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SIGLES ET ABREVIATIONS ANGPF Agence Nationale de Promotion et de Garantie de Financement APBEF Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers BCEAO Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest BEI Banque Européenne d’Investissement BOAD Banque Ouest Africaine de Développement BRVM Bourse Régionale des Valeurs Mobilières CASIMEC Cellule d’Appui et de Suivi des Institutions Mutualistes ou Coopératives d’Epargne et de Crédit CAT Comité des Assureurs du Togo CB/UMOA Commission Bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine CESDSF Comité d’Elaboration de la Stratégie de Développement du Secteur Financier CIMA Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurance CIPRES Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale CNC Comité National de Crédit CNM Comité National de la Micro finance CNSS Caisse Nationale de Sécurité Sociale CRCA Commission Régionale de Contrôle des Assurances CREPMF Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers CRRH Caisse Régionale de Refinancement Hypothécaire CRT Caisse de Retraite du Togo DNA Direction Nationale des Assurances DAT Dépôt à terme DAB Distributeur Automatique de Billets DGTCP Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique DPDA Déclaration de Politique de Développement Agricole DPPF Déclaration de Politique de Promotion de la Femme DSRP Document de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté FANAF Fédération des Sociétés d’Assurance de Droit National Africaines FCFA Franc de la Communauté Financière Africaine FIRST Financial Sector Reform and Strengthening FMI Fonds Monétaire International FSA Fonds de Solidarité Africain GIM-UEMOA Groupement Inter Monétique de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine IARD Incendie, Accidents, Risques Divers IADM Initiative d’Annulation de la Dette Multilatérale IPPTE Initiative des Pays Pauvres Très Endettés MA Ministère de l’Agriculture MEF Ministère de l’Economie et des Finances MI Ministère de l’Industrie MH Ministère de l’Habitat MJ Ministère de la Justice

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SIGLES ET ABREVIATIONS

ANGPF Agence Nationale de Promotion et de Garantie de Financement

APBEF Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers

BCEAO Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest

BEI Banque Européenne d’Investissement

BOAD Banque Ouest Africaine de Développement

BRVM Bourse Régionale des Valeurs Mobilières

CASIMEC Cellule d’Appui et de Suivi des Institutions Mutualistes ou Coopératives

d’Epargne et de Crédit

CAT Comité des Assureurs du Togo

CB/UMOA Commission Bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine

CESDSF Comité d’Elaboration de la Stratégie de Développement du Secteur Financier

CIMA Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurance

CIPRES Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale

CNC Comité National de Crédit

CNM Comité National de la Micro finance

CNSS Caisse Nationale de Sécurité Sociale

CRCA Commission Régionale de Contrôle des Assurances

CREPMF Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers

CRRH Caisse Régionale de Refinancement Hypothécaire

CRT Caisse de Retraite du Togo

DNA Direction Nationale des Assurances

DAT Dépôt à terme

DAB Distributeur Automatique de Billets

DGTCP Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique

DPDA Déclaration de Politique de Développement Agricole

DPPF Déclaration de Politique de Promotion de la Femme

DSRP Document de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté

FANAF Fédération des Sociétés d’Assurance de Droit National Africaines

FCFA Franc de la Communauté Financière Africaine

FIRST Financial Sector Reform and Strengthening

FMI Fonds Monétaire International

FSA Fonds de Solidarité Africain

GIM-UEMOA Groupement Inter Monétique de l’Union Economique et Monétaire Ouest

Africaine

IARD Incendie, Accidents, Risques Divers

IADM Initiative d’Annulation de la Dette Multilatérale

IPPTE Initiative des Pays Pauvres Très Endettés

MA Ministère de l’Agriculture

MEF Ministère de l’Economie et des Finances

MI Ministère de l’Industrie

MH Ministère de l’Habitat

MJ Ministère de la Justice

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MPME Micro Petite et Moyenne Entreprise

MTESS Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale et des Lois Sociales

OAT Obligations Assimilables du Trésor

PAR Portefeuille à Risque

PEL Plan d’Epargne Logement

PESF Programme d’Evaluation du Secteur Financier

PIB Produit Intérieur Brut

PME Petites et Moyennes Entreprises

PSFG Projet Secteur Financier et Gouvernance

RCCM Registre du Commerce et du Crédit Mobilier

RBTR Règlement Brut en Temps Réel

SFD Système Financier Décentralisé

SIG Système d’Information de Gestion

SGI Société de Gestion et d’Investissement

SRT Société de Recouvrement du Togo

SP-PRTPF Secrétariat Permanent pour le suivi des Politiques de Réformes et des

Programmes Financiers

SVT Spécialiste en Valeurs du Trésor

TPE Terminal de Paiement Electronique

UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

UMOA Union Monétaire Ouest Africaine

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Préface

Sous l’impulsion du Chef de l’Etat, son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE, le

Gouvernement s’est lancé dans un vaste chantier de réformes économiques et financières qui

a permis au Togo, non seulement de renouer avec l’ensemble des bailleurs de fonds (Fonds

Monétaire International, Banque Mondiale, Union Européenne, Banque Africaine de

Développement, Bilatéraux), mais aussi d’engranger des résultats appréciables pour la

population.

En effet, après l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative en faveur des Pays Pauvres très

Endettés (PPTE) en décembre 2010, un autre défi de taille reste à relever. Ce défi réside dans

l’élaboration et à la mise en œuvre de la Stratégie de Développement du Secteur Financier

(SDSF) en vue de consolider l’environnement économique et financier ainsi que le climat des

affaires au Togo. L’objectif est de mobiliser suffisamment des ressources pour financer la

Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE).

La SDSF se décline en cinq (05) principaux axes stratégiques suivants : (i) les institutions de

crédit (secteur bancaire), (ii) les systèmes financiers décentralisés (secteur de la

microfinance), (iii) la prévoyance sociale et assurances, (iv) la gestion de la dette publique et

de la trésorerie de l’Etat, et (v) l’amélioration de la gouvernance et de l’environnement des

affaires. Ces principales orientations stratégiques sont complétées par une série de stratégies

détaillées à moyen et long termes qui visent à édifier les bailleurs de fonds, les investisseurs

et les différents opérateurs économiques sur les potentialités et les perspectives de

développement de notre pays.

La création de meilleures conditions d’accès des populations et des entreprises aux services

financiers et la diversification des instruments financiers passent par la mise en œuvre

effective de la SDSF. Ainsi, les résultats attendus sont : (i) l’amélioration de la bancarisation

de la population, (ii) le renforcement du secteur de la microfinance, (iii) l’amélioration de

l’efficacité du système national de garantie, (iv) l’amélioration de l’information et de la

gestion du risque dans les opérations de crédit, (v) le développement de l’activité de capital

risque au profit des entreprises, (vi) le financement de l’habitat, (vii) le renforcement de la

supervision et du contrôle du marché des capitaux ainsi que sa dynamisation, (viii) le

renforcement de la supervision et de la dynamisation du secteur des assurances, et enfin (ix)

la diversification des instruments financiers.

Le Gouvernement attache une grande importance au secteur financier qui joue un rôle

déterminant dans le financement de la croissance économique et partant, dans le

développement de notre pays. C’est pourquoi, il ne ménagera aucun effort pour la mise en

œuvre de toutes les recommandations inscrites dans ce document et lance un appel pressant

aux bailleurs de fonds pour l’accompagner en vue de relever les défis du développement du

Togo.

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I- CONTEXTE ET METHODOLOGIE

1. Le secteur financier est constitué de l’ensemble des institutions et organismes intervenant dans le

financement de l’économie, la mobilisation de l’épargne, la gestion des risques et l’offre de

moyens de paiement. De par l’importance des services rendus, le secteur financier constitue un

socle sur lequel repose le développement de l’économie nationale. La croissance économique, le

développement du secteur privé, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté dépendent

d’un secteur financier sain, performant, efficace et inclusif.

2. Le secteur financier a souffert et souffre encore de dysfonctionnements sérieux ; avant leur

restructuration, les principales banques du pays exhibaient un portefeuille de crédits

sinistré affectant leur santé financière ; les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) ont été et

sont encore fragiles ; le secteur des assurances opère en deçà de son potentiel ; les pensions sont

en déficit ; le financement du logement, des PME/PMI, des jeunes et des zones rurales est

fortement inadéquat.

3. La restructuration du secteur financier et son approfondissement sont des conditions nécessaires

à la croissance économique du pays et au développement du secteur privé. Un grand nombre

d’actions sont nécessaires pour atteindre les objectifs de redressement et d’approfondissement. Il

est important de placer toutes les mesures à l’intérieur d’un cadre cohérent et de les prioriser.

C’est l’objectif de la stratégie. Elle constitue une feuille de route pour le Gouvernement, les

acteurs du secteur financier et les bailleurs de fonds. Elle permettra de coordonner les activités

des bailleurs de fonds et diriger leur assistance vers les priorités du Gouvernement.

4. Il est prévu que, cinq années après la mise œuvre de la stratégie et de son plan d’actions, le

secteur financier sera stabilisé avec la grande majorité des institutions ayant atteint un bon

niveau de solvabilité, de liquidité et de rentabilité respectant les règles prudentielles. La

règlementation et le contrôle des institutions seront aux normes internationales. Le financement

de l’économie, et en particulier des PME/PMI et des zones rurales, aura augmenté grâce à une

panoplie d’instruments innovateurs bien adaptés aux besoins des emprunteurs. Des compagnies

d’assurance et des instituts de prévoyance restructurés apporteront des ressources longues à

l’économie. Un secteur financier vibrant contribuera à augmenter le taux de croissance de

l’économie de 1 à 2 points et favorisera la création d’emplois, particulièrement pour les jeunes.

5. Dans ce contexte, une mission du Département des Marchés Monétaires et des Capitaux du

Fonds Monétaire International (FMI) a apporté, en décembre 2010, une assistance technique au

Togo pour le lancement du processus d’élaboration de la Stratégie de Développement du Secteur

Financier (SDSF). Le FMI a recommandé aux autorités nationales une démarche participative

basée sur la mise en place d’un Comité chargé de l’Elaboration de la Stratégie de

Développement du Secteur Financier (CESDSF). Ce comité a été créé et a formé en son sein

cinq groupes de travail thématiques couvrant cinq sous-secteurs, à savoir : (a) les banques et le

financement de l’habitat, des PME et des zones rurales ; (b) la microfinance ; (c) les assurances

et la sécurité sociale ; (d) la gestion de la trésorerie et de la dette publique ; et (e)

l’environnement des affaires.

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6. Les groupes ont effectué leurs travaux avec l’appui de la Banque Mondiale à travers FIRST

Initiative1. Le présent document de stratégie et le plan d’actions des mesures de réformes

l’accompagnant sont basés sur les rapports des groupes et sur deux notes sur le système de

paiement et sur le marché financier régional.

7. Les travaux du comité ont permis de définir des orientations stratégiques assorties

d’objectifs opérationnels sous-jacents et d’un plan d’actions dont la mise en œuvre contribuera à

la stabilisation et à l’approfondissement du secteur financier au Togo ainsi qu’à l’amélioration

de l’accès aux services financiers, épargne, crédit et moyens de paiement.

8. Le Comité a organisé des consultations avec les différentes institutions et les bailleurs de fonds

pour intégrer leurs contributions avant la phase finale d’adoption de la stratégie et du plan

d’actions par le Conseil des ministres.

1 Financial Sector Reform and Strengthening (FIRST) Initiative. (Initiative pour le Renforcement de la Réforme du

Secteur Financier)

Immeuble du Ministère de l’Economie et des Finances

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II- ETAT DES LIEUX

A- ENVIRONNEMENT MACRO ECONOMIQUE

9. Le Togo est un pays à faible revenu (revenu per capita de US$ 440 en 2010) d’une superficie de

56,785 km2 et avec une population de 6,2 million d’habitants en 2010. Les principales activités

économiques sont l’agriculture, les phosphates, le commerce et le transport. Le secteur

secondaire, incluant les phosphates, le ciment, la construction et l’énergie, emploie 12% de la

population et représente 22% du PIB. Les services dominés par le commerce et le transport

emploient 21% de la population et comptent pour 33% du PIB. L’exportation la plus importante

est le ciment, entièrement écoulée sur marché Ouest Africain suivi des phosphates et du coton.

Le Togo produit aussi du café, du cacao et a un fort potentiel agricole. Toutes ces activités ont

connu un déclin important au cours de ces dernières années ; les autorités espèrent un

retournement dans la production et l’exportation du ciment, des phosphates, du coton, du café et

du cacao. En plus, le développement du Togo repose sur sa capacité de capitaliser sur une

intégration avec les pays voisins à partir du développement de son port en eau profonde. Toutes

ses activités requièrent du financement, en particulier du financement à moyen et long terme

obtenu, en grande partie, par la mobilisation de l’épargne.

10. Malgré un accroissement de la stabilité politique et des réformes économiques, la croissance au

pays est demeurée faible. Le revenu per capita a stagné de 2004 à 2008 ; il a augmenté entre

2009-2010 (moyenne de 0,7%). Les performances de 2009-2010 résultent d’une amélioration de

la croissance réelle, 2,4% en 2008, 3,4% en 2009, 4,0% en 2010 et 4,9% en 2011. Après une

augmentation en 2008, l’inflation a fortement décéléré à 2% en 2009 et 1,4% en 2010.

11. Pour les prochaines années, la croissance est estimée à 5,6 % en 2012 et 5,8% en 2013. Cette

croissance tirera son origine de l’augmentation des investissements publics, une amélioration du

climat des affaires, la croissance du commerce régional, et une reprise du secteur des

phosphates. L’inflation est estimée à 2,5% en 2012 et 2,4% en 2013, en baisse par rapport à

2011 (3,9%). Les autorités sont conscientes que ces performances ne sauront être atteintes sans

le fort soutien d’un secteur financier sain, solide et efficace.

B- STRUCTURE DU SECTEUR FINANCIER DU TOGO

12. Le secteur financier comprend2: (a) une direction nationale de la Banque centrale ; (b) treize (13)

banques et deux (2) établissements financiers ; (c) cent soixante-dix neufs (179) systèmes

financiers décentralisés3 ; (d) des services financiers de la poste ; (e) sept (7) compagnies

d’assurance incendie, accident et risques divers (IARD) et cinq (5) compagnie d’assurance-vie ;

(f) deux (2) organismes de prévoyance sociale ; (g) deux (2) sociétés de gestion et

d’intermédiation ; et (h) une antenne de la bourse régionale des valeurs mobilières. Au 31

2 Au 31 décembre 2010

3 Plusieurs autres opèrent sans être connus des autorités

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décembre 2010, l’actif total de ces institutions s’élevait à environ 1 024 milliards de FCA

(environ USD 2 milliards)4. Les banques dominaient le secteur avec près de 81% de l’actif total.

13. Le Togo partage avec les sept autres membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine5 une

banque centrale commune, la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), un

marché monétaire et une bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) où se transigent des

obligations et des actions, ainsi qu’une instance de régulation du marché. Le Togo partage avec

les autres pays de la zone franc une autorité de régulation et de supervision des assurances et une

autorité de régulation des institutions de protection sociale.

C- CADRE INSTITUTIONNEL ET REGLEMENTAIRE

14. Les banques et établissements financiers sont régis par la Loi Bancaire, loi nationale qui est une

transposition d’un texte sous régional. Ils sont régulés par la BCEAO et supervisés par la

Commission Bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine (CB/UMOA).

4 Excluant les organismes de prévoyance sociale

5 Les sept autres pays sont le Benin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger et le Sénégal.

L’Agence Centrale de la BCEAO - Togo

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15. Le système de paiement est régional et le système de règlements brut en temps réel pour les gros

montants et la compensation électronique pour les paiements de masse sont régis par la BCEAO.

La monétique est du ressort du GIM-UEMOA.

16. Les systèmes financiers décentralisés (SFD) opèrent également sous une loi nationale qui est une

transposition d’un texte sous régional. Leur supervision est partagée entre la CB /UMOA et le

Ministère de l’Economie et des Finances.

17. Les activités d’assurance sont régies au niveau de la zone franc par le Code de la Conférence

Interafricaine des Marchés des Assurances (CIMA) et supervisées par la Commission Régionale

de Contrôle des Assurances (CRCA). Au niveau national, la supervision est assurée par la

Direction Nationale des Assurances (DNA) logée au sein du Ministère de l’Economie et des

Finances.

18. La tutelle de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) est assurée par le Ministère du

Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale (MTESS) et celle de la Caisse de Retraites du

Togo (CRT) par le Ministère de l’Economie et des Finances. De plus, la CNSS est contrôlée par

la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES), l’organisme régional de

supervision des établissements de prévoyance sociale de la zone franc.

19. Le marché monétaire est régi par la BCEAO et le marché financier par la Bourse Régionale des

Valeurs Mobilières (BRVM) et le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés

Financiers (CREPMF). Ce dernier supervise également les sociétés de gestion et

d’intermédiation.

D- REFORMES REALISEES

20. Conscientes de l’importance du secteur financier, les autorités se sont engagées dans un

programme de réformes de ce secteur au milieu des années 2000 suite à une revue du secteur

financier conduite par la Banque mondiale.

21. Les autorités ont mis en place en 2009 un Projet Secteur Financier et Gouvernance (PSFG)

financé par la Banque mondiale. Il a trois composantes principales à savoir, la restructuration et

la privatisation des banques, la restructuration du secteur de la microfinance et la restructuration

des organismes de prévoyance sociale.

22. Avec l’appui du PSFG, trois banques ont été recapitalisées à un coût pour l’Etat de 88,1

milliards de FCFA et le processus de privatisation de quatre banques a été lancé. Une autre

banque a reçu de l’assistance pour un audit organisationnel et la rédaction de manuels de

procédures. En outre, un décret portant création d’une société de recouvrement a été signé le 8

septembre 2011. La mise sur pied de cette société qui a aussi pour mandat d’animer un marché

secondaire pour les titres émis dans le cadre de la restructuration bancaire est prévue en 2012.

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23. Dans le secteur de la microfinance, des audits et notations de SFD ainsi que des missions

d’inspection sur place ont été financés par le PSFG. Des programmes de formation ont été mis

en place pour le personnel des SFD et des banques.

24. Au niveau de la CNSS, le Code de Sécurité sociale a été adopté en février 2011. Un audit

financier et organisationnel, une étude actuarielle, une analyse des placements et une étude de

faisabilité d’un régime complémentaire basé sur la capitalisation ont été conduites sous

financement du PSFG. Une réforme paramétrique issue de l’audit actuariel a été adoptée par le

conseil d’Administration de la Caisse.

25. En ce qui concerne la CRT, un contrôle physique des bénéficiaires a été effectué. Un audit

organisationnel et financier et une étude actuarielle ont été réalisés. Les recommandations sont

en voie d’être mises en œuvre.

26. Enfin, au niveau régional, les statuts de la Banque centrale ont été modifiés le 27 janvier 2007 et

la loi bancaire le 3 juillet 2008. Une nouvelle loi régionale sur la microfinance a été adoptée par

le Conseil des Ministres de l’UEMOA. Le Parlement Togolais a approuvé le 10 mai 2011 un

texte de transposition. Le capital minimum des banques a été fixé par le Conseil des Ministres

de l’UEMOA à 10 milliards de FCFA, niveau devant être atteint en deux phases. La première

phase a vu le capital minimum des banques augmenter à 5 milliards de FCFA au 31 décembre

2010. Le capital minimum des sociétés anonymes d’assurance est passé de 500 millions de

FCFA à 1 milliards de FCFA en 2010 et le fonds d’établissement des sociétés mutuelles

d’assurance a été augmenté de 300 à 800 millions de FCFA. Le Code CIMA a été modifié

notamment en son article 13 pour consacrer l’obligation de paiement de la prime au moment de

la souscription par une décision entrée en vigueur le 1er

octobre 2011. Des modifications ont été

introduites sur le marché financier régional pour faciliter l’émission d’obligations, entre autres,

par l’instruction No 36/2009 du CREPMF qui introduit la notation. Une Caisse Régionale de

Refinancement Hypothécaire a été créée le 16 juillet 2010 dans le cadre d’un projet sous le

leadership de la BOAD. Elle n’est pas encore opérationnelle.

E- FORCES ET FAIBLESSES DU SECTEUR FINANCIER6

27. Cette section procède à l’analyse des différentes catégories d’institutions financières et en relève

les forces et faiblesses.

a- Les banques et établissements financiers7

28. Les banques et les établissements financiers constituent la partie la plus importante du secteur

financier sur laquelle repose le développement de tout le pays. Au 31 décembre 2010, les

banques affichaient des actifs d’un montant total de 828 milliards de FCFA, un encours de crédit

6 Cette section résume les rapports des groupes qui forment une partie intégrante de la présente stratégie

7 Résume le rapport du groupe banque

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de 463 milliards de FCFA et des dépôts de 603 milliards de FCFA. Les établissements

financiers avaient un actif total de 29 milliards de FCFA. Les 13 banques et 2 établissements

financiers ont un réseau de cent cinquante-sept (157) agences dont 2 agences d’établissements

financiers.

BIA TOGO

29. A côté des banques et établissements financiers, la Société des Postes du Togo exerce une

activité de services financiers en plus du service courrier. Il s'agit d'une société d'Etat à statut

spécial qui offre des services de gestion de comptes courants postaux dans environ une

soixantaine de bureaux installés sur l’étendue du territoire national.

30. Le secteur bancaire togolais occupe la 6ème

place du secteur bancaire de l'UMOA avec 6,4% de

part de marché en termes de total de bilan, plus que sa part de 4,7% du PIB régional.

Les Logos des Banques Commerciales qui opèrent au Togo

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31. Le secteur bancaire togolais est constitué de deux banques privées locales, six banques

étrangères et quatre banques publiques. Il s'agit essentiellement de banques généralistes ou

universelles dont la vocation principale est de collecter des dépôts pour offrir des crédits à la

clientèle composée principalement de grandes entreprises, mais aussi de PME/PMI et de

particuliers.

32. Dans l'ensemble, le secteur est caractérisé par une structure oligopolistique avec les trois plus

grandes banques représentant 58% du marché. Plusieurs importants groupes de la sous-région

sont présents (Ecobank, BRS, Banque Atlantique). Deux d’entre eux ont leur siège à Lomé. La

majorité des banques demeurent de taille insuffisante pour relever le défi de la mondialisation et

faire face aux besoins de financement d’investissements de plus en plus importants au pays. Un

regroupement des banques ou leur rattachement à de grands groupes bancaires serait souhaitable.

