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Le Père Goriot de Balzac Paris, automne 1819. Dans une pension miteuse de la rue Neuve- Sainte Geneviève, la maison Vauquer (du nom de sa tenancière), se côtoient des pensionnaires et des habitués du quartier qui ne viennent y prendre que le dîner . Ils ont pour nom Mlle Michonneau, Victorine Taillefer, Madame Couture, Monsieur Poiret, Bianchon, Vautrin, Eugène de Rastignac et le père Goriot. Quelques personnages émergent de ce groupe de pensionnaires falots : Vautrin, mystérieux pensionnaire d'une quarantaine d'années qui se fait passer pour un ancien commerçant; Eugène de Rastignac, fils d'une famille noble et désargentée de Charente venu faire son droit à Paris. Il y a également le père Goriot, pitoyable rentier de soixante neuf ans qui mène une vie nocturne énigmatique. Il est le plus âgé de la Maison Vauquer et aussi le plus ancien des pensionnaires. Il y est arrivé en 1813 après s'être retiré des affaires. Les premiers temps, sa fortune et ses revenus lui permettaient d'habiter au premier étage l'appartement le plus cossu de la pension. Puis ses revenus diminuant mystérieusement, le vieil homme est monté d'étage en étage, logeant dans des appartements de plus en plus modestes. Il occupe actuellement une mansarde et est devenu le bouc émissaire de la Maison Vauquer. Les autres pensionnaires commentent son infortune avec peu d'élégance et le soupçonnent de se ruiner en entretenant des femmes du monde. Eugène de Rastignac, jeune "ambitieux", rêve de s'introduire dans la haute société parisienne. Grâce à la recommandation de sa tante, il est invité à l'un des bals que donne Mme de Beauséant, l'une des femmes influentes de Paris. Il est ébloui par cette soirée et s'éprend de la Comtesse Anastasie de Restaud. Il lui rend visite le lendemain, mais sa maladresse lui vaut d'être brutalement congédié par M. et Mme de Restaud. Rastignac se rend alors chez Mme de Beauséant où se trouve également la duchesse de langeais. Sa gaucherie prête encore à sourire, mais

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Le Père Goriot de Balzac

Paris, automne 1819. Dans une pension miteuse de la rue Neuve-Sainte Geneviève, la maison Vauquer (du nom de sa tenancière), se côtoient des pensionnaires et des habitués du quartier qui ne viennent y prendre que le dîner . Ils ont pour nom Mlle Michonneau, Victorine Taillefer, Madame Couture, Monsieur Poiret, Bianchon, Vautrin, Eugène de Rastignac et le père Goriot. Quelques personnages émergent de ce groupe de pensionnaires falots : Vautrin, mystérieux pensionnaire d'une quarantaine d'années qui se fait passer pour un ancien commerçant; Eugène de Rastignac, fils d'une famille noble et désargentée de Charente venu faire son droit à Paris.

Il y a également le père Goriot, pitoyable rentier de soixante neuf ans qui mène une vie nocturne énigmatique. Il est le plus âgé de la Maison Vauquer et aussi le plus ancien des pensionnaires. Il y est arrivé en 1813 après s'être retiré des affaires. Les premiers temps, sa fortune et ses revenus lui permettaient d'habiter au premier étage l'appartement le plus cossu de la pension. Puis ses revenus diminuant mystérieusement, le vieil homme est monté d'étage en étage, logeant dans des appartements de plus en plus modestes. Il occupe actuellement une mansarde et est devenu le bouc émissaire de la Maison Vauquer. Les autres pensionnaires commentent son infortune avec peu d'élégance et le soupçonnent de se ruiner en entretenant des femmes du monde.

Eugène de Rastignac, jeune "ambitieux", rêve de s'introduire dans la haute société parisienne. Grâce à la recommandation de sa tante, il est invité à l'un des bals que donne Mme de Beauséant, l'une des femmes influentes de Paris. Il est ébloui par cette soirée et s'éprend de la Comtesse Anastasie de Restaud.

Il lui rend visite le lendemain, mais sa maladresse lui vaut d'être brutalement congédié par M. et Mme de Restaud. Rastignac se rend alors chez Mme de Beauséant où se trouve également la duchesse de langeais. Sa gaucherie prête encore à sourire, mais cette visite lui permet de résoudre l'énigme du Père Goriot. Les deux aristocrates se proposent de lui relater le drame du vieil homme : cet ancien négociant a fait fortune pendant la révolution. Il a consacré tout son argent au bonheur de ses deux filles, Anastasie, l'aînée et Delphine, la cadette. Après leur avoir offert une belle éducation, et leur avoir constitué une dot, il a marié Anastasie au Comte de Restaud et Delphine au banquier Nucingen.

Tant que le Père Goriot mettait sa fortune à la disposition de ses filles, ses gendres le ménageaient. Mais maintenant qu'il a des difficultés financières, ils ne lui manifestent qu'indifférence et mépris. Ils n'hésitent pas à l'évincer, ce qui désespère le pauvre homme qui a voué toute sa vie à ses deux filles. Rastignac est ému jusqu'aux larmes par ce récit. Mme de Beauséant prend prétexte de cette histoire pour donner à Rastignac ce conseil : arriver par les femmes. Elle lui suggère de tenter sa chance auprès de Delphine de Nucingen, la seconde fille du Père Goriot.

De retour à la Pension Vauquer, Eugène décide d'apporter son soutien au Père Goriot. Ayant besoin d'argent pour faire son entrée dans le Monde, il écrit également à sa mère et à ses sœurs pour leur demander de lui adresser leurs dernières économies.

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Vautrin, qui devine l'ambition qui anime Rastignac lui propose un marché cynique : séduire Victorine Taillefer tandis que lui se charge d'éliminer son frère, seul obstacle à l'obtention par la jeune fille d'un héritage fabuleux. Rastignac épouserait alors Victorine et sa dot d'un million, sans oublier d'offrir à Vautrin une commission de deux cent mille francs. Fasciné, puis indigné par ce marché scandaleux, Rastignac refuse ce pacte diabolique. Vautrin lui laisse quinze jours pour réfléchir.

Le jeune étudiant préfère suivre les conseils de la Vicomtesse de Beauséant . II l'accompagne au Théâtre-Italien, où il se fait présenter Delphine de Nucingen . Il fait une cour assidue à la jeune femme.

De retour à la Pension, Rastignac rend visite au Père Goriot et lui raconte par le menu sa rencontre avec Delphine. Emu, le vieil homme qui croit toujours aux bons sentiments de ses filles, encourage Rastignac à continuer de fréquenter la jolie baronne. Une vraie complicité s'installe entre le Père Goriot et le jeune étudiant.

Eugène de Rastignac devient l'amant de Delphine de Nucingen et ne tarde pas à découvrir ses difficultés financières. Elle lui confie que son mari s'est accaparé de sa fortune et qu'elle ne dispose plus d'aucune ressource personnelle. Elle lui demande également de jouer pour elle à la roulette . Avec les cent francs qu'elle lui remet, Rastignac parvient à gagner, pour elle, sept mille francs . " Vous m'avez sauvée" lui confie-t-elle, lui avouant en même temps l'échec de son mariage avec le baron et les sacrifices qu'elle et sa sœur ont imposés à leur père.

De retour chez Madame Vauquer, Eugène de Rastignac apprend la nouvelle au Père Goriot. Le vieil homme est désespéré d'apprendre les soucis financiers de sa fille. Il souhaite saisir la justice pour lui permettre de retrouver sa fortune.

Rastignac prend goût aux soirées parisiennes, mais il dépense beaucoup d'argent et se montre beaucoup moins chanceux au jeu. Il mesure combien l'argent est essentiel pour s'imposer dans la haute société parisienne, ce que Vautrin ne manque pas de lui rappeler avec beaucoup de cynisme.

Au jardin des plantes, M. Poirer et Mlle Michonneau rencontrent un responsable de la police, Gondureau, qui leur indique la véritable identité de Vautrin : C'est un forçat qui s'est évadé du bagne de Toulon, où il avait le surnom de trompe-la-mort. Gondureau demande à Mlle Michonneau de lui administrer un somnifère et de vérifier qu'il a bien un tatouage  à l'épaule.

A la pension Vauquer, Victorine laisse entrevoir à Eugène les sentiments qu'elle éprouve pour lui tandis que Vautrin poursuit secrètement la préparation du meurtre de son frère. Mlle Michonneau acquiert la certitude que Vautrin est le forçat qui s'est évadé du bagne et le fait arrêter. Le même jour un complice de Vautrin tue le frère de Victorine.

Tandis que les pensionnaires de la Maison Vauquer tardent, suite à ces événements, à retrouver leurs esprits, le père Goriot arrive tout souriant en fiacre. Il vient chercher Rastignac et l'invite à dîner avec Delphine, dans l'appartement qu'il vient de lui louer, avec ses dernières économies,

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rue d'Artois. Le vieil homme logera quant à lui dans une chambre de bonne au dessus de l'appartement d'Eugène.

A La Maison Vauquer, c'est la désolation, les pensionnaires partent les uns après les autres.

Les déboires financiers des deux filles du Père Goriot resurgissent avec plus d'acuité. Le baron de Nucingen indique à sa femme qu'il lui est impossible de lui rendre sa fortune sans que leur couple ne soit ruiné. Quant à Anastasie, elle ne parvient plus à rembourser les dettes causées par son amant, Maxime de Trailles et se voit dans l'obligation de mettre en vente les diamants de la famille. A l'annonce de cette double déroute financière, le père Goriot est victime d'un grave malaise. Bianchon, l'étudiant en médecine, ami de Rastignac, venu en renfort analyse les symptômes qui frappent le vieil homme et diagnostique une grave crise d'apoplexie.

Eugène passe la soirée aux Italiens avec Delphine . Le lendemain, il retourne à la pension Vauquer. Le Père Goriot est très affaibli. Eugène annonce alors à Delphine que son père est mourant mais celle-ci se montre indifférent à son sort.

