s3 de lyon
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N°215
Bulletin trimestriel
JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2018
P.2 .3 Bilan de rentrée dans l’académie
P.4 Echos de l’académie
P.5 Stagiaires
P.6 Nouvelles carrières : état des lieux
P.7 CPE - Elections professionnelles
P.8 Bilan de rentrée en collège et en lycée
Sommaire
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Directrice des publications : Ludivine ROSSET - Impression : Imprimerie spéciale du SNES Abonnement général : 16 € - ISSN 1156-371 - Inscription à la CPPAP / 0722 S 07407
Bulletin Académique du syndicat National des Enseignements de Second degré
AIN LOIRE RHONE
« Esprit, es-tu là ? »
Dans sa lettre de rentrée, JM Blanquer invoque « l’esprit de
confiance » nécessaire entre les personnels de l’éducation
nationale pour assurer des « progrès effectifs et mesurables »
au cours de cette année qui commence. Et puisque notre
Ministre semble attaché aux savoirs fondamentaux, reprenons
le dictionnaire : la confiance, c’est « le sentiment de se fier
entièrement à quelqu’un d’autre, sans discuter, sans critiquer,
sans hésiter; sans aucun doute ni méfiance » …
Nous n’y sommes pas encore, monsieur le ministre !
Hiérarchisation des disciplines, mises en concurrence des
établissements et des équipes, renforcement des inégalités
territoriales et sociales, la réforme du lycée et du bac qui est
censée se mettre en place à la rentrée 2019 suscite critiques
et remises en cause légitimes. Interdiction « flexible » du
portable bien loin des réalités professionnelles, annonces de
nouveaux programmes pour la rentrée 2018 pendant l’été en
collège, … autant de mesures qui sont avant tout de la comm’
et respectent bien peu les personnels et leurs
professionnalités. Evaluation au mérite, indicateurs de
performance, individualisation, contractualisation et remise en
cause du statut sont bien éloignées du renforcement
nécessaire des liens et des solidarités entre les équipes … On
doute que ceci permette des « progrès effectifs et mesurables »
Et surtout, plutôt que l’esprit de confiance, aveuglant,
gardons l’esprit critique, élément indispensable au
fonctionnement de la démocratie, vecteur d’ouverture et outil
d’émancipation pour nos élèves. Continuons à discuter,
critiquer, douter et à nous mobiliser … non pas par esprit de
contradiction mais parce que nous continuons à réfléchir et à
analyser les logiques des « réformes » mises en place, à
opposer aux opérations de communication la réalité des faits, à
dénoncer les attaques contre le cœur de nos métiers, à
proposer d’autres choix pour améliorer les conditions de travail
des personnels et d’étude des élèves, à construire des luttes
pour contrer la casse des services publics et obtenir de
nouveaux droits … Aux logiques d’individualisation, opposons
l’action collective et la solidarité !
Ludivine ROSSET
Secrétaire académique
S3 de Lyon
SNES Lyon 16 rue d’Aguesseau
69007 LYON Tel : 04 78 58 03 33
Courriel : [email protected]
Lyon 08 CC
Du 29 novembre au 6 décembre
Votez SNES et FSU
aux élections professionnelles
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Bilan de rentrée dans l
Rentrée dans le Rhône :
Bilan orageux pour la rentrée
Comme annoncé, la rentrée 2018 est placée sous le signe du tonnerre et des fortes pluies.
En effet, la profession gronde du peu de moyens dont le département a été doté pour pallier la hausse démographique dans le 2nd degré. Au vu des DHG des
établissements, l’inspection académique a dû faire face à une recrudescence de votes contre et de
demandes d’audience. L’administration n’avait d’ailleurs plus que l’équivalent de 7 divisions en
réserve en juin pour pallier l’arrivée massive de nouveaux élèves allophones et les modifications
estivales des structures des établissements. Les effectifs restent le parent pauvre des politiques
éducatives, ainsi plusieurs établissements dans le Rhône, comme le collège d’Amplepuis, ont
déposé des préavis de grève pour la rentrée dénonçant nos conditions de travail dégradées.
La création de 6 dispositifs ULIS et 7 nouvelles UPE2A dans le département n’a pas non plus été suffisante. Malgré le passage des enseignants spécialisés à 18h poste et l’inclusion des 6èmes SEGPA en classes de référence
(inclusion totale dans 5 établissements rhodaniens qui dysfonctionne, d’ailleurs !), ces dispositifs débordent et les élèves à besoins
particuliers ne sont pas considérés équitablement.
L’an dernier déjà, une centaine de postes avaient été créés sans pour autant suffire. Cette année encore, les 39 postes supplémentaires n’auront pas été à la hauteur des effectifs croissants. Le seuil des 29 élèves par classe
en 6èmes (hors éducation prioritaire) est atteint, les lycées les plus fragiles n’ont pas non plus retrouvé les seuils d’ouverture au 30ème
élève. Seules 8 divisions ont d’ailleurs été créées dans le département pour l’accueil d’environ 800 élèves supplémentaires en 2ndes,
ces « classes-cobayes » ne présentent sûrement pas les conditions nécessaires à la mise en place de la réforme du lycée.
