schéma de p ésentation d’un p ogamme 2017 -2021

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D3 – Direction Société Civile Schéma de présentation d’un programme 2017-2021 PARTIE II : PRESENTATION DU PROGRAMME EN RDC Caritas International & Commission Justice et Paix

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Page 1: Schéma de p ésentation d’un p ogamme 2017 -2021

D3 – Direction Société Civile

Schéma de présentation d’un programme 2017-2021

PARTIE II : PRESENTATION DU PROGRAMME EN RDC

Caritas International & Commission Justice et Paix

Page 2: Schéma de p ésentation d’un p ogamme 2017 -2021

Table des matières

1. Fiche RDC ................................................................................................................................ 1

2. Liste des partenaires et parties prenantes connus au moment de la demande .......................... 2

3. Cohérence avec le Plan Stratégique (pays X Hors CSC) .............................................................. 5

4. Théorie du Changement associée en RDC ................................................................................. 5

5. Analyse des risques associées en RDC ...................................................................................... 9

6. Prise en compte du Dialogue Stratégique lié au CSC RDC ........................................................ 12

7. RDC Outcome / Objectif spécifique 1 ..................................................................................... 13

7.1. Fiche OS RDC ......................................................................................................................... 13

7.2. Description des résultats Outcome / Objectif Spécifique 1 ..................................................... 14

7.3. T3 – Coûts opérationnels OS 1 ............................................................................................... 16

7.4. Motivation au regard des critères du CAD .............................................................................. 18

7.4.1. Description de la Pertinence ........................................................................................... 18

7.4.2. Description de l’Efficacité ................................................................................................ 21

7.4.3. Description de la Durabilité ............................................................................................. 22

7.4.4. Description de l’Efficience ............................................................................................... 23

7.5. Description de la Stratégie de Partenariat spécifique pour la RDC .......................................... 24

7.6. Description des Synergies et Complémentarités ..................................................................... 25

Page 3: Schéma de p ésentation d’un p ogamme 2017 -2021

Liste des abréviations

ABREVIATIONS

AAC Alliance Agri Congo

APA Autorité Politico-Administrative

ATN Assistant Technique National

BD Broederlijk Delen

BDD Bureau Diocésain de Développement

BDOM Bureau Diocésain des Œuvres Médicales

CAP (enquête) Enquête Connaissances-Aptitudes-Pratiques

CARG Conseil Agricole Rural de Gestion

CEP Champ Ecole Paysan

CI.be Caritas International Belgique

CLER Comité Local d’Entretien des Routes

CONAPAC Confédération Nationale des Producteurs Agricoles du Congo

CRB/CRRDC Croix Rouge de Belgique / Croix Rouge de la RDC

CTB Coopération Technique Belge

DERU Service du Développement Rural

DSCRP Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté

FABAC Forum des Acteurs Belges Au Congo

FOPAKKM Fédération des Organisations Paysannes Agricoles du Kwilu, Kwango, Mayi-Ndombe

FOPAKO Fédération des Organisations Paysannes Agricoles du Kongo Central

IMF Institut de Micro Finances

INERA Institut National d’Etude et de Recherche Agronomique

IPAPEL/ITAPEL Inspection Provinciale/Territoriale de l’Agriculture, Pêche et Elevage

MAS/MAG Malnutrition Aigüe Sévère / Globale

NTIC Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication

OCHA Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires

ODK Open Development Kit

OP/OPA Organisation Paysanne Agricole

OSC Organisation de la Société Civile

PFE Pratiques Familiales Essentielles

RB Renaissance Bukavu

SENASEM Service National des Semences

ULBC Université Libre de Bruxelles-Coopération

Page 4: Schéma de p ésentation d’un p ogamme 2017 -2021

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1. Fiche RDC

Fiche RDC

Coûts opérationnels totaux pour le pays : 2.621.340,81 €

Personne de contact en Belgique pour la DGD pour le pays : Nom :

Willem VERVAEKE

Organisation : CARITAS International

Téléphone : +32 2 229 36 42

E-mail : [email protected]

Personne de contact qui représente l'ACNG dans le pays :

Nom : Michel VAN DEN HOVE

Organisation : CARITAS International

Téléphone : +243 81 61 42 41

E-mail : [email protected]

Résumé synthétique du programme pour ce pays (15 lignes maximum) :

Dans les provinces du Kwilu, du Kongo Central, du Kwango et de Sud Kivu en RDC, les ménages agricoles peinent à vivre du travail de la terre au point que les jeunes fuient leur milieu d’origine, qui n’offre plus les potentialités voulues pour prendre en charge une famille, vers la ville en espérant trouver des petits travaux. Ces milieux agricoles tendent ainsi à se vider et à vieillir.

Le programme de Caritas International Belgique, en lien avec les démarches entreprises par le gouvernement congolais et d’autres acteurs humanitaires, vise à redonner une valeur au travail de la terre en améliorant la qualité des services connexes à la production, notamment l’évacuation et la commercialisation des produits agricoles, le plaidoyer sur les défis et les problématiques du milieu rural, la mise en relation/partenariat des coopératives paysannes avec des acteurs du secteurs privés, humanitaires ou gouvernementaux.

Le programme accompagnera pendant 5 ans, 18 coopératives et leurs 2.400 membres, tous exploitants agricoles, en vue d’améliorer leur situation alimentaire, nutritionnelle et sanitaire, à travers la diversification et l’augmentation de leur revenu, c’est-à-dire l’organisation dans la vente des produits agricoles à travers les coopératives.

Carte du pays avec localisation des interventions

4 zones d’intervention :

Province du Kwilu : Territoire de Bagata

Province du Kongo Central : Territoire de Mbanza-Ngungu

Province du Kwango : Territoire de Popokabaka

Province du Sud-Kivu : territoire de Bukavu

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2. Liste des partenaires et parties prenantes connus au moment de la

demande

Partenaire stratégique de Caritas International pour la mise en œuvre du programme

Liste-Fiche Partenaires par pays / Parties prenantes en Belgique

Partenaire 1

Nom complet et abréviation : Caritas Congo

Coordonnées :

Adresse : Téléphone : E-mail :

26, avenue Basoko, La Gombe, Kinshasa

+ 243 815 26 17 83 [email protected]

Personne de contact : Dr Bruno Miteyo – Directeur

Outcome(s) / Objectif(s) spécifique(s) : OS RDC : La sécurité alimentaire, nutritionnelle et sanitaire de 2400 ménages membres de coopératives dans les provinces du Kwilu, du Kongo Central, du Kwango et des femmes enceintes dans la province de Bukavu est durablement améliorée.

Budget par Outcome : -

Description synthétique du rôle du partenaire pour chaque Outcome :

Caritas Congo a pour rôle de contribuer au suivi et à l’évaluation opérationnelle du programme et d’assurer la coordination des revues participatives et des audits organisationnels des BDD à travers la désignation d’un point focal.

Date de début de la relation partenariale avec l'ACNG :

1960

Partenaire 2

Nom complet et abréviation : Bureau Diocésain de Développement de Kenge (BDD Kenge)

Coordonnées :

Adresse : Téléphone : E-mail :

5, Boulevard LUMUMBA Camp procure diocésaine Ville de Kenge Province du Kwilu

+ 243 82 50 51 844 [email protected]

[email protected]

Personne de contact : Abbé Godeffroi Kapay, Directeur du BDD

Outcome(s) / Objectif(s) spécifique(s) : OS RDC : La sécurité alimentaire, nutritionnelle et sanitaire de 2400 ménages membres de coopératives dans les provinces du Kwilu, du Kongo Central, du Kwango et des femmes enceintes dans la province de Bukavu est durablement améliorée.

Budget par Outcome : 530.293,34 Eur

Description synthétique du rôle du partenaire pour chaque Outcome :

Met en œuvre avec Caritas International Belgique ce programme dans la Province du Kwilu, il assure la gestion au quotidien, la coordination et la mise en œuvre des activités du programme ; le BDD s’engage à appliquer les stratégies et les procédures établies d’un commun accord avec l’ensemble des partenaires et recrute les équipes de mise en œuvre du projet en concertation avec Caritas International Belgique.

Date de début de la relation partenariale avec l'ACNG :

2012

Partenaire 3

Nom complet et abréviation : Bureau Diocésain de Développement de Matadi (BDD Matadi)

Coordonnées :

Adresse : Téléphone : E-mail :

01, Avenue de la Mission, Quartier Ville Basse, Commune de Matadi, Ville de Matadi, Province du Kongo Central

B.P : 29 Matadi +243 (0)998 53 52 74 [email protected]

Personne de contact : Sr Itridat Ndombi, Directrice du BDD

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Outcome(s) / Objectif(s) spécifique(s) : OS RDC : La sécurité alimentaire, nutritionnelle et sanitaire de 2400 ménages membres de coopératives dans les provinces du Kwilu, du Kongo Central, du Kwango et des femmes enceintes dans la province de Bukavu est durablement améliorée.

Budget par Outcome : 539.083,34 Eur

Description synthétique du rôle du partenaire pour chaque Outcome :

Met en œuvre avec Caritas International Belgique ce programme dans la Province du Kongo Central, il assure la gestion au quotidien, la coordination et la mise en œuvre des activités du programme ; le BDD s’engage à appliquer les stratégies et les procédures établies d’un commun accord avec l’ensemble des partenaires et recrute les équipes de mise en œuvre du projet en concertation avec CI.be.

Date de début de la relation partenariale avec l'ACNG :

2012

Partenaire 4

Nom complet et abréviation : Bureau Diocésain de Développement de Popokabaka (BDD Popokabaka)

Coordonnées : Adresse : Téléphone : E-mail :

Caritas Développement BP 7245 Kinshasa

+ 243 81 91 68 363 [email protected]

Personne de contact : André Masala, Directeur du BDD

Outcome(s) / Objectif(s) spécifique(s) : OS RDC : La sécurité alimentaire, nutritionnelle et sanitaire de 2400 ménages membres de coopératives dans les provinces du Kwilu, du Kongo Central, du Kwango et des femmes enceintes dans la province de Bukavu est durablement améliorée.

Budget par Outcome : 578.583,33 Eur

Description synthétique du rôle du partenaire pour chaque Outcome :

Met en œuvre avec Caritas International Belgique ce programme dans la zone d’intervention du Kwango, il assure la gestion au quotidien, la coordination et la mise en œuvre des activités du programme ; le BDD s’engage à appliquer les stratégies et les procédures établies d’un commun accord avec l’ensemble des partenaires et recrute les équipes de mise en œuvre du projet en concertation avec CI.be.

Date de début de la relation partenariale avec l'ACNG :

2009

Partenaire 5

Nom complet et abréviation : Caritas Développement Bukavu

Coordonnées :

Adresse : Téléphone : E-mail :

CARITAS Archidiocèse de Bukavu B.P. :162 Bukavu (R.D. Congo)

+(243) 976 648 756 [email protected]

Personne de contact : Abbé Louis-Pasteur RUDAHIGWA CIZA

Outcome(s) / Objectif(s) spécifique(s) : OS RDC : La sécurité alimentaire, nutritionnelle et sanitaire de 2400 ménages membres de coopératives dans les provinces du Kwilu, du Kongo Central, du Kwango et des femmes enceintes dans la province de Bukavu est durablement améliorée.

Budget par Outcome : -

Description synthétique du rôle du partenaire pour chaque Outcome :

Met en œuvre avec Caritas International Belgique et en collaboration avec l’association Renaissance Bukavu, les activités liées au résultat 3. Il assure la coordination et la mise en œuvre des activités du programme ; il s’engage à appliquer les stratégies et les procédures établies d’un commun accord avec l’ensemble des partenaires.

Date de début de la relation partenariale avec l'ACNG :

2014

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Parties prenantes dans le programme

Liste des parties prenantes en RDC

Nom de l'organisation Coordonnées Localisation

Résutat(s) sur le(s)quels

l'organisation intervient

Type de collaboration

CTB Territoire de

Bagata R2, R3

Mise à disposition des entrepôts construits par la CTB pour servir à la commercialisation des produits des membres des coopératives. Entretien des routes de dessertes agricoles par les CLERs mis en place par la CTB. Approvisionnement en intrants (alevins, plantules de palmier à huile) auprès des producteurs encadrés par la CTB.

Croix Rouge de Belgique/ Croix Rouge de la RDC

Province du Kwango

R2

Sensibilisation de la CRB/CRRDC sur l'approche coopérative. Partage du savoir faire de CRB/CRRDC dans la technologie RAMP (tablette, téléphone intelligent) pour la conception de base de données pour le suivi d'indicateurs. Formation de la Caritas en secourisme et prévention routière par la CRB/CRRDC.

