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Cours en ligne : Site : http://www.fsdmfes.ac.ma/
(voir ressources pédagogiques/filière SMI/S4/REZZOUK)
SMI – S4 – E2 Module Physique 4 – (Électromagnétisme)
E2 : Cours magnétostatique dans le vide et courant alternatif
Année 2017/ 2018 – 2019/2020
Réaliser par :
A. REZZOUK, PES.
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SOMMAIRE
Chapitre 1 : Champ magnétique créé par les courants permanents INTRODUCTION 5
I. Champ magnétique créé par les courants. 5
I.1. L'interaction magnétique 5
I.1.1. Action d’un courant sur un aimant
I.1.2. Action d’un aimant sur un courant
I.1.3. Action entre courants
I.2. Notion de champ magnétique 6
I-3-Loi de Biot et Savart 7
I.3.1. B crée par une charge en mouvement :
I.3.2. B crée par un courant stationnaire :
I.3.3. Règles pour trouver le sens de B
I-4- Effets des symétries des sources de courants sur le champ B
10
I-5- Champ B crée par des circuits magnétiques simples 10
I.5.1. Fil rectiligne infini
I.5.2. Spire circulaire
I.5.3. Solénoïde
I-6- Spectre magnétique 11
II. Force magnétique et f.e.m. induite 12 II-1- Force de Lorentz
II-2- Force de Laplace
II-3- F.e.m. induite
II-4- Quelques exemples d’application de la force de Laplace 14
II-5- Interaction entre courant électriques 14
II.5.1. Expression des forces électromagnétiques d Laplace
II.5.2. Définition légale de l’ampère 15
Chapitre 2 : Propriétés du champ magnétique
INTRODUCTION 16
I. Circulation du champ magnétique. Théorème d’Ampère. 16 I-1- Circulation du champ magnétique.
I-2- Théorème d’Ampère
I-3- Forme Locale (différentielle) de théorème d’Ampère 18
I-4- Quand appliquer le théorème d’ampère : 18
II. conservation du flux magnétique 19
II-1- Forme locale de la conservation du flux magnétique 19
II-2- Forme intégrale de la conservation du flux magnétique 20
III. Le potentiel vecteur 21
III-1- Cas d’une distribution volumique de courant J= j
21
III-2- Circulation ou intégrale du A
le long d’un contour fermé 22
III-3- Cas particulier d’un fil conducteur 22
III-4- Laplacien de A
ou équation locale de potentiel vecteur. 23
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Chapitre 3 : Énergie et dipôle magnétique
INTRODUCTION 24
I. Travail des forces électromagnétiques de Laplace 24
I.1.Premier énoncé du théorème de Maxwell.
I.2. Deuxième énoncé du théorème de Maxwell.
II. Calcul des forces de Laplace à partir du flux. 26
Règle du flux maximum II.1. Energie potentielle électromagnétique Ep
II.2. Torseur des forces électromagnétiques de Laplace
II.2.1. Force de Laplace
II.2.2. Moment résultant par rapport à un point O 27
II.3. Règle du flux maximal 27
III. Énergie magnétostatique Wm 27 III.1. Cas d’un circuit filiforme
III.2. Cas de deux circuits filiformes
III.3. Cas de n circuits filiformes
IV. Dipôle magnétique 28
IV.1. Moment magnétique dipolaire
IV.2. Moment de la force de Laplace
29
IV.3. Analogie entre dipôle magnétique et dipôle électrique 29
Chapitre 4 : INDUCTION ÉLECTROMAGNÉTIQUE
INTRODUCTION 30
I. Exemples d’expériences d’induction électromagnétique 30 I.1. Induction motionnelle
I.2. Induction non motionnelle
II. Loi de Faraday et loi de Lenz 31 II.1. Loi d’induction de Faraday
II.2. Enoncé de la loi de Faraday 31
II.3. Enoncé de la loi de Lenz 31
III. Auto - induction (self-induction) 33 III.1. Auto inductance (ou induction Propre)
III.2. f.e.m d’auto-induction
III.3. Bobine électrique
IV. induction mutuelle 34
V. Énergie magnétique des circuits 35 V.1. Cas d’un circuit
V.2. CAS DE 2 CIRCUITS 36
V.3. LOCALISATION DE L’ENERGIE ELECTROMAGNETIQUE 36
VI. CONCLUSION 38
Ce qu’il faut savoir 39
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Chapitre 5 : Le courant alternatif
I. Introduction 41
1. Définitions 41
2. Les grandeurs périodiques 42
3. Valeur moyenne et valeur efficace : 43
4. Théorème de Fourier : 44
II. Le courant alternatif sinusoïdal 45
- Fonction mathématique 45
- Représentation de Fresnel 46
- Calcul avec les nombres complexes : 48
III. Déphasage (ou différence de phase) 48
IV. Les réseaux électriques en courant alternatif 51
- Lois de Kirchoff en AC : 51
- Théorèmes généraux 52
- Tension, courant et impédance 54
- Les impédances en série et en parallèle 55
V. Dipôle passif linéaire en régime sinusoïdale 56
- Circuit comportant uniquement une résistance pure : 57
- Circuit comportant uniquement (capacité pure) 58
- Circuit comportant uniquement un inducteur 59
- Le circuit RLC série en courant alternatif 61
- La représentation de Fresnel 62
- Méthode de représentation dans le plan complexe 64
VI. La puissance électrique en courant alternatif AC 66
BIBLIOGRAPHIE
Notes de cours en ligne : Site : http://www.fsdmfes.ac.ma/
(voir ressources pédagogiques/filière SMI/S4/REZZOUK)
Electricité 2 QUEREL ET MESPLEDE Bréal
Électricite1 et 2 BOUTIGNY Vuibert
Électromagnétisme 1 et 2 GIE ET SARMANT Tec Doc
Électromagnétisme 1 FEYMAN Interéditions
Champs et Ondes ALONSO ET FINN Interéditions
Electromagnétisme JEAN MARIE BREBEC HPrépa
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Chapitre 1 : Champ magnétique créé par les courants permanents
INTRODUCTION
Le magnétisme est la partie de la physique qui étudie les effets magnétiques des
courants électriques et des aimants
L’interaction électrique est la branche de l’électromagnétisme qui décrit les
interactions de particules chargées fixes dans un référentiel donné.
Il existe dans la nature un autre type d’interaction qui a reçu le nom d’interaction
magnétique.
L’interaction magnétique est une manifestation des charges en mouvement.
Les interactions électrique et magnétique doivent être considérées comme un tout,
c’est l’interaction électromagnétique.
I. Champ magnétique créé par les courants.
I.1. L'interaction magnétique
Nous savons que les aimants sont des sources de champ magnétique. L’expérience
d’Oersted (1819) a montré que les courants électriques créent aussi des champs
magnétiques.
I.1.1. Action d’un courant sur un aimant
Au début du XIXéme siècle (en 1819), le physicien Danois Christian Oersted
met en évidence pour la première fois l’effet d’un courant électrique sur un aimant.
Dans son expérience, il place un fil conducteur parallèlement à une boussole et fit
passer un courant.
Résultat : La boussole s’oriente perpendiculairement au fil et le sens d’orientation
change avec celui du courant (Figure 1).
Figure 1
I.1.2. Action d’un aimant sur un courant
Un effet réciproque est observé lorsqu’on place un fil conducteur parcouru par
un courant électrique à côté d’un aimant fixe (Figure 2).
Résultat : Le fil est soumis a des actions mécaniques (répulsion ou attraction suivant
le sens du courant).
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Figure 2
De même, un faisceau de particules chargées en mouvement est dévié lorsqu’on
rapproche un aimant (oscilloscope, TV…).
I.1.3. Action entre courants
Rapprochons un fil conducteur et une bobine parcourue par deux courants I et
I’ respectivement (figure 3). Les deux courants s’exercent mutuellement des forces qui
changent d’orientation si on change leur sens. L’effet de la bobine sur le courant est tout à fait
similaire a celui d’1 aimant sur un courant (figure 2). Bobine = un aimant ayant une face nord
et une face sud.
Figure 3
D’après ces expériences, on remarque que les propriétés de l’espace sont modifiées
aux alentours d’un circuit parcourus par un courant électrique et au voisinage d’un aimant.
Question : Quelle est l’origine physique de ces effets magnétiques observes ?
I-2- Notion de champ magnétique
La notion de champ magnétique est un concept qui a été introduit pour expliquer les
phénomènes magnétiques observés dans une région de l’espace. La connaissance locale de ce
champ (noté B
), dans une région de l’espace suffit pour déterminer entièrement les
phénomènes magnétiques observées.
Considérons le cas simple de
l’interaction entre deux charges mobiles “q” et
“q’” animées de vitesses v et v’ respectivement.
Intéressons-nous par exemple `a l’influence de
la charge “q’” sur “q”. En plus de la force
électrostatique (Figure 4), la charge “q” subit
une force supplémentaire dite force magnétique
Fm qui est perpendiculaire à la vitesse v .
Fig. 4
La force totale subite par la charge “q” a pour expression :
me FF
BvqEqF : force de Lorentz
Définition de B : C’est un vecteur qui détermine la partie proportionnelle à la vitesse de
la force agissant sur une particule chargée en mouvement. B traduit la modification des
propriétés de l’espace.
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Remarque :
Le champ B
obéit au principe de superposition. Si deux charges en mouvement créent
en un point M deux champs B
1 et B
2, le champ total est B
= B
1+ B
2. A noter que ce résultat
est vrai pour plusieurs charges en mouvement.
Unité de B :
• L’unité du champ magnétique B dans le système international SI(M.K.S.A.) est le
Tesla : symbole “T” (volt-second / mètre carré).
• Autre unité utilisée le gauss : symbole “G’’ avec 1G = 10−4T.
Exemples (quelques ordres de grandeurs) :
• Champ magnétique terrestre0, 5G (50μT). Ce champ est très faible.
• Les électroaimants produisent des champs magnétiques allant de 0, 1T à 2T. Ces
valeurs correspondent à des champs moyens.
• Les bobines de fil de cuivre émaillé créent des champs magnétiques allant jusqu’`a
100T. Ce sont des champs très intenses !
I-3-Loi de Biot et Savart
I.3.1. B crée par une charge en mouvement :
Soit une charge “q” en un point “P”
animée d’une vitesse ‘’v’’. On montre que q
crée un champ magnétique en un point “M” :
2
0
3
0
44)(
r
uvq
r
rvqMB
(1)
),( vrplanB
B est perpendiculaire au plan (r, v) ;
0 est la perméabilité du vide. Elle traduit la capacité du vide à “laisser passer” le
champ magnétique. 0 = 4 10
-7 Hm−1
(henry/mètre). On a 2
00 1 c où désigne la
permittivité du vide.
