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RÉSULTATS 2013 ET ESTIMATIONS 2014 POUR LES EXPLOITATIONS BOVINS LAIT SYNTHÈSE ANNUELLE DES DONNÉES DES RÉSEAUX D’ÉLEVAGE DE L’EST Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne

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RÉSULTATS 2013 ET ESTIMATIONS 2014 POUR LES EXPLOITATIONS BOVINS LAIT SYNTHÈSE ANNUELLE DES DONNÉES DES RÉSEAUX D’ÉLEVAGE DE L’EST

Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne

ONT CONTRIBUÉ À CE DOSSIER Rédaction : Dominique Caillaud, Fanny Mesot, Marcel Albert, Daniel Couéffé, Rémi Georgel, Jean Luc Parthonneau, Christian Moulin, Fabien Leroux, Jean-Marc Zsitko. Maquette : Annette Castres (Institut de l’Elevage) Crédits photos : Institut de l’Elevage, Chambres d’agriculture

REMERCIEMENTS Nous remercions chaleureusement les éleveurs qui participent au dispositif Réseaux d’élevage Bovins lait pour leur implication et leur disponibilité sans lesquelles ce travail de production de références ne pourrait pas se faire.

Synthèse régionale des données des réseaux d’élevage bovins lait – Campagne 2013 Synthèse des données des réseaux d’élevage de l’Est

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

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SOMMAIRE

GLOSSAIRE ................................................................................................................... 4 

AVANT-PROPOS ......................................................................................................... 5 

I.  QUELQUES FAITS MARQUANTS DE L’ANNEE 2013 ................................................. 7 

Une année climatique défavorable à la culture du maïs ...............................................................7 Baisse de la collecte laitière sur le premier semestre et redémarrage au second ....................7 Revenus : des évolutions contrastées selon les systèmes laitiers .................................................7 

II.  L’EXPLOITATION MOYENNE EN RESEAU ................................................................ 9 

III.  ANALYSE DES RESULTATS PAR TYPE D’EXPLOITATION ........................................ 11 

Les systèmes laitiers « herbagers » .............................................................................................. 11 Exploitations laitières en agrobiologie (AB) ........................................................................................................... 11 Exploitations laitières de montagne vosgienne (MONT) .................................................................................... 13 Exploitations laitières herbagères (LH) ................................................................................................................... 14 

Les systèmes laitiers « élevage-maïs » ......................................................................................... 17 Exploitations laitières avec maïs et spécialisées (LS) ............................................................................................ 17 Exploitations laitières à quota modeste et diversifiées viande (QLV) .............................................................. 19 Exploitations laitières avec maïs et diversifiées avec de la viande (LMV) ........................................................ 22 

Les systèmes laitiers « polyculteurs éleveurs » .......................................................................... 25 Exploitations laitières diversifiées avec des cultures de vente (LC) ................................................................. 25 Exploitations laitières diversifiées avec des cultures de vente et de la viande (LCV) ................................... 27 Très grandes structures laitières (TGSL) ............................................................................................................... 30 

IV.  ANALYSE TRANSVERSALE DES RESULTATS PAR TYPE ........................................... 32 

Structures moyennes comparées des systèmes laitiers ............................................................. 32 Surfaces fourragères moyennes comparées des systèmes laitiers ........................................... 32 Production laitière comparée des systèmes laitiers ................................................................... 33 Résultats économiques comparés des systèmes laitiers ............................................................ 34 Bilan apparent des minéraux des systèmes laitiers .................................................................... 35 Bilan des consommations d’énergie des systèmes laitiers ........................................................ 35 

V.  ANALYSE TRANSVERSALE DES COUTS DE PRODUCTION DU LAIT PAR TYPE ......... 37 

Coûts opérationnels de l’atelier laitier ........................................................................................ 37 Coûts structurels de production du lait ....................................................................................... 38 Rémunération du travail de l’atelier laitier ................................................................................. 39 

VI.  ESTIMATIONS DES REVENUS DES ELEVEURS LAITIERS EN 2014 ............................ 41 

Une bonne année fourragère qui a permis de reconstituer les stocks ..................................... 41 Une collecte laitière dopée par des prix élevés .......................................................................... 41 Rééquilibrage des revenus entre les éleveurs et les polyculteurs ............................................. 42 

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Glossaire SAU : Surface Agricole Utile (ha).

SFP : Surface Fourragère Principale (ha).

SH : Surfaces en Herbe qui comprend les prairies temporaires et permanentes (ha).

STH : Surface Toujours en Herbe (ha).

Veaux viv/VL : nombre de veaux vivants par vache laitière présente en moyenne. Dans le texte on parle aussi de prolificité. Ce critère fait la synthèse entre la fécondité du troupeau et la mortalité des veaux entre la naissance et 3 mois d’âge.

PB : Produit Brut de l’exploitation (€).

PB/UMO : Produit Brut par Unité de Main-d’Œuvre totale (€). Ce ratio mesure la productivité de la main-d’œuvre sur l’exploitation.

Ch. Op./PB : Charges Opérationnelles (ou proportionnelles) exprimées en pourcentage du produit brut.

EBE : Excédent Brut d’Exploitation. Dans le document ce critère est corrigé des éventuels salaires.

EBE/PB : ratio d’efficacité économique de l’exploitation.

Ann./PB : Annuités exprimées en pourcentage du produit brut.

Disponible : ce qu’il reste en trésorerie, après paiement des éventuels salaires et des annuités, pour vivre et autofinancer.

Dispo. par UMO : Disponible par unité de main-d’œuvre non salariée (€).

Dans les tableaux ci-après les différentes races bovines sont désignées de la façon suivante :

- MO pour la Montbéliarde.

- PH pour la Prim’Holstein.

- SI pour la Simmental Française

- PRP pour la Pie Rouge des Plaines.

- VO pour la Vosgienne.

- CR pour les croisés.

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Avant-propos Ce document constitue la synthèse des résultats techniques et économiques de 85 fermes laitières des réseaux d’élevage de la région Est de la France. Ces fermes relèvent pour partie du socle national de 320 exploitations régulièrement stockées dans la base de données Diapason et des exploitations du socle régional. Les résultats sont ceux de la campagne fourragère 2013.

Les exploitations ont été regroupées selon une typologie régionale simplifiée inspirée des typologies régionales existantes en Lorraine, Alsace et Champagne-Ardenne.

Comme pour les campagnes précédentes, nous avons traité à part un type rassemblant les exploitations en agrobiologie. Un autre type regroupe des exploitations laitières de montagne vosgienne en système livreur ou transformateur. Des types peu représentés dans notre échantillon et relevant de même logique de fonctionnement ont été regroupés entre eux ou avec d’autres plus étoffés ; il en va ainsi :

- Du groupe des systèmes laitiers spécialisés (LS) qui rassemble 8 exploitations de zones à contraintes herbagères et 3 exploitations laitières spécialisées de plaine d’Alsace.

- De l’ensemble des exploitations combinant une activité laitière avec un atelier de grandes cultures (LC). Il regroupe 3 exploitations des zones intermédiaires (LC), 3 de Champagne Crayeuse (CL) et 1 de plaine d’Alsace (LCPA). Dans ces deux dernières zones, le potentiel de rendement des cultures est bien supérieur et les surfaces en herbe obligatoire sont très peu présentes.

Cette synthèse n’a pas une vocation statistique. Faut-il rappeler qu’un des objectifs premiers des réseaux est la mise au point des systèmes d’exploitations ? La recherche de l’optimisation des différents secteurs de l’exploitation, avec le souci de cohérence globale, constitue le travail quotidien des ingénieurs départementaux. Les exploitations qui sont présentées dans ce document se trouvent à des stades d’évolution plus ou moins proches de l’optimum. C’est pourquoi dans la présentation nous avons, pour chaque type, désigné une « exploitation pivot » (surlignée en orange dans les tableaux). Celle-ci répond à la fois à deux conditions :

- Être représentative du système.

- Afficher des résultats techniques et économiques proches de l’optimum.

Dans la suite de la présentation nous distinguerons trois grandes familles de systèmes :

- La famille des « herbagers » qui regroupe les systèmes en agro-biologie (AB), les laitiers de montagne (MONT) et les herbagers de plaine (LH).

- La famille des systèmes « élevage-maïs ». A la différence des précédents les exploitations de cette famille ont adopté la culture du maïs ensilage mais l’essentiel de l’activité est tourné vers l’élevage, qu’il soit laitier spécialisé (LS) ou diversifié avec un atelier de production de viande (QLV et LMV)

- La famille des systèmes « polyculteurs éleveurs ». En plus de la culture du maïs, la SAU laisse une place importante aux cultures de vente. Comme les précédents, au niveau des ateliers animaux, ils peuvent être spécialisés (LC) ou diversifiés avec de la viande (LCV, TGSL).

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Présentation des résultats

La présentation que nous avons admise privilégie les résultats individuels. Pour chaque groupe constitué nous avons malgré tout calculé la moyenne pour les différents critères retenus dans cette synthèse (soulignée en rose dans les tableaux). Celle-ci n’a cependant qu’une valeur indicative et la juxtaposition des valeurs moyennes ne constitue en aucun cas un cas-type représentatif du système. Nous avons aussi rappelé les résultats moyens obtenus par ces mêmes ensembles en 2010 (soulignés en gris), en 2011 (vert) et en 2012 (bleu). Attention cependant aux comparaisons entre années car les échantillons ne sont pas nécessairement tout à fait constants.

Pour chaque groupe la présentation des résultats s’organise autour de 4 tableaux :

- Structures d’exploitations.

- Surfaces fourragères.

- Production laitière.

- Résultats économiques.

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I. QUELQUES FAITS MARQUANTS DE L’ANNEE 2013 Malgré la remontée sensible des prix du lait (+ 8 % entre 2012 et 2013), le revenu des ateliers laitiers est de nouveau en baisse en 2013. Les coûts alimentaires sont en nette augmentation en raison de la médiocre qualité des ensilages de maïs 2012, des conditions catastrophiques du pâturage de printemps et du déficit de rendements des ensilages de maïs de l’automne 2013.

Dans le même temps, les prix de la viande ont continué leur belle progression depuis 2009. Les cultures de vente sont par contre revenues à un niveau inférieur après les prix record atteints en 2012. Selon les combinaisons de productions sur les exploitations laitières, on constate des évolutions contrastées : dans les exploitations laitières diversifiées avec de la viande le revenu se maintient ; celles plus spécialisées voient leur revenu légèrement diminuer. La baisse est beaucoup plus sensible sur les exploitations combinant du lait et des cultures de vente.

