slt_et_p_de_terre

PRISE de TERRE Schéma des liaisons à la terre

Jean-Marie BEAUSSY 09/01/2009 F:\Questions Réponses Forum\SLT et P de terre.doc

Je viens de lire et de relire l’ensemble des réponses suite à la question que vous avez posé en date du 02-01-2009. Ces réponses méritent de faire un point plus précis sur votre problème. Je reviendrais avec un peu plus de précision sur votre question du 08-01-2009. Sans trop rentrer dans les détails pour ne pas alourdir cette note, il est nécessaire de faire un point sur l’aspect réglementaire. Je ne vais pas revenir sur tout ce qui a été dit par les divers intervenants, mais je vais tout simplement en faire la synthèse et préciser certains aspects.

1 Prise de terre Il convient tout d’abord de faire de la mesure de la prise de terre barrette ouverte et barrette fermée. Pour ce faire, solliciter soit un organisme de contrôle (ce qui à mon avis est une solution), soit un artisan électricien (en règle générale, ils sont tous munis de matériel de mesure). Vous pouvez aussi procéder vous-même à cette mesure en utilisant la méthode préconisée par la NFC 15-100 (Voir annexe « C ») Pour considérer que cette prise de terre est correcte, la valeur de celle-ci doit être en rapport direct avec le seuil du DDR installé à l’origine. La valeur de celle-ci vous renseigne que partiellement sur son état.

Ω=≤∆

1005,050soit

IURn

LM Avec :

Ul = tension limite de sécurité I∆n = seuil de déclenchement du DDR RM = valeur de la prise de terre

J’ai supposé que le schéma des liaisons à la terre est du type TT. La démarche serait exactement la même en schéma IT ou TN avec une prise de terre non interconnectée au circuit de terre unique.

2 Commentaire sur la prise de terre Si l’immeuble est récent, il est supposé que cette prise de terre à été réalisée conformément à la réglementation en vigueur (Ceinturage à fond de fouille). Si l’immeuble est plus ancien, tentez de savoir comment elle à été réalisée (Piquets enfoncés dans le sol, plaque enfouie, etc.) Nota : Les conduites d’eau peuvent être utilisées comme « circuit de terre » à ne pas confondre avec « prise de terre » Les règles concernant cette réalisation sont strictes (réservé aux immeubles anciens) et non évoquées ici. Vous pourrez bien entendu consulter les fiches de « PROMOTELEC » qui vous indiquent la marche à suivre. En définitive si vous n’avez aucune certitude concernant la réalisation de cette prise de terre, il est de votre devoir d’en réaliser une conforme aux règles en vigueur.

3 Autres commentaires sur la prise de terre Réaliser une nouvelle prise de terre, pourrait vous conduire à des travaux onéreux : • Imaginez que la salle informatique soit située au 4ième étage d’un immeuble… • Difficulté de réaliser une prise de terre indépendante de l’existante avec des travaux de terrassement

lourds. Dans tous les cas, la réglementation vous oblige de réaliser l’interconnexion avec toutes les prises de terre existantes de façon à réaliser un circuit de terre unique (quelles soient distinctes ou bien avec une partie commune dite aussi couplée) et à plus forte raison si ces prises de terre aboutissent dans un même local.



C’est en général la règle à respecter comme je le préconise régulièrement sur ce forum. La réglementation dit : « Deux prises de terre simultanément accessibles doivent être interconnectées » « Deux prises de terre dépendantes d’un même dispositif de coupure doivent être interconnectées » La raison de ces deux commentaires est simple : Eviter le risque d’électrisation voire d’électrocution ! Vous pourrez consulter en annexe des documents diffusés par des organismes officiels tels que l’UTE et le ministère du travail. Un mot sur les salles informatiques, dans toutes les préconisations des constructeurs (IBM, et autres), il est recommandé de réaliser un circuit de terre unique, donc il est illusoire comme on le voit écrit ici ou là d’avoir des prises de terres spécialisées pour telle ou telle fonction (terre machine, terre…). A vous lire, votre installation me paraît plus modeste et les points que je viens d’évoquer ne vous concernent pas.

4 Installation de DDR HS Quelle que soit la solution retenue et ceci est obligatoire depuis la parution de la nouvelle version de la NFC 15-100 (édition de 1991 et repris dans les versions suivantes) installer des DDR HS (30mA) à l’origine de chaque circuit prise de courant ! Veillez néanmoins au respect de la sélectivité entre les divers étages de la distribution. A mon avis, il ne devrait pas y avoir de problème dans votre installation telle que je peux me l’imaginer (2 niveaux maximum), le DDR MS à l’origine pourrait être de type « S ».