Pour une particule q animée de v
, la loi de Biot et Savart aura comme module
),(sin
4 2
0 uvdontr
qvB
.
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I.3.2. B crée par un courant stationnaire :
Pour permettre le calcul des
champs créés par des circuits de différentes
formes, on introduit la notion d’élément de
courant.
dI. . Un élément de courant n’a
pas d’existence physique car il n’est pas
possible d’isoler un segment de circuit dans
lequel passe un courant I.
La loi de Biot et Savart donne l'expression du champ magnétique créé, en tout point
de l'espace, par un circuit électrique filiforme (rigide et mobil placé dans le vide) parcouru par
un courant I, à savoir :
23 44 r
udI
r
rdIBd oo
C
o
r
rdIB
34
(2)
La relation (2) indique la loi du BIOT et SAVART et aura comme module
2
0 sin
4 rd
IdB
et l’angle entre urretd
. . Le trièdre Bdud
,, est direct.
Dans la loi de Biot et Savart, u
représente le vecteur unitaire et r la distance entre
l'élément
d (où la charge est en mouvement) et le point où on considère le champ
magnétique.
B
est créé par des charges en mouvement et agit sur des charges en mouvement.
Le champ magnétique élémentaire diminue en 1/r2 !
Le champ magnétique obéit au principe de superposition.
Rappel : Champ électrique élémentaire produit par une charge dq: 34
1
r
rdqEd
o
La loi de Biot Savart est l’équivalent magnétique de la loi de Coulomb à la différence
près qu’en régime stationnaire l’élément infinitésimal de courant ne peut exister seul
sans violer la conservation de la charge.
I.3.3. Règles pour trouver le sens de B
On adopte la notation suivante pour la représentation d’un vecteur :
V
On voit l’arrière de la flèche du vecteur. Le vecteur « s’éloignes » de l’observateur.
• V
On voit la pointe de la flèche du vecteur. Le vecteur « vient » vers l’observateur.
Le sens de B
est obtenu à l’aide des trois règles suivantes :
(C)
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1) la règle des trois doigts de la main droite :
- L’Index donne le sens de l’Intensité.
- Le Majeur donne le sens de champ Magnétique.
- Le Pouce donne le sens de la Force.
Placer les 3 doigts à angle droit. L’index et le pousse
parallèlement à I et à dℓ. Le majeur indique le sens de dB.
2) la règle du tire-bouchon :
En pensée, on place un tire-bouchon sur le
conducteur. On le tourne pour qu’il s’enfonce dans le sens
du courant. Le sens de rotation donne le sens du
champ B
.
3) Règle du Bonhomme d’Ampère
La règle du Bonhomme (ou observateur) d’Ampère : l’observateur d’Ampère est placé
sur le fil de façon que le courant le traverse des pieds vers la tête. En regardant vers le point
où on cherche la direction du champ magnétique, la main gauche du bonhomme d’Ampère
indique la direction du champ B
.
Dans le cas d’une boucle de courant (spire par exemple), un tire-bouchon tournant
dans le sens du courant indique le sens de B
à l’intérieur de la boucle (figure 4).
La face nord d’une boucle de courant est par convention celle d’où on voit le courant
tourner dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. On repère aussi la face nord
en inscrivant un “N” dans le sens du courant sur cette face. D’autre part, la face sud est
repérée en inscrivant la lettre “S” (figure 5).
Le champ B rentre par la face sud et sort par la face nord.
Figure 4 Figure 5
I
Fce
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I-4- Effets des symétries des sources de courants sur le champ B
Nous nous contenterons, sans le démontrer, de donner certaines règles de symétrie
concernant le champ magnétique B
. Ces règles de symétrie s’appliquent à B
en tant que
pseudo vecteur.
Règles de symétrie :
Considérons une distribution de courant J = j
tq dVvqndVjdSjdI .......
.
Plan de symétrie : Si J possède un plan de symétrie, alors le champ B
est
perpendiculaire à ce plan.
Plan d’antisymétrie : Si j
possède un plan d’antisymétrie, alors B
est contenu dans ce plan.
Invariance par translation : Si J est invariant par translation le long d’un axe “Oz” alors
B est indépendant de la variable “z”.
Symétrie de rotation : Si J est invariant pour toute rotation autours d’un axe “Oz”, alors
B
est indépendant de .
Symétrie cylindrique : Si J est invariant par translation le long d’un axe “Oz” et par
rotation autours du même axe, alors B
ne dépend que de la distance à l’axe “a”.
Symétrie sphérique : Si J est invariant dans toute rotation autours d’un point fixe “O”,
alors le champ ne dépend que de la distance au centre “r”.
I-5- Champ B crée par des circuits magnétiques simples (cf TD)
I.5.1. Fil rectiligne infini
Soit un fil parcouru par un courant I indépendant du
temps. On se propose de déterminer le champ magnétique
B crée par le fil en un point M éloigné d’une distance a du
fil (figure 6).
Règles de symétrie
• Tout plan passant par M et contenant le fil est un plan de
symétrie B à ce plan. Tout plan perpendiculaire au
plan de la feuille est un plan d’antisymétrique B à ce
plan.
• (POM) est plan de symétrie. B appartient à ce plan. On
peut aussi utiliser la méthode du bonhomme d’Ampère.
• Il y’a invariance par translation et par rotation autour de
l’axe du fil B dépend uniquement de a (distance à l’axe).
Calcul de B
La loi de Biot et Savart appliquée à l’élément de
courant Idℓ donne :
Figure 6
.2
sinsin2
cos4
coscostan
cos
44
122
2
223
2
1
a
IB
a
Id
a
IB
add
r
aet
aord
r
IB
r
rldIBd
ooo
oo
I.5.2. Spire circulaire
Soit une spire circulation de rayon R parcouru par un courant I. On se propose de
déterminer le champ B créé par la spire au point M.
L’élément de courant Idℓ placé en P créé en M le champ magnétique dB,
perpendiculaire à PM :
P
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2
0 .4 r
udlIBd
z
Rz
RIB
.
22
322
2
0
I.5.3. Solénoïde
Un solénoïde est constitué par un ou plusieurs enroulements de fil conducteur autours
d’un cylindre.
C’est un ensemble de spires placées les unes à la suite des autres et parcourues par un
même courant I.
Soit n le nombre de spire par unité de longueur (n = N/ℓ) où N = nb totale de spires et
ℓ : longueur du solénoïde.
On montre (cf TD ou chapitre 4) que le champ magnétique en un point de l’axe à
l’intérieur du Solénoïde a pour expression : zIn
B
.coscos2
21
0
Cas d’un solénoïde indéfini (R <<ℓ`)
Dans ce cas : znIBB
.),0(),( 021 . Le champ est uniforme sur l’axe d’un
solénoïde long.
I-6- Spectre magnétique
L’ensemble des lignes de champ magnétique constitue le spectre magnétique.
On appelle ligne de champ une courbe dans l’espace telle que en chacun de ces points
le vecteur B
soit tangent à la courbe. La ligne de champ est orientée dans le sens du champ.
• Pour un solénoïde :
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• Pour un conducteur rectiligne
infiniment long :
• Pour un aimant droit
Remarques :
L’aimant droit a le même spectre que le
solénoïde.
Les lignes de champ sont des lignes
fermées.
L’intensité du champ magnétique augmente
avec le resserrement des lignes de champ
II. Force magnétique et f.e.m. induite
II.1. Force de Lorentz
Soit une particule de charge q se déplaçant, avec une vitesse v, dans une région où
règne un champ électrique E
et un champ magnétique B
:
La particule est soumise à une force électromagnétique (force de Lorentz) : )( BvEqF
Cette force a 2 composantes :
Force électrostatique : EqFe
Force magnétique : mm EqBvqF
mF
: est appelé Force de Laplace
mE
: est appelé champ électromoteur
Force subit par une charge électrique q au repos : EqF
(Force électrostatique)
Force subit par une charge q en mouvement : )( BvEqF
(Force de Lorentz)
II-2- Force de Laplace
BvqFm
est la force de Laplace d’une charge q se déplaçant dans une région où
règne un champ magnétique B
.
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Soit un conducteur électrique (figure 7) parcouru par un courant I, soumis à un champ
magnétique B
. Une portion de conducteur de longueur dℓ est soumise à une force
magnétique (force de Laplace) : BdIFd
. .
Son sens est, celui du trièdre direct : BFdId
,, , définit par la règle des 3 doigts de
la main droite (figure 8).
Son module est : sin... BdIdF .
Figure 7 Figure 8
Cas particulier d’un conducteur rectiligne
Soit un circuit rectiligne de longueur ℓ soumis à un champ magnétique uniforme. La force
globale qui s’applique sur le conducteur est égale à
la somme des forces élémentaires qui s’appliquent
sur chaque portion du circuit (figure 10):
BIBdIFdF
.. .
Conséquences :
),sin(...),( BBIFetBplanF
Figure 10
Cas d’un circuit fermé (figure 11)
- La force de Laplace agissant sur l’ensemble du
circuit C vaut : C
BdIF
- Si B est uniforme : 0)0()(
BIBdIFC
“La somme des forces de Laplace est nulle pour un
circuit, fermé, placé dans un champ B uniforme’’. On
montre dans ce cas que le circuit est soumis à un couple :
SItqB
.
Où S est la surface du circuit” et M : moment magnétique.
Figure 11
II.3. F.e.m. induite
Soit un conducteur rectiligne plongé dans un champ magnétique uniforme et entraîné à
la vitesse v (figure 12).
Une tension électrique apparaît entre les deux extrémités du conducteur : c’est « force
électromotrice induite » (f.e.m induite). Ici : vBe ..
Force
Champ
courant
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Figure 12
Applications : C’est le principe de la génératrice à courant continu, du microphone
électrodynamique …
II-4- Quelques exemples d’application de la force de Laplace
-galvanomètre
- ampèremètre et voltmètre magnétoélectriques
- moteur électrique
- haut-parleur
- Balance de Cotton
- La roue de Barlow
- tube cathodique (déflexion magnétique)
- balance magnétique etc …
II-5- Interaction entre courant électriques
II.5.1. Expression des forces électromagnétiques de Laplace
Soient 2 circuits C1 et C2 parcourus par les courants permanents I1 et I2 . C1 et C2 sont
placés côte à côte.
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• C1 crée en M2 le champ magnétique B1 (loi de Biot et Savart) :
1
3
12
1211
012
4)(
C r
rdIBMB
• Un élément dℓ2 de C2 est soumis à la force de Laplace F12: 12212 BdIFd
• Un élément dℓ1 de C1 est soumis à la force de Laplace F21= - F12 :
21121 BdIFd
• La force de Laplace agissant sur C2 (sous l’effet de C1) vaut :
1 223
12
121221
01212
4 C CC r
rddIIFdF
C’est la loi des actions électromagnétique d’ampère
• En explicitant le double produit vectoriel 1212 rdd
, on obtient :
122111221212 .... rdddrdrdd
or
0.
