sup ba n°8 · à l’atelier de fabrication, puis sur le chantier de dépannage pendant deux ans....

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p. 4 Pourquoi, comment recruter des jeunes du supérieur ? p. 6 Quel niveau de formation pour quel poste ? SUPPLÉMENT 24 AVRIL 2012 — N° 8 Bâtiment actualité LE JOURNAL DES ARTISANS ET DES ENTREPRENEURS bac + 2 à bac + 5 votre entreprise… Ces talents qui sont l’avenir de

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Page 1: Sup BA n°8 · à l’atelier de fabrication, puis sur le chantier de dépannage pendant deux ans. C’est ce qui m’a donné envie de devenir chargé d’affaires. » Aujourd’hui,

p. 4

Pourquoi, comment recruter des jeunes du supérieur ?

p. 6

Quel niveau de formation pour quel poste ?

SUPPLÉMENT

24 AVRIL 2012 — N° 8

Bâtiment actualitéLE JOURNAL DES ARTISANS ET DES ENTREPRENEURS

bac + 2 à bac + 5

votre entreprise…Ces talents qui sont l’avenir de

Page 2: Sup BA n°8 · à l’atelier de fabrication, puis sur le chantier de dépannage pendant deux ans. C’est ce qui m’a donné envie de devenir chargé d’affaires. » Aujourd’hui,

www.ffbatiment.fr

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L’Ėcole supérieure des jeunes dirigeants du bâtiment – ESJDB

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L’ESJDB, une école de proximité pour plus d’information sur les différentes formations : www.esjdb.com

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Ils sont l’avenir de votre entrepriseIls ont besoin de vous, vous aurez besoin d’eux...

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REPRENDRE

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2 bac + 2 à bac + 5 : ces talents qui sont l’avenir de votre entreprises u p p l é m e n t

Crédits photo : DR • YuriArcours, jeancliclac - Fotolia • Stockbyte • Goodshoot • Phovoir • Comstock

Imprimé sur papier certifié PEFC avec des encres végétales

bâtiment actualité n° 8 – 24 avril 2012

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Face aux évolutions techniques de nos métiers et à l’environnement

économique et juridique qui pèsent sur notre secteur, les entreprises ont

considérablement renforcé leur taux d’encadrement.

Les garçons et fi lles de niveau bac + 2 ont toute leur place sur les chantiers

et dans les bureaux d’études. Cependant, les chantiers étant de plus en plus

complexes, les entreprises recourent davantage à des jeunes de bac + 3

à bac + 5, pour occuper des postes de conducteurs de travaux, techniciens

de haut niveau, commerciaux, gestionnaires, juristes…

L’offre de formation pour les niveaux supérieurs est aujourd’hui importante

et diversifi ée. De nombreux partenariats ont été noués entre les professionnels

et les établissements de formation initiale pour adapter les cursus aux besoins

des entreprises.

La FFB a la volonté politique d’aller plus loin, de multiplier les collaborations

avec les IUT, les universités, les écoles d’ingénieurs, afi n de mieux répondre

aux exigences de notre secteur et aux légitimes aspirations des jeunes.

Dans ce supplément de Bâtiment actualité, des chefs d’entreprise témoignent

de l’évolution des différentes fonctions d’encadrement, de leurs pratiques

de recrutement, de formation des jeunes et de leurs relations avec

le monde éducatif.

Embauchez des jeunes diplômés du supérieur, impliquez-vous dans leur

formation, vous assurerez le développement, la rentabilité et la pérennité

de votre entreprise.

Jacques WermuthPrésident de la commission FFB « Encadrement et enseignement supérieur »

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ÉDITORIAL

Pour un encadrement qui réponde à vos attentes

Pourquoi, comment recruter des jeunes du supérieur ? . . p. 4-5

Une question de survie

Être à l’image de la société

Les nouveaux enjeux pour le bâtiment

Privilégier l’alternance

Quel niveau de formation pour quel poste ? . . . . . . . . . p. 6-11

Chargé d’affaires, le bras droit

Conducteur de travaux,chef d’orchestre et ambassadeur

Chef de chantier, une courroie de transmission

Ingénieur méthode, au service de la qualité et de la sécurité

s u p p l é m e n t3bac + 2 à bac + 5 : ces talents qui sont l’avenir de votre entreprise

bâtiment actualité n° 8 – 24 avril 2012

Page 4: Sup BA n°8 · à l’atelier de fabrication, puis sur le chantier de dépannage pendant deux ans. C’est ce qui m’a donné envie de devenir chargé d’affaires. » Aujourd’hui,