Renaissance Bukavu asbl

Province de Bukavu

R3 Equipement de 3 hôpitaux en matériel et équipement, sensibilisation des acteurs sanitaires aux protocoles de traitement et à l'utilisation du carnet de consultation prénatale.

Autorités Politico-Administratives

dans toutes les provinces

d'intervention tous les résultats

Sensibilisation sur les questions foncières et la résolution des conflits y relatifs autour de terres cultivables.

ITAPEL (inspection territoriale de l'agriculture, pêche et élevage)

dans toutes les provinces

d'intervention R2 et R3

Accompagnement et suivi des coopératives et de leurs membres sur la formation et l’application de techniques culturales améliorées.

DERU (développement rural)

dans toutes les provinces

d'intervention R1 et R2

Renforcement des capacités des coopératives sur la structuration paysanne. Sensibilisation sur l’épargne et le crédit.

CARG zones où le

CARG est actif tous les résultats

Sensibilisation sur le foncier, le régime des taxes. Participation à la plateforme et aux réunions de concertation sur les sujets et problématiques agricoles.

Service de l'environnement

dans toutes les provinces

d'intervention R2 et R3

Renforcement des capacités des coopératives et de leurs membres sur la gestion et la sauvegarde de l’environnement.

CONAPAC et les fédérations provinciales (FOPAKKM et FOPAKO)

dans toutes les provinces

d'intervention tous les résultats

Développement des outils digitaux. Apport d’éléments concrets aux faitières pour porter les plaidoyers en faveurs des agriculteurs. Participation aux sensibilisations et formations offertes par les faitières. Adhésion des coopératives du programme à ces faitières.

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3. Cohérence avec le Plan Stratégique (pays X Hors CSC)

Non applicable

4. Théorie du Changement associée en RDC

La théorie du changement de la RDC s’inscrit tout d’abord dans la théorie globale de changement du programme quinquennal Caritas International / Justice et Paix (cf. point 4 de la Partie I Généralités du programme global) en contribuant au volet « amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages vulnérables ». Le changement à long terme que ce programme global vise, est la mise en place d’une société plus juste, plus durable, plus responsable et plus solidaire, une société où la population aura la possibilité de vivre dans la dignité et sera à même de s’adapter aux évolutions du monde dans lequel elle vit.

La RD Congo dispose d’un immense potentiel de croissance de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la sylviculture comptant parmi les plus importants au monde. Cependant, ce potentiel est sous-utilisé. A peine 10% de ses terres agricoles évaluées à plus de 75 millions d’ha sont exploités en grande partie par des ménages agricoles moins productifs, très peu structurés, non orientés vers la logique entrepreneuriale et sous équipés tant sur le plan de la production, de la transformation que de la commercialisation. Malgré ce potentiel qui lui permettrait de nourrir jusqu’à 2 milliards de personnes, la RDC n’arrive pas à couvrir les besoins alimentaires de ses 70 millions d’habitants. Les productions animales au niveau national ne couvrent pas 1% des besoins des congolais. Plus de 70% de la population est mal nourrie ou sous-alimentée. Les revenus des exploitants agricoles sont très faibles suite à la faible valeur ajoutée des productions agricoles, à la faible productivité et aux difficultés d’accès aux marchés. L’accompagnement du monde rural par les politiques incitatrices et protectrices des pouvoirs publics est quasi-inexistant. Ce contexte entraîne une persistance des phénomènes de pauvreté, de vulnérabilité et d’insécurité alimentaire accentuée par un accès déficitaire à l’agriculture dans la réduction de la pauvreté et de la malnutrition. « Pratiquée dans les petites exploitations familiales mettant annuellement en culture moins de deux hectares, l’agriculture est peu performante, rudimentaire dans ses équipements et matériels et accédant faiblement aux intrants agricoles et d’élevages modernes » (page 50 – ACC RDCongo, octobre 2015).

La situation souhaitée via l’empowerment

Le changement ultime vise l’amélioration de la sécurité alimentaire, nutritionnelle et de la situation sanitaire des membres de coopératives dans les Provinces du Kwilu, du Kongo Central, du Kwango et des femmes enceintes dans la province de Bukavu. Ce changement s’effectue via l’empowerment, le cœur du processus de changement.

En effet, les transformations envisagées reposent essentiellement sur un processus d’empowerment des bénéficiaires afin d’augmenter leurs capacités d’analyse et de les aider à développer des réponses pertinentes face aux différents enjeux auxquels ils sont et seront confrontés : c’est le cœur de l’action. Ceci est sous-entendu par l’hypothèse qu’en renforçant les personnes vulnérables (hommes, femmes, filles et garçons), à travers l’accès à la connaissance, l’accompagnement dans la prise de conscience et dans l’action, il est attendu que ces personnes puissent transformer positivement leurs conditions de vie et changer certains de leurs comportements (H1). Le rôle de Caritas (CI.be et les 4 BDD du Kwilu, du Kongo Central, du Kwango et de Bukavu) est d’être facilitateur de changement et d’accompagner les véritables acteurs dans leur parcours pour les mettre en condition de prendre ou reprendre le pouvoir sur leur propre vie, dans le respect de tous.

Si les différents niveaux de pouvoirs des communautés et des ménages sont renforcés, les ménages seront mieux à même de pouvoir répondre plus efficacement aux chocs sans avoir recours à des stratégies d’adaptation négatives (H2). Le processus de changement doit par conséquent mener à une augmentation des responsabilités de tous les acteurs, pas seulement des bénéficiaires finaux.

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La stabilité, le renforcement des coopératives

Parmi les quatre piliers de la Sécurité alimentaire et nutritionnelle, la stabilité sera notre porte d’entrée. Si les producteurs sont organisés en groupes, ils seront moins à la merci des autres acteurs forts du marché.

Les principaux acteurs de changements sont donc des coopératives et leurs membres que nous accompagnerons et qui ont décidé de s’engager dans une approche entrepreneuriale. Les coopératives porteront le programme à travers les choix stratégiques qu’elles feront et des relations qu’elles développeront avec les acteurs commerciaux et le secteur tertiaire. Le rôle principal des coopératives est donc la recherche de marchés avant même que la production soit engrangée et d’élaborer des stratégies internes pour atteindre les objectifs de vente fixés par des contrats ou des conventions avec le secteur privé (acheteurs, transporteurs, etc.). Ce système permettra de mettre en valeur le travail des exploitants agricoles qui génèreront des revenus plus importants afin de stabiliser leur ménage face à la précarité actuelle, notamment la malnutrition ou le déficit alimentaire et le faible accès aux biens et services de base (H3).

Les programmes précédents de sécurité alimentaire mis en œuvre dans les territoires ciblés ont permis de grandes avancées dans la prise de conscience des défis à relever par les agriculteurs pour améliorer le revenu de la vente de leurs produits. Des pré-coopératives ont ainsi vu le jour afin de créer un cadre organisé de travail et à plus long terme de plaidoyer pour valoriser et soutenir les efforts de l’exploitant dans son activité agricole et ainsi à la prise en charge de son foyer. Les quelques expériences de vente groupée réalisée ont prouvé qu’il était possible dans le contexte actuel de ces territoires d’améliorer les bénéfices sur la vente des produits agricoles. Si les pré-coopératives deviennent des coopératives ayant les capacités et les moyens d’assumer leurs rôles, alors les ménages trouveront des débouchés commerciaux pour leurs produits qui sont aujourd’hui l’un des principaux défis pour le développement du monde rural (H4).

Afin que ces pré-coopératives puissent se transformer en coopératives et avoir les moyens d’assumer leurs rôles, elles doivent être renforcées. Et pour ce faire, l’approche du programme va se focaliser sur l’engagement et l’entrepreneuriat. Plus concrètement, le renforcement de ces coopératives consistera en un renforcement tant organisationnel (le passage de pré-coopérative à coopérative, la mobilisation et la gestion des fonds, la conception de microprojet, etc.) que technique (élaboration et mise en œuvre de plan de production et de commercialisation, techniques de marketing et négociation, utilisation des NTIC, techniques agropastorales améliorées, etc.).

Les coopératives organiseront des ventes pilotes en vue de tester la demande et de progressivement augmenter et orienter les choix d’investissement en fonction de la réaction du marché. Les coopératives mettront progressivement en place les appuis/services nécessaires à leurs membres :

- L’installation des champs de production semencières (en fonction des filières spécifiques à chacun),

étangs- ruche –porcherie pilote, dès la première année, grâce à l’encadrement technique des équipes

de mise en œuvre des partenaires (BDD) en partenariat avec le service technique de l’état, servira

aussi bien de CEP que de source d’approvisionnement en produits spécifiques (semences, miel,

alevins, géniteurs)

- La vente d’intrants et d’équipements agricoles dans des points de vente

- L’organisation de tontines de travail pour la préparation des champs/étangs/étables ou la location de

service de labour mécanisé

- Le stockage et la transformation des produits

- L’organisation de ventes groupées, etc.

Ces appuis seront en lien direct avec les plans de commercialisation et de production développés par chaque coopérative. Les activités ainsi développées génèreront des revenus qui viendront accroître le capital de la coopérative qui pourra acheter directement les produits à ses membres. La clé de la réussite d’une telle entreprise est la bonne gouvernance. Les coopératives auront à rendre régulièrement compte à leurs membres du fonctionnement des unités de production et de l’utilisation des fonds générés. Si les coopératives parviennent à gérer de manière collégiale et transparente les fonds disponibles, les membres s’investiront d’autant plus dans les activités qui pourront générer de nouveaux revenus et ainsi accroître le capital financier des coopératives. On entre ainsi dans une spirale constructive qui englobe les besoins des membres et les possibilités de réponses ou d’appuis des coopératives (H5).

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Les coopératives, tout au long du programme, développeront des synergies et partenariats avec :

- Le monde entrepreneurial de la RDC (clients potentiels, transporteurs privés, dépositaires,

fournisseurs d’intrants, IMF, CLERs, etc.)

- Les fédérations et faîtières existantes du monde paysan (CONAPAC, FOPAKKM, AgriCongo, etc.)

- La CTB avec les programmes déjà en cours de réfection dans le territoire de Bagata et ceux du gouvernement afin d’accroître les possibilités d’évacuation des produits des membres. Sans cela, les marchés accessibles seront uniquement ceux de la zone d’intervention qui n’offrira que peu de capacité ou de demande (R).

- A terme, après avoir acquis une certaine expertise sur les marchés nationaux, les coopératives pourront, avec le soutien d’un système d’information digitalisé, se tourner vers des marchés d’exportation (H6).

L’intégration des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, NTIC, pourra devenir un atout important dans le programme. Nous constatons que les NTIC ont deux fonctions principales : s’informer et rendre visible. Si les coopératives tissent des liens avec un panel d’acteurs à travers des contacts directs ou en utilisant des outils digitaux, elles s’ouvriront à de multiples opportunités et accroîtront leur rayon d’action (H6).

Si les membres responsables de coopératives s’engagent de manière professionnelle, alors les coopératives permettront de rendre des services de qualité à leurs membres (H7). Une coopérative ne peut réussir seule. Le programme portera une attention sur l’implication de tous dans les choix opérés par les coopératives, c’est-à-dire principalement les personnes ou catégories de personnes qui sont mises en retrait dans la participation et la prise de décision. On parle principalement des femmes avec la promotion de l’égalité homme/femme (cible stratégique commune 1 du CSC), mais d’autres groupes marginalisés comme les jeunes, les personnes vivant avec handicap, les vulnérables, etc.

Comme les jeunes ont tendance à fuir le milieu pour rejoindre les villes où ils espèrent trouver travail et animation, le programme sera à l’écoute de ces jeunes qui veulent migrer vers les villes. Il tentera de les intégrer à travers des actions valorisantes et innovantes. Si l’agriculture ne semble plus les intéresser, ils pourront s’investir dans la recherche de débouchés commerciaux, de recherche de partenariats sous la férule des anciens. L’engagement de ces différentes classes d’âge sera un atout pour la concrétisation des plans développés par les coopératives. Un autre aspect important qui sera porté par les jeunes est l’intégration des NTIC pour le développement des coopératives (système de gestion de l’information), auxquelles ils sont beaucoup plus sensibles que leurs ainés. Le projet pourra aussi accueillir de jeunes agriculteurs comme coopérateurs, permettant ainsi de leur offrir des possibilités de vivre du travail de la terre.

