strategie communication

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La stratégie de communication Sa justification et sa nature La présente trousse contient un éventail d’outils qui peuvent vous servir à élaborer un plan de communication efficace au moment d’entreprendre un ajout à votre réserve. Un tel plan devrait faciliter l’exercice et amortir certains des obstacles susceptibles de survenir. Dans les pages qui suivent, vous apprendrez comment atteindre votre objectif, soit établir une communication efficace. Nul n’exige ou n’attend que vous suiviez à la lettre tous les renseignements qui s’y trouvent. En les parcourant, vous y trouverez divers moyens pouvant vous aider à accomplir votre tâche de communicateur. Utilisez les éléments dont vous avez besoin pour réaliser votre travail. Le présent document ne présume en rien que les lecteurs ne s’y connaissent pas en matière de communication. De fait, l’organisation de l’information vise à vous permettre de choisir n’importe quelle section et de l’insérer dans les plans que vous suivez peut-être déjà. C’est à vous de décider. Certains lecteurs peuvent posséder des compétences dans quelques domaines, peut-être même dans plusieurs; par contre, d’autres feront l’expérience d’un tel exercice pour la toute première fois. Le choix des diverses méthodes et techniques dépendra de multiples facteurs. Vous pourriez vivre au sein d’une collectivité éloignée où le concept général de « communication » revêt un sens très large. On trouve des réserves en milieu rural, en milieu urbain et en banlieue. Chaque collectivité adopte sa propre approche. Nous espérons que vous trouverez l’information dont vous avez besoin en parcourant la présente publication. 1 Il faut concevoir votre stratégie de communication en fonction des besoins de votre collectivité.

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Page 1: Strategie Communication

La stratégie de communicationSa justification et sa nature

La présente trousse contient un éventaild’outils qui peuvent vous servir à élaborerun plan de communication efficace aumoment d’entreprendre un ajout à votreréserve. Un tel plan devrait faciliterl’exercice et amortir certains des obstaclessusceptibles de survenir. Dans les pages qui suivent, vous apprendrez commentatteindre votre objectif, soit établir unecommunication efficace. Nul n’exige ou

n’attend que vous suiviez à la lettre tous lesrenseignements qui s’y trouvent. En lesparcourant, vous y trouverez divers moyenspouvant vous aider à accomplir votre tâchede communicateur. Utilisez les élémentsdont vous avez besoin pour réaliser votretravail.

Le présent document ne présume en rienque les lecteurs ne s’y connaissent pas enmatière de communication. De fait,l’organisation de l’information vise à vouspermettre de choisir n’importe quellesection et de l’insérer dans les plans quevous suivez peut-être déjà. C’est à vous dedécider. Certains lecteurs peuvent posséderdes compétences dans quelques domaines,peut-être même dans plusieurs; par contre,

d’autres ferontl’expérience d’untel exercice pour latoute première fois.

Le choix desdiverses méthodeset techniquesdépendra demultiples facteurs.Vous pourriez vivreau sein d’unecollectivitééloignée où leconcept général de« communication »

revêt un sens très large. On trouve desréserves en milieu rural, en milieu urbain eten banlieue. Chaque collectivité adopte sapropre approche. Nous espérons que voustrouverez l’information dont vous avezbesoin en parcourant la présentepublication.

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Il faut concevoir votre

stratégie de communication

en fonction des besoins de votre collectivité.

Page 2: Strategie Communication

Avoir un plan de communication : unenécessitéD’abord, si vous avez besoin d’un plan decommunication efficace, c’est que vousaurez à lutter fréquemment contre unennemi que de nombreux Autochtonescôtoient depuis longtemps : l’ignorance. Ilne s’agit pas de malveillance, quoique cesoit parfois envisageable, mais plutôt du fait que de nombreux Canadiens etCanadiennes ne connaissent pas lesAutochtones ni leurs conditions de vie. Laquestion reste à savoir si la populationcanadienne se préoccupe même desquestions autochtones. Les perceptionsnégatives abondent. Pourtant, lesCanadiens et Canadiennes ont souventtendance à oublier que, il y a trèslongtemps, les Autochtones étaient seuls à occuper le pays.

C’est à ce moment qu’entrent en jeu lescommunications. Il vous incombe detransmettre votre message aux autrescollectivités et à leurs dirigeants influents.

Vous devez établir des rapports avec des législateurs,des avocats et d’autresmembres de la magistratureainsi qu’avec les éducateursen services sociaux et lespoliticiens municipaux,provinciaux et fédéraux. Laliste peut encore s’allonger,mais votre tâche reste de bientransmettre votre message,qui porte sur votre projet etsa raison d’être, sur l’endroit

et le moment où vous le réaliserez ainsi quesur les personnes qui, selon vous, sont lesplus concernées par votre projet. Vousdevez persuader votre auditoire que votremission (dans le cas présent, l’ajout à votreréserve) est noble.

Se faire des alliésVous pourriez être tenté de vous attarder aupassé et au traitement plutôt défavorableque le gouvernement, les forces policièreset d’autres intervenants vous ont fait subiret d’insister, en particulier, sur la raison pourlaquelle les terres que vous achetez ne vousappartenaient plus. Ce genre de réflexionne vous conduira nulle part. Une explicationrationnelle et concrète des injustices,accompagnée de mesures positives prisespar les deux parties pour améliorer laqualité de vie de vos collectivités, constitueune façon très productive d’aborder lespersonnes qui peuvent soit vous poser desobstacles majeurs, soit devenir des alliés etpeut-être même vous appuyer par desmoyens auxquels vous n’auriez pas songé.

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Il vous faut adopter une approche

positive et éclairée, c’est-à-dire ne pas

vous attarder au passé.

Page 3: Strategie Communication

Rappelez-vous que la majorité despersonnes avec qui vous négocierez durant l’exercice des ajouts aux réservesconnaissent peu ou aucunement l’histoiredes Autochtones et ne comprennent pas lesdéfis auxquels vous faites face aujourd’hui.Ces personnes n’aimeront peut-être pasnon plus être désignées comme la sourcedu « problème ». Vous pourriez être surprisde constater à quel point les gens peuvent

être réceptifslorsqu’ils sontabordés defaçon positive.

Négocier avec des « experts »Pour conclure l’introduction, gardez àl’esprit que, généralement – et cecis’applique dans la plupart des cas à toutesles sociétés –, tous croient être des expertsde la communication et débordent deconseils sur la façon dont vous devriezmener vos activités. Ces gens n’ont pastoujours tort, étant donné que lacommunication s’appuie habituellement sur le simple bon sens. Concentrez-voustoutefois sur votre plan. Faites un remue-méninges avec les personnes qui possèdentune certaine expérience en matière decommunication et avec celles en qui vousavez confiance. Servez-vous au besoin duprésent document. Une fois votre plan decommunication achevé, mettez-le àl’épreuve auprès de quelques personnesdont vous connaissez l’impartialité et dont

vous respectez l’opinion. Lorsque vous avez décidé de la teneur de votre plan,respectez-en les paramètres. Le savoir, ladiscipline et la motivation seront essentielsdans la mise en œuvre de ce plan. Vous y avez travaillé et vous croyez qu’ilfonctionnera pour vous. Une fois que vousaurez franchi cette étape, laissez les expertstravailler à autre chose. La foi en votre tâche et la détermination à la réaliserconstitueront vos meilleurs atouts pour lamener à une conclusion fructueuse.

Bonne chance.

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La communication

s’appuie habituellement

sur le simple bon sens.

Page 4: Strategie Communication

Quel est le point de départ de l’élabo-ration d’une stratégie ou d’un plan decommunication? Ou plutôt, qu’est-ce qu’un plan de communication?Fondamentalement, un plan decommunication est un outil qui regroupedes idées grâce auxquelles vous pouvezprésenter un point de vue, une idée ou unprojet sous l’angle le plus favorable possibleaux personnes qui seront concernées parvos actions ou vos idées. Ces idées sontorganisées en séquences stratégiques demanière à obtenir les meilleurs résultats,c’est-à-dire de façon à vous permettred’atteindre le plus harmonieusementpossible vos buts et vos objectifs. Lecheminement par séquences stratégiqueséliminera les cahots éventuels ou, à tout lemoins, en réduira la force d’impact.

Dans le cadre de l’exercice qui vousconcerne, soit l’ajout à une réserve, votreprincipal objectif est l’expansion de votreréserve ou la création d’une nouvelle

réserve. Avant d’entamer des démarches,vous devriez prendre le temps d’en évaluerles répercussions éventuelles (aux chapitresfinancier, environnemental, psychologique,etc.) sur les collectivités environnantes et,notamment, sur vos voisins. Au nombre deces personnes figurent celles à qui vousparlez au supermarché ou au magasin du coin, celles avec qui vous socialisez à la Légion, au restaurant ou au bar, lespersonnes dont les enfants jouent avec lesvôtres et ainsi de suite. Ce sont là les gensqui importeront le plus à mesure que l’ajoutà la réserve se concrétisera, car vousentretenez avec eux des rapportsquotidiens.

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Un plan de communication constitue une tentative sincère

d’informer les personnes directement ou indirectement concernées par

votre projet. C’est la façon la plus courtoise de dire : « Nous ne voulons

pas que vous accomplissiez des activités dont vous n’aurez pas entendu

parler ni les mener sans vous avoir consultés. De fait, c’est le contraire qui

se produit : nous tenons à ce que vous en sachiez le plus possible sur

notre projet au fur et à mesure que nos idées se concrétiseront. »

Votre plan de communication

devrait prévoir la confrontation pour

être en mesure de l’éviter.

Au départ

Page 5: Strategie Communication

Il vous faut un plan de communication qui vous orientera vers des approchesconviviales et qui vous permettra d’anticiperet de contrer l’opposition, c’est-à-dire lespersonnes qui pourraient rejeter votre idéeou organiser un groupe de pression en vued’entraver votre projet. À défaut d’avoir unplan de communication bien réfléchi, vouspourriez devoir faire face à la confrontationet à la dissension à l’égard des ajoutsproposés, une situation dans laquellepersonne n’est gagnant. Le recours à laconfrontation peut se révéler avantageuxdans certaines circonstances, mais cer-tainement pas au moment de s’engagerdans des ajouts aux réserves.

Le présent document vous propose les troisétapes distinctes à aborder dans un plan decommunication sur l’ajout à la réserve :

L’étape préalable au processusd’ajouts aux réserves

– la formulation du plan decommunication et la consultationauprès de votre collectivité;

Le processus d’ajouts auxréserves

– les relations publiques,les annonces et les relationsavec les médias;

L’étape suivant le processusd’ajouts aux réserves

– les communications desuivi une fois le processusterminé.

Pour chacune de ces trois étapes, vousdevriez dresser la liste de ce que voussouhaiteriez accomplir (les objectifs de communication). Le plan de com-munication s’articule ensuite autour de cesobjectifs, étant donné que chaque but seraassocié à certains intervenants (le publiccible) et exigera la transmission derenseignements (les messages clés) selonune séquence logique (l’échéancier), aumoyen de l’approche la plus appropriée et la plus rentable (les outils decommunication et le budget).

La trousse a été conçue en fonction duprocessus d’ajouts aux réserves, allant desrencontres initiales avec la collectivité, enpassant par les annonces officielles auxmédias et aux parties concernées, jusqu’auxbulletins d’information qui sont destinésaux médias et qui portent sur les ré-percussions que les ajouts aux réserves ont entraînées sur la collectivité une foisl’exercice terminé.

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Composantes d’un plan de communicationsur les ajouts aux réserves

• Objectifs de communication

• Public cible

• Messages clés

• Échéancier et séquence

• Outils de communication et budget

Page 6: Strategie Communication

Comment devrait-on aborder le processusde communication sur les ajouts auxréserves dans une collectivité? Voici unscénario possible. Vous avez entendu direque plusieurs fermes ou des hectares deterrain étaient offerts sur le marché ou vousavez aperçu des affiches « À vendre » sur laroute. Vous avez alors songé que des terressupplémentaires pourraient être profitablesà votre collectivité. C’est le moment derassembler les membres importants de lacollectivité et de discuter, de manière aussiapprofondie que possible, de tous lesaspects d’un éventuel ajout à votre réserve.Il vous faut notamment examiner lesmodalités à suivre (Annexe 1) avantd’aborder la question avec l’ensemble desmembres de la collectivité. Les principauxéléments de votre plan de communication,en ce qui concerne l’étape préalable auprocessus d’ajouts aux réserves, seront :

Élaborer les messages clés Il faudrait aborderles questionsdifficiles ouembarrassantesqui pourraient

vous être posées plus tard. Une tellediscussion permettra de mettre au point lesprincipaux messages que vous transmettrezaux membres de la collectivité, tant auxAutochtones qu’aux non-Autochtones. Aunombre des questions figurent :

• En quoi cette proposition consiste-t-elle?

• Quel est le rapport entre cetteproposition d’ajouts aux réserves etles négociations antérieures sur lesrevendications territoriales, le caséchéant?

• Qui sont les porte-parole les plusappropriés pour parler de cet ajouten particulier?

• Quels seront les avantages pour votrePremière nation et la collectivitéavoisinante aux chapitres desservices, de l’emploi, del’indépendance par rapport à l’aidesociale, etc.?

