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1 Lere Eau’Fait n°17 FRAB Champagne-Ardenne - www.biochampagneardenne.org Joël BOURDERIOUX, Gwladys FONTANIEU, Marina GALY - Chargés de mission Eau et Bio T : 03 26 64 90 20 | F : 03 26 64 96 80 | @ : [email protected] Lettre Eau’Fait Bulletin d’information de la cellule Eau et Agriculture de la FRAB Champagne-Ardenne numéro 17 juillet 2015 S’informer Sommaire S’informer Toutes les étapes pour se converr à l’AB Au niveau national La Fédéraon Naonale d’Agri- culture Biologique (FNAB) au Conseil Naonal de l’Eau (CNE) p.1 Au niveau national Colloque PIREN-Seine 2015 p.2 En région Une nouvelle version du guide du Réseau des Fermes Témoins est disponible Projet dynamisaon : une synthèse bibliographique achevée p.3 Appel à projets p.4 La Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB) au Conseil National de l’Eau (CNE) Toutes les étapes pour se convertir à l’AB La FRAB Champagne-Ardenne et Agrobio 51 ont réalisé une plaquee d’informaon sur la conversion à l’agriculture biologique à des- naon des producteurs et futurs installés. En six étapes, elle vous présente le chemi- nement d’un producteur des premiers ques- onnements à la conversion. Cee plaquee est disponible en ligne sur le site internet de la FRAB . Pour obtenir plus d’infos sur la conversion à l’agriculture biologique, n’hésitez pas à consulter le site internet de la FNAB sur la conversion. Vous y trouverez divers éléments essenels pour mener à bien votre conver- sion : hp://www.conversionbio.org/ Au niveau national La composion du Comité Naonal de l’Eau vient d’être révisée, et au rayon des grandes nouveau- tés : le collège des usagers sera diversifié par l’adjoncon d’un représentant de la FNAB. Cee grande première est une preuve que le travail du réseau FNAB du local au naonal est de plus en plus reconnu (et incontournable) sur l’échiquier de la geson de l’eau. Qu’est ce que le Comité National de l’Eau ? Ce comité est consulté sur les grandes orien- taons de la polique de l’eau, sur les projets d’aménagement et de réparon des eaux ayant un caractère naonal et sur les grands aménagements régionaux, ainsi que sur les projets de textes législafs et réglementaires. Il est composé de représentants des usa- gers, des associaons, des collecvités ter- ritoriales, des représentants de l’État, des présidents des comités de bassin et de per- sonnalités compétentes dans le domaine de l’eau, qui sont nommés par arrêté du ministre chargé de l’environnement. Son président est nommé par décret du Premier ministre. Son secrétariat est assuré par la direcon de l’eau et de la biodiversité.

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Page 1: S’informer€¦ · en agriculture biologique qu’en agriculture convention-nelle. A noter que les intrants totaux (incluant la fixa-tion symbiotique) sont globalement de 30 % moindre

1Lettre Eau’Fait n°17FRAB Champagne-Ardenne - www.biochampagneardenne.orgJoël BOURDERIOUX, Gwladys FONTANIEU, Marina GALY - Chargés de mission Eau et BioT : 03 26 64 90 20 | F : 03 26 64 96 80 | @ : [email protected]

Lettre Eau’Fait Bulletin d’information de la cellule Eau et Agriculture de la FRAB Champagne-Ardenne

numéro 17juillet 2015

S’informer

SommaireS’informerToutes les étapes pour se convertir à l’ABAu niveau nationalLa Fédération Nationale d’Agri-culture Biologique (FNAB) au Conseil National de l’Eau (CNE)

p.1

Au niveau nationalColloque PIREN-Seine 2015

p.2

En régionUne nouvelle version du guide du Réseau des Fermes Témoins est disponible

Projet dynamisation :une synthèse bibliographique achevée

p.3

Appel à projets

p.4

La Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB)au Conseil National de l’Eau (CNE)

Toutes les étapes pour se convertir à l’AB

La FRAB Champagne-Ardenne et Agrobio 51 ont réalisé une plaquette d’information sur la conversion à l’agriculture biologique à des-tination des producteurs et futurs installés. En six étapes, elle vous présente le chemi-nement d’un producteur des premiers ques-tionnements à la conversion. Cette plaquette est disponible en ligne sur le site internet de la FRAB .