A cette date, l’inspection académique n’a plus les moyens humains pour offrir des heures poste, mais propose quelques
heures supplémentaires aux collègues d’établissements en difficulté pour des dédoublements de classes dans certaines disciplines,
augmentant encore la charge de travail des enseignants. A noter qu’en 2018, les HSA sont en hausse depuis quelques années. Il
convient alors de se questionner sur la création en urgence par le rectorat de 5 filières passerelles dans le Rhône cet été visant à
scolariser les étudiants non- affectés de Parcoursup. Quels enseignements vont être dispensés ? Qu’en est-il du recrutement dans ces
« passerelles de professionnalisation » ? Et question primordiale : avec quels moyens ces dispositifs ont-ils pu se construire ?
Rentrée dans la Loire :
Comment faire plus avec moins ?
La hausse démographique se poursuit dans la Loire. Malheureusement, les
heures d’enseignements allouées ne s’adaptent pas à la situation. Cette augmentation
constante des effectifs s’ajoute à d’autres difficultés que les personnels subissent au
quotidien.
En collège, il est attendu 754 élèves de plus par rapport à la dernière rentrée. Dans le même temps, 8 postes d’enseignants sont supprimés. Il n’est malheureusement plus rare que les classes dépassent les 30 élèves. Le
collège Gaston Baty de Pélussin était en grève le lundi 3 septembre pour dénoncer des effectifs de 32 élèves en 3ème. Les SEGPA se
voient attribuer une hausse de leur dotation de seulement 1,5 heures alors même qu’elles accueillent 28 élèves supplémentaires. A ces
difficultés, s’ajoutent celles liées à la réforme du collège qui, malgré quelques assouplissements, est toujours bien présente.
En lycée, trois postes d’enseignants ont été supprimés alors qu’on observe un nombre d’élèves en légère
baisse (-101). Si le projet de réforme est maintenu, les effectifs par classe vont augmenter, les heures d’enseignements par élèves
diminuer et certains collègues seront victimes de mesures de cartes scolaires.
Aussi bien en collège qu’en lycée, les vies scolaires sont en tension : la fin des contrats aidés et l’absence de
recrutements permettant de les remplacer mettent en difficultés les établissements avec en première ligne les CPE et les AED.
La Loire avait perdu 22 TZR à la rentrée 2017. Elle en perd encore 4 cette année. Ceux qui restent sont
majoritairement affectés dès la rentrée avec pour conséquence l’impossibilité d’assurer des remplacements de durée plus courte.
Malgré cela, des établissements se sont retrouvés avec des heures non affectées dès la rentrée comme par exemple au collège
Truffaut de Rive de Gier (en sciences-physiques, technologie et éducation musicale) et aux lycées Jean Puy et Albert Thomas à Roanne
(en sciences-physiques).
La section départementale de la Loire, en lien avec les secrétaires d’établissements, sera aux côtés des personnels tout au long de
l’année pour les informer et les accompagner dans leurs actions.
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Bilan de rentrée dans l’académie
Rentrée dans l’Ain :
Rentrée sous pression
TZR de l’académie de Lyon :
Pénurie du recrutement et conditions de travail précaires
Le nombre global de TZR stagne cette année (environ 630 TZR) alors que
les besoins restent très importants.
En parallèle, l’académie de Lyon
enregistre la plus forte
hausse démographique de France
(3000 élèves en plus).
Dès la rentrée, il y avait donc des disciplines sans remplaçants et il n'y aura plus, dès mi-
septembre, de TZR pour assurer les besoins en remplacement
qui apparaîtront en cours d'année. Compte tenu des affectations
qui servent essentiellement à couvrir des BMP, le rôle des TZR
semble définitivement remis en question puisqu'ils ne
remplacent plus de collègues à proprement parler, ce qui met en
évidence un réel problème de gestion du recrutement.
Depuis le 10 juillet, il n'y a plus aucun TZR disponible en : Technologie, Anglais, Sciences physiques
chimie, Philosophie, Eco-gestion, Lettres classiques, CPE. Pour
intervenir au-delà de mi-septembre dans les 260 établissements
publics du second degré (211 CLG + 49 LEGT) de l'académie, il
n'y aura plus de TZR en Maths , Lettres modernes, Histoire-géo,
Espagnol …
Le manque criant de titulaires remplaçants se traduit au quotidien par une dégradation sans précédent des conditions de travail, le
rectorat cherchant à imposer toujours plus de flexibilité. Les TZR
doivent s’adapter à des affectations multiples, induisant une
pénibilité spécifique (gestion des emplois du temps,
déplacements entre les établissements, fonctionnements
différents d’un établissement à l’autre, etc). Ce phénomène
touche en particulier les professeurs de disciplines artistiques et
de langues rares. De plus, contraints de trouver des professeurs
à mettre devant chaque classe, les chefs d’établissement font
pression sur les personnels pour accepter des HSA que les
équipes locales ne peuvent plus assurer. De même,
l’administration recourt à l'emploi précaire de personnels non
titulaires.
D’autre part, le dialogue paritaire est plus
que jamais menacé alors que le SNES se bat pour un examen transparent des affectations. Le GT TZR
d'août, qui avait été supprimé en 2017, a été réintroduit cette
année sous la forme d'une réunion d'information le 30 août pour
évoquer à la fois les affectations ou révisions d’affectations de
TZR et de non-titulaires.
