saheldimanche-27-07-12

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  • N1501 Sahel Dimanche du 27 juillet 2012 Prix : 250 francs

    OFFICE NATIONALDEDITION ET DE PRESSE

    Place du Petit MarchTl : 20 73 34 86/87

    Tlcopieur : 20 73 30 90BP : 13 182 Niamey -

    Niger23me ANNE

    A la Prsidence de la Rpublique

    Photo de famille avec les chefs traditionnels

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    Le Chef de lEtat avec la dlgation espagnole

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    Le Prsident de la Rpublique, Chef de lEtat, SEM. Issoufou Mahamadou, a reu enaudience hier dans laprs-midi, le bureau de lAssociation des Chefs Traditionnels duNiger (ACTN) qui est venu lui faire le point de leur rencontre tenue les 24 et 25 juillet2012 Niamey. A lissue de laudience, le porte-parole de la dlgation, lhonorable MoutariMoussa, Chef de canton de Mirriah, a dclar que lordre du jour des travaux tenus Niameyportait sur lexamen de la situation de la campagne agricole, la scurit, et le rapport deschefs traditionnels et les tiers. Les chefs traditionnels ont fait un compte rendu soumis leurministre de tutelle. Lensemble des trois points correspondent la vision du gouvernement,parce que ce sont des proccupations des populations en gnral. Nous avons t beaucoupencourags par le Prsident de la Rpublique pour les initiatives que le bureau de lACTNvient de prendre, a-t-il dit. Leurs discussions, a-t-il indiqu, ont port sur lactualit, et aussisur la pratique des cultures irrigues dans le cadre du programme durgence. Le Prsidentde la Rpublique nous a assur que les chefs traditionnels sont totalement impliqus et quilsdoivent simpliquer davantage pour la russite des oprations, a-t-il indiqu.En outre, le Prsident de la Rpublique, Chef de lEtat, SEM. Issoufou Mahamadou, a reuen audience le Secrtaire dEtat la coopration du Royaume dEspagne, M. Jesus GraciaAldaz, en visite de travail dans notre pays. A sa sortie daudience, M. Jesus Gracia Aldaz aindiqu que leur entretien a port sur la crise conomique en Europe, et en Espagne enparticulier. Je lui ai expliqu les efforts que le gouvernement est entrain de faire pour sortirde la situation. Nous avons aussi parl des efforts dploys par le Niger pour ramener lastabilit et la paix face la situation qui prvaut dans la rgion du Sahel, notamment au Mali,ainsi que de la lutte contre le terrorisme, a-t-il dit. M. Jesus Gracia Aldaz a aussi exprimlengagement de son pays en matire de coopration et de dveloppement, ainsi que descurit. Il a indiqu que ce sont les deux axes sur lesquels le Niger et lEspagne vont

    travailler, et a affirm que le Niger est un partenaire trsimportant dans la rgion. Nous avons tabli un plan detravail avec le gouvernement nigrien en matire dedveloppement, et surtout en ce qui concerne la nutrition etla scurit alimentaire , a conclu M. Jesus Gracia Aldaz.

    Seini Seydou Zakaria

    Le Chef de lEtat reoit en audience lebureau de lAssociation des Chefs Traditionnelsdu Niger et le Secrtaire dEtat la cooprationdu Royaume dEspagne

    Disparition de SEM. John Atta Mills,Prsident de la Rpublique du GhanaLe Prsident Issoufou Mahamadou adresse unmessage de condolances et de compassion auPrsident Intrimaire, SEM. John Dramani MahamaSuite au dcs, mardi dernier, du Prsident la Rpublique duGhana, Feu John Atta Mills, le Prsident de la Rpublique, Chef delEtat, SEM. Issoufou Mahamadou, a adress, hier, un message decondolances au Prsident Intrimaire du pays, SEM. JohnDramani Mahama. Le message du Chef de lEtat est le suivant :

    Je viens d'apprendre la disparition soudaine de SonExcellence John Atta Mills, Prsident de la Rpublique duGhana, le mardi 24 juillet 2012. Je voudrais, en cette circons-tance douloureuse, vous prsenter les condolances muesdu gouvernement et du peuple nigriens, qui s'associent audeuil du peuple ghanen. Feu le Prsident Atta Mills a uvrinlassablement pour le dveloppement conomique et socialdu Ghana, pour en faire aujourd'hui une nation paisible et prospre, justifiant d'une solide tradition dmocratique, etrsolument engage dans la promotion de l'intgration sousrgionale, notamment au sein de la CEDEAO. Je ne doute point que, du recueillement et de la solennit quiaffligent le peuple et le Gouvernement ghanens, ceux-ci sauront tirer les ressorts ncessaires pour surmonter cettepreuve, et continuer assumer le rle majeur qu'ils ont toujours assur pour le bien-tre des populations ghanen-nes, et pour l'intgration de notre sous-rgion ouest africaine.Je vous prie d'agrer. Monsieur le Prsident, l'assurance dema haute considration .

  • Page 2 27 juillet 2012 Sahel Dimanche

    Nation

    La confrence des prsidents du bureau de lAssemble nationale sest runie, hiermatin, sous la prsidence de SEM. Hama Amadou, prsident de ladite institution.Dautre part, la dlgation de parlementaires du Faso, qui sjourne depuis diman-che dernier dans notre pays, a assist, hier, aux travaux en commissions lAssemblenationale, dans le cadre de la 1re session extraordinaire au titre de lanne 2012. Le sujet

    abord au cours des travaux dhier matin portait sur le projet de loi dterminant les attri-butions et le fonctionnement du Conseil de la Rpublique.

    Une vue de la confrence des prsidents

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    Runion, hier, de la confrence des prsidents

    Une dlgation de parlementaires bissau-guinens, conduite par le prsident delAssemble Nationale, SEM. Ibrahima Sory Djalo, sjourne, depuis mercredi soir,dans notre pays dans le cadre dune visite de courtoisie aux autorits de notrepays. A son arrive laroport international Diori Hamani de Niamey, SEM. IbrahimaSory Djalo a t accueilli par le premier Vice-prsident de lAssemble nationale, M.Mamadou Daouda Marth, puis salu par les membres du bureau et ceux du cabinet duPAN.

    Entretien en tte tte au salon dhonneur de lAroport de Niamey

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    Niger/Guine BissauArrive, mercredi dernier, du prsident de lAssemble Nationale bissau guinenne

    Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Brigi Rafini, a reu, hiermatin en audience, SEM. Batour Lawal, ambassadeur de laRpublique Fdrale du Nigeria au Niger. Le diplomate nigrian, en finde mission dans notre pays, est all remercier le Chef du gouvernement pourlappui dont il a bnfici durant son sjour au Niger. A aucun moment, jene me suis senti tranger ici, tant le soutien des autorits mtait constant, etles rapports cordiaux entre nous, a dclar SE. Batour Lawal.Lambassadeur du Nigeria a voqu par ailleurs ltat de la coopration bila-trale. Nos pays se considrent comme des frres, ils se concertent rgu-lirement sur les voies et moyens de renforcer cette coopration, de dve-lopper nos deux (2) pays et daborder ensemble les grandes problmatiquesqui se posent notre sous rgion, a-t-il dit. SE. Batour Lawal dit garder unbon souvenir de son sjour dans notre pays. Il marrive mme doublier queje suis diplomate, tant les populations sont les mmes. Cest dire que jegarde un souvenir trs positif du Niger, a-t-il indiqu, sourire aux lvres. Jesuis certes la fin de ma mission ici, mais cela ne veut pas dire que je quit-te pour toujours ce pays qui ma si bien accueilli. Dailleurs, la zone do jesuis natif nest qu une trentaine de minutes du Niger, a dclar le diplo-mate nigrian.Dans laprs-midi, le Chef du gouvernement, a reu le Secrtaire dEtat lacoopration du Royaume dEspagne, M. Jesus Gracia Aldaz. Outre les mem-bres de sa dlgation, le haut responsable espagnol tait accompagn delambassadeur du Royaume dEspace au Niger, Mme Maria SoledadFuentes Gomez.

