séminaire politiques de la ville - l'impact des jo sur la modernisation d'athènes

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Mélina FRANGIADAKIS 04/04/2008 I.E.P. de Lille 4RI1 SEMINAIRE D’OUVERTURE : « LES POLITIQUES DE LA VILLE. DEUX SIECLES D' INTERVENTION PUBLIQUE, D'HAUSSMANN A BORLOO » THIBAULT TELLIER L’IMPACT DES JEUX OLYMPIQUES D’ATHENES 2004 SUR LA POLITIQUE DE MODERNISATION DE LA CAPITALE GRECQUE ANNEE UNIVERSITAIRE 2007 / 2008

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Dossier portant sur les travaux engagés à Athènes en vue de l'organisation des Jeux Olympiques de 2004.Read more about the author : www.melina-frangiadakis.com

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Page 1: Séminaire Politiques de la Ville - L'impact des JO sur la modernisation d'Athènes

Mélina FRANGIADAKIS 04/04/2008 I.E.P. de Lille 4RI1

SEMINAIRE D ’OUVERTURE : « LES POLITIQUES DE LA VILLE.

DEUX SIECLES D'INTERVENTION PUBLIQUE, D'HAUSSMANN A BORLOO » THIBAULT TELLIER

L’ IMPACT DES JEUX OLYMPIQUES D ’A THENES 2004 SUR LA POLITIQUE DE MODERNISATION DE LA CAPITALE GR ECQUE

ANNEE UNIVERSITAIRE 2007 / 2008

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« Les Jeux Olympiques sont un cadeau tombé du ciel : une chance

unique pour la ville de changer de visage… et les Grecs ne l’ont pas

laissée passer. »

Alexis Stamatis, écrivain.

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Sommaire

Introduction :

Les Jeux Olympiques comme réponse aux enjeux urbains athéniens 4

Première Partie :

Les Jeux Olympiques, catalyseurs de la métamorphose d’Athènes 6

I- Mise en valeur du patrimoine et requalification urbaine 6

II- Développement sans précédent des infrastructures de transports 9

III- Création et réhabilitation de logements 11

IV- Les infrastructures sportives 12

Deuxième Partie :

Les Jeux Olympiques, instrument d’aménagement urbain durable ? 14

I- La structuration de l’agglomération bouleversée ? 14

II- La gestion urbaine transformée ? 16

III- La stratégie post-olympique 17

Conclusion :

« Les Jeux viennent et partent mais la ville reste. » 20

Bibliographie 21

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Introduction : Les Jeux Olympiques comme réponse aux enjeux urbains athéniens

J’ai eu la chance de me rendre deux fois à Athènes. Ma première visite ne constituait qu’un

passage aussi bref qu’obligé dans une ville extrêmement polluée, qui me semblait sale,

congestionnée, désordonnée, aux bâtiments décrépis, avant de rejoindre les îles. Puis, j’y suis

retournée en novembre 2004, dans l’immédiat post-olympisme, pour découvrir la nouvelle

Athènes. La métamorphose était édifiante. J’ai ainsi compris que, si l’urbanisme de la ville

hôte était fondamental pour la réussite des Jeux, au moins sur le plan technique, la réciproque

était également vraie : les Jeux Olympiques ont en effet donné aux Grecs l’impulsion qui

leur manquait depuis plusieurs décennies pour faire face à la crise urbaine que

connaissait leur capitale depuis les années 1970.

Athènes ou le chaos urbanistique

La mauvaise réputation d’Athènes (« ville laide », « désorganisée », offrant une « piètre

qualité de vie »…) trouve son origine et sa justification dans son développement rapide et

anarchique : 80% de sa superficie actuelle ont été aménagés après les afflux de population de

la fin de la guerre civile et qui se sont poursuivis jusqu’au début des années 1960, dans un

pays où la construction illégale est la norme (les deux tiers des constructions sont réalisées

sans permis). L’urbanisation a été la principale responsable de la dégradation de la ville.

L’agglomération athénienne, qui s’étend à tout le département de l’Attique, compte

aujourd’hui 4 millions d’habitants, sur les 11 millions qu’en compte le pays. Elle est limitée

par les monts Hymettus (Est), Lycabette (Nord-est), Parnès (Nord) Aegalien (Ouest), et par le

Golfe Saronique au Sud-ouest, ce qui laisse difficilement présager une extension

supplémentaire de la ville. Tout l’enjeu urbain réside donc dans l’amélioration du

caractère fonctionnel d’Athènes et dans son embellissement.

Dans cette optique, plusieurs plans d’aménagement ont été élaborés au cours de ces trente

dernières années, parmi lesquels :

- Le « Plan Cadre Athènes 2000 » (1979) visant au contrôle de l’urbanisation et à la

restructuration de l’agglomération, contesté par la population et, en conséquence,

abandonné deux années plus tard ;

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- Le Schéma Directeur et le Programme de Protection de l’Environnement de la région

Métropolitaine athénienne (1989) visant à assurer des services collectifs pour

l’ensemble de l’agglomération, ainsi qu’à stabiliser la population, resté sans effet ;

- Le plan « Attique S.O.S » dont l’objectif principal est l’amélioration de la qualité de vie

des Athéniens, qui passe notamment par la diminution de la pollution atmosphérique.

