memoire de fin d’etude theme : modelisation de breches

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MODELISATION DE B CELLUL SU MEMOIRE POUR L’O SPECIALISE EN METH ------------- Présenté et MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : BRECHES HYDROTHERMALES PAR A LAIRES DANS LA REGION DE GAOUA UD-OUEST DU BURKINA FASO OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER HODES DE MODELISATION ET SIMUL SYSTEMES COMPLEXES ------------------------------------------------------ soutenu publiquement le 24 Septembre 2010 par Boukaré GUIGMA AUTOMATES R / MASTER LATION DES 0

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Page 1: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

MODELISATION DE BRECHES HYDROTHERMALES PAR AUTOMATE S CELLULAIRES DANS LA REGION DE GAOUA

SUD

MEMOIRE POUR L’OBTENSPECIALISE EN METHODES DE MODELISA

--------------------

Présenté et soutenu publiquement le

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME :

MODELISATION DE BRECHES HYDROTHERMALES PAR AUTOMATE S CELLULAIRES DANS LA REGION DE GAOUA

SUD-OUEST DU BURKINA FASO

MEMOIRE POUR L’OBTEN TION DU DIPLOME DE M ASTER / MASTER METHODES DE MODELISA TION ET SIMULATION DES

SYSTEMES COMPLEXES

------------------------------------------------------------------

Présenté et soutenu publiquement le 24 Septembre 2010

par

Boukaré GUIGMA

MODELISATION DE BRECHES HYDROTHERMALES PAR AUTOMATE S

ASTER / MASTER SIMULATION DES

24 Septembre 2010

Page 2: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

Travaux dirigés par : Hadiza MOUSSA-SALEY

Enseignante, Chercheure, Dr

UTER Mathématiques Appliqués

Jury d’évaluation du stage :

Président : Dr Eric S Traoré

Membres et correcteurs : Dr Angelbert BIAOU

Dr Hadiza M SALEY

Dr Siaka Eugène ZONOU (ACC)

Dr Joseph SAWADOGO (Voltaresources)

Promotion [2009/2010]

Page 3: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

CITATIONS

« Dans la mesure où les lois mathématiques ont à voir avec la réalité,

elles ne sont pas certaines,

et dans la mesure où elles sont certaines,

elles n'ont rien à voir avec la réalité ».

Albert Einstein, La géométrie et l'expérience.

Page 4: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

REMERCIEMENTS/ DEDICACES

Je tiens tout d'abord à exprimer ma profonde gratitude et ma sincère reconnaissance à

Dr Hadiza Moussa SALEY qui m'a encadré pendant ce mémoire. Je la remercie pour sa

grande disponibilité, sa rigueur, sa patience, ses précieux conseils et son courage contagieux.

A tous mes enseignants du 2ie sans lesquels rien n’aurait été possible. Merci

particulièrement à Mr Henri TONNANG pour le sujet passionnant vers lequel il m’a orienté.

Merci Dr Eric TRAORE pour tous ces sacrifices consentis rien que pour l’amour de

notre formation.

J’exprime toute ma gratitude à Dr Seta Naba, Dr Urbain Wimemga, département de

Géologie de l’Université de Ouagadougou, pour leur soutien inconditionnel. Pour leur appui

en documentation, leurs remarques constructives et leurs précieux conseils.

Dr Siaka E ZONOU merci pour les articles qui vous m’avez fourni, vos

encouragements et vos remarques utiles. Vous avez toujours su raviver cette flamme de la

persévérance en moi. Encore merci pour tout.

A la société Voltaresources pour l’accueil, le soutien moral et financier lors de mon

stage à Gaoua. Merci à Mr Raphaël G ZOUNGRANA, Mr Joseph SAWADOGO, Mr

Athanase NARE, Mr Guy FRANCESCHI et tous les géologues pour leur disponibilité et

l’intérêt qu’ils ont accordé à mon stage. Merci à Henri YILI et tous ceux qui ont travaillé avec

moi.

Merci à tous mes camarades de promotion pour leur camaraderie et leur bonne humeur

tout au long de l’année. Le grand frère Guy MEHOU pour ses discussions et remarques qu’il

a eu avec moi.

Mes derniers remerciements vont à mes parents, ma famille, mes amis et

connaissances pour leurs soutiens inestimables.

MERCI A TOUS !

Page 5: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

RESUME

Une brèche hydrothermale est un ensemble de fragments de roches résultant du

morcellement d’une roche en subsurface par suite une activité magmatique sous-jacente.

L’objectif de ce travail est de modéliser les processus géologiques qui interviennent dans la

formation des brèches hydrothermales. Le travail de terrain nécessaire à l’élaboration du

modèle que nous proposons est le résultat d’un stage pratique d’un (01) mois, dans la région

de Gaoua, au sein de la société Voltaresources Ltd. La société désire accroître ses ressources

estimées importantes en 2009 mais connait d’énormes difficultés dans la maîtrise de toute la

géométrie complexe du corps bréchique dont on estime l’étendue potentielle à plus de sept

(07) kilomètres.

Le modèle proposé dans ce mémoire utilisera la méthode des automates cellulaires

qui sont des outils efficaces pour simuler la dynamique de fragmentation des roches en place,

retracer la morphologie du corps béchique jusque là connu pour enfin prédire ses extensions

potentielles. Un tel modèle a déjà été proposé dans le contexte canadien mais basé sur les

processus chimiques. Notre modèle est plutôt basé sur les processus physiques responsables

de la mise en pièces des massifs rocheux.

Un automate cellulaire est un moyen discret pour décrire les phénomènes physiques. Il peut

donc être décrit comme un ensemble de « cellules » arrangées en une grille régulière. Chaque

élément ou « cellule » prend un état discret dans un ensemble fini d’état et à chaque évolution

temporelle l’état suivant d’une cellule dépend de son état actuel et l’état des cellules du

voisinage.

Un programme codé en Matlab a été développé pour simuler ce modèle inspiré de la

théorie de rupture fragile des roches proposée par Griffith. Celui-ci décrit de façon

élémentaire le comportement des roches lors des ruptures fragiles.

Mots Clés :

1 – Brèche hydrothermale

2 – Automate cellulaire

3 - Fragmentation

4 – Rupture fragile

5 - Modélisation

Page 6: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

SUMMARY:

Hydrothermal breccia is a bloc of rock fragments result to subsurface rock

fragmentation release to the underlying magma activity.

The aim of this work is of modeling geological processes which generate a spectrum of

breccias. The fieldwork necessary to the model we propose development is the result of one

(01) month training period at Gaoua area within Voltaresources Ltd society. The society

wants to increase it mineral resources, estimated important in 2009, but collides with the high

complexity of breccias body morphology which is potentially estimated at about 07km large.

The model we suggest in this memoir will use the cellular automata techniques which

are best tools to simulate rock fragmentation, to follow the breccias body known at date and

expect to predict its probable extensions.

Such a model base on chemical processes is already been proposed in the Canada context.

Our model is rather base on physical processes responsible for stock rock destruction.

A cellular automaton is a natural discrete means to describe physical phenomenon behaviors.

It seems to be seeing such as cells distrusted in a regular lattice. Each component or cell

involved in a discrete state within a whole finite states. The state of each cell at next time

(t+1) depends on its current state (t) and current states of its neighborhood cells.

A Matlab program code is been develop to simulate this model base on Griffith rock

brittle deformation theory. This one describes in simply way the behavior of rock during

brittle deformation.

Key words:

1 – Hydrothermal breccia

2 – Cellular automaton

3 - Fragmentation

4 – Brittle deformation

5 –modeling

Page 7: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

LISTE DES ABREVIATIONS

Cu: cuivre

Au: Or

Mo: molybdène

W: tungstène

Ag: argent

Sn: étain

Zn: zinc

Re: rhénium

PGE: platine group elements (éléments du groupe du platine)

PNUD: programme des nations unies pour le développement

CEM: Compagnie Equatoriale des Mines

Ma: millions d'années

dEel: variation de l’énergie élastique

dEext: variation de l’énergie potentielle des forces extérieures

dEs: variation d’énergie de surface

dEcin: variation de l’énergie cinétique

G: énergie de déformation

Gc: énergie critique de déformation

E: énergie cinétique

Ec: seuil critique de stabilité de l'énergie cinétique

edp:équations aux dérivés partielles

ode:équations différentielles ordinaires

FEM : Finite Element Method

FVM : Finite Volume Method

FDM : Finite Difference Method

Page 8: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

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SOMMAIRE

I. Introduction ..................................................................................................................... 11

II. Hypothèse de travail et/ou Objectifs du travail .............................................................. 14

III. Matériels et Méthodes ................................................................................................. 25

IV. Résultats ....................................................................................................................... 32

V. Discussion et Analyses .................................................................................................... 41

VI. Conclusions ................................................................................................................. 43

VII. Recommandations et Perspectives .............................................................................. 44

VIII. Bibliographie ............................................................................................................... 45

IX. Annexes ........................................................................................................................ 48

Page 9: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

9

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Récapitulatif des règles de passage d’un type de propagation à un autre lors de la simulation

Page 10: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

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LISTE DES FIGURES

Figure 1: Distribution de cuivre porphyrique (points rouges) dans le monde, d'après W.D

Sinclair

Figure 2: Schéma d’un système de porphyre cuprifère à la base d’un stratovolcan montrant la

zonation minérale et les relations possibles avec différents types de gisements

périphériques possibles) d’après Kirkham et Sinclair 1996 « in Sinclair RW 2006 »

Figure 3: Courbe de déformation d'une roche.

Figure 4: Essais de déformation en compression triaxiale

Figure 5: Modèle de propagation de rupture de Griffith.

Figure 6:Types de connexions élémentaires pour les mécanismes de base dans la formation

des bandes de cisaillement. La direction verticale correspond à la direction du

chargement uniaxial (d’après Tillard, 1992, et Haïed, 1995).

Figure 7: Essai de compression simple et schéma de départ d’une fissure pouvant se propager

(d’après Mitaim et Detournay, 2004).

Figure 8:Voisinage : (a) de Von Neumann, (b) de Moore, (c) de Moore étendu.

Figure 1:Géologie de la région de Gaoua, d'après Zonou SE

Figure 10: Exemple de propagation de rupture rencontré à Dienemera.

Figure11: Distribution granulométrique au Sud-est de la brèche de Gongondy

Figure 12: Dimensions fractales de fragments de la brèche de Gongondy

Figure 13: dimensions fractales de fragments de la brèche de Dienemera

Figure 14: Arbre d'évolution des types de propagation

Figure 15: présentation du réseau cellulaire (le voisinage ici est celui de Von Neumann)

Figure 16: Exemples de simulation (t→t+1) ; a) propagation instable1, G=8, E=7

b) propagation stable1, G=5

Figure17: Exemples de simulation (t→t+1) ; a) bifurcation stable1→stable2, G=5 b) bifurcation stable2→stable1, G=5 c) bifurcation instable1→instable2, G=8, E=7

Figure 18: brèche de Dienemera obtenue par simulation

Figure 19: Brèche de Dienemera interpolée sous Micromine sur la base des descriptions

géologiques (la face de couleur claire est celle qui a été modélisée).

