sante au travail n-10
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rentes pour ne pas avoir de jurisprudences contraires
aux intrts des salaris.
Sagissant darticles nouveaux du code du travail, ils sont
repris ci aprs avec des commentaires et des lments
de pratique. Nous nous efforons de prciser les ques-
tions poses par les textes et les points de vue quil nous
semble indispensable de soutenir.
En crivant lemployeur peut mettre en place une ins-
tance temporaire de coordination , le lgislateur nim-
pose rien. La dcision est effectivement du ressort de
lemployeur, mais nous pouvons dvelopper une srie
darguments :
lemployeur na aucune obligation mettre enplace cette instance, il faudra donc argumenter etcontester sa volont den installer une en dmon-
trant, par exemple, que celle-ci ne lui permettra pas
de rpondre ses obligations de scurit de rsultats
ou que si le projet est commun plusieurs tablisse-
ments il ncessite quil soit tudi au plus prs du ter-
rain...
il sagit dune instance temporaire donc ph-mre et elle na pas vocation perdurer au-del du
projet qui a prsid sa cration. Lorsque la consul-
tation est termine linstance de coordination devra
logiquement tre clture.
linstance na quune seule mission reprise dans laloi : organiser le recours une expertise unique.La consquence est que lexpertise devient, de fait,
obligatoire et logiquement ne devrait pas faire lobjet
de contestation en justice. Lemployeur devrait donc,
pour tous les articles de ce texte renvoie accepter les
expertises. Il pourrait par contre contester le contenu
de la convention avec lexpert (dure, moyens et donc
cot de lexpertise...).Attention : si, pour une raisonou une autre, linstance ne mettait pas en placelexpertise unique, aucune expertise ne pourraitpour autant tre mise en uvre par les CHSCTconcerns par le projet. Cest elle ou rien.
Le CHSCT conserve donc sa capacit dexpertise projet
uniquement dans deux cas : si aucune instance de coordi-
nation nest mise en place ou si le projet concerne un seulCHSCT. Pour les expertises risques graves , chaque
CHSCT conserve sa possibilit de dcider une expertise.
Cet article, pour tre mis en application, ncessite que
lemployeur prcise loccasion de chaque projet, quels
sont les CHSCT concerns (donc quil dfinisse des pri-
mtres de mise en uvre des projets envisags).
Ce texte peut, dans certains cas, tre particulirement
compliqu mettre en uvre par les employeurs dans
certaines grandes entreprises. Sur un projet national, sil
y a 100 CHSCT concerns (ce qui peut tre le cas avec
des projets qui toucheraient un CHSCT par dpartement
par exemple), on voit ce que cela pourrait donner... Do
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Ce qui est modifi dans le code du travail
Fiche n 10
1 Article L4612-8 Le comit dhygine, de scurit et des conditions de travail est consult avant toute dcision damnagement important modifiant les conditions de sant et
de scurit ou les conditions de travail et, notamment, avant toute transformation importante des postes de travail dcoulant de la modification de loutillage, dun changement
de produit ou de lorganisation du travail, avant toute modification des cadences et des nor mes de productivit lies ou no n la rmunration du travail.
2 Article L4612- 9. Le comit dhygine, de scurit et des conditions de travail est consult sur le projet dintroduction et lors de lintroduction de nouvelles technologies mention-
ns larticle L. 2323-13 sur les consquences de ce projet ou de cette introduction sur la sant et la scurit des travailleurs. Dans les entreprises dpour vues de comit dhygine,
de scurit et des conditions de travail, les dlgus du personnel ou, dfaut, les salaris sont consu lts.3 Article L4612-10 . Le comit dhygine, de scurit et des conditions de travail est consult sur le plan dadaptation tabli lors de la mise en oeuvre de mutations technologiques
importantes et rapides prvues larticle L. 2323-14.
4 Article L4612-13. Indpendamment des consultations obligatoires prvues par la prsente section, le comit dhygine, de scurit et des conditions de travail se prononce sur
toute question de sa comptence dont il est saisi par lemployeur, le comit dentreprise et les dlgus du personnel.
5 Article L4614-12 Le comit dhygine, de scurit et des conditions de travail peut faire appel un expert agr : 1 Lorsquun risque grave, rvl ou non par un accident du
travail, une maladie professionnelle ou caractre professionnel est constat dans ltablissement ; 2 En cas de projet important modifiant les conditions de sant et de scurit
ou les conditions de travail, prvu larticle L. 4612-8. Les conditions dans lesquelles lexpert est agr par lautorit administrative et rend son expertise sont dtermines par
voie rglementaire.