Par ailleurs, le CHSCT-A a été mobilisé sur la question TZR. Les représentants du SNES siégeant au
Comité hygiène sécurité et conditions de travail (CHSCT)
académique ont réussi à obtenir de la Rectrice un « Mémento du
TZR, à l’usage des chefs d'établissement et des TZR » en
décembre dernier. Accueilli par la direction en début de
suppléance, et avant toute prise en charge d'élèves, le TZR
dispose désormais d'un délai pédagogique lui permettant
d'assurer sa (ses) mission(s) en faisant valoir la nécessité d’un
temps de préparation matérielle et pédagogique !
Le SNES-FSU reste donc bien mobilisé sur la question TZR et ne reculera pas devant de nouvelles revendications à porter.
Le département est depuis longtemps pénalisé par le manque d’enseignants,
hélas cette rentrée ne faillit pas à la tradition et s’effectue dans un contexte
particulièrement tendu avec des effectifs par classes encore en hausse dans le second
degré.
Une rentrée particulièrement difficile pour les collèges Les collèges font leur pire rentrée depuis des dizaines d’années.
La moyenne par classe est passée de 25,6 à 26,5 élèves (de prévision à
prévision). L’évolution de la répartition est donnée par ces deux diagrammes circulaires :
Confrontés à ces données catastrophiques, nos collègues de plusieurs
établissements ont déposé un préavis de grève (reconductible), à la rentrée des élèves.
C’est le cas au collège de Gex.
Inclusion sans moyens S’y rajoute le problème des ULIS surpeuplées dans plusieurs collèges : d’un
maximum de 10 élèves prévu initialement, la norme est passée à 13 cette année dans le
département, avec des établissements qui atteignent 14, 15, 16 voire 17 élèves inclus ! Les
collègues du collège de St-Rambert ont d’ailleurs déposé un préavis de grève. Quant aux
faibles moyens attribués en AVS les années précédentes, ils sont encore réduits. Le collège
de St Rambert a mené une lutte de plusieurs mois pour retrouver un demi-poste.
L’inclusion des SEGPA continue dans le bricolage. Certes au collège Ampère à
Oyonnax, la tentative désastreuse de l’inclusion totale dans les classes de 6e sans
concertation des collègues, l’an dernier, a été dénoncée avec l’appui du SNES. Mais en
cette rentrée l’administration réitère son expérimentation ailleurs, en tentant d’inclure des
élèves SEGPA de l’EREA de Bourg dans un collège de Bourg et dans celui de Villars Les
Dombes, à 30 km ! Cette fois ci, un simulacre de concertation jouant sur l’intimidation et la
culpabilisation des collègues les a mis devant le fait accompli !
Vigilance pour faire respecter notre liberté pédagogique Dans plusieurs établissements, les collègues ont encore subi l’an passé des pressions de l’administration pour mettre en place
l’évaluation sans note des collégiens. Cette année nous serons encore vigilants pour que notre qualification, qui fait de nous les
concepteurs de notre métier, soit respectée.
Les lycées touchés aussi Par exemple au lycée Carriat à Bourg, il manque 4 compléments de service et un poste complet. Pénurie aussi de
contractuels…
Evolution du nombre moyen d’élève
par classe en collège
(de prévision à prévision
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Echos de l’académie
Nouveaux lycées … et nouveaux préfabriqués
En CAEN le 6 juillet, la Région a confirmé la construction
prochaine de deux nouveaux lycées dans notre académie, à
Meximieux et à Meyzieu. Si ces projets sont une bonne
nouvelle, répondant à la pression démographique dans ces
secteurs, ils supposent une redéfinition de la carte scolaire
à laquelle le SNES sera très vigilant afin d’assurer mixité
sociale et d’éviter le renforcement des inégalités. Par
ailleurs, d’autres établissements voient se mettre en place
des « salles modulaires » (nouveau nom pour les
préfabriqués) : lycées d’Ambérieu, de Bron, de Ferney
Voltaire, Claude Bernard à Villefranche, le collège
Clemenceau, … Ces dispositifs sont présentés comme
transitoires avant la construction de nouveaux bâtiments
mais il s’agit pourtant souvent « d’un provisoire qui dure »
entraînant des problèmes en terme de gestion des flux
d’élèves, sécurité, équipements … Les élu.e.s en CA sont
d’ores et déjà intervenus. Contactez nous en cas de
difficultés.
Collège
Eugénie de Pomey
(69)
Au collège d'Amplepuis, la rentrée s'annonce encore
difficile cette année: des 6èmes à 28 ou 29, des 3èmes à
29 ou 30 élèves, plus aucun dédoublement, alors qu'une
audience à l'IA le 7 mars avait fait espérer des moyens
supplémentaires (après une DHG insuffisante en février).
L'équipe pédagogique, qui s'investit depuis plusieurs
années dans des dispositifs visant à accompagner des
élèves en difficultés, nombreux en milieu rural, voit ses
efforts réduits à néant. La sécurité est aussi mise à rude
épreuve, les effectifs grandissant vont remplir les salles de
classe, limitant l’accès aux sorties de secours
(indispensables au PPMS). Soutenue par les parents, nous
avons déposé le 6 juillet un préavis de grève pour le mardi
4 septembre afin de dénoncer cette situation
préoccupante. En réponse, une nouvelle audience s’est
tenue avec Mme la DASEN Adjointe le jeudi 30 Août. A
cette date, il a été rappelé que l’académie ne possède plus
les moyens humains pour abonder le collège d’Amplepuis
en heures poste. Mais, une proposition de 5HSA nous a
permis d’entrevoir une solution aux problèmes d’effectifs
nombreux. Ces heures pourront entraîner des
dédoublements dans différentes disciplines. Le projet de
classe « DYS » en 6ème a toutefois été mis de côté faute
d’officialisation. La sécurité reste l’élément à résoudre.
