SUR LA PRESENOE DU LEGUMINOXYLON aff. SCHOELLERI BOUREAU AU PORTUGAL

PAR

EDOUARD BOUREAU et SOLANGE VALLIN

Le fragment ligneux siliciüé dont l' étude fait l\objet de cette not.e nous a été envoyé par Mr te Professeur C. TEIXEIRA qure nous remeróons vivement.

Cet échantillon se trouvait dans des formations détritiqu::s, constituées de galets roulés intercalés d' argi1es compaJctes, verdâ­tws. Ces dépôts s'e s'Ülnt 'illccumulés à NaVle de Haver, dans la proe

vince de Beira, au Portuga,L 11s, sont p'f'Oibable!ment d' age pa,léogen1e.

LEGUi\lINOXYLON aff. SCHOELLERI Boureau, 1957

(CoUectÍJon BOUJ.1eau n° 469)

1- ETUDE ANATOMIQUE :

Ce bois minéralisé, s'e prés'ente :sorus l' aspect d'un bloc silicifié de 6 X 2,5 X 2,5 cm, de m ruleur ma's,tic let assez tendre, alUe faces rexbernes peu cannelées. 11 appartient à un tronc de 10 cm de rayon au moins., dimension évaluée à partir des bandes sombr,es et claires concentriques, visibtes à l' oeil nu sur la lame minoe transversaIe, qui correspondentaJL1X fibres ret au parenchyme.

a) Les t}a;.fiseatlx;

L'examren d'un1e lame mince transvers'ale à roei I nu révele , , la prés:ence de pores .. 11 s' agit d'un bois fossile hétéroxylé d' Angios-perme dicory1édone.

I li ii I

- Arrangementet dispos.ition des pores:

11s sont disséminés dans l' ensemib1e du plan ligneux sans dis­position tangentielle particulierementappavente. On observe dans certaifiles 'P0rtions de 1a lame U11Je diminution pmgr'e!SisiVie du dia­metre des pot'e5 rép1artis uniformément. Ce.tte diminution du diame­tre serait 1'indice d'un changernent physiologique dans le végétal, provolqué par La vavration des conditions dues à un phénomene périodique, sans doute de nature climatique.

La plupart .des vaisseaux sont solitaires (85 70), ils sont accolés par deux dans u.n.e proportion de 10,5 %; 4 % consÜtuent des files radiales courtes de trois vaisseaux. Parfois des files radia­les plus longues résultent de la juxtaposition de 2 à 6 vaisseaux de diametne réduit. 11s peuvent êtr:e ,acoolés tangentiel1ement, mais plus rarement.

-Forme:

En coupe transversale, les por.es présentent des contours réguliers, circulaires à plus général!em~nt ovales, le diam:etre ~'adi'al étant légellement plus gmnd que le diarnetne tangentid. Les pores situ és aux 'extrémités des files radiaJes sont peu déformés, mais les vaisseaux intermédiaires prés,entent un fort aplatissement radial.

- Dimensions:

11 existe deux catégories de vaiss,eaux. Les pores dont le dia­metre est «tres petit» à «petib/, sont boujours a:ssociés par 2 à 6, ou accolés à des vaiss!eaux de diametre supérieur. D'autres atteignent une taille «moY1enne» à «,as:sez grande».

Le diam'être tangentiel est compris entre 90 'et 300 JL (pores isolés).

Le diametre r:adial est cO'mpris entre 100 et 300 JL (pores isolés). Exemples de mesur,es:

pOl1es iisolés: 180 X 275 fL - 190 X280 JL - 150 X 190 fL·

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-+---v

r---R

500P Fig. l-Schéma d'une portion de coupe transversale montrant le parenchyme juxtavasculaire (Pj) aliforme, tres souvent anastomosé et le parenchyme circum­médullaire terminal (Pc), les vaisseaux (V) diffus, les fibres (F) et les rayons (R).

pores groupés.: 165 X 205 {L - 150 X 160 {L.

180 X 175 {L - 165 X 60 JL - 175 X 165 {L.

pores petits: 75 X 70 {L - 60 X 30 JL - 90 X 70 {L -- 115 X X 100 {L.

140

5(0)1 Fig. 2 - Schéma d'une portion de coupe transversale montrant le parenchyme juxtavasculaire (Pj) extrêmement abondant et confluent, les bandes de parenchyme circummédullaire (Pc) assez rapprochées, certains vaisseaux (V) au contenu

sbmbre, les fibres (F) et les rayons (R) sensiblement paralleles.