33. De 2005 à 2010, les dépôts ont augmenté de 295 à 603 milliards de FCFA et les crédits de 222 à

463 milliards de FCFA. En 2010, les dépôts représentaient 38,5% du PIB, inférieur à la

moyenne subsaharienne de 58%, ce qui témoigne de la faiblesse de l'épargne sur la place

bancaire togolaise consécutive au faible taux de bancarisation. Par ailleurs, la part des

financements dans le PIB représentait en moyenne 26% du PIB, plus élevée qu’au Benin

(23,5%), Burkina Faso (23,8%) et Cote d’Ivoire (17,6%), au même niveau que le Sénégal et bien

inférieur aux 70% de la Tunisie, du Maroc, et de l'Ile Maurice.

34. D'autre part, le poids des crédits par rapport aux dépôts est passé de 92,2% en 2005 à 76,7% en

2010 traduisant ainsi une diminution de l'activité d'intermédiation financière sur la place

bancaire togolaise nonobstant l'évolution favorable de la collecte des dépôts. A titre de

comparaison, ce ratio des crédits sur dépôts avoisine 98% au Burkina Faso, 86% en Côte d'Ivoire

et 126% en Afrique du Sud.

35. On note une prépondérance des dépôts à vue dans l'ensemble des dépôts du système bancaire et

une faiblesse des dépôts à moyen et long terme (au-delà de 5 ans). La structure des crédits révèle

une prépondérance des crédits à court terme suivi des crédits à moyen terme et une faible part

pour les crédits à long terme due à l'inexistence de dépôts à long terme permettant de financer les

emplois y relatifs. Au cours des cinq dernières années, ce sont les crédits de trésorerie qui ont

été les plus importants, avec 40,8% du montant des crédits mis en place, devant les crédits

d’équipement (23,8%) ; les crédits à la consommation représentent 6,1% du montant total des

crédits octroyés, loin devant les crédits immobiliers (3,8%).

36. D'une manière générale, les banques togolaises exercent principalement le métier de banque de

détail, finançant les entreprises industrielles et commerciales, les professionnels et les

particuliers sur la base de produits ciblés mais pas spécialisés. Le secteur bancaire togolais ne

finance pas les opérations de crédit-bail et assimilés, les opérations d'affacturage ni les crédits de

campagne.

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37. La répartition des crédits suivant les secteurs d'activité en 2010 montre qu'une part importante

des crédits est octroyée au commerce et en particulier aux entreprises exportatrices (22%), suivis

du secteur industriel (12%), des services (9%) et des transports (8%) contre une part très infime

pour l'agriculture (0,2%). En somme, le système bancaire togolais ne finance pas l'agriculture.

Les emplois sont dominés par les crédits à court terme aux grandes entreprises

38. Le financement des SFD et assurances par le système bancaire togolais demeure faible traduisant

une relation en état embryonnaire qui mérite d'être améliorée. Les relations des banques avec les

SFD se traduisent essentiellement par des partenariats sur le plan des crédits notamment par le

refinancement de certaines SFD par les banques togolaises.

39. Cette situation montre que le secteur bancaire Togolais n’a pas innové en matière de produits

financiers, notamment en cherchant à créer des produits adaptés aux caractéristiques des clients

potentiels (les particuliers à faible revenu, les petites entreprises à forte croissance, etc.).

40. Sur la période de 2005 à 2010, les conditions de banques sur la place bancaire togolaise n'ont pas

connu de modifications majeures traduisant une rigidité des taux sur cette place malgré la

libéralisation des taux et la concurrence. Les taux d'intérêt débiteurs se sont maintenus aux

environ de 10% au cours des trois dernières années, deux points de pourcentage plus élevés que

le taux moyen au niveau régional. Le taux de rémunération des dépôts sur la place togolaise est

resté quasiment stable à 4,6%.

41. De 2005 à 2007, le système bancaire togolais était globalement insolvable. En effet, le ratio

fonds propres de base sur actifs pondérés ressortait négatif du fait des fonds propres négatifs liés

à l'accumulation de prêts improductifs, notamment aux entreprises publiques, durant la crise qu'a

connue le pays.

42. Après une recapitalisation bancaire initiale en 2004 (d’un coût de 4,4% du PIB) qui s'est révélée

être insuffisante, l'État a entrepris en 2008 un vaste chantier d’assainissement des banques à

travers un processus de remplacement des créances compromises par des titres d’Etat pour un

coût de 88,1 milliards de FCFA ou 6,2% du PIB8. Cette transaction a résulté en une

recapitalisation des banques publiques par le biais de reprises de provisions. Ceci a permis

d'améliorer le ratio fonds propres de base sur actifs pondérés à 12,7% en 2010.

43. Au processus de recapitalisation vient s'ajouter celui de la privatisation en cours de quatre

banques publiques laquelle favorisera un désengagement de l'Etat Togolais de ces banques et

permettra d'améliorer leurs performances.

44. Les crédits en souffrance connaissent une baisse d'année en année du fait des mesures

d'assainissement de portefeuille prises par les autorités depuis 2008 notamment par la reprise

des créances compromises des banques publiques et de certaines banques privées de la place. Ce

8 A toutes fins pratiques, les créances compromises ont été sorties du bilan des banques. Elles seront versées à la société

de recouvrement, une fois que celle-ci sera opérationnelle.

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programme a permis d'assainir le portefeuille de ces banques et d'améliorer le taux de

dégradation du secteur qui est passé de 33,7% en 2005 à 14,3% en 2008 puis 13,7% en 2010 et

10,1% en 2011.

45. Le système bancaire togolais se caractérise globalement par une surliquidité observée au niveau

de bon nombre de banques de la place à l'exception de quelques-unes. Cette surliquidité se

traduit d'une part par un excédent structurel de trésorerie et d'autre part par une augmentation

continue des dépôts des banques togolaises auprès de la BCEAO au-delà des réserves

obligatoires requises. Globalement, les banques togolaises disposent d'une trésorerie oisive qui

ne sert pas la plupart du temps au financement du secteur privé mais plutôt à l'acquisition de

titres de placement émis par les Etats.

46. Au 31 décembre 2010, sur un total de 11 banques, 10 respectent le capital minimum, 9

respectent le ratio de fonds propres sur risques, 7 respectent le ratio de liquidité et 5 le ratio de

couverture des emplois à moyen et long terme par des ressources stables. Sur le plan de la

rentabilité, on observe une amélioration du produit net bancaire (PNB) et du résultat net.

47. D’un autre côté, le secteur bancaire togolais est confronté à des problèmes au niveau de la

gouvernance, de système d’information de gestion et des capacités du personnel. Ceci s'observe,

en particulier, dans les banques étatiques. La privatisation en cours contribuera à diminuer ce

problème.

48. L’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Togo (APBEF-

TOGO), à laquelle tous les établissements de crédit doivent adhérer par la loi, à un rôle

important de service public à jouer vis-à-vis de ses adhérents. Toutefois, elle souffre d’une

insuffisance de ressources matérielles et humaines.

49. L'activité des banques togolaises tout comme celle de tous les établissements de crédit de

l'UMOA, est régie par un cadre réglementaire communautaire dont l'objectif principal est

d'assurer la solidité du système et la protection des déposants à travers des normes de gestion

imposées aux établissements de crédit dans l'exercice de leur activité. Parmi ces normes, on peut

citer les normes de solvabilité, de liquidité, de couverture des emplois à moyen et long termes

par des ressources stables. En outre, ce cadre oblige les banques togolaises à adhérer à

l'Association Professionnelle, et les contraint à une solidarité de place en vue de prévenir le

risque systémique.

50. Les nouvelles mesures prises par les autorités de l'Union visant à augmenter le capital social

minimum des banques (porté à 5 milliards de FCFA dans un premier temps puis ensuite à 10

milliards de FCFA) et des établissements financier (porté à 1 milliards de FCFA puis à 3

milliards de FCFA) permettent d'une part de renforcer la solidité financière et la solvabilité des

établissements de crédit de la place togolaise et de favoriser l'émergence d'un secteur bancaire à

même de mieux satisfaire les besoins de financement de l'économie togolaise et de créer de

nouvelles agences bancaires sur le plan national tout en améliorant leur capacité opérationnelle

grâce à des investissements dans les systèmes d'information.

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51. Dans un contexte international quelque peu difficile, l’accent est placé sur la gestion des risques,

en particulier, les risques de crédit. Les banques devront, entre autres, avec l’assistance de la

BCEAO et de la Commission bancaire renforcer les tests de résistance.

52. Le secteur bancaire togolais est supervisé par la Commission Bancaire de l'UMOA (CB-UMOA)

qui assure à la fois le contrôle sur pièces et sur places des établissements de crédit du Togo.

Périodiquement, elle diligente des missions de contrôles de vérification sur place en vue de

s'assurer du respect des dispositions réglementaires et des normes de gestion de la profession

bancaire.

53. L'agrément des établissements de crédit est prononcé par le Ministre de l’Economie et des

Finances après instruction des dossiers par la BCEAO et avis conforme de la Commission

Bancaire de l'UMOA. Par ailleurs, Le Ministre chargé des Finances est compétent, entre autres,

dans la nomination d'administrateurs provisoires ou de liquidateurs et la suspension des

opérations d'un établissement de crédit, toutes ces décisions étant subordonnées à l'avis

conforme de la Banque Centrale ou de la Commission Bancaire de l'UMOA.

54. Un Conseil National du Crédit (CNC) présidé par le Ministre de l’Economie et des Finances,

joue le rôle d'un organe consultatif où sont représentés, outre l'Administration publique, les

principales associations ou groupes socioprofessionnels. Le CNC étudie les conditions de

fonctionnement du système bancaire et financier, notamment dans ses relations avec la clientèle

et la gestion des moyens de paiement, ainsi que les conditions de financement de l'activité

économique. Il peut être consulté sur toute autre question relevant de la monnaie et du crédit. Il

émet des avis et peut faire procéder aux études qu'il juge nécessaires.

b- Le système de paiement9

55. Le Togo a bénéficié de la modernisation du système de paiement au niveau régional. Un système

de règlement brut en temps réel (RBTR) pour les gros montants et les transactions urgentes a été

mis en place en juin 2004 au niveau régional sous le sigle STAR UEMOA. Une compensation

électronique a été mise en place dans la sous-région progressivement entre novembre 2005 et

février 2008 (mars 2007 au Togo) sous le sigle SICA UEMOA. Le GIM UEMOA offre des

services monétiques à tous les pays membres.

56. Le STAR UEMOA a connu une bonne croissance. Le nombre de transactions au Togo a

augmenté de 36% entre 2008 et 2010 (25% au cours de l’année 2009). Les montants transigés

ont augmenté de 60% au cours de la même période. Alors que le nombre de transactions sur le

SICA UEMOA n’a que peu augmenté en 2009 et 2010, le montant transigé a connu une forte

progression (60% sur la période). Une augmentation des transactions et de la bancarisation sera

obtenue si l’Etat et les grandes entreprises versent les salaires par virements et si les paiements

9 Résume une note sur système de paiement

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d’impôt et de frais de douane ainsi que des factures d’eau et d’électricité s’effectuent par

virements ou prélèvements. La monétique a besoin de se développer. Contrairement à d’autres

pays de l’UEMOA comme le Sénégal, la Cote d’Ivoire et le Niger, la banque par téléphonie

mobile n’a pas encore fait son apparition au Togo. Or c’est un instrument important pour

augmenter l’accès aux services financiers. La BCEAO a mis en place un cadre réglementaire

régissant l’offre de monnaie électronique, y compris un processus d’agrément pour les

prestataires de monnaie électronique, qui devrait faciliter le développement de cet instrument.

c- Les assurances10

57. Le secteur des assurances devrait jouer un rôle important dans le développement du pays par

l’intermédiation des risques et la mise à disposition de ressources longues pour l’économie.

58. Sept compagnies, avec un actif total de 42 milliards de FCFA sont agréées en IARD et cinq

compagnies avec un actif total de 24,7 milliards opèrent sur le marché de la vie, dont une

mutuelle, émanation du plus important réseau de microfinance.

10

Résume le rapport du groupe assurance

Guichet Automatique

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59. Vingt courtiers opèrent sur le marché togolais, avec l’arrivée d’Ascoma en 2011. 70% du chiffre

d’affaires de l’assurance est intermédié par les courtiers. Les gros courtiers, internationaux

notamment, ont porté le développement de la branche santé.

60. Quoiqu’ayant un secteur des assurances de taille modeste, le Togo est en avance sur ses voisins.

En termes de densité de prime (prime d’assurance moyenne par habitant), le volume de primes

d’assurance est de 8,9 USD par habitant au Togo, contre 4 USD au Burkina Faso, 7,8 au Bénin,

et 595 USD en moyenne dans le monde. En terme de pénétration, rapport du volume de prime

par rapport au PIB du pays, le Togo est à un niveau bien supérieur à la moyenne CIMA, avec le

taux le plus important de la zone (1,7%), loin devant la Côte d’Ivoire (0,7%) ou le Bénin

(1,01%). Ce taux reste toutefois très inférieur à la moyenne mondiale, où près de 7% du PIB est

consacré à l’achat de produits d’assurance.

61. Le chiffre d’affaire de l’assurance au Togo a connu une progression soutenue, avec 14% de

hausse moyenne annuelle depuis 2007, supérieure à la moyenne de la zone CIMA (9%). La

forte croissance du chiffre d’affaire du secteur depuis 2006 est principalement portée par

l’assurance Vie, dont le volume de primes a quasiment triplé depuis 2006 pendant que le marché

IARD ne progressait que de 44%. Le chiffre d’affaire serait plus élevé si les assurances

obligatoires11

étaient respectées, l’Etat s’assurait auprès des compagnies, le Fonds de Garantie

Automobile était mis en place et la culture d’assurance développée.

62. Le marché est largement ouvert aux opérateurs étrangers. Sur les 11 sociétés anonymes opérant

actuellement au Togo, 2 seulement ont un actionnariat de référence togolais. Toutes les sociétés

du secteur sont des sociétés anonymes, à l’exception d’une seule mutuelle (MAFUCECTO) qui

opère dans le secteur vie.

63. En IARD le marché peut paraître concentré, puisque les trois plus grosses compagnies en

contrôlent 68%, mais le volume global est trop faible pour que toutes les compagnies vivent

bien. Ainsi, la compagnie leader, représente 31% du total, et est la seule à avoir un chiffre

d’affaires supérieur à la moyenne de la zone CIMA (4,8 milliards de FCFA). Le marché Vie est

encore plus concentré, avec un leader représentant 40% du marché et les trois premières

compagnies représentant 78%. Ici aussi, seule la plus importante compagnie a un encaissement

de primes supérieur à la moyenne de la zone CIMA (3,5 milliards de FCFA).

64. Le mix produit du marché IARD togolais est relativement classique des marchés émergents,

avec une prédominance de l’assurance automobile (37% du chiffre d’affaire). En dehors de

l’assurance automobile obligatoire, le marché est alimenté en grande majorité par la couverture

des entreprises (basées à Lomé) et de leurs salariés, et l’assurance des multiples chantiers en

cours, excluant de fait près de 90% de la population, les non-salariés et les habitants de

l’intérieur du pays. Il n’y a pas de micro assurance.

11

Dans le secteur de l’automobile cette obligation n’est respectée que par 30 à 50% des automobilistes

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65. Les risques agricoles ne sont pas couverts au Togo. La majorité de la production agricole est

constituée de petites exploitations à vocation principalement vivrière. Le marché n’est pas

structuré, les territoires d’exploitation agricole sont très peu maillés par les réseaux de

distribution des assureurs, et aucun produit spécifique ne leur est dédié. Il n’y a pas de données

disponibles en termes de météorologie ou d’épidémiologie animale pour développer une

couverture des risques agricoles.

66. Le marché de l’assurance vie est principalement porté par les assurances collectives, souscrites

par les entreprises à destination de leurs salariés. Les produits individuels, et notamment

l’épargne, restent sous utilisés au Togo.

67. Le principal frein au développement de l’assurance vie demeure son incapacité actuelle à

proposer des produits. Les compagnies, IARD comme vie, manquent de ressources qualifiées en

assurance et d’études statistiques pour élargir leur offre et toucher un public plus large (secteur

traditionnel).

68. Les placements des compagnies représentent 19,7 milliards de FCFA en IARD, et 22,3 milliards

de FCFA en Vie. Dans le secteur IARD, ils sont majoritairement constitués de dépôts à terme.

Les titres de banques et des sociétés industrielles représentent 5% du total. Le schéma est

semblable pour les sociétés d’assurance-vie où les actions et obligations des sociétés

commerciales ne représentent que 6% du total des placements. Le secteur de l’assurance irrigue

donc imparfaitement l’économie locale avec l’épargne drainée chez ses assurés et n’apporte que

peu de ressources longues à l’économie.

69. Seules trois compagnies disposent d’un capital social supérieur au minimum exigé par la CIMA.

L’augmentation de cette exigence de capital, décidée en 2007 par la CIMA, n’a pas débouché

sur un regroupement des acteurs, chacun ayant procédé séparément à la mise à niveau par son

actionnariat propre.

70. La solidité d’une compagnie d’assurance est appréciée par deux indicateurs principaux, le taux

de couverture des engagements réglementés et la marge de solvabilité. Dans l’ensemble, le

marché togolais couvre tout juste les engagements pris par les compagnies IARD envers les

assurés. Deux compagnies sont en grave insuffisance de couverture. Le surplus de marge de

solvabilité du marché se monte à 1 milliard de FCFA à fin 2010, ce qui est faible. Deux

compagnies ont des fonds propres négatifs depuis deux (2) ans pour l’une, trois (3) ans pour

l’autre, alors même que le capital social minimal a été augmenté de 500 millions à 1 milliard de

FCFA.

71. L’équilibre financier du secteur n’est pas assuré, la marge d’assurance générée n’est pas

suffisante pour couvrir les charges des compagnies. Les frais de gestion ne sont pas maitrisés par

la plupart des compagnies, seules trois (3) compagnies ont un taux de charges inférieur à 25%,

qui devrait constituer la norme du secteur. Les compagnies sont trop nombreuses, ce qui

multiplie les charges fixes (charges de direction, charges administratives) qui sont indépendantes

du volume de chiffre d’affaires.

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72. Les compagnies vie sont globalement plus solides que celles IARD. Toutes les sociétés

couvrent leurs engagements réglementés et une seule n’a pas constitué une marge de solvabilité

suffisante par rapport aux normes CIMA. Portée par la croissance du marché et la hausse du

capital minimal, la solvabilité des entreprises du secteur est en nette progression depuis 2008.

Au point de vue de la rentabilité, les compagnies souffrent des mêmes maux que leurs

homologues IARD : malgré son rythme de développement élevé, le marché reste trop étroit pour

le nombre de compagnies assez élevé et le poids des frais généraux est trop important pour

dégager une rentabilité satisfaisante.

73. Les arriérés de primes pénalisent le secteur de l’assurance, en limitant les sommes disponibles

pour l’investissement et en pesant sur la trésorerie. L’article 13 du code CIMA, entré en vigueur

en octobre 2011, subordonne la prise d’effet du contrat au paiement intégral de la prime. Il

devrait permettre de réduire les taux d’arriérés sur les primes. Le stock d’arriéré de primes

inscrit aux bilans des compagnies en IARD se chiffrait à 9,3 Milliards de FCFA à fin 2010, soit

47% des primes émises.

74. L’ancien assureur étatique, GTA, privatisé en 2000, et fusionné avec C2A en 2001, a accumulé

un fort reliquat de sinistres impayés, jusqu’à l’entrée dans son capital de la Banque Atlantique en

2009. La situation est en voie d’amélioration, mais la compagnie demeure handicapée par

l’illiquidité de ses actifs, constitués en grande partie de droits immobiliers. Il faut achever la

restructuration.

75. Les compagnies possèdent un réseau de distribution généralement très limité, avec un ou deux

bureaux directs à Lomé, quelques agents généraux établis dans les grandes villes à l’intérieur du

pays, et de petits apporteurs d’affaires qui n’ont pas forcément de statut clairement normé. Les

agences et apporteurs n’opèrent qu’avec une seule compagnie. Les agents manquent

globalement de formation, le contrôle exercé par les compagnies sur eux est souvent insuffisant,

parfois défaillant. Cela est encore plus vrai pour les multiples petits apporteurs entretenus par les

compagnies. Ces apporteurs sont toutefois essentiels au développement de la pénétration par les

assurances des secteurs traditionnels et des populations de l’intérieur du pays, puisque le

développement d’un réseau d’agences est insupportable, en termes de coût, pour la taille du

marché.

76. L’organe régulateur du secteur des assurances dans la zone CIMA est la Commission Régionale

de Contrôle des assurances (CRCA). C’est un organisme supra national, qui agrée les

compagnies et les contrôle conformément aux dispositions du code CIMA. La Direction

Nationale des Assurances (DNA) du Togo assure le relai. Ses moyens humains et financiers ne

lui permettent pas d’accomplir ses missions de manière suffisamment efficace. En particulier, il

n’y a pas d’actuaire à la DNA. Elle ne dispose d’aucun matériel informatique portable pour les

contrôles sur place. L’exploitation des états CIMA est insuffisante, par manque de formation

spécifique et de matériels informatique adéquat. L’absence de statut spécial et la faiblesse des

rémunérations pénalisent l’attractivité de la DA vis à vis des compétences et la motivation de ses

éléments. Le manque de moyens de sanction relativise l’efficacité de ses recommandations.

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L’absence de canaux de communication institutionnelle avec les autres services de l’Etat (police,

justice) et avec son autorité de tutelle (Ministre de l’Economie et des Finances) freine son action

d’amélioration des conditions du marché.

77. Le Comité des Assureurs du Togo (CAT) est une association professionnelle réunissant toutes

les compagnies d’assurances. Elle forme une instance de concertation entre les assureurs et

représente la profession auprès des pouvoirs publics pour la défense de positions communes.

Elle a en charge la promotion du secteur de l’assurance auprès du grand public, peut produire

des études et enquêtes sur le marché, et émettre des propositions d’amélioration des garanties ou

tarifs dans l’intérêt commun. Elle émet les polices et gère les sinistres relatifs à la carte brune

CEDEAO.