E N T R E T I E N A V E C

Marie-Laure Fritz

DRH Sté Pertuy ConstructionGros œuvre600 salariésMeurthe-et-Moselle

Pour nos postes d’encadre-ment, nous recherchons

des jeunes correspondant à notre culture et susceptibles d’évoluer au sein de l’entreprise.S’ils rentrent sur des fonctions travaux, l’entreprise peut leur offrir des postes variés : le commerce, l’immobilier ou les techniques, et vice versa.Au-delà des écoles d’ingénieurs, nous avons des partenariats avec des écoles de commerce ou d’archi-tecture pour apporter une autre vision à notre activité.Il faut que l’entreprise soit le refl et de la société. Nous avons, ainsi,

la volonté de recruter davantage de femmes. Elles représentent aujourd’hui 17 % de nos cadres, ce qui est bien en deçà de leur représentation dans la population. Pour les inciter à nous rejoindre, des collaboratrices de Pertuy animent des tables rondes dans les écoles au cours desquelles elles présentent aux jeunes fi lles nos métiers et les possibilités de carrière.Cette diversifi cation des profi ls est mise en pratique chaque année avec l’organisation d’un jeu, les 24 Heures Pertuy. Des jeunes, garçons et fi lles venant d’écoles différentes,

Être à l’image de la sociététravaillent ensemble pendant 24 heures. Ils exposent ensuite le résultat de leurs travaux devant un jury composé de membres de la direction générale, de responsables des écoles et de clients.C‘est une façon concrète de leur faire connaître les métiers de l’en-treprise et, pour nous, d’identifi er les potentiels qui constitueront le vivier de stagiaires et de nouvelles recrues. Nous avons aussi dix jeunes collaborateurs chargés de présenter Pertuy dans leurs écoles d’origine, les offres de stages et les postes à pourvoir.

Pourquoi, comment recruter des jeunes du supérieur ?

En 2010-2011,20 650 jeunes étaient en formation bac + 2 à bac + 5

E N T R E T I E N A V E C

François Asselin

PDGSté AsselinCharpente, menuiserie, ébénisterie, ferronnerie, 100 salariésDeux-Sèvres

La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences

avec une cartographie des besoins est un outil indispensable pour la survie de l’entreprise, même lorsque l’activité se ralentit.J’ai en permanence, chaque année, 18 apprentis à tous les niveaux.C’est un vivier permanent. Le tuto-rat est assuré par des salariés en production ou en bureau d’études. Nous organisons un vrai suivi des jeunes lors d’une réunion annuelle et des entretiens individuels.En tant qu’industrie de main-d’œuvre, le bâtiment se doit d’avoir une politique dynamique d’accueil des jeunes.

Lorsque l’on a un métier technique à haut niveau de savoir-faire, il faut recruter et former les jeunes.Ce sont eux qui feront la richesse de nos équipes de demain.Les compétences d’un charpentier ou d’un menuisier confi rmé, possédant en plus des capacités de meneur d’hommes et de gestionnaire de son chantier, ne se trouvent pas sur le marché. Les entreprises les gardent. Il y a donc très peu de mobilité. Si nous n’anticipons pas, cela peut être une catastrophe au moment des départs à la retraite. La pérennité de l’entreprise repose donc sur la qualité des jeunes que nous recrutons aujourd’hui.

Une question de survie

Dans le bâtiment, les ETAM représentent 18,6 % des effectifs et les cadres, 7,4 %

4 bac + 2 à bac + 5 : ces talents qui sont l’avenir de votre entreprises u p p l é m e n t

bâtiment actualité n° 8 – 24 avril 2012

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E N T R E T I E N A V E C

Jean-Marie Bily

PDGSté Bobion et JoaninPlomberie, génie climatique130 salariésPyrénées-Atlantiques

Il y a 20 ans, une grande partie de mon encadrement

détenait un BTS. C’était suffi sant à l’époque pour occuper directement un poste de conducteur de travaux ou de chargé d’affaires.Ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’attente de l’environnement est beaucoup plus forte et, dans le contexte actuel, il faut aller très vite. Par exemple, le poste de chargé d’affaires est complexe et psychologiquement exigeant. Une large part y est faite à la gestion fi nancière, car il y a beaucoup d’argent en jeu quand un chantier démarre.

Je continue cependant à recruter des BTS dont nous assurons la formation en alternance pendant trois ans. Nous n’avons aucun problème de recrutement, car plusieurs lycées préparent au BTS option thermique.En alternance, les jeunes sont mieux préparés au travail sur le terrain pour assurer des tâches de réglage, mise en route… Une fois le diplôme en poche, ils commencent en binôme avec un chargé d’affaires, avec un statut d’aide-chargé d’affaires.Pour le tutorat, j’ai désigné un ancien chef de chantier en tant que délégué à la formation des jeunes.