Page 11: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

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I. INTRODUCTION

« Une brèche hydrothermale est une le produit d’une roche fragmentée sous l’effet de

fluides hydrothermaux provenant d’une chambre magmatique et/ou d’un magma »

(R.H.Sillitoe, 1985). Les brèches hydrothermales sont le plus souvent, sinon toujours,

associées aux gisements de type « complexe système porphyrique », autrement dit des

gisements polymétalliques constitués de : cuivre (Cu), or (Au), molybdène (Mo), tungstène

(W), argent (Ag), étain (Sn), zinc (Zn), rhénium (Re) ainsi que de nombreux éléments du

groupe du platine (PGE). Notons que l’essentiel de la minéralisation est porté par les brèches

d’où l’intérêt de leur étude.

Les gisements de type « complexe système porphyrique » représentent environ 50 à

60% de la production mondiale de cuivre, 99% de molybdène et d’importantes sources de

production d’or ; il s’agit de gisements géants allant des dizaines de millions de tonnes à des

milliards de tonnes de minerais avec des teneurs en différents métaux variant

considérablement mais inférieures à 1% en moyenne. La plupart de ces gisements sont d’âge

« récent », associés aux ceintures orogéniques allant du Mésozoïque au Cénozoïque entre 240

à 180 millions années avant Jésus-Christ (240 Ma-180 Ma avant J.-C.) dans les iles du

pacifique (Nouvelle Guinée en Indonésie etc.), du Nord au Sud de la côte Ouest de

l’Amérique (Chili, Etats Unis etc.). Cependant, on trouve d’importants gisements d’âge

Paléozoïque (540 Ma- 250 M avant J.-C.) notamment en Asie central, au Nord-Est de

l’Amérique et dans une moindre mesure, des gisements datant du Précambrien (3800 Ma-540

Ma avant J.-C.) au Canada et en Australie (voir figure 1).

Quelques gisements de cuivres porphyriques associés à des brèches hydrothermales

ont été identifiés en Afrique et essentiellement en Afrique du Sud, en Namibie, au Burkina

Faso, en Ethiopie, en Zambie, en Mauritanie et en Lybie.

Les brèches hydrothermales de Gaoua, localité située dans la partie Sud-Ouest du

Burkina Faso (Afrique de l’Ouest), ont été découvertes il y a un peu plus de trois quart de

siècle (1929) par les missions coloniales européennes. Elles sont associées à un gisement de

type porphyre cuprifère d’âge inclut dans le Précambrien (2240Ma-2170Ma). Un petit

gisement (lentille cupro-aurifère) de 5000 tonnes de minerais riche de 8,4% de cuivre et 4-

7g/t d’or a fait l’objet d’exploitation coloniale entre 1931 et 1938 (PNUD, 1970). Depuis lors,

cette zone n’a cessé d’être, avec des temps de pause, la cible de grandes sociétés minières

Page 12: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

12

étrangères notamment française, américaine et canadienne (cf. tableau historique des travaux

en annexe) avec des objectifs bien divers.

Cependant, il est important de noter que la nature bréchique du gisement de Gaoua a

été longtemps ignorée ,sinon réfutée par les experts des sociétés minières exploitantes , en

dépit des avis de scientifiques renommés tels Gansoré (1970) et Sillitoe (1973) ( Zonou,

2006). En effet, exception faite des gisements recensés au Canada et en Australie, il est assez

inhabituel de trouver des brèches hydrothermales dans des formations géologiques aussi

anciennes que celles de Gaoua (Précambrien). Soulignons par ailleurs que dans le craton ouest

africain, seules deux brèches hydrothermales, toutes situées au Burkina Faso (Gaoua

et Zogyon à l’Ouest de Dano), ont été découvertes. La société Voltaresources est depuis 2002

le récent détenteur du permis de recherche du cuivre de porphyrique de Gaoua. Elle a fait

d’énormes progrès dans ses recherches et a procédé en 2009 à une estimation des ressources

en cuivre et or du gîte. Ces ressources ont été jugées importantes mais économiquement

l’exploitation ne serait pas rentable à cause de l’enclavement du pays. La société désire

accroître ses ressources mais connait d’énormes difficultés dans la maîtrise de toute la

géométrie complexe du corps bréchique dont on estime l’étendue potentielle à plus de sept

(07) kilomètres. Elle fut d’ailleurs la première société minière à avoir eut recours au modèle

de brèche hydrothermale dès 2002 dans l’exploration du gite de Gaoua. L’utilisation du

modèle de brèche hydrothermale a permis à la société minière d’engranger d’excellents

résultats et l’unanimité autour de la nature de brèche hydrothermale de la minéralisation

semble être désormais acquise.

Néanmoins, dû à la complexité de la géométrie de l’enveloppe brèchique et celle de

la distribution de la minéralisation à l’intérieur de la brèche l’efficacité opérationnelle du

modèle initialement utilisé tend à s’affaiblir, d’où la nécessité de concevoir un modèle plus

réaliste qui intègre des données plus actuelles. L’objectif de ce mémoire est de proposer à la

société Voltaressources, un modèle numérique capable de simuler la morphologie et

l’architecture extrêmement variées des gisements de type porphyre cuprifère (allant des

formes irrégulières, ovales, cylindriques à celles d’une tasse renversée (Sinclair, 2006)).

Le modèle que nous proposons est basé sur les automates cellulaires. Un tel modèle a

déjà été proposé dans le contexte canadien (Lalonde, 2006) mais basé sur les processus

chimiques (réactions entre les fluides hydrothermaux et les fragments rocheux). Le but est de

comprendre l’évolution morphologique des fragments dans les processus chimiques qui

surviennent généralement juste après la fragmentation dans les systèmes de brèche

Page 13: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

13

hydrothermale. Notre modèle est plutôt basé sur les processus physiques responsables de la

mise en pièces des massifs rocheux. Notre but est de comprendre les différentes morphologies

que prennent cette fois-ci les corps des brèches (hydrothermales) elles-mêmes lors des

processus physiques (explosion, implosion, effondrement, tectonique) conduisant à leur

formation. L’approche des automates cellulaires consiste en des éléments de bases très

simples qui vont interagir entre eux au cours du temps sur la base de règles simples pour

aboutir à l’émergence de la complexité du phénomène que l’on étudie. Les automates

cellulaires sont en effet construits à l’aide de règles structurelles et fonctionnelles. Les

premières concernent l’aspect topologique du réseau cellulaire, les secondes concernent

l’aspect dynamique de l’évolution du réseau au cours du temps.

Un automate cellulaire peut donc être décrit comme un ensemble de « cellules » arrangées en

une grille régulière. Le temps aussi y est discrétisé. Chaque élément ou « cellule » prend un

état discret dans un ensemble fini d’état et à chaque évolution temporelle l’état suivant d’une

cellule dépend de son état actuel et l’état des cellules du voisinage.

Dans la première partie du mémoire nous présenterons d’abord une brève revue

bibliographique des modèles de brèches hydrothermales associés à des porphyres cuprifères

existants dans la littérature. La suite sera consacrée à l’étude géologique de la brèche

hydrothermale de Gaoua : Il s’agira pour nous de revenir sur les fondements génétiques à

l’origine de la mise en place du gîte ainsi qu’une étude géométrique et physique sur le corps

brèchique, puis nous tenterons de mettre en évidence la pertinence de la méthodologie que

nous envisageons d’adopter dans le cadre de notre étude.

La deuxième partie servira à la mise en place du modèle inspiré des automates

cellulaires. Nous tenterons d’intégrer le modèle théorique, sa géométrie et ses propriétés

physiques dans les méthodes de modélisation.

Dans la troisième partie nous présenterons les résultats suivis de discussions.

Enfin nous terminerons par partie conclusions et recommandations.

Page 14: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

14

II. HYPOTHESE DE TRAVAIL ET OBJECTIFS DU TRAVAIL

Les morphologies des corps de brèches hydrothermales sont caractérisées par leur

extrême variété. Cela est sans doute la conséquence de la diversité des mécanismes

responsable de leurs formations. Dans le cadre de ce mémoire, nous avons pour objectif de

construire un modèle de simulation de formation de brèche hydrothermale d’explosion.

II.1. Contexte général de mise en place de cuivre porphyrique

Les gisements de type porphyres sont des gisements à grand tonnage, de teneurs

faibles à moyennes dans lesquelles les minéralisations primaires, hypogènes, (Cu, Mo, W, Sn,

Au, Ag, Re, PGE) sont en grande partie structuralement contrôlées, spatialement et

génétiquement liées à des intrusions porphyriques de composition intermédiaire à felsique

(Sinclair, 2006).

Les ceintures orogéniques d’âge Jurassique, Crétacé, Eocène, et Miocène sont

en date les plus prolifiques en gisements de type porphyre. Ils se mettent en place

généralement à la base des stratovolcans dans les zones de subduction entre plaque

continentale et arc insulaire à volcanisme de type intermédiaire.

Cependant les gisements porphyres cuprifères peuvent se mettre en place dans des

contextes divers et souvent sous des paramètres assez uniques comme le gisement Cu-Mo de

Tribag et Jogran en Ontario apparemment liés à un rift continental (Norman and Sawkins,

1985). Le gisement porphyrique Cu-Au, comme ceux associés au Triassique et Jurassique

inférieur saturé en silice, les intrusions alcalines de British Columbia, mis en place dans un

contexte d’arc insulaire quoique lors de périodes de croûte en extension (Sinclair, 2006).

Les corps minéralisés peuvent être isolés, se chevaucher ou s’empiler les uns sur les autres

(intrusions multiples). Pris individuellement ces corps minéralisés peuvent mesurer plusieurs

centaines à quelques milliers de mètres. La minéralisation y est communément distribuée de

manière erratique et zonée avec schématiquement le minerai concentré au cœur, entouré d’un

halo pyriteux.

La grande taille et le contrôle structural (veines, stockworks, fractures, craquelures, et

cheminées de brèches…) de ces gisements sont des critères qui les distinguent d’une variété

de gisements qui se sont mis en place à leur périphérie (skarns, mantos, filons mésothermaux,

gisements épithermaux de métaux précieux) (voir figure 2).

Les cheminées de brèches sont le plus souvent sinon toujours associées aux porphyres

cuprifères.

Page 15: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

Leur morphologie est plus souvent complexe et elles se mettent en pace dans les systèmes

plutoniques de faible profondeur (1 à 5

multiples. Toutes les intrusions ne sont pas minéralisées. Le pluton minéralisé est

généralement la dernière intrusion la plus différenciée.

Figure 2: Distribution de cuivre porphyr

Sinclair

Sillitoe a défini six (06)

subsurface. On peut y noter l’explosion par surpression et l’implosion due à une brusque

décompression pressenties dans le contexte de Gaoua

Leur morphologie est plus souvent complexe et elles se mettent en pace dans les systèmes

plutoniques de faible profondeur (1 à 5 km) polyphasés constitués de petites intrusions

multiples. Toutes les intrusions ne sont pas minéralisées. Le pluton minéralisé est

intrusion la plus différenciée.

: Distribution de cuivre porphyrique (points rouges) dans le monde, d'après W

six (06) mécanismes possibles de brèchification

noter l’explosion par surpression et l’implosion due à une brusque

pressenties dans le contexte de Gaoua.

