réunion spécialisée de la société géologique de france · 17h40 - 18h - stratigraphie et...

Réunion Spécialisée de la Société Géologique de France« Histoire et dynamique des plates-formes carbonatées

et de leurs biotas durant le Phanérozoïque »

« Journées Jean PHILIP »18 & 19 mai 2006

LIVRET DES RÉSUMÉSdes communications scientifiques

(18 mai 2006)

Université de Provence - Aix-Marseille I, Centre de Sédimentologie - PaléontologieFRE CNRS 2761 « Géologie des Systèmes Carbonatés », Centre Saint-Charles, 3 place Victor Hugo,

Case 67, 13331 Marseille Cedex 03

Réunion Spécialisée de la Société Géologique de France« Histoire et dynamique des plates-formes carbonatées

et de leurs biotas durant le Phanérozoïque »

« Journées Jean PHILIP »18 & 19 mai 2006

LIVRET DES RÉSUMÉSdes communications scientifiques

(18 mai 2006)

Université de Provence - Aix-Marseille I, Centre de Sédimentologie - PaléontologieFRE CNRS 2761 « Géologie des Systèmes Carbonatés », Centre Saint-Charles, 3 place Victor Hugo,

Case 67, 13331 Marseille Cedex 03

UNIVERSITE DE PROVENCE Centre de Sédimentologie - Paléontologie

FRE CNRS 2761

«Géologie des Systèmes Carbonatés»

Réunion Spécialisée de la Société Géologique de France

«Histoire et dynamique des plates-formes carbonatées et de leurs biotas durant le Phanérozoïque»

«Journées Jean PHILIP»

18 et 19 mai 2006, 3 place Victor Hugo, 13331 Marseille

ORGANISATEURS

Marc FLOQUET Jean BORGOMANO

Fabrizio CECCA

COMITE SCIENTIFIQUE

Jean BORGOMANO, Gilbert CAMOIN, Marc FLOQUET, Danièle GROSHENY, Jean-Pierre MASSE, Lucien MONTAGGIONI, Peter SKELTON

LIVRET DES RESUMES DES COMMUNICATIONS ORALES ET AFFICHES

Jeudi 18 mai 2006

1

PROGRAMME DE LA JOURNEE DES COMMUNICATIONS SCIENTIFIQUES

Jeudi 18 mai 2006

I - COMMUNICATIONS ORALES

Mises à part les conférences invitées au début des sessions scientifiques

du matin et de l’après-midi, le programme des présentations orales est établi suivant le déroulement temporel de l’histoire et de la dynamique des plates-formes carbonatées

et de leurs biotas durant le Phanérozoïque

Mises à part les conférences invitées, chaque communication orale dure 20 mn dont 15 mn de présentation par le(s) auteur(s) et 5 mn de questions - réponses

7h45 - 8h15 - Accueil des participants, distribution des documents 8h15 - 8h30 - Ouverture de la Réunion 8h30 - 9h - LES INTERACTIONS DES PLATES-FORMES CARBONATEES, DES BIOTAS ET DU CLIMAT AU CRETACE : ESSAI EN HOMMAGE A JEAN PHILIP ET A L’ECOLE DE MARSEILLE par Peter William SKELTON, conférencier invité 9h - 9h20 - PROCESSUS DE CONDENSATION DANS LES BIOACCUMULATIONS CAMBRIENNES DE LA BRECHE A MICMACCA, ATLAS MAROCAIN par Jose Javier ÁLVARO & Sébastien CLAUSEN 9h20 - 9h40 - DIAGENESE ET DOLOMITISATION DANS LES CAL CAIRES DE COMBLANCHI EN (DOGGER DU BASSIN DE PARIS), EXEMPLE DE LA CARRIERE DE PLOMBIERES-LES-DIJON (COTE D’OR, FRANCE) par Emmanuel CASPARD, Pierre-Yves COLLIN, Marie-Emilie CLEMENCE & Christophe RIGOLLET 9h40 - 10h - LES BRECHES MONO- ET POLYGENIQUES DES SERIES CARBONATEES DU MALM SUPERIEUR DU RIF EXTERNE (PRERIF INTERNE ET MESORIF, MAROC), TYPOLOGIE ET MECANISME DE FORMATION par Mohamed BENZAGGAGH & Mohamed HABIBI 10h - 10h20 - LE VALANGINIEN SUPERIEUR : INTERMEDE GLACIAIRE DURANT LE CRETACE ? par Benjamin GRESELLE & Bernard PITTET PAUSE CAFÉ 10h20 - 10h40 ; EXAMEN DES AFFICHES 10h40 - 11h - AGE, MINERALOGY AND CORRELATION OF EARLY CRETACEOUS SEDIMENTS FROM THE WESTERN SWISS JURA par Alexis GODET, Stéphane BODIN, Eric de KAENEL, Peter STILLE, Thierry ADATTE & Karl B. FÖLLMI 11h - 11h20 - LES SEQUENCES DE DEPOT DE L’APTIEN DE LA ZONE DE TRANSITION PLATE-FORME CARBONATEE - BASSIN (TUNISIE CENTRALE) par Fredj CHAABANI & Salwa RAZGALLAH 11h20 - 11h40 - VARIATIONS PALEOENVIRONNEMENTALES DANS UNE PLATE-FORME MIXTE DE L’APTIEN SUPERIEUR?-ALBIEN INFERIEUR DE TUNISIE CENTRALE : LA FORMATION HAMEÏMA DU DJEBEL HAMEÏMA par Abir ECHIHAOUI, Annie ARNAUD-VANNEAU, Ihsen ZGHAL, Etienne JAILLARD & Jamel TOUIR

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11h40 - 12h - LES SEQUENCES «DEEPENING UPWARD», INDICATEURS D’EVENEMENTS CATASTROPHIQUES SUR LES PLATES-FORMES CARBONATEES par Annie ARNAUD-VANNEAU & Julien BELTRAMO REPAS DE MIDI 12h - 13h40 13h40 - 14h10 - UPPER CRETACEOUS CARBONATE PLATFORMS WITH RUDISTS OF TURKEY, BIOSTRATIGRAPHIC AND PALAEOBIOGEOGRAPHIC SIGNIFICANCE par Sacit ÖZER, conférencier invité 14h10 - 14h30 - CHANGEMENTS EVOLUTIFS ET DES COMMUNAUTES ASSOCIES A UNE PHASE DE RECUPERATION POST-CRISE : L’EXEMPLE DES RADIOLITIDAE DE L’APTIEN SUPERIEUR - ALBIEN par Mukerrem FENERCI-MASSE & Jean-Pierre MASSE 14h30 - 14h50 - SUR L’OCCURRENCE DE MICROBIALITES ASSOCI EES AUX BLACK SHALES DE L’ALBIEN SUPERIEUR EN TUNISIE CENTRO-SEPTENTRIONALE par Mohsen LAYEB, Moez BEN FAHEL & Mohamed BEN YOUSSEF 14h50 - 15h10 - PALEOGEOGRAPHIE DES PLATES-FORMES A RUDISTES SUR LA BORDURE ALGERIENNE DU CRATON SAHARIEN AU CENOMANIEN-TURONIEN par Serge FERRY, Danièle GROSHENY, Fettouma CHIKHI, François ATROPS, Missoum HERKAT, Fatiha KECHID & Wassila REDJIMI 15h10 - 15h30 - PERMANENCE, PENDANT LE CRETACE SUPERIEUR, DES LIMITES DE RAMPE EXTERNE OU DE TALUS, AU SUD DES AIRES DE PLATE-FORME DU MASSIF DE MOUTHOUMET (ZONE SOUS-PYRENEENNE, AUDE, FRANCE). CARACTERISATIONS BIOLOGIQUE ET SEDIMENTOLOGIQUE, INTERET ET CONSEQUENCES par BILOTTE Michel 15h30 - 15h50 - RELATIONS PLATE-FORME - BASSIN DANS LE BASSIN SUD-PROVENÇAL AU TURONIEN SUPERIEUR ET AU CONIACIEN INFERIEUR par Jérôme HENNUY & Marc FLOQUET 15h50 - 16h10 - DECOUVERTE D’AMBRE DANS LE CRETACE SUPERIEUR (SANTONIEN) DE LA MEDE A MARTIGUES (BOUCHES DU RHÔNE) par Gérard ONORATINI , Michel GUILIANO & Gilbert MILLE PAUSE CAFÉ 16h10 - 16h 40 ; EXAMEN DES AFFICHES 16h40 - 17h - INFLUENCE DE L’HYDRODYNAMISME SUR LE DEPOT DES CALCAIRES A RUDISTES DU TURONIEN ET DU CAMPANIEN DE TUNISIE CENTRALE par Hedi NEGRA 17h - 17h20 - SEDIMENTOLOGIE DE FACIES, CHIMIOSTRATIGRAPHIE DES ELEMENTS TRACES ET CORRELATIONS CHRONOSTRATIGRAPHIQUES : EXEMPLES DU CRETACE SUPERIEUR DES MARGES NORD ET SUD DE LA TETHYS par Anis KACEM, Mohamed TRABELSI, Chokri YAICH, Laurence LE CALLONNEC, Maurice RENARD & Mohamed BEN YOUSSEF 17h20 - 17h40 - TRANSGRESSION D’UNE SERIE CARBONATEE DU CRETACE TERMINAL SUR LES OPHIOLITES DU PINDE SEPTENTRIONAL (GRECE) par Ion ARGYRIADIS

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17h40 - 18h - STRATIGRAPHIE ET SIGNIFICATION GEODYN AMIQUE DES «BRECHES DE LA FONTASSE» (REGION DE CASSIS, BOUCHES DU RHÔNE), RESULTATS PRELIMINAIRES par Jean-Pierre MASSE, Michel VILLENEUVE, Guy TRONCHETTI, Raymond MONTEAU, Marc FLOQUET, Juliette LAMARCHE, Jean PHILIP, Jean RICOUR & Jâmes GARI 18h - 18h20 - CONTRÔLE DE LA CROISSANCE RECIFALE PAR L’ACTIVITE D’UPWELLING AU COURS DE L’HOLOCENE MOYEN, NOUVELLE CALEDONIE, OUEST PACIFIQUE par Lucien MONTAGGIONI 18h20 - 18h40 - SYNTHESE ET CONCLUSIONS - REMERCIEMENTS par Jean PHILIP A PARTIR DE 19H : DÎNER-BUFFET SUR PLACE

*********************************

II - AFFICHES

Les affiches sont exposées durant toute la journée. Elles sont aussi classées suivant le déroulement temporel de l’histoire et de la dynamique

des plates-formes carbonatées et de leurs biotas durant le Phanérozoïque LES RECIFS A ARCHEOCYATHES DANS LES PLAT ES-FORMES CARBONATEES DU CAMBRIEN INFERIEUR, DU TOMMOTIEN AU TOYONIEN par Françoise DEBRENNE LOWER AND MIDDLE JURASSIC OMISSION SURFACES IN THE NICE ARC : SEDIMENTARY FEATURES AND FLUID INCLUSIONS ANALYSIS, AN INTEGRATED APPROACH par Alessandro DECARLIS, Andrea CERIANI & Alberto LUALDI DISSOLUTIONS EXPERIMENTALES DES CARBONAT ES DE PLATE-FORME DU CRETACE INFERIEUR. EXPERIENCES MENEES SUR LES CALCAIRES URGONIENS DES CHAINES SUBALPINES par Elisabeth CARRIO-SCHAFFHAUSER, Séverine RUELLAN, Eloïse KIEFFER, Annie ARNAUD-VANNEAU & Gérard MASSONNAT LES ÉVÉNEMENTS TECTONIQUES ET SÉDIMENTAIRES DE L’APTIEN SUPÉRIEUR P. P. - ALBIEN MOYEN EN TUNISIE CENTRALE par Etienne JAILLARD, Jean-Louis LATIL, Abir ECHIAHOUI , Annie ARNAUD-VANNEAU, Hubert ARNAUD, Thierry DUMONT, Ihsen ZGHAL, Jamel OUALI, Jamel TOUIR & Jean-Pierre BOUILLIN THE ROLE OF CRETACEOUS INOCERAMIDS (BIVALVIA) IN BUILDING PLATFORM TO BASIN BIOSTRATIGRAPHIC CORRELATIONS par Gregorio LÓPEZ-SANJAUME BIODIVERSITY IN CONIACIAN-SANTONIAN ASYMMETRICAL RHYNCHONELLID BRACHIOPODS FROM CAR BONATE PLATFORMS (NORTHERN CASTILIAN PLATFORM, N SPAIN ; MOUTHOUMET AND PROVENCE PLATFORMS, SE FRANCE) par Danièle GASPARD LES PLATES-FORMES CARBONATEES EOCENES DU PAYS «TORAJA», DANS L’ARC VOLCANIQUE TERTIAIRE DE SULAWESI (INDONESIE ORIENTALE) par Michel VILLENEUVE, Jean-Jacques CORNEE, Marc FLOQUET & Hanang SAMODRA

4

LISTE DES AUTEURS ET DES RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS ORALES ET DES AFFICHES

La liste est donnée par ordre alphabétique des auteurs avec renvoi aux pages de ce livret des résumés