• Qui sont les principaux intervenantsconcernés par cet ajout à la réserve?Qui sont les acquéreurs et lesvendeurs des terrains? Lesentreprises locales seront-ellestouchées?

• Quelle sera la réaction générale à l’extérieur de la collectivité,notamment les oppositions et lesappuis éventuels?

• Comment avez-vous l’intentiond’informer les gens à propos desajouts aux réserves?

• Pouvez-vous compter sur l’aide despersonnes qui vous ont déjà accordéleur appui dans vos consultations?

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L’étape préalable au processus d’ajouts aux réserves

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Sollicitez la participation des principaux

cadres supérieurs dès le début des

consultations sur l’ajout à la réserve.

Page 7: Strategie Communication

Rallier la majorité des gens à laréalisation de l’ajoutIl faut arriver à déterminer si la collectivité

appuie fortement l’expansion de laréserve. Un tel exercice peutsembler ridicule, mais uneattention aux détails

fondamentaux peut éviter des ennuis. Il pourrait se révéler

embarrassant, une fois le processus d’ajoutamorcé, que l’un de vos conseillers informeles médias que vous avez suffisamment deterres et qu’il n’a jamais été d’accord avecl’acquisition.

Consulter les principaux représentantsde la collectivité S’il existe déjà une infrastructure, il estimpératif que les cadres supérieurs de tousles programmes, notamment en matière desanté, de logement, de développementsocial et d’éducation, participent auxpremières réunions. Comme lesgens ont tout naturellementl’habitude de parler, desrumeurs circuleront à proposde vos délibérations. Il importeà cette étape-ci de veiller à ceque les faits soient communiquéscorrectement et rapidement. Par exemple :« On discute actuellement de la question

dans le contexte desaffaires courantes de lacollectivité. Toutefois,aucune décision ouannonce de décisionn’est prévue pourl’instant. Par ailleurs, si

des décisions concrètes sont prises, lacollectivité recevra aussitôt tous lesrenseignements à ce sujet. »

Consulter les membres de la collectivitéIl faudrait, à cette étape, organiserune assemblée publique au coursde laquelle le conseil de bandeconsulterait les membres. L’ajoutà la réserve pourrait alors être unsujet soulevé dans le contexte desaffaires générales de la collectivité. Lemessage clé à transmettre serait qu’aucunedécision n’a encore été prise. Cela éviteraittoute accusation de coup monté. Lesdiscussions entre le conseil et les membresde la collectivité sur un éventuel ajout à laréserve seraient présentées en termesgénéraux, sans entrer dans les détails. Les personnes présentes à la tribune neseront pas intéressées aux modalitésadministratives des titres fonciers ou àd’autres questions de cette nature, qu’ilvaut mieux laisser aux administrateurs destitres fonciers. L’assemblée devrait donner la réponse aux questions de base : qui?,quoi?, quand?, comment? et pourquoi?

Il faut vous faire un devoir de parler à tousles membres de votre collectivité et de nepas faire d’annonce publique jusqu’à ce que

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La séance d’information devrait répondre aux questions :

qui?, quoi?, quand?, comment? et pourquoi?

Page 8: Strategie Communication

vous soyez persuadé que ces dernierscomprennent ce que fait le conseil etjusqu’à ce que vous ayez obtenul’approbation de votre collectivité. Il y aura toujours des dissidents, peu importe le sujet. C’est la nature humaine. Parcontre, personne n’aime qu’on cache del’information et, si vous le faisiez, vous neseriez pas le premier à vous retrouverdevant une salle bondée de personnes encolère, exigeant que leur chef et leur conseilleur rendent des comptes sur leurs activités.Faites de la divulgation de vos intentions lagrande priorité de votre programme.

Une communication sans délai avec lesmembres de la collectivité constitueégalement la méthode idéale pour éviter les fausses rumeurs. Vous pourriez avoirtendance à penser, en raison de votreparticipation à l’exercice de l’ajout à laréserve, que la plupart des membres de lacollectivité savent déjà ce qui se passe, maisévitez de tomber dans un tel piège. Il fautvous assurer que la collectivité tout entièreest informée, en donnant dès le départ desrenseignements exacts. La communicationde bouche à oreille, souvent ignorée ousous-estimée, représente probablement l’unde vos plus importants mécanismes decommunication. Ne la négligez pas; aucontraire, misez au maximum sur cet outil.

Personne ne veut apprendre par l’entremisedes grands médias les activités qui sedéroulent dans sa propre collectivité. Defait, une telle pratique pourrait susciterl’opposition chez les personnes qui, selonvous, seraient les plus avantagées par l’ajoutà la réserve.

Officialiser le processusÀ cette étape-ci, les travauxpréliminaires sur l’ajout et lapréparation d’un plan de

communication détaillé peuventêtre amorcés en se fondant sur les résultatsdu processus de consultations. Il fautenvisager plusieurs démarches quand onentame le processus d’ajout à la réserve,notamment consulter Affaires indiennes etdu Nord Canada (AINC) sur la procédure àsuivre (Annexe 1); adopter une résolutiondu conseil de bande pour faire démarrer leprocessus d’ajout à la réserve; déterminer leprix demandé pour les terres – tout cecin’ayant que très peu à voir avec le plan de communication. À cette étape, ilconviendrait également de communiqueravec d’autres Premières nations qui ont del’expérience dans le domaine des ajouts auxréserves pour obtenir des renseignementsou des conseils. Vous en trouverez une listeà l’Annexe 2. Il est important que nonseulement les négociateurs de l’ajout à laréserve parlent avec d’autres Premièresnations, mais que votre équipe decommunication puisse tirer des leçons desproblèmes survenus au sein des autrescollectivités et ainsi recevoir peut-être desconseils sur la façon d’éviter les échecs.

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Miser au maximum sur la communication

de bouche à oreille en fournissant des

renseignements exacts et exhaustifs.

Page 9: Strategie Communication

L’embauchage d’un avocat représente une autre activité d’importance. Dans bien des cas, cette personne influence lescommunications sur l’ajout à la réserve,car elle joue le rôle de porte-parole oureprésente la collectivité dans des réunionsd’affaires tout au long du processus. Si lacollectivité n’a pas déjà un avocat désigné,il faut alors trouver une personne quiconnaît bien les affaires communautaires, legouvernement et l’immobilier. Prenez letemps d’entreprendre certaines recherches.Les avocats sont des êtres humainssusceptibles, eux aussi, de surestimer leurexpertise dans certains domaines. Cettepersonne vous accompagnera sûrementdurant le long processus et pourraitinfluencer la réussite de l’ajout à votreréserve. Assurez-vous que la décision prise àcet égard convient à votre collectivité etqu’elle se fonde sur la confiance et laréputation.

Monter une équipe de communicationMaintenant, l’élaboration de votre plan decommunication, qui vous guideradurant et après l’exercice del’ajout à la réserve, démarre àtoute vitesse. À mesure queles transactions d’affaires et laplanification s’intensifient, la mise en œuvrede votre plan de communication devraitsuivre le rythme. Au départ, il est bon demettre en place une petite équipe qui a unecertaine expérience dans le domaine descommunications, qui possède une solideréputation au sein de la collectivité et quifait preuve d’entregent. Cette équipe

effectuera diverses activités, notamment la planification, la rédaction, la recherche et la coordination. Elle élaborera tous leséléments du plan de communication,depuis la rédaction de discours jusqu’àl’organisation du calendrier des allocutionsprononcées par le porte-parole chargé dudossier de l’ajout à la réserve.

Dès que les rôles sont bien définis, chaquemembre de l’équipe de communicationdoit s’engager à exercer ses fonctionsjusqu’à la réalisation du projet. Une tellesituation est comparable au fonctionnementd’une équipe de football, dans laquelle ontrouve les entraîneurs, les bloqueurs et lesporteurs du ballon. De temps à autre, ilarrive que les rôles se confondent, et il peut se révéler nécessaire de les redéfinir.Souvenez-vous qu’il n’y a qu’un seul ballonà porter (le message) et une seule ligne de but à atteindre (votre objectif decommunication).

(a) Le recherchisteAux yeux de plusieurs, la recherche est uneactivité ennuyante et fastidieuse, mais ellerevêt néanmoins une grande importance.Elle peut se révéler intéressante et

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Les membres de votre équipe de

communication : le recherchiste, le rédacteur,

le coordonnateur et le porte-parole.

Page 10: Strategie Communication

satisfaisante si la personne convenable estchoisie. Le recherchiste doit manifester unintérêt véritable pour sa collectivité, sonfonctionnement, ses membres, sa régie etson histoire. Il peut être difficile de mettre la main sur les éléments historiques d’unecollectivité. Dans certaines collectivités,après quelque temps, comme à l’époquedes pensionnats, le passé semble s’êtreévanoui. La recherche, dans un tel cas,exige de commencer par la base. Il seraitlogique de communiquer d’abord avec lessages pour leur demander de relater leurssouvenirs. Le recherchiste devrait alorsprendre des notes sur les événements, lesdates et les personnes en cause. Même s’il peut être tentant d’en faire un livre(souvenez-vous-en!), le recherchiste devrait

s’efforcer de recueillir les faits historiquesqui sont, d’une façon ou d’une autre,pertinents à la demande d’ajout à laréserve. Les annexes de la publicationpourraient vous être utiles à ce chapitre.Employez-les uniquement aux fins deréférence et faites en sorte que toutrenseignement écrit reflète le point de vue de votre collectivité.

Vous pourriez également vérifier l’infor-mation recueillie auprès d’AINC ainsi quedes archives fédérales et provinciales. LesArchives nationales à Ottawa peuvent voussurprendre par la quantité d’informationofferte sur votre région. En outre, leurpersonnel est très coopératif. N’oubliez pasde consulter aussi d’autres personnes-ressources, notamment des prêtres à laretraite, des religieuses, des médecins, desinfirmières, des policiers, des députésfédéraux et provinciaux, bref toutes lespersonnes qui, au fil du temps, sontintervenues d’une façon ou d’une autredans les affaires de votre collectivité. Lesrésultats de votre recherche se révèlentprécieux lorsqu’il s’agit d’écrire desdocuments d’information pour les médias

ou des feuillets d’information pour le grandpublic. Ils peuvent également servir dematériel de référence pour le rédacteurchargé d’écrire les notes d’allocution devotre porte-parole.

Le recherchiste a un double rôle. Il répondnon seulement aux besoins en matière decommunication, mais aux besoins liés àd’autres aspects du processus d’ajouts auxréserves. Par exemple, la collectivité peut

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L’histoire de votre collectivité devrait être mise en évidence

dans les feuillets d’information destinés aux médias et dans les

présentations sur le processus d’ajouts aux réserves.

Page 11: Strategie Communication

avoir besoin de renseignements quiappuieront sa démarche lorsqu’elledemandera à AINC d’amorcer le processusd’ajout à la réserve.

(b) Le rédacteurChaque collectivité compte une personnequi adore écrire. Il n’est pas difficile detrouver une telle personne et vous pourriezbien avoir à choisir parmi plusieurs. Mêmesi une telle fonction paraît prestigieuse, enparticulier si la personne écrit pour le plaisir,c’est une tout autre chose lorsque le

message est immuable et que tous lestextes doivent s’y relier étroitement. Votrerédacteur doit écrire « en temps et lieu ».Par exemple, un article écrit dans la pageen regard de l’éditorial peut compter 1 000 mots ou seulement 100, selonl’espace offert. Vous trouverez sans doutedommage de voir vos objectifs adaptés àplusieurs moules; cependant, pourreprendre une vieille expression, « lesaffaires sont les affaires. » En réalité, vouscréez la scène où les représentants de votrecollectivité présenteront leur message.

Une allocution ne devrait pas durer plus de15 minutes, et les gens vous sauront gré dela maintenir à 10 ou 12 minutes. Ce n’estpas la longueur, mais bien la qualité dumessage qui compte. Une allocution serédige selon une forme bien particulière. Si vous êtes chanceux, votre rédacteur a ce talent naturel et il saura incorporerl’information historique et contemporaineau message actuel, y ajouter une pointed’humour et aboutir avec un produitintéressant et concis.

Pour ceux et cellesqui sont moinsdoués, la forme àsuivre comporte troisparties : l’annoncedu sujet, ce que vous avez à en direet, enfin, larécapitulation.Rappelez-vous quel’auditeur moyen ne retiendra que

trois points de l’allocution. Votre messagedoit être l’un d’entre eux. Il ne s’agit pas deproduire un discours digne d’un concoursde rédaction! Il faut suivre l’approche duqui?, quoi?, quand?, comment? etpourquoi? ainsi que rédiger et prononcerl’allocution de manière que les éléments debase de votre projet (l’ajout à la réserve)puissent être compris aisément.

(c) Le coordonnateur des communicationsLe coordonnateur (ou le dirigeant) de votregroupe doit être un véritable meneur. Il ne

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Une allocution efficace est brève

(de 10 à 12 minutes), factuelle et claire. Elle ne devrait pas

être bondée de messages. Insistez sur votre thème central :

votre processus d’ajout à la réserve.

