C’est le dernier né des parcs publics nantais mais il a déjà une longue histoire. Créé par les sœurs franciscaines Oblates du Sacré Cœur en 1886, ce parc de couvent a rempli tout au long du XXè siècle une vocation nourricière : potager, arbres fruitiers, espaces cultivés ou dédiés à l’élevage.Le parc est devenu public en 2013 après avoir été réaménagé par le Service des Espaces Verts et de l’Environnement (SEVE) en concertation avec les habitants du quartier. Derrière de hauts murs de granit, le visiteur y découvre des prairies de paturage, vergers de fruitiers et allées

de cèdres et pins parasols centenaires. Ce parc champêtre dispose du label éco-jardin, ouvert à l’accueil de la biodiversité en ville.Exposé sur le versant sud du Sillon de Bretagne, au cœur du quartier de Chantenay, c’est aussi un véritable balcon naturel ouvert sur la Loire. Lieu propice à la méditation et au repos, le parc ouvre de larges perspectives sur le fleuve, le village de pêcheurs de Trentemoult et la Maison radieuse de Le Corbusier. A ses pieds, le quartier du Bas-Chantenay témoigne de l’histoire industrielle et navale de Nantes.

Collections et paysages Dans le parc des Oblates, le visiteur chemine au cœur de la nature, le long d’allées ancestrales, protégé des rumeurs de la ville par les hauts murs de granit. On y découvre aussi sur les hauteurs le grand paysage sur la Loire qui invite à l’évasion.

Allée de cèdres et chênes verts (A)C’est la seconde artère qui structure le parc. Elle abrite des chênes verts et des cèdres, eux aussi centenaires. Reliant les bâtiments conventuels à l’entrée nord-est du parc, elle est bordée de deux parcs de jeux pour enfants.

Allée des soupirs (B)L’allée de pins parasols centenaires est tracée au cœur du Sillon de Bretagne. Cette ligne de crête et faille granitique du massif armoricain vient s’éteindre à Nantes, au bord de la Loire. L’allée de 165 mètres de long et 15 mètres de dénivelé constituait le point d’entrée des novices vers la vie monacale. Ici, elles laissaient derrière elles leur vie antérieure pour se consacrer à la congrégation, d’où la dénomination « allée des soupirs ».

Verger (C)Créé par les sœurs Oblates, ce verger a été complété par le Service des Espaces Verts et de l’Environnement à l’occasion de l’aménagement du parc public. Il est entretenu par la Société des horticulteurs amateurs de Nantes et régions (SHANER) et permet de transmettre les

savoirs-faire traditionnels de taille et d’entretien. Il réhabilite les variétés anciennes ; on y trouve notamment des poiriers Beurré Hardy, des pommiers Boscop, reinette du Mans ou Patte de Loup.

Bouquetier (D)Ce jardin de fleurs coupées permet d’approvisionner la chapelle voisine dans la pure tradition des jardins de couvents. Une religieuse âgée continue à le faire vivre.

Cimetière des soeurs (E)Les sœurs de la congrégation ont été inhumées sur place jusqu’en 1901. Entre 1901 (loi de séparation de l’église et de l’Etat) et 1914, l’Etat a refusé à la congrégation le droit d’inhumer en ce lieu. Du fait de son rôle majeur au service des blessés de guerre, la congrégation a retrouvé le droit d’inhumer àla fin de la première guerre mondiale.

Jardin des NovicesC’est un parc ordonnancé et taillé à la Française, situé devant le couvent. Il date des années 1925, après que

l’ensemble des bâtiments conventuels aient été finalisés. Quatre statues s’y dressent : une vierge à l’enfant, une statue de Sainte-Anne ancrée sur un ancien cadran solaire et deux bronzes. L’un représente Saint-Michel aux prises avec le démon et le second Saint-Joseph. C’est le seul signé de son auteur : Louis Gasne, propriétaire des fonderies de Tusey dans la Meuse.

Fruitier C’est ici qu’étaient entreposés les légumes et fruits destinés à la conservation : le bâtiment ne comporte qu’une porte et une fenêtre pour mieux préserver le frais. La fonction nourricière du domaine était essentielle : il pourvoyait à l’ensemble des besoins alimentaires de la congrégation.