1 21 2
0
122
2
112
3
1221
C CC C r
dd
r
rdd
1 2
3
12
122121
012 .
4 C C r
rddIIF
(Formule de Neumann)
• Un calcul analogue permet de déduire l’action de C2 sur C1. On trouve : 1221 FF
.
II.5.2. Définition légale de “l’Ampère”
Soient 2 fils infinis parcourus par des courants I1 et I2 stationnaires distants de d :
Action de C1 sur une portion dℓ de C2 :
xy ed
dIIFde
d
IBtqBdIFd
22
210
12
10
11212
On montre de même que 1221 FF
Le module de cette force s’écrit : dd
IIdFdF 217
2112 10.2
Conséquences :
- Si les deux courants sont de même sens (c’est à dire I1I2 > 0), les forces sont attractives
les deux fils s’attirent ;
- Si les deux courants sont de sens opposés (c’est `a dire I1I2 < 0), les forces sont répulsives
les deux fils se repoussent
- Dans le cas où les deux fils sont parcourus par le même courant : d
I
d
dF 2710.2
(4)
- La connaissance de cette force (équation 4) conduit à la définition de “l’Ampère” :
“ L’Ampère” est l’intensité de courant passant dans deux fils parallèles, situés à 1m l’un de
l’autre, et produisant une attraction réciproque de 2. 10−7N par unité de longueur du fil. ”
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Chapitre 2 : Propriétés du champ magnétique
INTRODUCTION
Le champ magnétique obéit à deux propriétés :
• La conservation du flux qui sous sa forme locale s'exprime 0Bdiv
(1)
• et sous sa forme intégrale s
dsB 0.
(théorème d'ostrogradsky pour passer d'une
forme à l'autre).
• Le théorème d'Ampère. On considère un ensemble de fils parcourus par des
courants, la circulation C du champ magnétique le long d'une courbe fermée ()
quelconque est : enlacéIdBC 0.
(2)
I. Circulation du champ magnétique. Théorème d’Ampère.
I-1- Circulation du champ magnétique.
Soit un parcours (courbe) quelconque “L” limitée par deux points M1 et M2. La
circulation de B sur “L” est définie par :
ferméeLcourbeMMsidBCdBCL
M
M ),(,.. 12
2
1
I-2- Théorème d’Ampère
À partir de la loi de Biot et Savart, on peut obtenir rigoureusement le théorème
d’Ampère. Nous énoncerons le théorème d’Ampère sans le démontrer :
Énoncé théorème d'Ampère : La circulation de B
le long d’un contour fermé quelconque
() est égale au flux de vecteur j
0 à travers une surface (S) s’appuyant sur ().
j
S
j
jj
S
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Remarques :
La loi d’Ampère est l’équivalent magnétique de la loi de Gauss.
Les courants électriques sont les sources du champ magnétique
Sous sa forme intégrale, il s'exprime :
k
kIdB 0.
enlacéIdBC 0.
où il ne faut considérer que les circuits " embrassés ou enlacés " par le contour fermé ,
où la somme des Ik représente la somme algébrique des courants qui traversent la
surface délimitée par .
Théorème d'Ampère : La circulation de B le long d’un contour fermé quelconque ( )
est égale à fois la somme algébrique des courants enlacé à travers une surface (S)
s’appuyant sur ( ).
Le flux (E / S fermée) = quotient par 0 de la somme de toutes les charges électriques
situées a l’intérieur de S : 0int)/(
i
fermée QSE
Les courants électriques sont les sources du champ magnétique.
EXEMPLE :
Soit une distribution donnée de courant (figure 1). On veut calculer la circulation de B
le long d’un contour en utilisant le théorème d’ampère. Pour trouver le signe des courants.
On adoptera la démarche suivante:
-
S+3I
1I
4I
2I5I
-
S+3I
1I
4I
2I5I
-
S+3I
1I
4I
2I5I
S+3I
1I
4I
2I5I
3I
1I
4I
2I5I
2I5I 5I
fig. 1
1. On oriente arbitrairement le contour de (par
exemple sens trigonométrique). Par convention, en tout
point d’une surface S s’appuyant sur , la direction du
vecteur normal à la surface est donnée par la règle du
tire-bouchon.
2. On multiplie par +1 les courants qui traversent
S dans le même sens que la normale et par -1 ceux qui
traversent S dans le sens contraire ; et ceci quel que soit
le signe des courants dans les conducteurs.
Remarque
i : Le choix du sens de circulation du contour est arbitraire.
ii : Les signes des courants obéissent aux règles suivantes :
• Tous les courants rentrants par la face sud sont comptés positivement ;
• Tous les courants rentrants par la face nord sont comptés négativement.
Dans l'exemple des figures 1 : 43210. IIIIdB
.
Page 18 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
I5 n’intervient pas car il ne traverse pas la surface S s’appuyant sur le contour
Dans ce cas, la circulation de B le long du contour L vaut :
32100 IIIICj
j 1020 2. IIdBL
I.3. Forme Locale (différentielle) de théorème d’Ampère
Localement le théorème d'Ampère s'écrit :
(3) jBrot
.)( 0 en effet :
Puisque le théorème d’ampère peut s’appliquer à un
contour de forme quelconque, on va l’appliquer à un très petit
contour L délimitant une surface S dans un conducteur.
En utilisant le théorème de Stokes:
jBrotsdjsdBrotdB oS
oSL
Comme
IdBIIsdj oL
kkS
. : est la somme algébrique des
courants traversant la surface “S”,
Remarque :
la densité de courant j
est la source du champ magnétique.
L’expérience montre que la loi d’Ampère ne suffit pas pour décrire le champ
magnétique en régime dynamique ttj ),(
.
Le choix du sens de circulation des contours est arbitraire.
I-4- Quand appliquer le théorème d’ampère :
- Lorsque la distribution de courants possède d'importantes symétries.
- Il faut trouver un contour sur lequel B
est uniforme.
- Reconnaître tous les éléments de symétrie.
- Calcul direct de la circulation : produit scalaire entre les vecteurs champ et
déplacement.
- Calcul par la méthode d’Ampère : attention au sens des courants.
- égaler les 2 expressions
Page 19 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
EXEMPLE : CHAMP MAGNETIQUE PRODUIT PAR UN SOLENOIDE
R
I zu
B
Par symétrie : en tout point de l’espace B
// zu
à l’axe du solénoïde (loin du bord)
On peut montrer que pour un solénoïde suffisamment long on a Bext = 0. (Voir TD)
Champ à l’intérieur du solénoïde :
nIBnIBdB ....... 0int0int
Où n : nombre de spire par unité de longueur.
II. conservation du flux magnétique Le flux magnétique travers une surface
quelconque, fermée ou non, placée dans un champ
magnétique B
est : S
SdBSdBd
..
SdB
. est le flux élémentaire d à travers
l’élément de surface Sd
orienté.Unité : weber (Wb) Remarques :
Le flux est défini par rapport à une surface
Le flux à travers un circuit électrique correspond au flux à travers la surface que délimite ce
circuit.
II-1- Forme locale de la conservation du flux magnétique
Calculons la divergence du champ magnétique
BBdiv
. à partir de l’équation (1) du chapitre 1.
On se place toujours dans le cas où la densité de
courant J= j
est uniforme et indépendante du temps
(J est indépendant de r= r
[c-`a-d x, y, z] et de t) :
dVvqndVjdSjdIavecBdiv .......?
V
o
V
oo dVr
rjdivdV
r
rjdiv
r
rdIdivBdiv
333 444
Notons que l’opérateur ‘’div’’ s’applique à r
et non J (car J est indépendant de r
donc de (x , y, z). Or d’après la relation )(.)(.)( ArotCCrotACAdiv
:
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Page 20 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
0Bdiv
: c’est la forme locale de la conservation du flux du champ magnétique à
travers une surface fermée. Cette relation constitue une propriété intrinsèque du champ
magnétique.
II-2- Forme intégrale de la conservation du flux magnétique
L’expérience montre que le flux du champ magnétique à travers toute surface fermée
est nul : 0. S dSB
.
On peut donc utiliser le théorème d’Ostrogradski : 0.. dVBdivdSBVS
.
Où V est le volume délimité par la surface fermée S.
On en déduit la loi fondamentale d’un champ magnétique :
‘’Le flux sortant du champ magnétique B
à travers toute surface fermée est nul. On
dit que B
est à flux conservatif. Ceci se traduit par la loi locale 00 Bdiv
dans tout
l’espace’’.
Remarques
Cette loi fondamentale de B
indique qu’il n’existe pas d’équivalent magnétique de la
charge électrique.
Cette loi est en accord avec l’expérience même en régime dynamique !
Illustration
Soit une surface fermée S quelconque de volume V
s’appuyant sur un contour orienté fermé (C) et baignant dans
un champ magnétique B
. Supposons que S est constituée de
deux surfaces S1 et S2, s’appuyant sur C tel que : S = S1 U S2.
On définit localement un élément de surface par :
ndSSd
.
Où n
. est un vecteur normal à dS et orienté vers
l’extérieur par convention).
On définit le flux élémentaire de B
à travers un élément de surface ndSSd
. par :
BndSSdBd S
...
• Pour la surface S = S1 U S2, la conservation du flux impose :
21210 SSSSS
‘’le flux qui rentre d’un côté sort de l’autre.”
Page 21 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
III. Le potentiel vecteur
À partir de l’expression du champ magnétique B
créé par un circuit fermé de forme
quelconque, il est possible de montrer (la démonstration est laborieuse) que du fait que
0. BBdiv
, il existe un champ de vecteur A
tel que :
(4) 0 ArotdivcarAArotB
Où l’opérateur Nabla vaut kz
jy
ix
en coordonnées cartésiennes.
A
S’appelle le potentiel vecteur du champ magnétique. Il “joue” le même rôle que le
potentiel électrostatique V du champ électrostatique E.
III-1- Cas d’une distribution volumique de courant J= j
Le champ magnétique B
créé par un conducteur
de volume V (parcouru par une densité volumique de
courant j
) en un point M est donné par :
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
On en déduire l’expression du potentiel vecteur pour une distribution volumique de
courant j
:
(5) c
o
V
o
r
dIAdV
r
jA
.
44
dVvqndVjdSjdIavec .......
Page 22 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
III-2- Circulation ou intégrale du A
le long d’un contour fermé
Considérons une surface S délimitée par un contour
orienté C. D’après Stokes :
CSS
dAdSArotdSBB
... (6)
Il en découle le résultat important suivant :
‘’Le flux de B
à travers une surface (S) délimitant le contour (C) est égal à la
circulation de potentiel vecteur A
le long de (C)’’.
