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Année 1948 Société des Amis du Vieux Saint-Antonin et de ses environs . '■ ** - * * . : , . . . a en Rouergue, Quercy, Albigeois (Protection des Sites et des Monuments) IMPRIMERIE FORESTIÊ - MONTAU6AN

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Année 1948

Société des Amis du Vieux Saint-Antonin

et de ses environs■ . '■ ** - ‘ * * . : , . . .

a

en Rouergue, Quercy, Albigeois(Protection des Sites et des Monuments)

IMPRIMERIE FORESTIÊ - MONTAU6AN

ALLOCUTIONprononcée par M. le Chanoine G AL AN

Président de la Société

à V Assem blée générale du 10 Avril 1940

à la M ém oire de

Mademoiselle Irma PAILHAS, M. François LÀUZÊRÀL,

Mademoiselle Virginie ENJ ALBERT, M. Charles JUBERT,

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M e mhres de la Soc ié té«

M es C h e r s C o l l è g u e s ,

Me conform ant à notre pieuse habitude, j 'adresse, au nom de la Société, un souvenir à ses quatre m em bres décédés clans l’année,

— Mlle irm a PailH AS était professeur à l 'Ecole Notre ' D am e depuis sa fondation, octobre 1906. Q u i l me soit pe r­mis de rendre hom m age à un dévouem ent, in in t e r r o m p u

p en d an t 42 ans, consacré à 1 éducation de toute une p a r t i e de la jeunesse féminine de Sain t-A nton io .

■Elle était m em bre de !a Société depuis sa fondation. A ttachée profondém ent à Sa in t-A n ton io , rien de ce qui pouvait le faire connaître et le faire a im er ne lui était indif­férent.

A près une longue et cruelle maladie, qu elle a supportée courageusem ent, elle s est éteinte assez brusquem ent après avoir offert sa vie à Dieu pour N o tre-D am e.

J adresse, au nom de la Société, à sa f ami le et à 1 Ecole N otre-D am e, nos sym path iques sentiments de condoléances,

— M, François L auZERal, industriel, un iquem ent occupé de son métier, qu 'i l connaissait à la p e r fe c t io n était un ho m m e réfléchi, ami de la paix, curieux et am ateur des bel-

les choses. «Saint-Antomn l 'avait conquis par son cadre et son passé- I] aimait notre Société et il en comprenait lu ti l i té . A près avoir souffert d une santé assez débile pendan t long­temps, il jouissait depuis 40 ans, sous des apparences fraeb

■ * « . santé, qui lui . p e m i, * t , availle, Jom m n un jeune hom m e jusqu’à l 'âge de 89 ans, où il s ’est éteint c.ans les bras de son- fils, en .pleine connaissance et dans un calme souverain qui m 'a toujours surpris en face de la mort.

J adresse, au nom de la Société, à son fils, nos sym path i­ques sentiments de condoléances.

— Mlle V irginie E njaLBERT était originaire de l ’A veyron .du bassin houiller. Elle était dem eurée de longues annéesDirectrice de la Poste de Sain t-A ntonin . A u m om ent de saretraite, elle ne voulut pas quitter ce pays rouer gat qui luirappelait le sien, où son caractère s ’était adapté et où sasanté physique et morale pourrait continuer à servir sur les chantiers de son choix.

A m ateur d histoire et de régionalisme, elle aimait notre Société dont elle faisait partie depuis sa fondation. Elle était"" ■ ■ ■ 1 * L ■, -curieuse et jouissait de nos activités. Elle les faisait con n a î­tre a u dehors.

Douée d ’une très robuste santé, elle est parvenue à l ’âge de 85 ans sans se d é p a r t3r de scs nombreuses occupations charitables. Elle est décédée brusquement après une courte m aladie, en pleine connaissance.

J ad resse , 'au nom de la Société, à sa famille, nos sy m p a­thiques sentiments de condoléances.

~ Charles JüBERT était venu a Saint-Antonio com m e percepteur et il a laissé le souvenir d un fonctionnaire à sondevoir, doué envers tous d ’une politesse exquise. Il étaitretire a Reims lorsque la guerre de 1939 l a chassé, com m e tant d autres, vers le Sud. II a choisi Saint-A ntonin dont il avait gardé un bon souvenir, sûr d y trouver beaucoup d ' a ­mis, Il ne s ’est pas trompé. Les deuils avaient frappé dure­ment sa famille. Il a recueilli ceux qui lui restaient et il est venu, Doucement et affectueusement soutenu et a idé par une femme et un fille admirables, qui ont fortement m ené à bien une lourde charge familiale, il a terminé sa vie dans le calme et la paix. Il a imait Saint-Antonin, son histoire et ses légendes, ses belles pierres et son cadre. C 'était un esprit

cultivé, jouissant des belles-choses, en silence. Notre Société , q u 'i l n a pas connu tout de suite, !1 intéressa b ea u co u p et il d e m a n d a à en faire partie, II s'est é te in t tout d ou cem en t, à h âge de 81 ans, v ivem ent regretté d a sa fam ille qui ava it pour lui une très grande affection. 1 adresse, au n o m de la Société, à M a d a m e Ju b e r t et a toute sa famille , nos plus sy m pa th iq ues sen tim ents de c o n d o léan c e s .