Chapelle (5)Construit en 1894, c’est le lieu où sont enterrées les mères supérieures des Oblates. La fondatrice de la congrégation, Sophie-Victorine de Gazeau, devenue religieuse à l’âge de 46 ans sous le nom de Sœur Marie-Thérèse, y repose.

Maison du jardinier (6)Construit en 1926, le bâtiment marque l’entrée nord-est du parc et jouxte une construction plus ancienne datant du XVIe siècle. Cette maison témoigne de la fonction agricole du domaine. A l’occasion du réaménagement du parc, pommiers et poiriers de variété ancienne ont été plantés au pied de ces bâtiments.

Les extra-ordinaires Le parc des Oblates réunit deux anciennes propriétés bourgeoises : la propriété de la Baronnie à l’est et le clos de la Hallée à l’ouest. Ce dernier a notamment été propriété de Mathurin Crucy, architecte de l’Opéra Graslin et de la Bourse du Commerce. L’ensemble du site a été cédé en 1886 à la Société Civile des Services Hospitaliers et les sœurs franciscaines Oblates y ont fondé un couvent.La congrégation a donné au parc sa forme actuelle et fait construire l’essentiel des bâtiments encore présents sur le site.

Puits (1)Ce puits à double voute alimentait en eau l’ensemble du domaine. Il a été asséché dans les années 1940 à l’occasion du creusement du tunnel ferroviaire situé sous le parc.

Maison de l’Apiculture (2)Le porche de caractère campagnard et méditerranéen ouvrait sur les terres du domaine de la Baronnie. Il dévoile un ensemble de bâtiments construits entre 1837 et 1869 et agencés autour d’une cour commune. Le bâtiment situé le long du boulevard de Cardiff constitue l’un des derniers témoignages du quartier de la Grenouillère qui tenait son nom de la zone humide et marécageuse qui le longeait. Ce quartier a été largement détruit à l’occasion

de la construction du boulevard maritime dans les années 1940. Propriété de la ville de Nantes, l’ensemble des lieux est mis à disposition de l’Union des apiculteurs de Loire-Atlantique (UNAPLA) depuis 2006.

Bâtiments conventuels (3)Ils bordent le parc des Oblates et ne sont pas accessibles au public. Construits entre 1887 et 1925, ils sont dominés par la Chapelle Notre-Dame du Chêne. On y repère du nord au sud : la maison du 15, rue de la Brianderie, siège de la congrégation ; l’infirmerie qui délivrait des soins à la population du quartier, aujourd’hui lieu d’habitation des religieuses ; l’ancienne maison du prédicateur et l’ancien logis de la congrégation, désormais transformés en maison de retraite.

Un éco-jardinEspace préservé au cœur de la ville, le parc des Oblates bénéficie du label éco-jardin. Son réaménagement a été mené en concertation avec les habitants du quartier. Il témoigne du compromis entre la nécessaire protection des milieux et les demandes du public pour des aménagements plus traditionnels. Des patures ont été restaurées en partie haute du parc, les prairies de fauche abritent des plates-formes d’observation en partie basse. Plusieurs aménagements favorisent la présence et la diversité de la faune : vieux murs avec joints creux, éboulis de pierres et de rondins, clôtures tressées selon la technique du fagotage. La palette végétale privilégie les

plantes indigènes et rustiques, nectarifères ou produisant des baies. Le parc joue ainsi un rôle essentiel sur le parcours nantais de la biodiversité.

La Loire... Au pied du parc, le grand paysage de la Loire s’offre au visiteur. Au premier plan, on distingue le quartier du Bas-Chantenay, espace conquis sur le fleuve à la fin du XIXe, où s’installèrent les premiers chantiers navals de la ville.

l’île de Nantes...Sur la gauche du panorama, l’île de Nantes avance sa proue ouest. Ancien port de Nantes et siège de la construction navale, c’est aujourd’hui le cœur d’un projet urbain, touristique et culturel de redéveloppement.

Trentemoult... Rive sud de la Loire, l’ancien village de pécheurs de Trentemoult arbore ses facades multicolores. Village aujourd’hui prisé des artistes, c’est aussi un lieu de promenade pour les nantais et les touristes grâce à la navette fluviale qui le relie à Nantes.

...et la Maison radieuseRepérable au dernier plan, la Maison radieuse de Le Corbusier fut construite en 1955 sur la commune de Rezé. Elle fait partie des 5 unités d’habitation réalisées par le célèbre architecte français et constitue un témoignage majeur de son savoir-faire.