Prévus pour la période 1994-1999, les travaux ont tardé, ce qui a valu à Athènes de se voir

refuser l’organisation des Jeux Olympiques de 1996.

Lorsqu’en 1997, Athènes est élue ville hôte pour les Jeux de 2004, en récompense notamment

des avancées dues au plan « Attique S.O.S », les services publics réorganisent les travaux

planifiés en s’appuyant sur le projet olympique, et les autorités prennent conscience du fait

qu’elles ont, cette fois-ci, une date butoir pour les achever.

L’aménagement du territoire, variable clé du succès des Jeux

Les questions d’infrastructures urbaines sont au cœur de la préparation des Jeux. Si elles

manquent de fiabilité, c’est le déroulement de cet événement sportif planétaire qui est mis en

péril.

La ville hôte est désignée par le Comité International Olympique (CIO) après plusieurs étapes

de sélection, sept années avant les Jeux. Un Comité d’Organisation des Jeux Olympiques

(COJO) alors créé dans le pays de la ville hôte, est chargé de la préparation des Jeux dans le

respect de la Charte Olympique et du contrat liant la ville hôte avec le CIO. En ce sens, il lui

incombe d’appliquer le schéma d’aménagement des Jeux tel qu’il figure dans le dossier de

candidature de la ville. Indépendamment, la municipalité d’Athènes et les Ministères des

Travaux Publics, des Sports, et des Transports poursuivent leurs propres projets de

remodelage urbain liés, directement ou non, à l’organisation des Jeux.

Problématique

A la lumière de ce préambule sur les difficultés d’application des plans d’aménagement

urbain à Athènes, nous étudierons l’impulsion provoquée par les Jeux d’Athènes sur les

transformations récentes de la capitale grecque. En quoi la stratégie olympico-urbaine mise

en place a-t-elle répondu aux problèmes urbains chroniques d’Athènes ?

Il conviendra d’étudier les grands chantiers qui ont donné à Athènes son nouveau visage

(Première Partie) avant de s’interroger sur le caractère durable de cette métamorphose dans

l’ère post-olympique (Deuxième Partie).

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Première Partie :

Les Jeux Olympiques, catalyseurs de la métamorphose d’Athènes

Dans son livre The condition of postmodernity, publié en 1989, le géographe David Harvey

estime que « les événements de grande ampleur, tels que les Jeux Olympiques, ont émergé

comme un dispositif significatif des sociétés post-industrielles, dans lesquelles la promotion

de « spectacles urbains » est devenue un élément clé des politiques urbaines et

économiques ».

Athènes, avec ses Jeux de l’été 2004, n’a pas échappé à la règle. Cette année-là, pas une

journée ne s’est passée sans qu’un article soit publié quelque part dans le monde sur l’ampleur

des travaux entrepris pour l’accueil des Jeux Olympiques, leur retard ou encore leur coût

record (5% du PIB grec, alors que les Jeux de Sydney représentaient 1.5% du PIB australien

et ceux d’Atlanta, 0.03% du PIB américain). Si cette politique de grands travaux en faveur du

développement urbain d’Athènes avait « mûri » depuis plusieurs années dans les bureaux du

Ministère de l’Aménagement du Territoire, c’est bel et bien grâce aux Jeux qu’elle a été

réellement lancée et menée à bien.

Comment Athènes s’est-elle transformée en une véritable métropole européenne

moderne ? Quels sont les grands chantiers qui ont métamorphosé la ville ?

Nous étudierons succinctement la mise en œuvre de ce vaste programme de modernisation,

identifierons ses problématiques essentielles, ses enjeux, dans quatre champs clés pour

l’organisation des Jeux et l’aménagement de l’agglomération athénienne : la réhabilitation

urbaine (I), les transports (II), l’hébergement (III) et les infrastructures sportives (IV).

I – La réhabilitation urbaine

La réhabilitation est un outil de la politique urbaine qui consiste à reconstruire ou réaménager

le cadre environnemental de l’habitat ou des monuments. Lorsqu’on connaît le souci des

autorités d’embellissement de la ville, on comprend l’importance que revêt ce volet des

« travaux d’Hercule » qui ont été effectués. Cela prend une dimension encore plus importante,

lorsqu’il s’agit, selon les mots de Dora Bakoyannis, Maire d’Athènes au moment de la

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préparation des Jeux, de « faire de la plus ancienne ville d’Europe, la plus moderne ». 680

millions d’euros ont ainsi été investis pour rendre la ville plus agréable à vivre aux touristes et

aux habitants. La réhabilitation urbaine a été conçue dans une double dimension: le premier

objectif était d’ « embellir » le centre-ville, le second consistait en la requalification des zones

périphériques.