Page 12: Strategie Communication

faut pas confondre cette personne avec leporte-parole, qui est un autre type dedirigeant. Le coordonnateur doit être unorganisateur. Cette personne se reconnaîtfacilement au sein de la collectivité. Vous nepouvez entamer une conversation amicaleavec elle sans devenir bénévole pour un organisme auquel vous n’aviez pasl’intention de rendre des services ou dontvous ne connaissiez même pas l’existence.Voilà la personne qu’il vous faut recrutercomme coordonnateur. Elle est nonseulement dévouée, mais est capabled’inspirer, d’enthousiasmer et d’organiserles autres.

Le coordonnateur exerce un rôleprépondérant dans l’équipe decommunication. Sans recourir à unepersonne capable d’assumer cette fonction,votre plan de communication au completpeut être voué à l’échec. Le coordonnateuren supervise toutes les facettes, en sedemandant : « La recherche est-elle faite?Le discours est-il bon? Les envois postauxont-ils été acheminés? » La synchronisationimporte avant tout, et le coordonnateurdoit diriger l’équipe comme s’il s’agissaitd’un orchestre. Toute note discordante sera entendue.

Le coordonnateur doit faire ce qui suit :Travailler avec chaque membre del’équipe.

Il ne s’agit pas de faire de lamicrogestion – une telle approcheferait très vite de votre coordonnateurun être bien solitaire –, mais plutôtde suivre les progrès en détail àmesure que se déroule la réalisationdu plan et de veiller à ce que toutsoit prêt. Tout ce qui n’est pas prêtexigera un effort général afin decombler le retard. Après tout, n’est-ce pas un travail d’équipe?

Prendre les décisions.Une telle fonction ne signifie pas dedevenir le porte-parole, même si lecoordonnateur et le porte-paroletravailleront sans doute ensemble àdivers égards. Une seule personnedoit prendre toutes les décisionsimportantes. « Cette décision est-ellebonne ou celle-ci est-elle meilleure?L’allocution transmet-elle le messageou faut-il la réviser? Le communiquéde presse est-il bref et direct?Arrivera-t-il à capter l’attention? Leporte-parole a-t-il en main les pointsde discussion dont il a besoin?

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La simplicité, le bon sens et la sincérité sont les principaux ingrédients

requis pour que votre message soit convaincant et efficace. Les

discours ne doivent pas nécessairement compter beaucoup de mots,

mais ils doivent certainement avoir beaucoup de sens.

Page 13: Strategie Communication

La salle a-t-elle été bien préparéepour la conférence de presse? »Cette fonction devra être exercéejusqu’à ce que les derniers flashs decaméra s’éteignent à la dernièreconférence de presse.

Connaître les réponses à toutes lesquestions.

Il n’est pas étonnant que, danscertaines situations médiatiques, ondésigne le coordonnateur comme lechef de train, comme celui qui veilleà ce que tout se déroule commeprévu et que les personnes les plusétroitement concernées sontinformées des activités au jour lejour.

Même si le rôle de coordonnateur exige dutemps et provoque souvent des pousséesd’adrénaline, on peut s’en acquitter

efficacement enfaisant preuve desouplesse et enprévoyant desplans d’urgencepour toutes les

situations. Cerôle peut être aussi

très agréable et apporter une certainegratification, soit la satisfaction du travail bien fait. Si vous devenezcoordonnateur, ne passez pas sous silenceles efforts de l’équipe de communication.Vous n’iriez nulle part sans la participationdes autres membres de l’équipe.

Les principales tâches ducoordonnateur des communications

1. S’assurer que chaque personne del’équipe est mise au fait des objectifsdu projet.

2. Aider chaque membre de l’équipelorsqu’il est possible de le faire etencourager les bonnes idées ainsique le travail diligent.

3. Recruter personnellement unepersonne qui sait communiquer avec le public par téléphone. Lecoordonnateur peut se charger decette tâche, mais il est bon d’avoirune relève, surtout qu’il devientrépétitif de transmettre le mêmemessage à une longue liste depersonnes. Même la personne la plusenthousiaste aura besoin d’un répitpour éviter que l’exercice deviennemonotone et ennuyant.

4. Préparer tous les détails nécessairesau bon déroulement d’une con-férence de presse. Ne rien laisser auhasard. Vérifier chaque détail.

5. Apporter soutien et aide au porte-parole. Par exemple, lecoordonnateur devrait être familieravec la présentation ou le discours; il devrait de surcroît aider le porte-parole à le répéter. Le coordonnateuret le porte-parole devraient seconnaître et avoir tous les deux

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Le coordonnateur des

communications voit à tout.

Page 14: Strategie Communication

une bonne idée du matériel. Decette façon, si le coordonnateur nepeut se présenter à un événement, ilsera mis au courant de ce qui s’estdit et de la réponse qui a été donnéeaux questions posées.

De plus, le coordonnateur devraitaccompagner le porte-parole chaquefois qu’il fait une présentationpublique au nom de la collectivité.Ce geste ne devrait pas être perçucomme un acte de supervision ou de surveillance étroite, mais plutôtcomme un geste d’encouragement,comme une façon d’apporter des conseils et des servicesd’encadrement. Chaque porte-parolea besoin de quelqu’un sur quis’appuyer parfois ou qui le mettra au courant des faits nouveaux.Demandez à n’importe quellepersonne publique comment elle se sent lorsqu’elle se présente seuledevant la population, sans obtenir aupréalable un mot d’appui. Une tellesituation peut se révéler désastreuse.

Pour plus de détails sur les

responsabilités d’un coordonnateur,

veuillez consulter la section sur

les outils de communication

(communiqués de presse, documents

d’information, etc.).

(d) Le porte-paroleLe porte-parole devrait avoir lestalents de base d’un orateur. Il peut s’agir du chef de la

collectivité, peut-être d’un administrateurde la collectivitié ou encore de l’un dessages. Il vous faut choisir la personne dontl’image publique est la plus favorable, c’est-à-dire une personne dévouée, renseignée,ayant de la classe et capable de transmettreun message avec pertinence.

N’oubliez pas qu’aussi futile que cela puisse paraître, les premières impressionsinfluencent souvent le résultat. Le porte-parole devrait comprendre que, lorsqu’ilparle au nom de la collectivité, les intérêtsde cette dernière passent en premier. Pourvérifier si c’est le cas, demandez-vous : « Est-ce bien la façon dont les membres dela collectivité voudraient transmettre lemessage? » Tenez-vous-en au scénario. Lerédacteur de l’équipe a travaillé fort pourpréparer l’allocution et, si des problèmessurgissent, il faudrait les régler avant qu’ilprocède à sa présentation. Au besoin, il fautdemander au coordonnateur de réunirl’équipe de communication pour réglertoutes les préoccupations. Cela veutsouvent dire qu’il faut modifier le discours,comme c’est le cas lorsqu’un fait nouveausurvient juste avant la présentation.

L’équipe de communication devrait faireune répétition avant la première allocutionet anticiper les questions susceptibles d’êtreposées. Parfois, un porte-parole aborde tropfacilement un angle particulier lorsqu’un

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La première impression que laisse votre

porte-parole aura l’une des plus grandes influences

sur la portée du message.

Page 15: Strategie Communication

interlocuteur pose une question délicate ouhors sujet. Il ne doit pas tomber dans lepiège qui consiste à laisser l’interlocuteurorienter le débat.

Si quelqu’un pose une question à laquelle leporte-parole n’a pas de réponse immédiateou s’il croit que la seule réponse possibleserait inexacte, il lui faut alors le dire, enpromettant d’entreprendre de la recherchesur le sujet et d’en communiquer lesrésultats aussitôt que possible. Par exemple,il peut répondre : « Je ne connais pas la

réponse, mais je vais me renseigner et voustransmettre l’information sans délai. »

Ne surchargez pas la présentation du porte-parole de détails et de données techniques.Prévoyez plutôt la présence de personnes-ressources appropriées issues de lacollectivité, à qui le public pourra demanderde l’information technique durant lapériode de questions. Il faut que despersonnes-ressources ou des spécialistesparticipent à tous les grands événementspour prendre la relève lorsque des questionsde cette nature seront soulevées.

10

L’étape préalable au processus d’ajouts aux réserves : un résumé

1. Une réunion du conseil de bande où l’on discute du processus d’ajout à la réserve selon lepoint de vue du conseil.

2. Une séance d’information au cours de laquelle on sollicite l’opinion des représentants de lacollectivité qui sont chargés de l’infrastructure communautaire.

3. Une assemblée communautaire pour diffuser l’information et obtenir un premier appui.

4. Une résolution du conseil de bande concernant le processus d’ajout à la réserve.

5. Des consultations avec AINC concernant les étapes et les modalités appropriées à suivre.

6. La mise sur pied de l’équipe de communication.

7. L’élaboration ou la révision du plan de communication.

8. Le recours aux services d’un avocat, si vous ne l’avez pas encore fait.

9. Des consultations auprès d’autres Premières nations concernant leur expérience directeavec le processus d’ajouts aux réserves, qu’elle ait été positive ou négative (Annexe 2).

Page 16: Strategie Communication

À mesure que le projet se concrétise, l’étapede l’ajout à la réserve représentera la pluscomplexe et la plus importante partie devotre plan de communication. Elle prévoitles démarches suivantes :

1. Des demandes de renseignementsauprès d’AINC et des propriétairesdu terrain concernant l’éventuelleacquisition de la propriété;

2. Des réunions privées bilatérales avecdes intervenants non autochtonesqui sont influents dans la muni-cipalité, comme le maire, les préfetsou les conseillers, les députés fédéralet provincial de même que desrésidants importants, par exemple,les membres du clergé, les directeursd’école, les présidents de clubsphilanthropiques, les propriétairesd’entreprises et les aspirantspoliticiens;

3. L’autorisation d’AINC et despropriétaires du terrain de négocierl’acquisition d’une ou de plusieurspropriétés;

4. Les relations avec les médias : uneannonce officielle aux médias parl’entremise d’un communiqué depresse, d’une conférence de presseet d’entrevues, le cas échéant; desmises à jour sur les négociationseffectuées à des momentsstratégiques;

5. Des relations publiques générales,notamment des assembléespubliques ou d’autres tribunes,comme les clubs philanthropiquesou les groupes d’intérêts spéciaux;

6. L’annonce de la conclusionfructueuse de l’ajout à la réserve (lejour de la signature) à la collectivité,aux politiciens et aux médias.

Les pages qui suivent présentent uneinitiation aux relations avec les médias etportent sur les communiqués de presse, lesconférences de presse, les documents et lesfeuillets d’information, les avis aux médias,les comités de rédaction, les entrevues et lesautres outils de communication. La sectionse termine par l’examen des approchesrelatives aux relations avec le grand public.

Une initiation aux relations avec lesmédias

1. Les médiasLes communications, au sens général duterme, devraient se résumer simplement par la signification que revêt ce mot, c’est-à-dire transmettre le message aux personnesconcernées. Communiquer. Il existe plu-sieurs façons de communiquer avec legrand public, mais la plus courante, celleque la plupart des gens considèrent commeétant la seule façon de faire, est le recoursaux médias. Autrement dit, il vous faut faireappel aux médias pour diffuser votremessage. Ce n’est pas l’unique moyen decommunication, car il en existe tout un

1

Le processus d’ajouts aux réserves

Page 17: Strategie Communication

éventail. Toutefois, étant donné qu’il est leplus populaire et qu’il est, dans plusieurscas, une priorité, nous amorcerons leprésent chapitre en parlant des médias.

Présumons que votre groupe connaît à fondles objectifs de l’ajout à la réserve et quevous avez déjà communiqué avec lesprincipales parties concernées. Vous devrezalors savoir comment faire affaire avec lesmédias. Que sont les médias? De touteévidence, vous connaissez les divers médiasà envisager : les grands quotidiens, la radioet la télévision, considérés généralementcomme les trois grands.

(a) La presse écriteIl y a de nombreuses autres publications encirculation à part les quotidiens. Au nombrede celles-ci figurent :

• les hebdomadaires ou les bi-hebdomadaires, publiés le plussouvent dans les régions urbaines;

• les journaux bimensuels, quiparaissent dans les régions rurales ou plus éloignées;

• les périodiques, des revuesmensuelles à l’intention des milieuxagricoles, forestiers ou miniers. Ilssont connus sous le nom de revuesspécialisées, mais dans certains cas,ils couvrent l’actualité, lespersonnalités, l’industrie et lapolitique de la région, comme c’est le cas de l’Alberta Report;

• les publications autochtones localeset nationales de votre région.

On compte de nombreux autres types demédias. Même le bulletin de votre écolesecondaire locale figure parmi les médias.Rappelez-vous que les jeunes discutent avecleurs parents et avec d’autres personnes dequestions qui les intéressent et queplusieurs de ces sujets sont couverts dans le journal de l’école.

