sont restées nombreuses et très populaires jusquà aujourdhui....précédée de tambours et...
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De tout temps, les bretons ont aimé s’affronter lors de
différents défis, seuls ou en équipes, afin de montrer
leur courage, leur force et leur détermination.
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la soule, cet ancêtre
du rugby moderne, était l’un de leurs sports favoris.
Pour des raisons de violence et de brutalité, elle est
interdite par un arrêté préfectoral en 1857. Malgré
tout, elle perdure tout au long du XXe siècle.
Une autre passion datant du Moyen Âge réside dans
les courses de chavaux. Bien que cet engouement ait
perdu de son prestige au cours de ssiècles, ces courses
sont restées nombreuses et très populaires jusqu’à
aujourd’hui.
On ne peut évoquer les sports pratiqués en Bretagne sans citer les tournois de lutte Bretonne, ces
compétitions individuelles fournissant un exemple de gourage, de la force, du respect et de la loyauté.
Elles se déroulaient lors de diverses manifestations, souvent en présence de sonneurs de biniou.
Fête agricole de Pont-Scorff :
La petite ville de Pont-Scorff en bas de laquelle coule la rivière dont elle a pris le nom,
se fait remarquer par la route toute neuve qui y conduit, et par les sites pittoresques
entrecoupés de vallons, de bois et de montagnes dont elle est environnée. Elle s’est fait
une réputation pour la fabrication d’un pain de seigle d’une excellente qualité,
recherché sur le marché de Lorient et qui se transporte au loin en Bretagne...
Comme l’un des principaux chef-lieu du canton, la ville de Pont-Scorff avait été
désignée par la société d’agriculture de Lorient pour être le siège des concours et de la
distribution annuelle aux cultivateurs en 1851... Le 28 octobre avait été fixé pour ce
genre de solennité... La place et la promenade de Pont-Scorff n’ont pas tardé à se
couvrir de plusieurs milliers de cultivateurs en habit de fête.
Les danses champêtres ont aussitôt commencé sous les yeux du préfet, au son du biniou
du célèbre Mathurin de Quimperlé : de vigoureux lutteurs bretons ont aussi préludé
devant lui à quelques exercices de force et d’adresse, pendant lesquels on voyait, sur
un autre point de la promenade, d’agiles sauteurs s’efforçant de détacher avec les
dents, d’un grand cercle, des boudins, des saucisses, des poulets rôtis qui y étaient
suspendus.
Course de chevaux, région de Carhaix, lithographie de Benoist, la Bretagne Contemporaine, 1865
En 1851, cette fête à Pont-Scorff était animée par le sonneur de biniou Jean La Chapelle et le
talentueux talabardeur appelé couramment « Mathurin an Dall » ou Mathurin l’aveugle.
Les fêtes de la Saint-Hervé : Programme des fêtes qui seront données à Gourin le samedi 29, le
dimanche 30 septembre, lundi 1er , mardi 2 et mercredi 3 Octobre à l’occasion de Saint-Hervé.
Samedi 29 septembre : grande foire : bétail, chevaux, denrées diverses. Dimanche 30 à 7heures
du matin, grand défilé des chevaux revenant de la chapelle de saint-Hervé. À 10 heures grand-
messe en musique à la chapelle de saint Hervé, à 14 heures du soir, musique sur le placître de
saint Hervé. Plusieurs trains seront mis dans la journée à la disposition du public pour se rendre
à la chapelle saint Hervé.
Lundi 1er Octobre – À huit heures, concours de charrues, à 11 heures route de Carhaix : course
au galop (chevaux du canton) 1er prix 15 francs, 2e prix 10 francs, 3e prix 5 Francs. À 13 heures,
luttes : prix moutons, canards, coqs, pigeons, chapeaux, tabac. A 17 h 30, route de Scaër course
au trot (chevaux du canton) 1er prix 15 francs, 2e prix 10 francs, 3e prix 5 Francs.. À 16 heures,
route de Carhaix : courses de vélocipèdes (cantonale) 1er prix 15 francs, 2e prix 10 francs, 3e prix
5 Francs.
Mardi 2 Octobre – À 11 heures route de Scaër : course au trot (régional) 1er prix 25 francs, 2e
prix 15 francs, 3e prix 10 Francs.