1) L’embellissement du centre-ville

Des travaux d’embellissement ont été poursuivis dans deux directions : celle de la valorisation

du patrimoine archéologique d’une part, et celle de la rénovation d’autre part.

Nous l’avons dit en introduction, une des caractéristiques de l’urbanisme d’Athènes était son

caractère désordonné. Les sites archéologiques étaient séparés de l’environnement urbain,

isolés les uns des autres. Un besoin de réunification se faisait ressentir : c’est maintenant

chose faite grâce à une « grande promenade » reliant les sites entre eux, valorisant ces espaces

devenus objets de consommation des touristes, déconnectés des Athéniens.

Les travaux entrepris pour les Jeux ont, en outre, mis à jour un patrimoine jusqu’alors ignoré ;

les fouilles organisées (notamment pour la construction des deux nouvelles lignes de métro)

ont permis de découvrir des pièces archéologiques remontant à la préhistoire et à la période

classique. Les nouveaux sites archéologiques découverts ont été à leur tour reliés aux sites

existants.

L’autre axe de travail pour l’embellissement du centre d’Athènes a consisté en un grand plan

de rénovation intitulé « 2004, une autre Attique, une autre Athènes ». Des dizaines de rues et

avenues ont été réaménagées et parfois rendues piétonnes ; 12 000 arbres et 500 000 plantes

ont été plantés dans toute la ville pour augmenter la surface d’espaces verts (2% de la ville,

triste record européen) ; Prenant exemple sur Barcelone, la municipalité a nettoyé tous les

bâtiments publics pour donner l’exemple et mis au point un programme de subventions (30 à

50% du montant des travaux) pour les propriétaires privés qui acceptent de ravaler leurs

façades ; la mairie s’est également attaquée aux voitures abandonnées (33 500 véhicules ont

été dégagés !) et aux animaux errants par le biais d’une campagne d’adoption ; les trottoirs

ont été élargis pour faciliter l’accès aux personnes handicapées, etc.

A ce programme s’est ajouté « Alliance pour la propreté », un plan visant à sensibiliser les

Athéniens à la propreté de leur cadre de vie et à moderniser le système de collecte et de

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traitement des déchets qui était déjà inadapté au développement de la ville et encore moins au

volume supplémentaire de déchets occasionné par les Jeux Olympiques.

2) La requalification des zones périphériques

Deux grands projets ont été engagés : le réaménagement de la baie de Phalèdre (front de mer,

côte Sud d’Athènes, illustration ci-dessous issue d’un publireportage Metro réalisé en

association avec le Ministère grec de la Culture) et celui du site de l’ancien aéroport à

Hellinikon.

Les Jeux Olympiques ont été l’occasion de mener à bien l’un des plus grands projets de

régénération urbaine d’Europe : le remodelage de la plus grande partie de la côte athénienne

qui se détériorait depuis les années 1970. L’objectif est double : améliorer la protection de

l’environnement et rétablir le contact entre les citadins et le littoral.

Le transfert à Spata, en 2001, de l’aéroport, avait laissé 530 hectares vides. Il a été transformé

en complexe sportif et un appel à projet a été lancé pour la réalisation d’un grand parc

métropolitain.

La gestion spatiale de la ville a donc été reprise en mains par les autorités mais c’est le

développement des transports qui donne tout son sens au nouvel aménagement du territoire

athénien.

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II – Un développement sans précédent des infrastructures de transports

Elément central des projets d’aménagement depuis plus de 50 ans, le développement des

transports en commun ne s’est jamais concrétisé avant l’élection de la ville d’Athènes pour les

Jeux.

Tout le réseau de transport a été modernisé : 9.6km de nouvelles lignes de métro, 23 km de

lignes de tramway, 32 km de réseau ferroviaire de banlieue, 120 km de nouvelles routes ont

été inaugurés et 90 km de routes existantes, rénovées. Nous nous attacherons aux travaux les

plus remarquables dans l’objectif de décongestion du centre-ville : le métro, le tramway et le

périphérique.

1) Le métro

Athènes, qui ne disposait avant les Jeux que de très anciennes portions de lignes de métro,

peut désormais se targuer d’avoir le plus beau et le plus propre métro d’Europe. Les lignes ont

fait l’objet d’un vaste programme de modernisation : amélioration de la signalétique,

rénovation de stations, vitesse accrue, sécurité mieux assurée. Leur extension était

indispensable pour relier le centre-ville aux sites olympiques situés au nord de la capitale.

Coût total : 2 milliards d’euros.

Depuis la mise en service du métro, on compte 70 000 conducteurs de moins dans les rues

principales d’Athènes. On peut donc escompter que les espoirs de réduction de temps de

trajets pour ses usagers, et de diminution de la pollution atmosphérique et des embouteillages

pour tous, ne soient pas déçus.

