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Travaux

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LA CITÉ COLLÉGIALE----------------------------------------------------------------------------------------------------

Le Canada, un réel pays d’immigration ?

Si beaucoup de personnes se demandent aujourd’hui comment bien vivre, dans un monde où les conditions de vie deviennent difficiles, la stabilité politique et économique du lieu de vie semblent être des critères indéniables à leur réponse. Au Mali, où le pays est en proie à une transition militaire forcée, la population vit sans doute moins bien qu’ailleurs. Sur le vieux continent, les membres de l’Union européenne passent par une crise économique sans précédent. Le Proche-Orient, faisant face à la guerre en Syrie et aux bombardements à Gaza, ressent des difficultés évidentes à l’accueil de réfugiés.

L’immigration au Canada en 2001 (source : www.wikipedia.org)

Quoi de mieux qu’un pays où le niveau de vie est sans conteste l’un des meilleurs sur la planète ; sans compter la beauté d’un paysage aussi riche culturellement qu’économiquement, les possibilités tellement nombreuses offertes sur le marché de l’emploi ou encore pour les services sanitaires. Bref, le Canada fournit la bonne vie que beaucoup recherchent. Mais certaines

21748JOU Cyberjournalisme 06/12/2012Travail final

Noms : Amandine O. Russell / Thierno-Bolar Diallo N. étudiant : 9003586 / 2634110______________________________________________________________________________

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conditions politiques dans l’État où domine un parti conservateur au pouvoir, de même que les restrictions liées à l’immigration faites par les mesures du gouvernement, poussent à se demander l’état véritable de l’immigration au pays de la feuille d’érable. Un entretien avec Linda Tomlin, une responsable au secteur international de La Cité collégiale, nous donne une vision de l’immigration au Canada, en fonction d’un statut de personne en charge de la prise en main des étudiants étrangers :

Entretien avec Linda Tomlin, secteur international / La Cité collégiale ([email protected]) - 613 742-2475

À partir de cette entrevue, on pourrait donc d’ores et déjà répondre à notre question de départ, pour savoir si le Canada est vraiment un pays d’immigration. Les constats tirés de ce premier échange avec une femme rencontrant régulièrement des immigrants, en particulier des étudiants, sont que le Canada correspond encore aux critères d’un pays d’accueil. L’intégration des immigrants, ainsi que leur prise en charge, est parfaitement bien assurée par leurs hôtes au Canada. Ils jouissent aussi de nombreux services, comme de l’assurance maladie et des services communautaires entre autres.

Cependant, la notion d’immigration renvoie dans le cas du Canada, plutôt à un aspect « choisi ». Cela implique que les personnes qui essaient de venir vivre au Canada doivent remplir certaines conditions. Elles doivent par exemple, avoir la plupart du temps suffisamment de moyens financiers pour subvenir à leurs besoins ou contribuer à l’épanouissement économique. En outre, l’engagement dans un emploi doit être garanti pour ceux désirant vivre à leurs frais dans ce pays. Ensuite, certaines conditions demandent un bagage d’études, c’est-à-dire un minimum de formation scolaire pour trouver plus aisément un emploi sur place. En tenant compte de toutes ces précisions, on devrait donc plutôt parler d’ « immigration choisie » puisque les possibilités d’emplois et les retombés économiques priment dans la sélection des candidats pour la vie au Canada. L’immigration économique prônée la plupart du temps par le Canada avantage certains plus que d’autres dans les pays nécessiteux ou en difficulté politique où seules les personnes disposant de moyens suffisants peuvent postuler. L’aspect économique sur lequel Linda Tomlin n’a pas pu nous renseigner plus en détails, reste encore à considérer, puisque les catégories d’immigrants apparaissent clairement orientées vers un objectif de croissance. Les chiffres indiquent que l’immigration au Canada est en progression ces dernières années. Cette croissance concerne les catégories économiques tandis que les autres, dans lesquels le gouvernement du Canada doit se charger des personnes immigrantes, les chiffres sont en stagnation et même plutôt en baisse. Sur le tableau ci-dessous par contre, les taux d’emplois des immigrants augmentent au fil des années dans le pays pour toutes les catégories.

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(vague 1 : après six mois au Canada, vague 2 : après 2 ans au Canada, vague 3 : après 4 ans au Canada). Les travailleurs qualifiés en général sont donc les plus embauchés au Canada.

L’emploi des immigrants (source : www.cic.gc.ca) L’immigration au Canada

Dans un communiqué du 21 octobre 2012, Jason Kenney, le ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, annonçait la volonté du gouvernement du Canada de maintenir une immigration record pour le pays. Ainsi, avec un nombre plus grand d’immigrants travaillant déjà au Canada, le gouvernement voudrait en faire des immigrants permanents par le biais de la catégorie de l’expérience canadienne. La croissance économique en 2012 en serait ainsi favorisée :

Vidéo de Jason Kenney

« La priorité de notre gouvernement demeure la croissance de l’économie et de l’emploi, a affirmé le ministre Kenney. Les nouveaux arrivants apportent leurs compétences et leur talent, ils contribuent à notre économie et au renouvellement de notre population active, ce qui permet au Canada de demeurer concurrentiel sur la scène mondiale. »1. Le ministère Citoyenneté et Immigration Canada (CIC), envisage l’admission de 240'000 à 265'000 nouveaux immigrants.