Figure 3: Schéma d’un système de porphyre cuprifère à la base d’un stratovolcan montrant la zonation minérale et les relations possibles avec différents types de gisements périphériques possibles) d’après Kirkham et Sinclair 1996 « in Sinclair RW 2006 »

15

Leur morphologie est plus souvent complexe et elles se mettent en pace dans les systèmes

km) polyphasés constitués de petites intrusions

multiples. Toutes les intrusions ne sont pas minéralisées. Le pluton minéralisé est

dans le monde, d'après W.D

de brèchification de roches en

noter l’explosion par surpression et l’implosion due à une brusque

: Schéma d’un système de porphyre cuprifère à la base d’un stratovolcan montrant la zonation minérale et les relations possibles avec différents types de

périphériques possibles) d’après Kirkham et Sinclair 1996 « in Sinclair RW

Page 16: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

16

II.2. Hypothèses des mécanismes de la déformation cassante (fragmentation)

Le comportement mécanique d’une roche naturelle est de toute évidence très complexe

par rapport à la plupart des matériaux. Cette complexité vient d’une part du grand nombre de

paramètres intervenants dans le mécanisme et d’autre part de la diversité de comportements

que cela engendre. Les roches peuvent présenter des déformations élastiques, plastiques

pouvant conduire à une rupture (voir figure n°3). Une rupture se manifeste par l’apparition

d’une discontinuité au sein de la roche indépendamment de l’échelle. Cependant les

microstructures (réseau cristallin, propagation de fissures, plasticité par saut de dislocation,

par glissement sur des discontinuités…) interagissent entre elles sous l’effet des contraintes et

il est difficile de prévoir le comportement macroscopique.

Les matériaux rocheux sont des milieux hétérogènes qui se déforment sous l'effet de

contrainte. La contrainte est une propriété ponctuelle. L'état de contrainte correspond aux

forces surfaciques mises en jeu entre les portions déformées du milieu. Elle est le rapport

d'une force divisée par une surface, et est donc homogène a une pression et exprimée en

pascals. Il existe deux types de contraintes : les contraintes normales (�) et tangentielles(�).

En géologie, la déformation est une transformation géométrique qui affecte l'aspect, la

texture, les propriétés des roches. Elle peut être continue où discontinue comme dans le cas

d’une déformation fragile où on assiste à une rupture des liaisons atomiques (voir figure n°4).

La rupture se produit dans le matériau lorsque les contraintes appliquées conduisent au

dépassement d’un critère, considéré comme une propriété intrinsèque du matériau : contrainte

critique.

Figure 4: Courbe de déformation d'une roche.

Page 17: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

17

Plusieurs méthodes ont été proposées après des tests au laboratoire pour expliquer le

comportement fragile des roches : modèle de Mohr-Coulomb, modèle de Hoek-Brown et celui

de Griffith. Nous nous intéresserons à ce dernier dans notre étude.

1. Modèle de rupture d’une roche de Griffith (modèle géologique)

La théorie de Griffith est l’une des plus classiques. Elle se fonde sur la mécanique des

ruptures fragiles, utilisant les concepts d’énergie de déformations élastiques. Ce modèle

semble nous intéressé plus par le simple fait qu’il décrit le comportement de la propagation de

fissures de forme elliptique en considérant l’énergie mise en jeu.

Le modèle pose que lorsqu’une fissure est capable de se propager suffisamment pour

fracturer le matériau, l’énergie de surface obtenue est égale à l’énergie de déformation perdue.

dEs = 2γ. ds

Avec dEs = énergie de déformation perdue

= énergie de surface, caractéristique du matériau

ds = surface de fissure créée

Pour un solide élastique contenant une fissure, lorsque la fissure se propage d’une surface

élémentaire ds la conservation de l’énergie totale du système s’écrit :

dEt = dEel + dEext + dEs + dEcin = 0

Avec dEel = variation de l’énergie élastique

dEext = variation de l’énergie potentielle des forces extérieures

dEs = variation d’énergie de surface

dEcin = variation de l’énergie cinétique

Lorsque dEcin > 0 la propagation dévient instable. C'est-à-dire si :

∂∂�

(dEel + dEext) + 2γ < 0

On définit � comme étant le taux de restitution d’énergie :

Figure 5: Essais de déformation en compression triaxiale

=contrainte principale maximale

(majeure).

=Contrainte principale

intermédiaire.

=contrainte principale minimale

(mineure).

Page 18: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

18

� = −∂∂�

(dEel + dEext)

Cette relation montre que � est à la fois fonction de la nature de la roche et des conditions de

chargement. On en déduit le critère de Griffith, la fissure se propage si :

� ≥ 2� �� � ≥ �

Avec � = 2�, l’énergie critique de propagation. La propagation peut être stable ou instable

en fonction de � :

• Pour � = 2� la propagation est dite stable

• Pour � > 2�la propagation devient instable, car elle ne peut plus à elle seule

consommer toute l’énergie restituée par le système de chargement.

Figure 6: Modèle de propagation de rupture de Griffith.

Le modèle proposé par Griffith donne une description complète du comportement des

roches fragiles.

Des auteurs à la suite de Griffith ont monté le rôle déterminant des

discontinuités ou microstructures dans les comportements des roches lors des sollicitations

mécaniques. Les expériences tendent à montrer que la complexité de ces comportements

résulte en grande partie des discontinuités préexistantes. Les relations entre les discontinuités

et la résistance des roches ont été établies :

(σ! − σ") =2(c# + σ"tanΦ#)

(1 − tanΦ#cotβ)sin2β

Avec c# = cohésion du plan de faiblesse ;

Φ# = angle de frottement du plan ;

β = inclinaison du plan ;

Pour β = 45 + 12) Φ# la résistance de la roche est minimale. Pour les roches Φ# se situe

généralement entre 30° et 50° et donc β se situe entre 60° et 70°. Lors des essais la roche se

rompt généralement en formant un plan cisaillé orienté d’un angle compris dans ce même

Page 19: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

19

intervalle. Si la roche contient un plan de faiblesse préexistant, ce dernier deviendra fort

probablement le plan de rupture, car la résistance de la roche y est encore plus faible.

D’autres auteurs ont mis en place un modèle de cisaillement provenant de l’interaction

des microfissures parallèles à la contrainte principales nées dans la zone de faible résistance

(Reches et Lockner, 1994).

Leur modèle montre que la microfissuration s’initialise parallèlement à la contrainte

principale et se propage de manière diffuse dans la direction du plan rupture (voir figure n°6).

On parle de modèle de nucléation de macro-discontinuité à partir de l’interaction de fissures

parallèles à la contrainte principale.

La propagation du cette macro-rupture est cependant irrégulière la plus part du temps

en compression (voir figure n°7).

La trajectoire de la rupture des matériaux rocheux lors des sollicitations mécaniques

dépend de leur discontinuité (Barton et Choubey, 1977). Beaucoup de théories s’appuyant sur le

modèle de Griffith, que nous avons développé plus haut, sur la propagation des ruptures ont été

proposées. Leurs expériences montrent que plus les surfaces de discontinuités sont rugueuses

plus on a un glissement stable, si le déplacement est imposé. Pour une surface de faible rugosité

on peut observer des glissements marqués par des instabilités successives appelées « stick-slip »

(voir figure n°20 en annexe). Ce comportement est normalement précédé d’un glissement stable

mais pas systématiquement. Cependant certains soulignent que la notion de glissement stable ou

encore cisaillement stable est plus une question d’échelle.

(a) (b)(c) (d)

Figure 7:Types de connexions élémentaires pour les mécanismes de base dans la formation des bandes de cisaillement. La direction verticale correspond à la direction du chargement uniaxial (d’après Tillard, 1992, et Haïed, 1995).

Page 20: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

20

Figure 8: Essai de compression simple et schéma de départ d’une fissure pouvant se propager

(d’après Mitaim et Detournay, 2004).

L’instabilité étant causée par le glissement simultané sur des sites d’égale résistance

d’après leur modèle. Lors des sollicitations mécaniques des roches, lorsqu’un point de contact

atteint sa résistance maximale il existe un certain nombre de points de contact voisins qui sont

également proche de la rupture. Ce phénomène est désigné sous le terme d’avalanche.

Une rupture peut engendrer facilement une avalanche de ruptures concernant un grand

nombre de contacts et le processus de fissuration se poursuit après la macro-rupture (D.

Amitrano, 1999). Les avalanches de taille maximale sont observées lors des phases « stick-

slip ». En plus des conditions de chargement la cohésion interne (c) est aussi determinant sur

la taille des avalanches (voir figure n°21 en annexe).

La taille des avalanches a tendance à croitre avec la déformation mais la première

avalanche est généralement de taille supérieure ou égale au reste des avalanches et est

généralement suivi d’une chute temporaire de contraintes (D. Amitrano, 1999).

2. Modèle mathématique

Dans ce travail notre souci principal est trouvé un modèle de simulation nous

permettant de retracer par itérations les morphologies des corps bréchiques existant à Gaoua

jusqu’à leurs dimensions actuelles et puis prédire leurs extensions possibles.

Pendant bien longtemps seuls les modèles mathématiques usuels tels les équations aux

dérivés partielles (edp) ou équations différentielles ordinaires (ode) étaient utilisés dans la

modélisation des systèmes complexes. C’est une approche descendante consistant à partir des

équations complexes du système pour aboutir à une solution plus simple et plus

compréhensible. Toutefois la plupart plus de ces équations (les edp surtout) ne possèdent pas

Page 21: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

21

de solutions analytiques. Pour cela on fait appel aux méthodes numériques pour venir à bout

de celles-ci. Ces méthodes procèdent par itérations.

Comme exemples de méthodes numériques on peut citer :

• La méthode des éléments finis (FEM : Finite Element Method)

• La méthode des volumes finis (FVM : Finite Volume Method)

• Et la méthode des différences finies (FDM : Finite Difference Method)

Cette dernière méthode consiste à solutionner l'équation par approximation en calculant un

nombre fini de points et en utilisant une méthode itérative, Le plus grand défi consiste à

trouver une équation qui soit une bonne approximation de l'équation étudiée et qui soit

numériquement stable. Par numériquement stable, on entend que l'erreur combinée des

données en entrée et des calculs intermédiaires ne s'accumulent pas de manière à rendre le

résultat final très erroné.

Dernièrement de nouvelles méthodes de modélisation, tels les automates cellulaires

beaucoup plus souples, permettant la modélisation de systèmes dynamiques très complexes

particulièrement difficiles à représenter en termes d’équations mathématiques ont fait leur

apparition. Cette dernière méthode consiste à simuler les interactions concomitantes de

plusieurs paramètres à la fois générant un dynamisme original. C’est une approche ascendante

qui par du simple pour laisser émerger le complexe.

Les automates cellulaires ne donnent peut être pas de solution analytique mais

décrivent la dynamique du phénomène étudié à l’aide des paramètres pris en compte. Dans la

plus part des processus géologiques le dynamisme est très déterminant. La formation des

brèches hydrothermales nécessite des variations extrêmes de pression et de température, des

mouvements de magma en subsurface ou dans certains cas des mouvements de plaques

lithosphériques (A. Snelling, 2008), à cela il faut ajouter les microstructures du matériau

rocheux (réseau cristallin, distribution des fissures, cohésion, angle de frottement interne,

plasticité par saut de dislocation, par glissement sur des discontinuités…) interagissant

ensemble.

Les automates cellulaires apparaissent comme étant des moyens naturels pour réaliser

de tels modèles dynamismes. Leur solution étant de l’ordre de la simulation dans le temps et

l’espace discrétisés ils pourraient être vus comme les plus dynamiques des modèles

dynamiques.