2) Le tramway

Deux lignes ont été construites : l’une relie le centre d’Athènes à Glyfada, station balnéaire

sur la côte ; l’autre rejoint la baie du Phalèdre où sont situés deux des pôles sportifs

principaux des Jeux. Le tramway, qui avait été supprimé il y a 50 ans, est donc remis au goût

Le tramway ultramoderne relie le centre

aux sites olympiques du sud. Il permet

d’atteindre la côte en 22 minutes au lieu de

deux heures auparavant. Sa vitesse

moyenne dépasse les 25Km/h alors que

celle d’un automobiliste peine à atteindre

10Km/h !

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du jour au nom du respect de l’environnement. Sa capacité est de surcroît deux fois supérieure

à celle d’un double-autobus.

3) Le périphérique

Il ne restait plus qu’à joindre l’Est à l’Ouest. Pour cela, il était jusqu’alors impossible ne pas

passer par le centre d’Athènes, dont on connaît le problème d’engorgement. Un semi-

périphérique, allant de l’Aéroport International Venizélos tout neuf à l’Est, encercle

désormais la ville par le Nord, ce qui contribue sensiblement à désobstruer l’agglomération.

La réorganisation des transports en commun a très bien assuré les déplacements des visiteurs

et des athlètes pendant les Jeux et laisse un héritage considérable aux Athéniens. En est-il de

même pour les hébergements spécialement créés ?

Une ligne ferroviaire

reliant l’aéroport au

métro passe même au

centre de la voie comme

le montre cette

photographie parue dans

le rapport final des Jeux

d’Athènes.

Avec ses nombreux

tunnels dans la

montagne, ce

périphérique

constituerait, à en croire

les experts grecs, le

meilleur ouvrage d’art

du pays. Il réduirait le

trafic en centre-ville de

8% (250 000 véhicules)

chaque jour. Budget :

950 millions d’euros.

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III – Création et réhabilitation de logements

Le rôle du COJO consiste, comme cela a été mentionné en introduction, en la gestion de

l’accueil de plusieurs milliers de personnes (athlètes mais aussi journalistes, juges,

personnalités politiques, sponsors et bien sûr les spectateurs) dont il faut assurer, nous

l’avons, les déplacements, mais aussi, cela va de soi mais ce n’est pas une mince affaire,

l’hébergement. On peut distinguer deux types de logements : les « villages » destinés à

accueillir la « famille olympique » et les hébergements des visiteurs (c’est-à-dire les

spectateurs).

1) Les villages

Les villages créés pour absorber ce surplus de population doivent à la fois obéir aux normes

strictes fixées par le CIO et s’inscrire dans une planification urbaine de long terme.

A Athènes, ces villages, au nombre de

25, devaient accueillir en tout 30 000

personnes. Ils ont été dispersés dans

tout le département de l’Attique, à

proximité des complexes sportifs.

Le plus connu du grand public, qui

aussi l’infrastructure la plus importante

en termes de capacité, est le Village

olympique [ci-contre], conçu pour

héberger les 16 000 sportifs en

compétition.

La Charte Olympique dispose que « le

Village olympique est un des projets

majeurs à réaliser dans le cadre de

l’organisation des Jeux Olympiques. Il

devra répondre notamment aux besoins

des organisateurs durant la période des

Jeux, mais aussi à ceux de la ville pour

ce qui est de son utilisation post-

olympique ». Il est précisé qu’il peut résulter soit d’une rénovation d’habitations déjà

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existantes, soit de la création d’un nouveau territoire résidentiel. C’est cette dernière option

qui a été retenue dans le cas d’Athènes. Implanté au pied du Mont Parnès sur une surface de

124 hectares, le Village a été présenté dans le dossier de candidature d’Athènes comme un

habitat en parfait accord avec le plan de développement urbain de la ville, permettant en

particulier de revitaliser le Nord-ouest de l’Attique jusque là délaissé. C’est le plus grand

projet de construction urbain qu’a jamais connu la Grèce, qui signe l’acte de naissance d’une

nouvelle ville de 10 000 habitants selon le plan post-olympique.

Par ailleurs, 24 autres villages (dits « des médias » et « des juges et des arbitres ») ont été

construits ou bien sont le fruit d’une rénovation de zones résidentielles. Trois types d’usage

sont envisagés pour l’Après-Jeux : un retour à l’usage antérieur pour les bâtiments rénovés ;

une transformation en bureaux ou en habitations ; l’emménagement de Ministères ou services

publics.

2) L’offre d’accueil pour les visiteurs

Jugée satisfaisante par le COJO, elle n’a pas nécessité de grands travaux. Seuls des bateaux de

croisière ont été amarrés pour augmenter de façon ponctuelle la capacité d’accueil, comme

cela avait été fait à Sydney en 2000.

La stratégie pour la Grèce était plutôt de valoriser son potentiel touristique pour la décennie

suivant les Jeux Olympiques. Certes, le parc hôtelier a été modernisé à 80%, mais le COJO

s’est principalement concentré sur une campagne de promotion du pays, sur le thème du

« berceau olympique ».