A la pension, le père Goriot se meurt. Il souhaite une dernière fois voir ses deux filles, mais celles-ci demeurent tristement absentes. Seuls Rastignac et son ami Bianchon sont là pour accompagner les derniers moments du vieil homme. Eugène règle les derniers soins et l'enterrement du père Goriot; puis, accompagné du seul Bianchon, il assiste à la cérémonie religieuse. Le convoi funéraire se rend alors au Père Lachaise. "A six heures, le corps du père Goriot fut descendu dans sa fosse, autour de laquelle étaient les gens de ses filles, qui disparurent avec le clergé aussitôt que fut dite la courte prière due au bonhomme pour l'argent de l'étudiant. Quand les deux fossoyeurs eurent jeté quelques pelletées de terre sur la bière pour la cacher, ils se relevèrent et l'un d'eux, s'adressant à Rastignac, lui demanda leur pourboire. Eugène fouilla dans sa poche et n'y trouva rien ; il fut forcé d'emprunter vingt sous à Christophe. Ce fait, si léger en lui-même, détermina chez Rastignac un accès d'horrible tristesse. Le jour tombait, un humide crépuscule agaçait les nerfs, il regarda la tombe et y ensevelit sa dernière larme de jeune homme, cette larme arrachée par les saintes émotions d'un cœur pur, une de ces larmes qui, de la terre où elles tombent, rejaillissent jusque dans les cieux. Il se croisa les bras, contempla les nuages, et le voyant ainsi, Christophe le quitta.

Rastignac, resté seul, fit quelques pas vers le haut du cimetière et vit Paris tortueusement couché le long des deux rives de la Seine, où commençaient à briller les lumières. Ses yeux s'attachèrent presque avidement entre la colonne de la place Vendôme et le dôme des Invalides, là où vivait ce beau monde dans lequel il avait voulu pénétrer. Il lança sur cette ruche bourdonnant un regard qui semblait par avance en pomper le miel, et dit ces mots grandioses :

- A nous deux maintenant !

Et pour premier acte du défi qu'il portait à la Société, Rastignac alla dîner chez Mme de Nucingen."

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Eugénie Grandet de Balzac

A Saumur, Félix Grandet ( le père Grandet) s'est constitué, grâce à de nombreuses spéculations foncières, une fortune qui n'a d'égal que son avarice. Il règne en tyran sur son entourage : sa femme, sa fille unique, Eugènie, et sa servante Nanon. Il enferme tout à clé, et rationne toute la maisonnée.

Lors de ce jour de Novembre 1819, une fête est organisée pour les vingt-trois ans d'Eugènie. Y sont invités les Cruchot et les des Grassins, deux familles rivales qui espèrent marier l'un de leurs fils avec la fille du père Grandet.

Survient alors Charles Grandet, le cousin de Paris dont le charme et l'élégance ne laissent pas Eugénie indifférente. Charles est surpris de l'aspect misérable de la demeure de son oncle. Eugénie tombe amoureuse de son cousin, et peu à peu le jeune homme partage ses tendres sentiments.

Charles est porteur d'une lettre rédigée par son père et destinée à son oncle, le Père Grandet. On y apprend que ruiné, et poursuivi par ses créanciers, il s'est suicidé. Charles n'a plus un sou, mais ne le sait pas. Il est effondré de douleur d'apprendre la mort de son père. Loin de s'attendrir, le père Grandet méprise ce neveu insolvable. L'insensibilité de son père choque Eugènie.

Le jeune homme pleure jour et nuit son père et toute son infortune. Eugènie, émue, fait don à son cousin de tout son argent : des pièces de collection offertes par son père. Ce don a pour but d'aider Charles à réaliser son projet : partir aux Indes pour y faire fortune.

Charles pleure de bonheur face à la bonté d'Eugènie et lui donne en échange un nécessaire de toilette en or qui contenait le portrait de sa mère et de son père défunts.

Après de grands serments Charles et Eugènie échangent un baiser et se promettent de se marier. Puis Charles s'embarque pour les Indes afin de faire fortune et d'effacer la faillite de son père...

La vie reprend, mais le départ de Charles laisse un grand vide dans la vie d'Eugénie.

Le jour de l'an 1820, le Père Grandet demande comme chaque année, à voir tout l'or qu'il a donné à sa fille.

Quand il apprend sa disparition, il explose de colère. Malgré les menaces de son père, Eugènie refuse de livrer son secret. Le vieil avare décide alors d'enfermer Eugénie dans sa chambre. Madame Grandet, qui adore sa fille, est minée par cette décision. Elle tombe malade et s'affaiblit peu à peu. Apprenant qu'à la mort de sa mère, Eugènie, seule héritière, pourrait exiger le partage de la succession, le Père Grandet décide de se réconcilier avec sa fille.

En 1822, après deux ans d'un long martyre, Mme Grandet meurt épuisée. Grandet obtient de sa fille qu'elle renonce à l'héritage maternel. Eugènie accepte et vit à ses côtés en s'occupant de lui. Elle attend en vain des nouvelles de Charles qui ne lui écrit pas. Le père Grandet initie sa file à ses affaires, puis, en 1827, meurt à son tour, en admirant fébrilement ses écus.

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La riche Eugènie reçoit enfin une lettre de Charles, dans laquelle il lui annonce qu'il a réussi un mariage d'argent. Il a en effet épousé mademoiselle d'Aubrion, qu'il n'aime guère, mais qui a des titres de noblesse. Eugènie se résigne alors à épouser le vieux président Cruchot de Bonfons. Elle ne pose que deux conditions : que ce mariage reste blanc et qu'il paie les dettes de son oncle.

A la mort de son mari, Eugènie revient dans la maison de ses parents. Malgré, sa fortune, elle y vit petitement, reprenant les habitudes de son père et consacrant sa fortune à des œuvres de charité. Solitaire, malgré son cœur généreux, elle mènera une existence monotone...

Résumé de l'Etranger

Première partie

Meursault, le narrateur, est un jeune et modeste employé de bureau habitant Alger. Le récit commence le jour de la mort de sa mère. Au petit matin, il reçoit un télégramme de l'asile de vieillards de Marengo, situé à quatre-vingt kilomètres d'Alger lui annonçant son décès. Elle y séjournait depuis trois ans. Meursault demande et obtient un congé de quarante huit heures et va déjeuner chez Céleste, un restaurant où il a l'habitude d'aller.Vers deux heures de l'après-midi, il prend l'autobus. Il fait chaud, Meursault dort pendant presque tout le voyage. L'asile étant à deux kilomètres du village, Meursault termine le trajet à pied. Après les formalités, il a une entrevue avec le directeur de l'asile, qu'il écoute d'une oreille distraite. Ce dernier lui indique que sa mère n'était pas malheureuse à l'asile. Il lui annonce également que l'enterrement religieux est fixé au lendemain matin. Puis Meursault se rend dans une salle blanchie à la chaux où se trouve entreposé le corps de sa mère mais il refuse de voir le corps . Il a une conversation avec le concierge. Cet homme bavard lui raconte sa vie et lui propose de dîner au réfectoire. Meursault, décline l'invitation. Le concierge lui offre alors un café au lait que Meursault accepte. Puis a lieu la veillée, interminable : les amis de sa mère, tous semblables, y assistent. Ils s'installent autour du cercueil et laissent échapper des bruits bizarres de leurs bouches édentées. Une vieille femme pleure sans cesse. Meursault a la désagréable impression que ces vieillards sont là pour le juger. Le jour se lève. Meursault admire la beauté de ce nouveau matin. Après une toilette rapide et un nouveau café au lait que lui a préparé le concierge, le narrateur se rend chez le directeur où il accomplit de nouvelles formalités administratives. Puis le cortège funèbre se rend vers l'église du village, située à trois quarts d'heure de marche. Un vieillard suit péniblement le cortège, il s'agit de Thomas Pérez, un compagnon d'asile de la mère de Meursault. les voisins se moquaient d'eux en les appelant "les fiancés". La chaleur est insoutenable. L'enterrement défile comme un songe dans l'esprit de Meursault : l'église, le cimetière, l'évanouissement du vieux Pérez, l'attente, puis la joie quand l'autobus le ramène enfin à Alger. Meursault a enterré sa mère sans larmes et n'a pas voulu simuler un chagrin qu’il n’éprouvait pas.

A son réveil , le samedi, Meursault essaye de comprendre le mécontentement de son patron : deux jours de congé pour l'enterrement de sa mère , puis les deux jours de week-end, cela fait quatre jours d'absence. Désœuvré, Il décide d'aller se baigner au port. Il y rencontre par hasard

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Marie Cardona, une ancienne dactylo de son bureau dont il avait "eu envie à l'époque". Ils nagent, s'amusent dans l'eau. Leurs corps s'effleurent. Puis ils s'endorment ensemble sur une bouée, Meursault posant sa tête sur le ventre de Marie. Quand ils se rhabillent, Marie découvre , en voyant sa cravate noire, que Meursault est en deuil. Elle montre sa surprise lorsqu'elle apprend qu'il a perdu sa mère la veille. Le soir, ils vont au cinéma voir un film de Fernandel. Pendant la séance il lui caresse les seins et l'embrasse. Ils passent la nuit ensemble. Le dimanche matin elle part avant son réveil. Meursault reste au lit toute la matinée à fumer des cigarettes. Le midi il fait cuire des œufs et les mange à même le plat. Désœuvré, il passe tout l’après-midi à son balcon, et observe les allées et venues des gens de son quartier. Le soir, "j'ai pensé que c'était toujours un dimanche de tiré, que maman était maintenant enterrée, que j'allais reprendre mon travail et que, somme toute, il n'y avait rien de changé".