Actuellement la RDC est en cours d’installation de services décentralisés dans les nouvelles provinces, suite au découpage du pays de 11 à 26 provinces. La prise de fonction des différents services étatiques prendra un temps certain. Comme les aspects de reconnaissance officielle des coopératives ou d’acquisition des terres dépendent des provinces, un retard dans leur installation, provoquera immanquablement des conséquences sur la légitimité de ces coopératives (R).

L’accessibilité et la disponibilité au niveau des ménages

Les ménages trouveront auprès des coopératives un soutien à la production et à la commercialisation de leur produit selon des plans établis en fonction de la demande du marché. La stabilité ainsi engrangée des coopératives aura inévitablement une répercussion sur la stabilité au niveau des ménages. Si les coopératives peuvent apporter intrants, techniques agricoles et organisation, dont l’accompagnement et le suivi, les membres augmenteront leur production, récolteront des produits de qualité qui trouveront plus facilement des acheteurs sur le marché. Cela permettra aussi aux ménages d’augmenter leur capital productif (acquisition de terres arables, d’intrants agricoles, engagement de main d’œuvre, etc.) et de multiplier les sources de revenus de l’activité champêtre.

Une meilleure utilisation

A travers l’accomplissement des piliers précédents, les ménages verront une diversification, une amélioration de la qualité nutritive de leurs repas et par là, une meilleure santé globale.

Page 12: Schéma de p ésentation d’un p ogamme 2017 -2021

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Si les ménages, et principalement les femmes, s’investissent dans la recherche de solutions découvertes au sein des communautés et des structures sanitaires, les changements de comportement quant aux habitudes alimentaire, d’hygiène, de suivi de la grossesse et la prise en charge des jeunes enfants et du nourrisson au foyer seront durables (H8).

Il sera donc important de mettre en œuvre des stratégies préventives dont le but est de diminuer la malnutrition à travers la promotion de pratiques adéquates d’alimentation des femmes enceintes, allaitantes, du nourrisson et du jeune enfant. En cas extrême, les cas suspects de malnutrition seront référencés vers des structures sanitaires des zones de santé disposant du matériel nécessaire pour leur prise en charge.

Une femme enceinte qui a une bonne santé nutritionnelle préviendra la majorité des risques pour elle mais aussi pour son enfant (H9). Des actions de sensibilisation des femmes pour favoriser l’accouchement en milieu hospitalier seront menées avec notre partenaire de Bukavu. Nous sensibiliserons et formerons des praticiens de cinq zones de santé afin d’instaurer un suivi de qualité de la grossesse à travers la mise en place d’un carnet de Consultation Prénatale, l’équipement de cinq hôpitaux de référence en matériel solaires et en matériel permettant un meilleur suivi de la grossesse, afin de parvenir à des accouchements sécurisés permettant de réduire les risques de mortalité infantile ou de complication de la santé de la mère.

Monitoring & évaluation

Le comité de suivi focalisera son travail sur l’évolution de la mise en œuvre des activités et des indicateurs sur

base des rapports et des visites terrains et identifiera éventuellement les facteurs de blocage et les pistes de

solutions. Les acteurs de suivi, son principalement les ATN, les chargés de projets, les directeurs des BDD et la

cellule de coordination de la Représentation de CI.be en RDC. A cela s’ajoute la partie gouvernementale avec

notamment l’IPAPEL/ITAPEL, le DERU et le service de l’environnement qui seront également impliqués dans le

renforcement des capacités techniques des coopératives.

Un comité de pilotage du programme global Caritas International/Justice & Paix sera également mis sur pied et se tiendra à Bruxelles en année 1, 3 et 5 avec la participation de représentants des 6 pays du programme Caritas International /Justice & Paix. Ce comité permettra d’assurer la cohérence globale du programme, de développer les liens entre les actions nord et sud et d’évaluer la théorie du changement générale du programme Caritas Internationalis / Justice et Paix.

Une évaluation externe sera réalisée à mi-parcours ainsi qu’une évaluation externe finale. Ces évaluations permettront d’évaluer l’efficience, l’efficacité et l’impact des activités du programme sur les conditions de vie des bénéficiaires ainsi que la pertinence de la théorie du changement.

5. Analyse des risques associées en RDC

Les risques sont évalués selon la grille suivante :

Pro

bab

ilité

1 Faible

Gra

vité

1 Mineure

Niv

eau

cr

itiq

ue

=

P x

G

1-4 Négligeable

2 Moyenne 2 Moyenne 5-6 Acceptable

3 Forte 3 Importante 7-9 Elevé

4 Très forte 4 Majeure 10-12 Majeur

13-16 Inacceptable

Les mesures d’atténuation des risques peuvent être préventives ou protectives.

Page 13: Schéma de p ésentation d’un p ogamme 2017 -2021

10

Description Impact sur le projet Prob. Grav.

Niveau

Critique Prév. Prot. Description Resp. Resp. Fréquence

1

Perturbation de la situation

sécuritaire du pays suite au

bouleversement du processus

électoral en cours.

- Réduction sensible de la mobilité affectant

négativement l 'implémentation du programme par les

BDD et l 'accompagnement par CI.be.

- Destabilisation/fragilisation des chaînes de valeur

des coopératives sur le plan de production et surtout

de commercialisation (difficultés de déplacement,

perturbation du système de marché, insécurité...)

susceptibles d'entraîner des pertes énormes et de

contrecarrer l 'atteinte des indicateurs du

programme.

3 3 9 X X

- Se tenir régulièrement informé de la situation sécuritaire du

pays (Ambassades, UNDSS, GT sécu, média, etc.).

- Sensibiliser les équipes de mise en œuvre des plans sécuritaires

et des plans de contingence développés par province.

- Etre prêt à diminuer/arrêter les activités en cas d'insécurité dans

les provinces concernées par le programme.

CI.beRép. CI.be à

Kinshasa

En fonction de

l'évolution de

la situation

sécuritaire

2

Expropriation des

concessions des membres

et/ou conflits fonciers et

coutumiers autour des terres

- Réduction des productions, perte des plantations et

dysfonctionnement des activités de

commercialisation tant au niveau de ménages qu'au

sein des coopératives entraînant la démotivation et

l 'appauvrissement des producteurs (perte du capital

productif).

2 4 8 X X

- Contribuer au plaidoyer auprès des APA pour facil iter l’accès à

la terre pour les coopératives et leurs membres.

- Sensibiliser les coopératives et leurs membres sur l 'importance

des terres et le processus d'acquisition (obtention de documents

officiels).

- Négocier l’acquisition avec les principales parties prenante de

terre (propriétaire, chef coutumier et autorité de cadastre) et y

impliquer les coopératives.

BDD +

coopérativesCI.be + BDD

trimestriellem

ent

3

Perturbations climatiques

(inondation des étangs,

bouleversement du calendrier

agricole, sécheresse et feux de

brousse, etc.)

- Baisse/perte de production agricole, difficulté à

respecter les plans de production et de

commercialisation des coopératives et les contrats

signés dans le cadre de partenariat commercial.

- Perte des semences pour la saison prochaine.

- Perte de crédibilité des coopératives auprès de

leurs partenaires commerciaux.

2 2 4 X X

- Sensibilisation des communautés sur la RRC liées aux

perturbations climatiques.

- Appliquer les méthodes et techniques de gestion des ressources

naturelles adaptées (reboisement, agroforesterie, respect de

jachère, pare-feu …).

- Etre en lien avec des systèmes d'informations sur les conditions

météorologiques (METELSAT, GIWS/FAO, etc.)

- Développer un système de surveillance (util isant les NTIC)

- Transmettre l 'alerte auprès des autorités et du Cluster SECAL.

BDD +

coopérativesCI.be + BDD

Permanent

(veille)

4

Ravages des activités

agropastorales (attaques

d'insectes/rongeurs, oiseaux,

animaux sauvages,

épizooties, etc.)

- Baisse/perte de production agricole, difficulté à

respecter les plans de production et de

commercialisation des coopératives et les contrats

signés dans le cadre de partenariat commercial.

- Perte des semences pour la saison prochaine.

- Perte de crédibilité des coopératives auprès de

leurs partenaires commerciaux.

2 3 6 X

- Respecter le calendrier agricole.

- Recourir à la lutte biologique.

- Vaccination des cheptels (officine vétérinaire)

- Plaider auprès des autorités compétentes (ITAPEL/IPAPEL) sur

l 'instauration de campagne de vaccination.

- Développer un système de surveillance (util isant les NTIC)

- Transmettre l 'alerte auprès des autorités et du Cluster SECAL.

BDD +

coopérativesCI.be + BDD

Permanent

(veille)

5

Etat de délabrement avancé

des routes (embourbement,

panne prolongée, naufrage)

et/ou irrégularité des moyens

de transport-évacuation

- Mévente des produits des chaînes de valeur

agropastorales des coopératives par manque

d'accessibilité au marché.

- Non respect des plans de commercialisation

-Baisse des revenus et des bénéfices susceptibles de

démotiver les producteurs.

3 3 9 X X

- Mener le plaidoyer auprès des autorités compétentes (DVDA)

pour l 'entretien des routes

- Sensibiliser et animer la communauté et les ONGD (CLERs) pour

l 'entretien et la maintenance des routes rurales.

- Faciliter le réseautage avec les transporteurs potentiels.

- Passer des contrats avec des transporteurs fiables.

BDD +

coopératives

BDD +

coopératives

(+ CI.be)

trimestriellem

ent

SuiviN°

Risques Importance Mesure d'atténuation

Page 14: Schéma de p ésentation d’un p ogamme 2017 -2021

11

6

Tracasseries administratives

et policières (taxes …) lors de

l 'évacuation et de la

commercialisation des

produits agropastoraux

- Diminution des bénéfices sur la vente des produits

des membres.

- Démotivation des producteurs et frein à la

dynamique entrepreneuriale "perturbation des

chaînes de valeur sur le plan de commercialisation

avec des effets négatifs en amont sur la production".

4 2 8 X X

- Plaider, mener un lobbying et développer des synergies avec les

autres réseaux d’acteurs du développement (ex : Agri Congo,…)

- Impliquer les services de l’Etat et les APA dans l’exécution du

programme.

- Sensibil iser les coopératives aux régimes fiscaux et aux diverses

taxes l iées à leurs activités.

CI.be + BDD +

coopérativesCI.be + BDD

trimestriellem

ent et

spécialement

lors d'une

commercialis

ation

7

Vol et/ou sabotage par des

tiers des actions entreprises

par les coopératives.

- Découragement et démotivation des producteurs et

frein à la dynamique de coopératives mise en place.

- Perte/dégât sur les biens ou la production des

coopératives et de leurs membres.

2 3 6 X X

- Mettre des mécanismes de contrôle et de gardiennage des

activités agropastorales développées et lors des

commercialisations de produits.

- Sensibil iser les communautés sur l 'intérêt et le bien fondé des

activités des coopératives, et les possibil ités d'adhésion.

- Développer des mécanismes de sécurisation des fonds des

coopératives.

'-Plaider auprès des APA et des leaders religieux pour la gestion

pacifique des conflits sociaux.

BDD +

coopératives

BDD

(+ CI.be)

trimestriellem

ent

8 Chute des prix sur le marché.

- Baisse des revenus des ménages producteurs et des

coopératives l iée à la faible rentabilité.

-Démotivation des membres l iée aux pertes

éventuelles dues à la chute des prix.

- Difficultés à trouver des marchés rémunérateurs

pour la vente des produits des membres.

2 3 6 X X

- Mettre en place un système d’information sur le prix et les

marchés et/ou participer au système actuel développé par le

PAM/FAO et la CAID (mkengela).

- Appuyer et renforcer l’util isation des NTIC dans le domaine de

commercialisation.

- Appuyer la standardisation des unités de mesure util isées dans

la commercialisation

CI.be + BDD +

coopérativesCI.be + BDD

mensuellemen

t

9Concurrence des produits

importés vendus à faible prix

- Baisse de la rentabilité et des marges bénéficiaires

l iées aux chaînes de valeur mises en place par les

coopératives.

- Baisse des parts de marchés des coopératives/

perte de la clientèle pénétrée.

2 2 4 X

- Mener une analyse préalable des chaînes de valeur.

- Développer des plans de production et de commercialisation en

fonction de la concurrence existante.

- Facil iter le réseautage avec des clients potentiels fiables et

intéressés par la qualité des produits des coopératives et de leurs

membres.