78. La profession a mis en place au 1er

avril 2009 un pool de gestion des risques de transports

publics de voyageurs (TPV), des véhicules 2 et 3 roues, et des véhicules en transit pour

moraliser une partie du marché par l’imposition d’un tarif unique et d’une mutualisation des

résultats techniques. Toutefois le pool n’a pas d’assise juridique solide.

d- La microfinance12

79. Le secteur de la microfinance au Togo est constitué au 31 décembre 2010 de 179 Systèmes de

Financement Décentralisés (SFD), dont 112 réunis au sein de 8 réseaux mutualistes, 62

institutions unitaires ou mutuelles isolées et 5 associations. Le secteur est dominé par les

institutions mutualistes (en réseau et unitaires), héritage de la loi PARMEC, première loi

régionale de microfinance. Les SFD en réseau concentrent plus de la moitié de l’activité (63%

des bénéficiaires, 75% de l’encours d’épargne et 69% de l’encours de crédit) tandis que les 62

mutuelles unitaires en représentent un peu plus de 15%.

12

Résumé du rapport du groupe micro finance

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Carte du Togo avec les zones d’implantation des Systèmes Financiers Décentralisés

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80. Le développement de la microfinance est considéré comme un axe essentiel dans la stratégie de

lutte contre la pauvreté et dans la mise en œuvre de différentes politiques notamment, la

Déclaration de Politique de Développement Agricole (DPDA), la Déclaration de Politique de

Promotion de la Femme (DPPF) s’appuyant aussi sur la promotion des activités génératrices de

revenus, le Document de Stratégie pour la Relance et le Développement du Secteur Privé

(DSRDSP), et le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Le

développement du secteur de la microfinance au Togo est envisagé par le gouvernement dans le

cadre d’une stratégie nationale. Une première phase a couvert la période 2004-2007 et une

seconde phase est en cours sur la période 2008 - 2012. L’objectif de développement est de

favoriser l’accès à des services de microfinance viables et pérennes à une majorité des ménages

pauvres ou à faibles revenus et à des micro-entrepreneurs sur l’ensemble du territoire national,

grâce à des SFD viables et intégrés dans le marché financier national.

81. Le niveau d’activité du secteur a plus que quintuplé sur les 10 dernières années, avec un bond en

2008 (+ 75% pour les dépôts et + 80% pour les crédits). A fin juin 2011, l’encours d’épargne du

secteur s’élevait à 95,9 milliards de FCFA et l’encours de crédit à 77,1 milliards de FCFA. La

pratique de l’épargne est très répandue parmi la population togolaise. L’encours des dépôts (qui

sont essentiellement à vue dans la micro finance) représente 34% de celui du secteur bancaire en

juin 2011 et l’encours de crédit est à 18%.

82. En comparaison avec les autres pays de la zone UEMOA, le Togo démontre un certain

dynamisme en microfinance. Avec une population de 7% du total de la zone, ses encours

d’épargne et de crédit (en 2009) représentent 15% de ceux de la zone dans son ensemble. Le

Togo rivalise avec les autres pays plus peuplés que sont le Burkina Faso et le Mali.

83. L’activité d’épargne et de crédit est plutôt concentrée. A fin juin 2011, on dénombre seulement 9

institutions dont l’encours d’épargne ou de crédit dépasse 1 milliard de FCFA. Ces 9 SFD

représentent 85% de l’activité du secteur. Ce qui signifie que les 66 autres SFD agréés n’en

représentent que 15%. Ces principaux SFD sont constitués de 5 réseaux mutualistes, de 3

mutuelles unitaires et d’une association. Une institution concentre plus de la moitié des encours

d’épargne et de crédit.

84. Les produits d’épargne offerts sont similaires entre les SFD : les dépôts à vue souvent

rémunérés, les dépôts à terme rémunérés, l’épargne tontine et pour certains les virements de

salaire, en particulier dans les coopératives « ouvrières ». Une épargne obligatoire, garantissant

les crédits (entre 15 et 30% du crédit environ) est pratiquée dans la plupart des SFD.

85. Les crédits de groupe qui caractérisaient la microfinance à ses débuts au Togo (dans le cadre de

projets de développement ruraux, etc.) ont été progressivement réduits voire abandonnés pour

les crédits individuels, en raison des changements de ciblage de clientèle et de l’évolution des

montants. Les crédits financent en grande partie les activités commerciales et les équipements et

pour de plus petits montants, les besoins sociaux (écolage, fêtes, etc.). D’autre part, la

généralisation des crédits « opportunités », « dépannage », facilite souvent les mauvaises

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pratiques qui consistent à débloquer des crédits de façon accélérée avec une procédure

d’instruction allégée à des membres ayant déjà un crédit en cours.

86. Par SFD, le montant moyen du crédit en cours est d’environ 623 714 FCFA pour un dépôt

moyen de 198 365 FCFA et un PIB moyen par habitant à fin 2010 de 205 000 FCFA, ce qui est

relativement élevé.

87. Les SFD financent essentiellement leur activité de crédit par des ressources courtes (dépôts à

vue et emprunts), alors que la tendance est à l’allongement de la durée des crédits suite aux

retards observés, aux pratiques de rééchelonnement, mais aussi à l’offre initiale de crédit. Une

réflexion sur les durées (et par conséquent les montants moyens) devrait être menée dans les

SFD afin de réduire le risque de liquidités sur les dépôts.

88. Le manque d’innovation en matière d’offre de crédit constitue un handicap majeur pour la quasi-

totalité des SFD ; les politiques de crédit sont élaborées sans une étude minutieuse des besoins

de la clientèle et des opportunités du marché. Les créneaux de produits suivants pourraient

éventuellement être explorés : le crédit aux micros, petites et moyennes entreprises, le crédit-

bail, le crédit aux filières agricoles, le crédit à l’habitat et le crédit à la consommation. Le

manque d’accès au système de paiement est un handicap pour le fonctionnement des SFD.

89. Les taux débiteurs nominaux appliqués par les SFD au Togo sont faibles en comparaison de

ceux de la zone UEMOA. Ils varient de 12% à 24% l’an, mais se situent probablement dans une

moyenne de 15 à 18%. Depuis 2008-2009, on observe une tendance à la baisse des taux

d’intérêt sur les crédits.

90. L’année 2010 a été une mauvaise année pour la microfinance au Togo. Malgré un contexte

politique et économique plutôt en amélioration, le secteur a été marqué par une succession

d’évènements qui ont contribué à le fragiliser, la faillite d’IDH, institution mise sous

administration provisoire en juillet 2010, dont l’encours d’épargne de 6,8 milliards de FCFA n’a

à ce jour pu être restitué aux épargnants ; les difficultés rencontrées par d’autres SFD qui se

traduisent toutes par l’incapacité de restituer leurs dépôts aux épargnants ; les structures

pyramidales (Redémarre, Christitex, etc.) opérant en marge de la réglementation qui ont non

seulement spolié un grand nombre de déposants mais qui sont aussi probablement à l’origine de

retraits importants d’épargne au sein des SFD. Ces événements se sont traduits par une crise de

confiance dans le secteur de la part des populations qui a eu des conséquences sur les

performances du secteur en 2010 et 2011.

91. La dégradation des portefeuilles de crédit des SFD amorcée en 2010 se confirme en septembre

2011 dans la plupart des cas. La rentabilité de la plupart des SFD n’est pas acquise et présente

une évolution en dents de scie. Une réflexion sur le niveau des taux d’intérêt pourrait être

engagée pour examiner les marges de rentabilité possible des SFD. Ainsi l’autosuffisance

opérationnelle n’est atteinte que par 6 SFD sur les 12 dont on dispose des données au 30

septembre 2011. Les fonds propres des SFD restent à des niveaux plutôt faibles en raison d’une

capitalisation issue des parts sociales des membres et dans de nombreux cas des reports

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accumulés des résultats déficitaires. Peu de SFD franchissent la barre des 15% requis. La

transformation de certains SFD en société anonyme contribuerait à résoudre cette contrainte

structurelle pour les mutuelles.

92. Les questions de gouvernance se retrouvent dans bon nombre de SFD. Elles sont inhérentes aux

statuts mutualistes et associatifs. Dans les deux cas, la propriété de l’institution est diffuse et ne

permet pas une gestion professionnelle par une responsabilisation des dirigeants. Des réponses

partielles existent dans l’éducation financière des membres pour renforcer le contrôle de leurs

représentants, les contraintes règlementaires au maintien des agréments en cas de désaffiliation,

mais aussi la refonte des procédures de délégation de décisions en particulier sur les octrois de

crédit, le renforcement du contrôle interne et les formations des élus. D’autres solutions

consistent aussi dans l’étude des transformations institutionnelles en sociétés anonymes qui

permettront de renflouer les fonds propres, clarifier la structure de propriété et d’apporter des

expertises complémentaires à l’institution.

93. De nombreux SFD souffrent de faiblesses au niveau de la gestion des ressources humaines, du

contrôle interne, des mécanismes de gestion du crédit et des systèmes d’information de gestion.

En particulier, les ressources humaines sont limitées ; un renforcement des cadres et des élus est

nécessaire. Les SFD ne peuvent pas participer directement au système de paiement et ne peuvent

pas offrir du crédit-bail.

94. Pour guider la restructuration et le développement du secteur, les principaux SFD du Togo ont

été classifiés à partir de l’examen des performances d’un échantillon de 19 SFD, qui représente

89% du sociétariat, 92% de l’encours de crédit et 92% de l’encours d’épargne à fin juin 2011.

On peut distinguer : (a) des SFD en situation financière critique qui présentent des bilans

dégradés qui nécessitent que des mesures rapides soient prises au niveau de la supervision. Ils

devraient être mis en liquidation ou sous administration provisoire. Ils font peser un risque

certain sur l’épargne des membres; (b) des SFD en situation financière fragile qui présentent des

bilans fragiles et des performances financières relativement faibles ; ils n’ont pas encore atteint

leur autonomie opérationnelle et financière et restent encore dépendants de subventions, en

particulier pour le fonctionnement de leur faitière ; ces réseaux doivent être surveillés sur leurs

performances, mais auraient également besoin d’appuis techniques pour renforcer leurs capacités

internes ; (c) des SFD en apparente bonne santé financière mais dont les perspectives de viabilité

paraissent incertaines compte tenu de fragilités au niveau de leur gouvernance, de leur manque

de professionnalisme et/ou de leur positionnement sur le marché; et (d) des SFD en bonne santé

financière et dont les perspectives de viabilité ne paraissent pas menacées à court terme en raison

de l’expertise dont ils disposent en interne et au niveau de leurs partenaires. Cependant, des

risques existent au sein de ces institutions en particulier relatifs à la gouvernance, à la

concentration des risques au sein du réseau, à la maitrise de la croissance et à la qualité de leur

portefeuille et leur méthodologie de crédit.

95. Les instances en charge de la supervision et de la promotion du secteur sont les suivantes : la

Cellule d’Appui et de Suivi des Institutions Mutualistes ou Coopératives d’Epargne et de Crédit

(CAS-IMEC) créée en 1996 chargée de surveiller l’application de la loi portant réglementation

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des SFD. Elle est appuyée par la BCEAO et la Commission Bancaire. Le Comité National de la

Microfinance (CNM), cadre élargi de consultation contribue à la définition de la politique

nationale de la microfinance. L’Association Professionnelle des Institutions de Microfinance du

Togo (APIM-Togo) a pour mission de représenter les intérêts de la profession, contribuée au

renforcement de ses capacités et de promouvoir le secteur.

96. Les demandes d’agrément déposées sont nombreuses chaque année et il en est de même du

nombre d’agréments accordés. Le processus d’octroi d’agrément sera resserré alors que le grand

nombre de SFD isolés en activité (70 à juin 2011) n’a pas, pour la plupart, démontré sa viabilité

dans un horizon de moyen terme.

97. En parallèle à ces autorisations, il n’y a que peu de retraits d’agréments de SFD, en dehors des

cas de fusion de COOPEC. Une douzaine de cas de SFD isolés en difficultés ont été identifiés en

mars 2011. Les difficultés pour redresser ou fermer des SFD défaillants avec les risques

encourus sur l’épargne des populations, incitent à recommander un plus haut niveau d’exigences

dans l’octroi des agréments. Il serait nécessaire de distinguer dans les instructions comme dans

les retraits d’agréments, les structures affiliées et non affiliées car elles ne présentent pas les

mêmes risques. De même les désaffiliations devraient faire l’objet d’une nouvelle autorisation

d’exercice.

98. Les critères retenus pour les inspections de la CAS-IMEC n’apparaissent pas clairement établis.

A la lecture des rapports d’inspection, il apparaît que ces derniers sont très centrés sur les

contrôles de conformité des textes internes (politiques, statuts, procédures) avec la

réglementation d’une part et d’autre part de la conformité des pratiques avec les textes de

l’institution. Ces contrôles sont utiles et peuvent mettre en évidence des dysfonctionnements

importants à corriger au sein de l’institution, en particulier des contournements des règles et abus

de droit. Il manque cependant une analyse des risques à partir de l’analyse des indicateurs de

performances et des ratios prudentiels. En outre, le contrôle sur pièces n’exploite pas

suffisamment les informations reçues et ne donne pas lieu à l’émission d’alertes.

99. Le recours à des cabinets d’audit externe peut se faire pour des missions ciblées demandant une

expertise dont la CAS-IMEC ne dispose pas encore, par exemple l’audit de la sécurité et des

procédures informatiques dans les cas où il existe des doutes sur la fiabilité du SIG.

100. Dans le cadre de la mise en application de la nouvelle loi, un nouveau modèle de rapport

statistique à envoyer à la CAS-IMEC (à échéance trimestrielle ou mensuelle pour les SFD

relevant de l’article 44) a été mis en circulation auprès des SFD. Les petit SFD, les moins

professionnels et non dotés de SIG vont rencontrer des difficultés à se conformer à ce reporting

et auront besoin d’assistance.

101. La publication des indicateurs de performance pour l’ensemble du secteur devrait permettre à

chacune des IMF d’apprécier son positionnement par rapport à l’ensemble du secteur (moyenne

et écart), mais aussi à la CAS-IMEC de construire un benchmark au niveau national.

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102. Enfin la CAS-IMEC ne prend pas les mesures nécessaires vis-à-vis des SFD en quasi cessation

de paiement. Un seul SFD, IDH, a fait l’objet d’une décision de mise sous administration

provisoire en juillet 2010, suite à la crise de liquidité survenue à partir de 2009 dans les

Mutuelles. Les autres n’ont pas fait l’objet de missions d’inspection récente et de décisions.

103. Devant les faiblesses identifiées, le Gouvernement renforcera la supervision. Une étude sera

lancée pour déterminer, sur la base des expériences des autres pays de l’UEMOA, la structure la

plus appropriée qui assurera autonomie, effectivité et efficacité.

104. Le séminaire sur les difficultés et les perspectives de développement du secteur de la micro

finance dans la zone UEMOA13

partage le constat de ce document de stratégie et résume bien

les problèmes notamment de la prolifération de structures exerçant sans autorisation ; l'absence

de mécanisme d'identification systématique et de fermeture des structures illégales de collecte

des dépôts et de placements de fonds ; et l’existence de nombreux SFD de petite taille non

viables. On pourrait y ajouter les autorisations accordées trop facilement à de nombreux SFD ne

présentant pas de garanties suffisantes de professionnalisme, les temps de réaction trop longs de

la supervision face à des cas avérés de défaillances de SFD, voire l’absence de réaction, et des

inspections non suivies d’injonctions, voire de retraits d’agréments quand cela paraitrait

nécessaire.

e- La prévoyance sociale14

105. Les organismes de prévoyance sociale non seulement offrent une protection aux personnes

âgées, aux familles et aux travailleurs, mais sont également une source de ressources longues

pour l’économie. C’est à ce dernier titre qu’ils intéressent une stratégie de développement du

secteur financier. Il existe deux organismes de sécurité sociale au Togo, la Caisse Nationale de

Sécurité Sociale (CNSS) qui traite principalement avec les employés du secteur privé et la

Caisse de Retraites du Togo (CRT) qui s’adresse aux fonctionnaires et aux employés détachés de

l’Etat. La CNSS et le CRT couvrent moins de 10% de la population.

106. La CNSS a trois branches à savoir, les prestations familiales, les risques professionnels et les

pensions. La CNSS assure également une action sanitaire et sociale.

107. La branche des prestations familiales produit un résultat positif, structurel et croissant. Depuis

2007, les prestations représentent moins d’un tiers des produits techniques. De la même

manière, les résultats techniques de la branche risques professionnels sont très favorables, la

charge n’a jamais dépassé 44% des produits entre 2005 et 2009. A l’inverse, la branche des

pensions connaît un déficit structurel, la hausse des charges technique étant plus rapide que celle

des produits. En effet, cette branche accuse un déséquilibre annuel d’environ 3 à 4 milliards de

francs CFA. Jusqu’à ce jour, ce gap a été comblé par les réserves constituées au titre de ladite

13 Dakar, juin 2011

14 Résumé du rapport du groupe : assurance et prévoyance sociale

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branche. Toutefois, l’épuisement de cette réserve nécessite la conduite d’actions de réformes

urgentes et indispensables. Une étude actuarielle récente a proposé des changements

paramétriques, adoptés par le Conseil d’Administration de la CNSS. Ces réformes vont

permettre de réduire le déficit de la branche pensions mais aussi de dégager des ressources

longues pour financer l’économie.

108. L’augmentation du nombre de pensionnés par rapport au nombre de cotisants représente une

menace pour le régime des retraites. Le ratio des retraités/cotisants est proche de 1 pour 3, alors

qu’un ratio de 1 à 5 est nécessaire pour garantir l’équilibre d’un régime en répartition classique.

Les opérations de recherche des employeurs non déclarés permettraient d’élargir la base des

cotisants.

109. Les placements de la CNSS sont constitués à 65% par une créance sur l’Etat, constituée au cours

de la décennie 1990-2000, dont le remboursement avait été négocié avec l’Etat en 2001, mais

qui n’a jamais été mis en œuvre. Les intérêts générés par cet emprunt n’ont pas été honorés, et

ont été provisionnés à 100% par la CNSS. La CNSS investit peu dans des titres de banques ou

sociétés industrielles.

110. La CNSS a pris l’initiative d’effectuer un audit organisationnel de ses services, réalisé en 2007

par le cabinet KMC. Cette étude a été motivée notamment par l’importance des charges de

fonctionnement, de l’ordre de 45% de ses revenus, alors que la CIPRES prévoit un maximum de

15%. L’audit recommande notamment une modernisation des procédures, le renforcement de

son informatique et l’amélioration des capacités du personnel.

111. La CRT, créée par la loi No 63-18 du 21 novembre 1963, établissement public à caractère social,

couvre les pensions des fonctionnaires et des militaires. Le régime de la CRT est profondément

déficitaire techniquement depuis 1999, c’est à dire que les charges techniques dépassent les

produits, hors toute charge de gestion. Ainsi, la CRT a affiché un déficit technique de 3,5

milliards de FCFA en 2009 et de 5,2 milliards de FCFA en 2010. Grâce aux réserves constituées

au moment de sa création, la CRT a pu faire face aux charges de pension pendant de nombreuses

années. En 2005, ces réserves se sont taries obligeant la CRT à dépendre depuis 2006 de la

subvention de l’Etat (7 milliards de FCFA en 2009). Les charges de gestion sont à un niveau

acceptable eu égard aux volumes des cotisations et des prestations (7% des produits techniques).

Les projections effectuées par le cabinet Actuaria démontrent que, dans sa structure actuelle, le

régime génèrera un solde technique négatif croissant. Ainsi, la perte technique annuelle sera de

27 milliards de FCFA en 2020 et 50 milliards de FCFA en 2040. La CRT ne disposant d’aucune

réserve, aucun produit financier ne viendra tempérer cette charge. Les changements

paramétriques proposés dans l’étude actuarielle permettront de redresser la situation.

112. Le régime supporte des dépenses sans lien avec sa mission statutaire d’assurance vieillesse :

allocation de départ en retraite ; bonifications d’âge ; bonifications de service ; bonifications et

majorations pour enfants et prises en charge des soins de santé. Certaines de ces dépenses qui

oblitèrent la situation de la CRT seront transférées à l’Etat.

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113. La CRT souffre d’un certain nombre d’insuffisances au niveau interne ; un manque global de

procédures ; absence de normes et de directions pour l’approbation des comptes, l’élaboration

des budgets et leur exécution, le suivi comptable des engagements, et la gestion des ressources

humaines. De plus, l’informatique de la caisse est obsolète et insuffisant. Un certain nombre de

réformes ont été engagées.

114. CNSS/CRT : La CNSS est membre de la CIPRES depuis sa création ; La CRT a volontairement

adhéré à la CIPRES en février 2011. La CNSS respecte la plupart des indicateurs de la CIPRES,

la CRT s’est formellement confrontée aux indicateurs pour la première fois à fin 2011.

115. Enfin dans une optique de réduire les coûts de gestion des systèmes de protection sociale et

faciliter la portabilité des pensions, une étude sera engagée pour évaluer la faisabilité et les

bénéfices de fusionner à terme la CNSS et la CRT.

f- L’environnement juridique et judiciaire15

.

116. Le système juridique et judiciaire devrait contribuer au respect des contrats et faciliter le

recouvrement des mauvaises créances et apporter de la sorte un soutien essentiel aux institutions

financières. Cet objectif n’est pas atteint.

117. Au nombre des faiblesses du cadre juridique on peut noter l’absence d’un acte uniforme

OHADA sur les contrats, certaines normes communautaires qui ne sont pas appliquées, le style

équivoque utilisé dans la rédaction des dispositions devant régir la procédure d’injonction à

payer et les saisies et l’obligation faite au créancier dans la procédure de saisie immobilière

d’immatriculer au préalable un immeuble lorsque celui-ci n’a pas été immatriculé par le

débiteur.

118. Au niveau du cadre judiciaire, on peut noter le nombre insuffisant de magistrats (139 soit 44 541

mille citoyens par magistrat), des lenteurs dans le traitement des affaires, l’absence de

juridictions spécialisées (par exemple les tribunaux de commerce), l’absence d’un système de

formation continue des magistrats, le sous équipement des juges en ouvrages et textes de loi (par

exemple, loi bancaire et code CIMA).

g- L’accès aux services financiers

119. L’accès aux services financiers (mobilisation de l’épargne, moyens de paiement, offre de crédit)

est essentiel pour le développement du pays. Le Gouvernement porte une attention particulière à

l’accès au financement de l’habitat, des PME/PMI et des zones rurales, trois secteurs

primordiaux pour la réduction de la pauvreté.

