revue de presse - cabaret sauvage...en collaboration avec l’historienne naïma yahi - du 1er au 24...

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REVUE DE PRESSE

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LIBERATION • 08 février 2012

TELERAMA SORTIR • 08 février 2012

A NOUS PARIS • 07 février 2012

L’HUMANITE • 10 Février 2012

NOUVEL OBSERVATEUR • 16 Février 2012

LE COURRIER DE L’ATLAS • Février 2012

LE COURRIER DE L’ATLAS • Février 2012

MUSIQUE INFO • Février 2012

BOUGEZ • Février 2012

PARIS CAPITALE • Février 2012

AFP • 02 février 2012

EL WATAN • 31 janvier 2012

Hommage au patrimoine musical de l’émigration Barbès Café, à nouveau à l’affiche du Cabaret sauvage le 31.01.12 Le Cabaret sauvage récidive avec 15 nouvelles représentations de Barbès Café - un spectacle musical imaginé par Meziane Azaïche en collaboration avec l’historienne Naïma Yahi - du 1er au 24 février 2012, après une première édition qui s’est déroulée du 11 au 28 mai 2011. Paris - De notre correspondante

Barbès Café, qui se présente en plusieurs tableaux, raconte, à travers ses musiques, l’histoire des immigrés algériens en France, ouvriers d’usine, ou mineurs de fond le jour, chanteurs dans les cafés le soir. Ils ont habité dans des foyers, entassés à plusieurs dans une chambre et, le soir, ils se retrouvaient au café pour oublier la rudesse du quotidien, les uns pour chanter, les autres pour les écouter. Programmateur musical à l’Institut du Monde arabe et journaliste, Rabah Mezouane rappelle : «L’exil fut leur royaume, l’usine, entre les ordres aboyés par les contremaîtres et le choc des carrosseries, leur gagne-pain, et les bars, leurs salons de musique.

Entre 1930 et 1960, la plupart des chanteurs maghrébins étaient des amateurs travaillant le jour, dans des conditions souvent pénibles et jouant le soir dans des cafés.» Et d’ajouter : «De fait, ces artistes, au statut particulier, ont bercé la solitude des migrants, transmis le patrimoine de la communauté et participé à la construction de nouvelles symboliques. Ils avaient pour noms Cheïkh El Hasnaoui, Slimane Azem, Mohamed Mazouni, H’nifa, Dahmane El Harrachi, Akli Yahiaten, Kamel Hamadi, Mohamed Jamoussi, Missoum, Salah Saâdaoui ou Oukil Amar».

Le répertoire musical du spectacle qui sera interprété par Samira Brahmia (chant et guitare), Hafid Djemaï (chant et guitare), Annie Papin (chant et comédie), Salah Gaoua (chant et comédie), Malik Kerrouche (guitare), Mamoun Dehane (batterie), Amar Chaoui (percussions), Hichem Takaoute (basse et chant), Rafik Korteby (clavier) et Sarah Guem (danse), se compose des chansons suivantes : Maison Blanche d’El Hasnaoui, Algérie, mon beau pays de Slimane Azem, Alger, Alger de Lili Boniche, Eli Rah ou wela de Dahmane el Harrachi, J’en ai marre, c’est fini de cheikha Rimitti, Khokhomania de Rachid Taha, M’chat aliya de René Perez, Algérie civilisée de Debza, Hara ahibek de Warda (sélection non exhaustive).

Dans un bistrot, du nom de Barbès Café, la patronne raconte l’histoire de ce patrimoine musical depuis un siècle, de l’environnement dans lequel il s’est développé et que retrace un montage vidéo réalisé par Aziz Smati : la manifestation du

17 octobre 1961 contre le couvre-feu qui était imposé aux Algériens, le racisme et la xénophobie dont ils étaient victimes, les grandes manifestations et marches de leurs enfants pour la dignité et l’égalité des droits.... A chaque représentation, il y aura un invité surprise. En mai 2011, ce fut Kamal Hamadi, Idir, Aït Menguellat, Fellag, Rachid Taha, Mouss et Hakim, Souad Massi, Nassima, Mahieddine Bentir, Vigon, Gaâda de Béchar…