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1 http://www.cic.gc.ca/francais/ministere/media/communiques/2012/2012-10-31.asp

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Ces nombres en croissance vont de pair avec le niveau plus élevé de vie au Canada prévu en 2013. La catégorie de l’expérience canadienne (CEC), créée en 2008, permet une transition plus aisée du statut de résident temporaire comme les étudiants et travailleurs étrangers, à celui de résident permanent. Entre 2009 et 2011, le nombre d’immigrants acceptés par cette catégorie est passé de 2’500 à 6'000. Pour 2013, CIC voudrait que le nombre passe à 10'000, soit le record de personnes admises au titre de la CEC. Mais qu’en est-il des autres catégories d’immigrants au Canada ? Comme l’indiquent clairement les informations du ministre, la volonté du pays est d’accueillir des immigrants déjà formés, aptes au travail et surtout pour satisfaire la nécessité économique de l’immigration.

Par le passé, au début de l’immigration en 1841, le moment où les îles britanniques dirigent toujours le Haut-Canada et le Bas-Canada, la majorité des immigrants venaient d’Angleterre et d’Irlande. Un autre petit nombre provenait de l’Europe de l’époque du XIXe siècle. Les principales difficultés rencontrées alors étaient la longue traversée de l’Atlantique et les maladies ou risques de naufrage. Mais cela n’a pas empêché 1,5 million d’hommes, de femmes et d’enfants qui rêvaient d’une vie meilleure en Amérique du Nord britannique, de venir s’installer au Canada. Ensuite, le Canada met en place une politique d’immigration « portes ouvertes » afin d’augmenter rapidement sa population et favoriser la croissance économique.

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Dans le tableau suivant, on observe les difficultés pour les immigrants à trouver un travail, par vague d’arrivée au pays. En général, ces pourcentages baissent de vague en vague et au bout de quatre ans, le nombre d’immigrants ayant eu des difficultés pour trouver un emploi baisse. Toutefois, ces pourcentages restent élevés et indiquent que beaucoup peineront encore pour s’insérer dans le monde du travail. En effet, les chiffres sont de l’ordre de 50 % à 64 % pour les immigrants en difficulté et concernent plus, paradoxalement, les travailleurs qualifiés au nombre de 20’066 (64 %) avec des problèmes sur le marché de l’emploi. Les travailleurs qualifiés en général qui disposent du plus d’emplois comme nous l’avons remarqué dans le graphique précédent de la figure 4 sur le taux d’emploi, sont aussi les plus nombreux à connaître des difficultés pour trouver un emploi (76 %). Ceci pourrait s’expliquer par le fait qu’ils soit certainement plus nombreux à chercher des emplois (49’909). Nous aurons donc besoin ultérieurement d’approfondir cet aspect économique pour les insatisfaits en interrogeant Apollinaire Yengayenge, un chef de projet de La Cité des Affaires, à La Cité collégiale. En plus d’être un des chargés de l’intégration professionnelle d’immigrants, il nous renseigne sur sa propre situation puisqu’il est lui aussi un immigré d’expérience. Mais avant cela, clarifions d’abord les catégories d’immigrants afin de mieux saisir le propos de notre entrevue.

L’emploi pour les immigrants (source : www.cic.gc.ca)

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Les catégories d’immigrants :

Travailleurs qualifiés et professionnels

Sélectionnés comme résidents permanents en fonction de leur niveau d’éducation, de leur expérience de travail, des connaissances qu’ils ont en français et en anglais, les travailleurs qualifiés du volet fédéral (TQF), doivent aussi répondre à d’autres critères facilitant leur établissement économique au Canada. Lorsque ces demandeurs présentent une demande, cela indique qu’ils désirent vivre dans l’un des territoires ou l’une des provinces du pays, à l’exception du Québec. Les travailleurs qualifiés de cette province sont sélectionnés par cette dernière même, dans une autre catégorie, celle des « Travailleurs qualifiés sélectionnés par le Québec ». En outre, les nouveaux demandeurs doivent joindre les résultats d’un examen de français ou d’anglais assuré par un organisme désigné par CIC à leur requête. Enfin les travailleurs peu spécialisés ne sont pas acceptés dans cette catégorie puisque les demandeurs doivent occuper un emploi figurant dans la classification nationale des professions (CNP). Ces catégories sont le type de compétence 0 (postes de gestion), le niveau de compétence A (postes professionnels) et le niveau de compétence B (postes techniques et métiers spécialisés).

