suprgp 20131120 suprgp1 full

16
01 Supplément GRATUIT Novembre 2013 Fiscalité Attention aux pièges ! L'assurance groupe, PLCI à renforcer Comment préparer sa retraite Supplément réalisé par magazine finances

Upload: sa-ipm

Post on 14-Mar-2016

235 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Dossier Finance

TRANSCRIPT

Page 1: Suprgp 20131120 suprgp1 full

01

SupplémentGRATUIT

Novembre2013

FiscalitéAttentionaux pièges !

L'assurance groupe,PLCI à renforcer

Comment préparer sa retraite

Supplément réalisé par

magazinefinances

Dossier Retraite 2013 fab.indd 1 18/11/2013 15:48:42

Page 2: Suprgp 20131120 suprgp1 full

* Action valable jusqu’au 31-01-14 inclus pour tout transfert d’un compte d’épargne-pension auquel est associé un ordre d’épargne permanent d’au moins 50 euros. Vous pouvez également tout régler en ligne et renvoyer par courrier le formulaire « Transfert épargne-pension » dûment complété à l’adresse suivante : Belfius Banque, Service Épargne-pension DT 14/7, bd Pachéco 44, 1000 Bruxelles.Offre publique. Belfius Pension Fund Balanced Plus (Fonds commun de placement de droit belge) est un fonds d’épargne-pension au sens de l’article 142 de l’AR du 04-03-05. Le prospectus, le document « Informations essentielles pour l’investisseur » et les rapports périodiques les plus récents sont disponibles gratuitement dans toutes les agences de Belfius, qui assure le service financier, ainsi que via www.belfius.be, tant en néerlandais qu’en français. Nous vous conseillons de lire le document « Informations essentielles pour l’investisseur » avant de prendre la décision d’investir. Pas de prix de souscription minimum. Souscriptions à la valeur nette d’inventaire (VNI) du jour, chaque jour ouvrable bancaire avant 14h30 (heure locale). Les souscriptions après 14h30 s’exécutent à la VNI du jour ouvrable bancaire suivant. VNI : chaque jour ouvrable bancaire – publication dans L’Écho et De Tijd, ainsi que sur www.belfius.be/fonds et www.beama.be. 0 % de frais d’entrée ; 0 % de frais de sortie ; frais de gestion : 1,30 % par an. Il existe des accords de rétrocession entre Dexia Asset Management et Belfius Banque. S’il le souhaite, l’investisseur peut obtenir de plus amples informations à ce sujet, et ce, sur simple demande. Le fonds met l’accent sur un équilibre entre les investissements en actions et obligations ; toutefois, la proportion d’obligations et d’actions peut être revue à la baisse en fonction des conditions du marché. Aucuns frais non récurrents ne vous sont portés en compte. Si vous souscrivez pour 940 euros (année de revenus 2013), en principe, vous bénéficiez d’une réduction d’impôts de 282 euros (30 %), à majorer des centimes additionnels communaux. À votre 60e anniversaire (ou 10 ans après l’ouverture, si le titulaire du compte d’épargne-pension avait 55 ans ou plus lors de l’ouverture), vous profitez d’un impôt final avantageux. La taxe sur l’épargne à long terme qui sera perçue à cette date sera de 10 % sur les montants versés, capitalisés à un taux forfaitaire de 4,75 % (6,25 % pour les versements effectués avant le 01-01-92). Le prélèvement de cette taxe ne vous empêche toutefois pas de continuer à procéder à des versements et de bénéficier en principe d’une réduction d’impôts sur ces versements jusqu’à l’année où vous atteindrez 64 ans. Vous ne serez plus taxé sur ces versements.Belfius Banque SA, bd Pachéco 44, 1000 Bruxelles – IBAN BE23 0529 0064 6991 – BIC GKCCBEBB – RPM Bruxelles TVA BE 0403.201.185 – FSMA n° 19649 A.

Belfius Pension Fund Balanced Plus

Transférez votre compte d’épargne-pension chez Belfius, recevez 80 euros* et profitez-en aujourd’hui comme demain !

Sans frais d’entrée

Le Belfius Pension Fund Balanced Plus est un fonds d’épargne-pension innovant qui permet d’épargner pour l’avenir de façon dynamique, sans frais d’entrée. En outre, nous versons 80 euros sur votre compte à vue si vous transférez votre compte d’épargne pension chez Belfius. Nous vous remboursons même les frais de transfert éventuels.Plus d’infos sur belfius.be/epargnepension.

PY-BELF-9345 MMC Fiscal Savings 2013 Productie_ADV_335x235.indd 1 04/11/13 14:45Dossier Retraite 2013 fab.indd 2 18/11/2013 15:48:43

Page 3: Suprgp 20131120 suprgp1 full

03

Dossier la retraite

* Action valable jusqu’au 31-01-14 inclus pour tout transfert d’un compte d’épargne-pension auquel est associé un ordre d’épargne permanent d’au moins 50 euros. Vous pouvez également tout régler en ligne et renvoyer par courrier le formulaire « Transfert épargne-pension » dûment complété à l’adresse suivante : Belfius Banque, Service Épargne-pension DT 14/7, bd Pachéco 44, 1000 Bruxelles.Offre publique. Belfius Pension Fund Balanced Plus (Fonds commun de placement de droit belge) est un fonds d’épargne-pension au sens de l’article 142 de l’AR du 04-03-05. Le prospectus, le document « Informations essentielles pour l’investisseur » et les rapports périodiques les plus récents sont disponibles gratuitement dans toutes les agences de Belfius, qui assure le service financier, ainsi que via www.belfius.be, tant en néerlandais qu’en français. Nous vous conseillons de lire le document « Informations essentielles pour l’investisseur » avant de prendre la décision d’investir. Pas de prix de souscription minimum. Souscriptions à la valeur nette d’inventaire (VNI) du jour, chaque jour ouvrable bancaire avant 14h30 (heure locale). Les souscriptions après 14h30 s’exécutent à la VNI du jour ouvrable bancaire suivant. VNI : chaque jour ouvrable bancaire – publication dans L’Écho et De Tijd, ainsi que sur www.belfius.be/fonds et www.beama.be. 0 % de frais d’entrée ; 0 % de frais de sortie ; frais de gestion : 1,30 % par an. Il existe des accords de rétrocession entre Dexia Asset Management et Belfius Banque. S’il le souhaite, l’investisseur peut obtenir de plus amples informations à ce sujet, et ce, sur simple demande. Le fonds met l’accent sur un équilibre entre les investissements en actions et obligations ; toutefois, la proportion d’obligations et d’actions peut être revue à la baisse en fonction des conditions du marché. Aucuns frais non récurrents ne vous sont portés en compte. Si vous souscrivez pour 940 euros (année de revenus 2013), en principe, vous bénéficiez d’une réduction d’impôts de 282 euros (30 %), à majorer des centimes additionnels communaux. À votre 60e anniversaire (ou 10 ans après l’ouverture, si le titulaire du compte d’épargne-pension avait 55 ans ou plus lors de l’ouverture), vous profitez d’un impôt final avantageux. La taxe sur l’épargne à long terme qui sera perçue à cette date sera de 10 % sur les montants versés, capitalisés à un taux forfaitaire de 4,75 % (6,25 % pour les versements effectués avant le 01-01-92). Le prélèvement de cette taxe ne vous empêche toutefois pas de continuer à procéder à des versements et de bénéficier en principe d’une réduction d’impôts sur ces versements jusqu’à l’année où vous atteindrez 64 ans. Vous ne serez plus taxé sur ces versements.Belfius Banque SA, bd Pachéco 44, 1000 Bruxelles – IBAN BE23 0529 0064 6991 – BIC GKCCBEBB – RPM Bruxelles TVA BE 0403.201.185 – FSMA n° 19649 A.

Belfius Pension Fund Balanced Plus

Transférez votre compte d’épargne-pension chez Belfius, recevez 80 euros* et profitez-en aujourd’hui comme demain !

Sans frais d’entrée

Le Belfius Pension Fund Balanced Plus est un fonds d’épargne-pension innovant qui permet d’épargner pour l’avenir de façon dynamique, sans frais d’entrée. En outre, nous versons 80 euros sur votre compte à vue si vous transférez votre compte d’épargne pension chez Belfius. Nous vous remboursons même les frais de transfert éventuels.Plus d’infos sur belfius.be/epargnepension.