(b) La radioLa radio constitue un autre puissant média.Dans les régions urbaines du Canada et leurbanlieue, la première chose que les gensfont en arrivant à la maison, c’est allumer laradio. En outre, presque chaque automobileest munie d’une radio. La plupart desauditeurs désirent savoir ce qui se passedans le monde. On diffuse sans cesse desémissions-débats. Particulièrement dans les grandes villes, rares sont les stationsradiophoniques dont la programmation necomprend pas au moins une émission-débat le matin, l’après-midi et à l’heure dusouper. Dans les régions éloignées, lesstations se font plus rares. La radio revêtune extrême importance pour certains.Parfois, les membres d’une collectivitécomptent sur le service de messagesquotidiens de la station pour avoir desnouvelles deleurs parents,de leurs amis oud’autrespersonnes,car le seultéléphone accessible se trouve à plusieurskilomètres de parcours sur un chemin

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Ne jamais sous-estimer l’étendue

de l’auditoire radiophonique.

Page 18: Strategie Communication

forestier. Bref, il existe un auditoire captivépar un tel média. N’oubliez donc pasd’inclure la station radiophoniquecommunautaire si vous avez la chance d’encompter une au sein de votre collectivité.

(c) La télévisionLa télévision est considérée comme lesummum des communications médiatiques.De fait, les statistiques le prouvent; lamajorité des Canadiens et Canadiennesregardent automatiquement les nouvellesen début ou en fin de soirée pour se tenirau fait des actualités nationales. Saufquelques rares exceptions, tous lesCanadiens et Canadiennes reçoivent lesondes télé, même s’il leur faut, pour cela,installer leur propre antenne satellite là oùles services de câblodistribution ne sont pasofferts.

(d) Les comités de rédaction (optionnels – selon leur accessibilité)Il est habituellement difficile de parler aucomité de rédaction d’un grand quotidien,à moins que vous ne sachiez convaincre le rédacteur chargé des entrevues que le comité tirera profit de votre visite et des renseignements que vous luicommuniquerez. Le comité de rédactionregroupe généralement le rédacteur enchef, le directeur des actualités, le rédacteuradministratif et, parfois, l’éditeur.L’assistance aux réunions varie selon la disponibilité du personnel, maisordinairement, le journaliste le plus souventdélégué aux affaires autochtones seraprésent.

En règle générale, il est préférable derencontrer le comité de rédactionimmédiatement après votre conférence depresse. Si vous donniez l’entrevue avant laconférence de presse, il se pourrait, et il estfort probable qu’il en soit ainsi, que cejournal en particulier décide de faire de la nouvelle une primeur avant les autresmédias de votre région, ce qui aurait pourconséquence de diluer l’impact de votreconférence de presse. Essayez de vousréserver du temps immédiatement après laconférence ou dans les 24 heures suivantvotre grand événement. Le plus tôt aprèsl’annonce officielledans les médiassera le mieux.

Si vous avezété en mesured’organiser unerencontre avec uncomité de rédaction, c’est très bien. Iln’existe pas de recette miracle pour yréussir. Il suffit de téléphoner au bureau du rédacteur en chef, de vous présenter, de dire quelle Première nation vousreprésentez et de préciser le dossier encause, soit les ajouts aux réserves.

La rencontreDurant la rencontre, vous pourriez êtrefortement intimidé par les membres ducomité. Après le propriétaire, qui s’intéressehabituellement à des questions de plusgrande importance, les membres du comité sont les personnes qui décident quelle serala politique rédactionnelle du journal sur

3

Le moment choisi pour tenir

la rencontre avec le comité de

rédaction importe beaucoup.

Page 19: Strategie Communication

diverses questions. Les rencontres peuventse dérouler dans un cadre détendu ou, aucontraire, en salle de conférences, vousd’un côté de la table et le comité de l’autre.Sachez toutefois qu’une réunion organiséedans un cadre détendu est tout aussiimportante qu’une réunion plus structurée.

Préparez-vous à répondre à des questionstrès directes. Pour cette raison, voussouhaiterez peut-être que votre porte-parole soit accompagné de toute l’équipede communication et du personneltechnique. Les membres d’un comité derédaction sont capables de former unecoalition pour poser des questions délicates,et vous aurez besoin de toute l’aide mise àvotre disposition. Il est impossible de savoirl’accueil qu’on vous réservera avant d’êtresur place.

L’ordre du jour devrait inclure laprésentation de chacun de vos invités, d’où vous venez, qui vous représentez et le dossier que vous souhaitez aborder. Lecomité de rédaction vous demandera peut-être votre avis sur les répercussions dediverses questions autochtones, mais à partquelques généralités sur des questionsprécises, tenez-vous-en à votre scénario.

Si le comité vous semble hostile ou si l’unde ses membres semble constammentnégatif lorsqu’il pose ses questions, faitespreuve de patience. Deux personnesnégatives ne donneront pas de résultatspositifs. En définitive, le fait de garder votresang-froid durant une entrevue difficile nepeut que donner une bonne impression devotre collectivité.

Une fois la rencontre terminée, il ne fautpas vous attendre à lire un éditorial enfaveur de votre projet dans la prochaineédition, bien qu’une telle chose se soit déjàproduite. Prenez-le sous cet angle : lanouvelle ne proclame peut-être pas l’ajout àvotre réserve comme un triomphe pourvotre collectivité, mais au moins, l’articleprésente probablement les faits tels quevous les avez exposés, ce qui n’aurait peut-être pas été le cas si vous n’aviez pasrencontré le comité. Les résultats devraientêtre favorables à long terme.

2. Les parties concernéesAvant même de procéder aux relations avecles médias, il vous faut informer les partiesconcernées, les intervenants susceptibles departiciper à votre processus d’ajout à laréserve ou de l’influencer. Dans la plupartdes cas, les médias chercheront à obtenir laréaction de ces personnes; s’ils omettaientde le faire, leur travail ne serait pastotalement accompli.

Vous pourriez penser que vos transactionsavec AINC concernant la concrétisation del’ajout à votre réserve suffisent pour

4

Les entrevues avec les comités de

rédaction peuvent ressembler tant à une

pause-café amicale qu’à une inquisition.

Page 20: Strategie Communication

informer les parties concernées, mais cen’est pas le cas. Il importe grandement deparler personnellement à vos politicienslocaux, même s’ils sont membres del’opposition. Les politiciens veulent toujoursêtre tenus au fait des activités d’importancesusceptibles d’avoir des répercussions surleur circonscription. Aucun politicien sérieuxne s’est jamais opposé à un projet qui seraità l’avantage de son électorat et, de fait, lespoliticiens locaux pourraient bien en venir à défendre le vôtre. Au nombre de cespoliticiens figurent les députés fédéraux et provinciaux ainsi que les conseillersmunicipaux. Le président de la Chambre decommerce locale pourrait s’ajouter à la listeselon la région où vous habitez. Vous saurezreconnaître dans votre collectivité lespersonnes d’influence avec qui vous devrezcommuniquer. Il vaut mieux laisser le soinde la correspondance ministérielle officielleà la Direction générale des communicationsd’AINC, qui compte du personnel trèsexpérimenté en matière de protocole et demodalités entourant les ajouts aux réserves.

3. Le premier contact avec les médiasLorsque vous serez presque certain que laprochaine étape sera la mise en œuvre del’entente, vous souhaiterez en informer lesmédias. C’est plus facile à dire qu’à faire.

Un simple communiqué de pressen’entraînera pas nécessairement unecouverture médiatique.

Pour obtenir une couverture médiatique devotre projet, certaines activités devraientêtre entreprises. Vous connaissezprobablement certains des journalisteslocaux; dans le cas contraire, il est peut-être temps de les rencontrer. Dans lescollectivités rurales ou éloignées, vousdevrez peut-être chercher à savoir qui sontles rédacteurs chargés de l’actualité.

Il y aurait lieu d’inviter ces personnes àrencontrer votre collectivité pour leurpermettre de se familiariser avec sa taille,son histoire, sa population et certains faitsmarquant son évolution. Si le rédacteurtravaille pour une organisation médiatiquedans une grande région, il ne sera pastoujours possible d’organiser une rencontre,mais vous devriez essayer de repérer lejournaliste qui traite de ces questions. Sivous êtes un lecteur régulier du journal,vous aurez certainement remarqué lasignature de ceux qui écrivent la plupartdes articles sur les questions autochtones.Vous vous rendrez compte à quel pointvous êtes branché dans l’ensemble de votrecollectivité, ce qui peut entraîner un effetde « ricochet ».

Il est très important d’établir des liens avecau moins une personne dans chacun desmédias locaux, en commençant par celuiqui a la plus large diffusion. Une fois quevous aurez rencontré personnellement un

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Faites-vous une priorité d’informer les

politiciens locaux de l’ajout à la réserve.

Page 21: Strategie Communication

journaliste, il sera beaucoup plus facile denégocier avec lui par la suite. Par exemple,si vous demandez à parler personnellementà ce journaliste, il est probable qu’il vousrépondra directement. La plupart desréceptionnistes ont l’habitude de trier lesappels; à moins que votre nom leur soit unpeu familier, il est fort probable qu’ils vousrépondent : « Il n’y a personne au bureaupour l’instant. Puis-je prendre votre nom etvotre numéro de téléphone? Quelqu’unvous rappellera. » Pis encore, on pourraitvous demander la raison de votre appel etvous mettre en communication avec unjournaliste qui ne connaît pas votre dossier.

4. Les communications dans votre régionDans la présente section, on donne desrenseignements et suggère des approchesvisant à effectuer les activités de com-munication dans les régions urbaines,rurales et éloignées.

Lorsque l’ajout à la réserve est déjà bienentamé et que vous en avez avisé lesmembres de la collectivité, les politiciens etles autres personnes figurant sur votre liste,vous êtes prêt à annoncer vos intentions,vos projets et vos objectifs.

Il vous faudra réunir les éléments suivants :(a) Un communiqué de presse :

une explication des communiquésde presse est donnée à la sectionportant sur les outils de com-munication de la présentepublication;

(b) Un document d’information :un court document d’informationaccompagne le communiqué depresse. Que vous l’ayez préparé vous-même ou qu’une autre personne s’ensoit chargée, jetez-y un dernier coupd’œil pour vous assurer de saconcision. Veuillez consulter larubrique sur les documents d’in-formation dans la section portant sur les outils de communication de la présente publication;

(c) La liste des médias :une fois satisfait du contenu ducommuniqué de presse et dudocument d’information, vous devezensuite dresser la liste des médias.Pour ce faire, vous aurez besoin d’uncertain temps. Consulter les PagesJaunes ne vous sera pas très utile.Vous devriez compiler une liste quicomporte le nom de la personne,l’organisation qu’elle représente, sondomaine de spécialisation dansl’organisation, son numéro detéléphone, sa ligne directe, sipossible, son numéro de télécopieuret son adresse électronique. Pourréaliser cette tâche, il faudra fairequelques appels téléphoniques etuser de beaucoup de diplomatie.

6

Votre liste des médias deviendra un

outil essentiel dans votre

stratégie de communication.

Page 22: Strategie Communication

Dans les régions urbaines, la listepeut se révéler assez longue, selonl’ampleur de la population. Commevous enverrez sans doute un grandnombre de communiqués de pressepar télécopieur, vous pouvez gagnerdu temps en sauvegardant lesnuméros dans la mémoire de votreappareil, s’il est muni de cettefonction.

Voici une méthode éprouvée detransmission des messages. D’abord,téléphonez à vos principales personnes-ressources dans les médias et donnez-leurun bref aperçu de ce que vous allez leurenvoyer. Ensuite, faites-leur parvenir lecommuniqué de presse et le documentd’information par télécopieur ou parcourriel. Une fois que c’est fait, attendez unpeu, 15 minutes environ, et rappelez cespersonnes pour savoir si elles ont bien reçule matériel. Soyez prêt à répondre auxquestions. Pour faire ces appels, voussouhaiterez négocier exclusivement avecdes personnes bien renseignées et qui ontune certaine autorité pour parler au nom dela collectivité.

Si vous annoncez la tenue d’une conférencede presse dans le communiqué, prenezgarde de ne pas donner trop de ren-seignements, car certains représentants desmédias pourraient croire qu’ils ont assezd’information et éviteront de se présenter àla conférence. Ils essaieront de soutirer devous cette information. Vous pouvez éviterle piège en leur disant que vous n’êtes pasle porte-parole officiel, que vous n’êtes pas

autorisé à donner plusde détails avant laconférence de presse et,qu’en s’y rendant, ilsapprendront tout cequ’il leur faut savoir.Pour plus de ren-seignements sur lesconférences de presse,veuillez consulter lasection portant sur les

outils de communication de la présentepublication.

En l’absence d’une conférence de presse,soyez prêt à répondre aux questions unefois que le communiqué est envoyé partélécopieur ou par courriel et que vousappelez pour confirmer la réception del’envoi. Prévoyez la présence d’une autrepersonne qui connaît le projet et qui peut

7

Même si vous êtes la personne mandatée pour parler au

nom de la collectivité, il est recommandé d’être accompagné

d’une autre personne qui peut vous aider à répondre, au cas

où vous ne trouveriez pas spontanément la réponse.

Suscitez l’intérêt pour votre projet

lorsque vous faites l’appel initial —

soyez prêt à « vendre » votre produit.

