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Le cadre réglementaire

Le Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques (SDACR) trouve son fondement dans l'article L 1424.7 du code général des collectivités territoriales qui stipule : « un schéma départemental d’analyse et de couverture des risques dresse l’inventaire des risques de toute nature pour la sécurité des personnes et des biens auxquels doivent faire face les services départementaux d'incendie et de secours et détermine les objectifs de couverture de ces risques ». Il constitue un outil d’aide à la décision permettant aux décideurs que sont le préfet et les élus du conseil d’administration du SDIS d’évaluer après analyse l’adéquation des moyens de secours par rapport à la réalité des risques du département. Le schéma directeur départemental d’analyse et de couverture des risques justifie ainsi l’organisation territoriale du service départemental d’incendie et de secours, légitime le règlement opérationnel et conduit à la réalisation des plans d’équipement, de recrutement, de formation et d’implantation des unités opérationnelles. Le SDACR se structure en plusieurs parties : - l’étude des données géographiques, démographiques et économiques induisant des risques potentiels, - l’inventaire et l'analyse des risques courants et particuliers recensés sur le département, - les objectifs en matière de couverture opérationnelle et les propositions d'évolution de l'organisation et des ressources permettant de faire face de façon optimum à ces risques.

Nécessité d’une révision Les textes prévoient une mise à jour du SDACR dans un délai de 3 à 5 ans afin de prendre en compte l'évolution des risques du département, et les avancées du SDIS en matière de couverture opérationnelle (réorganisation territoriale, création ou fermeture de centre, affectation d'engins…). Le SDACR en vigueur à ce jour a été arrêté le 27 juillet 2012. En septembre 2012, le SDIS, dans le cadre d'une réorganisation administrative et opérationnelle importante, a vu la création de 9 bassins opérationnels conjointement à la disparition des groupements territoriaux. Par ailleurs on a pu constater une augmentation brutale de l'activité opérationnelle (+ 12 % sur les années 2012 et 2013), liée notamment aux évolutions socio-économiques du département, à une demande croissante de sécurité de la population, de manière plus marquée pour le secours à personne, ainsi qu’à une diminution de la réponse médicale hospitalière ou de proximité. Parallèlement, les SDIS doivent faire face à une recherche de responsabilité de plus en plus prégnante. Le SDIS a aussi engagé une démarche de réécriture de l'ensemble des documents réglementaires intégrant l'architecture administrative du SDIS (règlement intérieur, arrêté d'organisation, projet de service...). Certains chapitres du SDACR actuel, comme l'a confirmé l'inspection récemment effectuée par la DGSCGC, doivent être intégrés dans l'arrêté d'organisation. Tous ces éléments justifient pleinement la révision de ce document d’objectifs majeurs pour le fonctionnement du service.

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Présentation du document Le SDACR est un document technique qui prend en compte les risques du territoire et les données opérationnelles. Sa rédaction est articulée en 4 parties : - la description succincte du département de la Savoie, - l’organisation actuelle du SDIS, - l’analyse et la couverture des risques courants et des sites à risques, - l’analyse et la couverture des risques particuliers. Le risque courant est caractérisé par une forte probabilité d’occurrence et une importance relative de la gravité des conséquences. Les interventions liées à la couverture du risque courant sont celles qui constituent la majeure partie de l’activité opérationnelle des sapeurs-pompiers. Les moyens engagés pour sa couverture sont des moyens généralistes qui constituent l’armement de base de la plupart des unités opérationnelles. L’analyse du risque courant repose majoritairement sur les données statistiques. La forte affluence touristique en Savoie fait apparaître des risques dont la couverture nécessite de prévoir une réponse opérationnelle spécifique renforcée à certaines périodes de l'année et dans certains secteurs bien identifiés. Ainsi apparaît la notion de « site à risque » qui concerne les stations de sports d'hiver. Il a été choisi de traiter la couverture de ces sites à risques dans ce chapitre des risques courants. Le risque particulier présente une faible probabilité d’occurrence mais un niveau de gravité important pour les enjeux humains et environnementaux. Rentrent aussi dans le champ de l’étude les risques qui, sans représenter des conséquences graves pour un grand nombre de personnes, nécessitent tout de même une organisation spécifique des secours et l’utilisation de matériel spécialisé. De plus, sont intégrés les risques liés à la pratique de sports et d’activités de loisirs qui exigent l'intervention de moyens et d'équipes spécialisés. Pour chaque risque identifié, le document propose une définition, la localisation, les conséquences éventuelles, les objectifs de couverture et le cas échéant les évolutions souhaitées. Ce SDACR est un document évolutif, susceptible d’être réactualisé en fonction de l’évolution permanente des différentes activités humaines influant sur la répartition et la nature des risques. Une vigilance permanente sur le recensement et l’analyse des risques reste le souci constant du SDIS afin de fournir la réponse la plus adaptée en temps et en qualité pour accomplir sa mission de service public. La définition d’indicateurs de suivi et de mise à jour des données relatives à l’analyse et à la couverture des risques constituera d’ailleurs un des axes d’efforts proposés.

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Evolution et modernisation des SDACR En 2013, le Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale (SGDSN) a coordonné l’élaboration d’un Contrat Général Interministériel (CGI national) qui doit être complété par une démarche territoriale visant à identifier l’ensemble des risques et menaces présents sur le territoire, ainsi que l’ensemble des moyens et capacités des principaux acteurs (Services de l’état, Service départemental d’incendie et de secours - SDIS, collectivités territoriales, opérateurs publics et privés majeurs). Parallèlement, la Direction Générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) souhaite faire évoluer l’élaboration et l’actualisation des Schémas départementaux d’analyse et de couverture des risques (SDACR) afin que ceux-ci prennent en compte les évolutions des territoires, les nouveaux risques ou menaces, identifient les ressources disponibles pour y répondre et encouragent les démarches de mutualisation entre acteurs et inter-SDIS. Ces deux objectifs de CGI territorial et de modernisation des SDACR ont été regroupés en un projet unique dénommé « contrat territorial de réponse aux risques et aux effets des menaces (CoTRRiM) » qui, sur la base des documents existants (SDACR, plan ORSEC départemental ou zonal, Dossier départemental sur les risques majeurs - DDRM…) identifiera l’ensemble des risques et menaces présents sur le territoire concerné. Il recensera également l’éventail des capacités dont disposent les acteurs des départements pour répondre à ces risques et menaces. Les zones de défense et de sécurité Sud-Est et Ile de France ont été choisies afin d’expérimenter la méthode d’élaboration du CoTRRiM, avec pour objectif que la démarche soit finalisée à la fin du 1er trimestre 2016. Par conséquent, la partie « analyse et couverture des risques particuliers » présente dans ce document n’a fait l’objet que de retouches mineures. A l’exception des épisodes neigeux associés à une forte circulation, la mise à jour de l’analyse et de la couverture des risques particuliers sera réalisée dans le nouveau cadre interservices du CoTRRiM, sous le pilotage du Préfet.

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SOMMAIRE

Introduction 1ère partie - Présentation du département ……………………………………page 7 I - Données géographiques ...................................................................................... page 8 II - Données démographiques................................................................................ page 11 III - Données socio-économiques ......................................................................... page 16 IV - Les moyens de communication et de transport .................................... page 19

2ème partie - Le Service Départemental d’Incendie et de Secours......page 22 I - Les missions et l’organisation du SDIS ....................................................... page 23 II - La chaîne opérationnelle des secours ......................................................... page 27 III - Les personnels, les moyens techniques et les matériels ..................... page 29

3ème partie - Analyse du risque courant ………………………………..........page 31 I - Définition et éléments d’analyse ..................................................................... page 32 II - Analyse de l’activité opérationnelle ............................................................ page 34 III - Calcul des simultanéités ................................................................................. page 40 IV - Étude des foyers de population ................................................................... page 40 4ème partie - Couverture du risque courant …………………………..........page 45 I - Les délais de couverture opérationnelle ...................................................... page 47 II - Choix d’acceptation du risque de simultanéité ...................................... page 50 III - Les potentiels opérationnels ......................................................................... page 52 IV - La répartition des engins et matériels ...................................................... page 55 V - Les évolutions prospectives des risques courants .................................. page 57

5ème Partie - Analyse et couverture des risques particuliers ………….page 58 I - Définition et éléments de méthode ................................................................. page 59 II - Les risques liés aux activités de loisirs ....................................................... page 63 III - Les risques naturels ......................................................................................... page 65 IV - Les risques technologiques ............................................................................ page 77 V - Les risques liés au transport collectif de personnes .............................. page 88 VI - Les risques liés aux infrastructures ........................................................... page 94 VII - Les risques sanitaires et sociétaux ............................................................ page 105 Synthèse et orientations …………………………………………………………….page 110

Liste des sigles et acronymes……………………………………………………....page 115

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1ère partie Présentation du département

I- DONNEES GEOGRAPHIQUES ….................................................................... page 8 1. 1 – Situation ................................................................................................ page 8 1. 2 - Topographie .......................................................................................... page 9 1. 3 - La météorologie .................................................................................... page 11 II - DONNEES DEMOGRAPHIQUES ..................................................................page 11 2. 1 - La population de la Savoie .................................................................. page 11 2. 2 - L'afflux touristique .............................................................................. page 12 2. 3 - Perspectives d’évolution de la population ......................................... page 15 III - DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES .........................................................page 16 3. 1 – Les secteurs d’activité ........................................................................ page 16 3. 2 - Le tourisme et les stations touristique ............................................... page 16 IV - LES MOYENS DE COMMUNICATION ET DE TRANSPORT ….. page 19 4. 1 - Les axes routiers ................................................................................... page 19 4. 2 - Les axes ferroviaires ............................................................................. page 20 4. 3 - Les axes aériens .................................................................................... page 20 4. 4 - Les transports fluviaux ........................................................................ page 20 4. 5 - Les transports par câble ...................................................................... page 21

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I - DONNEES GEOGRAPHIQUES 1.1 - SITUATION : Rattaché à la région Rhône-Alpes Auvergne, le département de la Savoie est situé au Centre Est du territoire français et appartient à la zone de défense Sud-Est. La Savoie est limitrophe des départements de la Haute-Savoie, de l’Ain, de l’Isère, et des Hautes-Alpes. Le département possède également une frontière commune avec l’Italie.

Le département de la Savoie est découpé en 3 arrondissements (Albertville, Chambéry et Saint Jean de Maurienne), et compte 19 cantons et 304 communes.

Arrondissements Nombre de cantons Nombre de communes Albertville 5 82 Chambéry 12 160

Saint Jean de Maurienne 2 62 Total 19 304

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1-2 - TOPOGRAPHIE : La Savoie est le département le plus montagneux de France ; 89 % de son territoire est en zone de montagne. L’altitude en moyenne est de 1500 m et 36 sommets dépassent 3 500 mètres. Le point culminant de la Savoie est la Grande Casse avec 3 852 mètres d’altitude. On peut distinguer quatre types de régions naturelles en Savoie : - L'Avant-Pays Savoyard, constitué de plis jurassiens, précédant une plaine formée par des molasses jurassiennes (le lac du Bourget, Val d'Yenne). Le Rhône entrecoupe ce paysage. - Les Préalpes avec des massifs autonomes de moyennes altitudes (les Bauges, la Chartreuse) séparés par des cluses et par le sillon alpin. - Les Alpes, grand massif que l'on peut diviser en sous-ensembles : massif du Beaufortain, et Vanoise entre-autres. - Des grandes vallées transversales séparent les grands massifs, en particulier la vallée de la Tarentaise, la vallée de la Maurienne, la cluse d'Ugine (Val d’Arly), la combe de Savoie, la cluse de Chambéry. Les dénivelés et les conditions météorologiques parfois difficiles contribuent régulièrement à un accroissement des délais de route. Par ailleurs en raison de la configuration en vallées et des nombreuses routes en « cul de sac » (quasiment toutes les routes d’accès aux stations), les moyens de renfort ne peuvent souvent venir que par un seul accès.

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1.3 - LA MÉTÉOROLOGIE La Savoie est un département de montagne soumis à un climat subcontinental, montagnard, générant des temps froids et neigeux en hiver, doux et orageux en été. La description du climat est complexe : ce département est non seulement soumis à des influences océaniques (perturbations), continentales (froid l’hiver, chaud l’été) et méditerranéennes (vagues de chaleur et sécheresse en été), mais aussi à la présence de relief qui introduit une différentiation spatiale avec de nombreux climats locaux et des microclimats (en fonction de l’altitude et des formes de relief). Les intersaisons sont en moyenne plus sèches, mais la pluviométrie est l'une des plus élevées de France. Les Alpes du Nord subissent également l'influence du climat océanique, d’où l'abondance de la neige et l'importance de la végétation. Notons aussi la présence de retours d’est (provoquant de grosses chutes de neige en hiver sur l’est du département ou des inondations lors d’effets conjugués de la pluie et de la fonte des neiges), et des effets de foehn (comme la Lombarde au Mont-Cenis ou le vent du Saint Bernard). Les précipitations sont satisfaisantes et la Savoie ne fait pas partie des départements qui souffrent le plus du manque d'eau lors de canicules. L'orientation des versants a également son importance. La face sud (adret) reçoit plus d'énergie solaire ; elle est donc plus chaude et bien souvent cultivée et habitée par les hommes. La face nord (ubac) reçoit le soleil très obliquement ; elle est plus fraîche et souvent à l'ombre, généralement abandonnée à la forêt.

II - DONNEES DEMOGRAPHIQUES 2.1 - LA POPULATION DE LA SAVOIE La population légale de la Savoie en vigueur à compter du 1er janvier 2015 (date de référence statistique INSEE au 1er janvier 2012) s’élève à 418 949 habitants (contre 403 094 en 2006). La progression du nombre d’habitants s’élève à 0.8%. Elle reste régulière par rapport à la période 1990-2006. Les augmentations sont uniformément réparties : tous les cantons sont concernés ainsi que 90 % des communes. La population DGF s’élève quant à elle à 539 718 habitants (chiffre 2011 – préfecture de la Savoie).

Evolution de la population

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50000

100000

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400000

450000

1 2 3 4

population

1990 1999 2006 2014

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La Savoie compte parmi les départements de France métropolitaine ayant connu la plus forte croissance démographique au cours des quinze dernières années. Les quatre départements limitrophes (Haute-Savoie, Ain, Isère et Hautes-Alpes) en font également partie. L’augmentation de la population en Savoie, plus de 15 000 habitants supplémentaires entre 2006 et 2014, se répartit pour moitié par l’augmentation du solde apparent (différence les entrées et les sorties) et par l’augmentation du solde naturel (différence entre les naissances et les décès).

L’évolution dans les principales villes du département :

Population Villes

1990 1999 2006 2011 2014 Chambéry 54 100 55 800 57 500 58 437 60 029 Aix-les-Bains 24 700 25 700 27 400 28 585 29 364 Albertville 17 400 17 300 18 000 18 832 20 111 La Motte Servolex 9 300 10 900 11 700 11 317 11 936 Saint Jean de Maurienne 9 400 8 900 8 700 8 148 8 536 Bourg Saint Maurice 6 100 6 800 7 600 7 723 8 174 Ugine 7 200 7 000 7 000 7 075 7 294

L’augmentation de la population est bien présente dans toutes les communes les plus importantes du département. Cette augmentation reste plus limitée dans la vallée de la Maurienne. Par contre, considérant l’évolution de la densité de population, l'ouest du département, et en particulier la Combe de Savoie et la région d'Albertville, progresse plus vite que l’est où se trouvent les hautes montagnes. La densité de population est de 69 hab/km2 en 2011, soit la moitié de la moyenne pour la région Rhône-Alpes (138 hab/km2). Depuis 1999, elle augmente de 0,7 habitant/km2 par an contre 1,2 pour la région Rhône-Alpes. Le bassin Aix les Bains/Chambéry/Montmélian, regroupe la moitié de la population savoyarde. Les fonds de vallée drainent une population semi urbaine croissante. De nombreux villages et hameaux très éloignés des centres de vie représentent un troisième type de population à dominante rurale et saisonnière. 2.2 – L'AFFLUX TOURISTIQUE La caractéristique principale du département reste l’afflux saisonnier (été et hiver) qui génère une population pouvant monter l'hiver jusqu’à un million d’habitants environ. Les stations de sport d'hiver deviennent alors de réels « sites à risque ». Cet afflux touristique modifie clairement la répartition de la population dans les différents bassins contrastant avec la répartition de la population indigène. Les zones de montagnes voient leur population considérablement augmenter notamment en Tarentaise et en Maurienne impactant par conséquent le fonctionnement des différents services et équipements publics.

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2.3 – PERSPECTIVES D’EVOLUTION DE LA POPULATION En ce qui concerne l'évolution de la population à venir, l'Insee estime que la Savoie compterait 454 000 habitants en 2020, puis 483 000 en 2031, soit une augmentation de plus de 60 000 personnes en comparaison avec la population de l’année 2014. Si l'on se fie à cette prévision, la hausse par rapport à 2010 serait pratiquement de 15 % sur 15 ans.

Estimation de l'évolution démographique savoyarde pour 2021 et 2031

Population de la Savoie Évolution 2006-2031

Bassins 1990 1999 2006 2021 2031 Nombre %

Chambéry 106 700 115 300 121 100 132 500 139 500 18 400 15

Aix-les-Bains 55 600 62 800 69 900 81 900 88 600 18 700 27

Avant-pays + Combe de Savoie

47 500 52 200 59 200 72 800 80 300 21 100 36

Tarentaise 45 200 47 900 51 600 54 300 56 000 4 400 9

Albertville - Ugine 52 100 53 500 57 200 63 700 67 300 10 100 18

Maurienne 41 200 41 600 44 000 48 800 51 300 7 300 16

Ensemble de la Savoie 348 300 373 300 403 100 454 000 483 000 79 900 20

Sources des données : Insee Rhône-Alpes10

L’essentiel de la progression démographique devrait se faire dans la partie Ouest du département, déjà la plus peuplée (à savoir autour de Chambéry et d’Aix les Bains, ainsi que dans l’Avant-Pays et la Combe de Savoie). Au total, ce sont 47 500 personnes de plus qui habiteraient dans la zone ouest de la Savoie en 2031 (+ 19 % en 15 ans). A l’est, dans les zones plus montagneuses, la progression serait cinq fois moins importante (+ 3,5 %). Le bassin de Chambéry devrait connaître une progression démographique marquée et gagnerait près de 20 000 habitants. Le bassin d’Aix les Bains serait celui qui devrait avoir la progression relative la plus importante, voyant sa population croître d’un quart, soit près de 17 500 habitants. Plus au sud, l’aire urbaine de Chambéry s’étend sur une partie des territoires de l’Avant Pays savoyard et de la Combe de Savoie, qui voient leur population gonfler sous l’effet du desserrement urbain. Ces deux zones devraient ainsi gagner plus de 10 000 habitants, soit une progression d’environ 18 %, légèrement supérieure à celle du bassin Chambérien. Pour le reste du département, l'augmentation devrait rester faible voire nulle. Toutefois en Maurienne, le percement du tunnel ferroviaire dans le cadre du projet « Lyon - Turin » pourrait entraîner une augmentation des populations migratoires pendant la phase de chantier.

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III - DONNÉES SOCIO-ÉCONOMIQUES 3.1 – LES SECTEURS D’ACTIVITE La répartition des établissements actifs démontre bien la place essentielle du commerce et transport, ainsi que du secteur tertiaire qui représentent près de 80 % de ces établissements.

(Source INSEE – chiffres au 31 décembre 2012) Le tissu industriel représente dans le département environ 22 014 emplois soit 13,5 %. La répartition de ces établissements industriels s’établit de la façon suivante :

Les entreprises Les emplois Secteurs d'industries Savoie National Savoie National

Ind. automobile 1 % 1,6 % 1,6 % 2,1 % Ind. des biens d'équipement 24,9 % 23 % 12 % 15 % Ind. des biens de consommation 16 % 19.5 % 8,7 % 11,2 % Ind. agricoles et alimentaires 31 % 29,8 % 22,5 % 20 % Ind. des biens intermédiaires 25 % 25 % 54,2 % 51,2 % Energies 1,6 % 1,1 % 1 % 0,5 %

(Source INSEE – CLAP Connaissance Locale de l’Appareil Productif - chiffres au 31 décembre 2012) Les 5 principaux secteurs employeurs en Savoie sont notamment les hôtels et restaurants démontrant ainsi l’importance du tourisme.

3.2 - LE TOURISME ET LES STATIONS TOURISTIQUES Liés au tourisme d'hiver, mais aussi d'été, les risques fluctuent selon le rythme d’ouverture des stations pendant 7 mois de l’année. Les périodes de plus forte activité sont constatées de décembre à avril et de juillet à août. Terre d’accueil avec un fort potentiel touristique, la Savoie dispose d’un nombre important d’infrastructures disposant d’une capacité recensée de 714 400 lits touristiques en 2014.

Etablissements actifs Répartition des salariés Savoie National Savoie National Secteurs d’activité

Nbre % Nbre % Nbre % Nbre %

Agriculture, sylviculture et pêche

4339 6,5 % 713518 10,7 % 1080 0,7 % 234389 1,1 %

Industrie 2927 4,4 % 342638 5,1 % 22014 13,5 % 3232876 14,6 %

Construction 6116 9,1 % 650821 9,7 % 12383 7,6 % 1446005 6,5 %

Commerces, transports, services

33095 49,5 % 3148102 46,9 % 68053 41,9 % 8294329 37,5 %

Administration, enseignement, santé

20418 30,5 % 1852864 27,6 % 59005 36,3 % 8922737 40,3 %

Secteurs Emplois Hôtels et restaurants 19 399

Bâtiments 9 553

Autres commerces de détail, en magasin ou non, réparations 8 952

Transport routier de voyageurs 6 619

Grandes surfaces à prédominance alimentaire 5 655

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Répartition des lits touristiques en 2014

De nombreuses communes voient leur population augmenter de façon exponentielle surtout en saison d’hiver

Principales stations touristiques ou communes sièges de stations

(Savoie Mont Blanc Tourisme - chiffres 2014)

ARRONDISSEMENT Noms Population résidente

Nombre de lits touristiques

Saint François de Sales 151 454 Le Revard 311 1 661

Les Entremonts 643 2 527 Les Aillons Margériaz 612 3 735

CHAMBERY

La Féclaz 1 100 3 419

ARRONDISSEMENT Noms Population résidente

Nombre de lits touristiques

Aussois 646 6 491 Bessans 336 3 953

La Norma 505 5 487 La Toussuire 569 13 239 Le Corbier 260 12 600 Les Karellis 646 4 099

Saint Sorlin d'Arves 340 8 405 Saint Jean d’Arves 283 4 835 Sollières-Sardières 186 1 408

Bramans Val d’Ambin 415 2 986 Termignon La Vanoise 410 3 190

Val Cenis 630 14 613 Valloire 1 193 16 884

Valmeinier 460 10 739 Les Albiez 382 5 593

Saint François Longchamp 236 11 551 Valfréjus 630 6 013

Saint Colomban Des Villards 189 2 995

SAINT JEAN DE MAURIENNE

Bonneval s/arc 243 2 353

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Comparativement aux 714 400 lits touristiques recensés, il apparaît en fait que le département de la Savoie enregistre une augmentation estimée à près de 600 000 habitants en hiver et 270 000 en été. Sur les communes pratiquant le tourisme d’hiver et d’été, la population augmente en moyenne de 648% en hiver et de 200% en été.