Article L4616 -1Lorsque les consultations prvues aux articlesL. 4612-81, L. 4612-92, L. 4612-103et L. 4612-134
portent sur un projet commun plusieurstablissements, lemployeur peut mettre enplace une instance temporaire de coordina-tion de leurs comits dhygine, de scurit etdes conditions de travail, qui a pour mission
dorganiser le recours une expertise uniquepar un expert agr dans les conditions pr-vues au 2 de larticle L. 4614-125et larticleL. 4614-13, et qui peut rendre un avis au titredes articles L. 4612-8, L. 4612-9, L. 4612-10 etL. 4612-13.
Article L4616 -2Linstance de coordination est compose :1 De lemployeur ou de son reprsentant ;2 De trois reprsentants de chaque comitdhygine, de scurit et des conditions detravail concern par le projet en prsence demoins de sept comits, ou de deux reprsen-tants de chaque comit en prsence de sept
quinze comits, et dun au-del de quinzecomits. Les reprsentants sont dsigns parla dlgation du personnel de chaque comitdhygine, de scurit et des conditions de tra-
vail en son sein, pour la dure de leur mandat ;3 Des personnes suivantes : mdecin du tra-
vail, inspecteur du travail, agent des servicesde prvention de lorganisme de scurit so-ciale et, le cas chant, agent de lorganismeprofessionnel de prvention du btiment et destravaux publics et responsable du service descurit et des conditions de travail ou, d-
faut, agent charg de la scurit et des condi-tions de travail. Ces personnes sont cellesterritorialement comptentes pour ltablis-sement dans lequel se runit linstance decoordination sil est concern par le projet et,sinon, celles territorialement comptentespour ltablissement concern le plus prochedu lieu de runion. Seules les personnes men-tionnes aux 1 et 2 ont voix dlibrative.
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la ncessit de contester cette loi !
Larticle indique Les reprsentants sont dsigns par la
dlgation du personnel de chaque comit dhygine, de
scurit et des conditions de travail en son sein, pour la
dure de leur mandat, cest--dire que pour un projet
et un primtre donn (et donc en fonction du nombre
de CHSCT concerns), une instance de coordination
temporaire et spcifique est mise en place. Il peut trs
bien y avoir au mme moment plusieurs instances avec
des primtres diffrents.
La dernire phrase pourrait tre ambigu. Lemployeur
comme les reprsentants dsigns par les CHSCT ont
une voix dlibrative. Mais, cest dans les conditions
habituelles de fonctionnement des CHSCT cest dire
que lemployeur a voix dlibrative sur le fonctionne-
ment et pas lorsquil consulte linstance en tant que
dlgation du personnel. Ce principe a encore rcem-
ment t rappel par la cour de cassation dans un litige
Air France, lemployeur ayant particip un vote pour
la dsignation dun expert. Cassation sociale, 26 juin2013, n 12-14.788, Socit Air France KLM c/ CHSCT
Air France KLM et socit dexpertise SECAFI : Mais
attendu que la dcision de recourir un expert prise par
le CHSCT dans le cadre dune consultation sur un projet
important modifiant les conditions de sant et de scurit
constitue une dlibration sur laquelle les membres lus
du CHSCT doivent seuls se prononcer en tant que dl-
gation du personnel, lexclusion du chef dentreprise,
prsident du comit .
Un peu plus loin la loi indique que larticle L 4314-2
sapplique et celui-ci renvoie larticle L 2325- 18 du
code qui indique que le prsident ne participe pas auvote lorsquil consulte les membres en tant que dlga-
tion du personnel.
Il sagit dune jurisprudence constante de la cour de
cassation mais les employeurs peuvent de nouveau
sappuyer sur lambigut de la loi pour tenter de voter
sur des questions pour lesquelles ils nous consultent.
Il sagit donc dtre extrmement vigilant pour ds le
dpart, si nous sommes contraints dans des instances
de coordination, refuser le vote des employeurs.
Le texte de cet article prcise quil y a une possibilit
de donner 2 avis :
- un avis par linstance de coordination transmis aux
CHSCT concerns ;
- un avis galement chacun des CHSCT concerns qui
peuvent galement rendre un avis.
Cet article renforce largumentaire dvelopp dans la
premire partie de cette note. Si tous les CHSCT ont un
avis rendre, ils nont pas tre dpossds de leurs
possibilits dintervention en justice. Si la Direction
conteste le recours lexpert ou les conditions de lex-
pertise, le rapport lui tant au bout du compte destin,
lintrt agir (qui est le fondement de la recevabilit
dune demande en justice) est vident.
Attention : il faut de nouveau particulirement insis-ter sur ce quest un avis...
Un avis ce nest pas : pour, contre, abstention ou ne
participe pas au vote ... Un avis ce nest pas un vote ! Un
avis cest un texte qui sera mis au vote et qui sexprime
sur le rapport dexpertise, qui souligne les responsabi-
lits de lemployeur, qui fait des propositions, qui exige
des mesures, des rponses et place lemployeur sous sa
responsabilit dobligation de scurit de rsultat .
