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Automne / Hiver 2008, vol. 4 no 3 Convention de la poste-publications no 41122591 www.maya.cc ENTREVUE avec Michel Morin Les défis d’ un gestionnaire municipal face à une forte croissance démographique L’inventaire et le relevé sanitaire des installations septiques résidentielles L’eau du Canada m’appartient aussi - Dr Albert Jacquard

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Source novembre 2008

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Automne/Hiver 2008, vol. 4 no 3

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www.maya.cc

ENTREVUE avec

MichelMorin

Les défis d’un gestionnaire municipal face à une fortecroissance démographique

L’inventaire et le relevé sanitaire desinstallations septiques résidentielles

L’eau du Canada m’appartient aussi- Dr Albert Jacquard

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Degrémont limitée, 1375 Transcanadienne # 400, Dorval, Québec, H9P 2W8 - 514 683 1200 www.degremont.ca

Degrémont, le choix de la raison!

En vue de produire etd’injecter 820 kg O3/ddans 3 usines, la Ville de Québec a choisi Degrémont pour :

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Ce magazine est imprimé surpapier à contenu recyclé.

L e m a g a z i n e d e l ’ e a u a u Q u é b e cSOURCE VOL. 4 NO 3 AUTOMNE/HIVER 2008

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sommaire

Automne/hiver 2008, vol. 4 no 3

Éditeur et rédacteur en chef :André [email protected]

Chroniqueurs :Line BeauchampMarie-Claude CaronFrance GauvreauChristian Sauvageau Christian Vézina

Direction artistique :MAYA communication et marketing

Designer graphique :S’AMI graphie (Syma)

Photos de la page couverture et de l’entrevue : Gilles Lalonde

Révision linguistique :Annie Talbot

Impression :K2 impressions

Coordination des ventes :Grégory PratteTél. : 450 [email protected]

Abonnementet administration :MAYA communication et marketing457, montée Lesage Rosemère (Qc) J7A 4S2Téléphone : 450 508-1515 Télécopieur : 450 [email protected]

© Tous droits réservés.Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communication et marketing aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagent la responsabilité que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que lemagazine SOURCE recommande ces produits et services. Convention de la poste-publications no 41122591. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1e trimestre 2005. ISSN 1712-9125. Le magazine SOURCE est publié 3 fois l’an.

18 LE MUNICIPAL LE CASSE-TÊTE D’UNE CRUE DES EAUX EXCEPTIONNELLE - 2e PARTIE

20 INSTRUMENTATIONMAÎTRISER LA PHOTOMÉTRIE

23 ASSAINISSEMENT DÉCENTRALISÉL’INVENTAIRE ET LE RELEVÉ SANITAIRE DES INSTALLATIONS SEPTIQUES RÉSIDENTIELLES

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« Pour moi, le défi d’un gestionnairepublic est d’être conscient des besoinsfuturs. Dans le cas de notre projet,nous nous sommes assurés de la dura-bilité de nos investissements selon nosprojections démographiques. Nousavons prévu au budget des investisse-ments afin de garder nos équipementsperformants année après année. Nousne pouvons pas tolérer une diminutionde la qualité ou de la quantité de notreeau potable. Les citoyens ont confianceen la RAIM et en l’eau qu’elle produit.Nous ne pouvons pas risquer de perdrecette confiance. »

- Michel Morin

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C H R O N I Q U E

PROTÉGEONS, DE FAÇON DURABLE,UN HÉRITAGE INESTIMABLE

8 En lien avec la ministre

L’ E N V E R S D U D É C O R

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S O U R C E Y É T A I T 27

O P I N I O N S E T C O M M E N T A I R E S 28

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L E J U R I D I Q U E 26

L’ invitéDR ALBERT JACQUARD L’EAU DU CANADA M’APPARTIENT AUSSI

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TUYAUX ET RACCORDS EN POLYÉTHYLÈNE HAUTE DENSITÉSERVICE DE FUSION AU CHANTIERLOCATION D’ÉQUIPEMENTS DE FUSION

ÉDITORIAL

Au moment d’écrire ces lignes, le temps des fêtes approche.Les premières neiges sont tombées, faisant blasphémer lesautomobilistes et les gens ne pratiquant pas les sports d’hiver.Aux États-Unis, on vient d’élire un nouveau messie alors que denotre côté, nous venons de subir pas une, mais deux électionsgénérales, l’une au fédéral et l’autre au provincial. Le terme « subir »est bien choisi, car soyons honnêtes, l’ours moyen canadien avaitautant envie de retourner aux urnes que de se faire réveiller enjanvier.

Qu’à cela ne tienne, messieurs Harper et Charest ont tour à tourdéclenché des élections sous prétexte d'obtenir un gouvernementmajoritaire pour pouvoir affronter la crise économique mondiale quipointe à l’horizon. Le premier a échoué et est même sorti amochéde l’expérience avec une menace d’être défait par une coalitiondes partis d’opposition. Ce n’est toutefois qu’en janvier que noussaurons ce qu’il adviendra de l’épée de Damoclès qui pend au dessusde la tête du premier ministre minoritaire canadien. Le deuxième agagné son pari, mais seulement par la peau du bas du dos. Maislaissons aux experts le soin d’analyser les résultats.

Je me contenterai seulement d’une remarque qui m’est venue àl’esprit tout au long des deux campagnes électorales : lorsqu’onsait que dans notre système économique, le point névralgique estla confiance de la population, ne devenait-il pas périlleux, voireinsensé, de répéter tous les jours pendant plusieurs mois que nousvivrons une crise économique sans précédent depuis celle de1929 ? Je veux dire, n’étions-nous pas en train de marteler lesubconscient des gens avec un message bien loin de les rassurer ?N’avons-nous pas amplifié les craintes et les incertitudes, créantde ce fait un repli et une panique directement liés à la baisse dutaux de consommation ? Bon, voilà, je me suis vidé le cœur.

Et maintenant, que fait-on ? Que les campagnes électorales aientcontribué ou non à son amplification, il y aura une crise économiqueau Canada. Ce que nous ne savons pas, c’est son importance et ses

répercussions. Est-ce que la tempête passera envent, causant plus de peur que de mal, ou sielle déferlera sur nous comme un tsunami ?Seul le temps nous le dira. Cependant, il fautprendre des actions, tâches qui incombent ànos gouvernements fraîchement élus.

L’une des options possibles pour diminuerles effets de la crise est l’investissement massif

dans les infrastructures. C’est du moins ceque pensent beaucoup d’économistes,

s’inspirant eux-mêmes du grand éco-nomiste britannique John Maynard

Keynes. Selon sa théorie, lorsquel’économie tourne au ralenti, l’Étatdoit prendre la relève des consom-mateurs qui refusent de dépenseren stimulant la consommation etles investissements. Ainsi donc, eninvestissant massivement dansles infrastructures, on stimule l’éco-nomie tout en s’assurant que lesdollars dépensés (souvent à crédit)

le seront dans des installations durables et nécessaires pour lebien commun de la société. Bien que d’autres théoriciens aientapporté des nuances ou aient carrément dit le contraire, je neme sens pas l’autorité pour le contredire !

Partant donc de cette prémisse, il est fort à parier que nousconnaîtrons une grande vague d’investissements dans le milieudes infrastructures, une vague qu’attendait probablement GillesVaillancourt depuis des années ! Le maire de la ville de Laval etprésident de la Coalition pour le renouvellement des infrastruc-tures est sûrement aux anges. Le ministre des Finances fédéral,Jim Flaherty, a récemment confirmé que le gouvernementHarper compte injecter 33 milliards de dollars dans des projetsd’infrastructures d’ici à 2014.

De son côté, la Fédération canadienne des municipalités (FCM)a réalisé une étude qui a révélé que des centaines de projets muni-cipaux sont prêts à être lancés et pourraient être financés par desfonds fédéraux déjà mis de côté. Cependant, cette dernière déploreque les provinces tardent à signer les ententes de financementavec Ottawa. Toujours selon la FCM, quelque 3 milliards de dollarsdestinés aux infrastructures sont présentement disponibles, maisdemeurent inutilisés par les provinces. Monsieur Vaillancourt n’endemandait sûrement pas tant !

De mon côté, bien que je me réjouisse pour les gens de l’indus-trie, je suis un peu ambivalent. D’un côté, je me demande si lesfonds seront disponibles suffisamment rapidement et non pas en2014. Et de l’autre, j’espère aussi que nous ne dépenserons pasque pour dépenser. Il ne faudrait pas que les municipalités ou lesentreprises utilisent un possible relâchement des critères desélection pour profiter de la situation.

De plus, de grâce, allons-y de manière logique et ordonnée,n’ouvrons pas les routes comme des gruyères pour les refermer etles réparer sans avoir pris le temps d’en profiter pour réparer ce quidoit être fait en dessous. Il ne faut pas que la loi du free for alls’applique. Car quelquefois, quand l’appât du gain se fait sentir,c’est ce qui se produit. Et malheureusement, ceci est ma grandecrainte. Rappelons-nous les histoires d’horreur entourant laconstruction du Stade olympique…

Ainsi donc, gens de l’industrie, vous allez bientôt vendre destuyaux et des équipements. Gens des municipalités, vous qui rêviezde donner une cure de rajeunissement à vos infrastructures eneau potable ou en eaux usées, vos prières seront exaucées. Lesfonds seront débloqués, la société va s’endetter, mais le bétoncoulera à flots. Mais comme on le dit pour l’alcool, la modération àbien meilleur goût. ■

Je tiens à remercier Madame Beauchamp pour les efforts qu’ellea déployés à titre de ministre du Développement durable, del’Environnement et des Parcs. Du même souffle, je souhaite qu’el-le soit reconduite comme ministre du MDDEP (s’il se nommeencore ainsi…). Sera-t-elle de retour au ministère ? Je crois queoui. Simple question de feeling. Allez, les paris sont ouverts !

