de technique gestuelle: pour que la guitare sonne, la main de Béro est décollée largement, elle attaque les cordes à pleine puissance. Django avait développé cette technique spécifique au jazz manouche à ses débuts tout simplement pour se faire entendre dans les endroits publics.

Musique ’’spectacle’’ ou musique ‘’d’animation’’ ? musique ‘’à danser’’ ou musique ‘’à écouter’’ ? nous verrons ce qui amène des musiciens ‘’savants’’ à rechercher la rencontre de musiciens ‘’traditionnels’’ ?

Nous verrons au passage la technique qui caractérise le style manouche : c’est l’attaque de la main droite, celle qui fait sonner les cordes. Au lieu de faire reposer le poignet sur la table d’harmonie, au-dessus des cordes, Gitans et Manouches le tiennent à hauteur des cordes ? Plus mobile, il frappe les cordes avec plus de force, augmentant la résonance des notes que la main gauche pourra alors plus facilement travailler. Ce coup de poignet serait un héritage du banjo musette, où il fallait jouer fort pour se faire entendre derrière l’accordéon et parmi le brouhaha des bals. C’est le style « Django ».

Béro LANDAUER, récemment auteur à plus de 60ans, d’un CD encensé par la presse spécialisée et un des derniers représentants d’un style de guitare ‘’ à l’ancienne’’, nous raconte l’importance de la musique dans sa famille pendant son enfance et sa jeunesse. Il nous dit l’amour des Manouches pour le chant ; il nous donne à ressentir combien la musique est l’expression des générations : « aujourd’hui, tout va à 100 à l’heure, même la musique » . Il nous dit en quoi le métier de musicien est

incompatible la vie traditionnelle des Manouches, la primauté accordée à la famille… il évoque ses rencontres avec des musiciens gadjé, en quoi elles lui permettent de jouer occasionnellement en public, alors que la tradition familiale est actuellement interrompue…il évoque de grandes figures de la musique manouches disparues, restées inconnues du grand public, mais qui demeurent pour lui ses sources d’inspiration Il parle enfin de Django, celui qu’on ne peut comparer à aucun autre : « il n’y a eu qu’un Django et il n’y en aura qu’un » Il termine démonstration à l’appui par le passage de Django de la guitare classique à la guitare électrifiée en fin de carrière, une rupture symbolique à ses yeux. La célèbre guitare Selmer Maccaferri acoustique, rude à jouer exigeante de puissance, avait forgé un style et un son unique, elle était partie intégrante de la personnalité de Django, elle est aujourd’hui encore la plus respectée des guitares jazz, LA guitare swing. Mais la recherche d’un nouveau son enthousiasmait Django à un moment de sa vie où le Be Bop l’avait un peu démodé. Il allait revenir en force. La guitare électrique offre des possibilités inédites que Django incorpore à son jeu : sustain (note prolongée par l’amplification), effets de saturation…

Mais l’électrification de l’instrument ne suffit pas à faire un guitariste moderne… C’est finalement en s’associant à de jeunes musiciens ayant assimilé le bop qu’il va parvenir à trouver sa voie dans ce style, au grand dam de certains de ses admirateurs.

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• D’UNE RIVE À L’AUTRE

Retour à PARIS, Quartier Saint-Germain.

Années 50 . Le jazz avait quitté les hauteurs de Montmartre et changé de rive.

Dans la dernière partie de sa carrière Django se produit à St-Germain-des-Prés, aux côtés des jeunes loups du ‘’nouveau jazz’’ : Martial SOLAL, Maurice VANDER, épousant, comme il l’a toujours fait, l’évolution stylistique du jazz . Alors que Django s’était déjà plus où moins retiré, on lui demande faire la réouverture du Club St Germain pour huit semaines, il y resta sept mois, ses dernières heures de gloire

Au Bilboquet (ex Club St-Germain) Maurice Vander joue avec ses amis et se souvient :

« Il s’était alourdi et c’était comme un bloc d’argile granit qui faisait chaque fois tomber sur les cordes ses foudroyantes chutes de grêle. Après un long chorus, il lui arrivait de s'éponger le front avec un mouchoir

d'impeccable fil et de glisser dans l’oreille d’un camarade, en clignant de l’œil :

— Je suis plus économe qu’Armstrong, mon frère. Je n’en use qu’un par concert »

images d’archives, Django faisait aussi danser les foules.