Un avis motiv du CHSCT peut se prolonger par une ac-
tion en justice au nom du syndicat ou au nom du CHSCT !
La reprise de larticle 4614-8 admet donc ltablisse-
ment conjoint de lordre du jour par le prsident et le
secrtaire. En application de cet article, la circulaire
93-15 du 25 mars 1993 stipule que le secrtaire rdige
les procs-verbaux. On peut donc considrer que la
rdaction du PV de linstance est de la responsabilit
du secrtaire.
Si ncessaire, il faut faire voter la dlibration suivante
: Les reprsentants des CHSCT de la coordination man-
datent le secrtaire pour rdiger un projet de PV de la
runion qui sera transmis chaque membre. Le secrtaire
disposera du temps ncessaire sa rdaction.
Fiche n 10
6 Article L4614-1 Le comit dhygine, de scurit et des conditions de travail est prsid par lemployeur.
7 Article L4614-2 Les dcisions du comit dhygine, de scurit et des conditions de travail portant sur ses modalits de fonctionnement et lorganisation de ses travaux sontadoptes la majorit des membres prsents, conformment la procdure dfinie au premier alina de larticle L. 2325-18. Il en est de mme des rsolutions que le comit
adopte.
8 Article L4614-8 Lordre du jour de chaque runion est tabli par le prsident et le secrtaire. Il est transmis aux membres du comit et linspecteur du travail dans des conditions
dtermines par voie rglementaire.
9 Article L4614-9 Le comit dhygine, de scurit et des conditions de travail reoit de lemployeur les informations qui lui sont ncessaires pour lexercice de ses missions, ainsi
que les moyens ncessaires la prparation et lorganisation des runions et aux dplacements imposs par les enqutes ou inspections. Les membres du comit sont tenus
une obligation de discrtion lgard des informations prsentant un caractre confidentiel et donnes comme telles par lemployeur. Ils sont tenus au secret professionnel pour
toutes les questions relatives aux procds de fabrication.
Article L4616 -4Les articles L. 4614-16, L. 4614-27, L. 4614-88etL. 4614-99sappliquent linstance de coordi-nation.Cet article confirme que les principales rglesde fonctionnement du CHSCT sont applicables linstance de coordination.
Article L4616 -3
Lexpert mentionn larticle L. 4616-1 estdsign lors de la premire runion de lins-tance de coordination. Il remet son rapport etlinstance de coordination se prononce, le caschant, dans les dlais prvus par un dcreten Conseil dtat. A lexpiration de ces dlais,linstance de coordination est rpute avoirt consulte. Le rapport de lexpert et, le caschant, lavis de linstance de coordinationsont transmis par lemployeur aux comits
dhygine, de scurit et des conditions detravail concerns par le projet ayant justifi lamise en place de linstance de coordination,qui rendent leurs avis.
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En tous cas, partir du moment o les rgles de fonction-
nement de cette instance de coordination sont prises la
majorit des membres prsents, ce sont les reprsentants
du personnel qui ont la main. A dfaut dinformations, de
moyens, les CHSCT peuvent saisir linspection du travail
et la justice. L encore, la stratgie peut tre de demander
des demandes de CHSCT extraordinaires pour assigner
lemployeur pour non application des articles L. 4614-2, L.4614-8 et L. 4614-9 au sein de linstance.
Attention. Il sagit notre avis dun pige...
Le risque est celui de dpossder les CHSCT de leursprrogatives. Le texte pointe la difficult que nous avons
souleve plus avant pour les projets nationaux. Dans ce
cas, la proposition des employeurs des grandes entre-
prises peut tre de donner des prrogatives des ins-
tances (facultatives) actuellement en place et qui ne sont
que consultatives. Ils peuvent dgager des moyens en
temps, en moyens de fonctionnement, en budget, etc.
pour renforcer le dialogue social et les partenaires
sociaux .
Signer de tels accords dEntreprise risquerait de dpos-
sder un peu plus les CHSCT de leurs prrogatives. Lil-
lusion de pouvoir changer avec des discussions et desinstances nationales est un leurre. Il faut tre cohrent.
Combattre les politiques patronales ncessite de mobili-
ser sur le terrain. Sur les questions du travail cest ce ni-
veau que cela se joue. Les instances de coordination ou/
et nationales sont pousses par le MEDEF pour loigner
les reprsentants. A nous de voir o se trouve lintrt des
salaris.
Lorsque un CHSCT se runit la premire fois, il tablit
une liste de trois membres classs un, deux et trois qui
pourront tre susceptibles de participer une instance
temporaire de coordination si leur CHSCT rentre dans le
primtre dun plan de licenciement (PSE) ou dun pro-
jet ayant une incidence sur les conditions de travail. Ilssont appels ensuite y participer, un, deux ou trois,
si un projet les concerne (et selon le nombre de CHSCT
concerns). Une fois lexpertise termine, linstance
cesse son activit. Rien nempche donc quil y ait plu-
sieurs instances sil y a plusieurs projets. Les listes ne
sont que prparatoires la mise en place dventuelles
instances de coordination. La question qui peut se poser
est celle de lintrt dvelopper une stratgie dobs-
truction de ces dsignations sachant que le tempo entrecelles-ci et la mise en place dune instance nest pas du
tout le mme.
