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île de La Réunion : trésors de nature

Réalisation Île de La Réunion Tourisme décembre 2011 – Texte : Bernard Grollier sous la direction de Marie-Jorge Fabien, Responsable Innovation Produits et Laure Desauger, Service Promotion et Communication de l’IRT – Photo de couverture Shutterstock/Frédéric Le Boterve – Remerciements tout particulier à Serge Gélabert pour la mise à disposition des images à l’IRT – Suivi de production Guylène Pink – Maquette HTC – Les textes et photos ne sont en rien contractuels et n’engagent pas la responsabilité de l’IRT.

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Pitons, cirques et rempartsUn patrimoine naturel d’exceptionDe cirque en cirqueMagique Fournaise

Forêts Des forêts sur un volcanDes laves à la forêtÀ l’ombre des tamarins

Espaces Naturels Sensibles Des enclaves de nature originelleDioré, Piton Mont Vert, Grande-Chaloupe

Mer et lagons De plages en falaisesUn monde de corailLes yeux dans le bleuAvec les voyageurs des mers

Jardins et plantations L’art du jardin créoleLes produits de la traditionPlaisir des sens

À l’île de La Réunion, tourisme rime avec nature. Les “Pitons Cirques et Remparts”, site inscrit au Patrimoine mondial et classé Parc national, offre des paysages d’exception. Falaises volcaniques et lagons aux plages blondes se succèdent sur le littoral, forêts tropicales et jardins créoles incitent à la découverte.Pour mieux apprécier ces milieux naturels préservés, des professionnels de terrain, qualifiés et passionnés, vous accueillent et vous accompagnent dans des visites écotouristiques de l’île.

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Sommets culminants à plus de 3 000 mètres d’altitude, cirques creusés par l’érosion, remparts vertigineux tapissés de végétation, panoramas à couper le souffle… Le centre montagneux de l’île est à lui seul un grand spectacle. Il s’offre aisément aux regards sur de nombreux points de vue accessibles par la route. Mais l’île de La Réunion est surtout le paradis de la randonnée tropicale grâce à 850 kilomètres de sentiers balisés qui amènent les marcheurs dans les recoins les plus secrets d’un formidable relief. Une île préser-vée se dévoile : 30% de sa superficie abritent encore des milieux naturels inviolés tels qu’ils existaient avant l’arrivée de l’homme.

Montagne tropicale posée sur l’océan Indien, l’île de La Réunion offre un concentré de paysages grandioses, protégés par un Parc national et inscrits depuis 2010 au Patrimoine mondial.

Pitons, cirques et remparts

Un patrimoine naturel d’exception

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Les écosystèmes réunionnais sont marqués par une diversité ex-trême, due aux effets combinés du climat et de l’altitude. En quelques kilomètres, les exubérantes forêts tropicales cèdent la place à des ambiances de haute montagne. Au-dessus de la mer de nuages, la végétation, composée d’espèces parfois uniques au monde, se fait plus rare. À l’approche des sommets, la roche volca-nique crée des décors lunaires.

La majeure partie du cœur montagneux de l’île, à l’exception des zones habitées de Cilaos, Salazie et la Plaine des Palmistes, a été élevée au rang de Parc national en 2007. Le Parc participe à la conception et à la mise en place d’équipements et d’aménagements destinés à mieux observer et comprendre cette nature intérieure, aux richesses longtemps insoupçonnées. Il s’appuie pour cela sur une démarche d’interprétation innovante en matière de valorisation éco-touristique du patrimoine naturel et culturel. L’île de La Réunion compte également de nombreux guides, érudits et passionnés, qui donnent une autre dimension aux randonnées !Les gardes-moniteurs et médiateurs du patrimoine du Parc national veillent pour leur part à ce que chaque hôte de la montagne tropicale — marcheur, cavalier, vététiste, canyoneur… — respecte les milieux traversés. Car ce patrimoine est fragile et l’île de La Réunion veut le léguer, intact, aux générations futures.

Le 1er août 2010, les pitons, cirques et remparts de l’île de La Réunion ont été inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, au titre des biens naturels que l’humanité se doit de protéger et valoriser. Cette consécration internatio-nale est la reconnaissance du caractère exceptionnel de la nature insulaire, dans un périmètre qui coïncide avec celui du Parc national. À la grandeur, la diversité et l’originalité des paysages, s’ajoute la vitesse de leurs évolutions, peu commune dans le monde. La découverte de l’île donne également l’occasion de com-prendre le fonctionnement des volcans et l’édification des îles volcaniques, de percer les mystères de l’apparition de la vie au milieu d’un océan, d’imaginer l’enchaînement des événe-ments géologiques qui ont abouti à la création des paysages d’aujourd’hui, d’observer l’évolution des espèces végétales et animales au contact de leur habitat naturel…

L’île de La Réunion est un livre ouvert sur la nature volcanique et tro-picale. Un circuit élaboré par Rando Run Trekking permet aux bons marcheurs de se plonger dans sa lecture ! En six jours, de Cilaos au piton de la Fournaise, en passant par les cirques de Mafate et de Salazie, les plus beaux paysages de l’île se dévoilent.L’Office de Tourisme Intercommunal du Nord ainsi que des pres-tataires privés de qualité proposent des survols commentés, en ULM, de ces sites d’exception.

De nombreux loisirs de pleine nature offrent la possibilité de faire connaissance avec ce monde d’exception.

Toutes les informations pratiques sont accessibles sur : www.resa.reunion.fr (réservations en ligne).

“1 000 gestes...”En randonnée, n’abandonnez pas vos déchets, même biodé-gradables. Ces derniers favorisent la prolifération des rats et des chats, nuisibles à la survie d’oiseaux indigènes.

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De cirque en cirque

Cilaos, Mafate, Salazie… Autour du Piton des Neiges, sommet central de l’île, trois cirques nés de bouleversements géologiques conservent un art de vivre préservé.

Cernés par de hauts remparts, seulement reliés au littoral par d’étroites gorges, les trois cirques qui entourent le Piton des Neiges (3 071 m) résultent d’une histoire volcanique agitée. Le point culminant de l’île de La Réunion s’est construit patiemment, pen-dant trois millions d’années, au rythme de ses éruptions. Puis son activité s’est ralentie, jusqu’à cesser complètement il y a un peu plus de 10 000 ans.

De gigantesques effondrements, survenus sur son pourtour il y a environ 250 000 ans, ont créé trois amphithéâtres naturels im-menses, appelés cirques de Cilaos, Mafate et Salazie.

Ils témoignent du spectaculaire travail de l’érosion sur le massif montagneux, entaillé par de profondes vallées et parcouru de lignes de crêtes. Cet arrière-pays majestueux a été colonisé tardi-vement par l’homme à partir de la fin du XVIIIe siècle.

Les cirques conservent aujourd’hui un charme authentique, sanc-tuaire des valeurs créoles rurales et de traditions qui résistent au temps.

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Les plus isolés d’entre eux se trouvent dans le cirque de Mafate, “cœur habité” du Parc national où aucune route carrossable n’a jamais été construite. 800 Mafatais y vivent entre ciel et terre, au milieu de décors somptueux mais à des heures de marche de toute commodité. Seul l’hélicoptère permet de répondre aux urgences et d’alléger le fardeau des porteurs !Le cirque est traversé par quelques-uns des plus beaux itinéraires de randonnée. Les îlets offrent aux marcheurs gîte et couvert, ainsi qu’une expérience inoubliable : celle de partager, le temps d’une halte ou d’un diner en table d’hôtes avec cuisine au feu de bois, le quotidien hors norme de citoyens français du bout du monde.