5 Installation de Parafoudres A travers vos propos, je constate que vous avez aussi un problème de foudroiement de votre installation avec des déclenchements intempestifs avec des destructions de matériel, si c’est le cas, il faut alors équiper votre petite installation de parafoudres. Vous êtes peut être situé dans une zone ou le niveau kéraunique est supérieur à 25. Il est nécessaire dans ce cas de vous rapprocher alors d’un spécialiste dans ce domaine. L’interconnexion des prises de terre se justifie alors à plus d’un titre, voir à nouveaux les documents joints en annexe. L’installation d’un transformateur de séparation ou d’isolement ne règle pas nécessairement ce genre de problème. La remontée en potentiel des prises de terre (coups de foudre indirects. La foudre peut tomber sur un immeuble voisin et la remontée en potentiel de votre prise de terre peut être influencée) donc des masses peut entraîner des claquages en retour. L’emploi de parafoudres se justifie. Vous m’excuserez de ne pas développer davantage de sujet qui est tout même un peu complexe. Je peux vous en parler en connaissance de cause pour avoir établi à l’époque à l’attention de la DRIRE un dossier complet sur l’impact de la foudre pour un site industriel chimique classé SEVESSO 2.

6 Transformateur de séparation ou d’isolement Vous m’excuserez encore une fois, mais je ne vais développer ici la différence entre ces deux modes de protection contre les contacts indirects l’un deux faisant appel à des mesures dites passives. Vous retrouverez en détail les dispositions applicables dans la NFC 15-100 (Partie 4-41). Il n’y a aucune obligation d’installer un tel dispositif, il vous appartient d’opter pour la meilleure solution afin d’assurer la protection des personnes (contacts directs, indirects) et la conservation des biens (protection contre les risques d’incendie en particulier)

6.1 Transformateur de séparation Dans le cas du transformateur de séparation, Les parties actives du circuit séparé ne doivent avoir aucun point commun avec un autre circuit ni aucun point relié à la terre. Les masses du circuit séparé ne doivent être connectées ni à un conducteur de protection, ni aux masses d’autres circuits. Lorsque le transformateur de séparation alimente plusieurs masses, celles-ci doivent être interconnectées entre-elles



sans mise à la terre. Les canalisations doivent être alors limitées au maximum autorisé, visibles sur leur parcours, etc. Ce mode de protection n’est pas approprié pour votre installation.

6.2 Transformateur d’isolement Le transformateur d’isolement vous permet de réaliser une séparation galvanique entre le réseau et votre utilisation, néanmoins, il vous incombe d’opter pour un régime de neutre (SLT) et de prévoir les dispositifs nécessaires pour assurer la protection contre les contacts indirects en gardant à l’esprit que les DDR HS (30mA) sont obligatoires pour les circuits PC dont le courant nominal est inférieur ou égal à 32A.

7 Onduleur L’onduleur a été évoqué par l’un des intervenants, encore là une analyse s’impose pour justifier un tel dispositif, une analyse du réseau est à envisager. Vous fixerez alors les critères que vous souhaitez retenir et en fonction du matériel à alimenter. En résumé : Avant de prendre une décision qui pourrait vous engager à faire des dépenses excessives et peut être inutiles, avec les éléments que je viens de vous donner, entourez-vous d’un conseil fiable en prenant l’avis d’un professionnel. Je vous souhaite la réussite de votre projet et toujours à votre écoute pour des compléments d’information.

NF C 15-100 Titre 6

- 338 - 2002

Annexe C – (informative) – Mesure de la résistance d'une prise de terre

A titre d'exemple, la méthode suivante peut être utilisée lorsque la mesure de la résistance de laprise de terre est prescrite (voir figure C1).

Un courant alternatif d'intensité constante circule entre la prise de terre T et une prise de terreauxiliaire T1 placée à une distance de T telle que les surfaces d'influence des deux prises deterre ne se chevauchent pas.

Une deuxième prise de terre auxiliaire T2, qui peut être un piquet métallique enfoncé dans le sol,est alors disposée à mi-chemin entre T et T1, et la chute de tension entre T et T2 est mesurée.

La résistance de la prise de terre est égale à la tension entre T et T2 divisée par le courantcirculant entre T et T1, à condition qu'il n'y ait pas d'influence mutuelle entre les prises de terre.

Afin de vérifier que la résistance des prises de terre est correcte, deux autres lectures sonteffectuées en déplaçant la prise de terre T2 d'environ 6 m plus loin, puis 6 m plus près de laprise T. Si les trois résultats sont sensiblement en accord, la moyenne des trois lectures estprise comme résistance de la prise de terre T. Sinon, les essais sont répétés en augmentant ladistance entre T et T1.

Si l'essai est effectué avec un courant à la fréquence industrielle, l'impédance interne duvoltmètre utilisé doit être d'au moins 200 Ω/V.