Page 23: Strategie Communication

parler au nom de la collectivité. Si lejournaliste a parcouru le communiqué et estintéressé à obtenir plus de renseignements,en règle générale, cela signifie quel’événement recevra une couverturemédiatique. Utilisez le téléphone à haut-parleur, si vous en avez un, pour être librede consulter aisément vos documents aubesoin et assurez-vous d’intégrer votreassistant à la conversation. Informeztoujours le journaliste de la présenced’autres personnes dans votre bureau et, avant tout, limitez-en le nombre. Lejournaliste trouvera les conversations àl’arrière-plan à la fois agaçantes etintimidantes.

Dans la conversation, répondez de façonconcise et directe. Personne n’a le tempsd’attendre une demi-heure pendant quevous relatez l’histoire complète de laréserve; d’ailleurs, cette information devraitdéjà se trouver dans le documentd’information.

Pour conclure l’appel, demandez aujournaliste s’il a besoin de plus derenseignements ou d’autres documents;

invitez-le à vous rappeler si d’autresquestions lui viennent à l’esprit.

En ce qui a traità la radio ou àla télévision,vous pourriezêtre convoquéà une entrevueen studio ou êtreinvité par un journaliste assigné à votreprojet. Assurez-vous de vous exercer àrépondre adéquatement aux questions, carvous n’aurez aucune possibilité d’effacerl’enregistrement ni de changer d’idée.

Ne manifestez d’impatienceà aucun moment durantl’entrevue. Rappelez-vousqu’en général, le journa-liste connaît peu ouaucunement votre sujet et qu’il essaie d’être aussidirect que possible. Il existeà la fois de bons journalisteset des « porteurs demauvaises nouvelles »

dans le milieu médiatique, quel que soit lesujet, mais ne prêtez pas d’intention auxjournalistes. Ils essaient habituellement defaire leur travail en étant le plus honnêtepossible et en disposant généralement detrès peu d’information.

Dans les régions rurales ou moinspopuleuses, votre approche sera un peudifférente. S’il n’y a qu’un nombre restreintde médias, vous pourriez prendre rendez-

8

Préparez-vous à l’entrevue : rassemblez dans une

salle quelques personnes qui vous poseront les

questions susceptibles d’être soulevées.

Abordez chaque entrevue

comme si c’était la première.

Page 24: Strategie Communication

vous avec le rédacteur chargé de l’actualité.Expliquez-lui que vous avez en main uncommuniqué de presse sur les ajouts auxréserves, que vous aimeriez lui remettre enpersonne et, si possible, en discuter aveclui. Une telle initiative pourrait aboutir àune entrevue sur-le-champ. Soyez doncprêt. Vous pourriez vous retrouver à latélévision, à la radio ou dans le journal, siun photographe est invité à l’entrevue.Portez les vêtements que vous choisiriezordinairement pour représenter votrecollectivité. Le complet n’est pas nécessaire,à moins que ce soit ce que vous portezhabituellement. On ne se trompe pas avecune tenue propre, décontractée et sansrayures.

Si vous habitez une région éloignée, il vousfaudra peut-être vous rendre dans lacollectivité où sont situés les médias plusimportants. Si vous devez y passer la nuit,assurez-vous de téléphoner auparavant aurédacteur chargé de l’actualité pour prendrerendez-vous avec lui. Dites-lui que vous êtesdisposé à vous rendre sur place pour lui

parler. N’essayezpas d’expliquerle projet autéléphone.Normalement,si vous lui offrez

de vous déplacerpour le rencontrer,

il vous accordera du temps. Essayez deprendre tous vos rendez-vous le même jour.Non seulement vous réduirez vos frais dedéplacement, mais votre travail s’en

trouvera facilité. Vous vous rendrez peut-être compte, après la troisième entrevue,que les questions se ressemblent et qu’ildevient plus facile d’y répondre. Faitescependant attention; il est très facile dedevenir quelque peu nonchalant une foisque l’on se sent à l’aise avec le processus.Ce faisant, vous pourriez omettre certainspoints importants, parce que vous les avezrépétés déjà à plusieurs reprises.

5. Les outils de communication(a) Le communiqué de presseCompte tenu des progrès réalisés, on se demande souvent si l’expressioncommuniqué de presse convient toujourspour désigner ce qui devrait plutôts’appeler communiqué aux médias. Oncontinuera encore un certain temps de seservir de l’expression communiqué de presse,mais ce document est souvent appelé toutsimplement communiqué, en particulier parles médias électroniques.

Quoiqu’il en soit, il s’agit d’un avis à tousles médias annonçant un fait qui a toutesles chances de faire partie de l’actualité.Dans votre cas, il s’agirait de l’annonce devotre intention d’acheter des terres pourélargir la superficie de votre réserve ou pouren créer une nouvelle. Ou encore, cepourrait être l’annonce du fait accompli.

Le communiqué de presse devrait répondreaux questions de base en commençant parqui?, quoi?, quand?, comment? etpourquoi? Un texte à double interlignecomptant trois paragraphes d’une longueur

9

Pour être efficace, un

communiqué de presse doit

être concis et direct.

Page 25: Strategie Communication

de trois à cinq lignes chacun est l’idéal. Letexte arborera un titre, ou un en-tête, encaractères gras en haut de la page.

Le communiqué peut être imprimé sur lepapier à en-tête de la collectivité et inclure,au bas de la page, le nom des personnes-ressources, leur numéro de téléphone, leur

numéro de télécopieur et leur adresseélectronique.

L’encadré suivant donne un exemple decommuniqué annonçant la dernière étapede l’acquisition de terres.

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Logo En-tête Adresse

Pour diffusion immédiate Date

La Première nation de annonce l’acquisition de terres

La Première nation de tiendra une conférence de pressele à pour annoncer l’acquisition de terres, qui serontajoutées à l’actuelle réserve située à .

La Première nation de poursuit ses négociations depuis , ettoutes les parties en cause ont conclu une entente de principe stipulant que la superficie despropriétés foncières de la collectivité sera accrue de .

Le chef sera présent pour prononcer une brève allocution et pour répondreà vos questions. Les terres nouvellement acquises devraient servir à .

– 30 –

Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec : nom, numéro de téléphone, numéro de télécopieur, adresse électronique

Un exemple de communiqué de presse – L’annonce de l’acquisition de terres

Page 26: Strategie Communication

(b) L’avis aux médiasL’avis aux médias ne sert pas à annoncer unfait d’actualité important; il apporte plutôtune mise à jour sur un événement ou desrenseignements supplémentaires sur lesterrains nouvellement acquis. Il se présenteà peu près sous la même forme qu’uncommuniqué, à l’exception du titre, quipourrait se lire comme suit : « Avis auxmédias — Première nation de __________».Il se termine avec le nom des personnes-ressources et leurs coordonnées.

(c) Le document d’informationUn document d’information retracebrièvement l’histoire de votre collectivité.On y trouve des faits de base concernantl’origine de votre collectivité (avant la Loi

sur les Indiens); la date de création de votreréserve; l’origine du nom de la collectivité;l’ampleur de sa population et de l’assiseterritoriale actuelle, son économie et toutautre fait que vous jugez pertinent ou utilepour l’article du journaliste.

Il y a lieu de s’en tenir aux faits dans ledocument d’information. Les opinionspersonnelles ou privées n’y ont pas leurplace. Il s’agit simplement d’informationgénérale devant servir à quiconque est

intéressé à vos activités et veut en savoirdavantage. Même s’il peut être tentantd’écrire une courte thèse, essayez de vouslimiter à une page ou deux. Tout texte quiexcède cette longueur entraîne une pertede temps.

Des renseignements généraux sontprésentés aux annexes 1, 3, 4 et 5 sur lessujets suivants : (1) les ajouts aux réserves;(3) les réserves des Premières nations; (4) lafiscalité; (5) l’environnement. N’y puisezque ce dont vous avez besoin. Autrement,vous allez vous embourber. Après tout, lebut est de communiquer votre message etnon pas de donner un cours d’initiation àl’histoire des Autochtones.

(d) La conférence de presseSi vous êtes pratiquement certain qu’aumoins un petit nombre de journalistesassisteront à votre conférence de presse etsi, par conséquent, vous maintenez votredécision de l’organiser, il faudra tenircompte de divers facteurs.

Assurez-vous de disposer à l’entrée d’unnombre suffisant de communiqués depresse, de documents d’information et detout autredocumentpertinent.Si votrebudgetvous lepermet, vouspourriez acheter d’attrayantes pochettes,appelées trousses de presse. Préférablement,

11

Le document d’information procure les

renseignements qui établissent l’historique

et le contexte de l’ajout à la réserve.

Accueillez personnellement

toutes les personnes qui assistent

à votre conférence de presse.

Page 27: Strategie Communication

ces trousses porteraient, sur la couverture,votre logo ainsi que le nom de votrecollectivité et réuniraient toute la do-cumentation nécessaire. Si vous n’avez pasde trousses, il serait bon de former des pilesdistinctes de chaque document sur la tablede distribution, car certains membres dupublic peuvent n’être intéressés qu’àcertains des documents offerts.

Même si vouscroyez qu’unetrousse depresse n’estpas nécessaire

— parce quevous avez déjà

envoyé l’information par télécopieur auxmédias —, rappelez-vous que les genspeuvent oublier des documents dans leurbureau, les égarer ou se rendre à votreconférence sans invitation. Il peut s’agir depersonnes qui ont été oubliées ou dontl’organisation est si récente qu’elle estencore inconnue. Il peut même y avoir desparticuliers. Vérifiez le nom de chaquepersonne présente d’après la liste desjournalistes invités. Cet exercice visuel vouspermettra de savoir quels étaient les médiassuffisamment intéressés pour envoyer unreprésentant à votre conférence de presse.Ce sont là les gens auprès de qui il faudrafaire un suivi à mesure que progressera leprocessus d’ajout à la réserve.

Parmi les autres personnes de la liste peutse trouver un étudiant préparant une thèsesur les Autochtones ou un fonctionnaire

envoyé à la conférence pour prendre desnotes. Il y a certainement lieu d’encouragerleur intérêt, mais dites-leur qu’il s’agit d’uneconférence à l’intention exclusive desmédias et qu’ils ne pourront pas poser de questions à moins d’avoir une carte de journaliste. La plupart d’entre eux neposeront pas de questions à moins qu’ilsn’aient un motif personnel de le faire. Unsergent d’armes peut se tenir à la porte aucas où il faudrait demander à une personnede quitter les lieux. Il est peu probablequ’une situation semblable se produise, etles personnes susceptibles de provoquerune telle animation mettent habituellementtrès peu de temps à se faire reconnaître.

Le lieu et l’aménagementChoisissez une salle assez vaste pour que lespersonnes puissent y circuler librement. Il vaut mieux éviter les salons d’invités dans les hôtels, car ils sont un véritablecauchemar pour les cadreurs de télévision.Une salle de réunions d’affaires ou deconférences dans un hôtel convient mieux.Même une petite salle de réception dans unrestaurant du centre-ville fait l’affaire. Lasalle doit être assez grande pour accueillirune table d’honneur (ou une tribune) pourvos porte-parole, et il faut prévoir unsecrétaire pour prendre des notes.

Le logo, les armoiries ou le symbole de lacollectivité devraient être affichés derrièreles conférenciers, à une hauteur suffi-samment basse pour que les cadreurspuissent les avoir dans leur champ decaméra. Si votre budget vous le permet,

12

Si vous avez des tableaux ou

des diagrammes, placez-les à

côté de la table d’honneur.

Page 28: Strategie Communication

prévoyez des rafraîchissements (café, thé,jus, eau) et peut-être une petite collation(muffins).

Les exigences techniques et sonores des médiasAssurez-vous de disposer d’un nombresuffisant de prises électriques pour que lesmédias puissent brancher leurs camérasainsi que leur équipement d’éclairage etd’enregistrement sonore. Si possible, louez ce qu’on appelle un raccord desonorisation. Cet appareil se branchedirectement au micro qui se trouve sur latribune et aux micros sur pied dans lesallées. Il sera pratique pour les médias d’y brancher directement leur matérield’enregistrement et, par conséquent,d’enregistrer toute la séance. Cet appareildevrait être placé sur une table d’un côtéde la salle, à l’écart des enregistreuses etdes câbles de télévision. Important :branchez votre propre appareild’enregistrement au raccord de sonorisationpour que le secrétaire puisse ultérieurementtranscrire ou résumer laconférence de presse.

Il est possible de louerun raccord desonorisation auprèsd’une entreprise deservices audiovisuels de votre région. Dans certains cas, l’hôtel offre ce servicemoyennant des frais si vous utilisez seslocaux pour la conférence de presse. Dansune telle éventualité, assurez-vous aussi quele personnel de l’hôtel branche les

microphones et vérifie leur fonctionnementavant l’événement. Évitez de vous présenterà l’événement seulement 30 minutes àl’avance; vous pourriez vous retrouver avecune boîte et des fils sous les bras sansbénéficier d’une assistance techniqueimmédiate.

Prévoyez un micro par personne assise à latable d’honneur. Un podium est excellentpour les allocutions formelles, mais inutile siplus de deux orateurs doivent s’en servir.

L’agent des relations avec les médiasUn agent des relations avec les médias est une personne désignée par votreorganisation pour faire affaire avec lesmédias. Il peut s’agir du coordonnateur des communications ou d’une personnenommée par ce dernier. Ses fonctions vontde l’établissement du premier contact avecles médias à l’accueil lors de la conférencede presse. Cette personne doit pouvoirreconnaître à première vue n’importe queljournaliste après une première rencontre.