Une année climatique défavorable à la culture du maïs

Le printemps froid et humide s’est traduit par des mises à l’herbe tardives avec des affouragements complémentaires prolongés, voire même des rentrées temporaires à l’étable dues à des excès d’eau dans les parcs. Les ensilages d’herbe ont été récoltés tardivement avec de bons rendements mais de qualité moyenne. De la même manière, les foins ont été tardifs mais avec de bons rendements.

Les maïs ont été semés en mauvaises conditions et de façon très étalée ; parfois ils ont dû être ressemés. Les ensilages ont été tardifs. Les rendements sont de 2 à 3 tonnes de MS par hectare en dessous de la moyenne décennale. De nombreux éleveurs ont été contraints d’acheter du maïs sur pied ou d’ensiler des surfaces initialement destinées au grain afin de boucler leur bilan fourrager pour l’hiver. Les bonnes disponibilités de surfaces en maïs grain avec des prix en baisse et des perspectives de récolte difficile en raison d’un manque de maturité ont fait que les éleveurs ont pu accéder éventuellement à des surfaces de maïs supplémentaires.

Après la campagne 2011-2012 qui, en raison du gel, avait conduit à un chamboulement des assolements, l’année 2012-2013 s’accompagne d’un relatif retour à la normale. Seules les surfaces de colza sont en baisse d’environ un tiers en raison de conditions sèches à l’implantation suivies d’un printemps froid et humide qui a conduit nombre d’agriculteurs à retourner certaines parcelles, ressemées ensuite en maïs ou en tournesol. Les rendements des céréales sont conformes à la moyenne décennale à la différence des colzas qui ont été décevants.

Baisse de la collecte laitière sur le premier semestre et redémarrage au second

Partout en France, la collecte de lait était en baisse sur le premier semestre. À cela plusieurs raisons :

- ensilage maïs 2012 de mauvaise qualité,

- mauvaises conditions de pâturage au printemps,

- mauvaise ambiance laitière chez les producteurs en attente de signaux positifs de la part de leur laiterie en début d’année.

- des concentrés qui demeurent chers alors qu’il faut en utiliser plus pour compenser la médiocre qualité des ensilages de maïs.

- concurrence des grandes cultures dans nos zones de polyculture élevage

En réaction, les laiteries ont attribué de fortes allocations laitières dès l’été, parfois sans plafond, mais l’inversion de tendance de la collecte à partir de l’été n’a pas suffi pour rattraper le retard accumulé depuis le début de l’année

Revenus : des évolutions contrastées selon les systèmes laitiers

Dans nos régions de l’Est de la France la production de lait de vache est souvent associée à la production de viande et aux grandes cultures dans des proportions très variables. On peut résumer la diversité des systèmes laitiers à 3 types d’élevage :

- les exploitations d’élevage mixte lait-viande

- les exploitations laitières spécialisées

- les exploitations de polyculture-élevage

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Que constate-t-on en 2013 ? Le produit brut d’exploitation est en augmentation de 3 à 4 % dans les exploitations à dominante élevage en raison de la hausse des prix du lait et de la viande. Il est en baisse de quelques points dans les exploitations de polyculture élevage du fait de la baisse très sensible des prix des cultures de vente. Partout les charges opérationnelles sont en nette augmentation du fait du coût alimentaire. Les maïs 2012, de mauvaise qualité, ont entraîné un supplément de complémentation énergétique. La phase de pâturage a été perturbée par les pluies abondantes qui ont conduit les éleveurs à prolonger le rationnement hivernal à base de maïs. Enfin les éleveurs ont souvent dû recourir à des achats de maïs ensilage pour parer au déficit fourrager de l’année.

Le revenu global des exploitations dépend fortement de la combinaison et de l’importance relative des productions présentes sur la ferme. Les exploitations laitières spécialisées voient leur revenu baisser. Celui des éleveurs diversifiés avec de la viande reste stable par rapport à 2012. Quant aux polyculteurs éleveurs, leur revenu apparaît en nette baisse. Cependant, grâce à la forte productivité du travail observé dans ces dernières exploitations, leurs revenus restent malgré tout comparables à ceux des exploitations à dominante élevage. En 2013 on assiste à un net resserrement des revenus entre les différents systèmes laitiers présents sur la région.

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II. L’EXPLOITATION MOYENNE EN RÉSEAU

Cette ferme laitière moyenne ne correspond à rien en termes de système ; mais elle permet de relativiser cet échantillon issu des réseaux d’élevage au regard de l’ensemble des exploitations agricoles de nos trois régions.

L’exploitation laitière moyenne de notre échantillon de 85 élevages se caractérise par une dimension nettement supérieure à la moyenne régionale : plus de main-d’œuvre, plus de surfaces agricoles, plus de droits à produire (480 000 l de quota moyen contre 380 000 l au niveau régional). Cet échantillon préfigure les exploitations laitières de demain dans un contexte marqué par l’agrandissement continu des structures. Ces grandes dimensions vont de pair avec un pourcentage d’exploitations en GAEC de près de 50 % soit un taux bien supérieur à celui observé sur l’ensemble des exploitations agricoles de la région. La main-d’œuvre totale reste voisine de 2,5 UMO, on note depuis plusieurs années une tendance à l’augmentation de la composante salariée : 0,35 UMO en 2013 contre 0,23 en 2007.

Notre échantillon se caractérise aussi par une maîtrise des intrants et une efficacité économique supérieure à celles de l’ensemble des élevages laitiers de la région. C’est seulement lorsque nos exploitations présentent des résultats économiques optimisés, doublés d’une bonne cohérence d’ensemble et d’une bonne maîtrise technique, qu’elles peuvent prétendre servir de repères pour les autres exploitations conformément à la vocation des réseaux d’élevage.

Cette analyse moyenne cache une diversité de structures, de fonctionnements et de résultats que nous abordons dans le chapitre suivant.

La SAU moyenne de notre échantillon est de 172 ha, en progression de 3 ha par rapport à 2012. Les surfaces de maïs ensilées sont en nette progression (passant de 15,0 à 18,4 ha) en lien avec la baisse sensible du rendement (10,4 tMS/ha contre 12,4 l’année précédente). Le quota laitier progresse de 22 000 litres et l’effectif de vaches laitières est de 66 en moyenne. Les attributions de rallonges ont été importantes en 2013 et les éleveurs ont adapté leurs effectifs de vaches pour produire ce volume supplémentaire. Pour la seconde année consécutive, la productivité laitière marque le pas, à mettre en relation avec les médiocres ensilages de maïs de 2012. Dans le même temps les éleveurs du Réseau ont eu recours à un peu plus de concentrés. Le prix du lait (hors AB) gagne 30 €/1000 l, passant de 333 à 363 €/1000 l. Au sein même du dispositif régional, on trouve des écarts de prix moyens de près de 100 €/1000 l ! La progression est beaucoup plus faible dans les élevages en AB (il passe de 419 à 423 €/1000 l). L’avantage du lait en AB qui était de 100 € il y a quelques années est de 60 €/1000 l en 2013. Le produit brut est stable entre les deux campagnes. Dans le prolongement de 2012, les charges opérationnelles continuent à progresser, ramenées au produit brut elles passent de 31 à 33 %. L’efficacité économique (EBE/PB) se dégrade fortement (3 points), ce qui se traduit par une nouvelle baisse du revenu disponible moyen de notre échantillon qui passe de 33 000 à 25 000 €/UMO non salariée (il était de 41 000 € en 2011). Cette valeur moyenne cache une forte variabilité à l’intérieur des systèmes et des évolutions contrastées entre les systèmes.

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Caractéristiques de l’exploitation moyenne en réseau

Moy. Mini. Maxi. Rappel 2012

Rappel 2011

Rappel 2010

Main- d’œuvre

UMO totales Dont UMO salariée

2,64 0,35

1,00 0,00

5,80 2,00

2,56 0,36

2.52 0,30

2,56 0,29

Surfaces

SAU (ha) SFP (ha) SH (ha) STH (ha) Maïs ensilage (ha) Rdt maïs (tMS/ha) Grandes cult. (ha)

172 115 96 89

18,6 10,4 57

42 23 9 8

0,0 6,4 0

477 363 279 279 84,0 18,3 223

169 113 98 92

15,0 12,4 55

163 105 90 84

15,0 13,8 58

165 103 86 81

16,3 11,7 63

Cheptel

Quota laitier (l) Nombre de VL Lait/VL (l) Concentré/VL (kg) Concentré/l (g) UGB totale Chargt app. (UGB/ha) Veaux viv. / VL (%)

480 000 66

7 256 1 627 221 146 1,35 86

178 000 28

3 172 417 86 51

0,49 55

1 117 000 183

10 219 3 190 426 519 3,50 111

457 000 62

7 299 1 555 208 141 1,33 87

450 000 62

7 401 1 519 200 134 1,35 88

444 000 61

7 305 1 600 215 134 1,42 85

Économie

Produit brut (€) Produit brut/UMO (€) Prix du lait (€/1 000 l)* Ch. Opér. (% PB) EBE (%PB) Annuités (%PB) Disponible / UMO non salariée (€)

354 000 136 000

363 33 35 15

25 000

95 000 51 000

316 15 16 0

-13 000 3

1 014 000 276 000

414 49 61 29

82 000

350 000 135 000

333 31 38 14

33 000

341 000 134 000

340 28 42 14

41 000

321 000 124 000

320 27 43 14

38 000

*hors élevages en ab

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III. ANALYSE DES RESULTATS PAR TYPE D’EXPLOITATION Les systèmes laitiers « herbagers » Exploitations laitières en agrobiologie (AB) • Les structures d’exploitations (tableau 1)

8 exploitations constituent ce groupe en 2013. L’échantillon présente une variabilité importante au niveau de la taille des exploitations (1,0 à 5,7 UMO, 60 à 330 ha et 165 000 à 728 000 litres de lait produit) mais également en termes de diversité des systèmes (1 exploitation tout herbe, 3 autres avec 100 % des céréales qui sont autoconsommés et 4 fermes avec des céréales vendues). Parmi ces exploitations, la majeure partie, sont des laitiers spécialisés, deux d’entre elles possèdent quelques bœufs pour valoriser les surfaces en herbe excédentaires. À la différence des autres systèmes conventionnels, les exploitations en agriculture biologique apparaissent relativement stables (quota moyen et surface inchangés depuis plusieurs années).