III-3- Cas particulier d’un fil conducteur
Dans ce cas :
dIdVj .. . En remplaçant dans l’expression (5), le potentiel vecteur
créé par un fil conducteur est donné par : C r
dIA
4
0 (7).
Page 23 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
III-4- Rotationnel, Laplacien de A
ou équation locale de potentiel vecteur.
0Bdiv
L’existence du potentiel vecteur A
, défini par ArotB
.
On peut former un autre potentiel vecteur fgradAA
' en ajoutant à A
le gradient
d'une fonction scalaire quelconque. On dit que A
n’est défini qu'à un gradient additif près. En
reportant A
dans, (3), l'expression locale du théorème d'Ampère on obtient donc :
jAAdivgradArotrotBrot
.... 0 .
La jauge de Coulomb consiste à chercher une solution A
avec la condition
supplémentaire 0Adiv
.
Ainsi le potentiel vecteur obéit à l'équation aux dérivées partielles :
0. 0 jA
(8)
qui donne trois relations scalaires analogues à l’équation de Poisson : 00
V .
Pour un circuit filiforme parcouru par un courant I, le potentiel vecteur s'écrit :
C r
dIA
4
0 (7)
Pour des courants surfaciques ou volumiques, on peut écrire des formules analogues en
introduisant dVjoudSj ss ..
ou dj.
.
Page 24 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Chapitre 3 : Energie et dipôle magnétique
INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous allons rechercher le travail effectué par les forces
électromagnétiques lors de déplacement d’un circuit filiforme indéformable, parcourut par un
courant constant et placé dans un espace où règne un champ magnétique indépendant de temps.
Nous traiterons le cas du dipôle magnétique en faisant l’analogie avec le dipôle électrique
I. Travail des forces électromagnétiques de Laplace Soit un circuit (C) parcouru par un courant I,
placé dans un champ magnétique B
. La force de
Laplace s'écrit : BdIFd
. (1).
Dans un premier temps, on calcule le travail de
cette force lors d’un déplacement élémentaire rd
d’un
élément du circuit
d (fig. 1). Tous les points du circuit
sont translatés de rd
, or d’après la propriété du produit
mixte :
drdBdBrdBdrd ,,,,,,
Figure 1
cdIBSdIBdrdIrdBdIrdFdWd 222 ......
.
drdSd 2 : surface élémentaire balayée lors de déplacement de
d entre t et t+dt,
on obtient : cdIWd 22 . (2)
BSdd c
.22 est le flux élémentaire coupé de B
à travers d2S
I.1.Premier énoncé du théorème de Maxwell.
Pour l’ensemble du circuit, le travail élémentaire
fournit par la force de Laplace lors du déplacement rd
est :
cC
cC
dIdIWddW ..)(
2
)(
2
c
Cc dd )(
2 est le flux coupé par l’ensemble du
circuit pendant le déplacement rd
à travers
drdSdSd 2 balayé pendant ce déplacement.
Pour un déplacement global entre 2 positions initiale et finale, le travail des forces
électromagnétiques a pour expression :
)(
.C
cc dIdWW flux coupé global
Théorème de Maxwell (1er énoncé)
“Le travail des forces électromagnétiques de Laplace appliquées a un circuit électrique
(parcouru par un courant I permanent) se déplaçant dans un champ magnétique ( B
) statique est
égal au produit de l’intensité du courant par le flux magnétique coupé par le circuit lors de son
déplacement ”. cc IWdIdW .. (3)
Page 25 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
I.2. Deuxième énoncé du théorème de Maxwell.
Relation entre le flux coupé c et la variation de flux
Figure 2
Considérons un circuit rigide (indéformable) parcouru par un courant I et qui se déplace
d’une position 1, initiale Ci, vers une position 2, finale Cf, dans un champ B
statique.
Soient if SSetSS 12 deux surfaces quelconques s’appuyant sur if CetC
respectivement. On désigne par :
- 21 netn
deux vecteurs unitaires normales à if SSetSS 12 (leur orientation obéit à la
règle du tire-bouchon) ;
- Dans le déplacement jusqu'à sa position finale 2 (surface 2S ), il engendre une surface
latérale laS (surface balayée par le circuit);
- Les normales sont orientées vers l'extérieur du volume délimité par l'ensemble des
surfaces S1, S2, et Sla.
- Le flux coupé est égal à :
laC
cS
c SdBdcardSBla
..
(4).
Comme B
est à flux conservatif, le flux de B
à travers (surface fermée constitué par les
3 surfaces S1, S2, et Sla) est nul:
1221 0)/(
0....)/(221 1
cc
S SSSS S
B
SdBSdBSdBSdBBlala
(5)
Où 2 et 1 sont respectivement les flux de B
à travers le circuit (C) en position 2 et en
position 1. Finalement on obtient le 2ème énoncé de théorème de Maxwell :
1212 ... cc IIIdIW (6)
“Le flux coupé est égal à la variation du flux à travers le circuit et ne dépend que des
positions initiale et finale du circuit.”
Page 26 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Théorème de Maxwell (2ème énoncé)
Le travail des forces électromagnétiques agissant sur un circuit rigide parcouru par un
courant I maintenu constant et se déplaçant dans un champ magnétique statique est égal à I
multiplié par la variation de flux de champ magnétique à travers la surface orientée par le
circuit. Il est indépendant du chemin suivi : ).(. ifIIW (7)
On dispose de deux méthodes pour calculer le flux coupé, à partir de la définition (4) ou
en calculant la variation du flux du champ magnétique entre la position initiale du circuit et la
position finale (7).
Pour un déplacement élémentaire, le travail élémentaire des forces de Laplace est :
dIdW . Où d. est la variation élémentaire du flux
II. Calcul des forces de Laplace à partir du flux. Règle du flux maximum
Soit un circuit placé dans un champ magnétique statique B
extérieur et parcouru par un
courant permanent I.
II.1. Energie potentielle électromagnétique Ep
.)(. IEdEIddIdW pp (8)
“L’expression (8) désigne l’énergie potentielle électromagnétique du circuit Ep définie à
une constante près.”
II.2. Torseur des forces électromagnétiques de Laplace
II.2.1. Force de Laplace
Le travail élémentaire des forces de Laplace est :
,,,,,. zyxdIdW
,, sont les rotations du circuit C autour des axes OzOyOx ,,
Pour le déplacement rd
:
dzz
Idyy
Idxx
IdzFdyFdxFrdFdW zyx
....
(9)
On en déduit l’expression de la force de Laplace dans le cas où le circuit subit trois
rotations autours de axes OzOyOx ,, :
)(..
IgradIF
zIF
yIF
xIF
F
z
y
x
(10)
“L’expression (10) est très utile pour calculer F
dans le cas de circuits de formes complexes.”
Page 27 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
II.2.2. Moment résultant par rapport à un point O
Supposons que le circuit subisse une rotation élémentaire dautur de Ox, le travail
élémentaire des forces de Laplace est donné par :
..
..
IdI
dIddW
x
x
.
.
.
)(
I
I
I
O
z
y
x
(11)
On en déduit l’expression (11) du moment.
II.3. Règle du flux maximal
Soit un circuit soumis aux seules forces électromagnétiques de Laplace. A l’équilibre
stable, l’énergie potentielle est minimale Ep. Tout écartement du circuit par rapport à cette
position tend à augmenter Ep. Le circuit revient à sa position d’équilibre en diminuant son énergie
potentielle Ep (voir TD).
Comme .IE p , la position d’équilibre correspond au flux maximal du circuit.
“Un circuit tend toujours à se déplacer vers une position d’équilibre stable pour
laquelle le flux magnétique est maximal. ”
III. Énergie magnétostatique Wm
III.1. Cas d’un circuit filiforme
L’énergie magnétostatique de circuit filiforme (C) parcouru par un courant d’intensité I
est égale au produit de ce courant par la variation du, flux d’inductions, à travers le circuit
(C). Wm dépend essentiellement de sens de I : .IWm (12)
III.2. Cas de deux circuits filiformes
Soient 2 circuits C1 et C2 parcourus respectivement par des courants d’intensités I1 et I2.
On définit :
- 12 le flux d’induction magnétique à travers C1
crée par le courant I2.
- 21 le flux à travers C2 crée par le courant I1.
- 11 le flux à travers C1 crée par le courant I1
- 22 le flux à travers C2 crée par le courant I2
- avec 21222
12111
- L’énergie d’interaction magnétique entre C1 et C2 :
212121212121 ..2
1..int IIIIeractionWmi (13)
Page 28 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
- En tenant compte des flux crées par les courants à travers leurs propres circuits, dans
ce cas l’énergie d’interaction magnétique entre C1 et C2 :
222111 ..2
1 IIpropreWmp (14)
- L’énergie total sera donc (14)+(13):
2211 ..2
1 IIWWW mimpm (15)
III.3. Cas de n circuits filiformes
Dans le cas général de n circuits qui sont parcourus par des courants In , l’énergie totale
emmagasinée par les n circuits couplés est :
i
n
iim IW
12
1 (16) tel qu’avec
n
jiji
1
ij est le flux créé par le courant de circuit j à travers le circuit i.
IV. Dipôle magnétique
Définitions :
- On appelle dipôle magnétique (toute source de magnétisme quasi-ponctuelle, assimilable
à une distribution localisée de courants dont les dimensions sont très petites devant les distances
où s’exercent ses effets)
- On appelle, aussi, dipôle magnétique tous circuit dont les dimensions sont très petit
devant la distance qui sépare le circuit et le point où l’on veut faire le calcul.
IV.1. Moment magnétique dipolaire
Soit une spire parcourue par un courant I permanent,
plongée dans un champ magnétique B
extérieur constant (ie ayant
une variation spatiale sur une échelle bien plus grande que la taille
de la spire), son moment magnétique dipolaire est :
S
SISdIM
. (17)
Où S : surface quelconque s’appuyant sur le contour (C),
orientée suivant la " règle du tire-bouchon ". La force de Laplace
est défini par :
0..
BdIBdIF
spirespire (18)
L’expression (18) montre que champ magnétique B
extérieur ne va donc engendrer aucun
mouvement de translation de la spire.
Page 29 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Si P point du circuit et O centre d’inertie de la spire, son vecteur surface est défini par :
OPdOPSspireC
2
1 D’après l’expression (17) OPdIOPM
spire.
2
1 (19)
Pour une distribution volumique de courant : dVjOPM .2
1
(20)
IV.2. Moment de la force de Laplace
Le moment, au point P, de la force de Laplace (expression (18)) par rapport au centre
d’inertie O de la spire s’écrit :
knoùBBSIBnSI
OPdBIBOPOPdI
OPdOPBIBOPOPdI
BOPdIOPFdOP
spire spire
spire spire
spirespire
...
2..).(.
).(..).(.