Tableau relatif à l’évolution des capacités touristiques entre 1995 et 2014

Types 1995 2008 2014

Lits touristiques 600 000 674 400 714 400

Stations de ski alpin 60 60 53

Sites de ski de fond 22 22 36

Stations thermales 5 6 6

Journées touristiques hiver 21 millions 22,2 millions 22,6 millions

Journées touristiques été 6,6 millions 9,1 millions 9,1 millions

Passagers à l’aéroport de Chambéry

96 249 217 995 224 000

(chiffres aéroport)

Hôtels 587 509 436 (15 423 lits)

Résidences de tourisme Non connu 278 résidences (103 000 lits)

280 résidences (113 333 lits)

Hôtellerie de plein air (Terrains de camping)

Non connu 110 89

(7 330 places)

Villages vacances Non connu Non connu 80

(21 831 lits) (Source INSEE – Chiffres au 31 décembre 2012 / Savoie Mont Blanc Tourisme - chiffres 2014)

ARRONDISSEMENT Noms Population résidente

Nombre de lits touristiques

La Plagne 1 848 43 725 La Plagne Montalbert 3 440 (Aime) 4 446

La Tania 455 3 834

Les Menuires - Saint Martin 2 617 30 308

Sainte Foy Tarentaise 809 5 405 Val d'Isère 1 637 33 464

Arêches Beaufort 2 162 9 350 Villard s/Doron 668 4 564

Champagny en Vanoise 633 5 792 Flumet Mont Blanc 821 5 071

Crest-Voland / Cohennoz 390 7 681

La Giettaz en Aravis 431 2 862

La Rosière 661 10 546 Les Arcs 1450 28 369

Les Saisies 808 14 209

Méribel 1 878 37 976 Montchavin-Les Coches 1530 12 359

Notre Dame de Bellecombe 494 7 555 Peisey-Vallandry 652 12 415

Pralognan la Vanoise 747 9 622 Courchevel 1 932 34 048

Tignes 2 494 32 105 Val Thorens 760 31 223

ALBERTVILLE

Valmorel 750 14 313

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L’importance de telles évolutions impose une réflexion d’ensemble sur l’organisation et la distribution des secours ainsi que sur les conséquences générées pour le SDIS qui a aussi en charge les études de prévention incendie dans les bâtiments recevant du public et de prévision (défense incendie...). L’accueil collectif de mineurs La Savoie est le deuxième département français d’accueil de centres de vacances derrière la Haute-Savoie. Cette activité représente ainsi 290 établissements totalisant 25 216 lits (1537 séjours annuels, dont 593 pour les 4 semaines des vacances scolaires de février). Les activités de loisirs L’explosion du tourisme est aussi liée à l'apparition d'activités de loisirs pluridisciplinaires, dont certaines dites « extrêmes ». Toutes les ressources naturelles offertes par l’eau, l’air, le sol ou le sous-sol sont exploitées et ce, quel que soit leur isolement en milieu naturel et leur éloignement des structures de secours. Face à un public avide d’expériences nouvelles et tentant de pousser à l’extrême certaines limites, la pratique de ces sports ou activités induit une palette importante de risques potentiels difficiles à recenser et pouvant générer des interventions complexes et techniques pour les sapeurs-pompiers. Il est également utile de signaler l’organisation de multiples manifestations à caractère local ou national (courses cyclistes, raids, rallyes, …) parmi lesquelles le Tour de France reste un événement majeur eu égard au grand nombre de spectateurs se répartissant sur l’ensemble du parcours

IV- LES MOYENS DE COMMUNICATION ET DE TRANSPORT 4.1 - LES AXES ROUTIERS Les autoroutes ainsi que les routes nationales empruntent soit les zones de plaine, soit les fonds de vallées. Véritables artères du système circulatoire et industriel, ces axes routiers connaissent des fluctuations saisonnières très marquées. Cette situation, combinée aux effets météorologiques, peut conduire à un arrêt total de la circulation (y compris pour les services de secours) associé le cas échéant au déclenchement du plan d’hébergement d’urgence. Le réseau routier et autoroutier compte 18 tunnels monotubes ou bitubes, dont le tunnel binational du Fréjus (reliant la France et l’Italie) qui est géré par une structure binationale et qui fait l’objet d’un plan de secours binational (PSB). Toute intervention en tunnel routier pour incendie ou accident reste complexe et difficile à traiter. Cette problématique est traitée dans la partie « risques particuliers » (6.2 Risques liés aux infrastructures). Les axes de communication avec les pays limitrophes ou avec les départements touristiques voisins renforcent également les risques inhérents aux flux de population. Le transport scolaire collectif est présent aussi bien en zone de plaine que sur les routes de haute et moyenne montagne. Le département comporte : - 172 km d’autoroutes avec un débit moyens de 17 303 véhicules/jour (moyenne nationale 32 925) avec des pics hivernaux importants surtout lors des week-ends de vacances scolaires :

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* Comptage OSIRIS tunnel des Monts : 120 000 véhicules/jour en moyenne * Comptage AREA tunnel de l’Epine : 95 000 véhicules par week-end sens montant * Comptage AREA Saint Pierre d’Albigny : 84 000 véhicules par week-end sens montant * Comptage OSIRIS à Cevins : 75 000 véhicules par week-end sens montant - 63 km de routes nationales avec un débit de 11 465 véhicules/jour (moyenne nationale 12 009) - 3 154 km de routes départementales - Plus de 1 000 km de routes au-dessus de 1 000 mètres d’altitude - 7 cols au-dessus de 2 000 mètres d’altitude - 8 gares routières et 3 réseaux urbains de transport en commun - 500 circuits spéciaux de transports scolaires (24 000 élèves transportés) - 385 km de chemins de grande randonnée et 600 km de pistes labellisées VTT/FFC 4.2 - LES AXES FERROVIAIRES Le département de la Savoie bénéficie d'un transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises relativement important. Ce dernier comporte cinq lignes différentes : - La ligne de Culoz à Modane (frontière), dite aussi « ligne de la Maurienne », est la principale ligne ferroviaire du département, dans lequel elle est quasi-exclusivement située. - La ligne de Saint-Pierre-d'Albigny à Bourg-Saint-Maurice, ou « ligne de la Tarentaise » - La ligne d'Aix-les-Bains-Le Revard à Annemasse, voie unique électrifiée, relie les chefs-lieux de la Savoie et de la Haute-Savoie - La ligne de Grenoble à Montmélian - La ligne de Saint-André-le-Gaz à Chambéry est une ligne ayant un but de desserte locale de l'Avant-pays savoyard uniquement. Elle est aussi principalement utilisée sur les liaisons de la Savoie vers Lyon. Le transport ferroviaire est, par ailleurs, sujet aux aléas dus aux risques naturels (éboulements, glissements de terrain…) ce qui accentue les risques générés par ce type de transport (TMD, transport de passagers). Le trafic annuel passagers est d’environ 1 400 000 voyageurs. Le réseau ferroviaire comporte 42 tunnels dont 5 d’une longueur supérieure à 1000 mètres et le tunnel transfrontalier du Mont Cenis (longueur 13 657 m) qui relie la France à l’Italie. Toute intervention en tunnel ferroviaire pour incendie ou accident reste complexe et difficile à traiter. Cette problématique est traitée dans la partie « risques particuliers » (6.2 Risques liés aux infrastructures). Le département comporte : - 270 km de voies ferrées, - 28 gares, - 1 plate-forme inter modal. 4.3 - LES AXES AÉRIENS A l’exclusion des aéro-clubs locaux, 2 infrastructures retiennent l’attention : Chambéry - Voglans et Courchevel. Ces deux aéroports sont sujets à des fluctuations saisonnières importantes et comportent des zones d’approche délicates. L'aéroport de Chambéry-Voglans est considéré comme un aéroport « côtier » de par la présence du lac du Bourget et dispose d’un service de sécurité privé ; celui de Courchevel est implanté dans une station disposant d’un centre de secours de montagne. 4.4 - LES TRANSPORTS FLUVIAUX Cette activité est exclusivement présente sur le lac du Bourget et le canal de Savière et concerne

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uniquement le transport de passagers. 4.5 - LES TRANSPORTS PAR CÂBLE Les domaines skiables disposent de remontées mécaniques téléportées de plus en plus performantes. Le département totalise à lui seul 37,5% du parc français avec près de 900 kms de remontées mécaniques. Au plus fort de son activité, le transport par câble arrive à une capacité de 334 708 skieurs à l’heure. Force est de constater que l’importance des stations admet une autonomie relative des services des pistes et que, les plus petites stations, assurent leurs secours par la complémentarité avec les moyens du service public.

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2ème partie Le Service Départemental d’Incendie

et de Secours I - LES MISSIONS ET L’ORGANISATION DU SDIS ............................ page 23 1. 1 - Les missions ............................................................................ page 23 1. 2 - L’organisation administrative .............................................. page 23 1. 3 - L’organisation opérationnelle ............................................... page 24 II - LA CHAINE OPERATIONNELLE DES SECOURS ....................... page 27 2. 1 - Le centre de traitement de l’alerte (CTA) ............................ page 27 2. 2 - Le CODIS ................................................................................ page 28 2. 3 - Le directeur des opérations de secours ................................ page 28 2. 4 - Le commandement des opérations de secours .................... page 29 2. 5 - Le service de santé et de secours médical (SSSM) .............. page 29 III - LES PERSONNELS, LES MOYENS TECHNIQUES ET LES

MATERIELS .................................................................................................. page 29 3. 1 - Les personnels ........................................................................ page 29 3. 2 - Les casernements .................................................................... page 30 3. 3 - Les engins d’incendie et de secours ..................................... page 30 3. 4 - Les matériels ........................................................................... page 30

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I – LES MISSIONS ET L’ORGANISATION DU SDIS 1.1 - LES MISSIONS Les Services d’Incendie et de Secours sont chargés de la prévention, de la protection et de la lutte contre les incendies. Ils concourent, avec les autres services et professionnels concernés, à la protection et à la lutte contre les accidents, sinistres et catastrophes, à l’évaluation et à la prévention des risques technologiques ou naturels ainsi qu’aux secours d’urgence. Dans le cadre de leurs compétences, ils exercent les missions suivantes : • Prévention et évaluation des risques de sécurité civile, • Préparation des mesures de sauvegarde et organisation des moyens de secours, • Protection des personnes, des biens et de l’environnement, • Secours d’urgence aux personnes victimes d’accidents, de sinistres ou de catastrophes, ainsi que leur évacuation. S’il est procédé à des interventions ne se rattachant pas directement à l’exercice de ces missions, il peut être demandé aux bénéficiaires une participation aux frais, dans des conditions déterminées par délibération du conseil d’administration du SDIS. 1.2 - L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE Pour leur gestion administrative et financière, les SDIS sont placés sous l’autorité du président du Conseil d’Administration. Ils sont dirigés par un Directeur Départemental du Service d’Incendie et de Secours (DDSIS) qui est aussi le chef du corps départemental. Le SDIS de la Savoie est classé en deuxième catégorie. Conformément à l’article L 1424-30 du CGCT, le Président du Conseil d’Administration est chargé de l’administration du SDIS. A ce titre, il prépare et exécute les délibérations du Conseil d’Administration. Il passe les marchés au nom de l’établissement, reçoit en son nom les dons, legs et subventions et le représente en justice et en est l’ordonnateur. Il nomme les personnels du Service d’Incendie et de Secours. Conformément à l’article L 1424-33 du CGCT, le Directeur Départemental des services d’incendie et de Secours assure la direction administrative et financière du SDIS. Dans ce cadre il s’appuie sur: • Un directeur départemental adjoint, • Un Etat Major composé de 4 chefs de pôles fonctionnels, • Un Service de Santé et de Secours Médical, dirigé par un médecin-chef. Les 4 pôles fonctionnels sont : • Le pôle préparation et mise en œuvre opérationnelle chargé de l’opération, de la mise en œuvre opérationnelle, de la prévention des risques, de la prévision, et de la formation, • Le pôle ressources générales chargé du patrimoine, de la logistique et des systèmes d’information et de communication (SIC), • Le pôle ressources territoriales chargé du pilotage et du suivi des unités territoriales, • Le pôle état major chargé des affaires réservées, des ressources humaines et des affaires administratives et financières.

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1.3 - L’ORGANISATION OPERATIONNELLE Le Service Départemental d’Incendie et de Secours est doté d’un Corps Départemental de Sapeurs Pompiers (CDSP) composé de Centres d’Incendie et de Secours (CIS). Sous l’autorité du Préfet, le DDSIS assure : • La direction opérationnelle du Corps Départemental des Sapeurs-pompiers (CDSP), • La direction des actions de prévention des risques relevant du SDIS 73. Pour l’exercice de ses attributions, et sous l’autorité du Préfet ou du Maire, le Directeur Départemental des Services d’Incendie et de Secours dispose, selon les besoins, de l’ensemble des moyens et des personnels du SDIS sur lesquels il a toute autorité. Le DDSIS peut être chargé par le Préfet ou le Maire de mettre en œuvre tout autre moyen public ou privé. Au sein du corps départemental les CIS sont regroupés en 9 bassins opérationnels, placés sous l’autorité d’un chef de bassin opérationnel : • Le bassin opérationnel de Chambéry Chartreuse, • Le bassin opérationnel d'Aix - Chautagne, • Le bassin opérationnel de l'Avant pays savoyard, • Le bassin opérationnel de la Combe de Savoie, • Le bassin opérationnel d'Albertville, • Le bassin opérationnel de Moutiers trois vallées, • Le bassin opérationnel de Haute tarentaise, • Le bassin opérationnel de Maurienne, • Le bassin opérationnel de Haute Maurienne. Chaque bassin opérationnel peut comporter un ou plusieurs CIS qui sont classés en : - Centres de Secours Principaux (CSP), - Centres de Secours (CS), - Centres de Première Intervention (CPI). Chaque CSP, CS ou CPI est placé sous l’autorité d’un chef de centre. Les CSP et les CS peuvent comporter une ou plusieurs unités territoriales qui sont classées en : - Unités opérationnelles (UO), - Unités de première intervention (UPI), - Unités de renfort (UR). 1.3.1 - Les Centres d’Incendie et de Secours Parmi les Centres d’Incendie et de Secours, on distingue les Centres de Secours Principaux (CSP), les Centres de Secours (CS) et les Centres de Première Intervention (CPI), ces derniers pouvant n’assurer qu’une première réponse opérationnelle de proximité. Les CSP : Ils assurent simultanément au moins un départ en intervention pour une mission de lutte contre l'incendie, deux départs en intervention pour une mission de secours d'urgence aux personnes et un autre départ en intervention.

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Les CS : Ils assurent simultanément au moins un départ en intervention pour une mission de lutte contre l'incendie, ou un départ en intervention pour une mission de secours d'urgence aux personnes et un autre départ en intervention. Les CPI : Les assurent une première réponse opérationnelle de proximité. Ils sont composés uniquement de sapeurs pompiers volontaires.

1.3.2 - Les Unités Territoriales En fonction de leur situation géographique, de la saison et de la période jour/nuit, les unités territoriales (opérationnelles, de première intervention, de renfort) peuvent se voir confier différentes missions : - Mission incendie : possibilité d'assurer seule une « mission incendie » au moyen d'un engin incendie type FPTL, - Mission secours à personnes : possibilité d'assurer seule une mission « secours à personne » au moyen d'un VSAV, - Mission opération diverse : possibilité d'assurer seule une mission « opération diverse » au moyen d'un véhicule type VTU, - Prompt secours incendie : possibilité d’assurer une première réponse « incendie » au moyen d'un engin type VPI, dans l’attente de l’arrivée des moyens d’un CIS, - Prompt secours SAP : possibilité d’assurer une première réponse « secours à personne » au moyen d'un engin type VL armé d'un SAC PS et défibrillateur, dans l’attente de l’arrivée d’un VSAV, - Mission de renfort CS ou CSP : Capacité de fournir au CIS de rattachement, du personnel de renfort pour toute mission, - Armement d'un véhicule de première intervention, de renfort ou d’appui à vocation départementale (MEA, CCF, VRAC, PMA…). Chaque unité territoriale dispose d’un local et d’un ou plusieurs véhicules adaptés à ses missions. Le responsable de chaque unité territoriale assure sous l’autorité du chef de CIS le fonctionnement au quotidien de son unité et s’assure du maintien permanent de sa capacité opérationnelle vis-à-vis des missions qui lui sont confiées. L’unité opérationnelle (UO): Elle assure au minimum une mission de secours à personnes, ou opérations diverses, ou un prompt secours incendie. L’unité de première intervention (UPI) : Elle assure au minimum une mission opérations diverses, ou un prompt secours SAP ou incendie. L’unité de Renfort (UR) : Elle peut renforcer en personnel son CIS de rattachement pour toute mission (intervention, recouverture, relève…). Les moyens des unités territoriales sont déclenchés soit directement par le CTA-CODIS soit par leur CIS de rattachement.

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N.B : Cette carte reprend les appellations actuelles des CIS, et ne tient pas compte des différentes évolutions prévues dans ce document, sachant que l’implantation même des casernes n’est pas remise en cause.

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Répartition des CIS par bassin opérationnel

Bassins opérationnels Centre de secours

Chambéry - Chartreuse CIS Chambéry – CIS Chartreuse Nord

Aix - Chautagne CIS Aix les Bains - CIS Chautagne

Avant Pays Savoyard CIS Yenne - CIS Val Guiers - CIS Les Echelles - CIS Novalaise

Combe de Savoie CIS Montmélian - CIS La Rochette - CIS Saint Pierre d'Albigny CIS Les Bauges

Albertville CIS Albertville - CIS de l’Arly - CIS du Beaufortain

Moutiers Trois Vallées CIS Cœur de Tarentaise - CIS Vanoise - CIS des Bellevilles CIS Meribel/Courchevel

Haute Tarentaise CIS Bourg Saint Maurice - CIS Aime/La plagne CIS Haute Tarentaise

Maurienne CIS Saint Jean de Maurienne - CIS Portes de Maurienne CIS Saint Michel de Maurienne – CIS Valloire

Haute Maurienne CIS de Haute Maurienne

II - LA CHAINE OPERATIONNELLE DES SECOURS 2.1 - LE CENTRE DE TRAITEMENT DE L ’A LERTE (CTA) Le CTA de la Savoie est activé 24h/24. En relation constante avec les autres services d’urgence, il apporte une réponse adaptée aux besoins en cas d’événements nécessitant l’engagement de moyens de secours. Conformément à la circulaire du ministère de l’intérieur en date du 24 juillet 1991 il est chargé :

- De recevoir, d’authentifier et d’enregistrer les demandes de secours, - De traiter ces demandes et de déclencher les premiers secours adaptés, - D’alerter en lien avec les CIS les services publics susceptibles d’être concernés, - De rediriger si nécessaire les appels vers le CRRA 15 ou de les informer lorsque la situation

nécessite la mise en œuvre de secours relevant de l’AMU, - D’assurer l’écoute radio et le suivi des interventions courantes, - De rendre compte au CODIS de la situation en vue du déclenchement éventuel de procédures

particulières ou d’engagement de moyens supplémentaires.

Le CTA a géré 32 217 interventions en 2014. La moyenne journalière fluctue selon la saison, à savoir environ: 110 par jour en hiver, 90 en été et 70 en intersaison.

HIVER ETE HORS SAISON Effectifs opérationnels du CTA

JOUR NUIT JOUR NUIT JOUR NUIT

Chef de salle opérationnelle (CSO) 1 1 1

Adjoint au chef de salle opérationnelle (ACSO) 1 1 1

De garde 5 3 4 3 4 3 Opérateurs*

D’astreinte 0 1 1 0 0 0

* L’effectif des opérateurs et la répartition entre la garde et l’astreinte peut être amené ponctuellement à évoluer pour tenir compte des besoins opérationnels prévisibles (épisode météo, manifestations importantes, journée de forte circulation, etc…

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Le CTA dispose d’une « cellule de débordement » pour faire face à un afflux massif d’appels suite à un évènement particulier (inondation, tempête, séisme…). Son activation permet d’augmenter la capacité de réponse et de détecter et traiter en priorité les interventions réellement urgentes. 2.2 – LE CODIS (CENTRE OPÉRATIONNEL DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS) Le CODIS est l’organe de coordination de l’activité opérationnelle du service d’incendie et de secours. Placé sous l’autorité du Préfet et du DDSIS, le CODIS assure une veille permanente. Il est chargé du suivi de l'ensemble des missions de secours réalisées sur le département. Il assure en outre conformément à la circulaire du ministère de l’intérieur en date du 24 juillet 1991 : • La gestion directe des opérations importantes, particulières, exceptionnelles ou médiatiques, • La relation avec le préfet et la chaîne de commandement • Le renseignement des autorités départementales ou zonales, ainsi que des autres organismes publics ou privés qui participent aux opérations de secours. Son organisation permet une montée en puissance rapide visant à passer d’un fonctionnement « normal » à la gestion d’une situation dite majeure ou spécifique.

Personnels CODIS en situation normale

CODIS en situation majeure ou spécifique

Chef de colonne 0 1 Chef de groupe 1 1

Opérateur 0 1 2.3 - LE DIRECTEUR DES OPERATIONS DE SECOURS (DOS) 2.3.1 Le Préfet Outre les pouvoirs prévus par l’article L 2215-1 du CGCT, le Préfet ou son représentant assure la fonction de Directeur des Opérations de Secours lorsque plusieurs communes sont sinistrées, lorsque l’événement revêt une certaine importance ou lorsqu’il donne lieu à la mise en œuvre d’une disposition particulière ou spécifique, du plan ORSEC notamment. Dans ce cadre, il fixe les objectifs principaux ou valide ceux proposés par le Commandant des Opérations de Secours. 2.3.2 Le Maire

Conformément aux articles L 2212-1 et suivants du CGCT, le Maire exerce le pouvoir de police municipale. A ce titre : « Il a le soin de prévenir, par des précautions convenables, et de faire cesser, par la distribution des secours nécessaires, les accidents et les fléaux calamiteux ainsi que les pollutions de toute nature, tels que les incendies, les inondations, les ruptures de digues, les éboulements de terre ou de rochers, les avalanches ou autres accidents naturels, les maladies épidémiques ou contagieuses, les épizooties, de pourvoir d’urgence à toutes les mesures d’assistance et de secours et s’il y a lieu, de provoquer l’intervention de l’administration supérieure». Il assure la direction des opérations de secours sur le territoire de sa commune pour toutes les opérations courantes. Il dispose de l’ensemble des moyens des Services d’Incendie et de Secours.

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2.4 - LE COMMANDEMENT DES OPÉRATIONS DE SECOURS La fonction de COS (Commandant des Opérations de Secours) relève, sous l’autorité du Maire ou du Préfet agissant dans le cadre de leurs pouvoirs de police respectifs, du directeur départemental des services d’incendie et de secours*. En l’absence de ce dernier, le rôle de COS relève d’un sapeur-pompier professionnel ou volontaire de la chaîne de commandement ou à défaut du sapeur pompier présent le plus gradé. La garde opérationnelle de la chaîne de commandement doit permettre de traiter l’ensemble des interventions courantes et d’assurer une première montée en puissance du dispositif en cas d’événements majeurs ou spécifiques. Les cadres qui la composent assurent la fonction de COS telle que définie précédemment. Elle est constituée de chefs de groupe, de chefs de colonne et d'au moins un chef de site. La chaîne de commandement est informée par le CODIS de tout événement pouvant avoir un effet médiatique important selon le lieu, le moment ou la nature de l’intervention ou justifiant l’information de l’autorité préfectorale. *N.B : Dans le cas particulier du secours en montagne, le préfet peut confier la fonction de COS au chef de détachement des autres unités spécialisées conformément aux dispositions prévues dans le plan de secours en montagne du département de la Savoie. 2.5 – LE SERVICE DE SANTE ET DE SECOURS MEDICAL (SSSM) Le SSSM participe : • A l'AMU (aide médicale d’urgence) en collaboration avec le CRRA 15 et le SAMU, • Aux opérations des Services d’Incendie et de Secours impliquant des animaux ou concernant la chaîne alimentaire, • Aux missions de prévision, prévention et aux interventions des Services d’Incendie et de Secours dans le domaine des risques naturels et technologiques. Il assure : • La fonction de Directeur des Secours Médicaux (DSM) lors de toute opération de secours, • Le soutien sanitaire opérationnel (SSO) et si besoin le soutien psychologique pour les intervenants sapeurs pompiers, à la demande du COS ou du CODIS.

III – LES PERSONNELS, LES MOYENS TECHNIQUES ET LES MATERIELS 3.1 - LES PERSONNELS Le SDIS de la Savoie compte au 1er septembre 2015 : 466 sapeurs pompiers professionnels, 1 854 sapeurs pompiers volontaires et 103 personnels administratifs et techniques. De plus, sur les 466 sapeurs pompiers professionnels, 419 sont aussi sapeurs pompiers volontaires. Parmi ces effectifs, font partie du SSSM : 32 médecins (dont 3 SPP), 67 infirmiers (dont 2 SPP), 5 pharmaciens (dont 1 SPP), 2 experts psychologues et 2 vétérinaires. La sollicitation du sapeur-pompier est en constante augmentation, en raison d’une activité opérationnelle grandissante, d’exigences importantes en matière de formation et de disponibilité opérationnelle.

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Le SDIS rencontre de réelles difficultés en matière de disponibilité de sapeurs pompiers volontaires essentiellement les jours de la semaine lors des heures ouvrables. Cette situation, qui n’est pas propre au département de la Savoie, est encore plus sensible dans les « centres intermédiaires » qui, sans disposer de sapeurs pompiers professionnels doivent faire face à une activité soutenue. 3.2 - LES CASERNEMENTS Le SDIS gère à ce jour 95 bâtiments ou structures (92 unités territoriales et 3 bâtiments administratifs). Des travaux d'entretien et de restructuration sont réalisés régulièrement afin de prendre en compte le vieillissement des bâtiments, mais aussi de s'adapter aux besoins opérationnels (chambre de garde, remises...).

3.3 - LES ENGINS D’ INCENDIE ET DE SECOURS Le SDIS possède et entretient plus de 550 véhicules. Chaque année, ce sont près de 40 véhicules qui sont achetés pour renouveler le parc avec une politique de glissement visant à homogénéiser l'usure des engins dans le temps. L'armement actuel des CIS résulte des investissements réalisés par le SDIS depuis 20 ans. Malgré tout, les efforts doivent encore être maintenus. Les investissements en cours sont notamment axés sur la polyvalence et la complémentarité des engins. 3.4 – LES MATERIELS Si la tendance est à la polyvalence des engins (Fourgons Secours Routier, berces, …) les équipements de protection individuelle tendent eux à se spécialiser (tenues de feu, habillement des équipes spécialisées…). Les plans d’investissement des équipements opérationnels sont quasiment tous finalisés mais doivent continuellement s’adapter aux nouveaux risques (panneaux photovoltaïques par exemple) et à l'évolution de la normalisation. Ainsi, l'effort fourni doit être maintenu. Les modes de gestion de traçabilité et de contrôle de ces équipements seront grandement améliorés avec la création d'une plate-forme logistique incluant un magasin départemental et un service de maintenance. La convergence des technologies en matière de transmission et de systèmes d'information (réseau, logiciel, matériel informatique) permet de mutualiser les équipements et de les sécuriser (sécurisation du réseau VPN de l'alerte par le système de transmission numérique ANTARES ou cœur de réseau commun entre le SI opérationnel et administratif).

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3ème partie Analyse du risque courant

I - DEFINITION ET ELEMENTS D’ANALYSE ................................................ page 32 1. 1 – Définition ....................................................................................... page 32 1. 2 - Éléments d’analyse ........................................................................ page 33 II - ANALYSE DE L’ACTIVITE OPERATIONNELLE ……………….......... page 34 2. 1 - Evolution annuelle de l’activité opérationnelle .......................... page 35 2. 2 - Répartition mensuelle de l’activité opérationnelle .................... page 35 2. 3 - Répartition hebdomadaire de l’activité opérationnelle ............ page 36 2. 4 - Répartition horaire de l’activité opérationnelle ........................ page 36 2. 5 - Répartition de l’activité par unités opérationnelles ................... page 37 2. 6 - Répartition de l’activité opérationnelle par commune .............. page 38 III - CALCUL DES SIMULTANEITES ……………………………………......... page 40 IV - ETUDE DES FOYERS DE POPULATION ................................................. page 40

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I – DEFINITION ET ELEMENTS D’ANALYSE 1.1- DEFINITION Un risque est dit « courant » lorsqu’il présente une probabilité d’occurrence importante et une gravité faible pour la société. La réponse adaptée au risque courant correspond au fonctionnement « normal » des services de secours et induit des stratégies de maillage opérationnel, de formation de sapeurs-pompiers et d’équipements standardisés. Entrent dans cette partie les interventions les plus « courantes » qui peuvent être regroupées en 4 familles : - Le secours à personnes, - Le secours routier (y compris le secours routier en ravin), - La lutte contre les incendies, - Les opérations diverses. Au-delà de l’analyse des risques générés par la population résidente (qui correspond globalement à la situation « intersaison »), il convient de prendre en compte dans cette partie, les problématiques liées à la très forte augmentation de l'activité dans les communes sièges de stations de ski ou situées à proximité de lieux touristiques, qui peuvent être considérées comme des sites à risque durant les saisons d'hiver et d’été. Le secours à personnes (SAP): Il consiste en l’assistance médico-secouriste que sont susceptibles d’apporter les sapeurs pompiers (malaise sur la voie publique, prompt secours à domicile, accident du travail, etc.). Ces missions représentent environ 80 % de l’activité du service et comportent deux temps : - Une réponse technique pour placer la victime en survie (gestes de réanimation, arrêt d’hémorragie, immobilisation de fracture…) associée si besoin à l’aide médicale d’urgence assurée par les médecins (SSSM ou SAMU) et par des infirmiers sapeurs pompiers protocolés. - Une évacuation vers la structure hospitalière désignée par le médecin régulateur du CRRA 15, effectuée par le SDIS ou externalisée. Le secours routier (SR): Il consiste à la fois en concertation avec la prise en charge secouriste à réaliser la désincarcération des accidentés de la route et à assurer la protection de l‘accident (protection incendie, éclairage…). Un premier balisage peut aussi être mis en place dans l’attente de l’arrivée des services partenaires qui en ont la charge. La lutte contre les incendies (INC): On peut distinguer entre autres, compte tenu de l'environnement et de leurs caractéristiques, les incendies concernant les bâtiments (feu d’appartement, de cave, d’entrepôt...), les incendies sur la voie publique (voitures…) et les feux d’espaces naturels (forêts, broussailles…). Les opérations diverses (DIV): Elles s’inscrivent dans le cadre de la protection des personnes (arbre sur la chaussée, destruction préventive d’hyménoptères…), des biens (inondations de locaux, bâchage...), de l’environnement (traitement des pollutions, etc...), et de l’assistance aux animaux.