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Le temps des fêtes arrive et le béton coulera à flots !

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André Dumouchel

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Mme Line BeauchampMinistre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs

En lien avec la ministre

L’eau est l’une des plus grandes richesses du Québec qui, avec ses 4 500 rivières etun demi-million de lacs, possède 3 % des réserves mondiales renouvelables eneau. Elle est indispensable à toute forme de vie et garante de la qualité de vie desgénérations actuelles et futures. Nous avons longtemps cru que l’eau était nonseulement une ressource abondante et de qualité, mais qu’elle était même illimitée.Or, la diminution des réserves d’eau douce et les problèmes d’approvisionnementen eau à l’échelle mondiale, attribuables notamment à la croissance phénoménalede la consommation mondiale de l’eau et aux impacts des changements climatiques,seront au cœur des préoccupations du XXIe siècle.

Dans ce contexte, l’importance stratégique de la ressource « eau »ira en s’accroissant, d’autant plus que, pour le Québec, il s’agit d’unélément primordial de développement économique. Aussi, lapopulation s’attend à ce que cette ressource soit protégée etpréservée pour le bénéfice des générations actuelles et futures.Il était alors essentiel que le Québec actualise, dès maintenant,les outils législatifs nécessaires à la conservation ainsi qu’à la pré-servation et à la restauration des milieux aquatiques. Voilà pourquoij’ai déposé, le 5 juin dernier, l’important projet de loi 92 affirmant lecaractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leurprotection. Je souhaite que l’Assemblée nationale l’adopte d’ici la finde 2008.

Cette pièce maîtresse de notre législation environnementale pourles décennies à venir permettra de protéger de façon durable cethéritage inestimable. Le projet de loi clarifie le statut juridique del’eau : de surface ou souterraine, elle constitue, à l’état naturel, uneressource collective. Elle ne peut donc être un bien de propriétéprivée ou publique. En tant que collectivité, nous aurons des droits,mais aussi des devoirs à l’égard de cette richesse naturelle. Etl’État, comme gardien des intérêts de la nation, aura l’obligationde protéger les ressources en eau, en tenant compte notamment duprincipe de précaution et des effets des changements climatiques.

J’ai voulu que le nouveau régime d’autorisation pour les prélève-ments d’eau reconnaisse la nécessité de satisfaire en priorité lesbesoins de la population (santé, sécurité, eau potable), puis deconcilier les besoins des écosystèmes et des activités à caractèreéconomique. Les prélèvements de 75 000 litres ou plus par jourdevront faire l’objet d’une autorisation, renouvelable aux dix ans,sauf en de rares exceptions, comme les ouvrages d’alimentation eneau potable d’une municipalité.

Ce projet de loi pose aussi les bases d’une action nécessaire à lapérennité des ressources en eau et à la préservation d’un bon étatécologique des plans d’eau du Québec. Ainsi, il définit des règles degouvernance relatives à l’eau fondées sur une gestion intégrée et

concertée, à l’échelle du bassin versant, ainsi que sur la prise encompte des principes du développement durable. Il prévoit lesconditions dans lesquelles seront élaborés et mis en œuvre lesplans directeurs de l’eau, pour lesquels le gouvernement a décidéd’investir une somme additionnelle de 15 M$ au cours descinq prochaines années.

En outre, la gestion efficace de l’eau passe par une connaissanceapprofondie des ressources en eau souterraine, des écosystèmesaquatiques et de leurs usages. Pour mieux les connaître et diffuserl’information, le gouvernement investira plus de 13 M$. D’ici cinqans, nous voulons obtenir un meilleur portrait des eaux souterraines,car près de 90 % du territoire québécois s’alimente à cette sourceprivilégiée en eau potable. Un portail servira à mettre en place unsystème d’information efficace et offrira un espace collaboratif auxchercheurs.

Par ailleurs, lorsque des dommages significatifs seront causés auxressources en eau par l’activité humaine, le Procureur général duQuébec pourra intenter, au nom de la collectivité québécoise, unrecours judiciaire de nature civile contre le responsable de cesdommages afin d’obtenir réparation.

Entente sur les ressources en eaux durables du bassin desGrands Lacs et du fleuve Saint-LaurentLe premier ministre Jean Charest a signé, le 13 décembre 2005,cette entente avec son vis-à-vis de l’Ontario et les gouverneurs desÉtats américains limitrophes des Grands Lacs, soit l’Illinois, l’Indiana,le Michigan, le Minnesota, l’État de New York, l’Ohio, la Pennsylvanieet le Wisconsin. L’adoption du projet de loi 92 mettra en œuvreles dispositions de cette entente novatrice qui, rappelons-le, aété approuvée à l’unanimité par l’Assemblée nationale ennovembre 2006. Sa principale mesure vise à interdire des dérivationsà l’extérieur du bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent, etrend impossible tout transfert d'eau en vrac du bassin vers d'autresrégions d'Amérique du Nord et du monde. Elle garantit, de plus, queles prélèvements d'eau en amont seront gérés en tenant compte deleur impact sur l'écosystème du Saint-Laurent.

Voilà un projet de loi qui outille mieux le Québec à l’égard de laprotection et de la gestion de l’eau. Dans l’action, nous comptonstravailler de concert avec vous pour protéger, de façon durable,cet héritage inestimable pour les générations qui suivront.

D’ici cinq ans, nous voulons obtenir unmeilleur portrait des eaux souterraines,car près de 90 % du territoire québécoiss’alimente à cette source privilégiée eneau potable.

Protégeons, de façon durable,un héritage inestimable

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En tant que Français, l’eau qui se trouve auCanada m’appartient. Une telle affirmationrisque évidemment de soulever tout untollé ! Or, si je me considère comme unTerrien, comme un membre de l’espècehumaine, il est tout à fait légitime que jepuisse prétendre à un verre d’eau puiséeau Canada ou n’importe où ailleurs.

L’eau liquide est un produit extraordinaire.La nature en a fait une bonne quantité enremplissant les océans, les rivières, lesnappes phréatiques. Pourtant, l’eau estrare. Elle est parfois vapeur, parfois glace.Mais l’eau liquide, c’est-à-dire la ressourceH20 entre 0 et 100 °C, ce n’est qu’un toutpetit créneau. Et l’eau douce est encoreplus rare.

Sa rareté explique sans doute que l’on soitjustement en train de prévoir des guerrespour se l’approprier, alors qu’elle est la pro-priété de tous – ou plutôt la propriété depersonne en propre –, tout comme la terre,l’air, le sous-sol. Je dis souvent à descamarades qu’il n’y a pas de terre promise,que la terre promise est la Terre entièrequi était promise à tous les hommes.Les frontières sont les cicatrices de l’his-toire, et les cicatrices sont faites pour êtregommées. Avec le temps, c’est la notionde pays qui va disparaître.

Parce que l’eau est une ressource rare,parce qu’elle est un bien commun, parcequ’elle appartient au patrimoine universel,elle doit être protégée au même titre queles œuvres d’art. La Joconde n’appartientpas aux Français. Elle est aussi à vous.Elle est au Louvre parce qu’elle y est bien

protégée, mais elle n’est pas française. Siles Français interdisaient aux étrangersd’aller voir La Joconde, ce serait non seule-ment un drame, mais contre-nature.

Il faudrait donc que soit mis en place unorganisme collectif de gestion de l’eau,comme l’Unesco pour les œuvres d’art,notamment. Une commission ou ungouvernement pour l’eau devrait êtreinstauré, car des décisions collectivesdoivent être prises concernant cetteprécieuse ressource. L’avenir n’est pas augouvernement par pays, mais au gouverne-ment par problème, et si la ressource eaupose problème, une institution représen-tant la collectivité doit en assurer le partageet la pérennité. Il ne doit pas y avoir decommerce possible en ce qui concernel’eau. ■

Dr Alb

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Parce que l’eau est une ressource rare, parcequ’elle est un bien commun, parce qu’elleappartient au patrimoine universel, elle doitêtre protégée au même titre que les œuvresd’art.

Né à Lyon (France) en 1925, Albert Jacquard devient d’abord ingénieur après avoir été diplômé

de l’École Polytechnique et de l’Institut de statistiques. Titulaire d’un doctorat de génétique en

1970 et d’un doctorat en biologie humaine en 1972, il est nommé expert en génétique auprès de

l’Organisation mondiale de la santé de 1973 à 1985. Albert Jacquard est surtout connu pour ses

ouvrages de vulgarisation s

cientifique, le premier étant L’élo

ge de la différence (1981) et le dernier

La science à l’usage des non-scientifiques (2003). Grand humaniste, ses intérêts dépassent

largement les frontières politiques

. Il est d’abord citoyen du monde et, en c

e sens, se dit préoccupé

par tout ce qui touche l’ensemble de la planète.

