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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected]) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/ Le ministère des armées : une structure tournée vers le sport . Date : 12 septembre 2019 Prochaine diffusion : le mardi 17 septembre 2019 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : « J’ai trouvé des pépites ! Beaucoup de pépites » La France a-t-elle encore besoin d’une défense ? 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : La stabilité géopolitique de l’Asie va-t-elle durer ? Programme nucléaire iranien : Téhéran prévoit l’échec de la politique « belliciste » américaine Europe de la défense : de la théorie à la pratique 3) Armements - Industries - Économie : Brexit : des documents de « l’opération Yellowhammer » pointent les risques de pénurie de nourriture et de médicaments Libra : la France s’oppose au développement de la monnaie de Facebook « sur le sol européen » la fin du RTC se rapproche : quel calendrier, quels enjeux ?

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Page 1: Revue de presse « Défense - ANFMC Section de toulonLe document d'orientation de l'innovation de défense (DOID), dont la rédaction a été coordonnée par l'AID, est ainsi la preuve

Revue de presse « Défense »

(contact : [email protected])

Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en

adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.

L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/

Le ministère des armées : une structure tournée vers le sport

.

Date : 12 septembre 2019

Prochaine diffusion : le mardi 17 septembre 2019

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : • « J’ai trouvé des pépites ! Beaucoup de pépites »

• La France a-t-elle encore besoin d’une défense ?

2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : • La stabilité géopolitique de l’Asie va-t-elle durer ?

• Programme nucléaire iranien : Téhéran prévoit l’échec de la politique

« belliciste » américaine

• Europe de la défense : de la théorie à la pratique

3) Armements - Industries - Économie : • Brexit : des documents de « l’opération Yellowhammer » pointent les risques

de pénurie de nourriture et de médicaments

• Libra : la France s’oppose au développement de la monnaie de Facebook « sur

le sol européen »

• la fin du RTC se rapproche : quel calendrier, quels enjeux ?

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• Cette concurrence « par soustraction » qui renforce le pouvoir des grandes

entreprises

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie :

5) Zones de conflits : • L’Ouzbékistan, un foyer djihadiste en Asie centrale

• Netanyahu s’attire de vives critiques en promettant d’annexer la vallée du

Jourdain

• Merkel avertit contre une guerre par procuration en Libye

• Conflit territorial indo-pakistanais : Islamabad invite Michèle Bachelet au

Cachemire

6) Renseignements et menaces : • Corée du Nord : un lanceur de « missiles multiples » a encore été testé

• Washington active un traité régional de coopération militaire contre le

Venezuela

• Avec le départ de Bolton, le spectre de la guerre USA-Iran s’éloigne

• Etats-Unis : la taupe de la CIA qui inquiétait l’administration Trump

7) Sécurité intérieure : • Grève à la RATP : l’illusion du service minimum

8) Énergie environnement climat : • Pétrole de schiste, la fin de l’Eldorado ?

• Au moins cinq réacteurs nucléaires menacés d’arrêt en France

• L’eau contaminée, poison durable de Fukushima

9) Géopolitique de la culture : • Commandement et responsabilité de soldat

• Russie : vague de perquisitions sans précédent contre les partisans d’Alexeï

Navalny

10) Géopolitique de l’information : • Phishing : des attaques sous couvert de Captchas

• Sécurité de l’IoT : des pirates ciblent des pompes à essence connectées

• Dites adieu aux mots de passe : vous allez déverrouiller votre PC grâce à vos

veines

• Cybersécurité : une école sur cinq piratée par ses propres élèves

• Les Etats-Unis prêts à collecter les informations des immigrants, des

demandeurs d’asile et des réfugiés, grâce aux réseaux sociaux

11) Jour après Jour : 12 septembre 2019

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

• What a multi-million dollar ‘bribe’ for oil supertanker says about Trump’s

Iran Policy

• Naval shipyard pilot program aims to improve efficiency

• Venezuela begins war games on Colombia border

• Admiral Nakhimoc nuclear cruiser to return to Russian navy in late 2022

• Von der Leyen assigns defence challenge to France

13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

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Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :

[email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».

1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE -

CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : « J’ai trouvé des pépites ! Beaucoup de

pépites » Source, journal ou site Internet : La Tribune

Date 11 septembre 2019

Auteurs : Emmanuel Chiva, Agence innovation défense Adressé par Jean-Claude Tourneur

" Nous finalisons la mise en œuvre opérationnelle du guichet unique pour traiter le plus

efficacement le flux de projets entrant, soit à terme environ 400 projets annuels, sur lesquels 15

à 20 seront finalement retenus" (Emmanuel Chiva). Le directeur de l'Agence de l'innovation

de défense, Emmanuel Chiva, dresse un premier bilan un an après la création de l'Agence sur

les enjeux cruciaux de demain pour les armées : intelligence artificielle, informatique quantique,

hyper-vélocité, neuroscience... Il explique également son projet Red Team et défend enfin le

programme flyboard.

LA TRIBUNE : Un an après la création de l'Agence Innovation Défense, quel bilan

dressez-vous ?

Emmanuel CHIVA : L'Agence produit d'ores et déjà des résultats concrets, tangibles, en

ligne avec la stratégie de la ministre des Armées, Florence Parly. Elle offre de nouvelles

opportunités et n'a d'ailleurs pas d'équivalent en Europe. L'Agence de l'innovation de défense

(AID) est arrivée dans un paysage complexe où des structures existaient avant sa création et

portaient déjà une multitude de projets innovants. Pour autant, il existait un besoin de pilotage

ou de chef d'orchestre pour coordonner la politique d'innovation de la défense. Aujourd'hui

l'agence est ce chef d'orchestre et doit compter sur le soutien des structures existantes - la

direction générale de l'armement (DGA) et les armées, notamment - pour mettre en musique

l'innovation. C'est d'ailleurs pour cela que la ministre des Armées a créé l'agence sous la forme

d'un service à compétence nationale. L'agence est rattachée au délégué général pour

l'armement et bénéficie ainsi de l'expertise de la DGA, tout en restant une agence au profit de

l'ensemble du ministère. Lors de cette première année, si nous avons beaucoup communiqué

pour ancrer notre image dans l'écosystème, un véritable travail de fond a été conduit.

Quels étaient les défis de cette première année ?

L'AID avait deux défis à relever : se coordonner avec les structures existantes et assurer la

continuité des activités pour le développement sur le temps long au profit des programmes

d'armement d'une part, et organiser la détection et la capture d'innovation ouverte issue de

l'écosystème civil d'autre part. Il y avait un risque que nous avons, je le crois, réussi à limiter

: celui d'une agence "gadget" qui ne s'intéresserait uniquement qu'aux petits projets, qu'aux

start-up ou aux sujets à la mode... Durant la première année, l'agence s'est attachée à concilier

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ces deux approches et à se positionner comme un acteur crédible de l'innovation dans ces

deux univers.

Qu'est ce qui a été le plus difficile à mettre en œuvre ou à lancer durant cette première

année pour l'AID?

Le plus difficile a été de mettre en place les conditions pour capter et détecter l'innovation.

Heureusement cette mission n'incombe pas aux seules 100 personnes constituant le personnel

de l'agence. D'autres acteurs, en contact avec les start-up, les "lab", les clusters techniques

viennent démultiplier les moyens de captation. Actuellement, nous finalisons la mise en

œuvre opérationnelle du guichet unique pour traiter le plus efficacement le flux de projets

entrant, soit à terme environ 400 projets annuels, sur lesquels 15 à 20 seront finalement

retenus. Le passage à l'échelle est une autre difficulté, nécessitant de concevoir de bout en

bout les étapes pour faire aboutir les meilleurs projets. Pour ce faire, des processus sont mis

en place. Ils se doivent d'être rapides et efficaces, avec la réalisation de maquettes ou de

prototypes. Mon ambition est de passer le plus rapidement possible d'une situation de

première expérimentation à une phase de production.

Avez-vous le sentiment que l'Agence s'est bien intégrée dans l'écosystème de la défense

et que vous avez évité l'écueil de passer pour une agence gadget ?

La question de l'intégration de l'Agence dans l'écosystème de défense est cruciale. Cette

intégration passe par différents leviers. Un levier financier : l'Agence orchestre toute

l'innovation de défense. En ce qui concerne les études amont et les dispositifs de soutien à

l'innovation, l'Agence gère un budget de 720 millions d'euros aujourd'hui qui passera à 1

milliard d'euros à compter de 2022 selon la trajectoire de la loi de programmation militaire

(LPM). Un levier lié à la gouvernance : l'Agence bénéficie du soutien plein et entier de la

DGA, des armées et du SGA (secrétariat général pour l'administration, ndlr) et d'autres

directions et services, siégeant au comité de pilotage de l'Agence. Cette gouvernance

démontre que l'agence n'a pas échoué à s'insérer au sein de l'écosystème de défense

préexistant. Le document d'orientation de l'innovation de défense (DOID), dont la rédaction a

été coordonnée par l'AID, est ainsi la preuve que nous avons impliqué l'ensemble des acteurs.

Il matérialise cette intégration. Enfin, un levier lié à l'organisation : l'Agence est constituée

de personnels de la DGA, de l'EMA et des Armées et du SGA. En outre, son fonctionnement

est très intégré à celui de la DGA pour les fonctions "achats", "expertise technique" et

"finances". Sur le volet "achats", la direction des opérations de la DGA a d'ailleurs dédié une

équipe à l'Agence.

L'Agence a-t-elle également su trouver sa place auprès du CNES, de l'ONERA, de

l'Institut Saint-Louis, du CEA etc... Est-ce que tout le monde travaille en bonne

intelligence ?

La réponse est oui. L'Agence a consolidé les relations avec ses différents partenaires et

organismes sous tutelle. Ces organismes d'excellence nous permettent d'aller voir plus loin,

d'imaginer après-demain dans tous les domaines, dont l'hyper vélocité, les armes à énergie

dirigée, l'informatique quantique... Cet écosystème concourt à garder l'autonomie stratégique

de la France car il détient de nombreuses compétences uniques, sur le plan international. Notre

rôle est aussi d'assurer que cette excellence est bien prise en compte dans les études que nous

soutenons. Ce qui change également aujourd'hui : l'orientation affichée des efforts

technologiques et scientifiques via des feuilles de route construites avec ces organismes de

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recherche, et une prise en compte volontariste des nouvelles priorités comme le spatial ou

l'intelligence artificielle.

Avez-vous l'intention de continuer à faire bouger les lignes ?

Dans le domaine des études amont, il y avait une segmentation par domaine depuis 2013 :

aéronautique, naval, terrestre.... L'agence a souhaité mettre en place une segmentation plus

transverse en créant des domaines d'innovation nouveaux tels que "espace", "armes non

cinétiques", "supériorité informationnelle". En outre, les autres domaines d'innovation ont été

structurés selon une approche capacitaire : "Combat aérien et frappe air-sol"» ou encore

"Aéromobilité". Cette nouvelle segmentation est le fruit d'une réflexion commune avec la

DGA, également construite avec l'état-major des armées. L'avenir non prévisible trouvera

naturellement sa place dans cette nouvelle segmentation, typiquement dans le cas des

technologies émergentes de défense dont on ne sait pas encore si elles nécessiteront des

études. En outre, tout ce qui pourra être mutualisé le sera. Cela permettra la transposition des

résultats des études d'un milieu au profit des autres. L'arrivée de l'agence permet de repenser

la façon dont une nouvelle technologie s'insère. Nous n'avons pas imposé ces changements,

ils ont été discutés avec les états-majors, la DGA et ont également impliqué nos partenaires

industriels.

La richesse de la recherche française vous a-t-elle surpris ?

J'ai trouvé des pépites ! Beaucoup de pépites à la fois dans la recherche publique et dans

l'industrie. Les capteurs quantiques en font partie ! Il y a une réelle force de la recherche

française, qui doit être davantage mise en valeur. Il y a des niveaux de développement

scientifique dont nous n'avons pas à rougir.

Quel est le rang de la France en termes d'innovation de défense ?

Nous sommes sans doute derrière les Etats-Unis, mais parmi les premiers en Europe. J'ai

effectué des déplacements aux Etats-Unis, au Royaume Uni, à Singapour et en Corée du sud.

Tous ces pays veulent travailler avec la France. Je me suis rendu compte que le modèle de

l'Agence les intéresse beaucoup. Il est relativement unique. En effet nous travaillons aussi

bien sur des niveaux de maturité très bas qu'au profit des programmes d'armement. J'ai

constaté que le niveau scientifique de la France est reconnu. Nous ne sommes pas ridicules.

Il faut le faire savoir.

Mais des organismes comme l'ONERA sont plus reconnus à l'étranger qu'au niveau

national...

Cela va changer. Nous avons la volonté de mettre en avant les pépites existantes aussi bien

dans la défense que dans l'écosystème civil français. C'est notre volonté en travaillant et en

communiquant avec ces organismes d'excellence sur les sujets de demain. C'est pour cette

raison que lors du 14 juillet nous avons mis en lumière le robot Stamina de l'institut Saint-

Louis avec les drapeaux français et allemand.

Mais des organismes comme la DGA, l'ONERA ont semble-t-il des problèmes

d'attractivité et de fidélisation des jeunes chercheurs. Que préconisez-vous ?

C'est un réel problème. Charge à nous de les attirer, de les fidéliser, de booster leur carrière.

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Nous menons une réflexion importante sur ces sujets-là. Sur l'attractivité notamment. Nous

sommes en compétition avec des écosystèmes civils extrêmement dynamiques. Par exemple,

un profil de chercheur en cyberdéfense ou en aéronautique dans une entreprise privée est

extrêmement recherché du fait de perspectives de carrière et de rémunérations supérieures à

celles du domaine public. Je crois beaucoup aux échanges de chercheurs, qui pourraient

travailler quelques temps au profit du ministère des Armées, pour revenir ensuite dans leur

entreprise d'origine. Il faut encourager les ingénieurs à faire des allers retours dans le domaine

public et privé. Mais l'attractivité passe également par une revalorisation des parcours et des

carrières. Nous en discutons.

Jusqu'où pouvez-vous aller pour attirer de jeunes chercheurs ?

Il y a quand même un changement de culture : faire de la recherche au profit de l'Etat attire

les jeunes parce que c'est une recherche de sens. Il faut également raisonner différemment d'il

y a 20 ans. Les jeunes chercheurs ne souhaitent plus absolument faire carrière au même

endroit. Je ne serais pas choqué qu'ils veuillent travailler trois ans chez nous avant de rejoindre

un autre organisme, public ou privé. Je sais bien qu'il y a des problèmes réglementaires et de

déontologie compliqués à régler, mais nous avons lancé un chantier RH (Ressources

humaines, ndlr) pour les parcours scientifiques d'excellence. Des jeunes chercheurs sont prêts

à gagner moins pour s'offrir une carte de visite et une expérience grâce à la recherche dans la

défense. Nous recevons d'ailleurs des jeunes extrêmement motivés et notre objectif sera de

valoriser leurs travaux et de leur offrir une visibilité sur leur parcours professionnel. Quand

ils sont performants, on ne doit pas forcément les nommer directeur pour les valoriser. Il faut

pouvoir proposer des parcours professionnels différents et valoriser financièrement un expert

technique au même titre qu'un directeur. Dans l'industrie, cette valorisation de l'expertise

technologique est depuis une dizaine d'années une réalité.

Sur le plan budgétaire, avez-vous des inquiétudes sur la trajectoire financière de la LPM

pour l'innovation ?

La ministre des Armées Florence Parly a la volonté de faire respecter l'exécution de la LPM

et je n'ai donc pas d'inquiétude sur ce point. Dans ce cadre, et en ce qui concerne l'innovation,

il est nécessaire de disposer de capacités d'adaptation et de marges de manœuvre pour faire

face aux nouvelles thématiques d'intérêt. L'exercice est difficile et nécessite agilité et

adaptation pour se reconfigurer rapidement face aux nouveaux enjeux dans un monde en

perpétuelle évolution.2

La création de l'Agence correspond avec la montée en puissance de nouveaux enjeux

cruciaux pour les armées comme l'intelligence artificielle, la cyberdéfense, le spatial

militaire, les armes à énergie dirigée, l'hyper vélocité, la cryptographie, les capteurs

quantiques ainsi que les questions environnementales. Que fait l'AID ?

Tous ces enjeux sont décrits dans le DOID dont j'ai déjà parlé, et qui est d'ailleurs, pour une

grande partie, public et publié sur le site du ministère. Ces sujets font d'ores et déjà l'objets

d'études, de recherches, coordonnées par l'Agence et menées par la DGA, par les laboratoires

ou constituent des sujets de recherche plus fondamentale (pour mémoire, outre les

programmes d'études, le ministère des armées finance plus de 130 doctorats chaque année).

Ces nouvelles priorités sont donc prises en compte préférentiellement dans les études que

nous finançons.

Où en est-on la France dans l'IA ?

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Le ministère des Armées a créé une cellule de coordination de l'IA de défense, logée dans

l'Agence, dont le directeur nommé en juillet est le Professeur Michaël Krajecki, spécialiste

IA et du calcul haute performance. Comment faire pour que la France reste dans ce peloton

de tête ? L'IA repose sur deux piliers : l'un logiciel, l'autre matériel. Pour la partie matérielle,

une initiative européenne, EPI (European Processor Initiative) a retenu notre attention et sera

suivie par cette cellule. De façon générale, La France n'est pas en retard et on peut voir l'IA

comme les télécommunications il y a 20 ans. Certains pays n'ont pas su se doter de toutes les

infrastructures, mais sont cependant performants dans le domaine du numérique et de ses

applications. Les Etats-Unis et les pays Anglo-saxons ont pris une avance importante

(notamment sur les approches de type deep learning), en ayant recours non seulement aux

données produites sur internet mais aussi grâce à des chercheurs français. L'IA s'appuie sur

les mathématiques appliquées et l'informatique, deux domaines de recherche ou la France est

reconnue, par son excellente école de mathématiques et ses organismes de recherche et

universités. C'est pour cela que je reste optimiste. Il y a un défi lancé sur l'explicabilité de l'IA

et de garantie de fonctionnement des systèmes critiques, car les nouvelles approches par

apprentissage fonctionnent dans une certaine mesure comme une boite noire. C'est pourquoi

il faut donc appuyer cette recherche pour lesquels des efforts conséquents ont été annoncés

par la ministre.

Les armes autonomes sont-elles pour demain ?

La France a des systèmes d'arme automatisés, qui ne sont pas pour autant autonomes, car ils

n'ont pas la possibilité de décider de changer de mission ou de s'en affecter une nouvelle : la

décision d'engagement reste de la responsabilité de l'être humain.

Un responsable américain a déclaré pour justifier les programmes IA « ce qui serait

inacceptable, c'est que des soldats américains soit tués par une patrouille de robots ».

Allons-nous vers de tels théâtres d'opérations ?

Envoyer des robots vers des robots adverses ne veut pas dire que ce sont des robots

autonomes, sans homme dans la boucle et capable de désigner eux-mêmes leurs objectifs.

Lors de son discours du 5 avril dernier présentant la stratégie du ministère en matière d'IA de

défense, la ministre a rappelé trois principes fondamentaux : le respect du droit international,

une maîtrise suffisante par un opérateur humain et la permanence de la responsabilité du

commandement. Les armes véritablement autonomes en matière décisionnelle, ce n'est donc

pas le choix de la France.

Dans l'espace, avez-vous déjà fait les arbitrages pour caser les nouveaux programmes

spatiaux ?

La France a la volonté de protéger ses capacités spatiales. Le ministère des Armées a dégagé

une enveloppe budgétaire de 700 millions d'euros sur la LPM, qui viendra en supplément des

3,6 milliards d'euros déjà fléchés pour les programmes spatiaux. Ces financements

permettront de mettre en œuvre la nouvelle politique spatiale décidée par la ministre des

Armées.

Pouvez-vous expliquer le projet de Red Team ?

L'idée est d'imaginer le futur à horizon lointain (2050, 2080...) et d'anticiper les futures

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menaces. Par définition, nous sommes prisonniers de notre mental quotidien. Pour percer le

mur de l'imaginaire, il faut faire appel à des personnes qui pensent en dehors du cadre : les

auteurs de science-fiction sont de ceux-là. Nous avons déjà fait une première expérimentation

au festival des Utopiales avec des auteurs et des dessinateurs de Science-Fiction. Nous leurs

avions demandé d'imaginer ce que serait un drone de surface naval en 2080. Ils ont réfléchi à

des concepts auxquels nous n'avions pas pensé, comme un serpent de mer qui s'égrène en

drones autonomes et se fondent dans la population marine. L'idée est de mettre leur créativité

à notre service en nous challengeant. Nous réaliserons une première expérimentation de Red

Team constituée de personnes externes à l'Agence. Puis nous analyserons si c'est pertinent de

pérenniser cette structure. Pour cela, nous avons d'ores et déjà fait appel à Roland Lehoucq,

astrophysicien et président du festival des Utopiales qui va l'animer et qui est l'une des quatre

personnalités qualifiées accueillies dans le comité de pilotage de l'innovation de défense. Je

ne doute pas de la réussite de cette Red Team.

Où en est le ministère des Armées dans le domaine des neurosciences ?

Le ministère a lancé le projet Man Machine Teaming, qui explore la possibilité de développer

un système aérien cognitif. Les sociétés titulaires du marché, Dassault Aviation et Thales,

s'intéressent notamment à la façon dont les pilotes pourront communiquer avec une

intelligence artificielle dans le cockpit du futur. La charge mentale du pilote est prise en

compte puisque ce n'est plus seulement le pilote qui dirige l'avion mais bien également l'avion

qui l'assiste. Ce programme est important pour le SCAF où il faudra que le pilote gère une

flotte de drones dans un contexte de mission adaptatif. Le différenciant de demain sera

d'optimiser la relation entre le cerveau et l'IA. Il y a des programmes en cours sur cette

thématique, notamment au sein du service de santé des armées.

L'informatique quantique fait-elle partie de vos priorités ?

C'est effectivement un sujet que nous regardons avec intérêt. Nous participons à une task

force interministérielle sur le quantique. En ce qui concerne la défense, trois sous-thématiques

nous intéressent tout particulièrement : la cryptographie quantique et post quantique, les

capteurs (comme les gravimètres à atomes froids) et, enfin, le calcul et les ordinateurs

quantiques. Ce sujet peut tout révolutionner, il s'agit d'une véritable rupture. Il est donc

impératif de s'y intéresser, d'autant plus que la France dispose d'excellentes filières en

mathématiques et en physique. Toutefois ces sujets d'innovation doivent être considérés dans

une perspective de coopération avec nos partenaires européens.

Et l'hyper-vélocité ?

Le programme VMAX (véhicule manœuvrant expérimental) a été annoncé par la ministre en

janvier dernier. Sous la maîtrise d'œuvre d'ArianeGroup, un démonstrateur de planeur

hypersonique devrait voler d'ici fin 2021.

Le Flyboard Air de Franky Zapata est-il seulement un gadget spectaculaire... ?

Pas du tout, même si cela peut être perçu ainsi. C'est le premier dossier présenté à l'AID et

porté par les forces spéciales qui y décelaient un potentiel opérationnel. Le 14 juillet a donné

l'occasion de mettre en avant ce projet innovant mis au point par un autodidacte, Franky

Zapata. L'agence soutient actuellement ce projet pour améliorer entre autres sa discrétion

acoustique et son autonomie de vol. On peut imaginer de l'employer pour un assaut ou une

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extraction rapide dans un contexte de combat de haute intensité. Des versions dérivées sont à

l'étude avec pour objectif de transporter des charges utiles allant du transport logistique de

munitions ou de vivres à l'évacuation sanitaire en zone de combat. Le véhicule peut d'ailleurs

être dronisé.

Pourquoi le fonds Definvest est-il dans votre budget ?

Bien qu'effectivement dans le périmètre du budget de l'agence, le fonds Definvest reste sous

gestion de la DGA, en charge de la politique industrielle. Son objectif est de soutenir les

entreprises critiques, mais pas nécessairement porteuses de projets innovants, même si ce n'est

pas exclu. Le cas échéant, l'agence est de facto associée. De nouveaux modes d'investissement

sont en cours d'étude au sein de l'agence et une réflexion est engagée notamment pour

imaginer de nouveaux modes d'actions, qui pourraient aller jusqu'à des prises de

participations. Cette politique globale de financement de l'innovation de défense sera

présentée à la ministre d'ici la fin de l'année. Elle prendra en compte l'adaptation des

dispositifs existants, dont le dispositif RAPID fort apprécié des PME, et qui fête d'ailleurs ses

10 ans.

Avez-vous mission de verdir les programmes d'armement ?

La question environnementale est omniprésente et systématiquement prise en compte dans

les programmes mis en œuvre. Au-delà de cette prise en compte, les sujets de l'énergie et de

l'environnement sont des sujets de recherche en tant que tels. Des travaux de recherche

spécifiques sur l'hydrogène sont en cours, avec notamment un projet de station hydrogène

pour drone, exposé à l'Université d'été de la défense. Pour mémoire, un kit énergie,

particulièrement utile en OPEX, composé de panneaux solaires dépliables a été présenté au

14 juillet. L'AID ne méconnaît pas les enjeux climatiques et est impliqué au même titre que

l'ensemble du ministère.

THEME 1 - 2 : La France a-t-elle encore besoin d’une

défense ? Source, journal ou site Internet : Esprit Surcouf

Date 9 septembre 2019

Auteur : Général Henri Bentégeat ( ancien CEMA)

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

La réponse ne va pas de soi. Après tout, il n’y a plus de menace aux frontières, ni même aux

frontières de l’Europe depuis la chute du Pacte de Varsovie, depuis plus de vingt ans. Et nous

bénéficions de la garantie de sécurité américaine à travers l’OTAN dont nous venons de

réintégrer la structure militaire. Enfin et surtout, en Europe de L’Ouest, de nos jours, on ne

croit plus à la guerre, en tout cas pas sur le territoire de l’Union. Pourtant le Livre Blanc 2013

sur la défense nous décrit un environnement tourmenté, plus inquiétant qu’il y a dix ans. Les

menaces se précisent. Sur les rives sud de la Méditerranée, l’instabilité se développe, fruit des

« révolutions arabes ». Aux marches orientales de l’Europe, l’incertitude règne, tant en Ukraine

que dans le Caucase. Le Moyen-Orient est plus que jamais une poudrière, malgré l’espoir d’un

accord avec l’Iran. L’affrontement sunnites-chiites fait rage en Syrie et la question

palestinienne parait insoluble. L’Islam radical se répand au Sahel du sud-libyen à la Mauritanie

Page 10: Revue de presse « Défense - ANFMC Section de toulonLe document d'orientation de l'innovation de défense (DOID), dont la rédaction a été coordonnée par l'AID, est ainsi la preuve

et métastase jusqu’en Centrafrique. En Asie du sud, l’Afghanistan s’enfonce et le Pakistan

voisin, puissance nucléaire, se délite dans la violence. Enfin, le grand banditisme (trafics de

drogue, d’armes, immigration clandestine, piraterie) surfe sur la mondialisation. Dans le même

temps, l’incertitude grandit. La cohésion européenne est mise à mal par la crise économique.