Privilégier l’alternance

Il assure, avec plusieurs autres tuteurs, l’accompagnement de la vingtaine d’apprentis que nous recrutons chaque année.Dans cette aventure, je regrette que le BTS soit de moins en moins en phase avec l’attente des entreprises, alors que nos métiers évoluent très vite.J’aimerais qu’un rapprochement avec l’Éducation nationale débouche sur une véritable évolution de la formation et pouvoir aussi inter-venir comme enseignant.

L’activité du bâtiment est confrontée à plusieurs tendances lourdes : – la mutation énergétique, avec l’impact du Grenelle de l’environnement sur les

modes de conception, de construction et de rénovation ; – la montée des exigences environnementales, avec la maîtrise des impacts envi-

ronnementaux (du chantier, de l’ouvrage en exploitation et de sa déconstruction) ; – la mise en place des outils de management environnemental (Eco-label, HQE,

certifi cations…) ; – la révolution numérique au service de l’entreprise (conception, atelier, chantier)

et au service du bâtiment (gestion de l’énergie, du confort, de la sécurité, de l’autonomie des personnes, de la traçabilité des interventions) ;

– les enjeux sanitaires (air intérieur, légionellose, plomb, amiante…), l’accessibi-lité (mise en conformité en construction neuve et en rénovation) et la sécurité (incendie, anti-intrusion).

Les nouveaux enjeux pour le bâtiment

Le bâtiment doit faire face à des évolutions techniques majeures qui requièrent une entreprise hautement qualifi ée : – complexité réglementaire ; – foisonnement de normes ; – innovations permanentes ; – automatisation/mécanisation ; – préparation du chantier ; – gestion des interfaces…

Les performances de l’enveloppe du bâtiment, l’adéquation des équipements techniques et la pérennité des performances constituent autant d’éléments d’un ouvrage high-tech.

Des évolutions techniques majeures

PME, osez des ingénieurs

Les ingénieurs préfèrent se diriger vers le management, la gestion, le bureau d’études ou l’immobilier. Or, les entreprises de bâtiment, et principalement les PME, ont besoin d’hommes de terrain. Les ingénieurs de production répondent bien à cette attente, d’autant que leurs cursus s’ouvrent de plus en plus à l’apprentissage. Ces jeunes bac + 5 peuvent aussi être les repreneurs de demain.

Pour les repérer, vous pouvez intervenir dans leurs cours, participer au conseil de perfectionnement de leurs écoles et les accueillir en stage. En effet, les établissements d’enseignement supérieur développent de plus en plus de partenariats avec les professionnels.

s u p p l é m e n t5bac + 2 à bac + 5 : ces talents qui sont l’avenir de votre entreprise

bâtiment actualité n° 8 – 24 avril 2012

Page 6: Sup BA n°8 · à l’atelier de fabrication, puis sur le chantier de dépannage pendant deux ans. C’est ce qui m’a donné envie de devenir chargé d’affaires. » Aujourd’hui,

Erwan Guichard : « J’ai commencé à l’atelier de fabrication, puis sur le chantier de dépannage pendant deux ans. C’est ce qui m’a donné envie de devenir chargé d’affaires. »

Aujourd’hui, il anime une équipe de dix personnes et a pour objectif un chiffre d’affaires d’un million d’euros. Il aime avant tout être autonome et gérer ses affaires de A jusqu’à Z.Mathieu Hulin, appelé à reprendre l’entreprise familiale, pense que la formation lui a été bénéfi que.Ce qui lui plaît dans ce poste, « c’est d’être à la fois sur le terrain

et au bureau et rencontrer des interlocuteurs différents. Je suis devenu polyvalent. J’ai appris à être autonome et à être responsable de mes affaires ».

Un bel exemple de certifi cation créée par la profession pour déve-lopper l’activité des entreprises et, pour les jeunes, des perspectives de carrière intéressantes.

Chargé d’affaires, le bras droit

Erwan Guichard, titulaire d’un bac pro, après plusieurs années d’expérience et le CQP en poche, a évolué vers le poste de chargé d’affaires.Mathieu Hulin, bac + 2 en informatique, s’est recon-verti grâce au CQP et est aujourd’hui chargé d’affaires.

Le poste de chargé d’affaires s’est transformé sous l’infl uence d’un environnement des marchés plus complexe et du recours à l’informatique, avec le bureau embarqué. Véritable gestionnaire, il doit gérer des fl ux techniques, fi nanciers et humains,mais aussi maîtriser son dossier, anticiper les imprévus et les expliquer aux clients. C’est un homme clé, souvent le bras droit du chef d’entreprise. Il est de plus en plus recruté à bac + 3 et ne devient chargé d’affaires confi rmé qu’après 3 à 5 ans d’expérience professionnelle.