L’eau du Canadam’appartientaussi

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Depuis quand êtes-vous président de la Régied’aqueduc intermunicipale des Moulins ?Je suis président de la RAIM depuis 2003.

Dans quelles circonstances avez-vous obtenu ce poste ?Je suis conseiller municipal de la Ville de Terrebonne depuis1993. J’ai été délégué par la municipalité, en 1997, pour siégerau conseil d’administration de la RAIM. Traditionnellement,c’était toujours le maire qui en était le président. Cependant, àla demande de celui-ci, qui avait beaucoup d’engagements,nous avons modifié le règlement municipal afin de permettre àun conseiller d’en être le président.

Quel est le rôle de la RAIM ?Son rôle est d’alimenter en eau potable toute la région deTerrebonne et de Mascouche, à l’exception d’une petite partiede Terrebonne correspondant à la partie est de l’ancienne villede Lachenaie qui a été fusionnée, comme vous le savez, à laville de Terrebonne. Cette partie est alimentée par la ville deRepentigny. Nous desservons donc environ 115 000 per-sonnes, incluant une partie de la ville de Bois-des-Filion et sonparc industriel.

Quelle est la proportion des clients résidentiels versus les clients commerciaux ?Notre clientèle est principalement résidentielle à environ 95 %.Nous avons une faible consommation commerciale et indus-trielle d’au plus 5 %, et ce, malgré la présence de plusieursparcs industriels.

Avez-vous des ententes avec les municipalités voisines en cas d’urgence ?Nous avons des ententes avec les municipalités telles queRepentigny, Rosemère et Ste-Rose en cas de bris d’uneconduite d’eau. Ces municipalités peuvent nous desservirtemporairement en cas de besoin. L’inverse est aussi possible.

L’installation de compteurs d’eau est-elle obligatoiredans votre municipalité ?Non. Nous avons cessé d’exiger l’installation de compteursd’eau dans les nouvelles résidences il y a environ cinq ans.Nous avons fait plusieurs études qui nous ont démontré queles coûts étaient beaucoup trop élevés pour le suivi de cescompteurs et pour leur installation dans les dans les rési-dences plus anciennes. Nous avons plutôt misé sur le senscivique des citoyens. Pour ce faire, nous avons développé des

Nous tenons à remercier le directeur de la RAIM, Gilles Comtois, pour saprésence lors de ce tête-à-tête. Monsieur Comtois à su apporter descompléments d’information pertinents et fort utiles.

Entrevue réalisée par André Dumouchel

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MichelMorin

SITUÉE À UN JET DE PIERRE DE LA VILLE DE MONTRÉAL, LA RÉGION DES MOULINS COMPREND LES VILLES DE TERREBONNE ET DE MASCOUCHE. CETTE RÉGION

VIT DEPUIS QUELQUES ANNÉES UNE CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE EXCEPTIONNELLE. BIEN QUE GÉNÉRALEMENT POSITIF AU POINT DE VUE ÉCONOMIQUE, UN

ACCROISSEMENT AUSSI RAPIDE DE LA POPULATION ENTRAÎNE UNE PRESSION NOUVELLE SUR LES INFRASTRUCTURES URBAINES. LES INSTALLATIONS DE

PRODUCTION D’EAU POTABLE N’Y FAISANT PAS EXCEPTION, DES TRAVAUX D’AGRANDISSEMENT DE L’USINE SONT DEVENUS INCONTOURNABLES.

COMMENT LES ÉLUS EN PLACE S’Y SONT-ILS PRIS POUR ÉVALUER LES BESOINS ? QUELS ÉTAIENT LEURS OBJECTIFS ET LEURS VUES POUR L’AVENIR ? LE MAGAZINE SOURCE A RENCONTRÉ POUR VOUS LE PRÉSIDENT DE LA RÉGIE D’AQUEDUC INTERMUNICIPALE DES MOULINS, MONSIEUR MICHEL MORIN.

outils de sensibilisation sur l’utilisationraisonnable de l’eau potable. Par contre,les commerces et les industries ontdes compteurs d’eau qui son relevésannuellement.

Comment qualifieriez-vous la croissance démographique de votre municipalité ?Nous connaissons une croissance démo-graphique absolument phénoménaledepuis une dizaine d’années. La qualité devie offerte par notre municipalité a attiré denouvelles familles et les familles quidemeuraient déjà dans notre municipalitéont décidé d’y rester. Nous connaissonsune croissance entre 2 et 4 % par année,ce qui est exceptionnel.

Pouvez-vous nous parler du projetd’agrandissement de l’usine de laRégie d’aqueduc intermunicipaledes Moulins ?C’est un projet auquel nous travaillonsdepuis environ cinq ans. Nous avons dûmodifier nos installations afin de répondreà la très forte croissance démographiqueque nous connaissons depuis plusieursannées et pour pouvoir satisfaire aux nou-velles exigences de qualité du ministère del’Environnement. Nous avons même dûmodifier le projet initial, car la croissancedémographique réelle est le double decelle que nous avions prévue au départ.

De combien de mètres cubes d’eaupar jour la capacité de productionsera-t-elle augmentée ?Actuellement, la capacité de productionest de 87 000 mètres cubes d’eau par jour.Après l’agrandissement de notre usine, laproduction augmentera à 120 000 mètrescubes d’eau par jour. La capacité va doncaugmenter de près de 50 %. Selon nosprév is ions , cet te augmentat ion varépondre aisément aux besoins de lapopulation pour les 20 ou 30 prochainesannées. Nous pourrons ainsi répondrefacilement à la demande lors des périodesde pointe telles que l’été où la demandeest la plus forte. Nous devons égalementposséder une certaine réserve d’eau afinde répondre en tout temps aux urgencesen matière d’incendie.

Ces 120 000 mètres cubes d’eau par jour, s’agit-il de la capacité deproduction maximale ?Non. Nous avons prévu dans notre projet lapossibilité d’installer ultérieurement troisautres filtres qui nous permettraientd’atteindre une capacité de production de160 000 mètres cubes d’eau. La populationactuelle pourrait donc doubler et nous

pourrions aisément répondre à la demande.Commentaire de Gilles Comtois :L’approbation du projet par le ministèrede l’Environnement comprend égalementl’autorisation de doubler la quantité d’eaupuisée dans la rivière des Mille-Îles.Jusqu’à maintenant, nous pouvions puiserun mètre cube/seconde. Les deux mètrescubes/seconde pourraient nous permettrede produire au-delà de 190 000 mètrescubes par jour si tels étaient nos besoins.

Comment avez-vous fait l’analysedes besoins ?L’analyse des besoins inclut deux scéna-rios, le premier concernant la productionde l’eau et le second sa distribution. Nousavons, tout d’abord, fait des projectionsselon les zones où il est et sera encorepossible de construire. Nos deux munici-palités ensemble font plus de 252 kmcarrés. C’est un grand territoire, mais évi-demment il y a des zones protégées où ilne sera pas possible de construire,notamment des zones agricoles. À partirde statistiques de croissance démogra-phique, nous avons ensuite travaillé troiscourbes. Une courbe pour l’année 2013,une pour l’année 2023 et une pour l’année2033. Des diagrammes de distribution etde production ont par la suite été élaborésafin de prévoir les investissements à réaliserpour pouvoir répondre à la croissance de lademande.

À quand remontent les derniersinvestissements majeurs à la Régied’aqueduc intermunicipale desMoulins ?Nous faisons des investissements majeursrégulièrement afin de maintenir la qualitédu réseau. Par exemple, la semainedernière, nous avons investi 10 M$ pourla construction d’un nouveau réservoir d’unmillion de gallons pour le secteur deTerrebonne Ouest. En ce qui concernel’usine, le dernier investissement majeur aeu lieu en 1994.

Commentaire de Gilles Comtois : Nousavons augmenté la capacité de décantation.Le système d’ozonation a été rénové. Lemédia des filtres a été changé pour un médiaconventionnel de charbon actif biologique.

Les infrastructures de productiond’eau potable ont-elles souffert dumanque d’entretien au fil desannées ?Pas chez nous. Je dirais que ce n’est pas lecas concernant notre région, car nousavons continuellement investi dans la miseà jour de nos équipements, tant techniquesqu’informatiques.

Si vous n’aviez pas fait ces investissements, est-ce qu’il vous encoûterait plus cher aujourd’hui ?Bien sûr. Certaines usines doiventinvestir des dizaines de millions de dol-lars uniquement pour mettre à jour leurséquipements afin de respecter lesnormes, et ce, sans même augmenterleur production. Certains de ces projetsont même une enveloppe budgétaireplus élevée que celle prévue pour notreagrandissement, tout en se retrouvanten fin de compte avec une diminutionde production.

Quel est le coût de votre projetd’agrandissement ?Notre budget est de 42,8 millions. Ladurée du projet est d’environ deux ans.Nous avons commencé les travaux enavril dernier, mais nous y travaillonsdepuis plus de cinq ans. Il est importantde spécifier que nous ne recevonsaucune aide gouvernementale pour ceprojet. Nous avons négocié un empruntéche lonné sur les 40 procha inesannées. Ainsi, les futurs citoyens pour-ront également contribuer à payer ceprojet qui, de toute évidence, sera bonpour au moins les 30 années à venir.