Cilaos s’attache à perpétuer la culture des lentilles et de la vigne, dont les cépages ont été renouve-lés pour produire un vin de qualité dans un chai moderne. Le cirque compte également d’expertes bro-deuses, capables de confectionner des chefs d’œuvre, à découvrir à

la Maison de la Broderie. Non loin, l’établissement thermal exploite les eaux bienfaitrices qui sourdent des entrailles du Piton des Neiges. Leurs vertus y attiraient déjà les curistes au XIXe siècle, tout comme à Salazie et Mafate dont les sources thermales ont depuis été recouvertes par des glissements de terrain. Les trois cirques ont de nombreux points communs, à commencer par l’origine malgache de leur nom. Leurs pre-miers occupants furent en effet des esclaves marrons, fuyant les grands domaines agricoles de la côte. Une balade dans ces Hauts préservés permet aussi de remonter le temps !

Salazie, aux remparts couverts de cascades, est le plus verdoyant de ces petits univers intérieurs en raison de son exposition à l’Est d’où viennent les alizés et les pluies. Les treilles de chouchou (chayotte, ou christophine, légume appré-cié dans la cuisine créole) prospèrent dans les îlets : ainsi appelle- t-on les hameaux qui s’étendent sur les rares replats du relief.

“1 000 gestes...”Ne jetez rien dans les cours d’eau, n’y utilisez pas de produits de vaisselle ou de toilette. Respectez l’intimité des habitants.

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Classé parmi les volcans les plus actifs de la planète, le Piton de la Fournaise entre régulièrement en éruption. Mais ses colères sont imprévisibles : le spectacle de fontaines de magma jaillissant du centre de la terre ne se programme pas ! La Fournaise appartient à la catégorie des volcans “hawaïens”, dont les laves fluides s’écou-lent lentement dans le sens de la pente. Depuis plusieurs siècles, l’immense majorité des éruptions se produit dans les zones inha-bitées de l’Enclos, vaste zone d’effondrement s’étendant en fer à cheval autour du sommet.

Il arrive parfois que les coulées de lave atteignent la mer, en traver-sant la route côtière : d’immenses panaches de vapeur naissent de ce combat des éléments.

La durée des éruptions est très variable. La Fournaise se rendort parfois après quelques heures de colère, mais peut aussi s’épancher pendant des semaines, voire des mois : ce fut le cas en 1998. Entre deux éruptions, la montagne de feu est un terrain de dé-couvertes permanentes. La route forestière qui mène jusqu’au Pas-de-Bellecombe, balcon sur le sommet, traverse de somptueux paysages minéraux où le soleil tropical joue avec les couleurs de la roche volcanique aux nuances infinies.

Magique Fournaise

Le Piton de la Fournaise fait souvent le spectacle à l’île de La Réunion. Entre deux éruptions, le massif volcanique est une galerie d’art à ciel ouvert où s’exposent les œuvres d’une nature en création.

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À plus de deux mille mètres d’altitude, la Plaine des Sables, aux ambiances lunaires, attire tous les regards et tous les objectifs photographiques. De nombreux autres sites, le long des sentiers qui parcourent les hauteurs du massif, méritent la visite : le gouffre du cratère Commerson, le petit lac de cratère du Piton de l’Eau, le bord des remparts qui entourent l’Enclos, le morne Langevin, que l’on atteint par un sentier surplombant la Plaine des Sables…

“1 000 gestes...”En pique-nique, n’allumez pas de feu ailleurs qu’aux endroits prévus à cet effet, utilisez du charbon de bois plutôt que du bois mort. Respectez l’esprit des lieux.

Au bas de la Fournaise, près de la mer, la “route des Laves” qui traverse le Grand-Brûlé entre Saint-Philippe et Sainte-Rose, exige plus d’une halte. Les éruptions récentes ont profondément marqué ces paysages dantesques, qui évoquent le commence-ment du monde. Les coulées de lave refroidies y composent les œuvres d’une galerie d’art à ciel ouvert !Mais quelques années suffisent à la végétation pour conqué-rir la roche : bientôt, une nouvelle forêt verdira les pieds de la Fournaise… si une nouvelle éruption ne vient pas recouvrir les précédentes.Sur le rivage, le basalte broyé par la force des vagues s’est transformé en sable fin, créant de nouvelles plages entre deux avancées rocheuses. En sous-sol, la lave a formé par endroits de longs tunnels que l’on peut parcourir sur plusieurs centaines de mètres. Leur visite, avec un guide formé à la spéléologie, nous fait plonger dans un univers de mystère où la lave s’est figée en d’étonnantes sculptures.

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Les forêts réunionnaises ont autant de visages qu’il y a de micro-climats sur les versants de la montagne tropicale et recèlent une extrême diversité botanique : bienvenue sur l’île verte !

Des forêts sur un volcan

Forêts

Les premiers navigateurs qui accostaient à l’île de La Réunion, alors déserte, décrivaient une île paradisiaque, couverte de forêts exubérantes, peuplées d’oiseaux et de tortues géantes. Le visage du département français de l’océan Indien a beaucoup changé en près de quatre siècles d’occupation humaine, mais il conserve de beaux restes du paradis originel.La forêt couvre encore de vastes espaces, sur les versants monta-gneux, mais aussi près du littoral. L’île se caractérise par le nombre et la variété de ses micro-climats : plus d’une centaine ont été recensés ! Cette diversité se traduit par des couverts forestiers dif-férents en fonction de l’importance des pluies annuelles et de l’altitude.

Ils ont en commun une grande densité végétale, liée à la généro-sité du climat tropical et des peuplements d’arbres qui dépassent rarement 15 mètres de hauteur en raison de la fréquence des cyclones.L’île de La Réunion est une petite île, mais sa nature a la richesse d’un petit continent ! L’isolement dans lequel la montagne volca-nique est longtemps restée au milieu de l’océan Indien, a favorisé l’apparition d’espèces spécifiques, qui ont évolué en s’adaptant aux conditions locales. L’île est classée, à ce titre, parmi les 34 “points chauds” de la biodiversité mondiale par l’Union Inter-nationale pour la Conservation de la Nature.

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Les forêts réunionnaises témoignent de cette abondance : on y observe jusqu’à 40 espèces d’arbres par hec-tare. Les fougères, les orchidées et les plantes épiphytes (qui poussent sur les troncs et les branches) y foi-sonnent, ainsi que plusieurs espèces d’oiseaux endémiques et d’innom-brables insectes.

L’Office National des Forêts est chargé de la gestion et de la valorisation de ces milieux naturels. Grâce aux financements du Conseil Général, il aménage les sites d’accueil et entretient plus de 900 km de sentiers de randonnée. Fort de son expérience de gestionnaire des milieux naturels, l’ONF propose des visites guidées à la demi-journée “Un jour… une forêt…” et des randonnées accompagnées de 1 à 3 jours “Terres Authentiques” sur plusieurs forêts emblématiques de l’île dont il assure la gestion.

Si la richesse des milieux forestiers de l’île est exceptionnelle, des efforts sont nécessaires pour leur préservation. Les forêts d’altitude, qui couvrent au total 30 000 hectares, abritent de nombreuses espèces de bois de couleurs des Hauts. Le terme “bois de couleurs”, typiquement créole, a une origine incertaine : peut-être fait-il réfé-rence aux mille nuances des feuillages des arbres, ou aux teintes également variées de leurs bois ?Au fil de la balade, on pourra croiser des agents de l’ONF occupés à arracher des racines de “longose” ou des ronces de vigne mar-ronne. Ces plantes font partie des “pestes végétales” introduites sur l’île pour des raisons utilitaires (alimentaires, médicinales, ornementales…). Elles sont devenues envahissantes au point de menacer la survie des espèces indigènes.Partout, dans les Hauts de l’île de La Réunion, une marche en forêt est récompensée par de somptueux points de vue sur les plus hauts sommets, les gorges de vallées profondes ou l’intérieur des cirques : le bord des remparts n’est jamais loin du sentier !

Pour en savoir plus sur les circuits “Un jour… une forêt…” et “Terres Authentiques” : www.onf.fr/la-reunion,

puis sélectionnez l’onglet “envie de loisirs en forêt ?”

“1 000 gestes...”Ne cueillez pas les fleurs, ne prélevez pas les plantes, même du bois mort. Cette pratique est interdite dans le cœur du Parc national.