Quel niveau de formation pour quel poste ?

E N T R E T I E N A V E C

Jean-Louis Hulin

PDGSté VedlinMétallerie40 salariésParis

Il y a 10 ans, nous nous sommes aperçus qu’avec

l’évolution des marchés, il fallait faire progresser la fonction de commis en créant un poste de chargé d’affaires spécialisé dans notre métier de métallier.Le chargé d’affaires est le bras droit du chef d’entreprise et son représentant sur les chantiers.Il doit savoir défendre les intérêts de l’entreprise face à un architecte, un maître d’ouvrage ou un maître d’œuvre, mais aussi assurer le développement commercial.

C’est pourquoi la chambre syndicale parisienne de la métallerie a pris l’initiative de créer un certifi cat de qualifi cation professionnelle « chargé d’affaires » en métallerie.Durant deux ans, des chefs d’entreprise ont travaillé avec les compagnons du devoir pour créer 12 modules de formation en alternance.Quant à moi, j’ai recruté en contrat de professionnalisation deux jeunes DUT informatique qui se sont reconvertis dans la métallerie.Pendant leur formation, ils ont été

Un CQP 1 fabriqué sur mesure par les entreprises de métallerie

encadrés par le directeur technique et commercial, lui-même interve-nant dans la formation.Un jeune ayant obtenu son CQP est embauché comme chargé d’affaires junior. Il lui faut alors cinq ans d’expérience pour devenir un chargé d’affaires confi rmé.

1. Certifi cat de qualifi cation professionnelle.

Des perspectives d’avenir offertes aux jeunes chez Vedlin

6 bac + 2 à bac + 5 : ces talents qui sont l’avenir de votre entreprises u p p l é m e n t

bâtiment actualité n° 8 – 24 avril 2012

Page 7: Sup BA n°8 · à l’atelier de fabrication, puis sur le chantier de dépannage pendant deux ans. C’est ce qui m’a donné envie de devenir chargé d’affaires. » Aujourd’hui,

E N T R E T I E N A V E C

Sébastien Vignal

GérantVignal SARLÉlectricité48 salariésDrôme

Le chargé d’affaires doit être polyvalent. Il suit le client

du début à la fi n du chantier pour répondre à son besoin de n’avoir qu’un seul interlocuteur.Je n’ai pas eu de problème de recrutement, bien qu’il n’y ait aucun BTS à Valence.Fraîchement diplômés, les jeunes occupent immédiatement le poste et je les accompagne personnelle-ment, de façon progressive, jusqu’à ce qu’ils prennent leur autonomie.Ils suivent des formations à nos logi-ciels, à nos produits et à l’approche commerciale… Au bout de deux ou trois mois, ils connaissent déjà bien le métier. Je leur transmets la politique de l’entreprise et nos valeurs humaines, comme le respect des collaborateurs. C’est primordial pour moi.Je recrute aussi en interne, mais dans ce cas, l’accompagnement est d’environ 24 mois, pour

compenser le manque de formation supérieure de la personne.Pour progresser, les chargés d’af-faires complètent leur formation en management des hommes.Ils sont responsables de leurs équipes, assurent eux-mêmes les entretiens annuels et gèrent les congés.Ma stratégie est un management participatif et les salariés sont intéressés à la vie de l’entreprise.

Un collaborateur polyvalent

Le parcours de Sébastien VignalEn ce qui concerne son propre parcours, après un bac et un BTS électrotechnique, il s’est spécialisé dans le froid et la climatisation. Un an dans une autre entreprise pour faire ses armes, puis il rejoint l’entreprise familiale, créée par son père. Il déclare avoir tout appris avec l’ESJDB « surtout la comptabilité, le management des hommes, le droit des marchés et le droit du travail ». Trois ans plus tard, il a repris l’entreprise.

La branche du BTP a créé, en 1997, des certifi cats de

qualifi cation (CQP) délivrés par la profession,

dans le cadre des commissions paritaires nationales

de l’emploi (CPNE).

Les CQP sont là pour répondre aux besoins des

entreprises, lorsqu’il n’existe ni diplôme de l’Éducation

nationale, ni titre du ministère de l’Emploi.

Le référentiel de compétences suit l’évolution

des métiers.

À la différence des titres et diplômes, les CQP sont

directement rattachés aux classifi cations des

conventions collectives.

Ce sont les professionnels qui gèrent le référentiel

de compétences, le référentiel de certifi cation

et la composition des jurys.