ÁLVARO Jose-Javier & CLAUSEN Sébastien - PROCESSUS DE CONDENSATION DANS LES BIOACCUMULATIONS CAMBRIENNES DE LA BRECHE A MICMACCA, ATLAS MAROCAIN

p. 7 ARGYRIADIS Ion - TRANSGRESSION D’UNE SERIE CARBONATEE DU CRETACE TERMINAL SUR LES OPHIOLITES DU PINDE SEPTENTRIONAL (GRECE)

p. 8 ARNAUD-VANNEAU Annie & BELTRAMO Julien - LES SEQUENCES «DEEPENING UPWARD», INDICATEURS D’EVENEMENTS CATASTROPHIQUES SUR LES PLATES-FORMES CARBONATEES

p. 9 BENZAGGAGH Mohamed & HABIBI Mohamed - LES BRECHES MONO- ET POLYGENIQUES DES SERIES CARBONATEES DU MALM SUPERIEUR DU RIF EXTERNE (PRERIF INTERNE ET MESORIF, MAROC), TYPOLOGIE ET MECANISME DE FORMATION

p. 10 BILOTTE Michel - PERMANENCE, PENDANT LE CRETACE SUPERIEUR, DES LIMITES DE RAMPE EXTERNE OU DE TALUS, AU SUD DES AIRES DE PLATE-FORME DU MASSIF DE MOUTHOUMET (ZONE SOUS-PYRENEENNE, AUDE, FRANCE). CARACTERISATIONS BIOLOGIQUE ET SEDIMENTOLOGIQUE, INTERET ET CONSEQUENCES

p. 11 CARRIO-SCHAFFHAUSER Elisabeth, RUELLAN Séverine, KIEFFER Eloïse, ARNAUD-VANNEAU Annie & MASSONNAT Gérard - DISSOLUTIONS EXPERIMENTALES DES CARBONATES DE PLATE-FORME DU CRETACE INFERIEUR. EXPERIENCES MENEES SUR LES CALCAIRES URGONIENS DES CHAINES SUBALPINES

p. 12 CASPARD Emmanuel, COLLIN Pierre-Yves, CLEMENCE Marie-Emilie & RIGOLLET Christophe - DIAGENESE ET DOLOMITISATION DANS LES CALCAIRES DE COMBLANCHIEN (DOGGER DU BASSIN DE PARIS), EXEMPLE DE LA CARRIERE DE PLOMBIERES-LES-DIJON (COTE D’OR, FRANCE)

p. 13 CHAABANI Fredj & RAZGALLAH Salwa - LES SEQUENCES DE DEPOT DE L’APTIEN DE LA ZONE DE TRANSITION PLATE-FORME CARBONATEE - BASSIN (TUNISIE CENTRALE)

p. 14 DEBRENNE Françoise - LES RECIFS A ARCHEOCYATHES DANS LES PLATES-FORMES CARBONATEES DU CAMBRIEN INFERIEUR, DU TOMMOTIEN AU TOYONIEN

p. 15 DECARLIS Alessandro, CERIANI Andrea & LUALDI Alberto - LOWER AND MIDDLE JURASSIC OMISSION SURFACES IN THE NICE ARC : SEDIMENTARY FEATURES AND FLUID INCLUSIONS ANALYSIS, AN INTEGRATED APPROACH

p. 16

5

ECHIHAOUI Abir, ARNAUD-VANNEAU Annie, ZGHAL Ihsen, JAILLARD Etienne & TOUIR Jamel - VARIATIONS PALEOENVIRONNEMENTALES DANS UNE PLATE-FORME MIXTE DE L’APTIEN SUPERIEUR?-ALBIEN INFERIEUR DE TUNISIE CENTRALE : LA FORMATION HAMEÏMA DU DJEBEL HAMEÏMA

p. 17 FENERCI-MASSE Mukerrem & MASSE Jean-Pierre - CHANGEMENTS EVOLUTIFS ET DES COMMUNAUTES ASSOCIES A UNE PHASE DE RECUPERATION POST-CRISE : L’EXEMPLE DES RADIOLITIDAE DE L’APTIEN SUPERIEUR - ALBIEN

p. 18 FERRY Serge, GROSHENY Danièle, CHIKHI Fettouma, ATROPS François, HERKAT Missoum, KECHID Fatiha & REDJIMI Wassila - PALEOGEOGRAPHIE DES PLATES-FORMES A RUDISTES SUR LA BORDURE ALGERIENNE DU CRATON SAHARIEN AU CENOMANIEN-TURONIEN

p. 19 GASPARD Danièle - BIODIVERSITY IN CONIACIAN-SANTONIAN ASYMMETRICAL RHYNCHONELLID BRACHIOPODS FROM CARBONATE PLATFORMS (NORTHERN CASTILIAN PLATFORM, N SPAIN ; MOUTHOUMET AND PROVENCE PLATFORMS, SE FRANCE)

p. 20 GODET Alexis, BODIN Stéphane, de KAENEL Eric, STILLE Peter, ADATTE Thierry & FÖLLMI Karl B. - AGE, MINERALOGY AND CORRELATION OF EARLY CRETACEOUS SEDIMENTS FROM THE WESTERN SWISS JURA

p. 21 GRESELLE Benjamin & PITTET Bernard - LE VALANGINIEN SUPERIEUR : INTERMEDE GLACIAIRE DURANT LE CRETACE ?

p. 22 HENNUY Jérôme & FLOQUET Marc - RELATIONS PLATE-FORME - BASSIN DANS LE BASSIN SUD-PROVENÇAL AU TURONIEN SUPERIEUR ET AU CONIACIEN INFERIEUR

p. 23 JAILLARD Etienne, LATIL Jean-Louis, ECHIAHOUI Abir, ARNAUD-VANNEAU Annie, ARNAUD Hubert, DUMONT Thierry, ZGHAL Ihsen, OUALI Jamel., TOUIR Jamel & BOUILLIN Jean-Pierre - LES ÉVÉNEMENTS TECTONIQUES ET SÉDIMENTAIRES DE L’APTIEN SUPÉRIEUR P. P. - ALBIEN MOYEN EN TUNISIE CENTRALE

p. 24 KACEM Anis, TRABELSI Mohamed, YAICH Chokri, LE CALLONNEC Laurence, RENARD Maurice & BEN YOUSSEF Mohamed - SEDIMENTOLOGIE DE FACIES, CHIMIOSTRATIGRAPHIE DES ELEMENTS TRACES ET CORRELATIONS CHRONOSTRATIGRAPHIQUES : EXEMPLES DU CRETACE SUPERIEUR DES MARGES NORD ET SUD DE LA TETHYS

p. 25 LAYEB Mohsen, BEN FAHEL Moez & BEN YOUSSEF Mohamed - SUR L’OCCURRENCE DE MICROBIALITES ASSOCIEES AUX BLACK SHALES DE L’ALBIEN SUPERIEUR EN TUNISIE CENTRO-SEPTENTRIONALE

p. 26

6

LÓPEZ-SANJAUME Gregorio - THE ROLE OF CRETACEOUS INOCERAMIDS (BIVALVIA) IN BUILDING PLATFORM TO BASIN BIOSTRATIGRAPHIC CORRELATIONS

p. 27 MASSE Jean-Pierre, VILLENEUVE Michel, TRONCHETTI Guy, MONTEAU Raymond, FLOQUET Marc, LAMARCHE Juliette, PHILIP Jean, RICOUR Jean & GARI Jâmes - STRATIGRAPHIE ET SIGNIFICATION GEODYNAMIQUE DES «BRECHES DE LA FONTASSE» (REGION DE CASSIS, BOUCHES DU RHÔNE), RESULTATS PRELIMINAIRES

p. 28 MONTAGGIONI Lucien - CONTRÔLE DE LA CROISSANCE RECIFALE PAR L’ACTIVITE D’UPWELLING AU COURS DE L’HOLOCENE MOYEN, NOUVELLE CALEDONIE, OUEST PACIFIQUE

p. 29 NEGRA Hedi - INFLUENCE DE L’HYDRODYNAMISME SUR LE DEPOT DES CALCAIRES A RUDISTES DU TURONIEN ET DU CAMPANIEN DE TUNISIE CENTRALE

p. 30 ONORATINI Gérard, GUILIANO Michel & MILLE Gilbert - DECOUVERTE D’AMBRE DANS LE CRETACE SUPERIEUR (SANTONIEN) DE LA MEDE A MARTIGUES (BOUCHES DU RHÔNE)

p. 31 ÖZER Sacit - UPPER CRETACEOUS CARBONATE PLATFORMS WITH RUDISTS OF TURKEY, BIOSTRATIGRAPHIC AND PALAEOBIOGEOGRAPHIC SIGNIFICANCE

p. 32 SKELTON Peter William - LES INTERACTIONS DES PLATES-FORMES CARBONATEES, DES BIOTAS ET DU CLIMAT AU CRETACE : ESSAI EN HOMMAGE A JEAN PHILIP ET A L’ECOLE DE MARSEILLE

p. 33 VILLENEUVE Michel, CORNEE Jean-Jacques, FLOQUET Marc & SAMODRA Hanang - LES PLATES-FORMES CARBONATEES EOCENES DU PAYS «TORAJA», DANS L’ARC VOLCANIQUE TERTIAIRE DE SULAWESI (INDONESIE ORIENTALE)

p. 34

Réunion Spécialisée de la Société Géologique de France «Histoire et dynamique des plates-formes carbonatées et de leurs biotas durant le Phanérozoïque»

«Journées Jean Philip» - Université de Provence / Aix-Marseille I - Jeudi 18 mai 2006

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PROCESSUS DE CONDENSATION DANS LES BIOACCUMULATIONS CAMBRIENNES DE LA BRECHE A MICMACCA, ATLAS MAROCAIN

Jose-Javier ÁLVARO* & Sébastien CLAUSEN*

*Université des Sciences et Technologies de Lille, UMR CNRS 8014, LP3, 59655 Villeneuve d'Ascq, France, [email protected], [email protected]

Le volcanisme intra-cratonique enregistré sur des plates-formes épicontinentales s'accompagne dans certains cas de changements asymétriques de l’architecture sédimentaire, du développement de géométries complexes d’onlap, et de la diminution de la productivité carbonatée.

Des dépôts lumachelliques restreints peuvent également être déposés latéralement, comme lors des derniers épisodes du rift intra-cratonique avorté du Bassin cambrien du Souss (Maroc).

L’évaluation de la nature, de l'origine et de la signification pour la stratigraphie événementielle des lumachelles enregistrées au sein du Membre de la Brèche à Micmacca (Cambrien moyen basal de l’Atlas marocain) permet de reconnaître différents processus de condensation.

Deux origines distinctes de ces strates sont décrites : 1) la condensation d’événements qui accumulent des éléments squelettiques et volcaniques originellement dispersés au sein de dépôts allochtones riches en hiatus et 2) l’amalgamation de bancs hydrodynamiques.

Cette étude se base principalement sur l’intégration des caractères sédimentaires, biostratinomiques, diagénétiques et paléoécologiques qui fournissent une palette de données paléoenvironnementales.

Les migrations latérales des centres de productivité des carbonates bioclastiques étaient essentiellement contrôlées par les modifications topographiques du fond marin, accompagnées de dépôts de bentonites et de coussinets de laves.

La fin de l’activité tectonique, associée à une phase terminale de rifting, est marquée par l’influence locale de l’eau météorique sur la plate-forme qui enregistre des processus de karst affectant les dépôts lumachelliques.

Cette régression forcée régionale, absente des strates latérales équivalentes, a été suivie de l'immersion finale de la paléotopographie précédente et du dépôt de schistes transgressifs d’offshore et de tempestites bioclastiques locales.



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TRANSGRESSION D’UNE SERIE CARBONATEE DU CRETACE TERMINAL SUR LES OPHIOLITES DU PINDE SEPTENTRIONAL (GRECE)

Ion ARGYRIADIS*

*La Croix du Sud, Le Pré de Caune, 83740 La Cadière d’Azur, [email protected]

Les ophiolites charriées du Pinde septentrional montrent dans la coupe de Tragopetra, à l’Est du col de Katara, un alignement relativement important d’affleurements calcaires d’âge Crétacé terminal. La région a été étudiée par J. H. Brunn dans sa Thèse (1956). Nous avons visité, avec cet auteur, les affleurements lors de campagnes durant les étés 2000, 2001 et 2002. Cet auteur avait hésité entre deux interprétations : l’une faisait des calcaires en question des écailles tectoniques prises dans des contacts secondaires de la nappe ophiolitique et l’autre les considérait comme des lambeaux érodés d’une série carbonatée mise en place lors d’une transgression marine. Finalement, c’est la première qui avait prévalu et avait été adoptée par la totalité des auteurs. Un ré-examen attentif nous a montré qu’il s’agit en fait de restes d’une authentique série de transgression : sur le complexe ophiolitique, repose un conglomérat à galets ronds de péridotite sur lequel transgressent des calcaires à Globotruncana, d’une épaisseur pluridécamétrique. Leur âge (déterminations G. Tronchetti) va du Campanien supérieur au Maastrichtien inférieur. Ils renferment, par endroits, de petites lentilles de conglomérats de même type que le conglomérat basal, mais enrichis de galets de radiolarites. La série se termine vers le haut par un karst, au dessus duquel vient une épaisse série de laves doléritiques. Ces laves s’introduisent dans les cavités du karst. La même coupe de Tragopetra montre de plus, sur les dolérites et en contact normal, l’arrivée du conglomérat de base du sillon mésohellénique, correspondant à la transgression classiquement datée de l’Auversien. Coupe de Tragopetra. 1 - ophiolites, 2 - conglomérat à galets ophiolitiques, 3 - calcaires blancs à Globotruncana, 4 - poudingue polygénique, 5 - calcaires roses en plaquettes, 6 - calcaire blanc en gros bancs, 7 - calcaires en plaquettes avec petites lentilles de poudingue, 8 - dolérite, 9 - calcschistes rouges, 10 - conglomérat polygénique de la base du sillon mésohellénique

Une transgression marine de cet âge Campanien supérieur à Maastrichtien inférieur était inconnue jusqu’à présent dans les Hellénides. Elle est par contre, connue et décrite dans les Taurides orientales et dans tout le Proche Orient. Nous sommes tentés de conclure que le charriage de la nappe ophiolitique du Pinde, postérieur au Maastrichtien et antérieur à l’Auversien, s’est effectué non pas au fond d’une fosse océanique mais au contraire rapidement après une émersion, dans des conditions épiglyptiques.



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LES SEQUENCES «DEEPENING UPWARD», INDICATEURS D’EVENEMENTS CATASTROPHIQUES SUR LES PLATES-FORMES CARBONATEES

Annie ARNAUD-VANNEAU* & Julien BELTRAMO**

*Maison des Géosciences, Université Joseph Fourier, Laboratoire de Géodynamique des Chaînes Alpines, UMR CNRS 5025, 1381, rue de la Piscine, 38041 Grenoble Cedex, [email protected] **IUFM UP Sciences et Technologies, 118, route de Narbonne, 31078 Toulouse Cedex, [email protected]

Dans le contexte de stratigraphie séquentielle sensu Exxon, les paraséquences sont les séquences élémentaires constitutives de tout dépôt sédimentaire. Elles sont définies comme «une succession de couches sédimentaires formant des bancs relativement conformes et génétiquement liés. Elles sont limitées par deux surfaces d’inondation ou leurs surfaces corrélatives» (Van Wagoner et al. 1988 ; Cramez, 1990). La dynamique sédimentaire est toujours à peu près la même. Au-dessus de la limite d’une paraséquence précédente, le niveau relatif de la mer augmente et se crée un nouvel espace d’accommodation résultant de la combinaison de trois facteurs : tectonique, eustatique et apport sédimentaire. Ainsi, le maximum d’approfondissement peut apparaître soit dès la base de la nouvelle paraséquence (séquence rythmique), soit au-dessus (séquence cyclique), tandis que les dépôts suivants comblent progressivement l’espace disponible et montrent une diminution graduelle de la profondeur des milieux de dépôt, bien indiquée par la variation des assemblages de faune et de flore (séquence «shallowing upward»). Les variations du niveau marin ne sont pas continues, mais se produisent par paliers qui se traduisent donc par une succession de paraséquences. L’étude de l’agencement paraséquentiel permet de détecter cette évolution qui correspond, soit à une vitesse constante d’élévation du niveau marin (aggradation), soit à une diminution de la rapidité de cette élévation (progradation) soit au contraire à une accélération de la vitesse d’élévation (rétrogradation-transgression).