PY-BELF-9345 MMC Fiscal Savings 2013 Productie_ADV_335x235.indd 1 04/11/13 14:45

Supplément gratuità La Libre Belgique

réalisé parIPM ADVERTISING20 novembre 2013

IPM ADVERTISINGRue des Francs, 791040 BruxellesTél : 02.211.28.49Fax : 02.211.28.70

EDITEURS RESPONSABLES :Emmanuel DenisHenry Visart

RÉDACTION : Antoine Cerruti, Pat Bellmore

PUBLICITÉ et COORDINATION:Patricia Hupin - [email protected]

MISE EN PAGE :Fabrice LIben - IPM Advertising

PHOTOS :Shutterstock©

INTERNET :www.lalibre.be

Sommaire

Et si le paradisn’existait pas!

Des marchés boursiersimprévisibles, des taux volatils 04

Travailler la main dans la main 05

Des retraites légales... à renforcer 06

Epargne-pension :dernière ligne droite 2013 07

L'avenir est fait des choixeffectués... maintenant ! 08-09

L'assurance groupe pourrenforcer son portefeuille 10-11

Obligations : le passage...obligé ! 12

Fiscalité : surtout, ne vouslaissez pas piéger 13

La brique belge resteun placement solide 14

Est-ce encore l'heure d'acheterde l'or, Monseignor ? 15

Les futurs retraités (pas tous) s’attendent à profi ter comme il se doit de leur « troisième âge ». Et c’est bien naturel: on vit plus vieux aujourd’hui qu’hier, et il est normal de vouloir goûter à tous ces plaisirs dont la vie active nous a privé. En théorie, l’Etat qui veille à gérer le portefeuille du pays doit répartir au mieux les montants cotisés par les actifs tout au long de leur carrière professionnelle. Or, on sait qu’il y a ici comme un fossé entre la théorie et la pratique, au point que l’idée est ancrée dans la tête de beaucoup que ce sont les actifs d’aujourd’hui qui fi nancent la retraite des anciens. C’est faux, évidemment. Mais ceci crée une incertitude sur le devenir du système de la pension légale. Et de toute manière, les montants qui sont payés chaque année aux retraités par l’organisme ad hoc ne sont pas toujours très gras…

On a beau rêver du paradis des rentiers, celui-ci pourrait bien ne pas exister. Si on ne vous prépare pas ce paradis, occupez-vous en vous-même ! Il est donc important de se ménager au plus tôt une épargne sur le long terme, en bénéfi ciant au mieux des incitants fi scaux, et en diversifi ant autant que possible les outils d’investissement pour en maximiser le rendement et en réduire le risque. Le simple fait de bien envisager une acquisition immo-bilière est déjà un pas dans la bonne direction. Nous tentons en termes simples de vous donner dans ce supplément quelques clés pour orienter votre travail de futur retraité.

A.C.

01

SupplémentGRATUIT

Novembre2013

FiscalitéAttentionaux pièges !

L'assurance groupe,PLCI à renforcer

Comment préparer sa retraite

Supplément réalisé par

magazinefinances

AVANT-PROPOS

Dossier Retraite 2013 fab.indd 3 18/11/2013 15:48:47

Page 4: Suprgp 20131120 suprgp1 full

Dossier la retraite

04

Ni trop, ni trop peuEn réalité, une amélioration de l'économie comme on l'observe timidement aux Etats-Unis et encore plus timidement en Europe, s'accompagne de mouvement sur le loyer de l'argent. Comprenez : si tout va mieux, les grandes banques centrales vont cesser progressivement de soutenir les marchés financiers et l'économie – c'est précisément le boulot de la Federal Reserve américaine – ou cesser de faciliter la vie des banques – ça, c'est le boulot de la Banque centrale européenne, la BCE. Dans les deux cas, cela va se traduire par une remontée des taux d'intérêt. Vous le savez sans doute si vous disposez d'un peu d'argent sur votre compte d'épargne, les taux d'intérêt sont au plancher.

Bonne... mauvaise nouvelle ?Vous vous dites sans doute que des taux un peu plus élevés sur les comptes d'épargne, ce serait plutôt une bonne nouvelle pour votre réserve de sous ? C'est vrai si votre patrimoine se résume à cela (c'est évidemment mieux que rien!). Mais dans l'absolu, même une remon-tée lente et orchestrée des taux d'intérêt par les banques centrales aura un impact mesu-rable sur les portefeuilles, et même sur les

portefeuilles les mieux répartis dans les diffé-rents produits d'investissement. Le segment "actions" risque d'être durement affecté par cette évolution puisque tout naturellement, des investisseurs devraient diminuer le niveau de risque global de leurs portefeuilles en allégeant les actions au profit de produits à rendement fixe ou aligné sur le niveau des taux. Et ceci devrait se faire graduellement. La remontée des taux d'intérêt va aussi freiner les opéra-tions d'investissement risquées menées par les grands fonds de placement. Si l'argent em-prunté coûte plus cher, ils vont en effet réduire la voilure, notamment dans les pays émergents où, par un tour de passe-passe financier, ces magiciens de l'argent récoltent des intérêts su-périeurs à ceux payés pour emprunter l'argent placé. C'est pareil d'ailleurs pour les porte-feuilles investis en actions de pays émergents, sur cette même mécanique.

Obligations chatouilleusesEt les obligations ? Elles ne sont pas mieux loties du point de vue des gestionnaires at-tentifs à la valorisation de leurs portefeuilles de produits à rendement fixe. En effet par la mécanique des marchés, les obligations exis-tantes perdent de leur valeur lorsque sont émises des obligations comparables mais as-

sorties de taux d'intérêt plus élevés. Les ges-tionnaires sont donc forcés de jongler avec les échéances, les taux, les durées, la sensibilité de leurs portefeuilles aux variations des taux du marché, pour leur assurer à la fois le rendement et la valeur de marché. Pas évident, mais pas trop gênant pour le particulier qui peut prendre l'option la plus simple : se dire que le taux qu'on lui a proposé dans la devise de son choix lui convient et lui conviendra jusqu'au terme de son investissement. Mais bon, il y a cette pression possible du marché sur la valorisation intermédiaire. C'est gênant. C'est gênant aussi pour des placements à rendement fixe ou à lente évolution comme le sont les sicafis, ces fonds de placements investis en immobilier qui basent une grande partie de leur rendement sur la location de biens qui sont acquis à l'aide de dettes. Ces produits qui ont brillé par leur solidité durant la crise financière souffrent elles aussi, comme les obligations d'une comparai-son de marché sur base de leurs dividendes qui sont réguliers, prévus et souvent en très légère augmentation. En cas de remontée des taux d'intérêt, leur valeur boursière peut bais-ser alors que la valeur de leurs actifs immobi-liers peut s'améliorer. Ici aussi, on peut faire en tant que particulier, le gros dos et se contenter du rendement proposé par ces titres au mo-ment de leur acquisition. Les professionnels ne peuvent évidemment se contenter d'une telle stratégie.

Une situation impossible ? On le voit, ce qui pourrait revenir dans les poches des rentiers d'un côté risque de res-sortir de l'autre. Dans cette perspective, il est important plus que jamais pour ceux qui entre-voient, approchent ou préparent leur retraite, de se projeter dans le futur et d'imaginer au mieux l'évolution de leur profil d'investisseur au fil du temps. C'est la seule manière d'adapter au meilleur moment la structure des portefeuilles aux besoins réels de la vie de tous les jours. C'est une démarche que l'on peut réaliser seul, certes, mais qui sera plus aisée à effectuer avec l'aide de conseillers spécialisés.

A.C.

Ce n'est pas neuf : les places boursières évoluent selon des rythmes qui ne sont pas toujours apparemment liés à l'évolution de la conjoncture économique. En théorie pourtant, il y a là des liens assez évidents mais ils sont souvent mis à mal par le comportement incohérent des investisseurs ou par la spéculation qui trouble la visibilité sur les tendances des actifs boursiers. On se figurerait donc que la tendance positive suivie par les marchés d'actions en 2013 depuis 2009 serait confortée en 2014 par des fondamentaux économiques en voie d'amélioration ? Rien n'est moins sûr.

Des marchés boursiers imprévisibles,des taux volatils !

Dossier Retraite 2013 fab.indd 4 18/11/2013 15:48:49

Page 5: Suprgp 20131120 suprgp1 full

05

Pourtant ces derniers ne sont pas toujours aussi pointus qu'on ne le souhaiterait. Certains oublient de prendre en compte des éléments très importants de votre profi l d’investisseur. L’âge d'un investisseur est évidemment pri-mordiale. L'existence d'un patrimoine immobi-lier également. Et enfi n l'existence de sources de revenus récurrents reste un élément essen-tiel à prendre en compte. Dans ce contexte, le gestionnaire doit bien sûr connaître aussi la structure de votre portefeuille. Quelle propor-tion d'obligations et d'actions contient-il ? Dis-posez-vous de revenus liés à un contrat d'as-surance ? Et enfi n, percevez-vous des loyers ou des rentes de toutes sortes. Votre gestionnaire, ce partenaire du troisième âge, doit aussi se faire une idée de vos connais-sances et de votre expérience en matière fi nan-cière. C'est essentiel !