Les automates cellulaires sont vus comme des machines de cellules régis

essentiellement par deux types de règles : règles structurelles et fonctionnelles. Les premières

renvoient à l’aspect topologique du réseau cellulaire (la dimension, le type de voisinage et les

Page 22: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

états) tandis que les secondes concernent l’aspect dynamique de l’évolution du réseau au

cours du temps (les règles de transitions).

On dit d’un automate cellulaire qu’il est un quadruplet

• d * + la dimension de l’automate

• ζ un ensemble fini dont les éléments sont les états de l’automate

• f: ζ/ 0 ζ est la fonction de transition locale de l’automate

• V est le type de voisinage.

a.

Le réseau cellulaire peut être construite dans des espaces différent

trois dimensions ; l’arrangement des cellules en réseau pouvant aussi être variable

(orthogonal, hexagonal). L’ensemble des états d’un automate est noté

plus courants sont construits en deux dimensions.

b.

Les cellules sont les éléments de base d’un automate cellulaire. L’ensemble de ce que

chaque cellule est ou ce qu’il peut devenir est appelé les états. Les cellules peuvent avoir

plusieurs états. Mais dans le cas le plus simple

c.

Le voisinage est définit comme l’ensemble des cellules situé dans un rayon donné dont

chaque cellule doit considérer les états avant de changer son état à chaque intervalle de temps.

Il s’agit tout simplement des cellules pouvant agir sur l’état d’une cellule donnée à travers les

règles fonctionnelles.

Les voisinages les plus connus sont

a.

Figure 9:Voisinage : (a) de Von

d.

états) tandis que les secondes concernent l’aspect dynamique de l’évolution du réseau au

cours du temps (les règles de transitions).

On dit d’un automate cellulaire qu’il est un quadruplet A � �d, ζ, f, V� avec

de l’automate ;

un ensemble fini dont les éléments sont les états de l’automate ;

est la fonction de transition locale de l’automate ;

est le type de voisinage.

a. La dimension

Le réseau cellulaire peut être construite dans des espaces différents, ayant une, deux ou

; l’arrangement des cellules en réseau pouvant aussi être variable

(orthogonal, hexagonal). L’ensemble des états d’un automate est noté 45 . Les automates les

plus courants sont construits en deux dimensions.

b. Les états

Les cellules sont les éléments de base d’un automate cellulaire. L’ensemble de ce que

chaque cellule est ou ce qu’il peut devenir est appelé les états. Les cellules peuvent avoir

plusieurs états. Mais dans le cas le plus simple, chaque cellule peut avoir l’état binaire 1 ou 0.

c. Le voisinage

Le voisinage est définit comme l’ensemble des cellules situé dans un rayon donné dont

chaque cellule doit considérer les états avant de changer son état à chaque intervalle de temps.

cellules pouvant agir sur l’état d’une cellule donnée à travers les

Les voisinages les plus connus sont : le voisinage de Von Neumann et celui de Moore.

b.

: (a) de Von Neumann, (b) de Moore, (c) de Moore étendu.

d. Les règles de transition

22

états) tandis que les secondes concernent l’aspect dynamique de l’évolution du réseau au

avec

s, ayant une, deux ou

; l’arrangement des cellules en réseau pouvant aussi être variable

. Les automates les

Les cellules sont les éléments de base d’un automate cellulaire. L’ensemble de ce que

chaque cellule est ou ce qu’il peut devenir est appelé les états. Les cellules peuvent avoir

avoir l’état binaire 1 ou 0.

Le voisinage est définit comme l’ensemble des cellules situé dans un rayon donné dont

chaque cellule doit considérer les états avant de changer son état à chaque intervalle de temps.

cellules pouvant agir sur l’état d’une cellule donnée à travers les

: le voisinage de Von Neumann et celui de Moore.

c.

Neumann, (b) de Moore, (c) de Moore étendu.

Page 23: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

23

Il s’agit des règles responsables du dynamisme de l’automate encore appelées fonction

de transition. Elles définissent les états suivants des cellules sur la base de leur état actuel et

ceux des cellules du voisinage. La fonction notée 6 peut être définie de manière à ce que

chaque élément ait un successeur unique, dans ce cas, on parlera d’automates déterministes ou

une fonction faisant intervenir des variables aléatoires, on parlera dans ce cas d’automates

probabilistes ou stochastiques.

II.3. Objectif du travail

Dans le cadre de l’exploration minière des techniques comme la géochimie, la

géophysique et les images satellitaires sont utilisées pour aider les géologues à avoir une idée

sur l’évolution spatiale des corps minéralisés. Ces techniques sont extrêmement couteuses et

souvent indirectes. Le plus souvent il faut en combiner plusieurs pour augmenter les chances

de succès. Dans cette même optique les modèles numériques de simulations peuvent êtres des

moyens de plus qui ont l’avantage d’être moins chers.

De manière générale les modèles de simulation sont générés principalement pour les

objectifs suivants :

• On aspire à comprendre un phénomène et on construit un modèle pour l’expliquer.

• Deuxièmement on s’intéresse à faire des prédictions, que le phénomène soit compris

ou non. Notons qu’il existe des systèmes chaotiques qui sont bien compris mais

impossibles à prévoir à long terme. En revanche on peut prédire certains phénomènes

à l’aide d’algorithmes d’apprentissage automatique dont les paramètres n’ont pas de

sens concret facile à exprimer.

• En outre certains modèles sont conçus dans le but de contrôler un système en agissant

sur certains de ses paramètres.

• Enfin on trouve des modèles conçus sur la base de logiques abstraites et qui n’ont ou

pas encore de domaines d’application.

Depuis quelques décennies de nouveaux paradigmes de modélisation sont arrivés avec

l’explosion des puissances de calcul des ordinateurs. Ces méthodes permettent d’expliquer les

phénomènes à base de règles simples aux dépends des équations mathématiques. En effet il

apparait de moins en moins évident de réduire la complexité du dynamisme de certains

phénomènes à quelques équations préétablies (Rouquier, 2008). Les processus géologiques

s’avèrent être des plus complexes. La genèse des brèches hydrothermales par exemple fait

appel à une multitude de paramètres intriqués, certains variant de façon extrêmes et leur

mesurabilité ne semble pas envisageable. Les modèles mathématiques conçus pour expliquer

Page 24: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

24

les comportements des roches ont tous montré leurs limites. Les paramètres utilisés expliquent

les comportements sous certaines conditions limites de contraintes même au laboratoire. La

complexité des comportements mécaniques des roches peut être exprimée par des modèles

intégrant l’ensemble des paramètres jugés pertinent dans le comportement élémentaire et

procéder à des simulations à grande échelle.

Le modèle des automates cellulaires consiste à simuler les interactions concomitantes

de plusieurs éléments à la fois générant un dynamisme original.

De nombreux travaux récents ont montré la pertinence de l’utilisation des automates

cellulaires dans des domaines aussi variés que la physique fondamentale, la croissance des

cristaux, le trafique routier, l’urbanisme, l’environnement, la dynamique des fluides, etc.

L’objectif du présent mémoire est de trouver un model de simulation basé sur les

automates cellulaires du mécanisme de bréchification survenu dans le contexte de la zone de

Gaoua. Malgré l’intérêt économique gigantesque des brèches hydrothermales on rencontre

dans la littérature peu de travaux consacrés à la simulation de celles-ci. Des approches par

analyse fractale (An et Sammis, 1994), code géomécanique (Ord et Hobbs, 2002), ou

automates cellulaires (Jébrak et Lalonde, 2006) ont été utilisées pour modéliser certains

processus de brèches hydrothermales comme la diffusion, la précipitation et la dissolution.

Ces travaux ont abouti à des résultats intéressants surtout dans le domaine de la recherche

fondamentale. Les travaux de l’équipe conduit par M. Jébrak ont en outre mis au point des

outils de prospection : modèle de simulation de dissolution et de reconnaissance de brèches «

Breccia Digital Recognition » (BDR) (Pouradier et Jébrak, 2007). La mis en place de notre

modèle sera guidée par les réalités du problème que nous envisageons résoudre. D’emblé

nous allons construire un modèle basé sur les lois générales qui régissent la fragmentation des

roches en compression. Ensuite nous allons tenter de l’adapter au contexte spécifique d’une

des brèches de Gaoua (Dienemera) qui s’est mise en place dans les conditions similaires.

Le modèle numérique du processus de fragmentation proposé vise à prédire à la fois

la morphologie des corps brèchiques que leur localisation spatiale.

Pour cela nous procéderons, dans un premier temps à une étude de la géologie, du contexte

génétique ainsi que de quelques propriétés des brèches existant Gaoua.

En second lieu, nous tenterons de construire un modèle numérique de simulation adapté.

Page 25: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

25

III. MATERIELS ET METHODES

III.1. Zone d’étude : cadre géologique

Le Burkina Faso repose en grande partie sur une portion du craton ouest-africain,

formations d’âge Précambrien. Il s’agit essentiellement de ceintures d’âge Paléoprotérozoïque

constituées de roches volcano-sédimentaires et plutoniques dites « Birimiennes » (d’âges

variant de 2 240Ma à 2 170Ma) entrecoupées par de vastes massifs de granitoïdes éburnéens

(2 150 à 2095Ma).

Elles sont bordées au nord et à l’ouest par la couverture sédimentaire Néoprotérozoïque

(1000Ma à 540Ma) à cénozoïque (65Ma), (Le Continental Terminal) du bassin de Taoudeni

tandis qu’à l’Est, il est limité par le bassin sédimentaire du Voltaien d’âge Néoprotérozoïque.

La région de Gaoua est localisée au Sud de la ceinture de Boromo, orientée N-S à

NNE-SSW, une des plus importantes (400km de long sur 35km de large) et des plus

prolifiques en termes de minéralisations, parmi la dizaine de ceintures qui parcourent le pays.

La géologie est constituée de formations volcano-sédimentaires recoupées par des intrusions

diverses le tout bordé à l’Est et à l’Ouest par les granitoïdes.

Le projet porphyre cuprifère de Gaoua est vieux de plus de 80 ans. Les indices de

minéralisations Cu-Au ont été mis en évidence en 1929 lors d’une excusions de recherche

minière par la Compagnie Equatoriale des Mines (CEM), une des compagnies minières

coloniales qui s’intéressaient au potentiel minier de la région à l’époque. Cela va même

conduire à la découverte et l’exploitation (1931-1938) d’un petit gisement (lentille cupro-

aurifère) de 5000 tonnes de minerai à 8,4% de Cu avec 4 à 7g/t de Au.

La géologie de la zone minéralisée de Gaoua (projet Gaoua) consiste en des basaltes,

dolérites et tufs andésitiques recoupés par des intrusions complexes polyphasées de diorites à

diorites porphyriques ± à quartz. La minéralisation est portée par une brèche hydrothermale

associée et génétiquement liée à une diorite porphyrique à hornblende au Sud à Gongondy et a

une diorite porphyrique ± à quartz au Nord à Dienemera.

La typologie des minéralisations de Gongondy et Dienemera a très tôt suscité

beaucoup d’hypothèses. Aujourd’hui ceux qui soutiennent l’appartenance de ces

minéralisations au type porphyre cuprifère semblent prendre le dessus. Les experts qui les

reliaient aux systèmes des « shear zones » ont fini par se convaincre que ces « shear zones »

étaient postérieures à la minéralisation.

