revue de presse, warhol, victor bockris

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WARHOL Parution le 24 septembre 2015 LA BIOGRAPHIE DE RÉFÉRENCE ENFIN DISPONIBLE EN FRANCE DANS SA VERSION INTÉGRALE VICTOR BOCKRIS LA BIOGRAPHIE RELATIONS PRESSE Agence Anne & Arnaud – Anaïs Hervé : 06 13 66 06 67 – [email protected] ÉDITIONS GLOBE (Groupe école des loisirs) 11, rue de Sèvres, 75006 Paris – 01 42 22 65 16 – [email protected] www.editions-globe.com

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Revue de presse, WARHOL, Victor Bockris Éditions Globe RP : Anaïs Hervé [email protected]

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Page 1: Revue de presse, WARHOL, Victor Bockris

WARHOL

Parution le 24 septembre 2015

LA BIOGRAPHIE DE RÉFÉRENCE ENFIN DISPONIBLEEN FRANCE DANS SA VERSION INTÉGRALE

VICTOR BOCKRIS

LA BIOGRAPHIE

RELATIONS PRESSE!Agence Anne & Arnaud – Anaïs Hervé : 06 13 66 06 67 – [email protected]

ÉDITIONS GLOBE (Groupe école des loisirs)

11, rue de Sèvres, 75006 Paris – 01 42 22 65 16 – [email protected] www.editions-globe.com

Page 2: Revue de presse, WARHOL, Victor Bockris

Date : SEPT 15

Pays : FrancePériodicité : MensuelOJD : 119505

Page de l'article : p.230

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LOISIRS 3937394400505Tous droits réservés à l'éditeur

RENDEZVOUS

LA BIOGRAPHIE : WarholÀ la manière d une enquête, avec nombre d'entretiens parfoiscontradictoires à la clé, Victor Bockris, journaliste, proche dela FACTORY à laquelle il a collaboré des années durant etgrand spécialiste de la contre-culture, raconte tout ce que l'on atoujours voulu savoir d'Andy WarhoL dont il était un proche.De' son enfance à sa vie flamboyante, de son intimité à sonoeuvre publique en passant partout le reste... Son livre, sorte debibkpop^ très incarnée, se dévore comme un roman passionnant,y compris pour ceux qui ne sont pas forcément fans de l'artiste...Tant le destin, comme le monde dans lequel il se déroule,suffisent déjà à capter l'attention.^ w^w dll I ulm- Knikn-,

LA FOIRE : Cosmoscowixième édition de Cosmoscow, seulefoire d'art contemporain de Russiedéroulée tous les deux ans à Moscou.Au programme, des galeriesinternationales installées pour lapremiere fois au sein dcs historiqueshalles de Gostiny Dvor, bâties en789. Et la présence de nombreux

artistes russes (Taus Makhacheva,Evgeny Granilshchikov, AndreyKuzkin ct bien d'autres...) dont la

cote est en hausse. À noter par ailleurs la granderétrospective consacrée à Louise Bourgeois tenueparallèlement et non loin de là au Garage Muséum,dont le tout récent et magnifique bâtiment a étéconçu par l'architecte Rem Koolhaas. ^

Page 3: Revue de presse, WARHOL, Victor Bockris

VANITY FAIRDate : SEPT 15Pays : France

Périodicité : MensuelOJD : 101309

Page de l'article : p.112Journaliste : Sylvie Yeu

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LOISIRS 5735894400524Tous droits réservés à l'éditeur

LE TEMPS de...... se balader, aller voir une expo, un film, bouquiner, rêver, grignoter...

Bref, prendre le temps de vivre, quoi'

T a rentree, c'est le moment de se projeter dans le futurComme les quinze décorateurs reunis par le magazine AD

-À au palais d'Iena pour «inventer la maison de demain» Onpeut aussi s'imprégner de la demarche avant-gardiste du pape dupop art dont les Editions Globe publient Warhol, ta biographie (illustrée, of course) par Victor Bockris Ou préférer se pencher sur desmondes disparus celui de Michael Came et de Harvey Keitel, lespersonnages desenchantes de Youth le film de Paolo Sorrentino(sortie le 9 septembre), celui de Crans-Montana, le dernier romande Monica Sabolo, une plongee poignante dans l'univers de la jeu-nesse doree des sixties une epoque ou on vieillit tres mal (sortie le

26 août), ou celui de Madama Butterfly de Puceini, qui ouvre, le5 septembre, la saison de l'Opéra de Pans dans une mise en scenede Robert Wilson Et, pour rester dans une ambiance asiatique, allerdecouvrir les gateaux que le chef du LiLi, a I hôtel The Penmsula,prépare a l'occasion de la fête de la lune (du 1er au 27 septembre)Une rentree tres parisienne, c'est-a-drre d'esprit tres cosmopoliteComme Bo> Friend, la nouvelle montre de Chanel hommage a BoyCape!, premier grand amour de Gabrielle Chanel, a qui la coutu-rière empruntait ses vêtements Son design androgyne colle pile al'esthétique de tous les garçons manques qui assument leur fémi-nité Et sont beaucoup trop chic pour perdre leur temps — S Y L V I E Y E U

REFERENCEWarhol

la biographieparVictor Bockris[Editions Globel

Au BOWIE HEURECelle de la May Friend dè Chanel

x]

OPERAMadama Butterflyouvre la saison deI Opera de Paris

TRADITIONLes gateaux

de lune du chef Vipdel hotel The

Peninsula a Paris

EXPOSITIONA/ovanl garde

du style aupalaisd eno

UPDATEZ vos ADRESSES

O Goossens, le maître du bijou couture, a ouvert un ecrin de 12 m2 au 380, rue Samt-Honore a Pans 0 Pour célébrerles 150 ans du Printemps Haussmann, Dolce & Gabbana investit les vitnnes et reproduit une ville sicilienne au cœurdu magasin parisien (jusqu'au 3 octobre) & Elie Saab a installe sa nouvelle boutique parisienne au coin des avenuesGeorge-V et Pierre-I™ de Serbie O Brooklyn débarque rive gauche du 3 septembre au 17 octobre, Le Bon Marché ac-cueille artistes et designers du quartier hype de New York - B É N E D I C T E B U R G U E T