• ET DJANGO S’EST POSÉ…..

Le jour où je suis passé par là, disait-il, j’ai eu envie d’y rester.

FONTAINEBLEAU/SAMOIS : Django y a passé les dernières années de sa vie, il aimait pêcher le brochet dans la Seine, jouer au billard et plus rarement ressortir la guitare dans les cafés avec ses amis. Il y est décédé le 15 MAI 1953

« La musique, le jazz, avaient pris Django à sa race. Sa race a repris Django à la musique, au jazz. Né

comme çà, pas autrement, il a vécu comme çà, pas autrement…

Le plus grand guitariste du monde mena ainsi pendant près de trois ans l’existence bénie d’un sous-chef de

gare à la retraite. Il était si heureux que rien ni personne ne parvint à le tirer de ce bonheur végétatif, de ce

nirvana de fonctionnaire hindou »

« Il repose à flanc de colline dans le plus charmant des verts pâturages: le petit cimetière de Samois. Mais il

n’est pas mort. Pour tuer la guitare magique - de Parfum, d’Oriental Shuffle et de Daphné, il faudrait que

la bombe H supprime le vieux monde où nous vivons. Sinon, Django Reinhardt vivra cent mille ans »

( Yves Salgues extrait de la légende de Django.)

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TGA production – avril 2009 14

Le festival annuel qui s’y déroule est un rendez-vous où on peut rencontrer des fans de Django du monde entier ; anonymes ou figures célèbres (Hank MARVIN, le légendaire leader des SHADOWS est un habitué,tout comme le guitariste d’ELTON JOHN…).

Des enfants de 10 ans font‘’ le bœuf’’ chez les luthiers-exposants avec les ‘’cracks’’ du style ! Jours et nuits les campings de SAMOIS et SAMOREAU résonnent des sessions de guitares, violons ; un japonais témoigne d’un étonnant savoir-faire en ‘’jammant’’ dans la pure orthodoxie avec deux Manouches, etc.

C’est à la fois la fin – de la vie de DJANGO- et le point de départ où s’avive les pratiques et les passions des professionnels et des amateurs du monde entier Le rendez-vous de SAMOIS a pris des allures de ‘’pèlerinage’’ païen.

Nous partageons un ‘’bœuf musical’’ au milieu des familles et des caravanes sur le campement mis à disposition des Gens du Voyage à l’occasion du festival. Et c’est avec lewis Adel , 12 ans, arrière petit-fils de Django que se termine le voyage.

Sa maison

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Michel LEFORT – Auteur

Michel Lefort collabore depuis une quinzaine d’année à diverses revues – JAZZ HOT,JAZZ CLASSIQUE- à propos du jazz Manouche Il a également publié de nombreuses études pour les revues : Le Monde Gitan, Etudes Tsiganes et le Centre de Documentation des « Etudes Tsiganes » Il est rédacteur de textes pour livrets/cd dont entre autres ceux de Patrick Saussois, Tschavolo SCHMITT, Béro LANDAUER… Il dirige la programmation du GIPSY SWING Festival d’ANGERS depuis sa création en 1993 (festival essentiellement dédié au jazz manouche) Intervenant au séminaire ‘’ Jazz et Anthropologie’’ de l’E.H.E.S.S sur le thème ‘’ La fortune du Jazz Manouche’’ 2007 et 2008 Il exerce la profession de travailleur social depuis 1988 au Service d’ACCUEIL DES GENS DU VOYAGE d’ANGERS où il est notamment chargé de la Promotion socio-culturelle des Tsiganes et Gens du Voyage.