La Iongueur des vaisseaux, mesurée sur Ies Iames mmces tangent~elles, et m:diales est compri'Se entve 135 et 305 fL· Gertains peuVlent être qualifiés de «extrêmement courts» (12 70); 66 70 sont «tres rourts»; 22 70 ·s.ont «aSSlez courts».

Ces dimensions (diametre moyen à assez grand, ajouté à des Iongueurs extrêmement murtes dans certains cas), confêr·ent à l' espece un caractere évolué. Tourefois, l' étalement des vaIeurs montre que cette espece n' est pas arrivée à san verme d' évolution.

- Densité des pODes et des gmupes de pores.:

Dans une bande rectanguIaine radiale du pIan ligneux, on cdmpbe une mo'y,enne de 6.8 vailss,eaux par mm2 • Ils sont «assez !lHes» d'a'pres l'échel1e de quaIificatifs de CHATTAWAY.

----; Contenu des vai'sseaux:

Certains pores ont un cont,enu brun rouge, rempIissant Ies vaisseaux de façon homogene ,et 1es colorant pIus ou moins inten­sément. On rencontl1e ,aussi, sur la' Iame mince transv,ers'ale, des pIages n.oires situées souvent contre Ies parois. La nature résineuse de ces dépôts aJpparait pIus nettement en Iames minces tangentielles et radia~es ou i1s constituent parEois des, «res,in spools», mais pIus généraIement des amas sans forme définie ..

En Iame mince transvers,aIe, des c1oisonnements de forme géométrique variah1.e peuvent être obs,ervés. En Iumiere. polarisée 'et en Iumiere anatysée, ces filtam'ents, parfois rerminés ,en pointe, ne prés,entent aucun caractere permettant de déduire leur éven­tuelle nature minérale. Ces éléments paraissent être des prolon­gements issus de la parai même des vaiss,eaux. II pourrait s'agir d'un mycelium, mais en coupe tangenÜeUe, on peut parfois suivl'e des formes intermédiair,es lentre la thyllose et ces filaments de 13 p..

de large, épaJis,sis juslqu' à 38 }L. Leur 'structure ,est hétérogene; la partie médiane est soulignée par deux bandes brunes distantes de 4 }L. Ces struetures particuL1el'es 'sont .clone tres probablement de la th}'illose épais:sie, abondante. Gette thyl10se n.e présente pas de ponctuations.

11 ,existe peut-êtr·e une corrélation entr:e l'-abondance de la th'rllosle, la densité des vaisseaux let les conditions dimatiques et écolagiques dans lesquelles se déve10ppait le végétal.

~ Poi1ctuations irrtervacsculaires:

L' aréole circulaire ou oval!e des ponctuations apparait nette­ment. Le lumen allongé tangentiellement est souvent rempli par des dépôts brunâtres. Lorsque le lwmen ne se trouve pas encrassé par ces .alnaiS, la bordul1e interne de raréole, plus sombre, présenbe des petites dentelures. Ces ponctuations sont ornées. Plus diffici­lemente obs.erv,aMes, leurs contours sont polygonaux, contigu'S.

Ces ponctuations, disposées réguliêrement en lignes incurvées parfois, sontalternes.

Leur taille ra:diale et tangentieUe se trouve comprise entre 5,40 ·et 7,2 0. On peut les qualiüer de «petites».

On ,en compte une moyenne de 2,7 dans 100 02 •

~ P,erforations:

Elles sont simples, la cloison mince est généralement oblique.

b) Parench,me lignettx vertical:

Les bandes claires, visrbl,es à l' oeil nu sur une Iam e mince transversale, sont constituées par le parenchyme ligneux vertical.

- Parenchyme juxtavasculaire:

11 forme, parmi les fibl1es sombr-es, des plages claires associées aux vaisseaux. En certains points, ces manchons parenchymateux sont plus ou moins aliformes. Mais ce type de parenchyme conflue généralement d constitue des bandes tangentielles plus ou moins réguHêres, plus ou moins compactes. Les bandes occupent la plus grande surfaGe du plan li:ngneux let donnent UllJe allure de paren­chyme circummédullaire. quand la coupe est ,examinée à l'oeil nu.