Page 4: Revue de presse, WARHOL, Victor Bockris

Date : 10/16 OCT 15

Pays : FrancePériodicité : HebdomadaireOJD : 578680

Page de l'article : p.80Journaliste : Nathalie Crom

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LOISIRS 5004645400503Tous droits réservés à l'éditeur

BIOGRAPHIE I AUTOBIOGRAPHIE

WARHOLBIOGRAPHIEVICTOR BOCKRIS

En donnant la parole a ceux qui l'ont côtoyé, l'auteur fait decouvrirunAndy Warhol saturnien, a la creativite nourrie de melancolie

EHDans ses Downtown Diams - tresbeau livre âpre expose de son quotichen dans I underground new yorkaisdu début des annees 1970, qui consotue comme une suite du célèbre Basketball Dianes -, le poète Jim Carroll(1949 2009) raconte ainsi son passagea la Factory, l'atelier de Warhol «Jecroîs avoir compris comment tout cebeau monde fonctionne Ce mst qu'unequestion de surf ace, et tout glisse dessusComme la pluie sur un toit en tôle ondulee ou lair entourant les ballons al'hélium d'Andy [ ] Même l'ennui n'aaucune profondeur ici, c'est une impression qui s impose mollement a tousLes rouages sont si bien huiles a forced'artifices et d idioties sans importanceque tout est aussi fin que du papier a cigarette » Le tableau est fin et severe, etil confirme subrepticement l'un desvisages de Warhol, et non le moinscaptivant, qu offre a contempler lapassionnante biographie que l'auteuramericain Victor Bockns a consacréeau pape du pop art un Warhol saturmen, en proie au long ennui qui futpeut etre en partie le moteur de sacreativite, maîs devint aussi au fil desans une entrave, une servitude - «Inteneurement, Andy n'est pas en colere,u est juste seul et il s'ennuie C'est le piredestin qui existe Cest arrive a Andyparce qu'il s'est coupe de ses sentiments

etdeson intelligence», témoigne, pourBockns, I artiste Victor Hugo, qui futl'un des proches de Warhol

Lom rage de Bockns nest pourtant pas un livre a these, ni une etuderelevant de la critique d art, maîs untravail biographique d une formidable minutie dans lequel I auteurparvient a concilier une forme evidente d'empathie (il fut un familier dela Factory, collaborateur du magazineInterview), la distance garante deI honnêteté de son enquete et un vraisouffle narratif C est en donnant leplus largement possible la parole aceux qui l'ont connu et côtoyé sesfreres et neveux, ses assistants et sesacolytes de la Factory, ses amis del'underground artistique - queBockns embrasse l'existence de Warhol, I ancrant dans un tableaud'époque fourmillant de détails et laissant surgir les périodes cles qui articulent sa trajectone peisonnelle et esthetique I enfance a Pittsburg,I arrivée a New York en 1949, le passage par la publicite, le choix du popart («ll va y avoir un nouveau mouvement, un nouveau type de personnes vaémerger, et vous pouvez en etre I mcarnation», répétait il a ses amis audébut des annees 1960), les premieressérigraphies Jusqu'à I avènementd'un Waihol tout ensemble icone etprophète, métamorphose fascinante

et mortifère d'un artiste qui fut « le New York 1965meilleur [ ] de sa generation », esti Andy Warhol fart le

, . „ pleine inspirationsmalt Mapplethorpe, ajoutant «Son i epicerre Gnstede sœuvre demeurera, comme peu de genss'y attendent >-Nathalie Cram

Ed InculteUte Warhol unlimited le pertinent

catalogue de I exposition du musee d Artmoderne de la Ville de Paris 432 p 4490€Traduit de I anglais (Etats Lin s)

par Emmanuelle et Philippe Aronsoned Globe 590 p 29€

Page 5: Revue de presse, WARHOL, Victor Bockris

Date : 09 OCT 15

Pays : FrancePériodicité : HebdomadaireOJD : 339003

Page de l'article : p.88Journaliste : Flavie Philipon

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LOISIRS 2545945400501Tous droits réservés à l'éditeur

C U L T E

TROIS HOMMES PUISSANTSDES BIOS ECLAIREES DEVOILENT LA GRANDEUR ET LES FAILLES D'ARTISTES MONUMENTAUX PARFLAVIEPHILIPON

Victor Bockris lèvele voile sur« un artistequi était lui-mêmeson oeuvre la pluscélèbre », son amiAndyWarhol Certainsl'ont aimé, d'autresdéteste, ma is tous sontunanimes, l'homme

était hors normes « Drella », mélangede Dracula et de Cendrillon, était unvisionnaire au magnétisme de dictateuretà la sensibilité d'enfant, pour lequelseul le travail comptait Passionnant« WARHOL, LA BIOGRAPHIE », de Victor Bockris,traduit de l'anglais par Emmanuelleet Philippe Aronson (Globe, 570 p )

Gainsbourg« Gainsbourg estpartout. Plus qu'hierParce qu'hier, il étaiten avance «L'auteurretrace la partitiond'une vie inimitableOn découvre l'intimitéde lartiste grâce àdes trésors inédits un

bulletin scolaire le décrivant tres docile ou laphoto de sa première épouseà laquelle il déclare « Je t'aime sansretenue » On tombe même sur un portraitde Serge, clape au bec, dessiné parCharlotte, sa fille chéne Indispensable« GAINSBOURG, LE GÊNIE SINON RIEN »,de Christophe Marchand-Kiss (Textuel, 233 p )

Tous les ans,depuis 1969,Woody Allentourne un film,voire deux Onse plonge avecbonheurdanscinq décenniesd humour, de

névrose etde genie On redécouvre MerylStreep, toute |eune dans « Manhattan »ou encore Diane Keaton, rayonnante dans«Annie Hall» La préface est signée JulieDelpy « Rire est la seule chose qu'on peutvraiment prendre au sérieux » Réjouissant« WOODY ALLEN, FILM PAR FILM »,de Jason Solomons (Gallimard, 253 p )

Page 6: Revue de presse, WARHOL, Victor Bockris

62 E L L E

Phot

os D

.R.