Le lundi, Meursault retourne au bureau. Après une matinée banale, il déjeune comme d'habitude chez Céleste avec son collègue Emmanuel. Puis sieste chez lui, et retour au bureau en tram, où il travaille "tout l'après-midi"; le soir, le plaisir simple de rentrer chez lui en marchant le long des quais. Dans l'escalier de son immeuble, Meursault rencontre le vieux Salamano, son voisin de palier, accompagné de son chien, un épagneul couvert de croûtes, qui ne le quitte pas, et qu'il injurie ; cela fait huit ans que Meursault assiste quotidiennement à cette scène immuable. Puis dès qu'il a quitté Salamano, son autre voisin de palier, Raymond Sintès, l'invite à venir "manger un morceau" avec lui ; soupçonné d'être un souteneur, ce voisin a mauvaise réputation. il porte ce soir-là un pansement à la main : il s'est fait blesser au cours d'une rixe dont il fait le récit . Raymond Sintès se confie à Meursault : l'homme avec qui il s'est battu est le frère d'une femme qu'il "entretient ", et qu'il veut punir parce qu'il s'est aperçu " qu'il y avait de la "tromperie". il veut lui écrire une lettre, pour la faire revenir, et ensuite l'humilier. Il demande à Meursault de rédiger cette lettre et ainsi l'aider à réaliser sa vengeance . Meursault l'écrit. Raymond est satisfait et reconnaissant : "Maintenant, tu es un vrai copain".

La semaine s'achève. Meursault a bien travaillé. C'est samedi, il retrouve Marie. Ils prennent le bus pour aller à la plage située à quelques kilomètres d'Alger. Le soleil ; l'eau, le goût du sel, et les jeux amoureux dans les vagues : " Sa langue rafraîchissait mes lèvres et nous nous sommes roulés dans les vagues pendant un moment." Tous deux reviennent chez Meursault : "J'avais laissé ma fenêtre ouverte et c'était bon de sentir la nuit d'été couler sur nos corps bruns".

Le dimanche matin, Marie est restée. Elle souhaite savoir si Meursault l'aime ? Il lui " a répondu que cela ne voulait rien dire, mais qu'il (lui) semblait que non." Marie a eu l'air triste, puis la bonne humeur est revenue. C'est à ce moment-là, qu'ils entendent les bruits d'une dispute chez Raymond ; celui-ci frappe une femme en l'injuriant. Meursault et marie sortent sur le palier. L'arrivée d'un agent met fin à la dispute. La fille accuse Raymond d'être un souteneur, ce qui lui vaut d'être convoqué au commissariat.

Après le départ de Marie, vers 13 heures, Meursault dort une peu. Puis Raymond vient le voir. Il est heureux de sa vengeance et lui demande de venir témoigner. Meursault accepte. Ils sortent ensemble l'après-midi. Meursault trouve que "c'est un bon moment". À leur retour, ils trouvent Salamano sans son chien. Le vieil homme est complètement désemparé et leur explique

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comment celui-ci s'est sauvé. Les deux hommes le rassurent et lui indiquent que le chien a pu s'égarer, mais qu'il allait revenir.

Le soir, Salamano vient rendre visite à Meursault,. "Puis il m'a dit : "Bonsoir". Il a formé sa porte et je l'ai entendu aller et venir. Son lit a craqué. Et au bizarre petit bruit qui a traversé la cloison, j'ai compris qu'il pleurait. Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à maman".

Meursault est au bureau et Raymond l'appelle pour les inviter lui et Marie à passer le dimanche suivant chez un ami, dans un cabanon au bord de mer, près d'Alger. Raymond lui indique aussi que toute la journée un groupe d'Arabes l'a suivi, parmi lesquels se trouvait le frère de son ancienne maîtresse.

Peu après le patron de Meursault le convoque. Il propose de l'envoyer à Paris où il envisage de créer une agence. Meursault montre peu d'enthousiasme et son patron lui reproche son indifférence et son manque d'ambition.

Le soir Marie vient chercher Meursault et lui demande s'il veut se marier avec elle. Meursault lui explique que cela n'a aucune importance et que si elle désire ils peuvent très bien se marier. Puis les deux amants se séparent car Marie " avait à faire".

Dîner chez Céleste, à la même table qu'une petite femme affairée qui a un comportement d'automate. De retour chez lui, sur le pas de la porte, Meursault retrouve Salamano, qui lui annonce que son chien est définitivement perdu. Ils évoquent le chien, puis Salamano parle de sa jeunesse, de son ambition d'alors, de sa femme et de chien qu'il avait acquis à la mort de celle-ci. Puis il évoque la mère de Meursault : dans le quartier, on l'a mal jugé quand il l'a mise à l'asile, mais lui, Salamano, connaissait bien Meursault et il savait qu'il aimait beaucoup sa mère. Pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient, les deux hommes échangent une poignée de main.

Le dimanche. Marie appelle Meursault et le réveille. Ils frappent ensuite à la porte de Raymond. La veille, Meursault a témoigné au commissariat que la fille avait "manqué" à Raymond. Marie est heureuse de passer la journée au bord de la mer avec Meursault. Au moment où ils vont prendre l'autobus, Raymond aperçoit sur le trottoir d'en face un groupe d'Arabes ( dont le "type" de Raymond) qui les regardent . Ils prennent l'autobus pour se rendre chez l'ami de Raymond, Masson, un grand gaillard sympathique. C'est en plaisantant qu'ils arrivent au cabanon de Masson, situé à l'extrémité de la plage. Il attend ses invités en compagnie de sa femme, une "petite femme ronde à l'accent parisien". Masson , Meursault et Marie partent se baigner. Meursault et Marie nagent ensemble ( " nous nous sentions d'accord dans nos gestes et dans notre consentement") puis s'allongent au soleil. Le déjeuner est arrosé, il est encore tôt et l'éclat du soleil sur la mer est insoutenable. Pendant que Marie aide Mme Masson à faire la vaisselle, Meursault, Raymond et Masson vont se promener sur la plage. Tout au bout, ils aperçoivent soudain deux Arabes. "C'est lui", dit Raymond reconnaissant son adversaire. Raymond frappe " son type" et Masson s'occupe de l'autre. Meursault ne prend pas part à la bagarre. L'un des Arabes a tiré un couteau, Raymond est blessé, sans gravité. Il part se faire soigner chez un médecin . Meursault, lui , reste avec les femmes. A son retour, vers une heure et demie, Raymond retourne sur la plage, Meursault l'accompagne. Les deux Arabes sont encore là, allongés près d'une source. Raymond provoque son adversaire mais Meursault , par précaution,

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l'oblige à lui remettre son revolver. Les deux Arabes se retirent tranquillement. La chaleur est insoutenable. A peine de retour au cabanon, Meursault éprouve le besoin de revenir se promener sur la plage, et il se dirige vers le coin ombragé de la source pour y trouver un peu de fraîcheur. Le "type" de Raymond est revenu. Du fait du soleil écrasant, Meursault va vivre la suite des événements dans une espèce de semi-conscience ; il serre le revolver de Raymond dans sa poche, envisage de faire demi-tour, mais sent la plage "vibrante de soleil" qui se presse derrière lui ; l'Arabe tire son couteau, la lumière gicle sur l'acier ; les yeux aveuglés de sueur, la main de Meursault se crispe sur le revolver, le coup part. "C'est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant, que tout a commencé. J'ai secoué la sueur et le soleil. J'ai compris que j'avais détruit l'équilibre du jour, le silence exceptionnel d'une plage où j'avais été heureux. Alors, j'ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s'enfonçaient sans qu'il y parût. Et c'était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur".

Deuxième partie

Meursault est arrêté et subit plusieurs interrogatoires au commissariat, puis chez le juge d'instruction. Trouvant son affaire " très simple" Meursault ne juge pas utile de prendre un avocat. On lui en désigne un d'office. Il questionne Meursault sur sa mère et les sentiments qu'il avait pour elle. Les propos à la fois sincères et naïfs de Meursault gênent son avocat. Nouvel interrogatoire chez le juge. Il lui demande lui aussi s'il aimait sa mère. Il souhaiterait également comprendre pourquoi il a attendu entre le premier et les quatre autres coups de feu. Meursault ne manifeste aucun regret, et reste muet. Le juge, lui, est fébrile. Il invoque Dieu et le Christ et brandit un crucifix. . L'instruction, va durer onze mois. Maintenant que l'avocat y assiste , Meursault a l'impression d'en être un peu exclus " Le juge discutait des charges avec mon avocat. Mais en vérité, ils ne s'occupaient jamais de moi en ces moments-là".

Le jour de son arrestation, Meursault se retrouve enfermé avec d'autres prisonniers. Puis très vite, il se retrouve seul dans une cellule. De sa fenêtre, il peut voir la mer. Visite de Marie au parloir. Le bruit des autres conversations de prisonniers couvre les paroles de Marie. Meursault a du mal à se concentrer . Il ne lui répond que par des monosyllabes. Pourtant , il aimerait tant la prendre dans ses bras.

Puis Marie lui envoie une lettre, ce sera l'unique. Meursault souffre au début de cette privation de liberté . La mer lui manque, il a envie de cigarettes, il a des désirs de femme. Puis il s'habitue peu à peu aux privations et ne se trouve "pas trop malheureux". Pour tuer le temps dans sa cellule : il dort, il lit, il songe à ses souvenirs, et lit et relit un fait divers trouvé par hasard sur un vieux morceau de journal sous son matelas. Un soir il se regarde dans le miroir de sa gamelle : " Il m'a semblé que mon image restait sérieuse, alors même que j'essayais de lui sourire."

Le procès aux assises a lieu en juin. "Les débats se sont ouverts avec, au dehors, tout le plein de soleil." .Le matin, Meursault se confie à un gendarme et lui avoue l'intérêt qu'il éprouve à assister à un procès. Il n'a jamais eu l'occasion d'y participer. La salle du tribunal est bondée. On se presse pour le voir. Meursault découvre l'assistance depuis son box d'accusé . il y a les jurés alignés comme sur une banquette de tramway, les journalistes, la cour, les témoins. Les rires, la fébrilité qui règne dans cette salle, et les conversations semblent l'exclure : il se sent de trop.

