sécurité - extranets du chu de nice · l’enquête sfar 1999 39 ils sont en 1999 de 1/145 000...
TRANSCRIPT
1
1
Dr. François Philip
10/2013
2
- Hippocrate :
« Primum non nocere »
- Sécurité : État qui résulte de l'absence de danger.
- Le risque :C ’est la probabilité de survenue
inattendue d’un événement redouté
Il mesure le danger, propriété intrinsèque d’un produit
ou d’un système susceptible d’engendrer un accident
• Un Risque Sanitaire est la survenue inattendue d’un événement :
– Lié à un élément pathogène: bactéries, virus, ….
– Lié à un produit: sang, médicaments, air, …
– Lié à un acte thérapeutique: chirurgie, anesthésie, réanimation, radiologie interventionnelle…
Le risque Sanitaire
5
Un évènement indésirable c ’est un événement(erreur humaine ou matériel)
- qui aurait pu conduire,ou
- qui a effectivement conduit
à un effet indésirable
(=augmentation de la durée de séjour à l ’hôpital, une incapacité permanente ou un décès.)
Evènement
6
�Un évènement indésirable: C’est un événement porteur de risques (EPR) si l’événement ne cause pas de dommage au patient :
• s’il n’atteint pas le patient, il est qualifié d’incidentou de dysfonctionnement
• s’il atteint le patient sans provoquer de dommage, on parle de near-miss «presque accident»
2
7
Trois types de near miss «presque accident»
- Type 1 : EI mais complication évitée.
- Type 2 : EI sans complication malgré l’échec de la mise en action des défenses.
- Type 3 : EI sans complication grave malgré l’échec de la mise en action des défenses.
D’après Nashef S.A. - What is a near miss? Lancet 2003; 361: 180-1818
EPR ciblé sur le thème : erreur
d’administration d’un médicament
• Exemple : patient présentant une bradycardie per opératoire :
Le médecin décide d’injecter de l’atropine.
Les ampoules d’atropine et d’adrénaline sont
de formes similaires et dans le même tiroir.
• Il prépare une seringue d’adrénaline et :
9
• 1° possibilité : Le médecin se rend compte de son erreur et ne l’injecte pas :
10
• 1° possibilité : Le médecin se rend compte de son erreur et ne l’injecte pas :
� EPR de type Incident
11
• 2° possibilité : Le médecin injecte 1 cc de sa préparation et se rend compte de l’erreur, ce qui entraîne une tachycardie sans conséquence pour le patient :
12
• 2° possibilité : Le médecin injecte 1 cc de sa préparation et se rend compte de l’erreur, ce qui entraîne une tachycardie sans conséquence pour le patient :
� EPR de type presque accident .
3
13
� Devient un événement indésirable (EI) grave,si l’événement cause un dommage au patient:
C’est un accident.
( Ex. : avec augmentation de la durée de séjour à l ’hôpital, une
incapacité permanente ou un décès.)
14
• Soit à l ’acte anesthésiquequi n ’est pas en soit un acte thérapeutique
• Soit à l ’acte chirurgicalqui est un acte thérapeutique
• Soit à l’état physique du patient
Imputation du risque :
15
• L’état pathologique du patient• L’age avancée• La classe ASA élevée• La chirurgie réalisée en urgence
• Le risque lié à l’anesthésie en post opératoire est quasi nul +++ (Cohen et coll JAMA 1988)
Les facteurs de risques
16
1 : Patient normal
2 : Patient avec anomalie systémique modérée
3 : Patient avec anomalie systémique sévère
4 : Patient avec anomalie systémique sévère représentant une menace vitale constante
5 : Patient moribond dont la survie est improbable sans l'intervention
6 : Patient déclaré en état de mort cérébrale dont on prélève les organes pour greffe
Score ASA
17
Evolution selon le score de risque
18
Le risque
• Lié aux pratiques anesthésiques.
• Lié à l’organisation du service.
4
19
Le risque
Le risque relève:
• De l’aléas
• D’une erreur humaine– Active
– Latente
20
• Les causes actives viennent de l ’opérateurCe sont des défauts de soins( DDS) qui provoquent l ’accident – Erreurs par maladresse
– Erreur de raisonnement
– Protocoles non appliqués
• Les causes latentes viennent des processus.Ce sont des facteurs contributifs– Environnement
– Organisation
21
Les composantes du risque
– La fréquence– La gravité
Qui détermine la criticité du risque
- La perception
22
Définir la criticité (Fréq. x Gravité)
Risques intolérables
100%
prév
enti
on
Gravité
Protection
Risques de fréquence
Risquesnégligeables
Risques de gravité
23
• Les composantes du risque
Prévention
Protection
Fréquence(probabilité)
Consentement
GravitéPerception
RISQUE
24
Protection
Prévention
Consentement
5
25 26
27
C ’est la mise en place des mesures qui visent à sécuriser les pratiques anesthésiques.