Rapport moral pour 1948m

Par A/. le C henom e 1 . G A L rA N , Président de lu Société f

à l 'A ssem b lée Générale du 10 A v r i l 1949

A ] A ssem blée générale du 16 mai 1948, le Président p ro ­nonça une allocution à '.a m ém oire de M me Sidonie D onat, de MM. E d ou ard Bez, Docteur Maurice Fonsagrives, G aston I a b o rd e r E d m o n d Raynal, Elie Soi. membres de la Société, lut le rapport moral pour 1947 et fit lire le rapport financier du i résoràer pour la m êm e année. Les d e u x rapports furent adoptés à 'f unanim ité ,

L A ssem blée procéda au renouvellement du tiers des m em bres du C orner dé Adm inistra tion et à l 'élection de deux m em bres nouveaux pour rem placer le docteur M aurice F oneagrives, trésorier, et M, E d o u a rd Bezt archiviste-biblio­thécaire, décédés. Les membres sortants furent réélus, et M me Maigdeleine Fonaagrives et M. H enri Delpech élus» tous a 1 unanim ité . Le Président remercia F Assem blée de la confiance qu elle venait de renouveler à son Conseil d*A d ­ministration, A pres : A ssem blée générale, le Président ré* unit le Conseil d A dm in is tra tion pour I élection du Bureau,

Furent élus ou réélus à F unanim ité :Président : M. le C hanoine V , Gai an,Vice-Présidents : MM. le Pasteur Vercueill et M. C h a r l e s

M alavialle.Secrétaire général : M . Piques» G aston ,Secrétaire adjoint : M. Vassal de la Barde» A rm a n d (Marquis

de).Trésorier : M me Fonsagrives, Magdeleine. Archîüiste^BibUofhécaire : M. Delpech» Henri.Conseiller juridique : M. A rm en g au , A ndré , notaire, M em bres : MM. Bès. G aston , Bourès, Robert, Mille Capin»

Jeanne, MM. C apin , Jean, Mathet» Robert.Le FVésideni remercia le Conseil d adm inistration de sa

confiance et l’assura de tout son dévouem en t et de celui du Bureau.

Le 30 mai, M d Foujas, sous-archiviste départem enta l , pressenti par M. More!, grâce à !a bienveillance de M. D au- cet. archiviste départem enta l, se mettait â notre disposition

.pour le classement des archives com m unales . Quelques temps après, il s 'installait au presbytère où j étais heureux de lui offrir 1 hospitalité et se m etta it au travail avec un dévouem ent qui n eut d 'éga l que sa généreuse simplicité. Je :!e remercie de tous les loisirs qu 'i l nous a consacrés et je remercie M, l 'A rchiv iste départem enta l du temps qu il lui a accordé avec bienveillance*

Certes, tout n 'est pas fini, mais j 'espère que cette année, bien que M. T ou jas ait fondé un foyer, il nous consacrera encore les loisirs nécessaires pour mener le classement à bonne fin.

A u mois de juin, une très im portante délégation de la Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres du T a rn , c o n ­duite par son Président, M. A llègre, a visité Saiïlt-Ântom n,

Le 25 juin, le Comité de Direction de la fiédération Pyré- nce-s-Languedoc-Ga&cogne s est réuni a u Capito 'e de T o u ­louse. J y étais représenté par M* de G o rase, Président de la Fédération, Nous nous associons aux motions qui sont a d o p ­tées et aux décisions qui sont prises,

Le 12 juillet, nous avons reçu les magnifiques exem pla i­res du dépliant Pyrénées Centrales e t Pays cl Oc, réalisé par le Com ité Régional du Tourisme de Toulouse pour la p ro ­pagande de notre région. Nous n avons pas m anqué de Tu- tiliser.

Sur le conseil de M, de Gors&e, j ai dem andé une subven­tion au Comité de la Recherche Scientifique pour nous aider à faire face aux dépenses entraînées par Tâchât du sca p h an ­dre* Ma dem ande a été bien reçue, m ais j 'a t tends encore la m an n e précieuse.

A u début de septem bre, j 'a i adressé à M. G aubert , secré­taire général de la Fédération, un com pte-rendu des activi­tés, des réalisations et des projets de notre S. 1, pour TAsem- blée générale du 2 octobre à Toulouse,

Le program m e de 1*Assem blée générale de 1 oulouse nous parvient le 15 septembre.

Le 29 septembre je suis informé par M . Ingrand, com m is­saire général au Tourism e, que la som m e de 7.000 fr* a été attribuée com m e subvention à notre S. L pour Texercice1948.