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Entrée de la cour. La séance débute par des questions administratives, puis c'est l'énoncé des faits. Le président interroge Meursault sur sa mère, sur le meurtre de l'Arabe. Les témoins défilent les uns après les autres : le directeur de l'asile, le concierge, Thomas Perez. Le tribunal apprend que Meursault n'a pas pleuré à l'enterrement de sa mère, qu'il a refusé de la voir une dernière fois, et qu'il a fumé dans la morgue. La salle est déconcertée, le procureur, lui, savoure sa victoire. Céleste, vient à la barre et peut juste confier que ce qui arrive à Meursault est un "malheur" ; il ne peut en dire plus. Harcelée par le procureur, Marie avoue que sa "liaison irrégulière" avec Meursault date du lendemain de l'enterrement, et qu'ils sont allés le soir même de leur rencontre voir un film de Fernandel. Puis elle craque, parce " qu'on la forçait à dire le contraire de ce qu'elle pensait." Le procureur en conclut "que le lendemain de la mort de sa mère, cet homme prenait des bains, commençait une liaison irrégulière et allait rire devant un film comique." Le tribunal accorde ensuite peu d'attention aux témoignages de Masson et de Salamano . Puis l'avocat général révèle à la cour que Raymond est un "souteneur" ; Meursault a écrit la lettre qui est à l'origine du drame, il a fourni un témoignage de complaisance en faveur de Raymond : ces deux hommes sont complices, et le crime de Meursault est évidemment un crime crapuleux. Les derniers propos du procureur sont accablants : "J'accuse cet homme d'avoir enterré sa mère avec un cœur de criminel". L'avocat proteste. A la réaction de son avocat, Meursault comprend que le procès tourne mal. Puis l'audience est levée, Meursault regagne sa cellule.

Meursault se sent exclu de ce procès, aussi bien des plaidoiries de son avocat que celles du procureur. Il assiste au procès comme s'il y était étranger. On parle de lui, mais sans jamais lui demander son avis. Quelques points cependant éveillent son intérêt. Ainsi le procureur qui l'accuse d'avoir prémédité son crime. :l'indifférence qu'il a manifesté à la mort de sa mère prouve son "insensibilité" . Le procureur va même jusqu'à assimiler son crime à celui du parricide qui sera jugé le lendemain : Meursault est un monstre, qui n'a "rien à faire avec une société" dont il méconnaît "les règles les plus essentielles". Emporté par sa démonstration, le procureur réclame la tête de l'accusé. Le président demande ensuite à Meursault s'il souhaite apporter un commentaire. Pour la première fois, l'accusé demande la parole. Il indique qu'il n'avait pas l'intention de tuer l'arabe et que ce crime a eu lieu à cause du soleil. Il prend conscience du ridicule de la situation : la salle éclate de rire.

L'avocat plaide les circonstances atténuantes. Il vante les qualités morales de Meursault. Mais celui-ci est ailleurs, il ne l'écoute plus ; sa vie lui revient en mémoire. Il éprouve une grande lassitude. Puis on s'empresse autour de son avocat pour le féliciter. Pendant les délibérations ce dernier se montre confiant, il croit en un verdict favorable. Une longue attente, un brouhaha, le silence de la salle, enfin le président fait lecture de la condamnation : Meursault aura "la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français".

Meursault refuse pour la troisième fois de voir l'aumônier. Il pense au "mécanisme implacable" qui le conduira à la mort, à ses chances de s'y soustraire. Apprendre qu'une seule fois, la roue s'est arrêtée, que le condamné à mort est parvenu à s'échapper, lui suffirait : " mon cœur aurait fait le reste". Il se souvient de son père qui avait assisté à une exécution capitale. Lui s'il était libre, il irait assister à toutes. Il pense à tous éléments de la mise en scène : la guillotine, l'aube ... Meursault sait que c'est à l'aube que les bourreaux viendront le chercher. Lorsque le matin arrive,

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il sait qu'il a gagné un jour de sursis supplémentaire. Il lui arrive même de songer à l'éventualité d'une grâce. Cette pensée le remplit d'une joie insensée.

Meursault pense à Marie, qui a cessé de lui écrire, quand l'aumônier pénètre dans sa cellule. La conversation s'engage entre les deux hommes. Les paroles de douceur et d’espoir de l'aumônier mettent Meursault hors de lui. L'aumônier insiste pour que Meursault se repente, mais le condamné à mort lui répond qu'il ne sait même pas ce qu'est le péché. En le quittant l'aumônier indique à Meursault son intention de prier pour lui. Meursault se précipite sur l’aumônier, le saisit au collet et l’insulte. Après son départ, Meursault retrouve le calme et se laisse transporter par la nuit estivale : "Devant cette nuit chargée de signes et d’étoiles, je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l’éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine".

Résumé de la Peste

La Peste est publié en 1947 et vaut à Albert Camus son premier grand succès de librairie : 161 000 exemplaires vendus dans les deux premières années. Ce roman s'est vendu, depuis, à plus de 5 millions d'exemplaires , toutes éditions françaises confondues.

La Peste est bâti comme une tragédie en cinq actes. L'action se situe en avril 194. à Oran,  une ville "fermée" qui "tourne le dos à la mer".

Première partie

Oran, un jour d'avril 194. , le docteur Rieux découvre le cadavre d'un rat sur son palier. Le concierge, monsieur Michel, pense que ce sont des mauvais plaisants qui s'amusent à déposer ces cadavres de rats dans son immeuble. A midi, Rieux accompagne à la gare son épouse qui, malade, part se soigner dans une ville voisine. Quelques jours plus tard, une agence de presse annonce que plus de six mille rats ont été ramassés le jour même. L'angoisse s'accroît . Quelques personnes commencent à émettre quelques récriminations contre la municipalité. Puis , soudainement, le nombre de cadavres diminue, le rues retrouvent leur propreté, la ville se croit sauvée.

Monsieur Michel, le concierge de l'immeuble de Rieux, tombe malade . Le docteur Rieux essaye de le soigner. Sa maladie s'aggrave rapidement. Rieux ne peut rien faire pour le sauver. Le concierge succombe à un mal violent et mystérieux.

Rieux est sollicité par Grand, un employé de la mairie. Il vient d'empêcher un certain Cottard de se suicider. Les morts se multiplient. Rieux consulte ses confrères. Le vieux Castel, l'un d'eux, confirme ses soupçons : il s'agit bien de la peste. Après bien des réticences et des tracasseries administratives, Rieux parvient à ce que les autorités prennent conscience de l'épidémie et se décident à "fermer" la ville.

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Deuxième partie

La ville s'installe peu à peu dans l'isolement. L'enfermement et la peur modifient les comportements collectifs et individuels : " la peste fut notre affaire à tous" , note le narrateur.

Les habitants doivent composer avec l'isolement aussi bien à l'extérieur de la ville qu'à l'intérieur. Ils éprouvent des difficultés à communiquer avec leurs parents ou leurs amis qui sont à l'extérieur. Fin juin, Rambert, un journaliste parisien séparé de sa compagne , demande en vain l'appui de Rieux pour regagner Paris. Cottard, qui avait, en avril, pour des raisons inconnues tenté de se suicider , semble éprouver une malsaine satisfaction dans le malheur de ses concitoyens. Les habitants d'Oran tentent de compenser les difficultés de la séquestration , en s'abandonnant à des plaisirs matériels. Grand , employé de la mairie, se concentre sur l'écriture d'un livre dont il réécrit sans cesse la première phrase. Le père Paneloux fait du fléau l'instrument du châtiment divin et appelle ses fidèles à méditer sur cette punition adressée à des hommes privés de tout esprit de charité.

Tarrou, fils d'un procureur et étranger à la ville, tient dans ses carnets sa propre chronique de l'épidémie . Lui ne croit qu'en l'homme . Il fait preuve d'un courage ordinaire et se met à disposition de Rieux pour organiser le service sanitaire. Rambert les rejoint.

Troisième partie

C'est l'été, la tension monte et l'épidémie redouble. Il y a tellement de victimes qu'il faut à la hâte les jeter dans la fosse commune , comme des animaux. La ville est obligée de réprimer des soulèvements et les pillages. Les habitants semblent résignés . Ils donnent l'impression d'avoir perdu leurs souvenirs et leur espoir . Ils n'ont plus d'illusion et se contentent d'attendre...

Quatrième partie

Cette partie se déroule de septembre à décembre. Rambert a eu l'opportunité de quitter la ville , mais il renonce à partir. Il est décidé à lutter jusqu'au bout aux côtés de Rieux et de Tarrou. L'agonie d'un jeune enfant, le fils du juge Othon et les souffrances qu'éprouvent ce jeune innocent ébranlent Rieux et troublent les certitudes de l'abbé Paneloux. L'abbé se retranche dans la solitude de sa foi, et meurt sans avoir sollicité de médecin, en serrant fiévreusement contre lui un crucifix. Tarrou et Rieux , connaissent un moment de communion amicale en prenant un bain d'automne dans la mer . A Noël, Grand tombe malade et on le croit perdu. Mais , il guérit sous l'effet d'un nouveau sérum. Des rats, réapparaissent à nouveau, vivants.

Cinquième partie

C'est le mois de janvier et le fléau régresse. Il fait pourtant de dernières victimes : Othon, puis Tarrou qui meurt, serein au domicile de Rieux . Il confie ses carnets au docteur. Depuis que l'on a annoncé la régression du mal, l'attitude de Cottard a changé. Il est arrêté par la police après une crise de démence

Un télégramme arrive chez Rieux : sa femme est morte.

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A l'aube d'une belle matinée de février, les portes de la ville s'ouvrent enfin . Les habitants, libérés savourent mais ils n'oublient pas cette épreuve "qui les a confrontés à l'absurdité de leur existence et à la précarité de la condition humaine."