Les égoïsmes nationaux se renforcent, les budgets militaires s’effondrent, le Royaume-Uni

vient de claquer la porte. En parallèle, la garantie de sécurité américaine s’affaiblit.

L’hégémonie de l’hyper puissance a cédé la place à la multipolarité. Les Etats-Unis se replient

sur un nouvel isolationnisme et leur leadership est moins assumé. De toute façon, leur priorité

affichée n’est plus l’Europe mais l’Asie. Il y a donc quelque chose à défendre : la sécurité des

Français, leurs intérêts, leurs valeurs et puis le rôle international de la France auquel nous

restons collectivement attachés. L’esprit de défense n’est pas un faux-nez pour le

nationalisme. C’est la conscience des risques qui affectent notre sécurité, nos intérêts ou notre

influence et la volonté de soutenir ceux qui sont en charge de nous défendre, de nous protéger.

Aujourd’hui l’esprit de défense est menacé par trois tentations : le renoncement, la lassitude

et le néo-pacifisme.

Le renoncement n’est rien d’autre que la résignation au déclin.

Selon les sondages, 80% des Français croient au déclin inévitable de notre pays. La crise, le

chômage, la dette, l’insécurité, la faillite de l’Education nationale, tout incite au pessimisme

dont nous sommes les champions reconnus. Comme c’est injustifié, pourtant, pour la 5éme

puissance économique mondiale, pays de cocagne en regard de la misère du monde !

Mais, dans le domaine de la défense, la vigilance s’impose. Certes l’image des armées n’a

jamais été aussi bonne depuis la fin de la guerre d’Algérie. Certes la catastrophe budgétaire a

été évitée et la France restera peut-être la 1ére ou la 2éme puissance militaire européenne en

2020, comme le disent nos ministres. Certes enfin la sécurité des Français restera

garantie. Mais la loi de programmation militaire qui vient d’être votée est fragile, voire

irréaliste, tant elle repose sur des paris incertains : ressources extra-budgétaires, exportation

du Rafale, maîtrise de la masse salariale, sans compter les reports de charge et les surcoûts

des opérations extérieures. Le risque de ruptures capacitaires est grand et la démoralisation

guette les armées qui voient fondre leurs effectifs. Ce qui est en cause, ce n’est pas la sécurité

des personnes, c’est notre influence internationale et notre siège de membre permanent du

Conseil de sécurité des Nations-Unies. Car contrairement aux trois grandes nations que sont

les Etats-Unis, la Chine et la Russie dont le siège est indiscuté, la France et le Royaume-Uni

doivent prouver tous les jours qu’ils sont dignes et capables d’occuper cette place. Or le

nouveau contrat opérationnel fixé aux armées concrétise la baisse de nos ambitions. En cas

d’intervention majeure, nous devons pouvoir projeter jusqu’à 15000 h. et 45 avions de combat.

Avant 2008, le contrat était encore de 50000 h. et 100 avions. Hors intervention majeure, le

plafond de nos déploiements extérieurs est fixé à 7000h. alors qu’entre 2002 et 2006, il n’a

jamais été inférieur à 12000h. On voit bien que quand la L.P.M. (Loi de Programmation

Militaire) n’est pas respectée, nous n’aurons plus les moyens d’agir à hauteur de nos

responsabilités. Or la tentation sera grande de laisser filer, année après année. Ce sera le rôle

des citoyens conscients de l’importance de la défense ou du rôle des armées d’alerter l’opinion

et de mobiliser les Parlementaires pour éviter une dérive fatale. (NDLR :C’est une des missions

d’ESPRITSURCOUF)

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La deuxième tentation est la lassitude.

Nous vivons le temps de l’impatience. Par Internet et les médias, nous savons tout, tout de

suite et nous voulons des solutions immédiates à tous les problèmes rencontrés. Or les crises

se gèrent dans le temps long, souvent sur une génération. Nous sommes en Bosnie depuis

1992. Et depuis vingt ans nos armées sont engagées partout, avec quelques échecs comme

l’Afghanistan, mais beaucoup de succès, des Balkans au Mali en passant par la Côte d’Ivoire.

Pourtant l’opinion publique est lassée de ces interventions lointaines, coûteuses, risquées et

sans lien direct avec la sécurité au quotidien. La Centrafrique, aujourd’hui, renforce les doutes

et les critiques. Pourtant le succès de nos opérations est très largement dépendant du soutien

de l’opinion publique. La communication est un élément clef de la préparation et de la conduite

des opérations. Sans soutien populaire, au premier pépin on se retire. Sans soutien populaire,

on ne peut exiger de nos soldats qu’ils risquent leur vie dans ces missions. Or la « com. » n’est

pas seulement l’affaire du gouvernement et des états-majors. Les français doivent se mobiliser

pour lutter contre l’indifférence et soutenir nos armées en campagne.

La troisième tentation est le néo-pacifisme.

Le peuple français n’est pas pacifiste, mais les milieux intellectuels, les médias, les leaders

d’opinion sont imprégnés de cette croyance que la guerre est devenue impossible, du moins

chez nous. Le thème de l’éradication de la guerre a été reformulé, bien après Kant, par John

Mueller, en 1989. La guerre entre nations va disparaitre pour trois raisons : le coût dépasse

désormais les bénéfices escomptés, la puissance économique d’une nation est plus importante

que sa puissance militaire et les valeurs guerrières (courage, honneur, discipline…) sont

rejetées par les sociétés modernes. Le plus frappant est que la guerre n’est plus présentée

comme un fléau inévitable mais comme une entreprise immorale, ce qui rend ses acteurs, les

militaires, suspects. Dans la littérature en vogue, le combat est une activité bestiale. Il suffit

de lire Tardi ou les deux derniers prix Goncourt. On est loin de « la noblesse du métier des

armes » chantée par les troubadours de tous les âges. La valeur suprême est devenue la vie

humaine, la sienne d’abord, alors que pendant des millénaires, ce fut le sacrifice au profit de

la communauté. Comment s’étonner, dès lors, du déclassement social des militaires ?

Considérés et traités comme des techniciens des opérations, les officiers deviennent ce que

dénonçait Lyautey en 1891, « des traineurs de sabre ». Il est significatif que les chefs militaires

aient disparu de l’iconographie officielle de la République, des manuels scolaires comme des

discours sur le Centenaire de 14-18. Clémenceau a-t-il gagné la guerre seul ? Mes grands-

parents n’en reviendraient pas, qui avaient assisté aux grandioses funérailles nationales de

Foch où se pressaient toutes les têtes couronnées du monde. Ce réductionnisme de la

fonction militaire va à l’encontre des exigences du combat moderne où l’intelligence de

situation, l’aptitude à négocier et la maîtrise de la logistique sont essentielles à tous les

niveaux. Il revient aux citoyens impliqués de dénoncer l’illusion de la fin de la guerre et de

témoigner de la réalité du métier des armes.

Sur le grand âge, dans un moment de faiblesse, de Gaulle confiait à Foccart : « la France est

une nation avachie qui ne pense qu’à son confort, qui ne veut pas d’histoires, qui ne veut pas

se battre ». Ce n’était plus l’Homme du 18 juin qui s’exprimait, mais un vieillard aigri et

découragé. A nous de reprendre le flambeau de « l’homme qui a dit non ». Nous ne sommes

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pas les seuls dépositaires de l’esprit de défense, mais notre rôle est devenu crucial parce

qu’avec la fin du service militaire et l’extension du désert militaire territorial, les armées sont

impuissantes à le propager.

2/ RELATIONS INTERNATIONALES -

EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

THEME 2 - 1 : La stabilité géopolitique de l’Asie va-t-elle

durer ? Source, journal ou site Internet : Slate

Date 12 septembre 2019

Auteur : Robert D Kaplan, traduit par Jean-Clément Nau

Adressé par Elie Billaudaz

La crise de Hong Kong n'était que le début: une nouvelle donne s'amorce sur l'ensemble du continent.

1942: les marines américains affrontent les troupes japonaises sur les îles du Pacifique. Les

combats sont violents, et le conflit s'éternise.

Nicholas J. Spykman, stratège américain d'origine néerlandaise, qui enseigne à l'université de

Yale, estime néanmoins que les États-Unis et le Japon pourraient faire alliance contre la Chine

après la guerre –la Chine est alors un allié capital de l'Amérique. Il affirme que le Japon se

montrera loyal et utile, qu'il aura besoin des États-Unis pour protéger les voies maritimes

d'importation de nourriture et de pétrole et que sa large population de consommateurs et

consommatrices formeront la base d'une solide relation commerciale. L'universitaire estime en

revanche que la Chine deviendra une puissance continentale aussi puissante que dangereuse au

lendemain de la guerre, et que les États-Unis se verront forcés d'y faire contrepoids. Il

pronostique également que le Japon deviendra l'équivalent de la Grande-Bretagne: un grand

allié des États-Unis au large du continent –asiatique, en l'occurrence.

Vision obsolète

Spykman, qui est mort d'un cancer l'année suivante, n'a pas pu voir ses intuitions se réaliser. Sa

vision allait à la fois définir et stabiliser l'Asie, tout en lui offrant la paix et la prospérité

économique pendant près de soixante-quinze ans. La visite de Richard Nixon en Chine en 1972

a quelque peu mis à mal ses prédictions en rapprochant la Chine et les États-Unis, qui voulaient

alors faire contrepoids à l'URSS. L'alliance entre les États-Unis et le Japon a toutefois constitué

le socle de la stabilité asiatique. Sans le partenariat américano-japonais, la manœuvre

diplomatique surprise de Nixon à Pékin n'aurait jamais pu voir le jour. Bien peu de personnes

se souviennent du nom de Spykman. Pourtant, ses présages, déjà si clairvoyants à l'époque de

leur formulation, sont sans doute plus pertinents que jamais aujourd'hui, en plein conflit

commercial sino-américain. Malgré tout, sa vision de l'ordre asiatique est sur le point de devenir

obsolète. L'Asie a connu une remarquable transformation au fil des dix dernières années. Les

modifications se sont faites de manière progressive, dans plusieurs pays différents, si bien que

cette nouvelle ère est arrivée sans crier gare. La Chine se montrera plus déterminée, mais

connaîtra plus d'agitation interne; les États-Unis verront leur système d'alliances se fracturer;

l'US Navy domine moins la région que lors des dernières décennies. La crise de Hong Kong et

la détérioration de la relation entre la Corée du Sud et le Japon ne sont qu'un avant-goût des

décennies à venir. La sécurité des pays d'Asie n'est plus garantie.

Nationalisme chinois

La Chine n'est plus la Chine. Elle n'est du moins plus celle que nous connaissions: celle qui

affichait une croissance à deux chiffres d'année en année; celle qui était dirigée par un groupe

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de technocrates anonyme, prudent et collégial, encadré par une stricte limite du nombre de

mandats. Elle est aujourd'hui dirigée par un seul et même autocrate endurci, pour un taux de

croissance réduit à 6 %. L'économie chinoise ralentit et se transforme peu à peu en un système

plus mûr, composé d'une main d'œuvre hautement qualifiée. Les nouvelles classes moyennes

sont à la fois nationalistes et difficiles à satisfaire; elles se montrent de plus en plus exigeantes

envers le pouvoir. Xi Jinping compte bien préparer cette classe moyenne au statut de puissance

mondiale, qui se caractérise par le contrôle de plusieurs ports et routes commerciales aux quatre

coins de l'Eurasie. Sa méthode: nationalisme et réforme économique. Le président chinois fait

par ailleurs appel à des moyens technologiques sans précédent (notamment la reconnaissance

faciale) pour surveiller le peuple. Xi sait qu'il doit être l'exact opposé du Secrétaire général

soviétique Mikhaïl Gorbatchev, qu'il doit diriger le pays d'une main de fer et non de velours. Il

cherche donc à réformer l'économie chinoise, surendettée et axée sur l'exportation, tout en

préservant la structure politique nationale.

Ordre maritime multipolaire

La Chine de Xi déploie une flotte en rapide expansion sur toutes les voies maritimes d'Asie.

L'ordre maritime unipolaire des États-Unis, qui existe sur le continent depuis soixante-quinze

ans, va devenir moins stable. Clé de voûte implicite de l'alliance américano-japonaise

qu'entrevoyait Spykman, il va bientôt être remplacé par un ordre multipolaire. Nombre de

spécialistes ont tendance à considérer l'agressivité navale de Pékin en mer de Chine méridionale

et orientale comme un ensemble de phénomènes individuels, qui doivent être traités au cas par

cas. En réalité, tous ont un impact sur le contrôle maritime américain dans le Pacifique Ouest.

Les derniers projets portuaires de Pékin (Darwin, au nord de l'Australie; environs de

Sihanoukville, au Cambodge) démontrent que la Chine investit peu à peu l'espace maritime à

l'intersection de la mer de Chine et de l'océan Indien, où elle dispose déjà d'un réseau de ports

datant de la dernière décennie. Il a pourtant fallu attendre ces dernières années pour que le

nouvel empire maritime chinois attire l'attention de la communauté internationale. Le bassin

indo-pacifique n'est plus la chasse gardée des États-Unis.

Poudrière taïwanaise

L'activité navale croissante de Pékin en mer de Chine méridionale et orientale sert un objectif

plus ambitieux: elle permet à la Chine de faire un peu plus pression sur Taïwan, qui marque la

limite entre les deux mers. Avant la visite de Nixon en Chine, l'État insulaire était une poudrière.

Si la Chine n'était pas partie en guerre dans la péninsule de Corée en 1950, le dirigeant Mao

Zedong aurait peut-être attaqué Taïwan. Lorsque Nixon et son secrétaire d'État Henry Kissinger

ont passé un accord avec Mao et son premier ministre Zhou Enlai pour délégitimer

l'indépendance de Taïwan sans la menacer directement, l'île a cessé d'être une pomme de

discorde pour devenir un simple point de tension.

Voilà qu'elle redevient désormais une poudrière: Pékin tient des exercices militaires au large de

ses côtes, parachève la mise au point de missiles capables de la frapper et lui livre une

cyberguerre sans merci, tout en exigeant l'annulation du contrat d'armement de 2,2 milliards de

dollars signé avec Donald Trump. La situation découle naturellement des politiques

nationalistes et agressives de Xi Jinping et de son homologue américain, qui continuent de

mettre le feu aux poudres.

Tensions nippo-coréennes

Il va sans dire qu'aucune région d'Asie ne dépasse la péninsule de Corée en matière d'importance

stratégique. L'ouverture –brouillonne– des négociations entre Donald Trump et la Corée du

Nord de Kim Jong-un a eu une conséquence involontaire: l'ouverture de négociations parallèles

entre ce dernier et la Corée du Sud. Ce dialogue aura sa propre logique et sa propre trajectoire.

En ligne de mire: un traité de paix entre Pyongyang et Séoul, et le départ de plus de 23.000

soldats américains stationnés en Corée du Sud. Cela n'arrivera jamais, pensez-vous? Il ne faut

jamais dire jamais. Les pays divisés au XXe siècle ont tendance à s'unir de nouveau: Vietnam

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du Nord et du Sud, Allemagne de l'Ouest et de l'Est, Yémen du Nord et du Sud… Si la Corée

devait les imiter, sa réunification ferait un grand perdant: le Japon. L'archipel compte sur la

division de la péninsule coréenne pour assurer sa propre sécurité. Une Corée réunifiée serait

instinctivement anti-japonaise: Tokyo a brutalement colonisé le pays de 1910 à 1945 et

l'héritage de la Seconde Guerre mondiale est en lui-même terrible. La tension commerciale qui

oppose Séoul et Tokyo s'est intensifiée de manière alarmante il y a peu, aggravée par le souvenir

des pratiques japonaises pendant la guerre (travail forcé, esclavage sexuel). Elle n'est qu'un

avant-goût des tensions politiques qui pourraient un jour éclater entre le Japon et une Corée

réunifiée.

Infiabilité américaine

En optant pour un bilatéralisme à somme nulle dans chaque pays d'Asie au lieu de mettre au

point une stratégie régionale, Donald Trump a ouvert la boîte de Pandore. Les alliés de

l'Amérique pourraient bien s'entre-déchirer par sa faute –et la Chine sortirait vainqueur du

conflit. Le Japon va au-devant de plusieurs difficultés: une présence renforcée des forces

chinoises (aériennes comme maritimes), la possibilité d'un retrait partiel des troupes

américaines stationnées en Asie du Nord-Est et l'émergence d'une Chine capable de le battre si

une guerre devait éclater en mer de Chine orientale. Pour l'instant, Pékin attend son heure et

refuse encore de se mesurer à l'excellente marine japonaise. Ces événements s'inscrivent dans

le cadre de la dégradation de la politique étrangère et de sécurité des États-Unis, qui n'avait

jamais paru aussi peu fiable depuis la Seconde Guerre mondiale. C'est l'inconstance de la

diplomatie américaine qui nuit le plus à sa réputation, en Asie comme ailleurs. Donald Trump

ne veut pas créer d'alliances; il l'a signifié haut et fort au début de son mandat en se retirant de

l'accord de partenariat transatlantique. Ce faisant, il a affaibli la structure de gestion qui

permettrait de réfréner toute escalade de la violence militaire en Asie, un continent traversé par

des interactions complexes entre plusieurs systèmes d'armement de pointe La confiance

mutuelle et la compréhension implicite qui liait l'Amérique à ses alliés asiatiques se sont

grandement effritées. Chez les grandes puissances comme chez les individus, la crédibilité

compte plus que tout.

Retour du non-alignement

Certains placent leurs espoirs dans la nouvelle alliance américano-indienne ainsi que dans

l'émergence d'un réseau de pouvoir asiatique reliant l'Inde à l'Australie, au Japon et au Vietnam,

mais ces derniers pourraient s'avérer moins utiles que prévu. Si les relations entre Washington

et New Delhi se sont grandement améliorées au fil des quinze dernières années, le contexte

sino-américain y était pour beaucoup: les États-Unis et la Chine avaient beau être rivales, leur

relation était stable et gérable. La récente affaire des tarifs l'a rendue beaucoup plus incertaine.

L'Inde, qui est géographiquement plus proche de la Chine qu'elle ne le voudrait, devra peut-être

renouer avec la stratégie des non-alignés pour faire contrepoids aux deux grandes puissances.

New Dehli pourrait le faire sans mal, et elle n'aurait même pas besoin de le déclarer en bonne

et due forme. Quant au fameux réseau asiatique émergent, il ressemble plus à un mirage tape-

à-l'œil qu'à une réalité substantielle: sans leadership américain solide et ferme, le projet pourrait

faire chou blanc.

Risque de finlandisation

L'élection de Donald Trump est le fruit d'une lente transformation culturelle et économique de

la société américaine. Les États-Unis sont une grande puissance; leur politique intérieure a donc

un impact sur le reste du monde. Mais il en va de même pour la politique intérieure chinoise.

Autrement dit, seule la Chine peut vaincre la Chine. Si la politique de répression technologique

mise en place par Xi Jinping ne parvient pas à empêcher une révolte de la classe moyenne au

fil de la prochaine décennie, une grande partie de la stratégie extérieure de Pékin sera remise

en cause. Ce scénario n'est toutefois guère crédible. La Chine continuera sans doute d'étendre

son influence militaire et son marché intérieur dans la région indo-pacifique et en Eurasie. Aux

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États-Unis, les affects qui lient la population à ses alliés d'après-guerre continueront de s'effriter.

En Asie, cela se traduira par un phénomène de finlandisation: l'élan spontané des petits pays

vers leur grande puissance locale. Depuis le Japon jusqu'à l'Australie, les alliés asiatiques de

l'Amérique pourraient bien finir par graviter autour de la Chine, à la manière de la Finlande,

qui s'était rapprochée de l'URSS pendant la guerre froide. Les alliés des États-Unis n'ont pas le

choix: ils doivent faire la paix avec la Chine. Elle est le principe organisateur économique,

démographique et géographique du Pacifique Ouest.

Nous assisterons alors à la fin du monde qu'avait imaginé Spykman.

THEME 2 - 2 : Programme nucléaire iranien : Téhéran

prévoit l’échec de la politique « belliciste » américaine Source, journal ou site Internet : El Watan

Date : 12 septembre 2019

Auteur : Amnay Idir

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le président iranien Hassan Rohani a déclaré hier que le «bellicisme» américain échouerait,

rapporte l’agence officielle iranienne Irna. «Les Etats-Unis doivent comprendre que le

militantisme et les faucons qui l’entourent ne servent à rien, qu’ils doivent abandonner les va-

t-en guerre et les politiques bellicistes et de la pression maximale», a indiqué le président

iranien. S’exprimant en Conseil des ministres, il a soutenu que «la République islamique d’Iran

veut utiliser une technologie nucléaire pacifique. En ce qui concerne le Plan global d’action

conjoint (PGAC, conclu en 2015 sur le nucléaire iranien, ndlr), la logique de Téhéran est

l’engagement contre l’engagement. Si les autres parties (signataires) remplissent leurs

engagements, nous agirons nous aussi pleinement. S’ils manquent à leurs obligations, nous y

manquerons nous aussi !» Il a affirmé que son pays est prêt à respecter le pacte seulement si les

Etats-Unis en faisaient de même. «Nous avons dit à de nombreuses reprises que notre politique

(…) était celle d’une technologie (nucléaire) pacifique, et que notre approche» du PGAC

«reposait sur du respect en échange du respect». Il a assuré que Téhéran continuerait de se

désengager progressivement de l’accord «si c’est essentiel et nécessaire à l’avenir» du pays.

Les tensions entre les Etats-Unis et l’Iran sont exacerbées depuis le retrait de Washington, en

mai 2018, de l’accord sur le nucléaire iranien signé en juillet 2015 à Vienne entre la République

islamique et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France, Chine et Allemagne).

Le texte, qui vise à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, est jugé trop laxiste par le

président Donald Trump. Washington a depuis rétabli des sanctions draconiennes à l’encontre

de l’Iran. En réaction, Téhéran s’est affranchi progressivement de certains de ses engagements

pris en vertu de l’accord de 2015. Dimanche, l’Iran a annoncé la mise en route de centrifugeuses

avancées devant augmenter son stock d’uranium enrichi, troisième étape de la réduction de ses

engagements. Vingt centrifugeuses de type IR-4 et 20 autres de type IR-6 ont été actionnées,

alors que l’accord international n’autorise Téhéran à produire de l’uranium enrichi qu’avec des

centrifugeuses de première génération (IR-1). Depuis mai, Téhéran a augmenté ses stocks

d’uranium enrichi au-delà de la limite fixée par l’accord, et enrichit ce minerai à 4,5%, niveau

supérieur au plafond fixé (3,67%), mais très loin du seuil requis pour une utilisation militaire.

Les dernières déclarations du président Rohani interviennent par ailleurs au lendemain de

l’annonce par Donald Trump du limogeage de son conseiller à la Sécurité nationale, John

Bolton, connu pur être l’un des plus partisans d’une ligne dure face à l’Iran. Quelques heures

après l’évincement du «faucon», il a assuré qu’il est toujours disposé à une rencontre «sans

conditions préalables» avec son homologue iranien. Par aiIleurs, le représentant de l’Iran à

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l’Organisation des Nations unies (ONU) Majid Takht-Ravanchi a déclaré qu’il n’ y aura pas de

rencontre entre le président américain et son homologue iranien sans une levée des sanctions

américaines. Dans un entretien rendu public hier par l’agence officielle iranienne Irna, il a

signifié qu’une telle rencontre ne pourrait se tenir que si Washington mettait un terme à son

«terrorisme économique» en levant toutes ses sanctions imposées à l’Iran.

L’AIEA entre le marteau et l’enclume

Un peu plus tard dans la journée, l’Iran a dénoncé des «tentatives de pression» américaines et

israéliennes sur l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) chargée de contrôler son

programme nucléaire. L’ambassadeur iranien auprès de l’AIEA, Kazem Gharib Abadi, a estimé

que les récentes accusations portées contre l’Iran par des responsables américains et par le

Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, constituent la manifestation d’un «complot

américano-israélien» visant à faire pression sur l’agence et son travail d’inspection en Iran. En

marge d’une réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA à Vienne, il a averti que «toute

tentative de mettre l’agence sous pression serait contre-productive, à la fois pour l’intégrité et

la crédibilité de l’agence et pour (…) la coopération constructive, rapide et proactive de l’Iran

avec l’agence». «L’Iran aura ses propres réactions à ces pressions», a-t-il ajouté. Lundi, l’AIEA

a appelé l’Iran à «répondre promptement» aux demandes d’information de l’agence sur son

programme nucléaire. Le même jour, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a

affirmé que l’Iran a clandestinement construit puis détruit un site visant à la fabrication d’armes

nucléaires.Le lendemain, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, a accusé l’Iran de

«possibles activités nucléaires non déclarées». Le «manque de coopération totale du régime

iranien» avec l’AIEA «soulève des questions sur de possibles activités nucléaires non

déclarées», a-t-il déclaré sur Twitter. «Le monde ne tombera pas dans le panneau. Nous nous

opposerons à toutes les voies menant à un armement nucléaire pour ce régime», a prévenu le

chef de la diplomatie américaine. Le même jour, l’ambassadrice américaine à l’AIEA a appelé

l’agence onusienne à donner «plus de détails dès que possible» sur les problèmes de coopération

auxquels ses experts seraient confrontés avec l’Iran. «C’est un fait nouveau très important (…)

d’apprendre que l’Iran ne semble pas coopérer complètement et dans un délai convenable» avec

l’AIEA, a déclaré l’ambassadrice Jackie Wolcott à l’adresse du Conseil des gouverneurs. Et de

poursuivre : «Les démarches passées de l’Iran pour posséder l’arme nucléaire, et ses efforts

pour dissimuler les informations de ses travaux passés sur le militaire nucléaire, accentuent la

préoccupation déjà grande avec laquelle nous voyons les évolutions en cours.»