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Des laves à la forêt

La forêt de Mare-Longue, au pied du Volcan, montre que la végétation tropicale peut coloniser les coulées de lave à une vitesse surprenante.

Le spectacle de la nature réunionnaise interpelle les esprits curieux. Comment la vie animale et végétale est-elle apparue sur ce caillou volcanique surgi de l’océan Indien, loin des continents ? Combien de temps faut-il pour qu’une coulée de lave stérile se couvre d’une fo-rêt exubérante ? D’où viennent les plantes locales, quand elles n’ont pas été introduites par l’homme ? Découvrons les réponses au fil d’une promenade sur les coulées et dans la forêt de Mare-Longue, à Saint-Philippe, aux côtés d’un agent de l’ONF.

Les vents, les courants marins et les oiseaux sont à l’origine du peuplement végétal de l’île : ils ont apporté les premières graines, venues en majorité des terres voisines (l’île Maurice, Madagascar, l’Est de l’Afrique) mais aussi de plus loin : l’Asie, l’Océanie... L’évolution des plantes a été contrariée en permanence par les nouvelles éruptions qui les recouvraient de lave ; la vie finit toujours par triompher jusqu’à une prochaine éruption.

Les mousses, les lichens et les fougères sont les premières à coloniser la roche nue. Bien vite, dans les anfractuosités, les déchets organiques permettent à des arbustes de s’en-raciner. En quelques décennies, une petite forêt voit le jour sur les coulées volcaniques.Celle de Mare-Longue, au pied du Piton de la Fournaise, s’étend, sur des laves vieilles de 400 ans seulement. Quatre siècles ont suffi pour constituer un important couvert vé-gétal avec de grands arbres typiques de la forêt de bois de couleurs des Bas. Couverts de mousses, les troncs hauts et droits y créent une ambiance magique. Grands et petits nattes, Bois de perroquet, Bois de cabri… On y dénombre 230 plantes indigènes, qui existaient avant l’arrivée de l’homme, ainsi que des dizaines d’espèces de fougères et d’orchi-dées. Partout, affleure le basalte des laves pa-hoehoe, mot d’origine hawaïenne qui désigne les coulées fluides, non granuleuses, qui se re-froidissent en prenant des formes cordées ou plissées.

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Le sol n’est guère épais, les racines des arbres courent à la surface pour mieux se nourrir de la mince couche d’humus. Si la terre avait été plus riche, sans doute le secteur aurait-il été défriché, comme presque partout ailleurs sur le littoral, pour les besoins de l’agriculture.Précieuse relique des forêts réunion-naises de basse altitude, Mare-Longue fut classée réserve naturelle dès 1981 avant d’être intégrée au cœur du Parc national. Plusieurs décennies d’un pa-tient travail de régénération en ont fait un des plus beaux sites de l’île.

Sa visite est l’occasion de nombreuses découvertes, tels les “barils”, curieux trous cylindriques dans la roche : il s’agit d’empreintes d’arbres calcinés sur pied, au moment de l’éruption. Au détour

du sentier, au pied d’un ma-jestueux Bois de pomme, apparaît une stèle posée en l’honneur de Thérésien Cadet, disparu en 1987. Ce botaniste fut un des premiers à étudier la flore de son île et à militer

pour la conservation des milieux encore préservés. La nature réunionnaise lui doit beaucoup !

“1 000 gestes...”N’empruntez pas les sentiers non balisés si vous n’êtes pas accompagné d’un guide local, ne vous engagez jamais dans un sentier signalé “fermé”.

Pour en savoir plus sur le circuit “Un jour…une forêt…”, la forêt des Laves : www.onf.fr/la-reunion,

puis sélectionnez l’onglet “envie de loisirs en forêt ?”

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À l’ombre des tamarins

Le tamarin des Hauts, arbre endémique de La Réunion, se trouve tout autour de l’île, principalement entre 1 500 et 1 900 m d’altitude. Bienvenue dans la forêt des brumes !

Arbre emblématique de l’île de La Réunion, le tamarin des Hauts a donné à l’île un de ses milieux naturels les plus originaux. Il pousse en altitude, là où les nuages atténuent l’ensoleillement. Son port incliné et tortueux, ses feuilles effilées confèrent à ces forêts une ambiance fantasmagorique à la lumière délicatement tamisée.La tamarinaie la plus vaste se trouve sur les hauteurs du Maïdo, en contrebas du rempart qui domine, côté Ouest, le cirque de Mafate. L’Office National des Forêts déploie beaucoup d’efforts pour préve-nir les incendies qui surviennent parfois sur ces hautes pentes aux faibles précipitations. Paradoxalement, ce sont aussi les incendies qui, en dégageant les sous-bois, ont permis le développement des tamarinaies. L’arbre ne peut se régénérer à l’ombre ; la lumière est indispensable à la germination de ses graines, capables de séjourner plusieurs dizaines d’années dans le sol.

Le tamarin des Hauts (Acacia heterophylla) est remarquable à plus d’un titre. Il s’agit d’une espèce hétérophylle : sa feuille juvénile a une forme différente de celle de sa feuille adulte.

La flexibilité de ses fibres lui permet de résister aux cyclones les plus violents. Il ne rompt pas sous les rafales, se couche et continue de pousser. De ce fait, les plus vieux arbres ont des formes torturées à l’extrême, à l’image de “la reine des tamarins”, spécimen âgé de plusieurs siècles dans la forêt de Bélouve. Le tamarin fournit un bois d’œuvre dont les teintes vont du jaune clair au brun rouge, très appréciées des ébénistes locaux. Les plus beaux meubles de la tradition créole sont en tamarin, ainsi que les bardeaux qui couvrent les toits ou les façades des vieilles demeures. Son exploitation se fait sous le strict contrôle de l’ONF, au prix d’une longue patience. Cent ans sont nécessaires, en moyenne, pour que l’arbre atteigne un diamètre suffisant pour sa valorisation.Des formations de tamarins, au-delà du secteur du Maïdo, se rencon-trent dans plusieurs régions des Hauts de l’île. Le sentier qui monte vers la Roche Écrite, à partir de Saint-Denis, traverse ainsi un étage végétal où dominent ces arbres.

La zone est aussi le sanctuaire du tuit-tuit, un des oiseaux les plus rares du monde : quelques dizaines de couples seulement sont recensés.

Dans le cirque de Mafate, la Plaine des Tamarins s’étend en contre-bas du Col des Bœufs, au bord des sentiers qui mènent aux îlets de La Nouvelle et Marla. Dans l’Est, le magnifique massif forestier de Bélouve et Bébour est en partie composé d’Acacia heterophylla : comme au Maïdo, il fait l’objet d’une exploitation sylvicole par l’ONF.Le tamarin qui pousse dans ces hauteurs brumeuses ne doit pas être confondu avec le “tamarin de l’Inde”, grand arbre des zones littorales, et le tamarinier aux gousses acidulées. De même, le “petit tamarin des Hauts”, qui se trouve jusqu’à 2 000 m d’altitude autour du Piton de la Fournaise, n’appartient pas à la même famille végétale.

Pour en savoir plus sur le circuit “Un jour… une forêt…” : la tamarinaie du Maïdo : www.onf.fr/la-reunion, puis tapez “+ffb” dans le moteur de recherche.

“1 000 gestes...”En forêt, ne faites aucun bruit qui risquerait d’éloigner les oiseaux de leur nid et de leurs petits.

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Des enclaves de nature originelle

Espaces Naturels Sensibles

En-dehors du Parc national, l’île de La Réunion abrite des îlots de végétation préservés d’un grand intérêt écologique. Certains sont ouverts à la visite : l’occasion de balades faciles, au cœur de la nature.