En coupe transversal e, les cellules de ce parenchyme sont polygonales, le plus souvent isodiamêtriques ou allongées radiale­ttlent.

143

En de raresendroits, les vaisseaux sont bordés radialement de f,açon abaxiale ou adaúale par les übres.

-. Pal'enchyme circurnmédullaire:

Ce parenchyme, indépendant du précédent, peut longer les bandes paratrachéales, mais iI s',en distingue par ses cellules rectangulaires ou carrées, aplaties dans le sens radial. Ces bandes, parDais discontinues constituées par 2 à 3 files tangentielles de cellules, quelquefois plus, sont tres inégalement dis,tinctes dans une même lame; elles peuvlent être rapprochées -(0,6 mm), sur­tout dans les zones à parenchyme ahondant, ou plus éloignées (2 mm). EUes sont ~ouvent as:sociée:> aux por,es de petites tailltes; eUes 'marquent la fin de l' anneau d' accroissement et soulignent le changement du comportement physiologique du végétal, déjà perceptible dans la faible déçroissance du diametre vasculaire.

- Dimensions:

En mupe transversale, les cellules du pafienchyme juxtavas­culaire sont à tendance isodiametrique: 22 }L X 23 }L. Les cellules du parenchyme circummédullaire ont une taille un peu plus petite: 20 p. X 18 }L.

En coope longi,tudinale, certaines :extrémités Gellulail1es sont effilées. Ces cellulessont issues d' initia1es de même forme qui ont été septées ensuite. La longueur varie de 35 à 80 }L (souvent 65 p.), et de 50 à 80 }L pour ,1es cellules terminalies.

~ Parenchyme diffus:

Dispersées parmi les fibres, des cellules, de teinte claire, de taille supérieur.e à celle des fihres, constituent le parenchyme diffus.

~ Parenchyme cristaUifêre:

On remanque, sur une mupe tangentielle, dispersées parmi les fibres, de longues files verticales des 9à 20 cellules. Les cellules

l!ermin~1es dfilées donnent à ces files une allUl1e de fibl1esseptées. Ces longues suitesd' éléments cellulaires semblent se trouver groupées à un même niveau horizontal de la coupe. Les cellules mesurent 18 0 (11 à 32 0) dans le sens radial et font 18 à 23 ,u

de large.

c) Rayons ligneux:

En coupe transversale, ils forment des lignes radiales senSl­blement panallêles, incurvées au niveau des vaisseaux.

- Disposition:

Les ra,yons ligneux se présente~t disposés 'en chicane, avec cepeneLant eLes traces d' étagement en certains endroits de la lame lIlince tangentieHe.

-. Type des rayons et constitution cellulaire:

28 % des rayons sont unisériés, formés de oellules circulaires en section tangentielle, de 15 à 18 0. Les rayons localement bisé­riés sont en proportion légêrement plus forte: 37%. Leurs ter­minai sons, aux deux 'extrémités, sont de longueur v;ariable. La constitution cellulaite des termffiaisons est s,emblablte à celle eLes parties pluriséáées. Les rayons entiêrement bisériés constituent 30 % des rayons; les trisériés sont plus rares (5 %). En mupe tangen tidl e, les cellules sont en ,alternance.

- Dimensions:

Les cellules ont des dimensions comprises entre 14 et 18 p.

et sont souvent isodiamêtriqries. 11 existe parfais des méats inter-

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cellulaires triangulaires atteignant 3 à 4 fL de côté. L' épaisseur des parois cellulaires peut al1er jusqu'à 3 fL.

+--p

IOÇp Fig. 3 - Portion de coupe tangentielle ou se distinguent un vaisseau (V), du parenchyme paratrachéal (P)., des rayons (R) surtout bisériés et des cellules

cristalliferes ( Cc).

En ce qU1 concerne la longueur des cellules oouchées oonsti­tuant ces rayOlllS de tYipe homogene I (cLassification de KRIBS) on 'l'rrl."'j f)i " " , tli.J. :I/ Ju L!, ' , '. ,

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ne peut donner qu'un ordre de grandeur: 70 à 115 ft. Les mesures n'-ant pu être eHectuées que sur un nombr.e réduit de ceUuLes; le plan ligneux radial de ce DoiiS tendre lest moins bien comervé.

