supplément tour de france du 28/06/2013

12
La présentation des équipes, hier, à Porto-Vecchio a été suivie par un public très nombreux II Tour d’honneur à Porto-Vecchio PROJET Au Tour du Giro en Corse ? II Photo MAXPPP INAUGURATION Le village version corse VIII Photo Alain Pistoresi Photo Michel Luccioni ANIMATION Déjà une fête populaire VI VII Photo Alain Pistoresi Legranddépart Pendant deux jours, les 29 et 30 juin, les spectateurs du Tour de France pourront utiliser gratuitement les parkings suivants : Samedi 29 juin à partir de 13 h 30 : Parking Hyper U-Bastia Parking Stade de Furiani Parking Hyper Géant-Casino Furiani Dimanche 30 juin à partir de 10 h 30 : Parking Hyper U-Bastia Parking Stade de Furiani Parking Hyper Géant-Casino Furiani Les parkings du Lycée Giocante de Casabianca et de la CPAM sont gracieusement mis à dis- position du public à partir du vendredi 28 juin 18h00 jusqu’au dimanche 30 juin 18h00. OÙ GARER VOTRE VÉHICULE GRATUITEMENT ? 2013 À NOTRE TOUR TOCCA À NOI THE TOUR IS OURS www.bastia.fr La Communauté d’Agglomération de Bastia mettra gracieusement à disposition des habitants, des navettes gratuites pendant toute la durée du Tour de France

Upload: redaction-nicematin

Post on 29-Mar-2016

225 views

Category:

Documents


5 download

DESCRIPTION

À J-1 du Grand Départ

TRANSCRIPT

Page 1: Supplément Tour de France du 28/06/2013

La présentation des équipes, hier, à Porto-Vecchio a été suivie par un public très nombreux II

Tour d’honneur à Porto-Vecchio

PROJET

Au Tour du Giro en Corse ? II

Ph

oto

MA

XP

PP

INAUGURATION

Le village version corse VIII

Ph

oto

Ala

inP

isto

resi

Ph

oto

Mic

hel

Lucc

ion

i

ANIMATION

Déjà une fêtepopulaire VI VII

Ph

oto

Ala

inP

isto

resi

Legranddépart

Pendant deux jours, les 29 et 30 juin, lesspectateurs du Tour de France pourront utilisergratuitement les parkings suivants :

Samedi 29 juin à partir de 13 h 30 :Parking Hyper U-BastiaParking Stade de FurianiParking Hyper Géant-Casino Furiani

Dimanche 30 juin à partir de 10 h 30 :Parking Hyper U-BastiaParking Stade de FurianiParking Hyper Géant-Casino Furiani

Les parkings du Lycée Giocante de Casabiancaet de la CPAM sont gracieusement mis à dis-position du public à partir du vendredi 28 juin18h00 jusqu’au dimanche 30 juin 18h00.

OÙ GARER VOTRE VÉHICULE GRATUITEMENT ?

2013À NOTRE TOURTOCCA À NOITHE TOUR IS OURS

www.bastia.fr

La Communauté d’Agglomération de Bastia mettra gracieusement à disposition deshabitants, des navettes gratuites pendant toute la durée du Tour de France

Page 2: Supplément Tour de France du 28/06/2013

Le grand départcorse-matin

Vendredi 28 juin 2013

Et si pour Henri Angelotti, ladeuxième tentative de faire venirle Tour d’Italie en Corse était la

bonne ? En 1996, il avait pratiquementcourse gagnée avant qu’un attentat à lavoiture piégée, sur le Vieux-Port de Bas-tia, ne mette tout par terre (notre éditiondu lundi 24 juin).Le Bastiais, initiateur et organisateurdes premières épreuves cyclistes pro-fessionnelles dans l’île (Critérium à Bas-tia et Tour de Corse) sur la fin des an-nées soixante jusqu’à début quatre-vingt, avait obtenu de CarmineCastellano, le patron du Giro à l’épo-que rencontré un soir d’arrivée d’étapeen mai à Briançon, un accord de prin-cipe pour un passage de la course trans-alpine sur trois jours en Corse.Et puis il y eut donc cette explosion du2 juillet, qui fit un mort et des blessés.Et, en quelque sorte une victime colla-térale, la candidature corse. Henri An-gelotti n’avait plus qu’à jeter son projetà la poubelle. Ce qu’il ne fit pas. « J’ai misça dans un tiroir et rangé l’idée dans uncoin de ma tête en espérant tenter à nou-veau le coup un jour ou l’autre. Les an-nées ont passé et cet élément déclen-cheur qui aurait pu relancer le processus,ne s’est jamais présenté jusqu’à ce que laCorse obtienne le Tour de France. »Au départ, en 1996, Angelotti avait àl’idée de se servir du Giro comme d’untremplin pour rebondir en direction dela Grande Boucle.« Le Tour d’Italie, c’était l’occasion d’orga-niser une manifestation sportive d’enver-gure internationale en Corse qui, en de-hors du tour automobile du Championnatdu monde des rallyes, était absente desgrands rendez-vous sportifs. Après unTour d’Italie, sans doute qu’une candida-ture corse pour un Tour de France auraitété plus facile à porter et à faire aboutir. »Aujourd’hui, il compte bien se « servir duformidable engouement suscité par leTour pour relancer l’idée d’un Giro enCorse. »Le père du Tour de Corse professionnela réactivé ses réseaux et renoué les filsavec la direction du Tour d’Italie.« J’ai eu des discussions au téléphoneavec Stefano Alocio, un des responsa-bles de l’organisation. Je lui ai rappelé madémarche en 1996, présenté les grandeslignes du projet, il s’est dit tout de suite trèsintéressé. Je lui ai proposé de venir enCorse pendant le Tour de France, mais ilavait déjà pris des engagements ailleurs.On doit se rappeler dès le début de la se-maine prochaine pour caler un rendez-vous, à Bastia, sans doute dans la pre-mière quinzaine de juillet. »Une nouvelle candidature corse pourun autre grand tour cycliste serait cer-tainement bien accueillie. Surtout, biensûr, si la Grande Boucle produit les effetsescomptés.