Si les principales zones naturelles de La Réunion se concentrent dans son cœur montagneux, de nombreuses régions de l’île abri-tent des secteurs préservés. 23 d’entre eux, couvrant au total près de 5 000 hectares, sont placés sous protection grâce à leur statut d’Espace Naturel Sensible. Îlots de nature originelle à proximité des zones agricoles ou urbaines, ils recèlent une flore et une faune d’une grande richesse qui font l’objet de nombreuses opérations de restaura-tion écologique.16 Espaces Naturels Sensibles sont ouverts au public et peu-vent être visités sous la conduite des agents chargés de leur gestion. Cinq d’entre eux sont proposés à la visite par des accom-pagnateurs de moyenne montagne : Bois-Blanc (Sainte-Rose), le Dimitile (L’Entre-Deux), Dioré (Saint-André), la Grande-Chaloupe (La Possession) et Piton Montvert (Saint-Pierre).Le secteur de Bois-Blanc, sur la côte Est, est une des zones habitées les plus proches du Piton de la Fournaise. Les habitants du village, situé près de la côte, entendent souvent gronder le volcan et sont les premiers témoins de ses colères.

Sans doute en raison de ce voisinage, les pentes boisées de cette partie de la commune de Sainte-Rose n’ont été que faiblement colonisées par l’agriculture. Ils conservent un couvert forestier riche et diversifié. Près de 1 500 hectares du massif sont aujourd’hui classés en Espace Naturel Sensible. On y retrouve les formations

typiques des forêts humides de basse et moyenne altitude, dites “forêts de bois de couleur des Bas” à l’île de La Réunion. La visite de la forêt de Bois-Blanc est une promenade ins-

tructive, dans des décors luxuriants, entre le bleu de l’océan Indien et les hauteurs volcaniques souvent coiffées de nuages. Elle permet de se familiariser avec de nombreuses espèces endé-miques des régions chaudes et humides.

“1 000 gestes...”En randonnée, respectez les haies et les clôtures.

Contact : Accompagnateurs de Moyenne Montagne Thomas Percheron – [email protected]

mobile : +262 (0)6 92 65 50 09

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sur les hauteurs de saint-André, dans l’est de l’île, le site de Dioré offre des panoramas grandioses. Plateau étagé entre 400 et 800 m d’altitude, il domine les gorges de la rivière du Mât. Ses visiteurs bénéficient d’une vue exceptionnelle, qui révèle la beauté majestueuse du cirque de Salazie. Dioré est une pièce originale du puzzle végétal qui couvre l’île. Exposé aux alizés qui soufflent de l’Est, la zone reçoit des préci-pitations importantes qui ont permis le développement d’une forêt de bois de couleur intermédiaire entre celles des Bas et des Hauts. Si, autrefois, ses parties basses ont été défrichées pour la culture de la canne à sucre et la fabrication de charbon de bois, Dioré est aujourd’hui sous protection et témoigne des efforts de l’île de La Réunion pour sauvegarder ce qui reste des forêts primaires à proximité des zones habitées.

Diore, Piton Mont Vert, Grande-Chaloupe

Dans ces trois Espaces Naturels Sensibles, des accompagnateurs qualifiés font découvrir des milieux naturels variés, témoins des forêts semi-sèches et humides des origines.

De l’autre côté de l’île, l’Espace Naturel Sensible du Dimitile occupe 22 hectares, à 1 800 m d’altitude, au milieu de dé-cors somptueux. Non loin du rempart qui borde le Nord-Est du cirque de Cilaos, la zone protégée porte les traces d’une longue histoire. Un camp de paillotes y a été reconstitué pour rappeler que ces Hauts de L’Entre-Deux furent d’abord occupés par des esclaves marrons en quête de liberté. Dimitile est d’ailleurs le nom de celui qui dirigea leur révolte, au XVIIIe siècle. Par la suite, de modestes colons s’implantèrent dans cette région montagneuse parcourue de crêtes. Pendant plusieurs décennies, la culture du géranium, dont les feuilles étaient distillées en bout de champ pour produire de l’huile essentielle, y attira une population agricole très active. Mais le violent cyclone de 1948, qui lessiva les terres, mit un terme à l’aventure. Ce fragile milieu d’altitude a conservé malgré tout de nombreux vestiges de la végétation primaire : bois de couleur, tamarins, branles verts… Le village de l’Entre-Deux est aujourd’hui connu pour son choca, cultivé et exploité dans l’artisanat et la gas-tronomie. Une fête lui est consacrée en novembre.

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S’il est tout aussi verdoyant, l’Espace Naturel Sensible de Piton Mont Vert abrite une végétation très différente : celles des forêts des zones semi-sèches qui couvraient une bonne partie du littoral réunionnais avant l’arrivée de l’homme, au XVIIe siècle. Elles ont quasiment disparu pour céder la place à l’agriculture et l’urbanisation. Une des dernières traces de cet habitat subsiste sur cet étonnant îlot de nature sauvage de 56 hectares, cerné par les champs de canne à sucre de Saint-Pierre, dans le Sud de l’île. Le Piton Mont Vert est un ancien cratère volcanique, né d’une éruption qui s’est produite il y a environ 20 000 ans. Vu du ciel, sa forme en croissant de lune montre que ses laves se sont écoulées vers le Sud, dans le sens de la pente, entre la ravine des Cafres et la ravine de l’Anse. Le piton culmine à 636 m d’altitude et l’escarpement de son relief a permis la préservation de son couvert végétal originel, constitué de plantes adaptées à la chaleur et un climat assez sec. Les espèces envahissantes (troène, choca vert, vigne marronne) y sont activement combattues.

Au Nord-Ouest de l’île, le secteur de la Grande-Chaloupe est celui qui conserve les surfaces les plus importantes de cette forêt semi-sèche. Elle s’étendait autrefois sur toute la côte “sous le vent”, du Nord au Sud, de la côte jusqu’à 700 m d’altitude. La profonde ravine de la Grande-Chaloupe, à l’accès difficile, lui a servi de sanctuaire. Sa végétation d’arbres et d’arbustes adaptés à une relative sécheresse comporte de nombreuses espèces en-démiques. Ce riche patrimoine botanique se retrouve notamment dans un Espace Naturel Sensible de 260 hectares, qui abrite aussi un élément original du patrimoine historique de l’île : le chemin des Anglais, route pavée qui permettait jadis aux charrettes de franchir le massif de La Montagne. Le secteur de la Grande-Chaloupe fait actuellement l’objet d’un programme de restauration écologique, soutenu par l’Union Euro-péenne. Son but est de restaurer 30 hectares de forêt envahis par les plantes exotiques et de recréer, sur 9 hectares où il a disparu, le milieu naturel des origines. Enfin, ce site est connu pour son cimetière des engagés et son Lazaret.

Au 19ème siècle, 30 000 engagés indiens prévus pour de durs labeurs y furent placés en quarantaine afin d’éviter la propa-gation d’épidémies.

“1 000 gestes...”Aux abords des sites naturels, stationnez sur les aires prévues à cet effet.

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De plages en falaises

Battues par les vagues de l’océan Indien ou baignées par l’eau calme des lagons, les côtes réunionnaises offrent des décors aussi variés que ses paysages intérieurs. Tour d’horizon.

Mer et lagons

À l’île de La Réunion, île presque ronde, les routes côtières ressem-blent souvent à des corniches taillées dans la montagne volcanique. Sur près de la moitié des 207 km de son pourtour, les rivages sont constitués de falaises aux pieds léchés par les vagues. Elles atteignent parfois plusieurs dizaines de mètres de hauteur, au bord du massif de La Montagne, entre Saint-Denis et La Possession.Au pied du piton de la Fournaise, le noir intense de la roche volcanique contraste avec le bleu de l’océan Indien et le blanc immaculé de l’écume. En plusieurs points du littoral, les falaises se réduisent à des trottoirs rocheux baignés par les embruns et colonisés par des pelouses naturelles et des plantes adaptées à l’air salin. Sur une soixantaine de kilomètres, de part et d’autre de l’embouchure des rivières principales, la côte est composée de galets polis par le ressac.

