si en moi pèse la nuit
DESCRIPTION
Poème nocturne où hantent les animaux, le soir près de l'eau, une caverne, boire la vie soudain le ciel s'ouvre plus angoissant que la nuitTRANSCRIPT
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Si en moi
pse la nuit
Pomes de Lambert Savigneux
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Lambert Savigneux 2012 texte et image
AEmperlinades
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Nocturne
sans fin
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Je veux me retrouver prs des grands arbres, sans effet grimper aux branches - Gratter la lune, serrer le bois -tre dans le temps
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La nuit je vais o vont les btes mabreuver leau qui parle je connais lendroit o se rejoindre y ai bu parfois ta source entre les jambes lpanouissement coule laplomb
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Le gte meugle jentends les mugissements des bestiaux courter ce sommeil je sens plier les ventres l o je plonge les mains drangent
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Ce qui repose renvoie leau les ellipses des cercles feuille dans le remous les doigts tiennent les mailles .
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Les herbes intimes inclinent leau la fraicheur dos la courbe une chevauche entaille ce lit de sable
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Les quartz roses emplissent lestuaire
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Leau sous la voute Les arbres noirs ploient sous le vertige le fruit sans fin dune nuit
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Sbattre, sans bruit, longer ventre leau glisser la langue dans londe embaumer encore lnigme enivre dun bras soulevant laube la lueur
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Ce nest pas un plongeon, il ny a pas de jour je laisse seulement leau aimanter la profondeur le museau humide sans se noyer quasi sans soif lair remonte dans la gorge
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Les tiges boue contre brin la fosse derrire les arbres sangle linconnu
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Belles
illuminantes
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Comme des iris
Prire croassant
et Belles illuminantes
Les endormies
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Roi vois leau ravive le bois une
pomme au songe une prune
tombe sous le choc
Une me sur un coussin
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Le cyprs clos
Prs de lolivier
La lumire noire
Face celle claire
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Une tourterelle
vient en planant
se poser sur le gravier
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Envol bruyant
les ramiers comme tonnerre
coupent le vent
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Noyaux semblables la pulpe
Fil fil lodeur affine laffinit
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Douceur et brise retenue cleste du
temps vers les nuages le
duvet survole la contagion
laccouplement lmulsion lirruption le
balancier infiniment plus fixe
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Loiseau
sur mon paule ne peut tre
une poule
Si elle pond sur le front
Plutt que pose sur un rameau
est-ce une colombe ?
le tenant dans le bec
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je dirai que cest un moineau
ses plumes ne sont pas dune toge
mais lcrin dune bure
la veine mon cou
un brin dherbe sest allong,
songeant la vague
de pr ou de pelouse ?
dun tang,
il serait jonc ou nnuphar
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Selon lorientation et la profondeur
Arbre dsorient
brlant le sol dur de Palestine
lombre ruminant
des palais
battant des cils aux fentres
Une orange
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Si en moi
pse la nuit
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La nuit
Quelle est sa propre couleur ?
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Je pourrai comme un sanglier mourir l dans mon sang / les arbustes et les fleurs tchs de mes pomes / les toiles trangres et la lune compatissante / Nuit sans que rien ne te trouble toi qui ne me lit pas
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Sur les collines montant vers le noir une
vache/ mule sacre de Bnars/le grelot de sa cloche entre les arbres/me croyant
incapable de faire le chemin jusqu elle et
allaiter le pis /le taureau en rut merveill
dchaine la foudre mme la croupe
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Dans une caverne /les caches
voient/effleurent dune trace lclat/le
sanglot/le sillon / du pied le rythme le
berceau/dans la main le poids palpe /les
rondes relayent les lignes/ cent points
embranchent une fissure
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Du roc/la cavit grogne abrite le clos/ grave lcho
sonde/sans que rien ne voit ne ferme ni nouvre
/les cercles coupent lapesanteur/ une main dans
une main la chique de la bouche
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Tranche sans lieu /crachent les lvres
une empreinte / la main / simplement
respire sans cesse
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Le vent dambre restitue la
paroi diffuse la
chlorophylle retend les fils du
tendre scrte le fil / la chambre
vide / parcelles les
tissus sueur limpide les
limbes harmoniques splendides le
fil reli la suture effraie les
vides
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Les angles la perspective / sans voix
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Lustre
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Aprs le ciel la clart infinie
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Leffroi vous saisit
tout perdre puis plus rien
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Lustre le murmure le chien se lisse aprs la
bataille lustre le poil ensanglant
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Au lever du jour aprs la source jai goutt
une datte
venant de loin je lai port la bouche
jai frott
un son de cardamome labsence et le parfum,
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Le grain comme une sauce le laurier de la
peau les gorges fards du soleil les bras
muets de mes bras darchet
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alors de ma langue jai caress la nuque,
douce et suave comme le fruit
le noyaux des lvres
cramoisi
jai pleur recueillant le soir.