).(
0
2
spire
spirespire
spirespire
spire
spire
BMBnISBOPdOPI
BOPOPdBOPdOPI
BOPOPdIBOPdOPI
BOPdOPBOPdI
BOPdOPBOPOPdI
..2
1
).().(..2
1
).(.).(.0.
).(.).(.
).(.)..(.
2
Donc le moment de F
par rapport au centre d’inertie O s’écrit donc :
BMBSI
. (21)
Malgré une résultante des forces nulle (expression 18), le champ magnétique B
exerce un
moment magnétique (couple de la Force de Laplace) (expression 21), qui va avoir tendance à
faire tourner la spire sur elle-même, de telle sorte que son moment magnétique dipolaire M
(expression 19), s’aligne dans la direction de B
.
IV.3. Analogie entre dipôle magnétique et dipôle électrique
Moment électrique : .qM et le couple
EM
tend à amener le dipôle dans la
direction de E
.
Moment magnétique : SIM
. et le couple
BM
tend à amener le circuit
perpendiculairement à la direction de B
.
L’interaction entre un champ magnétique extérieur B
et un circuit électrique se traduit
par une énergie potentielle S
p SdBoùIE
.. .
S étant une surface s’appuyant sur le contour du circuit. Compte tenu des faibles
dimensions de ce dernier, B
est quasi-uniforme sur S et BME p
. (22)
On remarque l’analogie qui peut être faite avec les résultats sur le dipôle électrique à
savoir EpE p
. .
Page 30 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Chapitre 4 : INDUCTION ÉLECTROMAGNÉTIQUE
INTRODUCTION
Les phénomènes d’induction électromagnétiques furent découverts pour la première fois
par le physicien anglais Faraday en 1831. Parmi les applications pratiques de ces phénomènes
physiques, nous citons comme exemples :
- Les moteurs électriques ;
- Les transformateurs ;
- Les générateurs de tension ;
- Les fours à induction . . . etc
I. Exemples d’expériences d’induction électromagnétique
I.1. Induction motionnelle
Fig 1.a : Le circuit C est immobile et l’aimant mobile Fig 1.b : Le circuit C est mobile et l’aimant fixe
“Un courant induit apparaît dès qu’il y a un mouvement relatif de la spire et de l’aimant.
Ce courant disparaît s’il n’y a pas de mouvement des deux.”
I.2. Induction non motionnelle
Le circuit C est immobile et baigne dans un champ magnétique variable avec le temps.
Exemple
Un circuit placé à côté d’un aimant mobile,
solénoïde parcouru par un courant I(t), variable dans
le temps. Ce solénoïde crée un champ B
variable à
travers le circuit. On remarque qu’il y a apparition
d’un courant induit dans le circuit.
Page 31 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
II. Loi de Faraday et loi de Lenz
Soit un circuit placé dans un champ magnétique statique B
extérieur et parcouru par un
courant permanent I.
II.1. Loi d’induction de Faraday
Dans un circuit électrique qui est le siège d’une variation de flux magnétique, il se crée
une force électromotrice induite e : dt
de
(1) Loi de Faraday
La variation temporelle du flux magnétique à travers un circuit fermé induit une f.e.m. donnée
par l’expression (1).
Exemple : expérience des « rails de Laplace »
Fig 2.a Fig 2.b
Si on déplace la tige à la vitesse v, un courant induit i circule dans le montage. Il est dû à
l’apparition d’une fem induite consécutive à une variation du flux magnétique dans le circuit :
xBSB ...
(2)
(on choisit une orientation arbitraire du circuit, Figure 2.a).
vBdt
dxBxB
dt
d
dt
de ..)()(
(3)
On obtient le courant induit en appliquant la loi d’Ohm (Figure 2.b):
OhmdLoiR
vB
R
ei '
..
(4)
II.2. Enoncé de la loi de Faraday
Quelque soit l’origine des phénomènes d’induction, la loi de Faraday s’énonce comme
suit : dt
de
‘’La variation temporelle du flux magnétique à travers un circuit fermé induit une f.e.m’’
II.3. Enoncé de la loi de Lenz
Lenz a montré en 1834 que :
“le courant induit dans le circuit tend par ses effets à s’opposer aux causes qui lui ont données
naissance. C’est à dire à la variation du flux d’induction.”
Le signe “- ” dans l’expression de “ e ” traduit la loi de Lenz.
Page 32 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Exemple 1:
Reprenons l’exemple des rails de Laplace :
Le courant induit provoque dans le rail une …………………….………qui s’oppose au
mouvement de celui-ci.
Exemple 2: Boucle de courant placée dans un champ magnétique variable.
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………..
Exemple 3: Circuit en mouvement dans un champ fixe.
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………..
Exemple 4: Application l’alternateur
……………………
……………………
……………………
……………………
……………………
……………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
Page 33 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
III. Auto - induction (self-induction) Ce sont les phénomènes d’induction créés dans un circuit par une variation de l’intensité
du courant qui traverse le circuit lui-même.
On se place dans le cas où les variations sont assez lentes pour pouvoir utiliser les lois de
la magnétostatique (régime variable quasi-statique ou quasi-stationnaire).
III.1. Auto inductance (ou induction Propre)
Un circuit électrique C parcouru par un courant I. Ce courant engendre un champ
magnétique B
et crée ainsi un flux propre magnétique à travers le circuit lui-même :
ILISdr
rdSdB
L
S CS..
4.
3
0
(5)
Le flux propre est donc proportionnel au courant électrique :
L est le le coefficient d’auto-induction appelé aussi auto-inductance ou self .
son unité est le HenryH (Weber/Ampère) . L’unité du flux est le Weber
L dépend uniquement de la géométrie du circuit
L est tjrs positif
Exemple :
Soit un solénoïde de longueur ℓ= 10 cm, de section S = 10 cm2 contenant n=10 spires/mm
(n = N/ ℓ). Le flux propre est : )..(..)..(.. 2
0
2
0 SnLILISnNSB .
AN : L = 12.4mH
III.2. f.e.m d’auto-induction
On se limitera au cas d’un circuit rigide. Dans ce cas particulier l’inductance L est
constante. Si I varie, le flux varie et la f.e.m. d’auto-induction est donnée par :
dt
dIL
dt
de
(7)
“La f.é.m. d’auto-induction tend (Loi de Lenz) à produire un courant qui s’oppose à la variation
du courant dans le circuit.”
III.3. Bobine électrique
Une bobine électrique est un enroulement de fil conducteur. L’inductance L (en henry) est
la grandeur caractéristique d’une bobine.
Remarque : un solénoïde est une bobine formée par un conducteur enroulé autour d’un
cylindre.
Relation entre courant et tension dans une bobine parfaite
La bobine est le siège d’une fem auto induite :
dt
diL
dt
de
Page 34 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Il vient donc : dt
diL
dt
deu
(en convention récepteur)
Relation entre courant et tension dans une bobine réelle
Une bobine possède une certaine résistance électrique r (c’est la résistance de
l’enroulement) dont il faut tenir compte : dt
diLriu (8)
Energie emmagasinée par une bobine
Une bobine contient de l’énergie sous forme électromagnétique : 2.2
1iLW (9)
avec : W : énergie en joule (J)
L : inductance en henry (H)
i : intensité du courant électrique circulant dans la bobine en ampère (A)
IV. Induction Mutuelle
On considère deux circuits rigides, filiformes C1 et C2 parcourus par I1 et I2 placés l’un à
côté de l’autre dans le vide. On adopte comme sens de parcours positif celui des courants sur les
circuits C1 et C2. I1 et I2 sont comptés algébriquement. Soient 1B
le champ crée par C1 et 2B
le
champ créé par C2.
12 : flux de 2B
à travers S1
21 : flux de 1B
à travers S2
11 : flux de 1B
à travers S1
22 : flux de 2B
à travers S2
IV.1. Induction mutuelle
On peut donc écrire :
1122221222
2121112111
IMIL
IMIL
(10)
Le flux 21 de B1 à travers la surface S2 du circuit C2 est :
121211221
3
2110
2121 ...4
.2
21
2 1
IMISdr
rdSdB
S
M
S C
(11)
Le flux 12 de B2 à travers la surface S1 du circuit C1 est :
212122112
3
1220
1212 ...4
.1
12
1 2
IMISdr
rdSdB
S
M
S C
(12)
Page 35 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Les flux totaux à travers C1 et C2 sont donnés par :
1122221222
2121112111
IMIL
IMIL
(13)
On montre que M12 =M21 = M. M : coefficient d’induction mutuelle ou inductance
mutuelle. L’unité est le Henry (H).
M12 et M21 : dépendent de la distance rij entre les 2 circuits et de la géométrie de
chaque circuit.
L’énergie potentielle d’interaction mutuelle entre C1 et C2 est :
21212121 .... IIIIMEp (14)
IV.2. f.e.m. d’induction mutuelle en régime variable
On se place dans le cas des circuits rigides.
Si I1 varie, le flux 21
=M.I1 varie et il naît dans C2 une f.e.m. d’induction :
dt
dIM
dt
de 121
21 .
(15)
Si I2 varie, le flux 12
=M.I2 varie et il naît dans C1 une f.e.m. d’induction :
dt
dIM
dt
de 212
12 .
(16)
Les f.e.m. d’auto et mutuelle induction s’ajoutent :
dt
dIM
dt
dILeeeCCircuit
dt
dIM
dt
dILeeeCCircuit
12
2212222
21
1121111
..:
..:
(17)
IV.3. Couplage entre plusieurs circuits
Soient C1, C2,. . . C
n “n” circuits parcourus par les courants I
1, I
2 . . . I
n respectivement. On
montre que le flux total à travers un circuit Ck est donné par :
IMILn
k
kkk
n
k
kkkk .11
(18)
Mkℓ
est l’inductance mutuelle entre les circuits Ck et C
ℓ.
k c’est le flux total envoyé à
travers Ck par l’ensemble des autres courants filiformes Cℓ.
Écriture matricielle :
nnnn
n
n
n I
I
I
LMM
MLM
MML
2
1
21
2221
1121
2
1
(19)
La f.e.m induite dans le circuit Ck est :
n
k
kk
kk
kdt
dIM
dt
dIL
dt
de
1
..
(20)
Page 36 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
V. Energie magnétique des circuits
Nous allons calculer dans ce paragraphe l'énergie magnétique emmagasinée dans un
circuit dont lequel passe le courant I ou bien dans un ensemble de circuits couplés (Cn) dans
lesquels circulent des courants (In).
V.1. Cas d’un circuit
On montre que l’énergie magnétique emmagasinée dans un circuit filiforme parcouru par
un courant I permanent et plongé dans un champ B
est :
StokesThSdBdAorArotBavecdAIWSCC
m ...)(..2
1
L’expression de l’énergie devient : .2
1.