Emmanuelle Dugait
Secrétaire section SNES de l’établissement
Collège
François Truffaut
(42)
Le collège François Truffaut, comme de nombreux collèges du
département subit une baisse de la DHG à la rentrée 2018. Cette perte
de 24h aura de lourdes répercussions sur l’organisation de services et
les conditions d’apprentissage pour les élèves.
La diminution de la DHG intervient alors que les effectifs augmentent
depuis 4 ans (une hausse des effectifs de 32 élèves est prévue pour la
rentrée 2018), et génère une augmentation du nombre d’élèves par
classe, dans un climat scolaire parfois difficile et qui tend à se détériorer
(nombre d’inclusions et d’exclusions temporaires en hausse durant
l’année 2017-2018). Alors que les incidents se multiplient et que le seuil
des 800 élèves est proche, la baisse des heures d’enseignement
complique aussi la gestion quotidienne en vie scolaire même si nos
actions ont permis d’obtenir un poste et demi d’AED et un demi-poste de
CPE.
Outre les personnels qui se retrouvent en postes partagés (en SVT,
français, mathématiques, SEGPA), c’est la qualité de l’enseignement et
les conditions d’accueil des élèves qui sont mis à mal. Des dispositifs de
préparation au DNB, des heures hebdomadaires d’entrainement aux
épreuves ou encore des aides personnalisées à destination d’élèves en
difficultés ne pourront plus être assurées. De même, les EPI pourtant
construits de façon volontaire dans notre établissement disparaitront par
manque de moyen.
L’ensemble des personnels enseignants a voté contre cette DHG en
janvier, et se montrera vigilant sur le déroulement de cette année
scolaire 2018-2019 qui s’annonce compliquée !
Claire Rollet - Secrétaire section SNES de l’établissement
Collège
Gaston Baty
(42)
Lundi 3 septembre, jour de la rentrée, le collège de Pélussin était en grève
(plus de 90 % des personnels grévistes) et les parents se sont associés aux
nous. Cette forte mobilisation s'est traduite par un cortège de plus de 150
personnes pour dénoncer les effectifs par classe dans notre collège
(classes à 32 élèves) et le manque d’un AED. L’IA nous a reçu mais les
heures manquent toujours et donc nous étions de nouveau en grève mardi
et mercredi. Le poste d’AED a été recréé et des heures ont été accordées
mais ce n’est pas suffisant pour faire diminuer les effectifs par classe.
Jeudi, ce sera « collège mort » à Pélussin, et un préavis de grève est de
nouveau déposé pour la semaine prochaine. (article écrit le 05.09)
Hugues Navarro - Secrétaire section SNES de l’établissement
Mais que fait le SNES ?
Une collègue non-titulaire affectée en collège dans le Rhône en arts
plastiques nous explique que, à cause de ses CDD signés "sous des
articles de loi différents" (6,6bis...), le rectorat lui annonce qu'elle n'a
pas les six ans pour obtenir un CDI, malgré ses 6 ans d'expérience. En
effet, le rectorat différencie les supports de remplacement. Le type de
remplacements différents (BMP/ remplacements courte et moyenne
durée) créé une discontinuité dans le décompte des 6 ans et
l'empêche donc de prétendre à un CDI.
Le SNES de Lyon conteste cette vision comptable et gestionnaire des
collègues non-titulaires: l'administration ne peut pas, selon nous,
prétendre retirer le droit au CDI pour ce motif.
Nous avons donc interpellé les services du rectorat pour que cette
collègue contractuelle puisse obtenir de signer le CDI qu'elle
demandait, et après quelques échanges, la collègue a finalement pu
signer ce CDI stabilisant sa situation personnelle et professionnelle.
Un exemple de plus de l'action du SNES à vos côtés pour défendre et
assurer vos droits face à la hiérarchie et l'administration de l'éducation
nationale !
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28 août, 9h00, en ce lieu original du théâtre des
Célestins à Lyon, nos militants s’affairent pour accueillir avec
enthousiasme les professeurs sur le devenir… Quelques 500
stagiaires professeurs, CPE, PsyEN en établissements généraux,
technologiques et professionnels arrivent de bon matin pour leur
rentrée : discours d’accueil enjoué de la rectrice suivi d’une
présentation assez surprenante du directeur de l’ESPE de la
formation qu’ils vont devoir suivre, « critiquable » mais « pas si
mal ». Il enjoint les stagiaires à « apprendre par eux-mêmes », « ne
pas tout attendre de la formation », et surtout à demi-mot, éviter
de blâmer leurs formateurs, cela reviendrait à accepter que leurs
propres élèves puissent les critiquer.