N’est-ce pas une façon de déplacerles coûts vers les générationsfutures ?Non, pas du tout. Il est normal que lesnouveaux résidents défraient égalementune partie des coûts pour le maintien de laqualité des services. De plus, ces futurscitoyens vont bénéficier des infrastruc-tures qui ont déjà été payées en partie parnos citoyens actuels.

Existait-il une autre solution au projet d’agrandissement ?Non, l’augmentation de la quantité d’eauproduite était un élément important de ladécision, mais la qualité de cette eau étaittout aussi importante. La qualité de notreeau était déjà très bonne, mais comme latechnologie se modernise et s’améliore,nous voulions poursuivre dans notre quêted’amélioration.

Commentaire de Gilles Comtois : Nousdevions absolument procéder à un rempla-cement de technologie, particulièrementen ce qui concerne la décantation de l’eau,afin d’augmenter le volume et la vitessede production de l’eau. Nous avonsprévu ajouter un système d’ozonationcomplètement renouvelé en plus deréacteurs ultraviolets visant l’éliminationdes bactéries pathogènes.

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tête-à-tête

Comment s’est déroulé le processus d’appel d’offres ?Le processus s’est très bien déroulé. Compte tenu de l’ampleurdu projet, nous avons fait des appels d’offres publics. C’est uncomité de sélection qui a pris les décisions. La firme choisieest BPR-Triax. Cette firme est reconnue dans l’ensemble de notreterritoire pour son expertise. Elle a obtenu le mandat concernantl’ingénierie ainsi que le suivi de la construction. L’entrepreneurchoisi pour la construction est Simard-Beaudry.

Que pensez-vous du système de sélection qui privilégiele plus bas soumissionnaire pour ce type de travaux ? Je dirais que c’est positif pour le contribuable, mais ça peut être,dans certains cas, négatif en ce qui concerne la qualité destravaux. Dans notre cas, nous nous sommes inspirés des loisprovinciales pour l’attribution des contrats. Nous avons, dans unpremier temps, évalué la connaissance, la compétence et l’exper-tise antérieure des entreprises soumissionnaires. Par la suite seu-lement, nous avons regardé le prix demandé par les entreprisesqui s’étaient qualifiées. Donc, ce n’est pas nécessairement le plusbas soumissionnaire qui a eu le contrat. Vous savez, il n’y a pasbeaucoup de firmes qui peuvent soumissionner ce genre de pro-jet en raison de sa spécialisation. C’est un gros défi, car l’usine doitcontinuer d’opérer durant les travaux. Elle doit doubler sa capacitéde production sans jamais arrêter de produire. Pour vous donnerune image, c’est un peu comme essayer de changer vos pneus survotre voiture en même temps que vous roulez.

Quelles nouvelles technologies seront implantées dansvotre usine ?Nous avions déjà une bonne technologie et c'est pourquoi nousavons décidé de poursuivre dans la même direction avec la mêmerecette.

Commentaire de Gilles Comtois : En ce qui concerne ladécantation, nous allons changer nos décanteurs de type Pulsatorde Degrémont pour des décanteurs de la technologie à flocslestés Actiflo de John Meunier. Ensuite, en ce qui a trait à ladésinfection, nous allons remplacer notre système d’ozonationet ajouter des réacteurs UV à la sortie des filtres. Les réacteursUV vont éradiquer les bactéries pathogènes et également nouspermettre de prolonger la durée de vie de nos nouveaux équipe-ments. De plus, ces réacteurs simplifient nos infrastructures, cequi nous évite d’augmenter la superficie de l’usine. Bref, toutecette nouvelle technologie nous permettra d’être plus performantset de respecter les nouvelles exigences.

La technologie membranaire est de plus en plus populaire… N’avez-vous pas été tenté d’aller plutôt dans cette direction ?Nous avons étudié cette option en faisant un projet pilote durantun an avec une petite station. Cependant, c’est une technologierécente que nous connaissons peu. Pour des raisons pratiques,nous avons donc décidé de continuer avec la technologie déjà enplace à l’usine, car c’est une technologie que nous connaissons etmaîtrisons bien. Bref, nous avons été conservateurs dans noschoix.

Quelles sont les perspectives d'avenir de vos nouveaux équipements ?Pour moi, le défi d’un gestionnaire public est d’être conscient desbesoins futurs. Dans le cas de notre projet, nous nous sommesassurés de la durabilité de nos investissements selon nos projectionsdémographiques. Nous avons prévu au budget des investissementsafin de garder nos équipements performants année après année.Nous ne pouvons pas tolérer une diminution de la qualité ou de laquantité de notre eau potable. Les citoyens ont confiance en laRAIM et en l’eau qu’elle produit. Nous ne pouvons pas risquer deperdre cette confiance.

Y avait-il des contraintes environnementales à respecter ?Oui, aujourd’hui, c’est de plus en plus difficile de réaliser des projetsde cette envergure, car il y a beaucoup de contraintes environne-mentales à respecter. Il y a régulièrement de nouvelles normesémises par les deux paliers de gouvernement.

Actuellement, le projet est-il sur la bonne voie ?Oui, tout à fait. Notre ingénieur de projet, le réputé PierreBrisebois, nous a annoncé la semaine dernière que nous respectonsl’échéancier. Si tout va bien, à la fin de l’automne 2009, les travauxseront terminés.

Actuellement, y a-t-il un élément du projet que vous

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aimeriez modifier ?La seule chose que j’aimerais modifier est la facture que nousdevons faire payer aux contribuables. J’aurais aimé pouvoir béné-ficier d’une quelconque aide gouvernementale. Malheureusement,il n’y avait aucun programme en ce sens.

En tant que président de la RAIM, est-ce qu’il vous estdéjà arrivé de vous sentir dépassé par le projet, faute de connaissances ?Je ne connaissais absolument rien à ce domaine lorsque j’ai débutéau conseil d’administration. Cependant, j’ai eu la sagesse de tou-jours m’entourer de personnes compétentes. J’ai la chance d’avoirun bon conseil d’administration et d’être entouré d’employés très

professionnels. Ils aiment ce qu’ils font et nous ont communiqué ànous, les gens du conseil d’administration, cette passion. Noussommes les décideurs publics, mais nous avons constammentbesoin d’être conseillés et informés pour prendre nos décisionsen cours de route. Le projet d’agrandissement en est un belexemple. Les employés y travaillant tous les jours ont grandementcontribué en formulant leurs réflexions et commentaires. ■

Monsieur Morin, merci beaucoup.

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Le jeudi 4 septembre dernier se tenait au Club de golf Glendale de Mirabel la 4e édition du tournoi annuel de votre magazine SOURCE. C’est sous une température absolument magnifique de 27 °C que les gens de l’industrie de l’eau au Québec

ont foulé le magnifique parcours Élite du Glendale.

Un seul nuage a été aperçu en début de journée, mais il a tôt fait de disparaître afin de laisser un ciel bleu immaculé. C’est donc sous un soleil radieux que s’est déroulé le tournoi qui comportait une multitude de concours. Les gens ont par la suite été invités à se rafraîchir sur le bord de la piscine, où les attendaient les bières Moretti ainsi qu’un talentueux trio de jazz !

La soirée s’est poursuivie avec un succulent repas agrémenté de vin et de nombreux prix,dont plusieurs d’une valeur importante. Les participants ont de plus eu droit à un spectacleexceptionnel du groupe québécois de l’heure The Lost Fingers.

Il est à noter qu’encore une fois, le tournoi s’est déroulé à guichets fermés. Une liste d’attente a même dû être instaurée. La prochaine édition de votre tournoi se tiendra le jeudi 4 septembre 2009. Serez-vous des nôtres ?

Un moment historique!

Les participants ont eu la chance de se faire photographier en compagnie de Tiger Woods grâceà NexSolution. Sur la photo, Christian Sauvageausemble très heureux de revêtir le veston vert…

Le parcours était tout en beauté pour l’occasion.

Un trio de nos charmantes bénévoles sans quila journée n’aurait pas été aussi agréable.

L’entreprise Lumen a mis le paquet pour l’occasion en invitant le comédien de renommée internationale Alec Baldwin.

Jouer au golf en bonne compagnie, c’est unpeu comme s’offrir un cadeau de Noël…

Quoi de mieux qu’une bonne partie de golf ausoleil pour se rapprocher de son patron.

Entre partenaires, il faut être prêt à se soutenir.Et pas seulement moralement !

Ce quatuor se sentait visiblement d’attaque.

Les sandwichs souvlaki Skoulakis ont eu unretentissant succès.

Rien de mieux qu’une bonne froide lorsqu’il fait chaud.

Ce quatuor a particulièrement apprécié ladégustation des produits Pinnacle au trou #18.

Le trou désormais célèbre commandité par MAYAcommunication et marketing est toujours unebonne occasion de déguster un chocolat, unporto et pourquoi pas un bon cigare.

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Le cocktail au bord de la piscine est formidable pour relaxer et faire du réseautage.

Yves Lanthier de la ville de Ste-Thérèse sembleheureux des résultats de sa photo en compagniedu Tigre, sous l’œil amusé de Nicolas Minel deDegrémont.

Les participants ont eu la chance d’apprécierla musique de notre merveilleux trio jazz.

Le quatuor de l’entreprise Nordikeau a remporté le tournoi pour une quatrième annéeconsécutive. Qui pourra freiner cette dynastie ?

