sommaire -...
TRANSCRIPT
Ecovillage, vue d'artiste...(Arimoore)
Sommaire
Page 2 Qu'est-ce qu'un écovillage ? Page 3 Ecovillages, tendance émergente...Page 4 Une vision écosystémiquePage 6 Pionniers de la transitionPage 7 Les atouts des écovillagesPage 8 Pionniers de la transitionPage 8 Huit principaux défis de sociétéPage 9 La paix socio-économiquePage 10 Contact
Association WE LOVE FUTURE - Association WE LOVE FUTURE - www.welovefuture.netwww.welovefuture.net
Ecovillages, tendance émergente.Vivre ensemble en harmonie et dans le respect de la terre... L'idée n'est pas nouvelle. Elle réapparaît de façon récurrente lors des périodes de fortes ruptures historiques. Cette fois, l'émergence du mouvement des écovillages s'inscrit un contexte international.
Après l'utopie de Thomas More à la Renaissance, les communautés idéales décrites par Charles Fourier, Etienne Cabet et Robert Owen au XIXe siècle, et les expériences post-Mai 68, voici donc les écovillages. XXIe siècle oblige, le mouvement trouve son expression sur tous les continents. Grâce à Internet, il prend la forme d'un réseau particulièrement actif et innovant.
Ce foisonnement mondial simultané, fédéré par le Global Ecovillage Network (GEN), né en 1995 dans le sillage du sommet de Rio en 1992. Du fait de la diversité des propositions, de la variété des environnements et de la sensibilité des participants, les écovillages constituent des laboratoires de mode de vie éco-responsables.
Photo EarthDayPictures (C
C)
Une vision écosystémique
Les Ecovillages sont l'exemple d'un développement global qui maintient l'homéostasie du système, c'est-à-dire la capacité, pour le groupe, de maintenir son équilibre en mouvement. Tout en préservant la qualité de vie, les ressources naturelles et une approche unifiée et polyvalente : l'écologie, l'éducation, la prise de décision commune (gouvernance) ainsi que les technologies et entreprises écologiques. Les écovillages ne sont pas seulement des lieux de vie, ils proposent des activités : classes découvertes, chantiers, formations à la non-violence, tourisme, pratiques artistiques, artisanales ou spirituelles, vente de produits de la ferme, etc...
Les quatre clésRessource ONG Gaïa Trust
Pionniers de la transition Sur les énergies renouvelables.
Les communautés Camphill (Irlande) développent la technologie biogaz (une entreprise première en son genre en Irlande). A Findhorn, AES Engineering est la seule usine de panneaux solaires d'Ecosse. Auroville possède la plus grande concentration de systèmes énergétiques alternatifs de l'Inde (biomasse, solaire, éolien...)
Centres ressources pour de nouvelles pratiques. Ecological Solutions, basée à l'écovillage Crystal Waters (Australie), offre ses services techniques aux initiatives environnementales en Asie, Australie, Nouvelle-Zélande. L'Ecovillage Institute (EVI), basé à Findhorn, exporte ses techniques auprès d'environnements variés (Bolivie, Ethiopie) et offre son assistance technique à plusieurs projets (comme le BedZed, en Allemagne). L'EVI a introduit la première Living machine (système de traitement des eaux usées) aux Royaume-Uni.Depuis ce système s'est largement déployé
Actions de restauration écologique. Pendant que l'écovillage de Mbam (Sénégal) sauve la mangrove, l'organisation Trees for life (basée à Findhorn) replante en 2005 un demi-million d'arbres dans les Hightands, mobilisant 1 000 volontaires. Du côté de l'écovillage colombien de Sasardi, on met en couveuse50 000 oeufs de tortues luth, menacée d'extinction.A Las Gaviotas (Colombie), 8000 hectares de plantation arboricole ont permis en dix ans d'augmenter de 10% les précipitations (autrefois terre aride, le village est maintenant un fournisseur net d'eau potable)
Reconnaissance internationale. Crystal Waters (Australie), Lebensgarten (Allemagne), Findhorn (Ecosse) ont reçu la distinction UN Habitat Best Practice (Nations-Unies).
Les atouts des écovillages
Une démarche intentionnelle : L'accord autour de valeurs facilite la vie en communauté. Chacun a choisi de s'y installer et d'adhérer à la philosophie du lieu. La volonté de changement est partagée par les habitants, qui cherchent à développer de nouvelles approches dans tous les domaines. Le potentiel d'innovation y est donc plus fort. p
Une vision globale : Quelle que soit la couleur philosophique du lieu, elle est généralement holistique (un être est déterminé par le tout dont il fait partie) et écosystémique (l'impact direct et indirect des activités est pris en compte). Ainsi, l'écovillage fait figure de microcosme indépendant et autorégulé, de faible impact environnemental, ce qui peut en faire un nouveau modèle de société. d
La taille humaine : il est plus simple d'intégrer des flux de ressources et de réduire les quantités de déchets dans les communautés de petites tailles (mais à condition qu'une masse critique soit atteinte). Potagers collectifs, mutualisation des investissements (énergies renouvelables, écoconstruction), car-sharing, traitement des eaux usées et tri des déchets, prises de décision et système de gouvernance... Autant de domaines où l'on peut facilement s'organiser à l'échelle d'un village. Beaucoup moins à l'échelle d'un petit éco-quartier ou au contraire d'une grande ville. c
=> Des acteurs du changement efficaces : Les écovillages sont souvent source d'inspiration pour leur région, et même bien au-delà. Leur ouverture au public (écocentre de formation, partenariats universitaires, éco-tourisme) leur permet de diffuser leur innovation, notamment à l'ère d'internet!