Page 26: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

26

Figure 10:Géologie de la région de Gaoua, d'après Zonou SE

Les minéralisations Cu-Au de Gongondy et Dienemera sont sans ambiguïté des types

porphyres cuprifères génétiquement liés aux complexes polyphasiques diorite porphyrique,

diorite à quartz datant du Birimien portées par une brèche d’origine hydrothermale

magmatique. Les fluides en surpression responsable de la fragmentation des roches provenant

directement du même magma que ces complexes porphyriques (R.H. Sillitoe, 2007).

L’idée de la présence de pipes brèchiques d’explosion (Dienemera) et de brèches

d’implosion (Gongondy) est admise (Zonou, 2006 ; Sillitoe, 2007).

Page 27: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

27

L’étude de certaines propriétés géométriques a été réalisée dans le cadre de ce

mémoire juste de façon illustrative.

La complexité morphologique permet de montrer le degré d’irrégularité des bordures

des fragments constituants les brèches. Cela permet de les faire classifier et surtout d’avoir

une conception sur leurs origines et les mécanismes de leur mise en place tels les flux

hydrothermaux. Il existe plusieurs méthodes de calcul de la complexité morphologique d’un

objet. Le rapport surface/volume de l’objet et la dimension fractale de bordure sont des

exemples. C’est cette dernière que nous allons utiliser dans notre étude.

La morphologie de bordure des fragments a été caractérisée sous Fractalyse, un logiciel libre

conçu à cet effet.

Les fragments de la brèche de Gongondy contrairement à ce qui était admis ont une

forme rectangulaire et non triangulaire. Nous avons relevé une invariance d’échelle liée à

cette géométrie au cours de notre étude. Les résultats ont montré la très grande complexité

morphologique des fragments de la brèche de Gongondy. Bien que la fragmentation ait été

« régulière » la dimension de bordure des fragmentations se montre très complexe (voir figure

n°11).

La brèche de Dienemera est constituée de fragments particulièrement irréguliers.

Cependant nous avons remarqué la fréquence des formes triangulaires dans les sondages que

nous avons observés. La complexité morphologique des fragments provient à la fois de la

fragmentation que de leurs interactions avec les fluides hydrothermaux. Cela semble conforter

la thèse de brèche d’explosion attribuée à la brèche observée à Dienemera. L’explosion est

sans doute la première cause de l’énorme complexité morphologique de ces fragments (voir

figure n°12).

Figure 11: Exemple de propagation de rupture rencontré à Dienemera.

Page 28: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

28

Des zonalités granulométriques ont été mises en évidence sur la brèche de Gongondy

particulièrement. La taille des fragments croient du Sud vers le Nord et d’Ouest vers l’Est.

D’une manière générale il apparait un cœur d’intense fragmentation, composé de fragments

de petites tailles, et que l’intensité diminue au fur et à mesure qu’on s’en éloigne (voir figure

n°10). Cela est beaucoup plus perceptible au Sud. Le Nord est la zone des fragments de

grande taille.

Figure12: Distribution granulométrique au Sud-est de la brèche de Gongondy

0 50 100 150 200 2500

50

100

150

200

250

Profondeur

rapp

ort

(pet

its f

ragm

ents

/gro

s fr

agm

ents

)

Courbe de distribution granulométriquede la brèche à S19GON

Page 29: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

29

Fragments

Gongondy

Dimension

de bordure

1,723 1,727 1,878 1,729 1,807 1,779 1,750

Figure 13: Dimensions fractales de fragments de la brèche de Gongondy

Fragments

Dienemera

Dimension de

bordure

1,701 1,682 1,717 1,758 1,849

Figure 14: dimensions fractales de fragments de la brèche de Dienemera

Page 30: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

30

III.2. Méthodologie

Pour la conception de notre modèle nous avons élaboré une méthodologie de travail

qui sera présenté dans cette partie. Nous soulignons d’emblée que les circonstances réelles qui

ont prévalu à la formation des brèches à Gaoua ne sont guère maitrisées. Nous partirons sur la

base des principes généraux de formation de brèche hydrothermale.

1. Choix du modèle de base

Le modèle de base de notre travail est choisi parmi les modèles de rupture de

matériaux rocheux classiques existant dans le domaine de la géologie décrits plus haut. Le

choix a été essentiellement guidé par les exigences de la méthode de simulation que nous

avons choisie. Nous avons besoin d’un modèle de rupture qui décrit le comportement du

matériau rocheux lors des ruptures. C’est le cas du modèle de Griffith.

Le matériau rocheux constitue l’élément de base du modèle que nous envisageons

mettre en place. Dans le cas spécifique de la brèche de Dienemera nous savons qu’elle est

portée par un stock de diorite. Dans les profondeurs où génèrent les brèches hydrothermales

(entre 01 à 05km) la diorite a essentiellement un comportement fragile due à la pression et à la

température qui y règne. La théorie proposée par Griffith tient compte de la rhéologie du

matériau rocheux en présence. L’idée n’est pas de construire une roche virtuelle comme cela a

été le cas dans d’autres modèles (cf. mémoire Lalonde) mais plutôt d’intégrer le

comportement spécifique des types de roche en présence.

Dans notre modèle nous avons opéré un certain nombre de choix que nous assumons.

Nous considérerons délibérément le massif rocheux homogène en termes de discontinuités.

En ce qui concerne les choix des constantes propres aux types de roches définis dans la

théorie de Griffith nous n’avons pas fait d’essais au laboratoire sur la diorite de Dienemera

pour les trouver. Nous les prendrons juste dans la littérature. Il s’agit entre autre de l’énergie

critique de propagation G8 , l’énergie de surface γ, angle de frottement du plan de

cisaillement ϕw, cohésion interne c, coefficient de friction interne ϕ.

Il faut toutefois noter qu’à un certain ordre de grandeur des forces de déformation

(chargements) les propriétés intrinsèques des roches (cohésion interne, coefficient de friction

interne…) deviennent négligeables devant les forces de déformation (Amitrano, 1999). De

toute évidence c’est le cas lors des processus pouvant générer les brèches. La suppression des

fluides hydrothermaux responsable de la fragmentation des centaines de millions voir des

milliards de tonnes de masse rocheuse en quelques temps devrait sans aucun doute être d’une

intensité exceptionnelle.

Page 31: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

31

2. Energies de déformation

Notre source d’énergie principale est la pression exercée par les fluides

hydrothermaux. Elle varie de façon extrême, allant des surpressions (hautes intensités de

pression) à une décompression brusque, conséquence des différentes interactions entre la

température d’une chambre magmatique et/ou d’un magma et les eaux « météoriques ». Pour

notre modèle nous envisageons adapter cette fluctuation dans le temps de la pression des

fluides à la variation spatiale du corps de la brèche que nous disposons. Le massif rocheux

étant supposé homogène dans son ensemble les parties les plus épaisses du corps brèchique

correspondent au moment de propagation des hautes pressions d’endommagement.

Une autre source d’énergie qui elle, est secondaire est l’énergie cause par la

propagation de la rupture appelée énergie cinétique. Elle a un seuil ; au-delà de laquelle elle

influx sur la propagation que nous voudrions fixer en tenant compte des réalités

morphologiques de notre brèche d’étude.

3. Propagation des ruptures

En observant le modèle proposé par Griffith ainsi que des modèles dérivés de ce

dernier d’autres auteurs comme Reches et Lockner nous tenterons d’adapter leurs théories sur

la propagation des ruptures au cas spécifique de Gaoua (voir figure n°9). Nous avons aussi

lors de notre stage à Gaoua minutieusement observé le style de propagation des ruptures et

nous en tiendrons bien sûr compte. Pour arriver à simuler le comportement d’une

macrorupture qui se propage comme observé dans le modèle de Griffith nous avons identifié

quatre styles de propagation regroupés en deux classes. Il est possible de passer d’un style à

un autre dépendamment des énergies de déformation.

Le choix de la taille des avalanches sera essentiellement guidé par la morphologie de

la brèche que nous entendant modéliser d’une part et les énergies de déformations d’autre

part. Ceci est en conformité avec notre modèle de base et les différentes théories sur la

distribution de la taille des avalanches que nous avons rencontrées dans nos recherches.

La distribution des tailles d’avalanche est une fonction de ϕ , ϕw et de la déformation et donc

de �. Cependant nous comptons pour notre part faire ressortir une loi de distribution de tailles

d’avalanche guidée par les conditions réelles du problème que nous posons sans toutefois

s’écarter de la théorie.

En pratique nous avons utilisé un papier millimétré transparent que nous avons superposé sur

une copie (en papier A4) de l’interpolation de la brèche de Dienemera à l’échelle de

1/7690ième réalisé par la société en 2008 sur la base des descriptions des sondages carottés

qu’elle a réalisé. Ce travail a pour but de déterminer la taille des avalanches dans l’espace

Page 32: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

32

bidimensionnelle au millimètre près que nous utiliserons dans la modélisation proprement

dite. La taille des avalanches correspond ici à l’étendue spatiale du corps brèchique autour

d’une macrorupture.

4. Méthode de modélisation

Le modèle est essentiellement basé sur le modèle des automates cellulaires. De ce fait

nous devons procédés à l’élaboration des caractéristiques d’un automate cellulaire en nous

inspirant des fondements du processus géologiques que nous comptons modéliser. Un

automate cellulaire à une dimension, des états, un voisinage et des règles de transition. Dans

le cadre de l’étude de la morphologie de la brèche, nous avons utilisé un papier millimétré

pour quadriller la brèche et nous avons choisi de travailler sur des cellules de 01mm2 de

surface. Par conséquence toutes les autres caractéristiques de notre automate seront définies

en fonction du choix de notre modèle de base toute en respectant ce principe. Les cellules

évoluent dans une matrice [= >].

Pour la propagation des macroruptures nous avons conçu un automate 2D à deux

voisins variable dans le plan selon le style de propagation suivant le voisinage de Moore. Au

sein de celui-ci se trouve un autre automate 2D utilisant le voisinage de Moore susceptible de

simuler la propagation des brèches au sein des avalanches prédéfinies lors de la propagation

des macroruptures.

Le temps de propagation des macroruptures est plus réduit que celui des brèches.

Les règles de passage d’un style de propagation à un autre varient selon la direction de

propagation (gauche ou droite).

Pour retrouver la morphologie de notre brèche d’étude nous avons été amenés à construire un

arbre de succession des styles de propagation des macroruptures en fonction des classes.

Enfin nous avons développé pour la simulation nos codes en Matlab et une interface

de simulation codée en java.

Page 33: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

33

IV. RESULTATS

IV.1. Automates cellulaires

Le modèle que nous proposons est essentiellement basé sur les automates cellulaires.

1. Concepts de base de notre modèle

Nous voulons simuler le processus de fragmentation qui a conduit à la formation de la

brèche de Dienemera. Rappelons qu’elle s’est produite à la suite d’une explosion provoquée par

une surpression des fluides hydrothermaux des chambres magmatiques sous-jacentes. Pour y

parvenir nous optons d’utiliser les automates cellulaires comme modèle de modélisation. De toutes

les théories de déformations cassantes que nous avons étudiées celle de Griffith nous semble plus

appropriée à la construction d’un modèle de simulation basé sur les automates cellulaires.

Rappelons ici qu’une déformation cassante encore appelée fragile est une déformation dans

laquelle se produit une rupture. Le modèle de Griffith décrit de façon élémentaire ces mécanismes

en se basant sur une relation linéaire entre l’énergie reçue pour la propagation d’une fissure et

l’aire de fissure créée lors de la propagation. Bien sur nous allons tenir comme compte des

suggestions que les différents auteurs ont apporté dans le domaine pour l’améliorer.