15

Résumé du rapport du groupe environnement des affaires

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120. De 2005 à 2010, le réseau bancaire s'est étendu du fait de l'ouverture des agences et points de

vente sur le territoire. Toutefois, le taux de couverture paraît très faible par rapport à la densité

de la population suite au développement de certaines villes de l’intérieur du pays. En effet, au 31

décembre 2010, sur un réseau total de 157 agences, 88 agences sont concentrées dans la capitale

soit 56,1% contre 43,9% à l'intérieur du pays réparties dans 24 localités.

121. Le Togo demeure, et de loin, le pays le mieux bancarisé de l'Union avec 8,11% de sa population

(âgée de 15 ans et plus) qui dispose d'un compte bancaire. Il est suivi par le Mali à 7,32% et du

Sénégal à 6,61%. Le Bénin occupe la quatrième place de ce classement avec un taux de 5,65%.

La Côte d'Ivoire, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau et le Niger ferment la marche dans cet ordre

avec des taux respectifs de 5,35, 4,61, 3,54 et 2,41%. Cependant, le taux de bancarisation du

Togo demeure largement inférieur à celui des pays comme l'Algérie (30%), le Maroc (25%) et

Madagascar (14%).

h- Financement de l’habitat16

.

122. La politique du Gouvernement est d’assurer à chaque citoyen un logement répondant à un

minimum de salubrité. Cet objectif n’a pas encore été atteint.

123. Le système financier ne contribue que marginalement à l’investissement dans le logement au

Togo. Les crédits bancaires au logement de 436 milliards de FCFA ne représentent que 2,4%

des crédits bancaires totaux.

16

Résumé des rapports des groupes environnement des affaires et banque

Immeuble en construction

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124. Ce constat s’explique par : (a) la faiblesse des ressources à long terme ; les banques considèrent

à juste titre ne pas pouvoir développer au-delà de certaines limites, une activité qui engendre

actuellement des décalages actif/passif que la règlementation prudentielle limite ; (b) l'absence

d'un marché hypothécaire pour le refinancement de ces prêts, même s'il convient de noter la

création en cours de la Caisse Régionale de Refinancement Hypothécaire (CRRH) qui n’est pas

encore opérationnelle ; (c) l’extrême faiblesse de l’épargne à long terme qui devrait générer des

ressources longues pour des prêts à long terme ; (d) la situation économique morose qu'a connue

le pays ; et (e ) un foncier qui rassure peu le préteur ou l’investisseur.

125. Aujourd’hui, face à la faible capacité d’intervention des institutions œuvrant dans le marché

immobilier, le pays se retrouve totalement dépourvu d’outils appropriés de planification et de

financement. La population vouée à elle-même fait, cependant, beaucoup d’efforts personnels

pour assurer la construction et l’entretien de son habitation en recourant à des sociétés

immobilières. Toutefois, il est à noter la désorganisation de ce secteur à cause de l'absence d'un

cadre légal approprié.

126. La quasi absence de produits de microfinance pour le logement est une faiblesse importante

dans un pays tel que le Togo. Ces produits sont les mieux à même de répondre aux besoins de la

population rurale, aux couches de revenu faible et aux ménages du secteur traditionnel.

127. Au niveau du régime foncier, la proportion des terres immatriculées sur l’ensemble du territoire

est très faible. Le Togo dispose d’un grand nombre de textes dont le plus ancien remonte à 1906.

Ceci conduit à des dispositions qui peuvent être incompatibles. Les divisions du cadastre et de la

conservation foncière font partie de la direction générale des impôts. La division du cadastre ne

dispose pas d’un système de coordonnées de référence unique permettant de bien identifier les

terrains et elle manque de supports matériels. Les fichiers ne sont pas mis à jour. Quant à la

conservation foncière, elle manque également de moyens. L’émission de titres fonciers est un

processus long à plusieurs étapes. Un guichet unique contribuerait à réduire les délais.

i- Financement des PME/PMI17

.

128. Le secteur bancaire togolais est caractérisé par la faiblesse du financement des PME. La part des

crédits aux PME/PMI dans le crédit bancaire total, bien qu’en augmentation par rapport à 2005

(1,1%) demeure faible en 2010 (6,7%).

129. Les causes profondes de ce manque d’accès des PME/PMI au financement sont : (a) du côté de

la demande: (i) le manque de transparence des PME/PMI reflété dans leurs difficultés de

présenter des états financiers fiables et des plans d’affaires solides18

; (ii) la faiblesse des

capacités des PME/PMI en termes de gestion et de gouvernance et (iii) l’absence de garanties

17

Résumé du rapport du groupe banque

18 Ces problèmes au niveau de la demande expliquent en partie le paradoxe d’un système bancaire liquide qui ne prête

pas aux PME et aux zones rurales.

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31

acceptables selon la réglementation de la BCEAO ; et (b) du côté de l’offre, (i) le manque

d’instruments de financement appropriés (crédits basés sur le cash-flow plutôt que sur des

garanties physiques, crédit-bail, instrument privilégié pour les PME/PMI qui ont peu de

garanties, capital-risque, garanties, en particulier garanties partielles de portefeuille) ; et (ii)

l’absence de capacité pour évaluer des clients non traditionnels offrant une information limitée

sur leur situation financière et leurs opérations.

130. Depuis 2008, l'Etat togolais a créé une Agence Nationale de Promotion et de Garantie de

Financement (ANPGF) dont la mission essentielle consiste à contribuer au financement des

PME/PMI, à encourager, promouvoir et développer les PME/PMI en leur fournissant une

assistance et des conseils. Il serait important de restructurer l’ANPGF avec une forte

participation des banques pour la rendre plus efficace et indépendante des financements de

l’Etat. Le Fonds de Solidarité Africain pourrait participer à cette restructuration.

j- Financement rural19

.

131. L’accès aux services financiers dans les zones rurales est limité. La part de financement de

l’agriculture dans le total des crédits demeure faible à 0,2%. A titre de comparaison, cette part

était de 4% au Burkina Faso.

19

Résumé su rapport du groupe banque

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132. Les contraintes au développement du financement rural sont de deux ordres : (i) des contraintes

structurelles liées au manque de structuration des filières agro-pastorales et à une faible capacité

des acteurs; et (ii) un manque de diversification de l’offre de produits financiers résultant de la

faible disponibilité de produits adaptés au financement rural et de l’absence d’expertise des

institutions financières dans le financement des activités agricoles et rurales.

133. Au niveau de la demande, les organisations paysannes sont faibles et insuffisamment structurées.

Peu d’emprunteurs ont des états financiers ou des plans d’affaires. Les revenus sont bas et peu

d’agriculteurs ont un revenu monétaire suffisant pour rembourser des crédits. Des pesanteurs

socio-culturelles ont un profond impact sur la conception du crédit au sein de la population

rurale. Les organisations et producteurs connaissent mal les institutions du secteur financier. Ils

reçoivent de l’assistance de prestataires de service, mais ceux-ci ont également besoin d’être

renforcés.

134. L’offre de services financiers ruraux est elle-même limitée du fait de plusieurs contraintes : la

faible présence des banques dans les zones rurales, malgré l’accroissement récent du nombre de

leurs agences à l’extérieur de Lomé ; leur manque de connaissance du milieu ; une demande de

garanties que les emprunteurs en zones rurales ne peuvent fournir et des contraintes liées à la

réalisation des garanties ; et l’absence d’instruments adaptés (crédits basés sur le cash-flow ,

subventions, crédit-bail, warrantage, fonds de garantie, fonds de calamité). Les risques liés à

l'agriculture (aléas climatiques, mauvaise gouvernance des entreprises du secteur, variation

rapide des prix mondiaux des produits de base, souvent à la baisse) contribuent aux réticences

des banques à aller dans le secteur. En outre, à cause de la faiblesse des revenus, le crédit peut ne

pas être le meilleur instrument de financement. Accorder du crédit à un individu ou à une

entreprise qui ne génère pas suffisamment de cash pour le rembourser met en danger la survie de

l’emprunteur et du prêteur. Un don à frais partagé est dans ce cas un meilleur instrument.

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135. A court terme, ce sont les SFD qui offrent le meilleur potentiel pour élargir l’accès aux services

financiers destinés aux secteurs rural et agricole. Certaines banques en refinançant des

institutions de microfinance, en leur octroyant des lignes de crédit ou en concluant des alliances

stratégiques avec elles contribuent à l’augmentation de l’offre de services financiers ruraux.

k- Les marchés financiers20

136. Les marchés financiers contribuent à la mobilisation et à la distribution de ressources longues si

nécessaires à l’investissement, important facteur de développement et de croissance. Une

antenne de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) située à Lomé offre un accès

au marché régional. Néanmoins ce marché est peu utilisé par les emprunteurs et épargnants

togolais. La culture des marchés financiers et la connaissance des valeurs mobilières font défaut

au Togo. Il n’y a pas de presse financière.

137. De 2005 à 2010, il y a eu au Togo 3 émissions d’actions (dont deux émissions d’une banque pan

africaine dont le siège à Lomé bénéficie d’un accord de siège lui conférant des bénéfices

semblables à une zone franche). Sur les 39 sociétés cotées en bourse, une seule est originaire du

Togo (la banque pan-Africaine). Il y a 6 lignes obligataires dont 4 viennent d’organismes

internationaux (BIDC, BOAD) qui transcendent le TOGO, 1 de l’Etat du Togo et 1 de Togo

Telecom. On peut donc conclure que les entreprises togolaises font peu appel au marché régional

pour mobiliser des ressources longues. Il est fort probable que les Togolais placent plus de

fonds sur le marché régional qu’ils n’en lèvent.

138. La SGI Togo a démarré ses activités en 1998. En 2010 son capital était de 420 millions de

FCFA. Elle exerce des activités de courtage, de conservation de titres, de conseil en placement

d’ingénierie financière et de gestion de portefeuille. Il n’en demeure pas moins qu’un des rôles

principaux d’une société d’intermédiation est de rechercher des émetteurs potentiels et de les

encourager à émettre sur le marché régional. Les résultats pour le Togo sont mitigés.

139. Lors de la création de la BRVM, il avait été décidé que la bourse aurait une antenne dans chacun

des pays membres. Cette antenne devait conduire à l’appropriation du marché financier régional

par chaque pays, faciliter les transactions sur la bourse, aider, de concert avec les SGI,

l’inscription d’entreprises en bourse et sensibiliser les populations aux activités boursières et aux

bénéfices qu’elles apportent. Jusqu’à présent, l’antenne de Lomé n’a pas joué son rôle. Pour ce

faire, l’antenne doit avoir pignon sur rue en déménageant et réorganisant ses locaux avec une

emphase sur la publicité et la sensibilisation. Des ententes avec des journaux doivent conduire à

la publication de la performance de la BRVM et de chacune des entreprises cotées, des

communiqués de la BRVM et des analyses sur la bourse et les évènements qui impactent sur

celle-ci. L’antenne doit se doter de ressources humaines et d’équipements adéquats.

20

Résumé de la note sur les marchés financiers

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34

l- La gestion de la trésorerie et de la dette de l’Etat21

.

140. Durant les dix (10) dernières années, le stock de la dette extérieure n’a pas connu une évolution

régulière, tout en diminuant. Il est passé de 946,9 milliards de FCFA en 2001 à 247,3 milliards

de FCFA en 2010, soit une réduction de 73,8%. Les fluctuations s’expliquent par l’effet combiné

des remboursements envers les différents créanciers, des fluctuations des taux de change, des

décaissements sur les nouveaux emprunts et des divers allègements obtenus dans le cadre de

l’initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE). Le taux d’endettement extérieur

est passé de 97% à 16% au cours de la période. Le ratio du service de la dette extérieure est

passé de 38% en 2001 à 12% en 2010.

141. Pour avoir bien conduit les réformes économiques conclues avec le Fonds Monétaire

International (FMI) et la Banque Mondiale (BM) dans le cadre de la Facilité Elargie de Crédit

(FEC), le Togo est devenu éligible à l’atteinte du point d’achèvement de l’IPPTE le 14 décembre

2010. A cette échéance, le Togo a bénéficié de près de 95% de réduction du stock de sa dette

extérieure, soit environ 485,67 milliards de FCFA dans le cadre de l’Initiative en faveur des Pays

Pauvres Très Endettés (IPPTE). En outre, le Togo a bénéficié d’un allègement auprès des

créanciers du Club de Paris de 213,7 milliards de FCFA. Le Togo a également bénéficié de

l’Initiative d’Annulation de la Dette Multilatérale (IADM) lui ayant permis d’obtenir environ

357 milliards de FCFA auprès de la Banque Mondiale et du groupe de la Banque Africaine de

Développement (BAD).

142. L’encours de la dette intérieure est passé de 282,58 milliards de FCFA en 2001 à 472,92

milliards en 2010, soit une augmentation de 67,4%. Il se décompose comme suit : 64% de dette

financière (incluant entre autres les obligations émises aux banques locales dans le cadre de la

restructuration bancaire, les avances de la Banque centrale et les emprunts obligataires sur le

marché régional), 22% dette sociale (engagements de l’Etat vis-à-vis la CNSS et la CRT), 9% de

dette commerciale (née des opérations commerciales) et 5% d’engagements et risques (comptes

de déposants dans les livres du Trésor).

143. Commencée depuis juillet 2009, la mise en œuvre de la stratégie d’apurement de la dette

commerciale envers le secteur privé se poursuit. Au cours de la gestion 2010, 568 créanciers ont

été payés pour un montant de 6,76 milliards de FCFA portant le total des paiements à 23,27

milliards de FCFA à fin 2010. Le reste à payer est estimé à 9,30 milliards de FCFA à fin

décembre 2010. L’apurement se poursuit jusqu’à fin 2013. La création d’un fonds de

désendettement avec le concours des bailleurs de fonds et l’octroi d’appuis budgétaires

permettrait à l’Etat de réduire considérablement le niveau de ce stock en vue de relancer

l’économie de façon durable.

144. La gestion de la dette et de la trésorerie de l’Etat constitue une des pierres angulaires de la bonne

gestion des finances publiques. Ces deux fonctions vont de pair. Le but de la gestion de la dette

21

Résumé du rapport du groupe gestion de la dette et de la trésorerie de l’Etat

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35

est de trouver des ressources pour les opérations du gouvernement à un coût minimum avec le

moins de risque possible, alors que le but de la gestion de trésorerie est de veiller à disposer de

liquidité suffisante pour atteindre les mêmes objectifs tout en maintenant de faibles soldes et

réduisant le coût pour le gouvernement.

145. La gestion efficace de la trésorerie et de la dette de l’Etat joue un rôle important dans le bien-être

économique du pays. Une mauvaise gestion de la trésorerie peut causer du tort au système

bancaire et aux transactions monétaires puisque le Trésor se verrait obligé de chercher du

financement en dehors des calendriers établis. Cela pourrait évincer d’autres chercheurs de crédit

et faire grimper les taux d’intérêt à des niveaux plus élevés que dans des circonstances normales.

Un plan de trésorerie bien géré peut aussi contribuer au développement des marchés de capitaux.

La création des titres de références du Gouvernement et le tracé de la courbe des taux améliorent

la visibilité des taux d’intérêts et fournissent une base pour l’accroissement de l’activité

économique.

146. La courbe des taux donne à l’économie une norme pour mesurer tant le risque du taux d’intérêt

que le risque du crédit. Puisque le gouvernement aura plus de titres à émettre, le marché

considérera le Gouvernement comme la norme par rapport à laquelle il peut mesurer d’autres

emprunteurs du marché. La courbe des taux donne aux prêteurs une base à partir de laquelle ils

peuvent accorder un crédit à une entité en comparaison avec les titres du Gouvernement ayant la

même maturité. La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) est un exemple de cela

depuis 1993. Elle a fait des efforts pour émettre des obligations au moins une fois par année

pour ainsi créer des titres de référence.

147. Plusieurs textes organisent la gestion de la dette publique et la gestion de la trésorerie. Entre

autres, le décret No 2008067/PR du 21 juillet 2008 crée un Comité National de la Dette Publique

chargé d’élaborer, de coordonner et de suivre la mise en œuvre de la politique d’endettement

public et la gestion de la dette publique et de veiller à la mise en cohérence de ladite politique

avec les objectifs de développement et la capacité financière de l’Etat.

148. Tous les achats de l’Etat Togolais doivent passer par la Direction du Contrôle Financier (DCF)

alors que toutes les dépenses d’investissement doivent passer par la Direction du Financement et

du Contrôle et de l’Exécution du Plan (DFCEP). La DCF doit autoriser les paiements pour les

biens et services de tout le Gouvernement et saisir manuellement les éléments dans le système

du contrôle financier. Lorsque tous les visas sont acquis (conformité budgétaire, engagement et

contrôles), la dépense est autorisée. Toutefois, cette autorisation ne signifie pas que l’achat a été

exécuté mais seulement que la dépense est autorisée. Au cas où l’article n’a pas été acheté,

l’autorisation de la dépense peut demeurer valide jusqu’à l’exécution véritable du marché.

149. La DCF ne dispose que de très peu de personnes qui doivent saisir les données de toutes les

opérations d’achat de biens et de prestations de services de tout le gouvernement dans le système

de gestion financière. En plus, le personnel doit aussi faire les contrôles physiques de l’exécution

de chaque bon de commande pour chaque élément de chaque ministère sectoriel sur toute

l’étendue du territoire. La DCF ne dispose pas d’expertise en langue étrangère.

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36

150. La prévision des besoins de trésorerie laisse beaucoup à désirer ce qui rend la gestion de la dette

difficile. Pour améliorer la prévision, le Trésor considérera l’installation du Treasury Works

Station (TWS). C’est un système ou un package de logiciels dédié à la trésorerie et spécialisé

dans l’automatisation des activités manuelles intensives et répétitives nécessaires à la gestion de

trésorerie. Le TWS traite les liquidités et l’analyse des risques aussi bien que la gestion des

transactions et des stocks. La gestion de la trésorerie est utilisée comme une interface au sein du

TWS et l’état actuel de liquidité est mis à jour dans des domaines donnés définis par le

gestionnaire. Ainsi, en temps réel, la situation de trésorerie est connue et les excédents ou les

défauts peuvent être envisagés grâce aux flux de données. En outre, la prévision se fera sur un

cycle de six mois.

151. Un compte unique du Trésor en voie d’être mis en place facilitera la gestion de la trésorerie.

152. Le Togo a élaboré un manuel de procédures d’endettement, mais qui n’est pas encore vulgarisé ;

il est donc difficile pour le personnel de connaître les procédures en matière de la gestion de la

dette. Ce manuel de procédures devrait être vulgarisé au plus tôt.

153. L’émission des titres de l’Etat doit respecter un certain nombre d’exigences. L’émetteur doit

gagner la confiance des investisseurs, être prévisible dans son activité d’émission et avoir une

transparence dans sa stratégie d’emprunt. L’émetteur doit aussi fournir au marché la plus haute

régularité possible d’offres de titres qui en plus d’être vendus rapidement, offriront des maturités

convenables à l’investisseur. La réalisation de ces buts dépend largement de l’adoption d’une

bonne stratégie d’endettement, une bonne organisation du programme et un calendrier fiable

pour leur exécution. Ces outils peuvent contribuer à minimiser le coût du financement pour

l’émetteur et, dans le même temps, permettent aux investisseurs de planifier leur intervention

selon leur stratégie d’investissement. Dans une grande mesure c’est l’approche que la BOAD a

adoptée ; elle travaille étroitement avec les acteurs du marché pour s’assurer que les titres

satisfont aux besoins du marché, elle communique régulièrement avec le marché pour qu’il soit

informé de la position de la BOAD, et prend toutes les mesures nécessaires pour améliorer son

statut d’émetteur régional de référence.

154. Un programme transparent de communication avec le marché sera initié pour lui donner des

informations adéquates relatives aux programmes et aux plans d’émission. Sur beaucoup de

marchés, les départements de la dette des pays publient régulièrement des calendriers

d’émission, des mises à jour régulières du calendrier d’émission, des rapports d’information

trimestriels sur l’état de la dette et d’autres informations importantes à l’intention de la

communauté des investisseurs. Cela peut prendre différentes formes : des réunions régulières,

des séminaires ou des publications sur le site web du Ministère.

155. Pour augmenter l’activité sur le marché local, l’on pourrait réfléchir à l’alternative de

transformer les emprunts commerciaux en OAT à travers une titrisation. La DGTCP travaillera

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37

ensemble avec la Direction Nationale de la BCEAO pour créer un système de pension livrée22

et

un réseau de SVT23

. Dans les deux cas, ces programmes sont à l’étude au Siège de la BCEAO.

Mais lorsqu’ils seront soutenus au niveau local, ils vont favoriser les opérations du marché et

poser les fondations nécessaires pour le développement du marché secondaire. Toutes ces

options sont des étapes importantes pour aider au développement du marché.

156. Une fois le processus de prévision de trésorerie amélioré, il serait prudent d’utiliser les Bons de

Trésor pour des besoins de gestion de la trésorerie : les emprunts à court terme pour des besoins

de liquidité à court terme et des emprunts à long terme pour des besoins de financement

permettraient de mieux apparier les actifs et les passifs du gouvernement. Aujourd’hui, les Bons

du Trésor sont utilisés pour des financements de long terme.

157. Un objectif à long terme consistera aussi à mettre tous les ministères sectoriels en ligne pour leur

permettre d’entrer toutes les données nécessaires pour les achats et libérer le personnel de la

DCF. La DCF pourrait donc délivrer rapidement les autorisations d’achat. Cela va aussi libérer

les trésoreries qui sont gardées en attente des achats puisqu’il y aura une meilleure anticipation

du processus d’exécution.

22

Le système de Pension Livrée offre au secteur bancaire, et in fine, à tous les investisseurs, un système contractuel pour

prêter et emprunter des titres. Le système bancaire s’améliore en cela que le marché interbancaire obtient de nouvelles

liquidités et les investisseurs peuvent participer à des maturités plus longues puisqu’ils ne seront pas obligés de liquider

leurs avoirs quand ils n’ont besoin de liquidités que pour des périodes courtes.

23 Le SVT crée un système de courtiers primaires pour les titres du gouvernement. Le SVT va obtenir certains privilèges

de la part de la BCEAO et du MEF (accès à la liquidité, droit de soumissionner pendant les enchères, etc.) en échange de

garantir une présence aux enchères et animer les marchés (comme acheteur ou vendeur) pour fournir de la liquidité au

marché chaque jour.