Manuel d’Accréditation des Etablissements de Santé
ANAES, Février 1999
La gestion du risque
28
Risk
10-3
10-4
10-5
10-6
Time10-7
Dangerous and amateur
Regulated and safe
Very safe
1960 2000 2100..LCL RIVOALLAN, 2002
?
29
Risque ?
La gestion du risque
30
Prévention
Assurance
Protection
Erreurs ?
La gestion du risque
6
31
La gestion du risque
Vigilance
Prévention
Assurance
Protection
Qui ?Comment ?
Récupération
322 -Les vigilances cliniques réglementaires
1 -Les vigilances cliniques non réglementaires
33
Connaître les causes pour mieux sécuriser les pratiques
Un combat des anesthésistes depuis 25 ans
34
Les 10 incidents anesthésiques les plus
fréquents détectés par Cooper JB
%
• Déconnection du circuit respiratoire 27%• Débit de gaz inadéquate 22%• Inversion de seringue anesthésique 19%• Problème avec le gaz de secours 15%• Déconnection de la perfusion 11%• Dysfonctionnement du laryngoscope 11%• Extubation prématurée 10%• Mauvais montage du circuit anesthésique 9%• Hypovolémie 9%• Problème avec l’intubation 7%
1984
35
Les erreurs « actives»selon Cooper J.B.1984
• Nombre total = 583
• Erreur d’administration de médicaments 138
• Erreur d’utilisation de matériel 128
• Problème d’intubation 92
• Problème sur le circuit d’anesthésie 64
• Autres 160
36
Les 5 facteurs « latents » les plus fréquents
contribuant aux EIselon Cooper JB 1984
Nombre total = 2000
• Absence de vérification 223
• Première expérience de la situation 208
• Expérience totale insuffisante 201
• Anesthésiste pressé 166
• Équipements non familiers 126
…
Responsable de 60% des accidents (loi de Pareto)
7
37
L’enquête SFAR
• L’enquête de 1983 :
le taux de décès
- totalement liés à l’anesthésie = 1/13 200,
- partiellement liés à l’anesthésie = 1/3 800
1983
38
• Le nombre annuel d’anesthésies a plus que doublé en 20 ans,
• Durant la même période, le taux de mortalité est divisé par 10.
Les raisons de cette amélioration:• Décret de 1994 relatif à la sécurité anesthésique,• Une véritable culture de la sécurité,
L’enquête SFAR
1999
39
Ils sont en 1999 de 1/145 000 pour les totalement imputables, et 1/21 000 pour les partiellement imputables à l’anesthésie
Evolution des décès
40
Evolution selon le score de risque
41
Evolution selon les causes médicales
42Leary Br.Med. J. 2000
8
43
• qui assure une veilles scientifiques, technologiques et sanitaires
• qui recense les EI liés à l’anesthésie et à la réanimation afin de mettre en place des mesures qui visent à sécuriser les pratiques
Un outil Vigilance anesthésique
Vigilance en anesthésie
44
Elles collectent et analysent les défaillances d’un processus. Veille Sanitaire assurée par l’InVS Loi n°98-535 du 1er juillet 1998
2000 - l’Anesthésiovigilance 2007 - HAS ->CFAR->Accréditation
45
2 - Contexte réglementaire
46
47 48
1 2 3
9
49
1 - Recensent les événements indésirables
2 - Analysent les événements indésirables
3 - Proposent des actions sécuritaires
Les 3 étapes des vigilances :
50
Les outils d’identification des risques :
A - Fiche de déclaration
B - Audit cliniques
C - Suivi de certains indicateurs ou
« événements sentinelle »
Recenser les événements indésirables
51
Déclaration de l’événement indésirable.
- Méthode issue des secteurs industriels :
- Fiche anonyme ?
- Pas de sanctions +++
- Gérée par la Coordination des vigilances
= retour d ’expérience (REX)
A 1- Par une déclaration locale
52
Bilan de 2 ans de déclaration (CHU de Nice)
5% des EI
53 54
Le CFAR est l'organisme agréé (28 juin 2007) par la Haute Autorité de Santé pour l'accréditation des médecins
anesthésistes réanimateurs
But: Réduire des risques pour les médecins anesthésistes réanimateurs.