L Assemblée générale de la Fédéra tion des ESSI Pyré- nées-Languedoc-G ascogne a lieu le 20 octobre à Toulouse

Ne pouvant y assister, je prie M. Delpouys, Président du S. R. de Mon tau ban de me représenter. Nous nous sommes associés à tous les voeux émis. L un d eux, sur ta proposi­tion de notre S. I., avait pour but le développem ent du t o u ­risme par la mise en valeur des richesses souterraines et l 'aide par la Recherche scientifique pour les prospections du sous-soL

Le 5 octobre nous recevons, pa r il intermédiaire de M. de Cors se, un acompte provisionnel de 3.000 Ir. com m e solde de la subvention de 7.000 Fr, qui nous a été allouée par M, le Commissaire général au Tourism e. Nous exprimons nos remerciements à M. Ingrand et ù M, de G ors se.

Le 8 octobre, nous faisons hom m age de notre Guide illus­tré à M, le Préfet de T a rm et-G aro n n e et nous lui adressons L Bulletin annuel de !a Société, Il en exprime sa sympathie à tous les m em bres,

J 'adresse m es Félicitations à M, Delpouy», Président du S. R. de Tarn-e t-G aronne pour sa nom ination à la Vice- Présidence de la Fédération des ES31 Pyrénées-Languedoc- Gascogne et le remercie d 'avoir p laidé notre cause à T o u ­louse.

Le 10 novembre, j 'adresse une docum entation sur les ac ti­vités de notre Société à M, D eguirah docteur-médecin à Périgueux, pour une étude dans la suite des chroniques tou ­ristiques qu il fait, le d im anche, au Poste de Toulouse- Py ré nées.

Le 24 novembre, M, de Corsée nous offrait gratuitement une causerie de 5 m inutes à la Radiodiffusion française et le 13 décem bre j envoyais un résumé de Sain t-A ntonin tou­ristique, historique, climatique et thermal qui était radiodif­fusé quelques jours après le mardi 26 décembre, 12 h,

■ et servait merveilleusement notre propagande ,Le 16 décembre, nous recevions la solde de 4*000 fr, qui

parfaisait la subvention de 7.000 fr, qui nous avait été allouée au titre de 1948.

Nous avons reçu de M, René Degiriral le texte d une c a u ­serie sur Saint A nîon in q u ’il a tait à F ou louse-Pyrénées en septembre 1947, Il a bien vu S ai n i-A n tanin et fait parler ses vieilles pierres et son histoire.

Le 7 janvier, nous recevons la première partie du R éper­toire des Archives com m unales de Sain t-A nton in établi par M, T ou]as, sous-archiviste, Il contient le répertoire de toutes

îles archives antérieures h 1790. Ce classement nominatif est un précieux auxiliaire pour les chercheurs et une lumière indicatrice h toutes fins.

Nous remercions bien vivement M. T o u ja s et nous e s p é ­rons qu il pourra continuer son travail et doter nos archives cl un m onum ent qui leur m an q u e . .Nous espérons d ailleurs qu un jour, grâce à Vf, le VIaire et à notre bienveillante et com préhensive m unic ipalité , aidée de ITEtat. ce répertoire sera im prim é avec présentation et tiré à de nom breux e x e m ­plaires. C est alors qu il répondra à son but.

Le 13 janvier, les m em b res du nouveau Com ité régional du T o u r ism e de Toulouse nom m és p a r arrêté ministériel, ont é té installés p a r F Inspecteur généra l Pelletier,

M. Barlangue, président de la 9 Région économ ique, est élu P résident du Comité régional. M. Pierre de Gorsse, notre Président de la Fédération , est élu V ice-Président. Nous lui adressons nos plus vives félicitations, Nous notons aussi avec satisfaction qu il fait partie de la Com m ission des Richesses Touristiques (sites, musées, m onum ents) , et M, Delpouys de la Commission des Associations de Tourisme.

Un Conseil National de Speleologie a été constitué à Paris pa r les Présidents de tous les groupes de spéléologie existant en France et par un certain n om bre de personnalités.

Son Bureau a été élu le 4 m ars,E n m ars , nous avons fait notre dem ande de subvention

pour 1949, D ans ce but, nous avons établi de concert avec notre Trésorier le bilan de nos recettes et de nos dépenses, le bilan de nos activités passées et celui de nos projets pour 1 avenir, 1 état de nos besoins particuliers.

M algré les diffic u 1 tés de Lan née écoulée qui ont mis nosü> 1 Ife

finances a d épreuve, nous avons pu faire face à nos dépenses grâce au soutien de notre Conseil d ’adm inistration, au dévouem ent de notre Archiviste-Bibliothécaire et Conserva, teur du Musée, à la com préhension et à F a t tachem en t de nos m em bres titulaires qui ont augm enté leurs cotisations et dont quelques-uns sent devenus m em bres bienfaiteurs. Je ne s a u ­rais passer sous silence la bonne gestion et le généreux dévouem en t de notre 1 résorier, M m e Fonsagrives, qui c o n ­sacre beaucoup de son temps au service de la Société. Le rapport financier sera .plus é loquent que tout ce que je pour , rais dire.