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Les sites à risques : Sont considérés comme sites à risque, les stations de ski et les lieux touristiques qui, du fait de leur attrait, génèrent, sur certaines périodes de l’année, la présence et l’hébergement d’une population extérieure au département très importante impliquant l’implantation de casernes, ainsi que la présence de moyens humains et matériels supplémentaires. Répartition des interventions liées au risque courant pour l’année 2013

1.2- ELEMENTS D’ANALYSE Afin de permettre l’approche « des risques courants » et de travailler ensuite sur des objectifs de couverture acceptable, l’analyse a porté sur trois domaines. 1.2.1 – Les statistiques opérationnelles A été analysée, à partir des données de l’année 2013, la répartition des interventions pour chaque période de l'année (été, hiver, intersaison), par mois, par jour de la semaine et en fonction des heures de la journée. 1.2.2 – Les probabilités de simultanéité des départs Une approche probabiliste basée sur la loi de Poisson a permis d'envisager par centre de secours le nombre possible de départs simultanés par secteur de 1ère intervention. Cette étude reste très théorique et ne peut venir qu’en appui ou complément des données statistiques, des connaissances de terrain et de l’expérience des sapeurs pompiers locaux. 1.2.3 – Les foyers de population Afin de coller au mieux à la répartition géographique de la population, en lien avec les flux touristiques liés aux stations de ski, il a été défini des foyers de population qui peuvent concerner soit une ou plusieurs zones habitées d'une seule commune, soit un secteur regroupant des zones habitées de plusieurs communes.

80%

7%

6%6%2%

SECOURS A VICTIME

INCENDIE

OPERATION DIVERSE

ACCIDENT DE CIRCULATION

RISQUES NATURELS

INCENDIES

RISQUES NATURELS

ACCIDENTS DE LA CIRCULATION

OPERATIONS DIVERSES

SECOURS A VICTIMES

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II - ANALYSE DE L’ACTIVITE OPERATIONNELLE 2.1- EVOLUTION ANNUELLE DE L ’ACTIVITÉ OPÉRATIONNELLE L'activité opérationnelle est en constante augmentation.

Cette augmentation est due essentiellement à la forte progression des interventions SAP, plus marquée sur les zones urbaines, en particulier sur l'agglomération chambérienne. Dans les autres domaines, on constate une augmentation faible mais régulière chaque année. Si la sollicitation pour les opérations SAP est fortement conditionnée par le nombre de personnes résidant sur le secteur d’intervention, la catégorie sociale et l’âge de la population ont aussi une influence sur cette évolution. En effet, avec la prise en compte des opérations à domicile s’apparentant à des opérations de « soins » non urgentes, voire à caractère social, le SDIS devient un des acteurs de la Santé. Il devra rester un recours modéré dans le cas des carences d’ambulances privées et de la baisse de la couverture médicale locale. De plus le regroupement des structures hospitalières et la suppression par endroit de certains plateaux techniques impliquent des durées de transport des victimes de plus en plus important, au détriment du maintien de la couverture opérationnelle. Perspectives d’évolution de l’activité opérationnelle : L’évolution enregistrée depuis 1995 conduit à envisager une augmentation de l’activité opérationnelle pouvant se rapprocher des 35 000 interventions en 2015 et des 40 000 en 2025. 2.2 - RÉPARTITION MENSUELLE DE L ’ACTIVITÉ OPÉRATIONNELLE L'activité globale mensuelle est impactée par les flux touristiques liés aux deux saisons (estivale et hivernale).

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Répartition par mois pour l’ensemble des CIS

Cette variation de l’activité opérationnelle est en encore plus marquée pour les centres de secours de montagne et impose, par conséquent, une adaptation de la réponse opérationnelle en fonction des périodes de l'année.

Répartition par mois pour les CIS implantés dans les communes sièges de stations de ski

ACTIVITE MENSUELLE DES CSM

900

808834

377

6785

248

384

73 84105

580

737

789

709

341

85 85

298

348

81 86112

569

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1 000

janv. févr. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

ANNEE 2014

MOYENNE SUR 5 ANS

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2.3 - RÉPARTITION HEBDOMADAIRE DE L ’ACTIVITÉ OPÉRATIONNELLE L'évolution de l’activité opérationnelle selon les jours de la semaine n'est pas très significative au niveau départemental. Elle est un peu plus marquée pour les centres de secours en stations.

2.4 - RÉPARTITION HORAIRE DE L ’ACTIVITÉ OPÉRATIONNELLE On constate que l’activité opérationnelle la nuit (entre 20 h et 8 h) représente, en vallées et selon les secteurs, 25 à 33% de l’activité opérationnelle totale. Ce chiffre se situe autour de 45% en saison pour les stations importantes. La tranche horaire « journée » de 8 h à 20 h correspond à la période durant laquelle les sapeurs-pompiers volontaires sont le moins disponibles pour assurer les interventions.

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2.5 - RÉPARTITION DE L ’ACTIVITÉ PAR UNITES OPERATIONNELLES

Classement des unités opérationnelles selon le nombre d’interventions

Moyenne par MOIS

BO UNITES OPERATIONNELLES Total interventions (chiffres 2013)

Jour (8h-20h) Nuit 20h-8h) Hors saison

(5 mois) Eté (juillet

Août)

Hiver (décembre à

avril) CHAMBERY 6871 4658/2213 572 (13/jour et 6/nuit)

SUD LAC 2898 2189/709 241 (6/jour et 2/nuit) CHY

CHARTREUSE NORD 148 129/19 12

AIX LES BAINS 4346 3037/1309 362 (8/jour et 3,5/nuit) AIX

CHAUTAGNE 347 242/105 30 47 21

YENNE 492 344/148 41

PONT DE BEAUVOISIN 555 375/180 46

NOVALAISE 384 268/116 30 60 20

SAINT GENIX SUR GUIERS 336 230/106 28

APS

LES ECHELLES 250 172/78 20

MONTMELIAN 984 708/276 82

SAINT PIERRE D'ALBIGNY 566 398/168 47

LA ROCHETTE 507 291/216 42 CDS

LES BAUGES 316 232/84 26

ALBERTVILLE 2635 1947/688 219 (5/jour et 2/nuit)

UGINE 611 420/191 50

VAL D'ARLY 212 143/69 12 23 9

BEAUFORT 314 232/82 20 39 27

ALB

LES SAISIES 167 133/34 0 19 26

MOUTIERS 1218 859/359 101

VALMOREL 211 160/51 2 25 30

LA LECHERE 223 164/59 19

LES MENUIRES 725 386/193 21 27 84

VAL THORENS 327 333/357 7 1 130

COURCHEVEL 570 348/222 15 39 84

MERIBEL 405 262/143 10 31 58

BOZEL 263 195/78 15 29 26

MOU

PRALOGNAN LA VANOISE 113 78/35 4 15 13

BOURG SAINT MAURICE 1052 767/285 88 (2/jour et 0,8/nuit)

LA ROSIERE 71 48/23 0 0 14

LES ARCS 1600 425 253/172 0 42 68

LES ARCS 2000 146 99/47 0 0 29

AIME 478 337/141 40

LA PLAGNE 507 291/216 2 37 84

TIGNES 679 372/307 16 67 94

BSM

VAL D'ISERE 598 329/269 12 37 93

SAINT JEAN DE MAUR 1656 1186/470 138 (3/jour et 1,3/nuit)

LE CORBIER 238 171/67 1 21 38

ST FRANCOIS LONGCHAMP 120 90/30 2 12 17

LES ARVES 163 103/60 1 23 23

SAINT MICHEL DE MAUR 398 276/122 33

VALLOIRE 235 168/67 13 21 26

MAU

PORTES DE MAURIENNE 654 461/193 55

MODANE 710 493/217 59 (1,4/jour et 0,6/nuit) HTE MAU LANSLEBOURG 343 233/110 12 42 40

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2.6 - RÉPARTITION DE L ’ACTIVITÉ OPÉRATIONNELLE PAR COMMUNE On recense l’essentiel des interventions sur les communes les plus peuplées (cf carte page 39). C’est la concentration de population qui génère, en premier lieu, l’activité opérationnelle liée aux risques courants, plus que la surface concernée ou d’autres facteurs. La répartition des interventions par nature (INC, SAP...) reste dans les mêmes proportions pour l'ensemble des communes.

Les secours à personnes: Les communes pour lesquelles l’occurrence de ce type d’intervention est la plus forte disposent, pour 6 d’entre elles, d’une structure hospitalière à moins de 15 minutes. Les assistances à personne sont strictement liées au nombre d’habitants résidant sur la commune, d’où l’influence saisonnière dans les stations touristiques. L’implantation des structures hospitalières susceptibles d’accueillir les victimes conduit dans certains cas à des durées d’évacuation très longues. Plusieurs centres de secours ont une durée moyenne de mission de secours qui dépasse 2 heures et ce, malgré l’implantation actuelle des structures hospitalières. Toute modification de la répartition des structures hospitalières, définie par le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire (SROS), est de nature à impacter directement la distribution des secours eu égard aux délais de mission qui, de facto, pourraient être rallongés. Cette problématique doit donc être intégrée le plus en amont possible en associant l’ensemble des acteurs du transport sanitaire. Pour les communes qui ne sont pas sièges de CSP ou CS, la réponse en matière de prompt secours assurée par les sapeurs pompiers volontaires des CPI est primordiale. Les Incendies: L’activité incendie augmente très légèrement chaque année. Toutefois, sa proportion par rapport au SAP baisse régulièrement depuis plusieurs années et représente environ 7 à 8 % des missions de secours. Au total en 2013, près de 2 500 interventions ont été réalisées par les 99 engins de lutte contre l’incendie, soit une moyenne annuelle de 25 interventions par engin. Toutefois il est important de souligner que la « charge opérationnelle » (nombre de sapeurs pompiers x durée de l’intervention) liée aux interventions pour incendie représente près de 20 % de l’activité annuelle. Les secours routiers: Les accidents de circulation sont en légère augmentation chaque année ; proportionnellement au SAP ils ont nettement diminué depuis l’année 2000 (moins 30%). En Savoie les autoroutes représentent environ 6,5 % des accidents mortels contre 76% pour les routes départementales/nationales et 10% pour les agglomérations. Les opérations diverses : La proportion des interventions pour opérations diverses reste stable aux environs de 12 %. La décision du conseil d’administration du SDIS de facturer les interventions non urgentes qui ne relèvent pas des missions des sapeurs pompiers permet de maintenir un niveau acceptable de sollicitation. Par ailleurs, sauf cas exceptionnels (tempêtes, inondations...) ces interventions ne mobilisent que peu de matériels et de personnels.

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III - CALCUL DES SIMULTANEITES Le calcul des effectifs opérationnels journaliers dans un centre, ou bien du nombre de véhicules nécessaires sur un secteur donné, peut reposer sur une mesure de la probabilité de voir plusieurs interventions se présenter simultanément ou quasi simultanément sur un même secteur opérationnel. La méthode est basée sur la loi de Poisson (loi de probabilité), qui appliquée à un centre de secours en fonction de sa charge opérationnelle (durée totale d’interventions engins) permet de calculer la probabilité d’avoir plusieurs départs d’engins en simultanée, cette simultanéité des départs ayant été convertie en heures. Ainsi par exemple on peut mesurer « la probabilité de voir deux ou trois départs d’engins en intervention se produire simultanément ou quasi simultanément sur le secteur premier appel d’un CIS ayant une activité de 4 500 interventions par an, la durée moyenne de ces dernières étant de 1,5 heure ». On peut donc calculer que pour notre centre de 4 500 interventions, la probabilité d'avoir : - 1 seul engin en intervention est de 3100 h/an - 1 chevauchement de 2 engins simultanément en intervention est de 1202 h/an, - 1 chevauchement de 3 engins simultanément en intervention est de 308 h/an, - 1 chevauchement de 4 engins simultanément en intervention est de 59 h/an, - 1 chevauchement de 5 engins simultanément en intervention est de 9 h/an. Ce travail a été réalisé pour la totalité des centres de secours principaux et centres de secours (existants au 1er janvier 2014) du département, ainsi que pour certains postes avancés et CPI, et pour chaque période de l'année (intersaison, été , hiver). Il permet de se déterminer sur l’acceptation d’un risque de simultanéité, et par conséquent sur le nombre de départs types à assurer par chaque CIS. Attention : il ne s'agit que d'un dimensionnement probabiliste. Le nombre de départ type reste un chiffre aléatoire à recouper avec les statistiques et les risques potentiels pour définir la nature des départs à prendre en compte (3 VSAV, 3 FPT, 1 FPT et 2 VSAV ?...) et estimer ainsi : - Le nombre d’engins de secours à personnes, nécessaires dans chaque CIS, - Le nombre d’engins d’incendie, nécessaires dans chaque CIS, - L’effectif mobilisable nécessaire dans chaque CIS. Cette approche purement théorique, a par ailleurs l’avantage de pouvoir comparer objectivement les CIS entre eux.

IV - ETUDE DES FOYERS DE POPULATION La topographie et le potentiel touristique du département de la Savoie induisent une répartition complexe et fluctuante de la population permanente et saisonnière sur l’ensemble du territoire. Pour approcher au mieux ces fluctuations qui impactent directement l’activité opérationnelle du SDIS, le SDACR s’appuie sur l’analyse des foyers de population. Cette base a été élaborée à partir des données des communes, et en s'appuyant sur les connaissances des sapeurs-pompiers locaux. Le but de cette approche est double : - Localiser les différentes implantations des foyers de population au sein de chaque commune, - Quantifier la population (résidente et touristique) de chaque foyer en fonction des saisons (hiver, été et intersaisons).

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L’estimation de la population de chaque foyer, s’effectue en deux temps : - La population résidente à l’année : déduite à l’aide des données de population totale INSEE, - La population touristique : nombre de lits touristiques (marchands et non marchands) occupés en fonction de la saison considérée. Ces chiffres ont été extraits des données de l’observatoire Savoie Mont-Blanc Tourisme. Les principes de base : - Une commune peut être siège de plusieurs foyers de population, - Un foyer de population peut s’étendre sur plusieurs communes, - La population globale d’un foyer peut varier en fonction de la saison considérée. Remarque : Compte tenu de la complexité de la répartition des populations et des fluctuations permanentes, cette étude ne peut être considérée comme exhaustive. Cependant, le degré de précision obtenu est tout à fait satisfaisant et adapté aux finalités de l’analyse. Ce travail a permis de classer les foyers de population en 3 catégories: - Catégorie A : Total de la population résidente et touristique égale ou supérieure à 7000 habitants, - Catégorie B : Total de la population résidente et touristique comprise entre 1000 et 7000 habitants, - Catégorie C : Total de la population résidente et touristique inférieure à 1000 habitants.

Hiver Été Inter saison Arrondissement Catégories

Nb foyers Pop. Nb foyers Pop. Nb foyers Pop. A 2 166 645 2 185 142 2 169 745 B 20 48 195 26 59 069 17 43 741 Chambéry

C 531 71 704 528 75 084 534 69 197 A 9 93 748 3 35 428 1 14 437 B 29 78 675 31 87 023 8 21 124 Maurienne

C 176 246 75 196 28 529 221 26 767 A 23 325 199 7 79 583 2 33 038 B 45 145 580 54 163 560 18 61 860 Tarentaise

C 214 44 502 232 47 682 262 48 851 Total 1049 998 923 1079 761 100 1065 488 760

Les cartes ci-après illustrent la modification de la répartition des foyers de population en fonction des saisons.

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4ème partie Couverture du risque courant

Objectifs et orientations

PREAMBULE I - LES DELAIS DE COUVERTURE OPERATIONNELLE ........................... page 47 1. 1 - Délai de traitement et de transmission de l’alerte .......................page 47 1. 2 - Délai de mobilisation des personnels ............................................page 47 1. 3 - Délai de route ..................................................................................page 47 II - CHOIX D’ACCEPTATION DU RISQUE DE SIMULTANEITE ............ page 50 III - LES POTENTIELS OPERATIONNELS …………………………………… page 52 IV – LA REPARTITION DES ENGINS ET DES MATERIELS ……………. page 55 V - LES EVOLUTIONS PROSPECTIVES DES RISQUES COURANTS .. page 56

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Préambule Le SDACR est le seul document chargé d’analyser les risques et de déterminer un niveau de couverture, sachant qu’il n’existe pas de définition législative ou réglementaire des délais de couverture. L’évolution de la couverture opérationnelle dans le but de s’adapter aux risques à couvrir et d’harmoniser la réponse par bassin opérationnel peut amener selon les périodes (saison, jour/nuit...): • A ouvrir ou fermer certaines unités, • A modifier les effectifs de garde ou d’astreinte, • A répartir différemment ou à supprimer certains équipements. Pour tenir compte des circonstances du moment, le CTA-CODIS reste seul compétent pour gérer les moyens opérationnels et pour les engager sur des missions de secours dans le respect des principes suivants : • Engagement des moyens les mieux adaptés et les plus prompts à intervenir, • Uniformisation des départs types sur le territoire départemental, • Engagement des moyens opérationnels avec des équipages « normés », ou à défaut en configuration « restreinte » permettant d’apporter une première réponse opérationnelle, dans l’attente de l’arrivée des moyens complémentaires, tout en assurant leur sécurité. L’implantation et l’activation des unités opérationnelles en fonction d’une période donnée, sont définies en fonction des objectifs de délais de couverture (ou délais d’intervention) qui sont fixés par typologie d’engins (type VL ou PL). Un objectif de couverture s’entend pour le 1er engin adapté à la mission et issu du centre d’incendie et de secours le plus rapide à intervenir en terme de délai de route tel que défini au 1.3. Les conditions de circulation ne sont pas prises en compte dans le calcul de ces objectifs de couverture. N.B : Ces objectifs de délais de couverture n’ont pas de caractère opposable susceptible de faire naître un droit dont les bénéficiaires des secours pourraient se prévaloir. Cette disposition exclut la couverture des ouvrages et des structures comportant des accès particuliers (autoroutes, voies rapides, etc...). Les moyens humains et matériels sont définis à la base pour répondre à l’objectif de couverture des risques générés par la population résidente, ce qui correspond globalement à la situation « intersaison ». La présence de très nombreux sites à risques (stations de ski et sites touristiques) nécessite en été et surtout en hiver, l’armement de casernes supplémentaires et une augmentation importante des moyens en matériels et personnels. Il n’existe aucune méthode scientifique fiable permettant de définir les effectifs de garde ou d’astreinte, ainsi que le type d’engins nécessaires pour répondre à un objectif acceptable de couverture. Dans ce document le choix de l’armement en personnel et matériel des CIS est défini principalement sur la base des statistiques opérationnelles (répartition des interventions par mois, par saison, jour/nuit…), sur l’expérience des sapeurs pompiers locaux et sur leur connaissance des risques présents sur leur secteur. Ont également été pris en compte : l’éloignement, les possibilités de renforts mutuels, la disponibilité du volontariat, la présence d’équipes spécialisées, les capacités de recouverture, et les conditions d’accès. Ainsi pour deux CIS avec une activité similaire, l’effectif mobilisable de référence journalier peut varier de façon significative. Enfin en dernier lieu, le calcul probabiliste de simultanéité des départs permet de corroborer l’ensemble de ces données et de s’assurer de la cohérence du dispositif proposé.

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I – LES DELAIS DE COUVERTURE OPERATIONNELLE Les délais de couverture opérationnelle correspondent au temps écoulé entre le décroché d’un appel par un opérateur du CTA et l’arrivée du premier engin sur les lieux de l’intervention. Ces délais se décomposent en trois phases successives : le délai de traitement et de transmission de l’alerte, le délai de mobilisation des personnels et le délai de route. 1.1 - DELAI DE TRAITEMENT ET DE TRANSMISSION DE L’ALERTE C’est le temps qui s’écoule entre l’appel du témoin et la transmission finale de l’alerte au(x) centre(s) de secours concerné(s). Ce délai se décompose en trois temps : - Le temps d’attente pour l’appelant avant le décroché (durée moyenne du disque pré enregistré de 8 s), - Le décroché, la prise d’information, la saisie des données et l’émission du ticket de départ par l’opérateur (durée moyenne de traitement 2mn 10 s), - Le délai informatique qui comprend le temps de traitement du logiciel d’alerte et le temps technique de transmission du ticket de départ et de déclenchement des appels sélectifs (durée moyenne de 30 s). Le 1er et le 3ème temps dépendent des outils informatiques et sont donc difficilement évolutifs. Pour le 2ème temps lié au fonctionnement du CTA, l’objectif à atteindre est fixé à 2 minutes et 15 secondes en moyenne au maximum. Le temps moyen constaté en 2014 sur les 32 717 interventions est de 2 minutes et 10 secondes; l’objectif est donc atteint. Ce délai descend même à 1 minute et 55 secondes pour les seules interventions de secours à personnes qui restent majoritairement plus simples à réguler. La possibilité de déclencher les personnels des unités avant la diffusion du ticket de départ permet, le cas échéant, de gagner du temps sur le délai de mobilisation des personnels d’astreinte.

1.2 - DELAI DE MOBILISATION DES PERSONNELS C’est le temps qui s’écoule entre l’arrivée d’une alerte dans une unité et le départ en intervention de l’engin concerné. Ce délai reste très variable d’un CIS à l’autre, en fonction de la période (jour/nuit) et de la saison. L’objectif à atteindre pour le délai moyen maximum de mobilisation des personnels est fixé à 4 minutes dans le cadre d’une garde postée en caserne et à 10 minutes pour les personnels d’astreinte faisant partie du POJ. L’acquisition fin 2014 d’un outil informatique adapté permet de commencer à extraire ces données et à vérifier l’atteinte ou non de ces objectifs. 1.3 - DELAI DE ROUTE 1.3.1 - Définition et objectifs C’est le temps mesuré entre le départ effectif de l'engin et son arrivée sur les lieux de l'intervention. Ce délai est directement dépendant de l'implantation des CIS et d’innombrables facteurs, le plus souvent non maîtrisables (trafic routier dense, mauvaises conditions météorologiques, accès spécifiques, passage à niveau...).

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Tous les délais de routes exprimés dans ce document sont des délais moyens excluant toute difficulté de circulation et ne sauraient donc présenter en aucun cas une quelconque valeur opposable. Les objectifs de délai de route ont été définis par rapport aux foyers de population, et en fonction des périodes de l’année (intersaison, hiver et été). Ils permettent de s’assurer de la pertinence de l’implantation des unités opérationnelles et de leur activation selon les saisons : 1.3.2 - Définition des objectifs par catégorie de foyers de population

* Foyers de population de la catégorie A (égale ou supérieure à 7 000 habitants) L’objectif départemental de couverture est de disposer (moyenne annuelle): - D’un moyen de secours à personne (lot SAP ou VSAV), ou d'un moyen pour opérations diverses en 15 minutes maximum, - D’un moyen de secours routier (lot abordage ou VSR), ou d'un moyen incendie (VPI, FPT...) en 20 minutes maximum, - D'un moyen élévateur aérien dans un délai de 20 minutes maximum*.

* Foyers de population de la catégorie B (comprise entre 1 000 et 7 000 habitants) L’objectif départemental de couverture est de disposer (moyenne annuelle): - D’un moyen de secours à personne (lot SAP ou VSAV), ou d'un moyen pour opérations diverses en 15 minutes maximum, - D’un moyen de secours routier (lot abordage ou VSR), ou d'un moyen incendie (VPI, FPT...) en 20 minutes maximum, - D'un moyen élévateur aérien dans un délai de 30 minutes maximum*.

* Foyers de population de la catégorie C (inférieure à 1 000 habitants) L’objectif départemental de couverture est de disposer (moyenne annuelle): - D’un moyen de secours à personne (lot SAP ou VSAV), ou d'un moyen pour opérations diverses en 25 minutes maximum, - D’un moyen de secours routier (lot abordage ou VSR), ou d'un moyen incendie (VPI, FPT...) en 30 minutes maximum, - D'un moyen élévateur aérien dans un délai de 50 minutes maximum*.

*Les délais de couvertures pour les moyens élévateurs aériens ne sont pas applicables aux stations de sport d’hiver, surtout en conditions hivernales. A cet effet les dispositions visant au renforcement des effectifs de garde des stations, l’utilisation d’échelles portables, le renforcement des règles de sécurité bâtimentaires seront privilégiées. 1.3.3 - Calcul et analyse de la réalisation des délais de route Le calcul de la couverture des foyers de population a été réalisé sur la base des délais moyens de route constatés sur 5 ans soit environ 150 000 interventions. Ont été prises en compte les unités opérationnelles de premier et deuxième appel ainsi que celles des départements limitrophes le cas échéant. Ensuite, le module de calcul d’itinéraire Navteq© (logiciel Navstreet©) a été paramétré pour calculer des estimations de délais de route sur l’ensemble du département. Ces estimations ont enfin été corrigées et validées par les sapeurs pompiers des CIS. Les courbes isochrones ont été réalisées pour des engins de type VL et PL. Ces courbes ont ensuite été superposées aux foyers de population. Un foyer de population est considéré comme couvert si au moins 80% de sa surface est couverte par la courbe déterminée. L’objectif de délai de route est ensuite considéré comme atteint si au moins 80 % des foyers de population sont couverts dans le délai prévu pour chaque type d’engins (VL ou PL).

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Les tableaux ci-dessous permettent de comparer les objectifs à atteindre et ceux réalisés.