A côté de ces séquences «shallowing upward» s’observent dans certains contextes des séquences d’approfondissement «deepening upward», indiquant que le maximum de profondeur est au sommet ou quasiment au sommet de la paraséquence. Le sommet de ces paraséquences correspond à une surface d’émersion et souvent d’érosion karstique. Leur caractéristique est de ne montrer quasiment aucune transition entre les faciès les plus profonds de la paraséquence et ceux de sa surface attestant de l’émersion. Ce type de paraséquence a été observé dans deux cas.

Le premier est celui des arcs volcaniques albiens du Mexique et elles sont clairement en liaison avec l’activité volcanique. Dans les périodes de calme et de relaxation du volcan, la subsidence s’accentue progressivement et l’agencement des paraséquences traduit une rétrogradation. Le retour de l’activité volcanique entraîne une intumescence du volcan qui amène très rapidement à l’émersion et à l’érosion les derniers carbonates déposés. Les observations faites dans ces conditions montrent l’absence de faciès de transition entre les faciès les plus profonds et l’émersion et la karstification. Dans ce cas, il semble que la vitesse d’élévation du substratum est tellement rapide que la sédimentation ne peut enregistrer la diminution de l’espace disponible (les organismes à tests et squelettes carbonatés qui les constituent n’ont pas eu le temps de s’adapter).

Le deuxième est celui où la tectonique active associée à des mouvements diapiriques montre des évolutions similaires. Des observations allant dans ce sens ont été faites avec des séries d’âge Crétacé inférieur dans des secteurs de Tunisie centrale, où les faciès du sommet des paraséquences ne présentent aucune transition annonçant la diminution de la tranche d’eau et l’émersion.



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LES BRECHES MONO- ET POLYGENIQUES DES SERIES CARBONATEES DU MALM SUPERIEUR DU RIF EXTERNE (PRERIF INTERNE ET MESORIF, MAROC),

TYPOLOGIE ET MECANISME DE FORMATION

Mohamed BENZAGGAGH* & Mohamed HABIBI* *Université Moulay Ismaïl, Faculté des Sciences, Département de Géologie, BP 11.201, Zitoune, Meknès, Maroc, [email protected]

Dans le Rif externe, les séries carbonatées du Malm supérieur affleurent dans une zone étroite au milieu de la chaîne formant des écailles appelées «Sofs». Ces derniers montrent trois types de séries lithologiques : néritiques, pélagiques (5 à 80 m, dans le Prérif interne) et calcaréo-bréchiques à algues (5 à 90 m, dans le Mésorif). Les deux dernières séries comportent plusieurs niveaux de brèches dont deux types ont été caractérisés : des brèches tendres et des brèches compactes.

Les brèches tendres sont constituées d’éléments centimétriques à métriques, de forme anguleuse, emballés dans une matrice marneuse. Elles sont monogéniques, formées de galets carbonatés de faciès identique à celui des bancs immédiatement sous-jacents (cas des séries pélagiques) ou polygéniques, formées d’éléments carbonatés sous faciès variés, de galets gréseux de la formation «Ferrysch» sous-jacente et contenant des fragments de roches volcaniques (cas des séries calcaréo-bréchiques). Leur épaisseur varie de 0,5 à 4 m dans les séries prérifaines et peut atteindre 20 m dans les séries mésorifaines. On en rencontre, dans les séries pélagiques : une à deux dans la Zone à Platynota, une dans la Zone à Ponti, localement, une dans la Zone à Beckeri et une autre dans la Zone à Microcanthum. Dans les séries mésorifaines, le nombre de brèches tendres varie de 0 à 4. Elles se placent, dans les deux types de séries : soit au sein d’un membre homogène, sans qu’il y ait de changement de faciès de part et d’autre de la brèche ; soit à la base d’un membre marquant le passage à une sédimentation plus pélagique. L’extension latérale et les positions stratigraphiques, assez constantes, montrent que ce type de brèches a été mis en place sous l’effet de mouvements tectoniques instantanés le long des principaux accidents syn-sédimentaires. Dans la zone prérifaine, relativement profonde et à topographie moins accidentée, seules les couches superficielles ont subi le glissement. Il en a résulté des brèches monogéniques peu à moyennement épaisses. Dans la zone mésorifaine, qui formait une ride médiane, très peu profonde, les épisodes tectoniques les plus importants ont été accompagnés par des manifestations volcano-sédimentaires qui modifiaient profondément la morphologie de la zone mésorifaine et entraînaient le glissement d’importants panneaux de la couverture sédimentaires donnant naissance à des brèches épaisses et polygéniques.

Les brèches compactes sont limitées aux séries mésorifaines et elles sont toujours polygéniques, formées de galets variés : carbonatés, gréseux ou volcaniques. Ces galets, millimétriques à décimétriques, sont jointifs ou liés par un ciment calcitique. Ce type de brèches se situe le plus souvent au-dessus des niveaux des brèches précédentes, formant un ou plusieurs bancs compacts (0,2 à 20 m), séparés ou non par des bancs de calcaires bioclastiques. Les galets des brèches compactes proviennent de démantèlement des formations préexistantes sous l’effet conjugué de la tectonique et du volcanisme. Dans cette zone, le matériel issu des démantèlements successifs, a longtemps persisté sous une tranche d’eau faible et agitée : les particules fines ont été vite lessivées, les espaces entre les galets ont été progressivement colmatés par un ciment calcitique. Suite à ces manifestations tectoniques et/ou volcaniques, la morphologie de la zone mésorifaine demeura instable. L’érosion et les effondrements ont libéré des quantités importantes de galets. Lorsque la morphologie de cette zone s’est stabilisée, les apports grossiers se sont arrêtés, laissant la place à une sédimentation normale, marquée par des dépôts carbonatés en bancs stratifiés sans intraclastes, souvent riches en organismes benthiques. Ces séquences se sont produites après chaque épisode tectonique et/ou volcanique important, local ou général, ce qui explique la prédominance de ce type de faciès dans les séries mésorifaines. Ce travail a été réalisé dans le cadre du PROTARS III D 15/07 (Université de Meknès) et l’AI 189 / STU / 99 (Meknès / Lyon).



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PERMANENCE, PENDANT LE CRETACE SUPERIEUR, DES LIMITES DE RAMPE EXTERNE OU DE TALUS,

AU SUD DES AIRES DE PLATE-FORME DU MASSIF DE MOUTHOUMET (ZONE SOUS-PYRENEENNE, AUDE, FRANCE).

CARACTERISATIONS BIOLOGIQUE ET SEDIMENTOLOGIQUE, INTERET ET CONSEQUENCES

Michel BILOTTE*

*Laboratoire des Mécanismes et Transferts en Géologie (LMTG), UMR CNRS 5563, et URS Etude et Conservation du Patrimoine, 39 allées Jules Guesde, 31062 Toulouse Cedex 4, France, [email protected]

Dans la partie orientale de la Zone Sous-Pyrénéenne, le massif paléozoïque de Mouthoumet est l’élément le plus oriental de la Marge Nord-Aquitaine sur lequel se déposent les séries marines des plates-formes carbonatées et terrigènes du Crétacé supérieur (Cénomanien à Santonien inclus). Leur polarité N-S y est clairement affirmée par la reconnaissance des séries les plus confinées au Nord et des plus ouvertes au Sud.

A l’Ouest du Pic de Bugarach, les deux relais du Chevauchement Frontal Nord-pyrénéen, le chevauchement de Bugarach (Galamus), au Sud, et le chevauchement du Pays de Sault, au Nord, enserrent les structures plissées et chevauchantes de l’anticlinal du Bézu et du synclinal de Saint-Louis (Unité Saint-Louis / Le Bézu). C’est précisément là que s’observent, dans les meilleures conditions, les séries marines les plus méridionales et les plus profondes du Crétacé supérieur sous-pyrénéen.

Au Cénomanien supérieur, la zone de pente est frangée par des constructions à madréporaires «en coupelles», connues pour occuper dans l’Actuel le pied de la pente externe. Au Turonien, ce sont des concentrations en glauconie et des phénomènes de glissements synsédimentaires qui caractérisent cette même marge externe.

Les dénudations qui accompagnent ces glissements sont fossilisées au Coniacien, par les dépôts d’une rampe profonde qui perdure jusqu’au Santonien inférieur inclus.

Enfin, au Santonien supérieur, la formation d’un talus accentué à regard sud, s’accompagne d’une forte activité érosive qui affecte les aires septentrionales ; les transits N-S et les phénomènes sédimentaires gravitaires et turbiditiques deviennent la règle sur le haut du talus.

La pérennité de cette zone externe, interprétée comme étant la paléo-pente ou le paléo-talus oriental de la Marge Nord-Aquitaine, démontre une absence de déplacement notoire du dépôt-axe des bassins profonds pendant toute la période considérée. Les rares témoins de bassins flyschs reconnus restent toujours cantonnés dans les Zones Nord-Pyrénéennes. Cette constatation va à l’encontre d’une évolution sédimentaire dans un contexte géodynamique compressif et continu pendant tout le Crétacé supérieur.



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DISSOLUTIONS EXPERIMENTALES DES CARBONATES DE PLATE-FORME DU CRETACE INFERIEUR,

EXPERIENCES MENEES SUR LES CALCAIRES URGONIENS DES CHAINES SUBALPINES

Elisabeth CARRIO-SCHAFFHAUSER*, Séverine RUELLAN**, Eloïse KIEFFER**,

Annie ARNAUD-VANNEAU** & Gérard MASSONNAT*** *LGIT, Maison des Géosciences, 1381 rue de la Piscine, 38041 Grenoble Cedex, [email protected] **LGCA, Maison des Géosciences, 1381 rue de la Piscine, 38041 Grenoble Cedex, [email protected] ***TOTAL, CSTJF, avenue Larribau, 64018 Pau Cedex

Des travaux ont été conduits ces dernières années pour qualifier et quantifier la dissolution des carbonates de plate-forme dans des conditions d’eau météorique légèrement acide (5.2). L’objectif de ces analyses était d’arriver à mieux comprendre les phénomènes de dissolution karstique ayant affecté plus ou moins précocement les calcaires urgoniens. Pour quantifier les pertes de matière, deux techniques ont été utilisées. La première avec le microscope confocal permettait une quantification et une qualification assez précise des zones dissoutes (Ruellan, 2003), mais cette technique ne pouvait s’appliquer qu’à des volumes relativement retreints. La deuxième a consisté à évaluer par pesée le volume de poids disparu, technique qui permet d’analyser un plus grand volume, mais ne permet pas de visualiser les zones affectées par la dissolution (Kiefer, 2005). Dans les deux cas, une analyse au MEB permet de suivre les différentes étapes de dissolution.

Les résultats sont de plusieurs ordres. 1) Ils montrent que la dissolution est extrêmement rapide et qu’en quelques jours, les pertes de

volume sont significatives. 2) Ils attestent clairement que la dissolution affecte très différemment les divers types de

calcaires. Les plus sensibles sont ceux à matrice micritique abondante. Plus les éléments dans cette matrice sont rares (mudstone), plus la dissolution est rapide. Inversement, les calcaires à ciment sparitique (grainstone) réagissent plus lentement à la dissolution. Enfin, les moins sensibles à la dissolution sont ceux qui renferment un peu de quartz et d’argile (calcaires à orbitolines).

3) L’étude du réseau de la Dent de Crolles en Chartreuse a montré qu’un réseau peut se développer en suivant certains bancs de grainstones. L’étude détaillée des faciès altérés a montré que cette aptitude à la dissolution est à relier à l’existence à ce niveau d’une cimentation précoce, suivie d’une dissolution et d’une fracturation précoce.

En conclusion, il semble que la dissolution des calcaires soit favorisée par la multiplication de micro-discontinuités apparues très tôt au cours de la diagenèse précoce. Dans les micrites, ces micro-discontinuités sont de l’ordre du micron, taille des cristaux de micrite. Dans les grainstones étudiés, ces micro-discontinuités sont dues à la dissolution et à la micro-facturation précoce. Notre travail actuel se développe vers la possible corrélation entre la nature minéralogique des grains et leur aptitude à la dissolution. RUELLAN S. (2003) - Caractérisation et quantification des processus de dissolution karstique - Approches statistique et expérimentale. Mémoire de DEA, Université Joseph Fourier, 35 p., Grenoble KIEFER E. (2005) - Etude de la dissolution des carbonates de plate-forme : application à la dissolution karstique de la Dent de Crolles, massif de la Chartreuse (Isère, France). Mémoire de M2R, Université Joseph Fourier, 74 p., Grenoble



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DIAGENESE ET DOLOMITISATION DANS LES CALCAIRES DE COMBLANCHIEN (DOGGER DU BASSIN DE PARIS),

EXEMPLE DE LA CARRIERE DE PLOMBIERES-LES-DIJON (COTE D’OR, FRANCE)

Emmanuel CASPARD*, Pierre Yves COLLIN*, Marie-Emilie CLEMENCE* & Christophe RIGOLLET**

*Université Pierre et Marie Curie, UMR-CNRS 5143 Paléobiodiversité et Paléoenvironnements, Case 117, 4 place Jussieu, 75252 Paris Cedex 05, [email protected] **Gaz de France, Direction Exploration-Production, 361 avenue du Président Wilson, BP 33, 93211 Saint-Denis-La-Plaine Cedex

Les Calcaires de Comblanchien sont une des principales formations carbonatées du Dogger du Bassin de Paris. Cette formation, d’âge Bathonien sur la Plate-Forme bourguignonne, est en majorité représentée par des faciès boueux de type mudstone-wackestone, riches en oncoïdes, déposés en environnement marin protégé, entre lesquels s'intercalent des faciès de plage de type packstone-grainstone. Les Calcaires de Comblanchien affleurent sur presque toute leur épaisseur (70 m) dans la carrière de Plombières-lès-Dijon (21) où ils présentent de nombreux lits rougeâtres ou bruns correspondant à des horizons dolomitisés. Notre étude consiste à comprendre le(s) processus de dolomitisation et à le(s) replacer dans le cadre plus large de la diagenèse qui a affecté cette formation au cours de son histoire.