Assistance adaptéeComment en effet, sans avoir une connais-sance parfaite de votre profi l, peut-il vous parler de produits dérivés ou de montages

fi nanciers complexes ? Il doit tenir compte de ces éléments mais aussi de votre aversion au risque pour défi nir la structure mouvante de votre portefeuille au fi l du temps et en fonction de votre âge et de vos besoins. Un exemple : vous êtes arrivés à l'âge de la retraite, vous disposez d'un logement, d'une seconde rési-dence, et d'un portefeuille de valeurs mobi-lières. Un conseil avisé vous demandera à quelle échéance il vous faudra songer à transmettre votre patrimoine immobilier à vos descendants, à envisager une donation éven-tuelle pour éviter des droits de succession trop lourds, et à quel moment vous vous oc-cupez de vous-même en vous installant dans une demeure plus en phase avec votre âge et votre niveau d’indépendance. Mais surtout, pour parer au plus pressé, il devra s'enqué-rir de vos besoins quotidiens pour vous as-surer une vie la plus confortable possible. Il devra donc fi xer avec vous des objectifs très clairs en termes de rendement et de prise de risques. Plus on est âgé, moins il est utile de prendre des risques…

Mais il existe bien entendu une foule de cas de figure. Si vous n'avez pas de descendant et que votre santé laisse à désirer, il n'est peut-être pas utile de vous encombrer de biens immobiliers mais plutôt de vous as-surer un confort maximal et une protection médicale intense. Dans cet état d'esprit, votre banquier ou votre conseiller risque de vous poser des questions inhabituelles ou indiscrètes. C'est son boulot. Pour cerner votre profil, il lui faut vous classer dans une catégorie la plus précise possible, pour ne pas vous faire investir dans des produits à haut niveau de risque alors que vous vous contenteriez d’un rendement précis et me-suré, mais sans toucher à votre capital, ou inversement.

Il doit vous connaître aussi bien que vous vous connaissez vous-même. C'est essen-tiel pour établir avec lui une relation de confiance. Et c’est déjà là une étape difficile à franchir.

A.C.

Pour entamer une relation durable avec un banquier privé, avec un conseiller, ou avec un gestionnaire de portefeuille, il faut, et ce n'est obligatoire, leur donner une image correcte et précise de votre profi l d'investisseur. On va même bien plus loin que cela, puisque ce proche conseiller doit impérativement vous connaître parfois mieux que ne vous connaissent vos proches.

Travaillerla main dans la main

Dossier Retraite 2013 fab.indd 5 18/11/2013 15:48:54

Page 6: Suprgp 20131120 suprgp1 full

Dossier la retraite

06

Premier pilierChaque belge n'en a donc pas moins droit à une pension, dite pension légale ou encore 1er pilier. En 2012, l'Offi ce National des Pensions (ONP) a pu constater l'existence de 1.922.163 bénéfi ciaires dont 1.856.854 de pensionnés sa-lariés et indépendants. Un nombre important de pensionnés en forme qui ont perçu chaque mois 1.898.000.000 d’euros (au total!). Ce qui nous permet de situer le montant moyen de cette pension pour laquelle chaque travailleur cotise durant toute la durée de sa vie professionnelle à... 987 euros et des poussières. Il y a évidem-ment derrière cette moyenne des disparités qui justifi ent amplement de songer au plus tôt à gé-rer un complément de revenus palpables dès la cessation de l'activité professionnelle principale (on peut, et c'est conseillé, conserver une acti-vité après l'âge de la retraite). Dans ce premier pilier cohabitent trois régimes de pension différents, selon que vous ayez été travailleur salarié, fonctionnaire ou indé-pendant. Si vous avez eu différents statuts au cours de votre carrière professionnelle, votre pension en prendra compte. Une carrière mixte donne en effet droit à des régimes de pensions distincts. Pas toujours très confortable au total d'ailleurs...En approchant de l'âge de ce tournant de votre vie, votre première préoccupation devrait être de savoir quel sera le montant de votre pen-sion. C'était simple auparavant, puisqu'un si-mulateur permettait de réaliser un calcul pas trop compliqué. Mais le système des pensions

de retraite a été réformé et il est plus sûr de faire appel aux compétences des spécialistes de la question à l'ONP, l'Offi ce national des Pensions (ONP) pour obtenir des informations. Le plus simple serait de donner un coup de fi l sur un des numéros gratuits de l'ONP, soit le 1765 pour un appel local ou le "00 32 78 15 1765" à partir de l'étranger. Ensuite, une visite sur place devrait être envisagée.

Trois autres piliersDeuxième pilierIl concerne quant à lui la pension complémen-taire fi nancée à la fois par l'employeur et le tra-vailleur. La volonté est de l'étendre au plus grand nombre de personnes. Il s'agit ici de versements complémentaires intervenant dans le cadre d'un contrat de travail. L'intérêt de la formule est que la société effectue chaque mois des versements destinés à constituer un capital que vous tou-cherez à votre pension. Le travailleur y va aussi de sa poche. Diverses formules existent. Elles sont établies soit contractuellement, soit dans le cadre d'une convention.Les fonctionnaires n'y ont pas droit.

Troisième pilierIl est lui accessible à tous: il s'agit cette fois des différentes formules donnant droit à un avantage fiscal. Cela concerne l'épargne-pension et l'épargne à long terme détaillées plus loin dans ce supplément. Par cette me-sure fiscale, l'Etat entend bien entendu en-courager les Belges à se constituer une poire pour la soif à côté de la pension légale.Vous le lirez par ailleurs, l'épargne-pension peut être soumise aux fluctuations boursières.

Quatrième pilierEnfin, il concerne toute l'épargne que vous pouvez mettre de côté afin de bénéficier d'un coussin de sécurité destiné à com-penser la perte de revenus qui ne manquera pas d'intervenir lorsque vous aurez cessé toute activité professionnelle.Tous les pro-duits d'épargne et d'investissement entrent dans cette large catégorie, qu'il s'agisse du bon vieux carnet de dépôts, des produits d'assurance de branche 21 ou 23 et bien entendu de toute la panoplie de sicav.

P.B.

Si vous préparez correctement votre affaire, votre retraite reposera sur plusieurs piliers. Autant de piliers

sur lesquels vous devrez construire votre bien-être de demain ou

d'après-demain. Reste que tous les Belges ne sont pas tout à fait égaux

devant le régime de pension, que ce soit en raison de leurs statuts –

salariés, fonctionnaires, indépendants - des largesses éventuelles de leurs employeurs ou encore de leur capacité ou de leur volonté

d'épargner pour leurs vieux jours.

Des retraites légales...à renforcer

Dossier Retraite 2013 fab.indd 6 18/11/2013 15:48:54

Page 7: Suprgp 20131120 suprgp1 full

07

Dossier la retraite

L’intérêt fiscal ? Vous mentionnerez dans vos revenus de l’année 2013 – déclaration de l’année 2014 – le montant versé dans le cadre de cette épargne-pension. L’admi-nistration fiscale vous remboursera 30 % du montant versé. Lorsque vous fêterez vos 60 ans, ce sera cette fois l’Etat qui se rappelle-ra à votre bon souvenir : le capital accumulé sera frappé d’une taxe de 10%, appelée « taxe sur l’épargne à long terme », même s’il n’y a aucun versement effectif à ce moment. Cette taxe sera retenue par votre banque ou compagnie d’assurance. Vous pouvez ensuite poursuivre vos versements jusqu’à 65 ans et continuerez à bénéficier des 30% de réduc-tion d’impôts. Attention ! Ne songez pas quit-ter le navire plus tôt pour éviter cette taxe. Si vous récupérez vos billes, elles seront taxées comme un revenu du travail et c'est alors plus d'un tiers de précompte qui en sera ôté.

Plusieurs formulesLa formule n’en reste pas moins très intéres-sante, d’autant qu’elle vous permet de vous constituer une poire pour la soif en vue de vos vieux jours. Reste à déterminer s’il vaut mieux opter pour les fonds d’épargne-pension ou les assurances épargne-pension.Soutenus par des Bourses affichant de belles progressions, les fonds d’épargne-pension ont retrouvé grâce auprès des Belges ces derniers mois, séduits par les perspectives de meilleurs rendements à long terme grâce à la part plus ou moins importantes d’actions dans le portefeuille du produit.Les assurances ont toutefois un atout sédui-sant : elles ne présentent aucun risque de fluctuation. Ces produits bénéficient d’un taux minimum garanti sur chaque versement. De plus, une participation bénéficiaire peut arron-dir le rendement final. Enfin, le capital garanti n’est nullement soumis aux aléas de la Bourse. Un produit sans risque n’offre guère des pos-sibilités de rendements mirobolants. Les taux, faut-il le rappeler, sont particulièrement bas en cette fin d’année : vous pouvez tabler sur un taux minimum garanti tournant autour des 2%, auquel pourra bien entendu s’ajouter une parti-cipation bénéficiaire.