• Les surfaces fourragères (tableau 2)

Bien que le cahier des charges de l’Agriculture Biologique autorise son usage sans limitation, aucune exploitation de notre échantillon n’utilise du maïs pour la ration des vaches laitières. Un choix qui est souvent fait afin de conserver une certaine autonomie sur l’exploitation notamment vis-à-vis des concentrés. Le cahier des charges de l’Agriculture Biologique impose une absence de fertilisation minérale ce qui explique que le chargement moyen des exploitations du réseau se situent autour de 1,06 UGB/ha. On observe cependant deux exploitations avec un chargement plus important situé à 1,10 UGB/ha.

• La production laitière (tableau 3)

La plupart des exploitations de ce groupe sont en race mixte. Avec un effectif de vaches constant et une productivité en baisse de 250 l/vl, les volumes de lait livrés diminuent de 5 % par rapport à l’année précédente. Bien que la quantité de concentrés distribuée ait été augmentée de 70 kg/vl/an, on observe une chute des performances laitières liées à la faible valeur énergétique des fourrages de 2013. Le prix moyen du lait de 415 €/1000 l reste quasi identique à l’année 2012 avec des taux qui ont réussi à être maintenus.

• Les résultats économiques (tableau 4)

À échantillon constant, avec un produit identique à 2012 et des charges plus importantes, l’EBE chute de 10 % entraînant avec lui la diminution du revenu disponible. Pour autant, celui-ci reste supérieur de 3 100 € à la moyenne de l’ensemble des exploitations suivies dans le cadre du dispositif régional. Tableau 1

N° Diapason MO totale MO

salariée SAU (ha) SFP (ha)

GCU (ha) Quota Total

UGB 1621F0022 1,00 0,00 61 61 0 202 351 63 1651F1014 3,00 1,00 129 110 19 395 670 113 1651F1016 4,00 0,00 133 120 14 480 000 132 1621F0026 1,50 0,50 94 63 31 237 286 66 1641F0126 1,75 0,50 110 96 14 377 852 100 1681F0018 2,07 0,07 139 102 37 307 637 105 1681F0025 4,00 1,00 118 69 49 323 910 79 1701F0008 5,70 0,00 332 257 74 838 000 273 Moyenne 2,88 0,38 139 110 30 395 338 116 Rappel 2012 2,11 0,23 123 106 17 317 129 104 Rappel 2011 2,02 0,15 126 107 19 316 409 109 Rappel 2010 2,12 0,15 122 100 22 312 583 99

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Tableau 2

N° Diapason

SFP (ha)

SH (ha)

STH (ha)

Maïs (ha)

N/ha SFP

P/ha SFP

K/ha SFP

UGB /ha

1621F0022 61 61 61 0,0 0 0 0 1,04 1651F1014 110 110 70 0,0 0 0 0 1,03 1651F1016 120 120 82 0,0 0 0 0 1,10 1621F0026 63 63 46 0,0 0 0 0 1,05 1641F0126 96 95 67 0,0 0 0 0 1,04 1681F0018 102 102 78 0,0 0 0 0 1,03 1681F0025 69 69 40 0,0 0 0 0 1,15 1701F0008 257 257 257 0,0 0 0 0 1,06 Moyenne 110 109 88 0,0 0 0 0 1.06 Rappel 2012 106 106 92 0,0 0 0 0 0,99 Rappel 2011 107 106 94 0,6 0 0 1 1,02 Rappel 2010 100 99 84 0,6 0 2 3 1,00

Tableau 3

N° Diapason VL Race Lait

/VL TB (g/l)

TP (g/l)

€ /1000 l

Conc. /VL (kg)

Conc. /l (g)

Veaux /VL

1621F0022 35 PH 5 055 41,3 31,8 390 481 95 90% 1651F1014 56 PH 7 702 40,5 31,3 457 1 553 202 96% 1651F1016 81 PH 6 170 40,3 31,7 479 897 145 89% 1621F0026 39 PH 5 517 38,9 31,3 373 1 508 273 69% 1641F0126 65 MO 5 284 41,5 33,7 419 862 163 100% 1681F0018 48 PH 4 940 40,7 33,0 416 772 156 83% 1681F0025 52 CR 5 001 42,7 33,6 409 930 186 89% 1701F0008 183 MO 4 141 39,7 31,8 438 890 215 85% Moyenne 70 5 476 40,7 32,3 423 987 179 88% Rappel 2012 58 5 446 40,6 32,2 419 887 159 88% Rappel 2011 61 5 379 40,9 32,5 437 817 150 83% Rappel 2010 59 5 312 41,7 33,1 426 861 157 86%

Tableau 4

N° Diapason PB PB

/UMO PB /ha

CO/PB (%)

EBE/PB (%)

Ann./PB (%)

Dispo/UMOns (€)

1621F0022 94 520 94 520 1 556 19,1 42% 13,1 22 143 1651F1014 305 017 101 672 2 364 30,6 40% 26,1 14 855 1651F1016 332 357 83 089 2 499 20,9 44% 17,8 22 016 1621F0026 161 765 107 843 1 730 28,3 31% 20,5 8 933 1641F0126 223 693 127 824 2 026 15,8 52% 8,2 71 850 1681F0018 205 617 99 332 1 481 17,8 46% 12,5 32 135 1681F0025 203 671 50 918 1 728 14,7 57% 0,0 32 358 1701F0008 566 231 99 339 1 707 25,2 38% 17,8 20 022 Moyenne 261 609 95 567 1 886 22% 44% 15% 28 039 Rappel 2012 215 870 105 014 1 764 23% 42% 16% 24 919 Rappel 2011 228 566 114 373 1 805 22% 46% 14% 36 514 Rappel 2010 208 170 98 969 1 740 18% 49% 12% 37 772

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

13

Exploitations laitières de montagne vosgienne (MONT)

• Les structures d’exploitations (tableau 5)

Ces 4 exploitations sont de type familial, sous forme individuelle ou en GAEC. Les surfaces sont toutes en herbe en raison de fortes contraintes de pente et d’altitude qui ne permettent pas de cultiver les terres. Avec une quantité de main-d’œuvre comparable à la moyenne des fermes en réseau, ces exploitations, en raison des fortes contraintes qu’elles subissent, ne disposent que de la moitié du quota (218 000 contre 480 000 l) et des UGB (67 contre 146) des autres exploitations du dispositif. D’autre part, des sous-réalisations régulières pour certaines ont conduit à des prélèvements de quota.

• Les surfaces fourragères (tableau 6)

Le maïs est absent dans ces élevages. L’apport d’engrais minéral reste très faible. La fertilisation repose essentiellement sur l’épandage des effluents d’élevage qui est en général particulièrement bien raisonné en zone de montagne malgré les contraintes de pente. Le chargement varie de 0,49 à 0,75 UGB/ha. Dans bon nombre de ces systèmes la surface de fauche est le facteur limitant ; les récoltes déterminent les stocks pour la période hivernale dont dépend directement le nombre d’UGB qu’il est possible d’hiverner ce qui induit le chargement animal sur l’exploitation.

• La production laitière (tableau 7)

Dans ce groupe on trouve une exploitation en race vosgienne, une autre avec des montbéliardes et les deux dernières en race Prim’holstein. L’exploitation en race vosgienne se distingue par sa faible productivité laitière (3 200 l). Les troupeaux Prim’holstein expriment de meilleures performances laitières avec un recours plus important aux concentrés. À échantillon constant, la productivité laitière reste autour de 4 500 l à 5 000 l/VL avec une gestion économe des concentrés (>130 g de concentrés/litre de lait pour le groupe). Dans ces exploitations soumises à de fortes contraintes, les sous réalisations laitières sont fréquentes. Sur l’échantillon, le quota est réalisé à 86 %.

• Les résultats économiques (tableau 8)

La productivité du travail dans ces exploitations est de 60 000 €/UMO (contre 136 000 € la moyenne de l’ensemble des fermes du réseau). Cela traduit les fortes contraintes de travail qui pèsent sur ces exploitations comparées à celles de la plaine. Les charges opérationnelles sont maîtrisées (23 % du PB). L’efficience de ce système est élevée (46 % d’EBE/PB). Ce sont les conditions indispensables à respecter pour les exploitations de montagne afin de dégager du revenu. Néanmoins, celui-ci reste extrêmement modeste (16 000 €/UMO). Ce type d’exploitation, de par les marges de manœuvre réduite a peu profité de l’embellie sur le prix du lait. (+4 000 € /2012). Tableau 5

N° Diapason

MO totale

MO salariée

SAU (ha)

SFP (ha)

GCU (ha) Quota Total

UGB 1631F0601 2,50 0,00 103 103 0 264 207 68 1631F1004 2,20 0,00 170 170 0 178 204 86 1631F1006 1,50 0,00 104 104 0 204 000 51 1631F1000 4,00 2,00 87 87 0 224 000 65 Moyenne 2,55 0,50 116 116 0 217 603 67 Rappel 2012 2,80 0,25 115 115 0 234 569 66 Rappel 2011 2,80 0,25 115 115 0 234 567 69 Rappel 2010 2,80 0,25 113 113 0 227 140 68

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14

Tableau 6

N° Diapason

SFP (ha)

SH (ha)

STH (ha)

Maïs (ha) N/ha SFP

P/ha SFP

K/ha SFP

UGB /ha

1631F0601 103 103 103 0,0 18 13 1 0,66 1631F1004 170 170 170 0,0 0 0 0 0,50 1631F1006 104 104 104 0,0 0 0 0 0,49 1631F1000 87 87 87 0,0 0 0 0 0,75 Moyenne 116 116 116 0,0 5 3 0 0,60 Rappel 2012 115 115 115 0,0 3 0 4 0,60 Rappel 2011 115 115 115 0,0 6 1 4 0,62 Rappel 2010 113 113 113 0,0 8 1 2 0,63

Tableau 7

N° Diapason VL Race Lait /VL

TB (g/l)

TP (g/l)

€ /1000 l

Conc. /VL (kg)

Conc. /l (g)

Veaux /VL

1631F0601 47 PH 5 650 40,5 32,4 358 1 006 178 81% 1631F1004 46 VO 3 172 37,5 31,8 354 417 132 104% 1631F1006 29 PH 5 350 40,8 32,4 369 541 101 97% 1631F1000 46 MO 4 632 41,9 32,5 368 437 94 80% Moyenne 42 4 701 40,2 32,3 362 600 126 91% Rappel 2012 44 5 148 39,3 31,5 336 888 166 85% Rappel 2011 43 4 693 40,2 32,2 346 912 196 93% Rappel 2010 42 4 915 41,0 32,3 323 916 187 93%

Tableau 8

N° Diapason PB PB

/UMO PB /ha

CO/PB (%)