On apprend l'identité du narrateur : C'est Rieux qui a voulu relater ces événements avec la plus grande objectivité possible. Il sait que le virus de la peste peut revenir un jour et appelle à la vigilance.

Résumé de Zadig

A Babylone, Zadig  est  un jeune  homme comblé par la nature. Il est jeune, riche et beau. Il aime passionnément Sémire et est sur le point de l’épouser. Zadig, optimiste, est persuadé que le bonheur est possible. Hélas, il ne va enchaîner que désillusion sur désillusion.

Orcan , jaloux de l’amour entre Zadig et Sémire souhaite faire enlever cette dernière. Zadig  prend la défense de sa bien-aimée. Il parvient à chasser les ravisseurs mais est gravement blessé à l’œil.

Durant sa convalescence , Sémire l’abandonne pour épouser Orcan. Zadig se réfugie dans les bras d’Azora, mais celle-ci se montre infidèle.

Déçu, Zadig décide de se consacrer à l’étude des sciences. Mais cette nouvelle activité ne va lui causer que des ennuis. Ses connaissances et la pertinence de son analyse lui valent de se retrouver en prison. Libéré, il essaye de se consoler en s’adonnant à la philosophie. Il reçoit chez lui les savants de Babylone. Mais ce succès suscite la jalousie du courtisan Arimaze, qui le fait incarcérer.

Innocenté, Zadig est libéré. Il devient le favori du roi et de la reine. Tout semble lui sourire, mais son sort semble dépendre du hasard. Il est nommé premier ministre du roi Moabdar et réussit à mettre en oeuvre une politique éclairée. Hélas, c’est son bonheur qui va causer son malheur. Il tombe amoureux de la reine Astarté qui se montre sensible à ses sentiments. Menacé de mort, Zadig doit quitter Babylone.

Commence alors pour lui une période d’errance. Sur le chemin de l’Egypte, il porte secours à une femme battue par un égyptien. Il tue celui-ci , est arrêté comme meurtrier et vendu comme esclave.

Grâce à son habileté, sa science et sa sagesse, il devient l’ami de son maître Sétoc. Zadig parvient ensuite à faire abolir une coutume barbare appelée « le bûcher des veuves ». Mais cette réforme  lui vaut la haine des prêtres. Lors d‘un souper à Bassora,  réunissant des convives de divers pays, les invités se querellent pour d’obscures questions de rites. Zadig parvient à les réconcilier en leur prouvant qu’ils sont tous du même avis et qu’ils adorent le même Dieu. 

Mais les prêtres qui n’ont toujours pas accepté la réforme du « bûcher des veuves » parviennent à le faire condamner. Il échappe à la mort grâce à l’intervention d’Almona, une veuve qu’il a naguère sauvée du bûcher.

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Setoc épouse Almona et Zadig envisage de rentrer à Babylone afin de revoir Astarté. En route, il est fait prisonnier par le brigand Argobad. Ce dernier  lui apprend qu’une rébellion a éclaté à Babylone et que Moabdar est mort.  Argobad le laisse partir. Zadig rencontre alors un pêcheur qui, maudissant sa destinée, a décidé de se suicider. Zadig l’empêche de le faire et lui fait rendre justice.  Puis il croise des femmes à la recherche d’une plante destinée à soigner l’obésité de leur maître Ogul. Zadig découvre que la reine Astarté est parmi ces femmes. Zadig parvient à trouver le remède permettant de guérir Ogul et en échange, il obtient la libération d’ Astarté.

Astarté est reçue triomphalement à Babylone. Des combats doivent désigner celui qui l’épousera et qui deviendra le nouveau roi de  Babylone. Zadig remporte le tournoi en désarçonnant tous ses adversaires. Mais l’un des rivaux, Itobad, parvient à s’emparer de l’armure de Zadig et à se faire proclamer vainqueur à sa place.

Désespéré, Zadig erre sur les bords de l’Euphrate . Il rencontre Jesrad, un vieil ermite. Jesrad et Zadig concluent un accord : ils ne doivent pas se séparer  pendant plusieurs jours.  Au bout de quelques jours,  Zadig réalise que l’ermite n’est autre  que l’ange Jesrad  qui a pris les traits d’un vieil homme. L’ange explique à Zadig le sens de la vie : «  il est important de se faire à l’idée que le mal est un élément nécessaire à l’ordre du monde et à la naissance du bien. »

Zadig n’est pas totalement convaincu et l’ange s’envole vers le ciel.

De retour à Babylone, Zadig est confronté à une série d’énigmes. Il les résout facilement. Il indique que c’est lui et non pas Itobad qui portait l’armure blanche lors du tournoi. Il est finalement rétabli dans ses droits et peut épouser Astarté et devenir roi . Babylone connaît alors une période de prospérité et de bonheur …

Résumé de Candide

Le jeune Candide, dont le nom traduit à la fois la naïveté et la crédulité vit dans le "meilleur des mondes possibles" chez son oncle, le baron de Thunder-ten-Tronckh.

Enfant naturel, Candide mène une existence heureuse dans cet univers idyllique : Le baron et la baronne de Thunder-ten-Tronckh possèdent en effet "le plus beau des châteaux". Candide est ébloui par la puissance de son oncle, et par les sophismes lénifiants du docteur Pangloss, le précepteur. Il admire également Cunégonde, la fille du baron. Tout bascule le jour des premiers ébats de Candide et de Cunégonde. La réaction du baron est brutale, Candide est banni et chassé de cet Eden. Il se retrouve dans "le vaste monde".

Candide est pris dans une tempête de neige et connaît la faim et le froid. Il est enrôlé de force comme soldat de l'armée bulgare. I prend la fuite. Capturé, il est condamné à recevoir quatre mille coups de bâton. Il échappe de justesse à la mort. Il assiste alors à la guerre et à ses massacres : c'est "une boucherie héroïque". Candide déserte et fuit jusqu'en Hollande. Il y découvre l'intolérance, et notamment l'hypocrisie sectaire d'un prédicateur huguenot. Il retrouve Pangloss rongé par la vérole. Son ancien précepteur a des allures de gueux. Il lui apprend que le beau château du baron Thunder-ten-Tronckh a été détruit et que Cunégonde a été violée et éventrée par les soldats bulgares. L'armée bulgare a également tué le baron, la baronne et leur

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fils. Candide et Pangloss sont recueillis et embauchés par Jacques, un bon anabaptiste qui les emmène au Portugal où le réclame son commerce. Hélas, au large de Lisbonne, leur navire connaît une horrible tempête. Le bateau du généreux négociant est englouti et ce dernier périt dans le naufrage. Candide et Pangloss en réchappent par miracle. Dès leur arrivée à Lisbonne, se produit un épouvantable tremblement de terre. Candide et Pangloss participent eux opérations de sauvetage, mais nos deux héros sont arrêtés pour propos subversifs et déférés à l'Inquisition. Pangloss est pendu et Candide flagellé. Une vieille dame le soigne et le mène de nuit dans une maison isolée. Il est présenté à une superbe femme : Cunégonde. Elle lui confirme qu'elle a été violée et éventrée, et que c'est par miracle qu'elle est encore en vie : "on ne meurt pas toujours de ces deux accidents". Cunégonde est devenue à la fois la maîtresse de Don Issachar, un banquier juif et du grand inquisiteur de Lisbonne. Menacé par ses deux rivaux, "le doux Candide", parvient à les tuer. Candide, Cunégonde et la vieille dame s'enfuient alors en direction de Cadix. Ils arrivent à Cadix au moment où un bateau s'apprête à partir en Amérique latine. Son équipage est chargé d'aller y combattre la rébellion qui règne contre les rois d'Espagne et du Portugal. Candide parvient à se faire engager. Il embarque avec Cunégonde, la vieille dame et deux valets. Lors de la traversée, la vieille dame raconte son aventure. Fille d'un pape et d'une princesse, elle a grandi " en beauté, en grâces, en talents, au milieu des plaisirs, des respects et des espérances..." Puis elle a connu une suite épouvantable de malheurs : l'empoisonnement de son fiancé, l'enlèvement de sa mère, sa vente à des marchands d'esclaves. Elle s'est retrouvée prisonnière dans un fort, puis elle est devenue l'esclave d'un seigneur moscovite qui l'a batttue. Elle finira par devenir la servante de Don Issachar qui la met à disposition de Cunégonde à qui elle se lie.

Suite à ce récit, la vieille dame demande aux autres passagers de raconter leur histoire. Les récits s'enchaînent, plus noirs les uns que les autres. Candide commence à prendre conscience que le mal existe sur cette terre.

A peine arrivés à Buenos Aires, Candide et Cunégonde sont à nouveau séparés. La vielle dame conseille en effet à Cunégonde de rester auprès du gouverneur qui s'est épris d'elle et à Candide de fuir l'Inquisition qui a retrouvé sa trace. Candide part avec son valet Cacambo se réfugier chez les jésuites du Paraguay. Ils y retrouvent le frère de Cunégonde, lui aussi miraculeusement rescapé. Le baron évoque son miracle : Alors qu'on allait l'enterrer, le battement de sa paupière l'a sauvé. On l'a soigné et guéri. Sa beauté, fort appréciée, lui a valu une grande fortune. Mais le jeune baron refuse qu'un bâtard puisse épouser sa sœur et frappe Candide du plat de son épée. Celui-ci se défend et le tue d'un coup d'épée.

Candide et Cacambo reprennent la fuite et se retrouvent dans un pays inconnu. Il sont faits prisonniers par les indigènes et sont à deux doigts d'être mangés. Ils ne doivent leur salut qu'à la verve et à l'habileté de Cacambo. Ils sont graciés.