Les raytOns unisériés ont une largeur de 18 ft, les bisériés ou localement bisériés, qui peuvent atteindr,e 50 ft, ont une largeur ,Ie plus souy.ent éga1e à 30 ft. I1s sont done. «tres fins».

Les túsériés ne dépassent 'Pas 50 ft, ilssont «fins». Le nombfle d' étages cellulair,es lest étalé, 3 à 19. La I'Ongueur des ra;yons varie entre 36 ]L et 360 ft. Ils sont

«extrêmement courts» d' wpres l' échelle des qua:lificati:fs de CHAT­

TAWAY. Ce caractere possede une signification 'Phylogénétique qui vient à l' appui de celle déduite de la longueur des vaisseaux. L' échantillon possede incontestablement des structures évoluées.

- Nombre de rayons:

On compte une mo}"enne de 12 rayons par mm tangentiel horizontal. Ils sont tres ntOmbreux.

- Eléments secréteurs:

Ils sont absents.

d) Les fibres ligneuses:

ElIes forment des plages sombres brunâtres sur la coupe transy.ersale, certaines d' entre elles poss;edent un contenu pIus sombre. Elles sont polygonales irrégulieres dans leurs formes, taJiUeet dimensi'Ül11:s. Leurs parois sont ,sans dorutte simpliciponctuées. EUes ne sont pas septées et ont un tra}et régulier.

Leuvs dimensions se situ;ent entre 7 et 18 ft '(souvent 11 ft)

pom le diametre tangentiel, et 'entre 13et 20 ft pour l,e diametre radial qui peut même varier de 7 à 27 p.. Elles sont étroite.s, l' épais.seur des parois w:rÍle de (<mQ}'ien11Je» à «épa:iJ.slSe).

'47

II - AFFINITÉS:

a) Déterrnination de la farnille à laquelle appartient I' échan­tillon:

Ce fut BAILEyqui établit une répartition s:ystématique des ponctuations ornées dans les familles ci-dessous:

1.-' Aposynaceae. 2 -J Asclepiadaceae. 3 - Capparid,1ceae. 4 -. Combretaceae. 5 - Cruciferaceae. 6 - Crypter.oniareae. 7 - Dipterocarpace..<te. 8 - Euphorbiaceae. 9 - Lef<urninosae.

10 - Loganiaceae. 11 - Lythraceae. 12 - Malpighiaceae.

13 - Melastornareae. 14 -. Myrtaceae. 15 - Ochnaceae· 16 - Oleaceae. 17 - Oliniaceae. 18 - Onagraceae. 19 - Polygonaceae. 20 - Ptmicaceae. 21 - Rubiaceae. 22 - Sonneratiaceae. 23 -. Thyrneleaceae. 24 - V ;~hysiaceae.

Presque toutes ces familles prés1entent certains. caracteres qUl éloignent d' elles notre échantillon.

1-Cette famille présente une derrsité de vaisseaux o!Ymprise entre 10 et 50 par mm2 et un parenchyme généralement ,apotra­chéal, le parenchyme paratrachéal se tl'ouve rarement prépon­dérant.

2 - Le parenchyme est épars et rar,ement paratrachéal. 3 - Les vaisseaux sont caractérisés par un diametre tres

petit: 20-50 fL, en outre les rayons sont hétérogenes. 4 - Cett'e famille s' éloigne de celle de l' échantillon par la

longueur moyenne des pores et par la taille des ponctuations ornées.

5 - Les vaisseaux petits, les rayons hétérogenes constituent des caracteres écartant cette famille ..

6 - S' éca:.r.te également par desl J1aIyons hétérogenes et un paren­chyme? surtout apotraciléaL

7 - Cette f,amiUe présente des canaux secréteurs vrais sauE chez MarqueJ~a et Monotes qui possedent des rayons unisériés.

8 - Dans cette vasue falmiHe, BAILEY n' a indiqué la présenoe de ponctuations ornées que chez Brideüeae ou le parench,yme est rare.

10 - L' échantillon se distingue nettement de cette famille aux rayons exclusivement unisériés, hétérogênes à presque homo genes.

11 - Si cette familIe présente un parenchyme vasicentrique à aliformeet üonfluent, avec parfois de nombreuses cellu1es cris­talliferes septées, des rayom unisériés, bi-trisériés, on ne peut rapprocher l'échantillon car les vaisseaux 'sont de longueur «mayenne» à «,asSlez coude» 'et de diametfie «petit» à «mol}'le:n».