Au nombre de ses autres fonctions figurentla présentation des orateurs, l’inaugurationde la conférence de presse, la prestationd’une brève allocution de bienvenue et ladirection des journalistes qui cherchent àprendre la parole au micro. Il se peut que

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L’agent des relations avec les médias

devrait être très sociable et doté des talents interpersonnels

d’un maître de cérémonie.

Page 29: Strategie Communication

l’agent des relations avec les médias doiverappeler aux journalistes et aux autresinterlocuteurs le sujet dont il est question.Cette personne doit aussi être présentejusqu’à la fin de l’événement pour remerciertous les participants d’être venus et offriraux journalistes toute aide supplémentairedont ils pourraient avoir besoin pour rédigerleur article. Il peut s’agir d’organiser desentrevues individuelles avec le porte-parole.L’agent doit toujours avoir sous la main unecarte professionnelle.

La durée de la conférence de presseIl importe aussi de prendre en considérationla durée de votre conférence de presse.Même si vous êtes convaincu que votremessage a droit à tout le temps qu’ilmérite, le temps peut jouer contre vous.Rappelez-vous que la plupart des personnesprésentes doivent aussi se rendre à d’autresendroits et ont probablement réservé uneheure à votre événement. Une heure, c’estlong selon les normes médiatiques.

Une fois que tout le monde est assis, l’agentdes relations avec les médias devraitcommencer par prononcer quelques mots de bienvenue et procéder auxprésentations, le tout en cinq minutes au

plus. Le principal orateur du groupe disposede 10 à 15 minutes pour présenter lemessage en entier. C’est amplement detemps pour livrer votre message. Aprèstout, les médias sont là pour poser desquestions. Il est probable qu’ils ont déjàappris d’autres sources ce que votre porte-parole s’apprête à leur dire.

Passez à la période de questions aussitôtque possible. Dès que le rythme desquestions ralentit ou que les questionsdeviennent moins pertinentes, mettez unterme à la conférence de presse. Il vautmieux avoir quelques journalistes qui s’attardent pour obtenir desrenseignements supplémentaires que de les voir s’esquiver un à la suite de l’autre.Votre temps aussi est précieux. L’exercicedevrait prendre en tout une heure. Si vousdépassez une heure, vous commencez àtravailler contre vous-même.

(e) La séance d’information destinée à la presseSi la diffusion d’un avis aux médias estl’étape qui suit celle d’un communiqué depresse, la séance d’information destinée à lapresse est une variante de la conférence depresse.

La séance d’information consiste àrencontrer les médias pour les renseignersur vos progrès dans la réalisation de votreprojet, que ce soit pour expliquer où en estla transaction, préciser à quelles fins serviracette nouvelle acquisition ou dire que leprojet touche à sa fin. Même s’il s’agit

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Dans une conférence typique de une

heure, assurez-vous de réserver de 30 à

40 minutes pour la période de questions.

Page 30: Strategie Communication

simplement d’une mise à jour concernantvos activités, les journalistes qui assisteront à la séance sont susceptibles d’y accorderune couverture médiatique. Tous lesrenseignements fournis à la séance sontofficiels, et les entrevues de suivi sontaccueillies favorablement. Les séancesd’information sont plus courues dans lesrégions urbaines où on compte un grandnombre de médias. Elles ne serontorganisées que si un intérêt suffisant a étémanifesté envers le sujet, comme l’indiquela couverture médiatique déjà reçue.

(f ) L’entrevueLes émissions-débats radiophoniquesLorsque vous acceptez une invitation à uneentrevue, votre plus grande préoccupationsera l’intimidation. Vous avez peut-êtreécouté les animateurs de certainesémissions qui déploient de grands effortspour maintenir leur cote d’écoute etdeviennent par la suite des personnalitéstrès bien rémunérées. Pour la plupart, ils essaieront de soutirer de vous desrenseignements que vous n’avez partagésavec personne d’autre. Ils peuvent voussurprendre avec des tactiques comme : « Certains de vos membres désapprouventce que vous faites, alors pourquoi allez-

vous de l’avant? Ne comptent-ils pas à vosyeux? »

À moins que votre porte-parole neconnaisse parfaitement les faits et lesstatistiques de l’ajout à la réserve et puissenégocier avec une forte personnalité de laradio, vous pouvez décliner l’invitation.Vous pouvez aussi chercher à savoir sil’animateur de l’émission a l’esprit ouvertlorsqu’il est question des Autochtones.Essayez d’éviter les animateurs d’émissionde ligne directe qui ne souhaitent quesusciter la controverse.

Si possible, organisez une rencontre avecl’animateur avant l’émission pour exposeren détail les éléments dont vous voulezdiscuter. Apportez avec vous tous vosdocuments et ayez-les à votre portée au cas où vous en auriez besoin.

Vous pourriez vous retrouver en face d’unrecherchiste plutôt que de l’animateur. Il estavisé de dire à cette personne que, même sivous comprenez que l’animateur tient àrendre son émission aussi intéressante quepossible, vous n’êtes disposé qu’à vous entenir à votre sujet et à son contexte.

Les journalistes de la radioSi vous passez une entrevue avec unjournaliste des actualités à la radio, elle seraprobablement brève. On diffusera tout auplus 20 secondes de ce que vous avez dit,et le reste de l’entrevue consistera en uneintroduction par l’annonceur. D’unemanière ou d’une autre, la même

15

Une séance d’information destinée à la

presse pourrait porter le nom de conférence

de presse, mais ce n’est pas le cas.

Page 31: Strategie Communication

préparation s’impose. Connaissez bien votrematériel et ayez-le à portée de la main aucas où vous en auriez besoin rapidement. Sion vous pose une question à laquelle vousn’avez pas de réponse, soyez franc et direct.Dites simplement que vous ne pouvez pasrépondre à cette question pour le moment.Promettez d’y donner une réponse détailléeplus tard. Ne vous laissez pas inciter à direquelque chose d’embarrassant qui exigerad’autres explications.

La télévisionLes entrevues dans votre collectivitéSi une station de télévision demande uneentrevue, acceptez-la de bon gré. Parcontre, ce genre d’invitation peut se révélerdifficile à jauger. Il vous faut découvrirpourquoi on envoie une équipe detournage couvrir à l’extérieur un sujetprobablement déniché à votre con-férence de presse. Il se peut que lesjournalistes veuillent faire un reportageplus en profondeur pour les nouvellesdu soir ou pour la revue des actualités,comportant une entrevue avec votreporte-parole et une vue de votrecollectivité à l’arrière plan.

S’il y a des intentions cachées motivant letournage, vous le découvrirez rapidement;

l’entrevue, qui devait traiter de l’ajout à laréserve, pourrait bien bifurquer vers unautre sujet.

Ce genre d’entrevue biaisée pourrait mettreen vedette un Autochtone à qui ondemanderait quelle a été son expérience en famille d’accueil et quels ont été sesproblèmes avec le système scolaire, pour le faire ensuite passer pour un partisan dupouvoir rouge.

Définissez d’abord vos paramètres etapprenez à connaître vos personnes-ressources dans les médias (consulter lasection Une initiation aux relations avec lesmédias de la présente publication). Il estaussi utile d’avoir une certaine connaissancede l’intégrité de la station de télévision elle-même. En général, les journalistes fontpreuve d’éthique professionnelle, mais il yen a toujours qui présentent l’angle négatifpour maintenir la cote d’écoute.

Durant le tournage sur les lieux, l’équipe detélévision pourrait vouloir prendre plusieursprises de vue pour donner un aperçu de lacollectivité. N’hésitez pas à insister sur les

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Demandez auparavant au journaliste de la

télévision si l’ajout à la réserve est le principal

motif de sa visite. Vous n’avez d’autre choix

que de le croire sur parole.

Vous devriez vous assurer de pouvoir bénéficier

de chances raisonnables de transmettre votre

message aux auditeurs.

Page 32: Strategie Communication

éléments positifs, notamment un centre deservices de santé, une école, de nouveauxlogements, un centre communautaire.Coopérez dans la mesure du possible sanstoutefois envahir l’intimité des résidants.Offrez à l’équipe la possibilité de revenir sielle a besoin de plus de renseignements.

Au studio de télévisionSi votre porte-parole est invité en studiopour une entrevue, accompagnez-le. Ildevrait connaître très bien le processusd’ajouts aux réserves pour être prêt quandla caméra tournera. Il devrait être habilléconfortablement et projeter auxtéléspectateurs, par sa propreté et saconfiance en soi, le genre d’image que vous souhaitez laisser de votre collectivité.

Même si c’est plus facile à dire qu’à faire, le porte-parole ne devrait pas se laisserintimider par l’éclairage, les câbles et lescaméras du studio. Ce ne sont que les outilsdu métier. Exception faite des auteurs et des rédacteurs, le personnel du studio nes’intéresse pas vraiment à ce que vous dites.Il est là pour vérifier si vous avez besoin de quelque chose, voir à ce que votremicrophone fonctionne et vous présentersous votre meilleur angle.

N’oubliez pas que leporte-parole doit êtrevêtu sobrement et êtrebien coiffé. S’il partage lascène avec l’intervieweur,il devrait regarder cedernier dans les yeux.

S’il participe à un doublex, il lui fautregarder la caméra. Si le porte-parole sesent pris au dépourvu par une questioncomplètement hors de propos, il peut dire àl’intervieweur que la question devrait êtredébattue à un autre moment.

Le point de presse

Un point de presse est organiséhabituellement après une allocutionofficielle, quand le porte-parole vient des’adresser à l’auditoire. Une fois qu’il aquitté la tribune, il fait face aux questionsdes différents médias qui s’efforcent tousd’obtenir son attention.

Un point de presse peut faire paniquermême l’orateur le plus chevronné, mais ilpeut aussi tourner à son avantage. Le porte-parole doit choisir les questions et lespersonnes auxquelles il va répondre. Le

17

Le mot scrum, terme anglais pour désigner le

point de presse, est emprunté au rugby et

représente l’empilage des joueurs qui tentent tous

de faire bouger le ballon.

Une image confiante importera tout autant que

les propos de votre porte-parole dans la

transmission du message aux téléspectateurs.

Page 33: Strategie Communication

porte-parole ne devrait pas êtrecontraint de répondre à desquestions auxquelles il n’est paspréparé ou qu’il juge sanspertinence. Une fois que le porte-parole a répondu à la majorité des questionsconcernant l’ajout à la réserve, il devraitmettre un terme au point de presse; àdéfaut de le faire, il pourrait être retenu.Généralement, il suffit au coordonnateurdes communications ou à l’agent desrelations avec les médias d’annoncer la findu point de presse.

D’une manière ou d’une autre, un point depresse n’aura lieu que si l’ajout à la réserveest matière à controverse et reçoit une largecouverture médiatique. Si vous avez atteintl’étape du point de presse, vous faitescertainement l’actualité! Restez maître de la situation.

Les journalistes de la presse écrite

Les journalistes de la presse écrite nedemandent qu’une brève entrevue et sontsouvent accompagnés d’un photographe.Tenez-vous-en à votre message de manièreà réduire au minimum toute chance dedistorsion ou de mauvaise interprétationune fois l’article publié.

Les « propos officieux »

Aucun propos ne reste secret. De nom-breuses carrières ont pris fin ou ont étésérieusement compromises en raison decommentaires prononcés officieusement. Lejournaliste peut vous paraître très gentil etouvert à votre message, mais rappelez-vousqu’il fait partie des médias. Ne faites pas deconfidences à un étranger. Même si vous envenez à connaître les journalistes avec letemps et même si vous entretenez desrelations avec eux, la règle judicieuse àsuivre est de taire ce que vous ne souhaitezpas lire à la une des journaux.

Les relations avec le grand publicLe grand public représente votre groupecible, et toutes les questions entourant lesterres et les Autochtones feront toujoursl’objet d’une intense attention de sa part.Lorsque des groupes autochtones exprimentle désir ou le besoin d’avoir une plus grandeassise territoriale, l’intérêt du public estavivé. Il vous incombe de rejoindre le publicsans délai avec des messages exacts avantque des rumeurs déforment la question.

Une fois que la composante médiatique devotre plan de communication a été mise enœuvre, vous pouvez passer à celle desrelations avec le grand public. Il existe denombreux moyens d’atteindre ce groupecible.

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Durant un point de presse,

tenez-vous-en à votre scénario,

à votre message.

Dans toutes les conversations avec les médias,

considérez tous vos commentaires comme étant officiels.

Page 34: Strategie Communication

1. Les assemblées publiques oucommunautairesIl faut faire une large publicité annonçant latenue d’une assemblée à l’intention dupublic. Dans une région rurale, vous pouvezlouer la salle paroissiale ou le gymnase del’école. Le public sera invité à écouter desreprésentants de votre collectivité donnerles renseignements dont ils disposent ausujet de l’ajout à la réserve, de l’origine duprojet et des avantages qui peuvent endécouler autant pour les Premières nationsque pour les autres. Dans ce genre desituation, il peut aussiêtre utile de présenterun bref exposé del’histoire de votreréserve.