BDD +

coopérativesCI.be + BDD

Permanent

(veil le)

10Surabondance des produits

sur les marchés

- Baisse des prix qui implique une diminution des

marges bénéficiaires

- Mévente des produits des coopératives et

démotivation des membres.2 2 4 X

- Stocker les produits en attendant les moments propices de vente

- Développer au niveau des coopératives le système de warrantage

- Améliorer la présentation (bonne qualité) des produits

- Exploiter des nouveaux marchés

BDD +

coopératives

BDD

+ CI.be

trimestriellem

ent

11

Dysfonctionnement du

système financier (banques et

IMF)

- Difficulté d'obtenir de la l iquidité ou d'opérer des

transferts vers les partenaires de mise en oeuvre.

- Diminution du volume d'activités avec les BDD et les

coopératives.

- Difficulté d'accéder à des crédits pour les

coopératives.

2 3 6 X X

- Développer d'autres moyens pour les transferts monétaires entre

Bruxelles et la RDC et inter-RDC.

- Se tenir régulièrement informé de la situation sécuritaire du

pays (Ambassades, UNDSS, GT sécu, média, etc.)

CI.be + BDD CI.betrimestriellem

ent

12Instabilité des réseaux de

télécommunications

- Dysfonctionnement dans l 'util isation des NTIC et

réduction de leur contribution aux systèmes

d'information et de commercialisation.

- Difficulté de communication avec les BDD et les

coopératives dans la mise en œuvre des activités.

2 2 4 X X

- Développer des partenariats et plaidoyers avec les réseaux de

commnunication présents dans les zones d'intervention.

- Installer des antennes VSAT dans les milieux d'intervention.

CI.be + BDD CI.bePermanent

(veil le)

Page 15: Schéma de p ésentation d’un p ogamme 2017 -2021

12

6. Prise en compte du Dialogue Stratégique lié au CSC RDC

Suite au dialogue stratégique 2016 en RDC, des recommandations ont été formulées pour la rédaction sur le présent programme. Ces recommandations portaient principalement sur l’opérationnalisation des synergies dans les programmes.

D’un point de vue stratégique, Caritas International a toujours été très active dans le réseau des ACNG en RDC en favorisant le partage d’information et des bonnes pratiques dans des échanges formels (comme la FABAC ou auprès d’OCHA et les agences des Nations-Unies en RDC) et plus informels (entre ONGI où Caritas International a présidé le Forum des ONGI). Caritas International développe également un plaidoyer au niveau des acteurs humanitaires en RDC avec ses partenaires pour informer et orienter l’aide vers des régions isolées. Enfin, Caritas International est co-facilitateur du Cluster national Sécurité Alimentaire et coordonne à ce titre avec la FAO les rencontres mensuelles des acteurs nationaux, développe des outils de suivi et d’évaluation, etc.

Les synergies développées au sein de l’alliance Agricongo sont décrites dans le point 7.6. Caritas International prendra le lead au niveau de la communication et de la mise en place d’outils NTIC pour la communication digitale (OS 6: CONAPAC et ses membres provinciaux assurent la circulation de l’information pertinente et fiable entre les différents niveaux local, provincial et national.)

D’autres synergies sont envisagées et sont développées dans le point 7.6 du document. Dans un souci d’efficacité, seules les synergies maximisant l’impact des actions sont retenues. Par ailleurs, il se peut que pendant l’exécution même du programme, d’autres synergies se mettent en place.

Page 16: Schéma de p ésentation d’un p ogamme 2017 -2021

13

7. RDC Outcome / Objectif spécifique 1

7.1. Fiche OS RDC

Outcome : La sécurité alimentaire, nutritionnelle et sanitaire de 2400 ménages membres de coopératives dans les provinces du Kwilu, du Kongo Central, du Kwango et des femmes enceintes dans la province de Bukavu est durablement améliorée.

IATI activity identifier : /

Pays : RDC Cet outcome/objectif est-il couvert pas un CSC ? Oui

Province(s) / Etat(s) ciblé(s) : Subnational admin level 1 subnational admin level 2 subnational admin level 3 Localité

Partenaires locaux ou parties prenantes :

Partenaire Kenge Province du Kwilu Territoire de Bagata

Partenaire Matadi Province du Kongo Central Territoire de Mbanza-Ngungu

Partenaire Kwango Province du Kwango Territoire de Popokabaka

Partenaire Sud Kivu Province de Bukavu Territoire de Bukavu Bukavu

Autre localisation de l'intervention :

Coordonnées GPS : Nom Partenaire / Lieu

Longitude : Latitude :

Groupe-cible : Exploitants agricoles membres des coopératives créées lors du programme de sécurité alimentaire de 2015-2016 financé par la DGD et femmes enceintes dans le Sud Kivu

Bénéficiaires : 2400 exploitants agricoles répartis en 18 coopératives et 5000 femmes enceintes dans le territoire de Bukavu

Secteur principal : 31120 Développement rural

Interactions des demandeurs :

Des collaborations seront envisagées avec les Commissions Justice et Paix locales. Des interactions entre les volets Nord et Sud du programme commun sont également prévues afin de nourrir les réflexions et les actions des deux volets sur les principales thématiques abordées, à savoir : sécurité alimentaire et nutritionnelle, migration et développement, consommation et exploitation des ressources naturelles, démocratie et vive-ensemble.

Autres organisations impliquées : Caritas Congo

Coûts opérationnels de l'outcome/objectif spécifique (total) : 2.621.340,81 Eur

Markers :

Environnement 1

RIO : désertification 0

RIO : biodiversité 1

RIO : CC adaptation 1

RIO : CC mitigation 1

Genre 1

Bonne Gouvernance 1

Santé génésique, maternelle, néonatale et infantile (SGMNI) 1

HIV/Aids 0

Droits des enfants 0

Trade development 1

Page 17: Schéma de p ésentation d’un p ogamme 2017 -2021

14

7.2. Description des résultats Outcome / Objectif Spécifique 1

Baseline

(*) An 3 An 5 Sources de vérification Acteur(s) impliqué(s)

Cibles stratégiques CSC RDC Cibles Stratégiques 1A, 1E, 2A, 2B, 4C, 4F, 5A, 5B ,5C, 5D, 6A, 6B et 9C du CSC RDC

Outcome / Objectif spécifique 1 La sécurité alimentaire, nutritionnelle et sanitaire de 2400 ménages membres de coopératives dans les provinces du Kwilu, du Kongo Central, du Kwango et des femmes enceintes dans la province de Bukavu est durablement améliorée.

Hypothèses

- Stabilité politique et déroulement du processus électoral sans incidents sécuritaire. - Existence d'institutions financières dans le milieu. - Pas ou peu d'inflation qui pourrait avoir une répercussion sur le budget élaboré. - Couverture suffisante du milieu par les réseaux de télécommunication - Praticabilité des voies d'évacuation (routières et fluviale) et régularité des transporteurs. - Couverture sanitaire de base (centre de nutrition et suivi femmes enceintes)

% ménages qui ont un SCA acceptable 62% 70% 75%

Enquête ménage % ménages qui ont diminué leur CSI d’au moins 30% 0 40% 60%

Résultat 1 Les coopératives ont consolidé et renforcé leurs capacités organisationnelles et institutionnelles (en lien avec les cibles stratégiques 1 et 5 du CSC).

Hypothèses - Les services décentralisés des nouvelles provinces sont opérationnels. - D’autres intervenants sont présents et actifs dans les zones ciblées d’intervention et des mécanismes de coordination ont été mis en place.

IOV 1.1 : % coopératives ayant une autorisation de fonctionner au niveau de la province 0 72% 100%

- Document officiel 'Autorisation de fonctionnement' - Photos des locaux des coopératives - Cartes de localisation des coopératives

IOV 1.2 : % coopératives ayant développé des synergies/partenariat avec d'autres acteurs

0 55% 72% - Contrats de synergie/partenariat - Rapports d'activités

IOV 1.3 : % coopératives ayant des organes de gestion et des commissions spécialisées fonctionnels

0 61% 100%

- PV de réunion des coopératives - Manuel des procédures des coopératives - Rapports d'activités - Enquête finale

Résultat 2 Les coopératives ont développé des systèmes de commercialisation des produits agropastoraux en faveur de leurs membres. (en lien avec les cibles stratégiques 5 et 9 du CSC)

Hypothèses

- Il n’y a pas d’inflation des prix significative lors d’une saison agricole. - Les routes de dessertes agricoles sont praticables. - Présence et couverture suffisante des réseaux de télécommunication. - Les aléas climatiques et les ravages de cultures/élevages sont moindres et ne perturbent pas le calendrier agricole et la production. - Les services décentralisés des nouvelles provinces sont opérationnels. - Les bénéficiaires et les coopératives ont accès aux moyens de production (terres, semences, outillage, etc.). - Les activités développées ne génèrent pas une charge de travail supplémentaire pour les femmes dans les ménages.

IOV 2.1 : % coopératives ayant organisé par campagne (saisonnière) des ventes des produits de leurs membres

0 72% 100% - Contrats de vente - PV de réunion de répartition des recettes de vente

Page 18: Schéma de p ésentation d’un p ogamme 2017 -2021

15

- Plan de commercialisation

IOV 2.2 : % membres qui sont satisfaits des services offerts par leur coopérative (fidélisation) – désagrégé par sexe

0 72% 100%

- Enquête de satisfaction auprès des membres des coopératives - Rapports d'activité - Cartographie des services des coopératives

IOV 2.3 : % coopératives qui ont utilisé les NTIC pour s’informer sur le marché et vendre leurs produits

0 39% 61% - Système d’information sur base des NTIC mis en place - Témoignages de coopératives dans la recherche de débouchés pour leurs produits

IOV 2.4: % ménages qui ont augmenté leur revenu issus de la vente de leur production – désagrégé par le sexe du chef de ménage

0 50% 70% - Enquêtes 'base line' et finale - Rapports d'activités

IOV 2.5 % ménages qui ont augmenté leur capital foncier - désagrégé par le sexe du chef de ménage

0 30% 50% - Enquêtes CAP 'base line' et finale - Rapports d'activités

Résultat 3 Les ménages améliorent leurs pratiques familiales liées à la santé Mère-Enfant. (en lien avec les cibles stratégiques 4 et 6 du CSC)

Hypothèses - Les zones de santé ont des intrants pour la prise en charge nutritionnel des cas de MAS/MAG. - Les structures sanitaires proches des bénéficiaires sont fonctionnelles et disposent d’un stock de médicaments essentiels. - Les zones de santé mobilisent leurs personnels soignants dans le suivi des femmes enceintes

% de femmes enceintes utilisant le carnet Personnel de Consultation Prénatale mis en place

0 30% 70% -Rapports des médecins de zone de santé sur le nombre de femmes suivies -Rapports des médecins hospitaliers sur le nombre de femmes -Nombre de carnets de consultation utilisés et à jour

Conditions préalables :

- Les bénéficiaires et les autorités s’impliquent dans l’approche promue par le programme quinquennal. - Le personnel en charge du programme a les compétences requises et est stable pour toute la durée du programme. - Les modèles développés par le programme (nouvelles techniques, rythme de travail, etc.) sont en phase avec les besoins et les capacités des bénéficiaires. - Les procédures administratives, financières, RH et logistiques sont appliquées et applicable pour les partenaires d'exécution.

Typologie des activités :

- Organiser et structurer les pré-coopératives en coopératives (empowerment, construction des infrastructures, reconnaissance légale, acquisition des terres, etc.) - Accompagner les coopératives à la gestion de la commercialisation des produits agricoles de leurs membres selon certaines chaînes de valeur. - Mettre en réseau les coopératives avec des acteurs privés (commerçants, transporteurs, dépôts), OSC (FOPAKKM, FOPAKO, CONAPAC, Unions/OP, autres coopératives, CLERs), les services étatiques, etc. - Développer un système de gestion de l’information basé sur les NTIC (collecte des données, messages vocaux ou SMS). - Développer avec les coopératives des plans de production et d’accompagnement des ménages pour les chaînes de valeur retenues. - Coordonner et organiser des séances de sensibilisation et de formation à l’utilisation d’un carnet de suivi des consultations prénatale. - Equiper et former les hôpitaux de référence à l’utilisation de matériel médical - Favoriser l’accouchement en milieu hospitalier

(*) Baseline : Les valeurs des IOV indiquées pour la Baseline sont issues d'une enquête ménages externe réalisées au mois de septembre 2016 dans les zones d'actions prévues pour l'intervention. 300 ménages ont été interrogés par une équipe d'enquêteurs expérimentés.