Pascal SIGNOLET - Réalisateur

2009 Réalisation et co-auteur avec Gérard Bertolini du film documentaire «JETTE SET»

108’ pour France 3 national 20h30 (sur les déchets, en cours) 2008 Réalisation de Berry des Secrets (52’) pour France 3 IDF/TVTours (croyances et superstitions) diff 4/04/2009

Batonga « les filles qui changent l’Afrique » 13’ Unicef Présentation du projet « ATMOSPHERE » festival International de cinéma sur l’environnement (Aquitaine) Ecriture de Planète Déchets 4X52’ pour Campagne Première Générique et conception graphique de Parisglam’(mode) Concerts aux transmusicales de Rennes dec 2008 St Louis Blue : 52’ pour Della Vita (Cancer, vaincre la maladie ?)

2007 Réalisation d’une serie de 3x26’ Le cirque à L’école/ France3 Ouest Mademoiselle tout va bien : Court métrage Regard : Court métrage

Moktar Samba : Concert DVD multicams Radio Caroline : écriture synopsis long métrage avec Agnès Dahan et jacques Labib.

Réalisation d’un film de 26’ sur le droit d’auteur pour un collectif de 17 sociétés d’auteurs et de perception de droits.

« manger ou conduire » Ecriture d’un film documentaire pour Morgane production co-auteur Jo Le Guen (biocarburants)

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2006 Percujam : Ecriture d’un film documentaire sur la création d’une école de musique pour enfants autistes

le Cinéma de la Musique : création d’un festival international de cinéma et documentaires sur la musique en région Franche-Comté et à Besançon (fondateur/délégué général) jury fiction présidé par Anna karina et documentaires par Frank Cassenti

« Radio caroline » La Légende des Pirates » Ecriture du documentaire pour Sombrero Production co-auteure V. Mortaigne

2004/2005 Technostory : série de 5 fois 26’ sur l’histoire du mouvement techno, de la

musique électronique pour Histoire / festival Différents film sur le handicap et le sport France 3 Alsace

la Grande Echappée : Adaptation /captation de la pièce de théâtre mise en scène Alexandra Dadier le 9e cercle : Ecriture scénario 90’ (copro France USA-Canada) l’esclavage et la musique noire avec Angelique Kidjo, Harry Belafonte, Cassandra Wilson, Carlos Santana - co-auteur Véronique Mortaigne (le monde) Tournage séquence Afrique du 9e cercle Itinéraire d’un funambule : Ecriture du film pour Phares et Balises, lauréat de la bourse « brouillon d’un rêve » délivrée par la Société Civile des Auteurs multimédias

2003 Free Party , en deçà du Bien et du Mal : document de création sur le mouvement

techno de la free 52' France 3 Alsace /CNDP Spirale : Scénario d'un film long métrage sur le mouvement techno. Stage de perfectionnement longue durée à l’écriture et au développement d’un scénario par ch Bigalski directeur de l’école Européenne du scénario

2001/2002 Marées noires : le naufrage des Droits de l’Homme : avec JO LE GUEN 52’

France 5 (grand prix aux festivals de Toulon, Grenoble et Dompierre) Rémy Bricka, l’homme orchestre ou la traversée des mondes 52 mn, France 3 Alsace. : Cie Taxi brousse Michel Jonasz : Olympia 2000 DVD

2000/2001 Jo Le Guen, un combat Pacifique : 52 mn, La Cinquième – Pathé

La traversée du Pacifique Sud à la rame par le navigateur Jo Le Guen. (Grand prix du festival de Valenciennes, prix du public festival de Lorient) Le retour du Coq : 52 mn,(co-auteur et acteur François Gir) co-pro France 3 Alsace, SWR Allemagne Paris Chic Choc : Magazine de mode

1999 La Voix du TIMOR : 52 mn

(avec José Ramos Horta , prix Nobel de la paix 96) Planete / RTP Les éclipses : soirée Théma - Arte proposition et réalisation de la soirée Rencontres Transmusicales de Rennes Le film des 20 ans" 52mn – Arte Welcome to Portishead : 52 mn – Arte (music planete) portrait du groupe sur une année Michel Jonasz, Portrait 52mn – Arte (music planete) portrait tourné en Inde