Les CQP sont revus périodiquement par les CPNE.

Il en existe une trentaine pour le bâtiment, concernant

aussi bien les ouvriers que les ETAM.

Ils peuvent être préparés dans le cadre d’un contrat de

professionnalisation ou faire l’objet d’une validation

des acquis de l’expérience (VAE).

Qu’est-ce qu’un certifi cat de qualifi cation professionnelle ?

➽ PARTENARIAT INNOVANT

Une formation d’ingénieur par la voie de l’apprentissage

a été créée à l’Institut des techniques d’ingénieur

de l’industrie (ITII) de Nantes, à la demande des chefs

d’entreprise, avec l’École centrale de Nantes.

Les dirigeants sont présents dans la gouvernance du CFA

et dans le conseil de perfectionnement de chaque fi lière.

Une originalité : un module « reprise d’entreprise »

de deux jours, assuré par l’ESJDB 1, a été intégré au cursus

de l’ITII, à la demande des étudiants.

Depuis deux ans, des anciens élèves de l’ESJDB

les initient au métier de dirigeant, les informent sur

le contexte économique, les entreprises à reprendre…

Ils assurent un module de deux jours sous forme de jeu

stratégique.

Une initiative appréciée par les jeunes et appelée

à se développer dans d’autres écoles pour susciter

des vocations d’entrepreneur.

1. École supérieure des jeunes dirigeants du bâtiment.

BTS dans le bâtiment : les chiffres 2010-2011

13 spécialités

9 565 jeunes en formationdont 2 354 en alternance

s u p p l é m e n t7bac + 2 à bac + 5 : ces talents qui sont l’avenir de votre entreprise

bâtiment actualité n° 8 – 24 avril 2012

Page 8: Sup BA n°8 · à l’atelier de fabrication, puis sur le chantier de dépannage pendant deux ans. C’est ce qui m’a donné envie de devenir chargé d’affaires. » Aujourd’hui,

Je recherche de plus en plus de conducteurs de travaux de

bon niveau pour que le dialogue se construise avec les clients. La part du juridique devenant de plus en plus importante – droit du travail, Code des marchés publics –, les compétences et les connaissances du conducteur de travaux doivent être beaucoup plus étendues.

Conducteur de travaux, chef d’orchestre et ambassadeur

La poste de conducteur de travaux demande aujourd’hui non seulement des compétences techniques et managériales, mais aussi juridiques, commerciales et de valorisation de l’entreprise. Avec un bac + 2, les jeunes doivent acquérir plusieurs années d’expérience sur le terrain avant de tenir ce poste. Suivant la taille et l’activité des entreprises, ils sont plutôt embauchés au niveau licence professionnelle ou ingénieur.

E N T R E T I E N A V E C

Armel Le Compagnon

PDGSté Le CompagnonGros œuvre, monuments historiques, taille de pierre, peinture45 salariésHaute-Loire

Le conducteur de travaux doit avoir une bonne

connaissance de l’environnement et être polyvalent. Technicien, il doit aussi devenir prescripteur et orienter les décisions de l’architecte ou celles du client.Le conducteur de travaux est l’ambassadeur de l’entreprise.

Il doit donc être capable de vendre ses compétences. […]Je recrute des jeunes à bac + 2 en alternance, en privilégiant ceux qui ont effectué des stages ou qui possè-dent déjà une bonne connaissance du bâtiment. Il faut ensuite leur donner la possibilité de développer leurs capacités managériales.

Cela suppose de se remettre en cause tous les ans, en particulier lors des entretiens d’évaluation.Le besoin en compétences est de plus en plus élevé. Nous devons avoir un encadrement capable de répondre à ces nouveaux besoins.

E N T R E T I E N A V E C

Marie-Laure Fritz

DRHSté Pertuy ConstructionGros œuvre600 salariésMeurthe-et-Moselle

E N T R E T I E N A V E C

Nicolas Blangy

Directeur généralSté Mur et solRevêtements de sol souples25 salariésSomme

Pour ce poste stratégique, un conducteur de travaux

est recruté au niveau ingénieur. Il est totalement responsable de l’exécution du chantier, qui doit répondre à nos exigences de sécu-rité, de qualité et de respect des délais et des coûts.C’est l’interlocuteur principal de nos clients.

Il s’appuie aujourd’hui sur des experts dans les domaines : méthode, achat, sécurité, qualité environ-nementale, contrôle fi nancier, ressources humaines. Il doit savoir travailler avec l’ensemble de ses collaborateurs. Il est le chef d’or-chestre du chantier.

Créée en novembre 1999,

la licence pro est un

diplôme de niveau bac + 3.