Par ailleurs, larticle L4613-4 du code du travail reste ap-
plicable : Dans les tablissements de cinq cents salaris
et plus, le comit dentreprise dtermine, en accord avec
lemployeur, le nombre des comits dhygine, de scu-
rit et des conditions de travail devant tre constitus, eu
gard la nature, la frquence et la gravit des risques, aux
dimensions et la rpartition des locaux ou groupes de lo-
caux, au nombre des travailleurs occups dans ces locaux
ou groupes de locaux ainsi quaux modes dorganisation
du travail. Il prend, le cas chant, les mesures ncessaires la coordination de lactivit des diffrents comits dhy-
gine, de scurit et des conditions de travail. En cas de
dsaccord avec lemployeur, le nombre des comits dis-
tincts ainsi que les mesures de coordination sont fixs par
linspecteur du travail. Cette dcision est susceptible dun
recours hirarchique devant le directeur rgional du travail,
de lemploi et de la formation professionnelle.
Les Comits dEntreprise ne doivent pas se laisser d-
possder de leurs prrogatives loccasion de la mise
en place des CHSCT. On pourrait objecter quil sagit l
aussi de CHSCT de coordination... sauf que dans un cas
cest lemployeur qui dcide seul, qui loigne les exper-
tises du terrain pour pouvoir restructurer et modifier les
conditions de travail sans faire de vagues alors que les
coordinations proposes par les CE ne dpossdent pas
les CHSCT de leurs prrogatives. Les mesures de coor-
dination dont il est question peuvent tre par exemple
des cooprations sur des enqutes, des changes, des
propositions qui sadditionnent... Le lien avec les choix
conomiques (prrogatives des CE) peut par exemple
dmontrer les dgts des politiques sur la sant !
Il y aura intrt sur ces modalits se mettre daccord
avec les autres membres du CHSCT. Larticle prcise en
effet que la dsignation des membres dans linstance de
coordination se ralise sur la rgle de la majorit des
membres prsents. Ce nest donc pas une lection. Il faut
donc dsigner la majorit, ce qui signifie que mme
dans le cas de 3 membres dsigns, une organisation
syndicale majoritaire peut rafler les 3 siges.
Il semble ncessaire de raisonner en tenant compte aussi
de ceux qui ont vot pour cet accord et de ceux qui lont
combattu...
Fiche n 10
10 Article L4614-2 Les dcisions du comit dhygine, de scurit et des conditions de travail portant sur ses modalits de fonctionnement et lorganisation de ses travaux sont
adoptes la majorit des membres prsents, conformment la procdure dfinie au premier alina de larticle L. 2325-18. Il en est de mme des rsolutions que le comit
adopte.
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Article L4616 -5Un accord dentreprise peut prvoir des mo-dalits particulires de composition et defonctionnement de linstance de coordination,notamment si un nombre important de comi-ts dhygine, de scurit et des conditions detravail sont concerns.
Article R4616 -1Lors de la premire runion suivant la dsi-gnation des reprsentants du personnel au co-
mit dhygine, de scurit et des conditionsde travail, la dlgation du personnel choisiten son sein trois reprsentants, par ordre depriorit, susceptibles de siger au sein delinstance de coordination prvue larticle L.4616-1 selon les modalits dfinies larticleL. 4614-210et au 2 de larticle L. 4616-2.
Article R4616 -2Lorsque, pendant la dure normale de sonmandat, un reprsentant du personnel dun
comit dhygine, de scurit et des condi-tions de travail linstance de coordination
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Voir commentaire sur larticle R4616-1 prcdent
On en revient ici une notion de projet commun ce
qui confirme la ncessit quil existe un projet com-
mun pour mettre en place cette instance.
Par ailleurs, si lemployeur naffiche pas dans les lo-
caux affects au travail (ce qui est souvent le cas), il y
aurait entrave au fonctionnement des CHSCT.Cet article doit permettre de fait aux membres de
cette instance de se rendre dans dautres tablisse-
ments que le leur pour rencontrer les salaris (avec
les moyens de lemployeur, voir plus haut) puisque ce
sous-tend ce texte cest quils peuvent tre contacts
par des membres du personnel (sinon quoi servirait
cet article?)
Voir commentaire sur larticle L4616-4 prcdent
La deuxime partie de cet article est le plus inaccep-
table. Elle concerne les plans de licenciements (appe-
ls plan de sauvegarde de lemploi).