THEME 2 - 3 : Europe de la défense : de la théorie à la

pratique Source, journal ou site Internet : proche&moyenorient online

Date : 9 septembre 2019

Auteur : Guillaume Berlat

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

« L’européen a des velléités mai, à la fin, il fait ou Washington lui dit de faire, et s’interdit de

faire là ou et quand il n’a pas la permission »1. Et, c’est bien le cœur du débat lorsque l’on

aborde la question générale de la défense européenne. Nous ne parlons pas du prétendu pilier

européen de l’Alliance Atlantique (un vieux serpent de mer) mais de la capacité des membres

de l’Union européenne à organiser leur défense de manière autonome et indépendante sans

solliciter l’aval préalable du grand frère américain (un autre vieux serpent de mer). Ce que les

experts de la chose bruxelloise qualifient pompeusement d’Europe de la défense. À intervalles

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réguliers, nous avons tenté d’informer nos fidèles lecteurs des avatars de cette aventure,

aujourd’hui sans lendemain, si ce n’est des lendemains qui chantent autant qu’ils déchantent.

L’occasion de revenir sur ce sujet nous est fournie par la diffusion récente par le ministère des

Armées d’une plaquette d’une dizaine de pages à vocation pédagogique intitulée tout

naturellement : « Europe de la défense, un état des lieux ». Son principal objet consiste à nous

fournir une photographie de l’existant en mettant en lumière les avancées du projet européen

au cours des dernières années, essentiellement un maquis de procédures tatillonnes. Un grand

classique bruxellois. L’objectif est atteint. Mais, en passant de la théorie à la pratique, force est

de constater que cette brochure passe sur l’essentiel, un défaut de volonté politique des

Européens qui explique que le projet relève de la chimère. Faute d’accord sur l’essentiel, on se

querelle sur l’accessoire pour faire illusion. Cela occupe à plein temps diplomates et

fonctionnaires européens. Ce qui est une excellente chose en soi mais qui ne fait pas avancer le

schmilblick.

EUROPE DE LA DÉFENSE : UN MAQUIS DE PROCÉDURES TATILLONNES

D’entrée de jeu, reconnaissons aux initiateurs de cette plaquette un souci pédagogique certain !

Et par les temps qui courent, cette initiative est louable. La présentation s’organise autour de

quelques grands axes afin de fournir aux lecteurs une vision précise de ce qu’est concrètement

l’Europe de la défense au milieu de l’année 2019. De manière logique, la démarche passe du

général au particulier. Ainsi, nous est présentée en exergue « L’Union européenne en quelques

chiffres » : population (512,6 millions d’habitants) ; démographie (augmentation d’1,5 millions

d’habitants par an) ; PIB (15 300 milliards d’euros qui place l’UE au 2ème rang mondial) ;

croissance (2,5% en 2017) ; étudiants (19,5 millions dans l’enseignement supérieur) ; superficie

(4,49 millions de km², 7ème rang mondial) ; langues (24 officielles) ; commerce (64% du volume

total des échanges mondiaux sont réalisés entre États membres). Suit une question

existentielle qui s’impose : « Pourquoi une Europe de la défense ? Les menaces et les risques »

avec une réponse sous forme de carte du monde peu éloquente. Nous est alors présentée la

manière dont elle y répond « Comment l’Europe intervient-elle ? ». Suit une liste

impressionnante de sigles représentant les différentes opérations civilo-miltaires passées ou en

cours : SOPHIA (opération navale de lutte contre les trafics de migrants), EUAM, EUBAM,

AUROFOR ATLTHÉA, EULEX, EU NAVFOR MED, EUBAM, EUCAP Sahel,

BARKHANE, EUTM Mali, EUTM RCA, INHERENT RESOLVE, EUAM, EU NAVFOR

ATALANTE, EUTM Somalie, EUCAP Somalie. La liste de ces missions donne le tournis.

Viennent ensuite l’effort de défense des Européens (France+Allemagne+Royaume-Uni)

comparé à celui des Américains, des Chinois et des Russes ; la participation des Européens à

Barkhane. Nous avons ensuite droit à ce qui se construit : Initiative européenne de défense (IEI),

la Coopération structurée permanente (CSP), Fonds européen de Défense (FED) mais aussi à

des exemples réussis de capacités militaires (hélicoptère Tigre, A400M Atlas, MUSIS-CSO

comme moyens d’observation spatiale communs, Athena-Fidus, satellite franco-italien de

télécommunications). Sont également évoqués deux projets futurs : le char du futur (MGS) et

le système de combat aérien du futur (SCAF). La présentation se conclut par les dates de la

construction de l’Europe de la défense : 1954 (projet de CED) ; 1992 (création de la PESC par

le traité de Maastricht) ; 2001 (création d’organes permanents que sont le conseil militaire de

l’UE ou CMUE et l’état-major de l’UE ou EMUE), 2003 (première stratégie européenne de

sécurité – « Une Europe sûre dans un monde meilleur » – et première opération de l’UE –

EUFOR Concordia en Macédoine) ; 2004 (création de l’agence européenne de défense ou

AED), 2007 (traité de Lisbonne qui transforme la PESD en PSDC, création du poste de haut

représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité). Elle y ajoute « un

nouvel élan » : 2016 (deuxième stratégie globale de l’Union européenne « Shared vision,

common action – a stronger Europe », renforcement de la coopération OTAN-UE) ; 2017

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(début de la mise en place du FED, lancement de la CSP à 25, discours du président de la

République, Emmanuel Macron à la Sorbonne)2 ; 2018 (lancement de l’IEI). On l’aura compris,

il s’agit d’une présentation exhaustive orientée plus orientée sur la dimension organisationnelle

et procédurale que sur sa vision politique et stratégique.

EUROPE DE LA DÉFENSE : UN DÉFAUT DE VOLONTÉ POLITIQUE

Pour donner de la chair à la chimère l’exercice est parfait. Sauf que fait défaut le carburant

essentiel à la mise sur pied d’une authentique Europe de la défense, à savoir la volonté politique,

l’animus societatis ! Comme le souligne si justement, Régis Debray, à Bruxelles : « les chiffres

ont pris les commandes, Le Livre des Comptes devient le Livre Saint, et l’expert-comptable un

haut dignitaire »3. La construction européenne est basée sur un mantra : l’organe crée la

fonction. Et, dans le domaine de la sécurité et de la défense, cela ne fonctionne pas ainsi et pour

plusieurs raisons. Tout d’abord, au nom du principe de la non duplication avec les activités de

l’OTAN pour éviter les redondances, l’Alliance atlantique dispose d’un droit de tirage en

premier. Le dur, c’est pour l’OTAN, le mou, c’est pour l’UE4. Ensuite, tous ces mécanismes

évoqués ci-dessus fonctionnent à la carte, n’y participe que celui qui le veut bien. Par ailleurs,

les Américains veillent, comme le lait sur le feu, à ce que les Européens achètent du matériel

militaire américain au nom du principe sacré de l’interopérabilité. Cela évite tout débat incongru

sur le choix des armes. Enfin, et c’est là que le bât blesse – question bien évidemment pas traitée

dans la plaquette du ministère des Armées -, seule la France possède une vision d’une Europe

puissance, les autres se situant délibérément dans une optique de vassalisation par rapport au

grand frère américain (« Les Européens se sont accommodés de la vassalisation », Jean-Pierre

Chevènement). Et, ceci n’est pas près de changer. « L’UE est une aimable feuille de vigne, un

stop over pour rejoindre l’OTAN »5, s’agissant des nouveaux élus. Comme toujours, et plus

encore dans la construction européenne de la défense, il y a les paroles grandiloquentes et les

actions mesquines. Tout change pour que rien ne change, en définitive, inventaire à la Prévert

ou non du ministère des Armées. « L’Europe n’aura pas eu la politique de sa pensée » (Paul

Valéry). On ne saurait si bien dire lorsque l’on évoque la question de l’Europe de la défense

avec hauteur et sans le moindre a priori idéologique. « L’Europe européenne tourne au

mantra 6». Comment ranimer la flamme des Pères fondateurs, uniquement avec de beaux

discours et d’inutiles et inefficaces traités ? La politique se fait sur la base des réalités,

soulignons-le à l’intention de tous ceux qui auraient tendance à l’oublier. Entre l’impuissance

et la résignation, entre la surenchère et la démagogie, entre les postures sans les actes, entre les

compromis mous et le concours Lépine des mesures miracles, une voie médiane existe. Méditer

l’aphorisme du général Vincent Desportes, celle d’une Europe sans défense à tous les sens du

terme7. On mesure ainsi tout le chemin qui reste à parcourir avant que les Européens ne prennent

leur destin militaire en mains et que la défense et l’armée européennes ne se transforment de

rêve en réalité. Une fois encore, on perçoit l’irréalisme des propositions de réforme de l’Union

européenne d’Emmanuel Macron (Cf. son discours de la Sorbonne de l’automne 2017 qui aurait

été inspiré par Sylvie Goulard8) qui n’ont pas eu le moindre écho chez ses partenaires. Toujours

ce penchant européen à se vautrer dans la servitude volontaire en lieu et place de prendre son

destin en mains pour être pleinement autonome, indépendant et respecté sur la scène

internationale. La chimère de l’autonomie stratégique est encore loin de se transformer en

réalité tant le plus dur combat est celui de l’évolution des mentalités. Nous mettons ainsi le

doigt sur le problème fondamental de l’avenir de la construction européenne. Les 27 veulent-

ils être les acteurs d’un monde en recomposition prenant en compte leurs intérêts bien compris

ou bien veulent-ils se contenter d’en être les spectateurs incrédules qui se voient imposer un

modèle de gouvernance qui les affaiblit durablement ? La réponse est dans la question à

constater le fossé abyssal qui sépare la théorie de la pratique dans le domaine de l’Europe de la

défense.

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1 Régis Debray, L’Europe fantôme, Gallimard, 2019, p. 24. 2 Guillaume Berlat, Défendre l’Europe ou défendre l’OTAN ?, www.prochetmoyen-orient.ch ,

11 décembre 2017. 3 Régis Debray, précité, p. 12. 4 Guillaume Berlat, Europe de la défense ou Europe de l’indécence, www.prochetmoyen-

orient.ch , 4 juin 2018. 5 Régis Debray, précité, p. 25 6 Régis Debray, précité, p. 33. 7 Guillaume Berlat, L’Europe sans défense : l’aphorisme du général

Desportes, www.prochetmoyen-orient.ch , 17 juin 2019. 8 Etienne Girard, Sylvie Goulard. La Française qui plaît tant aux Allemands, Marianne, 6-12

septembre 2019, pp. 22-23-24.

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE

THEME 3 - 1 : Brexit : des documents de « l’opération

Yellowhammer » pointent les risques de pénurie de

nourriture et de médicaments Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date 12 septembre 2019

Auteur : avec AFP

Adressé par Elie Billaudaz

L’état de préparation du public et du secteur marchand en cas de Brexit sans accord

reste « faible » en Grande-Bretagne, selon des documents officiels rendus publics mercredi

11 septembre. La menace d’encombrement des ports est telle qu’elle pourrait provoquer des

pénuries de médicaments et de nourriture. Les députés britanniques avaient voté la semaine

dernière pour forcer leur gouvernement à publier les détails de l’« Opération Yellowhammer »,

le nom de code des documents gouvernementaux confidentiels datés du 2 août qui précisent les

conséquences d’un « no-deal » (absence d’accord) pour le Royaume-Uni, au lendemain du

Brexit, prévu le 31 octobre. Dans la perspective d’un tel scénario, les autorités britanniques

prévoient des perturbations à court terme dans 12 domaines-clés, dont l’approvisionnement en

eau et nourriture, la santé, les transports et les frontières, ainsi que la possibilité de « désordres

publics ». Le projet britannique de suppression des contrôles à la frontière

irlandaise « s’avérerait probablement non viable en raison d’importants risques sur les plans

économique, juridique et de biosécurité », selon ce document, qui évoque la possibilité de

l’émergence d’un marché noir dans les communautés frontalières. Autre incidence inquiétante

d’un tel scénario : le manque de produits chimiques pour le retraitement des eaux, qui pourrait

affecter des « centaines de milliers » de personnes, précise le rapport. Celui-ci évoque, en outre,

le risque de ruptures d’approvisionnement dans les pharmacies et les hôpitaux, alors que

les « trois quarts » des médicaments utilisés dans le pays transitent par le tunnel sous la

Manche, où les embouteillages s’annoncent considérables. Ces engorgements pourraient durer

au moins trois mois, avant que le trafic des camions s’améliore (un peu) : il ne reprendrait au

mieux début 2020 qu’à « 40 à 60 % de son niveau actuel ». En effet, 85 % des chauffeurs

britanniques ne seraient pas prêts pour les contrôles douaniers que la France mettra en place dès

le 1er novembre. Les retards à prévoir à l’embarquement sur un ferry ou au passage de la

Manche pourraient atteindre deux jours et demi pour un semi-remorque britannique… « L’état

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de préparation du public et du secteur marchand (…) restera faible (…) en raison de l’absence

d’une vision claire sur la forme de la sortie de l’Union européenne », selon les documents. Une

partie de ces documents avaient fuité dans l’hebdomadaire Sunday Times le 18 août dernier,

suscitant l’inquiétude parmi la population britannique. Gibraltar pourrait également être affecté

en raison de la mise en place de contrôles douaniers à sa frontière avec l’Espagne. Des

accrochages pourraient également éclater dans les zones de pêche entre pêcheurs britanniques

et étrangers, indique le rapport, qui met aussi en garde contre « une possible augmentation des

désordres publics et des tensions communautaires ». Le gouvernement a souligné qu’il était en

train de « mettre à jour » le document. « Il décrit ce qui pourrait se passer dans le pire des

cas », a insisté le ministre chargé du Brexit, Michael Gove. Mais ces mises en garde accroissent

la pression sur le premier ministre, Boris Johnson, qui a promis de mener à bien le Brexit d’ici

le 31 octobre, avec ou sans accord avec l’Union européenne. Il a essuyé mercredi un nouveau

revers, lorsque la justice écossaise a déclaré « illégale » la suspension controversée du

Parlement jusqu’au 14 octobre, soit deux semaines seulement avant la date prévue pour le

Brexit.

THEME 3 - 2 : Libra : la France s’oppose au

développement de la monnaie de Facebook « sur le sol

européen » Source, journal ou site Internet : le Monde

Date : 12 septembre 2019

Auteur : avec AFP

Adressé par Elie Billaudaz

Le ministre des finances, Bruno Le Maire, a annoncé jeudi 12 septembre que la France refusait

d’autoriser le développement « sur sol européen » du libra, la cryptomonnaie que Facebook

veut lancer en 2020. « La souveraineté monétaire des Etats est en jeu », a affirmé le ministre à

l’ouverture d’une conférence de l’Organisation de coopération et de développement

économiques (OCDE) consacrée aux défis des cryptomonnaies – sans préciser cependant

quelles mesures concrètes il souhaitait engager pour empêcher le déploiement du libra en

Europe. Lors de son discours, Bruno Lemaire a qualifié de « systémiques » les risques que

pourrait entraîner cette « privatisation éventuelle d’une monnaie (…) détenue par un seul

acteur qui a plus de 2 milliards d’utilisateurs sur la planète ». « Toute défaillance dans le

fonctionnement de cette monnaie, dans la gestion de ses réserves, pourrait créer des désordres

financiers considérables », a justifié M. Le Maire, redoutant également que le libra se substitue

à la monnaie nationale dans les Etats où la devise est faible ou connaît une forte dévaluation.

Qui plus est, a ajouté le ministre, « je ne vois pas pourquoi nous portons autant d’attention

depuis des années à éviter toute utilisation d’une monnaie pour le blanchiment et pour la lutte

contre le financement du terrorisme, et qu’une monnaie numérique comme libra échapperait à

ces obligations ». « Je veux le dire avec beaucoup de clarté : dans ces conditions, nous ne

pouvons pas autoriser le développement de la libra sur le sol européen », a-t-il conclu.

Facebook avait annoncé en juin sa volonté de lancer la cryptomonnaie libra en 2020 – dont la

gestion doit être assurée par une fondation rassemblant de multiples acteurs et entreprises,

depuis la Suisse. L’entreprise n’a pas encore dévoilé tous les détails du projet, mais a déjà

expliqué que les libras pourraient être achetés en ligne avec tout type de devise, mais aussi en

liquide dans des points de vente physiques – il n’y aura pas besoin de compte en banque pour

en posséder. Facebook veut faciliter le transfert d’argent entre deux personnes par

l’intermédiaire de cette monnaie, qui servira aussi à acheter des biens et des services.

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L’entreprise promet des transactions instantanées et peu coûteuses, et assure que la monnaie ne

sera pas volatile, car elle s’adossera à une réserve de monnaies et de valeurs relativement

stables, comme des dollars et des euros. Ce projet a cependant déclenché nombre

d’interrogations et d’inquiétudes, la puissance de frappe de Facebook étant inégalée – le réseau

social compte plus de 2 milliards d’utilisateurs actifs, mais l’entreprise possède aussi les

applications ultrapopulaires WhatsApp et Instagram. Les ministres des finances du G7 avaient,

en juillet, annoncé leur intention d’« agir rapidement ». « Nous ne pouvons accepter qu’un

instrument d’échange se mette en place alors qu’il ne respecte aucune des règles prudentielles

que nous imposons à toutes les monnaies souveraines », avait alors déclaré M. Le Maire. Son

homologue américain, Steven Mnuchin, avait, de son côté, lancé un avertissement à l’entreprise

américaine : « Le Trésor a de très grandes inquiétudes sur le libra, qui peut être mal utilisé

pour blanchir de l’argent ou financer le terrorisme. »

THEME 3 - 3 : la fin du RTC se rapproche : quel

calendrier, quels enjeux ? Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 10 septembre 2019

Auteur : Pierre Mangin

Adressé par Elie Billaudaz

Réseaux : En France comme ailleurs, le réseau commuté du téléphone (RTC) va

progressivement être mis hors service, remplacé par des solutions IP. Beaucoup d'entreprises,

satisfaites de la robustesse de ce vénérable réseau, tardent à envisager sa fin. Que va-t-il se

passer ? Selon quel calendrier ? Quelles sont les solutions alternatives ? Comment se faire

accompagner ? Tous les opérateurs de téléphonie dans le monde l'ont prévu : le bon vieux

téléphone fixe dit 'commuté' vit ses derniers mois. Pour les opérateurs historiques, comme

Orange, ce réseau téléphonique commuté à bas débit, ou RTC, coûte de plus en plus cher à

maintenir et reste gros consommateur d'énergie, puisque les câbles auto-alimentent les postes

terminaux en énergie (en 12 ou 48V, donc sans connexion avec le réseau électrique d’EDF ou

autres). Dans les milliers de commutateurs centraux d'ancienne génération qui fonctionnent

encore, certains composants, dits à 'commutation de circuits', sont hérités des technologies

électromécaniques qui datent de plus de 30 ans. Les pièces de rechange, quand elles existent,

se font très rares. Leur réparation à l'identique peut coûter une fortune. Pour Orange, cette

obsolescence des autocommutateurs dits ‘publics’ concerne environ 300 systèmes en

France. Au coeur de leur réseau central ou 'core-backbone', les opérateurs ont commencé

depuis près de deux décennies à remplacer la technologie vieillissante dite TDM (Time division

multiplexing) par des solutions IP ou 'SIP Trunking', c'est à dire, la voix sur IP (VoIP) sur des

infrastructures de fibre optique. Mais au niveau des « plaques régionales », la

téléphonie traditionnelle des années 80 subsiste en parallèle, ce qui signifie des coûts de

maintenance élevés et des risques croissants de panne et de dysfonctionnements. A noter que

le retrait des autocommutateurs publics d'ancienne génération ne va pas nécessairement de pair

avec la disparition du réseau cuivre (ou paires torsadées). Le réseau cuivre est conservé pour

certaines liaisons dites « spécialisées » et pour les accès à Internet xDSL, via les ‘box’

résidentielles ou professionnelles, alimentées indépendamment de l’opérateur par le réseau

électrique de l’abonné. En conséquence, l’Arcep constate que les abonnements à la téléphonie

sur les réseaux RTC (Orange et SFR) refluent régulièrement de plus d’un million par an depuis

3 ans. Ils sont largement passés sous la barre des 10 millions. Au début de 2019, la

consommation « vocale » sur ces mêmes réseaux RTC a baissé de 20,3% en un an (à noter

qu’elle tend à baisser également sur les ‘box’ internet au profit de la fibre optique et des

mobiles). L'autorité des télécoms a exigé une période de préavis de 5 ans sur les fermetures du

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RTC, région par région. Le compte à rebours a commencé. Depuis le 4ème trimestre 2018, en

métropole, il n’est plus possible d’ouvrir de lignes de téléphonie analogique fixe sur l'ancien

modèle, il n’est plus possible d'installer un bon vieux fax sur une ligne analogique dédiée. Toute

ouverture de ligne ne peut s’exécuter que sur la technologie Voix sur IP. Et avant 2022, un

premier lot de lignes existantes devra avoir migré sur cette technologie. Orange précise : « La

migration progressive des lignes téléphoniques RTC existantes vers le tout IP se fera, année par

année et par zones géographiques successives ». Au 4ème trimestre 2019 est programmé l'arrêt

des offres 'multi-lignes' pour les clients professionnels et entreprises, c’est-à-dire les lignes T0

ou services Numéris (nom de l'offre RNIS d'Orange). A partir de 2022 « au plus tôt », sera

enclenchée la « migration progressive, année par année et zone géographique par zone

géographique des lignes téléphoniques RTC existantes vers le tout IP». Cette migration

progressive se fera selon un découpage géographique regroupant des « ensembles de communes

ou d’arrondissements », ce que France Télécom dénommait des « plaques régionales ». Aux

opérateurs, Orange a proposé une offre de gros appelée « Accès Essentiel », pour qu’ils

développent une offre de téléphonie sur IP - non couplée à Internet, donc c’est via un modem

ou une ‘box’. A noter qu’une même ligne ne peut pas être exploitée par un opérateur pour la

VoIP et par un autre pour l’accès Internet à haut débit. Par ailleurs, Orange a donné l’assurance

que le dégroupage partiel et le « bitstream non nu » (DSL Access) continueront d’être

commercialisés. Il reste le dossier des usages dits « spécifiques » comme les communications

entre machines (alarme, supervision, télésurveillance, télé-relève, appels de secours

d’ascenseur, etc.). Pour y répondre, la FFT (Fédération Française des Télécoms) a examiné les

alternatives possibles (dont l’IoT, Internet des objets). En octobre 2018, Orange a

communiqué la liste des 7 premières régions qui ne pourront plus utiliser le RTC à compter du

26 octobre 2023 et dont l’infrastructure va migrer vers la téléphonie IP. Elles sont disséminées

à travers la France : il s’agit « d’un ensemble de communes contiguës » situées dans les

départements de Haute Garonne, Vendée, Charente Maritime, Morbihan, Haute Loire, Seine et

Marne et Nord. Le nom des communes n’est pas précisé dans le communiqué. Jusqu’ici Orange

évoquait des « plaques géographiques », correspondant au maillage de ses installation de PABX

régionaux d’ancienne génération. A cette occasion, Orange a annoncé la fourniture gratuite

d’un boitier d’un téléphonie IP pour les particuliers et les entreprises - sans obligation de

souscrire à une offre internet. Les opérateurs ont eu le temps d'affûter leurs offres alternatives.

Certains ont, depuis plusieurs années déjà, pris les devants auprès des entreprises en leur

proposant des solutions 'tout IP', à partir d'autocommutateurs IP (IPBX) ou en hébergeant tout

le service chez eux. Ils mettent en avant les avantages de nouveaux services, intégrant la voix,

les données, la visio-conférence et diverses solutions de communication collaboratives.

D’autres, comme Keyyo Communications (Bouygues) ou SFR, proposent également d'utiliser

des connexions de téléphonie mobile sur des postes fixes notamment via des « routeurs 4G+ »

Certains opérateurs proposent des solutions mixant téléphonies fixe et mobile de façon

transparente, ne serait-ce qu’en les consolidant dans l’annuaire d'entreprise. Les technologies

Cloud ont également ouvert de nouvelles possibilités, permettant, là aussi, de faire totalement

abstraction d'équipements IPBX dans l'entreprise.

THEME 3 - 4 : Cette concurrence « par soustraction » qui

renforce le pouvoir des grandes entreprises Source, journal ou site Internet : The conversation

Date : 11 septembre 2019

Auteur : Bernard Guilhon

Adressé par André Dulou

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1. Il est nécessaire de distinguer la concurrence schumpétérienne entraînant la disparition des

entreprises matures et souvent obsolètes et la concurrence qui provoque l’élimination

d’entreprises en phase de démarrage. Ces dernières sont des start-up susceptibles, parce que

fortement innovantes, plus rentables et plus productives, de franchir les seuils de croissance et

de concurrencer les entreprises installées. Dans ce contexte, elles sont rachetées et absorbées

par de grandes entreprises installées ou elles se heurtent à des restrictions administratives. C’est

ce que nous appelons la concurrence par soustraction. Les mécanismes sont profondément

différents. La destruction créatrice signifie que l’innovation est d’abord un processus interne à

l’entreprise qui transforme la structure économique en éliminant les entreprises faiblement

productives, en déclassant les technologies dépassées et en créant des gains de productivité

indispensables pour que les niveaux de vie s’améliorent. Depuis les années 2000, l’innovation

assure mal sa fonction de recomposition du système productif. Le nouveau apparaît sans

apporter de progrès notables (thèse de l’économiste américain Robert J.Gordon), les entreprises

peu productives se maintiennent grâce à des politiques monétaires accommodantes, la

concentration des marchés augmente et favorise la constitution de rentes de monopole, le

dynamisme entrepreneurial s’enraye. Les États-Unis illustrent nettement le renforcement de la

concentration des activités et ses effets macroéconomiques négatifs. En particulier, le déclin du

dynamisme entrepreneurial se traduit par un déficit du nombre des start-up et l’effet durable de

ce déficit représente un freinage des gains de productivité d’environ 0,5 % par an sur la période

2005-2018.