Le CFAR demande :
• De déclarer chaque année 1 Evènement Porteur de Risque (EPR)
A2 - Par une déclaration nationale
10
55
Déclaration accréditation
Déclaration de l’événement
Analyse de l’événement
Enregistrement dans la base REX-HAS
Événement
EPR anonyme
Compteur EPRRecommandation individuelle*
Médecin
Médecin et expert
ExpertMise à jour du dossier
d’accréditation
* Recommandation individuelle éventuelle56
57 58
59
- Auprès des soignants (RMM++)Ex: après un décès « évitable »
- Dans le service (Ex: retard des brancardiers)
- Dans un réseau (Ex: transport du sang)
B - Audit cliniques:
Recensent les événements indésirables
60
C - Suivi d’ indicateurs
ou « événements sentinelles »
INDICATEUR D ’ACTIVITE
- Organisation-- Prévention ?
B C
0
2 0
4 0
6 0
8 0
1 0 0
1 2 0
1 e r
t r im.
2 e
t r im.
3 e
t r im.
4 e
t r im.
A
ANALYSEdes
variations
Tableaux de bord médico-économiques
FICHE D ’
indicateurs
Pour chaque patient
11
61 62
EVENEMENTS INDESIRABLES ANESTHESIE : 1. ERREUR PRODUIT / DOSE 2. TOXICITE AUX AL 3. CHOC ANAPHYLACTIQUE 4. ARRET CARDIAQUE 5. DYSFONCTIONNEMENT MATERIEL 6. INHALATION 7. INTUBATION DIFFICILE IMPREVUE 8. CHUTE 9. DECES 10. AUTRES (TEXTE LIBRE) 11. AUCUN EVENEMENT INDESIRABLE
EVENEMENTS INDESIRABLES SSPI :
1. ERREUR PRODUIT / DOSE 2. TOXICITE AUX AL 3. CHOC ANAPHYLACTIQUE 4. ARRET CARDIAQUE 5. DYSFONCTIONNEMENT MATERIEL 6. INHALATION 7. DEPRESSION RESPIRATOIRE 8. NAUSEES / VOMISSEMENTS 9. REPRISE BLOC 10. SEJOUR PROLONGE EN SSPI 11. SORTIE DE SSPI AVEC EVA > 3 12. CHUTE 13. DECES 14. AUTRES (TEXTE LIBRE) 15. AUCUN EVENEMENT INDESIRABLE
EVENEMENTS INDESIRABLES ANESTHESIE :
1. ERREUR PRODUIT / DOSE2. TOXICITE AUX AL3. CHOC ANAPHYLACTIQUE4. ARRET CARDIAQUE5. DYSFONCTIONNEMENT MATERIEL6. INHALATION7. INTUBATION DIFFICILE IMPREVUE8. CHUTE9. DECES10.AUTRES (TEXTE LIBRE)11.AUCUN EVENEMENT INDESIRABLE
63
EVENEMENTS INDESIRABLES SSPI :
1. ERREUR PRODUIT / DOSE2. TOXICITE AUX AL3. CHOC ANAPHYLACTIQUE4. ARRET CARDIAQUE5. DYSFONCTIONNEMENT MATERIEL6. INHALATION7. DEPRESSION RESPIRATOIRE8. NAUSEES / VOMISSEMENTS9. REPRISE BLOC10.SEJOUR PROLONGE EN SSPI11.SORTIE DE SSPI AVEC EVA > 312.CHUTE13.DECES14.AUTRES (TEXTE LIBRE)15.AUCUN EVENEMENT INDESIRABLE 64
1 - Recensent les événements indésirables
2 - Analysent les événements indésirables
3 - Proposent des actions sécuritaires
Les 3 étapes des vigilances :
65
Analyser les événements indésirables
C’était la recherche d’un coupable:
QUIA FAIT UNE FAUTE ?
66
James Reason:
« L ’erreur ne peut et ne doit être rattachéeaux seuls individus,
mais au fonctionnement du système entier, qui
favorise la survenue d ’erreurs humaines :
ce sont les facteurs latents »
1990
12
67
C’est la recherche des causes « latentes »:
COMMENTl’erreur s’est réalisée ?
C’est l’analyse systémique
ACCIDENT
ACTE
LESDEFAILLANCES
68
James Reason:
« L ’erreur humaine est une conséquence et non pas une cause.
1997
Identifier une erreur est simplement lapremière étape de la recherche, en amont, des vraies
causes »
Qu’est-ce que l’analyse systémique?
+++
69 70
Recommandation de sécurité
AVERTISSEMENT «Conformément à l'Annexe 13 à la Convention relative à l'aviation civile
internationale, à la Directive 94/56/CE et à la Loi n° 99-243 du 29 mars 1999, l'enquête technique n'est pas conduite de façon à établir des fautes ou à évaluer des
responsabilités individuelles ou collectives.
Son seul objectif est de tirer de cet événement des enseignements susceptibles de prévenir de futurs accidents.»