Cette année encore, le tournoi soutenait lacause de l'Association de la sclérose enplaques de Laval, représentée pour l’occasionpar madame Nathalie Zielinski.

Les gents ont généreusement contribué à lacause en achetant plusieurs ballons pour lestirages spéciaux.

Les participants se sont arraché les ballons misen vente. Quelques ballons se sont retrouvés auplafond, mais nous les avons récupérés à l’aided’une perche servant à nettoyer les piscines.

La vente de ballons, jumelée à quelques commandites, a permis d'amasser la très belle somme de 8 000$.

Il ne s’agit pas de frustration, mais bel et biend’enthousiasme pour la présentation du spectacle de fin de soirée.

Le groupe de l’heure au Québec, The Lost Fingers,était présent pour offrir une représentation extrêmement entraînante.

Un grand nombre de participants n’ontd’ailleurs pas pu résister au rythme du célèbre trio.

La soirée s’est terminée par le tirage denombreux prix de présence de grande valeur,au grand plaisir des nombreux participants du tournoi.

Un grand merci à nos précieux commanditaires

Lors du précédent numéro, nous avons présenté la situationd’urgence vécue au Centre de traitement d’eau de la Ville deL’Assomption au printemps dernier. En résumé, le 22 avril 2008, laconduite d’approvisionnement en eau brute a été complètementobstruée de sable, de branches et de gravier, mettant ainsi la villeen état d’alerte en raison de l’arrêt de production d’eau potable.Des manœuvres temporaires rapides ont été nécessaires pourrevenir à une situation normale; le déblocage de la conduited’amenée d’eau brute a été réalisé le lendemain, soit le 23 avril2008.

Mais voilà … le problème n’a pas été complètement réglé !

ÉVÉNEMENT DU 25 AVRIL 2008

Dans la nuit du 24 au 25 avril 2008, moins de 48 heures aprèsle premier événement, la conduite d’eau brute a été de nouveauobstruée. Encore une fois, rien à faire ! Nous avons donc joint, unefois de plus, la même compagnie spécialisée en nettoyage et enpompage à haute pression à laquelle nous avions eu recours le22 avril pour débloquer la conduite d’approvisionnement en eaubrute. (Voir photo ci-dessous.)

Mais voilà qu’un autre problème majeur survient au momentmême du déblocage de la conduite. En effet, plus de 4,5 m desable et de gravier viennent se loger directement dans le bassinde réception d’eau brute, empêchant complètement la succion del’eau brute par les trois pompes. Il était donc impossible depomper de l’eau brute, malgré le fait que la conduite était, à cemoment, débloquée.

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Le fait à noter est que la profondeurtotale de ce bassin de réception d’eaubrute est de 7,6 m, ce qui représente plusde 50 % du volume total du bassin envahide résidus. (Voir photos ci-dessus.)

En revanche, une pièce de tuyauterie de250 mm, rapidement fabriquée, a été ins-tallée d’urgence pour nous permettre d’uti-liser la pompe de location Flygt de 88 HP.Nous avons conservé la pompe installéedirectement dans la rivière, à la suite desévénements du 22 avril, le temps que lacrue des eaux se résorbe. Cette modifica-tion a permis l’alimentation directe en eaubrute de l’usine, en détournant le bassin deréception d’eau brute. De plus, cetteconfiguration nous a permis de nettoyerle bassin sans interrompre l’alimentationen eau brute du procédé de traitement.L’équivalent de 12 camions de 10 roues –de sable et de gravier – ont été retirés dece bassin, approximativement 100 tonnesde débris ! Ces manœuvres ont duré unesemaine, à raison de 12 heures de travailpar jour.

ALTERNATIVES FUTURES

À la suite des événements du 22 et du25 avril 2008, ceux-ci ont été décortiquéset analysés « minute par minute » afin detrouver des solutions qui minimiseront lesimpacts lors des printemps à venir. Lesconstats sont les suivants :

• Construire une deuxième entrée d’eaubrute qui serait moins longue et quipourrait être utilisée au besoin, parexemple en période de crue printaniè-re. Cette conduite sera en constructiondès l’automne 2008 afin de disposerd’une solution de rechange en cas derécidive au printemps 2009.

• Installer des raccords extérieurs (àraccordement rapide quick-connect)de 150 mm et 250 mm, en vue de

brancher directement des pompes quiseraient déposées en urgence dans larivière. Ces travaux seront présentésau budget 2009 de la Vi l le deL’Assomption.

• Modifications de la tuyauterie existantedans le but de pouvoir utiliser ces

pompes et de remplir le bassin deréception d’eau brute, ou d’envoyerdirectement l’eau brute au procédé detraitement d’eau. Ces travaux serontégalement présentés au budget 2009de la Ville de L’Assomption. ■

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Qu’un règlement l’impose ou non, l’analysedu plus grand nombre possible de para-mètres physico-chimiques de l’eau (potableou usée) constitue une préoccupationindéniable pour les responsables de la quali-té de l’eau. Bien que plusieurs laboratoiresaccrédités offrent les services d’analysesmicrobiologiques et physico-chimiques, vousn’êtes sans doute pas sans savoir que laplupart des paramètres physico-chimiques,et plus particulièrement les substancesinorganiques, peuvent également être ana-lysés à l’usine afin d’exercer un contrôleplus serré de ceux-ci.

Le responsable de la qualité de l’eaudésirant effectuer certaines analyses loca-lement se trouve alors devant une panoplied’instruments d’analyse à paramètreunique (monoparamètre) ou pouvanteffectuer l’analyse de plusieurs paramètres(multiparamètres). Malheureusement, lacomplexité de la décision ne s’arrête pas

au nombre de paramètres désirés, puisqu’ilfaut également considérer le type d’instru-ment à sélectionner. Les manufacturiersd’instruments d’analyse de ces paramètresutilisent des terminologies différentes pou-vant s’avérer pour le moins confondantes. Leschoix d’instruments proposés varieront entredes colorimètres, des photomètres ou desspectrophotomètres.

Démystifions ces termes afin que laconfusion cesse eu égard à ces derniers,tout en abordant le principe fondamentalsous-jacent à leur fonctionnement.

DéfinitionsLa colorimétrie se définit comme une

méthode d’analyse qui consiste en l’émissiond’un faisceau lumineux monochromatiquetraversant une cuvette contenant unesolution colorée, et à la mesure subséquentede la lumière absorbée (par déduction de lalumière transmise) par la solution.

Le colorimètre est donc un appareil per-mettant de mesurer l’absorption d’unesolution à une longueur d’onde détermi-née. La mesure de la lumière absorbéecorrespond à une densité optique, laquellepermet de déterminer la concentrationd’une substance connue dans une solution,puisqu’elle est proportionnelle à l’absorbance

de celle-ci (par exemple : une solutionplus concentrée donne un niveau élevéd’absorbance).

La photométrie, quant à elle, se définitcomme une méthode d’analyse basée surle fait que les substances colorées absor-bent une partie du spectre lumineux.Souvent, un composé chimique coloréabsorbe une longueur d’onde spécifiqueque l’on peut déterminer en balayant unesolution de ce composé de toutes les lon-gueurs d’onde composant la lumièreblanche (aussi appelée lumière visible).

Si l’on connaît la longueur d’onde d’ab-sorption d’un composé, il est alors possiblede mesurer la concentration inconnue d’unesolution en la comparant avec une courbefaite à partir de solutions de concentrationsconnues de ce même composé.

Les principes d’absorption de la lumièrese retrouvant derrière les définitions de lacolorimétrie et de la photométrie s’avèrentdonc très similaires, exception faite de lanature de la source lumineuse qui estclairement définie dans le cas de la pho-tométrie comme étant une lumière blanchequi se traduit normalement par l’utilisationd’une lampe au tungstène. Certainsmanufacturiers d’instruments conviennentdonc d’utiliser l’appellation « colorimètre »

M AÎTR I S E R L A P H OTO MÉTR I EI N S T R U M E N T A T I O N

France GauvreauB.Sc., directrice généraleHanna Instruments Canada [email protected]

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pour identifier un analyseur utilisantcomme source lumineuse monochroma-tique une diode électroluminescente, etl’appellation « photomètre » pour définir unanalyseur utilisant comme source lumineuseune lampe au tungstène (lumière blanche).

PrincipeIl convient à ce point de l’article de revenir

sur la loi d’absorbance, qui est au cœur duprincipe de l’analyse de l’absorption dessolutions, afin de bien comprendre sa

signification. Tel que mentionné plus haut, ilexiste une relation directe entre la quantitéde lumière absorbée et la concentration encomposé chimique de la solution. Plus cecomposé est concentré, plus il absorbe lalumière dans les limites de proportionnalitéénoncées par la loi d’absorbance, aussiconnue comme la loi de Beer-Lambert.

La loi de Beer-Lambert est une relationempirique reliant l’absorption de la lumièreaux propriétés des milieux dans lesquelselle passe. Cette loi établit donc une pro-portionnalité entre la concentration d’uncomposé d’une solution, l’absorbance decelui-ci et la longueur du trajet parcourupar l a lumiè re dans la so lu t ion .L’absorbance est une valeur positive (sansunité). Elle est d’autant plus grande quel’intensité transmise est faible.