2. Adaptation de la théorie de Griffith sur la déformation cassante des roches

S’agissant du modèle que nous vous proposons, nous supposons que nous sommes dans le

cas où les propriétés intrinsèques sont négligeables devant les forces de déformation. Cela nous

paraît logique quand on connait les conditions de formation d’une brèche d’explosion.

Ce faisant nous prendrons en compte dans le modèle que G, G8et E (G étant liée à Eext) où :

• G détermine le type ou classe de propagation (pour � = G8 la propagation est dite stable et

pour � > G8 la propagation est dite instable)

• E est responsable des bifurcations ou changements de type de voisinage dans une même

classe lors des propagations des macroruptures.

Avec G qui prime sur E, cela signifie que lorsqu’on doit avoir un changement de type de

propagation il ne peut y avoir bifurcation en même temps.

En effet nous supposons la diorite homogène en termes de discontinuités et par conséquent l’angle

de glissement est fixe mais proche des valeurs généralement observées sur ce type de roche lors

des essais de laboratoire et des observations sur les carottes à Gaoua.

Nous considérons notre source d’énergie G en réalité infinie mais variable dans le temps. Elle est

périodique avec des périodes non réguliers. Du fait que la source est unique (la chambre

magmatique par l’intermédiaire de la pipe) plus l’étendue importante du corps bréchique

Page 34: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

34

(plusieurs centaines à quelques milliers de mètres) nous supposons que G varie différemment

selon les directions (gauche ou droite du point de départ).

L’énergie cinétique augmente d’une unité pour chaque propagation d’une macrorupture (passage

d’une cellule à une autre) et s’annule lorsqu’il se produit une bifurcation.

Tableau 1 : Récapitulatif des règles de passage d’un type de propagation à un autre lors de la simulation : les mêmes couleurs équivalent aux règles passages identiques. (∀ E =quelque soit E)

Lors de l’étape (i+2) si l’étape (i) et l’étape (i+1) sont de classes différentes on ne peut plus

retrouver le type de propagation de l’étape (i) (voir figure n°13).

i+1 i

Stable1 Stable2 Instable1 Instable2

Stable1 G=Gc E<seuil (Ec)

G=Gc Ec>=seui (Ec)

G>Gc ∀ E

G>Gc ∀ E

Stable2 G=Gc E>=seui (Ec)

G=Gc E<seuil (Ec)

G>Gc ∀ E

G>Gc ∀ E

Instable1 G=Gc ∀ E

G=Gc ∀ E

G>Gc E<seuil (Ec)

G>Gc E>=seuil (Ec)

Instable2 G=Gc ∀ E

G=Gc ∀ E

G>Gc E>=seuil (Ec)

G>Gc E<seuil (Ec)

Page 35: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

35

Figure 15: Arbre d'évolution des types de propagation

L’idée est que lorsque la propagation passe d’une classe stable à une classe instable, à la

fin du dernier type de propagation instable on ne peut plus retrouver la dernière propagation de

type stable qui a juste précédé la propagation de type instable. Ceci est aussi valable lorsque la

propagation passe d’une classe instable vers une classe stable.

En dehors de ces cas le passage d’un type de propagation à un autre se fait uniquement si les

conditions énergétiques sont remplies.

Nous considérons en outre notre matériau (roche) purement fragile dont les paramètres

sans dimensions sous réserve d’invariance d’échelle sont les suivants :

- Energie critique de propagation Gc= 5

- Seuil de stabilité de l’énergie cinétique Ec=27

- Angle de glissement φ=90

L’invariance d’échelle stipule que les matériaux rocheux se comportent de la même façon

indépendamment de la taille de l’échantillon (D. Amitrano, 1999).

L’algorithme d’évolution des énergies de déformation est le suivant :

Page 36: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

EDE!FE! � G

H �DIJI

KLME! �D KNO

GPQJDFR � GS8 �DIJITS8 �D UVF

GWXY8ZR � GS8 �DIJI[S8 �D [H

3. Initialisation et

La propagation des macroruptures s’initie où se concentre

Pour l’initiation nous allons juste prendre une cellule

macrorupture. Elle est suivie par une ch

Pour la distribution de la taille des avalanches elle dépend de

plan perpendiculaire à la direction

En mode de propagation instable

déformation G dans le plan perpendiculaire à la direction de propagation

dans le plan parallèle à la direction de propagation.

Quant à l’avalanche initiale elle est définit sur

Ecin initiale.

4. Mise en place du modèle

Nous allons tout d’abord énumérer les éléments constitutifs de notre automate cellulaires.

Ces éléments devront respecter les exigences du paradigme des automates cellulaires sans pour

autant sortir des réalités des processus géologiques.

organisées dans un quadrillage type «

↑i-

j-← ↓i+

Figure 16: présentation du réseau cellulaire (le voisinage

a.

Une cellule peut prendre les états suivants

• vide : équivaut à la roche saine

• macro : cellule affectée par une

• micro : cellule affectée par une microrupture

FN[T \] [^ _` aHV]NbH

[HVFNbH

Initialisation et choix de la taille des avalanches

La propagation des macroruptures s’initie où se concentrent les forces de déformation.

Pour l’initiation nous allons juste prendre une cellule �c, d� comme étant le début d’une

Elle est suivie par une chute importante de l’énergie de déformation

Pour la distribution de la taille des avalanches elle dépend de l’énergie de déformation

à la direction de la classe de propagation de type stable

instable (type instable1et type instable2) elle dépend de

dans le plan perpendiculaire à la direction de propagation et de l’énergie cinéti

dans le plan parallèle à la direction de propagation.

Quant à l’avalanche initiale elle est définit sur d en fonction de G initiale et sur

Mise en place du modèle d’automate

Nous allons tout d’abord énumérer les éléments constitutifs de notre automate cellulaires.

Ces éléments devront respecter les exigences du paradigme des automates cellulaires sans pour

autant sortir des réalités des processus géologiques. L’automate est de 2D e

organisées dans un quadrillage type « orthogonal » (voir figure n°14).

→j+

: présentation du réseau cellulaire (le voisinage ici est celui de Von Neumann)

a. Les états

Une cellule peut prendre les états suivants :

: équivaut à la roche saine

: cellule affectée par une macrorupture

: cellule affectée par une microrupture

36

les forces de déformation.

comme étant le début d’une

ute importante de l’énergie de déformation G .

l’énergie de déformation G dans le

stable (stable1et stable2).

elle dépend de l’énergie de

et de l’énergie cinétique

initiale et sur c en fonction de

Nous allons tout d’abord énumérer les éléments constitutifs de notre automate cellulaires.

Ces éléments devront respecter les exigences du paradigme des automates cellulaires sans pour

2D et les cellules sont

ici est celui de Von Neumann)

Page 37: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

37

• breccia : cellule à l’état final de brèche

b. Voisinage

On distingue :

- Pour la propagation de la rupture (on a 04 types de voisinage):

- stable1

Voisinage : xD,ef gLhi,jki gLki,jhi l

x(i-1,j+1)

x(i,j)

x(i+1,j-1)

- stable2

Voisinage: xD,ef gLki,jki gLhi,jhil

x(i-1,j-1)

x(i,j)

x(i+1,j+1)

- instable1

Voisinage : xD,efgL,jki gL,jhi l

x(i,j-1) x(i,j) x(i,j+1)

- instable2

Voisinage : xD,efgLki,j gLhi,j l

x(i-1,j)

x(i,j)

x(i+1,j)

- Pour la propagation des brèches

Voisinage de Moore: xD,efgLki,jki gL,jki gLhi,jki gLki,j gLhi,j gLki,jhi gL,jhi gLhi,jhil

Page 38: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

38

Ou encore voisinage(x(i, j)) = {x(k, l)\ |k − i| ≤ 1 et |l − j| ≤ 1}

x(i-1,j-1) x(i-1,j) x(i-1,j+1)

x(i,j-1) x(i,j) x(i,j+1)

x(i+1,j-1) x(i+1,j) x(i+1,j+1)

c. Les règles de transition

Une cellule vide ou micro devient macro au temps t+1 si elle a au moins une voisine

macro au temps t. Le voisinage dépend du type de propagation activé qui dépend de l’énergie de

déformation et de l’énergie cinétique tel décrit ci-dessus. Le passage d’un type de propagation à

un autre est défini en fonction de la direction de propagation (gauche ou droite).

La « bifurcation » et le « changetype » permettent de passez d’un type de propagation à un autre

en utilisant les mêmes voisinages décrits ci-dessus en tenant compte de la direction de propagation

(voir figure n°15 et 16).

Une cellule macro au temps t devient breccia au temps t+1.

Une cellule micro devient breccia au temps t+1 si elle a au moins une voisine breccia au

temps t.

Figure 17: Exemples de simulation (t→t+1) ; a) propagation instable1, G=8, E=7 b) propagation stable2, G=5

cellule breccia, cellule macro, cellule micro, cellule vide

EDE!FE! = {H �DIJI

KLME! �D K8NO

a) b)

Page 39: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

39

GPQJDFR = {S8 �DIJITS8 �D UVFN[T \] [^ _` aHV]NbH

GWXY8ZR = {S8 �DIJI[S8 �D [HVFNTH

5. Algorithme de simulation de l’automate

L’algorithme de simulation de l’automate est le suivant (voir annexe pour le code matlab):

Procédure SimBreccia ( )

temps de simulation�0

TANTQUE temps de simulation<=fin de simulation FAIRE

SI cellule (i,j) = macro ALORS

SI propagationtype=instable et G=Gc ou propagationtype=stable et G>Gc ALORS

changetype ( )

//instable=instable1 ou instable2 et stable=stable1 ou stable2 ; Gc=constant

//changetype permet de passer d’une classe de propagation à une autre (stable à instable et vis versa)

SINON SI propagationtype=stable et G=Gc ou propagationtype=instable et G>Gc ALORS

SI E=Ec ALORS

bifurcation ( )

FIN SI

// Ec=seuil de stabilité de l’énergie cinétique

//bifurcation permet de changer de type de propagation au sein d’une même classe de propagation

SINON

propagation ( )

// propagation propage les ruptures

FIN SI

SI temps de simulation=temps de fin de simulation ALORS

TANTQUE cellule (i,j) = micro FAIRE

brecciation ( )

FIN TANTQUE

// brecciation propage les brèches

FIN SI

FIN TANT QUE

FIN procédure SimBreccia

Page 40: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

40

Figure 18 : Exemples de simulation (t→t+1) ; a) bifurcation stable1→stable2, G=5 b) bifurcation stable2→stable1, G=5 c) bifurcation instable1→instable2, G=8, E=7

cellule breccia, cellule macro, cellule micro, cellule vide

a b

c

Page 41: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

41

6. Présentation des résultats de simulation

Figure 19: Brèche de Dienemera obtenue par simulation

Page 42: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

42

Figure 20: Brèche de Dienemera interpolée sous Micromine sur la base des descriptions géologiques (la face de couleur claire est celle qui a été modélisée).

Il s’agit d’une photo d’image 3D, les parties noires foncées ne font pas parties du plan de

vue modélisé.

Nous avons réalisé quelques figures fréquemment produites par les roches lors des sollicitations

mécaniques telles que les « kink band » (voir annexe).