Des activités plus concentrées

L’évolution des niveaux de concentration aux États-Unis et en Europe sur la période 2000-

2015 conduit au constat suivant, quelle que soit la méthode utilisée (considérer les marchés

européens isolément ou traiter l’Europe comme un marché unique) : l’indice de concentration

des 8 plus grandes entreprises pour chaque activité connaît une hausse significative aux États-

Unis, alors qu’il reste stable ou en légère diminution en Europe sur cette période. Plus

exactement, les calculs ont été réalisés pour les 10 pays européens pour lesquels l’information

statistique sur les entreprises est de qualité : Autriche, Belgique, Allemagne, Espagne, Finlande,

France, Royaume-Uni, Italie, Pays-Bas, Suède. Ce qui signifie que l’Europe est un espace

concurrentiel que la Commission de la concurrence cherche à préserver à partir de l’idée que

des structures plus concentrées conduisent inévitablement à des hausses de prix au détriment

des consommateurs. En effet, sur la même période, les prix ont augmenté de 15 % de plus aux

États-Unis qu’en Europe et la concentration des 4 plus grandes entreprises dans chaque

industrie a augmenté de 5 points de pourcentage aux États-Unis par rapport à l’Union

européenne. Sur une période légèrement différente (1997-2014), les auteurs Grullon, Larkin et

Michaely ont calculé que l’indice de concentration de l’économie américaine, toutes activités

confondues, avait augmenté de près de 70 % et que ce phénomène pouvait s’observer dans un

grand nombre d’industries. Une confirmation a été fournie en considérant l’autre facette de la

concentration, c’est-à-dire le nombre de firmes cotées en bourse. On observe à la fois une forte

diminution de ce nombre et une augmentation marquée de la taille de la firme moyenne qui est

en 2014 trois fois plus importante en considérant les ventes réelles réalisées qu’elle ne l’était

20 ans auparavant. Si l’on s’attache aux entreprises non cotées, l’indice de concentration a

augmenté de 76 % sur la période considérée. Plusieurs facteurs sont à l’œuvre et notamment les

rendements d’échelle et les effets de réseau qui caractérisent en particulier les activités

numériques. Ainsi, en 2018, les deux entreprises les plus importantes représentaient 72 % de la

consultation des médias sociaux (Facebook et YouTube), 70 % du marché des moteurs de

recherche (Google et Microsoft), 69 % du marché de la téléphonie mobile (Verizon et ATT),

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76 % du marché des services de livraison (Fedex et UPS), 75 % du marché des smartphones

(Apple et Samsung), etc.

« Acquisitions tueuses »

L’effet de soustraction se manifeste d’abord par l’acquisition de start-up. Plus précisément, les

grandes firmes installées déterminent leurs projets d’innovation et les comparent à ceux des

start-up dans la même industrie. Les projets de ces dernières sont connus puisque la recherche

de financements les conduit à déposer des brevets de façon à envoyer des signaux de qualité

aux investisseurs et à les informer de leur potentiel de R&D. Si les projets sont estimés

concurrents, les grandes entreprises, en absorbant les start-up, ont la capacité d’interrompre ces

projets, c’est-à-dire de bloquer la concurrence future. La préemption de la concurrence se

manifeste notamment dans l’industrie pharmaceutique et, plus précisément, sur des

médicaments potentiellement substituables appartenant à la même classe thérapeutique et

possédant le même mécanisme d’action. Pour qualifier ce comportement, les auteurs ont utilisé

l’expression d’« acquisitions tueuses ». Ce comportement se manifeste lorsque le pouvoir de

marché de la grande entreprise est important et que ses brevets ont une date d’expiration

éloignée, la concurrence des start-up pouvant provoquer dans l’intervalle un affaissement des

parts de marché et du chiffre d’affaires. 6 % des acquisitions dans l’échantillon étudié sont des

acquisitions tueuses. Le processus d’élimination des start-up est confirmé par le fait que, une

fois l’acquisition réalisée, les projets de la grande entreprise sont rigoureusement semblables à

ceux qu’ils étaient avant l’acquisition. L’hypothèse de redéploiement des technologies est donc

écartée. N’est pas retenue non plus l’hypothèse de redéploiement du capital humain. 78 % des

inventeurs des start-up absorbées quittent la grande entreprise et, pour ceux qui restent, le dépôt

de brevets chute de 30 %. Un autre mécanisme d’éviction des start-up réside dans l’influence

des coûts d’entrée parmi lesquels les économistes Germán Gutierrez et Thierry Philippon

soulignent l’importance des régulations. Le déclencheur est ici encore la grande entreprise

installée qui est capable d’activer deux leviers complémentaires : le lobbying vis-à-vis du

pouvoir politique et l’influence exercée sur les régulateurs (le pouvoir administratif). En

particulier, les agences publiques peuvent être capturées par les intérêts privés qu’elles avaient

la charge de réguler. Les régulations administratives représentent des barrières à l’entrée

significatives pour les petites entreprises. Les auteurs ont calculé que, lorsque le nombre de

régulations est multiplié par deux au sein d’une industrie, cela a pour effet de diminuer le taux

de croissance annuel de 2,5 % du nombre de petites entreprises relativement aux grandes

entreprises. En d’autres termes, le nombre d’entrées est inversement proportionnel au nombre

de restrictions administratives.

Des effets macroéconomiques négatifs

L’entrave à la concurrence bloque l’apparition de produits innovants et conduit à restreindre le

nombre de produits offerts et à fixer des prix plus élevés. Le constat établi pour l’industrie

pharmaceutique pourrait être étendu à d’autres industries. Les grandes entreprises disposent de

deux moyens d’action : l’élimination des futurs concurrents et le pouvoir hors marché (blocage

par les régulations) exercé sur les sphères politique et administrative. Cependant, l’exercice du

pouvoir de marché a d’autres conséquences. Si on considère les taux de marge

(profit/production) des firmes américaines cotées en bourse, en particulier les grandes

entreprises qui représentent un tiers de l’emploi total et 41 % des ventes en 2014, on observe

une stabilité de ces taux entre 1960 et 1980, puis une augmentation d’un coefficient de

3,6 jusqu’en 2015. Au sein de chaque industrie, on constate que l’augmentation est très forte

pour les grandes entreprises. Les taux de marge impliquent un pouvoir de marché accru et cela

a un effet sur les revenus du capital, les dividendes et plus largement les profits. Ce mécanisme

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n’a rien à voir avec les progrès technologiques. Lorsque le taux de marge est multiplié par 3,6,

la part des profits dans le PIB augmente d’un facteur égal à 2,34. De plus, lorsque le taux de

marge augmente, la hausse des dividendes conduit à une stagnation de l’investissement. La

concentration croissante des activités pose de redoutables problèmes. Un premier pas serait

d’adapter les lois de la concurrence au contexte actuel, ce qui permettrait de renouveler

l’approche des barrières à l’entrée et d’éviter que la part des entreprises nouvellement créées

continue de baisser dans l’économie américaine.

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre –

Gendarmerie

THEME 4 - 1 : Amazonie : des militaires français des

UIISC n°1 et n°7 luttent contre les feux de forêts en Bolivie Source, journal ou site Internet : OPEX 360

Date 1& septembre 2019

Auteur : Laurent Lagneau

Adressé par André Dulou

Lors du dernier sommet du G7, le Brésil a été cloué au piloris pour sa politique

environnementale, accusée de « mettre le feu » à la forêt amazonienne. Beaucoup de choses ont

été dites à ce sujet. De même que quelques bêtises… Ainsi d’après les scientifiques, l’Amazonie

n’est pas à proprement parler le « poumon de la terre » dans la mesure où elle de produirait que

5 à 10% d’oxygène [selon Jonathan Foley, directeur de l’institut de l’environnement de

l’université du Minnesota], contre 50% pour les océans, où vit le phytoplancton. Quant à son

rôle sur le C02, il est à relativiser. « Pour faire simple, le bilan de la forêt en elle-même est nul

quand elle est à son état d’équilibre », a expliqué Pierre Thomas, professeur émérite à l’Ecole

normale supérieure de Lyon, au Parisien. « Les flux de CO2, c’est-à-dire l’absorption et le rejet

dans l’atmosphère de CO2, sont stables. C’est une vieille forêt, elle ne capte plus vraiment de

carbone. En revanche, elle en stocke énormément et c’est la mise en feu de ces arbres qui

lâcherait beaucoup de carbone et de CO2 dans l’atmosphère », a confirmé Catherine Aubertin,

économiste de la biodiversté et directrice de recherche l’Institut de recherche pour le

développement, auprès de France Culture. En revanche, les forêts de l’hémisphère

nord absorbent de plus en plus de carbone, d’après le laboratoire des Sciences du Climat et de

l’Environnement [LSCE]. Et, sur ce point, les gigantesques incendies qui ont dévasté des

millions d’hectares de forêts en Sibérie ne sont pas une bonne nouvelle. Mais le G7 n’en a pipé

mot, pas plus qu’il n’a évoqué les feux tout aussi importants qui ont détruit la forêt équatoriale

en Afrique. Cela étant, la déforestation en Amazonie qui, pour la partie brésilienne, est encore

loin d’avoir retrouvé les niveaux qui étaient les siens durant les années 1990/2000, n’est

évidemment pas sans conséquences sur la biodiversité, la vie des tribus qui y habitent et… sur

la régulation du climat en Amérique du Sud, dans la mesure où la forêt amazonienne maintient

l’humidité en produisant de la vapeur d’eau. Quoi qu’il en soit, le Brésil n’est pas le seul pays

concerné par les incendies qui ravagent l’Amazonie. La Bolivie est aussi en première ligne,

avec plus de 2 millions d’hectares partis en fumée depuis mai dernier. Pour y faire face, La Paz

a loué un Boeing B-747 transformé en bombardier d’eau pour épauler ses pompiers et ses

militaires. Depuis le 7 septembre, 38 militaires de l’Unité d’instruction et d’intervention de la

Sécurité Civile [UIISC] n°1 de Nogent-le-Rotrou sont à pied d’oeuvre à Santa Cruz de la Sierra,

où ils ont été accueillis à leur descente d’avion par Evo Morales, le président bolivien. Leur

mission sera d’appuyer les forces locales, qui luttent contre des incendies qui dévastent la zone

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de la Chiquitania. Pour rappel, les UIISC sont, comme la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris,

des unités de l’armée de Terre [elle relèvent du Génie], mises à la disposition du ministère de

l’Intérieur. L’UIISC est par ailleurs habituée à mener des interventions à l’étranger. Elle avait

ainsi été sollicitée au Chili en 2017, ansi qu’au Japon, après le Tsunami qui avait dévasté la

région de Fukushima. Ces 38 militaires, précédés par des « éléments de reconnaissance et

d’évaluation » [ERE], ont été rejoints par quatre de leurs camarades du module drone

EMERPAS de l’UIISC7 de Brignolles [Var]. Cette capacité est essentielle pour reconnaître les

chemins, faute de cartographie concernant la zone d’intervention. Selon France Bleu

« Provence Alpes Côte d’Azur », les militaires français sont arrivés avec un don à la Bolivie de

deux tonnes d’équipements « prélevés sur les moyens nationaux de la sécurité civile et financés

par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. »

THEME 4 - 2 : Le ministère des armées, acteur majeur des

jeux olympiques et paralympiques 2024 Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 12 septembre 2019

Auteur : Dicod

Adressé par André Dulou

Florence Parly s’est rendue jeudi 12 septembre au Centre national des sports de la Défense

(CNSD), à Fontainebleau, pour la signature d’un protocole en partenariat avec le ministère de

l’Intérieur, le ministère des Sports et le secrétariat d’Etat aux personnes handicapées. Objectif :

soutenir l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024 à Paris et renforcer les liens

entre la Défense et le sport de haut niveau. Depuis l’obtention des JO 2024 à Paris, la cible est

claire : exceller dans l’organisation et rapporter un maximum de médailles. A travers la

signature du protocole, jeudi, la ministre des Armées, Florence Parly, le ministre de l’Intérieur,

ainsi que la ministre des Sports Roxana Maracineanu et Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat aux

personnes handicapées, s’engagent à développer des actions communes en faveur du sport de

haut niveau. Avec l’expertise de ses structures tournées vers le sport, le ministère des Armées

va jouer un rôle majeur dans la réussite de ces JO. Voici la feuille de route du ministère des

Armées.

Renforcer le soutien aux sportifs de haut niveau

Afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles dans les compétitions internationales, le

ministère des Armées souhaite augmenter le nombre de contrats militaires et civils au profit de

sportifs de haut niveau issus des fédérations olympiques et paralympiques. Une attention

particulière sera portée sur le handisport qui constitue une passerelle envisageable pour les

blessés, tout en respectant la mixité des recrutements.

Développer le soutien aux fédérations olympiques et paralympiques

Les fédérations et leurs athlètes de haut niveau pourront s’appuyer sur la coopération technique

et médicale des organismes de l’armée (CNSD, Institut de recherche biomédicale des armées,

Direction générale de l’armement) avec la recherche scientifique et technologique (Ecole

polytechnique) à travers le projet Sciences 2024. Cette collaboration permettra aux sportifs de

se profiter des dernières innovations, en accord avec les règlements, pour augmenter leurs

performances sportives.

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Partager son expertise et ses infrastructures

Le CNSD fait partie des établissements sportifs contribuant à la préparation des JOP 2024 que

ce soit dans le domaine de la préparation physique des athlètes français et étrangers ou dans la

mise à disposition des infrastructures sportives.

Contribuer aux relations internationales des armées et de la France

L’attribution des Jeux olympiques et paralympiques en France en 2024 et l’élection du

commissaire aux sports militaires à la présidence du Conseil international du sport militaire

permettront de développer à la fois le rayonnement français ainsi que la réinsertion des blessés

par le sport. Dans cette dynamique, la France présente sa candidature pour l’organisation de

plusieurs compétitions sportives internationales (premiers Jeux mondiaux militaires ouverts au

profit des blessés, Jeux mondiaux militaires d'été de 2027, championnats du monde militaire)

avec la volonté de favoriser l’inclusion des blessés militaires à travers le handisport.

THEME 4 - 3 : Déjà 100 000 milles au loch pour

l’Astrolabe Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 11 septembre 2019

Auteur : marine nationale

Adressé par André Dulou

Après une première relève importante à l’été, l’équipage B de L’Astrolabe a repris la mer

fin juillet pour la troisième mission de l’année dans les Terres australes et antarctiques

françaises (TAAF). Une première traversée entre La Réunion et Durban, en Afrique du Sud, a

permis d’intégrer les nouveaux embarqués et de monter en puissance. Les exercices se sont

ainsi enchaînés à un rythme élevé afin de balayer l’ensemble du spectre des capacités du

bâtiment. Focalisée sur l’entraînement, cette première traversée n’en est pas moins restée

opérationnelle avec notamment une participation active à la surveillance de la zone économique

exclusive et des eaux territoriales malgaches dans le cadre de la coopération franco-malgache.

Après quatre jours de relâche opérationnelle L’Astrolabe a effectué un entraînement conjoint

avec le patrouilleur sud-africain Galishewe avant de mettre le cap vers le Sud. Le passage dans

les archipels Crozet puis Kerguelen a été l’occasion d’interactions de quelques heures avec les

districts des TAAF permettant à l’équipage de mettre pied à terre et de rencontrer les hivernants.

Si les conditions de mer ont parfois été rudes, les 40ème rugissants et les 50ème hurlants se

sont révélés être fidèles à leur réputation. Cependant, grâce à une fenêtre d’opportunité

favorable L’Astrolabe aura pu effectuer une incursion de quelques heures dans la ZEE

australienne de Heard et Mc Donald. Appréciée des deux contrôleurs de pêche australiens

présents à bord, cette incursion a permis de valoriser pleinement les accords de coopération

bilatérale notamment en allant à la rencontre du navire de pêche australien Atlas Cove en pêche

dans la zone. Après un dernier coup de vent épique au Nord des Kerguelen qui a permis de voir,

une fois n’est pas coutume, le baromètre atteindre sa butée basse, L’Astrolabe a mis le cap vers

La Réunion. C’est quelques heures avant l’arrivée prévue le 29 août que le bâtiment a franchi

la première barre symbolique des 100000 milles parcourus.

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THEME 4 - 4 : le médecin général inspecteur Hervé

Foehrenbach remet ses galons à la 334ème promotion de

souis-officiers Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 12 septembre 2019

Auteur : DCSSA

Adressé par André Dulou

La cérémonie de remise des galons de la 334e promotion « Major Massé » a eu lieu le jeudi 05

septembre 2019 à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active de Saint-Maixent-l’Ecole. Elle

était présidée par le médecin général inspecteur Hervé FOEHRENBACH, directeur de la

formation, de la recherche et de l’innovation du service de santé des Armées, accompagné du

général de brigade Jean-Michel GUILLOTON, commandant l’Ecole nationale des sous-

officiers d’active, commandant la base de défense de Poitiers-Saint-Maixent et délégué militaire

des Deux-Sèvres, et de Madame Claire LIETARD, sous-préfète de Parthenay. A signaler, la

mise à l’honneur du drapeau de l’Ecole des personnels médicaux des Armées et du drapeau de

l’Ecole nationale des sous-officiers d’active et la présence de la Musique des Parachutistes de

Toulouse. Les proches et la famille du parrain étaient présents à cette cérémonie. La 334e porte

le nom du « Major Massé ». Chaque promotion en formation à l’ENSOA choisit le nom d’un

sous-officier éméritequi guidera symboliquement la vie professionnelle des futurs sergents. La

major Massé s’est engagé à l’âge de 20 ans au sein du service santé au 4e régiment de zouaves

en Tunisie. Ses chefs décèlent chez lui un réel potentiel et il recevra une formation d’infirmier

en Allemagne. Il rejoint ensuite son corps en Tunisie et recevra ses galons de sergent en 1949.

C’est dans ce contexte qu’il se porte volontaire pour servir en Extrême-Orient. Il débarque à

Saigon l’année suivante avant de rejoindre Haiphong où il participe à la création de l’hôpital de

campagne 910. Il assiste les médecins et contribue activement au rétablissement des blessés des

combats de la RC4. En 1954, le sergent-chef Massé saute sur Diên Biên Phu ; il s’affaire avec

courage et porte secours jour et nuit aux innombrables blessés. Il brancarde sous le feu ennemi,

effectue le tri des hommes meurtris et assiste son médecin sur la table d’opération dans la boue

et sous la pluie qui envahit progressivement le bloc opératoire. Il sera fait prisonnier en mai. Il

est libéré trois mois plus tard, faisant partie des 28% des prisonniers survivants. Il rejoindra la

métropole en octobre. Promu, sergent- major, il sera affecté à la 8e section d’infirmier militaire

à Lyon-Caluire. Il poursuivra sa carrière en Algérie et à Bühl en tant qu’adjudant-chef avant de

rejoindre l’Ecole des sous-officiers du service de santé près d’Orléans en tant qu’instructeur. Il

sera promu au grade de major en 1978. Homme au destin exceptionnel et riche de cette

expérience unique, il s’est également attaché à transmettre cette vocation aux nouvelles

générations. Lors de la prise d’armes, les élèves sous-officiers 334e promotion du 4e bataillon

se sont vu remettre leurs galons de sous-officiers par leurs parrains respectifs. Ces élèves sont

issus d’un recrutement semi-direct et ont réalisé une formation de quatre mois à l’ENSOA. La

mission de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) est de former en quantité et

en qualité les sous-officiers d’active et de réserve, du 1er et du 2e niveau, dont l’armée de Terre

a besoin. Créée le 1er septembre 1963, l’Ecole nationale des sous-officiers d’active a formé à ce

jour plus de 130 000 élèves. Depuis 2009, en tant que « maison-mère », elle assure l’intégralité

de la formation générale des sous-officiers d’active et de réserve de l’armée de Terre. Dans le

cadre de la remontée des effectifs en 2015, l’ENSOA est parvenue à multiplier par deux son

flux de formation jeunes sergents (1700 à 3400) et forme quelques 5 300 élèves et stagiaires

par an.

5/ ZONES DE CONFLITS

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THEME 5 - 1 : L’Ouzbékistan, un foyer djihadiste en Asie

centrale Source, journal ou site Internet : Les Yeux du Monde

Date : 9 septembre 2019

Auteur : Harols Michoud

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le 30 mai 2019, 156 citoyens d’Ouzbékistan, majoritairement des femmes et des enfants, ont

été rapatriés des prisons syriennes. Un avion affrété par Tachkent a ainsi relié les deux capitales

pour ce transfert de détenus djihadistes. Pourtant, ce pays d’Asie centrale ne semble pas, aux

premiers abords, être un haut lieu de l’islam rigoriste. En effet, le pays est issu de la longue

tradition soufie de l’Islam d’Asie centrale. Les anciennes républiques socialistes qui la

composent ont conservé la nature laïque de leurs nations respectives. Pourtant, l’Ouzbékistan

et les ouzbeks des autres républiques d’Asie centrale représentent une part non négligeable des

djihadistes présents en Syrie, Irak ou encore Afghanistan.

Une sinistre liste d’attentats originaire d’Ouzbékistan

Cette vérité s’est imposée à tous dans les années 2016 et 2017. A Istanbul tout d’abord,

l’aéroport Atatürk subit un triple attentat suicide de l’Etat Islamique. Un Ouzbek était membre

du trio kamikaze. Une quarantaine de personnes décèdent. En novembre 2016, un attentat, à

nouveau revendiqué par Daesh, frappe un lieu saint du soufisme au Pakistan et fait 52 morts.

L’auteur de l’attaque est là aussi un adolescent ouzbek. Le 1erjanvier 2017, à Istanbul, encore

une fois, un Ouzbek affilié à Daesh ouvre le feu à la Kalashnikov dans la boîte de nuit Reina,

tuant 39 personnes. Le 3 avril 2017, une explosion survient sur la ligne 2 du métro de Saint-

Pétersbourg. L’explosion fait 16 victimes. L’auteur présumé est un Kirghize d’ethnie ouzbèke

lié à Al-Qaïda. Enfin, le 7 avril 2017, une voiture bélier tue 5 personnes à Stockholm. L’auteur,

d’ethnie ouzbèke et de nationalité tadjike, avait prêté allégeance à l’Etat Islamique.

Ouzbékistan : une présence djihadiste d’ampleur

Ce radicalisme s’exprime par la présence de véritables groupes armés d’ouzbeks sur le théâtre

syrien. Un rapport de l’ONU pointe en particulier du doigt une katiba (brigade de combat)

commandée par un ouzbèk : Souleymanov. Ce chef djihadiste a pris le commandement d’un

pan d’une brigade d’Asie centrale affiliée à Hayat Tahrir al-Sham. Une partie du Mouvement

Islamique d’Ouzbékistan, mentionné en début d’article, va trouver refuge en Afghanistan après

ses tentatives d’attentat en Ouzbékistan. Cette présence en territoire afghan génèrera une

alliance entre Al-Qaïda et le MIO. Cependant, la présence ouzbèke est surtout notable au sein

de Daesh. L’un des leaders de l’Organisation Etat Islamique était Abdul Rahman al-Ouzbeki.

Il meurt en avril 2017 à Deir ez-Zor. Sa kunya (nom de combattant) est très évocatrice de son

origine. Selon les estimations, entre 2000 et 5000 combattants originaires d’Asie centrale

auraient rejoint Daesh au Levant. Parmi eux, une proportion importante est originaire

d’Ouzbékistan et de la vallée d’Osh. Certains seraient actuellement présents au sein de l’Etat

Islamique au Khorasan.

Comment expliquer ce phénomène ?

Tout d’abord, l’agressivité du pouvoir ouzbek à l’égard de toute forme de religion a poussé une

partie des musulmans ouzbeks vers la revendication religieuse. En effet, ce pays

majoritairement musulman est toujours tenu par un pouvoir issu d’une tradition soviétique. Sa

religion majoritaire définit en partie l’Ouzbékistan actuel, pays d’Asie centrale multiethnique,

lieu de passage millénaire des routes de la Soie. Il y a donc eu la volonté de créer des partis

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islamistes à la fin de l’ère soviétique. Toutefois, ceux-ci subissent les foudres de Tachkent. La

répression de partis ou groupes islamistes indépendants va pousser ceux-ci vers un islam plus

rigoriste proche du wahhabisme. C’est le cas notamment du groupe islamiste non violent Hizb

al-Tahir qui prône un califat pan-islamique. Cette volonté de « retour aux sources », en

partie financée par les puissances sunnites du Golf, s’articule autour de groupes clandestins.

Cette « négation » identitaire d’un pan entier de l’histoire et de la culture d’Asie centrale par le

président Islam Karimov est sans doute un facteur de la radicalisation en Ouzbékistan.

L’engrenage de tensions va encore s’accentuer après une tentative d’assassinat du président en

1999. Cet événement, appelé les « bombes de Tachkent », est attribué au Mouvement Islamique

d’Ouzbékistan. Cette organisation classée terroriste par l’ONU veut établir un régime

théocratique basé sur la charia. En 2005, un soulèvement dans la ville d’Andijan est réprimé

par le pouvoir. Un demi-millier de personnes sont y meurent. L’origine de ce soulèvement prend

forme dans l’arrestation de 23 entrepreneurs locaux accusés d’être des extrémistes islamistes.

Une présence d’Ouzbeks étrangers

Une partie des Ouzbeks présents dans les rangs de l’Etat Islamique ou de groupes djihadistes

affiliés à Al-Qaïda sont de nationalité différente. Certains sont Kirghizes, d’autres Tadjiks. Cela

s’explique par le partage entre les trois anciennes républiques soviétiques de la vallée de

Ferghana. Des membres d’ethnie ouzbèke ont ainsi été répartis au Tadjikistan ou Kirghizistan

en fonction de leur lieu d’habitation dans la vallée. Le Mouvement Islamique d’Ouzbékistan a

ainsi trouvé refuge dans la vallée et pu y développer son idéologie. De plus, les affrontements

d’Och en 2010 ont engendré des massacres d’Ouzbeks kirghizes, causant la mort d’environ 77

personnes, majoritairement ouzbeks. Ces violences ethniques ainsi que la perte d’un certain

niveau de vie après l’arrivée brutal du capitalisme après la chute de l’URSS ont ainsi encouragé

en partie le radicalisme religieux. La présence de frontières communes avec l’Afghanistan

laisse malheureusement présager un enracinement djihadiste supplémentaire en Asie centrale

et le développement de ces poches extrémistes issues majoritairement d’un Etat Islamique

retourné à la clandestinité.

THEME 5 - 2 : Netanyahu s’attire de vives critiques en

promettant d’annexer la vallée du Jourdain

Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour

Date 12 septembre 2019

Auteur : Rédaction et agences

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le projet du Premier ministre a suscité une vague d’indignation dans le monde arabe et au-delà.