EBE/PB (%)

Ann./PB (%)

Dispo/UMOns (€)

1631F0601 142 098 56 839 1 380 34 34% 11 13 581 1631F1004 117 154 53 252 691 26 33% 17 7 358 1631F1006 107 135 71 423 1 030 15 55% 15 27 556 1631F1000 225 270 56 317 2 592 15 61% 27 15 638 Moyenne 147 914 59 458 1 423 23% 46% 18% 16 033 Rappel 2012 140 793 49 248 1 383 25% 40% 13% 11 745 Rappel 2011 141 724 50 513 1 365 25% 45% 12% 16 360 Rappel 2010 132 629 47 685 1 296 24% 45% 13% 15 116

Exploitations laitières herbagères (LH)

• Les structures d’exploitations (tableau 9)

Les 7 exploitations qui constituent ce groupe sont des exploitations herbagères de grandes dimensions (167 ha de SAU et 474 000 l de quota en moyenne). Parmi ces élevages, 6 d’entre eux produisent le lait strictement à l’herbe et 1 élevage achète du maïs sur pied pour les vaches laitières. En général, ces exploitations restent très orientées vers l’élevage, 5 d’entre elles présentent un atelier de bœufs destiné à valoriser les surfaces en herbe excédentaires dont 1 détient aussi un troupeau de 90 vaches allaitantes. Une exploitation du groupe produit du maïs ensilage pour maintenir l’atelier viande malgré l’augmentation du quota. La surface en herbe, composée à 97 % de prairies permanentes, est stable. Elle représente 80 % de la SAU pour une surface de 135 ha. Ces systèmes ont connu des campagnes fourragères peu propices à la production de lait à l’herbe et peinent à réaliser les augmentations de leur référence laitière. Dans ce groupe de 7 élevages, 5 sont en sous-réalisation d’en moyenne 45 000 litres. Seul l’élevage qui produit son lait avec du maïs ensilage saisi l’opportunité des libertés accordées au droit à produire pour dépasser largement sa référence laitière.

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15

• Les surfaces fourragères (tableau 10)

La fertilisation minérale azotée des surfaces fourragères est modeste (23 N/ha) et reste dans la moyenne des 4 années. Sur cet échantillon, seules 3 exploitations dépassent le seuil de 40 N/ha de prairie. La fertilisation minérale P et K est faible à nulle mais elle est en général compensée par une fertilisation organique sur les prairies. Hormis l’exploitation qui achète son maïs sur pied et qui se situe à 1,79 UGB/ha SF, les chargements sont régulièrement compris entre 0,92 et 1,29 UGB/ha en relation avec le potentiel des terres et le niveau de fertilisation azotée. Dans ces exploitations où l’herbe est le pivot de l’alimentation, la valorisation des prairies est très correcte.

• La production laitière (tableau 11)

Dans ces troupeaux, les races sont diversifiées. Les troupeaux sont importants pour ce type de système fourrager : 81 vaches laitières. La productivité laitière est stable, autour de 6 200 litres/VL depuis les 4 ans. Les éleveurs font le choix de suivre l’évolution des livraisons par l’augmentation des effectifs plutôt qu’en changeant de système fourrager qui offrirait une possibilité d’augmenter la productivité laitière par vache. Les quantités de concentré distribuées sont encore en nette augmentation de 138 kg/vache soit + 32 g/litre. Les céréales autoconsommées représentent une grande part des concentrés utilisés, elles sont souvent utilisées de façon « généreuse » afin de corriger la relative pauvreté en énergie de la ration de base et pour tenir la productivité laitière malgré les aléas climatiques qui pénalisent la pâture et la qualité des récoltes.. Le prix moyen du lait s’est nettement amélioré de +29 €/1 000 litres pour atteindre 372 €/1 000 l. C’est un des plus élevés des systèmes conventionnels. C’est le résultat de la valorisation en label Emmental Grand cru pour 2 exploitations et aussi de l’importance de races mixtes dans les troupeaux (effet taux).

• Les résultats économiques (tableau 12)

Parmi les exploitations « conventionnelles », elles sont les plus autonomes et les moins soumises aux fluctuations des cours des intrants. Malgré une productivité plus faible, elles dégagent le meilleur revenu disponible par UMO. Les résultats des 6 ateliers laitiers strictement herbagers sont sensiblement comparables à l’année précédente. La meilleure valorisation du prix du lait et la bonne maîtrise des charges opérationnelles permettent de dégager 42 % d’EBE/PB et d’approcher 36 000 € de revenu disponible par UMO. Tableau 9

N° Diapason MO totale MO

salariée SAU (ha) SFP (ha) GCU (ha) Quota Total

UGB 1681F0012 2,00 0,00 155 155 0 372 843 277 1701F0006 2,50 0,00 174 174 0 579 761 163 1621F0017 3,00 0,00 192 163 29 651 116 173 1621F0024 4,00 0,00 302 232 70 823 390 298 1641F0111 2,00 0,00 123 94 28 231 000 87 1701F0015 2,00 0,00 105 46 58 252 223 56 1701F0016 2,00 0,00 118 99 19 405 711 125 Moyenne 2,50 0,00 167 138 29 473 721 168 Rappel 2012 2,55 0,05 162 131 31 461 362 156 Rappel 2011 2,53 0,03 162 131 31 457 184 158 Rappel 2010 2,54 0,01 161 128 33 435 528 158

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16

Tableau 10

N° Diapason

SFP (ha)

SH (ha)

STH (ha)

Maïs (ha)

N /ha SFP

P /ha SFP

K/ ha SFP

UGB /ha

1681F0012 155 155 155 0,0 50 0 0 1,79 1701F0006 174 174 174 0,0 46 1 1 0,94 1621F0017 163 163 152 0,0 13 2 3 1,06 1621F0024 232 218 212 13,6 4 0 0 1,29 1641F0111 94 94 90 0,0 0 0 0 0,92 1701F0015 46 45 33 0,0 44 31 30 1,21 1701F0016 99 99 99 0,0 3 2 2 1,26 Moyenne 138 135 131 1,9 23 5 5 1,21 Rappel 2012 131 131 124 0,8 30 12 13 1,18 Rappel 2011 131 130 124 0,0 15 3 5 1,19 Rappel 2010 128 128 121 0 21 4 7 1,21

Tableau 11

N° Diapason VL Race Lait

/VL TB (g/l)

TP (g/l)

€ /1000 l

Conc. /VL (kg)

Conc. /l (g)

Veaux /VL

1681F0012 74 PH 8 749 39,2 32,8 357 2 020 231 101% 1701F0006 100 PRP 4 947 42,8 34,8 377 1 869 378 96% 1621F0017 91 PH 6 800 40,8 32,3 358 2 299 338 92% 1621F0024 148 SI 5 239 41,9 35,7 392 1 879 359 98% 1641F0111 54 MO 5 391 41,6 34,1 380 780 145 65% 1701F0015 39 PH 6 089 42,9 33,0 372 1 201 197 92% 1701F0016 62 PH 6 177 39,9 32,2 371 2 005 325 79% Moyenne 81 6 199 41,3 33,6 372 1 722 282 89% Rappel 2012 72 6 067 41,6 33,7 348 1 490 241 90% Rappel 2011 72 6 116 41,7 33,5 348 1 293 210 93% Rappel 2010 69 6 031 41,5 33,3 324 1 424 228 90%

Tableau 12

N° Diapason PB PB

/UMO PB /ha

CO/PB (%)

EBE/PB (%)

Ann./PB (%)

Dispo/UMOns (€)

1681F0012 434 947 217 474 2 806 43 28% 23 12 220 1701F0006 289 302 115 721 1 666 30 45% 10 40 755 1621F0017 396 025 132 008 2 062 30 45% 13 42 665 1621F0024 595 242 148 811 1 973 28 41% 9 49 199 1641F0111 172 345 86 172 1 407 15 42% 12 25 138 1701F0015 185 104 92 552 1 766 23 45% 6 36 061 1701F0016 225 847 112 923 1 911 30 34% 15 21 213 Moyenne 328 402 129 380 1 941 28% 40% 13% 32 465 Rappel 2012 295 283 112 544 1 807 26% 43% 10% 37 120 Rappel 2011 285 845 108 943 1 740 23% 46% 13% 36 282 Rappel 2010 267 563 101 939 1 643 21% 48% 12% 35 890

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Les systèmes laitiers « élevage-maïs » Exploitations laitières avec maïs et spécialisées (LS)

• Les structures d’exploitations (tableau 13)

Ce groupe de 11 élevages recouvre deux types de structures laitières (9 élevages de l’échantillon étaient présents en 2012) : 3 exploitations de plaine d’Alsace avec une densité de quota régulièrement supérieure à 10 000 l/ha SFP contre 5 000 à 7 000 l/ha SFP dans les 8 autres élevages relevant des autres régions. Le fonctionnement des élevages alsaciens est beaucoup plus intensif à la fois au niveau du système fourrager et de la conduite des vaches. La référence laitière de ces élevages augmente régulièrement pour atteindre 470 000 litres (+ 22 000 l à échantillon constant) pour en moyenne 65 ha de surface fourragère. Les surfaces en grandes cultures dépassent rarement 30 ha. Les 90 UGB présentes en moyenne ne sont constituées que des vaches laitières et des génisses de renouvellement. En général, ces exploitations possèdent un bon outil de production avec des bâtiments et des équipements de traite récents et fonctionnels.

• Les surfaces fourragères (tableau 14)

En plaine d’Alsace, les surfaces en maïs ensilage représentent plus de 40 % de la SFP, les rendements sont élevés, autour de 16 tMS/ha maïs. Ces surfaces confèrent une sécurité fourragère importante à ces systèmes. En Lorraine et Champagne-Ardenne, la part du maïs se situe en moyenne à 24 % avec des rendements de seulement 10 tMS/ha en 2013. Le chargement apparent est en moyenne élevé (1,61 UGB/ha), il l’est particulièrement dans les exploitations alsaciennes (plus de 2 UGB/ha) alors qu’il se situe plutôt entre 1 et 1,5 UGB/ha ailleurs.

• La production laitière (tableau 15)

Dans ces exploitations laitières spécialisées on trouve en général des troupeaux de race Prim’holstein avec une productivité laitière qui dépasse 8 000 litres en moyenne. Cette campagne, à échantillon constant, la productivité a baissé de 200 l en raison de la médiocre qualité des ensilages de maïs 2012, et avec un peu plus de concentrés. Au niveau des apports de concentrés, on note une forte disparité entre élevages (de 139 à plus de 300 g de concentré par litre de lait produit). Toujours à échantillon constant, la quantité de lait livré par élevage a progressé de plus de 20 000 l entre les deux campagnes laitières ; le prix du lait se situe à 363 €/1000 litres, soit une augmentation de 21 €/1000 l (à échantillon constant).