Elle est conforme à

l’exigence européenne d’une

certifi cation entre le niveau de

technicien supérieur et celui

d’ingénieur.

Mis en place en partenariat

avec les branches profession-

nelles, ce diplôme vise une

qualifi cation répondant à des

besoins et à des métiers

clairement identifi és.

Depuis douze ans, plus de

1 600 licences professionnelles

ont été créées, dont environ

80 dans le bâtiment.

La licence professionnelle

Quel niveau de formation pour quel poste ?

DUT bâtiment Jeunes en formation2010-2011

– Génie civil 4 777 jeunes

– Génie thermique et énergie 2 388 jeunes

8 bac + 2 à bac + 5 : ces talents qui sont l’avenir de votre entreprises u p p l é m e n t

bâtiment actualité n° 8 – 24 avril 2012

Page 9: Sup BA n°8 · à l’atelier de fabrication, puis sur le chantier de dépannage pendant deux ans. C’est ce qui m’a donné envie de devenir chargé d’affaires. » Aujourd’hui,

Partenariat monde éducatif/monde professionnel Zoom sur la licence pro « conducteur de travaux développement durable »

En 2006, une enquête, lancée par la FFB Bourgogne, a révélé la nécessité de former les jeunes bac + 2 à la problématique de l’enveloppe du bâtiment et du développement durable.Pendant deux ans, chefs d’entre-prise et universitaires se sont mis autour de la table.Ensemble, ils ont élaboré un cahier des charges et un cursus de for-mation en alternance bac + 3 :la licence professionnelle « conduc-teur de travaux développement durable ».Une première pour cette collabora-tion entre le monde économique, l’université et deux lycées tech-niques pour l’enseignement des technologies.Michel Forquet, professionnel réfé-rent et concepteur de cette licence pro, précise : « Si le BTS procure de bonnes bases techniques, la formation, très scolaire, est insuf-fi sante au regard du Grenelle de l’environnement et de la RT 2012. Nous ne pouvions laisser l’université seule sur le sujet, car en tant que professionnels, nous avons une approche très différente, calée sur les demandes des entreprises.L’équipe enseignante est d’ailleurs

composée à 30 % de professionnels. »C’est ce qu’a apprécié Damien Rouginot, tout jeune conducteur de travaux : « Les professionnels nous transmettent leur expérience de terrain à partir d’exemples concrets concernant des chantiers en cours. L’alternance en entreprise permet de faire ses armes en situation, surtout pour la gestion du chan-tier et les questions de ressources humaines. »Michel Forquet vante un autre avantage de la licence pro, à savoir la possibilité de faire évoluer ce diplôme universitaire, en fonction de la transformation des métiers et des demandes des entreprises.Une implication des profession-nels dont se félicitent aussi les universitaires Philippe Meunier, responsable pédagogique, et Franck Hendel, directeur du service de formation continue de l’université de Bourgogne. Ce dernier souligne qu’« il est rassurant pour une université d’être contactée par une branche professionnelle ».C’est un gage de professionnalisa-tion pour les étudiants assurés de trouver un emploi et de devenir rapidement opérationnels.

IUT – GÉNIE CIVIL

24 000 candidatures pour 2 200 places

80 licences professionnelles dans le bâtiment, dont 54 portées par un IUT

1 200 diplômés, dont 50 % en alternance

À l’issue de la formation…

19 % s’insèrent directement en entreprise ;

30 à 40 % poursuivent des études en licence professionnelle (50 % en travaux et 20 % en bureaux d’études) ;

les autres poursuivent des études longues : bac + 5 (master ou titre d’ingénieur) .

Presque 100 % des jeunes avec une licence professionnelle trouvent un emploi.

➽ PARTENARIAT INNOVANT

Deux licences professionnelles ont été créées

à l’initiative de la FFB, en collaboration avec

l’université de Perpignan et l’IUT de Narbonne.

L’une porte sur la gestion des travaux de génie

civil, l’autre sur l’encadrement de chantier et le

développement durable en second œuvre.

Les cours, assurés à 80 % par des professionnels,

se déroulent dans les locaux des trois partenaires.

Le recrutement des jeunes étant national,

c’est la profession qui prend en charge leur hébergement.

90 % d’entre eux trouvent un emploi à l’issue de leur

formation, comme assistants conducteurs de travaux,

conducteurs de travaux ou chefs de chantier pour

les travaux publics. Un partenariat gagnant-gagnant

pour tous les acteurs.

Ingénieurs en 2011 2 254 jeunes sortis diplômés

Il nous faut poursuivre le dialogue avec l’enseignement

supérieur pour mieux se connaître et pour réussir ensemble la formation des jeunes qui ont choisi nos fi lières.