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À Grande-Anse et Saint-Pierre, à Saint-Leu et sur une quinzaine de kilomètres le long de la côte Ouest, les plages blondes font face aux lagons et se nourrissent du broyage patient du corail par la mer. À l’arrière de ces bas-sins d’eau calme au bleu tur-quoise enchanteur, des plan-tations de filaos font souvent office de coupe-vent.

Sur la côte Sud-Ouest, la houle se fracasse contre des falaises dé-chiquetées, faisant naître de spectaculaires gerbes d’eau. Ça et là, des criques sauvages se dévoilent, minuscules, enclavées entre des avancées de roche volcanique. L’île de La Réunion compte égale-ment quelques zones côtières humides, à Saint-Paul, à Bois-Rouge, au Gol. L’eau douce y attire les oiseaux, et parfois d’inattendus visiteurs : des oiseaux migrateurs qui font escale sur la petite île de l’océan Indien au cours de leur périple entre Europe, Madagascar et Afrique !

À Saint-Leu, une pointe écrasée de soleil abrite des salines en ter-rasses, édifiées pendant la Deuxième guerre mondiale. Elles sont toujours en fonctionnement de nos jours et produisent une fleur de sel réputée. Non loin des secteurs coralliens, se devinent les restes de petites tours : des fours à chaux, où le calcaire du récif était brûlé. La chaux qui y était fabriquée servait à clarifier le jus de canne dans les usines sucrières. Le dernier de ces fours a cessé de fonctionner il y a une trentaine d’années.

Quelques “marines” subsistent encore, à l’Anse des Cascades et dans le Sud sauvage, à Vincendo, Langevin et Saint-Philippe. À l’île de La Réunion, le terme désigne des infrastructures sommaires qui permettent la mise à l’eau des barques de pêche, aux endroits où aucun port n’a pu être construit. Elles se résument souvent à une simple pente bétonnée : il faut des bras musclés et une belle solidarité, pour mettre les canots à flots puis les hâler sur la terre ferme au retour d’une journée en mer !

Les plages de sable couvrent au total trente-cinq kilomètres de rivages. Dans le secteur de L’Étang-Salé, le sable d’origine basaltique affiche une franche couleur noire.

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“1 000 gestes...”Ne marchez pas sur le récif corallien et ne piétinez pas les coraux.

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Un monde de corail

Les lagons, véritables nurseries du monde marin, sont peu profonds et en cours de formation. Mais les récifs coralliens abritent déjà une faune et une flore sous-marine d’une grande richesse.

Petit à petit, le corail, faisant partie du monde animal, construit son œuvre devant les côtes de l’île de La Réunion. La jeunesse géologique de l’île explique la faible répartition des récifs coralliens sur ses côtes. Ils se développent sous plusieurs formes. Au cap Lahoussaye ou devant Boucan Canot, le substrat rocheux immergé commence à peine à se recouvrir de sque-lettes calcaires construits par les polypes.Là où la construction corallienne est la plus avancée, apparaît un récif frangeant qui forme une barrière parallèle à la côte, protégeant un lagon d’eau calme. La plus étendue de ces formations va de Saint-Gilles-les-Bains à La Saline-les-Bains, sur la côte Ouest.

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“1 000 gestes...”Dans l’eau ou sur la plage, ne ramassez ni les coraux, ni les coquillages. Sans eux, il n’y aurait pas de sable ni de vie sous-marine.

On y dénombre 650 espèces de poissons et 180 espèces de coraux : une richesse qui n’a rien à envier aux lagons des îles volcaniques plus anciennes de Polynésie ou des Caraïbes !La population végétale et animale du lagon varie en de subtiles nuances. La dépression d’arrière-récif, essentiellement sableuse, abrite des formations coralliennes éparses, tabulaires ou en “pa-tates”. Les platiers coralliens, découverts par les grandes marées basses, s’avèrent riches en coraux branchus, côté plage. Côté mer se trouvent plus fréquemment des algues calcaires et des espèces de poissons habitués au mouvement permanent des vagues. La pente externe, qui descend doucement vers les profondeurs océaniques, est également riche et diversifiée. Les constructions coralliennes y atteignent leurs dimensions maximales, jusqu’à une trentaine de mètres sous la surface, là où la photosynthèse agit encore. Une my-riade de petits poissons s’ébattent autour des coraux, en symbiose avec le récif qui leur sert à la fois d’abri et de garde-manger.

Depuis 2007, les formations coralliennes de la côte Ouest sont protégées par une Réserve Naturelle Marine, qui couvre 35 km2 de Saint-Paul à L’Étang-Salé.Comme tous les lagons exposés à une forte présence humaine, ceux de l’île de La Réunion souffrent de cette coexistence. L’île a progressivement pris conscience des dangers qui pèsent sur un écosystème fragile, également perturbé par les changements climatiques. Une réglementation donc été fixées. Certaines zones ont été classées sous protection intégrale : toute activité humaine y est interdite pour faciliter le re-peuplement du récif. Ailleurs, toutes les activités qui produisent des nuisances majeures sont proscrites, les autres réglementées.

La Réserve œuvre également à la meilleure connaissance des récifs coralliens par les habitants et les touristes. Un sentier sous-marin, aménagé dans le lagon de L’Ermitage, permet ainsi de découvrir la diversité du monde corallien, le temps d’une balade aquatique avec palmes, masque et tuba.

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Les yeux dans le bleu

Le doux climat tropical de l’île de La Réunion est une invitation aux loisirs balnéaires, au contact d’une nature marine qui mérite la découverte et impose le respect.

La température de l’eau descend rarement sous les 22°C devant les côtes réunionnaises et avoisine les 30°C pendant l’été austral : la douceur de l’océan Indien est, à elle seule, une incitation à la plongée. Du cap Lahoussaye à Saint-Leu, devant la côte Ouest, mais aussi à Sainte-Rose, devant les tombants de la côte Est, les plus beaux sites sous-marins attirent des visiteurs toute l’année sauf pendant les périodes de forte houle hivernale. Les pentes externes des récifs coralliens constituent le milieu le plus riche : la plupart des clubs se concentrent d’ailleurs dans les ports de Saint-Gilles-les-Bains et de Saint-Leu.

Coraux, grottes, failles et canyons, champs de gorgones et bancs de poissons colorés : rien ne manque au décor dans ce monde du silence tropical. Sous la surface, un autre patrimoine naturel se dévoile, aussi riche que celui de La Réunion terrestre.L’exploration du “Grand Bleu” n’est pas réservée pour autant aux adeptes de la plongée avec bouteilles. Des bateaux de promenade à fond de verre, tels que ceux de Visiobul Réunion et du Grand Bleu, principalement basés au port de Saint-Gilles, proposent des moments d’observation inoubliables au-dessus des bancs coral-liens et des tombants. Le plancher océanique chute rapidement devant les côtes de l’île et ces randonnées aquatiques se déroulent à quelques encablures du rivage. Elles permettent d’approcher une faune marine à la variété insoupçonnée. Les grands poissons pé-lagiques — thons, marlins, barracudas… — fréquentent en grand nombre les reliefs sous-marins, riches en nourriture. Et les dauphins viennent régulièrement jouer près des embarcations !Le petit peuple du lagon se laisse également admirer, sous quelques dizaines de centimètres d’eau, grâce à un simple masque. Dernière nouveauté : depuis février 2012, les kayaks transparents de Clear Lagoon offrent une vision exclusive sur les formations coralliennes, dans le lagon ou au-dessus des pentes externes du récif.

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“1 000 gestes...”Ne vous baignez pas dans des eaux troubles et après 17 h 00, en dehors du lagon.

L’océan Indien suscite également des sorties plus sportives. Les côtes réunionnaises sont réputées pour la qualité de ses “spots” de sport de glisse, qui sont devenus une religion locale : l’île de La Réunion est une fabrique de champions ! L’élite mondiale du surf, du body-board et du fun-board vient régulièrement se frotter aux vagues de Saint-Gilles, Saint-Leu ou Saint-Pierre. L’initiation au surf et au body- board, encadrée par des professionnels confirmés, est accessible dès le plus jeune âge : elle contribue également à faire prendre conscience de la valeur, et de la fragilité, de ces milieux naturels.