INTER SAISON Type VL (VSAV – VTU) Type PL (FSR – INCENDIE)

objectif 80 % couverts en moins

de 15 minutes 80 % couverts en moins

de 20 minutes Foyers de population de

catégorie A (7000 hab ou plus) réalisé 100 %

(dont 100 % < 10') 100 %

(dont 100 % < 15')

objectif 80 % couverts en moins

de 15 minutes 80 % couverts en moins

de 20 minutes Foyers de population de

catégorie B (de 1000 à 7000 hab) réalisé 95 %

(dont 87 % < 10') 95 %

(dont 87 % < 15')

objectif 80 % couverts en moins

de 25 minutes 80 % couverts en moins

de 30 minutes Foyers de population de

catégorie C (moins de 1000 hab) réalisé 95 %

(dont 66 % < 15') 91 %

(dont 64 % < 20')

HIVER Type VL (VSAV – VTU) Type PL (FSR – INCENDIE)

objectif 80 % couverts en moins

de 15 minutes 80 % couverts en moins

de 20 minutes Foyers de population de

catégorie A (7000 hab ou plus) réalisé 88 %

(dont 76 % < 10') 88 %

(dont 73 % < 15')

objectif 80 % couverts en moins

de 15 minutes 80 % couverts en moins

de 20 minutes Foyers de population de

catégorie B (de 1000 à 7000 hab) réalisé 80 %

(dont 65 % < 10') 79 %

(dont 64 % < 15')

objectif 80 % couverts en moins

de 25 minutes 80 % couverts en moins

de 30 minutes Foyers de population de

catégorie C (moins de 1000 hab) réalisé 87 %

(dont 68 % < 15') 79 %

(dont 65 % < 20')

ETE Type VL (VSAV – VTU) Type PL (FSR – INCENDIE)

objectif 80 % couverts en moins

de 15 minutes 80 % couverts en moins

de 20 minutes Foyers de population de

catégorie A (7000 hab ou plus) réalisé 100 %

(dont 100 % < 10') 100 %

(dont 100 % < 15')

objectif 80 % couverts en moins

de 15 minutes 80 % couverts en moins

de 20 minutes Foyers de population de

catégorie B (de 1000 à 7000 hab) réalisé 81 %

(dont 64 % < 10') 81 %

(dont 64% < 15')

objectif 80 % couverts en moins

de 25 minutes 80 % couverts en moins

de 30 minutes Foyers de population de

catégorie C (moins de 1000 hab) réalisé 94 %

(dont 62 % < 15') 90 %

(dont 63 % < 20') D’une manière générale il apparaît que l’implantation actuelle des unités opérationnelles permet d'atteindre nos objectifs de délai de route. Il est indispensable pour la saison d’hiver, et à un degré moindre l’été, d’activer la totalité des unités afin de respecter les délais de couverture.

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Il convient de rester vigilant sur la couverture l’hiver des foyers de population de catégorie B et C, qui correspondent aux secteurs de station qui ne sont pas siège d’une unité opérationnelle, et qui accueillent tout de même une population conséquente (Arêches, Les Arves., Crest Voland…). Dans la plupart des cas (Arêches, La Féclaz…), la présence d’un poste avancé permet d’assurer un prompt secours incendie ou secours à personnes dans l’attente de l’arrivée des moyens de l’unité opérationnelle de rattachement. L’activation d’unités de première intervention du type La Féclaz et Arêches, a permis de renforcer la première réponse opérationnelle pour les foyers de population du secteur. Cet effort devrait être poursuivi pour les secteurs de Crest Voland et des Aillons. Il reste toutefois très dépendant de la ressource sapeurs pompiers volontaires locale. La configuration géographique du département implique que de nombreux secteurs comportant des habitations isolées ou des hameaux (parfois importants) éloignés nécessitent des délais de route, et donc de couverture, parfois conséquents. Parmi ceux-ci ont peut citer, de façon non exhaustive, quelques zones significatives: Sur l’arrondissement de Chambéry, certaines zones des communes de: • Le Revard, Les Aillons, • Cessens, • Champ-Laurent, Le Pontet. Sur l’arrondissement de la Maurienne, certaines zones des communes de: • Saint-Colomban et Saint-Alban les Villards • Montricher-les Karéllis, Montpascal, Montgellafrey, Montsapey, Montaimont • Bessans, Bonneval-sur-Arc. Sur l’arrondissement de la Tarentaise, certaines zones des communes de : • Montvalezan, La Rosière • Sainte-Foy-Tarentaise, • Aime-Montalbert et Montgésin, • Peisey Nancroix, Vallandry • Bellentre-Montchavin les Coches • Celliers, Naves Globalement, il apparaît que l’implantation des CIS semble aujourd’hui cohérente, d’autant plus les CPI et sections qui apportent généralement un prompt secours SAP ou INC ne sont pas intégrés au calcul. Observations : Couverture des autoroutes et voies rapides Ces axes de circulation sont caractérisés par leur type et par leur fréquentation. Lorsqu’ils traversent des foyers de population, ils bénéficient des mêmes objectifs de couverture. Au-delà, la liste de défense en annexe du règlement opérationnel tient compte, en fonction des sens de circulation, des possibilités d'accès (échangeurs, portails de service...) et de la proximité des centres de secours.

II – CHOIX D'ACCEPTATION DU RISQUE DE SIMULTANEITE Le calcul probabiliste expliqué précédemment nous a permis d’arrêter pour chaque unité opérationnelle un niveau moyen de simultanéité à assurer en fonction de la période (intersaison, été et hiver). Ce choix reste empirique et donne uniquement un ordre de grandeur. Les zones grisées correspondent aux secteurs et aux périodes où les unités opérationnelles sont actuellement fermées ou fonctionnent en mode première intervention (UPI). Ces dispositions peuvent être adaptées en fonction de l’évolution du risque (afflux de population, difficulté d’accès…).

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Il conviendra d’étudier plus précisément la situation du secteur de La Plagne en intersaison sachant que la sollicitation opérationnelle est de 2 interventions par mois.

Simultanéité retenue BASSIN OPERATIONNEL

UNITES OPERATIONNELLES Inter saison Été Hiver

CHAMBERY 4 SUD LAC 2 Chambéry

Chartreuse CHARTREUSE NORD 1

AIX LES BAINS 3 Aix Chautagne

CHAUTAGNE 1 ALBERVILLE 2 UGINE 1 VAL D'ARLY 1 BEAUFORT 1

Albertville

LES SAISIES 1

MOUTIERS 2 LA LECHERE 1 VALMOREL 1 LES MENUIRES 1 2 VAL THORENS 1 2 BOZEL 1 PRALOGNAN LA VANOISE 1 MERIBEL 1 2

Moutiers 3 vallées

COURCHEVEL 1

1 2 BOURG SAINT MAURICE 2

LA ROSIERE 1 LES ARCS 1600 1 2 LES ARCS 2000 1 AIME 1 LA PLAGNE 1 2 TIGNES 1 2

Haute Tarentaise

VAL D'ISERE 1

1 2 MONTMELIAN 2 LA ROCHETTE 1

LES BAUGES 1 Combe de Savoie

SAINT PIERRE D'ALBIGNY 1

PONT DE BEAUVOISIN 1

LES ECHELLES 1

NOVALAISE 1

YENNE 1

Avant Pays Savoyard

SAINT GENIX SUR GUIERS 1

SAINT JEAN DE MAURIENNE 2 LES ARVES 2 ST FRANCOIS LONGCHAMP 1 VILLAREMBERT LE CORBIER 1 2 PORTES DE MAURIENNE 2

SAINT MICHEL DE MAURIENNE 1

Maurienne

VALLOIRE 1 1 2 MODANE 2

Haute Maurienne LANSLEBOURG 1 1 2

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Comme mentionné supra, cette approche reste purement théorique. Pour définir les potentiels opérationnels journaliers et les moyens matériels des unités, il faut également prendre en compte : - Le nombre d’interventions effectuées par mois et semaine, - La répartition entre le jour et la nuit, - La présence d’un ou de plusieurs risques locaux qui à eux seuls peuvent nécessiter le départ immédiat et simultané d’un nombre important d’engins et de sapeurs pompiers.

III - LES POTENTIELS OPERATIONNELS Les effectifs mobilisables regroupent, les personnels présents en caserne, les personnels d'astreinte ainsi que les personnels disponibles. Le potentiel opérationnel journalier (POJ), tel qu’il est prévu dans les tableaux ci-après comprend les personnels de garde (présents en caserne), et ceux d’astreinte, mobilisables dans un délai moyen de 10 minutes (voir 1.2). La répartition entre garde et astreinte est précisée, pour chaque unité, dans le règlement opérationnel. Les personnels qui assurent une astreinte sans faire partie du POJ (pour des raisons de délais de mobilisation essentiellement), ainsi que les personnels éventuellement disponibles sont sollicités pour la recouverture opérationnelles, les renforts, les relèves, etc…. Les personnels disponibles peuvent être identifiés en amont dans le logiciel d’alerte ou bien répondre à un appel général le cas échéant. Dans un souci de rationalisation et dans le but d’être au plus près des besoins opérationnels, les potentiels opérationnels journaliers des unités sont dimensionnés en fonction des risques et des configurations géographiques locales par bassin opérationnel et par CIS. Ainsi, le chef du bassin opérationnel peut, en fonction de la disponibilité des sapeurs pompiers volontaires notamment, répartir différemment d’une période à l’autre (jour/nuit, week-end) les sapeurs pompiers professionnels ou volontaires dans les différentes unités afin de maintenir son potentiel opérationnel. Le règlement opérationnel définit, par CIS, l’effectif minimum à respecter pour chacune de ses unités opérationnelles. Sur ces bases, un arrêté du préfet de la Savoie fixe le classement de chaque CIS. Comme précisé en préambule, le potentiel opérationnel journalier est défini principalement sur la base des statistiques opérationnelles, sur l’expérience des sapeurs pompiers locaux et sur leur connaissance des risques présents sur leur secteur, tout en tenant compte de l’éloignement, des possibilités de renforts mutuels, de la disponibilité du volontariat, de la présence d’équipes spécialisées, des capacités de recouverture, des conditions d’accès... Pour les unités de première intervention (UPI), un aléa de non-réponse est pris en compte. En revanche, leurs sapeurs pompiers participent le cas échéant aux astreintes du CIS de rattachement afin d’optimiser la prise en compte de leurs effectifs mobilisables. Cet effectif opérationnel correspond à un seuil au-dessous duquel la couverture des risques peut ne plus être assurée dans des conditions nominales.

Tableau des potentiels opérationnels journaliers (POJ) par bassins opérationnels

Important : Les tableaux ci-après précisent le POJ par bassin opérationnel (hors chef de groupe), avec pour chaque CIS le POJ minimum à atteindre.

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HIVER ETE HORS SAISON BASSIN OPERATIONNEL CHAMBERY CHARTREUSE JOUR NUIT JOUR NUIT JOUR NUIT

POJ total du BO 28

Dont POJ minimum pour chaque CIS

CIS Chambéry Joppet – Sud Lac – Saint Jean d’ Arvey – Chambéry Sud, - Saint Alban Leysse - Les déserts/La Féclaz

24

CIS Chartreuse Nord 4

HIVER ETE HORS SAISON BASSIN OPERATIONNEL AIX CHAUTAGNE

JOUR NUIT JOUR NUIT JOUR NUIT

POJ total du BO 22

Dont POJ minimum pour chaque CIS

CIS Aix les Bains Aix les Bains – Saint Ours – La Biolle – Albens – Les Hauts de l’Albanais

16

CIS Chautagne Chautagne – Serrières en Chautagne 6*

* Du lundi au vendredi de 7h00 à 19h00, le POJ peut être ramené à 4, le complément éventuel étant fourni le cas échéant par le CIS Aix-les-Bains

HIVER ETE HORS SAISON

BASSIN OPERATIONNEL COMBE DE SAVOIE JOUR NUIT JOUR NUIT JOUR NUIT

POJ total du BO 27

Dont POJ minimum pour chaque CIS

CIS Montmélian 9

CIS La Rochette La Rochette - Le Bourget en Huiles 6*

CIS Saint Pierre d’Albigny Saint Pierre d’Albigny - Chamoux coisin 6

CIS Les Bauges 6* * Du lundi au vendredi de 7h00 à 19h00, le POJ peut être ramené à 4, le complément éventuel étant fourni le cas échéant par le CIS Montmélian

HIVER ETE HORS SAISON BASSIN OPERATIONNEL AVANT PAYS SAVOYARD JOUR NUIT JOUR NUIT JOUR NUIT

POJ total du BO 27

Dont POJ minimum pour chaque CIS

CIS Novalaise 6

CIS Val Guiers Saint Genix sur Guiers – Pont de beauvoisin 9

CIS Les Echelles Les Echelles – Attignat Oncin – Val de Couz 6

CIS Yenne 6

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HIVER ETE HORS SAISON BASSIN OPERATIONNEL ALBERTVILLE

JOUR NUIT JOUR NUIT JOUR NUIT

POJ total du BO 36 33 30

Dont POJ minimum pour chaque CIS

CIS Albertville Albervtille – Grésy sur Isère – Val Tamié – Grand Arc – Mercury – Basse Tarentaise - Cléry

14

CIS de l’Arly Ugine – Val d’Arly - La Giettaz - Crest Voland 10

CIS du Beaufortain Beaufort – Les Saisies – Arêches – Queige - Hauteluce 12 9 6*

* Du lundi au vendredi de 7h00 à 19h00, le POJ peut être ramené à 4, le complément éventuel étant fourni le cas échéant par le CIS Albertville

HIVER ETE HORS SAISON BASSIN OPERATIONNEL MOUTIERS TROIS VALLEES JOUR NUIT JOUR NUIT JOUR NUIT

Effectif total du BO 62 48 40

Dont effectif minimum pour chaque CIS

CIS Cœur de Tarentaise (Moutiers) Moutiers – La Léchère – Valmorel – Brides les Bains – Notre Dame du Pré

21 19 17

CIS de la Vallée des Bellevilles Les Menuires - Val Thorens 15 9 6

CIS de la Vanoise Bozel – Pralognan - Feissons sur salins - Champagny 8

CIS Méribel - Courchevel Méribel - Courchevel 18 12 9

HIVER ETE HORS SAISON BASSIN OPERATIONNEL HAUTE TARENTAISE

JOUR NUIT JOUR NUIT JOUR NUIT

POJ total du BO 59 40 32

Dont POJ minimum pour chaque CIS

CIS Bourg Saint Maurice Bourg St Maurice - La Rosière – Les Arcs - Peisey Nancroix - Bellentre Montchavin - Ste Foy Tarentaise

26 18 14

CIS Aime- La Plagne 15 12 9

CIS de Haute Tarentaise Tignes - Val d'Isère 18 12 9

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HIVER ETE HORS SAISON BASSIN OPERATIONNEL MAURIENNE

JOUR NUIT JOUR NUIT JOUR NUIT

POJ total du BO 47 42 33

Dont POJ minimum pour chaque CIS

CIS Saint Jean de Maurienne Saint Jean de Maurienne, Le Corbier, Saint François Longchamp – Saint Sorlin d’Arves – Vallées des Villards Saint Etienne de Cuines

27 24 15

CIS Portes de Maurienne Portes de Maurienne - Saint Rémy de Maurienne – Epierre – Argentine - Bourgneuf

6

CIS Saint Michel de Maurienne Saint Michel de Maurienne - Valménier 6*

CIS Valloire 8 6 6 * Du lundi au vendredi de 7h00 à 19h00, le POJ peut être ramené à 4, le complément éventuel étant fourni le cas échéant par le CIS Saint Jean de Maurienne

HIVER ETE HORS SAISON

BASSIN OPERATIONNEL HAUTE MAURIENNE JOUR NUIT JOUR NUIT JOUR NUIT

CIS Haute Maurienne: Modane - Lanslebourg – Aussois - Bessans – Bramans – Termignon

18 15 13

IV– LA REPARTITION DES ENGINS ET DES MATERIELS L’armement de base Comme pour les effectifs, la répartition des moyens pour couvrir le risque courant est basée sur les statistiques, la connaissance des risques et des particularités du secteur (problème de réseau d’eau, dénivelée, étroitesse des routes, conditions météo...) et la probabilité de départs simultanés. Les règles de base retenues sont précisées dans le tableau ci-après. Les moyens pourront être renforcés en fonction des besoins, et notamment pendant la saison d’hiver. Armement de

base 1 départ simultané 2 départs simultanés 3 départs simultanés 4 départs simultanés

Lutte contre l’incendie

1 engin incendie type FPT ou CCR

1 engin incendie type FPT ou CCR

2 engins incendie type FPT ou CCR

2 engins incendie type FPT ou CCR

Secours à personnes

1 VSAV et 1 lot prompt

secours

1 ou 2 VSAV et 1 lot prompt secours

2 VSAV et 1 lot prompt

secours

2 VSAV et 1 lot prompt secours

Opérations diverses

1 VTU 1 VTU 1 VTU 2 VTU

Secours routier

- Au minimum un moyen secours routier par bassin opérationnel et au minimum un lot abordage dans chaque CIS

- Au minimum un moyen secours routier en ravin par arrondissement moyens

élévateurs aériens

Non liés aux départs simultanés, mais à la réalité bâtimentaire avec au minimum deux moyens élévateurs aériens par arrondissement

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Les moyens d’appui de commandement et de soutien En complément des engins de base assurant la couverture des risques courants le SDIS doit disposer d’engins d’appui et de soutien pour renforcer l’action des premiers moyens et faire face à des besoins particuliers en eau, en matériel et en logistique.

ARRONDISSEMENT DE CHAMBERY

ARRONDISSEMENT D’ALBERTVILLE

ARRONDISSEMENT DE SAINT JEAN DE

MAURIENNE 1 CCGC ou équivalent

1 DAL + MPR 1 VRAC (ou VTUtu)

1 VPMA 4 VL CDG

1 CCGC ou équivalent 1 DAL + MPR

1 VRAC (ou VTUtu) 1 VPMA

3 VL CDG

1 CCGC ou équivalent 1 DAL + MPR

1 VRAC (ou VTUtu) 1 VPMA

2 VL CDG

ENGINS D'APPUI ET DE SOUTIEN

FSR lourd, cellules et moyens spécialisés (CMIC, CEMUL, CEMAFOR...)

Pour faire face à la montée en puissance du dispositif de commandement, le SDIS doit disposer au minimum d’un poste de commandement mobile (PCM) du niveau PC de colonne. En cas de besoin d’une structure plus importante, l’utilisation d’un bâtiment (mairie…) sera privilégiée. Le cas échéant, il pourra être fait appel au SDIS 38 ou au SDIS 74 qui disposent chacun d’un poste de commandement mobile du niveau PC de site. Les moyens du Service de Santé et de Secours Médical (SSSM)

Moyens du SSSM JOUR (8h – 20h) NUIT (20h – 8h)

Médecins 1 Médecin d’Astreinte Départemental (MAD)

assurant la fonction de DSM

1 infirmier protocolé de garde

1 infirmier protocolé d’astreinte Infirmiers protocolés

2 Véhicules de Soutien Médical (VSM)

Psychologues 1 psychologue joignable téléphoniquement

L’armement de base des CPI Il est défini en fonction des missions qui pourront leur être confiées.

Centres de Première Intervention

Mission Incendie

Mission SAP

Mission DIV

Prompt secours incendie

Prompt secours

SAP

Renfort CIS

Types de moyens pouvant être engagés

FPTL (ou FPT)

VSAV VL

(ou VTU) VPI

(ou FPTL) Lot Sap

VL VL

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V – LES EVOLUTIONS PROSPECTIVES DES RISQUES COURANTS Les indicateurs, permettant au SDIS 73 de toujours être en accord avec la réalité des risques à couvrir, devront permettre de mesurer l’impact des évolutions que la Savoie pourrait connaître dans les prochaines années. Ces évolutions pourront conduire à la création ou au renforcement de centres d’incendie et de secours en moyens humains et/ou matériels. En effet, du fait de son attractivité, la Savoie est un département en forte progression démographique, en particulier dans sa partie ouest. Si les tendances actuelles se maintiennent, le département compterait 483 000 habitants en 2031. Selon le rapport Savoie 2020 élaboré par le Conseil général, le rythme de croissance devrait progressivement ralentir pour passer de 0,9 % par an actuellement à 0,6 % à la fin des années 2020. Une bonne part de la progression se ferait dans les deux agglomérations les plus peuplées, Chambéry gagnant 18 000 habitants et Aix-les-Bains presque 19 000. Les territoires proches de ces agglomérations (Avant-Pays Savoyard et Combe de Savoie) enregistreraient la progression relative la plus importante, avec un gain de plus d'un tiers de population (21 000 personnes). S'inscrivant dans une tendance générale, le vieillissement marquera fortement la démographie : les personnes de plus de 75 ans représenteront plus du tiers de la population d'ici 2031. Par ailleurs, le développement touristique d’hiver et aussi d’été devrait poursuivre son évolution. Ainsi l’agrandissement des stations et la création de structures nouvelles devrait générer un afflux de population de plus en plus important, avec parfois un réseau routier saturé et donc des délais d’intervention plus importants.

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5ème Partie

Analyse et couverture des risques particuliers

I - DEFINITION ET ELEMENTS DE METHODE ........................................... page 59 II - LES RISQUES LIES AUX ACTIVITES DE LOISIRS ............................. page 63 2. 1 - Les accidents en montagne et sites souterrains .................................... page 63 2. 2 – Les accidents en milieu aquatique ........................................................ page 64 III - LES RISQUES NATURELS ............................................................................... page 65 3. 1 - Les avalanches ......................................................................................... page 65 3. 2 - Le risque mouvement de terrain ........................................................... page 68 3. 3 - Les événements climatiques et paroxysmiques .................................... page 70 3. 4 - Le risque inondation ............................................................................... page 70 3. 5 - Les feux d’espaces naturels .................................................................... page 73 3. 6 - Le risque sismique .................................................................................. page 75 IV - LES RISQUES TECHNOLOGIQUES ........................................................... page 77 4. 1 - Les risques industriels ............................................................................ page 77 4. 2 - Les accidents de transport de matières dangereuses ........................... page 83 4. 3 - Le risque minier ...................................................................................... page 86 V - LES RISQUES LIES AU TRANSPORT DE PERSONNES ..................... page 88 5. 1 - Le risque transport en commun routier et ferroviaire ........................ page 88 5. 2 - Les épisodes neigeux associés à une forte circulation .......................... page 89 5. 3 - Le risque transport aérien ..................................................................... page 90 5. 4 - Le risque transport en commun suspendu et par funiculaire ............ page 91 5. 5 - Le risque transport sur lacs et voies navigables .................................. page 94 VI - LES RISQUES LIES AUX INFRASTRUCTURES ……………………... page 94 6. 1 - Les bâtiments collectifs, administratifs, techniques, patrimoniaux…….page 95 6. 2 - Les incendies et accidents en tunnels et sites assimilés ....................... page 98 6. 3 - Les barrages ............................................................................................ page 103 6. 4 - Les parkings souterrains ........................................................................ page 105 VII - LES RISQUES SANITAIRES ET SOCIETAUX ……………………….. page 105 7. 1 - Les risques sanitaires ............................................................................. page 105 7. 2 - Les risques sociaux ................................................................................. page 106

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I – DEFINITION ET ELEMENTS DE METHODE Un risque est constitué par l’existence d’un aléa ou une source de danger susceptible de provoquer des dommages à un enjeu ou à une cible. Définition Les risques particuliers correspondent à des événements à gravité élevée et à faible occurrence, souvent difficiles à estimer, mais dont la survenue ne peut être écartée. L’élément déterminant pour la couverture n’est pas la fréquence mais la gravité supposée des effets en cas de survenue d’un de ces risques. Ils peuvent être regroupés en deux catégories : Risques particuliers dits « graves » : Ils correspondent à des aléas sérieux, mais peuvent être traités au niveau départemental, en matière d'organisation, de coordination et de mobilisation des moyens. Risques particuliers dits « majeurs ou catastrophiques » : Ils correspondent à une situation exceptionnelle et non prévisible avec une occurrence très faible. Ils présentent des conséquences graves pour de nombreuses personnes et l’environnement, avec potentiellement une désorganisation importante de la société et donc des conséquences socio-économiques très lourdes avec un impact humain et financier important. Ces risques font l’objet le cas échéant d’une planification spécifique. L'étude dans ce document porte uniquement sur les risques particuliers graves. Toutefois sont aussi abordés dans cette partie, les risques générés par les sites sièges d'activité de loisirs (plongée, randonnée, alpinisme, parapente...). En effet, si la réponse opérationnelle correspond plus aux risques courants (occurrence importante et gravité faible, relevant des missions secours à personnes), les interventions nécessitent l'engagement d'équipes spécialisées (secours en montagne, plongée, équipe spéléo...). Éléments de méthode 1 - L’inventaire des risques particuliers Il a été choisi de regrouper les risques particuliers en 5 rubriques principales : - Les risques naturels : les avalanches, les mouvements de terrain, les événements climatiques, les inondations, les feux d'espaces naturels, les séismes, - Les risques technologiques : industriels, transports de matières dangereuses, le risque minier, - Les risques liés aux transports collectifs de personnes : routier, ferroviaire, aérien, suspendu, funiculaire, lacustre, - Les risques liés aux infrastructures : les bâtiments collectifs, administratifs, techniques ou patrimoniaux, les tunnels, les barrages, les parkings souterrains, - Les risques sanitaires et sociétaux : sanitaires, mouvements de foule, émergents. 2 - L'analyse L’analyse ne peut pas, contrairement aux risques courants, être basée sur les statistiques et la simultanéité. On s'appuiera essentiellement sur le retour d’expérience d’événements similaires intervenus au niveau départemental ou national, et sur l'étude de scenarii envisageables.

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3 - Le scénario dimensionnant Il est d’usage de dimensionner le niveau de couverture des risques par rapport à un sinistre de référence, généralement appelé scénario “majorant” ou “enveloppe”. C’est notamment ce principe qui s’applique aux Plans d’Opérations Internes (POI) et aux Plans Particuliers d’Interventions (PPI). Dans cette étude, et selon les typologies, le scénario dimensionnant retenu se base autant que possible sur le plus important sinistre encore présent dans la mémoire collective des sapeurs-pompiers, ou alors extrapolé à partir d’événements proches réellement vécus. 4 - Les objectifs de couverture La couverture de ces risques, s'appuie sur les moyens prévus pour la couverture des risques courants, et parallèlement sur les équipes spécialisées et les moyens spécifiques répartis dans les différents centres d’incendie et de secours. Elle s’appuie aussi en complément sur la collaboration de moyens publics ou privés, qui peut être encadrée par l’établissement de conventions ou de plans de secours inter ou supra départementaux. Les objectifs de couverture des risques particuliers fixés par le SDACR sont définis par rapport au scénario dimensionnant en termes de moyens à engager et des délais de route moyens correspondants. Ils sont basés sur la capacité du SDIS à projeter dans un premier temps (sur les lieux dans un délai de route moyen de 30 minutes et sur 80 % du département minimum), des moyens sapeurs pompiers permettant de réaliser une évaluation de la situation, une première action visant à prendre les mesures conservatoires (confinement, évacuation, protection incendie...), une demande de renfort appropriée et de prendre en charge des impliqués ou les premiers blessés. Ainsi comme pour la couverture du risque courant, une partie des foyers de population est susceptible d’être atteinte par un premier moyen en plus de 30 minutes comme le montre pour exemple la carte ci-après. Les objectifs de couverture sont basés ensuite sur une montée en puissance en 45 minutes, 1 heure et 1 heure 30, de moyens supplémentaires selon la localisation et le type de risque. Ces dispositions s’appliquent uniquement pour les secteurs accessibles par voie carrossable et dans des conditions météo acceptables.