Les grands travaux de construction urbaine devant correspondre à la fois aux contraintes du

CIO et à cet objectif de planification urbaine de long terme ne concernaient pas seulement

l’habitat mais aussi les installations sportives. Dans quelle mesure l’implantation des

complexes sportifs a-t-elle participé à la transformation de la ville ?

IV – Les infrastructures sportives

Jean-Pierre Augustin note que « le sport urbain a besoin de lieux scénique. Les équipements

privés puis publics se sont multipliés et s’intègrent dans l’urbanisme monumental ; terrains

de grands jeux […], piscines, tennis, patinoires tissent un véritable maillage dans l’espace

des villes ».

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Comme pour l’habitat, la stratégie d’implantation des centres sportifs a été élaborée dans une

double perspective de réponse aux contraintes propres aux Jeux Olympiques (en l’occurrence,

celles des Fédérations Internationales des 28 ports représentés) et aux besoins d’Athènes dans

la phase post-olympique.

La concentration des sites est habituellement considérée comme étant l’une des clés de la

réussite de l’organisation des Jeux ; Pourtant, Athènes a préféré répartir les équipements

sportifs dans un réseau s’étendant des zones montagneuses aux zones côtières sur l’ensemble

du territoire, quelle que soit la densité de population, de sorte que l’impact négatif sur

l’environnement, d’un site unique, soit évité. C’est l’occasion, de plus, de réaménager la

banlieue d’Athènes et de ne pas créer de « jalousie » entre la capitale et la province.

Adeline Henry, dans sa typologie des sites sportifs olympiques d’Athènes, distingue les sites

s’inscrivant dans le cadre :

- d’une réhabilitation urbaine ou écologique (Cf. Première partie, paragraphe I-2) ;

- de la valorisation du patrimoine (qui se traduit par la rénovation des stades de la capitale) ;

- d’une recherche de nouvelles centralités (banlieue Ouest d’Athènes).

Dans cette optique, chaque installation sportive a fait l’objet d’une étude séparée pour définir

sa meilleure utilisation après les Jeux.

En outre, conformément à l’ « Agenda 21 du Mouvement Olympique » (programme d’action

en faveur du développement durable), une attention particulière a été accordée à la relation

entre architecture et paysages, de sorte que les nouvelles constructions ne dénaturent pas le

patrimoine historique.

* * *

A la lumière de l’ampleur de ces quatre grands chantiers auxquels se sont attaqués les Grecs à

l’occasion des Jeux, nous prenons la mesure du développement urbain de l’Attique qui a été

réalisée en à peine sept ans, entre le moment où l’élection d’Athènes a été annoncée et

l’ouverture des Jeux (et encore, les travaux n’ont véritablement commencé qu’en 2001…).

Mais ces aménagements, catalysés par les Jeux, seront-ils proportionnellement durables

aux coûts qu’ils ont engendrés ?

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Deuxième Partie :

Les Jeux Olympiques, instrument d’aménagement urbain durable ?

Avant les Jeux Olympiques, les besoins d’Athènes en développement urbains, en particulier

dans le secteur des transports, étaient immenses. La Première Partie de notre étude montre

combien les Jeux ont constitué un catalyseur positif pour Athènes, la rendant plus

fonctionnelle pour les citadins, plus attrayante pour les touristes et les investisseurs. Il est vrai

que les grands chantiers entrepris ne pouvaient simplement se justifier pour 17 jours de

compétition. Chacun d’entre eux, nous l’avons vu, a d’ailleurs été pensé dans le cadre d’une

planification urbaine de long terme.

La question qui se pose désormais est donc de savoir si ces nouveaux aménagements sont

véritablement durables, s’ils ont transformé en profondeur, ou non, la structuration de

la ville d’Athènes et si leur organisation a eu un impact sur la gestion de la politique

urbaine grecque. Il ne s’agira pas tant ici d’évaluer leurs retombées économiques, mais leur

impact sur le strict plan de la politique urbaine et de l’aménagement du territoire dans l’ère

post-olympique. Selon un sondage paru dans le grand quotidien grec Tea Nea au lendemain

des Jeux révèle que 61% des Athéniens interrogés estiment que les vrais bénéfices des Jeux

sont pour l’avenir, le long terme ; Mais quel sera l’héritage réel des Jeux Olympiques pour

les Athéniens ?

Nous verrons dans quelle mesure on peut affirmer que ces grands chantiers ont réorganisé

l’agglomération athénienne (I) avant de nous interroger sur les conséquences des Jeux dans la

gestion par les Grecs de leur politique urbaine (II). Enfin, nous dresserons un panorama de la

stratégie post-olympique des Grecs, désireux de poursuivre le bel élan que leur a donné

l’événement sportif (III).

I – La structuration de l’agglomération bouleversée ?