71
Causes actives
72
Les erreurs actives
• Une erreur est un écart par rapport à une référence, norme, modèle, connaissance établie, alors que le sujet avait l’intention de s’y conformer et qu’il en avait la liberté de choisir
13
73
Selon l’intention• Les ratés et les lapsus sont des erreurs non
intentionnelles qui résultent d’un défaut dans l’exécution d’une séquence d’actions. Le but est correct mais l’exécution ne l’est pas.
• La violation ou l’infraction: le sujet sait que la tâche qu’il se définit n’est pas correcte mais il l’exécute quand même.
74
• Les causes actives viennent de l ’opérateurCe sont des défauts de soins( DDS) qui provoquent l ’accident – Erreurs par maladresse
– Erreur de raisonnement
– Protocoles non appliqués
• Les causes latentes viennent des processus.Ce sont des facteurs contributifs– Environnement
– Organisation
L’analyse est la recherche des causes:
75 76
77
• C’ est une analyse collective, rétrospective et systémique de cas marqués par la survenue d'un décès, d’une complication, ou d’un évènement qui aurait pu causer un dommage au patient (EPR).
• La RMM a pour objectif la mise en œuvre d'actions pour améliorer la prise en charge des patients et la sécurité des soins.
Guide méthodologique disponible sur: http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_434817/revue-de-mortalite-et-de-morbidite-rmm
Revue de mortalité et de morbidité (RMM).
SYSTEMS ANALYSIS CLINICAL INCIDENTS
Sally Taylor-Adams & Charles Vincent
Clinical Safety Research Unit
London
Association of Litigation and Risk Management Protocol
A.L.A.R.M.
La méthode A.L.A.R.M.
14
79
Les 7 étapes
A. Choisir l’incident à analyser
B. Constituer une équipe d’investigateur
C. Documenter l’incident– Dossier
– Interviews (potocole)
Etape D:Reconstituer l ’histoire chronologique précise
accident
Principaux évènements marquants
Timeline
H H H H H H
81
Étape E : Rechercher et identifier les défauts de soins
Question: Comment est-ce arrivé ?• Quel(s) est (sont) le (s) problème(s) rencontré(s) ?
Objet: Identification • Des problèmes rencontrés• Des processus défaillants• Des pratiques non optimales• Des problèmes lié aux soins
accident
P
R
A
T
I
Q
U
E
Défaut desoinsN°1
Défaut desoinsN°2
Étape E : Identifier les défauts de soins
Défauts de soins (DS)
= Déviations par rapport aux limites définies des pratiques
83
Etape F :Identifier les facteurs contributifs
• Pour chaque défaut de soins trouvé, poser la question:
�Pourquoi cela est il arrivé ?
�Qu’est ce qui a favorisé sa survenue?
�Quels sont les facteurs contributifs?
84
P
R
A
T
I
Q
U
E
Défaut desoinsN°2
Etape F :identifier les
facteurs contributifs
Equipe
Organisationnels
Management
Individuels
Institution
Liés au patients
accident
Equipe
Organisationnels
Management
Individuels
Institution
Liés au patients
Défaut desoinsN°1
15
85
2.OrganisationnelsManagement
7. Liés au patient
4. Facteurs liésà l’équipe
6. Facteurs liés aux tâches à accomplir
3. Environnementdu travail
Organisation générale, programme opératoire, priorités,missions, politique de gestion du personnels
Adaptation et répartition des compétences, charges de travail, modes de relève.Ergonomie, qualité et entretien du matériel.
Qualité des échanges hiérarchiques, sites et locaux
Qualité de la communication (transmission);Aide, supervision, composition, Structure de l’équipe
Compétences théoriques, pratiques, émotionnelles.Remise à niveau, santé, estime de soi
Respect des protocoles/procédures et écrite, confusion dans les taches, procédure inadapté, planification
Etat de santé: gravité, complexité, problème decommunication (patient et sa famille), personnalité
1. Institutionnels Politiques économiques,, sanitaires et sociales;politique de maîtrise des dépenses de santé, priorités nationales
5.Facteurs liés aux contexte individuel
86
accident
Facteurs
Actifs
Signe Clinique 2
Consécutifs à un défaut de soins
Signe Clinique 1
LES DEFAUTS DE SOINS
L’analyse systémique
Classement des DS selon leur force d’association avec l’accident
87
accident
Facteurs
latents
Facteurs
Actifs
Signe Clinique 2
Consécutifs à un défaut de soins
Signe Clinique 1
Facteur contributif 1
Ayant facilité la survenue du défaut de soins
LES CAUSES RACINES
LES DEFAUTS DE SOINS
88
accident
Facteurs latents
Facteurs
Actifs
Signe Clinique 2
Consécutifs à un défaut de soins
Signe Clinique 1
Facteur contributif 1
Ayant facilité la survenue du défaut de soins
Facteur contributif 2
LES CAUSES RACINES
LES DEFAUTS DE SOINS
89
accident
Facteurs latents
Facteurs
Actifs
Signe Clinique 2
Consécutifs à un défaut de soins
Signe Clinique 1
Facteur contributif 1
Ayant facilité la survenue du défaut de soins
Facteur contributif 2
LES CAUSES RACINES
LES DEFAUTS DE SOINS
Défenses
Défenses
90
Facteurs latents
Facteurs
Actifs
Détresse
respiratoire
Consécutifs à un défaut de soins
Hypothermie Extubation précoce
LES CAUSES RACINES
LES DEFAUTS DE SOINS
Pas de couverture chauffante
Retard de réveil
Fermeture de la salle
16
DECLARATION N°1
Fiche d ’alerte : erreur de seringuelors d ’une prémédication au bloc
Patiente de 25 ans entrée au bloc à 17h pour une appendicectomie en urgence.