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Les moyens estimés comme nécessaires pour couvrir le scénario dimensionnant sont directement en rapport avec ceux qui ont été engagés lors de l’événement type de référence, ou bien alors extrapolés. Ils sont néanmoins organisés en entités de référence appelées “groupes”, dont la composition est précisée dans le tableau ci-dessous.

GROUPES COMPOSITION COMPOSITION COZ

GROUPE INCENDIE URBAIN

1 CDG, 2 FPT (ou équivalent), 1 EPA (ou équivalent) 1 VSAV

GROUPE INCENDIE RURAL

1 CDG, 1 CCR (ou équivalent), 1 CECI (ou équivalent), 1 VSAV 1 CECI peut être remplacé par 2 CCF 4000 ou plusieurs engins totalisant 6000 l

1 CDG, 2 ou 3 FPT, 1 VTU

GROUPE FEUX DE FORETS

1 CDG, 4 CCF

1 CDG 4 CCF

GROUPE TUNNELISE 1 CDG, 1 FPT Tunnélisé, 1 VTU Tunnélisé, 1 VSAV

GROUPE RENFORCE POUR TUNNEL

1 CDG, 1 FPT Renforcé, 1 VTU Renforcé, 1 VSAV

GROUPE LIQUIDES INFLAMMABLES

1 CDG, 2 FPT (ou équivalent), 1 REMUL 1 CEMUL (ou VEMUL)

1 CDG, 3 FPTGP, 1 DA, 1 MPR 1 réserve émulseur, 1 VTU

GROUPE APPUI EAU 1 CDG, 1 CCR (ou équivalent) 2 CECI (ou équivalent)

1 CDG, 3 CCGC, 1 VTU

GROUPE ALIMENTATION 1 CDG, 1 FPT (ou éq.) 1 DAL (1000 m de tuyaux 110mm +1 MPR 2000/15 mn) (ou éq.)

1 CDG, 2 DA, 2 MPR, 1 VTU

GROUPE INONDATION 1 CDG + VLTT, 1 CCF 3 VTU avec lots épuisement thermique, 1 VPL + 3 Embarcations

1 CDG + VLTT, 2 CCFM ou VLTT 2 VTU, 1 VTU LOG, (1 VPL)

GROUPE EPUISEMENT 1 CDG, 1 CCF 3 VTU avec lots épuisement électrique et thermique /assèchement

GROUPE TEMPETE 1 CDG + 1 VLHR, 1 CCF (ou éq.) 3 VTU avec lots tempête

1 CDG + VLTT, 2 CCF ou CCR, 2 VLHR, 2 CCF (treuil, tronçonneuses, balisage), 2 VTU (tronçonneuses et bâches), 1 VTU LOG (éclairage chantier)

GROUPE SECOURS À PERSONNES

1 CDG, 3 VSAV 1 VRM (si non médicalisé : 1 VSAV)

1 CDG, 3 VSAV, 1 VTU, (1 VLM)

GROUPE DESINCARCERATION

1 CDG, 1 VSAV, 1 FPT 1 FSR (ou VSR ou FPTSR ou CEMAFOR)

GROUPE SAUVETAGE DEBLAIEMENT

1 SDE2, 10 SDE1, 1 CESD + benne TP 1 FPT, 1 FSR, 2 EQUIPES CYNO

Conforme au GNR

GROUPE RISQUE CHIMIQUE

1 CMIC (dont 1 RCH3) 1 FPT, 1 VRAC

1 CMIC

GROUPE RISQUE RADIOLOGIQUE

1 RAD3, 1 VIRT (ou équivalent), 1 MCH (ou équivalent) 1 FPT, 1 VRAC

1 CMIR

N.B : La notion de groupe reste indicative. Le CTA-CODIS garde toute latitude pour adapter la composition d’un groupe en fonction des renseignements en sa possession ou de la demande du COS.

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Pour la chaîne de commandement, quel que soit le type de risque on retiendra les objectifs suivants : - Engagement d’un chef de groupe à 30 minutes (plus de 2 agrès ou sur décision) ; - Engagement d’un chef de colonne à 60 minutes (plus de 2 groupes ou sur décision) ; - Engagement d’un chef de site à 120 minutes (plus de 2 colonnes ou sur décision) ; A partir du niveau de chef de colonne, le poste de commandement mobile (PCM) peut être engagé. Le CODIS peut aussi en fonction des besoins engager des chefs de groupe ou de colonne supplémentaires. Les délais des équipes spécialisées pourront être améliorés par le déclenchement en prompt secours d’une équipe ou unité incomplète (dans un premier temps) et/ou par l’emploi de l’hélicoptère. Les délais nécessaires pour déterminer les temps d’acheminement des moyens sont calculés selon les mêmes règles que celles retenues pour les risques courants. Ainsi, la couverture des risques courants peut être affectée durant la survenance d’un risque particulier. Elle fera alors l’objet en fonction des besoins et des possibilités d’une recouverture du secteur concerné dans les délais les plus brefs possibles. II – LES RISQUES LIES AUX ACTIVITES DE LOISIRS 2.1 – LES ACCIDENTS EN MONTAGNE ET SITES SOUTERRAINS Définition Sont concernés dans cette partie les sports et activités pratiqués individuellement ou en groupe en lien avec la montagne et toutes les possibilités qu’elle offre du fait de sa géographie, de sa géologie, de son altitude, de son enneigement, etc. On peut citer entre autres : l’escalade, le canyoning, la randonnée pédestre, en raquettes ou à ski, la spéléologie, le VTT, le parapente, l’alpinisme, la « via ferrata »… Localisation Les sites permettant ces activités sont très nombreux et présents sur la totalité du département où elles sont pratiquées en fonction de la saison. Seule la spéléologie reste limitée essentiellement aux massifs des Bauges, de l’Epine et de la Chartreuse. Conséquences L’exposition au risque est en forte augmentation en raison du fort développement des activités de nature. Les accidents sont nombreux mais n’impliquent souvent que peu de victimes à l’exception des avalanches qui peuvent entraîner un groupe de skieurs ou raquetteurs. Les interventions restent parfois techniques et délicates en raison : • Des difficultés de localisation, • Des difficultés d’accessibilité, • Des délais d’intervention allongés (sites isolés), • Des aggravations dues aux conditions météorologiques. Objectifs de couverture et évolution Les dispositions spécifiques ORSEC Montagne précisent la répartition de la couverture en fonction des massifs entre le SDSIS et les unités spécialisées de la police et de la gendarmerie. Le SDIS assure la couverture en premier appel des secteurs qui lui sont confiés dans le cadre de ce plan (tous les massifs situés sur l’arrondissement de Chambéry ainsi que la totalité du massif des Bauges).

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En fonction de l’accessibilité et de l’état de la victime, l’emploi de l’hélicoptère est privilégié. Toutefois, il convient de pouvoir engager simultanément des moyens terrestres en cas de conditions météorologiques défavorables ou d’impossibilité de treuillage. Conformément aux dispositions prévues par la circulaire du 6 juin 2011, toute intervention dite d’envergure nécessitant d’être coordonnée par une structure de commandement interservices et impliquant le recours à un grand nombre d’acteurs, relève, quelque soit sa localisation, de l’autorité des sapeurs pompiers au niveau de l’organisation et du commandement.

Appellation du groupe ou de l’unité spécialisée 30’ 45’ 60’ 90’ Total

EPIM (équipe première intervention montagne) 1 1

Unité secours en montagne sapeurs pompiers (GMSP) 1 1

Unité cynotechnique avalanche 1

Chef de groupe sapeur pompier 1 1

Groupe secours à personnes 1 1

Unité spécialisée police ou gendarmerie 1 1

Pour le cas particulier de la spéléologie (la Savoie compte plus de 1500 cavités souterraines connues et répertoriées), la couverture s’appuie, dans le cadre de la disposition spécifique ORSEC, sur un engagement commun des sapeurs pompiers et du spéléo secours français.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Équipe spéléo secours sapeurs pompiers 1 1

Secours spéléo français 1 1

Chef de groupe sapeur pompier 1 1

Les sapeurs pompiers assurent la première reconnaissance puis le commandement des opérations de secours. Le spéléo secours français gère toute la partie technique souterraine et assure le conseil technique auprès du COS et du DOS. 2.2 - LES ACCIDENTS EN MILIEU AQUATIQUE Définition Sont concernés dans cette partie les sports et activités pratiqués individuellement ou en groupe en lien avec le milieu aquatique présent en Savoie, que ce soit en lac ou rivière. On peut citer entre autres : la plongée subaquatique, les sports d’eaux vives, les plaisanciers ou pêcheurs, la planche à voile… Sont concernés aussi tous les secours ou assistances à personnes : véhicule tombé à l’eau, chute ou suicide, personnes bloquées… Localisation Le département de la Savoie compte de nombreux cours d’eau et affluents (Arly, Arc, Isère, Doron de Bozel, de Moutiers…) ainsi que de nombreux lacs (Bourget, Aiguebelette, Tignes, Roselend, Mont Cenis…).

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Conséquences L’exposition au risque est plus importante en période estivale pour les activités de loisirs et sportives. Elle est présente toute l’année pour les assistances à personnes avec un risque prépondérant en cas de crue torrentielle ou inondation. Si les accidents n’impliquent souvent qu’un faible nombre de victimes, les interventions restent parfois techniques et délicates en raison : • Des difficultés de localisation, • Des difficultés d’accessibilité, • Des délais d’intervention allongés (sites isolés), • Des aggravations dues aux conditions météorologiques. Objectifs de couverture et évolution La couverture du risque est assurée sur l’ensemble du département par l’équipe de secours subaquatique et aquatique des sapeurs pompiers. Pour le lac du Bourget l’utilisation des vedettes d’intervention permet une intervention rapide. Pour le reste du département, en fonction du lieu de l’intervention, de l’accessibilité et de l’état de la victime, l’emploi de l’hélicoptère peut être privilégié. Toutefois, il convient de pouvoir engager simultanément des moyens par voie terrestre en cas de conditions météorologiques défavorables ou d’impossibilité de treuillage.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Lac du Bourget 1

Lac d’Aiguebelette 1 Équipe de secours subaquatique ou aquatique

Reste du département 1

1

Chef de groupe sapeur pompier 1 1

Il est à noter qu’actuellement, le SDIS exerce conventionnellement avec les communes concernées, et pour leur compte, la surveillance estivale de 32 plages ouvertes à la baignade sur le département. III - LES RISQUES NATURELS Les risques naturels regroupent les éléments primordiaux tels que la terre, l'eau, l'air, le feu. Ils présentent la caractéristique de pouvoir être à la fois la source et la cible d'événements, en être la cause et avoir des conséquences directes sur son milieu propre. D'importants ouvrages et études (DDRM, PPRN...) les ont pris en compte afin de définir au mieux la classification et les conséquences possibles. 3.1 - LES AVALANCHES Ne sont traitées dans le risque particulier que les avalanches pouvant impacter une voie d'accès (route, voie ferrée) ou des bâtiments, ou générer de nombreuses victimes. Elles correspondent aux opérations d'envergure définies dans le cadre du secours en montagne. Les victimes d'avalanches liées à la pratique de la montagne sont traitées dans le risque courant (secours à personne) et dans la présente partie dans le chapitre 2.1 relatifs aux accidents en montagne et sites souterrains.

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Définition Une avalanche correspond au déplacement rapide d’une masse de neige sur une pente, provoqué par une rupture du manteau neigeux. Cette masse varie de quelques dizaines à plusieurs centaines de milliers de mètres cubes. On distingue 3 types : avalanche de plaque, avalanche de poudreuse, avalanche de neige humide. Les déclenchements d’avalanches peuvent être naturels, volontaires dans le cadre des PIDA (Plan d’Intervention pour Déclenchement d’Avalanche) ou accidentels (pratique du ski, raquettes…). Conséquences Une avalanche peut avoir des conséquences importantes lorsqu’elle touche des zones habitées (Val d'Isère en 1974), des zones d’activité de loisirs, et des infrastructures routières ou ferroviaires. Localisation (cf carte page suivante)

L’observation et l’enregistrement des phénomènes passés sont primordiaux pour mieux appréhender les risques d'avalanches de neige liés à des phénomènes naturels. Ces données sont répertoriées par :

• La Carte de Localisation des Phénomènes d’Avalanche qui décrit les zones où des avalanches se sont produites dans le passé et sont représentées par leurs limites extrêmes atteintes,

• L’Enquête Permanente sur les Avalanches qui est une chronique historique d’événements observés sur des sites sélectionnés,

• Les Sites habités Sensibles aux Avalanches qui inventorient les sites habités en hiver et accessibles avec un itinéraire sécurisé vis-à-vis des avalanches, et les classifient en 3 groupes selon leur sensibilité au risque d’avalanche.

Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu correspond à une avalanche impactant plusieurs habitations. Dans un délai moyen de 30 minutes, les sapeurs-pompiers pourront participer à des opérations de reconnaissance permettant une évaluation de la situation et prendre en charge 2 blessés « accessibles » sans moyens de sauvetage déblaiement.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Groupe secours à personnes 1 1 2

Unité secours en montagne (GMSP et EPIM) 1 1

Unité cynotechnique en décombres 1 1

Groupe sauvetage déblaiement 1 1

Poste médical avancé 1 1

Unité spécialisée police ou gendarmerie 1

L'unité secours en montagne (1 SMO3, 1 SMO2 et 2 EPIM) interviendra en priorité au moyen de l'hélicoptère. Elle pourra être renforcée par les autres unités de secours en montagne et par les professionnels des stations (pisteurs…). Une avalanche en milieu urbain peut nécessiter l’intervention de moyens lourds spécialisés publics ou privés.

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3.2 - LES MOUVEMENTS DE TERRAIN ET COULEES DE BOUE Définition Un mouvement de terrain est un déplacement plus ou moins brutal du sol ou du sous-sol. Il est fonction de la nature et de la disposition des couches géologiques. Il est dû à des processus lents de dissolution ou d’érosion favorisés par l’action de l’eau et de l’homme. Conséquences Dans le département de la Savoie, on distingue plusieurs types de mouvements gravitaires : • Glissements de terrain (peu importants mais très nombreux), • Coulées de boue, • Éboulements (fréquents peu importants), • Effondrements. Localisation (cf carte page suivante) La nature géologique des terrains et le relief accentuent les risques de mouvement de terrain sur tous les massifs et particulièrement en Maurienne, Tarentaise et le Massif de l'Épine ; 151 communes sont recensées à risque sur le département. Événements marquants dans les Alpes : - Les chutes de blocs et ruptures de front de falaise, (Le Granier 1248, Aigueblanche 1977, Modane route d'Aussois 2006, Moutiers 2015), - Les effondrements liés à l'érosion, (Val d'Arly, Montpascal, …), - Les affaissements de terrain liés aux cavités naturelles ou non, Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu correspond à un glissement de terrain ou à une coulée de boue impactant plusieurs habitations. Dans un délai moyen de 30 minutes, les sapeurs-pompiers pourront participer à des opérations de reconnaissance permettant une évaluation de la situation et prendre en charge 2 blessés « accessibles » sans moyens de sauvetage déblaiement.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' 120' Total

Groupe secours à personnes 1 1 1 3

Groupe sauvetage déblaiement 1 1 2

Unité cynotechnique en décombres 1 1

Poste médical avancé 1 1 La répartition des vecteurs pour le sauvetage déblaiement et la cynotechnie permet de répondre aux objectifs de couverture. Leur engagement peut être plus rapide en utilisant un hélicoptère. L'engagement systématique de la CEMAFOR basée à Modane et l'équipement d'un FSR Lourd pour Chambéry permettront d'améliorer les capacités en “manœuvre de force”.

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3.3 - LES EVENEMENTS CLIMATIQUES ET PAROXYSMIQUES Définition Les événements climatiques et paroxysmiques comprennent les chutes de neige abondantes, les pluies verglaçantes, les vents forts et tempêtes, la grêle. Les chutes de pluie abondantes sont traitées dans le chapitre inondations. Conséquences Il résulte généralement de ces phénomènes : • Des habitations isolées par la neige, • Des interruptions sensibles de distribution d’énergie, • Des toitures ou des bâtiments endommagés, • Des voies de communication obstruées, • Des accidents en série. Ces évènements ont par ailleurs la particularité d’avoir des conséquences directes sur la couverture du risque courant notamment en terme de délais de route. Localisation Globalement ces risques sont présents sur la totalité du département. Concernant les vents forts et les tempêtes, l’intervention la plus significative reste la tempête de décembre 1999 qui a généré 1 730 interventions sur la quasi totalité du département. Les risques de verglas et les chutes de neiges abondantes des cinquante dernières années ont pu être aggravées par des rafales de vents entraînant la formation de congères sur les voies de circulations, rendant ainsi l’accès de certains secteurs impossible (accumulation de plus de 1,20 mètres de neige en 24 heures sur la haute Maurienne et la Haute-Tarentaise en 1969 et en 2009). Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu correspond à un fort coup de vent (mini tornade) générant des coupures électriques, des chutes d'arbres et impactant de nombreuses habitations. Dans un délai moyen de 30 minutes, les sapeurs-pompiers pourront participer à des opérations de reconnaissance permettant une évaluation de la situation, débuter des évacuations et des opérations de protection.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' 120' Total

Groupe tempête 1 1 1 3

Groupe sauvetage déblaiement 1 1

3.4 - LE RISQUE INONDATION

Définition Une inondation est une submersion, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors d’eau qui souvent comporte des constructions. Elle peut se traduire par : • Un débordement de cours d’eau, une remontée de la nappe phréatique, • Une stagnation des eaux pluviales, des inondations de plaine, • Des crues torrentielles caractérisées par une montée des eaux rapide et brutale, • Une divagation en secteur urbain sans axe d’écoulement naturel (périurbain).

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Conséquences • Mises en danger et isolement de personnes et d’animaux, • Inondations de bâtiments, menace des biens, • Obstructions de voies de circulation, • Pertes d’exploitation avec chômage technique. Les inondations peuvent, dans certaines circonstances, provoquer des feux d’origine électrique, ou des pollutions des points de captage d’eau potable. Localisation (cf carte page suivante) Le département de la Savoie comprend environ 1860 km de cours d’eau composé : - du Rhône avec un de ses canaux : le Canal de Savière, où le courant peut s'inverser sur toute sa longueur de façon naturelle lors des grandes crues. - de nombreuses rivières, dont les deux principales sont l’Isère et l’Arc, qui sillonnent le département. - de nombreux ruisseaux, alimentés par des bassins versants importants, soumis très fortement aux fluctuations météorologiques saisonnières. Le département de la Savoie est soumis régulièrement à différentes crues de types plaines ou torrentielles, notamment dans la vallée de la Maurienne qui a été durement touchée en juin 1957 puis avec une intensité moindre en septembre 1993, juin 1994, octobre 2000 et mai 2008. La crue de 1957 étant exceptionnelle de part ces causes. La crue du 24 septembre 1993 concerna 30 communes, notamment celles de fond de vallée. Le 14 février 1990, un épisode de crue intense, associant des fortes pluies et la fonte de neige, a touché une cinquantaine de communes de l’arrondissement de Chambéry. C’est la plus forte crue enregistrée depuis 1970. Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu correspond à une crue torrentielle générant des ruptures de digues ou de ponts, associée à une inondation de secteurs de plaine ainsi qu'à des coupures d'accès. Dans un délai moyen de 30 minutes, les sapeurs-pompiers pourront participer à des opérations de reconnaissance permettant une évaluation de la situation et de débuter des évacuations.

Appellation du groupe ou de l’unité spécialisée 30’ 45’ 60’ 90’ Total

Groupe secours à personnes 1 1

Rhône 1 1 Groupe inondation

Reste du département 1 1

Unité sauvetage aquatique et subaquatique 1 1

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3.5 - LES FEUX D’ESPACES NATURELS Définition Sont considérés comme feux d’espaces naturels, les sinistres qui peuvent concerner des surfaces d'au minimum un hectare pouvant être des zones de forêts, d'arbustes, de prairies, de plantations diverses, que ce soit en plaine ou en zone montagneuse. Conséquences • Destruction du patrimoine forestier, • Feux de fermes, d’habitations, d’engins, • Atteintes aux personnes, • Destructions cynégétiques et des atteintes fortes à l’environnement, dont les paravalanches naturels (plantations de conifères), • Destruction d’infrastructures de type lignes à haute tension, remontées mécaniques... Localisation (cf carte page suivante) La forêt couvre en Savoie 193 555 hectares, soit 31 % du territoire départemental, contre 27% en moyenne en France métropolitaine. Entre 1985 et 2000, l’Inventaire Forestier National révèle une forte progression (+ 28,6%). Les formations boisées de production couvrent dans le département de la Savoie 135 723 ha (70,1 % du total des formations boisées) et les autres formations boisées (forêt inexploitable et forêt à usage essentiellement récréatif) 57 832 ha (29,9 % du total des formations boisées). Au cours des 30 dernières années, les plus grands feux significatifs que la Savoie ait connus sont : Orelle en août 1983 (126 ha), Lanslebourg/Mont-Cenis en octobre 1995 (80 ha), Champagny en Vanoise en août 2003 (85 ha) et Queige en août 2015 (14 ha). Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu correspond à un feu d'espace naturel dans des zones difficiles d'accès menaçant des points sensibles (téléportés, habitations, paravalanches…). Un feu d’espace naturel doit être combattu de façon précoce par l’engagement immédiat d’un engin incendie de proximité type CCF ou à défaut CCR ou FPT. Les renforts seront composés d’engins adaptés à la configuration des lieux. Un détachement spécialisé (DIS) et des moyens de soutien en eau peuvent être engagés. Dans un délai moyen de 30 minutes, les sapeurs-pompiers pourront participer à des opérations de reconnaissance permettant une évaluation de la situation et protéger un point sensible d'accès facile (route carrossable dégagée…). Les possibilités d’extinction du feu restent liées à sa localisation et à son accessibilité.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

CCF, CCR ou FPT en départ immédiat 1 1 2

Groupe feu de forêts 1 1

Groupe appui eau 1 1

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3.6 – LE RISQUE SISMIQUE Définition Un séisme ou tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol. Il provient de la fracturation des roches en profondeur. Cette fracturation est due à l’accumulation d’énergie qui se libère, créant des failles, au moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint. Ces phénomènes peuvent avoir trois origines : • D’origine tectonique, les plus dévastateurs (secousses), • D’origine volcanique, • D’origine humaine (exploitation de fluides en sous-sol, explosions dans les carrières). Conséquences Les conséquences des séismes peuvent être de deux types : - Les préjudices humains : Les victimes humaines sont pour la plupart concernées par l'effondrement des bâtiments ou les mouvements de terrain ainsi que par des effets indirects (ruptures de canalisation), - Les préjudices matériels : Ils dépendent de l'amplitude et de la durée du mouvement du sol, ainsi que du mode de construction. Les séismes ont un impact très fort sur l’économie : destruction des infrastructures (ponts, routes, voies ferrées, etc.), détériorations de l'outil de production (usines), rupture des conduites d'eau, de gaz... Localisation (cf carte page suivante) Selon le décret ministériel n°2010-1255 du 22 octobre 2010, le Nord, l'Ouest et l'extrémité Sud-Est de la Savoie sont classés en zone 4 (risque moyen), le reste du département étant en zone 3 (risque modéré). Pour mémoire, le dernier tremblement de terre fortement perceptible en date du 7 avril 2014 (épicentre dans les Alpes de Haute Provence) a généré près de 300 appels reçus par le Centre de Traitement de l'Alerte de la Savoie. Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu correspond à un séisme à conséquences limitées dont la couverture sera similaire à celle retenue pour un mouvement de terrain. En cas de séisme à conséquences majeures la couverture ne pourra être assurée que par des renforts zonaux, nationaux voire internationaux importants. Les associations agréées de Sécurité Civile seront mobilisées afin de participer entre autre à la prise en charge des impliqués.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' 120' Total

Groupe secours à personnes 1 1 1 3

Groupe sauvetage déblaiement 1 1 2

Unité cynotechnique en décombres 1 1

Poste médical avancé 1 1

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IV - LES RISQUES TECHNOLOGIQUES 4.1 - LES RISQUES INDUSTRIELS Définition Les risques industriels considérés ci-après résultent des activités de production et de stockage. Ils concernent essentiellement en Savoie : les dépôts d’hydrocarbures, les industries chimiques, les dépôts d’explosifs et de munitions, les déchets industriels, les entrepôts de produits toxiques, les silos de stockage de céréales et de matières organiques, les grands entrepôts de matières combustibles, Chacun de ces risques peut générer des aléas très variés. Ils peuvent se combiner et créer un effet domino sur la totalité d’un site industriel. Dans ce document l'étude porte sur les 4 risques qualifiés de « principaux » : • Les grands feux industriels, • Les feux dans les industries chimiques • Les feux de dépôts d’hydrocarbures, • Les dispersions de produits toxiques Localisation (cf carte page suivante) Le département de la Savoie est particulièrement exposé aux risques technologiques. On recense 6 sites classés SEVESO seuil Haut et 8 classés SEVESO seuil Bas, auxquels il faut rajouter les aires de stockage de véhicule TMD de Saint Michel de Maurienne (MA.DA) et de Bourgneuf (VIIA). A ceux-ci se rajoutent 14 établissements où la mise en place d’un P.O.I. est indispensable eu égard à l'activité et aux stockages de différents produits. Une attention particulière devra être portée sur les zones en plein essor constituées par les sites d’Alpespace (commune de Montmélian) et de Savoie-Technolac (commune du Bourget du Lac). En marge du risque incendie, qui reste le scénario majoritairement présent sur l'ensemble des établissements, les caractères « Toxique » et « Explosion » induisent une prise en compte plus fine et laissent supposer des conséquences beaucoup plus importantes sur la population. Les industriels développent une politique sécuritaire sur leur site. Ils peuvent disposer d'équipes de 1ère, voire 2ème

intervention, dotées de moyens appropriés aux risques présentés par l'établissement.