Frais d'entréeN’oubliez toutefois pas que les versements vers ces produits, qu’il s’agisse de fonds ou d’assu-rances, sont frappés de frais d’entrée plus ou moins importants : le rendement de vos verse-ments vers un produit d’assurance a donc de fortes chances d’être partiellement ou totale-ment gommé par la ponction des frais d’entrée pour l’année 2013.Avec les fonds d’épargne-pension, c’est une autre histoire : fin octobre, leur rendement sur les 10 premiers mois de l’année allait de 4% à 14%, selon le degré de risque du produit.Ces produits ont en effet en portefeuille des pro-

portions en actions plus ou moins importantes, qui leur permettent de briller quand la Bourse se porte comme un charme (c’est le cas cette année, avec une progression de l’indice Bel 20 de la Bourse de Bruxelles de plus de 16% fin oc-tobre). Quand les Bourses piquent au contraire du nez, les rendements peuvent chuter spec-taculairement : -25,60% en moyenne en 2008.

Que choisir ? Quelle formule privilégier ? Elles ont chacune leurs avantages et désavantages. Les assu-rances épargne-pension ne vous réserveront aucune mauvaise surprise. Les fonds, par contre, ne garantissent pas le capital : une succession

de mauvaises années boursières peu avant vos 65 ans peut donc sérieusement faire fondre le capital sur lequel vous comptez pour améliorer votre quotidien lorsque vous serez pensionné.

Il y a toutefois plusieurs éléments à prendre en compte. Le premier, c’est que vous pouvez fort bien changer de formule en cours de route, op-ter pour les fonds d’épargne-pension dans les premiers temps afin de miser sur les meilleurs perspectives de rendement des actions sur le long terme et ensuite glisser vers des produits d’assurance pour cette fois miser sur la sécurité. Si cette possibilité vous tente, n’oubliez toute-

fois pas que vous ne pouvez déduire qu’un seul produit par année fiscale. Plusieurs banques proposent aussi des fonds d’épargne-pension avec des profils différents : défensif, neutre et dynamique. Là encore, il est possible de jouer sur le profil de risque en fonction de votre âge.Evitez peut-être de vous focaliser sur la sacro-sainte année de pension : rien ne vous oblige à solder votre compte d’épargne-pension à vos 65 ans : vous pouvez fort bien ne pas toucher à l’argent accumulé à cette date, en attendant par exemple des jours boursiers meilleurs pour com-penser de récentes pertes ou tout simplement pour continuer à surfer sur un marché haussier.

P.B.

Les dernières semaines de l’année sont traditionnellement mises à profit par votre banquier ou votre assureur pour se rappeler à votre bon souvenir et vous inciter à faire le plein de l’avantage fiscal accordé par l’Etat dans le cadre de l’épargne-pension : le montant maximum déductible est ainsi de 940 euros pour l’année 2013. Il s’agit bien d’un montant maximum : rien ne vous oblige donc à verser cette somme. Vous pouvez bien entendu verser moins.

Epargne-pension : dernière ligne droite 2013

Dossier Retraite 2013 fab.indd 7 18/11/2013 15:48:56

Page 8: Suprgp 20131120 suprgp1 full

Dossier la retraite

08

L’avenir est fait des choix effectués… maintenant!

De quoi l'avenir sera-t-il fait ? La question taraude nombre de Belges,qui s'inquiètent de l'avenir du système de pension légal, dont les montants sont d'ailleurs chiches pour la plupart des salariés et des indépendants. D'où le désir de se constituer un joli capital dans lequel ils pourront éventuellement puiser le moment venu.

Dossier Retraite 2013 fab.indd 8 18/11/2013 15:48:59

Page 9: Suprgp 20131120 suprgp1 full

09

Dossier la retraite

A l’abri des tempêtes Ce futur capital, constitué chaque (bon) mois par un effort d'épargne, ou encore fruit d'un héritage ou d'une assurance groupe, vous désirez bien entendu le mettre à l'abri des tem-pêtes financières soufflant de temps à autre sur les marchés, pouvant alors tout balayer sur leur passage. En point de mire, le sacro-saint départ à la retraite, qui sonne bien souvent le glas d'investissements plus audacieux. A tort, sans doute, puisque l'espérance de vie est telle, aujourd'hui, que chaque nouveau pensionné a encore de forte chances de vivre une vingtaine d'années après avoir quitté le monde du travail. Si vous optez alors pour la sécurité absolue, votre capital risque bien de s'effriter au fil du temps, même sans y toucher,…

Un compte qui bat les recordsLa sécurité absolue, c'est bien entendu ce bon vieux compte d'épargne, qui n'en finit plus de battre record sur record en encours, alors que les taux d’intérêt n'en finissent pas, dans le même temps, de plonger. Un long discours est sans doute inutile: l'intérêt glané tant bien que mal sur votre compte d'épargne est sans doute inférieur au taux d’inflation (la hausse des prix et du coût de la vie), sauf à privilégier les banques internet. Et pourtant, le cap des 250 milliards d'encours sera bientôt franchi. Est-ce bien raisonnable? En fait, le compte d'épargne n'est pas un instrument d'investissement desti-né à accueillir votre capital « troisième âge ». Le compte d'épargne, au contraire, est là pour ac-cueillir l'argent dont vous pourriez avoir besoin en cas de coup dur: vous pouvez puiser dans cette réserve à tout moment. Rien ne sert, donc, d'y laisser des fortunes, mais plutôt l'équivalent de quelques mois de salaire (ou de revenu de remplacement).Il est vrai que les taux bas actuels ne poussent pas à s'aventurer vers des produits à peine plus rémunérateurs, qu'il s'agisse d'un bon de caisse ou de produits d'assurance de branche 21.Si vous prenez le bon à cinq ans, votre rende-ment tournera souvent autour des 2% dans les grandes banques, soit 1,35% net après le pas-sage ravageur du précompte de 25%.En branche 21, ce n'est guère mieux: un taux garanti de 1,40%-1,50%, rarement plus, sou-vent moins. Ce n'est pas gras. Ce l'est encore moins lorsque vous vous rappelez qu'une taxe de 2% frappe chaque nouveau versement, par ailleurs soumis à des frais d'entrée plus ou moins importants.

Mieux vaut-il s'en détourner? Attendre une re-montée des taux est en soi une sage décision. Mais cela fait sans doute quelques années que vous vous tenez le même discours, et ces taux ne sont toujours pas remontés. C'est dire si vous avez sans doute loupé quelques opportunités d'investir à des taux plus élevés qu'actuellement.Les obligations d'entreprises vous offriront un

rendement plus élevé que les bons de caisse ou les bons d'Etat belges. Vous pouvez opter pour ces échéances diverses, et investir dans diverses devises. Sauf à ce que l'entreprise émettrice mette le genou à terre, une telle obligation offre donc un beau rendement – il dépend bien enten-du de la qualité de l'émetteur. A l'échéance, vous récupérez votre capital. Entre-temps, la valeur de votre obligation ne manquera pas de fluctuer: elle vaudra plus que la valeur nominale si les taux ont entre-temps baissé – c'est le cas des fameux bons d’Etat Leterme – et perdra quelques plumes en cas de remontée des taux.

Souplesse A l'inverse des bons de caisse et autres comptes à terme, la branche 21 n'a pas de rendements figés. Le taux minimum garanti est donc le taux minimum que vous obtiendrez au cours des 8 à 9 prochaines années, selon la compagnie. A cela, devrait s'ajouter une participation bénéfi-ciaire. De plus, la remontée des taux, qui arri-vera bien tôt ou tard, bénéficiera au fil du temps au portefeuille global. Si votre horizon de pla-cement est lointain, cette diversification peut être intéressante, d'autant que vous échappez au précompte de 25% si vous conservez le produit huit ans ou plus. C'est probablement le cas si vous préparez financièrement votre après-retraite.