Arrivée dans le sas de préparation, la patiente n’est pas prémédiquée, (prescription notée lors de la consultation mais non lue par l’infirmière qui n’a pas l’habitude d’un service de chirurgie)
Une voie veineuse est vite posée et l’anesthésiste occupé dans une autre salle demande à l’infirmière anesthésiste qui prépare la salle pour cette 8 ème intervention, d’injecter du midazolam à cette jeune patiente.
Après la pose du monitorage, elle prend rapidement la seringue qu’elle vient de préparer pour le bloc et injecte dans le sas mal éclairé la dose prescrite du sédatif.
Aussitôt la patiente se plaint de paralysie et le moniteur de SaO2 se met en alarme.
Immédiatement l’infirmière constate qu’elle s’est trompée de seringue (écriture peu lisible sur un bout se sparadrap) elle a injecté le curare !
L’anesthésie a été pratiquée rapidement sans problème. Au réveil la patiente est furieuse et demande des explications précises menaçant une action judiciaire. L’équipe médicale lui dit tout, ce qui évite la plainte.
94
2.OrganisationnelsManagement
7. Liés au patient
4. Facteurs liésà l’équipe
6. Facteurs liés aux tâches à accomplir
3. Environnementdu travail
Organisation générale, programme opératoire, priorités,missions, politique de gestion du personnels
Adaptation et répartition des compétences, charges de travail, modes de relève.Ergonomie, qualité et entretien du matériel.
Qualité des échanges hiérarchiques, sites et locaux
Qualité de la communication (transmission);Aide, supervision, composition, Structure de l’équipe
Compétences théoriques, pratiques, émotionnelles.Remise à niveau, santé, estime de soi
Respect des protocoles/procédures et écrite, confusion dans les taches, procédure inadapté, planification
Etat de santé: gravité, complexité, problème decommunication (patient et sa famille), personnalité
1. Institutionnels Politiques économiques,, sanitaires et sociales;politique de maîtrise des dépenses de santé, priorités nationales
5.Facteurs liés aux contexte individuel
95
• Cause: « Lapsus » entre deux seringues
• Conséquence: Signe de curarisation
• Fréquence: non
• Sévérité: Pas d ’accident
Curarisation
Le défaut de soin N°2:
Lapsus
Le défaut de soin N°1:
Pas de
prémédication
LOGIGRAMME
Barrières
17
Facteurs liés à l’organisationIDE de l’étage non formée
Facteurs individuels
Compétences ?
Facteurs liés aux procédures
Non respect des
procédures:
Utilisation des seringues du bloc
dans le SAS
Curarisation
Le défaut de soin N°2:
Lapsus
Le défaut de soin N°1:
Pas de
prémédication
LOGIGRAMME
Barrières
Facteurs environnementaux:Eclairage Lisibilité
pression
Facteurs liés à l’équipe
Pression chirurgicale
Facteurs individuelsfatigue
Curarisation
Le défaut de soin N°2:
Lapsus
Le défaut de soin N°1:
Pas de
prémédication
LOGIGRAMME
Barrières
Facteurs environnementaux:Eclairage Lisibilité
pression
Facteurs liés à l’organisationIDE de l’étage non formée
Facteurs environnementaux:Pas d’adaptation
Facteurs liés à l’équipe
Pression chirurgicale
Facteurs individuels
Compétences ?
Facteurs liés aux procédures
Non respect des
procéduresFacteurs individuelsfatigue
Curarisation
Le défaut de soin N°2:
Lapsus
Le défaut de soin N°1:
Pas de
prémédication
LOGIGRAMME
Barrières
100
1 - Recensent les événements indésirables
2 - Analysent les événements indésirables
3 - Proposent des actions sécuritaires
Les 3 étapes des vigilances :
101
3 - Proposent des actions sécuritaires
• L’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) DÉCRET N° 2005-346 DU 14 AVRIL 2005
• Accréditation par le CFAR
• Revue de mortalité et de morbidité (RMM)
• Fiche ouverture de salle d’opération (check-list)
• Rédaction de protocoles
102
Prévention
Assurance
ProtectionRécupération
18
103
1. Définir des mesures de prévention (fréquence)
2. Définir des mesures de protection ( gravité)
104
�Aménagement blocs opératoires (BO)� Réseau électrique de secours
� Distribution d ’oxygène de secours
�Standardisation étiquetage des seringues
�Matériel d ’intubation difficile
�Chariots d’urgence etc ...