Attention, les Directions risquent dappliquer ce dlai
de 7 jours pour toutes les situations. Or, il sagit des
plans de compression deffectifs ! On ne voit dailleurs
pas bien ce qui justifierait le cas exceptionnel justifi
par lurgence.Il faut videmment tout faire pour gagner du temps
pour mobiliser les salaris .
On ne voit dailleurs pas, l encore, ce qui justifierait
lexception justifie par lurgence.
Nous avons intrt systmatiquement transmettre
aux mdecins du travail, inspecteurs du travail et CAR-
SAT.
Dans ce cas, il faut accompagner de commentaires sur
les liens sur la sant, les questions de prvention, de
rglementation etc.
Il faut videmment indiquer systmatiquement que
nous rendrons un avis. Ce texte est dailleurs contraire
dautres textes de loi. Si le code du travail prvoit que
le CHSCT est consult cela signifie quil doit donner
Fiche n 105
Article R4616 -3Lorsquune instance de coordination est miseen place, la liste nominative de ses membresest affiche dans les locaux affects au travailde chaque tablissement concern par le pro-
jet commun. Elle indique la qualit, les coor-donnes et lemplacement de travail habitueldes membres de linstance.
Article R4616 -8
Lorsque lemployeur met en place, en appli-cation de larticle L. 4616-1, linstance de coor-dination, celle-ci indique lors de la premirerunion si elle rendra un avis. Cet avis est, lecas chant, rendu dans un dlai de quinze
jours aprs la remise du rapport dexpertise.Toutefois, lorsque cette expertise est organi-se dans le cadre dun projet de restructura-tion et de compression des effectifs mention-n larticle L. 2323-15 et selon les modalitsdfinies larticle L. 4614-12-1, lavis est, lecas chant, rendu dans un dlai de sept jours
aprs la remise du rapport de lexpert.
Article R4616 -7Les procs-verbaux des runions et les avisde linstance sont conservs au sige socialde lentreprise. Ils sont transmis, par lem-ployeur, aux membres de la dlgation dupersonnel des comits dhygine, de scuri-t et des conditions de travail concerns parle projet commun. Ils sont communiqus, leur demande, aux mdecins du travail, auxinspecteurs du travail, aux agents des ser-
vices de prvention de lorganisme de scu-rit sociale et, le cas chant, aux agents delorganisme professionnel de prvention dubtiment et des travaux publics des tablisse-ments concerns.
Article R4616 -6Les runions de linstance ont lieu dans unlocal appropri et, sauf exception justifie parlurgence, pendant les heures de travail.
Article R4616 -5Lordre du jour des runions de linstance et,le cas chant, les documents sy rapportantsont transmis par le prsident aux membresde cette instance quinze jours au moins avantla date fixe pour la runion, sauf cas excep-tionnel justifi par lurgence.Toutefois, lorsque linstance est runie dans le
cadre dun projet de restructuration et de com-pression des effectifs mentionn larticle L.2323-15, lordre du jour et, le cas chant, lesdocuments sy rapportant sont transmis sept
jours au moins avant la date fixe pour la ru-nion.
Article R4616 -4Les reprsentants du personnel au sein delinstance de coordination choisissent parmieux le secrtaire.
cesse ses fonctions, il est remplac locca-sion de la runion suivante du comit dhy-gine, de scurit et des conditions de travailconcern, pour la priode du mandat restant courir. Il nest pas pourvu son remplace-ment si la priode restant courir est inf-rieure trois mois.
Toutefois, dans le cas o une instance de coor-dination est mise en place pour un projet com-mun concernant son tablissement avant larunion suivante du comit dhygine, de s-curit et des conditions de travail, une runionextraordinaire du comit est tenue en urgencepour dsigner ce nouveau reprsentant.
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un avis !
L encore il y a un double dlai et cest totalement scan-
daleux que pour un plan de licenciements, les dlais
soient rduits. On connat en effet les effets prvisibles
sur la sant de plans de licenciements :
pour ceux qui sont licencis ce sera la galre et
des risques graves de dpressions et troubles de
tous ordres ; pour ceux qui restent ce sera de nouveau intensi-
fication du travail, reconversions, mutations etc.
La bataille mener est importante pour pouvoir donner
des arguments au CE : le plus souvent les employeurs
ne donnent pas toute linformation demande, ils ne
rpondent pas aux questions poses par les rapports
dexpertise et si nous prouvons les atteintes la sant,
ce sont des arguments pour contester en justice un
plan social (voir par exemple les jugements obtenus
la FNAC).
Dans tous les cas, les membres du CHSCT ont t d-
signs pour reprsenter les intrts et le respect desprrogatives de leur comit. Ils ont donc la possibilit
damener leur CHSCT dtablissement contester en
justice tout ce qui leurs yeux constitue une entrave
leur CHSCT dappartenance, notamment limpossibi-
lit davoir eu une information entire et non fausse
dans le cadre de linstance de coordination.