    Siradji SandaEt Zabeirou Moussa

    SEM. Brigi Rafini avec lambassadeur de la RpubliqueFdrale du Nigeria au Niger...

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    A la PrimatureLe Chef du gouvernement reoit lambassadeur de la Rpublique Fdrale duNigeria et le Secrtaire dEtat la coopration du Royaume dEspagne

    Le Prsident de lAssemble Nationale, SEM. Hama Amadou, a reu, hier matin,en audience, le Prsident de lAssemble Nationale de la Guine Bissau, M.Ibrahima Sory Djalo.

    Le prsident de lAssemble nationale avec son homologue Bissau Guinen (en blanc)

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    A lAssemble Nationale SEM. Hama Amadou reoit son homologue de la Guine Bissau

    ... et avec le Secrtaire dEtat la coopration du Royaume dEspagne

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    Page 27 juillet 2012 Sahel Dimanche 3

    La bonne excution des infrastructures pr-vues dans le cadre Projet Niamey Gnala estune des grandes uvres que tiennent curles autorits de la 7me Rpublique. Pour preuve,le Premier ministre, Chef du gouvernement en per-sonne, sest rendu hier matin sur les diffrentschantiers pour apprcier ltat davancement destravaux, ainsi que la qualit des ouvrages. M. BrigiRafini tait accompagn, dans ces visites, par leministre de lEquipement M. Saddi Soumala, celuide lUrbanisme, du Logement et de lAssainisse-ment, Moussa Bako Abdoul Karim, les maires des2me et 3me arrondissements de Niamey, et lestechniciens des deux (2) ministres sus cits. Le Chef du gouvernement a successivement visitla route Est-Ouest, les Avenues Ader et Azawak etle chantier de lchangeur Malibro. Si au niveaude la route Est-Ouest et des avenues Ader et Aza-wak, les travaux sont au stade de finition, au niveaude lchangeur, ils sont une phase active. Tout aulong du parcours sur la route Est-Ouest, le Premierministre a marqu plusieurs haltes, soit pour obser-ver le comportement des ouvrages, soit constaterla qualit des travaux.La route Est-Ouest est lune des infrastructuresphares du projet Niamey Gnala, mais le constat faitressortir quelques insuffisances. Ainsi, des ou-vrages supplmentaires sont ncessaires cer-tains endroits comme au croissement avec lancien

    pav Dar-es-salam. Par contre, dautres ouvragesposent quelques soucis. Cest le cas de louvrageau niveau de la ferraille qui dverse les eaux surdes habitations. A cela, il faut ajouter la prsence,par endroits, de dpotoirs et tas dordures, maisaussi de flaques deau stagnante.Livrant ses impressions relative cette infrastruc-ture, le Premier ministre a dclar quil y a desamliorations faire, tant du point de vue de la qua-lit des travaux que sur le plan de lassainisse-ment. M. Brigi Rafini a aussi interpell les mairesprsents relativement lassainissement. Toutcomme au niveau de la route Est-Ouest, les travauxdes avenues Ader et Azawak connaissent quelquesinsuffisances. Ces insuffisances se rsument prin-cipalement labsence douvrages dassainisse-ment et de voirie.Cette situation au niveau des deux chantiers (Est-Ouest et Ader-Azawak) trouve sa source dans laconception mme du projet. Il y a eu descontraintes budgtaires qui ont fait que certainesaspects nont pas t pris en compte. Ce qui en-tache la qualit des travaux, a expliqu le Premierministre. Le Chef du gouvernement a assur quedes observations pour lamlioration des ouvragesont t faites par les techniciens. Les entreprisesont donn les assurances pour que toutes les d-faillances constates soient rattrapes. Et il y auraun suivi dans lentretien qui fera en sorte que les

    ouvrages soient les plusdurables possibles, a-t-il dit.Par contre, ce quon nepeut absolument mettreen doute, cest limpactde ces infrastructuressur le quotidien des po-pulations. Je dois souli-gner limpact rel decette route Est-Ouest quiest entrain de drainer untrafic impressionnant.On ressent que nos pr-visions ont t dpas-ses. Ce qui fait que laqualit de la route vacertainement sen res-sentir, parce quon nesattendait pas un tel trafic, fait constater M. BrigiRafini. Le Premier ministre a par ailleurs not lap-prciation trs positive des populations relativement ces infrastructures.En outre, la satisfaction du Chef du gouvernementest totale en concernant les travaux de constructionde lchangeur Malibro. Je pars satisfait de ceque jai vu ici. La qualit des ouvrages me rassure.Les travaux ont bien dmarr et avec du srieux,dclare le Premier ministre. Ces travaux mobilisentbeaucoup de matriel lourd et beaucoup de res-sources humaines. Et aprs sept (7) mois de tra-vaux, sur les 108 pieds raliser (pour supporterlinfrastructure), le niveau dexcution est de 63%. M. Brigi Rafini na pas cach son merveillementdevant les moyens mobiliss et le rythme des tra-vaux. Je suis impressionn par les ressources hu-maines qui sont sur place, lencadrement et le

    matriel. Je suis trs confiant, car je pense quilsvont respecter le dlai, a-t-il dit. Cest pourquoi, leChef du gouvernement a tenu fliciter et encou-rager lentreprise en charge des travaux, lesquipes nigrienne et trangre dencadrement. Illes a exhortes poursuivre dans cette lance pourfinir dans les dlais, cette infrastructure trs atten-due des Nigriens. Globalement, ces infrastructures ont un impact relsur la gestion du trafic routier dans la ville de Nia-mey. Mais le gouvernement ne semble pas vouloirsarrter ce point. Nous devons encore faireplus, a dit le Premier ministre. Les cots deconstruction de lchangeur Malibro sont dequelque 12 milliards de francs CFA, financs surfonds propres de lEtat. Et la fin des travaux est pr-vue pour le 18 mars 2013.

    Siradji Sanda

    Visites du Premier ministre sur les chantiers du Projet Niamey GnalaFaire le point de lavancement des travauxet de la qualit des ouvrages

    Le prsident de lObservatoire National de laCommunication, M. Abdourahamane Ous-mane, a anim hier, un point de presse relatif un certain nombre de mesures que linstitutionquil dirige a eu prendre contre certains organesde la presse crite prive. Il sagit principalementdes journaux Le Mandat, Le Visionnaire, LlAu-rore, Notre pays, Carton Jaune, lUnion, etLExpression. Ces journaux, a-t-il indiqu, ontcrit des articles contraires la Charte des journa-listes professionnels. Cest pourquoi, lONC, en tantquorgane de rgulation, a aprs lexamen desplaintes dposes par des plaignants, a pris desdcisions conformment aux textes en vigueur. Concernant le journal Le Mandatee, le prsidentde lONC a dabord fait la gense des faits ayantconduit lorgane de rgulation la prise de dci-sion. Par lettre en date du 20 fvrier 2012, lavocatde M. Ibrahim Moussa et de son pouse Mme Sal-mou Harouna, a port plainte devant lONC contrele directeur de publication du journal le Mandat enla personne de M. Mounkaila Abdoulaye. Cetteplainte est relative la publication dun certain nom-bre darticles par ce journal contre le couple citplus haut. Dans cette plainte, lavocat a expos lesfaits ci-aprs. M. Ibrahim Moussa et son pouseMme Salmou Harouna ont donn en mariage leurfille au directeur de publication du Mandat. A lasuite de cette lunion, une fille est ne et aprs lecouple a fini par divorcer. Depuis, le directeur depublication du journal le Mandat ne fait que profrerdes menaces par messages sur le tlphonecontre Mme Salmou Harouna. Ces menaces sontdoubles dune campagne de diffamation, de dni-grements, datteintes lhonneur et la dignit detoute leur famille par le canal de son organe depresse crite, selon lavocat. Suite cette plainte,lONC, conformment aux textes en vigueur, a faitauditionner par le conseil de presse le directeur depublication du journal Le Mandat pour sassurerdu respect des rgles dthique et de dontologie.A lissue de cette audition, lONC a conclu qu tra-vers la srie darticles publis par le journal LeMandat, trs souvent sous la signature de son di-recteur de publication, les rgles qui rgissent lacharte des journalistes professionnels, au Niger enloccurrence les points 2, 3, 4, 5, nont pas respec-tes. Aprs ce rapport, lONC, par lettre en date du02 avril 2012, avait mis en demeure ce journal etson directeur de publication de cesser la publicationde tels articles contraires la charte des journa-listes professionnels. En cas de refus, lONC allaitprendre des sanctions disciplinaires suivantes sa-