Nos remerciements et nos félicitations vont à notre équipe active et; hardie de la Recherche scientifique, foudleurs de la Spéléologie et de là Préhistoire C est un travail qui demande des connaissances et du courage, mais aussi de la ténacité, car le travail pénible est rarement couronné de succès. Nous sommes loin de l 'époque héroïque où les moissonneurs engrangeaient à brassées les spécimens qui constituent la richesse de notre Musée. La récolte est maigre et 1 ouvrier a quelquefois la tentation de se décourager, La belle grotte, F idéal e, se fait attendre ou se réserve à un très petit nombre d'initiés, taillés sur mesure, to u t en remerciant et félicitant nos hardis chercheurs, je les prie de ne pas se décourager. En dehors de quelques très rares exceptions, dont la réussite enflamme pour de longues années, la lutte avec la nature est dure et déconcertante, Il faut être patient, respectueux et fort. .Elle ne se donne jamais, il faut lui ravir ses secrets et ses trésors. H faut la connaître, l 'a imer et ne jamais F a b a n ­donner, La nature qui nous entoure est riche, très riche; un jour ou F autre, elle livrera ses trésors à nos pionniers pourvu qu ils conservent l 'espérance et cherchent sans défaillance. Nous leur 'promettons tout c*e qui sera possible pour les aider- Qu'ils n 'hésitent pas à nous le dem ander.

T out dernièrement, nous avons eu la visite de M. Se vérin Blanc. Conseiller général de la Dordogne, Directeur de la 7i Circonspection des Antiquités préhistoriques. 11 a voulu voir notre Musée de Préhistoire, conduit par son organisateur. Nous félicitons M. Darasse de ses relations. Nous en som­mes heureux parce que c 'es t pour lui une satisfaction et un encouragement.

Les demandes de classement des monuments inscrits sur F inventaire supplémentaire des m onum ents historiques n 'on t pas encore de réponse. Mais il suffit q u 'u n m onum ent ou un site soit inscrit pour qu 'il soit sous la protection de FEtat.

Il est très regrettable que par un geste inconsidéré, souvent Imprévu par le vrai responsable, un coin de la belle nature soit tout à coup défloré. Geste irréparable. Nous en souf­frons. mais que va penser F étranger, devant ce qui était autrefois la source vauclusienne de la Gourgue, le gouffre de la légende qui a inspiré tant de peintres et de poètes, et qui aujourd 'hui n 'est plus qu 'une mare. Je vous en supplie, faites-vous tous les gardiens des trésors de notre cité et de notre sol,

N p u s faisons des v œ u x p o u r q u e Ses p o u v o i r s p u b l ic s so ien t v ig i lan ts , m ais ils ne p e u v e n t p a s tou t. Il fau t q u e le p e u p le p re n n e a sa c h a rg e la c o n s e r v a t io n cle nos trésors , 1 in té g r i té d e nos sites e t d e nos m o n u m e n t s , la p ro p re té de nos rues et de nos p la ce s p u b l iq u e s , de ce q u i fa i t S a i n t ' A n to n m un coin a visiter, q u e lq u e chose d e x t r a o rd in a i r e qu i a t t i r e l 'é tranger* r

L a v i ta l i té de n o t re S o c ié té est e x c e l le n te , le n o m b r e d e ses m e m b r e s a u g m e n te to u jo u rs , m a is il vous fau t la so u te ­nir* ’

R é a l i s e z tous le b u t de n o t re S o c ié té :P ro te c t io n des S ites e t des M o n u m e n t s ,F a i r e c o n n a î t re la b e a u té d e so n p a s s é p a r la b e a u té de

son p résen t .

Compte-Rendude l’activité spéléolcgique de la Société

au cours de la saison 1945Par M. Chartes D O M O N T ■

L exploration souterraine de notre région a été poursuivie au cours de l été et de l 'a u to m n e dernier, et m ê m e assez tard dans I au to m n e en raison de la sécheresse persistante* Dans notre pays, sauvage sans être inhab ité , i] devient fort diffi­cile de découvrir une cav ité vra im ent ignorée. L ' in c o n n u se cache encore dans les p ro longem ents possibles de nos g ro t te s familières, d issim ulé derrière l’ébo u lem en i de blocs, la paroi stalagmitique ou la fatidique voûte m ou il lan te . C ependan t, nous avons encore trouvé du n nouveau >■, et bien q u ’au cu ne de ces dernières cavités ne présente d ’intérêt autre que géo lo ­gique, le fait est assez rare pour que nous puissions affirmer n avoir p a s perdu notre temps*