Les voilà avertis : cette année va être chargée mais ils
« sont jeunes », il suffira de « moins faire la fête » ; pour les uns, un
M2 MEEF à valider, pour les autres, déjà titulaires d’un master (ou
dispensés) un DU 4-6 quasi totalement adossé sur le MEEF, et
pour les derniers, déjà titulaires de ce dit M2MEEF, un DU 5
« piloter des projets pédagogiques en milieu scolaire ». Rappelons
que depuis la mise en place de ces nouvelles maquettes de
formation, pas une année ne s’est déroulée sans un mouvement
de protestation des stagiaires, ployant sous une charge intenable
de travail, décriant des dysfonctionnements récurrents et surtout
subissant un manque de considération sidérant de
l’administration et de l’ESPE. L’entrée dans le métier qui leur est
réservée en déçoit donc plus d’un, et en détourne même de plus
en plus chaque année qui abandonnent avant même la fin de leur
stage et, en amont, décourage de nombreux candidats potentiels,
les concours ne faisant plus le plein. Nos revendications pour
améliorer l’entrée dans le métier sont donc plus que jamais
d’actualité.
Nous continuerons donc à œuvrer auprès des stagiaires
qui nous renouvellent chaque année leur confiance, plus d’un
stagiaire sur deux se syndiquant au SNES de Lyon. Car aux
questions inhérentes à la rentrée que nous avons pu solutionner
ce jour, s’ajouteront bientôt les difficultés liées à l’exercice du
métier, les inquiétudes liées aux modalités d’évaluation, les
doutes quant aux exigences de l’administration ; et bien sûr les
problématiques liées aux opérations de carrière notamment le
mouvement de mutation.
Nous savons évidemment pouvoir compter sur vous
pour les accueillir dans les établissements ; et vous pouvez dors
et déjà les informer de deux rendez-vous essentiels :
- le mardi 9 Octobre à partir de 17h30 pour une réunion de
rentrée au SNES de Lyon (16 rue d’Aguesseau 69007 Lyon) afin
d’évoquer les modalités de l’année à venir (formation, évaluation,
titularisation, etc.)
- le jeudi 27 novembre pour un stage spécial à la Bourse du travail
sur la carrière et le mouvement de mutation Inter académique
Bonne rentrée à tous !!
Accueil des stagiaires : à la rencontre de nos nouveaux collègues
Tuteur : un rôle complexe et ambivalent à revaloriser
Comme chaque année, plusieurs équipes pédagogiques apprendront
le jour de la rentrée qu’un stagiaire a été affecté dans leur
établissement et qu’il va bien falloir que l’un d’entre eux s’en occupe !!
D’autres ont du faire face à des pressions en juin afin d’en accepter la
charge. Malgré cela, une majorité de collègues s’engagent avec
réflexion et sérieux dans cette mission si importante. C’est pourquoi,
être tuteur doit continuer à reposer sur le volontariat, et doit être
reconnu à son juste investissement. Nous continuons donc à exiger
une décharge horaire et une revalorisation de la rémunération qui a
baissé de 30% depuis 2014 pour atteindre 1250 euros brut l’année.
D’autant que l’administration leur en demande toujours plus,
notamment en termes d’évaluation, avec des grilles complexes à
renseigner et des relations à entretenir avec le tuteur ESPE ; chaque
stagiaire bénéficiant en effet d’un tutorat mixte, associant terrain et
recherche. Cette double posture, à la fois conseiller et évaluateur peut-
être délicate à tenir avec le stagiaire.
Nous avons donc œuvré pour qu’enfin le rectorat propose des
formations aux tuteurs et plus spécifiquement aux nouveaux tuteurs,
mais celles-ci devraient intervenir un peu tard dans l’année sur des
enjeux qui vont se présenter dès la rentrée. Nous vous proposons
donc, tuteurs expérimentés, nouveaux tuteurs, ou simplement
intéressés par la mission, un stage syndical sur ce sujet. Nous
échangerons sur l’intérêt et les difficultés de ce rôle, sur les injonctions
de l’administration quant à cette mission et notamment les rapports
d’évaluation à renseigner, les modalités et particularités de l’année de
stage, etc. Ce sera aussi l’occasion de porter une réflexion sur
l’amélioration des conditions de l’exercice de cette mission.
Stage « Etre/devenir tuteur » Jeudi 8 novembre à Lyon
Affectation des stagiaires PsyEN
Certains Psy EN stagiaires ont appris début juillet qu’ils
étaient affectés au centre de formation de Lyon à Bron
(Lyon 2). Contrairement aux professeurs stagiaires, ils ne
sont pas en situation, mais affectés en centre de
formation. Ils doivent faire 14 semaines de stages en
RASED pour le 1er degré, et en CIO pour le 2nd degré. Le
ministère prévoit la possibilité que, les stagiaires dont
l’académie de résidence est limitrophe de l’académie de
Lyon, puissent faire leurs stages dans cette académie. Le
SNES-FSU a sollicité la Rectrice dès le 6 juillet pour
qu’elle donne son accord aux collègues qui formulerons
une demande en ce sens et se tient au côté de tous ceux
qui se verraient refuser cette autorisation.
6
Nouvelles carrières : état des lieux
Classe exceptionnelle, vers un épuisement du 1er vivier
N’ayant pas réussi à calquer le système fonctionnel de la classe exceptionnelle des administratifs chez les
enseignants, le ministère a mis en place un système de promotion sur deux viviers de promouvables.