• Les résultats économiques (tableau 16)

Pour les 9 exploitations présentes sur les deux années, le produit brut progresse d’environ 6 000 €. Dans ces exploitations spécialisées où le produit de la vente du lait représente les 2/3 du produit total, la productivité économique est très sensible au prix du lait et à l’évolution des droits à produire. Très utilisateurs d’intrants, ces élevages sont également sensibles aux prix des charges. En 2013, le ratio de charges opérationnelles / PB a augmenté de près de 4 points, il atteint 34,5 % du PB. À échantillon constant l’efficacité économique baisse de près de 6 points, elle est de 34,5% en moyenne sur l’échantillon total. Pour la seconde année le revenu disponible /UMO diminue. La baisse à échantillon constant est de plus de 10 000 €.

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

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Tableau 13

N° Diapason Type MO

totale MO

salariée SAU (ha)

SFP (ha)

GCU (ha) Quota Total

UGB 1621F0025 LMS 3,00 0,00 150 124 26 568 708 143 1641F0105 LMS 3,00 0,00 90 63 27 391 173 73 1651F1000 LMS 2,00 1,00 130 88 42 432 999 84 1651F1001 LMS 2,00 0,00 103 86 17 418 779 96 1681F1006 LMS 2,00 0,00 108 64 44 439 284 97 1701F0021 LMS 3,50 0,20 99 76 23 530 244 103 1701F1002 LMS 1,50 0,00 68 57 11 341 195 82 1621F1013 LMS 1,50 0,00 82 60 22 480 000 88 1661F0037 LSPA 2,00 0,00 42 34 8 378 394 64 1661F0040 LSPA 2,50 0,00 53 23 29 607 637 82 1661F1008 LSPA 3,00 0,00 44 36 9 571 355 77 Moyenne 2,36 0,11 88 65 24 469 070 90 Rappel 2012 2,37 0,17 90 65 25 433 724 83 Rappel 2011 2,02 0,11 76 52 24 394 384 72 Rappel 2010 1,92 0,10 76 52 24 371 951 75

Tableau 14

N° Diapason

SFP (ha)

SH (ha)

STH (ha)

Maïs (ha)

Maïs (T/ha)

N/ha SFP

P/ha SFP

K/ha SFP

UGB /ha

1621F0025 124 104 104 19,7 9,8 21 0 0 1,16 1641F0105 63 45 29 18,0 9,5 69 13 0 1,16 1651F1000 88 70 70 18,1 10,5 67 0 0 0,95 1651F1001 86 74 74 12,0 11,0 58 0 0 1,12 1681F1006 64 44 41 20,1 10,7 40 0 0 1,52 1701F0021 76 54 54 22,4 8,8 73 11 21 1,35 1701F1002 57 45 42 11,5 13,2 54 0 0 1,45 1621F1013 60 44 16 17,0 9,4 78 0 0 1,47 1661F0037 34 20 17 13,7 16,4 91 13 21 1,91 1661F0040 23 9 8 14,8 16,4 101 39 38 3,50 1661F1008 36 21 21 14,4 16,9 74 9 42 2,17 Moyenne 65 48 43 16,5 12,1 66 8 11 1,61 Rappel 2012 65 51 48 14,1 12,7 55 6 20 1,44 Rappel 2011 52 40 35 12,0 14,3 66 9 12 1,58 Rappel 2010 52 40 37 12,5 13,1 77 15 17 1,62

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

19

Tableau 15

N° Diapason VL Race Lait

/VL TB (g/l) TP (g/l) €

/1000 l

Conc. /VL (kg)

Conc. /l (g) Veaux/VL

1621F0025 89 MO 5 843 40,2 33,9 349 1 208 207 95% 1641F0105 47 PH 7 495 42,7 33,7 369 1 038 139 104% 1651F1000 52 PH 8 354 41,8 32,7 351 2 542 304 86% 1651F1001 55 PH 7 743 41,7 32,7 383 2 069 267 83% 1681F1006 59 PH 8 423 39,2 33,0 353 1 910 227 87% 1701F0021 67 PH 8 493 41,6 32,3 377 1 684 198 96% 1701F1002 45 PH 8 134 40,0 32,0 345 1 238 152 109% 1621F1013 55 PH 8 491 41,5 31,8 387 1 248 147 108% 1661F0037 47 PH 8 012 40,8 33,3 354 1 954 244 79% 1661F0040 63 PH 10 219 41,0 34,1 364 2 507 245 70% 1661F1008 54 MO 8 936 42,1 35,0 359 2 826 316 80% Moyenne 58 8 195 41,2 33,1 363 1 839 222 91% Rappel 2012 53 8 141 41,2 33,4 339 1 810 220 92% Rappel 2011 49 8 307 40,9 33,0 343 1 827 217 85% Rappel 2010 49 8 037 41,3 32,8 320 1 983 245 89%

Tableau 16

N° Diapason PB PB

/UMO PB /ha

CO/PB (%)

EBE/PB (%)

Ann. /PB (%)

Dispo /UMOns (€)

1621F0025 267 637 89 212 1 784 33,8 35% 12 20 057 1641F0105 213 488 71 163 2 367 30,9 41% 9 22 036 1651F1000 255 525 127 763 1 966 42,7 26% 12 -1 937 1651F1001 247 300 123 650 2 401 40,1 27% 23 4 656 1681F1006 265 745 132 873 2 450 26,7 40% 14 32 905 1701F0021 297 376 84 965 2 997 37,7 34% 10 19 886 1701F1002 186 908 124 605 2 754 32,3 37% 23 17 682 1621F1013 254 516 169 677 3 087 25,6 47% 9 65 220 1661F0037 195 605 97 802 4 705 32,6 28% 17 4 141 1661F0040 348 313 139 325 6 537 30,8 43% 6 40 560 1661F1008 216 026 72 009 4 859 45,9 20% 15 2 117 Moyenne 249 858 112 095 3 264 34% 34% 14% 20 666 Rappel 2012 232 277 103 041 2 941 32% 38% 13% 24 593 Rappel 2011 219 828 110 185 3 209 29% 40% 15% 30 618 Rappel 2010 201 938 104 356 2 910 29% 41% 16% 26 279

Exploitations laitières à quota modeste et diversifiées viande (QLV)

• Les structures d’exploitations (tableau 17)

Ce groupe est composé de 8 exploitations initialement dotées de quotas modestes (240 000 l pour 34 vaches il y a 4 ans) mais qui profitent bien des attributions de quota supplémentaires en cette fin de période quota, +19 % en 4 ans. Ces structures où l’herbe est très présente (72% de la SAU) sont très orientées vers l’élevage, elles ont conservé un atelier significatif de viande bovine, souvent produite à l’herbe (VA, bœufs). La part de cultures de vente est limitée (15 ha) est souvent réservée pour l’auto-consommation. Malgré les opportunités de fin de quota, beaucoup d’exploitants dans ce type de structures s’interrogent quant à l’avenir de leur exploitation. La modernisation laitière sera nécessaire mais coûteuse pour s’inscrire dans ce nouveau contexte.

• Les surfaces fourragères (tableau 18)

La base de ces systèmes fourragers repose sur une large part de prairies permanentes et le maïs ensilage représente 13 % de la SFP ; Avec l’augmentation du quota, le maïs ensilage trouve toute sa place pour intensifier et produire le lait supplémentaire. Le rendement en 2013 est plus faible d’environ 3 tMS par rapport à la moyenne

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

20

de 13 tMS sur 2010-2012. N’ayant pas de réserve de surface en maïs grain, elles ont souvent été obligées d’acheter du maïs sur pied ou de produire avec plus d’herbe dans les rations. Les éleveurs ont eu recours à plus de fertilisation azotée minérale (+12 Unités N/ha de SF) pour maintenir le chargement moyen qui se situe à 1,27 UGB/ha SF. La disponibilité de fumure organique sur ces exploitations d’élevage permet de réduire fortement les apports de Phosphore et de Potasse.

• La production laitière (tableau 19)

Les troupeaux du groupe sont tous de race Prim’Holstein. L’augmentation des ventes de lait est permise par une augmentation régulière du nombre de vaches associée à une hausse de productivité laitière. Les éleveurs profitent à plein de l’embellie sur le prix du lait avec une progression de +40 €/1000 litres. La maîtrise des concentrés est nettement meilleure comparée aux autres systèmes, 171g/l contre une moyenne globale de 221g/l. Pour ces exploitations limitées par les volumes, la maîtrise des charges d’élevage s’impose. À l’image des autres groupes, la prolificité se détériore avec 0,81 veau par vache contre 0,84 en 2012 et 0,98 en 2011.

• Les résultats économiques (tableau 20)

La productivité du travail de ces exploitations se situe à 122 000 €/UMO, elle est de même niveau que les années précédentes mais plus faible comparativement aux autres systèmes maïs. Malgré ce handicap, leur revenu disponible se situe au-dessus de la moyenne des exploitations laitières en système maïs. Les charges restent bien maîtrisées et l’efficacité économique se maintient par rapport à 2012. Avec près de 28 000 € de revenu disponible par UMO en moyenne, ce groupe résiste mieux aux conjonctures des années 2013 et 2012. Elles ont produit 7 % de lait en plus que leur quota et ont pleinement profité de l’amélioration du prix du lait. Ce qui montre qu’elles peuvent être réactives et que les possibilités de livraisons supplémentaires après quota seront particulièrement bienvenues, surtout dans les exploitations qui ont pu investir pour se moderniser. Tableau 17

N° Diapason

MO totale

MO salariée

SAU (ha) SFP (ha) GCU

(ha) Quota Total UGB

1601F0003 1,00 0,00 75 59 16 219 511 80 1601F0014 3,00 0,00 158 137 21 354 308 199 1601F1005 1,45 0,25 97 85 12 309 340 116 1621F0008 2,00 1,00 102 82 20 323 981 100 1631F1002 1,50 0,00 81 80 2 288 523 86 1641F0110 2,00 0,00 110 86 23 267 408 107 1641F0113 1,50 0,50 109 90 19 308 000 104 1701F0018 1,20 0,00 60 51 9 219 268 65 Moyenne 1,71 0,22 99 84 15 286 292 107 Rappel 2011 1,64 0,16 97 82 15 273 965 104 Rappel 2010 1,61 0,13 97 82 15 262 026 105 Rappel 2009 1,70 0,14 95 79 16 240 750 107