À 10 heures grand concours d’animaux pour le canton de Gourin. A 1 heure et demie, route de
Carhaix course au galop : 1er prix 20 francs, 2e prix 15 francs, 3e prix 10 Francs., 4e prix 5
francs.
À 14 heures route de Carhaix ; courses de vélocipèdes (régionale) 1er prix 30 Francs, 2e prix 15
francs, 3e prix 10 francs.
À 17 heures route de Carhaix : courses de vélocipèdes (Consolation) 1er prix 15 francs, 2e 10
Francs, 3e 5 Francs.
À 20 heures : retraite aux flambeaux avec musique. Danse publique., prix de la danse.
Mercredi 3 Octobre : Courses, jeux de toutes nature.
Pendant toutes les fêtes : danses au biniou.
Le concours du syndicat agricole
Beaucoup de monde, et de bon monde, et un temps
magnifique, c’était assez pour réunir pleinement une
fête agricole. Aussi tout s’est-il passé pour le mieux du
monde à Pluvigner mardi. Une des « petites foires » de
l’endroit coïncidant avec le concours, avait amené
quelques acheteurs qui ont affaire à des prix
rémunérateurs pour les cultivateurs. Pendant toute la
matinée le jury a voyagé examiné, jugé les produits de
la terre et les animaux.
À midi, un banquet de cent couverts, très bien servi
par l’hôtel de Bretagne, réunissait un grand nombre
de membres du syndicat et leurs invités.
M. le comte de saint-Georges, président du syndicat
portait, la santé de tous, et surtout celle du député de
la circonscription. M. Guilloteaux, dont les paroles
aimables et chaudement affectueuses soulevaient une
longue acclamation. L’assemblée formée en cortège,
précédée de tambours et clairons se rendit à la place de
la mairie où elle avait assisté aux luttes bretonnes
suivies avec passion par une foule de spectateurs.
Le courrier des campagnes, Pluvigner, 12 Octobre 1902
Dimanche dernier, foule considérable à l’aire neuve de Kergurun, chez notre amie Le Gal. À
partir d’une heure, des bandes de joyeuses de jeunes gens y dansaient, au son d’excellents binious,
des gavottes bretonnes. Peu à peu de fraîches et jolies jeunes filles, autant de Languidic que des
communes environnantes, conduites par leurs frères sur le lieu de la danse, se mêlaient aux
danseurs. Mais bientôt une petite pluie commença à tomber effarouchant une partie d’entre elles
qui se réfugia dans les hangars et maisons, d’autres plus courageuses bravèrent une légère tempête
et restèrent pour concourir.
De nombreux prix furent distribués. Ils consistaient en broches simili-or, tabliers, foulards, et un
flot de rubans rouges et verts offerts par Mdme Leissen et Mdme Jacob. Les jeunes gens
s’exercèrent ensuite sur un groupe de poids de 110 livres qu’ils levaient à bout de bras. Le premier
prix, une excellente montre offerte par M. Jacob député, fut gagné par le jeune Juhel, cultivateur
à Talrose en Brandérion.
Vinrent ensuite les luttes bretonnes, c’était le clou de la journée.
... La lutte aura toujours le don d’attirer ces fils de Bretons qui eurent de tout temps un penchant
très prononcé pour les exercices athlétiques les plus violents. Il s’agit de prouver que notre race
n’est pas dégénérée.
Le fête s’est terminée par une laridée générale sur l’aire neuve et les binious ont joué ‘La
Marseillaise » que chacun a salué de « Vive Jacob » « Vive Leissen ! » « Vive la République ! ».