Ils se dirigent alors vers Cayenne, à la recherche de la colonie française. Ils souffrent de la faim. Un jour, ils découvrent un canot sur une rivière. Ils montent à bord et se laissent porter par le courant. Le canot emprunte une voûte secrète. Candide et Cacambo se retrouvent sous terre, dans une magnifique contrée, l'Eldorado, "le pays où tout va bien" : un pays où les repas sont délicieux, les mœurs pacifiques, la population heureuse , la religion tolérante et le souverain humaniste. Mais nos héros sont trop vaniteux pour se satisfaire de cet univers idéal. Ils

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souhaitent revenir en Europe avec l'espoir d'éblouir Cunégonde et le monde entier de leur récit et de leur richesse. Le souverain du royaume en effet les laisse partir avec cent moutons chargés de nourriture, de pierres précieuses et d'or. Il les met aussi en garde : le bonheur ne se trouve ni dans les pierres précieuses ni dans l'or.

Candide et Cacambo retrouvent le monde. Pendant plus de trois mois, ils marchent dans les marais, les déserts et au bord des précipices. Leurs moutons meurent les uns après les autres. Lorsqu'ils arrivent à Surinam, ils n'ont plus que deux moutons. Ils rencontrent alors un esclave noir atrocement mutilé. Ceci révolte Candide et l'amène à donner une autre définition de l'optimisme : " la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal".

Nos deux héros se séparent : Candide envoie Cacambo racheter Cunégonde au gouverneur de Buenos Aires , tandis qu'il ira l'attendre à Venise.

Mais Candide se fait duper et voler par un marchand qui lui prend ses deux derniers moutons et s'embarque pour Venise sans l'attendre. Il parvient finalement à trouver un vaisseau en partance pour Bordeaux et s'embarque en compagnie d'un pauvre savant persécuté à qui il paye son voyage. Il a l'espoir que ce compagnon puisse le "désennuyer" durant le traversée.

Sur le bateau qui les emmène à Bordeaux Candide et Martin, le savant discutent du bien et du mal et de la nature de l'homme. Martin lui indique qu'il est convaincu de la prédominance du Mal sur le Bien . Et comme pour illustrer son propos, ils assistent un combat entre un navire espagnol et un vaisseau hollandais . Ce dernier coule et une centaine d'hommes se noient. Ce combat est pour Martin l'illustration des rapports humains de la façon dont " les hommes se traitent les uns les autres."

Après son arrivée à Bordeaux, Candide préfère se rendre à Paris qu'à Venise. Il n'y connaît qu'amertume et déception : un abbé retors et de fausses marquises et une fausse Cunégonde qui se révèlent être de vraies voleuses . Il se fait même injustement arrêter et ne parvient à s'enfuir qu'en soudoyant un officier de police.

Il embarque alors en compagnie de Martin pour l'Angleterre. Il assiste à l'exécution d'un amiral condamné pour " n'avoir pas fait tuer assez de monde." Finalement, il refuse de débarquer en Angleterre et demande au capitaine du bateau de l'emmener directement à Venise.

A Venise, il ne retrouve ni Cacambo, ni Cunégonde mais tombe sur Paquette, l'ancienne suivante de la Baronne de Thunder-ten-Tronckh. Elle vit en compagnie d'un moine, Giroflée. Ses confidences et celles du moine font apparaître à Candide des misères cachées. Candide décide alors de rendre visite au seigneur Pococurante qui a la réputation de n'avoir jamais eu de chagrin.

Le jeune héros s'émerveille de l'univers et de la personnalité de son hôte. Pourtant celui-ci évoque a demi-mot le dégoût et la lassitude du blasé. Candide ressort pourtant de cet entretien avec l'impression que le seigneur Pococurante est "le plus heureux de tous les hommes", car affranchi des biens matériels. Martin, lui, est plus pessimiste, il estime que ce seigneur est écœuré de tout ce qu'il possède.

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Au milieu d'un souper de carnaval, alors que Candide dîne avec six malheureux anciens rois qui ont perdu leur royaume, il retrouve Cacambo qui est devenu esclave. Il lui apprend que Cunégonde l'attend sur les bords de la Propontide, près de Constantinople. Elle aussi est devenue esclave et est devenue très laide.

Candide se rend à Constantinople . Sur la galère, il croit reconnaître parmi les galériens le docteur Pangloss et le jeune baron ( tous deux mal tués). Il les rachète au capitaine du navire.

Les deux anciens galériens racontent leurs aventures, mais le récit de leur malheurs ne perturbe pas Candide qui est toujours convaincu que " tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes."

Candide retrouve Cunégonde, et il est saisi d'horreur à la vue de cette femme hideuse et défigurée. Il la rachète ainsi que la vieille femme. Il ne l'aime plus, mais l'épouse " par bonté" malgré le refus répété de son frère.

Candide se débarrasse du jeune baron en le renvoyant aux galères . il achète avec ses derniers diamants une modeste métairie où viennent se réfugier Paquette , le frère Giroflée, Pangloss, Martin, Cunégonde et Candide. Un sage vieillard leur conseille le travail qui "éloigne de nous trois grand maux, l'ennui , le vice et le besoin".

Candide en arrive à cette conclusion qui recueille l'assentiment de tous ses compagnons : " il faut cultiver son jardin."

Emile Zola

Résumé, L’assommoir

    Gervaise, la fille d'Antoine Macquart, a, à vingt-deux ans, fui Plassans avec son amant, Auguste Lantier, un ouvrier chapelier, et leurs deux enfants, Claude, le futur peintre de “L’oeuvre”, et Étienne le futur héros de “Germinal”. À Paris, ils habitent un hôtel meublé misérable dans le quartier populaire de la Goutte-d’Or. Lantier abandonne vite la jeune femme, emportant tout ce qui reste de leurs maigres économies.    Jolie, courageuse, dure à la peine, elle travaille comme blanchisseuse. Elle rencontre puis épouse l’ouvrier zingueur Coupeau. À force de travail, le couple atteint une certaine aisance et se dispose à louer une petite boutique. Leur bonheur et leur prospérité sont concrétisés par la naissance de leur fille, Anna, dite Nana. Elle célèbre son succès en organisant une grande fête (évoquée dans le chapitre central) à laquelle participe tout le quartier.     Mais le bonheur est de courte durée. Coupeau, en voulant regarder son enfant du toit sur lequel il travaille, fait une chute et se casse la jambe. Pour lui éviter l'hôpital, Gervaise le soigne chez elle, dépense les économies du ménage. Il prend son métier en aversion et, pour tromper l’ennui de sa convalescence, il se met à fréquenter “L’assommoir”, cabaret où trône l’alambic. Gervaise, cependant, grâce à son voisin, le forgeron Goujet qui l’aime d'un amour chaste, peut réaliser son rêve : acheter une blanchisserie, qui est très vite prospère grâce à son activité et à son esprit

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avisé. Mais Coupeau a peur désormais de monter sur les toits et ne travaille plus régulièrement. Il  consomme au cabaret tout ce qu’il gagne, boit de plus en plus et sombre inéluctablement dans l’ivrognerie et la brutalité.    Lantier revient et finit s'installer chez le couple. Les deux hommes vivent du travail de la jeune femme qui se laisse aller à la gourmandise et à la paresse. Sa déchéance morale s'accompagne d'une terrible déchéance physique. Un jour, Gervaise, qui a attendu Coupeau en vain, va le chercher à “L’assommoir” où il boit sa paie avec d’autres ivrognes. Elle-même prend une anisette puis un verre du «vitriol» que secrète l’alambic. Gervaise commence alors à se porter vers l'alcool, adopte des habitudes de paresse et d’inconduite, néglige son travail.    Le couple est lentement entraîné vers la chute, sans la moindre compassion du voisinage. Ils sont obligés de céder leur boutique et d’emménager dans un taudis. Coupeau, qui perd progressivement la raison, est enfermé à Sainte-Anne dans une cellule capitonnée. Gervaise doit abandonner sa belle boutique pour aller habiter parmi les pauvres d'une grande maison ouvrière. Devant elle, Coupeau est pris d’une terrible crise de delirium tremens, et meurt dans d’atroces souffrances. Réduite à la mendicité, Gervaise succède au père Bru, qui vivait dans une niche sous l’escalier. Elle connaît la déchéance finale en se prostituant dans la rue, où elle est trouvée morte de faim et de misère.

Germinal

Fils de Gervaise Macquart et de son amant Lantier, le jeune Étienne Lantier s'est fait renvoyer de son travail pour avoir donné une gifle à son employeur. Chômeur, il part, dans le Nord de la France, à la recherche d’un nouvel emploi. Il se fait embaucher aux mines de Montsou et connaît des conditions de travail effroyables (pour écrire ce roman, Emile Zola s'est beaucoup documenté sur le travail dans les mines).

Il fait la connaissance d'une famille de mineurs, les Maheu et tombe amoureux de la jeune Catherine. Mais celle-ci est la maîtresse d'un ouvrier brutal, Chaval, et bien qu'elle ne soit pas insensible à Étienne, elle a à son égard une attitude étrange.

Lorsque la Compagnie des Mines, arguant de la crise économique, décrète une baisse de salaire, il pousse les mineurs à la grève. Il parvient à vaincre leur résignation et à leur faire partager son rêve d'une société plus juste et plus égalitaire.

Lorsque la grève éclate, la Compagnie des Mines adopte une position très dure et refuse toute négociation. Affamés par des semaines de lutte, le mouvement se durcit. Les soldats rétablissent l'ordre, mais la grève continue. Lors d'un mouvement de rébellion, de nombreux mineurs défient les soldats qui se mettent à tirer sur les manifestants : Maheu, l'ouvrier chez qui Étienne avait pris pension, est tué.

Les mineurs se résignent à reprendre le travail. C'est alors que Souvarine, un ouvrier anarchiste, sabote la mine. Quelques mineurs meurent. Étienne, Catherine et Chaval, son amant, sont bloqués dans la mine. Chaval provoque Étienne qui le tue. Il devient enfin l’amant de Catherine qui meurt dans ses bras avant l'arrivée des sauveteurs. Étienne sort vivant de cet enfer et repart pour vivre plus paisiblement à Paris.