Certaines grottes connues ont été de nouveau m inutieuse­m ent examinées, Nous avons obtenu des résultats clans l ’une d elles. Nous en parlerons à la fin de cet article. L a rivière souterraine de Sa in t-G éry a fait l’objet d ’une tentative de forcem ent de sa voûte m ou il lan te , au cours d une expédition m ém o rab le . T ro is nouvelles grottes on t été explorées. Des relevés topographiques et des observations scientifiques ont été exécutés dans toutes les cavernes visitées en vue de p ré p a ­rer un inventaire des grottes du F arn-e t-G aronnc , sur le m odèle de celui q u ’a réalisé notre collègue et am i Louis Bal- san, président du Club Cévenol* pour le d ép a r tem en t de l ’Aveyron*

L a prem ière sortie de l équipe spéléo lcg ique a eu pour objet la visite d ’une fissure à double ouverture clans la c a r ­rière que l’on rencontre à m i-pente du Roc d ’Â n g îa rs en m e n ta n t par la vieille route de Penne C ’est une étroite dia- clase encom brée de gros blocs éboulés rendan t ]a progression pénible et acrobatique . Son ouverture inférieure est a isém en t accessible et l 'on atteint la grande d iac lase pa r une reptation ascendan te de quelques mètres. La galerie ne permet plus la

progression au bout d 'u n e vingtaine de mètres. C'est une de ces cavités caractéristiques du Roc d 'A n g la rs , sans concré­tions, et décevante au possible com m e toutes ses sem blables Elle ne semble pas avoir été visitée avant nous. Nous 3' a p ­pelons s im plem ent « la fissure de la carrière ».

La Grotte de la Loutre ne nous a rien révélé qui ne soit dé jà connu. L a g rande salle que 1 on atteint par une délicate gymnastique entre des blocs de rocher en équilibre instable, est r ichem ent décorée de belles concrétions^et de nom breuses stalactites excentriques» C W une des plus belles de la région, m ais elle est unique dans celte grotte qui n 'offre, en dehors d elle, aucun attrait pour le touriste. Le déve loppem ent total des deux branches de la grotte atteint 550 mètres,

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La Rivière souterraine du Bosc , dans son avan t-dern ière partie, avec accès par l igue qui se trouve dans le jardin de M. T ab ar ly , a fait 1 objet d une visite à des fins d o bse rva ­tions et de relevés topographiques.

Non loin de cette igue, on nous a signalé une petite ouver­ture d an s un bois, que nous avons nom m ée tt L e Trou du „ Blaireau ». Entrée ram pan te et petite galerie sèche où nous trouvons, concréhonné , un fragment de m âchoire cTauroch,L air est raréfié et les bougies refusent de brûler. Nous co n ­naissons l'histoire et n 'insistons pas, D evant nous, une voûte frangée de petites stalactites nous prom et une péné tra tion plus lointaine. Ce sera pour plus ta rd ! M. V erd ier devait en effet y revenir, trouver l 'air respirable (nous avions laissé 1 ouverture débouchée) et reconnaître 15 m. d e galerie. Celle- ci se dirige vers f igu e déjà nom m ée, À revoir.

L Igue de Peyrières. — C est une au then tique découverte!Son ouverture, ex trêm em ent étroite et bouchée par des p ier­res, aurait pu rester to talement insoupçonnée. Le propriétaire du cham p où elle se trouve, M. Lonjou, nous l 'avait aima^ blement signalée. Elle se situe à 3 km. 500 au S, E, de Puy- Iagarde.

A trois, et sous un soleil de plomb* il nous faut plusieurs heures de travail a ch a rn é à la barre à mine, au burin et au m arteau , pour permettre à 1 un de nous, se déshabillant c o m ­plètem ent, de se glisser entre les blocs et de prendre pied sur un ressaut, à deux mètres de profondeur, « Se glisser » rend un ^ idée im propre de la situation en d on nan t une impression

- t a -

de facilité. E n réalité, la poitrine com prim ée entre deux blocs, il faut com biner une totale expiration des poumons et un forcement énergique vers le b as pour s expulser de cet étau. Un cam arade descend à son tour. Nous atteignons, pa r des ressauts terreux, à quelques huit mètres de profondeur une galerie de ru isseau occupant une étroite diaclase. Le fond est horizontal. Pas d 'e a u ; mais nous trouvons bientôt une boue épaisse et molle où I on enfonce ju squ 'aux genoux. Nous p a r ­courons dans une incom m ode position, déversés sur la droite par suite de I inclinaison de la paro i, une c inquan ta ine de mètres, puis la fissure s 'am enuise e t ne laisse plus passage. La galerie, qui présente les angles dro its caractéristiques des ruisseaux souterrains, garde une direction générale N. O . vers une igue abso rban te peu éloignée,