De la Première Partie, il n’est pas difficile de conclure qu’Athènes, à l’échelle de son centre-

ville, est au moins devenue plus fonctionnelle, sinon plus belle, grâce au nouveau système de

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gestion des déchets, au réaménagement des différents quartiers qu’il serait trop long de

détailler ici, et au ravalement des façades. Nous nous attarderons plutôt sur deux importants

projets de requalification urbaine de la région d’Athènes, à savoir d’une part celle de la zone

d’Hellinikon, où était situé l’ancien aéroport, et celle de la plaine du Mésogée d’autre part.

1) Le parc urbain d’Hellinikon

Lorsqu’en 2001, l’aéroport international d’Athènes est transféré en plaine du Mésogée, le

Ministère de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et des Travaux Publics lance

un appel à projet pour la réalisation « d’un parc urbain du XXIème siècle, d’une taille et d’une

conception exceptionnelles ». Objectif affiché : la régénérescence de la métropole.

La forme donnée à cette zone durant les Jeux Olympiques n’était que temporaire ; la phase

finale de travaux, devant aboutir à l’architecture proposée par le projet vainqueur, (le projet

Iterae/OLM très novateur mais complexe, reposant sur l’eau), n’aurait lieu qu’après le

déroulement des Jeux et devrait intégrer les équipements sportifs implantés sur la zone et ceux

datant de l’ancien aéroport (un hôpital, une caserne…).

Après les manifestations

d’opposition des municipalités

environnantes au projet

vainqueur du concours du

Ministère en 2005, un accord

a été trouvé et les travaux

devraient s’échelonner de

2009 à 2013 pour que le Parc

Métropolitain Hellinikon voie

le jour et que les Athéniens

aient leur lieu de détente et de

loisirs.

Budget : 400 millions d’euros.

Ci-contre : la zone de l’ancien

aéroport actuellement (en haut) et le

projet de réhabilitation (en bas).

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2) La plaine du Mésogée

Intéressons-nous maintenant au seul espace épargné par les problèmes urbanistiques

chroniques d’Athènes (engorgement, pollution, constructions anarchiques) : la plaine du

Mésogée, dont l’urbanisation était restée très limitée.

Grâce aux nombreuses infrastructures de transports collectifs résultant des Jeux et qui

rejoignent la plaine où le nouvel aéroport a été implanté, il apparaît clairement que la plaine

du Mésogée constitue le cœur du nouveau développement de l’agglomération athénienne.

Cette nouvelle ossature conférée à cette zone devenue un nœud de transports laisse en effet

présager que le développement futur de la plaine aura un impact sur toute la région. En

conséquence, sa planification, encore floue, devra s’établir de façon partagée entre les acteurs

de toutes les municipalités environnantes, pour éviter les écueils de la réhabilitation

d’Hellinikon.

Ainsi, c’est surtout dans la partie Est de l’agglomération que les projets de grande ampleur ont

été mis en œuvre, signe de la persistance d’une « dissymétrie spatiale », pour reprendre

l’expression employée Olivier Deslondes. Cela nous conduit à penser que la structure de

l’agglomération n’a pas été transformée en profondeur. La mise en place des Jeux a-t-elle eu

des effets plus notables sur la gestion urbaine par les autorités publiques ?

II – La gestion urbaine transformée ?

Tout l’intérêt de cette question des leçons tirées des Jeux en matière de gestion des villes par

les autorités, réside dans le fait que les blocages des plans d’aménagement trouvent leur

explication dans la centralisation des décisions au niveau du gouvernement (pour la ville qui a

le statut de capitale), qui prive du même coup les autorités locales de quelque initiative que ce

soit.

1) Les Jeux, révélateurs du caractère obsolète des mécanismes de gouvernance urbaine

d’Athènes

« Améliorer la gestion des régions urbaines va au-delà de la seule réforme des institutions et

des modes de financement, il s'agit aussi de faire évoluer les mentalités et la culture de

gestion. » (O.C.D.E). Or, ce sont bien les méthodes grecques qui ont été critiquées tout au

long des grands travaux : retards accumulés du fait du démarrage tardif des chantiers, travail

des ouvriers 24 heures sur 24 et recours à la main d’œuvre illégale pour rattraper ces retards…

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On peut y apporter deux explications : la première, d’ordre culturaliste, consiste à dire que la

méthode de travail méditerranéenne n’est pas la bonne (ce à quoi on objectera que, ce qui

compte in fine, est le résultat) ; la seconde, plus structurelle, attribue ces problèmes de délais

de construction à la complexité de la gestion d’Athènes dont tout un enchevêtrement

d’administrations a la charge.

Dora Bakoyannis, maire d’Athènes, a dit « avoir pris conscience du nœud gordien qui entoure

Athènes et ses citoyens et ne peut être délié », à savoir la confusion des compétences,

concernant les décisions relatives à l’aménagement du territoire athénien, entre les Ministères,

les préfectures, les super-préfectures, les agences semi-privées, les collectivités locales, etc.