Attention, selon quil sagit dune expertise projet mo-
dification importante des conditions de travail ou dune
expertise projet de restructuration avec compression
des effectifs et plan de sauvegarde de lemploi, les d-
lais et voies de recours sont diffrents.
Il y a donc deux cas :
Premier cas : lexpertise modification importante des
conditions de travail (qui peut tre une restructuration
sans licenciements) :
Dans le cas dexpertise projet , modification im-portante des conditions de travail, les dlais pour-raient tre prolongs (de 45 jours maxi pour un CHSCT
60 jours pour une instance de coordination). Mais il
faut beaucoup anticiper car le dlai court partir de la
dsignation de lexpert et ne part plus, comme aupa-
ravant, partir de la signature de la convention entre
lemployeur et lexpert.
Cela implique que les contacts avec les experts soient
pris ds que lon a connaissance dune restructuration
possible et dune consultation envisage, quil faut pr-
parer avec lui lavis de la coordination des CHSCT, quil
faut faire signer lemployeur le jour de la dsignation
une convention et dfaut indiquer dans la dlibra-
tion de la coordination des CHSCT que la dsignation
de lexpert sera effective le jour de la signature par
lemployeur de la convention Les Directions risquent de contester les conventions et
les dlais (30 jours 60 jours). Si cest le cas, il faut
donc se prparer des dlibrations dans chaque
CHSCT composant la dlibration pour mandater des
avocats (qui seront pays par lemployeur) pour impo-
ser une expertise dans de bonnes conditions.
Dans ce deuxime cas : lexpertise restructuration et
projet de licenciements (comportant donc un PSE):
Lorsquil y a plan de licenciements, ce sont les dlais
du CE qui sont applicables. Les rapports des expertsdoivent tre remis lemployeur 15 jours avant lexpi-
ration du dlai ou ? le CE doit donner un avis. Ce dlai
simpose, dans tous les cas (instance de coordination
ou CHSCT). Cela veut dire par exemple que pour un
plan de licenciement de 80 salaris le dlai sera de
45 jours maxi pour faire lexpertise et rendre le rap-
port mme si le plan concerne plusieurs sites et que,
par ailleurs, de trs nombreux salaris sont impac-
ts (cest leur terme mais on peut dire victimes de ce
plan). Puisquun accord collectif de travail peut pr-
voir des dlais diffrents il faut se battre pour imposer
dautres dlais.
Ce texte sign par la CFDT, la CFTC et la CGC est vi-
demment crapuleux !
Dans ce deuxime cas seulement ( cadre dune exper-
tise projet de restructuration et de compression des
effectifs) :
Fiche n 106
11 ..-Le comit dentreprise rend ses deux avis dans un dlai qui ne peut tre suprieur, compter de la date de sa premire runion au cours de laquelle il est consult sur les 1et 2 du I, : 1 Deux mois lorsque le nombre des licenciements est infrieur cent ; 2 Trois mois lorsque le nombre des licenciements est au moins gal cent et infrieur deux
cent cinquante ; 3 Quatre mois lorsque le nombre des licenciements est au moins gal deux cent cinquante. Une convention ou un accord collectif de travail peut prvoir des
dlais diffrents. En labsence davis du comit dentreprise dans ces dlais, celui-ci est rput avoir t consult.
12 Lemployeur qui entend contester la ncessit de lexpertise, la dsignation de lexpert, le cot, ltendue ou le dlai de lexpertise, saisit le juge judiciaire. Toutefois, lorsque
lexpert a t dsign sur le fondement de larticle L. 4614-12-1, toute contestation relative lexpertise avant transmission de la demande de validation ou dhomologation pr -
vue larticle L. 1233-57-4 est adresse lautorit administrative, qui se prononce dans un dlai de cinq jours. Cette dcision peut tre conteste dans les conditions prvues
larticle L. 1235-7-1.
13 Lemployeur ne peut sopposer lentre de lexpert dans ltablissement. Il lui fournit les informations ncessaires lexercice de sa mission.
Article R4616 -9 (suite)Toutefois, lorsque cette expertise est organi-
se dans le cadre dun projet de restructura-tion et de compression des effectifs mention-n larticle L. 2323-15 et selon les modalitsdfinies larticle L. 4614-12-1, le rapportdexpertise est remis lemployeur au plustard quinze jours avant lexpiration du dlaiprvu larticle L. 1233-3011. Labsence deremise du rapport de lexpert dsign na paspour effet de prolonger le dlai prvu lar-ticle L. 1233-30.
Article R4616 -9Lexpertise unique organise par linstanceen application de larticle L. 4616-3 est ra-lise dans le dlai dun mois compter dela dsignation de lexpert. Ce dlai peut treprolong pour tenir compte des ncessits delexpertise sans excder soixante jours.