    voir lavertissement crit ; lamende ; linterdictionde parution pour une dure dun (1) trois (3) mois;linterdiction de parution pour une dure suprieure trois mois et nexcdent pas 1 an, et linterdictiondfinitive de parution. Le journal Le Mandat estdonc bien au courant des sanctions quil encourt encas de non respect de la mise en demeure luiadresse par lONC. Malgr cette mise en de-meure, le journal a continu publier des articlessur la dame en question. Aprs plusieurs publica-tions dans lesquelles la mme femme est cite,lONC a dcid de sautosaisir suite la publicationdun article dans la parution N 15 du 20 juin 2102intitul Vie trouble et troublante : lodysse dunefemme multiples facettes. Le contenu de cet ar-ticle est dune immoralit et dune indignit extraor-dinaire. Il porte atteinte la vie prive, lhonneurde cette dame que le directeur de publication dujournal a normment cit. Cest ainsi que lONCsest autosaisie pour convoquer de nouveau cejournal qui a entre temps chang de directeur depublication. Le nouveau directeur de publication, M.Ibrahim Souley, donnant son apprciation sur lar-ticle, a dit textuellement : il me semble, en lisant

    cet article, que cest un rglement de compte !..Comme le journal le Mandat a dj cop dunemise en demeure, la loi fait obligation lONC delui transmettre un rapport crit et lui demandant de

    faire des observations crites sur les griefs qui luisont reprochs. En application de la loi, lObserva-toire National de la Communication a dcid din-terdire dfinitivement la parution du journal leMandat pour inobservation de la mise en de-meure. Les journaux Notre pays, CartonJaune et LAurore, eux, ont cop dune miseen demeure suite lexamen des plaintes qui ontt dposes contre eux. Le Visionnaire, qui adj cop dune mise en demeure, a pris cettefois-ci un avertissement crit. Par ailleurs, a dit le prsident de lONC, le constatqui se dgage au niveau de la presse crite pri-ve, est quil y a une insuffisance criarde de vri-fication de linformation. Bref un problme

    structurel, car le fondement du journalisme reposesur les faits. Cest pourquoi, a dit M. Abdouraha-mane Ousmane, lONC envisage, trs prochaine-ment, de convoquer une rencontre avec lesorganisations socioprofessionnelles pour que despistes de solutions soient trouves aux problmesde la presse nigrienne.

    Hassane Daouda

    Point de presse du prsident de lObservatoire National de la CommunicationLO N C prend des mesures disciplinaires contre certains organes de presse crite prive

    Le directeur de cabinet du Premier ministre, M.Seydou Sidib, et le secrtaire dEtat lacoopration du Royaume dEspagne, M.Jesus Gracia Aldaz, ont sign, hier, Niamey, uneconvention de subvention dun montant de un mil-lion cinq cent cinquante mille euros, soit environ unmilliard quinze millions de francs CFA, accorde aufonds commun des donateurs du dispositif nationalde prvention et de gestion de crise alimentaire etdes catastrophes mis en place par lEtat du Niger.Aprs avoir appos sa signature sur le documentliant le Niger et le royaume dEspagne, le directeurde cabinet du Premier ministre a parl dun accordsymbolique hautement apprciable pour diversesraisons. M. Sidib Seydou a soulign que malgrles difficults conomiques qui secouent lEurope,et le Royaume dEspagne singulirement, ce par-tenaire de longue date du Niger a tenu apportersa contribution au moment opportun pour accom-pagner notre pays dans la gestion de la crise ali-mentaire quil traverse et pour trouver des solutionsadquates dans le cadre du dispositif national. Ledirecteur du cabinet du Premier ministre a mis en

    exergue lengagement du chefde la mission espagnole et delambassadeur du royaumedEspagne aux cts du gou-vernement pour la lutte en vuedassurer une scurit alimen-taire permanente aux popula-tions nigriennes, et pour quelinitiative 3N soit une ralit.Lintervention du royaume dEs-pagne, travers cette conven-tion, va permettre de prparerla mise en uvre de cette ini-tiative, a-t-il ajout avantdmettre lespoir que la coop-ration entre le Niger leroyaume dEspagne va se pour-suivre et se consolider davantage. M. Seydou Si-dib a assur les partenaires espagnols que cetappui que leur pays apporte au Niger sera grdans lintrt exclusif des populations nigriennesqui en ont le plus besoin. Rappelant que la coop-ration bilatrale nigro-espagnole existe depuis fort

    longtemps, le secrtaire dEtat espagnol sest rjouide la bonne excution rcente du programme qua-driennal de coopration, et a espr voir ce parte-nariat entre les deux pays se prenniser et sediversifier davantage pour le dveloppement duNiger, et la scurit alimentaire de ses populations.

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    Signature de convention entre le Niger et le Royaume dEspagneLEspagne accorde 1 550 000 euros au dispositif national de prvention et de gestion de crise alimentaire et des catastrophes

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    Le Premier ministre lors de sa visite sur un des chantiers

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    Le ministre de la Justice, Garde desSceaux, porte-parole du gouvernement, M.Marou Amadou, a prsid, hier la Prima-ture, une runion de concertation avec les an-ciens ministres de la Justice. Cette rencontrerentre dans le cadre de lorganisation des tatsgnraux de la justice prvus pour se drouleren fin du mois doctobre dans notre pays. En introduisant la rencontre, le ministre de laJustice, Garde des Sceaux, a prcis que latenue de cette runion a t dcide il y aquelques mois, pour informer les anciens minis-tres de la tenue prochaine des tats gnraux.Je nai pas voulu que vous appreniez lorgani-sation et la prparation des tats gnraux laradio ou la tlvision. Mais pour runir les an-ciens ministres, il fallait sassurer que tout est finprt pour la tenue effective de ses assises si im-portantes, a ajout M. Marou Amadou. Il in-dique ses prdcesseurs quil na pas besoindvoquer les problmes multiples auxquels estconfront le dpartement ministriel de la jus-tice. Vous les avez vcus. Vous avez essay,autant que vous le pouvez, de leur apporter desrponses soit par vos actions soit par vos r-formes, a soutenu le ministre de la Justice,Garde des Sceaux. Il a rappel que beaucoupde fora se sont tenus autour de la question de lajustice, avant daffirmer que son dpartementministriel ninvente pas la roue en disant departir aux tats gnraux. Mais de par sa di-mension et conception, il ny a jamais eu das-sises pareilles. Il y a eu certes des sminairesnationaux, des grandes runions sur la justice.Celle que nous projetons dorganiser est plus oumoins diffrente. Elle ne runit pas que les ac-teurs de la justice, dans la dimension quavaitt les prcdentes rencontres, a dit M. MarouAmadou. En effet, selon un article publi sur le site webdu Ministre de la Justice, les tats gnrauxdevraient servir de catharsis en vue de la rcon-ciliation des justiciables avec leur justice qui estrendue en leur nom. Aussi, le Prsident de laRpublique et le Gouvernement ont-ils dcidd'organiser les tats-gnraux de la justice.Dans le cadre de la tenue de ces assises pr-vues la fin du mois d'octobre 2012, nous avons

    opt pour une approche participative. C'est laraison pour laquelle, il fallait vous associer ladynamique engage en sollicitant votre contri-bution aux dbats, une contribution que je saisd'avance prcieuse et inestimable, a-t-il dit lendroit des anciens ministres.Selon ses explications, l'objectif gnral assign ces assises est d'amliorer l'accs et l'imagede la justice. Dans le cadre de l'organisation deces tats gnraux de la justice, un comit a t