Page 19: Schéma de p ésentation d’un p ogamme 2017 -2021

16

7.3. T3 – Coûts opérationnels OS 1

1. Partenaires

Investissement 299.640,00 96.460,00 26.150,00 3.100,00 1.500,00 426.850,00

Fonctionnement 148.930,00 133.330,00 132.420,00 119.010,00 125.280,00 658.970,00

Personnel 118.620,00 118.620,00 118.620,00 103.140,00 103.140,00 562.140,00

2. Collaborations

Investissement 95.925,00 79.115,00 - - - 175.040,00

Fonctionnement 21.620,00 32.240,00 27.240,00 27.240,00 16.620,00 124.960,00

Personnel 1.800,00 1.800,00 1.800,00 1.800,00 1.800,00 9.000,00

3. Bureau local

Investissement 60.500,00 - 1.950,00 - - 62.450,00

Fonctionnement 61.814,00 51.814,00 51.814,00 46.564,00 46.564,00 258.570,00

Personnel 52.740,00 52.740,00 52.740,00 52.740,00 52.740,00 263.700,00

4. Siège

Investissement 20.000,00 - - - - 20.000,00

Fonctionnement 13.500,00 7.000,00 18.500,00 2.000,00 18.500,00 59.500,00

Personnel - - - - - -

Total CO : 895.089,00 573.119,00 431.234,00 355.594,00 366.144,00 2.621.180,00

Investissement 476.065,00 175.575,00 28.100,00 3.100,00 1.500,00 684.340,00

Fonctionnement 245.864,00 224.384,00 229.974,00 194.814,00 206.964,00 1.102.000,00

Personnel 173.160,00 173.160,00 173.160,00 157.680,00 157.680,00 834.840,00

BDD Popokabaka 194.563,33 138.873,33 93.016,66 75.370,00 76.760,00 578.583,33

BDD Kenge 179.443,33 107.393,33 92.086,67 74.790,00 76.580,00 530.293,34

BDD Matadi 193.183,33 102.143,33 92.086,67 75.090,00 76.580,00 539.083,34

BDD Bukavu - - - - - -

Total Partenaires : 567.190,00 348.410,00 277.190,00 225.250,00 229.920,00 1.647.960,00

CI.be + Renaissance 106.845,00 95.655,00 29.040,00 29.040,00 18.420,00 279.000,00

CI.be + Agricongo 12.500,00 17.500,00 - - - 30.000,00

Total Collaborations : 119.345,00 113.155,00 29.040,00 29.040,00 18.420,00 309.000,00

Investissement 476.065,00 175.575,00 28.100,00 3.100,00 1.500,00 684.340,00

Fonctionnement 245.864,00 224.384,00 229.974,00 194.814,00 206.964,00 1.102.000,00

Personnel 173.160,00 173.160,00 173.160,00 157.680,00 157.680,00 834.840,00

Total CI.be 895.089,00 573.119,00 431.234,00 355.594,00 366.144,00 2.621.180,00

ProgrammeCaritas International / Commission Justice&Paix - Budget 2017-2021 - OSS RDCongo

2017 2018 2019 2020 2021 Grand total

Coûts opérationnels

Partenaires

Collaborations (*)

Programme commun - Caritas International

(*) Les budgets des collaborations seront dépensées au niveau des partenaires et/ou du bureau local et/ou siège ; i ls en ont été sortis afin de mettre

en évidence ces collaborations.

Page 20: Schéma de p ésentation d’un p ogamme 2017 -2021

17

Investissement

Matériel roulant 48.000,00 16.000,00 1.500,00 - 1.500,00 67.000,00

Matériel informatique 42.000,00 20.500,00 9.450,00 - - 71.950,00

Mobilier de bureau 1.500,00 - 3.000,00 - - 4.500,00

Equipement Sources d'énergie et de

Communication 52.620,00 27.810,00 11.000,00 - - 91.430,00

Matériel de construction 102.600,00 42.000,00 - - - 144.600,00

Matériel de transformation 75.000,00 - - - - 75.000,00

Appui à la production animale 12.180,00 - - - - 12.180,00

Appui en matériel pour activités 46.000,00 24.460,00 3.150,00 3.100,00 - 76.710,00

Appui en Semences 51.360,00 - - - - 51.360,00

Appui en Matériel Médical 44.805,00 44.805,00 - - - 89.610,00

Fonctionnement

Frais de fonctionnement du bureau 62.460,00 59.550,00 56.640,00 53.730,00 45.000,00 277.380,00

Immatriculation, carburant et maintenance 52.769,00 52.319,00 52.319,00 52.319,00 52.319,00 262.045,00

Visibilité du projet 5.240,00 2.000,00 2.000,00 2.000,00 2.000,00 13.240,00

Formation des bénéficiaires et parties

prenantes 38.000,00 34.000,00 31.000,00 20.500,00 20.500,00 144.000,00

Frais de formation de la structure d'appui 28.500,00 5.000,00 18.500,00 - 33.500,00 85.500,00

Monitoring par la structure d'appui 29.220,00 29.220,00 29.220,00 29.220,00 29.220,00 146.100,00

Ateliers thématiques avec les partenaires du

programme - - - - - -

Monitoring - déplacements 29.675,00 42.295,00 40.295,00 37.045,00 24.425,00 173.735,00

Personnel

Personnel local

Chargé de programme BDD (3) 29.340,00 29.340,00 29.340,00 29.340,00 29.340,00 146.700,00

Accompagnateurs BDD (12) 46.440,00 46.440,00 46.440,00 30.960,00 30.960,00 201.240,00

Administrateur-comptable BDD (3) 22.860,00 22.860,00 22.860,00 22.860,00 22.860,00 114.300,00

Chauffeur BDD (3) 9.180,00 9.180,00 9.180,00 9.180,00 9.180,00 45.900,00

Directeur BDD (0,2TP*3) 10.800,00 10.800,00 10.800,00 10.800,00 10.800,00 54.000,00

Responsable Suivi Médical 1.800,00 1.800,00 1.800,00 1.800,00 1.800,00 9.000,00

Assistants Techniques Nationaux(3) 38.400,00 38.400,00 38.400,00 38.400,00 38.400,00 192.000,00

Responsable Adm-Fin-Log CI.be (0,2TP) 6.000,00 6.000,00 6.000,00 6.000,00 6.000,00 30.000,00

Logisticien CI.be (0,2TP) 3.840,00 3.840,00 3.840,00 3.840,00 3.840,00 19.200,00

Chauffeur CI.be (0,5TP*2) 4.500,00 4.500,00 4.500,00 4.500,00 4.500,00 22.500,00

Personnel expatrié

Coopérant - - - - - -

Total CO : 895.089,00 573.119,00 431.234,00 355.594,00 366.144,00 2.621.180,00

Investissement 476.065,00 175.575,00 28.100,00 3.100,00 1.500,00 684.340,00

Fonctionnement 245.864,00 224.384,00 229.974,00 194.814,00 206.964,00 1.102.000,00

Personnel 173.160,00 173.160,00 173.160,00 157.680,00 157.680,00 834.840,00

Coûts opérationnels

Programme Caritas International / Commission Justice&Paix - Budget 2017-2021 - OSS RDCongo - Détails

2017 2018 2019 2020 2021 Grand total

Page 21: Schéma de p ésentation d’un p ogamme 2017 -2021

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7.4. Motivation au regard des critères du CAD

7.4.1. Description de la Pertinence

Processus de formulation participatif

Un premier atelier en janvier 2016 a jeté les bases du programme en définissant les éléments clés de la stratégie de Caritas International pour son nouveau programme DGD afin de disposer d’un cadre suffisamment élaboré pour la planification au niveau des 6 pays du programme (Burundi, DRC, Ethiopie, Haïti, Niger et Rwanda). En février 2016, un atelier s’est déroulé à Kinshasa avec l’ensemble des partenaires de Caritas International mais également des représentants de la population. Une journée a été pleinement consacrée à des échanges avec d’autres acteurs de la société civile qu’ils collaborent déjà ou pas encore avec les partenaires de Caritas International. La présence de représentants de la population a permis de faire remonter les préoccupations prioritaires de la population tandis que les échanges avec les autres acteurs de terrain, outre d’envisager les possibilités de synergies et complémentarités, ont surtout permis d’aborder les différentes méthodologies et approches auprès des mêmes populations. En mai et juin, tout en poursuivant la réflexion pays par pays, un atelier de validation tirait les conclusions des différents processus afin d’en faire ressortir les points de convergence et définir la cohérence du programme pour son volet Sud ainsi que les liens forts avec les actions envisagées dans la cadre du volet Nord du même programme. Ce dernier volet a été monté conjointement avec Commission Justice et Paix étant donné les liens forts existants entre les deux organisations et la complémentarité des thématiques abordées tant au Nord qu’au Sud.

Pertinence par rapport au CSC RDC

Le programme de Caritas International en RDC découle directement des cibles du CSC du pays et plus particulièrement en rapport avec les cibles stratégiques communes 1, 2, 4, 5, 6 et 9.

Cible stratégique Résultat concerné

Contribution du programme

1- La promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes (1B et 1E).

R1

Organisation et structuration des coopératives

Favoriser l’intégration et la participation des groupes de personnes qui sont généralement exclus à la prise de décision (femmes, jeunes, etc.) dans les coopératives pour l’élaboration de leur plan stratégique, la gestion des ressources, la gestion des conflits, etc.

Promouvoir les femmes à la prise de responsabilité au sein des coopératives (membres des comités et commissions décisionnelles)

Plaidoyer et renforcer l’action d’advocacy avec les faîtières et les autres acteurs de développement sur la promotion de l’égalité homme/femme

2- La préservation et la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles (2A et 2B).

R2

La capacité de production des ménages

Développer des chaînes de valeur en lien avec les potentialités du milieu au sein de l’agriculture familiale tout en préservant l’écosystème

Promouvoir la protection et la conservation du sol par l’introduction de techniques de fertilisation naturelle (ex : compost, enfouissage des herbes, mise en jachère, association des cultures, etc.)

Acquérir des intrants (semences, boutures, rhizomes, plantules, alevins, géniteurs, etc.) dans la périphérie des zones d’intervention pour limiter les risques de rejet dû à la non adaptation

Promouvoir l’apiculture

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Plaidoyer et renforcer l’action d’advocacy avec les faîtières et les autres acteurs de développement sur la gestion et la sauvegarde de l’environnement

4- Améliorer l’accès aux soins de santé de qualité et promouvoir le droit à la santé pour tous (4C et 4F)

R3

Les ménages améliorent leurs pratiques familiales liées à la santé Mère-Enfant

Sensibiliser les zones de santé à un suivi et à des consultations prénatales des femmes enceintes

Favoriser les accouchements dans les hôpitaux de référence.

Equiper les hôpitaux de panneaux solaires et d’infrastructures appropriées

Promouvoir les bonnes pratiques en matière de santé dans la sensibilisation des acteurs de la santé

5- L’utilisation plus efficiente et plus durable du potentiel de la RDC en matière de sylviculture, d’agriculture, d’élevage et de pêche (5A à 5D).

R1 et R2

Renforcer, structurer et organiser les coopératives en soutien aux petits exploitants agricoles.

Accompagner les coopératives à la gestion et l’utilisation d’un fond de roulement pour la commercialisation des produits agricoles

Favoriser l’accès aux IMF

Analyser et développer les chaînes de valeur potentiellement rentable pour une agriculture familiale

Favoriser l’accès marché, via des ventes groupées, pour les produits des membres des coopératives.

Plaidoyer et renforcer l’action d’advocacy avec les faîtières et les autres acteurs de développement sur les régimes de taxation, l’état des voies d’évacuation, la loi foncière, etc.

6- L’amélioration de l’accès à la connaissance, de la qualité de la recherche et la stimulation de l’innovation afin de contribuer au développement (9C).

R2

Systèmes de commercialisation des produits agricoles

Utiliser les NTIC pour partager la connaissance et stimuler l’innovation.