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38

III- ORIENTATIONS STRATEGIQUES

A- OBJECTIF GLOBAL ET AXES STRATEGIQUES

158. Face aux faiblesses notées ci-dessus, l’objectif du Gouvernement du Togo est de contribuer au

développement d’un secteur financier sain, performant, efficace et inclusif au service de la

croissance et de la réduction de la pauvreté. Le secteur doit offrir du financement adapté à

toutes les catégories d’entreprises, grandes, PME, entreprises du monde rural, artisanat,

entreprises féminines etc. Les grands axes stratégiques pour atteindre cet objectif sont les

suivants :

Accroître la stabilité et la transparence du secteur financier (Axe 1). La stabilité requiert

des institutions en bonne santé financière qui résistent aux chocs externes et qui fonctionnent

dans le cadre d’une réglementation et d’une supervision solides. La transparence est

essentielle pour l’efficacité du secteur et la protection des épargnants. Elle requiert un effort

conjugué des autorités et des opérateurs.

Approfondir le secteur financier (Axe 2). La profondeur du système signifie, entre autres,

un bon accès aux services financiers à un coût raisonnable pour tous les acteurs, et en

particulier pour les PME, les agriculteurs, les jeunes, les femmes et les classes défavorisées,

ainsi que l’accès à des ressources longues et au financement du logement par des instruments

appropriés. Il s’agit de promouvoir le dynamisme et l’interaction des différentes catégories

d’institutions financières pour améliorer la pénétration des services financiers, de développer

les institutions existantes, d’ouvrir le secteur à de nouvelles institutions et de favoriser

l’introduction de nouveaux instruments. Dans ce contexte, l’accroissement du rôle du secteur

privé dans le secteur financier sera encouragé afin de renforcer l’intermédiation des fonds et

des risques. L’Etat gardera le rôle important de régulateur et de superviseur des institutions. Il

agira en facilitateur de développement de ces institutions.

Améliorer le cadre juridique et judiciaire (Axe 3) pour qu’il puisse effectivement

contribuer à la stabilité et à l’approfondissement du secteur financier en renforçant le respect

des contrats et le recouvrement des créances.

Développer la culture de l’épargne et du crédit (Axe 4). Le niveau des capacités au sein

des institutions et les connaissances du public sont si faibles que le développement du secteur

financier requiert un renforcement des capacités et une éducation et sensibilisation du grand

public.

B- APPROCHES D’INTERVENTION

159. Les capacités financières et humaines du pays étant limitées, la présente stratégie tient compte de

cette contrainte. Elle privilégie le renforcement des capacités et étale les actions dans le temps

(2012 à 2017).

160. Le nombre d’activités dans le plan d’actions est bien trop élevé pour pouvoir toutes être réalisées

avant 2017. Un certain nombre d’entre elles ne requièrent aucun financement. Elles seront

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39

réalisées en priorité selon le calendrier indiqué dans la matrice. Les bailleurs de fonds seront

mis à contribution pour soutenir les activités requérant un financement en fonction des priorités

indiquées. Des actions sont prioritaires, soit parce qu’elles ont un fort degré d’urgence, soit parce

qu’elles sont des prérequis pour d’autres actions. Les mesures de stabilisation du secteur sont

prioritaires par rapport aux mesures d’approfondissement. Ainsi, sont considérées comme

prioritaires le renforcement et la privatisation des banques ; le développement des paiements

électroniques ; utilisation des virements, prélèvements et banque par téléphonie mobile ; le

renforcement de la supervision des assurances ; l’assurance de l’Etat et des entreprises publiques

auprès des sociétés d’assurance ; la mise en place d’une nouvelle structure de supervision de la

microfinance; le traitement des SFD en situation financière critique et celui des SFD en situation

financière fragile ; la structuration de la demande au niveau des PME/PMI et au niveau des

zones rurales ; le renforcement de l’offre des services financiers aux PME/PMI et aux zones

rurales (par le développement du crédit-bail, par exemple) ; et le réaménagement de l’antenne de

la BRVM.

161. La stratégie s’appuie en même temps sur des approches et des mesures conventionnelles d’une

part, et sur des mesures innovatrices d’autre part. Les mesures conventionnelles incluent

notamment le renforcement de la supervision et de la gouvernance. Ces mesures sont essentielles

pour assurer la stabilité et la solidité du secteur financier surtout dans le contexte international

actuel.

162. Les mesures innovatrices sont nécessaires pour améliorer l’accès aux services financiers, tant au

niveau du financement des PME/PMI et des zones rurales qu’au niveau de la disponibilité de

ressources longues. Ces mesures portent par exemple sur le développement de la banque par

téléphonie mobile, la mise en place d’une assurance des risques agricoles, le renforcement du

crédit-bail, le développement de la tierce détention, la création des sociétés de capital-risque, et

la structuration de la demande dans le financement des PME/PMI et des zones rurales. Il revient

évidemment au secteur privé d’être innovateur. Dans ce contexte, l’Etat assure un climat des

affaires propice au développement de nouveaux instruments et de nouvelles institutions en

offrant un cadre légal et réglementaire qui n’étouffe pas l’innovation.

163. Enfin la stratégie prend en compte l’appartenance du Togo à l’UEMOA et à la zone franche. En

effet, certaines mesures souhaitées dépendent des autorités régionales. Ainsi, en ce qui

concerne la supervision des banques commerciales les mesures suivantes sont envisagées au

niveau régional : (a) développer un système de supervision basé sur les risques ; (b) mettre en

œuvre les normes internationales au niveau de la réglementation et de la supervision ; (c) mettre

en place un cadre de supervision sur une base consolidée afin de disposer d’une vue d’ensemble

de la solvabilité des groupes bancaires ; (d) formaliser un cadre de concertation entre

régulateurs. En outre, la présente stratégie intègre des mesures contenues dans le document de la

BCEAO sur la mise en œuvre des propositions du PESF régional24

.

24

Ces mesures incluent : la promotion de la bancarisation, l’amélioration des conditions d’exercice des magistrats et la

mobilisation de l’épargne des migrants

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40

C- OBJECTIFS OPERATIONNELS

164. Les orientations stratégiques sont traduites en objectifs opérationnels selon les sous-secteurs et

selon deux thèmes transversaux, en l’occurrence l’accès aux services financiers (dont le

financement de l’habitat, des PME et des zones rurales) et le cadre juridique et judiciaire. Les

objectifs opérationnels visent à apporter des solutions aux faiblesses identifiées dans les

différentes composantes du secteur qui donnent lieu au plan d’actions détaillé décrit à l’annexe 2.

a- Des banques commerciales

Les objectifs opérationnels recherchés sont :

Renforcer la solidité du secteur bancaire (axe 1) par (i) la réduction du risque du

portefeuille des banques (ii) des mesures de nature à permettre de respecter les normes

prudentielles, de réduire le portefeuille compromis et d’alléger le fardeau des

créances compromises, et (iii) la privatisation;

Améliorer la bancarisation et les performances des banques en termes de mobilisation de

ressources et de gestion de crédit (axe 2).

b- Du Système de paiement

Il s’agira principalement de :

Développer les systèmes avec une attention particulière à la monétique et à la banque par téléphonie

mobile (axe 2) et avec une obligation aux grands facturiers et dépensiers d’utiliser les virements et

prélèvements.

c- Du cadre de change manuel et de transfert de fonds

L’objectif opérationnel vise à

Rendre les opérations de change plus efficaces et faire respecter les règles

d- Des assurances

Les objectifs opérationnels consistent à :

Légitimer le secteur des assurances en renforçant le cadre légal et apurant le secteur (axe1) ;

Renforcer la Direction Nationale des Assurances et le contrôle (axe1) ;

Renforcer les compétences des acteurs du marché (axe 4) ;

Promouvoir le chiffre d’affaires du secteur (axe 2).

e- De la microfinance

Les objectifs opérationnels visés sont les suivants :

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Améliorer la mise en œuvre du nouveau cadre réglementaire et la supervision (axe 1) ;

Redresser et assainir le secteur (axe 1) ;

Accompagner la diversification et la professionnalisation de l’offre de services de micro

finance (axes 2 et 4) ;

Améliorer la protection des bénéficiaires par une meilleure formation et éducation financière

(axe 4).

f- De la Prévoyance sociale

Les objectifs opérationnels consistent à :

(a) Renforcer le cadre réglementaire (axe 3) ;

(b) Viabiliser techniquement les branches (axe 2) ;

(c) Revaloriser les prestations et ouvrir les régimes (axe 2) ;

(d) Diversifier les placements (axe 2) ;

(e) Développer les nouvelles protections (axe 2).

g- De l’environnement juridique et judiciaire relatif au secteur financier

Pour améliorer l’environnement juridique et judiciaire relatif au secteur financier (axe 3), il

s’agira de :

(a) Améliorer le cadre juridique ;

(b) Améliorer le cadre judiciaire.

h- Du financement de l’habitat

L’amélioration du financement de l’habitat (commercial et social) passera par les objectifs

opérationnels suivants :

Renforcer le cadre de développement du financement de l’habitat (droit foncier, conservation

foncière, cadastre) (axe 3) ;

Renforcer l’offre de financement de l’habitat (axe 2).

i- Du financement de la PME

Les objectifs opérationnels sont :

Renforcer et structurer la demande (axe 2) ;

Renforcer l’offre de services financiers (axes 2).

j- Du financement rural

L’amélioration du financement rural, qui permettra le développement de l’agriculture et de l´élevage,

passe également par deux objectifs opérationnels à savoir :

Renforcer et structurer la demande (axe 2) ;

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Renforcer l’offre de services financiers (axe 2) incluant, entre autres, un appui aux banques

et aux SFD et le développement de nouveaux produits (warrantage, crédit-bail, crédit

solidaire, crédits sur base de cash-flow).

k- Des marchés financiers et du financement long

Le développement des marchés financiers et du financement long passeront par la réalisation de

l’objectif opérationnel suivant :

Développer le marché (axe 2) par des mesures incitatrices pour les emprunteurs et

épargnants ;

Mobiliser les ressources longues (axe 2).

l- De la gestion de la dette publique et de la trésorerie de l’Etat

Il s’agit de :

(a) Renforcer le fonctionnement de la direction de la dette publique (axe 2) ;

(b) Développer les techniques de gestion de trésorerie (axe 2) ;

(c) Améliorer la qualité de la gestion de la trésorerie.

IV- MECANISMES DE MISE EN ŒUVRE DU PLAN D’ACTIONS

165. La mise en œuvre du plan d’actions constitue en elle-même tout un programme qui requiert une

coordination appropriée des diverses interventions sectorielles et des axes transversaux mis en

avant par la stratégie.

166. A cette fin, le Secrétariat Permanent aux Réformes logé au Ministère de l’Economie et des

Finances aura la responsabilité d’assurer le suivi et la mise en œuvre de la stratégie et du plan

d’actions. Dans ce contexte, il aura, entre autres, pour mandat de :

i. assurer le suivi/évaluation de la mise en œuvre de la stratégie et du plan d’actions en

développant, au préalable, les indicateurs de réalisation et les mesures de vérification des

résultats ;

ii. préciser comment les différentes actions seront mises en œuvre ;

iii. servir d’interface entre les acteurs institutionnels du secteur et de liaison avec les bailleurs de

fonds ;

iv. appuyer les autorités dans la recherche des financements et la mobilisation de ressources ; et

v. mettre en œuvre une campagne d’information et de sensibilisation pour asseoir la réforme à

travers les médias et autres publications.

167. Pour bien assumer sa nouvelle tâche, le Secrétariat Permanent recrutera quelques personnels

qualifiés dans les sous-secteurs couverts par la stratégie par appel à candidatures.

168. Un Comité de pilotage qui s’informera régulièrement des progrès accomplis dans la mise en

œuvre du plan d’actions et donnera les grandes orientations pour la conduite de la stratégie et

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l’exécution du plan d’actions. Les membres du Comité de Pilotage seront nommés par le

Ministre de l’Economie et des Finances, sur proposition des structures concernées, et

représenteront les ministères concernés, la Banque Centrale, les banques, les IMF, les

compagnies d’assurance, les institutions de sécurité sociale, les SGIs et les utilisateurs de

services financiers.

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Annexe 1 : Objectifs de développement, résultats et mesures

OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT

Objectifs de développement Résultats Mesures

Accroitre la stabilité et la

croissance du secteur financier

Les institutions sont solvables,

liquides et profitables

Les institutions respectent les

normes prudentielles, tel que

vérifié par les inspections sur

pièces et sur place

Approfondir le secteur

financier

L’accès aux services

financiers pour toutes les

catégories de la population est

amélioré

Les indicateurs

d’approfondissement et d’accès

marquent une embellie

(M2/PIB, Crédit/PIB, comptes

par mille habitant, densité et

pénétration pour l’assurance)

Améliorer le cadre juridique et

judiciaire

Les lois sont mieux

appropriées au soutien des

transactions et les tribunaux

fonctionnent mieux

Les textes de lois ont été

modifiés ; les décisions de

justice se sont améliorés tel que

vérifié par la publication des

décisions de justice et les

institutions financières ont plus

recours aux tribunaux. Les

tribunaux de commerce sont

opérationnels

Développer la culture de

l’épargne et du crédit

La population est mieux

informée du rôle des

institutions financières et du

fonctionnement du crédit

Des formations adressées au

personnel des institutions et à

leurs clients ont eu lieu. Le

recours de la population aux

institutions financières a

augmenté

RESULTATS PAR COMPOSANTES

Objectifs Résultats Mesures

SECTEUR BANCAIRE

Renforcer la stabilité du

secteur

Les banques sont solvables

liquides et profitables. Elles

peuvent résister à des chocs

extérieurs. Quatre banques

ont été privatisées

Respect des normes

prudentielles

Résultats positifs des tests de

résistance

La privatisation a été effectuée

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Améliorer la bancarisation et

les performances des banques

La bancarisation a augmenté Le nombre de comptes a

augmenté. Augmentation des

ratios dépôts et crédits sur PIB

SYSTEMES DE PAIEMENT

Développer les systèmes de

paiement

La monétique et la banque par

téléphonie mobile se sont

développées.

Augmentation des terminaux

chez les marchands ;

augmentation des transactions

par cartes ; nombre de comptes

de banque par téléphonie mobile

a augmenté

SECTEUR DES ASSURANCES

Légitimer le secteur en

renforçant le cadre légal et en

apurant

La législation est renforcée et

les compagnies en exercice

sont solides, solvables et

offrent un bon service aux

clients

Les compagnies en exercice

respectent les normes de la

CIMA

Renforcer la direction des

assurances et le contrôle

Le contrôle des assurances est

renforcé

Le contrôle des compagnies et

des intermédiaires est

systématique

Renforcer les compétences des

acteurs du marché

Les acteurs ont une bonne

connaissance de la situation et

du fonctionnement des

compagnies

Le personnel a suivi des

formations et s’acquitte mieux

de ses fonctions

Des expertises spécialisées sont

mises en place (actuaires)

Promouvoir le chiffre

d’affaires du secteur

Le chiffre d’affaires augmente

grâce au respect des

assurances obligatoires,

l’assurance du personnel et

des biens de l’Etat auprès des

compagnies d’assurance

Le montant des primes émises

augmente

SECTEUR DE LA MICROFINANCE

Améliorer la mise en œuvre

du nouveau cadre

règlementaire et de la

supervision

Le nouveau cadre

réglementaire est respecté et

une autorité de contrôle

renforcée supervise les SFD

Une instance de contrôle est en

place, et procède à un contrôle

sur pièces et sur place effectif

avec des instruments appropriés

Redresser et assainir le secteur Les SFD sont solides,

solvables, liquides et

profitables

Les SFD en difficulté ont été

restructurés ou fermés. Ceux en

exercice respectent les normes

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46

prudentielles et se rapprochent

d’une pérennité

Accompagner la

diversification et la

professionnalisation de l’offre

de services de la micro finance

Les SFD en exercice sont

professionnels et offrent une

gamme diversifiée de produits

Programmes de formation ont

été mis en œuvre

Produits innovants ont été

développés

Améliorer la protection des

bénéficiaires par une meilleure

information et éducation

financière

Les dépôts sont sécurisés et

les bénéficiaires ont une

meilleure connaissance de

l’intermédiation financière

Fonds de sécurité en place

Campagnes de sensibilisation et

de formation ont été menées

SECTEUR DE LA PREVOYANCE SOCIALE

Renforcer le cadre

réglementaire

Le cadre réglementaire a été

modernisé

Textes d’application ont été

adoptés

Viabiliser techniquement les

branches

Les déficits des branches

pension sont réduits

Les réformes paramétriques sont

mises en œuvre

Revaloriser les prestations et

ouvrir les régimes

Extension de la couverture et

mises en place de régimes

complémentaires basés sur la

capitalisation

Plus de togolais ont accès à une

protection sociale.

Un régime par capitalisation a

été introduit

Fiabiliser la gestion et

maitriser les couts

La gestion est améliorée Recouvrement des cotisations

augmente

Les frais de gestion respectent

les normes de la CIMA

Diversifier les placements Mise en œuvre d’une politique

de diversification des

placements

Le rendement des placements

augmente

La CNSS et la CRT contribuent

au financement long de

l’économie

Renforcer les institutions Le personnel est renforcé

Etude sur la fusion

CNSS/CRT

Programmes de formation

Etude menée

ENVIRONNEMENT JURIDIQUE ET JUDICIAIRE

Améliorer le cadre juridique Amélioration du cadre de prise

de garantie ; Réforme de

codes

Relectures des codes pénal et de

procédure civile

Améliorer le cadre judiciaire La judiciaire apporte un

soutien effectif au secteur

financier

Délais des décisions réduits ;

Tribunaux de commerce et

l’arbitrage mis en place

Publication des décisions de

justice

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47

Magistrats mieux formés et ont

une connaissance du secteur

financier

Améliorer le cadre juridique

du foncier.

Disposer d’une politique

foncière et d’un code foncier

Réformer le cadre juridique et

politique du régime foncier par

l’adoption et la mise en

application d’une déclaration de

politique foncière et d’un code

foncier.

Accroitre les recettes foncières Produire une comptabilité

régulière des réserves

foncières et d’un audit au

moins annuel d’une institution

suffisamment qualifiée.

Améliorer la gestion du

patrimoine foncier public par

l’instauration d’une comptabilité

régulière des réserves foncières

et d’un audit au moins annuel

d’une institution suffisamment

qualifiée.

FINANCEMENT DE L’HABITAT

Renforcer le cadre de

développement du

financement de l’habitat

Le cadre juridique est

modernisé, en particulier au

niveau de l’émission de titres

fonciers

Augmentation des titres fonciers

Renforcement du cadastre et de

la conservation foncière

Renforcer l’offre de

financement de l’habitat

Mise en place de nouveaux

instruments

Financement de l’habitat

augmente

Fonds de garantie, micro crédits,

mis en place

Crédits hypothécaires

augmentent

FINANCEMENT DES PME/PMI

Renforcer et structurer la

demande

PME/PMI renforcées grâce à

une assistance technique

appropriée

PME/PMI ont des états

financiers fiables et des plans

d’affaires

Renforcer l’offre de services

financiers

Les institutions sont

renforcées et les instruments

sont diversifiés

Crédit aux PME/PMI augmente

Crédit-bail augmente

Banque par téléphonie mobile se

développe

FINANCEMENT RURAL

Renforcer et structurer la

demande

Associations et producteurs

renforcés grâce à une

assistance technique

appropriée

Associations et producteurs ont

des états financiers fiables et des

plans d’affaires

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48

Renforcer l’offre de services

financiers

Les institutions sont

renforcées et les instruments

sont diversifiés

Crédits en zone rurale augmente

Dons à frais partagés pour ceux

qui n’ont pas la capacité de

rembourser des crédits

Crédits sans garanties

Crédit-bail, warrantage,

assurance agricole

MARCHES FINANCIERS ET FINANCEMENT LONG

Développer les marchés La présence de la BRVM est

renforcée

Antenne est modernisée et joue

son rôle

Augmentation des émissions et

des placements

Sensibiliser la population au

marché financier

La population est mieux

informée sur la bourse

Programmes de formation

Augmentation des émissions et

des placements

Mobiliser les ressources

longues

Ressources longues obtenues

sur la BRVM ou par des

placements privés augmentent

Mobilisation des ressources

longues auprès des compagnies

d’assurances et des institutions

de sécurité sociale après leur

restructuration et auprès de

bailleurs de fonds

GESTION DE LA DETTE ET DE LA TRESORERIE DE L’ETAT

Renforcer le fonctionnement

de la Direction de la Dette

Publique

Amélioration de la gestion de

la dette publique

Mise en place du système

pension livrée

Programme de communication

avec les investisseurs

Développer les techniques de

gestion de trésorerie

Amélioration de la gestion de

trésorerie

Compte unique du Trésor

opérationnel

Améliorer la qualité de la

prévision de trésorerie

Système de prévision

améliorée

Mise en place du TWS

Cycle de 13 mois

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Annexe 2 : Plan d’actions pour la mise en œuvre de la stratégie de développement du secteur financier (2012-2017)

SOUS-

OBJECTIF MESURES A ENTREPRENDRE ACTEURS

INDICATEURS DE

RESULTAT

AXE IMPOR-

TANCE ECHEAN

CE

1. SECTEUR BANCAIRE

Objectif SB1 : Renforcer la solidité du secteur bancaire

SB1-1 Réduire la

vulnérabilité des

banques et

établissements

financiers

Renforcer les mesures pour s’assurer que les

banques et établissements financiers évalue bien

l’ampleur des risques auxquels ils sont exposés et

les gèrent.

BCEAO/MEF/

CB-UMOA

Systèmes de gestion des

risques de crédit au sein

des banques plus efficaces

Nombre de nouvelles

créances compromises

diminue25

1

Prioritaire 2012-13

Accélérer le processus de privatisation des

banques publiques en cours, en vue d'instaurer

plus de concurrence dans le secteur et de réduire

les risques budgétaires pour l'Etat.

MEF

Les banques sont

privatisées et la

concurrence s’est

améliorée

1 Prioritaire 2012

Veiller à la finalisation du processus de

relèvement du capital minimum des

établissements de crédit, en fixant notamment la

dernière échéance et en prenant des décisions

quant aux établissements non conformes

BCEAO

Toutes les banques

respectent la norme de

capital minimum

1 Prioritaire 2013

Rechercher de nouveaux partenaires ou procéder

à des fusions ou absorption Banques

Toutes les banques

respectent la norme de

capital minimum

1 Haute 2012-14

SB1-2 Améliorer

la gestion des

crises bancaires

Développer un plan de gestion de crise et mettre

en place les instruments nécessaires BCEAO

Le plan est établi

Les instruments sont en

place

Les effets néfastes des

crises sont minimisés

1 Haute 2012-14

25

Les chiffres exacts pour mesurer l’impact seront définis par le SP chargé du suivi de la mise en œuvre de la stratégie

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50

SB1-2 Amener les

banques à

respecter les

principales

normes

prudentielles et à

minimiser le taux

de dégradation du

portefeuille.