Benjamin Netanyahu sait qu’il lui sera difficile de triompher de nouveau lors des élections

législatives du 17 septembre. Les sondages donnent son parti, le Likoud, au coude-à-coude avec

celui de son principal rival, Benny Gantz (Parti Bleu-Blanc). Selon les sondages, le scrutin

pourrait en outre permettre à celui qui l’a empêché il y a moins de six mois de former un

nouveau gouvernement, Avigdor Lieberman, de doubler son score. Alors que le Premier

ministre israélien, qui a battu le record de longévité à ce poste, tente le tout pour le tout, essayant

de séduire autant les laïcs attirés par Israël Beiteinou, le parti de M. Lieberman, que les

ultraorthodoxes. C’est dans l’objectif à peine dissimulé d’attirer les voix des 400 000 colons

israéliens que « Bibi » a promis mardi soir d’annexer la vallée du Jourdain, qui compte pour

environ 30 % de la Cisjordanie, s’il venait à être élu. « Il y a un endroit où nous pouvons

appliquer la souveraineté d’Israël directement après les élections », a-t-il déclaré, pointant avec

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sa baguette métallique la bande de terres fertiles située au nord de la Cisjordanie, où cohabitent,

selon l’organisation israélienne B’Tselem, 10 000 Israéliens et 65 000 Palestiniens. Ces

derniers mois, et avant même les élections d’avril, M. Netanyahu avait déjà promis l’annexion

de colonies en Cisjordanie. Mais c’est la première fois, mardi, qu’il présentait un plan concret

d’annexion. Il est peu dire que le Premier ministre n’a – pour l’instant en tout cas – pas réussi

son coup. Les critiques ont fusé de toutes parts. Au sein de la casse politique israélienne,

d’aucuns lui ont reproché son opportunisme mettant en avant le fait que, s’il l’avait voulu, il

aurait pu annexer la vallée du Jourdain depuis bien longtemps. « Pourquoi parler d’annexion à

une semaine des élections alors que le gouvernement peut décider de l’appliquer quand il veut

et aujourd’hui même ? » a soutenu Betzalel Smotrich, actuel ministre des Transports et un des

ténors de la liste électorale Yamina. M. « Netanyahu souhaite annexer des voix, pas la vallée

du Jourdain (....). Il a été Premier ministre pendant 13 ans, pourquoi ne l’a-t-il pas déjà fait ? »

a réagi pour sa part Yair Lapid, du parti centriste « Bleu-Blanc ». Le chef du Likoud est loin

d’être le seul candidat à proposer l’annexion des colonies israéliennes de la vallée du Jourdain.

Trois autres coalitions y sont favorables : la coalition d’extrême droite Yamina d’Ayalet

Shaked, le parti séculier Israel Beiteinou d’Avigdor Lieberman et le parti centriste Bleu-Blanc

de Benny Gantz et Yaïr Lapid.

Spirale négative

Benjamin Netanyahu, qui met sans cesse en avant sa proximité avec les grands de ce monde,

compte sur le soutien de l’administration Trump pour entériner sa promesse. Le fameux « Plan

de paix pour le Moyen-Orient » de Jared Kushner, le gendre du président américain,

impliquerait l’annexion de la vallée du Jourdain. Or, quelques minutes après l’annonce de M.

Netanyahu, Donald Trump a annoncé sur Twitter le limogeage de son conseiller à la Sécurité

nationale John Bolton, considéré comme un allié d’Israël et un partisan de la ligne dure, comme

M. Netanyahu, face à l’Iran. « Donald Trump a cessé de coopérer avec Netanyahu au moment

le plus critique pour Netanyahu », a soutenu l’influent commentateur politique Ben Caspit dans

les pages du journal Maariv. La spirale négative ne s’est pas arrêtée là. Hier, les Israéliens se

sont réveillés avec les images du Premier ministre forcé d’interrompre un meeting à Ashdod,

ville située entre Tel-Aviv et la bande de Gaza, après des tirs de roquettes du Hamas considérés

comme une réponse à la promesse de « Bibi ». Un projet qui a suscité l’indignation dans le

monde arabe et au-delà. Peu après l’annonce, une haute responsable palestinienne, Hanane

Ashraoui, avait assuré à l’AFP que le projet du candidat Netanyahu ruinerait « toute chance de

paix », n’hésitant pas à parler de « nettoyage ethnique ». La Jordanie, gardienne des lieux saints

musulmans à Jérusalem-Est, a averti que cette décision « entraînerait toute la région dans la

violence ». Qualifiant cet engagement de « dangereuse escalade », l’Arabie saoudite, qui se

rapproche actuellement d’Israël, a demandé une « réunion d’urgence » des ministres des

Affaires étrangères des 57 membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). La

Turquie a pour sa part évoqué une promesse « raciste ». L’Union européenne a rappelé qu’elle

ne reconnaîtrait aucune modification des frontières d’avant 1967, tandis que Moscou a mis en

garde contre un projet pouvant provoquer une « forte hausse des tensions ».

THEME 5 - 3 : Merkel avertit contre une guerre par

procuration en Libye Source, journal ou site Internet : Liberté

Date : 12 septembre 2019

Auteur : Lyès Menacer

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

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Elle estime que cela déstabilisera toute l’Afrique Discrète et peu bavarde jusque-là sur la crise

en Libye, l’Allemagne compte jouer un rôle plus actif pour éviter le chaos dans ce pays, a en

croire les déclarations de sa chancelière Angela Merkel devant le parlement hier. La

chancelière allemande a déclaré en effet, hier-matin, que son pays ferait ce qu’il peut pour éviter

“une guerre par procuration en Libye”, avertissant que la situation dans cette région menaçait

de déstabiliser l'ensemble de l'Afrique, a rapporté l’agence de presse Reuters. “La situation est

en train de se développer en Libye et pourrait prendre des dimensions comme en Syrie”, a

déclaré Mme Merkel dans un discours devant le Parlement allemand. “Si la situation en Libye

ne se stabilise pas, la stabilité de l'ensemble de la région africaine sera déstabilisée”, a-t-elle

ajoutée. C’est la première fois que Berlin dénonce ouvertement l’ingérence étrangère en Libye,

même si l’Allemagne n’a jamais manqué l’occasion d’appeler au dialogue politique dans ce

pays ravagé par la guerre depuis la chute de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi. Depuis

quelques jours, de nombreux pays, dont l’Italie, la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis

ont commencé à mettre la pression sur les parties libyennes pour revenir à la table des

négociations. Mais le camp de l’Est, dirigé par le bélliqueux général à la retraite Khalifa Haftar,

a annoncé qu’il n’a aucune intention de reprendre langue avec le Gouvernement d’union

nationale (GNA), internationalement reconnu et dirigé par Fayez al-Serraj. Si Haftar campe sur

ses positions en poursuivant sa déséspérée conquête de la capitale Tripoli depuis début avril,

c’est dû en grande partie au soutien extérieur qu’il reçoit de la part des Émirats arabes unis, de

l’Arabie Saoudite et de l’Égypte qui joue un double-rôle dans la gestion de cette crise en Libye.

La Caire soutient officiellement le dialogue politique, mais appuie Khalifa Haftar sous-couvert

de la lutte contre le terrorisme.

THEME 5 - 4 : Conflit territorial indo-pakistanais :

Islamabad invite Michèle Bachelet au Cachemire Source, journal ou site Internet : El Watan

Date : 12 septembre 2019

Auteur : RI

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le ministre des Affaires étrangères pakistanais, Shah Mehmood Qureshi, a affirmé, hier, que la

situation dans le Cachemire indien pourrait entraîner une «guerre accidentelle» entre l’Inde et

son pays, selon l’AFP. Il a ainsi invité et invité la Haut-Commissaire des Nations-unies aux

droits de l’Homme, Michelle Bachelet, à se rendre sur place. «Je pense que les deux parties

comprennent les conséquences d’un conflit (…), mais vous ne pouvez pas exclure une guerre

accidentelle», a déclaré le chef de la diplomatie pakistanaise à Genève (Suisse). «Si la situation

persiste telle qu’elle est, alors tout est possible.» Le Pakistan – majoritairement peuplé de

musulmans – et l’Inde hindoue se sont livré trois guerres depuis leur indépendance et leur

partition en 1947, dont deux au sujet du Cachemire. Après la partition, le Cachemire a été divisé

en deux parties : 37% pour le Pakistan et 63% à l’Inde, séparées par une Ligne de contrôle

(LoC), frontière de facto. La résolution de l’ONU qui, dès 1948, prévoyait l’organisation d’un

référendum d’autodétermination au Cachemire, est restée lettre morte face à l’opposition de

New Delhi. Les tensions se sont ravivées depuis que l’Inde a révoqué, le 5 août, le statut

d’autonomie de sa partie du Cachemire (Jammu-et-Cachemire), provoquant des manifestations.

Depuis, un blocage des communications téléphoniques, d’internet et de fortes restrictions à la

circulation sont imposés par le gouvernement indien, qui accuse le Pakistan de soutenir en sous-

main des groupes armés au Jammu-et-Cachemire. Le ministre pakistanais a annoncé s’être

entretenu avec la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Mme Bachelet, pour lui «demander

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de visiter la région». Il a expliqué lui avoir demandé de «visiter les deux parties» du Cachemire

et de «faire un rapport aussi objectif que possible» sur la situation. D’après le ministre,

Mme Bachelet est «désireuse de venir». Le Pakistan est prêt à recevoir des enquêteurs de

l’ONU, selon Shah Mehmood Qureshi. Il a estimé que «l’état d’esprit actuel de (New) Delhi»

ne laisse aucune place pour un dialogue bilatéral entre les deux puissances nucléaires. «Il faut

que cela se fasse par l’intermédiaire d’une instance multilatérale ou d’une tierce partie», a-t-il

dit, expliquant que «si les Etats-Unis jouent un rôle, cela peut être important car ils ont une

influence considérable là-bas». L’Inde a maintes fois souligné que le Cachemire était une affaire

intérieure et rejeté toute ingérence étrangère. Mardi le ministre pakistanais des Affaires

étrangères a demandé au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU d’ouvrir une enquête sur les

actions de l’Inde dans le Cachemire indien, craignant qu’un «génocide» s’y produise. «La

population du Jammu-et-Cachemire occupé craint le pire (…). Je tremble à l’idée de mentionner

le terme de génocide ici, mais tout de même c’est ce que je dois faire», a déclaré Shah Mehmood

Qureshi devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, à Genève. «Ces six dernières

semaines, ce territoire a été transformé par l’Inde en la plus grande prison de la planète», a

observé le ministre pakistanais, selon qui plus de 6000 personnes ont ainsi «été arrêtées sans

autre forme de procès» au cours des six dernières semaines. S’exprimant également devant le

Conseil des droits de l’homme, la vice-ministre indienne des Affaires étrangères, Vijay Thakur

Singh, a accusé le Pakistan d’être «l’épicentre du terrorisme mondial» et expliqué que les

«mesures temporaires» prises dans le Cachemire ont été «prises pour assurer la sécurité face à

la menace du terrorisme transfrontière». L’Inde fait face depuis des décennies à une rébellion

armée soutenue, selon New Delhi, par Islamabad et qui a fait des dizaines de milliers de morts,

pour la plupart des civils.

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES :

THEME 6 - 1 : Corée du Nord : un lanceur de « missiles

multiples » a encore été testé Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 11 septembre 2019

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Le test de mardi est intervenu quelques heures après que le régime nord-coréen a affirmé être

prêt à reprendre les négociations avec les États-Unis. Il était aux premières loges. Le leader

nord-coréen Kim Jong-un a supervisé un nouveau test d'un « lanceur de missiles multiples de

très grande dimension », ont rapporté mercredi les médias officiels, confirmant des tirs d'essai

signalés la veille par la Corée du Sud et alors que Pyongyang a proposé à Washington de

reprendre les négociations sur son programme nucléaire. L'armée sud-coréenne avait fait état

d'un nouveau lancement de « projectiles », un terme par lequel elle qualifie généralement les

missiles balistiques de courte portée, mardi à l'aube depuis le centre de la Corée du Nord. Ces

projectiles ont volé environ 330 kilomètres avant de s'abîmer en mer du Japon.

« Mesurer le temps de déploiement » du lanceur de missiles

L'agence nord-coréenne KCNA a annoncé que Kim Jong-un avait personnellement dirigé sur

le terrain cet essai destiné à « mesurer le temps de déploiement » du lanceur de missiles. Elle a

indiqué qu'au moins un autre test était encore à prévoir. Un essai de ce « lanceur de missiles

multiple » avait déjà été annoncé fin août par la Corée du Nord, qui a par ailleurs tiré de

nombreux autres projectiles depuis le début de l'été. Le test de mardi est intervenu quelques

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heures après que le régime nord-coréen eut affirmé être prêt à reprendre les négociations avec

les États-Unis, au point mort depuis février. « Nous voulons nous retrouver en face à face avec

les États-Unis fin septembre, à une date et en un lieu dont nous pouvons convenir », avait

déclaré lundi la vice-ministre nord-coréenne des Affaires étrangères Choe Son-hui. Après une

dangereuse montée des tensions, les deux pays ont entamé un dialogue inédit depuis la

rencontre historique de Donald Trump et Kim Jong-un en juin 2018 à Singapour. Mais leur

deuxième sommet, en février à Hanoï, s'est soldé par un échec : le président américain a refusé

de commencer à lever les sanctions en échange d'un simple début de désarmement nucléaire

proposé par le dirigeant nord-coréen. Les négociations sont depuis à l'arrêt, malgré l'annonce

d'une relance imminente faite par les deux hommes lors d'un troisième entretien plus improvisé,

fin juin à la frontière entre les deux Corées.

THEME 6 - 2 : Washington active un traité régional de

coopération militaire contre le Venezuela Source, journal ou site Internet : Le Figaro

Date 12 septembre 2019

Auteur : avec AFP

Adressé par François Jouannet

Les Etats-Unis ont invoqué un traité régional de coopération militaire qui les lie à dix autres

pays du continent américain en réponse à des mouvements «belliqueux» de la part du régime

du président vénézuélien Nicolas Maduro, a annoncé jeudi le secrétaire d'Etat Mike Pompeo.

«De récents mouvements belliqueux de l'armée vénézuélienne qui s'est déployée le long de la

frontière avec la Colombie, de même que la présence de groupes armés illégaux et organisations

terroristes en territoire vénézuélien, prouvent que Nicolas Maduro représente non seulement un

danger pour le peuple vénézuélien, mais aussi que ses actions menacent la paix et la sécurité

des voisins du Venezuela», a déclaré Mike Pompeo en activant le Traité interaméricain

d'assistance réciproque (TIAR).

THEME 6 - 3 : Avec le départ de Bolton, le spectre de la

guerre USA-Iran s’éloigne Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour

Date : 12 septembre 2019

Auteur : Elie Saïkali Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le limogeage du représentant de l’aile la plus dure de l’administration Trump pourrait faciliter

la tenue d’une rencontre entre le président américain et son homologue iranien.

Les partisans d’une guerre ouverte contre l’Iran viennent de perdre leur principal représentant

au sein de la Maison-Blanche. En pleine période de fortes tensions avec la République

islamique, le président américain Donald Trump a limogé mardi soir son conseiller à la Sécurité

nationale John Bolton, sur fonds de nombreux désaccords. « J’ai informé John Bolton hier soir

que ses services ne sont plus nécessaires à la Maison-Blanche. Je suis fermement en désaccord

avec nombre de ses suggestions, à l’instar d’autres membres de l’administration, et donc j’ai

demandé à John sa démission, qui m’a été remise ce matin », a twitté mardi le chef du bureau

Ovale, précisant qu’il nommera son remplaçant « la semaine prochaine ». M. Bolton a

néanmoins fait parvenir une version différente des faits. Toujours sur twitter, il a contesté les

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dires du président en affirmant avoir « remis sa démission » lundi, et que M. Trump a répondu

: « Parlons-en demain. » Avocat sexagénaire, « va-t-en-guerre » et anticommuniste, partisan de

l’intervention américaine en Irak en 2003 et ancien ambassadeur des États-Unis aux Nations

unies, le « faucon » à la moustache blanche avait été nommé au poste de conseiller à la Sécurité

nationale en avril 2018, à la veille de la sortie de Washington de l’accord sur le nucléaire iranien,

devenant ainsi le troisième à occuper ce poste depuis l’investiture de Donald Trump. Il s’est

immédiatement distingué en poussant la présidence américaine à adopter une ligne dure, voire

belliciste, vis-à-vis de certains pays comme la Corée du Nord, la Russie, l’Afghanistan, le

Venezuela, la Syrie, mais surtout l’Iran, sa « bête noire » depuis de nombreuses années. Déjà,

en 2015, il avait publié une tribune dans le New York Times sous le titre: «Pour arrêter l’Iran,

il faut bombarder l’Iran». Depuis le rétablissement des sanctions contre Téhéran en mai 2018,

et encore plus avec la montée des tensions avec la République islamique dans la région, M.

Bolton a été partisan d’un changement du régime iranien. L’Iran, notamment par la voix de son

ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, a de son côté régulièrement accusé

M. Bolton de faire partie de la « B-Team », une équipe – dans laquelle figurent le Premier

ministre israélien Benjamin Netanyahu, le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane et

le prince héritier de Dubaï Mohammad ben Zayed – accusés de vouloir provoquer une guerre

avec l’Iran.

America first

S’il a parfois été caricaturé comme le pantin des faucons de son administration, à l’instar de

John Bolton, Donald Trump semble finalement avoir profité de ceux-ci pour défendre une ligne

en adéquation avec les attentes d’une partie des élus républicains et des alliés régionaux des

États-Unis. Le président américain reste toutefois partisan de la doctrine de l’America first, qui

entre en contradiction avec le fait de s’impliquer dans des conflits qui ne sont pas de première

importance pour l’intérêt national américain. C’est cette ligne qui prévaut aujourd’hui, encore

plus avec le départ de John Bolton, et qui éloigne le spectre d’une confrontation entre l’Iran et

les États-Unis à la veille d’une possible rencontre entre le président américain et son homologue

iranien Hassan Rohani. Téhéran a suivi et applaudi le départ de M. Bolton. La presse iranienne

était en liesse hier matin. « Viré », c’est le mot qu’on retrouve en manchette de certains

quotidiens iraniens. « Bolton, victime de l’Iran ? » s’interroge de son côté le journal réformateur

Shargh. « La marginalisation de Bolton et son limogeage ne sont pas un accident, mais un signe

clair de la défaite de la stratégie de pression maximale de l’Amérique », a également tweeté

mardi Hesameddin Ashena, l’un des conseillers du président iranien. Le limogeage de M.

Bolton intervient en début de campagne présidentielle pour le président américain qui compte

bien conserver son fauteuil au sein du bureau Ovale. « Le président Trump n’a actuellement

qu’une chose en tête : sa réélection, et il a besoin d’un “succès” diplomatique qui l’y mènerait

», explique Alex Vatanka, spécialiste de l’Iran au sein du Middle East Institute, contacté par

L’Orient-Le Jour. « Son équipe diplomatique, y compris John Bolton, n’ont pas apporté ce

“succès”. Quelqu’un doit en payer le prix, et on le voit avec Bolton », ajoute-t-il. « Le limogeage

de M. Bolton peut être considéré comme un message adressé à l’Iran indiquant que

l’administration Trump est partante pour des rencontres et pour la poursuite des négociations

en vue de la conclusion d’un nouvel accord visant à remplacer le JCPOA (Joint Comprehensive

Plan of Action, l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, conclu en 2015, NDLR) », estime

Abbas Kadhim, spécialiste de la politique étrangère américaine au sein du Think Tank Atlantic

Council. Le président américain a exprimé, à de nombreuses reprises, sa volonté de vouloir

discuter avec le président Rohani. Mardi, il s’est dit « toujours disposé » à une rencontre « sans

conditions préalables ».

Détente difficile

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La détente américano-iranienne reste néanmoins compliquée à mettre en œuvre. Car s’il éloigne

le spectre d’une guerre, le limogeage de M. Bolton ne marque pas une rupture totale dans la

politique actuelle américaine à l’égard de Téhéran. « Le départ de Bolton peut atténuer le

discours de certains membres de l’administration Trump vis-à-vis de l’Iran, mais d’autres ont

des visions quasi équivalentes à celles du responsable limogé, même si elles ne sont pas aussi

radicales », précise Abbas Kadhim. Le secrétaire américain au Trésor Steve Mnuchin a par

ailleurs affirmé mardi que la campagne de « pression maximale » actuellement exercée par les

États-Unis sur la République islamique sera « maintenue ». Cela s’est notamment vu avec

l’imposition, mardi, de nouvelles sanctions contre des membres du groupe État islamique, du

Hamas mais aussi des gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien. La

marge de manœuvre pour une entente diplomatique demeure ainsi très étroite. Le président

Rohani a affirmé hier que le « bellicisme » américain échouerait et a prévenu que son pays était

prêt à réduire davantage encore ses engagements pris dans le cadre de l’accord international de

2015 sur son programme nucléaire. « L’ennemi nous a imposé “une pression maximale”. Notre

réponse est d’y résister et d’y faire face », a-t-il déclaré. « La grande question est de savoir si

les Iraniens sont disposés à rencontrer et à négocier avec cette administration américaine »,

s’interroge Abbas Kashim, estimant toutefois que « tous les signes actuels indiquent que les

Iraniens ne sont pas encore prêts ». « Si les Iraniens veulent vraiment une désescalade, ils

peuvent voir une opportunité dans le départ de John Bolton », relève de son côté Alex Vatanka.

Une éventuelle rencontre entre le président américain et son homologue iranien reste a priori

soumise à conditions. Hassan Rohani exige, en premier lieu, le retrait des sanctions américaines.

« Les Iraniens ont peur de n’avoir rien en retour », explique Alex Vatanka, ajoutant que « la

seule raison pour que les Iraniens acceptent de rencontrer le président américain, c’est de

conclure quelque chose immédiatement ou de se mettre d’accord, ensemble, sur un point précis

». L’un de ces points pourrait être un desserrement des sanctions, notamment celles liées au

pétrole, comme il en a été discuté entre les Iraniens et les Français, sous l’impulsion du président

Emmanuel Macron au sommet du G7 à Biarritz il y a quelques semaines. Le tableau sera sans

doute plus clair au moment de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, la semaine

prochaine.

THEME 6 - 4 : Etats-Unis : la taupe de la CIA qui

inquiétait l’administration Trump Source, journal ou site Internet : Franceinter

Date : 10 septembre 2019

Auteur : Grégory Philipps

Adressé par Elie Billaudaz

Ce n’est pas un roman d’espionnage mais cela y ressemble furieusement. Plusieurs médias

américains affirment que les États-Unis ont rapatrié sur leur sol un espion qui, au sein du

Kremlin, travaillait pour la CIA. C'était en 2017, peu après l'élection de Donald Trump. Et les

spéculations vont bon train. Le soupçon d'ingérence russe dans la présidentielle américaine de

2016 continue d'entacher la présidence Trump. Dans les médias américains, son identité n’a

pas été révélée. L'homme a été exfiltré de Russie après avoir travaillé pendant des années pour

les services secrets US. Et il leur aurait fourni des informations capitales sur les tentatives

d’ingérence de Moscou lors de la présidentielle de 2016. Aujourd'hui, on croit en savoir un peu

plus sur lui. Certains, comme le Moscow Times ou Kommersant, évoquent un nom, Oleg

Smolenkov. La chaîne américaine NBC affirme que l’homme vit désormais en Virginie, à deux

pas de Washington. Mais CNN et le New York Times ont été les premiers à révéler cette affaire

d’espionnage digne des plus grands romans de John le Carré. Ce russe a été recruté par la CIA

il y a plusieurs années, avant qu’il ne gravisse les échelons au sein du pouvoir russe : CNN

Page 37: Revue de presse « Défense - ANFMC Section de toulonLe document d'orientation de l'innovation de défense (DOID), dont la rédaction a été coordonnée par l'AID, est ainsi la preuve

affirme que l’homme avait un accès direct à Vladimir Poutine et qu’il a même pu fournir des

images de documents photographiés sur le bureau du président. Et ainsi confirmé le rôle direct

de Poutine dans les tentatives d’ingérence russe lors de la campagne présidentielle américaine

de 2016. Des opérations visant à soutenir la désignation de Donald Trump et à pirater le Comité

national démocrate, précise le New York Times. La même année, selon le quotidien américain,

la CIA propose à son espion de l’exfiltrer mais celui-ci refuse. La "taupe" invoque des raisons

familiales. Les services américains redoutent alors qu’il soit un agent double. Mais l’année

suivante, l’espion russe quitte Moscou et arrive aux Etats-Unis. Pourquoi l’avoir rapatrié ? À

elle seule, la date d’extraction du correspondant de la CIA, postérieure à la prise de fonctions

de Donald Trump, éveille la curiosité. Le président américain aurait d'ailleurs mis en doute

l'intérêt d'espionner à l'étranger, rappelle CNN. Ce soir, le porte-parole du Kremlin minimise le

rôle de cet homme auprès du président Poutine. S’il a bien « travaillé à l'administration

présidentielle, (…) il a été limogé il y a quelques années », a déclaré Dmitri Peskov. En tout

état de cause, a-t-il nuancé, « son poste ne faisait pas partie de ceux au plus haut niveau […] et

ne prévoyait aucun contact avec le président ». En guise de point final, Dmitri Peskov a parlé

de "roman à sensations" écrit par la presse américaine. Un roman qui n’est sans doute pas

proche de son épilogue.