ELLEexpos

BEN JELLOUN, POÈMES-PEINTURES

On connaît bien le romancier etpoète d’origine marocaine ("Partir","Au Pays", "Harrouda", "Le Bonheurconjugal"), moins le peintre. Jusqu’au18 octobre, Tahar Ben Jelloun expose

ses peintures accompagnées depoèmes inédits Galerie du Passage,

à Paris. "J’écris sur la douleur dumonde et je peins la lumière qui nous

manque (…) Mes peintures neveulent rien dire de particulier (…) ;

peut-être aideraient-elles despersonnes qui auraient besoin

d’un rayon de soleil, un bleu…". www.galeriedupassage.com

portraits italiensLes grands portraitistes florentins

du XVIe siècle (Pontormo, Bronzino,Salviati…) renaissent à Paris.

Le Cinquecento en 5 sections ! Florence. Portraits à la cour des Médicis.

Jusqu’au 25 janvier. www.musee-jacquemart-andre.com

poussière d’artTéhéran, Beyrouth, Lahore et Koweït

City se retrouvent à Varsovie pourconfronter poussières des villes et

poussières des déserts. De finesparticules artistiques signées par, entre

autres artistes de renom, NazgolAnsarinia, Caline Aoun, Vartan Avakian

et Monira Al Qadiri. Jusqu'au 15 novembre. www.csw.art.pl

Cimaises d’IstanbulLes ténors de la scène contemporaine

artistique régionale investissent la 14e édition de la Biennale d’Istanbul.

Etel Adnan, Walid Raad, Haig Aivazian,Anna Boghiguian, Marwan Rechmaoui,

Wael Shawky redéfinissent sans détours lescimaises arabes. Jusqu’au 1er novembre.

www.biennialfoundation.org

Anne Smith et Nasri Sayegh

andyWARHOL

2015, l’année Warhol ?Au Centre Pompidou de

Metz, au Musée d’ArtModerne de Paris, dans

une bio illustrée quivient de sortir* : l’icônedu Pop Art est partout.

L’exposition messine, "WarholUnderground", célèbre la rencontre del’artiste avec The Velvet Underground.Si vous ne passez pas par la Lorraine,

cap sur Paris pour admirer la plusgrande installation jamais réalisée parAndy Warhol, en plus de nombreusesœuvres Unlimited. Présentées pour la

1ère fois en Europe dans leur totalité,The Shadows (1978-79) se mesurenten centaines : 102 toiles sérigraphiéesde 17 couleurs qui se déploient sur 130

mètres de long. Conservées à la DiaArt Foundation, elles formaient undécor disco (selon Warhol) puisque

de la musique passait durant levernissage ! Disco vs. art ? Reste que

cette installation monumentale,exposée aux côtés d’autres séries

célèbres du roi du Pop Art (Jackies,Flowers, Maos...), interroge sur la

façon controversée dont il mettait enscène son travail et sa dimension

sérielle… Serial artist ! Anne Smith

zoom sur[ ]

*"Warhol. La biographie" de Victor Bockris, éd. Globe.

www.centrepompidou-metz.fr(jusqu’au 23 novembre)

www.mam.paris.fr (jusqu’au 7 février).

culturelle FR 104_C'est culturELLE 9/28/15 7:27 PM Page 4

Page 7: Revue de presse, WARHOL, Victor Bockris

LE PARISIEN LE JOURNAL DEPARIS Date : 12 OCT 15Périodicité : Quotidien Page de l'article : p.34

Journaliste : Yves Jaeglé / EricBureau

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LOISIRS 2888155400504Tous droits réservés à l'éditeur

LOISIRS ET SPECTACLES

Paris (XVIe). Les 102 « Shadows » ont pris placedans la galerie courbe du musée d'Art moderne.

Paris (XVIe). Comme Warhol aimait à le faire, la série des « Big Electric Chair » (« grande chaise électrique »),créée en 1967, se dévoile sur un papier peint vache psychédélique imaginé par l'artiste en 1965. (Pierre Antoine)

Flamboyant WarholEXPOSITION. Le musée d'Art moderne de la Ville de Paris parvient à surprendreen révélant des séries inédites du père du pop art, vingt-huit ans après sa disparition.

Page 8: Revue de presse, WARHOL, Victor Bockris

LE PARISIEN LE JOURNAL DEPARIS Date : 12 OCT 15Périodicité : Quotidien Page de l'article : p.34

Journaliste : Yves Jaeglé / EricBureau

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LOISIRS 2888155400504Tous droits réservés à l'éditeur

WARHOL estun mystère. Son art semble facile,mais il est infini. De l'inventeur dupop art, de ses Marilyn Monroe etJackie Kennedy devenues des icônesau souriie mélancolique, on ne pen-sait pas decouvrir quelque chose deneuf, vingt-huit ans après sa mort.Comme un magicien, même mort, ilfait encore sortu des tableaux cachesde son chapeau, ou de sous sa perru-que qui ne le quittait jamais II existetant d'œuvres de lui, des milliers atel point qu'une vraie rétrospectiveserait « impossible, je ne vois pasquel musée pourrait la faire », lâche,songeur, Sebastien Gokalp, l'un desdeux commissaires de « Warhol Un-limited » une flamboyante exposi-tion organisée au musée d'Art mo-derne de la Ville de Paris (XVIe).

Avec plus de 200 oeuvres, elle resteune goutte d'eau dans la productionde Warhol. Mais elle frappe fort, endévoilant, pour la premiere fois enEurope, une serie de 102 tableaux, les« Shadows » (« ombres ») colles lesuns aux autres, presque identiques,mais avec des couleurs impercepti-blement changeantes dégageant unpouvoir hypnotique.

L'Américain, qui adorait brouillerles pistes, ne considérait pas ces102 toiles comme de l'art, mais com-me un decor. Lors de l'exposition à

New York (Etats-Unis), en 1964. Andy Warhol, qui vient d'ouvrir la Factoryoù il travaille notamment avec les artistes Gerard Malanga et Philip Fagan, posedevant la série des « Flowers », l'un des motifs présentés aujourd'hui à Paris.

Un génial touche-à-tout•

La vie d'Andy Warhol ne fut pasun long fleuve tranquille. Né le

6 août 1928 dans une familled'immigrés ruthènes (une ethnie del'actuelle Slovaquie) de la classeouvrière de Pittsburgh, enPennsylvanie, Andrew Warhola souffre,enfant, d'un trouble neurologique rare,la danse de Saint-Guy, qui l'oblige àrester alité tout un été. Il développealors son goût pour le dessin, lalecture des magazines de cinéma etdes comics. Après des études d'art, ils'installe à 21 ans à New York, où iltravaille comme dessinateurpublicitaire et crée ses premièrestoiles en utilisant des bandesdessinées et des encarts publicitaires.