    mis en place. Il est prsid par le prsident dela Cour d'tat. Le premier vice-prsident est leprsident de l'ANDDH. Le Secrtaire gnral duministre de la justice en est le deuxime vice-prsident. 450 participants sont attendus lors de ces as-sises initialement prvues du 22 au 25 octobre2012. Mais selon les explications fournies par leSecrtaire gnral du comit, ces dates sontsusceptibles de faire lobjet dun ramnage-

    ment dans la mme priode.Avant de terminer ses propos, le ministre de laJustice, Garde des Sceaux, na pas manqu, aunom du Prsident de la Rpublique et du Gou-vernement, de rendre un hommage mrit tous les anciens ministres de la Justice, Gardesdes Sceaux, pour le travail ralis dans desconditions souvent difficiles lors de leur passage.Ma pense va particulirement ceux qui ontt rappels Dieu. J'ai nomm Messieurs Boubacar Diallo, Issoufou Sadou Djermakoye,Mahamane Dan Dobi, Amadou Issaka, BarkirHalidou, Colonel Sory Mamadou Diallo, GnralDupuis Henri Yacouba, Mahamadou HalilouSabo, Colonel Malam Oubandawaki. Que leurme repose en paix, a dit M. Marou Amadou.Aprs lexpos sur ltat davancement de lor-ganisation, la parole a t donne aux anciensministres afin quils puissent se prononcer sur lesujet. Cest dans ce sens que certains ont souhait que les assises tiennent compte de laqualit et de la prcision des textes, tandis quedautres ont mis le vu de voir, au sortir de cestats gnraux, la conception dun document derfrence pour tous les futurs ministres encharge de la Justice, afin quils puissent poursui-vre le travail effectu, et si possible lamliorer.

    M. S. Aband Moctar

    Runion de concertation du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, avec les anciens ministres de ce dpartementLorganisation des tats gnraux de la Justice au centre des changes

    Dans le cadre de la Semaine Natio-nale de Solidarit, qui concideavec le mois bni de Ramadan, leMinistre de la Population, de la Promo-tion de la Femme et de la Protection delEnfant multiplie les actions salvatricesen faveur des populations les plus dmu-nies. Cest ainsi que la ministre encharge de la Population, Dr Maikibi Ka-didiatou Dandobi, a procd hier matin,dans les locaux dudit Ministre, la dis-tribution de vivres et de sucre aux fd-rations et collectifs des personnesges, aux associations et groupe-ments fminins, aux personnes en situa-tion de handicap, aux veuves et auxdivorces. Ce don est compos de 183sacs de riz, 40 sacs de mil, 24 sacs desucre en poudre et 4 (quatre) cartons desucre.La Semaine nationale de solidarit estinitie par le Ministre de la Population,de la Promotion de la Femme et de laProtection de la Femme depuis 2004, eta pour objectif fondamental de promou-voir la solidarit et lentraide afin de ga-rantir la scurit des personnes et desgroupes vulnrables. En remettant ledon aux personnes vulnrables et auxpersonnes en situation de handicap, laministre Dr Maikibi Kadidiatou Dandobia souhait lassistance un bon mois deRamadan et a demand tous de mul-

    tiplier les bonnes uvres au cours de cemois bni. Elle a ensuite rappel quechaque anne, depuis huit ans, le Minis-tre de la Population, de la Promotion dela Femme et de la Protection de lEnfantclbre, du 24 au 31 juillet, la semainenationale de solidarit. Nous avons djlanc un appel pour que lentraide soit derigueur en ce mois bni de Ramadan ;cette anne, comme la semaine concideavec le mois de Ramadan, nous avonsmis le vux de voir la solidarit et len-traide accentues surtout en faveur despersonnes ges, des personnes en si-tuation de handicap et de toutes lescouches vulnrables ; et cest pourquoi ladistribution de ce matin sinscrit dans cecadre, a-t-elle prcis. Dr Maikibi Kadidiatou Dandobi a indiquque depuis plusieurs semaines, le Minis-tre reoit dans son courrier des de-mandes dappuis pour faire face auxexigences du mois de Ramadan. Aprsune tude de la situation, nous avonsconvenu de nous regrouper pour offrirdes kits. Ces distributions en faveur descouches les plus vulnrables vont sten-dre toutes les autres rgions du pays, travers les directions rgionales, maispas avec la mme ampleur, a dit la mi-nistre. Donnant des prcisions sur la dis-tribution, la Directrice gnrale de laPopulation, de la Promotion de la Femme

    et de la Protection de lEnfant, a indiquque chaque mnage vulnrable recevra1 sac de riz ou de mil et 5 kilos de sucre;lensemble des fdrations et collectifsbnficient de 10 sacs de riz et 2 sacs desucre en poudre, tandis que les associa-tions et groupements fminins ont droit 5 sacs de riz et un sac de sucre en pou-dre. Une liste de 200 bnficiaires estdj tablie, et la distribution se poursui-vra tout au long de la semaine, a-t-elledit.

    Aissa Abdoulaye Alfary

    Remise de don du Ministre de la Population, de la Promotion de laFemme et de la Protection de lEnfant aux personnes vulnrablesUne importante quantit de vivres et desucre octroye aux personnes dmunies

    Auprs du Grand Niger Puissant Qui rend la nature plus belle

    Soyons fiers et reconnaissants De notre libert nouvelle

    Evitons les vaines querelles Afin d'pargner notre sang Et que les glorieux accents De notre race sans tutelle

    S'lvent dans un mme lan Jusqu' ce ciel blouissant O veille son me ternelle Qui fera le pays plus grand

    Debout Niger, debout !Que notre oeuvre fconde

    Rajeunisse le cur de ce vieux continentEt que ce chant s'entende aux quatre coins du monde

    Comme le cri d'un peuple quitable et vaillant

    Debout Niger, debout !Sur le sol et sur l'onde

    Au son des tam-tams dans leur rythme grandissantRestons unis toujours, et que chacun rponde

    A ce noble avenir qui nous ditEn avant...

    Hymnenational

    Une vue des participants la runion

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    Office National dEditionet de PressePlace du Petit March

    B.P : 13182 Niamey NigerTl 20 73 34 86 /87

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    Site web : www.lesahel.neDirecteur de PublicationMahamadou Adamou

    Secrtaire de RdactionWata N. Fassouma MoustaphaDirecteur commercial

    Morou Hamadou 20 73 22 43Chef Service Communiqu et Pub. Alassane Assilila

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    M.S. Aband MoctarRd en chef adjtInoussa Oumarou

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    Direction Administrative et financire (DAF)Directrice: Mme Sadou Rahamou

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    Directeur de la RdactionAssane Soumana20 73 99 86 Rd en chef

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  • Socit

    Page 27 juillet 2012 Sahel Dimanche 5

    Il dclenche un incendie dansun sous-marin nuclaire pourpartir plus tt de son travailL'origine de l'incendie dans un sous-marin nuclaire amricain il y a deuxmois n'tait pas accidentelle, mais due l'inconscience d'un employ... quivoulait simplement partir plus tt du tra-vail!Le 23 mai 2012, un incendie a manqu

    de dtruire un sous-marin nuclaireamricain bas dans le Maine. Le cotdes dommages s'tait lev 400 mil-lions de dollars, soit 329 millions d'eu-ros. La Marine Amricaine avaitd'abord pens un accident avec lesystme d'aration, mais il apparatqu'un peintre employ par la marine ensoit en ralit responsable. Dcritcomme "stress, anxieux, dpressifsous mdicaments" par le Los AngelesTimes, l'homme aurait eu une crise depanique. Dans la prcipitation, il a