Pertinence par rapport aux politiques locales (SCRP)

Le programme, à travers son objectif spécifique, s’aligne également sur les 4 piliers de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (SCRP) de la RDC traduite dans le DSCRP deuxième génération. Le premier pilier « renforcement de la gouvernance » se concrétise à travers la consolidation de la structuration du monde paysan axée sur l’entrepreneuriat et visant le développement d’une classe moyenne. Le deuxième pilier « diversification de l’économie et accélération de la croissance » a été pris en compte à travers la stratégie du programme orientée vers le développement des chaînes de valeur agropastorales inclusives dont la finalité est d’améliorer les revenus des producteurs agricoles et leur contribution au PIB à travers l’augmentation de la valeur ajoutée de leurs productions. En ce qui concerne le troisième pilier « accès aux services sociaux de base », le programme y contribue à travers l’amélioration de l’alimentation, la consolidation des revenus devant permettre aux ménages d’accéder à d’autres services (l’éducation, la santé, etc.). Le dernier pilier « protection de l’environnement et lutte contre le changement climatique » est pris en compte à travers la promotion des pratiques et techniques agricoles respectueuses de l’environnement prévues dans les approches d’encadrement des ménages agricoles.

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La pertinence par rapport à la politique belge de la coopération et au PIC RDC.

L’agriculture et la sécurité alimentaire

La stratégie belge pour le secteur de l’agriculture et la sécurité alimentaire (2010) a dans ses priorités thématiques la production agricole, la commercialisation de la production, la gouvernance du secteur et les femmes rurales. Le présent programme rentre dans ces 4 priorités sachant (1) qu’il valorise un modèle de production familiale, qu’il vise à favoriser l’accès aux facteurs de production, à augmenter la disponibilité et la qualité des aliments, (2) qu’il soutient le développement de capacités de stockage local, la commercialisation des productions et le développement d’activités de transformation, (3) qu’il tend à améliorer les capacités des organisations paysannes (coopératives) et les services qu’elles rendent à leurs membres, (4) que l’empowerment est au cœur de toutes les activités et qu’il considère autant les hommes que les femmes comme acteurs et actrices du développement.

L’environnement

L’approche proposée dans le présent programme s’inscrit dans les axes pratiques 4.2.1 et 4.2.2 de la Note stratégique Environnement dans la Coopération belge au Développement (2014). En effet, un accent particulier sera mis sur la restauration des sols dégradés, sur l’utilisation de techniques agricoles adaptées et visant une agriculture durable.

Les bénéficiaires du programme pratiquent en grande majorité une agriculture de subsistance qui ne permet pas un maintien du sol et de ses composantes provoquant des pertes de fertilité (en utilisant par exemple la culture sur brûlis). Les ménages d’année en année voient leur récolte perdre en qualité et en quantité, ce qui impacte immanquablement sur leur revenu et sur l’apport nutritionnel lors de la consommation de ces produits.

Pour garantir la préservation et la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles, le programme va :

Renforcer les capacités des membres des coopératives dans la protection et la gestion durable de

l’environnement par le service technique de l’environnement

Appuyer les initiatives d’exploitation rationnelle des ressources et de l’environnement pour conserver

l’écosystème

Promouvoir des techniques et pratiques applicables au niveau familial pour la protection et la sauvegarde

de l’environnement, avec notamment la fabrication de compost/gestion des déchets ménagers, la

conservation des produits en utilisant des produits locaux (poussière de briques, tabac, piment, cyprès,

etc.)

Renforcer les coopératives à mener un plaidoyer auprès des autorités pour l’accès à tous aux ressources

naturelles

Ces actions contribueront à l’amélioration de la résilience des communautés cibles à la préservation de l’environnement et des écosystèmes malgré les perturbations observées liées aux changements climatiques sur le calendrier agricole, les périodes et l’intensité des pluies, etc.

Le genre

En matière de genre, le projet porte une attention particulière aux femmes, à leurs conditions de vie et vise à réduire les inégalités entre les sexes. Cet aspect sera un point d’attention tout au long des phases du programme (formulation, choix des bénéficiaires, mise en œuvre, évaluation).

Plus particulièrement, les femmes seront impliquées dans la structuration et l’organisation des coopératives, et seront aussi bénéficiaires des activités de sensibilisation sur l’accompagnement des femmes enceintes et l’utilisation du carnet de consultation prénatale.

Croissance inclusive et secteur privé local

Le programme cadre en outre avec les priorités opérationnelles 3.1 (Les piliers de la stratégie), 3.3 (L’accès au financement) et 3.4 (Le renforcement des capacités des entrepreneurs) de la note stratégique Coopération belge au développement et secteur privé durable : un appui au service du développement humain durable

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(2014). En effet, le programme vise à la mise en place de coopératives dans le milieu rural qui permettront de développer et de dynamiser l’entreprenariat au niveau local. Le renforcement des capacités des personnes s’engageant dans cette voie étant crucial pour la durabilité de l’activité, il lui sera accordé une attention particulière au niveau des formations et de l’encadrement. Pour ce type d’activités, une attention particulière sera accordée aux femmes et aux jeunes sans emploi, notamment dans l’utilisation des NTIC.

En outre, les différents investissements des projets (achats de vivres et de semences, matériel pour les équipements, etc.) seront achetés sur le marché local et régional, ce qui permettra de le renforcer.

Agenda numérique

Dans notre intervention, les NTIC seront utilisées pour :

Renseigner sur les marchés (prix, lieux, produits, disponibilité, accessibilité, etc.) et apporter des conseils

aux producteurs (techniques agricoles, météorologie) par des messages vocaux ou des SMS.

Créer une interface entre les clients et les producteurs à travers notamment des SMS.

Mettre en réseau des producteurs et d’autres intervenants de la chaîne (transporteurs, acheteurs,

transformateurs, IMF, etc.)

Faire du lobbying sur le monde paysan, ses valeurs et ses contraintes

Etc.

Le programme mis en œuvre en RDC participera également au développement d’un outil de récolte de données mobile en collaboration avec Blue Square, société belge qui développe des outils technologiques adaptés.

Migration

Le programme prévoit de réfléchir avec les comités locaux de Justice et Paix sur le phénomène migratoire dans les provinces de notre intervention. Un comité d’observation des mouvements migratoires prévoit de se mettre en place en RDC. Caritas sera partie prenante de ces réflexions.

Comme dans les autres pays de ce programme, notre intervention portera une attention spéciale sur les jeunes en leur offrant des opportunités professionnelles à travers la mise en place des coopératives et des activités liées aux NTIC.

Approche fondée sur les droits

Les missions de Caritas International s’intègrent totalement dans une approche fondée sur les droits, que ce soit le droit à l’alimentation, les droits de l’homme, etc. (cf. dossier demande d’agrément). Dans le présent volet pour la RDC, le programme vise l’empowerment des populations rurales vulnérables, hommes et femmes, afin de leur donner des outils pour orienter leur propre vie et pour connaître leurs droits dans différents domaines liés à la sécurité alimentaire, à la gouvernance des organisations, à la protection de l’environnement, etc.

7.4.2. Description de l’Efficacité

Le programme quinquennal, comme vu précédemment, est en lien avec le CSC et la politique nationale de la RDC. Il vise au développement d’un mécanisme d’aide et de soutien aux petits exploitants agricoles en vue de subvenir d’une part à leurs besoins alimentaires de manière durable, et d’autre part à travers l’amélioration de l’accès et la stabilisation des sources des revenus par la commercialisation des produits agricoles.

L’efficacité de ce programme repose tout d’abord sur le renforcement des acquis des programmes précédents dans les zones ciblées à savoir, la capitalisation du processus de structuration des coopératives, l’amélioration des systèmes de commercialisation existants, la stabilisation des sources de revenus et l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages exploitants agricoles membres des coopératives (cibles stratégiques 5A et 5B).

L’impact du programme sur les conditions de vie des ménages repose sur l’approche coopérative dont le socle réside en l’organisation de la production par la diversification des chaînes de valeur inclusives autour de la

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combinaison des cultures de rente et cultures vivrières et de la mise en place d’un dispositif de commercialisation opérationnel qui sera approvisionné en produits agricoles des membres qui sont des exploitants agricoles familiaux. L’approche entrepreneuriale s’articule autour du fait que l’action est pilotée par les bénéficiaires eux-mêmes comme moteur de leur propre développement. Les femmes, les hommes, les jeunes participent aux prises de décisions et au développement des stratégies de production et de commercialisation à partir de leurs potentialités et initiatives (cible stratégique 1). Les parts sociales augmentées de l’accès à des fonds d’emprunts ou des appuis institutionnels (cible stratégique 5C) favoriseront la réalisation des plans de commercialisation développés (recherche de débouchés rentables, achat des produits des membres, évacuation des produits vers les marchés, etc.). La coopérative devient redevable envers ses membres et se doit d’assurer un service de qualité dont les résultats se traduiront par les bénéfices générés sur la vente des produits agricoles. Ainsi l’empowerment des coopératives sera un des défis du programme tant au niveau des capacités institutionnelles que techniques (cible stratégique 5D).

Les changements sont attendus dans les pratiques familiales liées à la prise en charge des femmes enceintes et enfants sont liés aux changements de comportement et à l’accès aux différents services de base. Ainsi le programme organisera des groupes de mamans qui se retrouveront régulièrement et évoqueront les principaux problèmes qu’elles rencontrent à la maison et se proposeront mutuellement des pistes de solution qui seront renforcées par des sensibilisations sur les moyens de lutte contre la malnutrition et de propagation des maladies d’origine hydriques et des mains sales, la diversification alimentaire, la promotion des pratiques culinaires innovantes, la nécessité d’un suivi et des consultations prénatales, etc. Des points d’eau seront aménagés dans les villages dont le besoin se fait ressentir (cible stratégique 6) et des hôpitaux régionaux seront équipés afin de sécuriser les accouchements.

Par ailleurs, au niveau des équipes de mise en œuvre des BDD comme de CI.be, cette stratégie est soutenue par un recrutement du personnel orienté par les différentes thématiques couvertes par l’action. Ceci en vue de soutenir davantage l’assurance de la qualité aussi bien au niveau de l’exécution des activités, des mécanismes de suivi-évaluation que dans la mesure de l’atteinte des résultats du programme dans son ensemble. L’implication des services techniques de l’état vient renforcer la fiabilité des informations collectées et leurs transmissions à chaque niveau de redevabilité à travers un cadre de rapportage mis en place.

7.4.3. Description de la Durabilité

L’approche coopérative développée dans le programme sous l’optique de l’entrepreneuriat est tournée vers la mise en place de solutions durables et il a été évoqué ci-dessus que l’un des aspects fondamentaux pour la réussite était l’engagement des membres. Dans un contexte peu favorable au développement d’initiatives du secteur privé, surtout dans les provinces ciblées, le programme se doit d’outiller les coopératives et leurs membres d’une série de techniques, moyens et potentialités pour affronter le monde extérieur et développer des contrats/synergies avec des acteurs des secteurs privé ou public.

Les coopératives vont devoir ainsi s’organiser et développer des techniques et stratégies d’accompagnement répondant aux besoins de leurs membres. Cela ne se fait pas en un jour. Pour ce faire, le programme a prévu d’accompagner progressivement les membres dirigeants de ces coopératives à leur prise de fonction effective.

La durabilité technique et sociale

En dehors des renforcements des capacités purement techniques (production de semences, techniques agricoles améliorées, gestion et fonctionnement des unités de production, stockage et conditionnement, marketing et négociation, etc.), le programme s’attachera particulièrement à l’autonomisation des coopératives à travers la stimulation et le développement d’initiatives.

Pour ce faire, les coopératives auront tout d’abord à développer des plans de production et de commercialisation qui leur sont propres. Des séances d’accompagnement à la formulation de ces plans seront organisées lors des premières campagnes, puis progressivement, au courant de la troisième année, les coopératives auront acquis les techniques d’échanges et de partage pour leur conception. Pour assurer l’effectivité de ces plans, les coopératives développeront aussi des petits budgets de fonctionnement pour permettre à leurs commissions (production, commercialisation) de mener à bien les responsabilités qui leur sont incombées.

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Progressivement au fil des expériences, les coopératives, en tant qu’organisations apprenantes, vont développer des liens avec le secteur privé, c’est-à-dire des carnets d’adresse, soulever des bonnes pratiques dans la commercialisation des produits agricoles, etc. L’utilisation des outils digitaux permettra aussi aux coopératives de se faire connaître au-delà des limites géographiques de leur territoire d’implantation.

La durabilité institutionnelle et financière

Le programme a le souci d’asseoir les coopératives en tant qu’institutions viables et reconnues. Le programme précédent a permis la création de pré-coopératives avec des ménages qui y adhèrent volontairement.

