semaine islamique de l'aeemb et du cfi démontrer

1
SEMAINE ISLAMIQUE DE L'AEEMB ET DU CFI Démontrer une foi inébranlable en lislam La grande mosquée de Oua- gadougou a été le siège dimanche dernier dune exposition vente de livres et articles divers, dans le cadre de la semaine islamique or- ganisée par lAssociation des élè- ves et étudiants musulmans du Burkina (AEEMB) et par le Centre de formation islamique (CFI). Cette semaine islamique, comme nous la dit le président du conseil général de Ouagadougou, M. Mohamed Lamine Compaoré, est une grande tradition de lAEEMB, sous légide de son co- mité exécutif. Cette semaine, a pour but, selon lui, de présenter lAEEMB aux parents et à tous ceux qui nont pas loccasion de participer à ses activités. Dhabitude, toutes les sections (cest-à-dire les établissements) or- ganisent des cours dinstruction qui sont dispensés les jeudi et samedi Mais tout le monde ne peut suivre ces cours. La semaine islamique offre donc lopportunité à ces di- vers participants réguliers et oc- cassionnels de se retrouver et de démontrer à travers différentes ac- tivités, leur foi inébranlable en lislam. Cest dailleurs pour ce faire que lAEEMB a lancé aux élèves, étudiants et parents, un appel pour quils soutiennent lassociation, afin que celle-ci réussisse non seule- ment la présente manifestation, mais aussi celles à venir. Cela dit, cette semaine com- portera plusieurs volets : les priè- res, les paroles, lislam et la scien- ce. Lislam accordant une impor- tance toute particulière à la femme, il y a des dessins et photos qui vi- sent à lui rappeler le rôle important quelle doit jouer dans une bonne famille musulmane et à lexhorter et à la conforter dans son rôle de femme musulmane. En dehors de cette collabora- tion ponctuelle avec lAEEMB, le CFI selon son directeur en second, M. Mohamed Ali Sawadogo, a des activités qui lui sont propres : la communication, la promotion cultu- relle, la coopération scientifique et l’enseignement islamique qui est la pierre angulaire du CFI. Mais ce dernier volet nest toujours pas fonctionnel par défaut de ressour- ces financières. Pour l’heure, le CFI aspire à développer les liens de coopération avec les différentes organisations islamiques et culturelles telles lU- NESCO, l'UNICEF, etc. Revenons à lexposition- vente ! Pour ceux qui y ont fait un- tour, ils nont pas manqué de re- marquer à un tableau daffichage lalphabet mooré inventé par le di- recteur général-fondateur du CFI, M. Abdel Aziz Ouédraogo. Cétait en 1984, lors de ses études islami- ques au Caire. Cet alphabet a été étudié sous toutes ses coutures par le CNRST qui a constaté qu’il ne ressemble à aucun alphabet jusquici connu. Mais il na pu être vulgarisé, vu que le Burkina était en pleine bantaarisation" des masses. Des démarches ont été cependant entreprises par lInstitut des peuples noirs (IPN) et lauteur est présentement en train de réétu- dier son alphabet pour ladapter à dautres langues nationales. Cette journée du dimanche sest achevée par une conférence donnée par le directeur adjoint du Centre de formation islamique, M. Mohamed Ali Sawadogo sur le thème : La femme dans lislam". Dentrée de jeu, le conféren- cier a déclaré que lislam a parlé de lindépendance de la femme et de ses droits dans tous les as- pects, il y à de cela des siècles. Le Très Saint Al-Coran dispose : Ce que les hommes auront acquis par leurs œuvres leur reviendra ; ce que les femmes ont acquis par leurs œuvres leur reviendra ", (Coran, 4, 32). Partant de là, la femme doit essayer de jouer le même rôle que les hommes. Elles peuvent occu- per les emplois de leur choix et gérer en toute indépendance leurs biens. LIran, toujours selon M. Mo- hamed Ali Sawadogo, offre un bel exemple dépanouissement de la femme en système islamique Selon les statistiques de l'INS beaucoup plus de filles réussissent au baccalauréat que les hommes La proportion est moindre dans le domaine des sciences exactes (mathématiques et sciences physi- ques). Cest dans ce système islami- que qui permet aux femmes davoir des compétences et de s'affirmer dans tous les domaines que Mme Nasrine Mohazami est docteur en médecine, spécialiste en micro- biologie. Mme Hosseni est docteur en physique atomique, etc. Le cas de la femme burkinabè a été également passé en revue par M. Mohamed Ali Sawado- go.Elles œuvrent. Pour preuve, elles sont nombreuses à contribuer au fonctionnement de lAssociation burkinabè pour la protection de lenfance et à lAssociation des veuves et orphelins (AVO). Voici la substance de lislam et sa mission. Voici ce que Dieu veut. Le conférencier a terminé en sou- haitant que les bienfaits d'Allah (Lui qui est clément et miséricor- dieux) comblent nos mères et sœurs. M. Abdel Aziz Ouédraogo, directeur général du CFI et inventeur dun nouvel alphabet mooré. Mohamed Lamine Compaoré : "La semaine islamique est une grande tra- dition pour l'AEEMB". M. Mohamed Ali Sawadogo : "Le CFI aspire à développer ses liens avec les autres organisations islamiques et cul- turelles.