Elaborer un tableau de bord pour le suivi de la

mise en œuvre des recommandations de la

Commission Bancaire

Suivre la mise en place au sein des banques de

systèmes efficients d’analyse, d’octroi et de suivi

des crédits

Effectuer annuellement des tests de résistance

BCEAO/MEF/

banques/

établissements

financiers

Tableau de bord existe

Niveau de fonds propres

nets des banques au-dessus

du minimum

réglementaire,

Les banques réalisent des

tests de résistance Le taux

de dégradation pour les

nouveaux crédits diminue

1 Prioritaire 2013-14

SB1-3 Alléger le

fardeau des

créances

douteuses et des

immeubles sur le

portefeuille des

banques

Opérationnaliser la société de recouvrement

Décider du traitement des créances irrécouvrables

BCEAO/APB

EF/MEF/

banques /

bailleurs

Société opérationnelle

Créances compromises

sont recouvrées26

Baisse du niveau des

créances douteuses

inscrites à l’actif des

banques

1

Prioritaire 2012-13

SB1-4 Augmenter

la transparence

du secteur et la

protection des

consommateurs

Afficher le barème général des conditions de

banques

Banques/

établissements

financiers

Le barème est affiché

Le public est informé des

conditions de banques

1 Haute 2012-16

Tenir des réunions périodiques entre la BCEAO

et les établissements de crédit d’une part, et

d’autre part entre l’Etat et les banques

BCEAO/APB

EF/MEF/

Banques

Réunions ont lieu

Régulateurs et acteurs se

comprennent mieux

2 Moyenne 2013-16

26

Les objectifs de recouvrement seront définis par la société et le SP

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51

Tenir annuellement des journées portes ouvertes

de concertation entre le secteur bancaire et la

clientèle

Banques/

établissements

financiers

Les journées portes

ouvertes ont lieu

Le public a une meilleure

connaissance des banques

et établissements

financiers, tel que vérifié

par une enquête

4

Moyenne

2013-16

Objectif SB2 : Améliorer la bancarisation et les performances des banques en termes de mobilisation des ressources et de gestion de crédit

SB2-1 Renforcer

les capacités des

banques et

réduire les frais

de fonctionnement

Améliorer la gouvernance d’entreprise

Mettre les SIG à niveau

Banques /

APBEF/

BCEAO/

bailleurs

SIG mis à niveau

Augmentation du volume

d’affaires

Diminution des coûts

d’exploitation,

Augmentation du degré de

satisfaction des utilisateurs

des services financiers, tel

que vérifié par une enquête

2 Haute 2013-14

Réaliser une étude sur les coûts des services

bancaires et les moyens de les réduire

MEF/bailleurs Etude réalisée et les coûts

des services bancaires sont

réduits

2 Haute 2013-14

Rationaliser les frais de gestion et refléter les

baisses des taux directeurs de la Banque Centrale

dans les taux débiteurs

Etablissements

de crédit

Diminution des frais de

gestion

Impact des taux directeurs

sur les taux débiteurs

2 Haute 2012-13

Améliorer les procédures d'octroi des prêts, de

suivi des emprunteurs et de recouvrement des

créances en faisant appel, en partie, à de

l’assistance technique et à la formation

Etablissements

de crédit du

Togo/bailleurs

Le suivi des emprunteurs

est amélioré et les

nouvelles créances

compromises diminuent

2

Haute

2013-14

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Analyser les besoins en formation des banques et

élaborer et mettre en œuvre un programme de

formation approprié

APBEF/

bailleurs

Formation mise en place

Les agents des banques

sont mieux formés

2 Haute 2013-14

SB2-3 Augmenter

la bancarisation

Mener des campagnes de sensibilisation auprès du

public sur le rôle joué par les banques

Suivre la mise en œuvre du plan d’actions régional

de la BCEAO pour la promotion de la

bancarisation et l’utilisation des moyens de

paiement

APBEF/

banques/

MEF/BCEAO/

bailleurs

Campagnes de

sensibilisation réalisées

Augmentation du taux de

bancarisation

2/4

Moyenne 2013-15

Favoriser le déploiement géographique des

agences bancaires et points de vente sur le

territoire national, à travers une politique

d'infrastructures rurales et des mesures de sécurité

MEF

Augmentation des

infrastructures rurales

Extension du réseau

bancaire

2

Moyenne 2013-15

Développer des produits financiers adaptés en vue

de mobiliser l'épargne des togolais à l'étranger Etablissements

de crédit

Les flux de la diaspora

augmentent grâce à de

nouveaux produits

2 Moyenne 2013-15

SB2-4 Développer

l’association

professionnelle

Renforcer l’APBEF en ressources matérielles et

humaines

Mettre en place au niveau de l’APBEF, une cellule

de recherche et d’appui aux produits innovants

APBEF/

bailleurs

Renforcement réalisé

Le degré de satisfaction de

la profession avec

l’APBEF augmente tel que

vérifié par une enquête

2 Moyenne 2013-14

SB2-5 Renforcer

les capacités de la

tutelle des

banques

Elaborer et mettre en œuvre un programme annuel

de formation des cadres des services du ministère

des finances chargés du suivi des établissements

de crédit

MEF /

BCEAO /

APBEF / FMI/

bailleurs

Amélioration du suivi des

établissements de crédit

2

Haute

2014-16

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53

2. SYSTEMES DE PAIEMENT (SP)

Objectif SP1 : Développer les systèmes

SP1-1 Développer

la monétique

Mener des campagnes de sensibilisation auprès de

la population et des marchands

GIM-UEMOA Campagnes de

sensibilisation réalisées

Le nombre de détenteurs

de cartes et le nombre de

commerçants participants

augmentent

2 Moyenne 2013-15

Amener toutes les banques à se connecter au

GIM-UEMOA

GIM-

UEMOA/

BCEAO

Toutes les banques sont

membres du GIM-UEMOA

Augmentation de

l’interbancarité et

augmentation du nombre de

cartes

2

Moyenne

2012-13

Encourager le déploiement des TPE chez les

commerçants

GIM-UEMOA Nombre de commerçants

avec des TPE augmente

Transactions par cartes de

crédit augmentent

2

Moyenne

2013-15

SP1-2 Développer

la banque par

téléphonie mobile

Encourager les opérateurs de téléphone mobile

et/ou les banques commerciales à développer la

banque par téléphonie mobile

MEF La banque par téléphonie

mobile devient une réalité au

Togo

2 Haute

2012-13

Encourager des ententes entre des institutions de

micro finance ou la poste et des opérateurs de

téléphonie mobile pour que les premiers

deviennent des agents pour les seconds.

MEF/APIM/ Le nombre d’utilisateurs de

banque par téléphonie

augmente

2

Haute

2013-14

SP1-3 :

Développer la

bancarisation par

S’assurer que les paiements des impôts au-dessus

de 100 000 FCFA sont faits par virements

MEF/BCEAO/

APBEF

La bancarisation augmente

telle que mesurée par le

nombre de comptes bancaires

2 Prioritaire 2013-17

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54

une plus grande

utilisation des

virements et

prélèvements

S’assurer que les paiements de salaires par le

gouvernement et les grandes entreprises sont

effectués par virement.

MEF/BCEAO/

APBEF

La bancarisation augmente 2 Prioritaire 2013-17

Encourager le paiement des factures, eau

électricité par virement et prélèvement par des

mesures incitatives (prélèvement d’une taxe sur

les paiements en cash)

MEF/BCEAO/AP

BEF/

Compagnies

d’électricité et

d’eau

La bancarisation augmente 2 Prioritaire 2013-17

Appliquer strictement la loi sur les incidents de

paiement

Banques/

MEF/ BCEAO

Les défauts de paiement

diminuent

2 Haute 2013-17

3. CADRE DE CHANGE MANUEL ET DE TRANSFERT DE FONDS (CCMTF)

CCMTF1-1

Améliorer le

cadre de change

manuel et de

transfert de fonds

Tenir un atelier de sensibilisation et de formation

à la réglementation des changes à l’endroit des

promoteurs

MEF/ BCEAO

/bailleurs

Meilleure appropriation de

la réglementation

3

Haute

2013

Faire respecter les règles de change manuel et de

transfert d’argent et assurer des missions de

vérification trimestrielle

MEF/ BCEAO

Respect des règles et

contrôle régulier assurés

3

Haute

2013

Mettre en place un comité conjoint

(BCEAO/MEF) du suivi de la bonne application

de la réglementation des changes

MEF/ BCEAO

Amélioration de

l’application de la

réglementation

3

Haute

2013-14

Mettre fin à la pratique de l’activité par des entités

non habilitées

MEF/ BCEAO

Assainissement de

l’activité de change et de

transfert de fonds

3

Haute

2013-14

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4. SECTEUR DES ASSURANCES (SA)

Objectif SA1 : Légitimer le secteur des assurances en renforçant le cadre légal et apurant le secteur

SA1.1 Apurer le

marché Apurer la situation de GTA C2A DA

La compagnie est

redressée et les sinistres

antérieurs à 2008 sont

réglés à 90%

1 Haute 2013

SA 1.2 améliorer

l'efficacité de

l'assurance auto

Imposer l’obligation de la garantie défense et

recours MEF

Les assurés sont

indemnisés par leur

assureur, les recours entre

compagnie se font

rapidement

1 Haute 2013

Donner une assise juridique au pool TPV et élargir

son rôle MEF

Assise juridique en place

Les assurés sont

indemnisés par leur

assureur, les recours entre

compagnie se font

rapidement

1 Haute 2013

Mettre en place un système simple et formel de

recours entre compagnies, géré par le Pool TPV MEF

Système en place

Les assurés sont

indemnisés par leur

assureur, les recours entre

compagnie se font

rapidement

1 Haute 2013

Etablir une date butoir de deux mois pour l’envoi

des Procès-Verbaux d’accidents par la police aux

compagnies d’assurance

DNA

Date butoir établie

Les assurés sont

indemnisés plus

rapidement

1 Haute 2013

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56

Créer un fond de garantie automobile MEF/

Association/bail

leurs

Fonds de garantie

opérationnel

Les assurés sont

indemnisés par leur

assureur, les recours entre

compagnie se font

rapidement

1 Prioritaire 2014

SA 1.3 Sécuriser

l’environnement

juridique des

compagnies

Doter chaque tribunal d’un code CIMA, organiser

de sessions de formations spécifiques au code

CIMA pour les magistrats et les auxiliaires de

justice.

MEF/MI,

MJ/bailleurs

Les procédures

d'indemnisations prévues

par le code CIMA sont

appliquées

3 Haute 2013

Définir un cadre d’échange entre la Direction des

Assurances, les ministères de la justice et de

l’intérieur, pour régler les problèmes transversaux

(réunion trimestrielle à un niveau hiérarchique

élevé, et donnant lieu à la production d’un compte

rendu à destination des ministres)

Organiser des séances de travail réunissant toutes

les parties prenantes, assureurs, contrôle des

assurances, police…

MEF/MI/MJ

Les réunions ont lieu

Les procédures

d'indemnisations prévues

par le code CIMA sont

appliquées

1 Haute 2013

Définir des procédures de saisie du ministère de la

justice à propos des juges qui s’exonère des règles

du code CIMA

MEF/MI/MJ

Les procédures

d'indemnisations prévues

par le code CIMA sont

appliquées

1 Haute 2013

Objectif SA2 : Renforcer la Direction des Assurances et le contrôle

SA2.1 Etoffer et

former le contrôle

des assurances

Recruter des inspecteurs supplémentaires

DNA

La Direction des

Assurances possède un

effectif et des moyens

suffisants pour s'acquitter

1 Prioritaire 2013

Recruter un actuaire et un juriste chevronnés

DNA 1 Prioritaire 2013

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57

Acquérir de matériel informatique portable pour

les contrôles sur places

DA/bailleurs

de ses missions 1 Prioritaire 2013

Former par tiers des inspecteurs contrôleurs, pour

une durée d'au moins 4 mois, auprès de la CIMA

DNA 4 Moyenne 2013-15

SA 2.2 sécuriser les

ressources

financière de la

Direction des

Assurances

Cantonner, en Application des articles 55 et 56 du

code CIMA, les frais de contrôle acquittés par les

compagnies au profit de la DA pour accroitre ses

moyens financiers afin de permettre un contrôle

plus effectif.

MEF/DNA

La Direction Nationale des

Assurances maitrise son

budget et planifie son

exécution, sous le contrôle

du trésor

1 Prioritaire 2014

Adapter le statut des contrôleurs de la Direction

des Assurances conformément à l’Annexe 2 du

traité CIMA

MEF/DNA Les contrôleurs bénéficient

d’un statut spécial 1 Prioritaire 2013

Revaloriser les conditions salariales des

contrôleurs MEF/DNA

Les contrôleurs

bénéficient d’un statut

spécial

1 Prioritaire 2013

Ouvrir un compte à la BCEAO au profit de la DA MEF/DNA

La Direction des Assurances

maitrise son budget et

planifie son exécution, sous

le contrôle du trésor

1 Prioritaire 2013

Doter la Direction des Assurances d’un budget

annuel MEF/DNA

La Direction des Assurances

maitrise son budget et

planifie son exécution, sous

le contrôle du trésor

1 Prioritaire 2013

SA2.3 Systématiser

et professionnaliser

le contrôle régulier

des compagnies

Elaborer un document de contrôle sur place type,

précis et détaillé, qui devra être complété sur

informatique et archivé

DNA/bailleurs Les rapports de contrôle

sont homogènes 1 Prioritaire 2013

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58

Elaborer un agenda de contrôle pluriannuel des

compagnies, par équipe de deux contrôleurs

associant le commissaire contrôleur attitré de la

compagnie et un adjoint tournant

DNA

Les plans de contrôle sont

établis avant le début de

chaque exercice et chaque

compagnie est contrôlée au

moins une fois tous les

deux ans

1 Prioritaire 2013

Suivre les anomalies détectées : le rapport de

contrôle est rédigé dans les 15 jours, relus par le

juriste, et adressé à la compagnie au plus un mois

après le contrôle, une visite de vérification des

mesures mises en place est programmée au plus 4

mois après le contrôle par le commissaire

contrôleur, son résultat donne lieu à la rédaction

d'un rapport annexé au rapport initial

DNA Le redressement des

anomalies est contrôlé 1 Haute 2013-17

Produire un rapport annuel par le directeur des

Assurances sur les activités de la direction,

présenté au ministre des finances (éventuellement

au parlement)

DA

Rapports produits

Le ministre de tutelle est

informé sur l’état du

secteur

1 Haute 2013-17

SA 2.4 Structurer le

secteur des

apporteurs non

professionnels

Appliquer les directives du Code CIMA relatifs

aux apporteurs et autres intermédiaires non

professionnels

DNA Le secteur des apporteurs

est efficace et contrôlé

1

Moyenne 2014

Faire établir des documents spécifiques, qui

puissent être facilement reconnus par les assurés,

pour éviter les fraudes

DNA Le secteur des apporteurs

est efficace et contrôlé

1

Moyenne 2014

Encadrer les délais de remontée des fonds aux

compagnies pour ne pas dépasser une quinzaine de

jours.

DNA Le secteur des apporteurs

est efficace et contrôlé

1

Moyenne 2014

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59

Faire établir un rapport annuel à adresser par les

compagnies, sur le contrôle de l’activité des

apporteurs (dont les nombres d’opérations

effectuées et volumes de prime)

DNA

Rapport établi

Le secteur des apporteurs

est efficace et contrôlé

1

Moyenne 2014-17

Etablir des sanctions financières, dans une

procédure simplifiée, pour la compagnie, au cas

où des irrégularités sont constatées.

DNA

Sanctions sont appliquées

Le secteur des apporteurs

est efficace et contrôlé

1

Moyenne 2014

SA 2.5 favoriser le

règlement rapide

des sinistres

Exiger des compagnies la production d'un état

trimestriel des délais de règlements

Rendre public annuellement et diffuser largement

un rapport sur les délais d'indemnisation par

compagnie

DNA

Les délais sont mieux

connus

1

Moyenne 2014-17

SA 2.6 Contrôler

strictement les

intermédiaires

Contrôler l’adéquation de la situation des agents et

courtiers avec les recommandations du code

CIMA (et notamment l'article 13)

DNA

Les intermédiaires sont

mieux contrôlés et le

marché s’assainit

1

Moyenne 2015

Fermer les établissements qui ne respectent pas les

normes DNA

Les intermédiaires sont

mieux contrôlés et le

marché s’assainit

1

Moyenne 2014

Elaborer un code de déontologie de

l’intermédiaire d’assurance DNA

Code de déontologie établi

Les intermédiaires sont

mieux contrôlés et le

marché s’assainit

1

Moyenne 2015

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60

Organiser des sessions de formation à destination

des agents et apporteurs d’affaire sur l’obligation

de conseil et la responsabilité de l’intermédiaire.

DNA/bailleurs

Sessions de formation

organisées

Les intermédiaires sont

mieux contrôlés et le

marché s’assainit

4 Moyenne

2014

Objectif SA 3 Renforcer les compétences des acteurs du marché

SA 3.1 :

Renforcer le rôle

du comité des

assureurs

Renforcer le comité des assurances et la direction

des assurances dans un rôle d’analyse et de

fournisseur d’études à tout le marché sur la base

des états CIMA, et d’études démographiques et

comportementales

CAT/DNA/

bailleurs

Le CAT et la DNA sont

renforcés

Etudes sont réalisées et

distribuées

2 Moyenne 2014

Embaucher un actuaire pour le comité CAT Le CAT est renforcé 2

Moyenne 2014

SA 3.2

Encourager la

formation initiale

et professionnelle

Etablir des bourses d’études spécifiques en

actuariat, avec obligation de pratique pendant 5

ans dans le pays à la fin du cursus

DNA Les agents sont mieux

formés

4 Moyenne 2014-17

Organiser des sessions de formations pour les

directeurs et dirigeants de sociétés sur l’analyse

des chiffres des états financiers CIMA

DNA/bailleurs

Sessions de formation

organisées

Les directeurs et dirigeants

sont mieux formés

4

Moyenne 2013-17

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61

Objectif SA4 : Promouvoir le chiffre d’affaires du secteur

SA 4.1 Assurer les

risques de L'Etat et

de ses

démembrements

auprès des

compagnies

Assurer systématiquement les véhicules,

personnels et bâtiments de l’Etat. MEF

Le chiffre d’affaires des

compagnies est poussé à la

hausse par les assurances

de l’Etat

2

Prioritaire 2013

SA 4.2 Appliquer

les assurances

obligatoires

Relocaliser l’assurance transport : contrôle

douanier à l’enlèvement, sanction pénalisantes en

terme de business (saisie, immobilisation…)

plutôt que financière pour les contrevenants

MEF/DA

Le chiffre d’affaires des

compagnies augmente et le

nombre de non assurés

diminue

2 Haute 2013

Organiser des campagnes trimestrielles de

vérification de l’obligation d’assurance

automobile, avec immobilisation des véhicules

non en règle, financés (per diem) par les assureurs

MEF/DA/

bailleurs

Campagnes de vérification

ont lieu

Le chiffre d’affaires des

compagnies augmente et le

nombre de non assurés

diminue

2 Haute 2013-17

SA 4.3 Développer

de nouveaux

produits et modes

de distribution

Développer un environnement juridique pour la

micro assurance, associant retraite et santé,

DA/CAT/

bailleurs

Cadre en place

micro assurance se

développe

3

Moyenne 2014

Etudier la possibilité de favoriser les paiements

par téléphone portable.

DA/CAT Ouverture de nouveaux

marchés

2

Moyenne 2015

Signer des conventions entre les sociétés

d’assurance et les banques et SFD pour la

distribution de produits d’assurance

CAT/

compagnies

d’assurances/

banques/ SFD/

Conventions signées

La bancassurance et la

micro-assurance sont une

réalité

2 Moyenne

2013 (banques)

2014

(SFD)

Développer l’assurance des risques agricoles :

mener des études de faisabilité en associant les

diverses parties prenantes

CAT/

compagnies

d’assurance/

bailleurs.

Gamme de produits

introduits dans l’assurance

agricole

2 Moyenne 2014

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62

5. SECTEUR DE LA MICROFINANCE (SMF)

Objectif SMF1 : Améliorer la mise en œuvre du nouveau cadre réglementaire et la supervision

SMF1-1

Améliorer le

cadre

réglementaire et

institutionnel

Adopter et publier le décret d’application de la loi

N°2011-009 adoptée le 10 Mai 2011 MEF

Décret publié 1 Prioritaire 2013

Etudier les mécanismes et la structure de

supervision à mettre en place à partir d'une étude

des cas de la sous-région

MEF/bailleurs Etude réalisée avec

recommandations précises 1 Prioritaire 2013

Mettre en place une nouvelle structure de

supervision

MEF/BCEAO/

bailleurs

Une nouvelle structure de

supervision est créée et est

opérationnelle

Supervision est améliorée

1 Prioritaire 2013

Resserrer les analyses des demandes d’agrément Autorité de

contrôle

Le nombre d’agréments

accordés annuellement

diminue

1 Prioritaire 2012-17

Autonomiser la supervision avec un budget

finançant 100% de ses coûts MEF

La nouvelle structure créée

est autonome 1 Prioritaire 2015

Professionnaliser la supervision à l’aide d’une

assistance technique pour une durée de 2 ans

MEF/BCEAO/

bailleurs

une assistance technique

est en place et la

supervision est améliorée

1 Prioritaire 2013-14

Renforcer et mettre à jour la méthodologie et

l’instrumentation pour les contrôles sur pièces et

sur place (guide d’inspection, méthode, rapports,

procédures d’analyse)

Autorité de

contrôle/

BCEAO/

bailleurs

L’inspection est renforcée

et les SFD respectent

mieux les normes

prudentielles

1 Prioritaire 2013

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63

Renforcer l’analyse et l’émission d’alerte à partir

du contrôle sur pièces (tableau de bord trimestriel

de la situation des SFD et des anomalies notées

ainsi que des fiches sur chacune des institutions)

Autorité de

contrôle/

BCEAO

Les institutions à

problèmes sont identifiées

plus rapidement

1 Prioritaire 2013

Améliorer le dialogue entre la profession de la

micro finance et l’autorité de supervision sur la

réglementation et les instruments de supervision

Autorité de

contrôle /

APIM/ SFD

La profession est mieux

informée et soutient les

actions de l’autorité de

contrôle

1

Moyenne 2013-16

Produire une publication trimestrielle de la liste

des SFD agréés

Autorité de

contrôle/

APIM/

administrations

locales

Liste disponible

Augmentation du volume

des dépôts auprès des SFD

agréés

1 Haute 2013-15

Renforcer le suivi des recommandations des

inspections (programme et procédures de suivi,

rapports, mécanismes de déclenchement de

pénalités et d’injonctions)

Autorité de

contrôle/

BCEAO

Les SFD respectent la

réglementation et la

discipline est accrue dans

le secteur

1 Haute 2012-17

Assurer le respect de la règlementation par

l’application de pénalités et sanctions (guide des

sanctions sur la base du document de la BCEAO,

émission de lettres de pénalité et d’injonction,

interdiction d’exercice de la profession)

Autorité de

contrôle/

BCEAO

Sanctions sont prises

Les SFD respectent la

réglementation en vigueur

et la discipline est accrue

dans le secteur

1 Prioritaire 2013-17

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64

Appuyer la création de réseaux, les fusions, la

mise en réseaux des SFD indépendants, et/ou leur

transformation en points de service.