Les coopératives pour être fonctionnelles doivent disposer de biens/infrastructures et capitaux. Le programme appuiera chacune d’elle à s’installer physiquement à travers l’obtention de terrains, dont des terres arables, la construction d’infrastructures et l’acquisition de biens pour l’opérationnalité des unités de production (vente d’intrants agricoles, stockage, transformation et commercialisation des produits des membres, etc.). Les membres dirigeants seront formés à la gestion et à l’administration d’une coopérative, à la conception des textes de base, aux obligations et régime fiscal, etc. Ils auront à faire valider auprès des autorités provinciales leur statut en vue d’obtenir l’autorisation de fonctionner et les titres fonciers de leurs terres acquises pour mener leurs activités. Ces mesures, en plus d’être légales, assureront une stabilité des coopératives et un frein à la spoliation par des tiers de leurs avoirs. En plus de cela, les coopératives intégreront des faîtières au niveau provincial (FOPABAND pour celles de Bagata par exemple) afin d’apporter et d’échanger sur les problématiques du milieu rural en vue de plaidoyer auprès des autorités compétentes.

Au niveau financier, les coopératives ont déjà mobilisé à travers les parts sociales des fonds qui leur permettent d’apporter un appui à des initiatives de commercialisation. Aussi minime que cela soit, les coopératives se rendent vite compte de l’importance d’effet de levier que peut apporter un capital financier à des activités portées vers l’entrepreneuriat. Les coopératives vont poursuivre la mobilisation des fonds. Des appuis institutionnels seront accordés aux coopératives les premières années du programme sur base d’une stratégie d’appui aux plans de production et de commercialisation. Ces appuis institutionnels participeront à la prise en charge de la structure, mais les coopératives devront aussi y contribuer de leur capital financier. Au fur et à mesure, la part prise en charge par le programme sera régressive pour laisser la place à l’autonomisation. Nous comprenons bien que cela repose sur l’augmentation des capitaux fonciers des coopératives. Même si toutes les actions entreprises par les coopératives ont un aspect commercial (vente des produits des membres, vente d’intrants agricoles, transformation des produits, etc.), les responsables auront à gérer et justifier régulièrement cette masse monétaire générée par les activités du groupe. La bonne gouvernance et la transparence, la redevabilité envers les membres, seront un point particulier d’attention et d’accompagnement par le programme tout au long des cinq années. Les BDD rendront aussi disponibles auprès des coopératives des fonds de crédits à des activités commerciales et des liens pourront se développer le long du programme avec des IMF ou des mutuelles de crédits (Bandundu ville, Bagata, Kenge, Mbanza-Ngungu, Kisantu).

La stratégie d’accompagnement des coopératives est fondée sur un désengagement progressif de la structure internationale d’appui. L’implication de tous, femmes et jeunes compris, sera un atout considérable à l’autonomisation de ces coopératives.

7.4.4. Description de l’Efficience

Les appuis du programme sont dirigés principalement vers les coopératives, les ménages n’étant à ce niveau que des bénéficiaires indirects. Effectivement, le temps des distributions gratuites est révolu, les appuis doivent être orientés dans une perspective de productivité en lien avec les stratégies de développement initiées par les coopératives. Ainsi les appuis directs sont de deux ordres :

Des appuis qui visent à la stabilité institutionnelle, notamment la participation à l’acquisition de nouvelles terres, à la construction d’infrastructure, à l’adhésion à des faîtières, etc.

Des appuis en lien avec les activités spécifiques des coopératives de production et de commercialisation : renforcement technique, petit matériel de conditionnement/stockage/évacuation, les intrants agricoles par filières pour la multiplication, etc.

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Seules pour les filières comme l’huile de palme et l’apiculture, l’élevage porcin, les appuis seront dirigés directement vers les ménages. Quant au reste, les coopératives auront à multiplier les semences pour favoriser à la saison suivante leur achat par les membres (sésame, ananas, gingembre, manioc, alevin, arachide).

Une partie du budget sera aussi destinée à la communication et à la visibilité des coopératives, cela se traduit notamment par l’utilisation des services de messageries vocales ou écrites, le développement d’un système de collecte, de transmission et de compilation des données à travers des téléphones Android et des logiciels de traitement de l’information comme ODK, etc.

Au regard de l’importance de l’autonomisation des coopératives, une partie des fonds opérationnels sera attribuée à des renforcements de capacités, des échanges d’expériences, des réunions de concertation, etc. Les équipes d’accompagnement de chaque BDD seront équipées de moyens logistiques, tout en tenant compte des achats d’investissement réalisés dans le précédent programme, pour leur assurer une mobilité et une présence régulière auprès des coopératives et des bénéficiaires pour les accompagner dans les changements amorcés ou à venir.

Chaque équipe d’accompagnement sera composée d’un chargé de programme et d’experts au domaine varié (agronomie, commercial, développement rural, médecins formateurs, gynécologues). Ils auront la tâche d’accompagner les coopératives aux changements progressifs dans le respect des besoins des membres et la matérialisation des innovations et initiatives locales, et de favoriser les accouchements médicalisés et sécurisés. Ils seront appuyés par deux assistants techniques de CI.be qui effectueront régulièrement des missions d’accompagnement et de suivi.

7.5. Description de la Stratégie de Partenariat spécifique pour la RDC

Caritas International est membre d’un des principaux réseaux internationaux de solidarité qui travaille pour un monde plus juste et solidaire. En tant que membres du réseau mondial Caritas, nos partenaires privilégiés sont les organisations locales et nationales de Caritas, les bureaux diocésains de développement (BDD) et bureaux diocésains des œuvres médicales (BDOM). Avec certains d’entre eux, Caritas International développe des partenariats structurels de longue durée. Ces partenariats doivent permettre le renforcement mutuel des partenaires, tant au Nord qu’au Sud, afin que chacun puisse accomplir au mieux sa mission d’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables. Nous espérons ainsi donner à nos partenaires dans le Sud la capacité de renforcer à leur tour les organisations (notamment d’agriculteurs) locales qu'ils appuient.

Dans le cadre de cette intervention, Caritas International travaillera donc avec ses partenaires locaux qui sont les Caritas Diocésaines et particulièrement Kenge, Matadi, Popokabaka et Bukavu à travers leurs bureaux diocésains de développement (BDD) et bureau diocésain des œuvres médicales (BDOM) pour Bukavu, Caritas Congo, quelques services techniques de l’état, selon les zones d’intervention et les thématiques abordées des quatre piliers de la SAN.

Les BDD sont les partenaires qui exécutent ce programme auprès des coopératives et des ménages bénéficiaires avec une équipe polyvalente composée d’un chargé de programme, de trois accompagnateurs (agronomes, économiste et technicien de développement) et de personnel d’appui. Ce personnel est recruté pour la plupart localement afin d’accroître l’empowerment et l’appropriation du programme dans le milieu.

Les BDD assurent la gestion du programme au quotidien, c’est-à-dire la planification, la mise en œuvre des activités et le suivi dans l’atteinte des résultats en lien avec le document de programme. Les assistants techniques nationaux (ATN) de CI.be les appuient dans leurs tâches, par des visites mensuelles d’accompagnement et de suivi pour s’assurer de la qualité de mise en œuvre des activités et l’atteinte des résultats et de l’objectif spécifique. Le transfert de compétences passe aussi par cet accompagnement régulier pour la gestion axée sur les résultats.

Les BDD, partageant les réalités du monde rural et de par leurs réseaux, auront un rôle primordial dans le développement de synergies et de partenariats des coopératives ainsi que pour le plaidoyer.

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Les BDD s’engagent à appliquer les stratégies et les procédures établies d’un commun accord sous forme d’une convention de partenariat. Et se doivent de rapporter trimestriellement les avancées opérationnelles du programme et mensuellement sur les mouvements financiers.

La Caritas Congo a pour rôle de contribuer au suivi et à l’évaluation opérationnelle du programme à travers un dispositif de suivi y relatif composé des bénéficiaires, des BDD et de CI.be et la mise à disposition d’un point focal, d’assurer la coordination des revues participatives et des audits organisationnels des BDD.

Caritas International prévoit, pour l’ensemble des partenaires du programme, des activités spécifiques afin d’appuyer et d’opérationnaliser sa stratégie partenariale et de renforcement des capacités dans le cadre du programme. Durant ce projet, des ateliers de réflexion Nord-Sud et Sud-Sud, des formations, du matériel pédagogique, etc., seront élaborés en concertation avec l’ensemble des partenaires afin d’animer et de mettre en œuvre un partenariat efficace et pertinent pour améliorer l’impact du projet auprès des bénéficiaires. Le renforcement des capacités des partenaires passera à travers des modules de formations spécifiques pour les aider à mieux mettre en œuvre le projet (module sur la gestion financière, le suivi des projets, etc.)

7.6. Description des Synergies et Complémentarités

Synergies et complémentarités avec la CTB

La CTB intervient dans le territoire de Bagata, province de Kwilu. Ses interventions s’inscrivent dans une logique de complémentarité convenue avec CI.be avant le programme transitoire de sécurité alimentaire (2015-2016), la complémentarité qui va se poursuivre lors du programme quinquennal en lien avec la cible stratégique 5B.

Cette complémentarité porte sur le fait que la CTB intervient dans le même bassin de production du territoire de Bagata où CI.be est présente. Néanmoins, il a été convenu qu’étant dans la même zone, la CTB intervient dans la production vivrière alors que la CI.be appuie principalement la production maraîchère, la pisciculture et les cultures de rente.

En ce qui concerne les synergies, la pisciculture, le palmier à huile et le volet de commercialisation constituent les principaux domaines de développement des synergies entre les deux acteurs, CTB et CI.be. En pisciculture et palmier à huile, les activités développées par la CTB dans les zones voisines (ex : le territoire de Masimanimba) permettront l’approvisionnement des ménages de Bagata en alevins en en plantules. Tandis qu’en commercialisation, il s’agit principalement de l’utilisation des infrastructures de mise en marché des produits agropastoraux. En effet, les ménages encadrés par les coopératives vont utiliser les infrastructures de mise en marché financées et mises en place par la CTB. C’est le cas des entrepôts et des routes de desserte agricole. Cette utilisation permettra d’une part à la CTB et aux unions chargées de gestion de ces entrepôts de pouvoir les rentabiliser grâce à l’utilisation qui en améliorera le taux d’exploitation. D’autre part, cette utilisation évitera à CI.be de devoir investir dans la construction des entrepôts dans la même zone. Il en est de même pour les routes qui faciliteront l’évacuation des produits des ménages vers les marchés les plus rémunérateurs.

En terme d’analyse, la CTB partagera l’étude portant sur la commercialisation dans la zone qui sera réalisée fin 2016/début 2017.

Synergies et complémentarité avec la Commission Justice et Paix belge

Des rencontres sont prévues avec la Commission Justice et Paix dans le cadre d’une réflexion sur la migration en RDC (localement et à Bruxelles). Caritas International prévoit d’intégrer des actions en lien avec la migration dans le cadre du volet nord du présent programme mais également dans une perspective de développer des activités spécifiques vis-à-vis des migrants en lien avec la stratégie de Caritas International.

Synergies et complémentarités avec la Croix Rouge Belge

Dans le cadre du programme 2017-2021, la CRB/CRRDC et Caritas International en RDC ont prévu de développer des synergies dans la sensibilisation aux coopératives agricoles, le partage d’information aux nouvelles technologies et la formation au secourisme. Ainsi, Caritas sensibilisera la CRB/CRRDC (cadres, volontaires, bénéficiaires) à la mise en œuvre et/ou la gestion de coopératives agricoles dans son programme

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de sécurité alimentaire dans le Kwango. La CRB/CRRDC partagera son savoir-faire dans la technologie RAMP (tablette, téléphone intelligent) pour la conception de base de données pour le suivi d'indicateurs. Enfin, la CRB/CRRDC formera au secourisme/prévention routière du personnel ou des bénéficiaires de Caritas.

Synergie et complémentarité avec Renaissance Bukavu

Dans le cadre du Résultat 3 et de l’amélioration de la prise en charge et du suivi des femmes enceintes, et de la cible stratégique 4C et 4F du CSC, CI.be collaborera avec l’association belge Renaissance Bukavu qui a l’expérience et l’expertise dans la mise en place de projets dans le domaine de la Santé Maternelle et Infantile dans le Sud Kivu. Cette association mettra en œuvre avec Caritas Belgique et Caritas Bukavu des séances de sensibilisation des femmes et des acteurs régionaux de la santé, des formations à l’utilisation d’un Carnet Personnel de Consultation prénatale, équipera 3 hôpitaux de matériel permettant l’accouchement dans des conditions sécurisées, suivra et accompagnera le partenaire dans l’atteinte des résultats escomptés. Ce projet est un projet pilote et une réflexion sera menée afin d’évaluer les opportunités de mise en œuvre à plus grande échelle dans le futur.