Upload: others

Post on 23-Jun-2022

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: SEMAINE ISLAMIQUE DE L'AEEMB ET DU CFI Démontrer

SEMAINE ISLAMIQUE DE L'AEEMB ET DU CFI

Démontrer une foi inébranlable en l’islam

La grande mosquée de Oua­gadougou a été le siège dimanche dernier d’une exposition vente de livres et articles divers, dans le cadre de la semaine islamique or­ganisée par l’Association des élè­ves et étudiants musulmans du Burkina (AEEMB) et par le Centre de formation islamique (CFI).

Cette semaine islamique, comme nous l’a dit le président du conseil général de Ouagadougou,

M. Mohamed Lamine Compaoré, est une grande tradition de l’AEEMB, sous l’égide de son co­mité exécutif. Cette semaine, a pour but, selon lui, de présenter l’AEEMB aux parents et à tous ceux qui n’ont pas l’occasion de participer à ses activités.

D’habitude, toutes les sections (c’est-à-dire les établissements) or­ganisent des cours d’instruction qui sont dispensés les jeudi et samedi Mais tout le monde ne peut suivre ces cours. La semaine islamique offre donc l’opportunité à ces di­vers participants réguliers et oc­cassionnels de se retrouver et de

démontrer à travers différentes ac­tivités, leur foi inébranlable en l’islam. C’est d’ailleurs pour ce faire que l’AEEMB a lancé aux élèves, étudiants et parents, un appel pour qu’ils soutiennent l’association, afin que celle-ci réussisse non seule­ment la présente manifestation, mais aussi celles à venir.

Cela dit, cette semaine com­portera plusieurs volets : les priè­res, les paroles, l’islam et la scien­ce. L’islam accordant une impor­tance toute particulière à la femme, il y a des dessins et photos qui vi­sent à lui rappeler le rôle important qu’elle doit jouer dans une bonne famille musulmane et à l’exhorter et à la conforter dans son rôle de femme musulmane.

En dehors de cette collabora­tion ponctuelle avec l’AEEMB, le CFI selon son directeur en second, M. Mohamed Ali Sawadogo, a des activités qui lui sont propres : la communication, la promotion cultu­relle, la coopération scientifique et l’enseignement islamique qui est la

pierre angulaire du CFI. Mais ce dernier volet n’est toujours pas fonctionnel par défaut de ressour­ces financières.

Pour l’heure, le CFI aspire à développer les liens de coopération avec les différentes organisations islamiques et culturelles telles l’U­NESCO, l'UNICEF, etc.

Revenons à l’exposition- vente ! Pour ceux qui y ont fait un- tour, ils n’ont pas manqué de re­marquer à un tableau d’affichage l’alphabet mooré inventé par le di­recteur général-fondateur du CFI, M. Abdel Aziz Ouédraogo. C’était en 1984, lors de ses études islami­ques au Caire. Cet alphabet a été étudié sous toutes ses coutures par le CNRST qui a constaté qu’il ne ressemble à aucun alphabet jusqu’ici connu. Mais il n’a pu être vulgarisé, vu que le Burkina était en pleine “bantaarisation" des masses. Des démarches ont été cependant entreprises par l’Institut des peuples noirs (IPN) et l’auteur est présentement en train de réétu­dier son alphabet pour l’adapter à d’autres langues nationales.

Cette journée du dimanche s’est achevée par une conférence donnée par le directeur adjoint du Centre de formation islamique, M. Mohamed Ali Sawadogo sur le thème : “La femme dans l’islam".

D’entrée de jeu, le conféren­cier a déclaré que l’islam a parlé de l’indépendance de la femme et de ses droits dans tous les as­pects, il y à de cela des siècles. Le Très Saint Al-Coran dispose : “Ce que les hommes auront acquis par leurs œuvres leur reviendra ; ce que les femmes ont acquis par leurs œuvres leur reviendra ", (Coran, 4, 32).

Partant de là, la femme doit essayer de jouer le même rôle que

les hommes. Elles peuvent occu­per les emplois de leur choix et gérer en toute indépendance leurs biens.

L’Iran, toujours selon M. Mo­hamed Ali Sawadogo, offre un bel exemple d’épanouissement de la femme en système islamique Selon les statistiques de l'INS beaucoup plus de filles réussissent au baccalauréat que les hommes La proportion est moindre dans le domaine des sciences exactes (mathématiques et sciences physi­ques).

C’est dans ce système islami­que qui permet aux femmes d’avoir des compétences et de s'affirmer dans tous les domaines que Mme Nasrine Mohazami est docteur en

médecine, spécialiste en micro­biologie. Mme Hosseni est docteur en physique atomique, etc.

Le cas de la femme burkinabè a été également passé en revue par M. Mohamed Ali Sawado­go. Elles œuvrent. Pour preuve, elles sont nombreuses à contribuer au fonctionnement de l’Association burkinabè pour la protection de l’enfance et à l’Association des veuves et orphelins (AVO).

Voici la substance de l’islam et sa mission. Voici ce que Dieu veut. Le conférencier a terminé en sou­haitant que les bienfaits d'Allah (Lui qui est clément et miséricor­dieux) comblent nos mères et sœurs.

M. Abdel Aziz Ouédraogo, directeur général du CFI et inventeur d’un nouvel alphabet mooré.

Mohamed Lamine Compaoré : "La semaine islamique est une grande tra­dition pour l'AEEMB".

M. Mohamed Ali Sawadogo : "Le CFI aspire à développer ses liens avec les autres organisations islamiques et cul­turelles”.