Un 1er vivier est constitué des personnels au moins au 3e échelon de la hors classe (2e pour les agrégés)
ayant eu, au cours de leur carrière, 8 ans d’ affectations particulières (supérieur, éducation prioritaire, formateur
académique, etc.). Ce vivier concentre 80% des promotions alors qu’il ne représente que 20% des candidats. Le 2e
vivier, quant à lui, est accessible à tous les enseignants au dernier échelon de la hors classe et a accès à 20% des
promotions alors qu’il représente 80% des candidats.
Or, en deux campagnes de promotions et malgré un assouplissement dans les conditions d’accès au vivier 1,
nous avons quasi totalement épuisé le vivier 1 des promouvables. Par ailleurs, les nouveaux promus à la hors classe
ayant les 8 années de missions et affectations particulières ne suffiront pas à prendre toutes les promotions possibles
au titre du vivier 1 l’an prochain. Le problème est que ces promotions seront perdues puisqu’elles ne peuvent être
redistribuées au titre du vivier 2 qui, lui est stable sur les deux campagnes que nous avons effectuées cette année. Le
SNES pèse donc pour que le ministère revoie les ratios de 80% et 20% pour les rééquilibrer et/ou permette de
redistribuer les promotions non consommées au titre d’un vivier sur l’autre vivier !
Accès à la classe exceptionnelle des certifiés, académie de Lyon
Quels avis pour la hors classe ?
La mise en place du système des avis recteurs pour la hors classe l’an dernier pour les certifiés a parfois
manqué de lisibilité. Il est en effet possible d’avoir deux avis « très satisfaisant » de la part de l’IPR et du chef
d’établissement et un simple « très satisfaisant » de la part de la Rectrice quand quelqu’un avec un « satisfaisant » et un
« très satisfaisant » pouvait avoir « excellent » comme appréciation rectorale.
Cependant, si ce système peu lisible a été mis en place c’est bien pour corriger les différentes pratiques
d’évaluation de nos inspecteurs et chefs d’établissements ! Il était en effet injustifiable de constater les écarts que
nous rencontrions dans l’ancien système entre les différentes disciplines, faisant des enseignants d’anglais les
derniers de la classe et des mathématiques la discipline reine des promotions… Ainsi, si, comme tout système
d’évaluation, ce système revêt certains aspects arbitraires, il gomme une bonne partie des injustices liées à la
discipline, au fait d’être ou non TZR, au lieu d’affectation, au genre…
Par ailleurs, le barème national retenu laissant plus de place à la carrière et moins à l’évaluation, les
différences de rythme de promotion sont moins importantes et, avec l’accélération des fins de carrière, nous assistons
à la mise en place d’une hors classe pour tous et plus tôt dans la carrière !
Mise en place des rendez-vous de carrière : un rectorat dépassé…
La mise en place des rendez-vous de carrière a été difficile pour le rectorat de Lyon. Au-delà des collègues
oubliés en début d’année comme dans de nombreuses académies, notre rectorat s’est distingué par son calendrier
peu respectueux des collègues pour la communication des bilans de rendez-vous de carrière. En effet, dans la majeure
partie des académies les bilans ont été communiqués début juin aux collègues afin de leur permettre d’en prendre
connaissance, de contacter leur IPR ou chef d’établissement en cas de désaccord et ensuite, éventuellement,
d’émettre des observations avant les congés d’été. Mais dans notre académie, il a fallu parfois attendre le début des
vacances, voire la fin du mois de juillet pour avoir communication de ces bilans !
Nous sommes intervenus plusieurs fois auprès du rectorat pour rappeler les délais réglementaires et pour
dénoncer ce mépris des personnels et nous serons particulièrement vigilants lors de la période de contestation qui va
bientôt s’ouvrir pour que les droits des personnels soient respectés !
En effet, dans les deux semaines suivant la rentrée, la Rectrice est censée communiquer son avis quant au
dossier de chacun des agents ayant eu un rendez-vous de carrière dans la perspective des CAPA de promotion de cette
année. A partir de cette communication, chacun aura, s’il le souhaite, un mois pour engager une contestation et, sans
réponse favorable du rectorat, faire ensuite appel à la CAPA. Le SNES, bien entendu, informera, conseillera et
soutiendra les collègues dans leurs démarches visant à contester leur évaluation.
vivier 1 vivier 2
promotion promus non promus promus non promus
01/09/2017 202 136 51 746
01/09/2018 205 14 49 747
3 stages «ma carrière m’intéresse ! » dans les départements
Les stages seront animés par des commissaires paritaires qui siègent dans les commissions et qui suivent ces sujets.
A Lyon le 6 novembre - A Bourg en Bresse le 8 novembre - A Saint Etienne le 13 novembre
Modalités d’inscription sur notre site : www.lyon.snes.edu
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CPE : Rentrée 2018, quelles annonces / prévisions ?
Dans cette année d’élections professionnelles, la rentrée
2018 s’annonce sous le signe de la difficulté dans l’éducation
nationale, pour les élèves, pour les personnels et en particulier les
CPE.
D’abord, dans l’académie de Lyon, il n’y aura pas de
créations de postes de CPE alors que les effectifs élèves en collège
et en lycée sont en augmentation par rapport à 2017. L’absence de
recrutement aura un impact non négligeable sur la capacité de
remplacement par des CPE titulaires et il est à craindre que le
recours aux CPE contractuels sera encore la règle.