Les plus du parcJeux d’enfantsDeux aires de jeux pour enfants sont proposées sur le site : construites en acacia, elles s’intègrent parfaitement au paysage. Une aire accueille les 3-7 ans et une seconde propose aux 7-12 ans de grim-per en haut d’un nid accroché autour d’un cèdre centenaine. Sensations garanties !

Jardins familiaux14 jardins familiaux sont culti-vés de manière biologique par des particuliers en bordure du parc. Ils font partie du réseau des 1000 jardins familiaux nantais !

Parcours de la biodiversitéLe parc des Oblates se situe sur le parcours de la biodi-versité nantais, en cours de constitution. A partir du parc, il est possible de rejoindre le square Marcel Schwob situé au dessus de la carrière Misery, ancien site d’implantation des brasseries de la Meuse. A partir du square, on peut rallier le musée Jules Verne, le quai de la Fosse et s’acheminer vers le jardin des Plantes.

Maison de l’ApicultureC’est un lieu d’accueil de visi-teurs et de scolaires à la dé-couverte de la vie des abeilles. Un rucher pédagogique inséré derrière une vitre permet de mieux comprendre cette microsociété très organisée. Des ruches sont installées en bordure du parc et bénéfi-cient des espèces mellifères présentes dans le parc.

Le parc des OblatesUn balcon nature sur la Loire

Le parc des Oblates :un trésor bien caché

Le Parc des OblatesRue de la Brianderie – Nantes

Été : 8h30 – 20hPrintemps, automne : 8h30 – 18h30Hiver : 8h30 – 17h30

Choronobus C1, arrêt HérelleBus ligne 81, arrêt Bougainville

Maison de l’ApicultureOuverte les mercredis et vendredis de 14h à 17h. Informations au 02 40 71 95 20

02 40 41 9000www.nantes.fr Nous contacter

Par courrier postal Hôtel de Ville de Nantes 2 rue de l’Hôtel de Ville - 44094 Nantes Cedex 1

Accueil du public 29 rue de Strasbourg - 44000 Nantes

02 40 41 9000www.nantes.fr

Puits

Maison de l’Apiculture (espace privé)

Bâtiments conventuels (espace privé)

Cabane des moutons (espace privé)

Chapelle

Maison du jardinier

Allée de cèdres et chênes verts

Allée des soupirs

Verger

Bouquetier

Cimetière des sœurs (espace privé)

Terrasses d’observation

Jardins familiaux

1. Jardin des Plantes

2. Île de Versailles

3. Parc de Procé

4. Parc de la Gaudinière

5. Arboretum Cimetière-

parc

6. Parc de la Chantrerie

7. Parc floral de la Beaujoire

8. Parc du Grand Blottereau

9. Jardins de l’île de Nantes

10. Parc des Oblates

Nantes, entre tradition botanique et nature sauvageHéritière d’une longue tradition bota-nique, Nantes est reconnue pour la qualité et la richesse de ses dix parcs. Une tradition comme un art de vivre qui épouse l’histoire de Nantes et sa géogra-phie.Au fil des siècles, les parcs et jardins de Nantes se sont développés avec leur identité propre et leurs paysages singu-liers. En 1687-88, le règne de Louis XIV marquele début de l’aventure horticole nantaise

avec la création du Jardin des Apothi-caires.Une aventure qui prend de l’ampleur au XVIIIe siècle. En 1726, pour enrichir les collections botaniques du pays, Louis XV ordonne aux capitaines de navires de rapporter plantes et graines de leurs voyages au long cours. Le climat doux et l’influence océanique permettront que prospèrent à Nantes des plantes du monde entier.

Parcs et jardins de Nantes

Toilettes

Toilettes PMR

Chemin accessible PMR*

Chemin accessible PMR* accompagnée

*Accès personnes à mobilité réduiteLe parc n’est accessible aux personnes seules à mobilité réduite que dans la partie haute du parc. En raison des chemins escarpés et des pentes difficiles, les personnes à mobilité réduite accompagnées peuvent accéder à certains points de vue du parc ( le parcours fléché indiqué sur le plan).Sanitaires adaptés.

Le parc des OblatesUn balcon nature sur la Loire

Aires de jeux

Point de vue

Accueil & loisirs Services

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Espaces remarquables Patrimoine

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