« Battre le ferquand il est chaud… »

Dans une interview parue dans nos co-lonnes pas plus tard que lundi, Paul Gia-cobbi ne cachait pas son ambition demiser encore à l’avenir sur l’événemen-tiel sportif mondial pour valoriser etpromouvoir la région.« Accueillir à nouveau le Tour, c’est sûrque ça ne sera pas pour demain, maispourquoi pas dans une dizaine ou unequinzaine d’années. Mais entre-temps,pourquoi ne pas essayer de porter d’au-tres projets, de moindre importance, maisconsidérables. Pourquoi pas d’autres évé-nements liés à la pratique cycliste pour la-quelle la CTC a mis en œuvre un plan dedéveloppement. Ce qui est sûr, en tout cas,c’est que cette expérience restera. Lavenue du Tour chez nous ne sera pas unfeu de paille », déclarait le président del’exécutif corse.« Il est évident que la région aurait aussi

beaucoup à gagner avec le Giro. L’Italiec’est la porte à côté, 40 kilomètres, et onsait l’attirance des Italiens pour notre île.Faire venir la course, s’organiser pourtrois jours poseraient moins de difficultésque pour un Tour de France. Le cahier descharges est moins lourd, le coût finan-cier plus faible, et pour le terrain, on bé-

néficierait de l’expérience du Tour et detout ce qui a été réalisé en termes d’amé-nagement. Il suffirait d’adapter le projetà une autre échelle, de le mettre à lasauce italienne », reprend Henri Ange-lotti.Et cela pourrait se faire quand ?« Comme l’on dit, il faut battre le fer quandil est chaud, profiter de la dynamique duTour pour lancer l’affaire et aboutir d’icideux ou trois ans. Vous imaginez unegrande course comme le Giro au mois demai, juste avant la saison estivale, prati-quement dans la continuité d’un tour deFrance ? » Le parcours du Giro serait-ilcalqué sur celui de ce week-end ? « Pasexactement. L’idée qu’on avait eue en1996 était de commencer ou de finir le sé-jour en Corse par une étape qui ferait letour du Cap. Sinon, le tracé se rapproche-rait évidemment de celui du Tour. »Affaire à suivre.

JEAN-RICHARD [email protected]

Un des responsables de l’organisation du Tour d’Italie devrait faire, sous quinzaine,le déplacement à Bastia à l’invitation d’Henri Angelotti afin de discuter d’un projet

Un Giro après le Tour ?

Henri Angelotti repart à la con-quête du Giro.(Photo Gérard Baldocchi)

Organisation, groupes sportifs,médias, parte,aires, caravanepublicitaire et prestataires, cesont au total environ 4 500personnes qui œuvrent sur ce100e Tour de France.Petite revue d’effectif...

Parcours✔ 3 404 km répartis(21 étapes),36 villes étapes,537 communes françaisestraversées, 37 départementsvisités.

Organisation✔ 100 permanents d’ASO,280 vacataires,1 450 litsréservés chaque jour pourl’organisation et les groupessportifs.

Service médical✔ 10 médecins urgentistes,1 infimière anesthésiste,6 ambulances,2 voituresmédecins,1 moto,1 camionradiologie.

Sécurité✔ 47 gardes républicainsmotocyclistes,13 policierscomposant la mission policepermanente du tour,14 000gendarmes,9 000 policiers etCRS mobilisés,1 000 agents desconseils généraux.

Médias (base )✔ 2 000 journalistes,consultants, photographes,560médias différents,350 journaux,agences de presse ou sitesinternet,85 chaînesTV,75 agences photos,50 radios.

Diffusion TV✔ Dans 190 pays (60 chaînesen direct),9 étapes retransmisesen intégralité (dont les 3 enCorse),86 heures de direct(signal international), plusde 5 000 heures de diffusiondans le monde entier,3,5milliards de téléspectateurs dansle monde (en 2012).

Partenaires✔ 44 marques,6 partenairesinstitutionnels etenvironnement,4 clubs,9 officiels,6 techniques,2 média,14 fournisseursofficiels,7 supports officiels

Caravane publicitaire✔ 180 véhicules,37 marques,600 personnes,14,5 milluionsd’objets distribués,12 km decortège,35 minutes despectacle,54 personnes pourl’encadrement dont 13 gardesrépublicains.

Les chiffresde la e

Vincenzo Nibali à Flo-rence, le mois dernier,vêtu de la « magliarosa », le maillot duleader du Giro.

(Photo MAXPPP)

II

Page 3: Supplément Tour de France du 28/06/2013

Le grand départcorse-matin

Vendredi 28 juin 2013

Sa dernière apparition publique àPorto-Vecchio remontait à la fin dumois de mars. C’était à l’occasion

d’un Critérium international sur lequelAndy Schleck n’en menait pas large. À cemoment-là de la saison, le vainqueur duTour 2010 faisait plutôt profil bas. Sa con-dition n’était pas vraiment éblouissante,les commentaires lui reprochant de « neplus mener vraiment une vie de coureur »le crispaient.Il y a trois mois, il boudait plutôt les jour-nalistes. Hier, dans la salle de presse duMega Smeralda ancrée dans le port de laCité du Sel, le champion luxembourgeoisaffichait une mine à la fois affûtée et dé-tendue. « C’est vrai que quand j’étais aumieux de ma condition, je pouvais mangerun hamburger, monter sur le vélo et gagner.J’attends de revenir vraiment en forme,et j’irais encore manger un hamburger ».À 28 ans, Andy Schleck sait qu’il atteintl’âge de la maturité d’un coureur profes-sionnel. Que sa carrière est loin d’êtrefinie. Bien entouré par son manager gé-néral, l’Italien Luca Guercilena, et son di-recteur sportif danois Kim Andersen, il avolontiers manié l’humour, n’esquivantaucune question.Sa blessure, son manque de résultats,les longs mois de doute, un mental d’au-tant plus perturbé par la suspension de

son frère Fränk. Après une sortie d’entraî-nement express dans la matinée sur laroute de Bonifacio, l’heure était à la séré-nité. « Quoi qu’on ait pu dire, je n’ai jamaisarrêté de travailler dur. J’ai été soutenu parles gens qui sont autour de moi aujourd’hui,par ma famille, mes amis. Je ne suis plusle favori du Tour, mais je me sens trèsbien. J’ai fait un bon Tour de Suisse, j’aiconfiance, je crois en mes capacités, et lefait de ne pas trop savoir où sont mes limi-tes aujourd’hui, ça ne me déplaît pas. »