Il importe d’avoir unmodérateur efficacepour bien diriger laréunion, maintenir lesquestions ciblées surle sujet et allouer à chacune des questionsune période de temps raisonnable. Il arriveparfois que les gens se présentent à unetelle tribune pour soulever des points devue personnels et hors de propos; il vousfaut donc bien gérer l’ordre du jour.

2. Les assemblées dans les écoles localesLes écoles locales de votre district peuventconstituer une autre tribune intéressante. Àl’école, on commence souvent la semainepar une assemblée au cours de laquelle onchante l’hymne national, qui est suivi d’une

allocution par le directeur et des annonces.Parfois, on invite un conférencier; vouspourriez être l’un d’entre eux et prononcerquelques mots devant cette assemblée. Cespériodes d’une durée de 10 à 15 minutesvous offrent la possibilité de vous adresser à un large segment de la population desjeunes de l’école. Il y a lieu d’encourager lesélèves à transmettre le message à leursparents. Vous pourriez aussi être appelé àfaire une présentation à un cours d’histoireou d’études sociales.

3. Les clubs philanthropiquesChaque région compte habituellementplusieurs clubs philanthropiques, comme leclub Rotary, le Kiwanis, les Lions et laChambre de commerce. Ces groupes seréunissent au moins une fois par mois,habituellement durant le repas du midi, et ils sont toujours à la recherche deconférenciers. Ces groupes sont importants,parce qu’ils comptent parmi leurs membresun échantillonnage représentatif de lacollectivité locale qu’il vous aurait été peut-être difficile de joindre. Une telle invitationcomporte généralement le repas du midi

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Votre objectif de communication sera d’informer le public, du

mieux que vous le pouvez, sur ce que vous faites et sur la

raison pour laquelle vous le faites.

Page 35: Strategie Communication

suivi d’une allocution de 10 à 12 minutesainsi qu’une brève période de questions.

4. Les groupes d’intérêts spéciauxLes églises devraient également être prisesen considération à titre de tribune. Vouspourriez être invité à parler devant uneassemblée générale de paroissiens. On asouvent vu des pasteurs et des prêtres quiinvitaient des conférenciers à prononcerune allocution à la célébration dudimanche. Il faudrait envisager toutes lestribunes, quelles qu’elles soient, notammentles rencontres réunissant les parents et les professeurs, les réunions du conseilmunicipal ou d’autres rassemblementsofficiels. Chaque fois, vous devez essayer demettre votre projet à l’ordre du jour.

20

Page 36: Strategie Communication

Une fois l’ajout à la réserve réalisé etannoncé, vous devrez présenter une mise à jour aux médias. Il est important detéléphoner aux journalistes pour lesremercier d’avoir assisté à l’événement ouproduit un reportage. Vous souhaiterez lesrenseigner sur la façon dont la collectivitéentend utiliser lesnouvelles terres et leur donner, toutparticulièrement, unaperçu des projets derépartition des terres àdes fins agricoles ouencore de constructiond’une nouvelle école.

Vous agirez de mêmeavec les autres parties concernées en lesremerciant personnellement, par téléphoneou par courriel. Vous pourriez même vouloirles inviter à un événement futur, quipourrait se tenir dans votre collectivité.C’est là une occasion d’entretenir debonnes relations. Gardez toutes les portesouvertes. Vous pourriez avoir de nouveaubesoin de ces personnes. Votre collectivitépeut choisir d’exprimer sa gratitude d’uneautre façon, comme en organisant unecérémonie à laquelle seraient spécialement

conviées les personnes ayant aidé à faire duprojet une réalité.

Lorsque tous les travaux de suivi sont plusou moins terminés, il est temps de faire le ménage de votre bureau. Toute lacorrespondance doit être listée et classée

pour une consultation ultérieure ainsi que les documents de recherche et deplanification, la liste de bénévoles et unechronologie des événements qui se sontdéroulés depuis les toutes premièresréunions. C’est là l’histoire organisationnellede votre collectivité. Plus tard, les mêmespersonnes ne seront peut-être plus là pour diverses raisons (par exemple, undéménagement, des élections). Alors, aussi fastidieux que cela puisse paraître,conservez tous vos documents. Quand toutsera fini, un dossier portant l’inscription « Communications sur les ajouts auxréserves » devrait être précieusement rangéjusqu’à ce que vous en ayez besoin denouveau.

Avant de tourner la dernière page duchapitre, le dernier geste important à poser

1

L’étape suivant le processus d’ajouts aux réserves

Les amis, les alliés et les partisans ne sont pas faciles à

trouver et ne devraient pas être mis de côté une fois

l’ajout à votre réserve réalisé.

Reconnaissez la contribution de tous ceux qui

ont facilité votre processus de communication.

Page 37: Strategie Communication

à la fin de l’étape de l’ajout à la réserve,c’est de féliciter votre équipe.

Remerciez toutes les personnes engagéesdans le processus, notamment lesbénévoles, les membres du personnel et dela collectivité qui ont participé d’une façonou d’une autre à l’atteinte de résultatspositifs. Un rassemblement autour d’undîner ou d’un souper peut vous donnerl’occasion de vous remémorer le processusdu début à la fin. Insistez sur les avantagesque procure la réussite de l’ajout à laréserve et inspirez à vos collègues unsentiment de fierté pour un travail bien fait.

Félicitations. Continuez de toujours aller del’avant et plus haut!

2

Page 38: Strategie Communication

i

Annexe 1

Les ajouts aux réservesAux termes de la Politique sur les ajouts auxréserves, promulguée par le gouvernement duCanada, l’ajout à une réserve se veut uneproposition visant à demander que le statut deréserve soit accordé selon l’une des trois politiquessuivantes :

1) pour respecter une obligation légale, telleque le règlement d’une revendicationterritoriale.

2) pour permettre l’expansion commu-nautaire dans le cas où les terres offertessont adjacentes à une réserve existante ousont situées à proximité de celle-ci. Sur cesterres, il est possible d’offrir les programmeset les services communautaires actuels, d’yétendre l’infrastructure et d’y partager lesinstallations, et ce, sans coût marginal, oumoyennant des frais supplémentairesminimes;

3) pour créer une nouvelle réserve.

Les réserves urbaines jouent un rôle prépondérantdans la création de possibilités économiques,éducatives et sociales qui ne sont généralementpas offertes en milieu rural. Les membres desPremières nations qui vivent dans une réserve ouhors réserve peuvent tous profiter des avantagesqui en découlent.

En travaillant à l’amélioration du niveau de vie etdu pouvoir d’achat de leurs membres vivant enmilieu urbain, les Premières nations contribuentdirectement au tissu économique et social desmunicipalités urbaines.

Les modalités régissant les ajouts aux réserves ou lacréation d’une nouvelle réserve varient si les terresdésirées sont des terres fédérales gérées parAffaires indiennes et du Nord Canada, des terresfédérales administrées par un autre ministère, desterres de la Couronne provinciale ou des terresappartenant à des intérêts privés.

Les procéduresIl est possible de se procurer une copie de laPolitique sur les ajouts aux réserves auprès desbureaux régionaux d’Affaires indiennes et du NordCanada. Pour entamer le processus d’ajout à uneréserve, le conseil de la Première nation présenteofficiellement la Résolution du conseil de bande àAffaires indiennes et du Nord Canada.

Une fois la demande officielle reçue, le personneldu Ministère discute de toutes les exigencesrequises pour collaborer avec la Première nation à l’avancement de la proposition. Ensemble, ilsdéterminent les rôles et les responsabilités àassumer pour réaliser les activités suivantes : lescommunications ainsi que les consultations avecles collectivités et les administrations municipales,les vérifications et les études sur l’environnement.

Il existe dans toutes les régions des comitésrégionaux d’examen des ajouts aux réserves quiregroupent des représentants des Services foncierset fiduciaires, des Services ministériels, desFinances et des Immobilisations et de certainsautres programmes, au besoin. Un tel comité estchargé d’analyser la proposition pour veiller à cequ’elle soit conforme aux exigences de la Politiquesur les ajouts aux réserves.

Le comité sur l’examen des ajouts aux réservesprésente au directeur général régional son rapportrecommandant que la demande d’approbation deprincipe soit acceptée ou rejetée.

Dans le cas du rejet d’une proposition, le comitédoit fournir les dossiers concernant l’étude de laproposition et l’évaluation qui a servi à formuler lesrecommandations. Les propositions qui ne sontpas du ressort des pouvoirs délégués au directeurgénéral régional en matière d’approbation deprincipe devraient faire l’objet d’un examen par le sous-ministre. Le directeur général régional prépare un rapport et formule desrecommandations à l’intention du sous-ministreadjoint des Services fonciers et fiduciaires.

Au terme de l’étude de la proposition d’ajout à laréserve, le directeur général régional ou le sous-ministre accorde ou refuse l’approbation deprincipe. Par cette approbation, le Ministèrerecommande au ministre de solliciter l’obtentiondu statut de réserve pour certaines terres auprèsdu gouverneur en conseil. Une approbation deprincipe peut être accordée avec ou sansconditions, étant donné que les études,

AAnnnneexxeess

Page 39: Strategie Communication

l’acquisition des terres et les autres étapespourraient être effectuées plus tard. Sil’approbation de principe est conditionnelle, il faudra attendre que les conditions soientrespectées avant de présenter la demande d’ajoutà la réserve au Bureau du Conseil privé, étape quivise à obtenir l’approbation du gouverneur enconseil au moyen d’un décret.

Le bureau régional d’Affaires indiennes et du NordCanada est officiellement chargé de rédiger laproposition pour obtenir un décret accordant auxterres le statut de réserve. Par ailleurs, il demandeau ministère de la Justice d’approuver l’ébauche de sa proposition aux points de vue de la forme etdu contenu. L’agent des terres se conforme auxmodalités ministérielles en vigueur concernant ledécret et veille à ce que :

1) la Première nation et les autres partiesconcernées reçoivent une copie du décret.

2) le décret soit consigné dans le Registre des terres indiennes. Les représentantsrégionaux des terres devraient prendre lesmesures voulues pour que soient portés au Registre des terres indiennes tous lescertificats de titres fonciers pertinents, enqualité de documents qui relèvent de laconsignation du décret accordant le statutde réserve.

3) la Première nation et les autres partiesconcernées soient avisées des transactionset des détails de l’enregistrement dudécret.

Annexe 2

La liste des personnes-ressources ayant unecertaine connaissance des ajouts aux réserves

Dans la présente section, on donne le nom et lescoordonnées d’un certain nombre de Premièresnations vivant dans différentes provinces. CesPremières nations ont toutes effectué unetransaction d’ajout à leur réserve au profit de leurcollectivité. On y présente aussi les principauxrenseignements pertinents. Il serait avantageux decommuniquer directement avec certaines desPremières nations listées. Ainsi, vous pourriezobtenir toute l’information que vous désirez, mis à part les renseignements confidentiels ou lematériel interne. Ces Premières nations pourraienten outre vous appuyer dans votre démarche vers laconclusion fructueuse d’un ajout à votre réserve.De plus, vous pourriez être avisé des obstacles quipourraient se dresser le long de votre route.

Il est suggéré de suivre l’approche du qui?, quoi?, quand?, comment? et pourquoi? dans ladétermination de vos besoins d’information. Vouspourriez choisir de vous informer auprès de laPremière nation ou des Premières nations aveclesquelles vous avez communiqué de la possibilitéde les rencontrer et de constater directement cequi a été accompli.

Il convient de souligner que les ajouts aux réservesde certaines des Premières nations apparaissant surla liste ont servi à créer une nouvelle réserve.

Alberta

La Première nation d’AlexanderPersonne-ressource : Chef Victoria ArcandTéléphone : (780) 939-5887

Principaux renseignements :Le gouvernement du Canada a accepté denégocier avec la Première nation d’Alexander, quialléguait que le pays ne s’était pas acquitté de sonengagement de fournir des terres pour établir desréserves à l’usage et au profit de la Première nationd’Alexander en vertu d’une disposition sur lesterres de réserve du Traité no 6. Le Traité stipulaitqu’un territoire de 2,59 kilomètres carrés (un millecarré) devait être attribué à chaque groupe de cinqpersonnes. Les négociations se sont déroulées envertu de la Politique sur les revendicationsparticulières.

Une entente a été conclue en mars 1998. Lerèglement négocié prévoyait une indemnisation de 10 935 000 $ et jusqu’à concurrence de 6 116,6 hectares (15 140 acres) de terressupplémentaires pouvant être désignées commedes terres de la réserve d’Alexander.

ii

Page 40: Strategie Communication

Pour plus de renseignements, veuillez consulter lesite Web d’AINC à l’adresse www.ainc-inac.gc.ca/nr/prs/s-d1998/1-9897_f.html.

La Première nation d’AlexisPersonne-ressource : Chef Francis AlexisTéléphone : (780) 967-2225

Principaux renseignements :La Première nation d’Alexis affirmait qu’en vertudes dispositions du Traité no 6, un territoire de2,59 kilomètres carrés (un mille carré) devait êtreattribué à chaque famille de cinq personnes. Legouvernement du Canada a accepté de négocieravec la Première nation d’Alexis en vertu de laPolitique sur les revendications particulières.