Qu’en est-il de la spectrophotométrie ?La spectrophotométrie, évidemment

dérivée du principe de photométrie, sedéfinit comme une méthode d’analysequantitative qui consiste à mesurer l’absor-bance ou la densité optique d’une substancechimique en solution.

À la différence du photomètre et ducolorimètre, le système optique d’un spec-trophotomètre utilise une source polychro-matique lui permettant d’effectuer l’analysede plusieurs paramètres différents. Laplupart des spectrophotomètres conçuspour le domaine de l’analyse de l’eaucomportent l ’avantage de méthodesd’analyse préprogrammées. Il suffit doncsur ces instruments de sélectionner leparamètre à analyser pour que la longueurd’onde appropriée y soit associée, le toutconformément aux méthodes approuvéespar l’Agence de protection de l’environne-ment américaine (US EPA) et/ou selon lesméthodes standards d’analyse de l’eau(Standard Methods for the Examination ofWater and Wastewater).

En conclusion, que vous choisissiez devous procurer ou que vous possédiez déjàun colorimètre, un photomètre ou unspectrophotomètre, il m’importe de voussouligner que les mesures de concentra-tions obtenues à l’aide de ces instrumentsne seront représentatives, précises ouexactes que si l’intégrité du systèmeoptique et de la cuvette d’analyse est assu-rée. Des manipulations soignées lors desanalyses et un entretien rigoureux del’ensemble « système optique/celluled’analyse/cuvette d’analyse » vous pro-cureront le rendement optimal de cesderniers et assureront votre satisfaction ! ■

M A Î T R I S E R L A P H O T O M É T R I E

Diagramme du système optique d’un photomètreExemple de schéma du système optique d’un spectrophotomètre

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Parmi les 35 actions annoncées dans le plan d’interventiongouvernemental 2007-2017 qui a été adopté au cours duRendez-vous stratégique sur les algues bleu-vert, l’une vise lamise en place d’un programme de soutien financier et tech-nique aux MRC les plus touchées par les algues bleu-vert,programme qui permettrait d’embaucher les ressources spé-cialisées nécessaires pour appuyer les municipalités dans desactions de prévention, parmi lesquelles le relevé sanitaire desinstallations septiques autour des plans d’eau.

Parmi les outils développés pour soutenir techniquement lesmunicipalités, le ministère du Développement durable, del’Environnement et des Parcs (MDDEP) propose un Guide deréalisation d’un relevé sanitaire des dispositifs d’évacuation etde traitement des eaux usées des résidences isolées situéesen bordure des lacs et des cours d’eau. Ce guide se veut unoutil permettant de recueillir l’information de base en vued’analyser, d’interpréter et de présenter les résultats d’uneévaluation de performance des dispositifs de traitement deseaux usées des résidences situées dans un secteur à risquepour la prolifération des cyanobactéries. Cet outil permet auxmunicipalités de dresser le portrait d’ensemble de ce secteur,

d’élaborer et d’appliquer des stratégies de résolution deproblème.

Par ailleurs, le ministère des Affaires municipales et desRégions (MAMR) a élaboré un programme d’aide financière,Le Programme d’aide à la prévention d’algues bleu-vert(PAPA), permettant de soutenir financièrement les MRC et lesvilles hors MRC afin de leur permettre de se doter d’une pla-nification dans l’application de mesures correctives à l’endroitd’installations autonomes de traitement des eaux usées défi-cientes. Ces installations peuvent constituer une sourceimportante de prolifération d’algues bleu-vert, causée par lerelargage de nutriments (tels l’azote et le phosphore), élé-ments essentiels à la croissance des algues bleu-vert, lorsqueles installations sont :

• non conformes à la réglementation et qu’elles sont unesource de contamination directe (rejet direct au coursd’eau, « by-pass », résurgences en surface, etc.) ou;

• susceptibles d’être une source de contamination indirectedes eaux de surface et/ou des eaux souterraines (margede recul non respectée, épaisseur de sol naturel insuffisantpour l’épuration, vieux puisard, etc.).

La première étape d’un tel processus est l’inventaire du parcd’installations septiques. Cette étape consiste à inventorieret à déterminer, par une étude des archives disponibles à lamunicipalité complétée par des inspections sur le terrain,les caractéristiques des installations sanitaires existanteset à consigner ces renseignements dans une base dedonnées. Parmi les principales informations à recueillir surle terrain, on note :

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A S S A I N I S S E M E N T D É C E N T R A L I S É L’INVENTAIRE ET LE RELEVÉ SANITAIRE DES INSTALLATIONSSEPTIQUES RÉSIDENTIELLES

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• les caractéristiques du site et du sol du terrain naturel (types de sol,hauteur de la nappe phréatique, duroc ou du sol imperméable, pentesdu terrain, gradient hydraulique dela nappe phréatique, etc.);

• l’emplacement du dispositif de traitement par rapport au lac ou au cours d’eau.

On estime que le nombre de dispositifsd’épuration autonomes des eaux uséesau Québec serait autour de 800 000 à900 000 systèmes. On constate que letravail de terrain requis pour inventorierde façon précise l’ensemble des disposi-tifs autonomes d’épuration des eauxusées est colossal et que ce processusrequiert inévitablement l’intervention deprofessionnels compétents en la matière.

La seconde étape est la classificationet le diagnostic de l’installation septique.Elle consiste à classer les installationssanitaires existantes selon leur degréd’impact sur l’environnement en utilisantdes critères faciles à vérifier, comme lesdimensions des ouvrages en place, letype et la localisation des installationsseptiques, la topographie du terrain etla nature des sols. Le Guide de relevé

sanitaire du MDDEP résume les critèresde classification et les mesures correc-trices recommandées selon la classed’un dispositif de traitement des eauxusées.

Finalement, la dernière étape consisteà élaborer un plan correcteur. Ce planconsiste à cibler, selon un ordre prioritaire,les installations septiques déficientes etcelles à haut risque d’impact environne-mental, et à proposer différents travauxvisant à corriger la situation. Le plancor rec teu r peu t comprendre desrecommandations de travaux pourrendre les installations individuellesconformes au Règlement sur l’évacuationet le traitement des eaux usées desrésidences isolées (Q-2, r.8) ou pourdes solutions d’assainissement regrou-pées (deux ou plusieurs résidences) oucommunautaires (ensemble d’un secteurrésidentiel), accompagnées d’échéanciersde réalisation.

On constate que l’aide financièreofferte aux municipalités couvre unique-ment les deux premières phases decette vaste campagne d’évaluation de laperformance des dispositifs de traite-ment des eaux usées des résidencessituées dans les secteurs à risque pourla prolifération des cyanobactéries.Cependant, aucune source d’aide finan-cière ou de programme incitatif n’est enplace pour faciliter la mise en œuvre destravaux correctifs qui seront proposésdans les plans correcteurs. Ainsi, lecontribuable devra assumer l’entièretédes coûts des travaux de mise à niveau.Il serait opportun que les divers paliersgouvernementaux se penchent sur l’éla-boration des tels programmes d’aidefinancière afin de soutenir les foyers quidevront réaliser des tels travaux. Sinon,nous risquons de brasser bien du papierpour rien et de dilapider des fondspublics dans l’exécution des premièresétapes de ce vaste chantier, sans mêmeaméliorer la situation. ■

Il serait opportun que les divers paliers gouver-nementaux se penchent sur l’élaboration de telsprogrammes d’aide financière afin de soutenirles foyers qui devront réaliser des travaux.

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Le 5 novembre dernier est paru dans la Gazette officielle duQuébec le Projet de Règlement sur la déclaration obligatoire desprélèvements d’eau. L’objectif de ce règlement est d’assurer,entre autres, une meilleure protection et une meilleure qualité del’environnement en utilisant les informations obtenues par le biaisde la déclaration obligatoire de la quantité des prélèvements d’eaufaite par les personnes visées pour connaître les impacts desprélèvements sur les ressources en eau et sur les écosystèmesaquatiques et pour prévenir les conflits d’usage de la ressourcedans la province1.

Concrètement, le ministère du Développement durable, del’Environnement et des Parcs (MDDEP) désire améliorer sesconnaissances en ce qui concerne l’eau. Les informations colli-gées grâce à ce règlement serviront également à la réalisationd’un inventaire des premiers préleveurs d’eau sur le territoirequébécois, tout en permettant d’améliorer les connaissancesrelatives aux quantités d’eau qui sont véritablement prélevéesdans l’ensemble de la province par les premiers préleveurs de laressource.

Ces premiers préleveurs sont les parties visées par le règlementet sont définis dans l’article 2 du Règlement comme étant des« personne[s] ou municipalité[s] au sens de l’article 1 de la Loi surla qualité de l’environnement qui effectue[nt] un prélèvement », etpeuvent être, entre autres :

• les municipalités;• les industries;• les commerces et les établissements qui ne sont pas

branchés sur un réseau d’aqueduc municipal;• etc.

Quant à la notion de prélèvement, elle signifie l’ « action deprendre des eaux de surface ou souterraines par quelque moyenque ce soit, exception faite des prélèvements d’eau effectués aumoyen d’un ouvrage destiné à dériver ou à retenir l’eau ou à produirede l’énergie hydroélectrique ».