« Dans la montagne,j’en saurai davantagesur moi-même »

Confirmé dans un statut de leader par laRadioSchack-Leopard qui compte cetteannée sur l’alliance des coureurs neufs etdes coursiers les plus expérimentés, lecadet des Schleck ne sait pas trop quoirépondre quand on lui demande où ilsitue sa forme par rapport à ses plus bel-les références sur le Tour. « J’ai pris del’âge, le niveau général du peloton a évo-lué, j’ai besoin d’aborder les premièresétapes de montagne pour en savoir da-vantage ».Jugeant la position d’outsider plus con-forme à ses repères actuels, Andy Schleckconfie malgré tout avoir préparé sonTour de France avec le plus grand soin.Au regard de son road-book, il évoque lesreconnaissances des étapes corses surlesquelles il se contentera sûrement derester concentré, le chrono d’Embrunqui ne lui fait pas peur, « et 21 ascensionsqui figurent au programme de ce Tour ».Surmotivé ? Revanchard après tout cequ’il a pu entendre de désagréable surson compte pendant sa traversée de dé-sert ? L’ancien vainqueur de Liège-Basto-gne-Liège assure qu’il a d’autres préoccu-pations. « Je ne suis motivé que par uneseule chose : faire un bon Tour de France.

Les difficultés consécutives à ma chute surle Dauphiné sont derrière moi. Il y a unephrase qui dit que ce qui ne tue pas rendplus fort. J’y crois beaucoup ».Andy Schleck peut-il être la bonne sur-prise de ce 100e Tour ? Le spectacle quise prépare en altitude aurait beaucoup ày gagner. Mais il devra s’élever au niveaudes favoris. « Je vois Froome bien sûr,Contador aussi, Van Garderen, sans ou-blier Cadel (Evans), Rodriguez et Val-verde. » Des coureurs qui ont, c’est sûr,passé moins de temps dans le doute.

NOËL KRUSLIN

Le dernier Tourde Suisse ayant étécelui des bonnessensations,le Luxembourgeoisrevient sur le Touren leader de laRadioSchack-Leopardet fort d’un regain deconfiance. Soucieuxde s’extraire,naturellement, dela pression du favori

En position d’outsider, Andy Schleck croit néanmoins en ses moyens de faire « un bon Tour ». (Photo Michel Luccioni)

S’il considère l’étape comme unmoment fort de ce Tour, AndySchleck se montre toutefois trèscritique sur la descente qui sé-pare lesdeux ascensions de l’Alpe-d’Huez. « Elle est vraiment trèsdangereuse. Quand nous l’avonsreconnue après le Dauphiné, nous

avons rencontré d’autres coureursqui l’ont critiquée. En cas de sortiede route, on ne tombe pas dansl’herbe mais on fait une chute de, mètres, voire plus. On aété très choqués de voir ça. J’es-père que des mesures de sécuritévont être prises ».

Critique sur l’étapede l’Alpe-d’Huez

Le temps du Tour est souvent celui dutournant dans le partenariat qui lie ungroupe sportif à son sponsor. Hier, LucaGuercilena a définitivement levé ledoute qui a longtemps pesé sur l’avenirde la formation d’Andy Schleck. Certes, lamarque RadioShack, venue au cyclismeprofessionnel pour offrir une nouvelleéquipe à Lance Armstrong en , seretire définitivement, tout comme FlavioBecca qui avait créé Leopard autour desfrères Schleck. « Nous sommes heureuxde vous confirmer que l’équipe va conti-nuer », se réjouissait le manager italien,heureux de voir la marque de cycles Trekmonter en première ligne pour devenirle nouveau sponsor d’une équipe quireste à constituer malgré tout.

Trek va prendrele relais

La sérénité retrouvéed’Andy SchleckLa sérénité retrouvéed’Andy Schleck

Le Luxembourgeois avecl’équipe RadioSchack-Leo-pard lors du dernierentraînement, hier, ducôté de Bonifacio.(Photo Alain Pistoresi)

III

Page 4: Supplément Tour de France du 28/06/2013

Le grand départcorse-matin

Vendredi 28 juin 2013

N

LOT 013909 m 2

LOT 061727 m 2

LOT 054072 m 2

LOT 043807 m 2

LOT 033811 m 2

LOT 024088 m 2

A quelques centaines de

mètres de la plage de Saint

Cyprien et des commerces, un

ensemblede44appartements,

du studio au T3.

À PARTIR

DE220 000€

Bureau

devente surplace

Entre Saint Cyprien et Pinarello,

lotissement résidentiel de 5

lots de 4000 m 2 de moyenne,

pour un droit à bâtir de 450 à

500 m 2

sur la baie et la tour génoise de

Pinarello.

A PinetaLOTISSEMENT

Certes, Chris Froome n’est pas lepremier venu. Dauphin de Brad-ley Wiggins l’an passé, vainqueur

du Tour de Romandie ou du Dauphinécette année, le natif de Nairobi a l’ha-bitude d’être questionné après cha-que bon résultat. Mais entamer le Tourde France dans la position du favori etavec le dossard numéro 1 impliquecertaines obligations. Comme celle dese soumettre aux questions des trèsnombreux journalistes (2 000 accrédi-tés sur la course). Après une sortiematinale en vélo direction Bonifacioavec ses équipiers, le leader de Skyest passé au confessionnal hier après-midi dans la salle de conférence duMega Smeralda de la Corsica Ferries.Son statut de favori, l’absence de Brad-ley Wiggins, ses adversaires… des thè-mes évoqués à de multiples reprisesdepuis des mois par le « Kényanblanc ».