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Périmètres Max / E.D.D. Nature du risque Seveso seuil haut (AS)

PPI SELS SEL SEI Expl Tox Inc Suroxy Poll. Type de risques

ARKEMA La Chambre 3700 280 300 1900 X X X X Inflammation - Explosion : Fuite de produit toxique (NH3) Blève pour stockage

Amine liquefié et Ammoniac

LANXESS France Epierre 2100 et 7000 23 260 X X X Incendie de Phosphore, Fumée dense et irritante

MSSA P. St Marcel 2510 et 10000 2500 2500 ### X X X X X Sodium (Explosion), Chlore (Toxique), hypochlorite de sodium (javel), monoxyde et

peroxyde de sodium, O² , Acétylène

TOTALGAZ Frontenex 500 300 360 X X Explosion - Blève de GPL (wagons camion)

TRIMET St Jean de M. 160 50 160 X X X* X Dispersion Chlore et pulvérulents, Explosion, Aluminothermie, Gaz

UGITECH Ugine 800 0 415 X X X X Acid Florhydrique, Bleve Propane, acide nitrique

Périmètres Max / E.D.D. Nature du risque Autres sites avec PPI

PPI SELS SEL SEI Expl Tox Inc Suroxy Poll. Type de risques

Aire MA.DA. (SFTRF) St Michel de M. En cours 300 325 2165 X X X X Inflammation - Explosion - Pollution terrestre et aquatique

VIIA Bourgneuf En cours 300 325 ### X X X X Inflammation - Explosion - Pollution terrestre et aquatique

Périmètres Max / E.D.D. Nature du risque Seveso seuil bas

PPI SELS SEL SEI Expl Tox Inc Suroxy Poll. Type de risques

Airs products Aiguebelle non 30 60 X X Inflammation - Explosion : Rupture gazomètre Acetylène , Carbure de Calcium

AREVA NP - TIMET Ugine non ? ? ? X X X Dispersion d'acide flurohydrique, explosion de four

AVIA - Thevenin Ducrot Albens non 30 45 55 X X X Inflammation - Boil Over

L.R.F. St Jean de M. non ? ? ? X X Explosion, Aluminothermie, Gaz

Pack system La Chambre 1000 127 239 350 X X X X Chlorat de sodium, désherbant

MESSER (Ex Praxair) Ugine non 75 X X X X Acétylène, O²

Prophym Chambre 1000 100 200 X X X Explosion de poussières - Fumée toxique suite à incendie

Carbone Savoie La Léchère non X X Citerne de propane de 100 m3

Périmètres Max / E.D.D. Nature du risque Industrie soumise à Autorisation (A) soumis à POI

PPI SELS SEL SEI Expl Tox Inc Suroxy Poll.

Type de risques

ALCAN (ex PEM) La Bâthie X X X

Stockage 2100L d'huile, 100L solvant, 1000L Fuel, peinture, fours: fusion d'alumine

et de corindon, propane (BLEVE), acide sulfurique, transfo PCB, depositrol, fluorure

d'Aluminium

ALCAN (ex PEM) La Bâthie X X X

Stockage propane (BLEVE), plastiques, pallettes, cuve fuel, acide sulfurique, huiles

et solvants, silicate de soude, transfo PCB

Blanchon (F) Domessin 20 40 X X peintures et vernis, liquides et solides inflammables

Cascades+ Europac La Rochette 311 377 X X X Pouvoir calorifique important lié au stockage, citerne de propane

Ferropem Montricher ? ? X X X

Fonderie: fours, métal fusion. Stockage d'acétylène, GPL (propane), O2, N2, Solvants

et liquides inflammables (BLEVE, UVCE), stock de réducteurs, Atex broyeurs silicium

Ferropem La Léchère 200 392 X X X* X X

Fours, Produits toxiques, O2 (12 000 m3), Azote, Propane (30 tonnes), Acétylène,

propylène, solvants, CaSi, FeSi, réducteurs, fioul, huile et fuel, bois, attention au

contact eau/métal fusion

Folliet Cafés Chambéry X Prépartion et stock de produits palletisés

INES Bourget du Lac X X X stockage gaz toxique, solvants inflammables

MT Technology St Michel non X X X Stockage et distribution de liquides inflammables, solvants organiques, Dépôt GPL

(50T), 10435L de PCB: Nocif

O.C.V. Reinforcements (Ex

Vetrotex) Chambéry

X X X

X X

Fusion de matières minérales,substances radioactives, stockage O2, liquides

inflammables (61 m3), broyage minéraux : Atex, combustion gaz et fioul, peintures

et solvants, bois papier carton...

ONERA Modane X X X Recherche - Ministère de l'Intérieur

Poudres Hermillon X X Inflammation, Explosion dûe à la grenaille aluminium

SCDC Bissy Chambéry X

T.R.E.Z. Aiguebelle X X Traitement et valorisation de déchets zinzifères

Zolpan La Bridoire X X X stockage liquides inflammables 900m3, 2 réservoirs GPL 6,4T, matières

combustibles 18754m3

Périmètres Max / E.D.D. Nature du risque Autres Industries

PPI SELS SEL SEI Expl Tox Inc Suroxy Poll. Type de risques

AGRATI France La Bridoire X

Alsthom Gryd Aix les B. X X X

X

Traitement métaux et plastiques, bains cyanurés (dégagement d'hydrogène),

stockage liquides inflammables (cat B et C), solvants, peintures (B), gaz et

acétylène, 7000L de fuel

Blanchon (S) Belmont

Tramonet 15 30 X X X X

Stockage liquides inflammables, bois, papier, carton, mat plastiques, mat toxiques,

solvants (white spirit)

CIAT Serrieres

X X

stockage et mise en œuvre de fluides frigogènes (hydrocarbures halogénés 5232L)

et autres produits combustibles (plastiques 85T, carton 34T, housses plastiques

17T), 2 chaudières fonctionnant au fuel (cuve de fuel)

Graphtec la Léchère X X

Jeantin Casset Belmont

Tramonet ? 50 X

Stockage matières plastiques combustibles, polymères, papier, carton, bois. Future

extension avec stockage de peintures

Merlin Gérin alpes Francin X X Cuve Argon, Kérosène

Mithieux Chambéry X X X

NOVOTEC Serrieres X stockage matières plastiques (polyéthylène), polyoléfines

Peugeot BERNARD Domessin X X

PLACOPLATRE Chambéry X

TERECOVAL La Chambre X X X X Stockage polymères, mousse et poussières de polyuréthane inflammable (180m3),

fluides réfrigérants (butane pentane et propane), ammoniac

Valespace Chambéry

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4.1.1 - Les grands feux industriels Définition Il s’agit de feux dans des bâtiments de grands volumes, concernant généralement les matières stockées, quel que soit le domaine (l'industrie alimentaire, l’automobile, la métallurgie, les métiers des travaux du bois, les traitements plastiques, les traitements des ordures ménagères…). Localisation Ce risque est très présent dans les vallées du département. Conséquences On observe généralement : • La destruction totale ou partielle des édifices, • La destruction totale ou partielle de l’outil de production, • Le chômage technique du personnel, • Des pollutions générées difficiles à maîtriser, • Une forte mobilisation médiatique, • Des effets dits « domino » sur l’environnement. Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu est l’incendie d’une zone de fabrication avec un pouvoir calorifique important du point de vue des combustibles concernés nécessitant l’engagement de moyens d’extinction massifs (supérieur ou égal à 4 engins incendie). Ainsi la taille de l’entreprise n’est pas prise en compte. Dans un délai moyen de 30 minutes, les sapeurs-pompiers pourront procéder à l’attaque d’un sinistre avec une capacité hydraulique d’au moins 2000 litres/minute (selon le réseau hydraulique) et prendre en charge 2 blessés.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Groupe incendie urbain 2 1 3

Groupe alimentation 1 1

Groupe secours à personnes 1 1 2 4.1.2 - Les feux dans les industries chimiques Définition Il s’agit d’incendie dans les industries dont l’activité est la transformation de matières premières organiques et inorganiques par un procédé chimique et la formation de produits. On peut distinguer la production de produits chimiques de base, de la fabrication de produits intermédiaires et finis produits par transformation de produits chimiques de base. Localisation Ce risque est présent dans l'ensemble des vallées du département, et plus particulièrement dans les sites classés SEVESO (Arkéma, MSSA, Ugitech, Trimet…) et /ou soumis à PPI.

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Conséquences On observe généralement : • Un fort potentiel calorifique pouvant générer la destruction totale ou partielle des édifices, • Un dégagement important de fumée et de particules toxiques, • Un risque d’explosion et/ou de propagation, • Une menace pour les populations, • Un impact médiatique pouvant être important. Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu est un incendie en présence de produits chimiques stockés en attente de transformation ou d’expédition, ou de produits en cours de transformation. L’extinction de ce type d’incendie nécessite très souvent la mise en œuvre de moyens et de produits d’extinction propre à l’entreprise et adaptés aux produits concernés (poudre, mousse, poudre d’alumine…). Les sapeurs pompiers apportent dans le cadre du déclenchement d’un PPI une organisation du commandement et des moyens complémentaires pour participer à l’extinction (moyens pompes, émulseurs…). Dans un délai moyen de 30 minutes, les sapeurs-pompiers pourront commencer à mettre en œuvre des moyens d’extinction en appui de ceux de l’entreprise, d’organiser le commandement et de prendre en charge 2 blessés.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Groupe incendie urbain 1 1 2

Groupe alimentation 1 1

Groupe liquides inflammables 1 1

Groupe secours à personnes 1 1 2

4.1.3 - Les feux de dépôts d'hydrocarbures Définition De la raffinerie au consommateur, les hydrocarbures sont distribués grâce à divers modes de transport. En attendant leur livraison, ils sont stockés dans des dépôts soumis à des règles de gestion précises. Les sinistres peuvent être de plusieurs types : - Feu de bac, - Feu de cuvette, - Feu de poste de chargement (camion ou wagon). Localisation Le département de la Savoie compte un dépôt d’hydrocarbures de grande capacité situé sur la commune d'Albens, ainsi que de très nombreuses stations-service. Conséquences Ces types de sinistre peuvent conduire à : - Des destructions de dépôt, - Des destructions de bâtiments ou d’édifices voisins par rayonnement thermique ou effets mécaniques, - Des pollutions terrestres et aquatiques.

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Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu est l’incendie d’un camion citerne d’hydrocarbure lors d'un dépotage avec fuite engendrant un déversement et l’inflammation du produit concerné. L’objectif du SDIS est de traiter théoriquement une surface de 500 m2 d’hydrocarbure en feu. Compte tenu des obligations des industriels en terme de temporisation pendant au moins une heure (Arrêté du 10 février 2011), la réponse du SDIS repose sur les éléments de calcul suivants : • Taux d’application : 5 litres/minute/m2, • Temps d’extinction : 40 minutes, • Temps de maintien du tapis de mousse : 10 minutes. Cela nécessite un débit de 2 500 l/mn environ de solution moussante et un volume d’émulseur de 8 000 litres.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Groupe incendie urbain 2 1 3

Groupe liquides inflammables 1 1 2

Groupe risque chimique 1 1

L'acquisition récente d'une cellule émulseur (6000 litres), la présence à Chambéry d’un VEMUL (1000 litres) et la nouvelle répartition des trois REMUL (350 litres) permettent d'optimiser la couverture du risque. L'élaboration d'un guide départemental sur la procédure face aux feux de liquides inflammables, et la formation des personnels permettront d'améliorer encore l'efficacité du SDIS. Le scénario d'un accident majeur (feu de dépôt ou industriel) reste une éventualité extrême. La couverture de ce risque s'appuie sur les moyens définis ci-dessus, renforcés par les moyens des industriels et des moyens extra départementaux. 4.1.4 - Les dispersions de produits toxiques Définition L’industrie chimique stocke et transforme bon nombre de matières souvent toxiques. Cette partie traite des rejets liquides ou gazeux, intempestifs ou accidentels de matières dangereuses et/ou toxiques. Localisation Ce risque est très présent sur le département de la Savoie, dans les vallées, notamment au travers des différents sites industriels classés SEVESO soumis à PPI (Arkéma, MSSA, Trimet, Ugitech…). D’une manière générale, le risque majeur dans ces sites porte souvent sur un produit identifié (ex : chlore à MSSA) dont les effets et la dispersion sont connus. Conséquences Ces rejets consécutifs ou non à un autre aléa, peuvent s’effectuer en milieu terrestre ou aquatique, mais surtout dans l’atmosphère. Ils entraînent : - Des pollutions suite à une fuite ou à un déversement accidentel, - Des rejets de nuages toxiques dans l’atmosphère pouvant affecter des zones fréquentées par le public, - Des productions d’atmosphères sensibles qui peuvent conduire à des explosions ou à des inflammations spontanées, avec d’éventuelles destructions d’ouvrages et d’édifices, - Un fort impact médiatique.

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Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu est une fuite accidentelle en phase gazeuse d’un produit toxique. Une intervention liée à ce type de risque nécessite une organisation particulière, basée sur au moins 2 secteurs : - La lutte contre les effets du sinistre (extinction du feu, obturation de la fuite, rétention…), - La prise en compte des personnes, des biens et de l’environnement. Le SDIS dispose d’une Cellule Mobile d’Intervention Chimique (CMIC) chargée : - D’effectuer des reconnaissances et identifier le produit, - D’obturer la fuite, - D’endiguer, contenir, récupérer le produit, - De réaliser un circuit de mesures de toxicité et/ou explosivité, - De proposer la mise à l’abri, le confinement ou l’évacuation des populations. Dans un délai moyen de 30 minutes, les sapeurs-pompiers pourront procéder à une première reconnaissance, débuter un périmètre de sécurité et prendre en charge de 2 intoxiqués.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Groupe tunnélisé ou renforcé 1 1 2

Groupe secours à personnes 1 1

Groupe risque chimique 1 1

Groupe secours à personnes 1 1 Pour le cas particulier des sites soumis à POI et PPI, les moyens du SDIS s'appuieront sur les moyens et les connaissances techniques de l'exploitant. Selon l’importance et la nature du rejet, des besoins particuliers peuvent apparaître pour la lutte contre les pollutions (protection de rivières et de captages d’eau potable, mise en place de barrages,…). 4.2 - LES ACCIDENTS DE TRANSPORT DE MATIÈRES DANGEREUSES Définition L’aléa que représente l’accident de transport de matières dangereuses peut être ou non, un facteur aggravant d’un accident classique. Localisation (cf carte page suivante) Les zones les plus concernées identifiées par le DDRM figurent sur la carte ci-dessus. Elles concernent notamment : • Les itinéraires de desserte des établissements qui produisent ou utilisent des matières dangereuses, • Les axes routiers ou autoroutiers, • Les axes ferroviaires principaux. Concernant les axes routiers et ferroviaires, on peut citer, entre autres, les zones à risques suivantes : - L’axe routier allant de l’entrée du département à Modane ou à Pomblières Saint-Marcel, - Les axes ferroviaire allant d’Aix les Bains à Modane via Chambéry, - Les axes ferroviaires allant de Saint-André le Gaz à Chambéry,

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- Les axes ferroviaires allant d’Aix les Bains à Culoz (Ain). La vallée de la Tarentaise est concernée par la desserte des sites industriels d’Ugine, de La Léchère et de Pomblière/St Marcel. Le trafic passe par des zones urbaines denses telles que les villes de Chambéry, Aix les bains, et Albertville. Il est noter l’existence de la ligne de ferroutage Intermodale Aiton/ Orbassano, ayant pour caractéristique la présence de remorques citernes chargées sur des wagons plateaux. Conséquences Ces accidents peuvent entraîner : • Des incendies à la suite de chocs, d’échauffement ou de fuites, • Des explosions provoquées par des chocs avec production d’étincelles, des mélanges de produits incompatibles, • La dispersion dans l’air, l’eau et le sol de produits chimiques dangereux, • Des productions d’atmosphères sensibles qui peuvent conduire à des explosions ou des inflammations spontanées avec d’éventuelles destructions d’ouvrages et d’édifices. Toutes ces conséquences peuvent se cumuler. Les victimes, seront selon les cas, soumises à : • Des brûlures (thermiques ou chimiques), • Des blasts (effets de surpression), • Des intoxications par matières toxiques. Objectifs de couverture et évolution Deux scénarios dimensionnant peuvent être retenus : - Une fuite accidentelle en phase gazeuse d’un produit toxique - Un feu d'un poids lourd transportant des hydrocarbures. Les couvertures opérationnelles de ces deux scenarii sont les même que celles prévues dans le cadre des feux de dépôts d'hydrocarbures pour la première, et dans le cadre des dispersions de produits toxiques pour la seconde. Le risque TMD peut être considérablement aggravé par la présence de nombreux tunnels (cf § 6.2). Un accident ou un incendie de TMD en tunnel pourrait avoir des conséquences catastrophiques contre lesquelles le SDIS, selon le produit concerné, ne pourrait pas apporter une réponse efficace et proportionnée.

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4.3 - LE RISQUE MINIER Définition L’exploitation des mines souterraines se fait par des galeries d’accès et des chantiers d’exploitation qui peuvent être autant de vides artificiels s’ils ne sont pas remblayés ou effondrés. Cette activité laisse alors des séquelles à long terme, la principale étant les mouvements de terrain. Localisation (cf carte page suivante) De nombreuses communes de la Savoie sont sièges d’anciens sites miniers ou d’extraction. Si la plupart d’entre eux ne génère pas de risque particulier, trois anciens sites miniers sont soumis à un PPRM ; il s’agit des mines d’anthracite et de plomb argentifère dans le secteur de Aime et Macot-La Plagne ; des mines de lignite dans le secteur de Sonnaz et Voglans ; des mines d’anthracite dans le secteur des Chapelles. Conséquences • Les effondrements localisés (ou fontis) qui résultent de l’éboulement de cavités proches de la surface (50 m. maximum), • Les effondrements généralisés qui se produisent quand les terrains cèdent brutalement sans signe précurseur, • Les affaissements qui se produisent généralement lorsque les travaux sont à plus grande profondeur. Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu est un effondrement d'une galerie avec suspicion de plusieurs impliqués ou victimes. Dans un délai moyen de 30 minutes, les sapeurs-pompiers pourront débuter des opérations de reconnaissance permettant une évaluation de la situation et prendre en compte les impliqués ou deux blessés non coincés.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Groupe secours à personnes 1 1

Groupe sauvetage déblaiement 1 1

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V - LES RISQUES LIES AU TRANSPORT DE PERSONNES Au-delà du risque courant, le transport de personnes qu'il soit routier, ferroviaire, aérien ou suspendu présente un risque d'accident pouvant impliquer de nombreux passagers, surtout en cas d’accident de transports collectifs, et générer ainsi un nombre important de victimes. Ces risques sont présents en Savoie avec une occurrence forte, directement proportionnelle à la densité des réseaux de communication. Leurs effets peuvent être aggravés par les conditions climatiques, la présence de nombreux ouvrages dont les tunnels (routiers ou ferroviaire), et la présence ou non de matières dangereuses. Des conditions météorologiques difficiles (chutes de neige, pluies verglassantes…) associées à des forts pics de circulation peuvent entraîner une paralysie quasi-totale des axes principaux de circulation pendant de nombreuses heures et ainsi générer une problématique de « naufragés de la route ». 5.1 - LE RISQUE TRANSPORT EN COMMUN ROUTIER ET FERROVIAIRE Définition Sont repris sous cette terminologie les accidents de moyens de transport collectifs de personnes sur les voies routières, autoroutières et ferroviaires. Localisation Le transport en commun routier est omniprésent sur l’ensemble du réseau du département de la Savoie. L’occurrence de survenue de tels aléas est toutefois plus forte sur les axes au trafic dense. Il concerne globalement trois types d’activité : - Les transports touristiques : ils sont liés pour la majeure partie aux stations de ski avec une concentration sur les week-ends et les périodes de vacances scolaires, mais également aux nombreuses visites touristiques organisées tout au long de l’année sur l’ensemble du département, - Les transports urbains : présents essentiellement dans les villes les plus importantes (Aix les Bains, Albertville, Chambéry) et parfois dans les stations de ski sous forme de navettes gratuites, - Les transports inter-urbains réguliers : ils permettent, en parallèle ou en complément du réseau ferré, d’acheminer bon nombres de voyageurs d’une ville à l’autre du département. Le risque lié au transport ferroviaire est présent sur une grande partie du département. Il augmente très fortement pendant les flux migratoires saisonniers, surtout en hiver (du mois de décembre au mois de mai) et plus particulièrement les week-ends des vacances scolaires. On dénombre 3 axes principaux : - Grenoble - Chambéry - Aix - Genève, - Lyon - Chambéry - Modane, - Lyon -Chambéry - Bourg St Maurice. Tous les types de train circulent sur ces axes y compris les trains EUROSTAR et THALYS. Les risques routier et ferroviaire sont aggravés par la présence de nombreux tunnels, de plus souvent difficiles d'accès dans le cas du ferroviaire. Conséquences Ces accidents se caractérisent par la présence potentielle ou avérée de nombreuses victimes avec parfois des conditions d'accès délicates liées à la météo, des difficultés d’approche et de relevage (risque d’accident en ravin), des risques de sur accident...

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Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu est celui d'un accident d'autocar ou de train mettant en cause plus de 10 impliqués ou blessés et nécessitant la mise en œuvre du plan ORSEC NOVI. Dans un délai moyen de 30 minutes, les sapeurs-pompiers pourront procéder à l’évaluation succincte du nombre et de l’état des victimes, et prendre en charge 3 blessés graves ou 6 blessés légers avec participation à leur médicalisation.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Groupe secours à personnes 1 1 2 4

Groupe désincarcération 1 1 2

Groupe sauvetage déblaiement 1 1

Poste médical avancé 1 1

Groupe incendie urbain 1 1 2

La couverture pourra être renforcée, en fonction des situations, par des unités et des moyens spécialisés : équipe secours en montagne, équipe aquatique et subaquatique... L'acquisition d'un FSR Lourd, positionné sur le bassin Chambérien, permettra d'améliorer la couverture de ce risque. 5.2 - LES EPISODES NEIGEUX ASSOCIES À UNE FORTE CIRCULATION Définition Lors des pics de circulation en période hivernale, correspondant essentiellement aux week-ends des vacances scolaires françaises mais aussi des pays voisins (Angleterre, Belgique, Allemagne…), un phénomène climatique défavorable (chute de neige, pluie verglassante) même de courte durée ou localisé est susceptible de générer une paralysie du trafic routier et/ou ferroviaire. Localisation L’ensemble du réseau permettant d’accéder aux stations de sports d’hiver, depuis Lyon, Grenoble ou Annecy peut être impacté, qu’il s’agisse des axes des vallées (réseau AREA, SFTRF, RN 90, RD 1006 et 1212) ou des routes départementales. Une paralysie de ces axes entraîne à court ou moyen terme une paralysie de tout le réseau secondaire emprunté habituellement par les résidents locaux. Conséquences Les effets de cette situation sont multiples :

- Difficultés voire impossibilité de circuler pour les véhicules d’urgence, de sécurité, de déneigement, et y compris pour les sapeurs pompiers d’astreinte qui doivent rejoindre leur CIS,

- Descente difficile et donc tardive depuis les stations - Phénomène de « naufragés de la route » avec des milliers de personnes, dont des enfants parfois en bas âge,

bloqués sur les routes (plus généralement dans le sens montant), souvent sans vivres ni boissons, - Saturation des gares SNCF et de l’aéroport de Chambéry Voglans, - Rames de TGV ou de TER bloquées en pleine voie.

Ces évènements ont par ailleurs la particularité d’avoir des conséquences directes sur la couverture du risque courant notamment en terme de délais de route.

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Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu est celui d'une limite pluie neige entre 600 et 800 mètres un samedi de fort trafic générant des difficultés pour la descente des stations et une paralysie de tous les axes dans le sens montant, pouvant perdurer jusqu’au dimanche matin. La couverture de ce risque passe tout d’abord par un travail inter service d’anticipation qui s’appuie sur un plan de déneigement, un plan de régulation de la circulation (RECITA…), une communication aux vacanciers sur les horaires à privilégier et sur les équipements obligatoires, et sur un plan d’accueil et d’hébergement en lien avec les PCS des communes. En cas de situation dégradée, le SDIS intervient au côté des autres services ou associations dans le cadre d’une mission d’aide à la population, mais doit pouvoir continuer à assurer ses missions courantes. Il peut réaliser les actions suivantes :

- Renforcement de la chaîne de commandement, du CODIS et des CIS ; pré positionnement de moyens dans des secteurs pouvant être isolés ou inaccessibles,

- Envoi d’un officier au COD et/ou au PC OSIRIS, - Organisation de « maraudes » au moyen de VLTT ou équivalent permettant de réaliser des reconnaissances sur

les axes paralysés, de rassurer les vacanciers, d’assurer ponctuellement un prompt secours, de renseigner le PC inter services…,

- Présence, dans la mesure du possible, à chaque PC de secteur d’un cadre du bassin opérationnel, conseiller technique du maire, avec pour mission de l’assister sur le déroulé du PCS et du plan d’accueil et d’hébergement, et d’effectuer des reconnaissances ponctuelles notamment au niveau des centres d’hébergement, des gares SNCF…,

- Demande aux départements voisins, via le COZ, de moyens (VLTT, groupe SAP…) permettant de remplir les missions ci-dessus ou de participer aux relèves.

5.3 - LE RISQUE TRANSPORT AÉRIEN Définition Sont repris sous cette terminologie les accidents au sol et les chutes d’hélicoptères ou d’avions. Localisation Le département de la Savoie compte de nombreux aérodromes pouvant accueillir des petits appareils (4 à 6 places) ainsi qu'un aéroport (Chambéry/Voglans) et un altiport (Courchevel) susceptibles d’accueillir de manière régulière des aéronefs de plus grande capacité. Cet aéroport et cet altiport ont un fonctionnement essentiellement saisonnier. L’aéroport de Chambéry/Voglans peut voir transiter plus de 10 000 passagers par semaine en période de vacances scolaires d’hiver. L'accès à l'altiport de Courchevel peut être rendu délicat en fonction de la météo et de l’affluence touristique. L’aéroport de Chambéry/Voglans (217 995 passagers transportés en 2013) est situé au bord du lac du Bourget, ce qui en fait un aéroport « côtier » avec les risques que cela engendre. Face à ce risque, l’aéroport dispose de 4 plates-formes de recueil de 30 places chacune qui sont positionnées dans deux CIS proches du lac afin d’être acheminées et mise en œuvre par les sapeurs pompiers. Conséquences 95% des accidents aériens ont lieu pendant les phases de décollage – montée et descente – atterrissage, ce qui génèrent 90% des victimes. Ces accidents se caractérisent par la présence potentielle ou avérée de nombreuses victimes avec parfois des conditions d'accès délicates liées à la météo, des difficultés d’approche et de relevage (chute en zone de montagne ou dans le lac).