Dans l’intervalle des représentations, le spectacle, mis en scène par Géraldine Benichou, se déplacera dans des lieux de vie et d’histoire de l’immigration algérienne. Lors de la première édition de mai dernier, des artistes s’étaient déplacés dans une cité HLM du 19e arrondissement de Paris, un hammam, une épicerie et un café social accueillant des retraités à Belleville. Il y aura aussi des tables rondes, dont celle intitulée «Révolutions arabes. Le troisième temps des luttes anticoloniales», en collaboration avec la Semaine anticoloniale, le 24 février 2012. Une exposition de photos «chibani d’ici» de Leïla Bousnina, une seconde exposition de Ali Guessoum, intitulée «Installation». Une rencontre-dédicace avec Hamou Bouakkaz, adjoint au maire de Paris, chargé de la vie associative et de la démocratie locale, autour de son livre Aveugle, arabe et homme politique, ça vous étonne ? (Entretiens avec Noël Bouttier, préface de Stephane Hessel. Editions Desclée de Bouwer, paru en mai 2011).

«Recueillir et valoriser la parole et la mémoire des anciens»

L’objectif de Barbès Café est d’«expliquer aux jeunes générations l’histoire de l’immigration algérienne et son contexte, recueillir et valoriser la parole et la mémoire des anciens qui l’ont vécue, utiliser les thèmes du spectacle pour instaurer un dialogue entre les générations autour de la mémoire, la comparaison des expériences et la diversité culturelle». Grâce au musicien et flûtiste, Nasredine Dalil, de l’Institut supérieur de musique d’Alger, cofondateur du groupe Mugar, auteur de l’album Mozart l’Egyptien, les jeunes artistes de Barbès Café découvrent, ou redécouvrent, les anciens dont ils ont «réarrangé» les morceaux qu’ils interprètent.

Auteur, compositeur et interprète, Samira Brahmia, qui a été la grande révélation des deux dernières éditions (2008 et 2009) des Folles nuits berbères du «Cabaret sauvage», nous disait en mai 2011 que ce répertoire de générations d’artistes qui ont précédé la sienne est pour elle une «découverte» et une «initiation». «Nous faisons de notre mieux pour garder le lien avec l’Algérie, être fiers de nos origines algériennes et de vivre en France dignement», d’«assumer notre double appartenance à l’Algérie et la France», de «faire tomber les clichés», ajoute la jeune artiste.

«Nous découvrons des talents extraordinaires, comme Mohamed El Kamal, premier à organiser des tournées dans les cafés. Le café était le seul lieu de vie des anciens émigrés : c’est là qu’ils écoutaient la radio, les nouvelles du pays, recevaient leur courrier et savouraient les compositions de Dahmane El Harrachi, Slimane Azem, El Hasnaoui», nous affirmait, pour sa part, Mohamed Ali Allalou, coordinateur de Barbès Café (ndlr El Watan 2 mai 2011). Meziane Azaïche, fondateur du «Cabaret Sauvage», constate, quant à lui, que «les musiques de nos anciens sont entrées dans les foyers français… Nos racines gagnent du terrain. C’est ce que je veux mettre en avant.» C’est pourquoi il conçoit le «Cabaret Sauvage» comme «un pont», «une ouverture». «J’ai été impressionné qu’en Algérie on le connaisse et cela me touche profondément.» Et son vœu que Barbès Café se produise en Algérie pourrait être exaucé avant la fin de l’année en cours.

Nadjia Bouzeghrane

EL WATAN • 07 février 2012

Barbès Café ou l’histoire de Lucette et de Mouloud Le 07.02.12

Un an après son succès, Barbès Café revient une seconde fois sur la scène du Cabaret sauvage. Chant, musique et théâtre, cette manifestation rend hommage à l’émigration et intervient un mois avant la célébration de la signature des accords d’Evian entre la France et l’Algérie.