Page 43: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

43

V. DISCUSSION ET ANALYSES

L’objectif principal de ce mémoire a consisté à simuler le comportement fragile d’une

roche lors des sollicitations mécaniques par automate cellulaire.

Nous nous sommes appuyés sur la théorie de Griffith pour concevoir notre modèle. Rappelons ici

qu’elle décrit de façon élémentaire ce comportement en se basant sur une relation linéaire entre

l’énergie reçue pour la propagation d’une fissure et l’aire de fissure créée lors de la propagation.

Le but de ce modèle est d’arrivé à simuler la formation de la brèche hydrothermale de Dienemera

à Gaoua mis en place dans des conditions de compression de fluides hydrothermaux.

V.1. Mise en plase du modèle

Nous avons pu définir les états et les voisinages dépendamment des types de propagation.

L’automate que nous avons mis en place peut simuler n’importe quelle rupture se propageant sur

un matériau rocheux. Le modèle prend ainsi en compte la propagation de la rupture et l’avalanche

de rupture créé par sa propagation.

La distribution de la taille des avalanches n’a cependant pas été aussi simple à maitriser.

Les différents essais au laboratoire menés dans ce sens que nous avons rencontré dans la littérature

montrent qu’elle est suffisamment irrégulière (D. Amitrano, 1999).

Nous pensons que cette insuffisance n’est pas exclusivement liée au modèle de Griffith qui est

notre modèle de base mais imputable à la grande hétérogénéité des roches naturelles.

Dans le cadre de la conception de notre modèle nous avons fait certaines suppositions pour rendre

notre modèle plus simple dont le faite de considérer notre matériel rocheux homogène en terme de

discontinuités. Par conséquent nous trainons avec nous cette même insuffisance qui s’est

manifestée par la difficulté de trouver une loi de distribution de la taille des avalanches. Nous

n’avons pas aussi fait d’essai au laboratoire vu le temps et les moyens que nous disposons pour

approcher le problème de manière plus pratique.

Notons toutes fois que des auteurs ont très récemment montré quelques lacunes du modèle

de Griffith. Francfort et Marigo présentent une description détaillée des insuffisances de la théorie

dans le cadre de la rupture fragile. Ils postulent que la loi d'évolution de la fissure consiste à

chercher le champ de déplacement qui minimise, à chaque instant et parmi tous les états de

fissuration possibles, l'énergie totale de la structure que l'on force de ce fait à se trouver dans un

état d'équilibre stable (H Amor, 2008).

Ils proposent de remplacer l'énergie de surface de type Griffith par une énergie dépendant du saut

de déplacement sur les lèvres de la fissure et en introduisant une condition d'irréversibilité.

Page 44: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

44

Le modèle de Griffith est de moins en moins apte à décrire la géométrie exacte des fissures

lorsque les discontinuités au sein de la roche deviennent de plus en plus importantes.

V.2. Adaptation du modèle au cas de la brèche de Dienemera

Lorsqu’il s’est agit d’adapter notre modèle au cas de la brèche de Dienemera nous nous

sommes rendu compte de l’énorme difficulté de trouver une fonction mathématique qui régit

l’évolution temporelle de l’énergie de déformation dans les processus de formations des brèches

hydrothermales. Elle est pourtant indispensable pour une prédiction de la morphologie des corps

bréchiques par simulation.

Sous réserve d’invariance d’échelle nous avons pu obtenir les différentes constantes dans

la littérature. Cependant l’énergie de déformation varie de façon non linéaire si on se réfère à la

morphologie de la brèche.

Pour une étude comparative nous ne disposons d’aucun modèle d’automate précédent sur

le processus de fragmentation des roches dans la littérature. Le modèle d’automate cellulaire sur

les brèches hydrothermales que nous avons rencontré est basé sur les processus chimiques

(dissolution, précipitation, métasomatose).

A notre connaissance, notre expérience constitue une première sur la problématique de

modélisation des brèches hydrothermales. Le projet à notre avis a été concluant en se sens qu’on

arrive à simuler n’importe quelle comportement fragile de matériau rocheux. Nous avons aussi

voulu proposé un outil recherche minière capable de retracer les morphologies complexes des

corps brèchiques. Sur ce dernier objectif nous nous sommes heurtés à la problématique de la

maitrise l’évolution de l’énergie de déformation. Cet obstacle n’est cependant guère

insurmontable.

Page 45: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

45

VI. CONCLUSIONS

Au début de ce mémoire nous avons présenté les brèches de Gaoua et nous avons abordé

leur hypothèse de mise en place. Nous nous sommes intéressés à la brèche de Dienemera qui s’est

mise en place suite à une compression de fluides hydrothermaux.

Le modèle de rupture fragile de Griffith a été utilisé pour concevoir un modèle de

fragmentation des roches base sur les automates cellulaires. Ce modèle décrit de façon simple le

comportement cassant des roches en considérant que l’énergie perdue lors de la propagation est

proportionnelle l’aire d’endommagement créée.

Nous avons réussi à mettre en place un modèle simulant la propagation des ruptures en

compression dans un matériau rocheux et montrant une surface endommagée par la propagation

proportionnelle à l’énergie mise en jeu. S’agissant d’un phénomène dont on maitrise l’évolution

de l’énergie d’endommagement notre modèle peut bien aider à comprendre la morphologie des

aires endommagées.

Sur le plan fondamental le modèle présente des résultats assez satisfaisants.

L’outil de prospection minière que nous avons voulu proposer à la société Voltaresources

est donc tout a fait un projet réel et réalisable.

Cependant il important de noter certaines insuffisances du modèle liées à la théorie de

base, celle de Griffith en particulier. Elle a été le point de départ des modèles décrivant le

comportement fragile des roches mais elle est incapable rendre compte la géométrie d’une rupture.

La théorie de Griffith nous semble plus adapter à rendre compte la fissuration sous chargement

monotone. Elle tient compte des discontinuités préexistantes dans la roche pour déterminer le

début de propagation des ruptures en fonction de l’énergie mais est inapte à prédire leur direction

de propagation en fonction des mêmes conditions. Les ruptures se propagent en effet en

conservant le principe de moindre énergie.

On pourra à l’avenir intégrer ce principe dans notre projet pour un modèle de simulation plus

adapté au comportement fragile des roches.

Page 46: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

46

VII. RECOMMANDATIONS -PERSPECTIVES

Il serait très judicieux d’utilisé ce présent modèle avec toutes les vues planes possibles du

corps bréchiques. Cela augmenterait sans doute les chances de succès quant à la maitrise de la

distribution de la taille des avalanches de rupture.

L’objectif suivant reste éventuellement la conception d’un modèle 3D qui prendrait en

compte tous les développements morphologiques possibles du corps bréchiques. Nous restons

cependant conscients que ce passage au 3D poserait aussi les mêmes difficultés.

La mise en place d’une roche virtuelle reste un élément capital qui viendrait apporter un

grand plus à notre modèle de simulation. Une roche virtuelle serait capable d’intégrer des

discontinuités d’une roche et permettrait ainsi de réaliser une simulation beaucoup plus proche de

la réalité en intégrant les données des nouvelles approches.

L’utilisation d’une roche virtuelle dans le modèle nous ouvrirait la possibilité d’intégrer la

circulation des fluides hydrothermaux dans les brèches qui déterminerait la teneur des minerais.

Nous n’avons pas intégré ce volet dans le présent modèle, ce qui était pourtant prévu, par faute de

temps.

En pratique nous avons vue que le modèle relève un certain nombre d’interrogation quant

au choix des constantes inhérentes au type de roche sur le principe d’invariance d’échelle à cause

du faite que ce principe n’est pas systématiquement vérifié. Nous devons à l’avenir les compléter

pour mieux comprendre le processus en jeu.

Pour finir il serait intéressant pour des simulations futures de pouvoir comparer nos

résultats numériques obtenus directement avec des essais au laboratoire.

Page 47: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

47

VIII. BIBLIOGRAPHIE

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Page 49: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

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Page 50: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

50

IX. ANNEXES

Summaries des annexes

Annexe A: Présentation du glissement de type « stick slip »

Annexe B : Présentation d’une distribution de taille des avalanches

Annexe C : Code de simulation de la propagation

Annexe D : Code de simulation de la Brecciation

Annexe E : Simulation de quelques figures produites par les roches lors des déformations

Page 51: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

51

Annexe A: Présentation du glissement de type « stick slip »

La trajectoire de la rupture des matériaux rocheux lors des sollicitations mécaniques dépend de leur

discontinuité (Barton et Choubey, 1977). Beaucoup de théories s’appuyant sur le modèle de Griffith,

que nous avons développé plus haut, sur la propagation des ruptures ont été proposées. Leurs

expériences montrent que plus les surfaces de discontinuités sont rugueuses plus on a un glissement

stable, si le déplacement est imposé. Pour une surface de faible rugosité on peut observer des

glissements marqués par des instabilités successives appelées « stick-slip ». Ce comportement est

normalement précédé d’un glissement stable mais pas systématiquement. Cependant certains

soulignent que la notion de glissement stable ou encore cisaillement stable est plus une question

d’échelle.

Figure 21: Différents comportements observés lors du cisaillement de discontinuités rocheuses en

laboratoire, selon la rugosité de la discontinuité. a) Rugosité forte et imbrication initiale, b)

Rugosité moyenne ou forte sans imbrication initiale, c) Rugosité faible (Barton et Choubey,

1977).

L’instabilité étant causée par le glissement simultané sur des sites d’égale résistance d’après

leur modèle. Lors des sollicitations mécaniques des roches, lorsqu’un point de contact atteint sa

résistance maximale il existe un certain nombre de points de contact voisins qui sont également proche

de la rupture. Ce phénomène est désigné sous le terme d’avalanche.

Page 52: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

52

Annexe B : Présentation d’une distribution de taille des avalanches

Figure 22: a) Courbes contrainte et taille d’avalanche en fonction de la déformation. b) Modèle

constitué de 528 éléments, (d’après D. Amitrano, 1999).

Une rupture peut engendrer facilement une avalanche de ruptures concernant un grand

nombre de contacts et le processus de fissuration se poursuit après la macro-rupture (D. Amitrano,

1999). Les avalanches de taille maximale sont observées lors des phases « stick-slip ». En plus des

conditions de chargement la cohésion interne �c) est aussi determinant sur la taille des avalanches.

En outre l’angle de bifurcation de la progression de l’endommagement dépend de l’angle

de frottement interne ϕ . (Pour figure illustrative confère annexe). Cet angle a aussi une influence

sur la taille des avalanches. La taille des avalanches a tendance à croitre avec la déformation mais

la première avalanche est généralement de taille supérieure ou égale au reste des avalanches et est

généralement suivi d’une chute temporaire de contraintes (D. Amitrano, 1999).