12 - Les ra,yons de cette famille sont hétérogenes .. 13 - La constitution celIulaire hétérogene des rayons écarte

cette famille. 14 - Le paJr,enchyme diffus 'Ou 'en bandclS unisériée3, dai!1S lle

bois à vaisseaux solitaires, et par.atrachéal' dans le bois à pores multiples, constitue unplan ligneux différent de celui de l' échan­tilIon.

15 ~ Cette fa:mille se distingue par sles ra,yons de 2 à 8 cel­lules de large, souvent hauts et remarquablement hétérogenes sanf chez Lophira aux pores rares.

16 ~ Les ponctua:tions ornées. caractérisent Forestiera, ma~s les rayons sont tres larges (4 à 10 celIules).

17 - Cette fam111e s' écarbe de l' échantillon par de nombreux caractefies: vaisseaux petits, densité forte (25 par mm2

), de lon­gueur moyenne et ra.yons hétérogenes.

18 - Les rayons sont hauts, pludsériés et hétérogenes. 19 - Le parenchyme paratrachéal peu abondant à étroite­

ment vasicentrique, les fibnes septées distinguent cette famille aux rayons uni- à trisériés, homogenes à légerement hétérogenes.

20 - Le parenchyme absent ne permet aucune comparaison. 21 - Il :s,e trouve dans cette famme un p'ar,enchyme typique'

ment apotrachéal dans. Les especes à fibl1es non septées. 22 - Cette famiUe se distingue par son patienchyme absent

ou vasicentrique peu abondant. 23 -: Les vaisseaux ont toujours un diametre inférieur à

100 jJ..

'49

24 - L' assimilation à cette famme ne peut Se faire à cause des J1<l1yons plurisériés, hétérogenles, touteforis pr1esque homl()genles chez Queala dont les vaisseaux sont ranes.

Le specimen portugais poss,ede un :ensemble de car.acter,es qui se retrouvent chez les Leguminosae, oel1es-ci n'ont pu être écartées par un trait dominant.

b)' Comparaison avec les Légumineuses arborescenrtes actue.lles:

Papilionaceae:

Elles peuvent, comme dans l' espeGe étudiée, présenter un parenchyme cristallifere, mais en files de moins de 11 cellules. Les parois des fibres sont modérément épaisses, à tres épaisses et la densité des vaisseaux est généra:1ement de 5 pores au mm2 •

Les autres caracteres peuvent se retrouver dans l' échantillon. - Les bandes parenchymateuses irrégulireres de Afrormosia

laxiflora HARMS comtituent une figuration du p'}an Ligrreux trans­v'ersal analogue à Gelui du spécimen.

Mimosaceae:

Les vais:seaux sont typiquement solitaires pour la plupart. Le parenchyme habitudlement 'albonda1nt iest paratrachéal, en g:aJinre arroncl1e ou ali forme, iI conflue parfois ou se trouve en bandes irrégulieres, quelquefois rerminales. Des files de plus de 11 Gel­lules cristalliferes peuvent exÍ'ster. Les rayons homogenres sont de llaJrgeur variable. Ces caracteres lSÜint en concordanceavec ceux pl1ésentés par l'e bois éhldié.

- Pentaclethra macroph.ylla montre quelques ressemblances mais la longueur des vais:seaux se situe entre 400 et 450 fL d la taille des ponctuations est de 8 à 9 fL. _

- Amblygonocarpt,sobtusangulus au parenchyme moyenne­ment abondant, três anastomosé, se prolongeant parfoisen bandes continues, differe par la densité des vaisseaux '(11 à 12 par mm:!) et la densité des rayons (8 à 9 par mm).

- Tetrapleura tetr.1ptera montre un plan ligneux orU le par'en­chyme est mdyennement 'a;borndant tresanaJStomosé. La taille des

éléments concorde, les rayons sont moins nomb!'eux: 8 par mm et de constitution acrohétérogene.

- Pachyelasma tessmanni qui prés1enbe des éléments de même taille, possede aussi un parenchyme circumvasculail1e ahondant dont les tortes anastomos,es dessinent dans le plan Egneux des bandes de 4 à 5 cellules, apparamment circunimédullair,es, plus ou moins ondulées.