2
1 2 IILWm (21)
Exemple : Solénoïde de longueur ℓ
Cas d’un circuit plongé dans son propre champ B
: .2
1.
2
1 2 IILWm
Dans le cas de la solénoïde longueur ℓ :
22
0
2222
0
2
0
.2
1.
2
1
)..(.2
1...
2
1.
2
1
RN
LILIRN
W
NRIN
INSBIIW
L
m
m
V.2. Cas de deux circuits filiformes en interaction
Soient deux circuits couplés C1 et C2, parcourus par des courants établis I1 et I2,dont les
inductances propres sont L1 et L2 et le coefficient d’inductance mutuelle est M. Par simplification
d'écriture nous prenons M > 0.
À l’instant t, on appelle respectivement i1 et i2 les courants dans C1 et C2. Les flux qui
traversent C1 et C2 sont : 12221222
21112111
MiiL
MiiL
A t + dt, les courants sont i1 + di1 et i2 + di2 et les variations des flux sont :
12221222
21112111
MdidiLddd
MdidiLddd
Le travail élémentaire nécessaire pour passer de l’état à l’instant t à l’état à l’instant t+dt
vaut donc : 12212221112211 diidiiMdiiLdiiLdididWm
Par intégration on obtient l’énergie totale emmagasinée par les deux circuits couplés est :
21221122112
1
2
1IMIILILIIdWW mm (22)
Page 37 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Remarques :
- L'énergie magnétique est positive (emmagasinée) quelques soient quelques I1 et I2, ceci
entraîne 21
2 LLM .
-
22111221212121
2221112211
212211
22int2
1
2
1
int2
1
IIIIIMIeractionW
IIILILpropreWavec
eractionWpropreWIMIILILdWW
V.3. Cas de n circuits filiformes en interaction
Dans le cas général de n circuits qui sont parcourus par des courants In , l’énergie totale
emmagasinée par les n circuits couplés est :
n
i
j
n
ij
i
n
i
iii
n
i
im IIMILIW11 2
1
2
1 (23)
Avec
n
jiji
1
et ij est le flux de l’induction magnétique créé par le courant de circuit j à
travers le circuit i.
V.3. LOCALISATION DE L’ENERGIE ELECTROMAGNETIQUE
Dans le cas de circuits filiforme. L’énergie électromagnétique est localisée dans l’espace
où règne le champ électromagnétique B
créé par le circuit.
Nous allons calculer la densité d’énergie emmagasinée par un solénoïde dont le rayon des
spires est très inférieur à sa longueur ℓ. Dans ce cas le champ magnétique B
est uniforme à
l’intérieur et nulle à l’extérieur et vaut : B = 0.n.I où n est le nombre de spires par unité de
longueur tel que n = N/ℓ avec N le nombre total de spires.
On en déduit le flux et l’énergie totale emmagasinée par le solénoïde :
VB
SB
ILIW
circuitdepropreceinducL
ILSIN
SnINSBN
m .2
..2
.2
1.
2
1
.tan:
.....
0
2
0
22
2
00
L’énergie par unité de volume est : 0
2
2
BWm (24)
Remarque :
Dans le cas du condensateur plan, la densité d’énergie emmagasinée entre les armatures,
espace où règne le champ électrique est 2
02
1EWe . Ces deux cas sont généraux :
Dans le vide, l’énergie par unité de volume de l’espace où règne un champ
électromagnétique est :
0
22
022
1
BEW (25).
Page 38 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
VI. CONCLUSION
En électromagnétisme, il existe un ensemble d’équations locales, caractéristiques des
propriétés des champs et qui permettent de décrire entièrement le champ électromagnétique : ce
sont les équations de Maxwell.
Dans ce chapitre ainsi que celui sur les champs coulombiens (voir cours E1(électricité 1)
– E2 (électrostatique dans le vide), nous avons obtenu les équations de Maxwell dans le vide pour
les champs indépendants du temps.
-
0
Ediv
Forme locale du théorème de Gauss.
- 0
Erot E
dérive d’un potentiel scalaire ( VgradE
).
- 0Bdiv
B est à flux conservatif ( ArotB
).
- jBrot
0 Forme locale du théorème d’Ampère.
- t
BErot
Équation Maxwell – Faraday.
Physic on my
mind. It should
have been me….
Chapter is over ….
Physic on my
mind. It should
have been me….
Physic on my
mind. It should
have been me….
Chapter is over ….Chapter is over ….
(James Clerk Maxwell)
Page 39 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Ce qu’il faut savoir
a- Propriétés du champ magnétique
- BvqF
Force de Laplace d’1 particule de charge q et de vitesse v dans B.
- BdIFd
. Force de Laplace d’un circuit.
-2
0 ..
4 r
udIBd
Formule de Biot et Savart.
b- Conservation du flux
- 0Bdiv
Équation locale de conservation du flux.
- s
SdB 0.
Forme intégrale de conservation du flux.
- ArotB
B
dérive d’un potentiel vecteur A
.
c- Théorème d’Ampère
-
k
kIdB 0.
Théorème d’Ampère sous forme intégrale.
- jBrot
.)( 0 Forme locale du théorème d’Ampère.
d- Potentiel vecteur A
- r
rBrAArotB
)()(
A
potentiel vecteur
- C r
dIA
4
0 Définition du potentiel vecteur.
- 00 jA
Équation local de A
analogue à l’équation de poisson.
- CS
dASdBSB
../ Forme intégral de A
.
e- Méthode de calcul d’un champ magnétique
- Connaissant A
)(ArotB
.
- Loi de Biot et Savart donnant :
C r
udIB
2
0 .
4
.
- Théorème d’Ampère :
k
kISdjdB 00 ..
.
f- Travail des forces et énergies en Magnétostatique
- .. IIW c Théorème de Maxwell.
- SdBlaS
c
. Flux coupé
- .IE p Énergie potentiel électromagnétique.
- .IWm Énergie magnétostatique d’un circuit.
- 2211 ..2
1 IIWm Énergie magnétostatique de 2 circuits.
Page 40 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
- i
n
i
im IW
12
1 Cas de n circuits.
g- Inductance magnétique
- CC
mi dBvdEe
.. F.E.M.
- tt
e c
i
Loi de Faraday.
- q
FBvEm
et
t
AEm
champ électromoteur.
- t
BErot
Équation de Maxwell – Faraday.
- ILISdr
rdSdB
L
S CS..
4.
3
0
L’inductance propre.
h- Énergie des Inductances
- 2.2
1ILWm Énergie emmagasiné par un circuit.
- 22112122112
1
2
1 IIIMIILILWm cas de 2 courants.
-
n
i
j
n
ij
i
n
i
iii
n
i
im IIMILIW11 2
1
2
1 cas de n courants.
- 0
2
2
BWm Énergie magnétique par unité de volume.
- 2
02
1EWe Énergie électrique par unité de volume
- 0
22
022
1
BEW énergie électromagnétique par unité de volume
Page 41 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Chapitre 5 : Le courant alternatif
I. Introduction
Le module d’électricité 1 contient l’étude des circuits comportant différentes
combinaisons de résistances, de condensateurs et d'inducteurs et alimentés par une source de
force électromotrice continue.
Dans ce chapitre nous allons voir ce qui se passe lorsqu'on connecte ces divers éléments à
une source de f.é.m. qui délivre une tension alternative et plus particulièrement une tension de
forme sinusoïdale.
But : étude de circuits électrique avec
un générateur de courant où de tension
variable et plus particulièrement une tension
de forme sinusoïdale
Remarque : Le courant électrique domestique est un courant alternatif sinusoïdal de
tension 110/220 volt et de fréquence 50 Hz.
1. Définitions :
On appelle courant alternatif, un courant électrique dont l’intensité est une fonction f(t):
- Périodique du temps : )()( tiTti .
- De valeur moyenne algébrique nulle comptée sur un nombre entier de périodes T.
- T
moy dttfT
Ff0
)(1
- Conclusion : un courant ou une tension dont la valeur moyenne est nulle est alternatif
Exemples de courant alternatif :
Signal carré :
A)t(f,2,2
Tpour
A)t(f,22
T,0pour
Signal triangulaire : Signal en dents de scie
Page 42 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
2. Les grandeurs périodiques :
Un signal périodique est caractérisé par sa :
Période T : La période d’une fct périodique est l’intervalle de temps constant T qui
sépare 2 instant consécutifs ou le signal se reproduit identiquement a lui-même .
Fréquence f : La fréquence f (en hertz) correspond au nb de périodes par unité de temps
: f = 1/T
A.N.
T = 2 ms ↔ f = 500 Hz
(500 périodes par s)
Pulsation
La pulsation est définie par : = 2f = 2/T (en radians par seconde).
3. Valeur moyenne, composante DC et AC, et valeur efficace :
3.1. Valeur moyenne
La valeur moyenne d’une fonction périodique de période T est donnée par :
T
moy dttfT
F0
)(1
3.2. Composantes DC et AC
Une grandeur périodique a 2 composantes :
- La composante continue (c’est la valeur moyenne ou « offset ») et la composante
alternative : u(t) = <u> + uAC(t) :
Page 43 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Remarques :
- la composante alternative a une valeur moyenne nulle : <uAC> = 0
- 1 grandeur périodique alternative n’a pas de composante continue : <u> = 0
3.3. Valeur efficace
La valeur efficace de f(t) est donnée par : T
eff dttfT
F0
2)(
1
La valeur efficace est définie comme la racine de la moyenne du carré de la fonction. (En
anglais RMS : root mean square). La valeur efficace est une caractéristique définie pour
certaines grandeurs physiques telles que le courant ou la tension. Elle exprime l’effet de ces
grandeurs sur une charge. Par exemple, la valeur efficace d’un courant périodique est la valeur
d’un courant continu qui produirait le même échauffement en traversant la même résistance.
Page 44 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
➢ Exemple :
➢ Exemple : RADEEF fournit une tension sinusoïdale alternative de valeur efficace 220 V
et de fréquence 50 Hz → Umax = 311 V.
3.4. Exercice sur valeur efficace:
➢ Réponse :
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
4. Théorème de Fourier:
Une fonction périodique f(t) de période T peut se décomposer en une somme de fonctions
sinusoïdales de la forme : (décomposition en séries de Fourier)
1n
nn0 )T
2etentiern()tnsinbtncosa(a)t(f
Les coefficients a0, an et bn sont indépendants du temps et sont donnés par les intégrales
suivantes :
T
0n
T
0n
T
00 dt)tnsin()t(f
T
2bdt)tncos()t(f
T
2adt)t(f
T
1a
Page 45 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
On remarque que a0 est la valeur moyenne de la fonction f(t) : a0 est donc nul si la
fonction f(t) est alternative. La fonction périodique f(t) peut alors s’écrire :
1n
n )tncos()t(f
L’étude du courant alternatif revient donc à l’étude du courant alternatif sinusoïdal.
