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SOUTIEN AUX RÉGIONS DE MONTAGNE

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Au-dessus de la vallée de Riemenstalden, à la frontière avec le canton d’Uri, un couple bâtit avec courage son destin. Pour les soutenir dans ces conditions difficiles et pour maintenir leur activité de montagne,

les responsables du Parrainage Coop sont une nouvelle fois en appui. Rencontre en pleine montagne avec des jeunes qui se disent

dorénavant «confiants en l’avenir». Un reportage sur l’alpe, réalisé par nos confrères du magazine Coopération.

Texte: Franz Bamert • Images: Heiner H. Schmitt et Patrick Frischknecht

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onika et Ueli Zwyer commencent une nou-velle vie dans l'ancienne ferme de montagne de Riedberg. Au moment

de ce reportage, le soleil d’hiver, pâle et timide, se hisse au-dessus du Kaiser-stock. Mais ses rayons n’atteignent pas la ferme, située à 850 mètres d’altitude dans la région d’Uri. «Nous vivons dans l’ombre quatre mois par an…», précise Ueli (28 ans), qui a succédé à son père et dirige désormais l’exploitation avec sa femme Monika (27 ans).A première vue, cette ferme ne semble pas être idéale pour ce jeune couple de paysans. Et pas seulement à cause des longs mois d’hiver: autour de la maison, les pentes sont si raides que les poules ont presque besoin de cram-pons! Et celui qui conduit ici avec une remorque le fait à ses risques et périls… Autant dire qu’il n’y a aucune chance de s’enrichir sur ces 13 hectares d’exploi-tation. Pourtant, cette réalité ne décou-rage pas Ueli. Pour ce jeune paysan de montagne, l’essentiel est ailleurs: «Je suis né ici, je connais chaque monticule, chaque sapin en lisière de forêt. Je sais où poussent les différentes fleurs, quels sont les pâturages préférés des vaches. J’aime ce lieu, c’est mon chez moi…» Et en parlant d’amour, c’est justement cet endroit qui a attiré Monika. Née dans une famille de paysans de Schwyz, la jeune femme ne craint pas les pentes: «là d’où je viens, l’accès est encore plus raide qu’ici!»Quand Ueli Zwyer ne s’occupe pas du bétail, il travaille comme mécanicien sur des machines agricoles dans la vallée.

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Sur la carte, la vallée de Riemenstalden se trouve en haut à gauche, au départ des rives du lac d’Uri (Urnersee) et de Sisikon. Dans leur ferme de

Riedberg, les journées sont bien occupées pour Monika et Ueli Zwyer.Pages précédentes. Brumes d’automne sur les vallées

de la région de Riemenstalden, avec le Pilatus en fond. © Patrick Frischknecht/Keystone/Interfoto

Corvée de bois, mais avec le sourire pour le jeune couple devant leur ferme, avant d’aller s’occuper du bétail.

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AIDE AUX MONTAGNARDS. POUR LES SOUTENIR.

Le Parrainage Coop pour les régions de montagne s’engage depuis plus de 75 ans dans le but d’améliorer les conditions de vie et de travail des populations paysannes de montagne. Il s’agit d’une organisation à but non lucratif et les frais administratifs sont pris en charge par Coop. Les dons sont ainsi entièrement dévolus à des projets dans les régions de montagne. Il est possible de soutenir ces actions sur www.coop.ch/parrainage.

je n’ai aucun doute: le Parrainage Coop doit leur venir en aide», déclare-t-elle sans ambages. Concrètement, ce par-rainage pour les régions de montagne contribuera par un montant considé-rable à la construction d’une nouvelle demeure. Une maison où il y aura de la place pour une ribambelle d’enfants: «De préférence cinq…», annonce Monika en riant. Sans oublier un logement indé-pendant pour le père d’Ueli, qui restera aux côtés du couple.Monika Zwyer allume un feu. Le seul poêle de la maison est souvent insuffi-sant pour lutter contre le froid.

BÉTAIL ET TÉLÉPHÉRIQUE

Même avec une nouvelle maison, la vie des paysans de Riedberg ne sera pas facile. En été, ils montent avec les vaches et les veaux à l’alpage de Fron, un endroit encore plus isolé et escarpé que la ferme de Riedberg. Aucune route n’y mène et, à la fin de l’été, les veaux sont redescen-dus à l’aide d’un petit téléphérique. Des conditions qui justifient d’autant plus une intervention du Parrainage Coop: «L’un de nos objectifs est justement de conserver un peuplement décentralisé», explique Béatrice Rohr. Pour la famille Zwyer, ni l’isolement, ni le dur labeur ne constituent un obstacle: «Nous sommes confiants en l’avenir de notre famille et de notre ferme», dit la jeune femme. Et son mari de renchérir: «Sinon, nous ne serions pas à notre place ici…»

ÉNERGIE ET POSITIVISME

Une grande force et une joie de vivre palpable émanent de ce couple. «Nous retroussons nos manches et croyons en l’avenir», lance Monika. Tant d’opti-misme et d’énergie ont emporté l’adhé-sion de Béatrice Rohr, la directrice du Parrainage Coop pour les régions de montagne. Elle veut leur offrir l’aide dont ils ont bien besoin. «Pour nous, ça pourrait encore aller, nous expliquent Ueli et Monika. Mais cette maison est en si mauvais état que nous n’envisageons pas d’y élever des enfants.» Lorsque la machine à laver tourne, il est impossible de faire bouillir de l’eau sans faire sauter les fusibles… Les poutres sont tellement basses qu’on rentre instinctivement la tête dans les épaules pour éviter de se cogner. Et pendant l’hiver, la tempéra-ture ne dépasse pas les 13 degrés dans la cuisine», ajoute le jeune paysan.

UN PARRAINAGE POUR RECONSTRUIRE

Le couple a toujours travaillé, Monika en tant qu’employée dans le commerce de détail, Ueli en tant que mécanicien sur machines agricoles et dans la ferme familiale. Et bien qu’ils aient économisé, ils n’ont pas accumulé une fortune, loin s’en faut. C’est justement là que Béatrice Rohr entre en jeu: «Quand je vois de jeunes fermiers remplis d’allant qui se sont fixé un objectif et sont prêts à sur-monter les difficultés pour l’atteindre,

Il faut savoir positiver en s’octroyant des moments de détente en musique avec Ueli à l’accordéon ou en cuisine. Puis il faut s’occuper des voisins, de jeunes veaux et du bétail qui demandent des soins permanents.

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