Des écoles de voiles participent au même apprentissage de la mer et les amateurs de régates se régalent en jouant avec les alizés. Nul besoin, toutefois, d’être un marin averti pour embarquer. Les amateurs de navigation tranquille peuvent ainsi prendre place à bord d’un vieux gréement pour le plus romantique des couchers de soleil, devant la côte Ouest !Les lagons, véritables terrains de jeux, offrent, sans cesse, de nouvelles activités telles que le kite-surf, le stand-up paddle, le wake board et le wave ski. Pour une découverte intéressante en palmes, masque et tuba, n’hésitez pas à vous aventurer dans leur zone centrale.

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Baleines à bosse, tortues marines, dauphins, marlins… Les eaux de l’île de La Réunion attirent une spectaculaire faune marine. Rencontres inoubliables garanties !

Avec les voyageurs des mers

Quand vient le mois de juin, à l’île de La Réunion, les regards se tournent vers le large. Seront-elles au rendez-vous ? Oui, comme tous les ans, les baleines à bosse venues de l’Antarctique migrent vers les eaux plus clémentes de l’océan Indien. Elles s’y reprodui-sent, mettent bas et passent de longs mois près des côtes. Ces géantes des mers peuvent peser jusqu’à 30 tonnes, pour une longueur de près de 17 mètres ! Elles se donnent en spectacle par des sauts dont le bruit s’entend à des kilomètres à la ronde.

Ces mammifères marins donnent naissance à des baleineaux longs de 4 mètres et leurs prodiguent d’émouvants soins maternels pen-dant les premières semaines de leur vie. L’observation des baleines à bosse est devenue une spécialité réunionnaise, et l’île, un lieu d’étude privilégié de ces grandes voyageuses, qui retournent en direction du pôle Sud vers le mois d’octobre.

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“1 000 gestes...”L’observation des baleines est réglementée par une charte d’approche, qui impose notamment de respecter une distance minimale avec les animaux et un nombre maximal de cinq bateaux, afin de ne pas les perturber. Pour en savoir plus : www.globice.org

En saison, les baleines sont parfois escortées par des dauphins de différentes espèces. Certains approchent au plus près des côtes, fidèles à leur réputation de grands joueurs, de spécialistes du saut vrillé et du surf devant l’étrave des bateaux ! D’autres cétacés comme les cachalots, les rorquals et les orques transitent aussi au large de l’île de La Réunion, mais de façon épisodique. En profondeur, la vie marine recèle une diversité que l’Aquarium de La Réunion met superbement en valeur. Cet établissement ouvert en 2000 sur le port de la côte Ouest accueille plusieurs centaines de poissons, qui évoluent dans 600 000 litres d’eau de mer. Espèces coralliennes, mérous, carangues, raies, murènes… À travers les vitres, les hôtes de l’Aquarium se livrent à un festival de formes et de couleurs ! Au-delà de l’observation des poissons, ce lieu, unique à l’île de La Réunion, permet de mieux comprendre le fonctionnement des écosystèmes marins tropicaux.

Les amoureux de la vie océane ne manqueront pas une autre visite : celle de Kélonia, l’observatoire des tortues marines de l’île de La Réunion, à Saint-Leu. Jadis ferme d’élevage de tortues juvéniles prélevées sur d’autres îlots de l’océan Indien, la structure s’est reconvertie avec bonheur aux actions de conservation et à l’étude de ces animaux, en même temps qu’il les fait connaître au grand public. Le centre recueille des tortues blessées ou pêchées accidentel-lement et dispose d’un bassin de reproduction. Régulièrement, des animaux retrouvent ainsi la liberté. Les tortues marines avaient quasiment disparu des eaux réunionnaises, il y a une trentaine d’années. Peu à peu, elles sont revenues pondre sur les plages et leurs observations se font plus nombreuses dans les eaux côtières. Elles appartiennent, pour l’essentiel, à l’espèce Chelonia mydas, dite “tortue verte”. Quatre autres espèces fréquentent l’océan Indien et l’île de La Réunion participe activement à leur sauvegarde.

Connaissance de la formation géologique de l’île avec un guide, des récifs coralliens avec la Réserve Marine, observation des ba-leines, des dauphins, découverte de la faune marine à l’Aquarium de La Réunion, rencontre avec un pêcheur traditionnel, sortie au

coucher du soleil : un circuit élaboré par l’IRT et le Club du Tou-risme de La Réunion permet, sur une journée, de mieux faire connaissance avec la façade maritime de l’île. Il est proposé par l’Office du Tourisme de Saint-Paul.

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L’art du jardin créole

Les jardins de l’île fleurissent en toute saison, grâce à la générosité du climat tropical et au grand amour que les Réunionnais portent aux plantes.

Jardins et plantations

Les Réunionnais sont fous de jardin ! Partout, dans les Hauts comme dans les Bas, sur la côte Ouest écrasée de soleil où sur les basses pentes humides de l’Est, la végétation prospère autour des mai-sons. Loin du dépouillement et de l’ordre des jardins à la française, le jardin créole n’est que foisonnement et exubérance. À tel point de donner une impression de fouillis végétal. Mais le désordre n’est qu’apparent dans ces “cours” verdoyantes. Une certaine symétrie est respectée de part d’autre de l’allée qui mène à l’entrée de la “case”. La partie avant est faite pour l’apparat, avec des massifs et des parterres abondants. L’arrière est plus utilitaire, on y fait pousser les arbres fruitiers, les herbes pour la cuisine…

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Les jardiniers réunionnais aiment aussi mettre en valeur l’originalité de la flore locale et s’échangent volontiers les plants qui manquent à leur collection. L’île compte plusieurs centaines d’espèces végétales indigènes, présentes avant l’arrivée de l’homme, ou endémiques, n’existant que dans cette partie du monde : un paradis pour les bo-tanistes ! De la nature au jardin, il n’y a jamais loin. Une pratique locale consiste ainsi à utiliser, comme pot de fleurs, le tronc évidé des “fanjans”, fougères arborescentes qui poussent sur les versants les plus arrosés des montagnes. La tradition est toutefois sous surveillance : ces fanjans appartien-nent à des espèces endémiques et leur collecte est très réglementée. Les jardins réunionnais sont également pleins de vie. La diversité végétale attire de nombreuses espèces de papillons et l’animal emblématique de l’île est une espèce de caméléon venu de Madagascar.

Les Réunionnais l’appellent “l’endormi”, en raison de la lenteur de ses gestes. Mais quelques millièmes de secondes suffisent à sa langue télescopique pour capturer les insectes dont il se régale…Les reptiles comptent également le lézard vert des hauts, endé-mique de l’île.

Même si l’île est de plus en plus peuplée, l’amour de ses habitants pour les plantes reste égal : certains balcons d’immeubles ressem-blent à des petites forêts tropicales !

“1 000 gestes...”Ne faites entrer à l’île de La Réunion aucune graine, plante ou partie de plante : c’est interdit, l’île se protège ainsi contre l’arrivée de nouvelles espèces végétales envahissantes.

Les plus belles plantes du monde tropical ont trouvé à l’île de La Réunion un sol et un climat propices. Les bougainvillées rivalisent de couleurs, les palmiers au port altier frémissent sous le souffle des alizés. Le mauve des ja-carandas, le jaune des allamandas, le rouge des flamboyants et des héliconias font, partout, des taches dans les paysages. Les parfums sont sublimes, quand la fin de l’après-midi libère les odeurs des jasmins, des ylang-ylangs et des frangipaniers. L’éclat des jardins insulaires ne connaît pas de trêve : même si le début de l’été austral, en fin d’année, est le moment de toutes les floraisons, la nature est en fête en toute saison, sous le tropique du Capricorne.