Didier Ridoret, Président de la FFB

s u p p l é m e n t9bac + 2 à bac + 5 : ces talents qui sont l’avenir de votre entreprise

bâtiment actualité n° 8 – 24 avril 2012

Page 10: Sup BA n°8 · à l’atelier de fabrication, puis sur le chantier de dépannage pendant deux ans. C’est ce qui m’a donné envie de devenir chargé d’affaires. » Aujourd’hui,

E N T R E T I E N A V E C

Bernard Gatimel

GérantGBMP bâtimentGros œuvre190 salariésHaute-Garonne

Quelles qualités pour un chef de chantier ?

Le chef de chantier est la courroie de transmission entre l’exécution sur le terrain et l’encadrement du chantier. Ses qualités essentielles ?Être un bon manager, reconnu comme un leader par l’équipe. Avoir un certain charisme. Une bonne connaissance des techniques constructives est aussi indispensable.Les affaires sont de plus en plus diffi ciles à traiter. Leur complexité nécessite qu’il soit capable de défendre les intérêts de l’entre-prise, en termes de rentabilité et d’organisation. Il lui faut donc une grande capacité de réfl exion et d’anticipation. Plus le niveau de formation des jeunes est élevé, plus son niveau de réfl exion l’est, lui aussi.

Quelle fi lière de formation, de recrutement ?

Il n’y a pas de véritable formation initiale pour les chefs de chantier. Chez GBMP, les deux fi lières de recrutement coexistent : la voie interne et la voie externe. Ces dernières années, j’ai tendance à

privilégier le recrutement externe de jeunes sortis d’IUT de génie civil. Nous les accueillons d’abord comme stagiaires, pour des périodes d’un minimum de deux mois, avec des fi ches d’appréciation, un tutorat et une rémunération. Ils consti-tuent notre vivier de recrutement. Pendant les stages, ils sont mis en situation sur le chantier, et c’est là que l’on décèle leur aptitude au commandement.

La maîtrise, une fi lière méconnue

À ceux qui ont obtenu leur DUT, je propose la fi lière maîtrise, fi lière encore méconnue de la part des universités et des jeunes, alors qu’elle ouvre une carrière tout aussi intéressante que celle de conducteur de travaux. Je mets en place un tutorat pour compenser leur manque de connaissance des méthodes opératoires. Dix-huit mois à deux ans après, ils deviennent assistants chefs de chantier ou chefs de chantier premier échelon. Par la suite, ils peuvent obtenir le titre de maître compagnon principal avec un statut de cadre.

Sylvain Garcia, chef de chantier chez GBMP, témoigneÀ l’IUT, il y a trop de théorie. On ne nous apprend pas la maîtrise pratique du chantier.

Il a fallu que je travaille deux ans comme chef d’équipe avant d’acquérir suffi samment d’expérience

comme chef de chantier. Aujourd’hui, en fonction des chantiers, j’encadre jusqu’à 25 personnes. Dans l’avenir, je voudrais passer chef de chantier principal, continuer à avoir ce relationnel avec les compagnons et être fi er de ce que nous construisons.

Le chef de chantier reste l’homme de terrain qui

gère les hommes et l’organisation du chantier.Dans mon entreprise, j’ai 20 chefs de chantier. Ils ont tous commencé par l’apprentissage (CAP, BP) et suivi des formations complémentaires sur la gestion organisationnelle et humaine.Ceux qui ont 30 ans aujourd’hui en ont 10 d’ancienneté dans mon entreprise. J’ai très peu de turnover et ne recrute donc pas de chefs de chantier à l’extérieur.

E N T R E T I E N A V E C

Jean-Marie Bily

PDGSté Bobion et JoaninPlomberie, génie climatique130 salariésPyrénées-Atlantiques

La fonction de chef de chantier allie des compétences « métier » fortes et le management des hommes. Il suit les instructions du conducteur de travaux pour organiser son chantier, commander les matériaux en fonction du budget. Il comptabilise les heures de son équipe pour rentabiliser le chantier et distribue les tâches. C’est l’un des postes qui nécessitent le plus de temps pour acquérir une véritable expérience.

le recrutement externe ortis d’IUT de génie civil.

es.

Quel niveau de formation pour quel poste ?

Chef de chantier, une courroie de transmission

10 bac + 2 à bac + 5 : ces talents qui sont l’avenir de votre entreprises u p p l é m e n t

bâtiment actualité n° 8 – 24 avril 2012

Page 11: Sup BA n°8 · à l’atelier de fabrication, puis sur le chantier de dépannage pendant deux ans. C’est ce qui m’a donné envie de devenir chargé d’affaires. » Aujourd’hui,

E N T R E T I E N A V E C

François Asselin

PDGSté AsselinCharpente, menuiserie, ébénisterie, ferronnerie, 100 salariésDeux-Sèvres

Je recrute mes chefs de chantier uniquement par la promotion interne.