Caes'tll Piniaceae:

EUes se caractérisent par un parenchyme habituellement abondant, paratrachéal, 'en gaine ronde ou ali forme, iI peut oon­flueren bandes régurlieres à irrégulienes et ininterrompues,.

- Erythrophleum guineense G. DON ,(l'e bois d'Alui), dÍ'ffere par une densité de vaisseaux plus réduite (3 à 5 par mm2) malgré le parenchyme moyennement abondant et tres souvent anasl'omosé.

- Brach)'-ftegia la/l1'enti comme CaJis.ia mannii, dont le paren­chyme paratrachéal fortement anas.tomosé se prolonge en bandes discontinues, donnant l' impres:sion d'un parenchyme circummé­dullaire, se distinguent par la faible densité des por'es et les fibres à parois minces.

- Kaou,e stapfiana PELLEGRIN (le bo1s de Ka!oué), se ra.pproche de l' échantillon par ses rayoos et son parenchyme circumvasculaire assez développé et anastomosé.

c) Comparáison avec les Legumineuses fossiles:

-Legum,inoxylon ersanense BOUREAU, 1953, du continental terminal africain post-éocene, au pallenchyme associé aux pores et diffus, ou disfolsé en bandes. circummédullair!es p1acées en début d' anneau de cl1Oissance, ne peut s' assimiler avec l' échantillon à cause des rruyons. de type hétéro:gene II.

- Leguminoxylon acaciae KRÃUSEL, des coruches. tertiaires d'Egypte, présente des caracteres concordants, mais le parenchyme ne se trouve pas 'en assez gl1ande abondance.

- Leguminoxylon edwardsi KRÃUSEL: le parenchyme paratra­chéal ,est eu bandes, les bandes métatrachéales peuvent contenir

des canaux secréteurs de diametre réduit. La présenoe de rayons hétér:ogenes ne permet pas de rerenir cette espece du Tertiaire d'Eg.ypte.

- Leguminoxylon genaben'Sie BOUREAU et DESNEUX, 1963 (in litt), offre un plan ligneux tres proehe par la variaüon du paren­chyme, tres abondant au début de l' anneau d' aecroissement. Cette espece du Bur:digalien des $lab1es orléa1l'ais, d~ffere par une densité de vailsseaux plus Í'alble: 4 paYr mm2,~les rayons homogenes II en nombre mOlyen.

- Leguminoxylon schoelleri BOUREAU, 1957 du Stamp:len de Laruseade (Gironde), pl1ésente de nombreuses ana1ogies: une pério­dicité d' accroiss'ement peu marquée, soulignée par le parenehyme terminal, la distribution du parenchyme montr,e les mêmes varia­tions, lles vaiSiseaux sont de mêmes dimens1ons. Certaines diHé­rences sont à noter, dans la densité des vaisseaux qu'un nouvel e'Xamen des lamesa révélé être de 3 à 4 par mm2 , Les ray,ons sont hétérogenes .II à subhomogenes, iI .existe des petits canaux schi­zogenes dans les bandes parenchymateuses terminales, les fibres sont à parois minces, lies mes cellulail1e!s crisílalliféfles sont 'absentes.

Nous pouvons done conclure que l'échantillon apartient à la fwmille des Leguminosa,e. Proehe par certaÍns caracterE's des, Legu­minoxylon fossi1:es, iI est tres analogue dans ses différ.ents plans, surtout dans la distri:butLon du parenchyme et dans les mesures, au Leguminoxylon schoelleri BOUREAU, 1957.

III - DIAGNOSE: Leguminoxylon aff. schoelleri BOUREAU, 1957.

Bois hétéroxylé d'Angiosrperme dimtylédon'e. Zones d' alccroiss'ement peu marquées, soulignées par le paren­

chyme termin'wl. Vaiss,eaux 'surtout iSlolés, aisSiez rares, de taiUe moyenne à

assez grande, tres Gourts. Ponctuations intervasculaires ornées, petites, alternes. PerfoDations simpLes. Parenchyme juxtavasculaire tres abondant, soucent oonfluent. Parenchyme circummédullaire terminal.

Parenchyme diffus rare. Parenchyme cristallifere en files longitudinales constituées de

nombr-euses cellules. Fibres non septées à parois moyennes à épai:s's;es. Rayons homogen;es 1 à subhomogenes, 12 rayons au mm

tangentiel horizontaL

La:boratoire de Paléobotanique de la Faeulté des Scienees de Paris.

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