Beaucoup de CPE se retrouveront donc avec des effectifs
élèves à suivre incompatibles avec un exercice serein de leurs
missions. On peut dores et déjà anticiper des situations de
souffrance au travail.
Ensuite, il est important de faire vivre la circulaire de
missions de 2015 qui doit être l’outil idoine pour répondre aux
attaques. En effet, La dynamique des avancées de la circulaire a
tout de suite été ressentie dans les établissements, malgré le faible
accompagnement institutionnel du texte. D’ailleurs nombre de
chefs d’établissements tentent de s’écarter de son application car
elle permet de combattre le métier imposé par les hiérarchies
intermédiaires. La volonté par exmple, de rendre les postes de CPE
spécifiques en est l’illustration. Pour
le SNES-FSU, s’adapter à des publics
particuliers, le travail en internat, ou
en REP et REP + … relève de la
circulaire de 2015. Cette dernière
n’est pas un catalogue où chacun fait
son marché, mais le document de
référence pour tous les CPE.
Enfin, la décision de l’Etat de sortir les CPE du régime
dérogatoire au statu général de la fonction publique pour les CAPA
et CAPN est une attaque sans précédent et est en contradiction
avec la volonté du dialogue social si souvent mis en avant par ce
gouvernement. S’ajoute à cela une volonté de rédiger une note de
service pour les mutations loin de celle des enseignants. Tout cela
renvoie aux velléités de recrutement au local et remettrait en cause
le positionnement professionnel des CPE au sein des équipes
pédagogiques.
Pour le SNES-FSU, lutter contre le recrutement des CPE par les chefs d’établissements, sera un axe de bataille car ils sont concepteurs de leur métier, garants de leur professionnalité et non pas soumis au dictat d’une direction.
A quoi sert le SNES pour les CPE ?
Cette année, on a vu poindre pour des CPE la volonté de leur rédiger des lettres de missions dans le cadre de l’exercice de leur métier.
Le dernier exemple en date se situe dans le département de la Loire.
Cette démarche a eu lieu durant la semaine de permanence S+1. Les collègues après avoir contacté le SNES-FSU, ont eu à leur
disposition les informations concernant les lettres de missions (pour qui ? pourquoi ?...).
Les conseils prodigués ont permis de mettre en difficulté la direction dans sa volonté d’imposer des lettres de missions aux CPE. Grâce
au soutien du SNES-FSU les collègues ont tenu bon, la direction a fini par abandonner et donner raison aux CPE. Ils ont pu partir en
vacances sereinement, sans crainte pour la rentrée de septembre 2018.
Le SNES-FSU est aux côtes des collègues pour les aider à faire respecter leur bon droit sans passe droit. Adhérer au SNES-FSU et voter pour le SNES-FSU est la garantie de l’indépendance syndicale vis-à-vis de l’administration et d’un suivi de qualité de votre situation.
Elections professionnelles : la paritarisme contre l’arbitraire
Stages CPE à Lyon
Jeudi 22 novembre
Jeudi 23 mai Lyon
Modalités d’inscription :
www.lyon.snes.edu
Le Gouvernement a précisé son projet pendant l’été : il souhaite diminuer le nombre de CAP et leur donner essentiellement un
rôle d’appel. Par exemple, les CAP de mutation ne seraient plus consultées sur l’ensemble des situations individuelles, a priori, mais sur
des recours, a posteriori. En parallèle, il souhaite donner plus de pouvoirs aux employeurs de proximité, faisant valoir que « les encadrants
doivent pouvoir avoir plus de leviers pour choisir leurs collaborateurs, les gratifier, les sanctionner le cas échéant ». Traduction dans
l’Éducation Nationale : plus de pouvoirs au chef d’établissement. Inacceptable ! Ce que le gouvernement cherche à faire disparaître : un système dans lequel chaque collègue est certain de voir ses droits respectés. Le paritarisme
est une garantie contre l’opacité des décisions, le néomanagement et ses dérives.
Avec le SNES et la FSU,
défendons le paritarisme et une certaine conception de la Fonction Publique, celle où les agents sont au service du public et de l’intérêt général et non soumis à une forme d’arbitraire.
Du 29 novembre au 6 décembre
Votez SNES et FSU aux élections professionnelles
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Bilan de rentrée en collège et en lycée
Education prioritaire
REP+, l’instauration d’une prime au mérite ?
Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait promis la création
d’une prime de 3000 euros pour les personnels en REP+. Pendant l’été 2017,
le gouvernement annonçait finalement que son entrée en vigueur était
retardée, sans donnée de date précise. Mais le calendrier s’accélère : ces
derniers jours, le Ministère a confirmé une application pour la
prochaine année scolaire sous la forme suivante : 1000 euros pour l’année scolaire 2018-2019, puis un versement pendant les deux années scolaires suivantes. La nouveauté, et
pas des moindres : le Ministère souhaite adosser une partie de cette prime à l’atteinte collective de résultats. Autrement dit,
verser une partie de la prime REP+ en fonction du « mérite » des personnels !
De nombreuses analyses ont montré les impasses de la rémunération au
mérite, et alors même que le contexte de l’Education Prioritaire doit amener à
renforcer le lien et les solidarités dans les équipes, l’instauration d’une telle
prime ne pourrait que conduire à une mise en concurrence des personnels.