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Un jour, Étienne l'espère, il en est persuadé, les ouvriers vaincront l'injustice…

Explication du titre

Germinal est un mois du calendrier républicain, il correspond au début du printemps et donc à la renaissance du monde, on peut donc y voir que Zola souhaite nous dépeindre le printemps de l'égalité ouvrière, pour rallier à cette thèse la dernière phrase montre la germination des ouvriers qui ont désormais compris comment se révolter face à leurs conditions de vie misérables.

Ce mois, premier du printemps, époque de naissance, de renaissance, des bourgeons et autres jeunes feuilles, peut inviter à penser que ce livre retrace l'histoire des prémices de la révolution (c'est d'ailleurs pourquoi Zola a pris le nom d'un mois révolutionnaire, Germinal, et pas Février ou Mars) comme le mois de Germinal retrace les prémices de l'apparition de la nature.

Dans l'épilogue de Germinal, Zola fait fusionner les mineurs avec les végétaux qui sortent de terre et bourgeonnent. La germination des plantes devient alors la métaphore de la révolte ouvrière.

L'excipit et l'incipit du roman d'Emile Zola Germinal constituent une épanadiplose : le même personnage marche seul sur la même route. Dans la première page il arrive accablé dans la nuit froide au pays minier : « Une seule idée occupait sa tête vide d’ouvrier sans travail et sans gîte, l’espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour. »1 et dans la dernière il quitte Montsou mais sous le soleil et dans l'espérance « Pénétré de cet espoir, Étienne ralentit sa marche, les yeux perdus à droite et à gauche, dans cette gaieté de la nouvelle saison. »2

La fosse Renard telle qu'Émile Zola l'a connue.

Documentation

Pour que son ouvrage décrive de la façon la plus réaliste la mine, Émile Zola est allé descendre dans la fosse Renard de la Compagnie des mines d'Anzin à Denain, dans le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais A 1 .

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La Condition humaine relate le parcours d'un groupe de révolutionnaires communistes préparant le soulèvement de la ville de Shanghaï. Au moment où commence le récit, le 21 mars 1927, communistes et nationalistes préparent une insurrection contre le gouvernement.

Pour s'emparer de sa cargaison, Tchen poignarde un trafiquant d'armes. Kyo et Katow, soutenus par le baron Clappique, peuvent alors distribuer le fret aux combattants clandestins. L'insurrection a lieu le lendemain, et ils remportent facilement la victoire grâce à une population qui leur est alliée contre la police. D'un autre côté, le capitaliste Ferral convainc le milieu des affaires de se rallier au général Tchang Kaï-chek, sur le point d'envahir la ville. La victoire remportée, ce dernier se tourne contre les communistes, suivant l'accord passé avec Ferral et sauvant par là-même les actions de celui-ci ; il exige des rouges qu'ils rendent leurs armes. En réaction, Kyo part consulter le Komintern à Han Kéou, ville située un peu plus au nord, mais Moscou déclare préférer rester neutre et interdit tout nouveau soulèvement. Il revient sans plus savoir quoi faire, tandis que Tchen, que son premier meurtre a progressivement transformé en partisan de l'action directe, envisage l'assassinat de Tchang Kaï-chek.

Au milieu de la répression, Clappique apprend que lui et Kyo sont recherchés par la police. Cherchant en vain à prévenir ce dernier, il lui fixe rendez-vous. Mais lorsque Kyo et May s'y présentent, Clappique, qui jouait pour réunir l'argent nécessaire à son départ, est gagné par la frénésie du jeu et ne veut plus penser à eux. Le couple, ne prêtant plus attention à l'avertissement du baron, est arrêté. Clappique intercède auprès de la police pour libérer Kyo, mais ne parvient qu'à aggraver la situation. Parallèlement, Tchen qui avait déjà tenté d'assassiner le général Tchang Kaï-chek, comprend qu'il est nécessaire d'envisager un attentat-suicide pour avoir plus de chance de succès et pour affirmer son désir d'élever l'attentat individuel en méthode priviliégiée, accomplissement, selon lui, de la vraie nature de l'engagement. Hélas, il se jette sous une voiture-leurre, destinée à protéger le général de gens comme lui. D'un autre côté, Hemmelrich, après

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avoir découvert le meurtre sauvage de sa famille et constaté qu'il était désormais libre de dépasser sa condition d'homme, se joint à Katow pour lutter contre le général.

La fin du récit voit Kyo et plusieurs de ses compagnons emprisonnés. Kyo se suicide au cyanure. Cependant, Katow décide d'affronter la torture et offre sa dose de cyanure à d'autres captifs. May, Clappique, Gisors, ainsi que Hemmelrich parviennent quant à eux à s'en sortir, plus principalement Ferral qui va triompher à Paris auprès des banques et du gouvernement.

Les Chaises est l'une des pièces les plus connues d'Eugène Ionesco. Elle est en effet assez représentative des principaux aspects de son théâtre, de ses trouvailles.

Ionesco est tout d'abord l'inventeur du mécanisme de prolifération, figurant très fortement la sensation d'étouffement, de perte du contrôle, voire de cauchemar (d'ailleurs, le théâtre de Ionesco est comme du théâtre en rêve). Voir ainsi à la fin de la pièce lorsque la vieille apporte un nombre incroyable de chaises, pour essayer de faire s'asseoir tous les invités invisibles. Ce mécanisme fait penser à son autre pièce, Victimes du devoir, où Madeleine remplit la scène de tasses à café, ou à Amédée ou Comment s'en débarrasser lorsque le mort grandit avec la plus grande démesure. Ce mécanisme est bien une invention de Ionesco, et traduit toute son angoisse face à un phénomène incontrôlable et cauchemardesque, qui grandit avec la peur que sa poussée engendre. Ce cercle vicieux se retrouve également dans Jeux de massacre, lorsque les gens se tuent entre eux, même bien portants, par crainte que l'autre ne puisse contaminer.

Pour revenir à la pièce, les invités que reçoit le couple de vieillards ont la particularité d'être ce qu'ils ne sont pas. En effet, ce sont des fantômes, des paroles sans auteur, des présences sans personne, des êtres dans le néant. Ce mot est à retenir, car il est le véritable thème de la pièce, son topos. Il se retrouve également dans les discours opposés de sens, donc mêlés, vides de toute logique, lorsque la vieille et le vieux décrivent leur fils totalement différemment1. En outre, le néant est présent à travers l'échec du vieux qui, bien que très vieux, n'a jamais eu d'amis, n'a rien connu2, et dont le produit de toute son existence (95 ans) est le fameux « Message » que les invités sont censés entendre à la fin de la pièce. Hélas, comble de l'ironie, l'orateur qui doit le leur dire, est muet. Ainsi tous ces mots, tous ces actes sourds, finissent par un silence. Et, le vieux et la vieille, avant que le mutisme de l'orateur ne soit révélé, se jettent à travers des fenêtres opposées.

La présence illusoire des chaises finit par la solitude dans la mort, et toutes les formules de politesses et les flatteries finissent par le silence dans l'échec, soit, en un mot : par du néant.

On peut en déduire enfin, que Les Chaises ne relève pas, ou tout du moins pas uniquement, du théâtre de l'absurde, mais aussi du théâtre fantastique. Le terme "fantastique" est ici à prendre dans le sens du registre, c'est-à-dire l'intrusion de l'irrationnel dans le réel, et ne peut souffrir aucune comparaison avec les œuvres contemporaines que l'on nomme de la même manière.

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L'Avare de Molière

Cette comédie en cinq actes et en prose de Molière a été écrite en 1668. Créée au Palais-Royal le 9 septembre 1668, la pièce est ensuite publiée à Paris. Médiocrement accueillie, elle n'est jouée que neuf fois avant d'être retirée. Les spectateurs sont déroutés par les " ambivalences esthétiques " et par l’utilisation de la prose ( ce qui est assez rare pour une pièce en cinq actes de l’époque). Il y avait au début de 1669, un espoir de remonter l’Avare, mais celui-ci fut balayé par le triomphe de Tartuffe enfin autorisé à être joué à cette période.

L’Avare a pourtant été rapidement considérée comme l’archétype de la Comédie de Molière. Le succès de la pièce fut posthume . Cette pièce a été jouée 2078 fois à la Comédie française entre 1680 et 1963 . C'est la seconde pièce la plus jouée derrière Tartuffe.

Résumé de l'Avare

ACTE PREMIER

L'action se passe à Paris, dans la maison d’Harpagon, un riche bourgeois veuf et père de deux enfants, Cléante et Élise . Les deux enfants d’Harpagon craignent chacun pour leurs amours respectifs car l’avarice de leur père risque de mettre en péril leurs projets de mariage : " Donner est un mot pour qui il a tant d’aversion , dit de lui La Flèche, le valet de Cléante, qu’il ne dit jamais : je vous donne , mais : je vous prête le bon jour ".

Élise est secrètement fiancée à Valère, gentilhomme napolitain qui lui a sauvé la vie lors d’un naufrage et qui s'est introduit chez Harpagon en qualité d'intendant. Cléante, lui, voudrait épouser Mariane, une jeune fille pauvre, dont il est amoureux. Secrètement Cléante se révolte contre l’avarice et le despotisme de son père qui ne lui permettent pas d’apporter de l’aide à Mariane. Il envisage même de s’enfuir avec sa bien-aimée à l’étranger.

Harpagon lui-même est rongé d'inquiétude : il a enterré dans son jardin une cassette contenant dix mille écus d'or et il craint qu’on ne lui dérobe. Obsédé par cette crainte, il soupçonne tout le monde et va même jusqu’à chasser brutalement, après l'avoir interrogé et fouillé, La Flèche, le valet de Cléante. Il soupçonne également ses propres enfants . Réussissant temporairement à calmer ses doutes , il leur apprend qu'il a l'intention d'épouser Mariane, de destiner Élise à Anselme, un vieillard de ses amis, et de donner pour femme à Cléante, une veuve de sa connaissance. Comme Élise s’oppose énergiquement à ce mariage que son père a imaginé pour elle, Harpagon demande à son intendant Valère d'intervenir pour la convaincre. Ce dernier se retrouve ainsi dans un plaisant embarras. Il fait semblant de donner raison à Harpagon mais reste vigilant et n’hésiterait pas à fuir avec Elise si la situation le nécessitait.