Page 53: MEMOIRE DE FIN D’ETUDE THEME : MODELISATION DE BRECHES

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Annexe C : Code de simulation de la propagation

function [x E1 G1 E0 G0 proptype1 proptype0]=propagation(proptype1,proptype0,G1,G0,E1 ,E0,x,jcentre,Gc,Ec) %x est la matrice de depart %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % proptype prend 1=stable 1, 2=stable 2, 3=instale 1, 4=instable 2 % x(i,j) est l''état d''une quelconque de x %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% if nargin<8, error( 'huit arguments au moins' ); end if nargin==8, Gc=5; Ec=27; end ; if nargin==9, Ec=27; end vide=0;micro= 1; macro=2; breccia=3; stable1=1; stable2=2; instable1=3; instable2=4; %droite=1;gauche=0; %[q1]=divide(E1,2);[q0]=divide(E0,2); [ci cj]=find(x==macro); A=[ci cj]; %trouve les indices des cellules macro if length(A)>2 || isempty(A) , error( 'Trop de cellules à l''état macro ou vide' ); end [m n]=size(x); for c=1:size(A,1) ci=A(c,1); cj=A(c,2); etat=x(ci, cj); % minmaxindice(valeur, limite,pas)calcule le voisin age [imin imax]=minmaxindice(ci, m, 1); [jmin jmax] =minmaxindice(cj, n, 1); [q1]=divide(E1,2);[q0]=divide(E0,2); % if direction==droite; if cj>=jcentre switch proptype1 case stable1 if G1<=Gc && E1<Ec x(imin, jmax)=nouveletat(x(imin , jmax), etat, breccia,E1) ; elseif G1>Gc && E1 <=Ec x(ci, jmax)=nouveletat(x(ci, jm ax), etat, breccia,E1) ; %change detype de propagation proptype1=instable1; elseif E1>=Ec && G1<=Gc % seuil atteint x(imax, jmax)=nouveletat( x(ima x, jmax), etat, breccia,E1) ; %change de voisinage bifurcation E1=0; proptype1=stable2; end [imin imax]=minmaxindice(ci, m, G1) ; % avalanche vertical i=find(x(:,cj)==vide); i=i(i>=imin & i<=imax);x(i , cj)=micro; E1=E1+1; case stable2 % x(imin, jmin)=etat; x(imax, jmax)=etat; if G1<=Gc && E1<Ec x(imax, jmax)=nouveletat( x(ima x, jmax), etat, breccia,E1) ; %propagation elseif G1>Gc && E1 <=Ec x(ci, jmax)=nouveletat(x(ci, jm ax), etat, breccia,E1) ; %change type de propagation proptype1=instable1; elseif E1>=Ec && G1<=Gc % seuil atteint

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x(imin, jmax)=nouveletat(x(imin , jmax), etat, breccia,E1) ; %change de voisinage E1=0; proptype1=stable1; end [imin imax]=minmaxindice(ci, m, G1) ; % avalanche vertical i=find(x(:,cj)==vide); i=i(i>=imin & i<=imax);x(i , cj)=micro; E1=E1+1; case instable1 % x(ci, jmin)=etat; x(ci, jmax)=etat; if G1>Gc && E1<Ec x(ci, jmax)=nouveletat(x(ci, jm ax), etat, breccia,E1) ; %propagation elseif G1<=Gc&& E1 <=Ec x(ci, jmax)=nouveletat(x(ci, jm ax), etat, breccia,E1) ; %change detype de propagation proptype1=stable1; end [imin imax]=minmaxindice(ci, m, G1) ;[jmin jmax]=minmaxindice(cj, n, q1); % avalanche vertical for i=imin:imax for j=jmin:jmax if x(i, j)==vide x(i, j)=micro; end end end [imin imax]=minmaxindice(ci, m, 1); [jmin jmax]=minmaxindice(cj, n, 1); %%%%%%%% if E1>=Ec && G1>Gc % seuil atteint x(imin,cj)=nouveletat(x(imin,cj ), etat, breccia,E1) ; %change de voisinage,bifurcation (icii) [imin imax]=minmaxindice(ci, m, G1);[jmin jmax]=minmaxindice(cj, n, q1); % avalanche vertical for i=imin:imax for j=jmin:jmax if x(i, j)==vide x(i, j)=micro; end end end E1=0; proptype1=instable2; end E1=E1+1; case instable2 % x(imin,cj)=etat; x(imax, cj)=etat; if G1>Gc && E1<Ec x(imin,cj)=nouveletat(x(imin,cj ), etat, breccia,E1); %propagation%%% %x(imax,cj)=nouveletat(x(imax,cj), etat, breccia,E1 ) ;%propagation elseif G1<=Gc&& E1 <=Ec x(ci, jmax)=nouveletat(x(ci, jm ax), etat, breccia,E1) ; %change detype de propagation proptype1=stable1; end

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[imin imax]=minmaxindice(ci, m, q1) ;[jmin jmax]=minmaxindice(cj, n, G1); % % rayon horizontal for i=imin:imax for j=jmin:jmax if x(i, j)==vide x(i, j)=micro; end end end [imin imax]=minmaxindice(ci, m, 1); [jmin jmax]=minmaxindice(cj, n, 1); %%%%%%%%%%%%% if E1>=Ec && G1>Gc % seuil atteint x(ci, jmax)=nouveletat(x(ci, jm ax), etat, breccia,E1) ; %change de voisinage [imin imax]=minmaxindice(ci, m, q1);[jmin jmax]=minmaxindice(cj, n, G1); % % rayon horizontal for i=imin:imax for j=jmin:jmax if x(i, j)==vide x(i, j)=micro; end end end E1=0; proptype1=instable1; end E1=E1+1; end end % if direction==gauche; if cj<jcentre switch proptype0 case stable1 if G0<=Gc && E0<Ec x(imax, jmin)=nouveletat( x(ima x, jmin), etat, breccia,E0) ; %propagation elseif G0>Gc && E0 <=Ec x(ci, jmin)=nouveletat(x(ci, jm in), etat, breccia,E0) ; %change detype de propagation proptype0=instable1; elseif E0>=Ec && G0<=Gc % seuil atteint x(imin, jmin)=nouveletat(x(imin , jmin), etat, breccia,E0) ; %change de voisinage proptype0=stable2; E0=0; end [imin imax]=minmaxindice(ci, m, G0) ; % avalanche vertical i=find(x(:,cj)==vide); i=i(i>=imin & i<=imax);x(i , cj)=micro; E0=E0+1; case stable2 % x(imin, jmin)=etat; x(imax, jmax)=etat; if G0<=Gc && E0<Ec x(imin, jmin)=nouveletat(x(imin , jmin), etat, breccia,E0) ; %propagation elseif G0>Gc && E0 <=Ec % x(imin,cj)=etat; x(imax, cj)=etat;

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x(ci, jmin)=nouveletat(x(ci, jm in), etat, breccia,E0) ; %change detype de propagation proptype0=instable1; elseif E0>=Ec && G0<=Gc % seuil atteint x(imax, jmin)=nouveletat( x(ima x, jmin), etat, breccia,E0) ; %change de voisinage proptype0=stable1; E0=0; end [imin imax]=minmaxindice(ci, m, G0) ; % avalanche vertical i=find(x(:,cj)==vide); i=i(i>=imin & i<=imax);x(i , cj)=micro; E0=E0+1; case instable1 % x(ci, jmin)=etat; x(ci, jmax)=etat if G0>Gc && E0<Ec x(ci, jmin)=nouveletat(x(ci, jm in), etat, breccia,E0) ; %propagation elseif G0<=Gc && E0 <=Ec % x(imin,cj)=etat; x(imax, cj)=etat; x(ci, jmin)=nouveletat(x(ci, jm in), etat, breccia,E0) ; %change detype de propagation proptype0=stable1; end % minmaxindice(valeur, limite,pas)calcule le voisin age [imin imax]=minmaxindice(ci, m, G0) ;[jmin jmax]=minmaxindice(cj, n, q0); % avalanche vertical for i=imin:imax for j=jmin:jmax if x(i, j)==vide x(i, j)=micro; end end end [imin imax]=minmaxindice(ci, m, 1) ; %[jmin jmax]=minmaxindice(cj, n, 1); if E0>=Ec && G0>Gc % seuil atteint x(imin, cj)=nouveletat(x(imin, cj), etat, breccia,E0) ; %change de voisinage, pour Gaoaua ici [imin imax]=minmaxindice(ci, m, G0);[jmin jmax]=minmaxindice(cj, n, q0); % avalanche vertical for i=imin:imax for j=jmin:jmax if x(i, j)==vide x(i, j)=micro; end end end E0=0; proptype0=instable2; end E0=E0+1; case instable2 % x(imin,cj)=etat; x(imax, cj)=etat; if G0>Gc && E0<Ec %x(imax, cj)=nouveletat(x(imax, cj), etat, breccia, E0) ; x(imin, cj)=nouveletat(x(imin, cj), etat, breccia,E0) ; elseif G0<=Gc && E0 <=Ec

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x(ci, jmin)=nouveletat(x(ci, jm in), etat, breccia,E0) ; %change detype de propagation proptype0=stable1; end [imin imax]=minmaxindice(ci, m, q0) ;[jmin jmax]=minmaxindice(cj, n, G0); % % rayon horizontal for i=imin:imax for j=jmin:jmax if x(i, j)==vide x(i, j)=micro; end end end [imin imax]=minmaxindice(ci, m, 1);[jmin jmax]=minm axindice(cj, n, 1); if E0>=Ec && G0>Gc % seuil atteint x(ci, jmin)=nouveletat(x(ci, jm in), etat, breccia,E0) ; %change de voisinage [imin imax]=minmaxindice(ci, m, q0);[jmin jmax]=minmaxindice(cj, n, G0); % % rayon horizontal for i=imin:imax for j=jmin:jmax if x(i, j)==vide x(i, j)=micro; end end end E0=0; proptype0=instable1; end E0=E0+1; end end x(ci,cj)=breccia; % la cellule passe à breccia end [i j]=find(x==micro); xmicro=x([i j]); [i j]=find(x==macro); xmacro=x([i j]); [i j]=find(x==breccia); xbreccia=x([i j]); end function [vmin vmax]=minmaxindice(valeur, limite,pas) vmin=max(1, valeur-pas); vmax=min(limite, valeur+pa s); end function [etat2 E]=nouveletat(etatcellule, etat, breccia,E) if etatcellule ~=breccia, etat2=etat; else etat2=breccia; end end

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Annexe D : Code de simulation de la Brecciation

function [x xmicro xmacro xbreccia]=brecciation(x) %x est la matrice de depart %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % proptype prend 1=stable 1, 2=stable 2, 3=instale 1, 4=instable 2 % x(i,j) est l''état d''une quelconque de x %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% micro= 1; macro=2; breccia=3; [m n]=size(x); [ci cj]=find(x==micro); A=[ci cj]; for c=1:size(A,1) ci=A(c,1); cj=A(c,2); %etat=x(ci, cj); % minmaxindice(valeur, limite,pas)calcule le voisin age [imin imax]=minmaxindice(ci, m, 1); [jmin jmax] =minmaxindice(cj, n, 1); %brecciation if x(ci,cj)==micro if any([x(imin, jmax) x(imax, jmin) x(imin, jmin) x(i max, jmax) x(ci, jmin) x(ci, jmax) x(imin,cj) x(imax, cj)]==breccia) x(ci,cj)=breccia; end end [i j]=find(x==micro); xmicro=x([i j]); [i j]=find(x==macro); xmacro=x([i j]); [i j]=find(x==breccia); xbreccia=x([i j]); end end function [vmin vmax]=minmaxindice(valeur, limite,pas) vmin=max(1, valeur-pas); vmax=min(limite, valeur+pa s); end

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Annexe E : Simulation de quelques figures produites par les roches lors des déformations

Figure 23: KINK BAND

0 100 200 300 400 500

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

nz = 2203

STICK SLIP

0

100

200

300

400

5000

100

200

300

400

500

KINK BAND

nz = 4999