2) Vers une réforme de la gestion urbaine

L’on s’achemine vers une profonde réforme de la gouvernance, qui se ferait, dans le respect

des recommandations faites à la Grèce par l’OCDE, par une nouvelle autorité, à l’échelle de la

« région métropolitaine ». Cette expression est toutefois ambiguë (désigne-t-elle

l’agglomération d’Athènes ou bien l’Attique ?) et ouvre la voie à une multitude de scénarii

pour ce qui concerne ses compétences, son statut administratif, son budget, etc.

Evidemment, ce projet politique reste encore à l’heure actuelle un peu abstrait, mais le simple

fait que la réflexion soit initiée témoigne de l’entrée de la Grèce dans une phase de transition

en matière de politique urbaine : la modernisation ne s’arrête pas avec la clôture des

Jeux Olympiques ; au contraire, la Grèce semble « dopée » par le dynamisme et le

développement économique provenant du succès des Jeux.

Quelles orientations ont été prises dans cette stratégie de développement métropolitaine ?

III – La stratégie post-olympique

« La Grèce s’est saignée », comme le titrait l’Equipe le 12 août 2004, pour organiser les Jeux

les plus coûteux de l’Histoire. Nous avons vu que chaque rénovation ou construction engagée

était pensée pour le bon déroulement des Jeux mais aussi dans la perspective d’une intégration

fonctionnelle dans l’espace urbain post-olympique. Nous allons voir toutefois que l’héritage

des infrastructures olympiques, sportives ou autres, n’était pas si planifié que cela, et quelle

stratégie Costas Caramanlis (parti conservateur de la Nouvelle Démocratie) porté à la tête du

gouvernement quelques mois avant les Jeux, a mis au point pour rentabiliser au mieux ces

Jeux.

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1) L’absence d’une planification de la « reconversion » post-olympique des installations

La reconversion des villages réservés à l’hébergement ne pose pas problème, des projets

précis ayant dus être soumis au CIO dans le dossier de candidature dans le but de montrer

combien ils étaient utiles dans le développement d’Athènes et de sa région. Ce sont plutôt les

gigantesques installations sportives, construites pour impressionner le monde entier, qui sont

problématiques, d’autant plus que les Grecs ont choisi de n’avoir recours à aucune structure

temporaire comme c’est traditionnellement le cas pour les sports peu pratiqués dans le pays

hôte ; ils ont au contraire souhaité que toutes les installations soient permanentes et résistent

au temps pour être rentabilisées.

Certes, un plan de gestion avait été annoncé par le gouvernement du Pasok, précédent celui de

Caramanlis, porté au pouvoir par les législatives de mars 2004 : les 18 nouveaux stades et les

autres complexes devaient servir de centres d’entraînement, les salles en forme

d’amphithéâtres avaient vocation à devenir des salles de spectacles ou de conférences. S’il

faut reconnaître que ces projets restaient relativement vagues, les politiques concentrant plutôt

tous leurs efforts sur les retards à rattraper pour que tout soit prêt à temps, one ne peut

toutefois pas nier qu’à des fins purement politiciennes, Caramanlis s’est contenté de

dévaloriser les plans de ses prédécesseurs, comme le veut la tradition grecque.

Malgré la création de « Hellenic Olympic Properties S.A », société publique de droit privé

chargée de l’exploitation de l’héritage post-olympique, on ne peut dresser, jusqu’à la fin de

l’année 2004, d’autres conclusions que celle de la confusion quant au devenir des installations

sportives. Initialement vouées à rester dans le domaine public en dépit de leurs coûts

prohibitifs de fonctionnement, il a finalement été décidé lors d’une réunion gouvernementale

tenue le 26 août que les infrastructures sportives seraient cédées à des entreprises, sans

toutefois que cela entrave leur utilisation publique… Puis en septembre, de nouvelles

déclarations ont été faites, allant dans le sens d’une location au secteur privé, mais plus d’une

vente…

2) Le projet de loi du 31 mars 2005 et la gestion post-olympique effective

Le projet de loi présenté par la Ministre en charge des sports de l’époque, vise à régler

« toutes les questions à la fois juridiques, d’aménagement du territoire, d’urbanisme et des

droits de propriété, pour toutes les installations olympiques », ce qui est novateur pour la

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Grèce. L’accent a en outre été mis sur la transparence de la gestion post-olympique, tant au

niveau des appels d’offre lancés que du rôle de l’Etat et des collectivités territoriales dans

cette gestion. La Grèce aurait-elle tiré des leçons des Jeux ?

L’objectif défini est la valorisation du patrimoine olympique, son intégration fonctionnelle au

territoire, dans une triple perspective :

- la promotion de l’Attique comme destination de tourisme professionnel, culturel et sportif ;

- l’amélioration du rôle commercial et industriel de l’Attique ;

- la création d’un pôle de haute technologie et de Recherche en Attique.