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

21

Tableau 18

N° Diapason

SFP (ha)

SH (ha)

STH (ha)

Maïs (ha)

Maïs (MS/ha)

N/ha SFP

P/ha SFP

K/ha SFP

UGB /ha

1601F0003 59 45 45 13,9 12,3 54 0 0 1,34 1601F0014 137 119 119 18,1 9,5 58 0 1 1,46 1601F1005 85 75 71 10,2 12,1 54 12 20 1,36 1621F0008 82 66 63 14,0 10,4 36 0 0 1,22 1631F1002 80 69 69 10,5 9,5 82 0 8 1,08 1641F0110 86 80 70 6,5 9,3 19 14 28 1,24 1641F0113 90 81 81 9,0 9,6 41 26 0 1,16 1701F0018 51 41 41 9,8 8,0 64 22 43 1,27 Moyenne 84 72 70 11,5 10.1 59 9 13 1,27 Rappel 2011 82 71 69 11,0 13,1 47 4 10 1,26 Rappel 2010 82 71 69 10,7 14,1 47 5 9 1,28 Rappel 2009 79 69 65 9,7 12,0 43 7 9 1,34

Tableau 19

N° Diapason VL Race Lait

/VL TB (g/l)

TP (g/l)

€ /1000 l

Conc. /VL (kg)

Conc. /l (g)

Veaux /VL

1601F0003 31 PH 6 772 43,8 33,7 390 829 122 71% 1601F0014 46 PH 8 502 40,1 32,2 363 1 130 133 108% 1601F1005 47 PH 7 570 40,7 32,8 356 652 86 80% 1621F0008 38 PH 8 398 37,8 33,6 406 2 070 246 55% 1631F1002 49 PH 7 759 41,4 33,0 327 2 071 267 90% 1641F0110 43 PH 6 704 42,0 33,3 364 1 130 169 72% 1641F0113 53 PH 7 301 43,0 33,7 414 1 353 185 94% 1701F0018 32 PH 6 384 42,0 33,5 363 1 033 162 78% Moyenne 42 7 424 41,3 33,2 373 1 284 171 81% Rappel 2011 40 7 147 41,5 32,6 333 1 339 185 84% Rappel 2010 38 7 263 42,2 32,8 342 1 261 172 98% Rappel 2009 34 7 533 42,2 33,3 323 1 333 177 80%

Tableau 20

N° Diapason PB PB

/UMO PB /ha

CO/PB (%)

EBE/PB (%)

Ann./PB (%)

Dispo /UMOns (€)

1601F0003 124 932 124 932 1 656 27 35% 12 27 622 1601F0014 278 375 92 792 1 767 29 33% 11 19 997 1601F1005 222 373 153 361 2 282 39 33% 20 21 067 1621F0008 225 570 112 785 2 207 30 39% 29 393 1631F1002 196 389 130 926 2 425 29 41% 6 46 312 1641F0110 192 845 96 422 1 760 32 35% 20 14 484 1641F0113 243 097 162 065 2 228 31 43% 9 71 414 1701F0018 127 828 106 523 2 136 37 30% 12 18 763 Moyenne 201 426 122 476 2 058 32 36% 15 27 507 Rappel 2011 187 298 122 723 1 950 32 35% 14 25 877 Rappel 2010 182 687 124 327 1 931 29% 40% 17% 27 182 Rappel 2009 161 777 102 531 1 746 29% 39% 18% 23 346

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

22

Exploitations laitières avec maïs et diversifiées avec de la viande (LMV)

• Les structures d’exploitations (tableau 21)

Ce groupe de 18 exploitations illustre un type de système de production bien représenté dans la région (15 élevages sont communs entre les années 2012 et 2013). Il se caractérise par une activité laitière dominante, diversifiée avec un atelier significatif de viande bovine produite à l’herbe ou au maïs. En fonction de la densité de quota par ha SFP, on trouve des bœufs et/ou un troupeau de vaches allaitantes (8 dans notre échantillon avec 40 VA en moyenne). Ces exploitations comptent 2,37 unités de main-d’œuvre avec une part de main-d’œuvre salariée stable (0,46 UMO en moyenne). Avec une SAU moyenne de 163 ha, l’essentiel des surfaces est consacré aux fourrages (seulement 26 ha de cultures de vente). Le quota de production atteint en moyenne 490 000 litres, en progression constante depuis 2008 : +128 000 l (+35 %).

• Les surfaces fourragères (tableau 22)

La part du maïs ensilage dans la SFP reste modeste, de l’ordre de 15 % en moyenne. Les surfaces en herbe sont importantes (117 ha en moyenne). La fertilisation minérale azotée se situe à 47 N/ha de SFP. La fumure de fond quant à elle reste modérée (8 P/ha et 8 K/ha) avec de fréquentes situations d’impasses permises par une forte disponibilité d’effluents d’élevage. Le chargement se situe autour de 1,40 UGB/ha.

• La production laitière (tableau 23)

Parmi les 18 élevages, un est en race montbéliarde, un autre en race Simmental et tous les autres sont en Prim’Holstein. La production individuelle des vaches laitières est de 7 200 l, en léger recul par rapport à 2012 (-300 l, effet probable de la qualité moyenne des fourrages sur l’hiver 2012-2013). Le prix du lait est en hausse de 10% par rapport à 2012 (362 € contre 330 €/1 000 l). Qualité des fourrages mais aussi recherche de performance animale ont conduit à une hausse des concentrés distribués (+100 kg/VL/an pour 250 l/VL en moins).

• Les résultats économiques (tableau 24)

Le produit brut d’exploitation du groupe se maintient. Par contre, les charges opérationnelles augmentent et l’efficacité économique se dégrade (-3% d’EBE/PB). En conséquence, le revenu disponible par travailleur diminue de 6 000 €.

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

23

Tableau 21

N° Diapason

MO totale

MO salariée

SAU (ha) SFP (ha) GCU

(ha) Quota Total UGB

3202F0211 2,20 0,20 198 160 39 237 000 176 3202F0222 2,00 0,00 279 236 43 351 637 272 1601F0001 2,80 0,80 192 192 0 769 231 286 1601F0013 1,50 0,50 93 81 12 369 289 107 1601F1003 1,00 0,00 130 120 11 454 644 130 1621F0028 3,00 1,00 268 246 22 715 447 314 1641F0116 4,00 0,00 215 178 37 625 298 218 1641F0119 2,00 1,00 197 161 36 491 210 180 1641F0122 2,50 0,50 195 151 45 519 000 228 1641F1000 3,00 0,50 91 79 12 497 000 129 1651F1004 2,00 0,00 88 83 5 376 954 88 1651F1010 2,00 1,00 105 85 20 322 928 96 1681F0017 2,40 0,40 188 122 66 372 843 155 1681F0022 4,00 1,00 208 191 17 1 088 997 262 1681F1003 1,30 0,30 95 74 21 319 465 106 1691F1000 2,25 0,50 179 156 23 555 709 181 1651F0022 2,70 0,50 101 76 25 418 680 126 1681F0029 2,09 0,09 110 78 32 324 537 210 Moyenne 2,37 0,46 163 137 26 489 437 181 Rappel 2012 2,30 0,47 167 141 26 479 896 179 Rappel 2011 2,43 0,38 139 114 25 475 946 152 Rappel 2010 2,56 0,39 145 115 31 439 032 154

Tableau 22

N° Diapason

SFP (ha)

SH (ha)

STH (ha)

Maïs (ha)

Maïs (MS/ha)

N/ha SFP

P/ha SFP

K/ha SFP

UGB /ha

3202F0211 160 149 132 12,0 6,8 6 5 0 1,10 3202F0222 236 215 215 20,6 9,6 35 19 29 1,15 1601F0001 192 176 176 15,7 13,9 49 0 10 1,49 1601F0013 81 56 51 25,0 7,8 26 0 0 1,31 1601F1003 120 109 109 10,8 10,5 46 0 0 1,08 1621F0028 246 211 211 35,0 8,6 39 0 0 1,28 1641F0116 178 163 115 14,7 10,0 41 11 14 1,22 1641F0119 161 149 111 12,6 10,1 55 4 0 1,11 1641F0122 151 127 122 23,5 10,8 46 7 0 1,51 1641F1000 79 69 39 9,9 10,0 28 6 0 1,64 1651F1004 83 63 63 19,7 10,0 37 0 0 1,07 1651F1010 85 69 69 15,8 10,0 59 15 15 1,14 1681F0017 122 103 103 19,1 12,5 35 10 5 1,26 1681F0022 191 155 155 25,4 11,6 49 0 0 1,37 1681F1003 74 57 57 17,4 11,0 84 43 34 1,43 1691F1000 156 121 120 35,1 13,0 37 0 0 1,16 1651F0022 76 52 52 24,3 12,0 62 0 0 1,65 1681F0029 78 53 51 24,8 10,5 104 18 30 2,69 Moyenne 137 117 108 20,1 10,5 47 8 8 1,37 Rappel 2012 141 122 116 18,1 12,0 46 8 8 1,28 Rappel 2011 114 95 88 19 13,7 60 8 8 1,38 Rappel 2010 115 96 89 18 12,0 55 4 2 1,37

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

24

Tableau 23

N° Diapason VL Race Lait

/VL TB (g/l)

TP (g/l)

€ /1000 l

Conc. /VL (kg)

Conc. /l (g) Veaux/VL

3202F0211 52 SI 6 039 43,4 34,8 380 1 771 293 92% 3202F0222 72 PH 6 933 40,3 33,0 350 1 164 168 96% 1601F0001 89 PH 9 207 37,2 32,3 360 1 917 208 90% 1601F0013 57 PH 5 444 41,1 32,9 370 809 149 78% 1601F1003 59 PH 7 621 42,2 32,1 375 1 231 161 77% 1621F0028 89 PH 8 089 40,0 33,9 327 2 473 306 74% 1641F0116 105 MO 5 826 41,3 32,7 373 1 279 220 104% 1641F0119 75 MO 6 175 41,1 33,8 374 1 327 215 95% 1641F0122 69 PH 7 980 40,0 33,6 351 2 336 293 81% 1641F1000 71 PH 5 667 42,3 32,6 347 1 366 241 85% 1651F1004 46 PH 8 038 40,9 34,2 346 1 971 245 76% 1651F1010 48 PH 6 087 39,4 31,3 383 1 991 327 77% 1681F0017 52 PH 8 306 40,8 33,0 359 1 620 195 86% 1681F0022 133 PH 8 369 41,0 33,2 360 2 092 250 82% 1681F1003 53 PH 7 594 37,3 32,3 345 1 681 221 90% 1691F1000 78 PH 6 898 39,5 32,4 360 1 122 163 89% 1651F0022 57 PH 7 934 40,2 32,7 382 1 761 222 73% 1681F0029 61 PH 8 140 39,5 33,7 369 2 787 342 93% Moyenne 70 7 242 40,4 33,0 362 1 705 234 85% Rappel 2012 66 7 497 40,7 32,9 330 1 596 211 86% Rappel 2011 66 7 406 40,8 32,9 341 1 404 188 88% Rappel 2010 64 7 306 40,9 33,0 319 1 507 205 86%