7/ SECURITE INTERIEURE

THEME 7 - 1 : Grève à la RATP : l’illusion du service

minimum Source, journal ou site Internet : L’Express

Date : 12 septembre 2019

Auteur : Adressé par André Dulou

Améliorer les conditions de trafic lors des jours de grève dans les transports publics. Tel est

l'objectif du service minimum instauré par la loi du 21 août 2007, et mis en place lors des fortes

mobilisations. Pourtant, dans les faits, ce ne sera pas le cas ce vendredi. Dix lignes seront

totalement interrompues tandis que d'autres ne fonctionneront que pendant les horaires de

pointe et de manière réduite. Cette grève contre la réforme des retraites, initiée par les trois

syndicats représentatifs de la RATP (Unsa, CGT et CFE-CGC), promet d'être aussi importante

que celles de 1995 et 2007. Et pour cause, la loi de 2007, qui a été étendue au privé en 2012,

impose aux grévistes de se déclarer 48 heures avant le début de la grève, de négocier avant le

conflit, ainsi que d'indiquer 24 heures à l'avance le jour où ils reprendront le travail. Les

entreprises publiques comme la RATP et la SNCF ont également un devoir d'information

"gratuite, précise et fiable" à leurs voyageurs. Mais aucune mesure n'existe pour contraindre

un certain nombre de salariés à travailler comme c'est le cas, par exemple, dans les hôpitaux

qui doivent assurer la continuité des soins. Les réquisitions d'employés sont aussi possibles pour

la SNCF en vertu de dispositions exceptionnelles prévues par la loi. Cela ne s'est toutefois

jamais produit depuis l'après-guerre. La SNCF n'est d'ailleurs pas non plus soumise à une

obligation de trains roulants malgré la loi de 2007, parlant plutôt de "service garanti" plutôt que

de service minimum.

Aucune sanction financière

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Le seul engagement pris par la RATP dans le but d'assurer un certain nombre de métros et RER

aux Franciliens figure dans son contrat qui la lie avec Île-de-France Mobilités (Stif), autorité

organisatrice des transports dans la région Île-de-France. Selon LCI, il prévoit "un service

minimum de 50% en heures de pointe et sur l'ensemble du réseau". Un autre contrat, liant le

Stif et SNCF Mobilités, demande également à cette dernière "d'assurer 50% de l'offre de

référence aux heures de pointe pour l'ensemble des lignes". De même pour les lignes des RER

A et B qui sont gérées à la fois par la SNCF et la RATP. Mais ces contrats ne sont pas

contraignants. Ainsi, aucune amende ne sera infligée à la RATP si elle n'assure pas ce service

minimum. Selon la loi, qui oblige l'existence de ces contrats, "en cas de défaut d'exécution dans

la mise en oeuvre du plan de transport adapté ou du plan d'information, l'autorité organisatrice

de transport impose à l'entreprise de transports, quand celle-ci est directement responsable de

ce défaut d'exécution, un remboursement total des titres de transport aux usagers en fonction de

la durée d'inexécution de ces plans". Pour tenter de faire pression sur le réseau de transports

publics, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a menacé mercredi de ne pas

payer la journée du vendredi à la RATP. À plusieurs reprises, notamment lors de la grève

tournante de mai 2018, la présidente de région avait exigé qu'une loi assure "100% de service

aux heures de pointe" pour respecter "le droit à des Français à aller travailler".

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT

THEME 8 - 1 : Pétrole de schiste, la fin de l’Eldorado ? Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 12 septembre 2019

Auteur : Michel Revol Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Jusque-là, ça va. Dans le Bassin permien, vaste zone aride à cheval entre l'ouest du Texas et

l'est du Nouveau-Mexique, les « pump jacks », ces engins métalliques à tête d'oiseau, se

balancent sans relâche pour pomper du sous-sol l'or noir. C'est ici que les États-Unis aspirent

l'essentiel des hydrocarbures dits « non conventionnels », ce pétrole et ce gaz de schiste qui ont

transformé le pays en premier producteur mondial de brut. En 2019, les États-Unis auront, selon

les prévisions du DOE (Department of Energy), produit 12,2 millions de barils par jour en

moyenne, contre 11 millions en 2018. Les perspectives pour l'an prochain sont elles aussi à la

hausse : le DOE anticipe la mise sur le marché de 13,2 millions de barils de brut par jour, grâce

au pétrole off-shore, issu notamment du golfe du Mexique, et des fameux hydrocarbures « non

conventionnels » dont le Bassin permien est la source principale. Jusqu'ici tout va bien, donc,

si l'on se place du point de vue des pétroliers. Pourtant, en y regardant de plus près, on s'aperçoit

que la hausse de production américaine... fléchit. Entre 2018 et cette année, elle était de + 1,2

million de barils ; entre 2019 et l'an prochain, elle ne devrait plus être « que » d'un million

supplémentaire. Les experts s'interrogent. Est-ce un pic ? Un cap ? Pour certains observateurs,

le pétrole de schiste atteint cette année un sommet. La production ne peut que chuter, pour deux

raisons principales. L'une est physique : les réserves en sous-sol s'épuisent, comme n'importe

quel type de ressources naturelles. Plusieurs études montrent que le nombre de puits baisse,

notamment dans le Bassin permien, parce que son sous-sol a été raclé jusqu'à la dernière goutte,

semble-t-il. La société parapétrolière Baker Hugues annonce ainsi que la quantité de forages

dans cette région passera de plus de 450 en 2019 à moins de 400 l'an prochain.

Du cash pour les puits

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Autre élément : gérant de matières premières chez OFI AM, Benjamin Louvet explique

dans Les Échos que les réserves du Bassin permien seront asséchées, au rythme de production

actuelle, dans environ six ans. Il estime d'ailleurs que les réserves mondiales en hydrocarbures

non conventionnels seront épuisées courant 2027. Les infrastructures ralentissent aussi la

production : les gazoducs et oléoducs existants ont du mal à écouler ces hydrocarbures, ce qui

explique la volonté du gouvernement fédéral d'en construire de nouveaux.Un autre élément,

cette fois capitalistique, explique le ralentissement. Ces puits nécessitent beaucoup de cash pour

être mis en œuvre. Si les majors comme ExxonMobil ou Chevron n'ont aucune difficulté à lever

et investir ces sommes, il en va autrement des milliers d'opérateurs pétroliers qui, parfois,

n'exploitent qu'une dizaine de puits dans un seul État. Les banquiers rechignent à leur prêter de

l'argent, parce que le cours du brut reste bas, à environ 60 dollars le baril de Brent. Pis, le DOE

ne prévoit pas de hausse des prix dans les prochains mois. Les banquiers ne se montrent donc

guère optimistes pour l'avenir. Et les opérateurs, déjà endettés, sont à court d'argent.

« Le potentiel reste important »

Francis Perrin, directeur de recherche à l'Iris, ne partage pas cette vision. Certes, il reconnaît les

difficultés des petites sociétés pétrolières à trouver les financements, ce qui « pèse sur leurs

capacités à forer », dit-il. Mais le chercheur au Policy center for the New South estime que le

pic du pétrole et de gaz de schiste, ce sommet après lequel la production décroîtra faute de

réserves, n'est pas encore atteint. « Je note un tassement, parce que la production est moins

rentable du fait des prix bas, mais nous sommes toujours sur une dynamique haussière. Un jour,

on se heurtera forcément à des contraintes physiques, avec l'épuisement des réserves. Toutefois,

aujourd'hui, le potentiel reste très important. » Les États-Unis, principal producteur de gaz et

de pétrole non conventionnels, n'ont sans doute pas dit leur dernier mot pour trouver d'autres

gisements. « On sous-estime leurs capacités technologiques », observe Francis Perrin. Il

remarque que si, depuis 2019, le nombre de puits est en baisse continue, la production continue

à augmenter. « L'explication, c'est l'ingéniosité humaine. On sait tirer de plus en plus de suc de

la terre ! »

THEME 8 - 2 : Au moins cinq réacteurs nucléaires

menacés d’arrêt en France Source, journal ou site Internet : Challenges

Date : 12 septembre 2019

Auteur : avec Reuters

Adressé par André Dulou

Au moins cinq réacteurs nucléaires français sont menacés d'arrêt en raison de problèmes sur

des soudures pour des générateurs de vapeur, un problème soulevé en début de semaine par

EDF, rapporte jeudi Le Figaro, citant Bernard Doroszczuk, le président de l'Autorité de sûreté

nucléaire (ASN). Un porte-parole d'EDF a dit mardi à Reuters que plusieurs des réacteurs du

groupe étaient affectés par ce type de problème, ajoutant alors que le dossier avait été transmis

à l'ASN. "Une vingtaine de générateurs de vapeur sont potentiellement concernés, cela veut

dire une petite partie du parc nucléaire français", déclare Bernard Doroszczuk, cité par le

quotidien. "EDF a prévenu qu'il précisera dans une semaine environ le nombre d'équipements

touchés (...) au minimum, cinq réacteurs nucléaires sont concernés par ce problème. Ce n'est

donc pas terminé." Bernard Doroszczuk ajoute que l'ASN prévoit de statuer dans moins d'un

mois, évoquant la possibilité de "prendre des mesures conservatoires qui pourront aller jusqu'à

l'arrêt des réacteurs si nécessaire", poursuit Le Figaro.

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THEME 8 - 3 : L’eau contaminée, poison durable de

Fukushima Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 12 septembre 2019

Auteur : Philippe Mesmer

Adressé par Elie Billaudaz

A peine nommé et le voilà rattrapé par la crise nucléaire de Fukushima. Investi le 11 septembre

ministre japonais de l’environnement, le très médiatique Shinjiro Koizumi devait se rendre

jeudi 12 septembre dans le département de Fukushima, dans le nord-est du pays. Objectif :

calmer la colère des habitants furieux des déclarations de son prédécesseur, Yoshiaki Harada,

au sujet de l’eau contaminée stockée sur le site de la centrale Fukushima Daiichi, théâtre en

mars 2011 de la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl en 1986, après un séisme et un

tsunami dévastateurs. Pour M. Harada, le seul moyen de se débarrasser de cette eau « sera de

la déverser dans l’océan ». L’ex-ministre a précisé qu’il ne s’agissait que de sa « modeste

opinion » et que « l’ensemble du gouvernement en discutera ». Il a néanmoins suscité de vives

réactions, à commencer par celle de Tetsu Nozaki, responsable de la fédération des coopératives

de pêches de Fukushima et fervent opposant au rejet des eaux contaminées dans l’océan. Pour

lui, les propos de M. Harada sont « irresponsables, compte tenu de sa position ». Les pêcheurs

redoutent de voir leurs efforts pour regagner la confiance des consommateurs anéantis.

En 2018, leurs prises n’ont pas dépassé 15 % des niveaux d’avant la catastrophe nucléaire. La

question du rejet dans l’océan suscite aussi des inquiétudes en Corée du Sud, pays qui, comme

vingt-deux autres, interdit tout ou partie des importations de produits agricoles et des pêches du

nord-est du Japon. En pleine querelle politico-commerciale avec Tokyo, Séoul n’hésite pas à

exprimer ses craintes pour son industrie de la pêche et à s’interroger sur l’innocuité des produits

servis lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2020, dont certaines épreuves – base-ball et

softball – se dérouleront à Fukushima. La question des eaux contaminées reste un casse-tête

pour le gouvernement nippon et la compagne d’électricité de Tokyo (Tepco), l’opérateur de la

centrale. Depuis la catastrophe, dont la résolution devrait prendre quarante ans et coûter

21 500 milliards de yens (181 milliards d’euros, estimation gouvernementale de 2016),

l’entreprise doit gérer l’eau issue du refroidissement des trois réacteurs ayant vu leur cœur

fusionner, qui se mélange avec des eaux de pluie ou avec celles circulant dans les sous-sols de

la centrale. Pour en réduire la quantité accumulée quotidiennement, des mesures ont été prises

comme le gel d’une partie du sol grâce à un réseau refroidissant souterrain déployé sur

1,5 kilomètre de long, un système à 34,5 milliards de yens (291 millions d’euros) pour

empêcher l’eau souterraine d’atteindre les bâtiments des réacteurs endommagés. Mais il n’est

pas totalement efficace. Aujourd’hui, 170 tonnes d’eaux contaminées récupérées dans le circuit

de refroidissement sont traitées chaque jour pour tenter de les débarrasser des éléments

radioactifs. Une partie est réintroduite dans la boucle de refroidissement des réacteurs. Le reste

est entreposé. D’après le site Internet de Tepco, le 22 août (actualisation la plus récente),

1,15 million de tonnes d’eau étaient stockées dans 977 citernes. « Conformément aux plans de

construction, la capacité totale de stockage sera d’environ 1,37 million de tonnes d’ici la fin

2020 », explique Tepco. Les limites seront donc bientôt atteintes. Face à l’urgence de trouver

une solution, une commission a été chargée en août par le gouvernement de réfléchir à des

moyens de se débarrasser de cette eau. Plusieurs options sont envisagées comme un système

d’évaporation ou de stockage en sous-sol. Mais la plus souvent évoquée reste le déversement

dans l’océan. L’autorité nippone de régulation du nucléaire (ARN), qui a annoncé le

11 septembre l’ouverture d’une nouvelle enquête sur les fuites radioactives à la centrale, n’y

serait pas hostile, si l’eau était correctement traitée. Tepco s’engage à « l’épurer à nouveau

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(traitement secondaire) afin de réduire les quantités de substances radioactives » au cas où « le

gouvernement opterait pour un rejet dans l’environnement ». Difficile pourtant de faire

confiance à la compagnie. Pour traiter l’eau, Tepco a recours, depuis 2013, au système de filtres

ALPS permettant officiellement de réduire la quantité de nucléides, à l’exception du tritium, un

isotope de l’hydrogène. Il a également employé les traitements au césium/strontium ou encore

par osmose inverse. Or, en octobre 2018, l’entreprise a admis que « 80 % de l’eau stockée ne

respectaient pas encore les normes permettant son rejet dans l’environnement ». L’ALPS ne

permettrait pas de retirer certains éléments radioactifs dangereux tels que le strontium 90 et

l’iode radioactif.

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE :

THEME 9 - 1 : Commandement et responsabilité de soldat Source, journal ou site Internet : Esprit Corsaire

Date :9 septembre 2019

Auteur : GCA Jean, Tristan Verna Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les changements affectant les conditions d’engagement des armées obligent à s’interroger

sur l’ exercice du commandement et la responsabilité de Soldat.

Dans cette contribution, le terme « Chef » désignera le commandant d’une unité, du caporal

au commandant de grande unité (plutôt de niveau tactique), qui motive et conduit ses hommes

au combat. Le terme « Commandement » sera réservé à l’ensemble des responsables de haut

niveau qui préparent les forces à l’engagement, conseillent les responsables politiques ou

conçoivent les opérations de niveau opératif. Sur un théâtre d’opérations, le commandant de

la force se partage donc entre ces deux positions. Dans les armées françaises, le

«Commandement » est composé d’officiers qui ont été placés au fil de leur carrière en position

de « Chef » à de nombreuses reprises, à des niveaux différents. Mais « Chef » ou « Commandeur

», tous sont des « Soldats ». Aborder le sujet de l’éthique du métier des armes, c’est dans la

plupart des cas faire référence aux règles d’emploi de la violence, au respect du droit de la

guerre et à l’attachement à la légalité de l’action. La réflexion sur l’éthique doit aussi porter sur

sa dimension interne aux armées, celle qui lie le Chef à ses subordonnés qu’il conduit

consciemment dans des situations où leur intégrité physique, psychique, voire morale, est

menacée. C’est une éthique de l’exercice du commandement qui est bien ancrée dans nos

armées, mais dont les fondements sont aujourd’hui en partie ébranlés par la nature des missions

qui leur sont confiées. Il y a une vingtaine d’années, prenant le commandement d’un bataillon

et d’un secteur en Bosnie-Herzégovine pour y faire appliquer sur le terrain les dispositions

militaires des accords de DAYTON, j’ai été très surpris de découvrir que le Commandement «

otanien » avait placé la « Force Protection » en tête de mes missions. Autrement dit, ce qu’on

me demandait avant tout, c’était de ne pas avoir de pertes. Or, dans la culture de l’officier

français, le Chef est d’abord porteur du succès de la mission militaire dès lors que les ordres

ont été donnés par un pouvoir politique légitime respectant les règles du droit international. Ce

succès n’a pas de prix, y compris humain, surtout si la mission est directement liée à la défense

du « sol sacré de la Patrie », à la protection immédiate des citoyens ou, plus largement, si elle

se place dans le cadre des « intérêts de la Nation ». Ce sont les circonstances qui commandent,

et s’il le faut, le Chef n’hésitera pas à prendre des risques potentiellement coûteux en hommes.

L’Histoire nous l’a démontré à de multiples reprises. Aujourd’hui, les opérations hors du

territoire national se déroulent face à des adversaires ne respectant souvent pas le droit de la

guerre, sous le regard vigilant de médias, d’observateurs et de commentateurs. Il est une autre

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caractéristique : ces opérations ne débouchent que rarement sur une « victoire » définitive et

leur effet militaire sur le terrain est souvent de courte durée. L’engagement militaire peut être

peu productif pour la résolution globale. Dans ces conditions, le « sacrifice du soldat » peut être

compris comme un prix bien lourd à payer. Aussi, en repensant à l’expérience balkanique et

dans le contexte d’emploi des armées françaises en ce début de XXIe siècle, le Chef militaire

ne doit-il pas désormais donner à la protection de ses subordonnés le même niveau d’exigence

que le succès de sa mission ? Protéger ses soldats, c’est leur éviter des atteintes physiques et

psychiques liées au combat ou aux conditions opérationnelles, c’est les mettre à l’abri des effets

de la judiciarisation des actes individuels ou collectifs en opérations. Et cela, tout en

accomplissant la mission. Cela peut mettre le « Commandement » en confrontation directe avec

les décideurs politiques qui décident du déclenchement des opérations et en fixent les buts

finaux. Le rôle de « Conseiller militaire du Gouvernement » du Chef d’état-major des armées,

l’expertise reconnue aux Chefs d’état-major de chacune des trois armées pour l’emploi des

formations, dont ils assurent la mise sur pied et l’entraînement, se rattachent à cette

responsabilité. Une responsabilité qui s’exerce à chaud, la plupart du temps discrètement dans

le huis clos des Conseils de défense, lorsqu’une opération se déclenche, se prolonge, se

complique. Mais une responsabilité qui s’exerce surtout à froid, dans la durée, dès lors que la

qualité du recrutement, le soin mis dans la formation et l’entraînement, l’équipement et le

soutien adéquat constituent le premier rempart face à l’engagement hasardeux et trop risqué en

opérations. La protection juridique du combattant fait également partie de cette responsabilité.

Elle a pris un caractère très complexe dans les engagements contemporains. C’est cette

responsabilité qui légitime l’engagement du Commandement dans le combat permanent pour

la traduction juridique de la spécificité militaire. La considération, matérielle comme morale,

accordée aux « vétérans » se rattache également à elle. Le Commandement, en préliminaire des

grandes pompes républicaines, accueille, réconforte et soutient les familles de ses soldats tués

en opération, et leur explique le bien-fondé et la signification du sacrifice d’un être cher… Sa

responsabilité pour en limiter le nombre ne doit donc pas être contestée. Et les titulaires du

Commandement doivent pouvoir l’exercer sans retenue. À un autre niveau, sur le terrain,

l’exercice du commandement par les chefs de contact devient rapidement très compliqué : pris

entre la volonté d’avoir rapidement des résultats sur le terrain et le souci de maîtriser la violence

face aux enfants soldats, aux femmes kamikazes, aux milices incontrôlées… Préparer, puis

conduire ses soldats dans ce brouillard de la guerre d’un nouveau type confère à l’exercice du

commandement « au feu » une difficulté que peu d’officiers ont expérimentée au siècle dernier.

Or c’est précisément dans le feu de l’action que savoir protéger ses soldats devient à la fois le

plus difficile et le plus nécessaire. Car c’est bien dans ces moments que les émotions s’emparent

des esprits. Soumis lui-même à ces émotions, le Chef doit maintenir sa capacité de

discernement. Protéger ses hommes au combat, c’est d’abord les protéger contre les effets de

leurs émotions individuelles et collectives. L’idéal d’une troupe soudée (esprit de corps,

conduite au combat par des chefs charismatiques et aimés) n’est pas simple à concrétiser,

malgré les efforts pour limiter les effets de la modularité des unités projetées en opérations, de

la pratique des renforcements temporaires, du turn-over des cadres et des soldats, sans parler

des pertes au combat ou de l’intégration de contingents étrangers dans nos unités. Prévenir et

maîtriser les émotions relèvent donc aussi d’actions concrètes : disposer, sur le théâtre

d’opération, d’effectifs suffisants pour éviter la surcharge opérationnelle donc émotionnelle,

disposer d’infrastructures de stationnement sécurisées et confortables pour relâcher la tension,

laisser à la chaîne hiérarchique de contact le temps d’évaluer et de restaurer le moral des

combattants après chaque action ou évènement difficile. Bref, faire en sorte que les conditions

de vie soient les meilleures possibles. Voilà une première illustration de la responsabilité des

Chefs vis-à-vis de leurs soldats en opérations, en dépit des fausses traditions de rusticité

collective que l’on voit encore parfois mettre en avant au sein même de notre armée. Sur le

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terrain, protéger les soldats, c’est surtout faire en sorte de limiter le nombre de ceux qui ne

rentreront pas au pays, ou qui y reviendront atteints dans leur chair. C’est donc savoir remplir

la mission au moindre coût, en ayant la possibilité de choisir des modes d’action efficaces contre

l’ennemi, et protecteurs pour les amis. Vaste sujet… qui se rattache tout autant à la

responsabilité du Commandement, qu’à celle des Chefs sur le terrain. On a vu quelle doit être

l’action du Commandement pour obtenir les ressources nécessaires à un équipement adéquat et

un entraînement de bon niveau. Encore faut-il que le déploiement des équipements les plus

performants ou les mieux protégés puisse être possible. La mise sous blindage systématique des

unités en Afrique a été, à une époque, un débat, que la question du déploiement de chars lourds

au Sahel vient rappeler. Il en est de même du déploiement des moyens de lutte contre les engins

explosifs ou des drones d’observation tactique. L’excellence de l’équipement en matière de

protection des unités et des hommes est d’autant plus critique que les évolutions du droit

international ont progressivement privé les pays qui s’y conforment d’une panoplie de moyens

: les mines sont l’exemple le plus marquant. Certes leur interdiction permettra d’éviter les

drames qu’elles provoquent parmi les populations civiles. Mais n’est-il pas paradoxal de voir

nos unités confrontées à la menace des engins explosifs et incapables de protéger leurs zones

de déploiement par ce moyen économique et sans risque excessif s’il est bien employé et relevé

? Les moyens déployés pour le soutien des forces sont également un sujet de discussions parfois

peu compréhensible au regard de la plus-value qu’ils apportent en matière de soutenabilité de

l’effort pendant une opération. Ces questions sont souvent traitées sous la seule approche des

coûts, de l’affichage d’une force agile, d’un bon ratio entre « unités combattantes » et structures

de soutien. Mais en réalité, le fond du problème est d’éviter qu’un jour un Chef ne soit placé

devant le dilemme de sacrifier l’exécution de sa mission à la préservation de ses subordonnés.

Une situation qui s’est déjà produite faute de moyens d’évacuation sanitaire, mais qui pourrait

également trouver son origine dans la faiblesse des moyens de renseignement, dans la restriction

de l’emploi des appuis les plus puissants.

Pour conclure, il y a bien aujourd’hui une responsabilité du soldat qui s’exerce au travers de la

voie à trouver pour atteindre les buts fixés à l’action militaire tout en préservant la vie ou

l’honneur de ceux que la Nation arme et lance dans des guerres qui pour être légitimes, n’en

sont pas moins éloignées des préoccupations et de la compréhension de leurs concitoyens.

THEME 9 - 2 : Russie : vague de perquisitions sans

précédent contre les partisans d’Alexeï Navalny Source, journal ou site Internet : Le Figaro

Date : 12 septembre 2019

Auteur : Pierre Sauteuil, avec AFP, Reuters, Agences

Adressé par Elie Billaudaz

Comme un ballet russe. Les forces de l’ordre ont conduit jeudi matin 12 septembre dans toute

la Russie une centaine de perquisitions coordonnées contre des collaborateurs de l’opposant

Alexeï Navalny, quelques jours seulement après des élections municipales qui se sont soldées,

à Moscou, par une importante déconvenue électorale pour le Kremlin. Selon Leonid Volkov,

chef de cabinet de l’opposant numéro un au régime de Vladimir Poutine, les perquisitions

matinales auraient visé 43 des 45 bureaux régionaux, ainsi que les domiciles de 70

collaborateurs d’Alexeï Navalny, «plus un nombre important de volontaires et d’activistes».

«Au total, on compte déjà plus de 150 perquisitions, qui ont mobilisé au moins 1000 membres

des forces de l’ordre», affirme-t-il sur sa chaîne Telegram. Cinq bureaux régionaux avaient déjà

été investis par la police mardi 10 septembre, faisant suite à des perquisitions dans les bureaux

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moscovites et le studio d’enregistrement de l’équipe d’Alexeï Navalny la semaine dernière.

D’après Leonid Volkov, les fouilles sont toutes liées à une enquête pour «blanchiment d’argent»

visant l’organisation anticorruption de Navalny et lancée début août, alors que Moscou était

secoué par des manifestations contre l’exclusion de candidats d’opposition à un scrutin local.

Condamné à 30 jours de prison lors de ces contestations, Alexeï Navalny, dont tous les

candidats avaient été exclus, avait activement appelé à participer à ce mouvement, inédit depuis

2012 et fermement réprimé par les autorités. «Avez vous déjà vu une opération d’une telle

envergure contre la corruption, contre le terrorisme, ou contre le trafic de drogue?», a ironisé

Alexeï Navalny dans une vidéo postée sur sa chaîne YouTube en fin de matinée, et vue 350.000

fois en une demi-heure. «Apparemment cela veut dire que notre organisation est plus forte que

n’importe quel cartel de la drogue!» Sur Twitter, sa porte parole Kira Iarmych s’est émue du

coup sans précédent reçu par leur organisation, qui démontre d’après elle le succès de la

stratégie de «vote intelligent» mise en place par l’opposition libérale à Moscou: appeler à voter

dans chaque circonscription contre les candidats les mieux placés pour battre ceux du pouvoir,

quel que soit leur bord politique. Dans les urnes, ce vote s’est traduit dimanche 8 septembre par

un revers cinglant pour le maire de Moscou Sergueï Sobianine, qui a perdu près d’un tiers de

ses sièges par rapport à la précédente mandature. Le mouvement indépendant Golos, spécialisé

dans l’observation des élections en Russie, a également annoncé jeudi avoir été visé par deux

opérations de police contre ses employés en région. Selon le journal The Bell, ces interventions

viseraient à empêcher le développement de l’organisation de M. Navalny en province, afin

d’éviter des déconvenues électorales semblables à celle de dimanche à Moscou. «Ne vous

inquiétez pas, nous ne mettrons pas fin à notre travail, nous ne nous arrêterons pas, et même si

la période à venir s’annonce difficile, nous continuerons à nous battre avec ces bandits et ces

voleurs», a affirmé Alexeï Navalny dans sa vidéo.