Avec la branche 21, votre capital de départ est bétonné. Ce n'est pas le cas si vous optez pour les fonds de placements en actions ou la branche 23. Là, l'évolution de votre capital dé-pendra de la bonne tenue des sous-jacents, à savoir le plus souvent un panier plus ou moins large d'actions. Cela peut faire peur, à juste titre. Il est toutefois possible de limiter les risques. En assurance, de nouveaux produits ont vu le jour, permettant d'opter pour divers degrés de sécurité en combinant branche 21 et branche 23 sous le même chapeau. Vous pouvez donc opter pour une toute petite pincée de risque, où y aller à la grosse louche. Rien ne vous empêche de faire évoluer les proportions entre les deux stratégies de placement, que ce soit en fonction des perspectives d'évolution des marchés ou de votre désir de réduire votre profil de risque avec l'âge.

Les fonds de placements en actions sont bien entendu tributaires de l'évolution des marchés. D'où une réticence bien naturelle à encore s'y aventurer lorsque l'on a déjà mordu la poussière à plusieurs reprises - c'est qu'il y en a eu des plongeons boursiers en une dizaine d'années. D'où, aussi, la tentation d'opter pour des pro-duits structurés, qui vous garantissent... à terme votre capital. Si vous ne risquez pas de boire la tasse: soyez toutefois attentif aux frais divers, qui entament d'autant le potentiel de rende-ment. Surtout, vous passerez sans doute à côté de la hausse réelle des marchés.

Cavalier seul?C'est pourquoi vous pouvez fort bien structurer vous-même votre portefeuille: pour un risque limité, de 5 à 10% de fonds de placements en actions ne vous empêcheront pas de dormir. Imaginez que vous perdiez 50% de la partie ac-tions du jour au lendemain, cela fait donc 2,5% ou 5% de vos avoirs. C'est en soi une perte que vous pouvez encaisser, même si elle ne fait pas plaisir. Rien ne dit que vous ne reverrez pas la couleur de cet argent envolé – certaines Bourses sont même à leur plus haut historique - et, surtout, le rendement de vos autres pla-cements gommera bien vite cette perte. L'inté-rêt de la manoeuvre? Apporter un rendement supplémentaire à votre portefeuille global sur le long terme. Plus la partie “actions” est élevée, plus le rendement potentiel l'est, de même que le risque à court terme. Si vous avez encore un horizon de plusieurs décennies, le risque à court terme a toutes les chances d'être payant à long terme.

Plus souple encoreVous pouvez aussi opter pour les produits flexibles. L'intérêt de ces produits, c'est qu'ils ne suivent pas de benchmark (référence) fixe. Si vous prenez un fonds de placement inves-tissant pour la moitié en obligations et pour l'autre moitié en actions, il gardera le même cap, advienne que pourra sur les marchés bour-siers. Les produits flexibles vont pour leur part adapter leur portefeuille en fonction de l'antici-pation des marchés. Ils devraient vous éviter de boire la tasse. Leur performance dépend toute-fois du gérant du fonds: s'il anticipe une hausse des marchés des pays émergents et qu'elle ne se produit pas, la performance du produit sera en berne. Dites-vous qu'avec ce type de produits, vous n'irez pas capter la totalité de la hausse des marchés, mais vous devriez éviter de grosses déconvenues. C'est sans doute cela que vous recherchez dans la perspective de vos vieux jours.C'est dire si l'investisseur a une kyrielle de pos-sibilités pour lancer la constitution de son porte-feuille. Un portefeuille à constituer patiemment, en ayant surtout décidé en premier lieu quelle était sa tolérance au risque. Ces placements ne doivent pas vous empêcher de dormir, et, sur-tout, de gâcher vos vieux jours.

P.B.

L’avenir est fait des choix effectués… maintenant!

Dossier Retraite 2013 fab.indd 9 18/11/2013 15:49:01

Page 10: Suprgp 20131120 suprgp1 full

Dossier la retraite

10

Les temps sont durs pour l’assurance groupe. Et cela vous concerne probablement : une grande majorité des salariés bénéficient en effet de cette assurance, qui est en fait le deuxième pilier des pensions.Ce deuxième pilier est en fait constitué par l'argent que versent les entreprises et les salariés. Il est appeléà vous offrir un sérieux coup de pouce financier lorsque l’âge de la retraite aura sonné. Pourquoi ?

L'assurance groupe pour renforcer son portefeuille

Tout simplement parce que la pension légale – le premier pilier – est loin d’être mirobolante chez nous : elle représente quelque 40% du dernier salaire pour un travailleur isolé.

Ce deuxième pilier est géré depuis fin 2003 par la loi Vandenbroucke, qui garantit au travailleur un taux sur les primes versée de 3,25 % pour les primes payées par l'employeur et de 3,75 % pour celles payées par l'employé. Or, les assu-reurs ne parviennent plus à garantir ces taux, les primes étant investies dans des obligations de pays "sûrs" de la zone euro, dont les taux ont baissé avec la crise. Plusieurs acteurs du sec-teur ont du coup déjà baissé le taux de leurs nouveaux contrats ce qui déstabilise quelque peu le système. Est-ce à dire que le capital espéré va fondre en raison de la faiblesse des taux du marché ? Non. Les taux garantis ne le sont pas par l’assureur. C’est le taux qu’offre l’employeur à son em-ployé qui fait l’objet d’une contrainte légale. En d’autres termes, c’est à l’employeur de combler la différence, de payer à l’assuré ce que l’assu-reur ne payera pas s’il n’arrive pas sur le long terme à offrir le taux minimum légal.

Le long terme est importantC’est en effet au terme du contrat que les comptes seront faits. Si l’assureur est en-des-sous de la limite pendant quelques années et parvient ensuite à dégager à nouveau de meil-leurs rendements, le rééquilibrage permettra à l’employeur de ne pas mettre la main à la poche.

Pour l’employé, en tout cas, rien ne change.L’employé doit aussi veiller à ne pas louper le coche. Cela peut-être le cas lorsque vous avez connu de nombreux employeurs, et que vous avez perdu les documents attestant que vous bénéficiez d’une telle assurance. Parfois, la compagnie a purement et simple-ment disparu de la circulation (rachetée, nou-veau nom,…).Une catastrophe pour les assurés qui ont connu une vie compliquée ? Non. Retrouver les assu-rances-groupe contractées à votre nom devien-dra un jeu d’enfant dans les prochains mois.

Une banque de données online (baptisée www.db2p) verra le jour l’année prochaine, même si cela fait déjà quelques temps qu’on annonce la mise en service de ce portail regroupant l’en-semble des assurances-groupe contractées par chaque contribuable belge.

Et si on divorce ? Autre fait important à tenir en compte : la Cour constitutionnelle a rendu voilà deux ans un arrêt qui concerne tous les couples mariés sous le régime de la communauté de biens, et dont l'un des partenaires bénéficie d'une assurance.

Dossier Retraite 2013 fab.indd 10 18/11/2013 15:49:04

Page 11: Suprgp 20131120 suprgp1 full

11

Dossier la retraite

En cas de divorce, le capital de cette pension complémentaire doit être partagé entre les ex-époux, et non être imputé au seul travailleur titulaire, même dans le cas où son employeur a payé intégralement les primes de cette as-surance, selon cet arrêt.

Et on fait quoi après ? Reste à voir ce que vous ferez de votre petit magot le jour où vous toucherez cet argent. L’assureur ne manquera pas de vous propo-ser un produit offrant le paiement d’une rente régulière. C’est bien entendu tentant, sauf que les taux ne sont pas très élevés et ne vont pas vous permettre de toucher des sommes élevées, que ce soit annuellement ou à des termes plus réguliers encore. Vous hésiterez sans doute à investir dans des produits financiers – des fonds de placement par exemple – investissant lourdement dans des actions. Logique : cet argent est là pour

vous donner un surcroit de revenus, et non pour jouer à la roulette russe. Cela ne sera plus vraiment de votre âge.

Or, l’allongement de l’espérance de vie est tel que vous ou votre conjoint aurez alors une chance sur deux d’atteindre 85 ans. C’est dire si votre horizon de placement reste encore très éloigné. C’est dire, aussi, que vous ne pouvez pas simplement regar-der l’inflation manger petit à petit votre capi-tal de départ.

C’est pourquoi vous pouvez par exemple vous tourner vers des fonds flexibles propo-sés par de nombreux gestionnaires de fonds, qui doivent en principe vous faire bénéficier d’un rendement supérieur à celui d’une rente en bonne et due forme sans être trop exposé aux humeurs des marchés. Certes, ils ne vous mettront pas totalement à l’abri des solides

corrections boursières, mais ils n’en atténue-ront pas moins le gros du choc.

De quoi, sur le long terme, continuer à faire fructifier votre patrimoine, sans pour autant jouer avec le feu.

P.B.