La source de courant utilisée pour l'essai doit être séparée du réseau de distribution (parexemple par un transformateur à deux enroulements).

T : prise de terre en essai, déconnectée de toutes les autres sources d'alimentationT1 : prise de terre auxiliaireT2 : deuxième prise de terre auxiliaireX : autre position de T2 pour la mesure de contrôleY : autre position de T2 pour les autres mesures de contrôle

Figure C1 – Mesure de la résistance de terre______________

C

sur 1

LES RELATIONS ENTRE L’EDITION 2002 DE LA NORME NFC 15-100 ET LE DECRET DU 14 NOVEMBRE 1988

Maurice JAMBON Conseiller technique Auprès du ministère Chargé du travail

Union Technique de l’Electricité et de la Communication

sur 14

Dans le sous-paragraphe 534.1.4.2, introduction du tableau 53C consacré au choix des tensions caractéristiques des parafoudres.

Dans le sous-paragraphe 534.2.4, mise à jour du tableau 53D relatif aux limiteurs de surtension. Dans les paragraphes 535.1 et 535.2, éléments d'information sur la sélectivité et l'association

(appelée « protection d'accompagnement ») entre disjoncteurs assurant la protection contre les surintensités.

Dans le paragraphe 535.4 donnant des règles permettant de réaliser la sélectivité entre DDR, il est précisé que ces règles ne sont à respecter que si la sélectivité est requise. Il convient de rappeler à ce sujet que le décret du 14 novembre 1988 ne demande pas une telle sélectivité de façon générale, mais queue peut être nécessaire dans le cas de circuits d'installations de sécurité.

Dans le sous-paragraphe 535.3.2, sont indiquées les règles de choix du courant assigné d'un interrupteur différentiel ; ces règles s'appliquent également au choix du courant assigné de dispositifs de sectionnement 'et de commande, à l'exception pour les derniers de ceux assurant seulement une commande fonctionnelle, tels que les interrupteurs de commande d'éclairage sur les circuits terminaux (cf paragraphe 536.1).

Partie 5-54 - Mises à la terre, conducteurs de protection et d'équipotentialité Les nouveautés importantes sont les suivantes : Dans le sous-paragraphe 542.1.2, l'interconnexion des prises de terre est obligatoire dans un même

bâtiment et, recommandée lorsqu'il y a plusieurs bâtiments. Dans le paragraphe 542.2, le tableau 54A indique les paragraphes ou articles à consulter dans les

différentes normes d'installation - NF C 15-100, NF C 13-100, NF C 13-200 - pour connaître l'ensemble des conditions permettant de déterminer la valeur maximale d'une résistance de prise de terre.

Dans le sous-paragraphe 542.2.3.1, il est rappelé que la réalisation d'une prise de terre par un ceinturage à fond de fouille, ou par un dispositif équivalent, est obligatoire pour tout bâtiment destiné à abriter des lieux de travail (ne sont pas concernés, en pratique, que les pavillons d'habitation) du fait de l'arrêté interministériel du 4 août 1992.

Dans le sous-paragraphe 543.3.5, il est exigé que la connexion de chacun des conducteurs de protection soit indépendante, ce qui harmonise la norme avec l'article 12c du décret du 14 novembre 1988.

Dans le sous-paragraphe 543.4.3, introduction de l'interprétation 96-21 relative aux dispositions admises dans les tableaux alimentés par un circuit TN-C et d'où partent des circuits TN-C et TN-S.

Dans l'article 545, développement sur les dispositions de mise à la terre et liaisons équipotentielles fonctionnelles.

En annexe B, introduction de la figure B 1 montrent les différents composants d'une installation de mise à la terre.

Partie 5-55 - Autres matériels La partie 5-55 concerne un grand nombre de matériels et, de ce fait, les dispositions qu'elle contient sont très variées. Les nouveautés concernent soit des matériels nouvellement évoqués dans le texte, par exemple, générateurs d'énergie électrique, dont les groupes électrogènes, en 551, matériels statiques de puissance, en 553, appareils à courants porteurs, en 555 2, soit des matériels déjà traités dans l'ancienne norme. Les nouveautés importantes sont les suivantes : Création d'un sous-paragraphe 551.2.1 relatif aux groupes électrogènes dans lequel sont introduites des dispositions concernant la mise en oeuvre des groupes électrogènes dans les bâtiments, dispositions qui figuraient dans le guide UTEC 15-401. Ces dispositions, que l'on trouve également dans le règlement de sécurité des établissements recevant du public, deviennent ainsi des règles. Les dispositions concernant la mise en oeuvre des groupes électrogènes dans les installations restent du domaine du guide UTEC 15-401.

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