II. Le courant alternatif sinusoïdal
II.1. Fonction mathématique :
Un courant électrique est dit sinusoïdal si l’intensité i de ce courant varie d’une
façon sinusoïdale avec le temps : )tcos(I)t(i m
Im et sont respectivement l’amplitude et la pulsation du courant.
est la phase à l’instant t=0.
Intensité et tension efficace
T
m
T
m
T
meff dtI
Tdtt
I
TdttI
TI
0
2
0
2
0
222
2
1)(2cos
2
1)(cos
1
(En utilisant la relation suivante : 2
12cos)(cos2
aa )
- la première intégrale étant nulle on trouve l’expression de l’intensité efficace dans le
cas d’un courant sinusoïdal : 2
meff
II - de la même manière on définit la tension efficace
2
meff
VV pour une tension )cos()( tVtv m
Remarques :
- Dans un schéma de circuit, une source de f.é.m. alternative est représentée par le symbole
suivant :
- La valeur efficace d’une grandeur sinusoïdale est égale au quotient de sa valeur maximale
par la racine de 2. En pratique, u(t) et i(t) sont définies par leurs valeurs efficaces.
- 2
meff
II et
2
meff
VV
- Les multimètres en position (AC = ~ ) crt alternatif indiquent la valeur efficace des
tensions et courants alternatifs sinusoïdaux.
- Nous prendrons pour convention de représenter les valeurs instantanées des courants et
des tensions alternatives par des lettres minuscules (i, v), et les courants et les tensions
continues par les lettres majuscules.
Page 46 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
II.2- Représentation de Fresnel
C’est une représentation vectorielle des grandeurs sinusoïdales. Le vecteur de
Fresnel associé au courant i(t) est défini de la façon suivante :
i
eff
IOx
II
),(
Exemple :
)4
sin(25)()12
sin(23)(
ttuettti
II.3. Calcul avec les nombres complexes :
Un nombre complexe s’écrit : Ccetbaavecjbac 2),( (pour des
raisons pratiques on présente les grandeurs complexes avec une barre en haut). Que l’on peut
écrire aussi sous forme polaire : )
a
bArctg()cArg(
eccj
Page 47 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
II.3. 1. Opérations sur les nombres complexes :
Somme :
)(
(
))21
21
21
2
21
2
21
2121
222111
aa
bb
)b(b )a (a
bj(ba(acAddition :
jbacet jbacSoient
Arctg
ec
cc
j
Produit :
)(
21
21
21.
)).
jeccc
cc 21212121
222111
abbj(abba(acProduit :
jbacet jbacSoient
II.3.2. Passage des valeurs instantanées aux grandeurs complexes :
- Soit une fonction tVtv m cos)( on lui associé une fonction complexe
instantanée tj
mtj
m eVeVtv )( tel que j
mm eVV .
- On définit l’amplitude complexe (ou le phaseur) par : j
mm eVV
- Pour retrouver la fonction sinusoïdale de départ on écrit : )Re()( tjmeVtv
- Le calcul avec les amplitudes complexes est extrêmement simplifié par le fait que
la dépendance temporelle des grandeurs électriques a totalement disparu.
- Avec l’introduction des nombres complexes, un circuit à courant alternatif
sinusoïdal se traite donc comme un circuit à courant continu mais où les grandeurs électriques
comme mV et mI sont des amplitudes complexes (phaseurs).
- Evidemment, il faudra veiller à bien indiquer la présence des valeurs complexes
par la barre. De plus, on peut faire ce passage en fonctions complexes uniquement si toutes les
fonctions sinusoïdales impliquées dans un circuit ont la même fréquence f.
Page 48 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
II.3.2. Amplitude, Nombre, complexe associé:
III. Déphasage (ou ≠ce de phase) entre 2 grandeurs sinusoïdales
Page 49 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Page 50 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Page 51 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
IV. Les réseaux électriques en courant alternatif
Un circuit électrique linéaire est composé uniquement de dipôles linéaires passifs : R, L, C
et actifs : source de courant ou de tension sinusoïdal. Dans un tel circuit, v(t) et i(t) sont
sinusoïdaux (de fréquence f). On peut donc utiliser :
- la représentation vectorielle
- ou les nombres complexes associés.
L’étude des réseaux est régie par les mêmes lois que celles utilisées en courant continue à
condition, d’introduire la variable temps, de considérer les grandeurs instantanées où les
grandeurs complexes.
IV.1. Lois de Kirchhoff en AC :
Loi des nœuds : a chaque instant t, la somme algébrique des intensités du courant en un
nœud est nulle : n
nn )t(ix 0 .
Avec : xn=1 si le courant in arrive au nœud et xn=-1 si le courant part du nœud.
En représentation complexe : n
nn Ix 0
En raison des déphasages, la loi des nœuds ne s’applique pas aux valeurs efficaces.
Page 52 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Loi des mailles : la somme algébrique des tensions instantanées aux bornes des différents
éléments d’une maille du réseau est nulle : n
nn )t(vx 0 .
Avec xn=1 si le sens de parcours de la maille est le même que le sens d’orientation de la
tension et xn=-1 dans le cas contraire.
En représentation complexe : 0n
nnVx (Vn c’est l’amplitude complexe de la tension)
Loi des branches / Loi des mailles : u(t) = u1(t) + u2(t). La loi des branches ne s’applique
pas aux valeurs efficaces :
)()()(
)()()(
21
21
tUtUtU
tUtUtU
IV.2. Les théorèmes généraux :
Les théorèmes de superposition, de Thévenin et de Norton restent valables en courant
alternatif :
- Théorème de superposition :
Si le réseau contient plusieurs générateurs, le courant dans une branche est la somme
algébrique des courants dans cette branche lorsque chaque générateur est considéré seul dans le
réseau et les autres sont remplacés par leurs impédances internes.
- Théorème de de Thévenin : :
Soit un réseau contenant des générateurs et des éléments passifs. Entre 2 points P et N
quelconques, le réseau est équivalent à un générateur de tension dont la f.e.m. Eth est la ddp
entre P et N et dont l’impédance interne Zth est l’impédance équivalente entre P et N lorsque tous
les générateurs sont remplacés par leurs impédances internes.
IZVVVV ThvideNPechNP arg
et IZVVE ThechNPTh arg
Méthode
Soit un réseau contenant des générateurs et des éléments passifs. Entre 2 points P et N
quelconques, le réseau est équivalent à un générateur de tension :
f.e.m.: Eth = la ddp entre P et N
➢ Eth = VP - VN avec dipôle (entre P et N ) débranché.
en série avec une impédance interne Zth
➢ Zth = Zéq : impédance équivalente entre P et N lorsque, on court-circuit les
Générateurs de Tension (G.T) et on ouvre les Générateurs de Courant
(G.crt), (tous les générateurs sont remplacés par leurs impédances
internes).
➢ Zth entre P et N est déterminé en débranchant le dipôle entre P et N dans
la figure de réseau et en annulant tous les générateurs.
Page 53 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
- Théorème de Norton : :
Entre 2 points P, N quelconques, le réseau est équivalent à un générateur de courant dont
le courant de court-circuit IN est le même que le courant de court-circuit du réseau entre P et N
et dont l’impédance interne ZN est l’impédance équivalente entre P et N lorsque tous les
générateurs sont remplacés par leurs impédances internes.
Méthode
- On court-circuit entre les bornes a et b pour trouver le courant de Norton.
- On calcule le courant total délivré par la source de tension.
- On trouve ensuite le Courant de Norton par la formule du diviseur de courant
Page 54 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
IV.3. Tension, courant et impédance
Soit un élément passif (résistance, condensateur, bobine, etc.) alimenté par une tension
alternative : )t.cos(V v(t) m
Il s’établit dans le circuit un courant alternatif i(t) (régime permanent) de même fréquence
que v(t) : )t.cos(I i(t) m '
La différence de phase = (φ’- φ) est appelée le déphasage de i(t) par rapport à v.
Habituellement on choisit une des deux phases (φ où φ’) nulle et on cherche l’autre. On choisit
φ’=0
I
V Z
Page 55 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Si l’on introduit les valeurs complexes :
m'j
mm
jmm
IeII)t(i
eVV)t(v
L’impédance complexe du circuit Z est définie par :
A noter que :
Le déphasage est donné
par :
Z
Z)(tg
)sinj(cosZZeI
V
eI
eV
)t(i
)t(v
I
VZCZeZ
eI
V
I
eV
I
VZ
e
m
j
m
m
tjm
)t(jm
m
mj
j
m
m
m
jm
m
m
Remarque : si on choisit φ = 0, alors : )'sin'(cosZeI
V
eI
V
I
VZ
'j
m
m
'jm
m
m
m
et
par conséquent le déphasage de i(t) par rapport à v(t) est donné par : Z
Z)'(tg
e
m
On écrit alors la loi d’Ohm complexe :
VoltI.ZV
De façon générale, pour un circuit donné, l’impédance CZ , donc peut être écrite en
représentation cartésienne : jXRZ
- Avec : R = résistance ohmique du circuit [Ω] (R ≥0)
- Et X = réactance du circuit [Ω]
- Si X >0 l’élément passif est inductif
- et si X<0 le dipôle est capacitif et si X=0, le circuit est purement ohmique.
IV.4. Les impédances en série et en parallèle
a. Association d’éléments passifs en série :
Lorsque divers éléments d'un circuit sont branchés en série, comme à la figure ci-dessous,
l'impédance équivalente de la combinaison d'éléments est égale à la somme des impédances de
chaque élément 1Z et 2Z .
Z2 Z1 i
v
En effet on a le même courant qui circule dans les deux branches :
Donc : IZIZZVVV eq )( 2121
L’impédance complexe de l’élément équivalent est donnée par :
21 ZZZeq
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b. Association en parallèle :
La loi des nœuds est valable en courant alternatif à condition de prendre les grandeurs
complexes :
2121
Z
V
Z
V
Z
VIII
eq
par conséquent l’impédance
complexe équivalente est donnée
par :
21
111
ZZZeq
Z1 Z2
i
i1 i2
- En parallèle, les admittances complexes s’additionnent.
- Voyons maintenant ce que valent les impédances dans quelques cas particuliers.
V. Les dipôles passifs linéaires en régime sinusoïdale
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V.1. Circuit comportant uniquement une résistance pure :
Soit une résistance R alimentée par une source de f.é.m. alternative v(t) = Vm cos (t).
La loi d'Ohm nous dit qu'à chaque instant, vR(t) = R i(t), où i est le courant qui circule dans le
circuit. Par conséquent : v(t) = R i(t),. Le courant aura la même dépendance temporelle que la
tension délivrée par la source à une constante R près. Le courant aura la forme :
)tcos(I)tcos(R
V)t(i m
m . Im et Vm sont respectivement l'amplitude du courant et de
la tension aux bornes de la résistance.