Inacceptable
Le SNES-FSU demande l’augmentation de l’indemnité REP/REP+, l’attribution de cette indemnité à l’ensemble des personnels exerçant dans ces établissements, y compris les AED et les AESH, et s’opposera à toute tentative de subordonner l’attribution d’une partie de cette indemnité à
AED-AESH et éducation prioritaire
Les AED et les AESH exercent leurs fonctions,
comme tous les autres personnels de ces
établissements, dans des conditions particulières,
mais sont exclus du régime indemnitaire REP/REP+. Injuste et incompréhensible ! Les syndicats de la FSU (SNES, SNEP, SNUEP, SNUIPP)
ont lancé, au printemps 2018, une pétition pour exiger
que les AED et les AESH perçoivent eux aussi les
indemnités REP et REP+
(voir sur notre site – rubrique AED-AESH)
Stage AED AESH
Mercredi 5 décembre à Lyon
Modalités d’inscription : www.lyon.snes.edu
Par Toutatis, quelle rentrée pour les lycées !
Impossible, lors des grand-messes du 31 aout, d'obtenir les statistiques d'admission via ParcourSup. Toujours cette même réponse : « on vous les
fera parvenir » ! Mais que cherche-t-on à étouffer ? Une débandade magistrale ? A la veille de la
rentrée, les sections d'enseignement supérieur se débattaient encore : au lycée du Parc, comme à
Ampère, la composition définitive des classes préparatoires n'était pas aboutie ; le lycée Lalande
ne faisait pas le plein ; il restait des « ajustements » à faire dans les STS de La Martinière-Diderot,
tandis qu'à Chaplin une section ne comptait qu'un seul étudiant ! Les bacheliers 2018 auront
donc bien payé l'entêtement du ministère à mettre en place Parcoursup.
Mais qu'en sera-t-il des secondes 2019 qui étrenneront la réforme du lycée ? Certes, les tests de
positionnement pourraient permettre de repérer plus finement les difficultés scolaires, mais quelle utilité si aucun dispositif de remédiation
n'est mis en place ? Quid, par ailleurs, des annonces sur les 54 h d'aide à l'orientation en seconde ? Sur quels moyens et sur quelle base
règlementaire puisqu'aucun texte n'est venu annuler ceux de 2010 concernant l'AP ? D'ailleurs, quelle orientation pour nos élèves puisque
l'implantation des spécialités ne se fera qu'en janvier ? Quant à la circulaire « Prof Principal », qui devrait faire du PP la cheville ouvrière de
l'orientation, évacuant de facto les PSYEN, il est peu probable qu'elle soit à la hauteur des enjeux !
Des programmes qui sortiront en fin d'année et qui s'annoncent rétrogrades, une organisation des spécialités en bassins qui
mettra en concurrence les enseignants et les établissements, un lycée illisible pour ses usagers... : on ne peut être que réfractaires à ces
changements ! La section académique du SNES et les sections départementales sont disponibles pour
organiser des HIS. Seule une action collective permettra de combattre ces régressions sans précédent.
Stage Lycée
Réforme du bac et du lycée :
desintox ! »
à Lyon le 14 février
Modalités d’inscription sur notre site
www.lyon.snes.edu
Collège
Cette rentrée s’annonce encore une fois difficile en collège : aux augmentations des
effectifs accompagnées de seuils relevés (30 élèves par classe, 29 en 6eme), s’ajoute l’injonction
à la nouveauté à tout prix.
Fin juin, l’inspection académique du Rhône a présenté aux organisations syndicales un projet d’expérimentation qui devrait voir le
jour cette année. Il s’agirait de proposer un contrat de service civique aux lycéens qui auraient raté leur bac, et qui redoubleraient, afin
qu’ils puissent…aider les collégiens à réussir dans le cadre de « devoirs faits ». Le Snes est intervenu fermement pour dénoncer cette
expérimentation. Cela pose de nombreux problèmes, notamment de formation des lycéens : l’inspection évoque une petite formation par
une association, mais compte vraiment sur les coordonateurs du dispositif devoirs faits qui se verront propulsés au rang de tuteur. Par
ailleurs, quid de l’égalité dans le territoire ? Comment annoncer aux collégiens qu’ils auront des lycéens en échec face à eux, et dans le
sens inverse, comment gérer les remarques que les collégiens ne manqueront pas de faire aux lycéens sur leur légitimité à leur expliquer
quoi que ce soit ?
Par ailleurs, durant l’été, un projet de modification des programmes a été proposé par le CSE. Ces « ajustements » (en maths,
français, histoire-géo et EMC) sont censés être mis en place dès la semaine prochaine ; or, aucun texte n’a été encore publié. On voit mal
comment appliquer ces changements (profonds, pour certaines matières), au pied levé sans aucune préparation !
Faire du neuf à tout prix : voilà comment éviter de parler des problèmes de fond, comme ceux dénoncés par le Snes-Fsu : classes
surchargées, charge de travail alourdie depuis la réforme du collège, DNB qui hiérarchise les matières, LSU et bulletins illisibles et
chronophages..
Stage collège
Numérique et Nouvelles injonctions à
l’innovation » à Lyon le 29 janvier