Froome : « Je suis préparépsychologiquement »

Mais le résident monégasque a joué lejeu. Tel un candidat en campagne po-litique, Froome a vu son temps de pa-role contrôlé.Le responsable des relations-pressede l’équipe britannique avait pris les

devants. « Dix minutes pour ChrisFroome, dix minutes pour les autrescoureurs ». Il savait pertinemment queEdvald Boasson-Hagen, Gerraint Tho-mas et même Richie Porte, le vain-queur de Paris-Nice, allaient trouver letemps long s’ils devaient participer àla même conférence de presse queleur leader.Mais Chris Froome a semblé faire abs-traction de cette frénésie médiatiqueinternationale. « On sait que quand onvient au Tour, ce n’est pas une coursecomme les autres. La pression, on s’y at-tend. Et puis j’ai déjà eu l’occasion devivre cela sur d’autres courses. Aprèsl’étape, il faut aller en conférence depresse. Je suis préparé psychologique-ment, ça ne me pose pas de problème ».Il y a tout juste un an, Bradley Wig-gins avait beaucoup plus de mal aveccet exercice de style. Impatient, rapi-dement agacé de répondre aux mêmesquestions, l’ancien pistard pouvait êtreirritable. « On ne peut pas les compa-rer », avance Dave Brailsford, le mana-ger de l’équipe. « Ce sont deux indivi-dualités différentes. Ils n’ont pas lamême mentalité mais pourtant la mêmevolonté de gagner le Tour. »Reste maintenant à le démontrer sur leterrain.

ROMAIN LARONCHE

L’an passé, Bradley Wiggins était dans l’œil du cyclone médiatique. Mais en l’absence du vainqueursortant, c’est son dauphin Chris Froome qui se retrouve désormais en première ligne

Chris Froome, le leader de Sky, est passé au confessionnal hier après-midi dans la salle de conférence bondée du Mega Smeralda de la Corsica Ferries. (Photo Michel Luccioni)

Sky : un ouragan médiatique

Reconnaissance du début d’étape, hier matin, sur la route de Bonifa-cio pour les membres de l’équipe anglaise. (Photo Alain Pistoresi)

Depuis le début du règne Sky,entamé il y a un an et demi, lescénario des courses est im-muable. Les coureurs de DaveBrailsford donnent le tempo,contrôlent la course à l’avant etdistribuent les bons de sorties.L’île de beauté ne va paséchapper à la règle. « En Corse,il faudra surtout éviter les chu-tes et ne pas perdre de tempsdans ces trois premières jour-nées », a expliqué ChrisFroome.Riche Porte a poussé un peuplus loin le raisonnement. « Lebut est d’amener Chris (à Nice)sans qu’il ne perde du temps. Ilfaudra rouler devant tout letemps, car tout le monde esttrès nerveux. Cette année, plusque jamais appliquer cette stra-tégie. »Les attaquants sont prévenus.

R. L.

La coursecadenasséeen Corse ?

IV

Page 5: Supplément Tour de France du 28/06/2013

Le grand départcorse-matin

Vendredi 28 juin 2013

Serge Gainsbourg a fait en sorteque l’on ne puisse faire référenceà 1969 sans penser instantané-

ment « année érotique ».Mais le Tour de France a créé une va-riante pour faire en effet de 1969 une« année héroïque ». Étant entendu quechaque édition a bien évidemmentson héros (généralement le vainqueur,mais pas forcément) en quoi celle-cise démarque-t-elle donc des autres ?Réponse : le concurrent qui marqua ceTour-ci de son empreinte n’est pas

celui qui le remporta (Eddy Merckx),ni même l’un de ses principaux anima-teurs… mais l’un de ces coureurs quel’on a coutume d’appeler les « lam-pistes », les « sans-grade », les « ano-nymes » ou encore les « porteursd’eau ».Son nom : Pierre Matignon.

« Pour celui qui litle journal à l’envers… »

Engagé pour la première fois danscette épreuve, ce coureur alors âgé de26 ans et qui vient à peine de passerprofessionnel, a une carte de visitequi prêterait presque à sourire tantelle fleure bon l’amateurisme et laFrance profonde. Jugez-en par les der-nières performances qui, avant ceTour, figuraient à son palmarès : 1er auGP de Brigueil-le-Chantre, et au cir-cuit de la Sarthe, 2e au Criterium dePleybel-Christ, 3e au GP de Sant-Clet,2e à Gueslesquin, 3e à Issoire et 2e àNoyal. Ainsi ce Tour de France mar-que-t-il l’entrée de Pierre Matignondans la « cour des grands ».Et son apprentissage du haut niveauva s’avérer difficile puisqu’après 19étapes, il est ce qu’on appelle la « lan-terne rouge » d’un peloton aux com-mandes duquel on retrouve doncEddy Merckx qui domine l’épreuvede la tête et des épaules, comme en at-teste son avance sur son premierpoursuivant, Roger Pingeon (16 mi-

nutes) qui a lui même une bonnemarge de sécurité (4 minutes) sur le3e au général, Raymond Poulidor. Au-tant dire que, sauf accident du Belge,le Tour est joué à seulement deux éta-pes de la fin.À ce stade de l’épreuve, Pierre Mati-gnon est donc le plus « inconnu des in-connus » du grand public, encore queson statut de « bon dernier » lui vailleplus de publicité que s’il figurait deux

ou trois rangs au dessus, dans le clas-sement.« Pour celui qui lirait le journal à l’en-vers, c’est moi le patron du Tour ! »plaisante volontiers, ce 18 juillet aumatin, celui qui n’imagine pas un seulinstant qu’il sera, le soir même, sousle feu de tous les projecteurs. D’autantque l’étape du jour figure parmi lesplus difficiles de cette édition. DepuisBrive, les 86 concurrents toujours enlice, vont en effet devoir escaladerl’épuisant Puy-de-Dôme. Or, Matignonest tout le contraire d’un grimpeurconfirmé !

Le « dernier de la classe »fait du zèle !

De surcroît, la journée commence malpour le novice Angevin puisqu’il estrapidement victime d’une crevaison.Mais les circonstances lui permettenttoutefois de combler assez vite le re-tard qu’il a concédé, le temps de chan-ger sa roue. Pendant presque 100 km,aucun fait notable n’est à signaler etles observateurs semblent se résou-dre à vivre jusqu’au bout une « étapepour rien ». À 66 km de l’arrivée pour-tant, une échappée les sort soudaine-ment de leur torpeur. Et elle ne tarded’ailleurs pas à faire sensation en cesens que c’est le « dernier de laclasse » qui a mis les voiles ! Après unevingtaine de km de raid solitaire, sonavance est de trois minutes. Elle est