Article R4616 -10Les contestations relatives lexpertise pr-
vue larticle L. 4614-12-1 doivent tre d-ment motives et adresses au directeur r-
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La loi renvoie les contestations relatives aux expertises
plans de licenciements au directeur rgional du tra-
vail. Cet article sapplique dans tous les cas de recours
lexpert dans ce cadre de licenciements. (instance
de coordination ou CHSCT) .
Les litiges concernant cette dcision seraient de la
juridiction administrative : L. 1235-7-1. Ces litiges re-
lvent de la comptence, en premier ressort, du tribunal
administratif, lexclusion de tout autre recours adminis-
tratif ou contentieux..
Lorsque le cas se prsentera, il est impratif que nous
nous ne laissions pas passer... Les CHSCT (qui a prio-
ri ont seuls la personnalit civile ) devraient donc
aussi avoir la possibilit dintervenir en justice sil
savre quune dcision leur est dfavorable. Lintrt
agir (qui est le fondement de la recevabilit dune
demande en justice) et dont nous parlions prcdem-
ment parat l aussi pouvoir tre mis en avant.
Les possibilits dintervention en justice auprs des
tribunaux dinstance resteront tudier. Selon les pra-
tiques patronales dveloppes, des procdures pour
entrave aux fonctionnements des CHSCT peuvent
peut-tre tre envisages.
Dans le premier cas dexpertise projet , modification
importante des conditions de travail, cest le prsident
du tribunal de grande instance qui doit tre saisi (C.
Trav. Art. R.4616.10).
Mais dans le second cas (cadre dune expertise projet
de restructuration et de compression des effectifs) :
Cet article concerne les CHSCT (et reprend les mmes
dispositions que celles imposes pour les instances de
coordination). Il dgrade les conditions de consulta-
tion pour les CHSCT o est prsent un plan de licen-
ciement.
Mais dans le cadre dune expertise projet de restructu-
ration et de compression des effectifs :
Idem que larticle prcdent.
Pour faciliter les plans de licenciements, cest le direc-
teur du travail qui dcide.
On peut le rpter : cest scandaleux !
Fiche n 107
14 .. Article L2323-15 Le comit dentreprise est saisi en temps utile des projets de res-
tructuration et de compression des effectifs. Il met un avis sur lopration projete et
ses modalits dapplication dans lesconditions et dlais prvus larticle L. 1233-30,
lorsquelle est soumise lobligation dtablir un plan de sauvegarde de lemploi. Cet
avis est transmis lautorit administrative.
Lorsque cette expertise est organise dans lecadre dun projet de restructuration et de com-pression des effectifs mentionn larticleL. 2323-1514 et selon les modalits dfinies larticle L. 4614-12-1, labsence de remise durapport de lexpert dsign na pas pour effetde prolonger le dlai prvu larticle L. 1233-30. En cas de contestation, les dispositions delarticle R. 4616-10 sappliquent.
gional des entreprises, de la concurrence, dela consommation, du travail et de lemploi ter-ritorialement comptent, par tout moyen per-mettant de confrer une date certaine :1 Par lemployeur, sagissant des disposi-tions de lalina 2 de larticle L. 4614-1312;2 Par les membres de linstance lorsque les
conditions fixes par lalina 3 de larticle L.4614-13 13 ne sont pas runies.Le directeur rgional se prononce dans un d-lai de cinq jours compter de la date de rcep-tion de la demande. Une copie de la dcisionest adresse aux autres parties.
Toutefois, lorsque le comit est runi dans lecadre dun projet de restructuration et de com-pression des effectifs mentionn larticle L.2323-15, lordre du jour et, le cas chant, lesdocuments sy rapportant sont transmis trois
jours au moins avant la date fixe pour la r-union. Lordre du jour est transmis dans lesmmes conditions aux agents des services deprvention des organismes de scurit socialequi peuvent assister aux runions du comit.
Article R4614 -18Lexpertise faite en application du 2 de lar-ticle L. 4614-12 est ralise dans le dlai dunmois. Ce dlai peut tre prolong pour tenircompte des ncessits de lexpertise. Le dlaitotal ne peut excder quarante-cinq jours.
Article R4614 -3Lordre du jour de la runion du comit dhy-gine, de scurit et des conditions de travailet, le cas chant, les documents sy rap-portant sont transmis par le prsident auxmembres du comit et linspecteur du tra-
vail quinze jours au moins avant la date fixepour la runion, sauf cas exceptionnel justifipar lurgence.
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8/13/2019 Sante Au Travail N-10
8/8
Faut-il demander des instances de coordina-tion ?Il est important de souligner quil ny a pas ce stade
dapplication dans les fonctions publiques et, bien en-tendu, aucune demande de Solidaires dans ce sens.
Le conseil gnral est plutt de ne pas tre deman-
deur dune telle instance pour ne pas dpossder les
CHSCT locaux de leurs prrogatives. En mme temps,
l o les Directions limposeront, lobstruction ne ser-
virait rien puisque la loi sappliquera.