Une classification des faciès dolomitisés et les premières hypothèses sur les modalités de la dolomitisation ont été proposées sur la base des observations en carrière. Pour l'étude en lames minces de 25 échantillons, les outils usuels d'analyses pétrographiques et géochimiques ont été employés : microscopie en lumière transmise, colorations, cathodoluminescence, diffraction des rayons X, mesures de composition isotopique de l'oxygène et du carbone, mesures de composition élémentaire in situ au microscope électronique à balayage (MEB).

Quatre types d’ horizons dolomitisés ont été distingués : des bancs massifs, des surfaces bioturbées, une dolomitisation en sommets de séquences de comblement sédimentaire et de minces horizons correspondant à des discontinuités (surfaces d'érosion, de troncatures, surfaces durcies). Tous sont stratiformes et ont une large extension latérale, seuls les horizons minces présentent des variations latérales d'épaisseur. Cette distribution suggère une dolomitisation précoce liée à l'interface eau/sédiment.

À l'échelle de la lame mince, quatre types d'habitus de cristaux de dolomite ont été observés : des rhomboèdres isolés dans la matrice micritique, des mosaïques de cristaux zonés et non zonés et une mosaïque de cristaux de petite taille. La dolomite ne dépasse jamais 50 % du volume solide de la roche. De plus, tous les horizons ont subi une dédolomitisation quasi complète au cours de laquelle la dolomite a été le plus souvent remplacée par de la sparite, et parfois localement dissoute, laissant ainsi des vides isolés de forme rhomboédrique donnant une porosité faible. La porosité de tous les échantillons est inférieure à 5 %.

Sur la base de l'inventaire des phases diagénétiques, deux grands types de diagenèse sont proposés : 1) une diagenèse marine précoce caractérisée par une micritisation intense, des ciments isopaques et anisopaques, 2) une diagenèse plus tardive, probablement d'enfouissement, caractérisée par une cimentation sparitique importante, de nombreux stylolithes et fractures et une dédolomitisation presque complète (certains rhomboèdres localement préservés présentent une zonation originale de calcite et de dolomite observée au MEB).

La dolomitisation est antérieure à la formation des stylolithes et à la précipitation de la sparite, elle-même contemporaine de la dédolomitisation. Par ailleurs, les valeurs de d18O et de d13C de la calcite suggèrent des variations importantes des conditions de température et des sources de carbone au cours de sa précipitation.



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LES SEQUENCES DE DEPOT DE L’APTIEN DE LA ZONE DE TRANSITION PLATE-FORME CARBONATEE – BASSIN

(TUNISIE CENTRALE)

Fredj CHAABANI* & Salwa RAZGALLAH** *Université de Tunis El Manar, Faculté des Sciences de Tunis, Département de Géologie, Laboratoire des Ressources Minérales et Environnement, 1060 Tunis, Tunisie, [email protected] **Université de Tunis El Manar, Faculté des Sciences de Tunis, Département de Géologie, Laboratoire de Biostratigraphie, 1060 Tunis, Tunisie, [email protected]

En Tunisie, les séries sédimentaires d’âge Aptien sont représentées au niveau de la plate-forme de la Tunisie centrale par la Formation Orbata, dans la zone de transition plate-forme - bassin par la Formation Serj et dans le bassin par la Formation M’Cherga.

Il a été montré auparavant (Chaabani & Razgallah, 2006) que la Formation Orbata, essentiellement carbonatée, est organisée en deux séquences de deuxième ordre Ap1 et Ap2. Dans ce travail, il est démontré que ce découpage peut facilement être étendue à la zone de transition plate -forme de la Tunisie centrale et bassin (Sillon Tunisien). Toutefois, les séries aptiennes de la Tunisie septentrionale sont plus complètes et comportent une troisième séquence de dépôts.

En effet, la barre carbonatée inférieure de la Formation Orbata (Tunisie centrale) est représentée dans la zone de transition par des calcaires gris foncé admettant des intercalations marneuses feuilletées riches en matière organique. Cet ensemble, attribué au Barrémien supérieur et Bédoulien, sur la base de la présence de Globigerinelloides blowi, équivalent latéral de la barre carbonatée inférieure de la Formation Orbata, marque l’intervalle transgressif de la séquence Ap1 qui se poursuit par les alternances marno-calcaires à influence silicoclastique représentant le haut niveau marin (HST).

La séquence Ap2 est formée par cinq paraséquences représentées chacune par des dépôts mixtes argilo-gréseux se terminant par des carbonates bioclastiques voire pararécifaux. La faune récoltée est représentée par Globigerinelloides ferreolensis, G. algerianus, Schakoina cabri.

La séquence Ap3, d’âge Aptien supérieur, est formée par des argiles silteuses, coiffées par une puissante série carbonatée dont l’association de Colomiella mexicana, Colomiella recta, Archeoalveolin reicheli, Ticinella bejaouensis,Ticinella roberti, a permis l’assignation de lâge Aptien supérieur. Il s’agit d’un faciès pararécifal formé essentiellement par des grainstones et des wackestones, correspondant à l’installation de la plate-forme carbonatée de la Formation Serj (s. s.).

Ce découpage séquentiel disparaît en direction du bassin (Sillon Tunisien) où la série d’âge Aptien est représentée presque exclusivement par des marnes à faune planctonique. CHAABANI F. & RAZGALLAH S. (2006) - Aptian sedimentation : an example of interaction between tectonics and eustatism in Central Tunisia. In : Tectonics of the Western Mediterranean and North Africa, Moratti, G. & Chalouan, A. Eds, Geological Society Special Publications, 262, London



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LES RECIFS A ARCHEOCYATHES DANS LES PLATES-FORMES CARBONATEES DU CAMBRIEN INFERIEUR,

DU TOMMOTIEN AU TOYONIEN

Françoise DEBRENNE* *13 rue du Long Foin, 91700 Sainte Geneviève Des Bois, UMR CNRS 5143, [email protected]

L’extension des archéocyathes a suivi la progression continue de la transgression marine responsable de l’accumulation des carbonates au Tommotien à partir de la Sibérie.

Au début de l’Atdabanien la transgression atteint le Saïan-Altaï, la Mongolie, l’Espagne, la France (Normandie), le Maroc.

A la fin de l’Atdabanien et au début du Botomien on peut suivre la progression des calcaires à archéocyathes le long de la marge nord du Gondwana vers le sud de la Chine, l’Australie et la Cordillère Nord-Américaine.

Au maximum de la transgression au Botomien moyen, à partir de l’Australie, ils atteignent l’Antarctique, l’Extrême-Orient russe et la Laurentia.

Le Botomien terminal et le Toyonien ont été caractérisés par deux épisodes régressifs et anoxiques qui ont progressivement éliminé les archéocyathes et les récifs par la réduction des domaines d’eaux peu profondes



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LOWER AND MIDDLE JURASSIC OMISSION SURFACES IN THE NICE ARC : SEDIMENTARY FEATURES AND FLUID INCLUSIONS ANALYSIS,

AN INTEGRATED APPROACH

Alessandro DECARLIS*, Andrea CERIANI* & Alberto LUALDI* *Dipartimento Scienze della Terra, Università degli Studi di Pavia, Via Ferrata 1-27100 Pavia, [email protected], [email protected], [email protected]

Evidence of multiple non-deposition surfaces have been found in the Jurassic of the Nice arc area (Alpes Maritimes, Southeastern France). They are characterized by a reddish limestone that lays on shallow water limestones and dolomites (supposed paleokarst beds) but also marly facies with dolomitic nodules have been found.

Two classic sections have been selected to investigate the geologic record of the Lower and Middle Jurassic : the Mont Barbonnet section and the Pic de Baudon one.

At Mont Barbonnet, Hettangian-Sinemurian (?) deposits (Lanteaume, 1968) are followed by a marly unit with dolomitic nodules showing dissolution cavities. A detailed stratigraphic analysis permits an accurate datation for these deposits, showing their relationships with analogous early Jurassic karstic beds or depositional gaps found in different domains of the Alpine Arc (e.g. the Liassic gap in the Briançonnais Domain).

At Pic de Baudon the continous Lias-to-Dogger succession contains three successive paleokarstic events, with reddish beds formed by a basal carbonate breccia and followed by a reddish fine-matrix limestone. The younger of these layers could be probably related to the Bathonian emersion event, the same that involved some areas of the Provençe zone (Arnaud & Monleau, 1984), but the geocronologic position of the older horizon, that directly lies on the Liassic limestones, need a detailed analysis to be clarified.

In a first step, the aim of this project is to produce a detailed stratigraphy of karstified horizons at Pic De Baudon and Mont Barbonnet.

The second step is to perform a microscopic analysis to enlight the association of these beds with a long lasting emergence of the carbonate platform. This step will be developed both with classic techniques (the research and analysis of sedimentary structures like speleothemes) and with the fluid inclusion technique. This last could approach the problem with precise data related to the entrapped water chemistry, verifying that sea water has been replaced by fresh water in the fluid traps of selected layers, demonstrating their pertinence to a subaerial environment. LANTEAUME M. (1968) - Contribution à l'étude géologique des Alpes Maritimes franco-italiennes. Mémoires du Service de la Carte Géologique de la France, 405 p. ARNAUD M. & MONLEAU C. (1984) - Géologie de la France, 1-2, 179-180



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VARIATIONS PALEOENVIRONNEMENTALES DANS UNE PLATE-FORME MIXTE DE L’APTIEN SUPERIEUR?-ALBIEN INFERIEUR

DE TUNISIE CENTRALE : LA FORMATION HAMEÏMA DU DJEBEL HAMEÏMA

Abir ECHIHAOUI*,**, Annie ARNAUD-VANNEAU*, Ihsen ZGHAL**, Etienne JAILLARD* & Jamel TOUIR**

*Maison des Géosciences, Université Joseph Fourier, Laboratoire de Géodynamique des Chaînes Alpines, rue de la Piscine, Saint-Martin d’Hères, 38400 Grenoble, [email protected], [email protected], [email protected] **Laboratoire Eau, Energie et Environnement, Faculté des Sciences de Sfax, route de la Sokra km 0.5, Sfax, Tunisie, [email protected], [email protected]

Situé au Nord-Ouest de la Tunisie (région du Kef), le massif de Hameima est constitué par les calcaires de plate-forme à coraux et rudistes de la formation Serdj d’âge Aptien. Cette plate-forme carbonatée infralittorale de type oligotrophique est surmontée par des dépôts de plate-forme carbonatée mixte mésotrophique caractérisés par de très importantes arrivées de matériel détritique d’âge Aptien supérieur?-Albien inférieur.

L’étude porte sur l’analyse des biotas trouvés dans la formation Hamaima (Burollet, 1956) et sur les paléobathymétries qui peuvent en être déduites.

Trois ensembles ont pu être distingués au niveau de cette plate-forme mixte.

1) Un premier ensemble basal caractérisé par un environnement de type marin ouvert, très bien oxygéné avec des faciès marno-gréseux. L’inventaire microfaunistique montre une dominance d’échinodermes, de colomielles, de petits foraminifères circalittoraux et la présence de nanoplancton, toute microfaune indiquant un approfondissement significatif des milieux de dépôt au-dessus de la plate-forme précédente.

2) Un deuxième ensemble intermédiaire où les apports détritiques diminuent sensiblement et où des carbonates de plate-forme se réinstallent avec des mésorbitolines en abondance dans un environnement infralittoral à circalittoral.

3) Un troisième ensemble sommital, de plus en plus argilo-gréseux vers le haut, avec une microfaune moins diversifiée que dans le premier ensemble, mais témoignant toujours d’un milieu plutôt circalittoral bien oxygéné. Les derniers dépôts sur cette plate-forme sont des grès massifs.

La plate-forme est ensuite submergée par les argiles et marnes de la Formation Fahdène, renfermant calcisphères, foraminifères planctoniques et ammonites, faunes indiquant le retour de conditions de bassin et attestant de la disparition des plates-formes carbonatées albiennes à cet endroit. BURROLET P.F. (1956) - Contribution à l’étude stratigraphique de la Tunisie Centrale. Annales des Mines et de la Géologie, 8



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CHANGEMENTS EVOLUTIFS ET DES COMMUNAUTES ASSOCIES A UNE PHASE DE RECUPERATION POST-CRISE :

L’EXEMPLE DES RADIOLITIDAE DE L’APTIEN SUPERIEUR - ALBIEN

Mukerrem FENERCI-MASSE* & Jean-Pierre MASSE* *Université de Provence, Centre de Sédimentologie - Paléontologie, FRE CNRS 2761 «Géologie des Systèmes Carbonatés», 3 place Victor Hugo, Case 67, 13331 Marseille Cedex, [email protected]

La crise du milieu de l’Aptien a profondément affecté les rudistes qui ont vu disparaître de nombreux genres et s’effacer la famille des Caprinidae.

Les événements post-crise sont marqués par l’explosion des Polyconitidae, apparus au Barrémien, et l’apparition de la famille des Radiolitidae dès le Gargasien inférieur. Le développement de cette famille est associé à la restauration des communautés et joue un rôle très important à l’Aptien supérieur - Albien. Sa diversification ultérieure est considérée comme étant la radiation évolutive majeure du groupe des Dextrodontes.

Cette communication traite de l’émergence et du développement des Radiolitidae de l’Aptien supérieur - Albien, et concerne les aspects suivants :

1) les caractères généraux de la famille, les innovations associées aux premières formes et leurs modifications ultérieures, principalement l’accroissement de la taille, les changements de la structure cellulaire et leur calendrier ;

2) le cadre taxonomique qui met l’accent sur la distinction entre Eoradiolites et Archaeoradiolites nov. gen., et leur distribution biostratigraphique ;

3) le comportement écologique, notamment l’aptitude des différentes espèces à produire des communautés originales, ou leur association à des groupements polytaxiques, ainsi que la zonation de ces entités écologiques, leur stratégie d’occupation de l’espace et leur rôle dans la production des sédiments.