    Entre nous

    Humour

    Le libralisme conomique aouvert les portes la rudeconcurrence entre les entre-prises. Ds lors, la communicationest devenue un outil stratgiquepour toute entreprise qui se veutcomptitive. Cest pour cela quenous assistons la cration de plu-sieurs agences en communication Niamey. Cest dans ce contexteque lAgence conseils en communi-cation Raycom voit le jour. UneAgence cre par une jeune et dy-namique promotrice, RaynatouSadou Salifou. Ne le 04 octobre1981 Niamey, Raynatou SadouSalifou a a eu un parcours scolairebrillant qui la mena coup sur coup lobtention du BTS et du DTS enMarketing, avant de poursuivre saformation professionnelle lETICCA de Dakar o elle obtientun Master 1 en Communication desentreprises et un Master 1 en Com-merce international. Nantie de sesdiplmes Raynatou Sadou Salifouentame une exprience profession-nelle en travaillant dans des soci-

    ts Dakar, puis et aux Etats Unisdans le Michigan. En 2008, elle re-vient au bercail avec un curriculumvitae toff, et travailla dans deuxgrandes socits de la place, ce quilui a permis de simprgner de laralit du terrain. Forte des acquis thoriques et pro-fessionnels et grce au concoursdun associ, elle cre, en avril2010, RAYCOM, agence de

    conseils en communication, situeau Quartier poudrire, Avenue delUA, sur la route de Zabarkan, faceau sige du PNDS. Un rve devenuralit. Cette agence, o Raynatouoccupe le poste de directrice gn-rale, emploie une quipe dyna-mique de 10 jeunes diplms. En 2ans de fonctionnement, RAYCOMsest dmarque par la qualit deses produits et de ses prestations,

    se crant ainsi une importanteclientle laquelle elle offre diff-rentes prestations, notamment lesconseils- formation, la rgie, lacration graphique, la conceptionde spots TV et radio, la promotionde vente, la conception et la rali-sation de mts publicitaires et debanderoles, la prise de vue et laphoto publicitaire, etc.En outre,RAYCOM est reprsentant exclusifdes logiciels Sim System, un outilde gestion qui permet aux entre-prises davoir une vue densemblede leur gestion. Mon quipe dis-pose des comptences, la motiva-tion, la dtermination, lespritdquipe, et un brin de folie cra-tive, affirme Raynatou. Cest sansdoute ce qui fait de RAYCOM lunedes meilleures agences de com-munication du Niger.

    Oumarou Bassakoy Yahaya

    Raynatou Sadou Salifou, promotrice de lAgence de communication RaycomUn mlange de comptences et de motivation

    Initiatives

    Depuis prcisment une semaine, jouraprs jour, le mois de Ramadanscoule sans peine ni murmures deplainte. Pour la communaut des jeneurs,lheure est lenthousiasme. Surtout que cetteanne, le jene se droule sous le parapluiedun ciel clment. En effet, depuis le dbut dujene, la mto a t des plus gnreuses enpluies et en beau temps. Comme pour accom-pagner les fidles dans leurs efforts dabsti-nence et de recueillement, le temps sestadouci en alignant les journes tantt plu-vieuses tantt nuageuses souhait. Mme lesoleil du Sahel, dhabitude impitoyable, semblejouer la carte de lindulgence en ce retirant der-rire les amas de nuages. Aussi, tout se passepour le mieux pour les fidles qui peuvent, touten observant le jene, continuer vaquer leurs occupations quotidiennes, sans mettrela moindre jrmiade. Cest assurment le temps des regrets pourceux qui, pour viter daffronter lpreuve dujene, nhsitent pas user de mille et un pr-textes ou autres subterfuges. Ainsi, certainsgaillards en parfaite sant vous invoquerontsans vergogne des crises dulcre, de tension,de diabte, voire de rhumatisme, pour justifierleur refus de jener. Mais malin, malin et demi! En effet, en cette priode de Ramadan, trou-ver de quoi se mettre sous la dent relve dunevraie gageure. Presque tous les restaurants etautres points de vente de nourriture restant fer-ms longueur des journes, ces derniers sevoient lancs dans une rude qute lheure dudner. Ceci dcrit bien le calvaire quun mon-sieur a endur, mardi dernier, lorsquil a d em-prunter un taxi pour aller dun point lautre dela capitale la recherche dun restaurant o ilpeut manger satit. En vain, car le taximan,qui lui observait le jene, na pas voulu se plieraux caprices dun gros gaillard sans foi. Plusgrave est le cas de ces non-jeneurs, qui parmille astuces arrivent se bourrer le ventre demets succulents, tout en masquant leur jeu auregard envieux et rcriminatoire des voisins.Mais mme l, a va finir par se savoir. Etquand le pot-au rose sera mis nu, la nouvellefera trs vite le tour du quartier, voire de toutela ville.

    Assane Soumana

    Lair du tempsLa foi des uns, le petitjeu des autres!.

    Elh

    Zaka

    ri A

    Gad

    o/O

    NEP

    Faits divers

    Raynatou Sadou Salifou

    dclench l'incendie qui a bless sept per-sonnes alors qu'elles combattaient lesflammes.Interrog par les enquteurs, la dcouvertedu coupable s'est droul en deux confes-sions. Casey James Fury g de 24 ans aavou premirement tre l'origine d'unautre incendie, moins consquent dans unsous-marin au large de Miami le 16 juin der-nier. Ce civil a indiqu qu'il a voulu quitter sonlieu de travail suite une crise de panique.L'agent du NCIS Jeremy Gauthier a ainsi d-clar au journal : "Il a commenc envoyerdes textos son ancienne petite amie, pourla convaincre que l'homme qu'elle commen-ait frquenter n'tait pas qu'un simple amicomme elle le prtendait. Fury a ensuite ex-pliqu qu'il a t pris d'anxit suite cetteconversation et voulait partir de son travail".

    Il risque entre 25 ans et la prison vie C'est la suite d'une interrogation plus pro-fonde, que Casey James Fury a avou le pre-mier incendie du 23 mai. Selon sontmoignage rapport par l'agent Gauthier,"son anxit a gravement empir".

    (Gentside)

    JO 2012: Une athlte grecqueexclue pour un tweet racisteL'athlte grecque Paraskevi Papachristou,qui devait s'aligner en triple-saut aux Jeuxolympiques de Londres, a t exclue mer-credi aprs avoir publi un commentaire jugraciste sur Twitter, a annonc le chef del'quipe olympique grecque. Il y a tellementd'Africains en Grce que les moustiques(porteurs du virus) du Nil occidental mange-ront au moins de la nourriture de chez eux,avait-elle crit.Son tweet controvers a im-mdiatement dclench la polmique enGrce, au point que plusieurs responsablespolitiques ont rclam son exclusion. Elle an'a pas respect une rgle lmentaire del'olympisme et, malheureusement, elle estexclue, a dclar Isidoros Kouvelos, le chefde l'quipe grecque, sur la chane SKAI TV.Elle a fait une erreur et, dans la vie, on payepour ses erreurs, a-t-il ajout.

    L'athlte de 23 ans a prsent ses excusesmercredi, en affirmant qu'il s'agissait d'uneplaisanterie malheureuse et de mauvaisgot. Je suis vraiment dsole et honteuseaprs toutes les ractions ngatives que j'aidclenches, dans la mesure o je n'ai ja-mais voulu offenser personne ni violer lesdroits de l'homme, a-t-elle ragi sur sa pageFacebook. Paraskevi Papachristou a fini la11e place des championnats d'Europed'athltisme en juin dernier.

    Les usagers lont sans doute constat pour sen rjouir ! Ces derniers temps desefforts apprciables sont en train dtre raliss Niamey sur le plan de laconstruction des routes, dans la droite ligne du programme Niamey Gnala.Cest le cas notamment de la route est-ouest et de celle qui va de la Cit Caisseau rond point Lako qui font aujourdhui le bonheur des usagers. En effet, il y aquelques mois seulement, ces routes dsormais goudronnes taient quasimentimpraticables durant toute la saison des pluies. Entre nous, il appartient aux usagers dapporter leur concours dans la protectionde ces routes contre toute action pouvant se traduire par la dgradation de cesinfrastructures acquises grands frais.