passée à cinq, 15 bornes plus loin, età presque huit à 20 encablures de l’ar-rivée. Le trouble est d’autant plusgrand que Matignon est un rouleur,nullement « taillé » pour la montagne !D’ailleurs, malgré sa belle énergie etson courage, son avance va fondrecomme neige au soleil quand Merckxva se décider à attaquer. Ainsi, enmoins de 10 km, le Belge reprend…plus de 5 minutes à Matignon pour le-quel cette ascension paraît intermina-ble. À l’amorce des derniers lacets, lesdeux hommes ne sont plus séparésque par 500 met l’aigle vorace sembledevoir engloutir la souris rebelle quilouche sur le morceau de gruyèrequ’est la victoire d’étape.Mais il n’en sera finalement rien : avecune vaillance qui force le respect, Ma-tignon va aller au bout de son rêve, in-terprétant à sa façon l’évangile quiaffirme « qu’au royaume des cieux (LePuy-de-Dôme en l’occurrence) le der-nier sera le premier… »C’est pour cet exploit et lui seul quele nom de Jean Matignon est connudes spécialistes. Et pour cause : sacarrière professionnelle ne dura quetrois ans et s’il participa encore auTour de 1972 (après avoir manquéceux de 1970 et 1971) il ne put, cettefois, s’offrir aucun jour de gloire, puis-que son meilleur classement d’étapesera une 26e place.

JEAN-PAUL [email protected]

: l’évangile selon Matignon

Pierre Matignon, un sans-gradedu peloton qui, en ce juillet, vécut son jour de gloire !

PISCINES POLYESTERDE 3,90M À 15M DE LONGUEUR SHOWROOM

EXPOSITIONPERMANENTE

GHISONACCIA • AJACCIO • BASTIA - 06 43 73 07 40 - www.corsepiscine.com

Dansl’attentedel’arrivée,désor-mais imminente, du Tour deFrance dans leur ville, les Bas-tiaiset lesBastiaisesquiontvibréà leurs exploits, auront une pen-séeémuepourlesvaleureuxetté-mérairescyclistes locauxquiontlaissé une empreinte indélébiledanslegrandlivredusportcorse.Les uns au titre de pionniers dela discipline, avant et après la« grande guerre ». Les autres,aprèslesecondconflitmondialetjusqu’aux années 70.S’ilsétaientencoredecemonde,lesGinoZei,FrancoetPrimoNeri,FrançoisCeccarelli,DumèAnge-lotti, JulesFiorentini,ArmandMi-nigucci,ThomasMoracchini, Jo-seph Finocchi, Mario Ventura,Jean Paolini, Charles Casale, Syl-vainGianelli, JosephGiorgi (aliasZézé) et les frères Finocchi* au-raient pu, à l’instar de LucienSubrero(dansnotreéditiondecemardi) répondre aux sollicita-tions des journalistes friandsd’anecdotes.Championsauthen-tiques - parce qu’uniquementdopésaubrocciu,à la farinacas-tagnina ou aux légumes de leurjardin - ils nous auraient livrémilleanecdotessurcestoursdu

Cap-Corse ou du Nebbiu, cesmontées vers Teghime ou cesgrands prix sur circuits urbains(laplaceSaint-Nicolasenparticu-lier) qui firent leur gloire.Auregretqu’ilsnepuissentdoncnous gratifier de ces épiques ré-cits, se mêle aujourd’hui notresatisfaction d’avoir pu, à traversces quelques lignes, leur rendrehommage. Lequel englobe bienévidemment ceux qui, d’Aimé

Mariani à Paul Vivarelli, en pas-sant par André Subrero ou Mon-temagni*, sont, Dieu merci, en-core de ce monde. Demain sa-medi, quand le Tour de Franceentrera dans Bastia, on imaginesans peine leur bonheur d’avoirpu vivre ce moment-là.

* Listes évidemment non exhaustives. Nous présen-tons d’avance nos excuses à ceux involontairement« oubliés ».

Hommage aux glorieux « anciens »

Joseph Giorgi, l’un de ces valeureux amateurs (parmi tantd’autres) qui ont donné au cyclisme corse ses lettres denoblesse. (Photo DR)

Cela faisait, à peine, plus desept ans qu’avaient résonnéles cloches d’une victoire quimettait un terme à uneSeconde Guerre mondiale quiavait marqué les peuples etles nations. Le sport estsouvent, dans ces momentssuivants les grands tourmentsde l’histoire, le lieu privilégiéde la reconstruction. Le

cyclisme et la Grande Boucleen particulier, en a étél’évident théâtre. À Porto-Vecchio, bien loin des joutesépiques du Tour de France, laPetite Reine n’a pas tardé àretrouver droit de cité. Ainsi,le 19 octobre 1952, étaitdonné, par Camille de Rocca-Serra, le grand-père del’actuel député de la Corse-

du-Sud, au cœur de la ville, àproximité du Bel Ombra, ledépart d’une course cycliste.Plus de soixante ans ontpassé. Sur cette photo, aupremier plan, de gauche àdroite, Antoine Cesari, Camillede Rocca-Serra, LucienSubrero, Campana, Fontana,Jean-Baptiste Marchetti.

H.M.

UUnn jjoouurr ddee àà PPoorrttoo--VVeecccchhiioo

Corse-Matin vous proposechaque jour l’évocation d’unpersonnage à travers unedate clé de sa carrière, liée auTour de France. C’estvolontairement que nefigureront pas dans cettechronique les cyclistes les plusconnus et les événements lesplus relatés dans tous lesouvrages consacrés àl’épreuve. Pour autant, lesconcurrents et les épisodes icimis en exergue, n’étaient passans mériter un tel éclairage...- Demain : La génèsede la grande aventure

V

Page 6: Supplément Tour de France du 28/06/2013

Le grand départcorse-matin

Vendredi 28 juin 2013

Sur le fond, rien de nou-veau. Le défilé est à lamode depuis un bail.