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PALEOGEOGRAPHIE DES PLATES-FORMES A RUDISTES SUR LA BORDURE ALGERIENNE

DU CRATON SAHARIEN AU CENOMANIEN-TURONIEN

Serge FERRY*, Danièle GROSHENY**, Fettouma CHIKHI***, François ATROPS*, Missoum HERKAT***, Fatiha KECHID*** & Wassila REDJIMI***

*Université Claude-Bernard Lyon 1, UMR CNRS 5125, Bâtiment Géode, 43 Bd du 11 Novembre, 69622 Villeurbanne Cedex, [email protected] **Université Louis Pasteur, EOS, UMR CNRS 7517, 1 rue Blessig, 67084 Strasbourg Cedex, [email protected] ***Université Scientifique et Technique Harri Boumedienne, Faculté des Sciences de la Terre, Bab Ezzouar, Alger, Algérie

Sur la base de levés de terrain récents (programme Tassilli en cours) et de corrélations de puits d’exploration, la paléogéographie des faciès à rudistes du Cénomanien supérieur de l’Atlas saharien (Ouled Nails, Aurès) apparaît originale.

Il n’y a pas de plate-forme continue mais un ensemble de plates-formes isolées, séparées les unes des autres par des couloirs plus profonds, à dépôts micritiques livrant localement des ammonites.

Ces couloirs assurent les communications de la Téthys avec les bassins intra-sahariens du Tademait et du Tinrhert, et sans doute, plus au Sud, avec le fossé nigérian de la Bénoué, via des voies possibles par le Tanezrouft ou le bassin de Murzuk en Lybie.

Les plates-formes de l’Atlas saharien et des Hauts Plateaux sont ainsi disposées en sentinelles le long d’un probable accident ou d’une flexure d’orientation NW-SE qui limite le bassin plus profond du Mellègue, lequel se poursuit en Tunisie du Nord jusque dans la région du Kef.

Les corrélations en cours à partir des puits pétroliers sahariens montrent que ce régime de plates-formes isolées se poursuit en subsurface jusque dans le secteur de Hassi Messaoud.

Le passage Cénomanien-Turonien est marqué par l’accentuation du différentiel de subsidence. Les traces de cette reprise d’activité tectonique se retrouvent jusque dans le Tinrhert où les passages de faciès sont visiblement contrôlés par le jeu d’accidents panafricains anciens.

Il en résulte que, dans l’Atlas saharien, les couloirs à dépôts micritiques bioturbés du Cénomanien supérieur sont suivis, vers la limite d’étage, de dépôts laminés anoxiques qui peuvent déborder largement dans le Turonien inférieur.

Ces différences paléogéographiques s’atténuent fortement lors de la réinstallation des plates-formes turoniennes. Ainsi, les faciès à rudistes turoniens peuvent être ponctuellement superposés aux faciès à rudistes cénomaniens, alors que latéralement se développent les faciès calcaires ou marneux, anoxiques ou non, parfois épais, des zones plus subsidentes.



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BIODIVERSITY IN CONIACIAN-SANTONIAN ASYMMETRICAL RHYNCHONELLID BRACHIOPODS

FROM CARBONATE PLATFORMS (NORTHERN CASTILIAN PLATFORM, N SPAIN ; MOUTHOUMET AND PROVENCE PLATFORMS, SE FRANCE)

Danièle GASPARD*

*Université de Paris-Sud, Faculté des Sciences d’Orsay, Département des Sciences de la Terre, Bâtment 509, 91405 Orsay Cedex., [email protected]

Many asymmetrical rhynchonellid brachiopods of Cretaceous age have been considered for a long time as “Rh.” difformis Val. In Lamarck. After a revision of the genus Cyclothyris M’Coy, Owen (1992) decided to include the Cenomanian specimens from Europe in this genus as Cyclothyris difformis. In the present study, other specimens, particularly those from the late Coniacian and the Santonian from Les Corbières compared to Coniacian-Santonian populations from the Northern Castilian Platform (N Spain) (Floquet, 1991), have been studied along with those from Provence (SE France). These observations lead to necessary comparisons with other asymmetrical species like “Rh.” globata Arnaud of Campanian age, which will be detailed later.

The regional stratigraphy and palaeogeographic evolution are analysed with the light of studies of ancient and recent authors, among others : Babinot et al. (1984), Bilotte & Freytet (1984), Gaspard & Odin (2001), Kennedy et al. (1995), Tronchetti (1981), Olivet et al. (1996). After complementary morphological observations, it is decided to introduce new attributions, leading to create two new subgenera of the genus Cyclothyris and two new species for the material from Les Corbières and a new genus: Beaussetithyris for the complex material from Provence.

The biodiversity observed among these brachiopods reveals species inhabiting preferentially external carbonate platforms. These Rhynchonelliformean brachiopods are part of the biota : they are benthic representatives living attached on various kinds of supports. In that way they are considered according to their relation with the substrate and with the environment. Brachiopods including rhynchonellids are generally known to enjoy clear and calm water. Compare to populations from Rennes-les-Bains (in the “Marnes à Micraster” for example) and from Villamartin* (Nidaguila Formation) in infra- to circalittoral situation, other from Provence with strong costae, probably suffer a higher hydrodynamism.

Thus, in addition to their great diversity, these brachiopods could also be used as some probable depth, even energy, indicator in relation with outer shelf environment. BABINOT J. F., PHILIP J. & TRONCHETTI G. (1984) - Basse Provence. In : Synthèse du Sud-Est de la France. Crétacé Supérieur 7, Philip J. coord., Mém. BRGM, 125, 359-363 BILOTTE M. & FREYTET J. (1984).- Bas Languedoc et Corbières. In : Synthèse du Sud-Est de la France. Crétacé Supérieur, 7, Philip J. cord., Mém. BRGM, 125, 371-373 FLOQUET M. (1991) - La plate-forme nord-castillane au Crétacé supérieur (Espagne). Arrière pays ibérique de la marge passive basco-cantabrique. Sédimentation et vie. Mém. Géol. Univ. Dijon, 14, 2 t., 925 p., 333 fig. GASPARD D. & ODIN G. . (2001) - Brachiopodes du Campanien-Maastrichtien à Tercis-Les-Bains (Landes, France). Characterization at Tercis-Les-Bains and Correlation with Europe and other continents. In : The Campanian-Maastrichtian Boundary, Odin G. S. ed., Elsevier, Development in Palaeontology and Stratigraphy, 19, 423-436 KENNEDY W. J., BILOTTE M. & MELCHIOR P. (1995) - Ammonites faunas, biostratigraphy and sequence stratigraphy of the Coniacian-Santonian of the Corbières (NE Pyrénées). Bull. Centres de Recherches et Exploration-Production Elf-Aquitaine, 19, 377-499 OLIVET J. L., MALOD J. A. & BEUZART P. (1996) - Contexte cinématique - Apport des données marines. In : Barnolas A. & Chiron J. C. coords., Synthèse géologique et géophysique des Pyrénées. Editions du BRGM -ITGE,1, 157-209 *Field-Guide for the Coniacian-Santonian at the North Castilian Platform. The Villamartin section, 55-66. In : Lamolda M., Pons J. M. & Dhondt A.V. organizers), Meeting on the Coniacian-Santonian Boundary, Bilbao, 14-16 september 2002, Santonian Working Group, Subcommission on Cretaceous Stratigraphy & Instituto Geologico y Minero de Espana (I.G.M.E. - Geological Survey of Spain)



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AGE, MINERALOGY AND CORRELATION OF EARLY CRETACEOUS SEDIMENTS FROM THE WESTERN SWISS JURA

Alexis GODET*, Stéphane BODIN*, Eric de KAENEL**, Peter STILLE***, Thierry ADATTE* & Karl B. FÖLLMI*

*Institut de Géologie, Université de Neuchâtel, rue Emile Argand 11, CH-2007 Neuchâtel, [email protected], [email protected] **De Kaenel Paleo-Research, CH-2000 Neuchâtel ***Université Louis Pasteur, EOST, Centre de Géochimie de la Surface, UMR CNRS 7517, 1 rue Blessig, 67084 Strasbourg, Cedex

Since the definition of the historical stratotype of the Hauterivian stage (Renevier, 1874) and the assignment of the Urgonian Formation of the Neuchâtel area to the Barremian (Baumberger, 1901), the age attribution of the “Urgonien Jaune” and “Urgonien Blanc” has been riddled with incertitude and controversy (e. g., Arnaud-Vanneau & Arnaud, 1990 ; Clavel et al., 1995 ; Charollais et al., 2003). Here we propose a new age for these formations, which is based on age-diagnostic nannofossil assemblages, strontium isotope ratios, and kaolinite distributions, and which allows for a firm correlation of this formation with other Urgonian occurrences along the northern Tethyan margin.

Recently in the quarry of Eclépens (canton of Vaud), a well-preserved and age-diagnostic nannofossil assemblage was identified in two dark and marly intervals near the base of the “Urgonien Jaune”, which indicates a late Barremian to earliest Aptian age. Consequently, the main part of the Urgonian limestone from the western Swiss Jura belongs to this period. This nannofossil-derived age is coherent with ages obtained by 87Sr/86Sr dating. Rhynchonellid brachiopods from the “Urgonien Jaune” and “Urgonien Blanc” indicate a late Barremian-earliest Aptian age. As a control, rhynchonellid brachiopods from the “Marnes Bleues d’Hauterive” gave a mean ratio of 0.707421, which is coherent with the early Hauterivian age obtained by ammonite biostratigraphy.

The evolution of the kaolinite content (fraction <2µm) along a N-S transect along the northern Tethyan margin is also compatible with the age indicated by the nannofossils, but its interpretation is more delicate. In the western Swiss Jura, kaolinite is absent in the “Pierre Jaune de Neuchâtel” and makes up more than 40% of the total clay mineral assemblage of the “Urgonien Jaune” and the “Urgonien Blanc”, describing a positive stratigraphic trend. In more distal settings (Cluses section, subalpine chains, France ; Wermeille 1996), the kaolinite content reaches approximately 30% in the late Barremian (Ba5 depositional sequence, Sarasini ammonite zone after Arnaud et al., 1998), and high values continue until the Ap2 sequence (early Aptian, Weissi ammonite zone). However in hemipelagic settings (e. g., Angles and Combe-Lambert sections, Vocontian Trough, France), high kaolinite contents are recorded in the Barremian, whereas the early Aptian is rather characterized by values around 15%. A positive trend is observed between the Sarasini and the Weissi ammonite zones, which is similar to the trend observed in the region of Neuchâtel. In order to explain the discrepancy in overall kaolinite contents, we invoke a platform-basin fractionation mechanism which may lower the quantity of kaolinite recorded in the basin. ARNAUD H., ARNAUD-VANNEAU A., BLANC-ALETRU M. C., ADATTE T., ARGOT M., DELANOY G., THIEULOY J. P., VERMEULEN J., VIRGONE A., VIRLOUVET B. & WERMEILLE S. (1998) - Géologie Alpine, 74, 3-89 ARNAUD-VANNEAU A. & ARNAUD H. (1990) - I.A.S. Special Publication, 9, 203-233 BAUMBERGER E. (1901). - Wiss. Beil. Ber. Töchterschule, Basel, 1-44 CHAROLLAIS J., CLAVEL B., SCHROEDER R., BUSNARDO R., DECROUEZ D. & CHERCHI A. (2003) - Geobios, 36, 665-674 CLAVEL B., CHAROLLAIS J., SCHROEDER R. & BUSNARDO R. (1995) - B.S.G.F, 166, 6, 663-680 JENKYNS H. C. & WILSON P. A. (1999) - American Journal of Science, 299, 341-392 RENEVIER E. (1874) - Bull. Soc. vaud. Sci. nat., 13, 218-252 WERMEILLE S. (1996) - Thesis, University of Neuchâtel, Neuchâtel, 129 p.



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LE VALANGINIEN SUPERIEUR : INTERMEDE GLACIAIRE DURANT LE CRETACE ?

Benjamin GRESELLE* & Bernard PITTET*

*Université Claude Bernard Lyon 1, UFR Sciences de la Terre, UMR CNRS 5125 PaléoEnvironnements et PaléobioSphères, 2 rue Dubois, Campus scientifique de La Doua, 69622 Villeurbanne, France, [email protected] ; [email protected]

Durant le Crétacé basal, autour de la limite Valanginien inférieur-supérieur, d’importants changements environnementaux ont affecté les plates-formes carbonatées téthysiennes ; une crise de la production carbonatée (Wortmann & Weissert, 2000), une augmentation absolue de l’argilosité, une excursion positive du d13C, des changements importants des assemblages biotiques de plates-formes et de bassins, un important refroidissement global des eaux marines (Puceat et al,. 2003) sont autant d’enregistrements des changements paléoenvironnementaux majeurs marquant cette période.

Les variations de faciès, d’assemblages biotiques, des paramètres géochimiques et des géométries de dépôt sont étudiées en détail, de la plate-forme dauphinoise au bassin vocontien, du Berriasien terminal à l’Hauterivien, afin de contraindre les fluctuations des paramètres environnementaux et de les replacer dans un cadre chronologique.

Du Berriasien au Valanginien inférieur, des clinoformes soulignent la progradation de la plate-forme jusqu’à la transition Valanginien inférieur-supérieur où la plate-forme va émerger (Suisse, Savoie).

Les faciès du Valanginien supérieur tranchent nettement avec les précédents. Les sédiments de la formation du Calcaire Roux voient des assemblages de type «bryomol» remplacer des associations de plate-forme oligotrophe tropicale (coraux, algues vertes…). Les sédiments contiennent une fraction silicoclastique plus importante et se déposent sous une couche d’eau d’épaisseur très fluctuante (offshore supérieur au backshore), variations s’inscrivant dans un schéma périodique résultant probablement des variations cycliques de l’excentricité de l’orbite terrestre (cycles de 100 et 400ka).