La République du Morbihan, Hennebont, 25 juin 1899
La fête de Bubry
Voici le programme de la fête qui aura lieu à l’occasion de l’inauguration de l’école publique,
dimanche prochain : À huit heures et demie du matin, courses de bicyclettes, de midi à 13 h 30, mât
de cocagne et divers jeux, courses à pied et en sac et autres jeux. À 14 heures, courses de chevaux :
un course au trot, deux courses au galop, tout cheval gagnant ne pourra pas prendre part aux
courses suivantes. Les chevaux ayant couru sur leurs hippodromes ne seront pas admis aux courses.
À 15 heurs 30, grandes luttes où les lutteurs de Guiscriff se rendront.
Les prix consistent en un bœuf, un mouton, un coq, des ceintures, mouchoirs, bonnets. Le tabac
est réservé aux vieux lutteurs.
À 17 heures et demie, concours de fumeurs, à 18 heures danses au biniou, à 18 heures 30, concours
de danses, beaucoup de prix : clôture, retraite aux flambeaux.
Grandes luttes bretonnes
Dimanche dernier ont eu lieu au lieu appelé « Aux Flûtes » en la commune d’Inzinzac, de belles
luttes bretonnes. Le principal prix, constituant un superbe mouton, a été remporté par Mr Pichon
du Glièvec, en Lauvaudan, champion de Bretagne depuis 1902. Le célèbre lutteur a successivement
terrassé cinq forts concurrents. Outre les luttes, des jeux de boules et des danses bretonnes avaient
aussi attiré de nombreux visiteurs. Un lutteur de Scaër disputer le meud à Mr Pichon.
Le réveil breton, Inzinzac, 11 août 1907.
CeltitudeMania
Pour la première fois, la fête nationale à été
célébrée à Inguiniel dimanche 10 juillet, avec le
concours d’un nombreux public venu des divers
points de la commune et des localités voisines.
La plus franche gaieté et le meilleur accord n’on
cessé de régner pendant toute la durée de cette
belle fête de jeunesse. À 13 heures, 5 binious aux
accent de « La Marseillaise » annoncent
l’ouverture des divertissements publics.
Des courses, des jeux variés et notamment le
concours de fumeurs excitent l’intérêt des
spectateurs. De grandes luttes captivent
l’attention des amateurs de ce genre de sport,
qui rappelle un peu trop la barbarie des peuples
anciens.
Les prix principaux, une génisse et un mouton
sont chaudement disputés par des lutteurs
adroits et courtois : le premier prix est enlevé
par Vouédec de Penhoët-Organ et le second par
Cotin de Plouay.
Luttes
Les luttes ont commencé par du tabac,
ceinture, etc. Un mouton d’une valeur de 12
francs a été disputé par les lutteurs de Priziac,
Saint-Tugdual de Guiscriff... Après les luttes a
eu lieu le grand concours de danses, 100 prix ont
été distribués sur toutes les places publiques.
La jeunesse des trois cantons de Gourin,
Faouët et Guéméné aux costumes variés offrait
un coup d’œil charmant. Six sonneurs
rivalisaient à qui mieux mieux pour
l’entraînement de cette foule nombreuse. Le
soir, grande retraite aux flambeaux. Les
principales maisons du bourg étaient
illuminées. La retraite à 21 heures, sonneurs et
clairons en tête, entraînaient la marche. Un
char décoré pour la circonstance et illuminé de
lanternes vénitiennes était chargé d’enfants
chant « La marseillaise ». À la suite du char
venait la foule bras dessus, bras dessous,
chantant les vieilles chansons du pays.
Ce qui est le plus consolant, c’est que le monde
s’est retiré tranquille et paisible et que la
journée s’est passée sans aucune dispute : ce qui
prouve que la civilisation est en progrès dans la
contrée.
L’Action républicaine du Morbihan, Le
Croisy, 23 juillet 1903.