Par contre, la forme changed’une édition à l’autre. A lafaveur d’un scénario ima-giné et écrit au gré de l’ins-piration de l’auteur, de laconfiguration des lieux, del’environnement en général,de l’histoire de la terre d’ac-cueil.Et là encore, en cette veillede 100e, on eut droit à quel-que chose d’assez excep-tionnel, extraordinaire.Dans un cadre enchanteuravec en toile de fond legolfe, un joli bateau posésur l’eau irisée par unebrise, le tout éclairé, illu-miné par un soleil encoregénéreux à cette heure oùs’en va tout doucement lejour, le show dura deux bon-nes heures. Pour le plusgrand plaisir d’un nombreuxpublic au milieu duquels’étaient glissées quelquespersonnalités, RaymondPoulidor en premier. Cettefois.Face à une tribune d’hon-neur bondée et une espla-nade noire d’un monde co-loré, une scène montée de-vant une tour génoise deplâtre coiffée d’une bandera.A côté, un écran géant.La cérémonie débute à 18heures tapantes par un tou-

jours très émouvant Dio visalvi regina.Et puis on poursuivait A bi-cyclette avec Yves Mon-tand, Fernand, Francis et Fir-min, tous amoureux de Pau-lette... Et quelques autresreprises de «tubes à vélo».Après le son, les images depaysages d’une Corse tou-jours plus belle et lumi-neuse vue du ciel.Et entre deux vidéos unmessage de Paul Giacobbi,le président de l’exécutif :«Le monde entier saura oùest la Corse, au centre d’uneroue de vélo, c’est-à-dire aucentre de la planète.» E cusisia !Retour sur terre. Et surscène avec une démonstra-tion de BMX, la disciplinequi monte en Corse, par leclub Bike Energy de Reims.Ça volait haut, presque

aussi haut que les fêlés de«fly board». Des types pro-pulsés hors de l’eau par del’eau, dont un en danseusesur un vrai vélo, l’avant versle ciel lancé dans une im-probable ascension...On enchaînait avec d’autres«bizarroïdes», perchés ceux-là sur des échasses.A l’instant où la caravanepublicitaire s’annonce, dé-bute un petit défilé de jeu-nes et jolies modèles vêtues,pas trop pour certaines, decréations griffées Cecile Ca-sabianca, styliste corse.Robes longues et juste-au-corps spécialement crééspour l’occasion. On n’a ja-mais autant aimé le vélo de-puis mardi et notre instal-lation à Porto-Vecchio...Après cette séquence gla-mour, trop courte, quelquesnotes de grande musique,

Carmina burana, la fameusecantate scénique de CarlOrff, qui va crescendo, pré-céderont l’entrée des artis-tes. Le lever de rideau futassuré par les coureurs deCofidis, présentés un à unpar Daniel Mangeas, le«monsieur Tour de France»depuis quarante ans, quiégrena les palmarès et vantales mérites.Comme ça, sansvraiment prendre le tempsde lire ses fiches, commeon récite une leçon bien ap-prise. Il y en avait quandmême... 198 de noms et de«bio-express» à balancer. Lapremière vraie grosse per-formance du Tour !Les Basques de Euskadi-Euskatel étaient les suivantsà monter en scène. Et justeaprès l’équipe Vacansoleil.Pas sûr que ce soit le po-dium à l’arrivée sur lesChamps-Elysées... Mais bon.Pour beaucoup, c’était déjàénorme d’être là, on pou-vait le lire dans les yeux desplus jeunes.Après ce spectacle de deuxheures, l’entracte dura justece qu’il fallait pour avalerun morceau avant que cetteveillée d’armes ne se ter-mine comme elle avait com-mencé : en chansons, avecun concert (gratuit) des Mu-vrini.JEAN-RICHARD GRAZIANI

Entre traditions et spectacles, les 198 coureurs ont été présentés dans le golfe de Porto Vecchio

La grande parade du Tour

Mise en scène innovante pour la présentation des coureurs, entre mer et montagne, ici les Omega-Pharma Quick Step.

Alberto Contador, l’un des coureurs les plus deman-dés par le public.

Photos : Michel LUCCIONI et Alain PISTORESILes Sky, pas encore rois du monde mais presque.

VI

Page 7: Supplément Tour de France du 28/06/2013

Le grand départcorse-matin

Vendredi 28 juin 2013

Les Sky déjà sur le pont...

Il y avait foule pour cette présentation hier sur le port de plaisance de Porto-Vecchio.

Ça vole haut !L’équipe Astana au pied du bastion.

La formation Lotto.

Une fresque pour la e.

L’équipe Omega-QuickStep arrive en bateau précédé d’un «fly-boarder ».

Arthur Vichaut, le champion de France. Les coureurs d’Argos-Shimano au pied de la tour... avant le Tour.

Photos:AlainPistoresietMichelLuccioni

Les « échassiers »... encore plus grand que Chris Froome.

VII

Page 8: Supplément Tour de France du 28/06/2013

Le grand départcorse-matin

Vendredi 28 juin 2013

Le « village corse » avaitfait son petit effet il y aquelques mois au salon

de l’Agriculture… Alors pour-quoi changer une formule quigagne ? Revoilà donc notrepetit village « d’irréductibles »producteurs et artisans insu-laires, installés cette fois àPorto-Vecchio pour le GrandDépart du Tour de France.Une occasion rêvée de pro-mouvoir mondialement le sa-voir-faire et le talent insulaire,son artisanat, sa gastronomie,ses AOC, ses hommes et sesfemmes qui font la fierté denotre région…Le village corse c’est un peu lacaravane publicitaire de l’îlede beauté, qui suivra le Tourdans chacune de ses escalesen Corse. Jusqu’à samedi àPorto-Vecchio, ensuite Bastia,Ajaccio pour finir sa tournéeà Calvi, 3e et dernière étapeinsulaire. Avec à chaque foisun focus sur les producteurset artisans locaux, près d’unetrentaine, sélectionnés danschaque filière par les cham-bres d’agricultures et de l’ar-tisanat à la demande de la col-lectivité territoriale de Corse.

Coup de projecteur

Mercredi le village corse a étéinauguré au port de plaisancesous le feu des projecteurs…Médias nationaux et interna-tionaux se sont rués sur lesstands emboîtant le pas auprésident de l’exécutif PaulGiacobbi et à son inséparablebinôme Christian Prudhomme,grand amateur du terroir in-sulaire. À leurs côtés une délé-gation d’élus locaux avec à leurtête le maire de la cité GeorgesMela et le député Camille deRocca Serra. Au programme,dégustations, poignées demain chaleureuses et discus-sions gourmandes.L’échantillon des exposantsprésents se veut le reflet d’uneproduction identitaire de qua-lité à forte valeur ajoutée. LesAOC sont bien sûr à l’hon-neur : fromages, vins de Sar-tène et Porto-Vecchio, miel,charcuterie… Sans oublier leSivom bio, les herbes aromati-ques, les huiles essentielles,la confiserie, la bière Pietra,incontournable, ou encorel’AOP Oliu di Corsica et sonmoulin à huile, pour une dé-gustation pre-

mière pression ! Mais le villagecorse ce sont aussi de nom-breux artisans qui ont du ta-lent au bout de leurs doigts…ou de leur nez. Artisans parfu-meurs, créateurs de cosméti-ques, bijoux, prêt-à-porter, ma-roquinerie… La Corse saitaussi être créative et entrepre-neuse. La preuve !