Le pop art est né. Il utilise ensuite lessymboles de la culture populaire - labouteille de Coca-Cola, MarilynMonroe, Jackie Kennedy - pour enfaire des œuvres désormaislégendaires.

Underground et ultracélèbreEn janvier 1964, il ouvre la Factory, unatelier dans lequel il fonde une« famille artistique » avec laquelle iltourne des dizaines de filmsexpérimentaux, la plupart du tempsincompris, voire détestés, et réalisedes spectacles, dont l'un avec leVelvet Underground, le groupe de LouReed. Il produit le premier album desmusiciens en 1967 et conçoit la

fameuse pochette avec une banane.L'année suivante, sa fascination pourl'explosion des médias de masse luifait écrire sa phrase visionnaire : « Al'avenir, chacun aura droit à quinzeminutes de célébrité mondiale »Dans les années 1970 et 1980, ils'investit dans les médias, enparticulier la télê, pour laquelle il créeune ëmission sur MTV et apparaîtmême dans la série « La croisières'amuse ». Le 21 février 1987, Warholsubit une banale opération de lavésicule biliaire à New York, maîsmeurt le lendemain dans son sommeild'une attaque cardiaque à l'âge de58 ans

ÉRIC BUREAU

Newyork ou elles furent révélées, enjanvier 1979, avant de tomber dansles oubliettes, il diffusait de la musi-que disco, les gens se promenaient.Warhol se fichait du grand art. Ilavait été un illustrateur star dans sajeunesse, il réalisait les devanturesdes grands magasins, des publicités.Même dans ses peintures les plusabstraites, il a garde ce geste du déco-rateur qui sait exactement ou placerune couleur, équilibrer une formeWarhol sonne juste, quoi qu'il fasse.

VisionsOn le dit superficiel. Ces 100 peintu-res presque identiques, toutes diffé-rentes, clament l'inverse : commeface à des \itraux pop, on pourraitêtre dans une chapelle. « Disco Mys-tic », écrit un critique dans le catalo-gue. L'ensemble est profondementméditatif. Il n'est que l'aboutisse-ment d'une exposition très riche, desautoportraits de l'artiste aux fleurs,en passant par les Jackie Kennedy etles Mao, dont de très nombreuxexemplaires ont ete rassembles. L'ex-position montre a quel point Warholrevenait inlassablement sur le mêmemotif, qu'il avait besoin d'épuiser, desaouler de couleurs.

C'est peut-être la plus belle expode la rentrée, maîs surtout la plusvraie. On entre dans la tête de War-hol, de ce qu'il imaginait — ces nua-ges en helium qui flottent dans l'air,les commissaires se sont casse la têtepour les faire voler — et écoutait,comme les concerts du Velvet Un-derground, le groupe de Lou Reed àla Factory, le loft et ruche de l'artistea New York, dont les images éclatenten films plein ecran.

« Unlimited », illimité, comme l'ar-tiste. Warhol a été enterré en 1987mais ses œuvres sortent encore deterre, toutes neuves, splendides Aquand la prochaine surprise ?

YVES JAEGLÉ« Warttol Unlimited», jusqu'au7février, au musée d'Art moder-ne de la Ville de Paris (XVP), dumardi au dimanche de 10 heuresà 18 heures (22 heures le jeudi).Tarif: 9-12 € ; www.mam paris.fr.A lire « Warhol : la Biogra-phie », de Victor Bockris,Ed Globe, 29 €.

Page 9: Revue de presse, WARHOL, Victor Bockris

LES INROCKUPTIBLESDate : 09/15 SEPT 15Pays : France

Périodicité : HebdomadaireOJD : 36440

Page de l'article : p.106Journaliste : Elisabeth Philippe

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LOISIRS 1974215400506Tous droits réservés à l'éditeur

rn

des auteurssous influenceEchos, emprunts, citations Particulièrementen cette rentrée, les romanciers s'inspirentd'autres écrivains Hommage ou signed'un essoufflement créatif généralisé?

Des vampires, des cannibales,voila ce que sont les romanciersDes êtres monstrueux Noncontents d absorber la vie desautres - ce qu on leur reprochembecilement de plus en plus -

ils se nourrissent des écrits de leurs pairsdu verbe litteraire fait chair Line pratiqueprédatrice que Montaigne dans ses Essaisnomme I mnutntion le fait de s imprégnerde ses lectures de consommer d autresauteurs le corps de leurs textes pouralimenter une œuvre nouvelle On ne parlebien sûr pas ici de plagiat maîs d echosplus ou moins sonores De filiationEt I on constate en cette rentree que lesjeunes écrivains ne cherchent pasforcement a tuer le pere (ou la mere]

Ainsi Elena Costa 27 ans qui signeson premier roman Daniel Avner a disparuUn titre modianesque en diable, tout

comme I histoire sur fond d Occupationde deambulation dans Paris et dansles brumes du passe Bonus la jeunefemme dont s éprend le heros seprénomme Dora Comment ne pas pensera Dora Bruder7 Marion Gu Ilot 29 anselle aussi fait son entree en litteratureavec Changera air un livre dont I intriguerappelle celle de Cercle de Yann ck Haenel- un homme décide un beau matinde tout quitter - maîs dont I écriturequi cultive distance et epure, s inscritclairement dans la dynastie Minuit- son editeur - celle d Echenoz, MauvignierViel Quant a Catherine DousteyssierKhoze qui publie La Logique de lamaniteelle se place sous la tutelle chapeautéed Amelie Nothomb avec un universgentiment noir et un personnage au blaseimpossible Nikonor qui n a rien a envieraux Petronille et Prétextât de Nothomb

Afficher - consciemment ou non -un heritage e est affirmer son appartenancea une communaute au statut flou etprecaire celle des écrivains Cela peut etrerassurant lorsqu on publie un premierroman surtout aujourd hui alors qu iln existe plus d ecole ou de courant littérairesclairement identifies auxquels se rattacherEncore faut-il que I exercice d admirationne tourne pas a la pure imitationopportuniste ou a I exploitation marketingtentation de plus en plus pregnante