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION :

THEME 10 - 1 : Phishing : des attaques sous couvert de

Captchas Source, journal ou site Internet : Silicon

Date : 10 septembre 2019

Auteur : Clément Bohic

Adressé par Elie Billaudaz

Cofense attire l’attention sur une campagne de phishing qui tire parti d’un captcha pour

contourner les systèmes de détection d’URL malveillantes. Les outils de détection d’URL

malveillantes sont efficaces… à condition de trouver les URL à analyser.

Cofense dressait récemment ce constat dans le cadre d’un focus sur une campagne de phishing.

Pour passer sous les radars, cette campagne exploitait un QR code intégré dans des e-mails. Les

utilisateurs étaient dirigés vers une fausse page de connexion SharePoint, prétendument pour

consulter un « document important ». Le point terminal de l’attaque se situait sur les terminaux

mobiles, souvent moins bien protégés, comme l’ont notamment relevé des chercheurs de

Carnegie Mellon dans une étude sur le phénomène dit du « QRishing ». Autre moyen de

contourner l’analyse des URL : les captchas, du nom de ces systèmes de filtrage des robots qui

consiste, pour l’utilisateur d’un service en ligne, à prouver qu’il est bien un humain.

Cofense vient d’y consacrer une publication. Tout part d’un e-mail contenant un lien censé

permettre d’écouter un message vocal. L’utilisateur est en fait dirigé vers une page «

intermédiaire » contenant un captcha. L’analyse automatique des URL s’en tient à cette page,

qui paraît d’autant moins suspecte qu’elle est hébergée sur le cloud de Microsoft (service

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Stockage Blob). Une fois le captcha validé, s’ouvre la page de phishing. Elle imite un

formulaire de connexion aux services Microsoft. Une campagne repérée voilà environ un an

exploitait les mêmes ressorts. Plus précisément, une fausse page de connexion à Office 365

hébergée sur Azure. Le certificat SSL était par là même signalé comme fourni par Microsoft,

donc de confiance. En début d’année, lumière avait été faite sur une autre campagne

de phishing impliquant des captchas. Elle ciblait les clients d’une banque polonaise à travers

des fausses alertes de transactions. Les victimes étaient invitées à cliquer sur un lien pour

confirmer ces opérations. En fonction de la configuration du navigateur pouvait s’afficher une

erreur 404 ou un reCAPTCHA (nom que Google donne à son implémentation du dispositif).

Dans le deuxième cas se lançait le téléchargement du cheval de Troie BankBot, en archive .zip

ou en .apk sur les terminaux Android.

THEME 10 - 2 : Sécurité de l’IoT : des pirates ciblent des

pompes à essence connectées Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 11 septembre 2019

Auteur : Danny Palmer

Adressé par Elie Billaudaz

Sécurité : Alors que de plus en plus d'appareils se connectent à l'Internet des objets, les

chercheurs affirment que les pompes à essence sont devenues un sujet d'actualité sur les forums

de cybercriminalité. Les cybercriminels se tournent de plus en plus vers le piratage

d'IdO (Internet des Objets ou IoT) à mesure que les produits connectés évoluent. Depuis peu un

appareil en particulier attire l'attention des pirates. Bien que les routeurs demeurent la principale

cible des cyberattaques basées sur l'IdO, il y a beaucoup de discussions au sujet du piratage des

pompes à essence connectées à Internet. Cette nouvelle cible a été découverte par des

chercheurs de Trend Micro, qui ont effectué un examen des places de marchés du dark web dans

cinq langues différentes (russe, portugais, anglais, arabe et espagnol). Ce rapport décrit

comment le marché russe constitue la plus sophistiquée des communautés clandestines, là où

les cybercriminels sont désireux de tirer profit des attaques. Les pirates informatiques vendent

déjà des compteurs intelligents modifiés, et ce parce que la législation russe exige désormais

que tous les compteurs d'électricité du pays soient remplacés par des compteurs intelligents

connectés. Les cybercriminels modifient le micrologiciel (firmware) de ces appareils pour que

les utilisateurs reçoivent des factures moins élevées. Cependant, les utilisateurs de ces forums

russes demandent également des informations sur la façon de pirater les pompes à essence, avec

des tutoriels disponibles sur le fonctionnement interne des pompes, y compris celles équipées

d'automates programmables. Les chercheurs notent également que des articles sur le piratage

des pompes à essence apparaissent fréquemment dans les forums de langue portugaise, avec

même un tutoriel technique détaillé, étape par étape, sur la façon de pirater les pompes à essence

pour les utilisateurs brésiliens. Bien qu'il soit possible que ces attaques fassent l'objet de

discussions pour des raisons semblables à celles des compteurs intelligents, il est tout à fait

possible que les pompes à essence soient compromises à des fins plus dévastatrices. Comme

tout dispositif connecté non sécurisé, il est possible que des pompes à essence connectées soient

bloquées pour être utilisées lors d'attaques par déni de service (DDoS), les pirates les utilisant

pour surcharger les services en ligne. Toutefois, un rapport de Trend Micro montre comment

des pirates informatiques peuvent abuser de pompes à essence non sécurisées et accessibles à

distance pour causer des erreurs ou des dommages physiques."Il y a un certain nombre d'autres

scénarios qui pourraient éventuellement se concrétiser. Cela comprend la reconnaissance pour

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connaître le calendrier de livraison, l'extorsion consistant à bloquer l'accès du propriétaire en

échange d'une certaine somme, et même le sabotage de la pompe à essence en ajustant les

limites du réservoir pour qu'il déborde", a déclaré Bharat Mistry, stratégiste principal de sécurité

chez Trend Micro à ZDNet.com. Le rapport prévient également que ces attaques n'en sont

encore qu'à leurs débuts et que des milliards d'autres appareils devraient entrer dans les foyers

et les bureaux dans les années à venir. Comme la 5G contribue à fournir des connexions plus

rapides et plus fiables aux appareils, les cybercriminels se tourneront de plus en plus vers l'IdO

comme moyen d'attaque.

THEME 10 - 3 : Dites adieu aux mots de passe : vous allez

déverrouiller votre PC grâce à vos veines Source, journal ou site Internet : ZDnet. com

Date : 11 septembre 2019

Auteur : Steve Ranger

Adressé par Elie Billaudaz

Sécurité : Évolution de la sécurité oblige, la nouvelle sécurité biométrique utiliserait des

caméras portatives pour vous identifier par votre réseau veineux. Car oui, il est unique. Les

utilisateurs de PC pourront bientôt déverrouiller leurs appareils en agitant les mains. La

technologie biométrique développée par Hitachi Europe, qui sera lancée l'année prochaine,

pourrait permettre aux utilisateurs de PC de déverrouiller leur ordinateur en utilisant la webcam

intégrée à l'appareil. Pour de nombreuses entreprises, les demandes de réinitialisation de mot

de passe peuvent prendre beaucoup de temps. La biométrie est une réponse de plus en plus

populaire à ce problème, du moins pour certains. De nombreux smartphones modernes

proposent un lecteur d'empreintes digitales et des options de reconnaissance faciale au lieu de

mots de passe, et certains PC vous permettront déjà de vous connecter avec votre visage.

Comme avec d'autres méthodes biométriques, il est beaucoup plus difficile de partager ou de

perdre des veines qu'un mot de passe. Hitachi Europe a dit que les veines des doigts sont uniques

et comme elles sont situées à l'intérieur du corps, il est très difficile de les copier, elles ne

changent pas avec l'âge. Le doigt numérisé doit également être attaché à un corps humain vivant

pour que les veines du doigt soient identifiables. Pour vérifier son identité, un utilisateur

d'ordinateur portable devra lever la main devant la caméra intégrée de l'ordinateur, puis l'image

sera analysée et l'accès lui sera accordé si plusieurs empreintes digitales correspondent. La

biométrie des veines d'Hitachi est déjà utilisée au Japon, en Amérique du Nord et en

Europe, dans les banques pour autoriser les transactions, remplacer les mots de passe et ouvrir

une session unique. Ce logiciel de déverrouillage serait disponible en 2020, mais il n'y a encore

aucune précision sur les entreprises susceptibles de l'utiliser.

THEME 10 - 4 : Cybersécurité : une école sur cinq piratée

par ses propres élèves Source, journal ou site Internet : ZDnet.com

Date : 10 septembre 2019

Auteur : Steve Ranger

Adressé par Elie Billaudaz

Sécurité : Quatre écoles sur cinq admettent avoir connu un incident de sécurité, mais seule la

moitié des sondés se déclarent prêts à répondre à une véritable attaque informatique.

Quatre écoles sur cinq ont été victimes d'un incident de cybersécurité, tel qu'un phishing ou un

logiciel malveillant, et une sur cinq a signalé un accès non autorisé à ses ordinateurs, réseaux

ou serveurs par ses propres élèves. Les conclusions proviennent d'un audit de sécurité effectué

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dans plus de 430 écoles du Royaume-Uni par le National Cyber Security Centre (le département

cybersécurité de l'agence de surveillance GCHQ) et le London Grid for Learning (LGfL).

L’audit a révélé que presque toutes les écoles (97%) estimaient que la perte d’accès à des

services informatiques connectés à un réseau causerait des perturbations considérables. La

grande majorité des écoles (83%) ont été affectées par au moins un type d'incident de

sécurité. Ainsi, 69% des écoles déclarent avoir été la cible d’attaques par hameçonnage et 35%

ont eu des périodes sans accès à des informations importantes, tandis que 30% ont déclaré avoir

été victimes d’un programme malveillant, notamment de virus ou de ransomware. Et 20% ont

déclaré avoir été victimes d'attaques d'usurpation d'identité, dans lesquelles les mails de l’école

étaient imités par d'autres. Un peu plus d'une école sur cinq - 21% - a déclaré avoir constaté

l’utilisation des ordinateurs, des réseaux ou des serveurs (y compris une utilisation accidentelle)

par des élèves sans autorisation, tandis que 11% estimaient avoir déjà vu l’utilisation des

ordinateurs, des réseaux ou des serveurs sans autorisation par des membres de l’équipe.

Seulement 4% ont déclaré qu'il y avait eu une utilisation d’origine externe non autorisée et

encore moins - 3% - ont admis des fuites d'informations confidentielles à partir de systèmes en

ligne. "Depuis l'entrée en vigueur du RGPD en mai 2018, de nouvelles exigences ont été

imposées aux écoles en matière d'accès et de protection des données. Néanmoins, 21% déclarent

avoir fait face à des utilisations non autorisées des systèmes par les élèves.", indique le rapport.

Les pirates informatiques considèrent souvent les écoles comme une cible intéressante, car elles

disposent de fonds et de compétences limitées en matière de cybersécurité pour se protéger,

tout en détenant de grandes quantités de données sensibles. Pour un point de vue plus positif,

plus de 95% des écoles disposent de pare-feu, d’antivirus, de sauvegardes de données et de

mises à jour logicielles à jour. 85% avaient un plan de cybersécurité, mais 41% seulement

avaient un plan de continuité des opérations et l’audit a révélé que les pratiques de cybersécurité

strictes, telles que la gestion des appareils mobiles et l’authentification à deux facteurs, étaient

relativement peu utilisées. "Les budgets sont serrés, le programme est serré et l'école vise à

assurer la sécurité des enfants et à fournir la meilleure éducation possible. Vous n'entendrez

donc pas souvent les écoles parler de leur préparation en matière de cybersécurité. Si les

hôpitaux ont particulièrement été affectés par les perturbations causées par le virus WannaCry,

les écoles sont aussi susceptibles que toute autre organisation de faire face à des attaques DDoS

et de phishing ", a déclaré Mark Bentley, responsable de la sécurité et de la cybersécurité chez

LGfL.

THEME 10 - 5 : Les Etats-Unis prêts à collecter les

informations des immigrants, des demandeurs d’asile et

des réfugiés, grâce aux réseaux sociaux Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 9 septembre 2019

Auteur : Catalin Cimpanu

Adressé par Elie Billaudaz

Sécurité : Pour accorder un statut de réfugié, une carte verte ou la citoyenneté américaine,

L'Oncle Sam va devenir (beaucoup) plus intrusif. Voici comment. Le Département de la

Sécurité Intérieure (DHS) prévoit d'étendre son programme de collecte de profils de réseaux

sociaux auprès des demandeurs de visa, afin d'inclure également des données sur les

immigrants, les demandeurs d'asile et les réfugiés. Le DHS a publié cette semaine un avis sur

le registre fédéral décrivant sa pratique future en matière de collecte de données. L'agence

prévoit de demander aux immigrants, aux demandeurs d'asile et aux réfugiés de fournir des

noms d'utilisateurs (sans mot de passe) pour 19 réseaux sociaux :

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• Ask.fm (site de questions et réponses)

• Douban (réseau social basé en Chine)

• Facebook (réseau social)

• Flickr (portail d'hébergement d'images)

• Instagram (réseau social de partage d'images)

• LinkedIn (portail de recherche d'emploi)

• MySpace (réseau social)

• Pinterest (service de sauvegarde/catégorisation d'images)

• QZone (QQ) (réseau social basé en Chine, application IM)

• Reddit (forum de discussion)

• Sina Weibo (service de microblogging basé en Chine)

• Tencent Weibo (service de microblogging basé en Chine)

• Tumblr (plate-forme de blogs)

• Twitter (service de microblogging)

• Twoo (réseau social basé en Belgique)

• Vine (site de partage de vidéos)

• VKontakte (VK) (réseau social basé en Russie)

• Youke (portail chinois de partage de vidéos)

• YouTube (portail de partage de vidéos)

Il s'agit des mêmes profils de réseaux sociaux que ceux que le DHS recueille par l'intermédiaire

de l'agence des douanes et de la protection des frontières (CBP - Customs and Border

Protection) pour les demandes de visa, et ce depuis décembre 2016.

Au départ, se conformer à ces demandes était facultatif. Mais cette année le DHS a rendu

obligatoire cela pour toutes les demandes de visa. En juin dernier, Associated Press indiquait

que le DHS envisageait d'étendre cette procédure. La proposition présentée cette semaine donne

plus de détails sur cette initiative. Selon le document officiel, les immigrants, les demandeurs

d'asile et les réfugiés devront énumérer toutes les plateformes de réseaux sociaux qu'ils ont

utilisées au cours des cinq dernières années, ainsi que leur nom d'utilisateur.

11/ JOUR Par JOUR ... le 12 septembre 2019

THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui

l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire

Date : 12 septembre 2019

Auteur : Adressé par André Dulou

1463 12 septembre

Traité d'alliance offensive contre les Turcs

Le 12 septembre 1463, la ville de Venise et la Hongrie forment une alliance militaire

en signant un traité. L'objet du traité est alors d'organiser une offensive commune

contre les Turcs et les troupes ottomanes. La signature de ce traité engage la ville de

Venise et la Hongrie à combattre ensemble les offensives turques des troupes

emmenées par le sultan Mehmed II.

1494 12 septembre

Naissance de François Ier

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François d'Angoulême, futur François Ier, naît à Cognac. Le fils de Charles de

Valois, comte d'Angoulême, et de Louise de Savoie, accèdera au trône de France en

1515, succédant à Louis XII dont il a épousé la fille, Claude de France, le 7 avril

1514. Le vainqueur de la bataille de Marignan est aussi le symbole de la Renaissance

française. Il attirera durant son règne de très nombreux artistes à la cour dont

Leonard de Vinci. Il ordonnera notamment la construction du château de Chambord

et fondera le Collège de France.

1556 12 septembre

Ferdinand Ier de Habsbourg à la tête du Saint-Empire

Ferdinand Ier de Habsbourg est né en 1503. Fils de Philippe le Beau et de Jeanne la

Folle, il est le frère de Charles Quint. Quand celui-ci abdique en 1556, Ferdinand Ier

lui succède, le 12 septembre, à la tête du Saint-Empire romain germanique. Roi de

Bohème depuis 1526, époux d'Anne Jagellon, élu roi des Romains en 1531,

Ferdinand Ier n'obtient pas la reconnaissance du pape Paul IV sous prétexte que le

Saint-Siège n'est intervenu ni dans l'abdication de son frère ni dans sa nomination.

La réponse de Ferdinand Ier est cinglante. Désormais, les empereurs cesseront de

demander l'assentiment papal.

1665 12 septembre

Daniel de Rémy de Courcelles devient gouverneur de la Nouvelle-France.

Daniel de Rémy de Courcelles, nommé plus simplement Daniel de Courcelles, était

un gouverneur de la Nouvelle-France. Il est né en 1626, en France. Très jeune, il fait

partie de l'équipe désignée par Louis XIV pour se rendre au Canada et sauver la

colonie française des attaques iroquoises. Lorsqu'il arrive à destination, il n'a aucune

connaissance du combat, et apprend sur le tas. Grâce à son ingéniosité et sa faculté

d'apprentissage, il mène sa mission à bien. De retour en France, il se marie et a trois

enfants. En 1672, il devient gouverneur de la ville de Toulon. Il trouve la mort en

1698.

1683 12 septembre

Les Turcs repoussés devant Vienne

A Kahlenberg, près de Vienne, l'armée ottomane du grand vizir Kara Mustapha est

mise en déroute par le Roi de Pologne Jean Sobieski, dit Jean III, allié à des troupes

saxonnes et bavaroises.

1683 12 septembre

Début du règne de Pierre II de Portugal

Pierre II de Portugal commence à régner le 12 septembre 1683 suite à la mort de son

frère, Alphonse VI. Après avoir signé le traité de Lisbonne en 1668 qui reconnaît

l'indépendance du Portugal. Il se range du côté de la Grande Alliance en 1703 lors

de la guerre de Succession d'Espagne, luttant contre l'accession de Philippe V au

trône espagnol.

1703 12 septembre

Couronnement de Charles III d'Espagne

Fils de Léopold Ier, Charles VI du Saint-Empire est désigné par son père pour

succéder à Charles II sur le trône d'Espagne. Cependant, Philippe V, petit-fils de

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Louis XIV, a déjà été couronné roi d'Espagne en 1700. Charles est tout de même

couronné roi d'Espagne à Vienne, le 12 septembre 1703, sous le nom de Charles III.

Les royaumes de Catalogne et d'Aragon le soutiennent, mais le reste de l'Espagne

reste fidèle à Philippe V.

1733 12 septembre

Mort du compositeur François Couperin

Le musicien décède a Paris dans l'indifférence générale à 45 ans. Le claveciniste du

roi Louis XV est un des compositeurs les plus prolixes pour cet instrument. Son

oeuvre restera pourtant oubliée pendant près d'un siècle.

1733 12 septembre

La restauration manquée de Stanislas Leszczynski en Russie

Stanislas Leszczynski (1677-1766) est roi de Pologne de 1704 à 1709 sous le nom

de Stanislas Ier. Il est destitué en 1709 sous l'influence de la Russie et s'exile. En

1725, Louis XV (1710-1774) épouse l'une de ses filles. La mort d'Auguste II de

Pologne en février 1733 ouvre une crise de succession. Louis XV soutient la

restauration de Stanislas qui intervient le 12 septembre. Il fut chassé par les Russes

de Varsovie. Auguste III (1696-1763) fut proclamé roi.

1764 12 septembre

Décès de Jean-Philippe Rameau

Jean-Philippe Rameau meurt le 12 septembre 1764 à Paris. Considéré comme l'un

des plus grands musiciens du classicisme français, le compositeur naît le 25

septembre 1683 et connaîtra son premier vrai succès en 1733, après plusieurs années

d'errance. Il est également reconnu pour être le premier théoricien de l'harmonie

classique, avec des traités qui sont toujours d'actualité aujourd'hui. On lui doit

l'opéra-ballet "Les Indes galantes", en 1735.

1789 12 septembre

Premier numéro de « l’Ami du peuple »

Le révolutionnaire Jean-Paul Marat fonde le journal « l’Ami du peuple ». Ces

quelques pages sont particulièrement polémiques vis-à-vis du gouvernement

français. Ses idées radicales encouragent souvent le recours à la violence. Beaucoup

lui reprocheront, plus tard, d’être responsable de l’exécution des Girondins. C’est

d’ailleurs la raison pour laquelle il sera assassiné. Son journal disparaîtra avec lui.

1848 12 septembre

Nouvelle Constitution établie en Suisse

Les cantons suisses approuvent une nouvelle Constitution qui met en place un État

fédératif. Un Conseil fédéral détient les pouvoirs exécutifs tandis que le pouvoir

législatif se partage entre le Conseil national et le Conseil des États. Cette

Constitution subira des modifications en 1874, appuyant d’avantage le pouvoir

fédéral et instaurant le droit de référendum. Le gouvernement suisse conservera une

totale neutralité dans les conflits extérieurs. Ce sera le cas durant la guerre de 1870

et durant les deux guerres mondiales.

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1854 12 septembre

Décès de Charles-François Brisseau de Mirbel, botaniste et homme politique

français.

Charles-François Brisseau de Mirbel travaille d'abord au Muséum national d'histoire

naturelle. Il devient le père de la cytologie en écrivant le "Traité d'anatomie et de

physiologie végétale". En 1803, il devient intendant des jardins du Château de

Malmaison. Grâce à ses travaux, il intègre l'Académie des sciences et devient

professeur à la Sorbonne. Il devient secrétaire général sous la Restauration mais

retourne à son poste de professeur lorsque le gouvernement chute en 1829. Il meurt

en 1854.

1861 12 septembre

Couronnement de Madama II

Le prince Rakoto, devenu Madama II, est couronné roi de Madagascar. Son règne a

débuté l'année précédente après le décès de sa mère, Ranavalona Ière. A l'inverse de

son prédécesseur, Madama II opère une européanisation importante de Madagascar

en abolissant les coutumes et les institutions traditionnelles, en instaurant la liberté

de cultes et en ouvrant son pays à l'arrivée des Occidentaux. Le 11 mai 1863, il est

étranglé par les militants d'une politique plus indépendante.

1888 12 septembre

Naissance de Maurice Chevalier

Maurice Chevalier est un chanteur et acteur français, né le 12 septembre 1888. Il est

le jeune premier des Années Folles et admet une liaison avec la chanteuse

Mistinguett, entre 1909 et 1919. Connu en France pour ses revues et ses opérettes,

il répond à l'appel de l'Amérique en 1927. Il y rencontre Marlene Dietrich et promeut

Duke Ellington. Il revient en Europe malgré la Seconde Guerre mondiale et

poursuivra ses tubes musicaux jusqu'en 1972.

1897 12 septembre

Naissance d'Irène Joliot-Curie

Irène Joliot-Curie naît le 12 septembre 1897 à Paris. Fille de Pierre et Marie Curie,

elle est chimiste et physicienne, comme le furent ses parents. Elle épouse Frédéric

Joliot en 1926 et effectue avec ce dernier des recherches sur la radioactivité naturelle

qui mènent le couple à la découverte de la radioactivité artificielle. En 1935, elle

reçoit avec son mari le prix Nobel de chimie et travaille à la réalisation d'une bombe

atomique. L'année suivante, elle siège au Front populaire en tant que sous-secrétaire

d'Etat à la Recherche scientifique. En 1946, Irène Joliot-Curie s'investit dans la

création du Commissariat à l'énergie atomique. Elle obtient en 1950 le prix

international de la paix. Elle décède d'une leucémie en 1956.

1914 12 septembre

Victoire française sur la Marne

La bataille, qui aura duré six jours, marque l'arrêt de la progression des troupes

allemandes. Les Français, menés par le maréchal Joffre, l'emportent face à une armée

allemande épuisée qui décide de battre en retraite dès le 11 septembre. Les vignobles

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de Champagne ont été des alliés inattendus dans la victoire : de nombreux soldats

allemands faits prisonniers ont été retrouvés saouls.

1940 12 septembre

Découverte de la grotte de Lascaux

Grâce à leur chien qui s'était engouffré dans un trou, quatre jeunes périgourdins

découvrent la grotte de Lascaux près de Montignac. Stupéfaits de trouver des

peintures sur les parois, ils alertent leur instituteur Léon Laval. Quelques jours plus

tard, le préhistorien Henri Breuil, au terme d'une étude approfondie, certifie

scientifiquement qu'il s'agit de peintures rupestres. Il baptise alors la grotte: "La

chapelle Sixtine du Périgordien". Le 27 décembre suivant, le site est classé

monument historique.

1942 12 septembre

Naissance de Michel Drucker

Michel Drucker est né le 12 septembre 1942 dans le Calvados. Il a accédé à la

célébrité en tant qu'animateur de l'émission « Champs-Élysées » sur TF1, avant

d'animer sur France 2 l'émission « Studio Gabriel » à partir de1994. Depuis 1998, il

présente « Vivement dimanche ». Il est également présentateur radio sur Europe 1.

Depuis 2010, il a repris l'émission « Champs-Élysées ». Il est l'oncle de la

présentatrice Marie Drucker.

1943 12 septembre

Un commando SS libère Mussolini

Hitler envoie les hommes du capitaine Otto Skorzeny libérer le "Duce" emprisonné

dans les Abruzzes depuis le mois de juillet. Cette évasion spectaculaire permet à

Mussolini de recréer un nouvel État fasciste à Salo, au nord de l'Italie, placé sous

l'influence directe des autorités allemandes. Il fait alors exécuter plusieurs membres

du Grand Conseil qui ont contribué à sa démission. La République fasciste italienne

de Salo s'effondrera lors de la débâcle allemande du printemps 1945. Benito

Mussolini lui-même sera arrêté et exécuté par des partisans italiens le 27 avril.

1944 12 septembre

Naissance de Barry White

Barry White est un chanteur, compositeur et producteur américain de soul, de disco

et de rhythm and blues. Né le 12 septembre 1944 à Galveston (Texas) et mort le 4

juillet 2003 à Los Angeles, il était célèbre pour sa voix de basse et son image

romantique. Récompensé par cinq Grammy Awards, il a connu ses plus grands

succès dans les années soixante-dix, et a vendu plus de 110 millions de disques.

1953 12 septembre

Mariage de JF Kennedy et Jacqueline Bouvier

Le futur président des Etats-Unis épouse Jaqueline Lee Bouvier à Newport.

L'Amérique tombe tout de suite sous le charme de la belle "Jackie". Séduisant jeune

couple moderne, John et Jackie entreront à la Maison-Blanche sept ans plus tard. Ils

auront quatre enfants, mais perdront une petite fille morte-née et un petit garçon

quelques jours après sa naissance.