Travailleurs qualifiés sélectionnés par le Québec

La province de Québec sélectionne ses immigrants selon ses propres critères, en fonction de leur adaptation possible. Les travailleurs qualifiés qui souhaitent s’installer dans cette province doivent demander un certificat au gouvernement du Québec (CSQ). L’Accord Canada-Québec donne la possibilité au Québec de choisir ses critères et ses immigrants.

La catégorie de l’expérience canadienne

Cette catégorie concerne les travailleurs étrangers temporaires et les étudiants étrangers ayant eu un diplôme au Canada. Elle permet leur passage d’un statut de résident temporaire, à celui de résident permanent. Elle se base sur le fait que les personnes connaissent la société canadienne pour y avoir vécu et qu’elle peuvent surtout contribuer à l’économie du pays. La maîtrise du français ou de l’anglais est assurée et l’expérience de travail est en mesure d’être fournie.

Vidéo YouTube : Étudiants, catégorie de l’expérience canadienne.

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Investisseurs, entrepreneurs et travailleurs autonomes.

Orientée clairement vers le développement d’une économie canadienne forte et prospère, cette catégorie vise à attirer des immigrants étant des gens d’affaires d’expérience. Mais les gens d’affaires immigrants doivent d’abord faire un investissement de 800’000 $ CAN ou devenir propriétaires d’entreprises au Canada en les gérant. D’autres critères sont aussi applicables. Des critères particuliers s’appliquent ensuite à chaque membre de cette catégorie.

Candidats des provinces

L’aspect économique apparaît aussi très important dans cette catégorie puisque les candidats doivent disposer, en plus d’une l’éducation, de l’expérience et des compétences nécessaires à la contribution à la vie économique de la province ou du territoire les sélectionnant. C’est sur ce critère que repose principalement cette catégorie. La désignation doit être faite par une province ou un territoire après avoir déposé une demande. Les critères sont ainsi déterminés selon la région qui accepte les immigrants.

Parrainage d’un membre de la famille

Les citoyens canadiens et résidents permanents du Canada peuvent aussi parrainer leurs époux, conjoints de fait, partenaires conjugaux, enfants à charge ou tout autre membre de la famille admissible, pour leur permettre de devenir résidents permanents dans la catégorie du regroupement familial. Les personnes résidentes permanentes qui parrainent, sont responsables de la prise en charge des personnes qui viennent à leurs frais au Canada, sans faire appel au gouvernement du Canada pour obtenir de l’aide sociale.

Aides familiaux résidants

Ces aides familiaux sont des personnes qui fournissent des soins à domicile sans supervision aux enfants, aux personnes âgées ou à des handicapés. Ils doivent habiter dans la résidence privée où ils travaillent au Canada. Plusieurs étapes doivent être suivies par l’employeur et l’employé pour satisfaire à toutes les conditions du programme. Le permis de travail doit être prorogé avant qu’il n’arrive à échéance.

Réfugiés

Les réfugiés et les personnes à protéger sont des individus se trouvant à l’intérieur ou à l’extérieur du Canada, et surtout, craignant d’être persécutés s’ils retournent dans leur pays d’origine. Le Canada poursuit par ce fait sa « tradition humanitaire ». En respectant ses

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obligations internationales, le pays accorde sa protection à des milliers de personnes chaque année. Les Canadiens et résidents permanents du pays peuvent également parrainer des réfugiés se trouvant à l’étranger et qui sont admissibles à venir vivre au Canada. L’entrevue suivante nous donne un exemple d’immigration au Canada avec Apollinaire Yengayenge, qui travaille aussi à La Cité des Affaires. Entretien avec Apollinaire Yengayenge, La Cité des Affaires / La Cité collégiale ([email protected]) - 613 742-2493, poste 2770 En somme, les données de l’article insistent sur le cas des immigrants du Canada qui furent des étudiants étrangers ou des travailleurs temporaires par le passé. L’accent de la recherche est porté sur ces statuts de vie plus proches de la réalité d’un bon nombre de résidents permanents au Canada. Après avoir acquis plus de stabilité avec la résidence permanente, l’évolution de leur situation permet de se rendre compte des étapes franchies, qu’elles soient périlleuses ou suivant simplement une voie usuelle. C’est ce que l’on peut écouter et comprendre dans les entrevues faites au secteur international et à La Cité des Affaires. Quand on désire donc immigrer au Canada, les attentes peuvent être très différentes de la réalité observée sur place, indépendamment des règles et lois en vigueur dans le pays. Il ne faudrait aussi pas pour autant considérer qu’il ne s’agit plus d’une terre d’immigration, à cause du système politique et économique, puisque l’ambition, et surtout, les moyens de s’installer, peuvent dépendre de la volonté de chacun.

Sites consultés

1. http://www.cic.gc.ca/francais/immigrer/index.asp2. http://www.collectionscanada.gc.ca/immigrants/index-f.html3. http://www.statcan.gc.ca/start-debut-fra.html4. http://www.wikipedia.org

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