Exemples:
1. Définir des mesures de prévention (fréquence)
2. Définir des mesures de protection ( gravité)
105
Etiquettes
• Couleurs voisines des étiquettes:• Curare: vert• Benzo: bleu• Morphine: rouge
Les défenses
• Volume des seringues identique106
• Etiquetage des seringues = lecture simple:• De la couleur
• Du texte
• De la dilution
Adhésion à la norme N°ASTM D4774-94 et AS/NZS 4375-96(14% substitution de seringues - Cooper 1984 )
Démarche de protection (1) :
107
• Code barre lu par un scanner:- Présentation visuelle et sonore du médicament
- Traçabilité des injections (produit et dose)
- Date de péremption
Alan F. Merry et Coll. A new, safty-oriented, integrated drug administration and automated anesthesia record system Anesthesia & Analgesia 2001; 93:385-90
Auckland - New Zealand
Muscle relaxantsCurare
Local AnestheticLignocaine
SedativeMidazolam
SedativeMorphine
Etiquetage des seringues: lecture informatique
Informatisation:Injectable Drug Administration and Automated anesthetic Record System IDAARS
Démarche de protection (2):
SECOURS en cas de coupure des gaz de l’électricité et du vide
Démarche de protection:
19
Commission locale de surveillance de la
distribution des gaz à usage médical
Circulaire DGS/3A/667 bis du 10 octobre 1985Relative à la distribution des gaz à usage
médical et à la création d'une commission locale
de surveillance de cette distribution.
• Chaque établissement de santé dispose d'un système de secours permettant d'assurer une continuité absolue de la distribution des gaz à usage médical ;
- conformité des équipements aux normes techniques en vigueur (en particulier les prises murales) ;
- formation du personnel utilisateur.
Arrêté du 3 octobre 1995 relatif aux modalités d'utilisation et de contrôle des matériels et
dispositifs médicaux
• Art. 7. - En cas de défaillance de l'alimentation normale – en énergie électrique , – en gaz à usage médical,
• -> des systèmes techniques ou des procédures permettent de poursuivre les soins.
• Dans ces deux cas, cette poursuite est assurée jusqu'à la sortiedu patient de la salle de surveillance post-interventionnelle.
• le déclenchement de ces systèmes est automatique ou réalisable par le personnel à partir du local où se trouve le patient.
• Le personnel est formé au déclenchement des systèmes et à l'exécution des procédures retenues.
• L'organisation prévue à l'article 2 indique les systèmes et décrit les procédures assurant la poursuite des soins ;
• Elle détermine également les modalités du contrôle des systèmes ou des procédures précités, qui doit être au minimum semestriel.
Décret n° 94-1050 du 5 décembre 1994
De l'anesthésie
• Article D 712-44
• Le contrôle continu du rythme cardiaque et du tracé électrocardioscopique ;
• La surveillance de la pression artérielle, soit non invasive soit invasive,
• Les fonctions ou actes suivants :
a) L'arrivée de fluides médicaux et l'aspiration par le vide ;
b) L'administration de gaz et de vapeurs anesthésiques ;
c) L'anesthésie et son entretien ;
d) L'intubation trachéale ;
e) La ventilation artificielle ;
f) Le contrôle continu
- du débit de l'oxygène administré et de la FiO2
- de la SaO2 ;
- des pressions et des débits ventilatoires ainsi que de la FeCO2, lorsque le patient est intubé.
1 - SECOURS DES FLUIDES
• Système d ’alimentation en gaz frais
La cascade des pressions
Système d ’alimentation en gaz fraisLa cascade des pressions
Circuit basse pression
O2
N2O
Circuit secondaire
pression2,5 à 5 bars
Circuit primaire pression6 et 10 bars
Circuit secondaire :pression de 2,5 à 5 bars
Indépendantes des
variations de pression en amont.
Circuit primaire :pression entre 6 et 10 bars
- Système d ’alimentation en gaz frais
20
Pression ?
Manomètre à tube de Bourdon
La mesure des pressions
TubeDe Mc Kesson
La mesure des débits
SFAR
• Continuité de l'alimentation en gaz médicaux et en électricité
Pour assurer la continuité de l'alimentation
en O2, la SFAR recommande qu'une bouteille d'O2 de réserve soit solidarisée à l'appareil d'anesthésie [18].