Un intérêt particulier est porté à l’enregistrement des variations des isotopes du carbone durant cette période. Un pic négatif de faible amplitude (Zone à Campylotoxus), pouvant correspondre à l’activité de la zone volcanique du Parana (Stewart et al., 1996), précède une excursion positive (Zone à Verrucosum) aussi bien dans les carbonates marins (Weissert Event ; Lini et al., 1992 ) que dans des restes végétaux continentaux (Gröcke et al., 2005) dont les causes et mécanismes sont discutés.

Le caractère essentiellement régressif des séquences déterminées, les importantes variations de la couche d’eau, les variations de faciès, les corrélations réalisées à l’échelle de la Téthys et du globe tendent à démontrer l’existence de fluctuations glacio-eustatiques et le développement de calottes de glace en hautes latitudes. GRÖCKE D., PRICE G., ROBINSON S., BARABOSHKIN E., MUTTERLOSE J. & RUFFELL A. (2005) – EPSL, 240, 495-509 LINI A., WEISSERT H. & ERBA E. (1992) - Terra Nova, 4, 374-387 PUCÉAT E., LECUYER C., SHEPPARD S., DROMANRT G., REBOULET S. & GRANDJEAN P. (2003) - Paleoceanography; 18; 2, pp. 7 STEWART K., TURNER S., KELLEY S., HAWKESWORTH C., KIRSTEIN L. & MANTOVANI M. (1996) – EPSL, 143, 95-109 WORTMANN U. & WEISSERT H. (2000) - Terra Nova, 12, 289-294



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RELATIONS PLATE-FORME - BASSIN DANS LE BASSIN SUD-PROVENÇAL AU TURONIEN SUPERIEUR ET AU CONIACIEN INFERIEUR

Jérôme HENNUY* & Marc FLOQUET**

*TOTAL, CST JF, bureau BA 2010, avenue Larribau, 64018 Pau Cedex, [email protected] **Université de Provence, Centre de Sédimentologie - Paléontologie, FRE CNRS 2761 «Géologie des Systèmes Carbonatés», 3 place Victor Hugo, Case 67, 13331 Marseille Cedex, [email protected]

Les terrains d'âge Crétacé supérieur du synclinal de Le Beausset ont fait l'objet de nombreux travaux dont ceux de Philip, à partir des années 1962-1970 et jusqu’à aujourd’hui, ont apporté une somme de connaissances considérable. Il a été ainsi établi que du Cénomanien au Santonien moyen, le Bassin Sud-Provençal sensu lato comprenait 3 grands domaines : au Nord, une plate-forme carbonatée à rudistes ; au centre un bassin sensu stricto, d'allongement E-W, à sédimentation mixte carbonatée et silicoclastique ; et au Sud un massif émergé pourvoyeur de matériel essentiellement silicoclastique.

Récemment, Hennuy et Floquet & Hennuy (1999 à 2005) ont précisé les relations entre la plate-forme carbonatée et le bassin (sensu stricto) du Bassin Sud-Provençal pour la période comprise entre le Turonien moyen pro parte et le Coniacien moyen pro parte. Le but de cette communication est de montrer les spécificités des fonctionnements sédimentaires de la plate-forme et du bassin sensu stricto et de mettre en évidence le caractère événementiel des relations entre ces deux domaines de sédimentation.

La série sédimentaire de la plate-forme carbonatée de cette période a été subdivisée en 5 séquences majeures de dépôt datées par de nombreux rudistes. Les 3 séquences inférieures, affleurent en bordure nord du synclinal de Le Beausset et sont datées du Turonien supérieur. Les 2 séquences supérieures, affleurent plus au Nord, notamment dans le Massif de la Sainte Baume et sont datées du Coniacien inférieur (à moyen ?). Chacune de ces séquences se termine par une discontinuité sédimentaire issue d'une érosion en milieu météorique. Ces discontinuités ont été mises en évidence par la présence de reliefs que recouvrent des dépôts quartzeux transgressifs. La nature météorique des érosions a été reconnue par la présence de paléokarsts et par des analyses des isotopes stables de l'oxygène et du carbone.

Dans le bassin sensu stricto, la sédimentation était mixte, carbonatée et silicoclastique. Elle comprenait une part produite par les organismes vivant in situ plus une fraction carbonatée provenant de la plate-forme carbonatée sous forme de grains et une fraction silicoclastique (jusqu'à 40-50%) provenant du massif émergé au Sud. Dans cette sédimentation venaient s'intercaler des resédimentations très grossières, soit carbonatées et dont la nature et polarité indiquent qu’elles étaient issues de la plate-forme carbonatée au Nord, soit silicoclastiques et venant du massif émergé au Sud. Cette série sédimentaire de bassin ne montre aucune discontinuité susceptible de s'être formée lors d'une émersion. Les milieux de dépôt évoluent de shoreface à offshore supérieur dans l'étage bionomique circalittoral. Les datations dans cette série ont été réalisées à partir de foraminifères.

Suivant un transect Nord-Sud dans le synclinal de Le Beausset, il apparaît évident que la série de plate-forme carbonatée disparaît brusquement en direction du Sud au profit de la série de bassin. Cette disparition et les relations entre la plate-forme carbonatée et le bassin sensu stricto ont été prouvées par des arguments d'ordre 1) biostratigraphique, 2) cartographique, 3) morphologique et 4) diagénétique.

1) Les associations de rudistes montrent que le matériel des resédimentations carbonatées successives dans le bassin provenait précisément de chacune des séquences de plate-forme successives.

2) La cartographie détaillée des différentes unités sédimentologiques à l'échelle de tout le Bassin Sud Provençal montre que chacune des resédimentations carbonatées est en contact avec l'extrémité sud de chacune des séquences de plate-forme ; des dépôts silicoclastiques transgressifs venant recouvrir en onlap ces contacts.

3) Des affleurements, comme ceux de la Couronne de Charlemagne, de la Roche Redonne, du Sud du Circuit du Castellet, montrent que les différentes séquences de plate-forme se terminent au Sud par un escarpement à partir duquel se développaient les resédimentations carbonatées.

4) Les études de la diagenése précoce, avec analyses isotopiques (C & O), montrent qu’au sommet de chaque séquence, la plate-forme était bien émergée, soumise à l’action d’eaux météoriques, érodée et démantelée. Le matériel issu de ce démantèlement s'accumulait à sa bordure et était remobilisé, lors de brusques remises en eau marine, sous forme d’écoulements gravitaires sous marins en masse, catastrophiques, et qualifiés de séismo-brèches et séismo-turbidites.



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LES ÉVÉNEMENTS TECTONIQUES ET SÉDIMENTAIRES DE L’APTIEN SUPÉRIEUR P. P. - ALBIEN MOYEN EN TUNISIE CENTRALE

Etienne JAILLARD*, Jean-Louis LATIL*, Abir ECHIAHOUI*,**,

Annie ARNAUD-VANNEAU*, Hubert ARNAUD*, Thierry DUMONT*, Ihsen ZGHAL**, Jamel OUALI***, Jamel TOUIR**& Jean-Pierre BOUILLIN*

*Maison des Géosciences, Université Joseph Fourier, Laboratoire de Géodynamique des Chaînes Alpines, UMR CNRS 5025, 1381, rue de la Piscine, 38041 Grenoble Cedex, [email protected], [email protected], [email protected] **Laboratoire Eau, Energie et Environnement, Faculté des Sciences de Sfax, route de la Sokra km 0.5, Sfax, Tunisie, [email protected], [email protected] ***ENIS, Sfax, Tunisie

La sédimentation en Tunisie centrale est marquée par le contact abrupt sur une verticale d’une série de plate-forme carbonatée d’âge Aptien (Formation Serdj) et d’argiles marines à rares intercalations calcaires d’âge Albien (Formation Fahdene), localement gréseuses à la base (Formation Hameima). Ce changement est classiquement attribué à une phase tectonique distensive fini-aptienne dont les effets sont fossilisés par la transgression albienne, datée de l’Albien inférieur au Nord, et de l’Albien supérieur au Sud.

L’étude des dépôts marins surmontant la Formation Serdj dans les Djebels Hameima (Nord) et El Hamra (Sud) et la découverte de nombreuses ammonites permettent de préciser l’âge et la nature des événements tectoniques et sédimentaires affectant la Tunisie centrale entre l’Aptien supérieur p.p. et l’Albien supérieur.

1) Les calcaires et dolomies massifs de la Formation Serdj sont datés de l’Aptien inférieur à l’Aptien supérieur p.p. La fin de l’Aptien est marquée par une importante régression marine, un net changement paléogéographique, par le jeu de failles normales, et peut-être par des basculements de blocs et le creusement de karsts.

2) Les premiers dépôts marins albiens constituent plusieurs séquences de milieu peu profond, localement fossilifères à ammonites (Parengonoceras sp., Neodeshayesites sp.), terminées par des émersions, et enregistrant de légers basculements tectoniques et des arrivées localement importantes de grès (Formation Hameima). L’activité tectonique s’accentue vers le milieu de l’Albien inférieur (marnes à Prolyelliceras flandrini) et provoque des basculements, des érosions, des failles synsédimentaires et des circulations hydrothermales responsables de ferruginisations parfois importantes.

Les séquences de l’Albien inférieur élevé (à Prolyelliceras radenaci puis Lyelliceras pseudolyelli) enregistrent un approfondissement et une ouverture des milieux, une atténuation de l’activité tectonique au Nord (Hameima) et des basculements encore significatifs au Sud (El Hamra) où les dépôts supérieurs ne sont conservés que dans des demi-grabens.

3) L’Albien moyen est une époque d’événements tectoniques majeurs. A El Hamra, les marnes et calcaires de l’Albien inférieur sont surmontés par un niveau à remaniements polyphasés qui contient à la fois Lyelliceras lyelli et Mortoniceras (Deiradoceras) sp., impliquant une condensation de tout l’Albien moyen et du début de l’Albien supérieur. De plus, la préservation des sédiments de la fin de l’Albien inférieur dans un demi-graben implique un jeu de faille post-Albien inférieur. A Hameima, l’Albien moyen serait représenté pro parte par des marnes et calcaires (Membre Allam). Ceux-ci se terminent par une importante discontinuité érosive sous-marine, surmontée par des marnes noires à Venezoliceras sp., puis à Mortoniceras (M.) pricei, du début de l’Albien supérieur.

4) L’Albien supérieur scelle partout ces structures. A El Hamra, les argiles hémi-pélagiques reposent en onlap sur les couches antérieures, basculées à grande échelle, la transgression étant plus tardive au Nord (Mortoniceras (M.) fallax) qu’au Sud (Mortoniceras (M.) pricei). Plus au Nord (Hameima), la sédimentation hémipélagique reprend plus tôt, probablement dans la Zone à Cristatum.



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SEDIMENTOLOGIE DE FACIES, CHIMIOSTRATIGRAPHIE DES ELEMENTS TRACES ET CORRELATIONS CHRONOSTRATIGRAPHIQUES :

EXEMPLES DU CRETACE SUPERIEUR DES MARGES NORD ET SUD DE LA TETHYS

Anis KACEM*, Mohamed TRABELSI*, Chokri YAICH*, Laurence LE CALLONNEC**, Maurice RENARD** & Mohamed BEN YOUSSEF***

*Laboratoire de Dynamique Sédimentaire & Environnement, ENIS, B.P. W 3038, Sfax, Tunisie, [email protected] **Université Pierre et Marie Curie, Laboratoire de Géologie des Bassins sédimentaires, Case 116, 4 place Jussieu, 75252 Paris Cedex 05 ***Institut National de Recherche Scientifique et Technique, Borj-Cedria, B.P.95, Hammam-Lif, 2050 Tunis, Tunisie

La Tunisie offre une position privilégiée pour représenter la dynamique d’ensemble du Crétacé supérieur de la Téthys méridionale, tout en combinant deux approches complémentaires : la sédimentologie de faciès et la chimiostratigraphie des éléments traces et en se basant sur un calage biostratigraphique rigoureux (Robaszynski et al., 2000). Ce travail a pour objectif de dégager des surfaces remarquables et de préciser les séquences de dépôt de la série allant du Turonien terminal au Maastrichtien basal de Kalaat Senan en Tunisie. Il va permettre également de procéder à un essai de corrélation chronostratigraphique avec une série de même âge de la marge nord téthysienne.

L’analyse des faciès de la série et de leurs associations a permis de distinguer deux principaux milieux de dépôt : un domaine de rampe carbonatée distale de type «steepened carbonate ramp» et un domaine profond de bassin. L’empilement des séquences de dépôt révèle une tendance générale rétrogradante ponctuée par plusieurs phases de progradation. Ainsi, les dépôts coniaciens et santoniens présentent une tendance générale à l’approfondissement ; au Campanien la sédimentation s’effectue dans des milieux de plate-forme et de bassin ; au cours du Campanien supérieur -Maastrichtien inférieur, le niveau relatif de la mer augmente progressivement, l’approfondissement le plus important survenant au Maastrichtien inférieur et se traduisant dans l’enregistrement sédimentaire par l’hydrodynamisme le plus faible. Ainsi, les calcaires et marnes du Campanien terminal viennent couvrir tout le bassin annonçant ainsi son homogénéisation au Maastricthien inférieur (biozone à Gansserina gansseri).

La chimiostratigraphie des éléments traces et principalement le signal du manganèse renseignent sur les fluctuations à court terme du niveau marin (Emmanuel, 1993 et Emmanuel & Renard, 1993). Ainsi, pour cette série, plusieurs séquences géochimiques de tailles variables ont été identifiées. Chacune d’elle illustre un cycle de «progradation - rétrogradation». Chacune correspond à un cycle complet de variation de l’accommodation, est délimitée par deux discontinuités et présente une surface d’inondation maximale. Ainsi, des maxima de l’accommodation apparaissent au Coniacien inférieur, Santonien supérieur, passage Santonien - Campanien, Campanien terminal et Maastrichtien inférieur.

La corrélation avec la marge nord téthysienne (série de Gubbio du bassin de Marches - Ombrie en Italie ; Accarie et al., 1993) a été réalisée grâce aux données biostratigraphiques et au signal géochimique du manganèse, marqueur des séquences sédimentaires en domaine pélagique. La teneur moyenne légèrement plus faible dans la série tunisienne plus dilatée, (exceptée la partie basale correspondant à la Biozone à Dicarinella concavata), pourrait être le résultat soit d’une dilution différentielle du manganèse, soit d’un éloignement plus important des zones sources situées vraisemblablement plus au Nord.