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Les produits de la tradition

L’île de La Réunion est une terre de parfums : ceux des épices qui relèvent sa cuisine métissée, des fruits tropicaux et de la plus fameuse des orchidées, la vanille.

Sur les marchés de l’île, une douce odeur monte de certains étals. Elle se dégage de longues gousses brunes et brillantes : la vanille a trouvé à l’île de La Réunion un terroir d’exception. De nombreux sites ouverts à la visite permettent de se familiariser avec un des arômes naturels les plus appréciés au monde. Orchidée venue du Mexique, la vanille est arrivée à l’île Bourbon au début du XIXe siècle, mais elle y est restée stérile, faute d’insecte pollinisateur approprié.

En 1841, un jeune esclave de Sainte-Suzanne, Edmond Albius, découvre le geste de la fécondation artificielle de la fleur, qui peut alors donner des gousses. Une méthode de préparation de la va-nille noire est mise au point localement, avant de se diffuser dans de nombreux pays producteurs sous le nom de vanille Bourbon.

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“1 000 gestes...”Même si elles sont belles, certaines plantes sont terriblement envahissantes : ne contribuez pas à leur diffusion, d’une région à l’autre de l’île.

Les Réunionnais ont un réel talent pour tirer des plantes les sen-teurs les plus extraordinaires ! Ainsi, à la fin du XIXe siècle, s’est développée la distillation des plantes à parfum, au premier rang desquelles le géranium rosat et le vétiver. Cette tradition subsiste aujourd’hui sur les hauteurs de l’Ouest et du Sud et la production réunionnaise d’huiles essentielles reste appréciée des plus grands parfumeurs.

Très tôt, l’île a également entrepris de cultiver les épices dont ses cuisiniers sont grands consommateurs. Dans chaque jardin, dans chaque exploitation agricole, une place est réservée à ces plantes, arbres ou arbustes, indissociables du goût créole. Certaines poussent librement dans la nature, telles les baies roses, d’autres, comme le curcuma à la Plaine-des-Grègues, sont devenues des spécialités locales. Grands connaisseurs des plantes médicinales, les Réunionnais font encore largement confiance à la pharmacopée tradi-tionnelle : ici, chaque marché compte au moins un vendeur d’herbes à tisanes ! La généreuse nature insulaire est capable de soigner bien des maux... et d’enchanter bien des palais, à la fin d’un repas, quand vient l’heure de sortir les bocaux de rhum arrangés !

Plantes et fruits mis à macérer font naître une palette infinie de saveurs, en libérant leurs arômes au contact de l’alcool créole. La diversité des micro-climats locaux a permis la culture d’innom-brables fruits et légumes, venus des autres tropicaux comme du monde tempéré. Certains sont devenus rares mais l’île s’attache à conserver ce patrimoine dont la richesse surprend le visiteur. Une promenade dans cette Réunion des jardins, des champs et des vergers promet mille découvertes aux esprits curieux : formes éton-nantes, goûts insolites... et petits récits savoureux car les Réunionnais ne sont pas avares d’anecdotes au sujet de leurs plantes familières !

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Restaurateur de France

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Accueil Paysan

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Qualité Tourisme

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Plaisir des sens

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La ronde des jardins

Jardins privés ou vergers ouverts à la visite, jardins publics ou ateliers de préparation de vanille : laissez-vous guider par les couleurs et les odeurs !

Le Nord

SaINT-DENIS

LE JARDIN DE CENDRILLON À La Montagne, visite d’un foisonnant jardin tropical.

LE JARDIN DE L’ÉTATLe vaste jardin botanique abrite également le Muséum d’histoire naturelle.

LA VALLÉE HEUREUSEAu Brûlé, vénérable jardin créole.

L’Ouest

SaINT-LEu

LE CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DE MASCARIN Au Colimaçons, collections de la flore réunionnaise.

LE JARDIN NATUREL Au Colimaçons, pépinière de plantes rares et parcours botanique.

SaINT-PauL

LA BAMBUSAIE Au Guillaume, plongée dans le monde du bambou.

LE CAMP MARRON Au Guillaume, fruits et légumes d’autrefois.

LE DOMAINE DES CAFÉIERS À Bois-de-Néfles, découverte d’une plantation de café Bourbon Pointu.

LE JARDIN D’EDEN À La Saline-les-Bains, toutes les facettes du jardin tropical.

LA MAISON DU GÉRANIUM Sur la route du Maïdo, jardin et distillation de plantes à parfum, boutique.

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Le Sud

LES aVIRONS

UN PETIT TOUR AU JARDIN Au Tévelave quatre jardins (plantes ornementales, bonsaïs, plantes indigènes et jardin créole) en un seul.

ENTRE-DEux

L’ENTRE DEUX SONGES Jardin créole typique, dégustation de fruits et de produits traditionnels.

SaINT-JOSEPHFAR FAR DE BEzAVES Visite d’une exploitation de canne a sucre et de café

LE LAByRINTHE EN CHAMP THÉ À Grand-Coude, visite d’un champ de thé et dégustation.

LA MAISON DE LAURINA À Grand-Coude, découverte d’une plantation de café et dégustation.

LA MAISON DU CURCUMA À la Plaine-des-Grègues, sur les hauteurs de Saint-Joseph, découverte du “safran” réunionnais.

SaINT-PHILIPPE

L’ESCALE BLEUE Atelier de préparation de vanille.

LE JARDIN DES PARFUMS ET DES ÉPICES À Mare-Longue, visite d’une forêt-jardin.

SaINT-PIERRE

DOMAINE DU CAFÉ GRILLÉ Plantation de cafés, flore endémique et plantes exotiques, palmiers et bambouseraie.

DOMAINE DES MILLE COCOS À Grands-Bois, 7 hectares de palmeraie et 60 variétés de fleurs exotiques.

L’Est

BRaS-PaNON.

COOPÉRATIVE PROVANILLE Atelier de préparation de vanille

SaINT-aNDRé

PLANTATION DE LA VANILLE ROULOF Plantation de vanille.

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SaINT-BENOîT

DOMAINE DE COCO À Sainte-Anne, fruits et légumes de la tradition au cœur d’une exploitation agricole.

PLANTATION MÉLISSAPlantation de fleurs tropicales et verger.

SaINTE-ROSE

BANANALAND/DOMAINE D’ALDACHRIS Une bananeraie riche de dizaines de variétés.

PLANTATION DU JOyAU DES LAVES Bananeraie à Sainte-Rose.

PLANTATION VANILLA-BOURBON Domaine de 4 hectares, proposant des plantes endémiques et de la vanille.

SaINTE-SuzaNNE

LA VANILLERAIE Au Grand Hazier, atelier de préparation de vanille. Possibilité de visiter également le domaine.

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MAISON FOLIO Superbe jardin créole, au cœur du village d’Hell-Bourg.

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VERGER DELATRE à verger de goyaviers (cueillette et dégustation en saison) et jardin de plantes endémiques.

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Le Nord

SaINT-DENIS

AUBERGE DU VAL FLEURI**Hôtel situé au cœur d’un parc naturel de 10 hectares en pleine forêt primaire, au Brûlé, propose 8 bungalows de 4 personnes tout équipés.

LA VILLA ANGÉLIQUE Hôtel dans une case créole inscrite sur la liste des monuments historique dans la rue de Paris.

L’Ouest

La POSSESSION

ROCHE TAMARIN LODGE & SPA*** Hôtel spa massage et bien-être.

SaINT-LEu

LE BLUE MARGOUILLAT SEAVIEw HôTEL ****

Hôtel.

LA VILLA MASCARINE *** Meublé de tourisme, gîte et villa.

SaINT-PauL

LUX* ÎLE DE LA RÉUNION Hôtel à Saint-Gilles-les-Bains.

LE BOUCAN CANOT **** Hôtel à Boucant Canot à Saint-Gilles-les-Bains

HôTEL LE RÉCIF PRODUCED By LUX*** Hôtel à Saint-Gilles-les-Bains.