d Niphargus >■ et < C am m aru§ M a S a in t-G êry . — L 'a u ­tom ne dernier fut gratifié ainsi que chacun sait, d 'u n e é tom nante et inhabituelle sécheresse. A ussi est-ce le cinq no v em ­bre que l 'équipe (M. l 'A b b é G a lan , M, V erd ier et le s igna­taire de ces lignes) augm en tée ce jour-là de M . F A b b é Pages, décida de s a ttaquer à la voûte m ouillan te de Saint-Géry. Nous avions deux radeaux construits à Marseille sur nos plans, com posés ch acun de deux flotteurs en zinc reliés par des entretoises de bois judicieusem ent assemblés. Le tout, dém ontable , 11 est en tendu que le nau tonnier s'y installe a califourchon, les jam bes p en d an t dans !’e a u de chaque côté et faisant balancier. La propulsion s 'exécute avec des p a le t­tes. Nous verrons tout à l ’heure qu 'i l est nettement préfér able de s 'en tenir à la m éthode éprouvée et de bann ir toute fan ta i­sie en matière de navigation souterraine. « N iphargus » et h G am m arus » sont leurs noms, çn lettres b lanches sur fond rouge, d ’un effet fort artistique q u a n d on les regarde du bon côté !

Nous avions aussi un appareil respiratoire d u L ieu tenan t de V aisseau C ousteau-G agnan , à air com prim é, dont c était les essais, en exploration. La bouteille d air est m a in tenue dans !e dos par un système de sangles, Deux tuyaux de caoutchouc aboutissent à la bouche p a r un e m b o u t buccal spécial, L e n ­semble est conçu de telle sorte que Pair frais arrive à la b o u ­che sous la pression norm ale, grâce à un décom presseur, et que Lair vicié est au tom atiquem ent évacué, sans effort respi* ratoire particulier de ta part du p longeur. 11 faut b ien préciser

ici q u ’il s agit tî un appareil pe rm ettan t de respirer sous S eau, m ais non d ’un scaphandre m e tta n t le nageur à l ’abri de l’eau , Il faut p longer, ainsi équipé, d a n s la tenue du ba igneur estival sur les places m é d i te r ra n ée n n e s !

V enons-en à Y exploration : après avo ir franchi la prem ière laisse, nous gagnons rap idem ent la grève d e m b a rq u e m e n t de la partie profonde, celle ou la rivière souterraine n'offre plus cTobstacles à la navigation sur ses cen t m ètres de parcours et ses tournan ts à angles droits, ju sq u 'au m ur inexorable qui avait a rrêté 1 équ ipe Martel et tous nos prédécesseurs.

P a r un système de relais et de va-et-vient à la cordelette, MM. G a 'a n , P ages et nous-m êm e nous em b arq u o n s et a t te i­gnons sans encom bre le bassin term inal d où, en p renan t pied sur un haut-fond de sable, clans l ’eau ju squ 'aux genoux, on p eu t con tem pler, à dix mètres devan t soi, la voûte rocheuse qui plonge partou t dans l 'eau p ro fo nd e et ne laisse pas aper- revoir ! ouverture subm ergée par où nous supposons que s 'e f­fectue î arrivée de l 'eau , M. V erd ier , resté a la grève d e m ­barquem en t. collecte des spécimens.

Nous endossons l ’appareil . L air arrive n o rm alem en t . Le m asque é tan ch e donne une nette vision sous l’eau (masque

Squale n des chasseurs sous-marins). Nous som m es équipés d ’une frontale électrique e tan ch e et d une lam pe de secours sur la poitrine. Pour con treba lancer l'effet de la flottabilité, une ceinture de p lom b autour de la taille eut indispensable. L a nôtre ne pèse que trois kilos. C ’est peu, m a is cela a idera tout de m ê m e la p longée.

Nous nous livrons au p réa lab le à une reconnaissance . M* F A b b é G a la n sur les entretoises du « G a m m a m s ))T nous- m êm e à califourchon sur le tt N iphargus », Nous suivons len­tem ent le m ur rocheux qui partout plonge et se dérobe. La voûte n ’est pas verticale mais s 'a r ro n d i t sous l 'eau et i on ne discerne rien m algré la transparence. Nous nous apprê tons à revenir vers le h a u tJfond de sab le où nous a ttend M. ! A b b é F agès afin de nous encorder et de plonger, lorsque subitement M. G a tan , qui a heurté une voûte basse, chavire in s tan tan ém en t et disparaît d an s un bouillon im pressionnant. Sa tête reparaît aussitôt et i! suffoque en tre deux hoquets d 'e au doucei Sa lam pe frontale brille toujours* Nous nous laissons couler et l’a tteignons en deux brassées, mais i! a déjà saisi un flotteur de h C a m m a n t$ n à plein bras et se hisse à

- u -

bord. Lui, p a g â y a n t des m ains , et nous» n ag ean t à ses côtés, nous p renons p ied aup rès de M, P ages ,

Nous avions été à I eau , et vite et com plè tem ent. Nous n avions guère senti 1e froid, m a is cela vous réveille un h o m m e ! Frictions, séchage, gnolç {que les abstinents se vo i­lent la face! Q ui n 'a pas nage d a n s F e a u à 9°, dans l 'a t ­m osphère insolite et hostile d u n e caverne , ignore tout le bo nh eu r qui p e u t etre contenu dans une gorgée de kirsch « m aison ». Esssayez !a p rochaine fois !)