8 principaux défis de société
Les écovillages font un peu figure de protestaires du système actuel, mais il se veulent surtout force de propositions : « One No, many Yesses » L'aspect contestataire du mouvement prend sa source dans les divers courants pacifistes américains (hippies), allemands ou français (Larzac) des années 70-80. Son ampleur à la surface du globe témoigne surtout de l'envie d'incarner un nouveau mode de vie.Le célèbre « Don't hate the media, become the media » du musicien Jello Biafra trouve ici une application concrète : « don't hate the system, become the system ».... A cela s'ajoute une pincée de « survivalisme », où l'autonomie (off the grid, hors réseau) s'acquiert avec la nature.Voici les principaux défis auxquels prétend répondre le mouvement des écovillages :
1. Le faible impact environnemental des habitats et le respect des écosystèmes
2. L'autonomie énergétique (low tech ou high tech)
3. La promotion d'économies locales durables
4. L'autonomie alimentaire (production et transformation d'aliments bio locaux)5. Le renouveau de la gouvernance, participative, à l'échelle d'une communauté6. L'intégration sociale7. L'éducation et le développement personnel (le bien-être et l'épanouissement)8. Et enfin, pour certains : la promotion de la paix dans le monde...
Pas si simple...Au sein de ce mouvement foisonnant, de nombreuses tentatives de construction d'écovillages se soldent cependant par un échec. Principalement pour trois raisons : ● les difficultés administratives ou financières● les désaccords humains ou l'immaturité psychologique des participants● la longueur du processus qui nécessite une vision à long terme
Vers une paix socio-économique
Les subventions accordées aux entreprises (dumping) et les accords commerciaux inéquitables pénalisent la viabilité des économies locales. Les écovillages apportent des solutions :
● en réduisant la dépendance à l'économie globale par une production de biens et services locaux, mais également par une restauration des savoirs agricoles ancestraux (notamment dans les écovillages africains – voir cette Vidéo)
● en favorisant le concept de la simplicité volontaire(le choix conscient de vivre plus simplement) et en favorisant le troc, le recyclage, le partage, ce qui facilite l'accès aux biens de première nécessité, notamment dans les pays pauvres.
● en choisissant une économie de la solidarité : la centaine de membres de la communauté Twin Oaks,en Virginie, bénéficie d'une assurance maladie grâce aux bénéfice qu'elle tire de ses entreprises de fabrication de hamacs, meubles et tofu.
● en favorisant l'autonomie financière et l'entreprise individuelle : The Farm, dans le Tennessee, a mis au point un système de prêts meilleur marché alimenté par les revenus des membres. Damanhur (Italie) et Findhorn (Ecosse) ont leur propres banques et monnaies, ce qui permet de financer toute entreprise individuelle ou immobilière, tandis que l'argent est redistribué localement.
Le modèle des Ecovillages permet de concilier la foi en le progrès scientifique et humain, les aspirations écologiques et le désir d'une vie confortable.Un problème apparemment insoluble dans l'esprit de l'homme moderne commencer à s'éclaircir.
Valeurs de l'économie socialeet solidaireUn petit rappel des fondamentaux de l'économie sociale, secteur en progression et désormais encouragé par des programmes européens, permet de voir que les écovillages s'inscrivent pleinement dans cette démarche.
Principes de l’ESS
1) Respect du bien commun2) Solidarité et coopération3) Coopération4) Diversité5) Autonomie6) Citoyenneté active7) Mutualisation8) Bien-être social9) Innovation ouverte10) Gouvernance décentralisée11) Partage de l'information12) Culture du don
Domaines d’activités où l’ESS s’exprime
Agriculture de proximité Commerce équitable et bio Systèmes d'échanges locaux Services à la personne Microcrédit et finance solidaire Promotion de l'économie locale Coopératives d'habitat écologique Artisanat et industries coopératives Entreprises d'insertion par l'économie Mobilité douce, énergies renouvelables Entreprises d'innovation environnementale PME à visage humain et sans but spéculatif
Source Racines de l'économie numérique (Avant-propos)
Association We Love Future (WLF)
Pryska Ducoeurjoly (presse/partenaires)
www.pryskaducoeurjoly.com
Jonathan Sémo (production/vidéo)