Paris - De notre correspondant Le cadre : une femme, une Française de souche qui répond au nom de Lucette debout derrière un bar. Accoudé au comptoir, un immigré kabyle, qui a pris les accents du nouveau Parisien, consomme un ballon de rouge. Entre les deux, un débat s’installe. Il dure des années. Tout y passe : la guerre d’Algérie, les enfants et l’épouse laissés au «bled», la vie dans des foyers de fortune, le froid et la faim, les illusions amoureuses et la déchirante traversée qui a ouvert la porte à l’exil, avec son lot de stigmatisations, de racisme ordinaire et ses espoirs de jours meilleurs. Ce décor digne d’un film social est la deuxième édition de Barbès Café, une manifestation culturelle dédiée à l’émigration et à la musique produite par le Cabaret sauvage jusqu’au 24 février. Un hommage aux ouvriers chanteurs et une belle occasion pour exhumer leurs trésors musicaux et montrer combien le chant et le talent ont aidé à supporter les affres de la guerre, de l’éloignement familial et de la solitude. Prenons le cas de Mouloud, ce jeune homme a été au centre des petites saynettes qui ont accompagné le spectacle. Il a laissé femme et enfants au village natal pour se mettre en ménage avec Lucette. De cette union naît un amour profond, mais interdit, car Mouloud est obligé d’avoir une double vie. Et quand Lucette l’interpelle pour lui dire que même s’il part, chaque année, un mois en vacances en Algérie, c’est avec elle qu’il passe le plus clair de son temps.

L’intéressé frissonne, mais acquiesce comme pour lui donner raison. Un clin d’œil aux milliers d’émigrés qui avaient le cœur ballotté entre deux femmes, la Française avec qui ils vivent, et l’Algérienne qui les attend désespérément de l’autre côté de la mer. Un dilemme tranchant comme un couteau résumé par la chanson de cheikh El Hasnaoui Intass Madyass (Dites-lui s’il va revenir) magistralement interprétée par la chanteuse Samira Brahmia et ses amis artistes.

Souvenirs des années bonheur D’autres chansons ont marqué également l’histoire de l’émigration et de Barbès Café. A l’image de Slimane Azem Algérie mon beau pays, je t’aimerai jusqu’à la mort. Elle a plongé la salle dans une mélancolie déconcertante, tant les affres de l’exil demeurent encore visibles sur les Algériens de France et les anciens immigrés surnommés «chibanis». Soudain, le décor change. Nous sommes en 1962. C’est la fin de la guerre. Et qui mieux que Hadj M’hamed Al Anka pour célébrer ce plus beau jour de l’Algérie avec Dieu merci, il ne reste plus de colonialisme dans notre pays. Les youyous fusent de la salle et la piste de danse est littéralement assaillie.

C’est la grande fête. S’ensuivent quelques années de douceur et d’insouciance, où l’on pouvait, comme le chantait cheikha Rimiti, aller cueillir des fleurs et des roses avec son bien-aimé à la montagne sans aucun souci. Mais ce sont également des années où la nostalgie de l’Algérie a brisé tant de cœurs.Juifs, Espagnols, Portugais, Français, Italiens, simples amoureux de cette terre gorgée d’eau et de soleil, tous se retrouvent dans la chanson de Lili Boniche J’aime Paris, mais pas comme Alger...Sur les grands écrans défilent les images d’Alger d’antan.

En réalité, Barbès Café est la somme de toutes ces histoires et ces vies. Le fil très visible noué entre l’émigration, d’un côté, la musique et la guerre d’Algérie, de l’autre. L’école d’une vie, bien qu’elle ait été douloureuse sentimentalement et dure sur le plan du labeur, avait son charme et son goût.

Par ailleurs, une rencontre littéraire a précédé le spectacle. Elle avait pour thème la littérature et le cinquantenaire de l’indépendance algérienne, avec comme invités deux écrivains, à savoir Akli Tadjer et Abdelkder Djemaï. Tous deux ont donné leur vision sur le rôle de l’écriture comme moyen de lutte pour l’indépendance, mais aussi pour établir un pont avec la société française et entre l’Algérie et la France. D’autres rencontres concernant le rôle des femmes dans la société ainsi que le printemps arabe auront lieu chaque mercredi de la semaine, et ce, jusqu’au 24 février prochain. Yacine Farah

LA TERRASSE • Février 2012

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