M ais les affaires sérieuses nous a t tenden t . N on séché (pour^ quoi, pu isque il fallait y revenir ?) et grelottant; noua a t t e n ­dons sans pa tience que les c a m a ra d e s soient prêts à nous apporter J a id e nécessaire avec !a co rde d assurance. T enu en laisse pa r le filin de nylon , nous rentrons dans le bain* Il est beaucoup plus froid que la p rem iè re fois ! La voûte s a rrond it toujours plus bas vers le fond de sable que nous touchons des pieds. A u c u n e ouverture^ le sable rencontre la roche, Nous suivons 'le m ur rocheux subm ergé qui ne révèle au cu n passage,. Le m asque d o nn e c e p e n d a n t une belle vision et le p in ceau lumineux de la frontale éclaire d is tinc tem ent dans un pou d ro iem en t verdâtre une paro i désesp é rém en t fermée. V oilà m a in tenan t que la resp ira t ion devient difficile, bien que nous ayons ouvert la valve d e secours (la bouteille devait être p le ine; elle I était, m ais ava it fui un jo int insuf­fisam m ent serré a u remplissage —- et seule la réserve de secours nous ava it permis de tenir les que lques m in u te s néces­saires). Nous sommes engagés sous La voûte subm ergée et il nous faut nous repousser v igoureusem ent pour ém erger à Tair libre, les po um on s vides. T irés p a r la corde et n ag ean t é n e r ­g iquem ent, nous p renons pied.

R e tour sans histoire. A la sortie seu lem en t , nous re trou­vons 1"usage à peu près norm al de la paro le , n ’a y a n t pu ju s ­que-là produire (malgré le kirsch) q u ’un d ésag réab le bruit de castagnettes, En résumé, si nous iVavons p u effectuer la per- cee esperee, nous avons vécu une journée fertile en ense igne­m ents, Elle a d on ne a chacun de nous une confiance in é b ra n ­lable en ses possibilités. Q u a n t au résulta t positif de cette exploration , nous pensons que l ’eau, q u i vient du Gros, doit sourdre par d im pénétrab les fissures. Il se pourra it cependan t qu une fissure, certa inem ent de faible d im ension , existe dans

quelque recoin de cette voûte qui au ra i t é c h ap p é à nos recherches. Nous reverrons Sain t-G éry , quelque jour.

L Qule. — Nous .avons fait, quelques jours après, à titre d en tra înem en t, une visite à 1 Oule, objectif déjà fort éloigné de notre secteur habituel d 'ac tiv ité , L ’Oule se trouve dans la co m m u n e de Saint^jean de Laurs , à 3 kilomètres N. E, de ce village. N ous avons retrouvé l ’eau au m êm e po in t que nos prédécesseurs en périodes sèches, sous une voûte basse ne perm ettan t pas la pénétration . Nous avons escaladé des puits concrédonnes fort curieux et parcouru les galeries supérieures.

En dernier lieu, nous avons effectué une p éné tra t ion dans un prolongem ent entièrem ent vierge d une autre grotte. Cette exploration est inachevée» Elle peut réserver des surprises. Elle sera reprise dès que nous le pourrons au cours de !a sa i­son prochaine . C e sera le prem ier travail au p ro g ra m m e dei * * .1 équipé.

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Pour notre muséePar M . Pierre B J /Y J^ O U

professeur à l'Ecole N orm ale„ JHonf-auhan.

Noire but est double : au touriste, donner une idée juste des caractéristiques de notre région, A nos compatriotes, fournir réponse aux questions que sur certains points, ils se posent, cl nous posent.

C hacun de 'nous travaillera bien sûr dans sa spécialité, c est-à-dire dans les choses que, a im ant îe plus, il ignore le moins.

Pour mon com pte, je me propose de présenter quelques échantillons, à divers titres curieux, d 'insectes et de fleurs.

U ne des originalités de notre pays, c'esE qu 'il offre, en p a r ­ticulier d a n s les gorges, a la fois les caractéristiques des m on­tagnes et celles du Midi m éditerranéen , À quelques centaines de mètres les uns des autres, et selon qu 'ils habitent h l 'h iver- senc >:< ou bien te c souleilhoun », vivent des êtres rares, et tellement insolites qu 'on (es croirait accidentels, M ais non : ils sont bien établis là. Ils a im ent notre terre, A u prix de ce qui nous paraît d 'héro ïques efforts, ils s'y c ram p o n n e n t quel­quefois : com m e cette petite u c rup ina », une fleur rose qui aime tellement le rocher de Deym ier qu 'e lle Lente et réussit chaqu e année une téméraire aventure : au rebord m êm e de l’escarpement, dans si peu de terre sur tant de roc, m algré vents, pluies. gelées d 'h iver , fournaises d été, vivre elle-même et faire vivre ses graines légères, faites pourtan t pour les voyages aériens, puisqu 'elles sont munies d 'a ig rettes com m e celles du pissenlit.