Les expertises.Au final, la mission de lexpert pourra tre plus compli-
que et il conviendra donc de bien dfinir avec lui les
priorits et les questions les plus importantes. Dans le
cas dune expertise sur plusieurs tablissements avecune instance de coordination CHSCT, ce qui peut-tre
sera dterminant, ce sont les moyens mis pour lexper-
tise. La convention propose peut par exemple trs
bien proposer une quipe de 6 experts (exemple au
hasard), voire plus, en argumentant sur le primtre.
Au bout du compte lenjeu sera dobtenir les moyens
dexpertise qui restent centrs sur lactivit concrte
et le terrain alors que les patrons voudraient du gn-
ral...
Les questions juridiques et les contentieux...Un gros travail juridique va devoir tre fait pour tenter
de construire une nouvelle jurisprudence favorableaux travailleurs. Comme nous lindiquons ds le dbut
de cette note, il sagit de ne pas se louper. Les quipes
syndicales confrontes des difficults peuvent
prendre contact avec la commission sur le mail :
Cette note est un outil pour les quipes syndicales.Il sagit de textes nouveaux quil faut comprendre
pour combattre ce qui nest pas acceptable, souli-gner les incohrences et les contradictions, utili-ser certaines failles et les possibilits de recourspour dfendre la place des CHSCT qui ont un rleincontournable au plus prs des salaris. Sil sagitde tout faire pour viter la mise en place dins-tances de coordination pour garder la main dansdes CHSCT, quand lemployeur imposera cette ins-tance, nous devons tre trs attentifs pour limiterles dgts voire utiliser les textes notre avantage.
Si lemployeur impose un CHSCT de coordination,la mise en place dexpertises devrait par exempledevenir quasiment automatique puisque cestlobjet mme de cette coordination. Il faudra quechaque CHSCT composant une coordination dli-bre sur les points incontournables prendre encompte dans les expertises pour imposer les dlaismaximum (2 mois) mais aussi des moyens cons-quents pour les experts (nombre dexperts, de jour-nes dexpertises, dentretiens etc. importants).
En dfinitive il sera ncessaire dagir deux ni-veaux :
- une contestation de linstance de coordinationen expliquant aux salaris les objectifs patro-naux derrire cette initiative... tout en imposantune expertise la plus efficace possible ;- mais aussi, pendant lexpertise en nourrissantlexpertise de tout ce que nous avons mettre
en avant au plus prs du terrain, en intensifiantpendant les deux mois dexpertise le travailavec les salaris et en construisant un rapportfructueux avec les experts.
Une expertise nest jamais neutre, instance de coor-dination ou pas, elle peut tre utile ou dangereuseselon le choix de lexpert et le rapport de lquipesyndicale avec lquipe dexperts.
Quelques rflexions complmentaires...
Appel :La commission Sant Conditions detravail Solidaires est preneuse desrapports dexpertises et du matrielsyndical associ.
Fiche n1Pression au travail : quand des collgues ptent lesplombsFiche n2Le Document Unique : une opportunit pourrendre visible ce que vivent les salarisFiche n 3Le stress : tout le monde en parle...que faire ?Fiche n 4Donner la parole aux salaris
Fiche n 5Lexpertise CHSCT
Fiche n6Droit de retrait et dalerteFiche n7Les cancers professionnels, enjeux syndicalFiche n8Que faire en cas de suicide ou tentative de suicide ?Fiche n9La rforme de la mdecine du travail
Dj parues
mailto:etvoilaletravail%40solidaires.org?subject=Instance%20de%20coordinationhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Q.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Q.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Q.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Le_Document_Unique.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Le_Document_Unique.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Le_Document_Unique.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Le_stress.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Le_stress.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Donner_la_parole_aux_salaries.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Donner_la_parole_aux_salaries.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Sante_au_travail_NR5.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Sante_au_travail_NR5.pdfhttp://www.solidaires.org/article40289.htmlhttp://www.solidaires.org/article40289.htmlhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Sante_au_travail_NR7.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Sante_au_travail_NR7.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Sante_au_travail_NR7.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Sante_au_travail_NR7.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Sante_au_travail_NR7.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Sante_au_travail_NR7.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Sante_au_travail_NR7.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Sante_au_travail_NR7.pdfhttp://www.solidaires.org/article40289.htmlhttp://www.solidaires.org/article40289.htmlhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Sante_au_travail_NR5.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Sante_au_travail_NR5.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Donner_la_parole_aux_salaries.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Donner_la_parole_aux_salaries.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Le_stress.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Le_stress.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Le_Document_Unique.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Le_Document_Unique.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Le_Document_Unique.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Q.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Q.pdfhttp://www.solidaires.org/IMG/pdf/Q.pdfmailto:etvoilaletravail%40solidaires.org?subject=Instance%20de%20coordination