LES GÎTES DE BOUCAN CANOT**** Gîtes à Saint-Gilles-les-Bains.

SENTEUR VANILLE***Meublé de tourisme, gîte et villa en bungalows à Saint-Gilles-les-Bains.

LE GÎTE DU VIEUX FLAMBOyANT*** Meublé de tourisme, gîte rural.

Les structures d’hébergement figurant dans cette liste sont proches des jardins et pour la plupart classés, labellisés. Nombre d’entre elles sont sensibilisées au développement durable.

Hébergement de charme respectueux de l’environnement

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Le Sud

ENTRE-DEux

LE DIMITILE**** Hôtel.

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zOT CASE EN NATTE*** Meublé de tourisme, gîte et villa.

PETITE-îLE

PALM HôTEL & SPA**** Hôtel.

LE TaMPON

TOI + MOI **** Meublé de tourisme, à Plaine des Cafresspécial voyages de noces.

LE CRyPTO SIGN et Gîte rural à Plaine des Cafres.

LE MILLEPERTUIS Chambre d’hôtes.

SaINT-PHILIPPE

LE CRABE SOUS LA VARANGUE Chambres d’hôtes.

L’Est

SaINTE-aNNE

DIANA DÉA LODGE****Hôtel, spa-massage & bien-être.

SaINT-BENOîT

LONGANI’S LODGE *** Meublé de tourisme, gîte et villa.

SaINTE-ROSE

CAN’A SUC Gîtes.

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LES JARDINS D’HÉVA HôTEL-SPA** Hôtel à Hell-Bourg.

LE RELAIS DES CIMES** Hôtel à Hell-Bourg.

LE CIMENDEF Chambre d’hôte à Grand-Ilet.

LE RELAIS DES GOUVERNEURS Gîte d’étapes à Hell-Bourg.

LE PAPANGUE Chambre d’hôte à Grand-Ilet.

LA TOURTE DORÉE et Chambre d’hôte à Grand-Ilet.

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LA FERME DU POMMEAU** Hôtel.

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Le Nord

SaINT-DENIS

L’AUBERGE DU VAL FLEURI Cuisine créole au feu de bois, cuisine métropolitaine et asiatique.

LÉ GADIAMB Cuisine au feu de bois.

LE P’TIT FLEUR FANÉ Cuisine créole et métropolitaine.

LE REFLET DES ÎLES Cuisine créole

LA VILLA ANGÉLIQUE Cuisine traditionnelle et inventive

L’Ouest

SaINT-LEu

LE BLUE MARGOUILLAT SEAVIEw HôTEL

Restaurant de l’hôtel. Cuisine créole et européenne.

LA VARANGUE Restaurant. Cuisine créole et européenne.

LA VILLA VANILLE Restaurant. Cuisine européenne.

SaINT-PauL

L’ARC EN CIELRestaurant à Saint-Gilles-les-Bains. Cuisine créole.

LA BONNE MARMITE Restaurant à La Saline. Cuisine au feu de bois.

LE CAP Le Restaurant de l’hôtel Boucan Canot.Cuisine gastronomique et européenne.

CHEz BAzOU Restaurant au Maïdo. Cuisine créole.

CHEz DOUDOU Restaurant au Maïdo. Cuisine créole.

CHEz GAyA ET SUzIE Table d’hôtes. à Bellemène Canot. Cuisine créole traditionnelle.

Les structures de restauration figurant dans cette liste sont proches des jardins et pour la plupart classés, labellisés. Elles offrent la découverte des produits du terroir et nombre d’entre elles sont sensibilisées au développement durable.

Restauration pour goûter les produits du terroir

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LA FERME DU BEL AIR Ferme auberge à Bois de Nèfles. Sur réservation. Cuisine traditionnelle.

LE JARDIN Restaurant. Cuisine créole et européenne.

LE K’BANON Restaurant à Saint-Gilles-les-Bains. Cuisine européenne.

LE MANTA Restaurant à Saint-Gilles-les-Bains. Cuisine créole et européenne.

LA MARMITE Restaurant à Saint-Gilles-les-Bains. Réservation conseillée.Cuisine créole au feu de bois.

L’ODySSÉE Restaurant de l’hôtel Lux* Île de La Réunion.Cuisine internationale et créole.

L’ORANGINE Restaurant de l’hôtel Lux* Île de La Réunion.Restaurant gastronomique, cuisine européenne.

LE PIPANGAILLE POOL BAR Restaurant de l’hôtel Lux* Île de La Réunion.Cuisine internationale et créole.

RAMASSAMy ANTHONy Table d’hôtes à Saint-Gilles-les-Hauts (Villèle). Sur réservation uniquement. Cuisine traditionnelle créole.

Le Sud

LES aVIRONS

LE GRAND PAVOIS Table d’hôtes au Tévelave. Cuisine traditionnelle au feu de bois. Atelier de cuisine “Les bons petits plats d’Elourda” proposé. Table d’hôtes et atelier sur réservation uniquement.

LE KAKI Table d’hôtes au Tévelave. Repas typique local au feu de bois.

ENTRE DEux

LE LONGANIS Restaurant. Cuisine créole.

LE SERV’PÉI Table d’hôtes. Sur réservation. Cuisine traditionnelle

LE TaMPON

L’ACCACIA BLEUTable d’hôtes. Cuisine créole et métropolitaine.

LA DILIGENCE Restaurant à Bourg-Murat. Cuisine créole et métropolitaine.

LA FERME LE PêCHER GOURMAND Ferme auberge à Bourg-Murat. Produits du terroir.

LE RELAIS COMMERSON Restaurant à Bourg-Murat. Cuisine créole et métropolitaine.

SaINT JOSEPH

L’EUCALyPTUS Table d’hôtes à Grand-Coude. Sur réservation uniquement.Cuisine traditionnelle.

LE DOMAINE DE MALMANy Table d’hôtes à Grand-Coude. Sur réservation uniquement.Cuisine traditionnelle.

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LA FERME AUBERGE DE LA CRêTE La Crête. Cuisine créole.

LA FERME AUBERGE LE BEL AIR Les Lianes. Cuisine créole.

LE JUBILÉ Restaurant à La Plaine des Grègues.Cuisine créole et asiatique.

SaINT-LOuIS

LE VIEIL ALAMBIC Auberge de campagne au Makes - Sur réservation. Cuisine créole.

SaINT PHILIPPE

LE BARIL Restaurant de l’hôtel. Cuisine traditionnelle.

LE CAP MÉCHANTRestaurant. Cuisine créole et asiatique.

LE CRABE SOUS LA VARANGUE Tables d’hôtes. Table uniquement pour les clients des chambres. Cuisine créole.

L’ÉTOILE DE MERRestaurant. Cuisine créole.

LE JARDIN DES DÉLICES Restaurant. Cuisine créole.

LA MARMITE DU PêCHEUR Restaurant. Cuisine créole et européenne.

LE PALMIER Table d’hôtes. Sur réservation uniquement. Cuisine créole.

LE PINPIN Restaurant. Cuisine créole.

LE PINPIN D’AMOUR Tables d’hôtes. Uniquement le soir sur réservation. Cuisine traditionnelle.

L’Est

SaINT-aNDRé

LE BEAU RIVAGEà Champ-Borne. Cuisine créole, chinoise et métropolitaine

SaINT-BENOIT

LES LETCHIS à Bras-Canot. Cuisine créole.

SaLazIE

LE DOMAINE DES SONGES Restaurant de l’hôtel à la Mare à vieille place. Cuisine créole.

LE RELAIS DES CIMES Restaurant de l’hôtel à Hell-Bourg. Cuisine créole et européenne.

LES JARDINS D’HÉVA Restaurant de l’hôtel À Hell-Bourg. Sur réservation. Cuisine créole et européenne.

LA TOURTE DORÉE Ferme auberge à Grand Ilet. Sur réservation. Cuisine créole.

SaINTE ROSE

LE JOyAU DES LAVES Auberge de campagne. Cuisine créole.

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