  • Page 10 27 juillet 2012 Sahel Dimanche

    Socit

    En effet, de jour en jour, les arbres, quiconstituent cette immense bandeverte, sont dcims pour laisser laplace lrection des habitations. Le boomdmographique de la population de la capita-le nest pas tranger cette situation durba-nisation acclre de la ville. Mais, cet tatde fait ne va pas sans poser des problmes.En effet, les infrastructures sociales ne sui-vent toujours pas la cadence de cette urba-nisation. Les coles, ainsi que les centres desant, manquent cruellement dans certainsquartiers. Mais le vritable casse-tte de cesquartiers demeure les difficults quprouvela population tre desservie par le rseaudadduction en eau potable, et le rseaulectrique. Leau et llectricit, deux l-ments essentiels pour toute vie en milieuurbain. Progressivement, la Nigelec estentrain de prendre bras le corps cette pr-occupation. Un programme de rhabilitationdu rseau de distribution de la ville deNiamey est en cours dexcution. Car, avecl'volution continue de la demande, les trans-formateurs en sont arrivs la saturation,entranant des dclenchements intempestifscoupant les abonns qui y sont raccords. Ilen est de mme de certaines des lignes20kV qui dclenchent depuis le poste en casde surcharge dpassant leurs capacits nor-males. Ce sont ces situations qui expliquentla persistance des coupures de courte dure,trs frquentes mme en cas de disponibilitde l'nergie lectrique en quantit suffisante,ce qui est le cas Niamey depuis la mise enservice du producteur indpendant, saufdans les cas d'indisponibilit de la ligne d'in-terconnexion 132kV. C'est galement ce quiexplique que, dans de nombreux quartiers dela capitale, la Nigelec suspend le raccorde-ment de nouveaux clients, invitant les popu-lations qui y vivent patienter le temps quedes transformateurs de forte puissance puis-sent tre installs.Dans ce cadre, Nigelec a lanc, ds fin 2011,l'acquisition de ces quipements compre-nant, outre les transformateurs, des cblessouterrains et tous les accessoires ncessai-res au renforcement des postes de transfor-mation surchargs, et la cration de nou-veaux dparts 20kV pour rpartir la charge etsoulager les dparts surchargs. L'opration,d'un cot global de 1,2 milliard de FCFA estfinanc hauteur d'environ 800 millions deFCFA par un prt de la Banque OuestAfricaine de Dveloppement (BOAD) pour lapartie acquisition du matriel, et 400 millionsFCFA sur fonds propres pour la constructiondes locaux, la fourniture des poteaux et l'ex-cution des travaux. Les 24 nouveaux postesviennent s'ajouter 19 autres postes cabinesdont l'installation vient de s'achever, ainsique le renforcement des lignes autour de cespostes, ce qui a permis de rsoudre le pro-blme de chute de tension et de surchargedans les quartiers concerns. La cration denouveaux postes de forte capacit permettrade redployer les transformateurs de faible et

    moyenne puissances existants dans de nou-veaux quartiers et dans les autres villes dupays qui connaissent la mme situation quela capitale. A lissue de ces travaux, laNigelec pourra raccorder une bonne partiede ses clients sur le rseau. Le problme nesera pas rsolu 100%, mais nous allonspoursuivre ces oprations pour qu terme,tout abonn qui a besoin dlectricit puissese raccorder notre rseau, nous a confile Directeur gnral de la Nigelec, M. HalidAlhassan. Parlant du problme des bran-chements, le Directeur gnral de la Nigeleca pris lengagement que dici le 15 du moisde Ramadan, tout citoyen qui a pay sondevis la Nigelec sera raccord au rseau.Nous veillerons ce que tout Nigrien quipaye son devis, sil na pas son branchementdans la semaine, quil puisse lavoir au moinsdans les 10 jours qui suivent le paiement.Car ce nest pas normal quun citoyen payeson devis de branchement, et quil attendedes mois sans avoir son branchement, aajout M. Halid Alhassan. Lespoir est doncpermis pour les populations des quartiers

    priphriques qui attendent depuis desannes dtre raccordes au rseau de laNigelec. A la Socit des Patrimoines des Eaux duNiger (SPEN), un projet de rhabilitation etdextension des installations dalimentationen eau potable des centres urbains rgio-naux et secondaires est actuellement encours dexcution. La consistance du projetporte notamment sur la construction dunestation de pompage ; sur la fourniture et lapose de conduites de refoulement ; sur lafourniture et la pose de 82000 ml de condui-tes PVC de distribution DN 63mm DN 315mm travers les quartiers Bobiel, KoiraTgui, Dan Zama Koira, Cit des dputs,Niamey 2000, Sary Koubou, et Saga Fandou; la ralisation de 3000 branchementssociaux et de 50 bornes fontaines ; et laconstruction dun rservoir en bton arm sur

    tour dune capacit de 2000m3 et 30 m dehauteur. Avec la mise en service de toutesces installations, 42500 personnes serontdesservies. En outre, la SPEN excute destravaux dextensions et de renforcement durseau dadduction deau potable (AEP)dans 5 quartiers priphriques de la ville deNiamey ; la construction dun rservoir de1000 m3 sur tour au quartier Aroport deNiamey. Les quartiers retenus en prioritsont ceux qui peuvent supporter des exten-sions de rseaux et une augmentation de lademande jusqu lhorizon 2015, en sassu-rant dune bonne qualit de service. Cinqquartiers ont ainsi t retenus : Banga Bana,Kirkissoye, Karadj, Aroport et Lazaret. Lapopulation additionnelle desservie dans lecadre du projet sera de 44.500 habitants Niamey. 4175 branchements particuliers et 5bornes fontaines seront financs.

    Urbanisation Niamey

    Dfis et pers

    Quartier Zongo, entre tradition et modernit

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    Par Oumarou Moussa

    Comme bien dautres pays de lAfrique sub-saharienne, lurbanisation au Niger taitau cur des proccupations des autori-ts. Dun point de vue gnral, il sagissait pourles autorits administratives de donner uneimage urbanistique exemplaire suivant lvolutiondu monde contemporain, et de crer un cadre devie meilleure aux populations, condition sine quanon de tout dveloppement humain.Selon Dr Hamadou Issaka, Chercheur auDpartement de Gographie et Amnagementde lEspace lInstitut de Recherches enSciences Humaines (IRSH) de lUniversit AbdouMoumouni de Niamey, Niamey, la capitale duNiger, est devenue Commune Urbaine partir de1955. Elle connatra une croissance dmogra-phique, fruit en partie de son statut de capitale decolonie, et donc de principale ple d'attractionpour les populations la recherche d'un emploisalari ou d'une formation. En outre, il a notque l'accession du pays l'indpendance et sonstatut de capitale lui feront bnficier d'infrastruc-tures nationales et internationales, ce qui affectencessairement l'espace. C'est surtout partirdes annes 1970, dit-il, que suite aux scheres-ses rptitives, la croissance dmographique deNiamey prit de l'ampleur avec pour consquencedirecte une demande accrue en logements etdonc une forte consommation d'espace qui sefait au dtriment des champs de la priphrie. Lapopulation connatra une croissance rapide et tri-ple en 12 ans passant, de 33 816 habitants en1960, 108 000 habitants en 1972. Cinq ansplus tard (1977), la population atteint 242 973dhabitants. Au recensement de 1988, la popula-tion de Niamey est value 397 437 habitants.