Pour obtenir plus d’infos sur la conversion à l’agriculture biologique, n’hésitez pas à consulter le site internet de la FNAB sur la conversion. Vous y trouverez divers éléments essentiels pour mener à bien votre conver-sion : http://www.conversionbio.org/

Au niveau national

La composition du Comité National de l’Eau vient d’être révisée, et au rayon des grandes nouveau-tés : le collège des usagers sera diversifié par l’adjonction d’un représentant de la FNAB. Cette grande première est une preuve que le travail du réseau FNAB du local au national est de plus en plus reconnu (et incontournable) sur l’échiquier de la gestion de l’eau.

Qu’est ce que le Comité National de l’Eau ?Ce comité est consulté sur les grandes orien-tations de la politique de l’eau, sur les projets d’aménagement et de répartition des eaux

ayant un caractère national et sur les grands aménagements régionaux, ainsi que sur les projets de textes législatifs et réglementaires.Il est composé de représentants des usa-gers, des associations, des collectivités ter-ritoriales, des représentants de l’État, des présidents des comités de bassin et de per-sonnalités compétentes dans le domaine de l’eau, qui sont nommés par arrêté du ministre chargé de l’environnement. Son président est nommé par décret du Premier ministre. Son secrétariat est assuré par la direction de l’eau et de la biodiversité.

Page 2: S’informer€¦ · en agriculture biologique qu’en agriculture convention-nelle. A noter que les intrants totaux (incluant la fixa-tion symbiotique) sont globalement de 30 % moindre

2Lettre Eau’Fait n°17FRAB Champagne-Ardenne - www.biochampagneardenne.orgJoël BOURDERIOUX, Gwladys FONTANIEU, Marina GALY - Chargés de mission Eau et BioT : 03 26 64 90 20 | F : 03 26 64 96 80 | @ : [email protected]

Au niveau national

Qu’est-ce que le PIREN Seine ?

Le bassin de la Seine, 12% du territoire national, supporte le quart de la population de la France, et un tiers de sa production agricole et industrielle. Le PIREN-Seine est un groupement de recherche dont l’objectif est de développer une vision d’ensemble du fonctionnement du système formé par le réseau hydrographique de la Seine, son bassin versant et la société humaine qui l’investit.

Un colloque du programme PIREN-Seines’est déroulé du 27 au 29 mai 2015 à l’Université Pierre-et-Marie-Curie de Paris.

Actuellement, on assiste à la dégradation des eaux souterraines et de surfaces par les pesticides et les nitrates utilisés en agriculture. Face à ce constat, il est nécessaire de trouver des alternatives. L’agriculture biologique est une solution reconnue au regard des pesticides car elle en interdit l’utilisation. Toutefois, il demeure une polémique sur les effets de l’agriculture biologique concernant les fuites en azote. En effet, les pertes d’azote peuvent se faire par lixiviation des ni-trate (NO3-) responsable de la contamination des eaux de surface et des aquifères, et par émissions de pro-toxyde d’azote (N2O), puissant gaz à effet de serre. Les trois interventions suivantes s’intéressent à la compa-raison entre l’agriculture biologique (AB) et l’agriculture conventionnelle (AC) vis-à-vis des pertes en azote.

1. Changements de pratiques et systèmes agricoles pour l’amélioration de la qualité de l’eau. Perfor-mance environnementale de l’AB versus AC et re-connexion élevage et grande culture.Intervention de Josette GARNIER et al.