A cela s’ajoute une réglementation très stricte relative au permis de construire, autour des

sites sportifs, la création de nouveaux espaces verts tant désirés par les collectivités locales

ainsi qu’un descriptif de l’usage de chaque équipement.

Depuis, Hellenic Olympic Properties aurait réalisé « six appels d’offre sur des sites

olympiques qui contribuent à générer des revenus, créer des emplois et assurer que les sites

concernés serviront un objectif social pendant de longues années » (www.olympic.org).

Ainsi, des centres commerciaux, parcs de loisirs, musées et centres de congrès étaient toujours

en préparation en 2007.

* * *

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Conclusion

« Les Jeux viennent et partent mais la Ville reste. »*

Nous avons tenté de montrer combien les Jeux Olympiques de 2004 avaient été un catalyseur

de changement pour Athènes qui ne parvenait pas à se libérer de ses problèmes

urbanistiques chroniques et à sortir de la crise urbaine dans laquelle elle était plongée

depuis les années 1970. Grâce aux quatre grands chantiers entrepris pour accueillir les Jeux

dans le respect des normes du CIO et dans l’espoir de montrer au monde entier ce dont les

Grecs sont capables, à savoir dans les domaines du patrimoine, des transports, du logement et

des infrastructures sportives, la capitale grecque s’est trouvée métamorphosée, en quelques

années à peine, en une métropole européenne moderne et attractive.

Les Jeux Olympiques ont permis l’accélération de la modernisation d’Athènes, mais

aussi la requalification de sa banlieue dont certaines zones avaient perdu leur utilité,

notamment Hellinikon. Dans un premier temps, l’implantation de complexes sportifs répartis

sur l’ensemble de la plaine de l’Attique a permis leur réhabilitation et dans un second temps,

la gestion post-olympique devrait les réintégrer pleinement au réseau fonctionnel que

constitue désormais la métropole athénienne. Ces espaces offrent aux Athéniens une nouvelle

ouverture sur la mer, de nouveaux lieux récréatifs qui réorganisent sensiblement l’espace

urbain autour d’une nouvelle ossature formée par le développement des transports en

commun.

Si la plus grande confusion relative à la stratégie post-olympique a d’abord régné au sein du

gouvernement alors nouvellement élu, il apparaît clairement aujourd’hui que l’ensemble des

acteurs impliqués ont conscience du caractère crucial de l’héritage laissé à la Ville, non

seulement pour rentabiliser au mieux les 13 milliards d’euros qu’ont coûté ces

transformations à l’Etat grec et à l’Europe, mais aussi afin de tirer le meilleur profit de la

dynamique de développement urbain initiée à l’occasion des Jeux. Forts de l’expertise

acquise grâce aux Jeux, les Grecs semblent avoir emprunté la voie des grandes réformes

nécessaires à leur politique urbaine.

* Citation d’un Athénien anonyme publiée dans le Figaro du 30 août 2004.

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Bibliographie

Ouvrages, études et rapports

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AUGUSTIN Jean-Pierre, L’Olympisme, Bilan et enjeux géopolitiques, 2004.

AUGUSTIN Jean-Pierre, Sport, géographie et aménagement, 1994.

ESSEX & CHALKEY, Olympic Games : catalyst of urban change, 1998.

HENRY Adeline, Projet urbain et Jeux olympiques : le cas d’Athènes 2004, Thèse de

Doctorat en géographie, 2005.

OCDE, Athens Territorial Review, 2004 : http://www.oecd.org/

Articles

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géographique de Lyon, 2002. http://www.persee.fr

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Greece.

« Athènes se métamorphose pour gagner ses Jeux Olympiques », La Croix, 12/02/2004.

« La Grèce après les Jeux : comment les Jeux olympiques et para-olympiques vont

transformer la Grèce », Métro en association avec le Ministère grec de la Culture, 02/03/2004.

« Un chantier à en perdre Athènes », France Soir, 28/06/2004.

« Athènes l’Européenne », Alexis Stamatis, L’Equipe, 09/08/2004.

« J.O d’Athènes : les plus coûteux de l’Histoire », Les Echos, 13/08/2004.

« Les Jeux olympiques ont métamorphosé Athènes », Les Echos, 17/08/2004.

« Athènes la tête haute », Le Figaro, 30/08/2004.

« Sauvegarder l’héritage et l’esprit des Jeux », Le Monde Diplomatique, Août 2006.

Athènes, le « néfos » et les Jeux Olympiques, Olivier Deslondes : http://www.cafe-geo.net/

Sites Internet

http://www.amb-grece.fr/ : Ambassade de Grèce en France

http://www.minenv.gr/ : Ministère grec de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire

et des Travaux publics

http://olympicstudies.uab.es. : Centre d’Etudes Olympiques, Université de Barcelone.

http://www.olympicproperties.gr : Hellenic Olympic Properties S.A

http://architettura.it : Document Iterae architecture : Hellenikon Metropolitan Park