Nous voudrions que le visiteur curieux de science pût voir de ses yeux quelques êtres q u ’il n aurait jamais cru . sur la foi des ! ivres, rencontrer chez nous : î 'em puse , par exem ple t cette étrange créature q u ’on trouve seulement, croit-on, au sa leil de la Provence, Et encore la gigantesque, ex travagante et hideuse saga, sauterelle incongrue qui passait pour a fr i­caine., ,

La mouche de la truffe, et ce petit insecte roux que l 'on trouve à la Noël, attablé sou ter raine ment autour des tu ber-

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cules, nous les montrerons au x touristes. Peut-être a p p r e n ­drons-nous leur existence a certains de nos compatriotes, qui s e tonneront, co m m e nous-m em e, de savoir ces insectes en pleine ardeur de vie au p lus noir de l'hiver, Quand tout repose, au contraire, parmi a les choses créées »,

Mais nous ne pensons pas seulement aux savants et à la science. Nous savons que bien des Sain t-A nton mois, et plus nom breux qu on ne pense, sont vivement curieux de mieux connaître ce qu ils aim ent : certains etres, certaines choses, objets de traditions immémoriales ou de millénaires amours. O n veut savoir ce qu 'es t u lou m até », la viorne dont on se sert pour lier les lagots, et que certa inem ent on employait ici bien avant que le latin Virgile ait parlé de sa souplesse. La maléfique « pastenargue dont la seule vue, disent les exaltés, vous fait sortir partout ulcères et pustu les: on Voudra ‘a voir, m ais morte, à jam ais inoffensive, ligotée sur sa feuille d herbier. De m em e : u Qu est~ce que c est» Monsieur Pierre, que nous appelons le » thé », nous au tres? m ’ont dem andé souvent de braves gens rencontrés dans mes courses, Eh bien, le a thé u de chez nous, qui fait Lodorante infusion, dont t a ­rôme nous rappelle, J hiver, les grandes heures du temps chaud et le soleil sur nos collines, le a thé », c ’est l’origan, dont le joli nom signifie : joie et parure des m ontagnes. De me me» que] est le nom de la u fausse-gerbe » et du » lajaï- rou n encore» le » laiteron » de nos salades» celui q u ’on va chercher dans la a grave », au Roc Rouge ou à Pech-(Dach ? C ar ce laiteron n ’en est pas u n : c’e s t .une laitue sauvage à grande fleur m auve : dans les p la ines ,mon ne la connaît pas, Et (f lou répounjou » que 1 on m ange au printem ps en guise d asperge ? C est du houblon» disent les uns; c 'est la ra i ­ponce, assurent d ’autres. Non : c ’est le tamier, dont Pénorm e racine calme les douleurs rhumatismales, et réduit si rap ide­ment les ecchymoses nom m ées <c mâchures », q u ’on l’appelle en d 'au tres pays : l’herbe aux femmes ba t tues!

Ainsi d une foule de détails familiers et charm ants, c h a r ­gés de souvenirs ou d ’obscures tendresses, et dont on voudrait d autant plus connaître le nom qu ils inspirent plus d a m it ié :I d aipailhou », par exemple, à combien de vieux enfants son nom ne parle-t-il pas ? Qui ne voudrait savoir com m ent on ]e nom m e au juste, ne serait-ce que pour le reconnaître, bien le m êm e et toujours fraternel, en Roussillon et en Provence, où il sert sous un autre nom au m êm e usage que chez nous ?

p la te fo rm e ; cette p rem ière tranche de travaux réalisée, le chem in serait c lassé d a n s le réseau des c h e m in s d é p a r te m e n ­taux, et la cons truc tion de sa p la te fo rm e sur 7 m ètres de la r ­geur term inée.

j e ne dou te pas que la réa l isa t ion de ce p ro g ra m m e sera longue ; mais une tranche im p o r tan te d e t ravaux p o u rra être exécu tée en 1949, si la co m m u n e de S a in t -A n to n in reçoit, com m e elle est en droit d e l 'e spére r , une subvention du M i­nistère de 1*In térieur au titre du p la n d E q u ip e m e n t N ationa l pour le d ésenc lavem en t du h a m e a u de Brousses^ subvention qui nous perm ettrait de te rm iner la section Viélfour-Brousses*

P ara l lè lem en t , le T a r n travaille ac t ivem en t à l 'a m é l io ra ­tion de I i t in é ra i re C azals-Penne .

L a réalisation de ces t rav au x sera une source de richesse pour S a in t-A n to n in et une am élio ra t io n des cond it ions de vie des p o p u la t io n s de la vallée, ,

S a in t-A n to n in le 10 Mai 1949.

■ A , RlGAÜÜ,

Ingén ieur des T . P, E . -

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