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Synergies/complémentarités avec Broederlijk Delen

Partenaires stratégiques

(ONGI, AI/OSC belges, CTB) ou

groupe

Opérationnalisation de la synergie - indiquant exactement les activités et processus qu’on implémentera; et qui fera quoi; et qu’est-ce que on envisage

avec cette activité/processus/initiative (des ‘résultats’ opérationnels, au-dessous des objectifs stratégiques)?

Approche du CSC

Synergie du CSC

Contribution matérielle et

financière (EUR)

CSC 5 : Continuer et consolider ensemble le renforcement de la fédération provinciale FOPAKMM au Bandundu pour qu’elle puisse défendre les droits socio-économiques des familles paysannes et leurs communautés locales

Broederlijk Delen

CARITAS

Contexte BD et Caritas travaillent respectivement avec des organisations paysannes et des coopératives de producteurs dans la province du Kwilu. Les paysan(ne)s souffrent de tracasseries et injustices, ce qui freine les activités de développement dans la zone. Pour la suite du programme d’Alliance AgriCongo, BD et Caritas veulent continuer et consolider le renforcement de la faîtière FOPAKKM, pour qu’elle puisse être à la hauteur de défendre les droits socio-économiques des populations paysannes. Rôle des acteurs - BD s’engagent à appuyer financièrement et techniquement la FOPAKAMM et

le fonctionnement du Comité de Pilotage Provincial. - Les organisations de base des 2 programmes Caritas et BD nourrissent la

FOPAKMM avec des cases pertinentes qui permettent de mener des activités de lobbying et de plaidoyer.

- Les partenaires du programme de Caritas pourront bénéficier des activités de sensibilisation et de formation que mènera la FOPAKKM sur l’approche de droits socio-économiques.

5A - Les échanges d’informations et d’expertise se poursuivent au sein de l’Alliance AgriCongo. D’autres OSC et NGO Internationales sont invitées à y participer.

- Les opportunités de collaboration et d’harmonisation sont clairement schématisées et transposées dans la pratique à l’aide d’une cartographie des acteurs impliqués.

- Les OSC dressent des plans de synergie / complémentarités et des projets / programmes communs notamment en matière de renforcement des capacités des partenaires tel que réalisé au sein de l’Alliance AgriCongo.

Caritas et BD ont prévu les moyens nécessaires pour la mise en œuvre de cette synergie dans leurs budgets respectifs

CSC 5 : Construire à travers la concertation et l’échange d’expériences une stratégie de commercialisation et une approche chaînes de valeurs dans la province de Kwilu

Broederlijk Delen

CARITAS

Contexte - Caritas appui des coopératives dans le territoire de Bagata, dont une

coopérative dans le secteur Ntober et une autre dans les environs de Kidweme. L’appui est focalisé sur la commercialisation et le développement de chaines de valeurs dans les filières : palmier à l’huile, pisciculture et arachides ;

- BD intervient dans le territoire de Bagata, secteurs Kidzweme et Ntober et appuie 5 organisations paysannes (OP2). Le programme vise le développement de l’agriculture familiale durable- entre autre par l’organisation de la commercialisation des arachides à travers le modèle de spéculation et de vente groupe. Comme AGR pour les femmes, elle a l’intention de développer des activités de pisciculture.

- Le but commun est d’améliorer la chaine de valeur des 2 filières.

5B Idem Idem

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Rôle des acteurs - Pour optimaliser la commercialisation, les producteurs d’arachides de BD et

Caritas pourront chercher des marchés communs et organiser l’évacuation commune des produits.

- Les ménages BD, engagés dans la pisciculture, pourront devenir membres de la coopérative de Caritas pour maximaliser la vente de leur poisson.

- Caritas veut mettre en place l’utilisation d’outils digitaux pour optimaliser la commercialisation (prix du marché, marché virtuel, conseil agricole, sms-alerte). BD est partante à participer à cette expérience pilote.

- Echange d’informations entre les acteurs de base.

Synergies dans le cadre d’Alliance Agri-Congo

Caritas International développera, sous forme expérimentale, des outils de communication et digitaux dans le cadre d’Alliance Agri-Congo. De nombreuses ACNG ont déjà confirmé leur intérêt pour rejoindre cette initiative concrète, à savoir : Trias, SOS Faim, Broederlijk Delen, CongoDorpen, CodeArt, ULBC, etc. Un budget spécifique sera prévu par chaque ACNG dans son budget programme pour financer les outils. La digitalisation peut servir d’appui à la commercialisation tout comme pour le plaidoyer selon les thématiques retenues par AgriCongo en la matière.

Partenaires stratégiques

(ONGI, AI/OSC belges, CTB) ou

groupe

Opérationnalisation de la synergie - indiquant exactement les activités et processus qu’on implémentera; et qui fera quoi; et qu’est-ce que on envisage avec cette

activité/processus/initiative (des ‘résultats’ opérationnels, au-dessous des objectifs stratégiques)?

Approche

du Cible Stratégique Commune

du CSC

Synergie

du CSC

Contribution

matérielle et

financière

Les 17 ONG1 de

l’Alliance AgriCongo (AAC)

Depuis le dialogue stratégique du CSC, l’AAC s’est réuni mensuellement pour donner suite aux projets de Synergies I (2011-2013) et II (2015-2016). En concertation avec le partenaire CONAPAC (Confédération Nationale des Producteurs Agricoles du Congo) et ses membres provinciaux, l’AAC continuera de travailler au sein de la synergie, désignée « PASPOR » : « Programme d'appui à la structuration, au plaidoyer et à la professionnalisation des producteurs agricoles familiaux organisés en République Démocratique du Congo ».

Cette synergie s’oriente sur le renforcement de capacités de la CONAPAC et ses membres par rapport aux cibles stratégique communes 2 (Garantir une préservation et gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles afin de contribuer au bien-être humain et à une plus grande équité sociale) et 5 du CSC (Favoriser une utilisation plus efficiente et plus durable de l’énorme potentiel qu’offre le Congo en matière de sylviculture, d’agriculture, d’élevage et de pêche, avec une attention particulière à l’agriculture familiale).

C’est ainsi que les membres de l’AAC se souscrivent à un objectif global : Les Organisations des

2A

5A

5B

5D

5E

- Les échanges d’informations et d’expertise se poursuivent au sein de l’AAC. D’autres OSC et NGOI sont invitées à y participer.

- Les opportunités de collaboration et d’harmonisation sont schématisées et transposées dans la

Les ONG membres de l’AAC ont prévu les moyens nécessaires pour la mise en œuvre de cette synergie dans leurs budgets respectifs

1 Broederlijk Delen, Caritas, CODEART, CongoDorpen, CSA, Diobass, Louvain Coopération, Monde Selon les Femmes, Oxfam WereldWinkels, Oxfam Solidariteit, RCN-

justice&démocratie,, Solidarité Socialiste, SOS Faim, Trias, ULB-Coopération, Vredeseilanden, WWF.

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Producteurs Agricoles (OPA) contribuent à la structuration du mouvement paysan en RDC et à une meilleure performance du secteur agricole à travers une utilisation plus efficiente et plus durable des ressources naturelles, avec une attention particulière à la production familiale et à travers leur participation active aux niveaux national et provincial dans les politiques, les structures de concertation et de prise de décision concernant le monde agricole.

Pour la mise en œuvre de synergies à travers la mise en commun des efforts au niveau des activités et budgets, les membres de l’AAC combinent, dans la mesure du possible, une responsabilité géographique avec une responsabilité thématique.

La synergie s’opère essentiellement grâce au partage et à la capitalisation sur des thématiques communes. Chaque ONG continuera à appuyer ses propres partenaires paysans (OPA au niveau local, provincial, national) mais des carrefours paysans nationaux (et provinciaux dans le possible) seront organisés tous les ans pour capitaliser les meilleures pratiques de ces appuis.

Les évaluations et capitalisations servent donc non seulement à augmenter l’efficacité interne du mouvement paysan en RDC, mais aussi au sein de l’AAC, ce qui démultiplierait l’impact de ces échanges. Trias sera en charge de la coordination interne et assurera dans ce cadre un suivi de la mise en œuvre et le suivi du PASPOR dans sa globalité.

Les membres de l'AAC ont prévu les moyens nécessaires pour la mise en œuvre de cette synergie dans leurs budgets respectifs. Le budget détaillé avec les contributions des membres de l’AAC et l’opérationnalisation seront transmis avec la convention de partenariat liant les membres de l’AAC dans le cadre du PASPOR.

L’AAC a formulé six objectifs spécifiques (OS) et six résultats communs qui ont chacun un lien avec les approches et synergies telles que mentionnées dans les chapitres 2 et 3 par rapport aux cibles stratégiques communs 2 et 5 du CSC :

1. OS 1 (lead par BD) : Les OPA et leur faîtière provinciale, membre de CONAPAC, s’organisent et se renforcent sur le plan organisationnel.

2. OS 2 (lead par SOS Faim) : Les OPA et leurs faîtières provinciales et nationales agissent en synergie en tant qu'acteurs politiques forts pour une meilleure défense des intérêts des producteurs agricoles familiaux en RD Congo.

3. OS 3(lead par VECO) : La force économique des filières est intégrée dans la structuration et dans l’autofinancement du mouvement paysan à long terme.

4. OS 4 (lead par Le Monde Selon es Femmes) : Les OPA et leur faîtière provinciale, membre de CONAPAC, contribuent au renforcement de la position socio-économique et politique des femmes au niveau des ménages agricoles, des OPA à la base et de leurs communautés.

5. OS 5 (lead par WWF et ULB Coop) : Les OPA et leurs membres évoluent vers des pratiques durables agricoles qui contribuent au maintien de l’environnement.

6. OS 6 (Lead par Caritas) : CONAPAC et ses membres provinciaux assurent la circulation de l’information pertinente et fiable entre les différents niveaux local, provincial et national.

pratique à l’aide d’une cartographie des acteurs impliqués.

- Les OSC dressent des plans de synergie et de complémentarités ; des projets / programmes communs notamment en matière de renforcement des capacités des partenaires tel que réalisé au sein de l’AAC.

- Les OSC tentent d’influencer d’autres acteurs pour qu’ils prennent en compte les défis identifiés dans l’ACC.

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D’autres synergies se mettront en place durant l’exécution avec les services techniques décentralisés, les instituts de recherche, faîtière et organisations du monde paysans, etc. Le tableau suivant retrace les contributions possibles de ces acteurs à notre programme:

Synergie / Complémentarité

Domaine Liens avec le programme quinquennal

ITAPEL

Production

(cible stratégique 5B)

Accompagnement et suivi des coopératives et de leurs membres sur la formation et l’application de techniques culturales améliorées.

Développement rural

Structuration

(cible stratégique 5A)

Renforcement des capacités des coopératives sur la structuration paysanne.

Sensibilisation sur l’épargne et le crédit.

Service de l’environnement

Production

(cibles stratégiques 2A

et B)

Renforcement des capacités des coopératives et de leurs membres sur la gestion et la sauvegarde de l’environnement.

IMF

Structuration

(cible stratégique 5C)

Réseautage avec les coopératives et/ou les BDD pour faciliter l’accès aux crédits.

CARG Plaidoyer

Sensibilisation sur le foncier, le régime des taxes.

Participation à la plateforme et aux réunions de concertation sur les sujets et problématiques agricoles.

CONAPAC et les fédérations provinciales

(FOPAKKM et FOPAKO)

Plaidoyer et Structuration

Développement des outils digitaux.

Apport d’éléments concrets aux faîtières pour porter les plaidoyers en faveurs des agriculteurs.

Participation aux sensibilisations et formations offertes par les faîtières.

Adhésion des coopératives du programme à ces faîtières.

En parallèle de ce programme, CI.be est un membre influent dans la coordination humanitaire pays, que cela soit dans les forums des ONG (FABAC, forum des ONG, agences catholiques, etc.), les clusters nationaux ou les entités de coordination et de décision au niveau national (Inter Cluster National, Pooled Fund Board, etc.). Cette présence est un atout supplémentaire à la construction de plaidoyer sur des préoccupations rencontrées par les agriculteurs.