Pour des auteurs qui n'en sont pasà leur coup d'essai, le jeu intertextuel peutavoir valeur d'hommage. En exerguede son nouveau roman Anomalie des zonesprofondes du cerveau Laure Limongi citeDenis Roche auteur dont on perçoit- un peu trop - I influence dans ce texteau formalisme éprouve qui rappelleégalement certains livres d Olivier Cadiotqu elle cite aussi Pas toujours facile pourun romancier de s émanciper des écrivainsdont il s est nourri d assumer sa voixsans renier ce qui le constitue C est ceque réussit admirablement Monica Saboloavec Crans-Montana texte dans lequelon retrouve la grâce (et un peu de I intrigue]du Virgin Suicides de Jeffrey Eugenidesmaîs qui charme par une musiquequi lui est propre

Ces emprunts ces répétitions et autresclins d œil doivent ils être considèrescomme le signe d un essoufflement créatif,d un manque de renouvellementesthetique 7 Ils sont en réalité I essencemême de la litterature ce livre uniquequi s écrit collectivement, commeI envisageait Borges Elisabeth Philippe

Daniel Avner a disparu d Elena Costa(Gallimard] 144 pages 1350€Changer d'air de Manon Guillot (Minuit].176 pages H€La Logique de l'amanite de CatherineDousteyssier Khoze (Grasset] 224 pages 17 €Anomalie des zones profondes du cerveaude Laure Limongi [Grasset) 208 pages 17 €Crans-Montana de Monica Sabolo (JC Lattes)240 pages, 19 €

la 4e dimensiontout sur Andy WarholProche du roi du pop artfamilier de la Factoryet rédacteur en chefd Interview Victor Bocknsest [auteur du livrede reference sur Warholresultat de plusieurs anneesd enquete et d entretiensWarhol - La biographie(Globe) parait enfin enFrance dans son intégralitéEn librairie [e 15 octobre

dans la tête de Christine AngotLa romancière invite a entendre le processus quiI a menée a écrire Un amour impossible (Flammarion)le livre puissant qu elle publie en cette rentreeet dans lequel elle évoque sa relation avec sa merele 11 septembre a 20 h Maison dc la poésie Paris IN',maisondelapoesieparis com

des inédits de Frantz FanonRassembles sous le titre Ecrits sur latienation et la liberte ILa Decouverte]paraîtront le 29 octobre des textes inédits de I écrivain et psychiatremartiniquais auteur des Damnes de la terre et mort en 1961écrits scientifiques correspondance et deux pieces de theâtre

Houellebecq se prendpour Jed MartinComme le personnage de sonroman La Carte et le Territoire,Michel Houellebecq joueles artistes contemporainsA partir du 23 juin 2016,l'écrivain proposera une expode photos et d installationsbaptisée Rester vivant au Palaisde Tokyo, a Paris

Page 10: Revue de presse, WARHOL, Victor Bockris

Date : OCT 15

Pays : FrancePériodicité : MensuelOJD : 55895

Page de l'article : p.46-47

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LOISIRS 8540425400501Tous droits réservés à l'éditeur

EN COUVERTURE / POURQUOI LE POP EST PARTOUT

«(r SIECLE"I"

"

A,

UNE EXPOSITION QUI S'ACHEVEAU CENTRE POMPIDOU-METZ, UNE

AUTRE QUI COMMENCE AU MUSÉED'ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS...

ANDY WARHOL N'A JAMAIS ÉTÉ AUSSI PRÉ-SENT. MIEUX, LE PAPE DU POP ART N'EN FINIT

PAS DE SÉDUIRE LA JEUNE GARDE. MAIS POURQUOI TANT D'AMOUR?

es expositions Warhol pleuvcntsur la France entière comme unepluie d'étoiles filantes dans leciel d'août. Quatre ans à peineaprès l'exposition (au GrandPalais) en foime de défilé destars dont Andy avait exécuté leportrait, deux autres, l'une àMetz, l'autre à Paris, viennentmettre sous nos yeux, comme àchaque fois, un aspect différent

de son œuvre. On en finirait presque par dou-ter que l'artiste, mort en 1987, est bel et bienenterré tant ses pièces ressurgissent vivantesct brillantes, intactes et sidérantes grâce à unecohorte d'historiens de l'art zélés maîs aussi àla faveur d'avatars copiant celui qui avait élevéau rang des beaux arts la reproduction industriclle des images. Un filon que l'institutionet le marché s'empressent de suivre et decreuser I es pionniers ne sont pas légion:

Warhol est l'un d'eux Si son éclat perdure,c'est que lui-même a tout fait pour, cherchantla lumière absolument, y compris celle, catho-dique, de la télévision où il |oue les speakers,les interviewers et les producteurs (du VelvetUnderground ou de talk-shows sur MTV etsur sa propre chaîne câblée). Cet éclat média-tique, il ne s'est pas privé d'en faire profiterceux dont il s'entourait, ses bien nommées«Superstars», Edie Sedgwick, Nico ou GerardMalanga, toute cette faune interlope qui habi-tait la Silver Factory et qu'il prit sous son aileet filma amoureusement dans ses ScreenTetK.Warhol, c'est une leçon, n'était pas seul. Ilétait entouré d'une armée de l'ombre quivivait la nu it à la lueur des spotlights des clubsde Manhattan. C'est dans ce contraste entrel'éclat trop vif des figures du show-business -Marilyn, Elvis, Jackie, Caroline.. - et celui,plus flou, de leurs portraits sérigraphiésqu'explosé véritablement le pop art Les

années 1960 voient l'avènement de lapioduc-tion ct de la diffusion de masse des produitsde consommation courante, et les stars fontpartie du lot. Elles v gagnent en visibilité maîsy perdent, dit Warhol, en intensité. lueurs cou-leurs seront donc vives maîs changeantes, etparfois prendront le dessus sur les traits dumodèle. Les figures warholiennes ont ainsil'air d'être dépassées par les flaques de pein-ture qui coulent sur leurs visages comme lemascara dégouline au coin des yeux au termed'une soirée un peu trop longue et trop arro-sée Avec sa palette scintillante et électrique,Warhol fait plus que rehausser le teint dc sessu|ets il en extrude le glamour de manièremécanique, les soumettant au procedé qu'ilapplique aux images des objets. La séri-graphie magnifie autant qu'elle dégrade sonmotif, c'est ce que révèle, s'il en était encorebesoin, l'exposition du musée d'Art modernede la Ville de Paris, pointant un Warhol sériaiauteur, abusant des variations (de couleurs, deformats, d'accrochages) autour d'un mêmemotif L'exemple icomque choisi ici est uninédit en France. les 102 Shadow!, conservéesa la Dia Art Foundation à New York, sont destoiles de 17 couleurs différentes, couvrantcôte à côte plus de 130 mètres linéaires.Encore insuffisant toutefois pour que l'expo-sition mente son titre «Unlimited», si bienqu'on se prend aussi en pleine face, la sérieentière des Electric Chairs, puis celles des