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1961 12 septembre

We choose to go to the Moon

JF Kennedy prononce son célèbre discours “We choose to go to the Moon” (nous

choisissons d’aller sur la Lune) qui confirme les ambitions américaines déjà

annoncées au mois de mai. C’est ainsi que le programme Apollo devient prioritaire

et bénéficie d’un financement à la hauteur de ses ambitions. Les Etats-Unis espèrent

parvenir à cet objectif avant l’URSS qui a envoyé le premier satellite puis le premier

homme dans l’espace.

1970 12 septembre

Spectaculaires détournements d'avions

Des pirates de l'air palestiniens du FPLP font sauter sur l'aéroport de Zarka en

Jordanie trois avions de ligne détournés après en avoir libéré les passagers. La crise,

suivie heure par heure par les médias, aura duré six jours.

1974 12 septembre

Ethiopie : le "roi des rois" détrôné

A 82 ans, Haïlé Sélassié, empereur d'Ethiopie depuis 1916, est déposé par les

militaires.

1977 12 septembre

Afrique du sud : mort de Steven Biko

A 31 ans, le leader du mouvement de la Conscience noire décède dans une prison de

Pretoria après avoir subi de multiples sévices de la part des policiers sud-africains.

Les autorités invoquent une grève de la faim pour expliquer le décès de Biko. Le

scandale finit de convaincre la communauté internationale de mettre le régime de

l'apartheid en quarantaine : un embargo sur les armes contre l'Afrique du sud est voté

par l'ONU en novembre suivant.

1992 12 septembre

Pérou : arrestation du chef du Sentier Lumineux

Abimaël Guzman tombe aux mains d'un commando anti-terroriste. Cette arrestation

spectaculaire sonne le glas de la révolution marxiste dans les Andes. Condamné à la

prison a vie, Guzman exhorte ses partisans à mettre un terme à l'action terroriste. Le

Sentier lumineux est accusé d'être à l'origine de la mort d'environ 20 000 personnes,

pour la plupart des paysans péruviens.

2005 12 septembre

Fin du retrait Israélien de la bande de Gaza

Moins d’un mois après l’évacuation des derniers colons et après trente-huit ans de

présence, l’armée israélienne quitte la Bande de Gaza. Le territoire rejoint alors les

localités de Cisjordanie, administrées par l’Autorité palestinienne. Engagé par Ariel

Sharon dès le 02 février 2004, le processus de démantèlement des colonies de Gaza

et les tensions qui l’ont accompagné symbolisent à la fois l’espoir de paix suscité

par la « feuille de route » mais aussi ses limites. La classe politique israélienne s'est

révélée divisée tandis que les images d'évacuations ont choqué l'opinion publique.

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Côté palestinien, les conflits d'influence entre le Fatah et la Hamas s'amplifient. Par

ailleurs, les frontières, les eaux territoriales et l’espace aérien de la bande de Gaza

restent sous contrôle israélien.

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en

langue étrangère

THEME 12 - 1 : What a multi-million dollar ‘bribe’ for oil

supertanker says about Trump’s Iran Policy Source, journal ou site Internet : USA Today

Date : 11 septembre 2019

Auteur : DAILY COLLECTION OF MARITIME PRESS CLIPPINGS 2019 – 254

Adressé par François Jouannet

The Trump administration has used diplomatic pressure, legal action, economic sanctions – and

even cold, hard cash – to try to get its hands on a hulking Iranian oil tanker that has been

spinning its way around Africa and the Middle East for months. The extraordinary effort to

seize the vessel has come to naught – so far. Even a curious State Department offer to make the

ship’s captain a multi-millionaire fell flat. But the cat-and-mouse game between Iran and the

Trump administration over the vessel – called the Adrian Darya 1 and laden with 2.1 million

barrels of oil – is emblematic of an increasingly confrontational relationship. And like the fate

of the supertanker and its crew, the outcome of the U.S.-Iran tensions remains unclear. The

Trump administration’s efforts to capture the Adrian Darya is a small part of its “maximum

pressure” campaign – aimed at reducing Iran’s oil exports to zero, strangling its economy, and

forcing its leaders into negotiations with President Donald Trump. Trump withdrew the U.S.

from the 2015 nuclear deal between Iran and other world powers, saying it did not do enough

to curb the Islamic Republic’s ballistic missile program and support for terrorism. Experts say

Iran’s ability to keep the Darya out of the U.S. government’s long reach illustrates the shortfalls

of the U.S. strategy. And it comes as Iran leaders once again rejected negotiations with

Washington, saying Trump must lift U.S. sanctions first. On Saturday, Iran further reduced its

compliance with the nuclear deal, saying it has begun injecting uranium gas into advanced

centrifuges and that the country will no longer abide by the deal’s limits on its nuclear research

and development. “The Iranians are not capitulating,” said Barbara Slavin, director of the Future

of Iran Initiative at the Atlantic Council, a foreign policy think tank in Washington. “They’re

not saying … ‘Please, Mr. Trump, can we have a meeting with you?’” Instead, Iran has launched

its own aggressive strategy, downing an American drone, allegedly sabotaging other ships

passing through the Strait of Hormuz, and using circuitous shipping routes and cloaked

transponders to move its own oil. The Adrian Darya – previously named Grace 1– began its

current journey in mid-April, starting in Iran’s main export terminal where it apparently was

loaded up with light crude oil, said Samir Madani, co-founder of TankerTrackers.com, a

company that uses satellite imagery and other tools to track crude oil shipments. The ship’s

transponder was “cloaked” at the time, he said, and his firm couldn’t get any images of it

because of bad weather. “She resurfaced then, heading back out of the Iran area but waited

around in the Persian Gulf until around May,” he said. “Then she left, sailing all the way around

Africa” and apparently heading to the Mediterranean. The two nations’ competing playbooks

collided in July near Gibraltar, when the British Royal Navy seized the Adrian Darya,

previously called the Grace 1. British and American officials suspected the ship was headed to

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Syria, in violation of European sanctions on oil sales to the brutal Assad regime in that war-

torn country. The Trump administration tried to seize the vessel from Gibraltar, saying the ship

and its oil were subject to U.S. forfeiture based on alleged violations of bank fraud and money

laundering statutes, and other crimes. But officials in Gibraltar defied the U.S. legal move and

released the oil tanker on Aug. 16. The ship’s captain, a 43-year-old Indian man named

Akhilesh Kumar, steered the supertanker slowly away from Gibraltar and into international

waters, according to Madani About a week later, as the Adrian Darya meandered toward the

east Mediterranean, Kumar received a remarkable email. “This is Brian Hook … I work for

secretary of state Mike Pompeo and serve as the US Representative for Iran,” the Aug. 26

missive read. “I am writing with good news.” Hook confirmed to USA TODAY that he sent

the email, which was first reported by the Financial Times. Hook proceeded to offer the ship’s

captain several million dollars, if he agreed to steer the vessel to a port where the U.S. could

seize it. “With this money you can have any life you wish and be well-off in old age,” Hook

wrote in a second email. “If you choose not to take this easy path, life will be much harder for

you.” The captain apparently did not respond to Hook’s email. And on Aug. 30, the U.S.

Treasury Department sanctioned the ship and Kumar. USA TODAY was unable to contact

Kumar for comment or to confirm that he read the emails. Iran’s semi-official news agency

labeled the move an attempted “bribe” and the country’s foreign minister, Javad Zarif, derided

it as desperate. “Having failed at piracy, the US resorts to outright blackmail—deliver us Iran’s

oil and receive several million dollars or be sanctioned yourself,” Zarif tweeted on Wednesday.

Hook’s offer of U.S. taxpayer funds is allowed under a State Department program called

Rewards for Justice, which provides money to individuals who help the U.S. prevent terrorist

attacks or catch perpetrators. Hook publicly announced this week that the State Department

would award up to $15 million to anyone who helped the U.S. disrupt the financial operations

of Iran’s Revolutionary Guards Corps, an elite military unit that the Trump administration has

designated as a terrorist group. “It’s the first time that the United States has offered a reward

for information that disrupts a government entity’s financial operations,” Hook told reporters.

“We have taken this step because the IRGC operates more like a terrorist organization than it

does a government.” Slavin said Hook’s email to Kumar was “amateurish” and unprecedented.

“I have never seen anything like that in my life,” she said. “It really did read like a Nigerian

come-on: Send me your bank account information and you will become a millionaire

tomorrow,” Slavin added, referring to the notorious foreign email scams. “Whose idea it was, I

can’t even imagine.” As of Sept. 4, the Adrian Darya was approximately 60 miles off the Syrian

coast, according to TankerTrackers.com. Satellite imagery tweeted out Friday by Trump’s

National Security Advisor John Bolton appeared to show the ship just a few miles off the coast

of Syria. It was not clear if its oil cargo had been unloaded. Madani, the company’s co-founder,

said the crew may be planning to offload some or all of its oil, either via a Syrian port or a ship-

to-ship transfer, and then head through the Suez Canal and back to Iran. He said he’s not sure

why the Trump administration seems so focused on this particular ship, but its pressure has not

stopped Iran from sending oil to Syria via other ships and other routes. The U.S. is unlikely to

be in a position to impound the vessel any time soon, said Andrew Serdy, an expert on maritime

law at the University of Southampton in southern England. “The boat can’t be seized in a

foreign nation’s territorial sea,” he said. The only place that the U.S. could realistically seize

the Iran-flagged Adrian Darya1 would be in its own territorial waters several thousand miles

away: the U.S. East Coast. In the meantime, Iran on Saturday said that it seized a separate

tugboat near the Strait of Hormuz, a key waterway for oil transportation. It said 12 Filipinos

were aboard the boat. It was not immediately clear what national flag the boat was sailing under.

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THEME 12 - 2 : Naval shipyard pilot program aims to

improve efficiency Source, journal ou site Internet : UPI

Date : 11 septembre 2019

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

A Naval shipyard has a six-week pilot program to improve efficiency after the Navy

testified late last year that there were maintenance backlogs nationwide. The Pudget Sound

Naval Shipyard and Intermediate Maintenance Facility in Bremerton, Washington will host

the six-week pilot to help the Naval Sea System Command shipyard become more efficient.

The Naval Sustainment System-Shipyards initiative aims to deliver 100 percent of maintenance

projects on time or early by streamlining the process to "improve internal coordination and

eliminate barriers between mechanics and their work," the Naval Sea System Command said in

a statement. It pairs Boston Consulting Group with the command shipyard "to bring commercial

best practices into the naval maintenance process," the statement said. The consulting firm also

recently helped the Navy improve its F-18 airplane maintenance. Elaine Priest, the shipyard's

product lines director, said that the NNS-S team is analyzing five components overall that could

improve efficiency, including shipyard transformation, planning, engineering, material and

technology. The initiative will focus on repair of ball valves in submarines, Priest added. "We

chose this area (the ball valve work center) for several reasons," Priest said. "Most important,

though, is that the work (the ball valve work center) does is vital to on-time completion of

submarine availabilities." The NNS-S initiative has already established a production control

center for ball valve work that has improved the pace of work flow. Once the pilot is completed,

PCCs can be established at other shipyard locations to do the same. The six-week pilot follows

the Navy outlining a 30-year plan for ship repair and upgrades to sort out maintenance delays

and backlogs late last year at a congressional hearing. Sen. Richard Blumenthal, D-Conn., last

November cited a Government Accountability Office report at the hearing, which found 14

submarines had spent a combined 61 months unable to deploy due to shipyard backlogs leading

to maintenance delays. Several senators noted that it took 15 months to repair the USS John S.

McCain following its collision near Singapore. "We are always chasing best-ever performance,"

Capt. Dianna Wolfson, PSNS and IMF commander, said in the statement. "We are never

perfect, but it's a journey. We are on that journey together."

THEME 12 - 3 : Venezuela begins war games on Colombia

border Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 11 septembre 2019

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Venezuela's armed forces chiefs said Tuesday they had begun mobilizing 150,000 troops for

military exercises on the Colombian border amid renewed tensions between Bogota and

Caracas. President Nicolas Maduro ordered his army to deploy along the 2,200-kilometer

(1,400-mile) border after accusing Colombia of plotting to spark a military conflict. Tanks,

missile carriers and dozens of troops deployed around La Fria airport in western Tachira state

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on Tuesday. Admiral Remigio Ceballos, chief of Venezuela's Strategic Command, told troops

on the airport runway that they were part of a "peacekeeping force" -- but one that would not

shirk combat if necessary. "We respect the armed forces around the world, but we are not afraid

of anyone," Ceballos said. Maduro accused Colombia last week of using the rejection by

dissident FARC leaders of a peace accord to try to provoke a military conflict and said he was

placing his forces on high alert. Colombia's right-wing President Ivan Duque had accused

Maduro of sheltering FARC dissidents on his territory. On Tuesday, Vice-President Marta

Lucia Ramirez called on Colombians to remain "calm" and said Bogota would not respond to

"provocations." However, she said the military was prepared for "any external attacks." "We

call on all Colombians for calm, knowing that we possess a sufficiently equipped and capable

public force," said Ramirez. "We must not react to this threat, because it would be foolish to

think it could be real."

THEME 12 - 4 : Admiral Nakhimoc nuclear cruiser to

return to Russian navy in late 2022 Source, journal ou site Internet : DAILY COLLECTION OF MARITIME PRESS

CLIPPINGS 2019 – 254 Date : 11 septembre 2019

Auteur : Adressé par François Jouannet

Russia’s Admiral Nakhimov heavy nuclear cruiser of Project 1144 (Kirov-class battlecruiser)

will return to the Navy after an overhaul and modernization in 2022, Russian Deputy Defense

Minister Alexei Krivoruchko told reporters on Monday."It will be the most powerful Navy

warship. We inspected the project, the ship is now about 50% ready," he said. According to

Krivoruchko, the defense ministry allocated 29.5 billion rubles for the project this year alone.

"As was agreed with the Sevmash shipyard, we expect to receive the ship in late 2022," he said.

"We have no doubts that this timeframe will be observed." "No doubt, it will be the most

advanced cruiser, carrying high-precision long-range weaponry," the deputy defense minister

said when asked to comment on what kind of weaponry the upgraded battlecruiser would carry.

The cruiser was laid on May 17, 1983 as the Kalinin. It was floated on April 25 1986 and joined

the Northern fleet on December 30, 1988. It was renamed into the Admiral Nakhimov on April

22, 1992. The cruiser has been overhauled by Sevmash since 1999, however real modernization

began in 2013. The warship will be armed with Kalibr cruise missiles and Onix supersonic anti-

ship cruise missiles, and in the future with the hypersonic Tsirkon antiship missile.

• Russian Navy to get four nuclear subs next year — shipyard

The Russian Navy will get one nuclear submarine by the end of 2019 and four more - in 2020,

Sevmash shipyard Director General Mikhail Budnichenko told reporters on Monday. "We will

deliver one nuclear sub this year and four more - next year, strictly in line with the contract,"

he said. Russian Deputy Defense Minister Alexei Krivoruchko said that next year, Sevmash is

to deliver the special-purpose Belgorod nuclear-powered submarine, Project-955A (Borei-A

class) Knyaz Vladimir strategic submarine and two Project 885M (Yasen-M class) nuclear-

powered cruise missile submarines, the Kazan and the Novosibirsk. In July, Budnichenko said

that the Knyaz Vladimir strategic submarine will be delivered to the Russian Navy by the end

of 2019. A defense industry source earlier told TASS that in 2020, for the first time since 1992,

the Russian Navy would get six submarines: the four nuclear submarines mentioned by

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Krivoruchko plus two diesel electric subs: the Volkhov submarine of Project 636.3 (improved

Kilo-class) and Project 677 (Lada-class) diesel-powered attack submarine, the Kronshtadt.

Besides, the Russian Defense Ministry plans additional deliveries of two Project 885M (Yasen-

M class) nuclear-powered cruise missile submarines and two Project 955A (Borei-A

class) Knyaz Vladimir strategic submarines for the Russian Navy, Krivoruchko said. "During

the Army-2010 forum, we signed a contract for an additional delivery of two Yasen-M and -

the decision in principle has already been made on that - will sign a contract for two Borei-A

class subs," he said. In total, 10 Project 885M (Yasen-M class) and Project 955A (Borei-A

class) nuclear-powered submarines will be delivered to the Russian Navy by 2024 in line with

the state defense procurement program. "A decision has been made to increase the number of

nuclear submarines to be delivered to the Russian Navy. We expect to get ten nuclear-powered

submarines of Projects 955A and 885M by 2024," Krivoruchko said.

Borei Project

Project 955 and Project 955A underwater cruisers are referred to the fourth generation of

nuclear-powered submarines and are part of Russia’s nuclear triad. Borei submarines are armed

with Bulava solid-propellant intercontinental ballistic missiles. Each submarine is capable of

carrying up to 16 such ICBMs. The submarines will replace third-generation 667BDR strategic

missile-carrying submarines in the Pacific Fleet and 667BDRM subs in the Northern Fleet. The

Project 955 and 955A submarines have been developed by the Rubin Central Design Bureau

for Marine Engineering. The Sevmash Shipyard continues building four Project 955A

submarines (the Knyaz Oleg, the Generalissimus Suvorov, the Emperor Alexander III and the

Knyaz Pozharsky). According to open sources, Borei-A submarines feature an upgraded hull,

new electronics and better stealth technology compared to their predecessors.

Yasen Project

Russia’s Sevmash Shipyard has built and delivered the baseline Project 885 Yasen-class

submarine Severodvinsk to the Navy. It has entered service with Russia’s Northern Fleet. The

improved Project 885M Yasen-M lead submarine Kazan is currently undergoing trials. Five

more Project 885M submarines are at various stages of their construction. The Project 885 and

Project 885M submarines have been developed by the St. Petersburg-based Malakhit Marine

Engineering Bureau.

THEME 12 - 5 : Von der Leyen assigns defence challenge to

France Source, journal ou site Internet : Euractiv

Date : 11 septembre 2019

Auteur : Alexandréa Brzozowski Adressé par Jean-Claude Tourneur

France’s former defence minister, Sylvie Goulard, has been proposed as the EU’s internal

market Commissioner. But her new portfolio also includes a strengthened European defence

file, which analysts say will be her biggest challenge. The post, formally called Internal Market,

Industry, Entrepreneurship and SMEs, deals with free movement of goods and services within

the bloc as well as innovation and start-ups, previously run by Poland’s Elżbieta Bieńkowska.

“Sylvie Goulard […] is a dedicated and convinced European. As ‘Internal Market’

Commissioner, she will lead our work on industrial policy and promote the Digital Single

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Market. She will also be responsible for the new DG Defence Industry and Space,” incoming

Commission President Ursula von der Leyen said on Tuesday (10 September) upon unveiling

her new team. Confirmed nominees will be grilled by Parliamentary committees starting in …

The Elysee Palace welcomed Goulard’s nomination, saying she will play a crucial role in the

executive’s strategy to “make Europe truly sovereign”. Goulard’s appointment proves von der

Leyen’s support for President Emmanuel Macron’s vision of more integration in European

integration collective defence in the face of concerns over the Trump administration’s security

commitments towards Europe. Already last year, Macron, who has called on the bloc to stop its

over-reliance on Washington as a military backstop, said Europe should seek “strategic

autonomy” in defence and has been pushing ever since for more European emancipation. With

the UK, Europe’s biggest military power along with France, set to leave the EU, Berlin has

backed the French-led effort to identify weak spots in European armies with the goal of filling

those gaps together. “Both Goulard and von der Leyen, as former defence ministers who

cooperated closely when they held office, know about the importance of bridging Franco-

German differences, for instance on arms export rules, military interventions or the relevance

of an EU institutional framework for closer defence cooperation,” Daniela Schwarzer, director

of the German Council on Foreign Relations, told EURACTIV. According to Schwarzer, part

of the challenge will be to “bring other EU members on board”, particularly Central and Eastern

European governments, who may see deeper EU cooperation as a challenge to transatlantic

relations and NATO. “Moreover, keeping the UK close will be a key task – at a time when the

EU needs to think its security in European terms beyond EU borders after Brexit and the US

government will likely seek to play out UK interests against continental Europeans.”

EU’s fragmented industry challenge

With decision powers in the field of security and defence lying mainly with the member states

as well as being spread out over the EU’s institutions and agencies, the new DG will have to

provide a link between them. It is meant to deal with the EU’s fragmented defence industry and

bring current defence initiatives such as the EU’s permanent structured cooperation (PESCO),

the yet to be created European Defence Fund (EDF) and a possible single EU headquarters for

military operations under the Commission’s helm. The EDF, first proposed by the Commission

in 2016 in an effort to move towards integrated European security and defence policy, has seen

a difficult negotiation process between EU institutions and member states. It could prove a

particular sticking point in Europe’s strive for strategic autonomy and open yet another field

where the Commission will have to establish itself, and the EU, vis a vis Washington. The draft

regulation specified the fund is meant to fund research and development projects and support

the EU’s defence industry. “I want you to focus on building an open and competitive European

defence equipment market,” von der Leyen wrote in her mission letter to Goulard shortly after

her nomination. With third country participation in European military projects in question, the

Pentagon has warned the EU against blocking US firms from the defence fund as it is meant to

cover the development of weapons prototypes, provided that the member states involved

commit to acquiring the final “Made in Europe” product. Currently, a wide range of member

states acquires equipment from outside the EU, mainly produced in the United States.

“Strengthening defence and space is basically a good thing and both areas are essential to EU

strategic autonomy. It remains to be seen whether a new Commissioner and more bureaucracy

will be helpful in this respect. More investments and capabilities instead of more departments

are needed,” Matthias Wachter of German BDI told EURACTIV earlier this week.

A DG Defence, at last

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Asked by reporters about the rationale behind the newly created DG, von der Leyen said that

although “NATO will always be collective defence, without any question”, it is time for

Europeans to step up their own efforts as well. “The European Union, however, will never be a

military alliance,” she added. According to her, the idea behind more European initiative in the

field is rather meant to have a complementary character: “Member states within NATO have

been told many, many times that interoperability, common procurement for their armed forces,

is of utmost importance. Now the European Union is moving forward because it is sensible and

it is the right thing to do, to have procurement in a common way,” von der Leyen told reporters.

This could only be done through more investment into research and development, she added.

More R&D in European defence

Von der Leyen cited the example of DARPA, the US Defense Advanced Research Projects

Agency, which pioneered the internet as a spill-over from the publicly-driven military research

and development to the private-civil-industrial sector. Space, moreover, is also becoming an

area where the EU wants to develop technology jointly, particularly as China, Russia and the

US develop space weapons that can shut down enemy missiles and air defences or destroy

satellites. In her mission letter, von der Leyen also stressed her hope that Goulard would “focus

on improving the crucial link between space and defence and security.” “We have the European

Defence Fund and it is the right idea to enable the member states to do the research, the

development and the procurement for the future systems we will have together, knowing this

will enormously improve interoperability, which is actually a benefit for NATO, but also for

the industrial base in the EU,” von der Leyen told reporters. European industry representatives

have been urging EU lawmakers to agree on the fund without delay. “The EDF has the potential

to boost future European cooperative defence programs. Therefore the German Industry is

asking the European Parliament to agree on the upcoming MFF and the remaining issues like

third party participation as soon as possible,” BDI’s Wachter said. EU officials, however,

confirmed to EURACTIV that nothing is expected to happen with the file before the EU’s

seven-year budget, the MFF, is agreed.

13/ Titres des articles pouvant être demandés à

l’adresse [email protected], qui vous les

adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs

articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse : [email protected];

1) Articles en langue française : • L’Hebdo Europe 9 septembre

• Découvrez les 27 nouveaux visages de la Commission européenne d’Ursula

von der Leyen (11 pages)

• La première opération de chirurgie cardiaque à longue distance réalisée

par robot se solde par un triomphe

• Libra : la BCE pourrait avoir tort de s'inquiéter

• 5G : Après les opérateurs, l'émoi gagne les associations de défense des

consommateurs

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• XakFor, un célèbre forum de piratage informatique fermé par la police

biélorusse

• Facebook : 419 millions de numéros de téléphone exposés sur le web

• Véhicules autonomes : Jaguar Land Rover en appelle à Blackberry

• Un satellite de l’ESA s’offre un dérapage contrôlé pour éviter un satellite

SpaceX

• Le créateur du fameux botnet IoT Satori risque jusqu'à dix ans de prison

• Une banque allemande perd 1,5 million d'euros à cause de cartes clonées

• Deepfake : l’arnaque boostée aux réseaux neuronaux

• Zao, l'application de deepfake qui interroge sur l'utilisation de votre

image

• Piratages d’iPhones : les ouïghours visés par l’opération

• Les Etats-Unis accusent la Russie d’avoir commandité l’assassinat d’un

Tchétchène en Allemagne

• Aux Pays-Bas, des écoles salafistes où les élèves apprennent que les non-

musulmans méritent la peine de mort

• Sur les routes migratoires africaines Plus de 7 400 personnes ont péri en

cinq ans

• QUELLE ARCHITECTURE EUROPÉENNE DE SÉCURITÉ POUR LE

XXIe SIÈCLE ? ( 11 pages)

• Causeur : Il y a 18 ans, un 11 septembre… La France est désormais en

première ligne contre le terrorisme

2) Articles en langue étrangère : • Turkey hopes to overcome fighter jet row with US

• Shorter sentences for three convicted in 2007 Blackwater carnage

• Canada pledges to boost military in Arctic (AFP)

• U.S. Navy seeks proposals for Large Unmanned Surface Vessels

• Hong Kong leader tells US not to 'interfere' after fresh protests

• Indian Moon probe's failure won't stop an Asian space race that threatens

regional security (The Conversation)

• Trump signals could meet with Iran, as security hawk Bolton exits

• US Space Command Recognizes Establishment

3) Liens intéressants à consulter : http://www.opex360.com/2019/09/10/le-renseignement-americain-aurait-eu-une-

taupe-au-kremlin/

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/pompeo-dement-les-informations-sur-l-exfiltration-

d-une-taupe-de-la-cia-en-russie-20190910

https://www.reuters.com/article/us-eu-jobs-defence/eu-creates-defence-and-space-

branch-to-complement-nato-idUSKCN1VV1CX

https://www.defensenews.com/digital-show-dailies/dsei/2019/09/10/italy-expected-to-

join-british-tempest-combat-aircraft-program/

http://www.airforcemag.com/Features/Pages/2019/September%202019/Six-Countries-

Interested-in-USAFs-New-Combat-Rescue-Helicopter.aspx