La finesse de la résolution stratigraphique sur les sections de Gubbio (Italie) et de Kalaat Senan (Tunisie) permet une comparaison détaillée des profils géochimiques. Pour chacune des coupes, les concentrations en manganèse présentent globalement la même évolution générale, décroissante dans la biozone à Dicarinella concavata (Turonien supérieur-Coniacien), croissante depuis le Santonien (biozone à Dicarinella asymetrica) avec des valeurs maximales dans les biozones à Globotruncanita elevata et Globotruncana ventricosa, puis décroissante avec des teneurs minimales dans la biozone à Globotruncanita calcarata, et enfin, dans les biozones à G. falsostuarti et G. gansseri, croissante puis décroissante.

En outre, la valeur stratigraphique des fluctuations des teneurs en Mn ne semble pas être restreinte au seul domaine téthysien : il existe aussi un étroit synchronisme de ces évolutions géochimiques avec les courbes eustatiques de la charte internationale de Haq et al. (1987).



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SUR L’OCCURRENCE DE MICROBIALITES ASSOCIEES AUX BLACK SHALES DE L’ALBIEN SUPERIEUR

EN TUNISIE CENTRO-SEPTENTRIONALE

Mohsen LAYEB*, Moez BEN FAHEL** & Mohamed BEN YOUSSEF*** *Laboratoire des Ressources Minérales et Energétiques, I.S.A.M., Siliana 6100, Tunisie, [email protected] **Laboratoire de Géologie, Faculté des Sciences de Bizerte, Bizerte, Tunisie ***Département de Géologie, I.N.R.S.T., Borj Cédria, Hammam lif, Tunisie

Durant l’Albien supérieur, la Tunisie centro-septentrionale a été le siège d’une sédimentation argilo-carbonatée souvent riche en matière organique d’origine essentiellement marine lui conférant le caractère d’une roche mère potentielle d’hydrocarbures.

Ces faciès particuliers, souvent dénommés black shales, correspondent au Membre Mouelha défini par Burollet (1956) et comportent dans leur partie sommitale des édifices thrombolitiques de taille centimétrique à métrique qui évoluent progressivement, jusqu'à la fin de l’Albien, vers des bioconstructions à hexacoralliaires.

L’étude sédimentologique appuyée par la microscopie éléctronique à balayage montre que les thrombolites sont formés d’algues encroûtantes à structures alvéolaires et/ou vésiculeuses de type Bacinella/Lithocodium, de péloïdes, de bactéries, de filaments bactériens et de radiolaires.

La morphologie et l’organisation des divers édifices amènent à envisager, d’une part, le rôle joué par les algues et les bactéries dans la précipitation de la calcite et dans la rigidité de la charpente micritique et, d’autre part, le rôle joué par la tectonique extensive, l’hydrothermalisme et l’eustatisme dans la modification des milieux de dépôt.



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THE ROLE OF CRETACEOUS INOCERAMIDS (BIVALVIA) IN BUILDING PLATFORM TO BASIN BIOSTRATIGRAPHIC CORRELATIONS

Gregorio LÓPEZ-SANJAUME*

*Universitat Autònoma de Barcelona, Departament de Geologia (Paleontologia), Facultat de Ciències, 08193 Bellaterra, España, [email protected]

Upper Cretaceous platforms rich in rudist faunas are well developed in the Mediterranean region, especially in Northern Spain and Southern France. Nevertheless, there are some difficulties in developing a biostratigraphic survey on such facies because that there are few biostratigraphical tools.

So, the detailed biostratigraphic study of many of this platform facies has been mainly based on its precise correlation to more outer facies with inoceramids, ammonites, and planktonic foraminifera.

Inoceramids are pterioid bivalves that disappeared at the end of the Cretaceous period and show a reputed biostratigraphic value. They are so far the most abundant group of biostratigraphic markers in many of these areas and allow precise basin to platform sequences correlations. They show a cosmopolite distribution and are one of the most powerful tools in biostratigraphic purposes and in correlating Tethyan and Boreal domains.

Southern Central Pyrenees (Spain) Upper Cretaceous platform and slope facies are well developed in both flanks of the Sant

Corneli anticline in the Tremp area of the Southern Central Pyrenees (Lleida Province, Spain). The age of the carbonate platform facies is based on their precise correlation bed by bed with slope facies showing abundant inoceramids, as well as ammonites and some planktonic foraminiferas faunas. The inoceramid time scale is the basis for the middle Coniacian to the Upper Santonian correlation framework of the northern flank of the Sant Corneli anticline (Vicens et al., 1998). The early Santonian is well established by the first occurrence of inoceramid Platyceramus undulatoplicatus (Roemer), the standard biostratigraphical marker for the Coniacian / Santonian boundary.

Provence (France) The bio-lithostratigraphic correlation between the Provence Carbonate Platform and the

Southern Provence Basin is possible on the basis of a detailed biozonation established in the Cassis section. A biostratigraphic scale for the Upper Cenomanian - Lower Turonian passage is possible integrating ammonites, inoceramids, planktonic foraminifera, ostracods and rudists data (Jolet et al., 2001). The presence of the inoceramid Didymotis aff. posidonomyaformis (Maury), previously described under the junior synonymous genus name of Sergipia, allows correlations so far as South America. JOLET P., PHILIP J., CECCA F., THOMEL G., LÓPEZ G., TRONCHETTI G. & BABINOT F. (2001) - Integrated platform / basin biostratigraphy of the Upper Cenomanian - Lower Turonian in Provence (S.E. France). Geobios, 34, 2, 225-238 VICENS V., LÓPEZ G. & OBRADOR A. (1998) - Facies succession, biostratigraphy and rudist faunas of Coniacian to Santonian platform deposits in the Sant Corneli Anticline (Southern Central Pyrenees). Geobios, M. S. 2



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STRATIGRAPHIE ET SIGNIFICATION GEODYNAMIQUE DES «BRECHES DE LA FONTASSE»

(REGION DE CASSIS, BOUCHES DU RHÔNE), RESULTATS PRELIMINAIRES

Jean-Pierre MASSE*, Michel VILLENEUVE*, Guy TRONCHETTI*, Raymond MONTEAU, Marc FLOQUET*, Juliette LAMARCHE*,

Jean PHILIP*, Jean RICOUR & Jâmes GARI* *Université de Provence, Centre de Sédimentologie - Paléontologie, FRE CNRS 2761 «Géologie des Systèmes Carbonatés», 3 place Victor Hugo, Case 67, 13331 Marseille Cedex, [email protected]

Les «Bréches de La Fontasse», découvertes et rapportées au Turonien par Répelin (1928), sont localisées dans un «graben» ou un karst affectant le plateau urgonien du flanc sud-est du Massif des Calanques, près de Cassis.

L'analyse des éléments des brèches et de leur matrice marneuse montre qu'elles dérivent du remaniement de roches d’âges Aptien à Turonien, c'est-à-dire de roches appartenant à une succession stratigraphique homologue de celle de la marge sud du Bassin de Le Beausset.

La découverte d’éléments de grès et de calcaires d'âge Albien, inconnus dans le secteur, est à noter.

Ces brèches diffèrent par de nombreux traits des brèches d’âge Turonien supérieur à Coniacien inférieur du Bassin de Le Beausset, auxquelles la datation de Répelin conduisait à les assimiler.

En revanche, elles ont de nombreuses affinités avec les brèches attribuées à l'Eocène, dans l'archipel de Riou et draguées sur le plateau continental au Sud de Cassis, notamment aux abords du canyon sous-marin de Cassidagne (Froget, 1974).

Cependant, on ne peut exclure les autres possibilités de démantèlement de la couverture d’âge Crétacé moyen à supérieur qui devait recouvrir le Massif urgonien des Calanques, notamment lors des événements d’âge Oligocène et Miocène qui ont fortement marqué la géologie de cette partie de la Provence.

Cet affleurement ainsi que ses homologues qui jalonnent le Massif des Calanques (affleurements de l’Eissadon, de Luminy et de la Gardiole) sont actuellement l'objet de travaux comprenant l'analyse détaillée des faciès, du cadre structural et paléogéographique, et la recherche et l’utilisation de marqueurs stratigraphiques ou environnementaux, y compris les Microcodium.



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CONTRÔLE DE LA CROISSANCE RECIFALE PAR L’ACTIVITÉ D’UPWELLING AU COURS DE L’HOLOCÈNE MOYEN,

NOUVELLE-CALÉDONIE, OUEST PACIFIQUE

Lucien MONTAGGIONI*, Florence LE CORNEC**, Thierry CORREGE*** & Guy CABIOCH***

*Université de Provence, Centre de Sédimentologie - Paléontologie, FRE CNRS 2761 «Géologie des Systèmes Carbonatés», 3 place Victor Hugo, Case 67, 13331 Marseille Cedex, [email protected] **IRD, Centre de Bondy, Avenue Varagnat, 93143 Bondy ***IRD, Centre de Nouméa, UR 55 "Paléotropique", BP A5, 98848 Nouméa Cedex, Nouvelle- Calédonie, et Université de Bordeaux I, Département de Géologie et Océanographie, UMR CNRS 5805 EPOC, avenue des Facultés, 33405 Talence Cedex ****IRD, Centre de Nouméa, UR 55 "Paléotropique", BP A5, 98848 Nouméa Cedex, Nouvelle- Calédonie

Plusieurs facteurs de contrôle ont été invoqués pour expliquer le retard dans l’installation des récifs coralliens à l’Holocène, en Nouvelle-Calédonie : températures des eaux de surface trop basses, apport d’éléments nutritifs, substrats peu propices au recrutement larvaire.

Afin de clarifier le rôle respectif joué éventuellement par la température et les éléments nutritifs dans le contrôle du développement des récifs frangeants le long de la côte sud-ouest de l’île, les méthodes de la géochimie des éléments en trace ont été appliquées à des colonies coralliennes (Porites massifs) actuelles et d’âge holocène moyen (environ 6000 ans B. P.). Le site d’étude correspond au récif frangeant de Vata-Ricaudy, situé dans la région de Nouméa, sur lequel ont été prélevés par forage les coraux fossiles, ainsi qu’une colonie vivant sur le platier externe actuel. A des fins de comparaison, une seconde colonie corallienne a été extraite d’un récif situé au voisinage du récif barrière situé à environ 20 km de la côte.

Les traceurs géochimiques utilisés sont respectivement le rapport Sr/Ca, considéré comme étant un paléothermomètre, et le rapport Ba/Ca, considérée comme étant un indicateur des apports nutritionnels. En outre, des analyses de la concentration en baryum ont été réalisées dans les eaux à proximité du récif barrière.

Les résultats obtenus sur les coraux actuels et les eaux indiquent que la barrière récifale est soumise, pendant l’été, à un enrichissement en baryum, imputable à des upwellings générés par les vents du Sud-Est. En revanche, le long du littoral sud-occidental, les récifs frangeants reçoivent des apports de baryum qui dérivent principalement de l’altération des affleurements riches en barytine de l’arrière-pays.

La comparaison entre les enregistrements de Sr/Ca et de Ba/Ca obtenus sur les coraux actuels et holocènes a permis de préciser les conditions de mise en place des récifs frangeants à l’Holocène : 1) les températures des eaux de surface ayant été identiques ou légèrement supérieures (1°C) aux températures actuelles, elles ne sauraient être responsables du retard dans la colonisation récifale ;

2) en revanche, l’activité des upwellings semble avoir été plus intense qu’actuellement et avoir alimenté les eaux côtières en éléments nutritifs. Cette activité aurait été responsable du blocage de la croissance récifale entre l’Holocène inférieur et moyen. L’étalement des eaux profondes riches en nutriments jusqu’aux côtes sud-ouest aurait débuté vers 8200 ans B. P. et aurait cessé au moment où la barrière récifale externe a atteint la surface du plan d’eau vers 5500 - 5000 ans B. P. limitant ainsi la pénétration des eaux de la mer ouverte dans le lagon.



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EFFET DE L’HYDRODYNAMISME SUR LA SEDIMENTATION DES CALCAIRES A RUDISTES DU CRETACE SUPERIEUR DE TUNISIE

Mohamed Hédi NEGRA*, Mohamed Faouzi ZAGRARNI** & Hager TLILI**

*Université de Tunis - El Manar University, Faculté des Sciences de Tunis, Campus Universitaire, 2092, Manar II, Tunis, Tunisie, [email protected] **Université 7 Novembre de Carthage, Faculté des Sciences de Bizerte, 7021, Bizerte, Tunisie

Les calcaires à rudistes du Crétacé supérieur (Turonien à Campanien) de Tunisie centrale, montrent des caractères sédimentaires comparables, surtout en ce qui concerne leur géométrie, leurs structures sédimentaires, et les séquences élémentaires et/ou cycles dont ils sont constitués.

Au Jebel Biréno, les faciès à rudistes dans le Membre Biréno d’âge Turonien inférieur à moyen, surmontent directement des wackestones riches en calcisphères et à foraminifères benthiques, et sont recouverts par des calcaires fins dolomitisés aussi à calcisphères. Dans les faciès à rudistes, se succèdent des calcaires bioclastiques riches en débris de rudistes et des calcaires à rudistes entiers, le tout formant des séquences élémentaires granodécroissantes. L’identification de ravinements à la base des séquences et de mégarides dans les calcaires bioclastiques, fait que ces séquences et/ou cycles bioclastiques sont de type tempestites.

De même, plus haut dans la série, des packstones à rudistes sont organisés en cycles répétitifs, d’épaisseur décimétrique à métrique, délimités par des surfaces d’érosion. Chaque cycle débute par des calcaires à fragments de rudistes et contenant de rares rudistes entiers souvent en position de vie inclinée ou parfois géniculée, puis se termine par des calcaires riches en «bouquets de rudistes», avec des rudistes jointifs et en position de vie verticale.

L’évidence d’un fort hydrodynamisme est attestée, au moins, par la fragmentation des rudistes, la présence de certaines formes géniculées d’hippuritidés ainsi que par le mauvais classement des débris de rudistes. Elle est confirmée par la fossilisation de structures de courant dans les calcaires bioclastiques, surtout des litages obliques faiblement inclinés et des mégarides. Les rudistes géniculés, qui se présentent d’abord en position de vie inclinée et qui se redressent ensuite pour une position de vie verticale, traduisent un recouvrement sédimentaire accompagnant leur croissance et expriment leur adaptation à une forte agitation du milieu. Le recouvrement sédimentaire consiste, au moins en partie, en dépôts bioclastiques progradants, surtout au cours de tempêtes, provenant de zones proximales. La progradation de ces dépôts bioclastiques peut être facilitée par la morphologie inclinée du substratum, de type rampe. En revanche, la position de vie verticale des hippuritidés dans les calcaires des sommets de cycles, ainsi que la matrice micritique enveloppant les rudistes dans les bouquets, indiquent des conditions nettement plus calmes et plus favorables à la genèse de lithosomes à rudistes entiers.