Page 11: Revue de presse, WARHOL, Victor Bockris

Date : OCT 15

Pays : FrancePériodicité : MensuelOJD : 55895

Page de l'article : p.46-47

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Jackie;, des-F/oîrerf, desMacs et son film inter-minable (huit heures) fixant le crépuscule quitombe et la nuit qui s'allonge sur l'tmpireState Building

UN ART DE CAPTER LA LUMIÈREPourtant, la planete pop ne s'est pas arrêtéede tourner Le pop, comme Warhol, n'en finitpas de renaître et de se repeupler Cetautomne, la Taie Modem [lue p 48] affirmeque Warhol et ses consorts américains RoyLichtcnstem, James Rosenquist ou RobertIndiana ont fait de l'ombre a d'autres scènesqui, ailleurs dans le monde, ont use des mêmestechniques maîs dans un esprit plus contesta-taire et moins complaisant avec les imagescommerciales De Rio à Tokyo, Ic grandreserv oir iconographique des mas* media a dûcomposer avec des pratiques vernaculairespour porter des messages moins mamstream,moins ameiicains et, en outre, moins masculins C'est aussi le sens du travail des artistespop contemporains faire dévier cette esthe-tique vers les marges, vers ceux qui n'avaientpas voix au chapitre et n'ont pas vu le |our dessalles d'exposition Or Ie pop reste un art decapter la lumiere, une maniere d'atténuer soneclat et d'intensifier ailleurs ses feux, afinqu'elle soit plus étale Le pop, synonyme dcpartage, ne s'est d ailleurs pas eclipse et dejeunes artistes font encore tourner la roue,maîs suivant des axes différents •

ci CNIRFUGO MULAS

/Iraty Warhol, GerardMalanga et Milif Fagan

a la Factory, 1964Passage obnge cle la fauneunderground du New Yorn

salles la Silver Factoryétait a la fois un atelier

collectf et le liej detournage des films de

W3'hol avec au génériqueses<Superstdrs dont

Gerard Malanga et leboyfrienddeiartisteaI epoque Philip Fagan

ANDY WARHOLShadow

Mise bout a bojtcette se rie oe 102 toiles

sérigraphiées f>xantl'ombie d un motif nonidentifie se déploie sur

pres de cent trentemetres de long pt cree

un effet cmemascopique1978 1979 acryliqueetsengraphiesurtoile

193 x 132 I cm chacune

À VOIR, À LIRE«Warhol - Unlimited» du 2 octobre au 7 fevner musee d Artmoderne de la ville de Pans ll avenue du President Wilson75116 Pans 0153674000 wwwmam pansfrCatalogue ed Pans Musees 432 p '1490e+ Hors serie de I exposition BeauxArts editions Sup 9€

«Wartiol Underground» jusqu au 23 novembreCentre Pompidou Metz I parvis des Droits cle I Homme57020 Metz 0387153939 www centrepompidou metz fr

Warhol - La biographie oarVirtor Borknsed Globe 560 p 29 €Anit/martial- Polaroids ed Taschen 560 p 75 £

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Date : 25/26 SEPT 15

Pays : FrancePériodicité : HebdomadaireOJD : 419398

Page de l'article : p.124

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L.K.J,le I rio ( ] i i i bu//e

Derrière ses initiales sedissimulent Lucie, Elisa et JulietteI rois armes surdouées fans de worldmusic, passées par le conservatoireet la Maîtrise de Radio t ranceEn mai dernier, pour la 68e editiondu testiv al de Cannes, ce charmanttrio de Saint Denis dévoilait seschansons a capella a la soiree de« Madame Figaro » Coup de foudreabsolu Depuis, c'est la folieonze millions de vues pour le clip« Summer 2015 », un selfic avecPharrell Williams, plus de trois centvingt mille likes sur k acebook II nemanquait plus a L k j que les élogesd'Ashton Kutcher et de Nicki Mma)Sa formule magique ? Des reprisesendiablées de Pharrell (touts'explique) Rihanna Stromaeou Rendil avec violoncelle etpercussions Oul'artdumashup

www/acebook com LucieElisa/ulietfeLE]

CONTEMPORAIN\\ \IIHOLdou bio fare

L'artiste cst la vedettede deux expositions A Pans sedéploient ses « Shadows » (I),ensemble de cent deux toiles sérigraphiées de dix sept couleurs différentes,sur 130 metres de long, que prête la Dia Art t oundation de New York LeCentre Pompidou Metz (2), lui, commémore la rencontre en 1965 de lastar du pop an avec le groupe de rock The Velvet Underground On plongedans l'univers de sa Factory, ou s'inventent la musique d'avant garde,des films, des chorégraphies Warhol a conçu 46 pochettes de disques

(I ) Warhol Unlimited, musee d Art moderne de la Ville de Parisdu 2 octobre aa 7fevrier 2016 www mam pans fr (2) \Varhol Underground,Centrepompidou Metz, fusqu au 23 novembre www centrepompidou metz frWarhol, la biographie par Victor Bockns Ed Globe 560 p 291

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Date : 02 OCT 15Pays : FrancePériodicité : Quotidien ParisOJD : 314312

Page de l'article : p.25-26Journaliste : Valérie Duponchelle

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Pape incontournable du pop art, l'artiste new-yorkais est à nouveau l'objetd'une exposition au Musée d'art moderne. Avec ses Polaroid et sa série «Shadows»,il parvient encore à obtenir son moment de célébrité.