    Il a prcis que ces chiffres traduisent la fortecroissance de la population de la capitale parrapport aux autres villes du pays comme Zinderet Maradi dont la population est passe respecti-vement de 22 248 120 892 habitants et de 20000 112 965 habitants au cours de la mmepriode (1977-1988)%. Au recensement de2001, Niamey compte 707 951 habitants et lesestimations de 2010 donnent une population de 1222 066 habitants. Cette croissance vertigineusen'est pas accompagne par les infrastructuresrequises, d'o un srieux problme d'accs aulogement pour les populations revenus moyenet faible, a-t-il poursuivi. Pourtant, on assiste des lotissements excessifs ayant entran un ta-lement urbain disproportionn par rapport lapopulation urbaine. En effet, la superficie deNiamey a t multiplie par plus de 2 en moinsde 15 ans, passant ainsi de 4848 ha en 1988, plus de 11000 ha au dbut des annes 2000. Lasystmatisation des lotissements pour rpondre la demande de parcelles, mais surtout poursatisfaire les besoins pcuniaires des autorits(nationales ou rgionales) est l'origine de cegchis foncier qui est loin de rpondre auxbesoins rels des populations faible revenu.Ces dernires sont toujours exclues de la distri-bution des parcelles produites par les autorits.Niamey n'a jamais produit autant de parcellesqu'au cours de la priode postrieure 1990. De1989 2003, 29 lotissements ont t raliss etont produit 55 835 parcelles contre 51 341 pourla priode 1946 1989. Ainsi, en 14 ans, il a tproduit plus de parcelles qu'au cours des 40 pr-cdentes annes. Ainsi, souligne-t-il, cette proli-fration de parcelles n'a pourtant pas permis la

    majorit des demandeurs d'y accder. La pro-duction est mal organise et pour preuve: en sebasant sur les numros d'ordre ports sur l'actede cession, le constat qui se dgage est que 93700 parcelles ont t produites en dcembre2004 pour une population de 674 950 habitants,soit en moyenne une parcelle pour 7 habitantscorrespondant au nombre moyen d'habitant parmnage Niamey. En outre, la promotion immo-bilire publique est insignifiante, car la loi 98-54du 29 dcembre 1998 portant adoption de la poli-tique nationale en matire d'habitat, proclameque de 1974 1998, l'Etat et ses dmembre-ments n'ont produit que 990 logements, alors queles besoins annuels sont estims au moins 5000 logements.Concernant le plan durbanisation, Dr HamadouIssaka a indiqu que pour une bonne planifica-tion urbaine, le Niger s'est dot d'un cadre juri-dique travers notamment l'ordonnance n97-005 du 17 janvier 1997 qui institue les documentsd'urbanisme prvisionnel et oprationnel, ainsique les outils de contrle de l'utilisation des solsurbains. L'objectif des documents d'urbanisme, aexpliqu Dr Hamadou Issaka, est d'assurer uneplanification stratgique au moyen d'une orienta-tion de l'amnagement des espaces moyen etlong termes. Ils doivent veiller la traductionconcrte des actions prvues suivant les orienta-tions dfinies par les schmas, notamment leschma directeur d'amnagement et d'urbanis-me (SDAU) et le schma de secteur, ainsi quedes plans dont le plan urbain de rfrence etcelui d'occupation des sols. Quant aux outils decontrle, qui sont le certificat d'urbanisme, le per-mis de construire et le certificat de conformit, ils

    Evolution urbanistique de Niamey

    Le constat est catgorique : la ville de Niamey, en ses quatre points car-dinaux, crot de manire exponentielle. Tous les jours, on assiste lanaissance de nouveaux quartiers dans les cinq arrondissements quecompte la capitale du Niger. Les champs, qui jadis, pullulent la pri-phrie de Niamey, sont aujourdhui devenus des lotissements vendus prix dor. Banizoumbou II, Sonuci, Koubia, Cit dputs, Nordir,Kirkissoye, Tondigamey, Danzama koira, Niamey 2000, Ko-Bontafa, etbien dautres quartiers priphriques de Niamey, connaissent une rel-le extension. Mme la Ceinture verte, cet espace bois et verdoyantdont la ralisation remonte aux annes 1960, nest pas pargne par laboulimie de cette extension effrne de la ville.

  • Page 11 27 juillet 2012 Sahel Dimanche

    Socit

    vrifient la conformit des ralisations aux rglesd'urbanisme. Il a ajout quen 1997, l'ordonnance n97-005 du17 janvier 1997 a t prise lors du toilettage destextes sur l'urbanisme dont l'essentiel remonte l'poque coloniale, l'image de celui instituant lelotissement qui date de 1959. Pour clarifier laprocdure, il a t pris, en aot 1997, un dcretfixant les modalits d'tablissement, d'approba-tion et de mise en uvre des plans de lotisse-ment. L'Etat demeure le principal acteur du pro-cessus de lotissement, mais se fait aider aubesoin par des structures consultatives. Dr Hamadou Issaka a not qu Niamey, le pro-blme de la gestion des espaces s'est toujoursmanifest comme une question difficile rglerdu fait de l'atermoiement qui a de tout tempscaractris la gestion foncire. Pendant la prio-de coloniale, les autorits avaient amorc le pro-cessus d'une gestion rationnelle de l'espace.C'est dans ce cadre que plusieurs plans avaientt labors. Il s'agit entre autres du plan de1905, 1er plan d'urbanisme de Niamey, du plande 1937 transfrant la ville indigne sur le pla-teau et du plan HERBE de 1952 qui fixe les axesmajeurs de dveloppement de la ville. Les autori-ts ont amorc le processus de planification de lagestion de la ville travers divers plans et textesrglementaires. Aprs les indpendances, la pla-nification a continu avec notamment l'labora-tion des plans d'urbanisme de 1964 et 1967, maissurtout celle du Schma Directeurd'Amnagement et d'Urbanisme (SDAU) en1984. Tous ces plans n'ont donn que des rsul-tats mitigs du fait de la pseudo-urbanisation deNiamey et de l'approche sectorielle de la ville quide tout temps a t pense et conue par des

    architectes et ingnieurs.Aprs le SDAU, il a t dcid de concevoir desoutils simples de planification de la gestion urbai-ne. C'est dans ce cadre que fut labor le PlanUrbain de Rfrence (PUR) sur financement tou-jours des partenaires extrieurs. A l'image duSDAU, le PUR a t confront l'anomie quicaractrise la gestion de Niamey. Approuv en2010, cet outil est dj dpass avant mme samise en application sur le terrain. En dehors deces outils de porte gnrale, Niamey n'a jamaisdispos de Plan d'Occupation de Sol (POS) en50 ans, dmontrant ainsi le manque d'utilisationjudicieuse du sol urbain.En outre, a-t-il dit, il y a un non respect criard desdiffrents plans labors. Pour preuve, a indiqu

    Dr Hamadou Issaka, le PUR est dj dpassavant mme sa mise en application. Bien avant lePUR le SDAU a beaucoup souffert de manqued'application et de respect d'o, en partie, lesproblmes d'amnagement actuels de Niamey.Les consquences se justifient par une crois-sance urbaine mal matrise, traduisant la proli-fration de l'habitat informel l'intrieur comme la priphrie de la ville, des problmes d'amna-gement de la ville dont l'un des plus irrfutablesest celui de l'assainissement. La multiplication dela superficie de la ville a t par plus de 2 enmoins de 15 ans, implique ncessairement uneaugmentation proportionnelle des infrastructuresd'hygine et d'assainissement. Mais, c'est aumme moment qu'on assiste une baisse dras-tique des moyens d'intervention, a-t-il dit. A titred'exemple, alors que Niamey disposait, en 1992,de 257 containers devant servir la pr collectedes dchets produits par prs de 400 000 habi-tants, en 2003, elle n'en comptait plus que 102,alors mme que la population et la superficie ontconnu une volution significative. En 2005,selon les estimations officielles, chaqueNiamyen produirait quotidiennement 500 g.Sur la base de ces estimations, les 267 000 habi-tants de Niamey produisaient 122,8 tonnes d'or-dures en 1983, et pour les 1 146 000 habitantsde 2009, ce sont 573 tonnes qui sont produiteschaque jour soit une multiplication par 4,6 en 25ans. La consquence de cette baisse drastiquedes moyens s'est vite fait sentir sur le terrain carNiamey, jadis ville relativement coquette, estdevenue une ville poubelle o les immondicesen putrfaction jonchent les rues, et o peine40% des ordures sont vacues sur les dchar-ges officielles.