C’est un poste qui risque d’être en tension pour les années à venir à cause de la rupture numérique chez les plus anciens. Par ailleurs, l’entreprise doit faire face aux souhaits des chefs de chantier de quitter la fi lière

maîtrise pour le bureau d’études. Pour pallier ces diffi cultés, il me faut

valoriser la fonction de chef de chantier, y compris fi nancièrement, par rapport aux salariés du bureau d’études. […]

Tous les jeunes qui ont un niveau au-delà du bac passent une première année sur le chantier, pour leur permettre de comprendre ce que c’est. Certains trouvent le terrain intéressant. J’espère que ce sera une façon de les recruter comme chefs de chantier.Il faut aussi faire participer les chefs d’équipe à l’étude du dossier pour plus imbriquer les fonctions et éviter de vider les chantiers en compétences.

Quel niveau de formation pour quel poste ?

Ingénieur méthode, au service de la qualité et de la sécuritéL’ingénieur méthode joue un rôle de plus en plus important dans la préparation du chantier pour défi nir les moyens techniques, fi nanciers, humains et organisationnels. Sa fonction a pour objectif de veiller, dès le démarrage du chantier, au respect de la sécurité, de la qualité, des délais et d’optimiser le budget. Ces moyens font l’objet d’un suivi tout au long du déroulement du chantier. Il travaille en collaboration étroite avec les responsables commerciaux, d’études de prix, le conducteur de travaux et le chef de chantier.

Quelle mission ?

Le service méthode travaille à 85 %pour les travaux : préparation de chantier, suivi et capitalisation. Les 15 % restants sont consa-crés à la phase commerciale :aide à l’étude de prix, choix des bonnes options techniques et du matériel.Avec le conducteur de travaux et le chef de chantier, nous nous posons trois questions essentielles :qu’est-ce que l’on construit, com-ment et dans quel délai ?Au moment de l’exécution du chantier, nous suivons ce que nous avons préparé, nous réajustons s’il le faut et nous capitalisons les bonnes pratiques pour d’autres chantiers.Le quotidien de l’ingénieur méthode est d’établir les documents pour les travaux : le plan d’installation, le planning d’exécution, les modes constructifs et les modes opératoires phase par phase.Un chantier bien préparé est un chantier de qualité.

Il assure la sécurité des compa-gnons et permet la réalisation dans les délais.

Quels profi ls d’ingénieurs ?

Les profi ls recherchés sont des ingénieurs INSA, ESTP, ESITC, mais aussi des ingénieurs généralistes :Ensam ou Centrale.Nous avons aussi quelques profi ls atypiques : un chef de chantier dont la connaissance du terrain est précieuse ainsi qu’un projeteur issu de l’industrie. Je viens aussi d’embaucher une jeune fi lle qui a des compétences en études de prix. Nous aurons ainsi une meil-leure approche fi nancière de nos choix techniques. Pour la fonction méthode, il faut aimer le terrain, la technique, les échanges et avoir le sens du service.

Quel parcours dans l’entreprise ?

Les jeunes commencent en binôme avec un ingénieur confi rmé. Ils

peuvent évoluer au sein du service, assumer des tâches de formateur, prendre en responsabilité des chan-tiers de plus en plus importants ou s’orienter vers d’autres métiers de l’entreprise. Nous avons de nombreuses passerelles possibles.Pour ma part, je suis ingénieur INSA de Lyon, option génie civil. On ne m’a pas particulièrement formée aux méthodes, mais les stages que j’ai effectués m’ont permis d’appro-cher cette fonction. Je suis entrée, il y a 20 ans, comme ingénieur méthodes et aujourd’hui je dirige un service de neuf personnes. Mon tuteur m’a encouragée et soutenue pour que je puisse prendre cette responsabilité en tant que jeune et femme. Je suis aussi proche de mes collaborateurs et collaboratrices. Je vais à l’essentiel et c’est ce qu’ils apprécient, ainsi que les chefs de chantier. C’est un métier varié, grisant et très complet, compre-nant à la fois de la technique et du relationnel.

E N T R E T I E N A V E C

Sylvie Zwingelstein

Directrice du service méthodeSté Pertuy ConstructionGros œuvre600 salariésMeurthe-et-Moselle

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bâtiment actualité n° 8 – 24 avril 2012

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Ils sont jeunes…Créatifs Dynamiques Ambitieux Entreprenants

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