A l’échelle des exploitations, les concentrations sous-racinaires en azote sont en moyenne de 30 % inférieures en agriculture biologique qu’en agriculture convention-nelle. A noter que les intrants totaux (incluant la fixa-tion symbiotique) sont globalement de 30 % moindre en bio qu’en conventionnel, mais les intrants exogènes sont bien inférieurs en AB qu’en AC. L’examen du bilan financier d’une exploitation mixte (AB et AC) montre que les deux systèmes produisent des revenus nets tout à fait similaires en dehors des aides.

A l’échelle du petit bassin agricole de l’Orgeval (104 km²), le bilan d’une exploitation conventionnelle à ro-tation courte (3-4 ans : Blé/Maïs/Blé/féverole) conduit à un surplus d’azote d’environ 45 kgN/ha/an, soit une concentration sous-racinaire de 25 mg d’azote par litre. En agriculture biologique avec une rotation de 8 ans (lu-zerne 1, luzerne 2, blé, céréale de printemps, féverole, blé, céréale de printemps, lin), le surplus d’azote dimi-nue à 25 kgN/ha/an, ce qui donne lieu à une concen-tration sous-racinaire de 15 mg d’azote par litre. En prenant en compte les valeurs fournies par l’agriculture biologique pour les généraliser à l’échelle du bassin, on obtient une diminution de 25 à 35% des concentrations nitriques dans l’eau à l’exutoire du bassin. Un scénario de reconnexion de l’élevage, traditionnel dans cette région de la Brie laitière, permet de réduire encore le surplus (15 kgN/ha/an), de même que la contamination nitrique des eaux.

Au total, les systèmes en AB du bassin de la Seine peuvent contribuer à améliorer la qualité de l’eau, même si les effets ne peuvent être immédiats compte tenu du temps de résidence des eaux dans les aquifères.

2. Fuites d’azote dans les hydrosystèmes et l’atmos-phère à l’échelle d’une exploitation mixte (biologique et conventionnelle)Intervention de Marie BENOIT et al.

Cette étude montre que les pratiques en AB en-gendrent, par rapport aux systèmes en AC, des fuites d’azote de 30% moindre, tant vers les hydrosystèmes que vers l’atmosphère.

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Colloque PIREN-Seine 2015

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3Lettre Eau’Fait n°17FRAB Champagne-Ardenne - www.biochampagneardenne.orgJoël BOURDERIOUX, Gwladys FONTANIEU, Marina GALY - Chargés de mission Eau et BioT : 03 26 64 90 20 | F : 03 26 64 96 80 | @ : [email protected]

Une nouvelle version du guide du Réseau des Fermes Témoins est disponible

Le Réseau des Fermes Témoins de Champagne-Ardenne est un réseau d’une quinzaine de fermes et de domaines biologiques analysés avec le diagnostic IDEA (Indicateur de Durabilité des Exploitations Agricoles). Ces fermes vous ouvrent leurs portes, ce sera l’occasion d’échanger avec les producteurs, de découvrir le fonctionnement de l’exploitation et les résul-tats du diagnostic.

Vous trouverez le guide au format numérique à l’adresse suivante : http://www.biochampagneardenne.org/images/pdf/GuideRFT20142015BD.pdf

En région

Suite page 2

3. Potentiel et limites du maraîchage biologique en région parisienne pour protéger les captages d’eau potable et satisfaire les besoins alimentaires. Intervention de Juliette ANGLADE et al.

Après l’étude des performances agro-environnementales de 6 exploitations biologiques de la région pari-sienne, il en ressort qu’un accroissement de la fertilisation (de 20 à 190 kg N/ha/an) engendre un accroisse-ment des rendements (de 20 à 65 kg N/ha/an) et une forte augmentation des surplus azotés (de 0,5 à 125 kg N/ha/an), la majeure partie du surplus (70-80 %) étant susceptible d’être entrainée vers l’hydrosystème.