Prélèvements visés par le règlementEn ce qui concerne les prélèvements visés par le règlement, ce

sont ceux qui représentent un volume de 75 m3 ou plus par joureffectués par un préleveur pour les usages suivants :

• les prélèvements à des fins industrielles, commerciales ouinstitutionnelles, récréatives ou fauniques;

• les prélèvements aux fins d’alimenter un réseau public ouprivé d’aqueduc, de traitement, de stockage ou de distributiond’eau, que cette eau soit pour le bénéfice de l’ensemble d’unepopulation, d’industries, de commerces ou d’institutions2.

On exclut toutefois les prélèvements suivants :• ceux destinés à un usage domestique, donc ceux effectués

au moyen d’un puits individuel ou d’une prise d’eau de surface pour l’usage d’un seul ménage;

• ceux requis pour approvisionner des véhicules, que ce soitpour les besoins des personnes ou animaux transportés oupour le ballastage ou d’autres besoins liés au fonctionnementde ces véhicules;

• ceux effectués pour l’alimentation d’un avion ou d’un véhicule-citerne utilisé dans le cadre de la lutte contre les incendies;

• ceux effectués à partir d’un système d’aqueduc ou d’unréseau de distribution;

• ceux destinés à des fins agricoles et piscicoles.

Seuls les « préleveurs de prélèvements » visés sont assujettisaux dispositions du règlement.

DéclarationOn exige des préleveurs dont les prélèvements sont visés par

le règlement de produire annuellement une déclaration relativeau bilan de leurs activités. Cette déclaration doit contenir, entreautres informations3 :

• l’identification du préleveur;• les sites de prélèvement visés;• pour chacun des sites visés, le nombre de jours et les dates

de prélèvements et la nature des prélèvements, à savoir s’ilvise de l’eau de surface ou de l’eau souterraine.

Les documents qui servent à produire la déclaration doiventêtre conservés et tenus à la disposition du ministre durant unepériode minimale de cinq ans.

La déclaration doit être transmise au plus tard le 31 mars del’année qui suit l’année civile faisant l’objet de la déclaration, ouencore dans les 60 jours qui suivent la date de la cessationdéfinitive des prélèvements, lorsque le préleveur a cessé sesactivités de prélèvement.

RegistreLe préleveur dont les prélèvements sont visés par le

Règlement doit également s’assurer de tenir à jour un registrecontenant des éléments relatifs à la description des dispositifs,ouvrages ou installations de prélèvement et équipements demesure et leur bon fonctionnement, ce registre devant êtreconservé pendant une période d’au moins cinq ans à compter dela date de la dernière inscription .

Dispositions pénalesL’article 16 du Règlement prévoit que tout préleveur qui :

• omet d’évaluer des volumes d’eau qu’il prélève lorsque leRèglement le prévoit;

• omet de conserver les documents ou le registre qui doit êtretenu à jour, ou qui fait défaut de le mettre à la disposition duministre;

• inscrit ou transmet un document qui contient des donnéesinexactes ou fausses ou qui omet d’inscrire les donnéesprescrites;

• utilise un équipement de mesure non conforme dans lessituations prévues;

• dévie l’eau ou affecte autrement son écoulement, son débitou son orientation, interfère avec le bon fonctionnementd’un équipement de mesure, en fausse le fonctionnementou la lecture de manière à modifier l’évaluation du volumedes prélèvements devant être effectués;

s’expose à des amendes variant de 10 000 $ à 1 500 000 $, selonqu’il s’agit d’une personne physique ou morale, d’une premièreoffense, d’une récidive ou d’une récidive additionnelle.

Entrée en vigueur et période de consultationLe Projet de Règlement sur la déclaration obligatoire des pré-

lèvements d’eau est soumis à une période de consultationpublique d’une durée de 60 jours qui se terminera le 3 janvier2009. Après cette date, le règlement pourra être publié dans laGazette officielle du Québec, et son entrée en vigueur aura lieu15 jours après la date de cette publication.

1. Article 1 du Projet de Règlement.2. Article 3.3. D’autres informations sont exigées, et celles-ci sont indiquées à l’article 9. 4. Article 10.

L E J U R I D I Q U E

Me Marie-Claude CaronAvocate en droit de l’environnementm c - c a ro n @ v i d e o t r o n . c a

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PROJET DE RÈGLEMENT SUR LA DÉCLARATION OBLIGATOIRE DES PRÉLÈVEMENTS D’EAU : POUR UNE MEILLEURE PROTECTION DE LA RESSOURCE

S U R L E S A I L E S D ’ A I R S O U R C E

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Pourquoi participer une fois de plus à Pollutec ?

Pour plusieurs développeurs québécois de technologies, la Franceet la Belgique sont des portes d’entrée naturelles pour l’exportationvers l’Europe. La proximité culturelle et la facilité linguistique poussentles entrepreneurs à commencer leurs activités d’exportation dans cespays. Au-delà des clichés si souvent soulevés, l'accueil enthou-siaste des Français et des Belges à l’égard des Québécois permetd’établir rapidement des liens de confiance et des partenariatsdurables.

Dans le domaine des technologies environnementales, le salonPollutec devient le rendez-vous incontournable pour ceux qui désirentaborder le marché de l’Europe francophone. En alternance entre Lyonet Paris, Pollutec accueillait du 1er au 5 décembre dernier à Lyon plusde 2500 exposants et 73 668 visiteurs dans plusieurs secteurs reliésà l’industrie de l’environnement, soit une augmentation de 9,4 % parrapport à Pollutec 2006. Quoique très intéressante, mentionnons quel'édition de Paris est historiquement plus modeste avec ses 1 451exposants et ses 45 000 visiteurs en 2007.

Pour Odotech, notre première participation remonte à 2002 etdepuis nous y participons annuellement. Les motifs et objectifs denotre participation ont beaucoup évolué d’une année à l’autre. Lors denotre première participation, nous avons pu apprécier l’excellenteréceptivité du marché français pour nos solutions, qui représententdes innovations substantielles par rapport à ce qui est disponible enFrance. Ce fut notre feu vert pour aller de l’avant sur ce marché. Pourpercer, il a fallu multiplier les voyages de développement des affairesen plus des participations successives à Pollutec. À l’instar d’autresentreprises québécoises telles que Fontaine, Odotech ouvrait unefiliale en France en 2006, car la demande générée justifiait un teldéveloppement stratégique. Cependant, chaque édition de Pollutecnous permet de renforcer notre positionnement et de solidifier nosrelations avec la clientèle et les partenaires.

Le soutien logistique offert par Export environnement en charge dela délégation Québec/Canada depuis quelques années ainsi que lesoutien financier du ministère du Développement économique, del'Innovation et de l'exportation du Québec et du ministère desAffaires étrangères et du Commerce international Canada rendentabordable, simple et efficace la participation à Pollutec. Sans leurcontribution, l’effort financier et logistique serait rédhibitoire pour laplupart des entreprises.

Pour plusieurs, la France est doublement stratégique dans leurdéveloppement international. Marché dix fois plus important que leQuébec sur une superficie de 6 à 7 fois moindre, la France estaussi le bercail de grands groupes internationaux (Veolia, Vinci,Schneider Életrique...). Des alliances avec ces acteurs majeurspeuvent accélérer la commercialisation internationale d’uneinnovation. C’est ainsi qu’Odotech s’est alliée à Veolia Water Solutionspour la commercialisation mondiale dans le secteur de l’eau de satechnologie OdoWatch® de mesure automatisée des odeurs àl’aide de nez électroniques.

Pollutec est aussi une façon efficace d’évaluer l’attrait d’un produitdans les pays frontaliers de la France. Pollutec s’internationalise etattire de nombreux visiteurs non français. Cette année, 11,4% desvisiteurs étaient internationaux, soit 8 422 professionnels de 110nationalités (+ 11% par rapport à l’édition de Lyon 2006).

La délégation organisée par Export Environnement comprenait unedouzaine d’exposants (Centre d’expertise sur les matières résiduelles,CLD Haute-Yamaska, Fontaine, Sherbrooke O.E.M., Odotech,Rouli-bac, Convoyeurs BMG, le groupe Énerstat, DBO Expert,Lab_Bell, Ontario Export et Bionest) et beaucoup de participants.Plusieurs ont mentionné leur satisfaction face à l’atteinte des objectifsqu’ils s’étaient fixés pour ce salon. Avec une fréquentation en augmen-tation et des visiteurs de qualité, Pollutec confirme sa place d’événementleader mondial du marché de l’environnement. Nous vous encourageonsfortement à vous joindre à la délégation l’an prochain. Vous aussipourrez bénéficier de cet incroyable salon et de toutes ses occasionsd’affaires ! ■

kiosqued’Odotech

Avec la collaboration spéciale de ThierryPagé, président directeur-général de l’entreprise Odotech

kiosque DBO expert

Cocktail offert par CainLamarre Casgrain Wellsavocats au Pavilloncanadien

Tirage d’un chandail duTricolore offert par

Export environnement àl’occasion du cocktail

Source y était

C’est avec intérêt que je parcours chaque édition de SOURCE.L’éditorial de l’été 2008 m’a particulièrement touché, étant moi-mêmecitoyen à temps partiel de St-Sauveur. Votre analyse concernant lesmesures proposées par le MDDEP pour contrer les cyanobactériesrisque fort de faire des vagues.

Le quatrième point du programme du MDDEP est extrêmementimportant : si nous générons des déchets, il en va de notre responsabilité detenter d’avoir le moins d’impact possible sur l’environnement.