Une entente a été conclue en mars 1995. Lerèglement négocié prévoyait une indemnisation de 10,9 millions de dollars et pas moins de8 412,9 hectares (20 824 acres) de terressupplémentaires. De plus, l’entente stipulait que legouvernement du Canada devait mettre de côtéles terres visées par le règlement à titre de terresde réserve au sens de la Loi sur les Indiens pourl’usage et au profit de la Première nation d’Alexis,à la condition que ces terres répondent auxcritères énoncés dans la Politique sur les ajouts aux réserves.

Saskatchewan

La Nation crie de Muskeg LakePersonne-ressource : Lester Lafond

Lafond Financial, SaskatoonTéléphone : (306) 343-3545

Principaux renseignements :Muskeg Lake est une réserve urbaine située dans le quartier Est de Saskatoon. La Nation crie vit à 93 kilomètres au nord de Saskatoon.

Représentant l’aboutissement du règlement d’unerevendication particulière, Muskeg Lake est uncentre commercial d’une valeur de trois millions dedollars qui compte sous son toit Peace Hills Trust,la Federation of Saskatchewan Indian Nations,Kocsis Transport et des dizaines de petitesentreprises.

Pour plus de renseignements, veuillez consulter lesite Web d’AINC à l’adresse www.ainc-inac.gc.ca/nr/prs/j-a1998/1-9821_f.html.

La Première nation d’OkanesePersonne-ressource : Chef Daywalker PelletierTéléphone : (306) 334-2532

Principaux renseignements :Une entente cadre sur les droits fonciers issus destraités a été conclue en décembre 1999 en vue de permettre à la Première nation d’Okanese

d’acquérir la superficie de terres à laquelle elleavait droit.

Environ 2 879 hectares (7 114 acres) de terres ontété mises de côté pour servir de terres de réserve àl’usage et au profit de la Première nationd’Okanese.

La mise de côté de ces terres fait partie durèglement global, dont la valeur s’élève à plus de quatre millions de dollars. En vertu de l’entente,la Première nation d’Okanese est tenue d’acheter 2 794 hectares (6 905 acres) pour combler lasuperficie qu’il lui manquait et peut acheterjusqu’à concurrence de 5 802 hectares (14 337 acres) de terres.

La Première nation de SakimayPersonne-ressource : Coordonnateur des

revendicationsTéléphone : (306) 697-2831

Principaux renseignements :L’entente sur le règlement de la revendicationparticulière de Sakimay a pris effet le 11 mars 1992. Elle s’est traduite par l’acquisition etla mise de côté de terres de réserve d’unesuperficie de 1432,2 hectares (3 545 acres). Cesterres sont principalement adjacentes à lacollectivité principale.

Les terres visées par le règlement représentent0,36 hectare (0,88 acre) de terres désignéescomme terres de réserve urbaine à Yorkton, ville où la Première nation exploite le casinoPainted Hand. La Première nation et lamunicipalité ont négocié une entente sur laprestation de services municipaux en août 1994.

Manitoba

La Nation crie de Split LakePersonne-ressource : Victor SpenceTéléphone : (204) 342-2600

Principaux renseignements :Le 16 décembre 1977, la Convention sur lasubmersion des terres du Nord du Manitoba a été conclue entre le gouvernement du Canada, legouvernement du Manitoba, Hydro-Manitoba et lecomité chargé du dossier de la submersion desterres dans le Nord. Ce comité représentait les cinq Premières nations concernées par lasubmersion des terres de réserve en vertu del’aménagement du lac Winnipeg et la dérivationdes rivières Churchill et Nelson à la fin des années1960.

Le 23 juin 1999, environ 14 301 hectares (35 752 acres) de terres situées au lac Assean et aulac Waskaiowaka dans le Nord du Manitoba étaientmises de côté pour servir de terres de réserve àl’usage et au profit de la Nation crie de Split Lake.

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Page 41: Strategie Communication

Ainsi, les dispositions sur l’échange des terresstipulées dans la Convention sur la submersion desterres du Nord du Manitoba étaient respectées.

La Première nation de St. Theresa PointPersonne-ressource : Chef Reggie MasonTéléphone : (204) 462-2106

Principaux renseignements :Le 27 juillet 2000, une superficie de 12 655 hectares (31 411 acres) de terres viséespar le règlement sur les droits fonciers issus destraités de la Première nation de St. Theresa Pointétait mise de côté pour servir de terres de réserve.

Ce transfert de terres constitue l’acquittement dedispositions depuis longtemps non appliquées,prévues dans le Traité no 5, dont la Première nationde St. Theresa Point est signataire. De plus, letransfert respecte les modalités de l’Entente sur lerèglement des droits fonciers issus des traités deSt. Theresa Point, signée le 14 mars 1994.

Annexe 3

Les réserves des Premières nationsLa Loi sur les Indiens définit une réserve commeétant une parcelle « de terrain dont Sa Majesté estpropriétaire et qu’elle a mise de côté à l’usage etau profit d’une bande ». La Loi confère au ministredes Affaires indiennes et du Nord canadien le droitde « décider si tout objet, pour lequel des terresdans une réserve sont ou doivent être utilisées, setrouve à l’usage et au profit de la bande ». Chaquemembre de la collectivité peut posséder et utiliserune portion des terres selon les modalités prévuespar le conseil de Première nation et recevoir du ministre un certificat de possession oud’occupation. On peut procéder à des transferts depossession à la collectivité ou à un autre membrede la collectivité, mais là encore, avec lapermission du ministre.

Les terres de réserve ne sont pas passibles de saisiedans le cadre d’une poursuite judiciaire. De plus,les biens personnels d’un Indien ou d’unecollectivité vivant dans une réserve ne peuventaucunement faire l’objet d’une charge, d’un gage,d’une hypothèque, d’une saisie, d’une imposition,d’une saisie-gagerie ou d’une exécution en faveurd’une personne autre qu’un Indien ou unecollectivité. Ces dispositions de la Loi sur les Indiens ont eu pour effet de réduire con-sidérablement l’accès au financement pour ledéveloppement économique. Une province, unemunicipalité ou une entreprise peut exproprier desterres de réserve dans l’intérêt public, seulement si elle y a été autorisée par une loi fédérale ouprovinciale.

Le Canada compte plus de 600 réserves occupées,et chacune a une assise territoriale bien définie. Enmoyenne, la superficie des terres est assezrestreinte.

Dans plusieurs cas, les réserves ne sont pas biensituées aux points de vue de l’accès aux marchéset aux services ou de la disponibilité des ressourcesnaturelles. Par contre, quelques réserves ont uneprécieuse base de ressources et reçoivent desubstantielles recettes de la location (par exemple,les réserves en Alberta où se trouvent desgisements de pétrole et de gaz). Compte tenu de dispositions précises de la Loi sur les Indiens, le ministre des Affaires indiennes et du Nordcanadien possède en fiducie ce genre de recettes.Le versement de ces fonds doit être approuvé aupréalable par le ministre.

Les terres de réserve sont exonérées de touteforme d’imposition, sauf des taxes municipales.Cela s’applique à la propriété privée d’un membreou d’une Première nation qui vit dans une réserve.Ces mesures fiscales peuvent se révéler avan-tageuses sur le plan économique pour lespersonnes et les entreprises établies dans uneréserve, mais elles ne s’appliquent pas aux

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entreprises constituées en personne morale quiappartiennent en tout ou en partie à des membresdes Premières nations.

La collectivité peut avoir accès à des terres de laCouronne situées hors des limites d’une réservepour réaliser des activités de chasse, de pêche, depiégeage et, dans certains cas, pour effectuer lacoupe du bois ou d’autres activités économiques.

Dans la plupart des cas, les réserves bénéficientd’une certaine autonomie gouvernementale. Lanature de leur administration et de leurs pouvoirsest définie hors du cadre des collectivités, tandisque la Loi sur les Indiens précise les lignesdirectrices à suivre en ce qui concerne les électionset l’autonomie gouvernementale.

Annexe 4

La fiscalitéLa loi fédérale canadienne, initialement adoptée en 1876, stipule certaines obligations dugouvernement du Canada et réglementel’administration des terres des réserves indiennes.Cette loi a fait l’objet de modifications à quelquesreprises, et les derniers changements apportésdatent de 1985. Au nombre de ses dispositions, laLoi sur les indiens exige que le ministre des Affairesindiennes et du Nord canadien administrecertaines sommes qui appartiennent aux Premièresnations et qui sont afférentes aux terres indiennes.Le ministre a également comme responsabilitéd’approuver ou de rejeter les règlements fiscauxadoptés par les Premières nations.

• Les Autochtones doivent payer des taxesfoncières, sauf s’il s’agit de la propriétéprivée d’un Indien ou d’une collectivité quivit dans une réserve.

• Les Autochtones sont les descendants despremiers habitants de l’Amérique du Nord.La Constitution canadienne reconnaît troisgroupes d’Autochtones : les Indiens, lesMétis et les Inuits. Il s’agit de trois peuplesdistincts ayant des patrimoines, deslangues, des pratiques culturelles et desconvictions spirituelles qui leur sontpropres.

• Les exonérations de taxe existaient avant laConfédération. Les tribunaux ont maintenuque l’exemption avait pour but depréserver les droits des Indiens à leursterres de réserve et de veiller à ce quel’usage de leurs biens sur les terres deréserve ne soit pas amoindri par desmesures fiscales.

• La Loi sur les Indiens empêche lesgouvernements non autochtones deprélever des taxes sur la propriété desIndiens inscrits vivant dans une réserve. Parailleurs, l’article 83 de la Loi sur les Indiensconfère aux Premières nations le pouvoird’imposer des taxes foncières sur lesintérêts dans des terres de la réserve, ycompris les intérêts d’Indiens inscrits.

• Les règlements internes sur les taxesfoncières doivent être examinés par leConseil consultatif sur la fiscalité indienneet être approuvés par le ministre desAffaires indiennes et du Nord canadien.

• Le ministre du Revenu national répond auxquestions particulières en matière defiscalité et fait respecter les lois fiscales.

• Le ministre des Finances donnel’orientation générale des lois fiscales.

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• Le ministre des Affaires indiennes et duNord canadien précise la définition destermes Indien, réserve et bande devantservir à tous les gouvernements en matièrede fiscalité.

• En vertu de la Constitution canadienne, lesterres réservées aux Indiens relèvent de lacompétence du gouvernement du Canada.

• Les terres fédérales ne font pas partie del’assiette fiscale à partir de laquelle lesprovinces ou les municipalités peuventlever des taxes foncières.

• Les municipalités pourraient essuyer uneperte nette de leurs recettes en taxesfoncières lorsqu’une réserve est créée ouélargie.

• La Politique sur les ajouts aux réservesexige qu’une Première nation négociedirectement avec la municipalité uneindemnisation raisonnable.

• La Politique sur les ajouts aux réservesn’exige pas qu’une Première nationindemnise la municipalité indéfiniment àl’égard de la perte nette de taxes foncières.

Annexe 5

L’environnement

• Lorsqu’une Première nation faitl’acquisition de terres, ces dernières sont initialement assujetties aux lois et règlements provinciaux surl’environnement.

• Lorsqu’une Première nation propose augouvernement d’accorder le statut deréserve à des terres, que ce soit pour créerune nouvelle réserve ou pour élargir laréserve, la politique exige une vérificationenvironnementale.

• Une vérification environnementale est uneévaluation du site dans le cadre de laquelleon procède, en particulier, à un examendes problèmes et des obligations sur leplan environnemental associés à lacondition des terres qui découlerait de leurutilisation actuelle ou antérieure. Une telleétude est effectuée conformément auxmodalités du Ministère avant que le statutde réserve soit accordé aux terres ou quecelles-ci soient acquises afin d’être ajoutéesà la réserve.

• Il faut faire parvenir une évaluation écriterésumant la condition environnementaledes terres dans un délai de un ou deuxmois suivant la visite du site.

• Une évaluation environnementale est uneanalyse des répercussions d’un projet surl’environnement, effectuée conformémentà la Loi canadienne sur l’évaluationenvironnementale et son règlement.

• La synthèse de l’évaluation se présentesous forme de rapport écrit et comporteles éléments suivants :les observations sur le terrain;les résultats des analyses de laboratoireeffectuées sur les échantillons de sol etd’eau; etles recommandations sur la marche àsuivre.

• Pour remédier à la situation, on pourraitproposer de décontaminer les terres.

• En se fondant sur la vérificationenvironnementale, un plan est élaboré etmis en œuvre pour apporter toutes lesmesures correctives requises avant depouvoir accorder le statut de réserve.

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Page 44: Strategie Communication

• Les terres qui deviennent des terres deréserve sont assujetties à l’éventail completdes lois et règlements fédéraux surl’environnement. Le cadre de régle-mentation comporte la Loi canadienne surl’évaluation environnementale, la Loicanadienne sur la protection del’environnement et des règlements commele Règlement sur la destruction des déchetsdans les réserves indiennes.

• Une fois que des terres deviennent uneréserve, les Premières nations assumentalors les responsabilités sur le planenvironnemental.

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