APIM/autorité

de contrôle/

BCEAO/MEF

Diminution du nombre de

mutuelles indépendantes.

La surveillance est

améliorée

1 Haute 2013-14

Apporter un appui technique aux institutions

faîtières et renforcer leurs capacités pour leur

permettre d’améliorer le contrôle des caisses de

base membres

Apporter un appui technique et financier pour la

mise en place du référentiel comptable

MEF/APIM/

bailleurs

Meilleur respect des

normes prudentielles par

les SFD, vérifié dans les

rapports de l’autorité de

contrôle

L’Autorité et les SFD

disposent de bons outils

pour apprécier la

performance de ces

derniers

Les caisses de base sont

contrôlées selon les

normes

1

Moyenne 2013-15

SMF2-2

Améliorer la

connaissance du

cadre

règlementaire

relatif à la micro

finance

Diffuser les textes de lois, les instructions et le

Nouveau Référentiel Comptable pour une

meilleure appropriation auprès des SFD au moyen

de formations organisées avec l’APIM

Autorité de

contrôle/

BCEAO /

APIM

Tous les SFD du pays ont

suivi les formations et ils

ont une meilleure

connaissance des textes

1 Prioritaire 2013

Former les SFD sur les mesures des actes

OHADA relatifs à l’organisation des sûretés, au

droit des sociétés coopératives et au droit

commercial général

APIM/

bailleurs

Tous les SFD du pays ont

suivi les formations et ont

une meilleure

connaissance du cadre

légal et règlementaire

4 Moyenne 2014-15

Organiser des séminaires de sensibilisation du

corps judiciaire aux spécificités de la micro

finance et aux contraintes de recouvrement des

sûretés et garanties

APIM/

bailleurs

Séminaires organisés

Les procédures de

recouvrement sont

adaptées et facilitées

4 Faible 2014- 15

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65

Objectif SMF2 : Redresser et assainir le secteur

SMF2-1 : Assainir

les pratiques

menées au nom de

la micro finance

au sein du pays

Fermer les SFD opérant sans agrément Autorité de

contrôle/MEF

Les SFD opérant sans

agrément sont fermés 1 Prioritaire 2013

Soumettre les désaffiliations à une autorisation de

l’autorité de contrôle

Autorité de

contrôle/MEF

Les désaffiliations sont

contrôlées 1 Prioritaire 2013-17

Procéder au retrait des agréments des SFD qui ne

respectent pas les normes prudentielles

Autorité de

contrôle/

BCEAO/MEF

Des retraits d'agrément

sont effectués 1 Prioritaire 2012-15

SMF2-2

Restructurer et

surveiller les SFD

en difficulté

Mener une étude sur les mises sous

administrations provisoires conduites par des SFD

et par l’Etat pour en tirer les leçons

Autorité de

contrôle/

APIM/

bailleurs de

fonds

Etude effectuée avec

leçons tirées et

recommandations mises en

œuvre

1 Haute 2013

Organiser un atelier de travail avec les autorités de

tutelle du secteur (Ministère des Finances et

BCEAO) et les principales SFD du pays pour

examiner les possibilités de reprise des SFD en

difficultés par ces institutions

Autorité de

contrôle/

BCEAO/APIM

Atelier organisé et reprises

effectuées 1 Haute 2013

Procéder aux mises sous administrations

provisoires et /ou liquidations des SFD en

situation financière critique

Autorité de

contrôle/

BCEAO/APIM

/ bailleurs

Les SFD en situation

financière critique sont mis

sous administration

provisoire ou en

liquidation

1 Prioritaire 2013

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66

Mettre sous surveillance rapprochée les SFD en

situation financière fragile, et obtenir des plans de

redressement des SFD jugés à risque

Autorité de

contrôle/

BCEAO

Les SFD en situation

financière fragile ont

produit des plans de

redressement et sont mis

sous surveillance

rapprochée

1

Prioritaire

2013

Objectif SMF3 : Accompagner la diversification et la professionnalisation de l’offre de services de microfinance

SMF 3-1 : Inciter

les SFD aux

regroupements et

aux

transformations

institutionnelles à

travers des

programmes

partagés de

renforcement de

leurs capacités

Organiser des ateliers sur les regroupements des

SFD et sur les transformations institutionnelles.

APIM/

BCEAO/

bailleurs

2 ateliers par an sont

organisés pendant 2 ans 4 Moyenne 2013- 14

Améliorer la professionnalisation de tous les SFD,

même ceux en bonne santé financière au travers

du renforcement de leur SIG, de leur système de

contrôle interne, de leur gouvernance et de leur

stratégie d’implantation et d’offre de services à

l’aide de programmes d’assistance technique

APIM/

SFD/bailleurs

SIG, gouvernance

renforcés

Les SFD sont plus

professionnels et

s'engagent dans des

démarches de

regroupement et de

transformations

institutionnelles

2 Haute 2013-15

Mettre en œuvre des programmes de formation en

micro finance pour les SFD en direction des

agents, des cadres intermédiaires et des élus

APIM/

bailleurs

Formation effectuée

Les agents de crédit et

cadres intermédiaires sont

plus professionnels

4 Haute 2013- 15

Accompagner les SFD dans leurs réflexions

stratégiques en matière de politique d’épargne et

de crédit à l’aide de la réalisation d’études et leur

restitution en ateliers.

APIM/SFD/

bailleurs

Des études sont réalisées

qui permettent d'améliorer

la stratégie commerciale

des SFD

2 Faible 2014-

2016

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67

SMF 3-2

Promouvoir la

transparence

financière et

sociale des SFD

Inciter les SFD à communiquer sur leurs

performances et à être transparentes vis à vis de

leurs partenaires et associés au travers de la

réalisation d’audits externes et de notations.

SFD/bailleurs

Tous les SFD de plus de

500 millions FCFA

d'encours d'épargne ou de

crédit sont audités et/ou

font l'objet d'une notation

dans les 3 ans

2 Moyenne 2013- 15

Conditionner les appuis externes aux SFD à la

conduite de notations ou d’audits dans les 1 à 2

ans de l’appui ; imposer le reportage au Mix

Market

Bailleurs Les SFD appuyés par les

bailleurs ont eu un audit ou

une notation

2 Moyenne 2013- 15

SMF 3-3

Encourager les

innovations pour

les IMF pérennes

Accompagner les initiatives dans les domaines

innovants, des SFD présentant des garanties de

pérennité (crédit-bail, crédit aux filières agricoles,

crédit à l’habitat, banque par téléphonie mobile,

etc.)

SFD/ bailleurs

De nouveaux services se

sont développés 2 Moyenne 2013- 17

Réaliser une étude sur les segments de population

non ou peu desservis par la micro finance pour

identifier les contraintes à l’accès et les moyens

d’y remédier.

APIM/

bailleurs

L'étude permet d'identifier

les segments non desservis 2 Faible 2014

Objectif SMF4 : Améliorer la protection des bénéficiaires par une meilleure information et éducation financière

SMF 4-1 : Lutter

contre le

surendettement

des emprunteurs

Développer la centrale des risques mise en place

par l’APIM en cohérence avec le projet BCEAO

APIM/

BCEAO/

bailleurs

La Centrale est consultée

et abondée par tous les

SFD de plus de 500

millions de FCFA

d'encours de crédit

2 Moyenne 2014

Inciter les SFD à adhérer à la Smart Campaign et à

appliquer ses principes

APIM/SFD/

bailleurs de

fonds

Les financements sont

conditionnés à cette

adhésion

2 Faible 2014- 17

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68

SMF 4-2 Mettre

en place les

mécanismes de

protection des

dépôts

Aider les SFD dans la mise en place et la gestion

des fonds de sécurité

BCEAO/

Autorité de

contrôle/

APIM/

bailleurs de

fonds

Fonds de sécurité

opérationnels

Les déposants sont mieux

protégés

2 Moyenne 2014

SMF 4-3 Rendre

les bénéficiaires

plus avertis de

leurs droits et

devoirs en tant

que clients et/ou

membres de

mutuelles

d’épargne et de

crédit

Elaborer les outils pour une campagne de

communication menée par l’APIM avec les SFD,

familiarisant les populations avec la micro finance

et contribuant à les éduquer financièrement et en

tant que membre des coopératives (supports

audiovisuels, expositions mobiles dans le pays,

spots radio, etc.) et mettre en œuvre les

campagnes.

Procéder à l’éducation financière des membres

APIM/

bailleurs de

fonds

Les supports de

communication sont

conçus et à disposition de

l'APIM et les campagnes

sont menées

2 Faible 2014-17

SMF4-4

Développer

l’association

professionnelle

Renforcer l’APIM en ressources dans le cadre de

son plan d’affaires et de la programmation

annuelle de ses activités en cohérence avec la

stratégie nationale

Appuyer les programmes de formation offerts par

l’APIM

APIM/

bailleurs/

BCEAO

L’APIM a plus de

ressources humaines et

matérielles

La profession est satisfaite

des services offerts par

l’APIM, tel que vérifié par

une enquête

2/4 Moyenne 2013-15

6. SECTEUR DE LA PREVOYANCE SOCIALE (SPS)

Objectif SPS1 : Renforcer le cadre réglementaire

SPS 1.1 créer un

code de la Trancher les contradictions entre divers textes MEF/MTESS

La réglementation est

clarifiée

3 Haute 2013

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69

protection sociale

Compléter le cadre juridique avec les textes

d’application

MEF/MTESS La réglementation est

clarifiée

3

Haute 2013

Définir un « système » national de protection

sociale, concernant l’ensemble des travailleurs,

des secteurs public et privé, et regrouper les textes

actuels et futurs dans un code national la

protection sociale

MEF/MTESS La réglementation est

clarifiée

3

Moyenne 2014

Intégrer les réformes paramétriques qui seront

retenues par la CRT et la CNSS en 2011 MEF/MTESS

La CRT et la CNSS

résorbent leurs déficits

avec les nouveaux

paramètres

3 Moyenne 2015

Anticiper, dans le nouveau code, les possibilités

de reformes plus structurelles qui pourraient être

envisagées à l’avenir (régimes complémentaires,

gouvernance et caisse(s) gérant les régimes de

base, création de nouvelles branches etc.)

MEF/MTESS La réglementation est

clarifiée

3

Moyenne

2015

Objectif SPS 2 : Viabiliser techniquement les branches

SPS 2.1

Reparamétrer les

régimes

CNSS : Augmenter le taux de cotisation globale

de 1 point à 21,5%, et transférer 3 points de

cotisation des prestations familiales aux pensions,

et 0,5 points de la branche ATMP vers la branche

des pensions

CNSS/MTESS Le déficit de la branche

pensions est réduit

1 Moyenne 2013

CNSS : Réaffecter la majorité des réserves du

régime à la branche des pensions

CNSS/MTESS Le déficit de la branche

pensions est réduit

1 Moyenne 2013

CNSS : Elargir la base de calcul des pensions aux

8 derniers salaires au lieu de 5 actuellement.

CNSS/MTESS Le déficit de la branche

pensions est réduit

1 Moyenne 2013

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CRT : Transférer à l’Etat les prestations et

bonifications sans lien avec le risque vieillesse

CRT/MTESS Le déficit de la CRT est

réduit

1 Moyenne 2015

CRT : Intégrer les primes de sujétions à l’assiette

de cotisation

CRT/MEF Le déficit de la CRT est

réduit

1 Moyenne 2014

CRT : Rapprocher le taux d’annuité du régime de

la CNSS (2,0%), avec un plafond à 70%

CRT/MEF Le déficit de la CRT est

réduit

1 Moyenne 2014

CRT : Elargir la base de calcul des pensions aux 5

derniers salaires au lieu de 1 actuellement.

CRT/MEF Le déficit de la CRT est

réduit

1 Moyenne 2014

CRT : Harmoniser à 60 ans de l’âge de la retraite à

l’exception des corps habillés

CRT/MEF Le déficit de la CRT est

réduit

1 Moyenne 2014

CRT : Augmenter le taux de cotisation jusqu’à

45% dans une démarche progressive à raison de

3% tous les deux ans

CRT/MEF Le déficit de la CRT est

réduit

1 Moyenne 2014

SPS 2.2 Apurer la

dette de l’Etat

CNSS/CRT : Trouver une formule pour régler la

dette de l’Etat.

MEF

Dette de l’Etat réglée

La CNSS et la CRT ont

plus de ressources

La CNSS et la CRT gèrent

mieux leurs

investissements

2 Haute 2012-13

Objectif SPS 3 : Revaloriser les prestations et ouvrir les régimes

SP3.1 Ouvrir le

régime

CNSS : Sensibiliser les professionnels libéraux

(experts comptables, avocats, médecins, notaires,

…) à la loi du 21 février 2011 étendant la

couverture

CNSS/MTESS Le taux de couverture

augmente

2

Moyenne 2014

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CRT : Etudier la faisabilité d’oouvrir le régime

aux agents permanents de l’Etat et appliquer les

recommandations de l’étude

CRT/MEF

Etude réalisée

Le taux de couverture

augmente

2 Haute 2013-14

SPS3.2 Créer de

nouvelles

branches

CRT : Remplacer les bonifications et majorations

pour enfants par la création d’une branche de

prestations familiales

CRT/MEF Nouveaux produits mis en

place

2 Faible 2015

SPS3.3 Créer de

nouvelles

prestations

CNSS : Mettre en place un régime

complémentaire de retraite CNSS/

bailleurs

Nouveaux produits mis en

place

2 Moyenne 2014

SPS 3.4 :

Revaloriser les

prestations

CNSS : indexer les prestations sur l’inflation pour

stabiliser le pouvoir d’achat des pensionnés près

mise en œuvre des réformes paramétriques telles

que validées par le conseil d’administration

CNSS Pouvoir d’achat stabilisé

2 Moyenne 2014

Objectif SPS 4 : fiabiliser la gestion et maitriser les couts

SPS 4-1

Renforcer les

institutions

CRT : acquérir un logiciel capable de gérer les

cotisations et les prestations, tant au niveau de

l’entreprise affiliée que du salarié ou pensionné

CRT/ bailleurs Logiciel en place

CRT plus efficace

1 Haute 2013

CRT Etablir une structure de contrôle de gestion

forte et qualifiée, à même de fournir des tableaux

de bord financiers et de gestion

CRT Structure établie

CRT plus efficace

1 Haute 2013

CRT introduire les méthodes biométriques pour le

contrôle des retraités

CRT/bailleurs Meilleur contrôle des

dépenses

1

Moyenne 2014

SPS 4.2

Augmenter les

recettes

CNSS : Rechercher activement les employeurs et

salariés non immatriculés, par, entre autres,

l’amélioration de l’information adressée aux

travailleurs et employeurs

CNSS/

banques/

chambre de

commerce

Augmentation des

immatriculés et des

cotisations

2

Haute 2012-17

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72

Objectif SPS 5 : Diversifier les placements

SPS 5.1 :

Développer les

différents

placements

CNSS/CRT Mettre en place une politique de

placement dans une perspective de diversification

CNSS/CRT/

bailleurs

Meilleure gestion des

actifs

Augmentation des

rendements des

investissements

2

Moyenne 2013-17

Objectif SPS 6 : renforcer les institutions

SPS6-1 Renforcer

les capacités des

institutions de

prévoyance

sociale

CRT : Etablir des programmes de formation pour

la direction et les employés des caisses

CNSS/CRT/

MEF/ bailleurs

Programmes de formation

exécutés

Les institutions

fonctionnent de façon plus

efficace

4

Moyenne 2013-15

SPS 6-2

Considérer la

fusion des deux

organismes

Effectuer des études préalables sur les modalités

de fusion CNSS-CRT

CNSS/CRT/

MEF/ MTESS/

bailleurs

Etudes réalisées

2 Moyenne 2014

Mettre en œuvre les recommandations

CNSS/ CRT/

partenaires

sociaux/

bailleurs

Les prestations de

prévoyance sont délivrées

de manière plus efficace à

un coût moindre

2 Moyenne

2015

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7. ENVIRONNEMENT JURIDIQUE ET JUDICIAIRE RELATIF AU SECTEUR FINANCIER (EJJ)

Objectif EJJ1 : Améliorer le cadre juridique

EJJ1-1

Moderniser le

cadre légal

Améliorer le cadre juridique de prise et de

réalisation de garanties hypothécaires et plus

généralement faciliter la création, la publicité et la

réalisation des gages et nantissements.

MJ/bailleurs

Les crédits augmentent

avec un meilleur usage du

gage

3

Haute 2013-14

Adapter les textes nationaux aux Actes Uniformes

de l’OHADA, particulièrement au niveau des

garanties

MJ/bailleurs Textes nationaux

harmonisés

3 Haute 2013

Réviser les actes uniformes en vue de prendre en

compte les lacunes révélées par 15 ans de mise en

œuvre

Instances communautaires

Les actes OHADA sont

adaptés à la réalité

3 Moyenne 2014-15

Relire le code pénal en précisant certaines

infractions MJ/bailleurs

Code rénové permettant

une meilleure protection

contre les infractions

d’affaires

3 Moyenne 2014

Relire et améliorer le Code de Procédure Civile

MJ/bailleurs Code rénové

3 Moyenne 2013-14

Prendre des mesures pour alléger les coûts de

prise, de réalisation et de levée de garantie. MJ

Coûts diminués

Meilleure prise de garantie

et accroissement du crédit

3 Moyenne 2013-14

Réformer le cadre juridique et politique du régime

foncier par l’adoption et la mise en application de

la politique foncière et d’un code foncier.

MUH/MEF Politique foncière élaborée

Le code foncier est élaboré

3 Moyenne

2013-

2014

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74

Améliorer la gestion du patrimoine foncier public

par l’instauration d’une comptabilité régulière des

réserves foncières et d’un audit au moins annuel

du foncier.

MEF

Une comptabilité des

réserves foncières est

disponible

Audits se tiennent chaque

année.

3

Moyenne 2013-

2014

EJJ1-2 Vulgariser

les textes

Publier régulièrement les décisions de justice en

donnant la priorité aux décisions des Cours

d’Appel et de la Cour Suprême dans le domaine

du droit des affaires

MJ/bailleurs

Décisions de justice sont

publiées

Les justiciables sont mieux

informées des décisions et

les magistrats suivent

mieux la loi

3 Haute 2013-17

Objectif EJJ2 : Améliorer le cadre judiciaire

EJJ2-1 Adapter

les structures et

procédures

Elaborer et adopter un décret sur les délais de

rédaction des décisions de justice MJ

Décret publié

Réduction des délais des

décisions de justice

3 Moyenne 2013

Doter les tribunaux en bibliothèques et outils

informatiques

MJ/bailleurs

Outils informatiques et

bibliothèques en place

Qualité et rapidité des

décisions de justice

améliorées

3

Moyenne 2013-16

Simplifier les procédures de recouvrement.

Avoir recours plus fréquemment aux procédures

accélérées. MJ/ bailleurs

Procédures simplifiées par

un texte réglementaire et

mises en application

Amélioration du taux de

recouvrement

3 Moyenne 2013-14

Créer des tribunaux de commerce

MJ/bailleurs

Tribunaux de commerce

opérationnels

Les litiges dans le domaine

des affaires sont résolus

plus rapidement

3 Moyenne 2013-14

Mettre en place une structure nationale en matière

d’arbitrage

MJ/ bailleurs L’arbitrage est utilisé

3 Moyenne 2013

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75

EJJ2-2 Améliorer

la gestion des

ressources

humaines

Offrir de la formation spécialisée en finance aux

principaux acteurs (magistrats, auxiliaires de

justice, avocats, notaires, officiers de registres,

conservateurs de titres fonciers, etc.)

MJ/ bailleurs

Personnel judiciaire reçoit

des formations

Amélioration des décisions

de justice et de leur

exécution

3/4 Haute 2013-16

Augmenter sensiblement le nombre des magistrats

MJ

Augmentation du nombre

des magistrats

Les justiciables sont mieux

servis

3 Haute 2013-14

Faire des séminaires en vue de renforcer chez le

magistrat une éthique de la profession MJ/bailleurs

L’éthique est renforcée, tel

que vérifié par une

amélioration des décisions

de justice

3/4 Moyenne 2014-17

Redynamiser l’inspection des services judiciaires

renforcer les chambres d’accusation et développer

les missions de contrôle des chefs de juridiction

MJ/bailleurs Amélioration des décisions

de justice

3 Haute 2013

Améliorer les conditions d’exercice des magistrats MJ/MF

Conditions améliorées

Amélioration des décisions

de justice

3 Haute 2013-14

8. FINANCEMENT DE L’HABITAT (FH)

Objectif FH1 : Renforcer le cadre de développement du financement de l’habitat

FH1-1 Développer

le cadre légal et

fiscal

Organiser le secteur de l'habitat à travers la mise

en place d'un cadre légal approprié MH

Promulgation d’une loi sur

l’habitat

2 Haute 2013

Elaborer une Stratégie Nationale de Logement en

collaboration avec les partenaires financiers MH/bailleurs Stratégie en place

2 Haute 2013

FH1-2Renforcer

le foncier

Mettre en place une politique foncière

MEF/MA

Politique foncière en place

Le domaine foncier est

sécurisé

2 Haute 2014

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76

Renforcer le cadre légal du foncier MH/MEF/

bailleurs

Textes révisés

Le domaine foncier est

sécurisé

2 Haute 2014

Modifier la procédure d’immatriculation du

foncier

MH/MEF L’immatriculation est plus

rapide et moins couteuse

2

Haute 2014

Accélérer et sécuriser la délivrance des titres

fonciers.