Si l’on s’achète un chalet au bord d’un lac, ce sont le terrain et lechalet qui nous appartiennent. Le lac, lui, appartient à tout le monde,pas juste à notre petite personne, mais également aux voisins et auxgénérations à venir. Le temps est peut-être venu de penser autrement.

Si tu n’as pas les moyens d’entretenir ta propre fosse septique, peut-être n’as-tu pas les moyens d’avoir un chalet.

Sylvain Lamarre, ing., M.ScSt-Sauveur

Félicitations pour la qualité de votre magazine SOURCE. Je suisenseignant en science et technologie au secondaire et votre magazinecircule dans ma classe. Son contenu est clair et les sujets abordés sontaccessibles, même pour les néophytes. Lorsque c’est possible, il m’arriveà l’occasion d’utiliser votre éditorial pour en débattre avec les élèves.Bravo et longue vie à SOURCE.

Louis ChênevertEnseignant, science et technologie

Adepte du gros bon sens et de la gestion responsable des dépenses,,j’ai adoré votre entrevue avec Robert Lapalme. Il me semble que sonapproche est simple, peu coûteuse et efficace. Vivement d’autressolutions semblables. Merci de nous l’avoir fait découvrir.

Guy Lefebvre, Gaspé

Je tiens à vous écrire pour vous faire part de ma grande joie de lire lestextes du docteur Payment. Ses textes sont toujours d’une grandelucidité et d’une impartialité que j’apprécie énormément. Son derniertexte était du pur bonbon. Trop de gens se fient aveuglément à ce queles scientifiques disent ou à ce qu’ils lisent dans les journaux.Malheureusement, les gens semblent perdre tout esprit critique lorsqu’ilsse retrouvent devant quelqu’un en autorité, qu’il soit journaliste ouscientifique.

Jean-François Clerc, Blainville

Par où commencer ? Je viens de terminer la lecture de la dernièreédition de SOURCE. Deux textes ont particulièrement attiré monattention : l’éditorial et l’entrevue. Ces deux textes me font réagirpuisqu’en quelque sorte ils m’ont choqué. Tous deux ont mis en lumièredes pratiques qui depuis plusieurs années me donnent des boutons, etj’ai nommé la négligence et l’immobilisme. Comment se fait-il que nosfonctionnaires soient si insouciants ? Comment se fait-il qu’on doiveattendre qu’une catastrophe nous pende au bout du nez avant deprendre des mesures correctrices ? Ne savait-on pas que les viaducsdevaient être adéquatement entretenus, sans quoi à un certain momentils finiraient inévitablement par s’écrouler ? N’est-ce pas la plus élémentairedes logiques ? Dans le cas des algues bleu-vert, il semble qu’il s’agissedu même problème; on savait qu’il y avait une problématique, mais on aencore une fois attendu d'être rendu à ce stade de non-retour pourmettre en place des actions. Évidemment, une fois rendu à ce stade,les coûts sont toujours plus élevés. Quand je vois ce qui me reste surmon chèque de paye chaque mois, j’en ai vraiment ras le bol.

Paul Bisson, Québec

Dans votre dernière édition, le fantaisiste Michel Beaudry y allait d’unetirade contre le paysage montréalais aux abords du fleuve St-Laurent.Bien que je ne sois pas d’accord avec toutes ses suggestions, je croisqu’il touche un point fort intéressant lorsqu’il dit que le site du Vieux-Portde Montréal est un endroit au potentiel incroyable, mais malheureusementinexploité. Depuis quelques années, plusieurs maires se succèdent à latête de la grande ville, mais aucun n’a de projets mobilisateurs de cetype. Quelquefois, on s’ennuie de Jean Drapeau…

Fabienne Plante, Montréal

Je suis une lectrice assidue de SOURCE depuis le premier numéro.Je tiens à vous remercier pour cette captivante entrevue avec RobertLapalme. Celui que vous qualifiez de « Don Quichotte des algues bleu-vert » nous présente une analyse pertinente et réaliste de la situation quiprévaut dans nombre de nos cours d’eau. Cet entretien m’a incitée à meprocurer son ouvrage et je dois avouer qu’effectivement il est devenumon livre de chevet.

J’espère que les municipalités concernées par le problème appliquerontdans leur quotidien les solutions proposées par M. Lapalme.

À titre d’exemple, comme l’hiver approche, le temps est venu de fairepression sur nos dirigeants municipaux afin de les inviter à réduire ledéglaçage de nos routes. Disons que le timing est bon, car il devrait yavoir moins de danger depuis que la pose de pneus d’hiver sur nosvéhicules est obligatoire.

Francesca Lopez, LavalPour soumettre votre opinion ou vos commentaires sur l’un de nostextes ou sur tout autre sujet environnemental, veuillez vous rendreau www.maya.cc et cliquer sur l'onglet SOURCE.

opinions et commentairesde nos lecteurs

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L E S B O N S C O N T A C T S

Spécialiste du traitement des eaux municipales et industriellesServices offerts : gestion, exploitation et optimisation.Distributeur des compteurs d'eau Neptune.

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Sources : Fides, Nomade et l’équipe de SOURCE.

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POUR UN PACTESOCIAL DE L’EAU

D’élections en élections…

vert

Rien n’est inévitable dansla « crise » de l’eau. Lefutur n’est pas écrit. Ledéfi du droit à la vie pourtous est planétaire. Lessolutions doivent êtrecourageuses, structu-relles et s’intéresser auxracines de la « crise ». Tele s t l ’ e s sen t i e l de l aréflexion que proposeRiccardo Petrella dans Le

manifeste de l’eau pour le XXIe siècle. Ouvrage deréférence s’il en est un, l’équipe de SOURCE vousle recommande.

L’attente en valait la peineLe Centre d’interprétation de l’eau(C.I.EAU) a inauguré son expositionpermanente « Le chemin de l’eau : dela rivière à la rivière », le lundi 29septembre dernier. C’est grâce autravail acharné d’une équipe de béné-voles que le C.I.EAU a réussi l’exploit demettre en œuvre un centre entièrementdédié à la sensibilisation des citoyenset à la protection de cette importanteressource : L’EAU. Au C.I.EAU, lesvisiteurs pourront VOIR, TOUCHER ETCOMPRENDRE ce qui permet de produire « la magie durobinet ». Félicitations à André Perrault et à toute sonéquipe pour cette magnifique réalisation. www.cieau.qc.ca

Il y a 25 ans déjà, monsieur LouisB a r r é f o n d a i t l ’ e n t r e p r i s eMabarex. L’entreprise se spécialisedans la conception, la fabrication etl’installation de procédés de trai-tement de l’eau potable, des eaux

usées et des boues. Souhaitons que monsieur Barré et satalentueuse équipe puissent nous présenter des solutionsnovatrices encore longtemps. Comme le dirait RolandHi Ha Tremblay : « 25 ans minimum ! »

Félicitations !

Vous aimeriez aller vous reposer dans le sud ? Une surfacequi couvrirait plus de 600 000 km2, soit la superficie dela France, et qui contiendrait plusieurs millions detonnes de déchets, a été découverte par hasard en1997 par l’océanographe américain Charles Moore. Elleest située entre Hawaï et Los Angeles, dans l’océanPacifique. La zone où se trouve l’amas de déchets flottantsest peu poissonneuse et sans vent, elle n’attire de cefait ni pêcheurs ni plaisanciers, ce qui expliquerait sadécouverte tardive alors qu’on croit que la formation del’île remonte aussi loin que dans les années 1950. Lesscientifiques s’entendent pour dire que le phénomènene serait pas réservé exclusivement au Pacifique.D’autres îles de déchets auraient également été découvertesdans le monde. Les conséquences sont importantes sur l’écologiemarine. Ainsi, cette immense poubelle flottante se trouve à proximitéde la plus grande réserve marine du monde. Selon Greenpeace,plus de 260 espèces marines peuvent confondre les débris avecde la nourriture et ingérer des morceaux de plastique, affectantainsi toute la chaîne alimentaire, et ce, jusqu’à l ’homme.Contactez votre agent de voyage !

Bienvenue sur l’île fantastique !

Toute l’équipe de SOURCE tient à féliciter lesnouveaux papas John Cigana de JohnMeunier et Serge Chouinard de Magnor. S’ilsbâillent où ont les paupières tombantes cesjours-ci, s.v.p., ne leur en tenez pas rigueur !

La famille s’agrandit !!

La firme d’éco-conseillers Takt-etik lançait dernièrementles Apéros allant vert. Ces 5 à 7 mensuels consacrésau développement durable sont principalement destinésaux gens d’affaires. Ils ont pour but de permettre auxgestionnaires, aux professionnels et aux associationsd’entendre des témoignages porteurs, de partager desidées et de créer des liens en rapport avec la causeverte. Une très belle initiative ! Pour de plus amplesrenseignements, consultez le site Web de l’entrepriseau www.takt-etik.com.

Prendre un verre

Célébrant cette année son 60e anniversairede fondation, l’entreprise John Meunierorganisait le 18 juillet dernier son tournoi degolf annuel au prestigieux club de golfSaint-Raphaël. C’est sous le thème desprésidents passés et présent de l’entrepriseque s’est déroulé l’événement. Le tournoi aété un vif succès et fort apprécié par tousles participants. Un tournoi mémorable.Félicitations aux organisateurs !

John Meunier est sexagénaire