22
fluides médicaux est effectué au moyen d’anneaux à la couleur
conventionnelle du gaz considéré.
Fluide médical Code chimique Couleur
Oxygène O2 Blanc
Azote N2 Noir
Air O2 + N2 Noir avec une barre blanche
Protoxyde d’azote N2O Bleu
Vide Vert
2-SECOURS ELECTRIQUE
• Onduleur
• EDF
Réseau de secours
Réseau classique
Sur batterie
SECOURS
• Rythme cardiaque • Saturation du sang en oxygène
• Pression artérielle•Respirateur•Chauffage•SAP
VIDE
Aspiration sur batterie
23
Gestion des pannes de respirateur
• Le plus souvent:
Alarme de dysfonctionnement des capteurs:
- CO2Tuyau de prélèvement
Piège à eau
Calibration automatique impossible
- Analyseur d’O2
Si valeur fausse changer la cellule d’analyse
- SpirométrieChanger la cellule de mesure
134
Nous devons :
• Evaluer le risque de chacun de nos actes.
• Déclarer les événements indésirables.
• Analyser les causes.
Et ainsi:
• Maîtriser le risque en réorganisant les pratiques
CONCLUSION
Pour améliorer la sécurité des soins
135
1 - Se préoccuper d ’un problème,
c ’est le résoudre partiellement.= Effet Hawthorne
2 - Chaque erreur est un trésor !Blumenthal D. - Making medical errors into "medical treasures" JAMA 1994 • 272 •1867-1868
3 Observer, c’est déjà changer.Pr. Matillon - ANAES
A méditer !
136
– Aucune information de risque de coupure diffusée dans le bloc central. Pas de communication entre les électriciens int. et ext. avant. Panne de Bip en interne.
– Défaut d’appréciation de l ’origine de la coupure. (25 min de recherche)
– Aucune signalisation et protection du disjoncteur
Fiche d ’alerte: coupure générale d’électricité aux blocs opératoires à 10h pendant 25 min
138
2.OrganisationnelsManagement
7. Liés au patient
4. Facteurs liésà l’équipe
6. Facteurs liés aux tâches à accomplir
3. Environnementdu travail
Organisation générale, programme opératoire, priorités,missions, politique de gestion du personnels
Adaptation et répartition des compétences, charges de travail, modes de relève.Ergonomie, qualité et entretien du matériel.
Qualité des échanges hiérarchiques, sites et locaux
Qualité de la communication (transmission);Aide, supervision, composition, Structure de l’équipe
Compétences théoriques, pratiques, émotionnelles.Remise à niveau, santé, estime de soi
Respect des protocoles/procédures et écrite, confusion dans les taches, procédure inadapté, planification
Etat de santé: gravité, complexité, problème decommunication (patient et sa famille), personnalité
1. Institutionnels Politiques économiques,, sanitaires et sociales;politique de maîtrise des dépenses de santé, priorités nationales
5.Facteurs liés aux contexte individuel
24
Facteurs liés à l’équipeDynamique d’équipe!
Facteurs liés à l’organisation
Facteurs environnementaux:
Facteurs liés à l’organisation
Facteurs individuelsRetard dans l’alerte
Compétence
Coupure EDF
Le défaut N°2:
Défaut d’appréciation de l ’origine de la coupure
Le défaut N°3:
Aucune signalisation et protection du disjoncteurLe défaut N°1:
–Défaut de communication
LOGIGRAMME Analyse N°1
Démarche de prévention• Accès aux placards techniques réservés aux personnes habilitées
• Etiquetage très précis des disjoncteurs
• Simulation de panne (Arrêté 1995)
• Système d ’alerte performant et rapide (Bip…)
• Diffusion des procédures de secours
• Respirateurs sur batterie
• Lampes de poche à portée de main
• Alimentation de secours par un réseau complémentaire sur onduleur
• Inclure dans la Check list le branchement des dispositifs médicaux sur les prises de secours identifiées
Démarche de protection
Gestion de cet événement
DECLARATION N°2
Cas cliniquePatient de réanimation
• Extubation accidentelle chez un patient atteint d’une détresse respiratoire aiguë au cours d’un soin par un infirmier (5ème nuit) récemment arrivé dans le service et venant de prendre son service avec une transmission rapide faite par son collègue de jour.
• Entre l’extubation et l’arrivée du médecin, le délais fut trop long.
• Le matériel de ventilation au masque et le matériel d’intubation non vérifié est incomplet.
• Le patient décède
143
2.OrganisationnelsManagement
7. Liés au patient
4. Facteurs liésà l’équipe
6. Facteurs liés aux tâches à accomplir
3. Environnementdu travail
Organisation générale, programme opératoire, priorités,missions, politique de gestion du personnels
Adaptation et répartition des compétences, charges de travail, modes de relève.Ergonomie, qualité et entretien du matériel.