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Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu est celui d'un accident d’avion ou d’hélicoptère d’une capacité de six places au moins, aux alentours immédiats d'un aérodrome, d'un aéroport ou d'un altiport. Dans un délai moyen de 30 minutes, les sapeurs-pompiers pourront procéder à l’évaluation succincte du nombre et de l’état des victimes, et prendre en charge 3 blessés graves ou 6 blessés légers avec participation à leur médicalisation.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Groupe secours à personnes 1 1 2

Groupe incendie urbain 1 1

Vedette avec plate-forme de recueil (le cas échéant) 1 1 2

Poste médical avancé 1 1

Equipe aquatique ou subaquatique (le cas échéant) 1 1 2

La recherche terrestre d'un aéronef entre dans le cadre des dispositions du plan SATER. Après localisation de l'appareil, l'engagement des moyens sapeurs pompiers est similaire au scénario défini ci-dessus. Des moyens spécialisés (équipe plongée, secours en montagne...) peuvent être engagés selon les besoins. Ils peuvent être complétés par les moyens des autres services publics. La couverture liée au risque de chute d'un avion dans le lac du Bourget, est similaire à celle traitée dans le risque transport lacustre concernant les bateaux à passagers. 5.4 - LE RISQUE TRANSPORT EN COMMUN SUSPENDU ET PAR FUNICULAIRE Définition Sont repris sous cette terminologie les accidents liés à des transports de personnes aux moyens de structures téléportées (télésiège, téléphériques, télécabines) ou de funiculaires... Chaque année en France, entre 500 et 700 millions de passagers sont transportés par remontées mécaniques. Ce risque d’accident lié aux remontées mécaniques reste l’une des spécificités des départements de montagne. Localisation (cf carte page suivante) Toutes les stations de ski disposent de nombreux moyens téléportés. Il existe aussi 3 funiculaires en Savoie répartis sur les stations de Tignes, Val d'Isère et Bourg Saint Maurice/Les Arcs qui totalisent plus de 5 200 m linéaires en souterrain et près de 3 400 m en aérien.

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Conséquences Le risque est à son maximum lors de la saison hivernale. Certaines remontées mécaniques sont cependant ouvertes également en été. Les accidents se caractérisent par la présence potentielle ou avérée de nombreuses victimes avec parfois des conditions d'accès délicates liées à la météo, des difficultés d’approche et de relevage (pistes de ski, ravins, ruisseaux, forêts..), et une accessibilité délicate (fort trafic routier et éventuellement enneigement) et fort impact médiatique. Un accident ou incendie dans un funiculaire peut entraîner un grand nombre de victimes, blessées et/ou intoxiquées. Les évacuations vu la conception des structures (fortes pentes, crémaillères...) et la tenue des passagers (chaussures de ski...) restent très délicates. Objectifs de couverture et évolution Ce risque est couvert dans un premier temps par les services qui exploitent ces moyens téléportés ou ces funiculaires. L'engagement des sapeurs pompiers se fera à leur demande ou à la demande du DOS. Les moyens seront engagés en fonction des circonstances, de la situation et des difficultés d'accès. En cas de plusieurs victimes, l'intervention rentre dans le cadre des interventions « d'envergure » telles que définies dans le cadre du secours en montagne.

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5.5 - LE RISQUE TRANSPORT SUR LACS ET VOIES NAVIGABLES Définition Sont repris sous cette terminologie les accidents liés à des transports de personnes sur des bateaux à passagers. Cette partie peut aussi être compatible avec la chute d'un avion dans le lac du Bourget. Localisation Le transport lacustre concerne essentiellement le lac du Bourget et le canal de Savières. On recense, en sus des bateaux de plaisance, une flotte de 8 bateaux de transport dont la capacité d'accueil varie entre 60 et 200 places. Parmi ceux-ci trois font également office de restaurant. Conséquences L’incendie sur un bateau à passager peut entraîner le chavirage voire la disparition de ce dernier, générant de nombreuses personnes à l'eau, blessées ou non. Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu est celui d'un incendie sur un bateau transportant au moins 40 passagers nécessitant l'évacuation de celui-ci. Dans un délai moyen de 30 minutes, les sapeurs-pompiers pourront procéder à l’évaluation de la situation, et commencer à mettre en œuvre des moyens d'évacuation.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Groupe secours à personnes 1 1 1 3

Vedette avec plate-forme de recueil 1 1 2

Groupe incendie urbain 1 1

Poste médical avancé 1 1

Equipe aquatique et subaquatique 1 1 2

Dans le cadre d'une convention, le SDIS dispose de 4 plates-formes de recueil appartenant à l'aéroport de Chambéry/Voglans et prévu pour le risque de chute d'aéronef dans le lac.

VI - LES RISQUES LIES AUX INFRASTRUCTURES Les risques liés aux ouvrages construits par l’homme peuvent dépasser les moyens mis en œuvre dans le cadre des risques courants. Ces infrastructures répondent à des caractéristiques de conception compliquée qui nécessitent une couverture particulière. Ils sont caractérisés par des enjeux humains, économiques et administratifs très sensibles. On peut distinguer quatre grandes familles : - Les bâtiments collectifs, administratifs, techniques et patrimoniaux, - Les tunnels et sites assimilés (descenderies, centrales hydro électriques…) - Les barrages et retenues d’eau, - Les parkings souterrains.

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6.1- LES BATIMENTS COLLECTIFS, ADMINISTRATIFS, TECHNIQUES ET PATRIMONIAUX Ces bâtiments se composent d’un ensemble de surfaces et de volumes combustibles, à enjeux humains et matériels sensibles. La complexité des accès, des cheminements intérieurs, leur degré de résistance au feu et la nature de leur activité nécessitent l’engagement de moyens de secours techniques et organisés, afin de lutter contre les incendies qui peuvent se déclarer à l’intérieur. Il est essentiel de limiter au maximum les risques de départ de feu d’une part et de permettre aux secours d’intervenir rapidement et efficacement d’autre part. La prévention se traduit entre autre par des visites de la commission de sécurité et un suivi régulier des établissements sous avis défavorable dans un souci permanent de mise en conformité (ou en sécurité) des bâtiments. Les CIS organisent en lien avec les mairies et les gestionnaires des bâtiments des visites et des exercices permettant de tester les dispositifs de sécurité et d’évacuation et de permettre aux sapeurs pompiers d’améliorer en permanence leur connaissance des lieux. 6.1.1 - Les bâtiments collectifs et les ERP Définition Cette partie comprend: - Les bâtiments d’habitation collectifs de 3ème et 4ème familles, les immeubles de grande hauteur (I.G.H.), - Les résidences de tourisme dont la capacité peut, pour certaines, dépasser 2 000 personnes, - Les ERP (Etablissements Recevant du Public). Cette étude porte essentiellement sur les ERP disposant de locaux à sommeil. Localisation La majorité des immeubles collectifs se situe en zone urbanisée ou en montagne dans les stations. Ils se sont développés de 1960 à nos jours en grands ensembles immobiliers dont la plupart sont considérés en résidence de tourisme. D’importants sinistres ont déjà eu lieu en Savoie (Immeuble la Daille à Val d’Isère en 2008, Le Corbier en 2013, Val d'Isère en 2014). Les ERP avec locaux à sommeil sont répartis sur la totalité du département, avec parfois des capacités d'hébergement très importantes (Club Méditerranée..) et/ou des conditions et un public particulier (hôpitaux, maisons de retraite, internats…).

Arrondissement TYPE J TYPE O TYPE U TYPE RH

Arrondissement CHAMBERY

22 188 73 94

Arrondissement ALBERTVILLE

9 542 19 133

Arrondissement MAURIENNE

4 136 8 124

TOTAL 35 866 100 351 Interventions marquantes : Feux d’hôtels, Aillon le Jeune, chalets des tours opérateurs (Méribel, Val d’Isère); feux de maisons de retraite ou hôpitaux (CH Chambéry), centre équestre de Lescheraines. A noter que les refuges sont traités avec les sites isolés.

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6.1.2 - Les bâtiments isolés : Définition Les bâtiments considérés comme isolés le sont au regard des difficultés ou de l’impossibilité d’accès des moyens de lutte contre l’incendie par des voies carrossables ou des parcours viabilisés, voire en raison des distances à parcourir depuis les centres d’incendie et de secours. Localisation Compte-tenu du risque à analyser, le critère retenu ne concerne que les bâtiments isolés susceptibles d’héberger un certain nombre de personnes. A ce titre seuls les refuges, les hôtels et restaurants d’altitude sont recensés. Le département de la Savoie compte 125 refuges, 10 hôtels d’altitude et 164 restaurants d’altitude. Les interventions marquantes en Savoie sont un feu de restaurant d’altitude à la Toussuire en novembre 2009, deux incendies au refuge de Péclet Polset (1999 et 2005), le feu du restaurant d’altitude le Panoramic à Courchevel en janvier 2001. 6.1.3 – Le Patrimoine historique et culturel : Définition Le patrimoine historique et culturel de la Savoie est riche. Il va de minuscules édifices tels que chapelles et oratoires à des constructions d’ampleur (abbaye de Hautecombe, château des Ducs, cathédrales …), en passant par tous les centres anciens de nos villes et villages (Chambéry, Moutiers, St Jean de Maurienne, Conflans …), dont une grande partie abritent une population parfois importante Il s'agit très souvent de structures classées au titre des monuments historiques. Localisation On trouve de ces édifices en tout point du département. Pour la problématique « centres anciens » sont particulièrement concernées les communes de Chambéry, Aix les Bains, Montmélian, Albertville (Conflans), Saint Jean de Maurienne et Moutiers. Conséquences Il s'agit très souvent de sinistres avec un fort retentissement médiatique. Les risques peuvent entraîner les effets suivants : • Importants feux de bâtiments, • Difficultés dans les sauvetages de personnes en élévation, • Sinistres avec de nombreuses victimes impliquées dans les incendies, • Ensevelissement de personnes suite à des explosions ou à des éboulements. La notion de centre ancien doit faire l’objet d’une attention particulière car la notion d’incendie y revêt un caractère particulier lié à la nature du bâti, à la densité de population, à la configuration de l’accessibilité aux engins de secours et enfin aux cheminements intérieurs des bâtiments souvent compliqués. Face à ce risque, un important travail du SDIS et des services de la mairie a permis d’élaborer des dispositions spécifiques qui sont mises en œuvre pour le centre ancien de Chambéry depuis l’année 2002 : procédures d’intervention, plans d’îlot en 3D, exercices réguliers inter services, définition de PRV, implication des élus, dispositifs d’accès à toutes les montées, etc… Ces dispositions sont aujourd’hui appliquées sur d’autres communes (Albertville, Moutiers, Saint Jean de Maurienne) et continuent à être développées (Aix les Bains, Montmélian…).

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Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu est celui d'un départ de feu avec propagation rapide dans une chambre de maison de retraite ou dans un appartement d'un centre ancien. Dans un délai moyen de 30 minutes, les sapeurs-pompiers pourront procéder à une première reconnaissance, à l’évaluation des risques de propagation, et commencer à mettre en œuvre des moyens d'évacuation et de lutte contre l'incendie.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Groupe secours à personnes 1 1 1 3

Groupe incendie urbain 1 1 1 3

Groupe épuisement (pour protection) 1 1

Poste médical avancé 1 1

La couverture pour un feu de bâtiment isolé dépend totalement de la situation géographique, des accès, de la saison, des conditions météo... et ne peut donc pas faire l'objet d'un scénario type. Certains bâtiments (refuges, restaurants d’altitude, gares amont des remontées mécaniques…) sont totalement inaccessibles aux engins de secours, surtout en hiver, et la DECI y est souvent très réduite voir inexistante. La sécurité dans ces structures doit s’appuyer sur une détection précoce permettant l’évacuation du public. La lutte contre un incendie repose essentiellement sur des moyens portatifs (extincteurs…) de proximité. Spécificité du risque bâtimentaire en station Le risque incendie dans les bâtiments collectifs du type hôtel ou résidence de tourisme qui sont situés en station peut être augmenté par la présence d’un potentiel calorifique et fumigène important (vêtements de ski, chaussures…), d’équipements générateurs d’incendie (radiateurs électriques, appareils à raclette ou à fondue…), ainsi que par la configuration des lieux complexes du point de vue opérationnel et réglementaire (immeubles d’habitations sur galerie commerciales, accès à des parcs de stationnement en sous sols, …). Les conséquences humaines d’un sinistre peuvent prendre une dimension importante en raison de la densité de population, de la méconnaissance des lieux et des cheminements d’évacuation de la part des résidents, des conditions météorologiques (neige, froid…). Face à un sinistre d’ampleur, l’intervention des sapeurs pompiers reste difficile comparativement au même évènement en secteur urbain ou de plaine : - Les unités opérationnelles en station disposent d’un nombre réduit de sapeurs pompiers professionnels et la ressource volontaire est souvent limitée, - Les moyens en renfort ne peuvent provenir que depuis le bas de la vallée avec des délais de route souvent importants surtout en cas de conditions météorologiques défavorables, - Les bâtiments sont généralement complexes et les façades difficilement accessibles (front de neige, pistes de ski). Les matériaux de revêtement utilisés (bois le plus souvent) ont un fort potentiel calorifique et participent activement à la propagation d’un incendie, - En cas d’évacuation, les sapeurs pompiers sont vite confrontés à un afflux massif d’impliqués à prendre en compte, à recenser et à mettre à l’abri, - Les conditions météorologiques rendent difficile et parfois risquée l’action des secours : chute de neige, verglas, brouillard… Le déclenchement d’une intervention pour feu nécessite de la part du CTA une attention particulière et très souvent une forte anticipation sur la montée en puissance des moyens à engager.

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6.2 – LES INCENDIES OU ACCIDENTS EN TUNNELS OU SITES ASSIMILES Définition Sont considérés dans cette partie les tunnels routiers et ferroviaires en service ou en phase chantier, ainsi que tous les sites assimilés, à savoir : les descenderies, les centrales électriques et usines souterraines... Ces infrastructures ne créent pas d’accidents spécifiques (hormis ceux résultant de l’effondrement de leur structure) mais les conditions d’intervention sont complexifiées en raison : - Des difficultés d’accès, - Du confinement de l’espace, - De la production, en cas d’incendie, d’importants volumes de fumées chaudes et toxiques, - Des contraintes opérationnelles pour les intervenants (logistiques, transmissions, cheminements…), - De températures très élevées pouvant entraîner une perte de connaissance, voire le décès, selon le temps d’exposition. - Du nombre potentiel d’impliqués Au-delà de l’exploitation habituelle, le département de la Savoie est concerné par de très nombreux chantiers d'importance : - Percement d'un 2ème tube au tunnel routier du Fréjus, - Réalisation d'une galerie de sécurité aux tunnels du Chat et du Siaix, - Début de la liaison ferroviaire Lyon Turin avec plusieurs tunnels dont un de plus de 50 kilomètres. Localisation 6.2.1 - Les tunnels routiers (cf carte page suivante) Le département de la Savoie compte 18 tunnels routiers soumis aux textes réglementaires. Ces ouvrages, implantés sur tout le territoire savoyard sont exploités par 5 gestionnaires différents. Les tunnels routiers totalisent une longueur cumulée de près de 32 kilomètres de voirie, soit : - 7 327 m de voirie couverte sur le groupement de l’arrondissement de Chambéry, - 20 263 m de voirie couverte sur le groupement Maurienne, - 4 199 m de voirie couverte sur le groupement Tarentaise. Le tunnel du Fréjus reste l'ouvrage le plus long (12 870 m) partagé pour moitié entre la France et l'Italie. Il fait l'objet d'un Plan de Secours Binational et dispose d’un service de secours privé important et spécifique. La majeure partie de ces tunnels est implantée sur des axes desservant les stations savoyardes de sports d'hiver. Ces tunnels peuvent, lors de fort trafic, augmenter les conséquences d'un incident en raison notamment des difficultés d'accès rencontrées par les secours.

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6.2.2 - Les tunnels ferroviaires (cf carte page suivante) Le département de la Savoie possède 42 ouvrages ferroviaires répartis sur son territoire. Ils représentent une longueur couverte de plus de 32 kilomètres. Les 11 tunnels ferroviaires de plus de 500 m représentent, à eux seuls une distance de plus de 26 kilomètres répartie ainsi: - 4 320 m sur l’arrondissement de Chambéry, - 15 287 m sur l’arrondissement de Saint Jean de Maurienne, - 6 601 m sur l’arrondissement d’Albertville. Le tunnel ferroviaire du Fréjus (souvent appelé tunnel du Mont Cenis) reste l'ouvrage le plus long (13 657 m) partagé pour moitié entre la France et l'Italie. Il fait l'objet d'un Plan de Secours Binational. D’autres ouvrages sont caractéristiques soit par leur longueur soit par leur configuration. Le tunnel de la Boucle à la sortie de Moutiers (secteur des Cordeliers), long de plus d’un kilomètre, dans le secteur de Moutiers est hélicoïdal et présente un fort dénivelé. Les futurs travaux de réalisation de la ligne Lyon-Turin Ferroviaire augmenteront significativement la longueur cumulée des ouvrages puisque leurs caractéristiques respectives seront de 53, 25, 20 et 8 km (Tunnel de Base, de Belledonne, de Chartreuse, de l’Epine). Le percement d’une longueur expérimentale de 9 kilomètres du Tunnel Euralpin Lyon Turin (TELT) entre les descenderies de Saint Martin La Porte et de La Praz a débuté en avril 2015 pour une durée de 5 ans. Les arrondissements de Chambéry et de Saint Jean de Maurienne seront concernés par ces réalisations qui devraient durer plus de 20 ans.

6.2.3 - Les sites assimilés : descenderies, centrales souterraines... Implantés sur le territoire de la vallée de la Maurienne, ces ouvrages d'exploration du sol sont les précurseurs des travaux du futur chantier de la liaison ferroviaire Lyon-Turin. Les trois descenderies existantes se situent sur les communes de St Martin la Porte, de la Praz et de Villarodin le Bourget. Elles totalisent près de 8,5 kilomètres de galeries souterraines. De part leur longueur, la profondeur et la nature même du sol rencontré, les risques s'apparentent à ceux qui caractérisent les mines et les forages (poche de gaz, éboulement, incendie de matériels, accidents de travail en profondeur…). Le département compte un nombre important de centrales hydroélectriques qui présentent de très grands volumes ainsi que des accès et des cheminements parfois complexes. Par ailleurs beaucoup d'installations techniques liées aux tunnels (centrales de ventilation...) présentent les mêmes caractéristiques.

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Conséquences Un accident de la circulation dans un tunnel routier ou ferroviaire, à partir du moment où il n'y a aucune notion d'incendie relève de la partie « transport collectif routier et ferroviaire », même si l'intervention du SDIS sera fortement impactée par les difficultés d'accès, les conditions de travail (liaisons radio, espace confiné...) et la prise en compte de très nombreuses victimes potentielles (accident de train...). Un incendie dans un tel milieu peut très vite avoir des conséquences catastrophiques, d'autant plus que si le sinistre n'est pas traité très rapidement, l'intervention des services de secours sera difficile voire impossible. En effet dans ces structures souterraines, les matériaux, charges ou fluides combustibles des véhicules ou des équipements participent de manière accélérée au développement et à l’évolution de l’incendie initial. Ainsi la fumée pourra entraîner : une obscurité plus ou moins importante générant des difficultés de repères et d’évacuation dues au manque de visibilité, une toxicité (suite à un accident de TMD par exemple) pouvant générer une incapacité des personnes à évacuer., une importante chaleur. Les phases « chantier » présentent un caractère très particulier et sensible car les équipements concourant à la sécurité ne sont pas encore en place alors que, bien souvent, les galeries en cours de percement génèrent des culs de sac pouvant aller jusqu 'à plusieurs kilomètres. Objectifs de couverture et évolution Il est difficile de retenir un scénario dimensionnant pour cette partie. On pourra toutefois se baser sur un sinistre équivalent à un feu de moteur sur un poids lourd, un feu de véhicule de 3,5 tonnes ou un départ de feu sur une motrice de TGV. En ce qui concerne les ouvrages, existants ou futurs, d’une longueur importante ou complexes, le SDIS n'a pas la capacité à lui seul de couvrir ce risque. Il ne peut intervenir qu'en appui et complément du gestionnaire ou de l'exploitant qui doit se doter d'un plan de secours, de matériels, personnels et moyens adaptés en vue d’un premier niveau d’intervention. C'est le cas aujourd'hui pour le tunnel routier du Fréjus. A contrario la couverture du tunnel ferroviaire du Mont Cenis reste inexistante et repose uniquement sur le SDIS qui dispose de deux véhicules d’interventions de type RAIL-ROUTE financés par RFF. Pour les autres ouvrages, dans un délai moyen de 30 minutes, les sapeurs pompiers pourront procéder à une première reconnaissance, à l’évaluation des risques, et commencer à mettre en œuvre des moyens d'extinction et de prise en compte des usagers. Des plans d'intervention réalisés en collaboration avec l'exploitant ou le maître d'ouvrage (pour les chantiers) permettront d'optimiser l'efficacité des services de secours. La connaissance des ouvrages, et des exercices réguliers restent incontournables.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Groupe secours à personnes 1 1 2

Groupe tunnélisé ou renforcé 1 1 1 3

Poste médical avancé 1 1

Pour les chantiers complexes, le principe de sécurité est basé en très grande partie sur l’auto évacuation des personnes présentes (ouvriers...) et sur les dispositifs mis en place par le maître d’ouvrage (cabine de survie, extinction automatique...).

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Le SDIS pourra dans le cadre d'une convention demander à disposer de moyens matériels ou humains supplémentaires nécessaires à son intervention. C’est notamment le cas pour le chantier Lyon Turin ferroviaire pour lequel une démarche est en cours auprès du maître d’ouvrage. 6.3 - LES BARRAGES Définition La réglementation en matière de sécurité des ouvrages hydrauliques (décret du 11 février 2007 et arrêté du 29 février 2008) définit la notion de barrage : "Structure s'opposant au passage de l'eau et résistant à la poussée", "Ouvrage capable de retenir l'eau". Une inondation brusque et importante peut survenir cas de rupture de barrage (due à une crue pouvant provoquer l’érosion, à un défaut de conception, à un vieillissement de l’ouvrage, à des causes externes…). Ils sont classés en 4 catégories : - Barrage de type A : H ≥ 20 m au dessus du terrain naturel, - Barrage de type B : H ≥ 10 m et H² x √ Volume ≥ 200, non classé en A, - Barrage de type C : H ≥ 5 m et H2 x √ Volume ≥ 20, non classe en A ou B, - Barrage de type D : H ≥ 2 m et hors des catégories précédentes. En Savoie 29 barrages autorisés ont été classés en 2010. Il s'agit majoritairement des retenues d'altitude destinées à la neige de culture ou à l'alimentation en eau potable et des barrages hydro-électriques. Les plus importants (Roselend, Gitte, Gittaz, Mont Cenis, Tignes) sont exploités par ERDF. et font l'objet d'un PPI, qui identifie les enjeux humains et matériels, ainsi que les temps de propagation de l’onde pour les communes exposées.

Localisation (cf carte page suivante) Conséquences et objectifs de couverture La rupture partielle d'un ouvrage peut entraîner un scénario type « crue torrentielle » traitée dans la partie inondation. La rupture totale d'un barrage entre dans la catégorie des risques catastrophiques qui ne sont pas traités dans ce document.

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6.4 - LES PARKINGS SOUTERRAINS Définition Les parkings souterrains sont définis par deux textes : le règlement de sécurité contre l’incendie relatif aux établissements recevant du public et le règlement de sécurité contre l’incendie des bâtiments d’habitation. Il s’agit d’établissements couverts surmontés d’un plancher, d’une toiture, d’une terrasse ou d’une couverture quelle que soit sa nature. Ils sont destinés au remisage de véhicules à moteur et de remorques. Ils peuvent se trouver dans un bâtiment d’habitation, en superstructure ou en infrastructure ou sous un immeuble bâti. Localisation Le département de la Savoie compte de nombreux parkings souterrains répartis sur l'ensemble du territoire, essentiellement dans les villes et les stations de ski. Conséquences Un incendie dans un parking souterrain peut être relativement long à maîtriser pour les sapeurs pompiers étant donné les volumes importants et la présence de plusieurs niveaux ou demi niveaux. En effet les matériaux, charges ou fluides combustibles des véhicules ou des équipements participent de manière accélérée au développement et à l’évolution de l’incendie initial qui entraînera une fumée générant une obscurité plus ou moins importante avec des difficultés pour se repérer associée à une importante chaleur. De plus des matériaux divers y sont très souvent stockés (bidons, bouteilles de gaz…). Objectifs de couverture et évolution Le scénario dimensionnant retenu est celui d'un feu de véhicules avec propagation aux véhicules situés à proximité immédiate. Dans un délai moyen de 30 minutes, les sapeurs-pompiers pourront procéder à une première évaluation de la situation et des risques de propagation, et commencer à mettre en œuvre des moyens de reconnaissance et de lutte contre l'incendie.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Groupe incendie urbain 1 1 2

VII - LES RISQUES SANITAIRES ET SOCIETAUX 7.1 - LES RISQUES SANITAIRES Définition Sont concernés dans le risque sanitaire les épizooties (risque lié aux maladies provenant du règne animal) et le risque infectieux. Les épizooties Ce sont des maladies animales pouvant évoluer en épidémie (ex : la fièvre aphteuse, l’influenza aviaire, la peste porcine africaine...) frappant, dans une région plus ou moins vaste, une espèce animale ou un groupe d'espèces dans son ensemble. Certaines de ces maladies peuvent se transmettre à l’homme et inversement. Elles posent des problèmes de santé publique et d’ordre public.

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Le Chikungunya Le département de la Savoie est concerné par le niveau 1 du plan anti-dissémination. A ce niveau est activé le dispositif de signalement accéléré à l’ARS des cas suspects importés et de confirmation biologique par le CNR. Risque biologique Il existe de nombreuses maladies infectieuses pouvant être liées à l’accroissement des échanges internationaux, voire à l'évolution du terrorisme. Ces maladies peuvent se transmettre par voie aérienne ou par contact. Les principales maladies concernées sont entre autre : la tuberculose, les méningites, la peste, la variole, la grippe aviaire… La réaction face à ces maladies est pilotée par l’État qui définit et met en œuvre des plans gouvernementaux. Ces plans prévoient notamment les mesures de prévention et les mesures curatives, dont notamment celles de distribution des médicaments et de vaccination à grande échelle. Localisation Le département de la Savoie dispose de nombreuses activités d’élevage (poulets, vaches laitières, chevaux…) réparties sur l’ensemble du territoire. On note aussi la présence d’un laboratoire classé P3 à Chambéry. Le département est également un site de passage de la migration saisonnière de certaines espèces. Pour les maladies infectieuses, toute zone du département peut être touchée, mais les zones urbanisées présentent la plus grande probabilité d’occurrence. Conséquences et objectifs de couverture Au regard des retours d’expérience et des derniers événements au niveau national ce risque est peu fréquent mais peu avoir des conséquences économiques importantes ou générer un grand nombre d'impliqués. Bien que les sapeurs-pompiers ne soient pas directement concernés par ce type de risque, leur concours serait néanmoins demandé afin d’assurer les missions les plus urgentes ou nécessitant des moyens et techniques particuliers, notamment au travers de l’équipe risques chimiques. A cet effet les moyens prévus pour le secours à personnes (VSAV, VSM) disposent pour l’ensemble des personnels de matériels de protection individuelle correspondant à la norme en vigueur. 7.2 - LES RISQUES SOCIAUX Par risques sociaux, on désigne des risques endogènes liés à des groupes importants ou liés à leurs interactions avec le milieu extérieur. Ces risques, générés ou encourus par un groupe, dépendent de très nombreux facteurs. 7.2.1 – Les rassemblements de foule Définition Figurent dans cette catégorie les événements susceptibles de réunir simultanément, de façon périodique, un grand nombre de personnes (à partir de 10 000 personnes environ) dans un lieu clairement identifié. Localisation Le département de la Savoie ayant une forte vocation touristique et sportive, les rassemblements de foule sont très présents à toutes les périodes de l'année et sur tout le territoire (exemple : Musilac à Aix les bains, le tour de France cycliste, spectacles ou événements musicaux dans les stations de sport d’hiver, meeting aérien...).