Mettre en place un guichet unique pour la

délivrance des titres fonciers

MH

Guichet unique en place

Augmentation du nombre

de titres fonciers

Le financement de

l’habitat augmente

2 Haute 2013-14

Mettre à jour les fiches et les cartes de

l’administration de la conservation foncière

Conservation

foncière

La conservation foncière

fonctionne mieux

2 Haute 2013-14

Renforcer le cadastre et la conservation foncière

en ressources matérielles

MEF/bailleurs

Les services de

conservation foncière et de

cadastre fonctionnent

mieux

2

Haute 2013-14

Objectif FH2 : Renforcer l’offre de financement de l’habitat

FH2-1 Augmenter

les ressources

pour le

financement de

l’habitat

Créer et assurer le fonctionnement efficace d'un

fonds de garantie du crédit immobilier

MH/MEF/

bailleurs

Décret de création du

fonds

Fonctionnement effectif du

fonds

2 Moyenne 2013-14

Encourager le développement de plans d’épargne

logement pour les banques commerciales et SFD Banques/

APBEF/SFD/

APIM

Augmentation des plans

d’épargne logement (PEL)

avec pour résultat une

augmentation du

financement de l’habitat

2 Moyenne 2014

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77

Promouvoir les produits de financement de

l’habitat fournis par les SFD

Développer des microcrédits à l’habitat avec des

calendriers de remboursement souples (entre

autres grâce à des lignes de crédit)

APIM/SFD/

BCEAO /

MEF/ bailleurs

Micro crédits en place

Augmentation du

financement de l’habitat

par les SFD

2 Moyenne 2013-15

Opérationnaliser la caisse régionale de

refinancement hypothécaire

MH/MF/

BOAD/

BCEAO/

bailleurs

Caisse créée et

opérationnelle au niveau

régional

Les institutions togolaises

se refinancent auprès de la

Caisse

Le financement de

l’habitat augmente

2 Haute 2014

FH2-2 Renforcer

les institutions

Fournir une formation en financement de l’habitat Etablissements

de crédit/

bailleurs

Formation effectuée

Le financement de

l’habitat augmente

4 Moyenne 2013-16

Introduire des hypothèques à long terme avec taux

d’intérêt renégociables tous les trois ans

MH/ banques /

bailleurs

Hypothèques à long terme

renégociables introduites

Diminution du risque de

taux d’intérêt pour les

préteurs

Augmentation du

financement de l’habitat

2

Moyenne

2014

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9. FINANCEMENT DES PME/PMI (FPME)

Objectif FPME1 : renforcer et structurer la demande

FPME1-

1Renforcer la

capacité des PME

Renforcer l'efficacité des structures d'encadrement

et de formation des promoteurs des PME/PMI

Restructurer l’ANPGF avec les banques pour en

faire une institution efficace qui n’est plus à la

charge de l’Etat MI/MEF

/MCPSP/FSA/

bailleurs

Les structures

d’encadrement ont

renforcées

ANPG restructuré

Les actions de l’ANPGF

en faveur des PME/PMI

augmentent,

L’ANPGF ne reçoit pas de

financement de l’Etat

2 Prioritaire 2012-14

Appliquer le décret sur les centres de gestion

agréés MI/MEF

Les PME/PMI sont mieux

encadrées et ont meilleur

accès au financement

2 Prioritaire 2013-14

Mettre en place un dispositif statistique sur les

PME/PMI permettant une meilleure évaluation de

la qualité des politiques sectorielles mises en

œuvre

MI/bailleurs

Dispositif en place

2 Haute 2013-14

Harmoniser, à l'échelle régionale, la définition des

PME/PMI

Autorité Communautaire

Loi communautaire sur les

PME/PMI

2 Moyenne 2013-14

Examiner les possibilités de vulgarisation des

meilleures pratiques des PME/PMI

Autorité Communautaire

Atelier de sensibilisation et

de formation

2 Haute 2013-14

Améliorer la gouvernance des entreprises PME/PMI La gouvernance est

améliorée et les PME/PMI

ont un meilleur accès au

crédit

2 Haute 2013-14

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79

Améliorer la qualité de l'information financière

des PME/PMI

PME/PMI/

bailleurs

Les PME/PMI produisent

des états financiers fiables

2 Prioritaire 2013-15

Encourager le développement de l’entrepreneuriat

féminin

MEF/MI Le nombre d’entreprises

appartenant à des femmes

augmente

2 Prioritaire 2013-17

Objectif FPME2 : renforcer l’offre de services financiers

FPME2-1

Renforcer les

institutions

Établir des services spécialisés dans l’offre de

crédit aux PME au sein des banques Banques /

bailleurs

Services spécialisés établis

Augmentation du crédit

bancaire aux PME/PMI

2 Haute

2013-14

Offrir une assistance technique aux banques et aux

SFD pour développer des approches et produits

adaptés aux besoins des PME

D- Crédits basés sur le cash-flow par

opposition aux crédits basés sur la valeur

des actifs

E- Etude sur le crédit-bail et mise en œuvre

des recommandations

F- Etude sur le capital-risque et mise en

œuvre des recommandations

G- Financement sur contrats

Banques/ SFD/

bailleurs

Les banques augmentent la

gamme de produits offerte

aux PME/PMI

2 Prioritaire 2013-14

Encourager le développement de sociétés de

crédit-bail et de capital risques

MEF

Sociétés de crédit-bail et

capital risques

développées

Les PME/PMI ont accès

au financement long et au

capital

2 Prioritaire 2014

Développer la banque par téléphonie mobile Opérateurs de

téléphonie

mobile/

banques

Le nombre d’utilisateurs

de la banque par

téléphonie mobile

augmente

2 Haute 2013-15

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80

Renforcer les relations de partenariat entre les

banques et les SFD en vue d'une meilleure

satisfaction des besoins des PME/PMI

Banques/SFD/

APBEF/APIM

Partenariat entre banques

et SFD plus développé

Le financement des

PME/PMI augmente

2 Haute 2012-13

Procéder à la déclaration systématique à la

Centrale des Risques des informations sur les

entreprises, en particulier les PME/PMI

Etablissements

de crédit du

Togo

Les établissements de

crédit disposent de

meilleures informations

conduisant à plus d’octroi

de crédit

2 Prioritaire 2013-14

Améliorer le système des accords de classement

en vue d'en faire un instrument incitatif pour les

demandeurs de crédit qui pourraient bénéficier

d'une prime à la transparence

Autorité Communautaire

Amélioration du ratio de

structure de portefeuille

2 Haute 2013-15

Elaborer, en concertation avec les Associations

Professionnelles des Banques et Établissements

Financiers (APBEF), un canevas uniforme pour

l'instruction des demandes de crédit émanant des

PME/PMI

Autorité Communautaire

Disponibilité du canevas

harmonisé

Crédit aux PME/PMI

augmente

2 Moyenne 2013-14

Adapter la réglementation, dans le sens de son

assouplissement, en vue de favoriser le

financement des investissements en général et de

répondre aux besoins des PME/PMI

Autorité Communautaire

/MI/Cellule de

la Présidence/

bailleurs

Adoption d'un code

d'investissement

harmonisé et d'un cadre

communautaire de

financement des PME/PMI

2 Haute 2013-15

FPME2-2

Développer de

nouveaux

produits

Développer une garantie partielle de portefeuille

assortie d’une assistance technique aux banques et

SFD pour développer le crédit aux PME

Banques /

bailleurs/ SFD/

MEF

Garante partielle en place

Les banques et les SFD

augmentent leurs crédits

aux PME/PMI

2 Haute 2013

Contribuer à la réflexion sur l'émergence de

sociétés de cautionnement mutuel

Etablissements

de

crédit/bailleurs

Les sociétés de

cautionnement mutuel sont

opérationnelles

2 Moyenne 2013-15

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81

Mettre en œuvre des actions de sensibilisation

visant l'instauration d'un cadre de concertation

tripartite : institutions communautaires/ profession

bancaire/ PME/PMI

Autorité Communautaire

Banques plus sensibles aux

besoins des PME/PMI, tel

que vérifié par leurs

crédits aux PME/PMI et

une enquête

2 Moyenne 2013-17

FPME2-3

Augmenter l’accès

aux ressources

longues

Négocier des lignes de crédit/financement auprès

de bailleurs de fonds MEF/bailleurs

Lignes en place

Les investissements des

PME sont financés par des

ressources longues

2 Haute 2013

Obtenir des ressources longues des compagnies

d’assurance et des institutions de sécurité sociale

Compagnies

d’assurance/

CNSS

Les investissements des

PME sont financés par des

ressources longues

2

Moyen

terme

2013

10. FINANCEMENT RURAL (FR)

Objectif FR1 : renforcer et structurer la demande

FR1-1 Structurer

la demande Accélérer la mise en œuvre du projet de

recensement national de l'agriculture

MA

Rapport de la campagne de

recensement

2 Moyenne 2013-14

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82

Mettre en place des structures d'encadrement, de

formation et de suivi des agriculteurs. Ces

structures devraient assurer la formation des

agriculteurs ainsi que le suivi et l'amélioration du

fonctionnement des organisations paysannes, en

vue de leur professionnalisation

MA/bailleurs

Les paysans et leurs

organisations sont mieux

formées, ont des états

financiers fiables et ont

accès au crédit

2 Prioritaire 2013-15

Renforcer la contribution des instituts de

recherche à l'encadrement du monde rural et à

l'amélioration de la productivité agricole MA

Augmentation du nombre

de recherches effectuées

par les ingénieurs

agricoles.

2 Moyenne 2014-16

Renforcer la sécurité foncière, notamment par la

délivrance aux propriétaires terriens de titres

fonciers susceptibles de servir de garanties aux

crédits octroyés par les banques

MA

Nombre de titres de

propriétés délivrés

augmente

Crédit rural augmente

2 Haute 2012-14

Assurer l'organisation en filières des principaux

produits vivriers, pour permettre un meilleur suivi

des produits et une meilleure gestion du risque par

les banques

MA

Nombre de filières

organisées augmente

Crédit rural augmente

2 Moyenne 2013-15

Promouvoir et développer un marché agricole

intégré au niveau communautaire permettant les

échanges de produits entre zones déficitaires et

zones excédentaires au niveau de l'Union

Autorités communautaires

Marché agricole intégré en

place

2 Moyenne 2014-16

Réaliser une étude sur les conditions optimales de

financement de l'agriculture au niveau de l'Union Autorités communautaires

Etude réalisée 2 Moyenne 2014

Harmoniser les législations foncières nationales Autorités communautaires

Loi communautaire en

place

2 Moyenne 2016

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83

Objectif FR2 : renforcer l’offre de services financiers

FR2-1 Renforcer

les institutions Etablir au sein des banques et des SFD des

départements spécialisés pour les crédits à

l’agriculture et former ceux-ci aux techniques de

crédit à l’agriculture

Banques /SFD

/ bailleurs

Départements spécialisés

établis

Les banques et SFD

augmentent leurs crédits

aux producteurs agricoles

2 Haute 2013

Encourager le refinancement des SFD par les

banques Banques /SFD

Refinancement des SFD

par les banques augmente

Le financement des zones

rurales par les SFD

augmente

2

Haute 2012-14

Conduire des réflexions en vue d'une évolution de

la réglementation prudentielle, notamment en ce

qui concerne la prise en compte des stocks

agricoles au titre des garanties des crédits

agricoles ; ceci notamment afin de pallier les

difficultés de réalisation du foncier rural et les

problèmes d'ordre sociologique

Autorité Communautaire/

MEF/bailleurs

La réglementation est plus

souple

2 Moyenne 2014-15

FR2-2 Développer

de nouveaux

instruments

Appuyer le développement d’approches et de

produits adaptés pour le financement des filières

par les SFD (warrantage, nantissement de stocks,

crédit-bail, crédit solidaire)

SFD/APIM/

bailleurs/

Nouveaux produits en

place

Les acteurs ruraux ont

davantage accès au crédit

2 Haute 2013

Développer des crédits sans garanties sur la base

du cash-flow.

Banques /

SFD/ bailleurs/

Crédits sans garanties en

place

Augmentation des crédits

aux producteurs agricoles

2 Haute 2013

Développer des alternatives au crédit, comme par

exemple des dons à frais partagés

Banques /

SFD/ bailleurs

Financement de

producteurs agricoles par

dons

2 Moyenne 2013

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84

Créer un fonds de garantie du crédit agricole,

notamment pour permettre aux agriculteurs de

bénéficier de concours bancaires

MA/MEF/

bailleurs

Rapport d'étude

Le fonds est créé

L’accès au crédit

augmente grâce au fonds

2 Moyenne 2013-15

Accroitre la couverture du pays par les SFD en

bonne santé financière par des mesures incitatives,

comme la prise en charge par l’Etat des coûts

relatifs à l’ouverture de nouveaux points de vente

dans des communes sans accès aux services

financiers

SFD/bailleurs

Les populations ont un

meilleur accès aux services

financiers

2

Moyenne 2014-17

Développer la banque par téléphonie mobile dans

les zones rurales

Banques/

opérateurs de

téléphonie

mobile

Le nombre d’abonnés à la

banque par téléphonie

mobile augmente

L’accès aux services

financiers dans les zones

rurales augmente

2 Haute 2012-15

Promouvoir la création d'une compagnie

d'assurance agricole ou demander aux compagnies

existantes de promouvoir les risques d'assurance

agricole

MA/MF

Etude de faisabilité

L’assurance agricole est

une réalité

2 Moyenne 2013-14

11. MARCHES FINANCIERS ET FINANCEMENT LONG (FL)

Objectif FL1 : développer les marchés

FL1-1 Développer

les marchés

Encourager les SGI à mobiliser des émetteurs (en

finançant leurs études et le marketing)

SGI/antenne/

bailleurs

Des entreprises togolaises

ont accès à des ressources

longues

2 Haute 2013-15

Encourager les banques à émettre sur le marché

régional

SGI/antenne/

banques

Les banques ont plus de

ressources longues et leurs

clients également

2 Haute 2013-15

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85

Objectif FL2 : Sensibiliser la population au marché financier

Déménager l’antenne pour accroitre sa visibilité

Aménager l’antenne pour qu’elle puisse

pleinement jouer son rôle

Aménager les locaux (exposition, écran)

SGI/BRVM/

Antenne/

bailleurs

La nouvelle antenne est en

place et opérationnelle

L’antenne remplit son

mandat plus efficacement

Les transactions des

togolais à la BRVM

augmente

2

Prioritaire

2013

FL2-1 Renforcer

l’antenne de la

BRVM

Organiser des séminaires et des ateliers à

l’antenne

SGI/antenne/

bailleurs

Ateliers organisés

Les togolais connaissent

mieux les marchés

financiers et leurs

transactions à la bourse

augmentent

2 Moyenne 2014-17

Doter l’antenne d’un budget lui permettant de

pleinement jouer son rôle

BRVM Publication d’information

par la presse

L’antenne s’acquitte

mieux de sa tache

2 Prioritaire 2012-17

Passer un accord avec la presse et les télévisions

locales pour transmettre les cotations et publier

des articles/reportages sur le marché financier

SGI Les togolais connaissent

mieux les marchés

financiers et leurs

transactions à la bourse

augmentent

4 Haute 2014-17

Mettre en place des programmes de formation en

finance et économie pour les journalistes.

SGI/antenne de

la Bourse/

MEF/ bailleurs

Formations réalisées

Les journalistes ont une

meilleure connaissance des

marchés financiers

Développement d’une

presse financière

4 Moyenne 2013-14

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86

FL2-3 Renforcer

les capacités

institutionnelles et

opérationnelles du

marché financier

Renforcer les capacités des partenaires du marché

financier par un vaste programme d’éducation du

public et de formation des intervenants sur le

marché.

SGI/

CREPMF/

bailleurs

Programmes d’éducation

du public

La qualité des intervenants

est renforcée

4 Moyenne 2013-15

Objectif FL3 : Mobiliser les ressources longues

FL3-1 Augmenter

la disponibilité de

ressources longues

Mener des discussions avec les bailleurs de fonds

pour mettre en place un mécanisme par lequel ils

pourraient mettre à la disposition du secteur

bancaire des ressources longues garanties par

l'Etat pour le financement de l'économie

MEF Les banques disposent de

plus de ressources longues

2

Haute 2013-15

Inciter à la mobilisation d'épargne longue par des

mesures fiscales notamment la défiscalisation de

certains produits d'épargne

MEF

La disponibilité de

ressources longues

augmente

2 Moyenne 2013-15

Encourager les banques à mobiliser des ressources

par des placements privés auprès des compagnies

d’assurances et des institutions de sécurité sociale

MEF/banques

Les banques ont plus de

ressources longues et leurs

clients également

2 Moyenne

2013-15

12. GESTION DE LA DETTE PUBLIQUE ET DE LA TRESORERIE DE L’ETAT (GDT)

Objectif GDT 1 : Renforcer le fonctionnement de la Direction de la Dette Publique

Prendre un nouveau décret définissant les devoirs

et les attributions des acteurs qui interviennent

dans la gestion de la dette

MEF Décret pris 2

Haute 2013

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Porter le Manuel de Procédures de la gestion de la

dette à la connaissance des structures impliquées

dans la chaine de la dette

DDP Distribution des manuels

et bonne connaissance des

procédures au sein des

structures impliquées

2 Haute 2012-13

Elaborer un document de politique d’endettement

du Togo

MEF/CNDP

/bailleurs

Document élaboré 2

Haute 2013

Faire une demande au FMI et à la Banque

Mondiale pour un atelier de formation sur la

MTDS et élaborer un MTDS pour le Togo

MEF/bailleurs Formation effectuée.

MTDS élaboré

2 Haute

2013

Elaborer et entretenir un programme transparent

de communication avec les investisseurs.

DDP/bailleurs Plan élaboré, site web

actualisé, Communication

effective et plus grand

engouement pour les titres

d’Etat

2 Moyenne 2013-17

Remplacer les emprunts commerciaux par de

nouvelles OAT

MEF Emission d’OAT 2 Moyenne 2013-17

Etablir un fonds pour rembourser les arriérés de la

dette commerciale

MEF/bailleurs Fonds mis en place

Diminution des arriérés sur

la dette commerciale

d’année en année

2 Haute 2013-17

Travailler avec la BCEAO pour la mise en place

du Système de Pension Livrée au Togo

MEF

Adoption du Système de

Pension Livre au Togo

2 Haute 2013-15

Travailler avec la BCEAO pour la création du

système SVT au Togo

MEF Adoption du Système SVT

au Togo

2 Haute 2013-15

Utiliser les bons de trésor pour les besoins de

gestion de trésorerie

DDP Emission régulière des

bons de trésor

2 Moyenne 2013-17

Emettre des obligations à maturité unique pour

éviter les amortissements

MEF Emission des OAT à

maturité unique

2 Moyenne 2013-17

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88

Développer une relation avec la BOAD pour

renforcer et former le personnel dans les domaines

où la BOAD a développé des compétences

MEF Entente avec la BOAD

réalisée

Personnel du MEF mieux

formé et plus efficace

4 Moyenne 2013-14

Recruter des cadres ayant des capacités en langues

étrangères à la DDP

DDP Capacités en langues

étrangères à la DDP

2 Moyenne 2013-15

Objectif GDT2 Développer les techniques de gestion de trésorerie

Renforcer la DFC avec des cadres additionnels et

la formation

Trésor Cadres plus nombreux et

mieux formés

2/4 Haute 2013

Opérationnaliser le CUT. Fermer tous les comptes

bancaires non liés à des projets et transférer les

soldes au CUT. Lier tous les comptes de projet au

CUT

MEF/ Trésor Le CUT est opérationnel.

Diminution du nombre de

comptes bancaires de

l’Etat

2 Haute 2013

Fixer un délai limite d’exécution des dépenses

après leur autorisation

MEF Limites en place

2 Moyenne 2013

Connecter tous les ministères sectoriels au

système d’information financier pour pouvoir

saisir les détails des achats

Etat/bailleurs Tous les ministères

sectoriels sont connectés

au Système d’information

financier et saisissent les

données

2 Moyenne 2013-14

Objectif GDT3 : Améliorer la qualité de la prévision de trésorerie

Améliorer la qualité des prévisions de trésorerie,

des réceptions de fonds et des décaissements pour

permettre une identification des besoins réels de

financement à tout moment.

Trésor Des données présentent des

informations précises sur les

mouvements de fonds dans le

système du Trésor.

2 Haute 2013

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89

Mettre en place un mécanisme de collecte de

données et de formats de données, des rôles et

responsabilités des acteurs

Trésor/bailleurs

Les mécanismes

fonctionnent et fournissent

des données utiles.

2 Moyenne 2013

Adopter un calendrier de cycle de 13 mois pour

les prévisions de trésorerie

Trésor calendrier sur 13 mois

adopté

2 Moyenne 2013

Intégrer les informations issues du CUT dans la

prévision de trésorerie

Trésor Utilisation des données du

CUT dans la prévision

2 Moyenne 2013

Acheter un TWS pour améliorer le flux

d’informations relatives à l’état actuel de la

trésorerie.

MEF/bailleurs TWS adopté au Trésor et

opérationnel

2 Moyenne 2013-14

13. MECANISME DE SUIVI (MS)

MS1 Mettre en

place un

mécanisme de

suivi pour la mise

en œuvre de la

stratégie

Le Secrétariat Permanent en charge des Réformes

a la responsabilité du suivi et la mise en œuvre de

la stratégie et du plan d’actions.

Développer et mettre en œuvre une stratégie de

communication.

MEF/SP-

PRPF/

bailleurs

Le plan d’actions est mis

en œuvre et le

suivi/évaluation technique

de cette mise en œuvre est

assuré par le SP

Prioritaire 2012-17

Mettre en place le comité de pilotage de la

réforme du secteur financier. MEF

Le Comité est créé et

donne les grandes

orientations sur la mise en

œuvre de la stratégie et du

plan d’actions

Prioritaire 2012-17