ACTE Il

Cléante cherche à emprunter quinze mille francs. Son valet lui a trouvé un préteur , mais ce dernier réclame un taux exorbitant et y ajoute des conditions abracadabrantes, notamment l’obligation d’y inclure un amas de vieilleries hétéroclites évaluées à un prix extravagant. Tandis

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qu'il s'indigne contre ces conditions tyranniques, Cléante découvre, lors de l’arrivée de maître Simon, la personne chargée de la transaction que le préteur avec qui il songe à entrer en affaires n'est autre Harpagon. Le père et le fils s'opposent violemment .

Frosine, une intrigante se vante auprès de La Flèche d’obtenir d'Harpagon de bons subsides en échange de services qu’elle lui rend dans la négociation de son mariage avec Mariane. Profitant de l’absence d’Harpagon, le valet la met en garde contre l’avarice légendaire de son maître.

Arrive Harpagon. Frosine lui fait croire que Mariane a une prédilection pour les vieillards et qu’elle accepte de l’épouser. L'absence de dot tourmente pourtant Harpagon. Frosine le rassure en lui indiquant que les habitudes d'économie de la jeune fille pauvre constituent un réel atout. Vient le moment pour Frosine de se faire rétribuer. Harpagon reste sourd aux sollicitations de Frosine et prétexte une affaire urgente pour s’éclipser.

ACTE III

Harpagon, qui a invité Mariane à dîner, multiplie les recommandations à ses domestiques, en particulier à maître Jacques pour limiter le plus possible la dépense. Devant les protestations de ce dernier Valère se joint à Harpagon pour inciter le cocher-cuisinier à faire des économies.

Maître Jacques se querelle avec l'intendant, reçoit des coups de bâton et jure de se venger à la première occasion. Mariane, conduite par Frosine, arrive, pleine d’appréhension et toute tremblante à l ‘idée de rencontrer Harpagon. Elle a une pensée émue pour le mystérieux jeune homme dont elle est amoureuse. Le physionomie d'Harpagon la rebute, elle est paralysée. Lorsqu’elle reconnaît Cléante, le jeune homme qui lui a fait la cour, elle est troublée. Les deux jeunes gens se font comprendre l'un à l'autre leurs véritables sentiments, en usant un langage à double sens, devant un Harpagon qui a du mal à saisir ces échanges codés. Mais Harpagon explose de colère lorsque Cléante lui ôte du doigt une bague de diamant pour l'offrir en son nom à Mariane. On annonce alors la visite d'une personne qui apporte à Harpagon de l’argent. L'avare s'empresse d'aller l’accueillir.

ACTE IV

Cléante et Mariane demandent à Frosine de les aider pour convaincre Harpagon à renoncer à son projet de mariage. Celle-ci imagine de faire rencontrer à l’avare une riche veuve. C’est alors qu’Harpagon survient brusquement et qu’il surprend son fils en train de baiser la main de Mariane. Il devine qu’on lui cache quelque chose. Il feint alors d'avoir renoncé à la jeune fille pour inciter Cléante à lui confier ses véritables sentiments. Le jeune homme tombe dans le piège et avoue à son père qu'il est amoureux de Mariane et lui a fait la cour. Harpagon entre dans une terrible colère et menace de frapper son fils.

Maître Jacques survient alors et entreprend de réconcilier le père et le fils. Il prend à part chacun d'eux et lui fait croire que l'autre renonce à Mariane. Après le départ de Maître Jacques, les deux protagonistes prennent conscience du malentendu, et la querelle reprend avec plus de violence entre Cléante et Harpagon. L’avare déshérite son fils, le chasse et le maudit. Arrive alors La

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Flèche portant la cassette d'Harpagon, qu'il a dérobée. Harpagon qui a découvert le vol arrive affolé, furieux, et assoiffé de vengeance. Il jure de retrouver les coupables.

ACTE V

Une enquête est ordonnée. Un commissaire de police, convoqué par Harpagon, mène son enquête. Harpagon souhaite que le commissaire fasse arrêter tous les habitants de la ville. Le policier interroge maître Jacques. Ce dernier pour se venger de Valère, l'accuse d'avoir dérobé la cassette. Valère arrive, et Harpagon le presse d'avouer son crime. Croyant son amour découvert, Valère plaide coupable , mais il proteste de l'honnêteté de ses intentions. Le quiproquo dure un moment jusqu’à ce qu’Harpagon, au comble de la fureur, comprenne l’idylle entre Elise et Valère. Il menace d'enfermer sa fille et de faire pendre l'intendant.

L'arrivée du seigneur Anselme, un aristocrate napolitain, va permettre de clarifier la situation.  Pour se disculper, Valère dévoile son identité et raconte son histoire. On découvre alors que le seigneur Anselme n’est autre que le père de Valère et Mariane, laissés jadis pour mort lors d’un naufrage.

Tout est bien qui finit bien : un double mariage va unir Valère à Élise et Cléante à Mariane. Harpagon retrouve sa " chère cassette " avec grand bonheur et le seigneur Anselme prendra à sa charge les frais de cérémonie et les besoins des deux ménages.

Le Misanthrope de Moliere

Résumé de la pièce

Acte 1

Dans le salon de Célimène, Alceste, le misanthrope, reproche à son ami Philinte sa complaisance et l'amabilité artificielle qu'il témoigne à tous ceux qu'il rencontre. Il plaide pour une sincérité absolue en toutes circonstances et critique avec véhémence l'hypocrisie et les politesses intéressées . Ce combat dans lequel il s'investit, et qu'il a toutes les chances de mener en vain, lui vaut d'éprouver une grande haine pour l'humanité. Philinte s'étonne , qu'avec de tels principes, son ami puisse aimer la coquette Célimène. Sincère jusqu'au bout, Alceste avoue à son ami qu'il vient justement trouver Célimène pour avoir avec elle une discussion décisive. Surgit alors Oronte, un gentilhomme vaniteux venu consulter Alceste sur un sonnet dont il est l'auteur. Alceste se retient autant qu'il peut , mais après quelques tergiversations, il s'exprime avec une franchise brutale : ce sonnet ne vaut rien. Les deux hommes se fâchent.

Acte 2

Alceste a un entretien houleux avec Célimène. Il lui reproche d'avoir de trop nombreux prétendants . Célimène l'assure de son amour mais Alceste fait une crise de jalousie . Froissée , la jeune femme coupe court à l'entretien. Un valet annonce l'arrivée d'Acaste et de Clitandre, deux "petits marquis". Leurs médisances inspirent Célimène qui dresse avec brio et cruauté un portrait

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très drôle de plusieurs absents. Ce qui lui vaut un certain succès auprès de ses visiteurs. Alceste reproche à ces deux importuns de flatter l'humeur railleuse de Célimène, et se couvre de ridicule. Il est bien décidé à attendre le départ de ces marquis, mais un garde fait son apparition : la querelle avec Oronte s'envenime, Alceste est convoqué au tribunal des maréchaux.

Acte 3

Acaste se montre très satisfait de lui et confie à Clitandre la fierté qu'il éprouve de se sentir autant aimé par Célimène. Ils se découvrent rivaux auprès de Célimène et tous deux sont convaincus de pouvoir en apporter rapidement la preuve. Ils s'engagent à être loyaux : celui qui le premier obtiendra une preuve décisive pourra exiger de l'autre qu'il se retire de la compétition. Célimène revient et on la prévient de l'arrivée de la prude Arsinoé. Avec une complicité faussement charitable, elle informe Célimène, de la fâcheuse réputation que suscite sa coquetterie. Célimène lui répond sur le même ton, en lui indiquant que sa pruderie et son austérité ne sont guère appréciées. Piquée au vif , Arsinoé bat en retraite et profite d'un tête-à-tête avec Alceste , qu'elle aime en secret , pour le détourner de sa rivale : elle lui promet de lui apporter la preuve de la trahison de la jeune femme.

Acte 4

Eliante, cousine de Célimène, et Philinte discutent d'Alceste et évoquent son singulier caractère. Eliante avoue à Philinte qu'elle aime Alceste et Philinte lui avoue, que tout en respectant les sentiments qu'elle éprouve pour son ami, il espère qu'un jour elle l'aimera comme lui l'aime. Alceste, de son côté, est révolté par une lettre que Célimène a adressée à Oronte et qu'Arsinoé lui a montrée. Se croyant trahi par celle qu'il aime, il se tourne vers Eliante et lui demande de l'épouser. Célimène parait . Elle subit les plaintes de son amant qui l'accuse de trahison mais parvient à retourner la situation à son avantage. La colère d'Alceste finit en déclaration d'amour. Leur réconciliation est interrompue par un valet qui vient chercher Alceste de toute urgence et l'informe des conséquences fâcheuses de son procès..

Acte 5

Alors qu'il avait toutes les raisons de gagner son procès , Alceste l'a perdu. Cette fois, il décide de renoncer définitivement à la compagnie des hommes et souhaite avoir une dernière entrevue avec Célimène . Apparaissent Oronte et Célimène. Alceste se joint à son rival pour exiger de la jeune femme qu'elle choisisse entre eux deux. Puis c'est au tour d'Acaste et de Clitandre, accompagnés d'Arsinoé. Ils se sont montrés à lire la lettre qu'ils ont chacun reçu de Célimène où elle se moque tour à tour de chacun d'eux. La lecture de ces lettres confond Célimène. Clitandre, Acaste et Oronte se retirent en l'accablant de leur mépris. Alceste, lui, accepte de lui pardonner, à condition qu'elle s'engage à le suivre, hors du monde. Célimène refuse. Alceste part seul , non sans avoir approuvé l'union d'Eliante et de Philinte.

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