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La caractéristique principale de ces manifestations, organisées ou spontanées, est leur grande diversité tant dans l’importance qu’en raison de leur motivation (artistique ou culturelle, politique ou syndicale, religieuse, sportive ou événementielle). Conséquences Les mouvements de foule sont aussi imprévisibles que dangereux et peuvent entraîner des phénomènes de panique massifs générant de nombreuses victimes. L’aggravation liée aux conditions climatiques pour certains événements est un facteur à prendre en compte. Objectifs de couverture et évolution La couverture de ces rassemblements passe en amont par la mise en place d'un dispositif prévisionnel de secours (DPS) assuré par les associations agréées de sécurité civile renforcées en fonction du risque et des circonstances par des moyens du SDIS sous convention. Au-delà, en cas d'événement grave, la couverture du risque entre dans le cadre du plan ORSEC NOVI dans laquelle le SDIS est impliqué au même titre que les autres services. Ainsi le scénario dimensionnant retenu correspond à celui d'un accident de transport collectif avec de nombreux impliqués et au moins 10 blesses simultanément.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Groupe secours à personnes 1 1 1 3

Poste médical avancé 1 1

7.2.2 – Les mouvements sociaux et violences urbaines Définition Il est ici fait référence aux manifestations prévues ou spontanées, importantes et incontrôlées générant des actes d’incivilités organisés, commis de manière ouverte et collective, créant dans la population un fort sentiment d’insécurité. Sont prises en compte dans cette catégorisation les opérations liées à des flambées de violence suite à une manifestation ou au sein de quartiers qui génèrent des interventions multiples pour des feux et un soutien sanitaire aux services intervenants. Localisation Ces risques ont pu être identifiés dans les centres-villes pour les manifestations et dans les zones urbaines sensibles essentiellement sur les agglomérations chambérienne et aixoise. Si ce phénomène demeure peu marqué sur le reste du département de la Savoie, il a tendance à se développer dans les villes intermédiaires (Albertville...). Avec l'évolution de la population présente via les tours opérateurs, ce risque est susceptible de concerner les grandes stations de sports d’hiver (Val Thorens, Tignes…). Conséquences Ces risques présentent la particularité de déclencher de nombreuses opérations dites « courantes » simultanées principalement pour des feux de poubelle ou de véhicule, allumés volontairement, sur des zones très concentrées.

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Les services de secours peuvent devenir la cible de bandes délinquantes et nécessitent une planification de la réponse en liaison avec les forces de l’ordre. On peut constater : - Une brusque montée en puissance de la sollicitation opérationnelle, - De nombreux petits feux nécessitant l’engagement opérationnel d’un engin d’incendie par foyer, - De nombreux blessés potentiels (forces de l’ordre, sapeurs-pompiers, délinquants, passants). Objectifs de couverture et évolution D'une manière générale la couverture de ces événements tant qu'ils restent localisés et de faible importance relève de la couverture des risques courants, avec un renforcement ponctuel des moyens et une intervention coordonnée avec les forces de l'ordre. Au-delà, le scénario dimensionnant retenu pourrait être la présence simultanée de nombreux petits feux localisés et d'interventions pour secours à personnes.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Groupe incendie urbain 1 1 2

Groupe secours à personnes 1 1 2

Dans tous les cas la spécificité de ces missions nécessite une organisation spécifique d’engagement opérationnel, une sensibilisation des personnels intervenant et au quotidien l’entretien de relations étroites avec les forces de l’ordre territorialement compétentes. Dans ce cadre et face à la recrudescence des agressions envers les sapeurs pompiers (le plus souvent au cours d’interventions courantes) le ministre de l’intérieur dans la circulaire en date du 30 mars 2015 a demandé aux préfets de finaliser un protocole interservices avec pour objectif :

- de prévenir ces agressions grâce à une parfaite coordination de leurs interventions, - de faciliter le dépôt des plaintes et de créer les conditions favorisant l’identification des auteurs des agressions afin

de permettre à la justice de les sanctionner. Ce protocole a été signé le 16 juillet 2015. 7.2.3 - Les risques liés aux actes malveillants Définition On comprendra notamment dans ce type de risques les actions visant à tuer ou blesser de nombreuses personnes au moyen de substances explosives, toxiques, infectieuses, ou radioactives. Ces risques sont comparables aux risques industriels ou de transport de matières dangereuses avec une composante particulière : celle de nuire et de faire le plus de victimes possibles sans préparation spécifique des moyens de secours ; cela se traduit notamment par la notion de contamination que l’on ne retrouve pratiquement pas en risques chimiques et de manière moins notable en risques radiologiques. La définition de la menace, l’étude de sa crédibilité et l’évaluation de son degré n’entrent pas dans le présent cadre. Seuls les effets potentiels sont à envisager. On prend en compte dans cette partie le risque lié à la présence potentielle de substance dans des structures clandestines (laboratoires...) ou en transit et qui pourrait générer un risque de manière accidentelle ou involontaire (accident de circulation, feu de laboratoire …).

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Localisation La Savoie compte quelques sites emblématiques liés à son activité touristique notamment en hiver ou régulièrement sont accueillies des populations d’origines internationales ainsi que des personnalités. Conséquences Les attentats ont pour objectif de provoquer des destructions massives ou une désorganisation généralisée de la vie quotidienne. Les points de vulnérabilité sont principalement les gares, les centres commerciaux ou les sites événementiels dont l’attaque conduirait à un grand nombre de victimes ainsi que des sites industriels ou infrastructures remarquables dont la destruction provoquerait de graves désordres. Il peut s'agir d'un événement à cinétique très rapide, notamment dans le cadre de l’emploi d’un agent chimique. Indépendamment de la cause de l’événement, ses conséquences sont similaires à celles d’un accident technologique tel que l’explosion d’une installation industrielle, l’effondrement d’un immeuble ou un accident de transport en commun (bus ou train). Objectifs de couverture et évolution Cette menace oblige les services de secours à se préparer à porter secours à des populations contaminées en masse par des agents au pouvoir contaminant important. La couverture du risque est organisée au niveau zonal au travers des dispositions spécifiques ORCEC NRBC et de l’ordre zonal d’opérations correspondant définissant les missions des différents SDIS intervenants. Pour le SDIS de la Savoie, la couverture s’appuie sur des centres d’incendie et de secours formés à la prise en charge de victimes contaminées en masse, au port des EPI, et à l’utilisation de moyens de décontamination de type tente ou berce.

Appellation du groupe ou de l'unité spécialisée 30' 45' 60' 90' Total

Groupe d'action défini par l'ordre zonal 1 1

Groupe secours à personnes 1 1

Moyens zonaux (SDIS 38, SDIS 69...) 2 2

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Synthèse et orientations

Le département de la Savoie s’inscrit dans une dynamique de croissance démographique et de développement économique. Ces éléments conduisent naturellement à une évolution connexe des risques auquel le SDIS 73 doit faire face et se traduit par une augmentation significative de l’activité ces dernières années. Aussi, dans le prolongement du précédent SDACR, la poursuite des évolutions structurelles et organisationnelles doit permettre de faire face à cette demande opérationnelle croissante. Cette évolution ne doit pas concerner uniquement le SDIS, mais doit être partagée et prise en compte par l’ensemble des services concourant aux missions de sécurité civile. Dans notre département par exemple le développement permanent des stations de sport d’hiver associé à des pratiques nouvelles (évènements festifs, soirées alcoolisées…) et à un réseau routier de plus en plus saturé pèse fortement sur la capacité d’intervention du SDIS. Parallèlement, l’information et la sensibilisation du public sur les risques et le rôle des différents acteurs du secours sont essentielles. Elles pourraient passer par la mise en œuvre d’une politique d’éducation préventive tournée en priorité vers les jeunes, et en particulier les collégiens, qui constituent une véritable source de multiplication des messages de prévention auprès de leurs familles et qui constituent le corps social de demain. L’analyse montre aussi qu’il y a dans cette augmentation de la demande, un transfert d’activité sur le SDIS qui constitue souvent la dernière réponse face à une détresse physique ou sociale et qui, dans une société de plus en plus exigeante, se trouve certainement un des derniers services à apporter une réponse fiable 24 heures sur 24 et 365 jours par an. Outre l’enjeu financier de maîtrise de la dépense publique, l’enjeu primordial qu’il convient de préserver est la pérennité du dispositif opérationnel apporté par le SDIS. En effet, la poursuite de l’augmentation non maîtrisée de la demande de secours à personnes pourrait conduire à la saturation du dispositif, avec un risque de rupture. Aussi, le SDIS doit se recentrer sur ses missions propres et il est fondamental de réduire au maximum les interventions hors missions (carences, bas de piste, ascenseurs…), mais aussi certaines actions comme par exemple la vérification des points d’eau incendie (qui relève de la responsabilité du gestionnaires du réseau) ou les dispositifs prévisionnels de secours (qui reviennent, sauf cas particuliers, aux associations agréées de sécurité civile). Dans ce contexte, la disponibilité du volontariat mérite une attention toute particulière afin de ne pas grever à terme les capacités opérationnelles. C’est là un enjeu important pour l’avenir. Enfin, la prise en compte de la sécurité des intervenants, face aux risques liés aux interventions elles mêmes (chutes, explosions…) ou au contexte environnant (incivilités, agressions…) doit rester une préoccupation fondamentale et prioritaire.

1 – Les outils d’évaluation et de suivi de l’activité opérationnelle Le SDIS doit pouvoir connaître précisément son activité opérationnelle et en contrôler l’évolution et l’efficacité. Il est donc indispensable de disposer d’outils de mesure de l’activité et d’indicateurs d’évaluation.

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L’acquisition d’un système d’information décisionnel courant 2014 permet de commencer à disposer d’indicateurs fiables et partagés par les différents décideurs dans tous les domaines de la chaîne des secours (atteinte des potentiels opérationnels journaliers, délais d’intervention, statistiques opérationnelles, activités des agents, etc…). 2 – Le maintien et le développement du volontariat La charge opérationnelle reste majoritairement concentrée sur la période 8h00/20h00, créneau sur lequel le volontariat est le moins disponible, surtout les jours de semaine. Parmi les actions à mener, c’est dans ce domaine que des solutions doivent être recherchées prioritairement ; dans les petites structures, le recours aux sapeurs pompiers professionnels n’étant pas forcément la réponse la plus adaptée. Le maintien des effectifs, l’augmentation de la durée d’engagement, l’encadrement de la sollicitation font également partie des axes de travail. Le renforcement et le développement du service « mission volontariat » s’inscrit pleinement dans cette dynamique avec pour objectif d’encourager et d’accompagner l’ensemble des initiatives et de proposer de nouvelles pistes à explorer (une étude vise par exemple à mettre en place des équipes de SPV par bassin opérationnel pour des mises à disposition ponctuelles en CIS). L’avenir du volontariat passe aussi sûrement par des actions et une prospective auprès des jeunes. Le développement des conventions employeurs, des sections de jeunes sapeurs pompiers et l’accompagnement des lycéens du bac professionnel s’inscrivent pleinement dans cet objectif. 3 – La réorganisation des CIS et l’adaptation des effectifs Même si les délais et la réponse en matière de couverture opérationnelle sont satisfaisants (moins de 6% des départs non assurés en totalité par le centre de premier appel) et si l’analyse montre qu’il n’y a pas à ce jour nécessité de créer de nouvelles structures, l’activité opérationnelle croissante et la difficulté de certains centres dans la réponse opérationnelle la journée en semaine, justifient quelques réajustements dans l’organisation et le classement des centres. L’objectif reste de préserver un service public de proximité, tout en s’assurant de la maîtrise des coûts. Aussi la mise en commun des ressources au sein de regroupement de centres devrait permettre d’optimiser les ressources actuelles, de valoriser la ressource humaine existante sur le territoire concerné, et de mieux répondre aux objectifs de délais de couverture. Le regroupement de plusieurs casernes (ou unités opérationnelles) existantes au sein d’un même CIS doit être progressivement engagé en liaison étroite avec les sapeurs pompiers locaux et les élus concernés. Le futur CIS en cours de création en haute tarentaise composé des unités de Tignes et de Val d’Isère illustre tout a fait cette évolution qui permettra, tout en conservent le maillage territorial au travers des deux structures, d’optimiser la ressource humaine, de mutualiser les effectifs professionnels et volontaires ainsi que les véhicules, et d’adapter les effectifs de garde et d’astreinte en fonction de la saison et des risques à couvrir. La mise en œuvre progressive de ce dispositif, en tenant compte des particularités ou des risques locaux (problématique de la station de La Plagne par exemple), peut s’accompagner, selon la ressource du moment, du renforcement voire de la création de structures de proximité (Les Aillons, Crest Voland…) permettant d’assurer un prompt secours SAP ou incendie. Par ailleurs, le développement touristique et l’accroissement du nombre de lits peut nécessiter la création de nouvelles unités ou la variation saisonnière du POJ (Val d’Arly par exemple).

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4 – L’adaptation des moyens et la mutualisation L’implantation des moyens actuels correspond aux besoins de couverture des risques courants et particuliers. Toutefois l’analyse permet d’identifier des besoins complémentaires. A cet effet le SDIS a déjà engagé une démarche pour : - L’équipement d’un moyen de désincarcération lourde sur le bassin chambérien, - L’acquisition d’un bateau supplémentaire pour la couverture des risques sur le lac du Bourget, - Le remplacement d’une échelle aérienne à Chambéry par un bras élévateur articulé (BEA) de 32 ou 44 mètres qui offrira des possibilités opérationnelles plus complètes, - Le positionnement d’un moyen aérien de petit gabarit au CIS Portes de Maurienne qui permettra d’assurer, entre autre, la couverture des centres anciens et historiques (Conflans, Chambéry, Saint Jean de Maurienne…), - Le renforcement des moyens en eau et en émulseur, Parallèlement une réflexion est d’ores et déjà engagée pour concevoir avec les fabricants un véhicule de « prompt secours mixte » pour le secours à personnes (hors transport) et l’incendie sur la base du principe de dissociation de la mission SAP (Prompt secours et évacuation ou transport) . Des conventions d’assistance mutuelle et de mise à disposition de moyens et d’équipes spécialisées existent déjà avec certains SDIS et le Val d’Aoste. Elles vont être renforcées et devraient à terme concerner tous les départements limitrophes (Ain, Isère, Haute Savoie, Hautes Alpes) ainsi que la province du Piémont. Cette solidarité extra départementale et internationale trouvera toute son efficacité pour la couverture des risques particuliers qui nécessite des moyens très spécifiques, tout en s’inscrivant dans une dynamique de maîtrise des coûts. 5 – La préparation et l’engagement opérationnels Le CTA/CODIS est au cœur du système et doit veiller en permanence sur la capacité opérationnelle du SDIS. Fin 2015 devrait voir l’aboutissement de la restructuration et de la réorganisation engagées début 2014 (modification des locaux, adaptation des effectifs en fonction de l’activité, renforcement de l’effectif des cadres…) qui permettront de suivre au plus près les interventions. La sécurisation des installations techniques (doublement des équipements) a par ailleurs été réalisée en 2015. Dans un souci de rationalisation, plusieurs démarches ont déjà été entreprises concernant l’engagement des moyens et la méthodologie opérationnelle face à certains risques spécifiques : - Création d’échelons pour l’engagement des groupes tunnels sur certains ouvrages, - Evolution de la méthodologie face à une de fuite de produits toxiques, - Adaptation des moyens et des effectifs sur certains codes sinistres : PGR, détection CO, opérations diverses, - Développement de véhicules équipés pour réaliser plusieurs missions (FPTSR par exemple). En parallèle, la réflexion sur le développement des groupes missions va être menée au 2ème semestre 2015. Ce projet ambitieux permettra à terme d’engager de façon plus précise les moyens en fonction de la mission et entre autre de limiter les départs en doublons. Le risque en tunnel, et particulièrement en tunnel ferroviaire, reste une préoccupation importante vu les conséquences d’un éventuel sinistre. Le chantier de la future liaison Lyon Turin Ferroviaire débuté au 2ème trimestre 2015 avec le creusement d’un tunnel « expérimental » de 9 kilomètres entre les descenderies de Saint Martin la Porte et de La

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Praz. Il nécessitera des moyens particuliers qui devront être prévus par le maître d’ouvrage en concertation étroite avec le SDIS. Le tunnel ferroviaire du Mont Cenis fait toujours l’objet d’un plan de secours binational mais son niveau de sécurité doit continuer à être amélioré, en particulier pour ce qui concerne les réseaux de transmission. Le SDIS doit veiller en permanence à garantir une couverture opérationnelle efficace. Par anticipation, des dispositifs particuliers doivent être mis en place lors d’évènement pouvant engendrer une augmentation du risque ou une difficulté pour les couvrir (nuit du 31 décembre, tour de France cycliste, circulation hivernale, musilac…). 6 – Le risque incendie Le risque incendie reste très présent dans notre département et l’ensemble des services et acteurs des secours se doivent de rester vigilant sur l’application des règles de sécurité et sur les dispositions et dispositifs permettant une intervention efficace. Les ERP (établissements recevant du public) comportant des locaux à sommeil font l’objet de visites périodiques pouvant déboucher sur un avis défavorable à l’ouverture. Les maires et à défaut le préfet doivent assurer en lien avec le groupement prévention du SDIS un suivi de ces avis et imposer aux propriétaire de mettre en conformité (ou en sécurité) leur établissement sous peine d’arrêté de fermeture. Les stations de sports d’hiver comptent un nombre important de résidences de tourisme qui sont soumises aux règles de l’habitation. La présence cumulée de nombreux vacanciers méconnaissant les lieux et les cheminements, d’un potentiel calorifique important et de conditions d’accès des secours pouvant être rendues difficile par les conditions météorologiques, accroît fortement le risque de départ et de développement rapide d’un incendie. La pose de détecteurs autonomes avertisseurs de fumée (DAAF), la sensibilisation des occupants et la reconnaissance des lieux par les sapeurs pompiers doivent permettre de limiter le risque de départ d’un incendie et, surtout, ses conséquences humaines. Plusieurs communes de la Savoie disposent de « centres anciens », quartiers composés de ruelles et maisons très anciennes accolées entre elles, avec des accès complexes, sans isolement coupe feu, et avec un potentiel combustible important. Le travail de prévention et de prévision réalisé en interservices (SDIS, élus, services techniques, police, Erdf, Grdf…) depuis plusieurs années à Chambéry, mais aussi à Albertville, Saint Jean de Maurienne ou encore Moutiers doit se poursuivre et être étendu à l’ensemble des communes concernées du département.

7 – Le secours à personnes Concernant la sinistralité et l’activité opérationnelle connexe, le point majeur à retenir de cette analyse est sans conteste l’évolution très importante du secours à personne. Cette évolution est constante au fil des ans et le secours à personne représente actuellement plus de 80% de l’activité opérationnelle du SDIS. C’est le principal risque courant à couvrir. Un travail de proximité régulier avec l’ARS et le SAMU 73 doit être privilégié pour affiner les procédures, anticiper les évolutions à venir et ainsi disposer d’une cohérence entre le SDACR et le SROS. Des solutions devront être envisagées pour que les rapprochements ou les fermetures partielles de certaines structures hospitalières (Moutiers, Aix les Bains) n’impactent pas la capacité opérationnelle du SDIS. La circulaire ministérielle du 5 juin 2015 réaffirme notamment les actions à engager dans ce sens.

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L’activation récente du comité de suivi de la convention tripartite doit permettre de faire diminuer la sollicitation du SDIS pour des interventions hors missions propres (carences, malaise à domicile, bas de pistes, transport…). Le projet d’une plateforme interdépartementale de régulation et gestion des ambulances privées doit participer fortement à cette inflexion. De son coté le SDIS a commencé à mettre en œuvre des dispositions afin notamment de conserver du potentiel opérationnel dans les CIS : annonce de délai au SAMU pour les bas de pistes et les carences, convergence entre VSAV de différents CIS, engagement prioritaire d’un VSAV du CSP… La future configuration en CIS regroupant plusieurs unités opérationnelles et la mise en place d’un sous officier de bassin opérationnel qui sera chargé en lien avec le CODIS de veiller sur la capacité opérationnelle du secteur (POJ, renforts, recouverture, disponibilité des engins…) contribueront à atteindre ces objectifs de maîtrise de l’activité liée au secours à personnes.

8 – Evaluation du SDACR et de ses objectifs Les objectifs et orientations définis dans ce SDACR devront être déclinés au travers du règlement opérationnel, de l’arrêté de classement des CIS et des plans d’équipement et de formation. La définition et l’atteinte d’objectifs n’ont de sens que s’ils peuvent s’inscrire dans un programme d’évaluation permettant de mesurer la performance et la qualité attendue pendant la durée pour laquelle ce document est établi (2015-2020). Ainsi le SDIS doit organiser les conditions d’évaluation du présent SDACR par la mise en place d’un tableau de bord comportant les indicateurs et en rendra compte à ses autorités et à la population. Les indicateurs permettent de mesurer une situation ou une tendance de façon relativement objective, à un instant donné, ou dans le temps et/ou dans l’espace. On s’appuiera ainsi sur des indicateurs de pilotage qui permettent de suivre un système en évolution et de conduire le changement, et sur des indicateurs de performance liés à la mesure des prestations réalisées. Ainsi les indicateurs suivants seront utilisés dans le cadre des objectifs définis par ce SDACR ainsi que dans le cadre de certains éléments développés dans le règlement opérationnel. Le traitement de l’alerte

- Nombre d’appels perdus - Délai moyen de « décroché » - Délai de traitement d’un appel - Délai de diffusion d’un départ

Les délais d’intervention - Délai moyen de départ en intervention - Délai moyen de route - Nombre de départs non assurés et/ou incomplets

L’activité opérationnelle - Nombre d’interventions et de sorties de secours - Simultanéité des départs - Impact opérationnel (hommes/heures) - Indicateurs SAP/AMU

L’atteinte des POJ

- Taux d’atteinte du POJ - Taux de disponibilité SPP/SPV par tranches horaires - Ratios gardes-astreintes/engagement

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Liste des sigles et acronymes

AREA : Autoroute Rhône Alpes ARS : Agence Régionale de Santé BO : Bassin Opérationnel CCF : Camion Citerne Feux de Forêts CCGC : Camion Citerne Grande Capacité CCR : Camion Citerne Routier CDG : Chef de Groupe CDSP : Corps Départemental des Sapeurs Pompiers CECI : Cellule Citerne Incendie CEMAFOR : Cellule Manœuvre de Force CEMUL : Cellule Emulseur CESD : Cellule Sauvetage Déblaiement CIS : Centre d'Incendie et de Secours CMIC : Cellule Mobile d’Intervention Chimique CGCT : Code Général des Collectivités Territoriales CMIC : Cellule Mobile d'Intervention Chimique COD : Centre Opérationnel Départemental (préfecture) CODIS : Centre Opérationnel Départemental d'Incendie et de Secours COS : Commandant des Opérations de Secours CoTRRiM : Contrat Territorial de Réponse aux Risques et aux effets des Menaces COZ : Centre Opérationnel Zonal CPI : Centre de Première Intervention CRRA : Centre de Réception et de Régulation des Appels CS : Centre de Secours CSP : Centre de Secours Principal CTA : Centre de Traitement d'Alerte DAL : Dévidoir Automobile Léger DDRM : Dossier Départemental sur les Risques Majeurs DDSIS : Directeur Départemental des Services d’Incendie et de Secours DECI : Défense Extérieure Contre l'Incendie DGSCGC : Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des crises DIV : Interventions Diverses DOS : Directeur des Opérations de Secours DPS : Dispositif Prévisionnel de Secours DSA : Défibrillateur Semi Automatique DSM : Directeur des Secours Médicaux EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale EPA : Echelle Pivotante Automatique ERP : Etablissement Recevant du Public ETARE : Etablissement Répertorié FdF : Feux de Forêt FPT : Fourgon Pompe Tonne FPTGP : Fourgon Pompe Tonne Grande Puissance FPTL : Fourgon Pompe Tonne Léger FPTSR : Fourgon Pompe Tonne Secours Routier FSR : Fourgon Secours Routier GIFF : Groupe d'Intervention Feux de Forêts IGH : Immeuble de Grande Hauteur IONC : Incendie INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques MEA : Moyen Elévateur Aérien MCH : Moyen Chimique MPR : Motopompe Remorquable

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NOVI : Nombreuses Victimes NRBC : Nucléaire Radiologique Bactériologique Chimique ORSEC : Organisation de la Réponse de SEcurité Civile OSIRIS : PC circulation rattaché à la DIR centre est PAT : Personnel Administratif et Technique PCC : Poste de Commandement de Colonne PCM : Poste de Commandement Mobile PCS : Plan Communal de Sauvegarde PL : Poids Lourd PMA : Poste Médical Avancé POI : Plan d’Opération Interne POJ : Potentiel Opérationnel Journalier PPI : Plan particulier d'intervention PPRI : Plan de Prévention des Risques Inondations PPRN : Plan de Prévention des Risques Naturels PRV : Point de Regroupement des Victimes RAD : Equipe Radiologique RECITA : Régulation Circulation Tarentaise REMUL : Remorque Emulseur RO : Règlement opérationnel SAMU : Service d’Aide Médical d’Urgence SAP : Secours A Personne SDACR : Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des Risques SDIS : Service Départemental d’Incendie et de Secours SDE : Sauvetage Déblaiement SFTRF : Société Française du Tunnel Routier du Fréjus SMUR : Service Mobile d’Urgence et de Réanimation SPP : Sapeur Pompier Professionnel SPV : Sapeur Pompier Volontaire SR : Secours Routier SROS : Schéma Régional d'Organisation Sanitaire SSO : Soutien Sanitaire Opérationnel SSSM : Service de Santé et de Secours Médical TMD : Transport de Matières Dangereuses UO : Unité Opérationnelle UPI : Unité de Première Intervention UR : Unité de Renfort UT : Unité Territoriale VEMUL : Véhicule Emulseur VIRT : Véhicule d’Intervention Risques Technologiques VL : Véhicule de Liaison VLHR : Véhicule de Liaison Hors Route VLTT : Véhicule de Liaison Tout Terrain VPI : Véhicule Première Intervention VPL : Véhicule Plongeurs VRAC : Véhicule Réserve Air Comprimé VSAV : Véhicule Secours et d’Assistance aux Victimes VSR : Véhicule de Secours Routier VTT : Vélo Tout Terrain VTU : Véhicule Tout Usage