    On assiste alors une prolifration tant dedchets solides que liquides dans la ville qui nedispose par ailleurs que de 150 km de caniveauxpour plus de 11 000 ha urbaniss et plus d'unmillion d'habitants. D'ailleurs, comme toutes lesinfrastructures, poursuit Dr Hamadou Issaka, cerseau est mal rparti. C'est le centre ville et lesquartiers pricentraux qui en bnficient. Degrands caniveaux ouverts orients est-ouest sontlocaliss au niveau des quartiers Poudrire,Nouveau March, Boukoki, Kalley etLacouroussou. A cet effet, explique-t-il, ce rseauest complt par des caniveaux secondairesorients nord-sud. Le rseau desservant lesquartiers Boukoki et Kalley nord sont vacusdans le talweg du Gountou-Yna. Ce rseauinsuffisant reste aussi inefficace du fait de pro-blme technique au niveau mme de la concep-tion et de l'entretien. Cette inefficacit se montresur le terrain travers la concentration des eauxde ruissellement qui se dversent dans lesconcessions, engendrant parfois de gravesconsquences, comme ce fut le cas en 1989, osuite une pluie de 105 mm, 5700 personnes ontt dclares sans abri et 1400 maisons se sontcroules. En outre avec la stagnation des eaux,se forment des mares et dpressions qui posentun problme de circulation et des risques sanitai-res vidents. Pour y remdier tous ces problmes, DrHamadou Issaka propose de songer, entre aut-res, au respect strict des textes en matire deplanification urbaine. Cela suppose le rtablisse-ment de la ville dans ses droits travers un auditde la gestion foncire, du dbut des annes 1990 maintenant. Il incombe galement de respecterrigoureusement la procdure de lotissement telleque prvue par les textes, et notamment la viabi-lisation des sites avant la vente des parcelles, etle dlai de 5 ans entre deux lotissements. Endautres, il faut veiller la mise en valeur effecti-ve des lotissements antrieurs avant tout nou-veau lotissement, a-t-il conclu.

    Laouali Souleymane

    pectives

    Niamey, avec sa croissance urbaine se tradui-sant par une extension spatiale rapide etdmesure, une dmographie galopante,connat un difficile accs aux services urbains debase, dont leau potable. Bien que laccs leaupotable et lassainissement constitue lun des dfismajeurs du XXIme sicle, Niamey, plus prcis-ment les quartiers priphriques de la capitale, vitun problme pineux ce niveau. Les consquences immdiates de cette situationsont la chert du litre deau qui peut coter dix foisplus cher que dans les quartiers situs dans le cen-tre ville, et la faiblesse des points deau potableentranant une polarisation, avec de longues filesdattente et des bousculades qui peuvent entrainerdes conflits parfois sanglants. Une situation quidevient encore plus cruciale et plus compliquependant la saison chaude o canicule augmente enflche la consommation en eau des mnages. Pour rsoudre le problme deau, certaines famillesfont recours des quipements traditionnels plusaccessibles, tels que les puits ou les mares deaustagnantes pendant la saison des pluies. Cettemthode nest pas sans danger, car ces populationssexposent aux maladies lies leau insalubrecomme la fivre typhode et paratyphode, le palu-disme, la schistosomiase, les amibiases, etc. Il peutaussi y avoir des accidents causs par les charret-tes atteles aux nes transportant leau. M. Ali Hamani, chef du quartier Koubia II (ou KoubiaKana) sur la route de Tillabry affirme que leurquartier rencontre un srieux problme daccs leau potable. Et son tmoignage est loquent : Auquartier Koubia Kana, nous vivons au ralenti, carles conditions de vie sont extrmement difficiles cause du manque deau. Face cette situation,beaucoup de familles ont dmnag. Mme lesfamilles qui disposent dune charrette et dnes pourle transport de leau en souffrent beaucoup, du faitde lloignement de la fontaine qui se trouve de lau-tre ct du goudron. On a enregistr plusieurs casdaccidents mortels pendant la traverse de la voieprincipale. Les plus vaillants commencent la corvedeau 22 heures pour finir 6 heures du matin.

    Beaucoup de personnes, qui ontvoulu mettre leurs parcelles envaleur, ont vite renonc face auproblme deau. Quand la person-ne vient, elle demande voir lechef de quartier. Et quand je meprsente, la premire questionquon me pose est : o est-ce queje peux trouver de leau? Je luiexpose alors tout le dsagrmentli laccs leau dans le quar-tier. En dehors du cot lev deleau (500 F le tonneau de 100 lit-res), le temps mis avant dtreservi la fontaine et la distance parcourir peuvent freiner lesouvriers sur le chantier. Dans ce quartier, ajoute-t-il, cesont les femmes qui souffrent leplus parce que faute de moyens,elles sont obliges de sapprovi-sionner partir des puits quontrouve un peu partout. Pour cechef de quartier, lutilisation despuits et des moyens de transportsobsoltes montrent que jusquprsent Niamey, la capitale, pr-sente limage dun village en cer-tains endroits. En plus, toute eaunest pas bonne boire, car ceseaux de puits charrient souventdes salets, et il va de soi, desgermes de maladies. Elles ne peuventtre utilises quaprs un traitement chimique etaprs avoir t filtres. Ce nest pas par hasard,quen 1890, Pasteur disait que nous buvons 90%de nos maladies, rappelle M. Ali Hamani. En effet,selon lOMS, leau potable est une eau dont laconsommation est sans danger pour la sant. Et auNiger, lordonnance 2010-06 du 1er avril 2010 por-tant code de leau dfinit leau potable comme uneeau ltat naturel ou traite dont les caractris-tiques organoleptiques (saveur, odeur, couleur!),esthtiques, physico-chimiques et microbiologiques

    sont conformes aux normes de qualit de leau envigueur. Cest une eau apte la consommationhumaine.Du coup, beaucoup de personnes habitant les quar-tiers priphriques de Niamey se voient prives duminimum social requis en matire daccs leausalubre. Ce minimum pour la satisfaction desbesoins lmentaires, selon le rapport du PNUD en2006, est de 20 litres par personne et par jour. Ensomme, ce minimum social requis nest pas satisfaitdans bon nombre de quartiers de Niamey. Il y aaussi dautres facteurs qui peuvent avoir des effets

    nfastes sur la qualit de leau. Il sagit notammentdes rcipients utiliss par les mnages pour la col-lecte, les distances parcourir, la dure et les condi-tions de stockage de leau.On remarque aussi le manque dhygine au niveaudes puits. En effet, les usagers, en se rendant auxpuits, leurs chaussures peuvent emporter en coursde route toutes sortes de dchets (humains ou ani-maux). Et ce sont avec ces mmes chaussures ouavec des pieds sales quils montent sur le bord dupuits pour puiser de leau. Les petites quantits dejets deau se dversent sur les chaussures et lespieds sales et leau de ce lavage retourne directe-ment dans le puits. Quel manque dhygine !Presque dans tous ces quartiers priphriques deNiamey, leau des puits est vendue au mme prixque leau de robinet : 1 tonneau de 100 litres 500FCFA.Mme Fati, une habitante du quartier, affirme quil y asix mois que sa famille a emmnag dans leur pro-pre concession. Mais, du fait des difficults endu-res en matire dapprovisionnement en eau pota-ble, la famille nexclut pas lventualit de dmna-ger, en attendant la mise en place dinfrastructuresmodernes. Au dbut, mon mari a engag un char-retier qui nous amne de leau chaque matin, 500FCFA le tonneau. Un matin, le charretier a mis dutemps avant de nous approvisionner. Mon mari quitravaille dans une institution de la place a t obligde se rendre son service sans se laver. Suite cedsagrment, nous avons dcid dacheter notrepropre charrette et un ne. L aussi, le problmenest pas tout fait rsolu, du moment que chaquejour, nous achetons de leau pour 1050 FCFA pourla consommation familiale, labreuvement des ani-maux et larrosage des arbres que nous avons aplants. Donc, leau nous revient plus de 50.000FCFA par mois, y compris la paie du charretier etlentretien de lne. Nous sommes les propritairesde la maison, mais avec ce cot lev de leau,nous prfrons redevenir des locataires dans unquartier o laccs leau potable cause moins deproblmes.

    Saadou Roukiatou Moussa

    Rsoudre lquation de la desserte en eau potable des quartiers priphriques

    Chteau deau en construction Niamey 2000

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