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Date : 02 OCT 15Pays : FrancePériodicité : Quotidien ParisOJD : 314312

Page de l'article : p.25-26Journaliste : Valérie Duponchelle

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L'ÉVÉNEMENT

tête de sériesARTS Devenu une marque mondiale, le pape du pop artréussit encore à étonner. Jamais sortis des États-Unis,les 102 « Shadows » envahissent le Musée d'art modernede la Ville de Paris. Une partition hypnotique. i

Les 102 Shadows sont alignescomme un long travellingen Technicolor dans la courbede l'aile New York du Museed'art moderne de la Ville deParis ^FRMST

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Date : 02 OCT 15Pays : FrancePériodicité : Quotidien ParisOJD : 314312

Page de l'article : p.25-26Journaliste : Valérie Duponchelle

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G.VALËRIE DUPONCHELLE^f (5>VDuponchelle

omment faire du neufavec Andy Warhol, artiste hyper-pro-ductif de son vivant et toujours pluscote depuis sa mort en 1987? Mythe ur-bain, un temps décale comme ses vaet v lent entre le chic Upper Manhattandcs riches collectionneurs ct Ic Chclscade la contre-culture, il incarne de toutson glamour triste le pop art americainII est desorm us un chapitre classique deI histoire de I art, un sujet pour le moinsrebattu Ic triomphe dc l'art «post-war» sur la Vieille Europe Warhol,c'est une sorte de marque mondialeaussi reconnaissable qu'une bouteillecintrée de Coca Cola, aussi accessible al'œil qu un grand portrait irreverendeux de Mao maquille, tire du terriblePetit Livre rouge C'est un peintre enserie aussi identifiable que ses thèmesfétiches et mortifères ses electric Chairqui hantent en fantomes des fonds auxgaies couleurs psychédéliques, sesMarilyn Monroe morte et embauméeavant l'heure, ses Jackie Kennedy encore embellie par le voile noir du deuil

L'actualité prouve que I on n'en a pasfmi avec Andy Dandv L'envers du de-cor occupe sou\ cnt le devant de la sce-ne Rédacteur en chef de sa revue Inter-view et pilier de la Fictory, I ex-fan dessixties Victor Bockris raconte de l'mterieur ec personnage a la fois trop connuet impénétrable dans une biographienon expurgée Elle donne la parole a sesproches, ses amis et ses détracteurs, etfourmille de détails significatifs, phitothauts en couleur ( Warhol la biographie,version integrale de 560 pages, EditionsGlobe, 29 euros) Taschen publie lasomme de ses Polaroids 1958 1987,nouvelle mme d'or des historiens et descollectionneurs (lire ci-dessous) Gracea sa directrice Emma Lavigne, qui avaitdéjà oeuvre sur le thème a Montreal, leCentre Pompidou Metz propose, depuis le 1er juillet et jusqu au 23 no\ embre, de se plonger dans l'antre de laFactor\ pour v revivre l'a\enture d'un«Warhol Underground», oscillant en-tre danse contemporaine et musiquesérielle

L'impact de la répétitionFort d'une architecture \rt deco detoute beaute qui fait oublier la gcomc-tnc basique dcs « w hitc boxes » dc rigu-eur, le Musee d'art moderne de la Villede Paris (MAM) a trie le nombre de su-jets et joue sur l'impact de leur répéti-tion La facade du musee est recouv ertedu célèbre papier peint Cows, commelors de la grande exposition de 1968 auModcrna Museet dc Stockholm Ce«Warhol Unlimited» braque les came-ras sur le « sériai artis! » qui multipliel'image, le format, jusqu'à plus soif, etélargit d'autant l'environnement d'uneoeuvre et l'idée d une exposition Les102 Shadow; sont alignes comme unepartition pop ou un long tra\ellmg en

technicolor dans la courbe de I aile NewYork du musee Cette démonstrationest éclatante, hypnotique ct inéditeL'effet surdimensionne et le coefficientde répétition changent encore une foisla vision que l'on croyait circonscrite dece ]}henomene a jjerruque argentée

«Les expositions H'arhof ne se camptent plus il suffit de regarder sa bibhographie, confirme Herve Vanel, profes-seur a la Brown University deProvidence (Etats-Unis) et commissaireavec Sebastien Gokalp de ce "WarholUnlimited A partir de 1962 1963,Warhol expose chaque armee, dani, lamême logique et au même rythme que leschanteurs de rock qui enchaînent alorsconcerts et albums » «A chaque exposi-tion, souligne ce grand erudit warho-hen, il presente une nouvelle serie lesBoites de soupe Campbell s les Elvis lesHeurs, etc Même lorsque, au printempsÎ965, il dit vouloir arrêter la peinturepour le cinema, u œuvre en serie En té-moignent les 500 Screen Tests réalisesentre 1964 et 1966 Les films evpenmentaux qui durent jusqu a huit heures Lomme Empire, etirement du temps et jeud ombres projeté intégralement a mi-parcoia s de l'accrochage »

Son spectacle multimedia, éphémère,Exploding Plastic Inévitable, de 1966,mêlait concert du Velvet Underground

films superposes, lumieres stroboscopiques et performances insensées, commela danse au fouet du fidèle photographeGerard Malanga «C'est la version dessixties de l'œuvre d art total des roman-tiques De Caspar David Friedrich a Knndmsk\, ils ont eu la même \olonte de dé-passer les limites propres a chaque art»,estime Herve "Vanel qui a voulu «sortirdu Warhol peintre pour s'intéresser audéfricheur de nouveaux espaces » C'est

" « Warhol Unlimited »s'est attachée à réunirle plus grand nombred'œuvres à l'intérieurde quèlques séries clés yiFABRICE HERGOTT DIRECTEUR DU MUSEE D ARTMODERNE DE LA VILLE DE PARIS

le portraitiste pieux et morbide qu AlainCueff a\ait étudie, au Grand Palais, en2009, dans «Le Grand Monde d'^ndyWarhol» C'est l'homme de la tele\i-sion inventif et reactif qu'avait applaudiJudith Benhamou Huet dans «WarholIX » a la Maison rouge, la même annee

« I out s est déclenche a partir du pretexceptionnel des 102 Shadows par la DiaArt Foundation, a New York, et son di-recteur, Philippe Vergne (de 2008 a 2014,

NDLR), raconte Fabrice Hergott, direc-teur du MAM Cette serie repond a unecommande de 100 tableau* a Warhol parles mecenes Heiner Friedrich et Philippade Menil en 1978 ll en réalisera 108 Jlsengarderont 102, que la Dia Art Founda-tion, dans I Etat de New York expose reguherement C'est la premiere/ois gracea sa nouvelle directrice Jessica Morgan,que la séné complète quitte les Etats-Unis et est exposée en Europe Elle se dé-ploie comme un ruban m>steneux dansnotre galerie tourbe Elle est l'aboutissement parfait de notre exposition ' WarholUnlimited", qui s'est attachée a reunir leplus grand nombre d'œuvres a I interieurde quèlques sénés des »