Et les indépendants ? L’assurance groupe est à la fois alimentée par l’employeur et l’employé. Qu’en est-il si vous êtes votre propre employeur ?

Voilà maintenant bientôt dix ans que les indépendants peuvent également sous-crire à un produit qui joue en quelque sorte le même rôle que l’assurance groupe pour les salariés et constitue donc leur deuxième pilier. Et c’est d’au-tant plus appréciable que la pension légale du travailleur indépendant est encore plus chiche que celle du salarié.

La formule répond au nom de "Pension Libre Complémentaire des Indépendants" (PLCI). Grâce à cette formule, vous pou-vez vous constituer une pension complé-mentaire. Le travailleur indépendant peut ainsi déduire les primes de la PLCI de ses revenus imposables (comme frais profes-sionnels). Le montant des primes déduc-tibles est limité à 8,17 % desdits revenus professionnels. Ces primes sont ensuite déduites des revenus professionnels sur la base desquels votre cotisation sociale est également calculée. Attention, toutefois : cette prise en compte des versements pour la diminution de la base imposable intervient trois ans plus tard. A l’instar de l’assurance groupe, chaque versement bénéficie d’un taux minimum garanti, au-quel viendront s’ajouter d’éventuelles par-ticipations bénéficiaires.

Les contraintes sont assez faibles : vous devez verser annuellement un minimum de 100 euros (le versement peut-être fractionné) et un maximum de 3017,73 euros (pour autant que vous ayez res-pecté la règle des 8,17%).

N’hésitez pas à faire le tour du marché pour à la fois obtenir l’un des meilleurs taux mais aussi payer les frais d’entrée les moins élevés.

P.B.

Dossier Retraite 2013 fab.indd 11 18/11/2013 15:49:07

Page 12: Suprgp 20131120 suprgp1 full

Dossier la retraite

12

Les temps sont durs pour l’assurance groupe. Et cela vous concerne probablement : une grande majoritédes salariés bénéficient en effet de cette assurance, qui est en fait le deuxième pilier des pensions.Ce deuxième pilier est en fait constitué par l'argent que versent les entreprises et les salariés. Il est appeléà vous offrir un sérieux sque l’âge de la retraite aura sonné. Pourquoi ?

Obligations : le passage... obligé !

Les obligations sont semblables à des produits financiers de base comme les bons d'Etat ou les comptes à terme, assimilés aux bons de caisse. Et de fait, les obligations sont émises par des Etats ou par des entreprises, avec une durée précise, un taux d'intérêt brut avant précompte mobilier de 25%, et enfin, le remboursement de ce prêt à l'échéance. Mais il y a des petits détails qui ont parfois toute leur importance comme on l'a vu au cours de la longue crise financière dont nous sortons en zone euro. Le premier, c'est la liquidité. Il y a un marché très accessible pour les obligations émises à destination des mar-chés internationaux. Les frais y sont réduits, mais on n'y traite généralement que des mon-tants importants. Ici, on parle en centaines de millions d'euros ou de dollars, ou de n'importe quelle autre devise. Mais les particuliers peuvent y trouver leur compte, surtout avec l'aide d'un spécialiste, et il y en a dans les banques. Les obligations sont faites pour les patrimoines confortables puisqu'elles permettent de placer avec un bon niveau de sécurité des montants plus importants, à des conditions intéressantes.

Un job de spécialisteLes obligations sont émises en fonction des besoins de financement des entreprises ou des Etats, mais on les traite au jour le jour. Si votre intermédiaire financier dispose d'un spécialiste, vous pouvez lui demander de calculer le rende-ment net de telle ou telle émission. Demandez-

lui aussi de tenir systématiquement compte des frais et du précompte (de 25%) sur les intérêts. Retenez que les émetteurs peuvent connaître des avatars avec, au pire, un défaut de paie-ment. On l'a vu dans le cas des problèmes de la Grèce, et tout récemment encore avec Chypre.

Triple ADans l'absolu, n'achetez que des obligations de première qualité (notées "triple A", ou dites en jargon financier "investment grade") émises par des débiteurs connus. Demandez au besoin de la documentation à votre intermédiaire (sous forme de prospectus pour certaines émissions, ou sous forme de notices restreintes) pour sa-voir où vous placez votre argent. Sachez enfin que la plupart des investisseurs particuliers qui investissent en obligations attendent patiem-ment l'échéance finale de l'obligation pour récu-pérer leur argent. Si vous investissez pour une longue période, le rendement de vos obligations sera plus élevé que si vous investissez à plus court terme. Mais actuellement, il faut chercher ou prendre une petite dose de risque supplé-mentaire pour obtenir un rendement un peu plus élevé. Notez – c'est très important – que l'on s'oriente actuellement vers une période de remontée des taux d'intérêt. Ceci aura inévita-blement un impact sur votre portefeuille d'obli-gations. Il en fera baisser la valeur de marché. Mais comme vous comptez attendre l'échéance pour être remboursé de votre mise de départ, il ne faut pas tenir compte de cette valeur de marché.

D'autres devisesCitoyen de la zone euro, vous ne risquez rien en matière de taux de change si vous investissez en... euro. Le marché est suffisamment approvi-sionné pour vous offrir ce qui vous intéresse en matière de durées, de risque, ou de conditions particulières. On peut même investir en obliga-tions sans coupon, avec un remboursement final unique plus important que le capital investi (obligations à coupon zéro). Sachez par contre que si vous investissez dans une autre devise, comme le dollar ou le rand sud-africain, vous prenez le risque de perdre de l'argent lors du remboursement du capital et de son échange

en euro. Mais vous pouvez aussi gagner au change! La santé des devises reflète celle de l'économie de leur pays d'origine. Mais pour en avoir une idée correcte, il faut être capable de lire régulièrement ce bulletin de santé. Et ce n'est pas toujours facile. Notez que ces temps-ci, les devises des pays émergents sont plutôt recherchées mais elles deviennent nerveuses. A voir avec un spécialiste !

Un peu de piment ? Il faut aussi savoir qu’il existe des obligations pimentées. Lorsqu’une entreprise veut se finan-cer à bon compte mais à de grandes ambitions, elle peut proposer à ses obligataires la conver-sion du capital investi en actions au terme de la vie des obligations. Et cela, à des conditions clairement définies, comme 10 actions pour une obligation. Cela lui offre l’avantage de bénéficier du capital contre paiement d’un coupon annuel, et de ne pas devoir le rembourser à l’échéance.

Le nombre d’actions étant fixé d’avance, le dé-tenteurs d’obligations peut faire une excellente affaire en procédant à l’échange au terme de la vie de ses titres. Il accepte donc un rendement un peu inférieur à la norme du moment, mais il prend aussi une option sur l’avenir de l’entre-prise. Si le titre a bien grimpé, son obligation peut donc lui rapporter un bénéfice boursier. Une option à soupeser au moment de l’investis-sement, bien entendu. Notez que certaines obli-gations sont assorties de clauses spécifiques qui accroissent le risque pour le prêteur puisque l’émetteur peut procéder à son gré au rembour-sement du capital ou à sa conversion en actions. Soyez donc prudents. Retenez aussi que des obligations dites" subordonnées "ne présentent pas les mêmes garanties en cas de faillite puis de liquidation de l'entreprise emprunteuse.

Enfin, sachez qu’il existe aussi des «reverse convertibles» qui ressemblent à des obligations, mais n’en sont pas. En Belgique, les émetteurs de tels produits sont obligés de mentionner ce fait. Une fois encore prudence. N'hésitez pas à demander une documentation écrite à votre intermédiaire financier.

A.C.

Dossier Retraite 2013 fab.indd 12 18/11/2013 15:49:09

Page 13: Suprgp 20131120 suprgp1 full

13

Dossier la retraite

PanierLe volet épargne à long terme de votre déclara-tion fiscale est en effet un panier dans lequel on retrouve capital remboursé dans le cadre d'un crédit hypothécaire, assurance solde restant dû et donc assurance vie. Si votre crédit hypothé-caire a épuisé le montant maximum déductible de 2.260 euros (revenus 2013), la déductibilité supposée de votre assurance vie vous passera sous le nez. Si le coup de pouce fiscal était la principale motivation de souscrire à un tel produit, vous vous sentirez logiquement berné. Bref, si vous êtes toujours à un âge où vous êtes occupé à rembourser votre maison, faites le calcul afin de voir quel montant d'une assu-rance vie pourrait encore être déduit, si cela est finalement possible (il resterait alors une petite poche d'opportunité).