Qualité des échanges hiérarchiques, sites et locaux
Qualité de la communication (transmission);Aide, supervision, composition, Structure de l’équipe
Compétences théoriques, pratiques, émotionnelles.Remise à niveau, santé, estime de soi
Respect des protocoles/procédures et écrite, confusion dans les taches, procédure inadapté, planification
Etat de santé: gravité, complexité, problème decommunication (patient et sa famille), personnalité
1. Institutionnels Politiques économiques,, sanitaires et sociales;politique de maîtrise des dépenses de santé, priorités nationales
5.Facteurs liés aux contexte individuel
Facteurs environnementaux:L’IDE a mal évalué le
risque lié à son geste
Facteurs liés à l’équipeLa transmission infirmier a
minimisée la gravité
respiratoire du patient
Facteurs liés à l’organisationFormation des nouvelles IDE de réanimation inadéquate
Facteurs environnementaux:IDE affecté dans le service de
réanimation avec une expérience
insuffisante pour le service.
Formation aux soins de
réanimation fait en 4 jours
Facteurs liés à l’organisationPas de check list de vérification pour ce
type de matériel en
dehors de la salle
d’admission des
urgences
Facteurs individuelsFatigue liée au nombre de jours
de travail
consécutif trop
grand
Facteurs liés aux procéduresLes situations à risque ne sont pas
assez protocolisées
Facteurs individuelsRetard dans l’alerte
Facteurs individuelsPas de préparation du matériel de ventilation
devant un geste à
risque
ARRET
CARDIAQUE ANOXIQUE
Le défaut de soin N°2:Délais jugé trop long entre l’extubation et
l’arrivée du médecin
Le défaut de soin N°3:Matériel de ventilation au masque et matériel
d’intubation incomplet
Le défaut de soin N°1:Extubation accidentelle au cours
d’un soin infirmier de nuit chez un
patient atteint d’une détresse respiratoire aigue
LOGIGRAMME Analyse N°2
25
DECLARATION N°3
Patiente de 25 ans entrée au bloc à 17h pour une appendicectomie en urgence.
Arrivée dans le sas de préparation, la patiente n’est pas prémédiquée, (prescription notée lors de la consultation mais non lue par l’infirmière qui n’a pas l’habitude d’un service de chirurgie)
Une voie veineuse est vite posée et l’anesthésiste occupé dans une autre salle demande à l’infirmière anesthésiste qui prépare la salle pour cette 8 ème intervention, d’injecter du midazolam à cette jeune patiente.
Après la pose du monitorage, elle prend rapidement la seringue qu’elle vient de préparer pour le bloc et injecte dans le sas mal éclairé la dose prescrite du sédatif.
Aussitôt la patiente se plaint de paralysie et le moniteur se met en alarme.
Immédiatement l’infirmière constate qu’elle s’est trompée de seringue (écriture peu lisible sur un bout se sparadrap) elle a injecté le curare !
L’anesthésie a été pratiquée rapidement sans problème. Au réveil la patiente est furieuse et demande des explications précises menaçant une action judiciaire. L’équipe médicale lui dit tout, ce qui évite la plainte.
148
2.OrganisationnelsManagement
7. Liés au patient
4. Facteurs liésà l’équipe
6. Facteurs liés aux tâches à accomplir
3. Environnementdu travail
Organisation générale, programme opératoire, priorités,missions, politique de gestion du personnels
Adaptation et répartition des compétences, charges de travail, modes de relève.Ergonomie, qualité et entretien du matériel.
Qualité des échanges hiérarchiques, sites et locaux
Qualité de la communication (transmission);Aide, supervision, composition, Structure de l’équipe
Compétences théoriques, pratiques, émotionnelles.Remise à niveau, santé, estime de soi
Respect des protocoles/procédures et écrite, confusion dans les taches, procédure inadapté, planification
Etat de santé: gravité, complexité, problème decommunication (patient et sa famille), personnalité
1. Institutionnels Politiques économiques,, sanitaires et sociales;politique de maîtrise des dépenses de santé, priorités nationales
5.Facteurs liés aux contexte individuel
Facteurs environnementaux:Eclairage Lisibilité
pression
Facteurs liés à l’organisationIDE de l’étage non formée
Facteurs environnementaux:Pas d’adaptation
Facteurs liés à l’équipe
Facteurs individuels
compétences
Facteurs liés aux procédures
Non respect des
procédures Facteurs individuelsfatigue
Facteurs individuels
Curarisation
Le défaut de soin N°2:
Lapsus
Le défaut de soin N°3:Communication avec la patiente ?
Le défaut de soin N°1:
Pas de
prémédication
LOGIGRAMME Analyse N°3