NADIA [email protected]

Le passage du Tour de France enCorse, un événement sportif maisaussi l’occasion unique de vanterle terroir insulaire. Détour par le« village corse » qui suit la caravane

Que du beau et du bon… nustrale

À l’occasion du Grand Départ organisédans laCitéduSel, lecentred’activitéscul-turelles et de loisirs de Porto-Vecchio, leCacel,a jouéle jeuets’estmisensellepourproposer dès hier une jolie surprise dansle domaine des arts plastiques.Entêtedepelotonouplutôtdepalette, lechef de file de l’atelier – qui l’anime avecsuccès depuis de nombreuses années –MajoCucchi,quiademandéetdoncguidéses élèves autour du thème de la PetiteReine.C’estuntravail initiédès ledébutdel’exerciceenoctobreetquiconcernel’ensemble des adhérents du cours.Tocca noi

artistes retenus propositions picturales ont été rete-nues dont réalisées par des jeunes quiont entre et ans et six par des adul-tes. C’est une déclinaison quasi complète

sur le sujet. Curieusement c’est presquetoujours l’individu qui est retenu sur sonvélo : il sort brusquement d’un embal-lage, survole l’île, se trouve au départ ausoleil levant (normal Porto-Vecchio est àl’Est), est pris dans un feu d’artifice… Il y amême un coureur constitué par l’écritpoétique en noir sur fond blanc : « Toccanoi. La Petite Reine a choisi mon île » ouencore « La Petite Reine a choisi ma ville.Quelle Aubaine ! ».

Cette toile a été particulièrement appré-ciée par le premier magistrat de la cité,Georges Mela alors que le député, Ca-milledeRoccaSerraoptaitpour lecyclistedont lavitesseétaitévoquéepar leseffetsde couleurs débordant sur le paysage ouinversement. Les deux élus - malgré unemploi du temps chargé – avaient tenu àvenir saluercettesympathiquemostradela jeunesseporto-vecchiaisesiseauCacel.

P. C.

LamostraduCacelen l’honneurde laPetiteReine

Vernissage de la mostra dédiée à la Petite Reine porto-vecchiaise parl’atelier d’arts plastiques du Cacel dirigé par Majo Cucchi. En présencedu président José Paolantonacci, du maire Georges Mela et du dépu-té, Camille de Rocca Serra. (Photo P. C.)

Présentation aux élus desœuvres par les petits artistesen herbe et leur professeurMajo Cucchi.

Christian Prudhomme amateur de gastronomie corse.

L’attraction du villagecorse : le moulin à huilepour une dégustationd’huile d’olive premièrepression. Les élus ne sesont pas fait prier pourjouer les ambassadeursdu goût !

(Photos Alain Pistoresi)

VIII

Page 9: Supplément Tour de France du 28/06/2013

Le grand départcorse-matin

Vendredi 28 juin 2013

Dernière répétition avant le ballet qui aura lieu lors du départ. (Photos M.-A.I.)

PATROUILLE DE FRANCE

Sur terrecomme au cielH

uit appareils de la Pa-trouille de France ef-fectueront un ballet

aérien lors du départ de lapremière étape du Tour. Deretour aujourd’hui sur labase aérienne de Solenzara,la formation tricolore rentred’un déplacement en Autri-che où elle a dévoilé l’éten-due de sa majesté.Avant cette escale outre-Rhin, une première répéti-tion avait lieu mercredi au-dessus de la baie porto-vec-chiaise. Après ce vol, le

capitaine William Leroy, se-cond solo, confiait que « lesite très encaissé avec un petitpeu de relief côté sud n’empê-cheraient pas la flotte de fairel’ouverture du Tour de Francesamedi. » Un show gran-diose à venir, en atteste lebriefing précédent le survolde la zone.Grâce au colonel Eric Bome-ton, commandant de la BA126 et avec le concours despilotes, un instant rare futoffert. Bien difficile de nepas être happé par l’ivresse

du moment. Dans cette sallefermée, l’espace aérien s’estouvert dans les gestesmimés par les pilotes. Au mo-ment du tonneau virtuel, lesmains droites frappaient lescuisses gauches. Un claque-ment unique se fit entendre.Même les néons furent sub-jugués au point de s’étein-dre avant de se ressaisir.Le retour sur terre passaitpar le tarmac. Là, nouvel élan

d’enthousiasme bercé parle vrombissement desréacteurs imposant la su-

perbe de ces bêtes de scène.Le capitaine Thierry Forest,chef des services techniquesde la Patrouille, rappelait lepartenariat liant la flotte etASO avant de rassurer surles différentes démonstra-tions possibles en fonctionde la météo.10 minutes de figures aérien-nes suivies du survol de lignede départ sont program-mées. La Corse va afficherun large panel de couleurs,sur terre comme au ciel.

M-A.I

IX

Page 10: Supplément Tour de France du 28/06/2013

Le grand départcorse-matin

Vendredi 28 juin 2013

Même pas mal ! En ar-rivant sur le toit ter-rasse du Bastion de

France à 6 h 30, deux chosesfrappent l’œil mi-clos. Au loinle soleil se lève, la mer estd’huile. Ça, c’est pour le décor.Mais après ? Comme posé là,un peu seul devant son micro,voilà Bruce Toussaint, patronde la matinale d’Europe 1, fraiscomme la rosée du matin. Faceà lui, quelques personnes sesont, elles aussi, levées àl’aube pour assister à la tran-che info qui compte parmi lesplus écoutées de France.Jusqu’à 9 heures, le journa-liste va envoyer les sujets, ac-cueillir ses invités, rire aux bla-gues de Jérôme Commandeuret Canteloup restés à Paris.Mais, pas de doute, la stationde la rue François-Premier estbel et bien à Porto-Vecchio.Dès 5 h, d’ailleurs, et l’arrivéeà l'antenne d’Emmanuel Mau-bert qui a gardé la maison, lemessage est clair : « Europe 1est là où l’actu se passe ». Lau-rent Delpech, monsieur « opé-rations spéciales » de la radio,insiste. « Cela fait plusieurs an-nées que nous nous déplaçons,mais c’est à chaque fois diffé-rent. Nous adaptons notre pla-teau au fait du jour. » Hier, pasd’analyse politique, donc. Pasd’Elkabach non plus. L’hommeà l’écharpe était pourtantprévu. Mais Nelson Mandela