Faites le plein!Si le remboursement de votre crédit hypo-thécaire est déjà de l'histoire ancienne, tenez quand même à l'oeil ce montant de 2.260 euros. Vous serez peut-être tenté de faire le plein de la déduction fiscale en versant ce mon-tant maximum. C'est peut-être une erreur. A l'inverse de l’épargne-pension où vous pouvez verser jusqu'à 940 euros pour l'année 2013, quels que soient vos revenus, le montant maxi-mum que vous pouvez consacrer à l'épargne à long terme dépend lui de vos revenus. Là, encore, mieux vaut regarder la déclaration fis-cale et s'assurer du montant qui a été déduit.

Si pour votre déclaration 2013 (revenus 2012), le montant apparaissant est de 2.120 euros, c'est que vous êtes au maximum.Si vous avez versé plus que vous ne pouvez déduire, vous n'êtes pas forcément perdant: une partie de votre effort d'épargne ne bénéfi-ciera pas, certes,du coup de pouce fiscal. Vous n'en consoliderez pas moins votre assise finan-cière pour vos vieux jours.

Moins généreuxLe coup de pouce fiscal est bien entendu le principal intérêt de la formule. A l'instar du sort réservé à l’épargne-pension, le fisc est désor-mais moins généreux. Auparavant, la déduc-tion était comprise dans une fourchette de 30 à 40% - plus vos revenus étaient élevés, plus la déduction était élevée. Désormais, c'est 30% de déduction pour tout le monde, quel que soit, donc, le niveau des revenus.

Tuyau et rappelAutre écueil: les nouveaux versements dans le cadre de l'épargne à long terme sont frap-pés, comme les produits de branche 21 et de branche 23, de la taxe de 2% (c'était 1,1% jusque fin décembre 2012). Petit truc: le même produit échappe lui à la taxe de 2% si vous y souscrivez cette fois dans le cadre de l’épargne-pension.Si le fisc est désormais moins généreux, il ne s'en rappelle pas moins à votre bon souvenir lorsque vous atteignez vos 60 ans : une taxe

de 10% est perçue directement par l'assureur sur la réserve. Plus rude encore: si vous deviez puiser dans cette épargne avant l'échéance, c'est alors 33,31% d'impôts sur les montants retirés, sans oublier les centimes additionnels communaux. C'est dire qu'il vaut mieux ne pas toucher à cette épargne à long terme sous peine de perdre tout le bénéfice fiscal.

Ces produits, quoi qu'il en soit, n'échappent pas, eux non plus, au marasme général des taux bas. N'espérez pas obtenir monts et mer-veilles comme rendement dans l'état actuel des choses: les taux minimum garantis sont de l'ordre de 1,50 à 2%, un taux qui devrait toute-fois s'épaissir grâce aux participations bénéfi-ciaires ultérieures.

Gare aux frais! Surtout, certains compagnies se montrent gourmandes et peuvent, parfois, réclamer jusqu'à 6% de frais d'entrée!Il n'en reste pas moins que ce volet de l'épargne demeure intéressant grâce à la déduction fiscale, même rabotée: mieux vaut d'abord épuiser cette possibilité de déductibilité avant de passer vers un produit de branche 21, qui devrait offrir des rendements analogues sans bénéficier de la déduction fiscale. Et, comme il s'agit d'une épargne à long terme, la remontée des taux devrait gonfler là aussi le rendement, tôt ou tard.

P.B.

Si votre assureur ou bancassureur vous suggère de prendre une assurance vie que vous pourrez déduire fiscalement, sachez qu'il vous met probablement en bateau si vous remboursez déjà un crédit hypothécaire et une assurance solde restant dû.

Fiscalité : surtout nevous laissezpas piéger

Dossier Retraite 2013 fab.indd 13 18/11/2013 15:49:12

Page 14: Suprgp 20131120 suprgp1 full

Dossier la retraite

14

Premier pilierEn Belgique, quel que soit son niveau de fortune, on est très attaché à l'acquisition d'un bien im-mobilier. Près de 70% des familles belges vivent dans "leurs" murs. C'est que chez nous, on a conscience assez curieusement de l'investisse-ment dans la brique d'une manière très globale. Alors que pour d'autres types de placement, les investisseurs hésitent, manquent de jugement en plaçant trop d'argent sur un type de produits au détriment de la règle de diversifi cation, on a ici une analyse qui tient à la fois compte du court terme, du long terme, et de la fi scalité. Le principe : acheter une maison et y habiter, c'est bénéfi cier d'un confort immédiat, placer son argent de manière solide et enfi n s'assurer d'un capital lors de la revente du bien. Ce calcul n'est pas faux, dès lors qu'il s'agit du logement principal de la famille et qui correspond à la fois à ses besoins et à sa situation de fortune. Il faut évidemment tenir compte du facteur fi scal.

Coup de pouceBien entendu, les jeunes ménages ont tendance d'une part à se faire aider par la famille, et d'autre part à jongler avec l'emprunt hypothécaire pour diminuer l'impact immédiat de la fi scalité. On perd donc de vue le coût réel de cet investisse-ment. Pourtant ce qu'on appelle communément chez nous des frais de notaire, sont bel et bien un impôt sur l'acquisition des biens immobiliers : on compte entre 12,5% et un peu plus de 20 % cette perception fi scale. Et ce n'est pas tout, puisque durant le temps de l'occupation du bien tout comme lorsqu'on le met en location, il faut aussi tenir compte du précompte immobilier. Ici, vous le savez sans doute, il est possible de récupérer cet impôt au travers de la déduction des intérêts hypothécaires. Par contre, lorsqu'arrive le moment de transmettre cette partie de son patrimoine, la facture peut être salée. Il est donc souvent plus intéressant de revendre son bien ou de passer chez le notaire pour effectuer une manoeuvre de pla-nifi cation successorale sur le long terme, que de laisser le bien passer d'une génération à l'autre au prix d'une lourde ponction fi scale. Inutile de signaler qu'il est donc important ici de s'y prendre à temps. Retenons enfi n que, jusqu'à preuve du contraire, la plus-value sur la cession d'un immeuble n'est tou-jours pas taxée en Belgique.

Investissement rentable ?En tant que particulier, il n'est donc pas toujours indiqué d'acheter des briques en espérant y trouver l'investissement insensible aux crises.

On estime le rendement moyen d'un bien mis en location à quelque 5 % par an. C'est bien plus qu'un compte d'épargne mais ce rendement ne tient pas compte des multiples obligations d'un propriétaire vis-à-vis de ses locataires. Les frais de remise en état d'un bien, de son adapta-tion aux nouvelles normes environnementales, les taxes et le temps passé notamment à par-ticiper aux assemblées de copropriétaires, par exemple, sont autant de freins à ce type de placement. Il existe toutefois des initiatives éma-nant d'opérateurs immobiliers permettant de jouer cette carte très résistante à la conjoncture en prenant un minimum de risques. Mais cette intervention a évidemment un poids sur le ren-dement fi nal.

Et la brique-papier ? Une autre manière d'investir une partie de son patrimoine dans la brique, consiste par exemple à investir dans des fonds centrés sur l'immobi-lier. On pense, pour la Belgique, aux fameuses sicafi , ces fonds d'investissement au portefeuille constitué d'immeubles. On en trouve qui inves-tissent en locaux industriels ou semi-industriels, en immeubles de bureaux, en maison de repos ou encore dans des cafés. Ici, le rendement affi ché d'entrée de jeu est souvent d'une remar-quable stabilité. En cette période de taux d'inté-rêt au plancher, cette forme d'investissement est particulièrement appréciée par les rentiers. Par contre, il est clair que les sicafi payeront un tribut en cas de remontée des taux d'intérêt dans la zone euro. Mais il ne s'agira que d'un impact temporaire sur le cours puisque dans tous les cas les gestionnaires des sicafi doivent se débrouiller pour assurer un rendement le plus constant possible.

A.C.

La brique belgereste un placementsolide

Trop chères, les briques belges ?Des spécialistes des prix de l'immobilier ont estimé sur base de ratios appliqués aux va-lorisations de l'immobilier dans les grandes villes des pays développés, que la brique belge est surévaluée... de 20% à 45% !Ces analyses sont intervenues en pleine phase de ralentissement économique dans notre pays comme ailleurs en Europe. Et on a pu noter sur une partie du parc immobilier belge un léger tassement lors des opéra-tions immobilières effectuées sur des biens haut-de-gamme.