Tableau 24

N° Diapason PB PB

UMO PB /ha

CO/PB (%)

EBE/PB (%)

Ann./PB (%)

Dispo/UMOns (€)

3202F0211 291 855 132 661 1 471 29 31% 10 24 192 3202F0222 481 385 240 692 1 724 29 41% 8 80 167 1601F0001 462 677 165 242 2 410 39 35% 5 63 176 1601F0013 186 501 124 334 1 998 40 25% 9 17 461 1601F1003 261 316 261 316 2 003 36 36% 19 40 507 1621F0028 511 305 170 435 1 909 33 37% 19 33 881 1641F0116 416 255 104 064 1 934 32 41% 18 23 747 1641F0119 311 655 155 827 1 583 27 41% 25 22 854 1641F0122 411 751 164 700 2 107 34 35% 21 20 037 1641F1000 209 828 69 943 2 316 22 44% 10 23 939 1651F1004 187 336 93 668 2 129 49 23% 16 6 814 1651F1010 194 488 97 244 1 852 44 27% 9 10 716 1681F0017 372 466 155 194 1 976 26 46% 13 57 941 1681F0022 592 519 148 130 2 845 23 41% 7 60 020 1681F1003 224 043 172 341 2 358 43 24% 21 3 502 1691F1000 315 112 140 050 1 756 32 35% 19 23 819 1651F0022 300 423 111 268 2 974 32 30% 19 14 590 1681F0029 348 793 166 887 3 176 42 23% 7 27 089 Moyenne 337 762 148 555 2 140 34 34% 14 30 803 Rappel 2012 326 665 146 853 2 002 32 37% 15 36 583 Rappel 2011 294 336 127 644 2 184 31% 38% 14% 33 923 Rappel 2010 276 284 111 456 1 955 27% 42% 15% 32 520

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

25

Les systèmes laitiers « polyculteurs éleveurs » Exploitations laitières diversifiées avec des cultures de vente (LC)

• Les structures d’exploitations (tableau 25)

Ce groupe réunit 7 exploitations individuelles ou sociétaires dont 5 déjà présentes en 2012. Il est hétérogène en termes de dimensions et de potentialités des sols. Les zones de polyculture de la région sont représentées : LC en zones intermédiaires à potentiel moyen, et CL en champagne crayeuse et plaine d’Alsace. Ces deux dernières régions présentent de forts rendements au niveau des cultures de vente. Dans ces systèmes, les cultures de vente représentent de 40 à 85 % de la SAU. L’atelier de cultures de vente coexiste avec un atelier laitier doté d’un quota supérieur à 600 000 litres. Dans les systèmes utilisant des co-produits fourragers, les densités de quota peuvent dépasser 15 000 litres / ha de SFP. La logique de fonctionnement est intensive à la fois au niveau de l’atelier laitier et des cultures.

• Les surfaces fourragères (tableau 26)

La part d’ensilage de maïs représente 33 % de la SFP en moyenne mais cache une très grande diversité au sein de cet échantillon. Le rendement de l’ensilage de maïs est en nette diminution (12,2 tMS contre 14,7 tMS en 2012). Dans ces exploitations céréalières, les pratiques de fertilisation des surfaces fourragères demeurent assez intensives (86 N, 36 P, 23 K). Le chargement moyen apparent est de plus de 2 UGB/ha avec là aussi une très forte variabilité (1 à près de 3,2 UGB/ha). Il est particulièrement élevé dans les élevages de Champagne crayeuse qui utilisent massivement les pulpes de betteraves et la luzerne déshydratée dans l’alimentation de leurs cheptels.

• La production laitière (tableau 27)

La productivité des vaches est en légère baisse mais reste néanmoins élevée avec une moyenne de 8 600 litres. Les troupeaux sont tous de race Prim’holstein. Les taux butyreux sont légèrement inférieurs à la moyenne des autres groupes. Cette situation s’explique principalement par le régime à base de pulpes de betteraves utilisé par les systèmes de Champagne Crayeuse. Les consommations de concentré ont été mieux maîtrisées avec 1 810 kg soit 206 g/l contre 225 g/l en 2012. À échantillon constant la productivité des vaches est en baisse de plus de 350 l avec également une diminution des quantités de concentrés.

• Les résultats économiques (tableau 28)

Analysés sur l’échantillon constant on observe un fléchissement du produit brut d’exploitation accompagnée d’une forte hausse des charges opérationnelles (+ 6 points) et d’une nette dégradation du ratio EBE/PB (- 8 points). Le revenu disponible /UMO des 5 exploitations constantes passe de 62 000 € à 32 000 € soit une baisse de 52 %. Tableau 25

N° Diapason Type MO

totale MO

salariée SAU (ha)

SFP (ha)

GCU (ha) Quota Total

UGB 1621F1003 LC 3,00 0,00 165 103 62 633 843 114 1661F1000 LCPA 3,00 0,00 100 52 48 554 433 90 1701F0013 LC 3,70 0,70 333 132 201 632 091 140 1701F1000 LC 1,50 0,50 173 24 149 400 000 53 1691F0104 CL 4,00 0,00 244 58 186 949 188 142 1691F0110 CL 4,00 2,00 206 28 177 480 051 91 1691F1005 CL 2,00 0,00 247 44 203 557 753 91 Moyenne 3,03 0,46 210 63 147 601 051 103 Rappel 2012 3,30 0,87 188 58 130 592 842 101 Rappel 2011 2,84 0,56 176 59 116 521 602 94 Rappel 2010 2,64 0,51 169 56 113 530 291 97

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

26

Tableau 26

N° Diapason

SFP (ha)

SH (ha)

STH (ha)

Maïs (ha)

Maïs (MS/ha)

N/ha SFP

P/ha SFP

K/ha SFP

UGB /ha

1621F1003 103 77 70 27,3 10,1 24 0 0 1,11 1661F1000 52 33 30 19,0 18,3 88 20 32 1,74 1701F0013 132 109 109 22,8 10,3 55 24 25 1,06 1701F1000 24 12 12 11,3 12,7 165 43 23 2,21 1691F0104 58 32 23 26,3 12,0 79 26 79 2,42 1691F0110 28 13 13 15,5 12,0 81 71 0 3,20 1691F1005 44 20 17 23,3 10,0 103 69 0 2,07 Moyenne 63 42 39 20,8 12,2 85 36 23 1,97 Rappel 2012 58 41 36 17,0 14,7 75 21 31 2,48 Rappel 2011 59 41 38 18 15,1 81 26 27 1,81 Rappel 2010 56 38 33 18 13,5 93 25 27 2,14

Tableau 27

N° Diapason VL Race Lait

/VL TB (g/l)

TP (g/l)

€ /1000 l

Conc. /VL (kg)

Conc. /l (g) Veaux/VL

1621F1003 74 PH 8 485 37,7 33,4 391 1 526 180 85% 1661F1000 61 PH 9 170 40,4 33,1 353 2 611 285 84% 1701F0013 87 PH 7 145 41,0 32,7 334 812 114 90% 1701F1000 42 PH 9 364 39,7 32,5 374 2 086 223 88% 1691F0104 98 PH 9 055 40,2 33,9 369 2 667 295 85% 1691F0110 58 PH 8 599 37,4 32,6 351 1 511 176 93% 1691F1005 59 PH 8 631 39,4 33,0 357 1 457 169 84% Moyenne 68 8 636 39,4 33,0 362 1 810 206 87% Rappel 2012 67 8 996 38,7 32,9 331 2 046 225 85% Rappel 2011 63 8 855 39,3 32,9 341 2 017 225 84% Rappel 2010 64 8 705 40,0 33,0 325 1 932 222 82%

Tableau 28

N° Diapason PB PB

UMO PB /ha

CO/PB (%)

EBE/PB (%)

Ann./PB (%)

Dispo/UMOns (€)

1621F1003 379 392 126 464 2 293 30 37% 15 27 339 1661F1000 383 468 127 823 3 839 28 36% 23 15 774 1701F0013 550 305 148 731 1 651 36 38% 20 27 729 1701F1000 390 032 260 022 2 259 35 38% 14 82 409 1691F0104 688 483 172 121 2 818 42 27% 13 23 753 1691F0110 555 447 138 862 2 703 40 28% 21 -1 866 1691F1005 551 436 275 718 2 235 46 23% 23 499 Moyenne 499 795 178 534 2 543 37% 32% 18% 25 091 Rappel 2012 629 222 199 429 4 137 35% 39% 12% 64 899 Rappel 2011 474 588 176 836 2 875 29% 45% 12% 70 759 Rappel 2010 449 328 176 651 2 861 31% 43% 13% 61 775

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

27

Exploitations laitières diversifiées avec des cultures de vente et de la viande (LCV)

• Les structures d’exploitations (tableau 29)

Ce groupe est constitué majoritairement d’exploitations sociétaires (GAEC ou EARL) (Parmi les 19 exploitations de l’échantillon, 18 sont présentes à la fois en 2012 et 2013) Ce sont généralement des exploitations de grandes dimensions avec en moyenne près de 3 UMO. La SAU moyenne est de 237 ha. Les surfaces en cultures de vente occupent en moyenne 113 ha, soit 48 % de la SAU. Les surfaces en prairies permanentes restent abondantes (89 ha) et la densité de quota est de 4 145 litres de lait / ha SFP en moyenne. Ces données structurelles justifient pleinement la présence d’un atelier de viande afin de valoriser les surfaces en herbe parfois éloignées. Dans ce groupe, 6 exploitations possèdent un troupeau allaitant (17 à 60 vaches allaitantes). Les autres élèvent les veaux mâles pour produire des bœufs lorsqu’il y a beaucoup de prairies ou des taurillons lorsque les vaches et les génisses laitières valorisent déjà l’ensemble des surfaces en herbe. C’est également dans ce groupe que l’on trouve le plus de systèmes à « double vitesse » : intensif sur le troupeau des vaches laitières (vaches à 8 000 l avec pâturage limitant) et extensif sur les élèves (génisses et bœufs en conduite 36 mois valorisant les parcs éloignés avec pas ou peu d’azote minéral).