Au Jebel el Kébar, les calcaires à rudistes d’âge Campanien montrent des structures de courant correspondant à des épisodes de fort hydrodynamisme, venant interrompre une sédimentation micritique se déroulant dans des conditions de milieu calme. Des calcaires micritiques constituant des mud-mounds admettent l’intercalation de cycles répétitifs faits de calcaires bioclastiques à structures de courant et de calcaires à rudistes flottants et intensément bioturbés, à terriers du genre Ophiomorpha. Les calcaires bioclastiques, ravinant les calcaires micritiques, sont des packstones-grainstones riches en débris bien classés de rudistes, polypiers et échinodermes, à mégarides et à litages obliques très faiblement inclinés. Les cycles de dépôts sont granodécroissants du fait qu’ils débutent par les calcaires bioclastiques et se terminent par les calcaires bioturbés

A l’Ouest de ce Jebel el Kébar, dans la région de Fériana, les progradations des calcaires micritiques à bioclastiques sont très perceptibles. Les calcaires micritiques, formant les lentilles plano-convexes de type mud-mounds, montrent des stratifications obliques à pentes orientées, au moins, en deux sens opposés.

En conclusion, les progradations enregistrées dans les calcaires à rudistes d’âge Turonien inférieur à moyen et Campanien de Tunisie Centrale, sont contrôlées par l’hydrodynamisme lié à un régime de tempêtes, progradations facilitées par le morphologie de rampe du substratum.



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DECOUVERTE D’AMBRE DANS LE CRETACE SUPERIEUR (SANTONIEN) DE LA MEDE A MARTIGUES (BOUCHES DU RHÔNE)

Gérard ONORATINI*, Michel GUILIANO** & Gilbert MILLE**

*Université Paul Cézanne / Aix - Marseille III, UMR CNRS 5198, Europôle de L‘Arbois, Bâtiment Villemin, BP 80, 13545 Aix-en-Provence Cedex 4, [email protected] **Université Paul Cézanne / Aix - Marseille III, UMR CNRS 6171, IFR PMSE 112, Laboratoire de Chimie Analytique de l’Environnement, Europôle de L‘Arbois, Bâtiment Villemin, BP 80, 13545 Aix-en-Provence Cedex 4, [email protected], [email protected]

Des nodules de résine fossile, associés à des fragments de bois lignitisés, ont été découverts en bordure de l’Etang de Berre, non loin de Martigues, au quartier de La Mède, dans des formations argileuses et gréseuses, laguno-saumâtres, sous-jacentes aux derniers bancs carbonatés à rudistes d’âge Santonien.

L’analyse IRTF utilisant la technique de réflexion totale atténuée avec un cristal en diamant ainsi que la comparaison avec des ambres et copal de référence et avec les données de la littérature ont montré qu’il s’agissait bien d’une ambre.

Cette ambre présente une maturité moindre que celles de certaines ambres décrites dans le Crétacé inférieur et moyen, et se rapprocherait plus de l’ambre de Piolenc. Sa faible maturité est confirmée par l’analyse IRTF des bois lignitisés qui accompagnent l’ambre. Toutefois la structure chimique de l’ambre de l’Etang de Berre apparaît très différente de celle des ambres baltes.



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UPPER CRETACEOUS CARBONATE PLATFORMS WITH RUDISTS OF TURKEY, BIOSTRATIGRAPHIC AND PALAEOBIOGEOGRAPHIC SIGNIFICANCE

Sacit ÖZER*

*Dokuz Eylül Üniversitesi, Mühendislik Fakültesi, Jeoloji Mühendisligi Bölümü, Tinaztepe Yerleskesi, 35160 Buca-Izmir, Turkey, [email protected]

The rudists are very common in the carbonate platforms of Turkey. They represent important biostratigraphic and paleobiogeographic data explaining the relationships between the superplates of Laurasia and Gondwana and also the connection of carbonate platforms of Turkey with Apulian and the other platforms of the central and eastern Mediterranean subprovinces.

Four rudist assocciations have been distinguished in terms of biostratigraphic distributions. 1 Middle-late Cenomanian. The fauna is represented essentially by the rudists with canals such

as Ichthyosarcolites bicarinatus, Ichthyosarcolites triangularis, Caprina schiosensis, Neocaprina gigantea, Schiosia cf. schiosensis, Sphaerucaprina woodwardi, and radiolitids like Durania sp., Radiolites sp. and Sauvagesia sp., and only observed in the Bey Daglari carbonate platform (western Taurides) in Turkey.

2) Late Turonian.Bey Daglari platform carbonates are characterized by an hippuritid-radiolitid association (dominated by Vaccinites praegiganteus, which is associated with V. inferus, Hippurites resecta, H. socialis, Milovanovicia heraki, Distefanella bassani and Biradiolites angulosus) indicating a late Turonian age. Analysis of geochemically well-preserved low-Mg calcite of shells of V. praegiganteus for 87Sr/86Sr values has also yielded a late Turonian age.

3) Santonian-Campanian. The rudist association of Santonian-Campanian age is observed in the Pontides (western Turkey) and Taurides carbonate platform and consists of hippuritids (Vaccinites ultimus, Hippurites colliciatus, H. nabressinensis, Hippuritella variabilis, Vaccinites cf. chaperi) and radiolitids (Rajka spinosa, Praeradiolites aff. subtoucasi). The specimens of the genus Yvaniella are only found in the Campanian of the Amasya region (Pontides) in Turkey.

4) Late Campanian-Maastrichtian. The generic and specific diversities are very high and many species belonging to the hippuritids and radiolitids have been determined from the northern (Pontides), central-eastern (Anatolides-Taurides) and southeastern (Arabian platform) Anatolia. The Pontides contain new species of the genus Gorjanovicia, Durania, Sauvagesia, Radiolites and Pseudosabinia and they are only observed in this carbonate platform. The Anatolides-Taurides platform is characterized by the existence of new genera of Balabania, Kurtinia, Darendaella and new species of Miseia, Branislavia, Bournonia and also richness of the rudist fauna according to the other regions of Turkey. Arabian platform is represented by three endemic genera (Vautrinia, Dictyoptychus, Hatayia) and two species (Hippurites syriaca, Pironaea syriaca) showing only a geographic distribution in the southeastern Anatolia.

The palaeogeographic data show that the Bey Daglari carbonate platform (western Taurides) presents strong palaeobiogeographic affinities with the Apulian-North African carbonate platforms during the middle-late Cenomanian times. This connection might be reestablished in the late Turonian times. The absence of the middle-late Cenomanian and late Turonian platform carbonates in the other regions of Turkey shows that they are restricted to the western Taurides. In the Campanian-Maastrichtian times, the carbonate platforms with rudists were flourished in Turkey. However, the presence of different rudist fauna indicates that the Pontides, Anatolides-Taurides and Arabian platforms were separated by an obstacle during the late Campanian-Maastrichtian times. This barrier corresponds to the southern and northern branchs of Neo-Tethyan Ocean, which prevented the faunal exchanges and played an important role in terms of individualization of the palaeobiogeographic units.



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LES INTERACTIONS DES PLATES-FORMES CARBONATEES, DES BIOTAS ET DU CLIMAT AU CRETACE :

ESSAI EN HOMMAGE A JEAN PHILIP ET A L’ECOLE DE MARSEILLE

Peter William SKELTON* *Department of Earth Sciences, The Open University, Milton Keynes MK7 6AA, Great Britain, [email protected]

L’approche stratigraphique raffinée de Jean Philip, de Jean-Pierre Masse et de leur «école» appliquée aux plates-formes carbonatées du Crétacé et étendue depuis la Provence vers le monde téthysien, a permis de reconstituer une histoire globale épisodique.

Premièrement, des phases d’accroissement expansif des plates-formes ont été suivies par des crises biosédimentologiques, associées des extinctions importantes, en particulier parmi les rudistes, dont le meilleur exemple se trouve au fin du Cénomanien (Philip & Airaud-Crumières, 1991). Selon l’analyse cladistique, il s’agit d’une vraie fin de taxa monophylétiques, comme, par exemple, celui des caprinidés s. s. (Skelton & Smith, 2000). Dans la suite, survient l’apparition synchrone des premiers hippuritidés, soit en Provence (Simonpiétri & Philip, 2000), soit en Oman (Philip et al., 1995) ou soit encore au Mexique (Aguilera Franco, 2000), juste avant l’inondation des plates-formes.

Deuxièmement, les cartographies des paléogéographies de ces plates-formes ont permis de quantifier les aires de sédimentation (e. g. Philip, 2003) de sorte que des taux d’accumulation de carbone d’origine carbonatée (Ccarb) ont pu être calculés. Nonobstant des incertitudes, les chiffres sont impressionnants : ces chiffres, exclusivement pour les plates-formes téthysiennes / atlantiques, sont équivalents du 1/4 jusqu’au 1/3 de la valeur totale de tous les dépôts carbonatés actuels (Skelton, 2003).

Les changements épisodiques des capacités de stockage ont dû jouer un rôle significatif sur le cycle global du carbone, ainsi que sur le climat. Pour ce dernier, il faut distinguer les effets de l’enfouissement du carbone organique (Corg) et du stockage du carbone minéral Ccarb. Bien que les deux soient des stockages de carbone de longue durée, ils ont des effets différents pour des durées plus courtes. Tandis que l’enfouissement du Corg capte toujours le CO2(atm.), la production de CO2 associée au stockage du Ccarb (Ca2+ + 2HCO3

- ? CaCO3 + CO2 + H2O) peut augmenter le budget total du CO2(atm.) lorsqu’elle dépasse de plus de deux fois la mise à l’écart de CO2 par destruction chimique des minéraux silicatés (une circonstance souvent vraisemblable au Crétacé avec des plates-formes carbonatées hyper-étendues et des reliefs continentaux relativement modestes).

Les eaux chaudes des plates-formes carbonatées ont pu expulser leur CO2 et ainsi renforcer les conditions d’effet de serre («greenhouse») et en même temps de protéger la calcification chez les communautés de rudistes, malgré le niveau élevé du CO2(atm.) («the «kettle hypothesis»).

Par contre, lorsque l’enfouissement de Corg a augmenté par rapport au stockage du Ccarb, pour n’importe quelle raison, la dégradation climatique associée à la mise à l’écart de CO2 provoquerait une crise de calcification, et donc une crise de maintien des plates-formes carbonatées.

Cette manière de voir fait considérer les plates-formes carbonatées et les événements océaniques d’anoxie comme des agents contradictoires dans un système essentiellement chaotique. AGUILERA FRANCO N. (2000) - Ph.D. Thesis, Imperial College, London PHILIP J. (2003) - Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 196, 19-37 PHILIP J. & AIRAUD-CRUMIÈRE C. (1991) - Coral Reefs, 10, 115-125 PHILIP J., BORGOMANO J. & AL-MASKIR, S. (1995) - Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 119, 77-92 SIMONPIÉTRI G. & PHILIP J. (2000) - C.R. Acad. Sci., Paris, 330, 717-724 SKELTON P. W. (ed.) (2003) - The Cretaceous World, Cambridge University Press and The Open University, 360 pp. SKELTON P. W. & SMITH A. B. (2000) - Geological Society Special Publications, London, 177, 97-127



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LES PLATES-FORMES CARBONATEES EOCENES DU PAYS «TORAJA», DANS L’ARC VOLCANIQUE TERTIAIRE DE SULAWESI

(INDONESIE ORIENTALE)

Michel VILLENEUVE*, Jean-Jacques CORNEE**, Marc FLOQUET*, & Hanang SAMODRA***

*Université de Provence, Centre de Sédimentologie - Paléontologie, FRE CNRS 2761 «Géologie des Systèmes Carbonatés», 3 place Victor Hugo, Case 67, 13331 Marseille Cedex, [email protected] **Université Claude Bernard - Lyon I, UMR CNRS 5125 PEPS ,11-43 boulevard du 11 novembre, Bâtiment Géode, 69622, Villeurbanne Cedex ***GRDC, Jalan Diponegoro, 57, 40122 Bandung, Indonésie

La partie orientale de l’île de Sulawesi, dans l’archipel indonésien, correspond à la marge active du continent asiatique sous laquelle ont subducté les planchers des océans Indien et Pacifique, du Paléocène à l’Oligocène. A l’Oligocène, l’arc insulaire est entré en collision avec un bloc issu de la marge nord australienne, le «bloc de Kolonodale».

Jusqu'à cette collision, les bassins de cet arc volcanique ont été comblés par des débris clastiques (soit volcaniques soit volcano-sédimentaires) provenant de l’activité volcanique de l’arc, et par des dépôts de plates-formes carbonatées.

Au Miocène, de nouvelles collisions avec des blocs issus du Nord de l’île d’Irian Jaya ( blocs de Lucipara et de Banggai-Sula) ont perturbé la sédimentation dans ces bassins et de nouvelles plates-formes carbonatées se sont mises en place localement.

Dans le pays Toraja, situé dans la partie centrale de l’arc volcanique de Sulawesi, existent des plates-formes carbonatées d’âge Eocène, Oligocène supérieur et Miocène inférieur et moyen.

Est présentée dans cette étude la plate-forme carbonatée d’âge Eocène attachée au bassin de Cakke, long d’environ 80km sur 20km de large. Ce bassin est chevauché à l’Est par un massif métamorphique provenant du substratum. Vers l’Ouest il est recouvert par les dépôts volcaniques du Miocène et du Pliocène. Les carbonates de la plate-forme caractérisent des milieux peu profonds mais bien ouverts sur le domaine marin franc, notamment en fonction de leurs abondants fossiles qui, par ailleurs, assurent une bonne datation.

Des corrélations avec les plates-formes carbonatées de même âge mais situées au Sud de l’arc volcanique (régions de Baru et de Lamuru) sont effectuées.

réunion spécialisée de la société géologique de france · 17h40 - 18h - stratigraphie et...

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