est mourant et tous se prépa-rent à partir en Afrique du Sud.La venue d’Europe à Porto-Vecchio a d’ailleurs été sus-pendue quelques heures àl’état de santé du leader sud-africain. Bruce Toussaint, ar-rivé mercredi soir, est doncvite reparti hier dans l’après-

midi. L’équipe technique, elle,devait reprendre « la route »dans la soirée avec 500 kg dematériel transporté en bateaupuis en car. Aujourd’hui onremet ça, mais en compagniede Radio France. Ce matin, Pa-trick Cohen prendra l’antennedès 7 h en direct (et en pu-

blic) de l’école Joseph-Pietri, làoù, pendant toute la journée,vont également se succéderjournalistes et animateurs deFrance Culture, France Bleu etRCFM.Jean-Marie Colombani recevranotamment Georges Mela, lemaire de Porto-Vecchio entre

18 h 15 et 18 h 25, ainsi queRoger Antech, rédacteur enchef de Corse-Matin. Le quoti-dien, sorte arroseur arrosé,est aussi l’invité d’Olivia Ges-bert, sur France Culture, de17 à 18 heures.

LISA [email protected]

L’équipe de la matinale d’Europe 1 menée par Bruce Toussaint était hier installée sur le toit du Bastionde France, à Porto-Vecchio. Aujourd’hui, Radio France prend l’antenne en direct de l’école Joseph-Pietri

Avant les incontournables Prudhomme et Hinault, c’est Dominique Bozzi qui a répondu aux questions de Bruce Tous-saint installé, confortablement, sur la terrasse du Bastion de France. (Photo Alain Pistoresi)

Coquet studio avec vue mer…

Du sport, encore du sport,rien que du sport. Pas deplace, donc, hier pour lapolitique ou la société surle plateau de Bruce Tous-saint. Après l’interventiondu maire à h au microd’Emmanuel Maubert, lesseuls invités reçus au Bas-tion de France ont parlévélo. Régional de l’étape,c’est Dominique Bozzi, seulcycliste pro de l’Île, qui aouvert la voie. « Le Tour ?Les gens ne réalisent pas en-core la portée de l’événe-ment. Ils vont être surpris ».Ses pronostics ? « Beaucoupde coureurs vont perdre leTour en Corse ! ». Un avispartagé par Bernard Hi-nault pour qui, « il faut s’at-tendre à tout ». Même aupire ? Interrogé par Tous-saint sur l’affaire Jalabert,le champion n’a pas mâchéses mots. « C’est tous lesans la même chose. On veuttuer le Tour de France.Qu’on traite tous les sportifsde la même façon et qu’onarrête de s’en prendre tou-jours aux cyclistes. On sefout de notre gueule. »

L. A.

« Ils veulenttuer le Tour »

X

Page 11: Supplément Tour de France du 28/06/2013

Le grand départcorse-matin

Vendredi 28 juin 2013

Demain, à midi, serontdonnés les premierscoups de pédales du

centième Tour de France.La foule sera innombrable ducôté de la ligne de départ, touteproche du port de plaisance,qui, déjà, appartient à l’histoiredu sport et à la légende de laGrande Boucle. Un départ suivipar des passionnés venus detout l’Hexagone et du Vieuxcontinent, mais aussi, et bienentendu, par un public localcomposé de néophytes maiségalement de passionnés.Coureurs d’aujourd’hui etd’hier vont communier pour cemoment unique. Avec de trèsnombreuses générationsd’écart, Adrien, le junior duVélo Club de Porto-Vecchio, etAndré, le coureur de la PédalePorto-Vecchiaise, des annéescinquante, vont se retrouvercôte à côte.

Adrien Pelletier :« Un moment unique »

Dimanche dernier, avec tout leculot de la jeunesse, le junior du

VC Porto-Vecchio, Adrien Pelle-tier a étiré le peloton dès la pre-mière boucle du Grand Prix dePoggiale.Bien entendu, le Grand Départdu centième Tour de France estattendu avec une effervescenceindescriptible. « C’est une op-portunité immense, pour la villeet pour la Corse tout entière. Lefait de pouvoir côtoyer des cham-pions de ce niveau, dans unecourse mythique, est une chancefabuleuse. De plus c’est la cen-tième édition, donc c’est forcé-ment unique. » Un Adrien Pelle-tier qui a livré le nom de son fa-vori : « Pour moi c’est AlbertoContador, car c’est le meilleur. »

André Pasqualini :« Je ne pensais pas levoir un jour en Corse »

Dédé, du haut de ses 80 ans, apour sa part l’impatience d’ungosse. Le départ du Tour, pourlui qui a commencé à pédaleren 1949 et a mis un terme à sacarrière en 1958 avec le Tourde Corse international amateur,est du pur bonheur : « Je m’in-

téresse au Tour de France depuis1947, c’est dire si j’en ai des sou-venirs, mais le voir partir de-main de Porto-Vecchio c’est quel-que chose de fantastique. C’estune chance inestimable pour laCorse et il faut tirer un grandcoup de chapeau à ceux qui ont

eu le mérite et le courage deporter ce projet et surtout de lefaire aboutir. » Demain l’un desderniers représentants de laPédale Porto-Vecchiaise, nevoudra pas en perdre unemiette.

H. M.

Le Tour rassemble toutesles générations de coureurs

Adrien Pelletier : « Contador le plus fort ».

André Pasqualini : « Un grand coup de chapeau… »(Photos Hervé Mela)

L’album photos

Une CV et de joyeux drillessur le ponton de l’hôtel Le Goeland.

(Photo Hervé Mela)

(Photos Alain Pistoresi)

XI

Page 12: Supplément Tour de France du 28/06/2013