Dans le cas d'une résistance, la notion de résistance et d'impédance complexe
coïncident.
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V.2. Circuit comportant uniquement un condensateur idéal (capacité pure)
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V.3. Circuit comportant uniquement un inducteur
A la figure ci-dessus un inducteur d'inductance L est connecté aux bornes d'une source
de f.é.m. alternative, v. Supposons que celle-ci produise un courant sinusoïdal :
)tcos(I)t(i m (φ’=0)
Et voyons quelle doit être la forme de v(t). D'après la loi des mailles, nous avons vL (t) = v(t).
Représentation complexe :
La loi d’induction : dt
)t(diL)t(v jLZIjLV mm
Donc l’impédance d’une inductance vaut : jLZ
)2
tcos(V)t(v20
L
Z
Z)(tg m
e
m
- Tension et courant ont la même fréquence, f = /2 mais sont déphasés de 2
.
- Cette situation est illustrée en haut. Elle montre que cette fois, la tension est en
avance de 2
par rapport à au courant.
- En comparant les deux circuits comportant L et C, on constate que :
o Pour celui contenant le C, i(t) est en avance de phase par rapport à v(t)
o Alors que pour le circuit contenant L, i(t) est en retard par rapport à v(t).
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V.4. Le circuit RLC série en courant alternatif
Étudions maintenant le circuit RLC de la figure ci-dessous qui comporte une résistance
R, un inducteur d'inductance L et un condensateur de capacité C, montés en série et alimentés
par une source de f.é.m. alternative sinusoïdale de fréquence angulaire .
Fig. 1
Nous avons vu que dans ce cas, pour chacun de ces trois éléments, le courant était lui
aussi sinusoïdal et de même fréquence que celle de la source. Comme c'est le même courant
i(t) qui passe en chaque point du circuit, nous avons :
)cos()()()()( tItitititi mLCR
Dans la résistance, tension et courant sont en phase et que :
)cos(.)cos()( tVtRItv RmmR
Dans un condensateur, le courant devance la tension de 2
:
)2
cos()2
cos(1
tVtIC
v mCmC
Dans un inducteur, le courant est en retard de 2
par rapport à la tension :
)2
cos()2
cos(
tVtLIv mLmL
En appliquant la loi des mailles au circuit RLC Série, nous avons à chaque instant :
)2
cos()2
cos(cos)(
tILtC
ItRIvvvtv m
mmLCR (1)
ou bien : dtiCdt
diLiRtVtv m .
1.)cos()( (2)
Avec le déphasage de i par rapport à v
Comme vR, vC et vL n'ont pas le même déphasage, l'amplitude de la source n'est pas
égale à la somme des amplitudes de vR, vC et vL ; il en va de même pour les tensions efficaces.
Problème : Pour pouvoir relier la tension efficace de la source à celles des éléments du
circuit, tout comme pour calculer le déphasage de la source par rapport au courant, il faudrait
effectuer la somme des trois sinus d'angles différents dans l'expression (1) et se lancer dans
des calculs trigonométriques très longs.
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Solution : Pour faciliter la résolution de ce problème, on préfère généralement faire
appel à une représentation vectorielle des tensions (représentation de Fresnel) ou faire appel à
la représentation dans le plan complexe et travailler avec des imaginaires. Nous allons exposer
ces méthodes dans les deux sections suivantes.
V.4.1. La Représentation de Fresnel
Pour pouvoir résoudre les circuits alternatifs complexes sans trop de difficultés, on
représente tensions et courants par des vecteurs tournants.
Dans le plan Oxy, une tension
dtiCdt
diLiRtVtv m .
1.)cos()(
(ou un courant), est représentée par un
vecteur de longueur égale à l'amplitude de la
tension Vm, faisant un angle (t + , avec
l'axe Ox (voir figure en face). C'est donc un
vecteur qui tourne dans le temps avec une
fréquence angulaire . Cette représentation
est appelée représentation de Fresnel.
t + x
y
Vm
0
Vy
Vx
La tension instantanée est donnée par la composante x de ce vecteur :
)cos()( tVv mx .
Dès lors, une relation comme la relation (2) devient une relation entre les composantes
x des vecteurs qui représentent les différentes tensions instantanées apparaissant dans cette
relation : LxCxRxx vvvv
Pour trouver v, il suffit donc de faire l'addition vectorielle des trois vecteurs
représentant vR, vC et vL.
La figure (2.a) montre un exemple de représentation des tensions et courant vR, vC , vL
et i(t), à l'instant t, pour le circuit de la Fig. 1 (nous avons choisis VmL>VmC).
Fig. 2
Ф Vm
O
Im
VmR
VmC
x
y
ωt
Im
VmR
VmC
x
y
ωt VmL-VmC
VmL-VmC
VmL
(a) (b)
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A la figure 2.b la construction qui permet de calculer la somme vectorielle des
vecteurs représentant, vR, vC et vL est explicitée.
Les vecteurs représentant, vC et vL étant de sens opposés sont d'abord additionnés.
L'amplitude VmL étant plus grande que l'amplitude VmC, le résultat donne un vecteur de même
sens que celui représentant VL et de longueur mCmL VV .
Ensuite ce dernier vecteur est ajouté à celui représentant vR, en appliquant la règle du
parallélogramme. Le vecteur représentant la tension de la source v est donné par la diagonale
de ce parallélogramme, qui est ici un rectangle. Sa longueur donne l'amplitude de v :
22
mRmCmLm VVVV (3)
et l'angle qu'il fait avec le vecteur représentant le courant, donne le déphasage de la source
par rapport au courant :
m
mR
V
Vcos (4)
ou encore :
mR
mCmL
V
VVtg
(5)
Le signe de dépend du signe de mCmL VV
Remarquons que tous les vecteurs de la figure (2.a) tournent ensemble, avec la même
fréquence angulaire ; les angles qu'ils font entre eux ne changent pas au cours du temps,
leurs longueurs non plus.
Dès lors, il suffit de représenter tensions et courant à l'instant t = 0 et d'effectuer la
somme vectorielle à cet instant (voir figure 3).
Dès lors, le courant et la tension aux bornes des résistances sont toujours représentés
par des vecteurs de même sens que l'axe des x, les tensions aux bornes d'un inducteur, par un
vecteur dans le sens des y positifs et celles aux bornes d'un condensateur, par un vecteur dans
le sens des y négatifs.
Figure 3
Page 64 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
V.4.2. Méthode des imaginaires où représentation dans le plan complexe
La méthode vectorielle, proposée à la section précédente, devient-elle aussi difficile à
mettre en pratique dans les circuits complexes. On préfère alors tirer parti des possibilités de
calcul avec les nombres complexes ;
Au lieu de représenter tensions et courant par un vecteur de Fresnel, on le représente
par un point dans le plan complexe, les parties réelle et imaginaire du nombre complexe
associé sont donc les coordonnées x et y du vecteur de Fresnel :
La tension, (ou un courant) )cos(.)( tVtv o est représentée par le nombre complexe :
)sin(.ImIm
)cos(.)(
sincos
00
00
0
tVeVeVy
tVeVeVtvx
eVeVtjtVV
o
tjtj
o
tj
e
tj
e
tj
m
tj
o
La tension instantanée est dès lors donnée par : )cos(.)( 00 tVeVeVtv o
tj
e
tj
e
Dans ce cas oo VV car la phase est nulle.
De la même manière : si l’intensité du courant est de la forme : )cos(.)( tIti o
En représentation complexe : )cos(..Re)()(
...)(
tIeItIti
eIeIIeItI
o
tj
oe
j
m
j
oo
tj
o
avec j
m
j
oo eIeII .. l'amplitude complexe associée.
But : On veut déterminer Io et de circuit RLC en série
Dans le cas du circuit RLC de la figure 1, pour déterminer Io et nous avons besoin de
calculer dt
id et dti .
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CLjRZ
IZV
CLjRI
j
I
CILjIRVVVV
eIj
ej
IdtIeteIj
dt
Id
VVVdttICdt
tIdLtIReVtV
vvvdttiCdt
tdiLtRitVtv
mLmCmR
tjtjtj
LCR
tj
LCR
1
.
1.
1
.
)(1)(
)()(
)(1)(
)()cos()(
00
00
000
000
0
0
Avec )1
(
C
LjRZ est l'impédance complexe du circuit. La relation
oo IZV est analogue à la loi d'Ohm.
Calcul de l'amplitude Io
Pour déterminer I0 et le déphasage (courant / tension) d’un circuit, il suffit de déterminer
l’impédance équivalente Z. On a : )cos(.)( tIti o , soit en notation complexe
oo
o
tj
oe
j
m
j
oo
tj
o
IZV
tIeItIti
eIeIIeItI
)cos(..Re)()(
...)(
22 )1
(
C
LR
V
Z
VI oo
o
Calcul du déphasage .
De même pour déterminer le déphasage on écrit :
)sinj(cosZeZeI
V
I
VZ
j
jo
o
o
o
)(
)()(cos:
/1cos
Ze
Zmtget
Z
Zesoit
R
CLtget
Z
R
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Remarque : Le signe du déphasage de l’intensité par rapport à la tension dépend du
signe de la quantité Lω-1/Cω. Si >0 l’intensité est en avance de phase par rapport à la
tension, sinon elle est en retard.
VI. La puissance électrique en courant alternatif AC
On remarque que Pa ne dépend pas du temps, Le produit effeff IV est appelé puissance
apparente et effeff IV
Pacos est appelé facteur de puissance.
Page 67 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
22 effeff
vp i R
R
où Ieff et Veff sont le courant et la tension efficace.
Nous avons Ieff = I0/2et Veff = V0/2, pour des tensions et courants sinusoïdaux.
Page 68 sur 70 SMI-S4-E2 Pr. A. REZZOUK
Contrairement à une résistance, un condensateur ne dissipe pas d'énergie sur un
nombre demi-entier de périodes. Ceci résulte du déphasage entre courant et tension. Pendant
un quart de cycle, le condensateur emmagasine de l'énergie en accumulant des charges sur ces
armatures, le produit (v.i) est positif, énergie qu'il restitue entièrement à la source pendant le
quart suivant du cycle, le produit (v.i) est négatif (voir figure ci-dessous). Une résistance, par
contre, n'emmagasine pas l'énergie : elle la dissipe en chaleur et ne la restitue donc pas à la
source.
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Tout comme le condensateur, l'inducteur ne dissipe pas d'énergie sur un nombre demi-
entier de périodes, dû au déphasage entre courant et tension. Pendant un quart de cycle,
l'inducteur emmagasine de l'énergie, le produit v i est positif ; il la restitue ensuite entièrement
à la source pendant le quart de cycle suivant, le produit v i est négatif (voir figure ci dessous).
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