Les chiffres •* On estime qu'il existe900 Flowers, de toutes tailles du formatminiature prise comme un tresor d'ar-tiste par Sebastien Gokalp, au formatmonumental prête par la FondationBeyeler de Bale C'est aussi un exploitfinancier pour un musee francais, lorsque l'on sait que chaque Shadow a unevaleur d'assurance «contenue» aI million dc dollars ct que la facturetourne autour de 2 millions pour 1000Autant dire que cet exploit n'est pas touta f ait reproductive a l'infini •«Warhol Unlimited», Musee d'art modernede la Ville de Paris (XVI<0, du 2 octobreau 7 fevrier 2016

Les Polaroid, l'or de l'instantanéBianca Jaggcr, la plus belle des brunes,garde son panama blanc a ruban noir ctsa cigarette au bout des ongles rougespour toiser Andv de sa morgue naturelle(1971) Yoko Ono, cheveux de jais etadepte du visage « nude » sans l'cje-liner appuve des sevcntics, lui offre unprofil soyeux de statue et un ovale doux,loin de la sorcière décriée p lr les BeatlesL acteur de Flesh (1968), Trosh (1970) etHeat (1972) de Paul Morrisscy, Joe Dallc-sandro, est nu et fier de l'être, commetoujours La sœur de Jackie Kenned\,Lee RadziKÙl, est maigrissrme et chic,même sur la plage a Montauk en 1972Bouche pulpeuse et moue crane, DcbbicHarry est tout simplement belle, Venusblonde comme sur les tableaux sérigra-phies qui deviendront sa legendeAttention, tresors '

Les Polaroid dc Warhol, rafales d iristantanes qui balaient la societe améri-caine de 19S8 jusqu'à sa mort, en 1987,sont par definition des pieces uniquesPour I artiste du multiple et des seriesconçues comme telles, ec contre piedde la technique non reproductive estune vraie niche pour les collectionneursen chasse de I oiseau rare Pas un museed art moderne ct contemporain quin'affiche aujourd hui ecs petits portraitssaisissants dè vente qui racontent l'ar-tiste ses marnes et son epoque «under-ground » Même le tout nom elu BroadMuséum du mecene Eli Broad a Los An-geles aligne les Autoportraits, Polaroidd'And} dandy en drag-queen (tirages

d exposition faits a partir des originauxfragiles) Conçue en collaboration avecla Andy Warhol Foundation la sommeréalisée par Taschen rassemble ces ins-tantanés glamour ou trash, poses ouflous, bien élèves ou « outragcous »a\ ec seins et sexes nus, dont la plupartn'ont pas ete vus Les célébrités MickJagger, Hitchcock Nicholson, SaintLaurent, Fellini en statue du comman-deur, Bette Midler jeune, Man Ray envieillard grisonnant a casquette, cô-toient les portraits du premier cercle,

Polaroid de Dennis Hopper en 1970HC) NDAI :N K)h I Hl-

des paysages et des natures mortes, despoupées Cabbage Patch aux boites desoupe de legende

« Se simplifier la tâche »« lï y en a plusieurs milliers il en apparaîtde nouveaux sans cesse », nous expliquedepuis New York Richard B Woodward,historien delà photo qui a anal} se ce pe -tit butin carre « Warhol se sert d'un Po-laroid piasa un appareil photo tres basique point and shoot La technique et leperfectionnisme d une prise ne l'intéres-sent pas Même lorsque les premiers Pola-roid ont évolue, il les a dédaignes et a gar-de le plus sommaire des modeles II necherche pas a faire osuvre photographiquemaîs a se simplifier la tache avant de pein-dre, son vrai geste d artiste Ce qui n'ap-partient qu'a lui c'est l'ampleur de la so-ciete que son objectif a couverte Pas unautre artiste ne I a f ait Et personne n estrevenu au fil des ans sur un même sujet,comme Dennis Hopper dont on voit défilerles styles »

« Le marche W arhol reflète la complexite du personnage », souligne Jean-Olivier Despres de la Gagosian GalleryDu Silver Car Crash (Double Disaster),vendu au prix record de 105 4 millionsde dollars en 2013 chez Sothebv s, auxPolaroid qui tournent autour dc20 DOO dollars et varient fortement selonles sujets, ce « marche hybride » est unmonde en soi • VOAndy Warhol Polaroids 1958-1987Taschen, 560 p 7499€

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Date : 02 OCT 15Pays : FrancePériodicité : Quotidien ParisOJD : 314312

Page de l'article : p.25-26Journaliste : Valérie Duponchelle

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CULTURE POP

FLOWER POWERA l'automne 1964, Warhol exposeses Flowers a la Leo CastelliGallery de New York.De l'immense format bleu et ocreprête par la Fondation Beyelera celui jaune et violet du StedelijkMuséum, le coloriste esta l'œuvre. Warhol a reutiliseen serie certains pistils, plusevocateurs du corps que d'autres.

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MAO DEMULTIPLIEWarhol le mondain froid regardela politique et ses tyransfroidement. En 1974, le MuseeCaillere, a Paris, expose 150 deses MOD maquilles au pinceau surle papier peint a l'effigie ironiquedu Grand Timonier. Nul doutequ'Ai Weiwei les a vus de pres, luiqui reproduit ses doigts vengeurset ses menottes sur papier peinta la Royal Academy de Londres.

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Date : 27 SEPT 15

Pays : FrancePériodicité : QuotidienOJD : 130065

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LIVRES

Biographie Dansl'intimité de WarholVoilà unebiographiequi feradate.Le Warholde VictorBockris(éditionsGlobe, 29 €)décortiquele parcours du pape du popart, d'une enfance modestedans une famille d'émigrésruthènes à Pittsburgh, à unemort tragique lors d'unebanale opération de lavésicule, en passant par laconsécration. Warhol est unedes plus grandes signaturesdu XXesiècle, une "marque"aussi, liant avec génie l'art etle business. Il fallait un familierde la Factory, comme VictorBockris pour saisir d'aussiprès l'intimité de Warhol,raconter sa course effrénée etobsessionnelle vers la gloire.

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