La production d’une eau sous-racinaire conforme à la norme de potabilité de 11.3 mg d’azote par litre n’est possible qu’avec un surplus azoté compris entre 20 et 40 kg N/ha/an. Cela contraint donc fortement les ob-jectifs de production des exploitations maraîchères biologiques sur les aires d’alimentation de captage. Dans ces conditions, satisfaire les besoins en légumes des 12 millions d’habitants de l’agglomération parisienne issus d’exploitations en maraîchage biologique nécessiterait entre 160 000 et 205 000 ha, soit 28-36 % de la surface agricole utile d’Ile-de-France.

En conclusion, le maraîchage bio ne peut être préconisé seul pour protéger la ressource en eau, et participer de la relocalisation de l’approvisionnement alimentaire en légumes des grandes villes, mais doit être associé à d’autres systèmes biologiques plus productifs et efficients (mais moins diversifiés) comme la production de légumes de plein champ en rotation avec des céréales et des légumineuses graines et fourragères.

Plus d’infos sur ce colloque : http://www.sisyphe.upmc.fr/piren/?q=event/1943

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4Lettre Eau’Fait n°17FRAB Champagne-Ardenne - www.biochampagneardenne.orgJoël BOURDERIOUX, Gwladys FONTANIEU, Marina GALY - Chargés de mission Eau et BioT : 03 26 64 90 20 | F : 03 26 64 96 80 | @ : [email protected]

La cellule d’animation Eau et Agriculture Bio bénéficie du soutien de :

Appel à projets « Collectivités et captages » de l’agence de l’eau Rhin-Meuse

L’agence de l’eau Rhin-Meuse lance un appel à projets destiné aux collectivités pour protéger durablement et efficacement les ressources en eau sur les zones de captage destinées à l’alimentation en eau potable. L’agence de l’eau prévoit une dotation d’1 million d’euros.

Un appel à projets : pourquoi ?Mobiliser les collectivités sur des programmes d’actions sur des captages, notamment dégradés, permettant de garantir leur restauration ou leur préservation pérennes. Les solutions proposées devront être pérennes, nova-trices et de nature à garantir les résultats sur la préservation ou la reconquête de la qualité de l’eau.

Un appel à projets : pour qui ?L’appel à projets est ouvert à toutes les collectivités en charge de la gestion d’un captage destiné à l’alimentation en eau potable.

Le calendrier :• 7 avril 2015 : lancement de l’appel à projets• Du 7 avril au 14 septembre 2015 : dépôt des dossiers de candidatures• 16 octobre 2015 : choix des projets• 26 novembre 2015 : présentation des projets à la Commission des Aides Financières pour validation des dossiers d’aides

Plus d’infos : http://www.eau-rhin-meuse.fr/?q=node/489

Appel à projets

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En régionProjet dynamisation : une synthèse bibliographique achevée

Le projet dynamisation a pour but l’étude des isothé-rapies d’adventices pour la gestion des adventices en grandes cultures. Les isothérapies sont des solutions à base d’eau et d’adventices à épandre sur la parcelle. En défavorisant la croissance de la flore adventice, elles permettent à la culture de mieux se développer.

En mai 2015, la Cellule Eau a accueilli pendant 6 se-maines Sonia DEBUISSY, une étudiante à la Faculté des Sciences de Reims. Sonia a eu pour mission d’achever le recueil bibliographique commencé en 2013 sur les isothérapies d’adventices. Sonia a ainsi rassemblé des publications scientifiques triées en quatre catégories :• les isothérapies sur plantes stressées abiotiquement ;• les isothérapies sur plantes malades ;• les isothérapies sur plantes carencées en un élément ;

• les isothérapies sur plantes saines.

Il en ressort que, depuis une quinzaine d’années, les études sur l’isothérapie se multiplient. L’ensemble des articles analysés montrent des résultats inégaux, ce qui ne permet pas de faire ressortir une action générale des isothérapies sur les plantes. Cependant, ces techniques offrent des pistes de ré-flexions quant aux études futures à mener afin de trou-ver des pratiques agricoles non polluantes.