Cette approche coïncide-t-elle avec la réalité de notre marché ? En réalité pour ce qui concerne le mar-ché des logements, il faut nuancer l'ana-lyse effectuée par des analystes qui ne connaissent pas la manière dont est enca-drée l'acquisition des biens par les familles dans notre pays. Chez nous, des mesures légales empêchent les débordements spéculatifs qui ont fait couler le marché américain ou encore le marché espagnol. La question en Belgique de se surendetter avec la bénédiction du banquier. Ici, les emprunteurs sont encadrés par la loi et les défauts de paiement en matière hypo-thécaire sont insignifi ants. Enfi n, les villes importantes du pays ne brillent pas par leur richesse en termes de terrains à bâtir. L'offre ne satisfait pas à la demande, ce qui pousse les candidats acheteurs à acheter des biens existants. Ce qui... soutient les prix, surtout les prix des biens d'entrée et de milieu de gamme. En résumé, l'immobi-lier d'habitation est plutôt cher chez nous, c'est vrai. Mais cela ne signifi e pas que les prix vont choir pour le plaisir de donner raison aux analystes spécialisés. Et il en va de la brique comme du bon vin : pourquoi se priver d'en acheter lorsque les prix reculent ?

Dossier Retraite 2013 fab.indd 14 18/11/2013 15:49:17

Page 15: Suprgp 20131120 suprgp1 full

15

Dossier la retraite

Qui ne se souvient de ces répliques piquantes de Blaze à Don Salluste dans le film de Gérard Oury, "La folie des grandeur" : "C'est l'or… il est l'or… l'or de se réveiller… Monseignor… il est huit or…" Yves Montand flattant le pingre Don Salluste incarné par Louis De Funès montrait toute l'importance de l'or en d'autres temps. Mais (ou or), les années de tensions financières nées après le krach des banques entamé en septembre 2008 ont montré que le métal jaune est toujours apprécié pour ses vertus protectrices. Un coup d'oeil sur un indice boursier comparé à l'évolution du prix de l'once d'or (31,10 grammes) montre deux évolutions presque totalement oppo-sées : quand la Bourse plonge, l'or grimpe et inversement. On serait donc tenté d'inté-grer un peu d'or dans les portefeuilles diver-sifiés au seul titre de cet aspect défensif. Le principe est toutefois controversé : l'or ne rapporte rien, il faut le stocker et il peut très bien perdre de sa valeur de marché même lorsque les temps boursiers sont difficiles. Mais, objecterait-on, l'or est aussi une pro-

tection contre la perte de valeur des devises. Et la politique monétaire actuelle des banques centrales de référence crée à cet égard des craintes importantes. Pour ne rien arranger, le marché de l'or est très... technique. Il est influencé par des facteurs politiques puisque les grandes banques centrales ont conclu au niveau mondial un accord limitant les ventes "sauvages" de leurs réserves de métal jaune. D'un autre côté, des fonds spéculatifs ont joué à fond la carte de l'or pendant les pires mois de la crise financière, en propulsant le prix de l'once d'or de 1.000 à 1.850 dollars. Pour ensuite sortir du marché, laissant les petits investisseurs contempler leurs pertes.

Gare à la chute !Un rebond n'est pas impossible, mais com-ment oser acheter un bien quand la valeur dé-croît ? On peut toujours tabler sur l'appétit de métal jaune manifesté en Asie, en Inde notam-ment, où l'or est très recherché pour les fêtes, les bijoux ou pour la protection qu'il offre contre la dévaluation. Mais en Inde, pour lutter contre

cette dernière utilisation, le gouvernement a im-posé une taxe sur les transaction d'or. A noter que chez nous, on peut acheter ou vendre de l'or sans que l'opération soit frappée de taxes (pas de TVA). Les spécialistes de ce secteur estiment qu'il est donc possible d'opérer des transactions judicieuses en profitant des coups de déprime du marché, au travers de l'achat de pièces d'or anciennes qui permettent de béné-ficier d'un petit effet de levier lorsque le prix de marché revient trop près de leur poids en or.

L'or et l'argentLes généralistes de la gestion ne voient donc dans l'or en tant que valeur d'investissement, qu'un poste non rentable uniquement utilisable à faible dose – quelques pour-cent au plus – dans une stratégie de gestion diversifiée. Les plus anciens, ceux qui ont connu les dures heures de la guerre, sont toutefois sensibles à la valeur de l'or en périodes troublées. Ceux-là se souviennent que lorsque tout s'effondre, l'or peut devenir... de l'argent.

A.C

“Aux enfants, c’est un grand respect de soi-même, non de l’or, qu’il faut léguer.”

- Platon

Platon a raison. Mais il est aussi possible de léguer simultanément à ses enfants de l’argent et le sens de la modération. A condition de tout régler dans les moindres détails. De savoir ce que vous attendez encore de la vie et ce que vous souhaitez pour votre partenaire, vos enfants et vos autres héritiers. Voilà pourquoi Optima envisage toujours votre succession dans un plan financier et fiscal plus vaste, adapté à vos besoins. Ce plan crée un équilibre entre les quatre piliers de vos finances personnelles : vos revenus, votre patrimoine, votre pension et, cela va de soi, votre héritage. Vous bénéficiez ainsi d’une vue d’ensemble de votre situation financière globale. Vous savez exactement où vous vous situez, les objectifs que vous poursuivez et ce qui adviendra dans l’intervalle.

Ne demandez pas de conseils, mais exigez un Plan.Appelez Optima au 0800 97 536 ou visitez www.optima.be pour en savoir plus.

Est-ce encore l'heure d'acheter de l'or Monseignor ?

Dossier Retraite 2013 fab.indd 15 18/11/2013 15:49:19

Page 16: Suprgp 20131120 suprgp1 full

Partez à la conquête de votre épargne.

BKCP CORE FUND : UNE SOLUTION UNIQUE EN BELGIQUEUn grand stratège a dit un jour « La meilleure défense, c’est l’attaque. » Pour reconquérir votre épargne, c’est pareil. Maintenant, c’est à vous de mener le combat. Choisissez le bon conseiller pour vous seconder et passez à l’offensive en diversifi ant votre portefeuille. Avec BKCP Core Fund*, un compartiment de la sicav de droit luxembourgeois BKCP Fund, vous disposez d’un arsenal redoutable : diversifi cation, architecture ouverte et fl exibilité. Ajoutez à cela le conseil parfaitement adapté à votre profi l et votre appétence au risque, et vous aurez toutes les armes en main pour faire avancer vos troupes. Notez cependant que tout investissement comporte un certain risque de perte de capital. www.bkcpcorefund.be

E.R.  : B

KCP

scrl

- Koe

n Sp

inoy

- Bo

ulev

ard

de W

ater

loo

16 -

1000

Bru

xelle

s - F

SMA

0167

58A.

Avertissement : BKCP Core Fund est un produit d’investissement sans capital et sans rendement garanti. *BKCP Core Fund est un compartiment de la sicav de droit luxembourgeois BKCP Fund. Le compartiment a pour objectif d’optimiser sa performance en modulant son exposition aux actions, en diversi ant son allocation entre plusieurs classes d’actifs, et en sélectionnant le fonds en ar-chitecture ouverte. Avant souscription, veuillez consulter le Prospectus et le KIID, ainsi que les rapports périodiques du gestionnaire. Ces documents sont librement et gratuitement disponibles sur www.bkcp.be, ainsi que dans toute agence BKCP, en langue française et néerlandaise. La Valeur Nette d’Inventaire et son historique sont publiés sur les sites de L’Echo et De Tijd. BKCP Core Fund est un compartiment de La Française AM International | Agrément CSSF du 26 février 2008 | 4a, rue Henri Schnadt L-2530 Luxembourg - Grand-Duché de Luxembourg. Le gestionnaire nancier par délégation est La Française des Placements | Agrément AMF n° GP97076 du 1er juillet 1997 | 173, bd Haussmann F-75008 Paris - France. Il est commercialisé en Belgique par BKCP scrl. Pas de montant de souscription minimum. À chaque souscription, des frais d’entrée non récurrents d’une valeur de 1% du capital de départ seront imposés. Un précompte mobilier de 25% est prélevé sur les dividendes versés sur les parts de distribution. La plus-value perçue sur les parts de capitalisation est susceptible d’être taxée selon la législation en vigueur. Les frais administratifs lors du rachat des actions s’élèvent à 10€. Une TOB de 1% est appliquée en cas de rachat des actions sur les parts de capitalisation. Aucune TOB ne sera prélevée à l’entrée pour les parts de distribution et de capitalisation, ou à la sortie sur les parts de distribution. Ce document est une offre publique à caractère promotionnel et ne comporte aucun conseil en investissement ni aucune recommandation.BKCP scrl | Boulevard de Waterloo 16, B – 1000 Bruxelles, Belgique | TVA BE 0403 256 813 | RPM Bruxelles | IBAN : BE30 1141 1111 1511 | BIC : BKCP BE B1 BKB | n° FSMA 016758A

Dossier Retraite 2013 fab.indd 16 18/11/2013 15:49:19