• Les surfaces fourragères (tableau 30)

Les surfaces fourragères comptent 25 % de maïs ensilage en moyenne (9 à 65 ha). Les rendements en maïs ensilage sont faibles 9,2 tMS/ha en 2013 (6,4 à 12). Le chargement apparent reste identique à 1,27 UGB/ha et cela malgré l’augmentation des surfaces en maïs et de la fertilisation minérale.

• La production laitière (tableau 31)

Les troupeaux sont tous de race Prim’Holstein. La productivité laitière est élevée, de l’ordre de 7 700 l mais s’affiche en nette baisse (- 423 l/VL sur échantillon constant) en raison de la mauvaise qualité du maïs récolté à l’automne 2012. Les livraisons laitières sont 12 000 l inférieures à celles de 2012. Parallèlement, les quantités de concentré augmentent de 13 g/l d’une année sur l’autre. Le résultat moyen de 234 g de concentrés par litre de lait produit cache en réalité une grande hétérogénéité entre exploitations avec des stratégies très économes (151 g/l minimum) et d’autres plus dispendieuses (320 g/l maximum), qui se répercutent sur la productivité par vache.

• Les résultats économiques (tableau 32)

À échantillon constant, le produit brut d’exploitation est en baisse de 1 800 € en moyenne. Les charges opérationnelles progressent de 4 points alors que l’efficacité économique (EBE/PB) baisse de 6 points. Le revenu disponible moyen par travailleur est en baisse de 46 % comparé à 2012.

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

28

Tableau 29

N° Diapason

MO totale

MO salariée

SAU (ha) SFP (ha) GCU

(ha) Quota Total UGB

1601F1004 1,75 0,25 170 119 52 274 281 117 1621F1007 4,00 0,00 347 123 223 896 622 194 1651F1005 2,00 0,50 195 97 98 324 000 151 1681F1002 2,00 0,00 226 112 114 622 552 110 1701F0003 2,00 0,50 151 57 94 297 034 75 1701F0025 3,80 0,80 294 154 139 755 000 175 1701F1005 3,20 0,60 241 160 81 360 929 179 1701F1006 2,00 0,00 144 91 53 398 000 119 1701F1007 2,50 0,00 128 70 58 404 330 77 1701F1008 2,50 0,90 157 107 50 403 392 111 1621F0015 4,00 0,00 190 134 55 793 750 163 1621F1012 2,00 0,00 165 96 70 619 127 132 1651F1003 3,50 0,50 314 105 209 563 840 146 1651F1006 4,00 1,00 276 129 147 565 157 184 1701F1001 2,30 0,00 152 84 68 420 308 105 1631F0199 3,00 1,00 410 249 161 431 000 270 1651F1015 4,00 0,00 260 133 127 530 000 249 1681F1001 5,00 1,00 358 174 185 615 927 206 1701F0030 3,00 1,00 170 119 52 571 000 203 Moyenne 2,98 0,42 237 125 113 518 224 156 Rappel 2012 2,94 0,45 234 124 110 517 159 157 Rappel 2011 2,99 0,40 245 120 125 516 951 153 Rappel 2010 2,95 0,38 242 121 121 498 348 153

Tableau 30

N° Diapason

SFP (ha)

SH (ha)

STH (ha)

Maïs (ha)

Maïs (MS/ha)

N/ha SFP

P/ha SFP

K/ha SFP

UGB /ha

1601F1004 119 107 107 11,4 8,6 48 0 0 0,98 1621F1007 123 87 66 36,6 8,7 68 8 15 1,57 1651F1005 97 86 86 11,0 12,0 61 22 15 1,56 1681F1002 112 78 78 34,0 8,6 12 7 10 0,98 1701F0003 57 43 43 13,3 7,9 79 21 34 1,33 1701F0025 154 113 113 38,3 11,8 72 22 38 1,13 1701F1005 160 143 143 17,3 7,4 43 1 0 1,12 1701F1006 91 82 82 9,3 10,1 58 4 8 1,30 1701F1007 70 55 55 14,7 9,7 52 13 22 1,10 1701F1008 107 76 76 31,1 6,5 80 0 19 1,04 1621F0015 134 70 67 64,6 9,3 104 60 52 1,21 1621F1012 96 66 38 29,6 9,3 63 5 28 1,38 1651F1003 105 81 81 23,8 12,0 80 46 46 1,39 1651F1006 129 85 78 44,6 11,5 117 0 0 1,42 1701F1001 84 52 44 32,6 6,4 80 13 12 1,24 1631F0199 249 211 203 38,0 7,5 55 0 0 1,08 1651F1015 133 102 102 30,5 11,0 299 5 5 1,88 1681F1001 174 135 120 38,8 9,5 90 3 2 1,19 1701F0030 174 120 116 63,0 7,4 105 0 0 1,17 Moyenne 125 94 89 30,7 9,2 82 12 16 1,27 Rappel 2012 124 97 91 26,3 11,1 70 10 14 1,28 Rappel 2011 120 96 91 24 13.0 71 12 15 1,31 Rappel 2010 121 94 93 27 10,0 72 14 17 1,31

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

29

Tableau 31

N° Diapason VL Race Lait

/VL TB (g/l)

TP (g/l)

€ /1000 l

Conc. /VL (kg)

Conc. /l (g) Veaux/VL

1601F1004 28 PH 8 627 39,9 33,3 339 1 332 154 82% 1621F1007 105 PH 9 375 39,1 32,8 389 1 842 197 83% 1651F1005 38 PH 7 705 40,5 34,6 371 2 090 271 92% 1681F1002 75 PH 8 135 40,0 32,2 338 2 109 259 63% 1701F0003 36 PH 7 065 41,0 33,0 375 1 581 224 81% 1701F0025 93 PH 8 888 37,4 32,0 365 2 530 285 84% 1701F1005 58 PH 6 381 39,9 31,9 370 1 114 175 95% 1701F1006 58 PH 6 718 41,3 31,4 316 1 636 244 93% 1701F1007 46 PH 9 137 42,3 33,5 359 2 133 233 111% 1701F1008 50 PH 6 364 40,5 33,3 350 1 091 171 94% 1621F0015 94 PH 8 295 40,5 33,0 378 1 327 160 77% 1621F1012 77 PH 6 775 43,9 34,0 394 1 319 195 97% 1651F1003 82 PH 7 679 40,5 32,9 332 1 976 257 82% 1651F1006 69 PH 8 199 40,1 33,4 383 2 589 316 77% 1701F1001 58 PH 6 716 43,0 32,8 336 1 016 151 91% 1631F0199 64 PH 7 062 40,5 33,9 364 2 102 298 78% 1651F1015 71 PH 6 741 40,6 33,0 341 2 159 320 91% 1681F1001 73 PH 7 728 39,8 32,5 340 2 243 290 68% 1701F0030 65 PH 8 613 41,9 33,2 336 2 077 241 92% Moyenne 65 7 695 40,7 33,0 357 1 803 234 86% Rappel 2012 63 8 118 40,3 32,8 327 1 798 221 88% Rappel 2011 64 8 361 39,8 32,9 335 1 908 227 88% Rappel 2010 62 7 881 40,9 33,2 315 1 795 226 82%

Tableau 32

N° Diapason PB PB

UMO PB /ha

CO/PB (%)

EBE/PB (%)

Ann./PB (%)

Dispo/UMOns (€)

1601F1004 270 819 154 754 1 592 38 31% 7 39 556 1621F1007 781 928 195 482 2 256 39 32% 21 21 730 1651F1005 341 581 170 790 1 752 46 19% 21 -13 418 1681F1002 425 692 212 846 1 884 41 23% 21 2 075 1701F0003 262 450 131 225 1 743 39 26% 23 -4 251 1701F0025 607 733 159 930 2 070 42 30% 13 27 750 1701F1005 331 528 103 603 1 374 34 33% 11 21 904 1701F1006 266 208 133 104 1 853 34 40% 22 24 169 1701F1007 268 622 107 449 2 106 38 33% 11 23 693 1701F1008 222 175 88 870 1 414 37 16% 14 -11 206 1621F0015 493 211 123 303 2 602 36 29% 11 23 026 1621F1012 356 761 178 381 2 157 38 25% 22 6 316 1651F1003 619 121 176 892 1 972 36 36% 21 26 836 1651F1006 617 882 154 470 2 239 41 34% 14 33 627 1701F1001 274 418 119 312 1 804 37 35% 22 15 433 1631F0199 606 408 202 136 1 479 34 31% 16 32 477 1651F1015 558 505 139 626 2 148 37 32% 17 20 379 1681F1001 603 679 120 736 1 684 39 22% 10 12 478 1701F0030 536 118 178 706 1 618 40 30% 13 34 598 Moyenne 444 465 150 085 1 881 38% 29% 16% 17 746 Rappel 2012 446 230 154 506 1 925 34% 35% 15% 32 754 Rappel 2011 476 245 159 694 1 949 31% 41% 13% 46 276 Rappel 2010 421 563 142 743 1 760 30% 41% 14% 40 289

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

30

Très grandes structures laitières (TGSL)

• Les structures d’exploitations (tableau 33)

Ce groupe ne compte que 3 exploitations, toutes en GAEC. De très grandes dimensions, elles combinent au moins 2 ateliers importants : lait (1 032 000 l) et cultures de vente (138 ha). De plus, elles ont en général un atelier viande qui vient compléter l’atelier lait. Le nombre de travailleurs, en moyenne de 4,4, amène souvent à une spécialisation des travaux au sein de l’entreprise mais pose parfois des problèmes entre les associés. Même si l’organisation tournante du travail entre les associés n’est pas fréquente, il semblerait que cette méthode de travail rencontrée sur quelques exploitations soit intéressante pour préserver une bonne entente, limiter le sentiment de routine, sans dégrader les performances technico-économiques.

• Les surfaces fourragères (tableau 34)

Malgré 26 % de la SFP en maïs ensilage, les surfaces en herbe demeurent importantes (187 ha avec un maximum à 279). Ceci explique qu’on peut également trouver, comme dans le groupe précédent, des systèmes à « double vitesse » ou des vaches allaitantes non primées. En moyenne la fertilisation minérale est parmi les plus élevées même si dans les conditions les plus herbagères, son utilisation reste assez mesurée. Le chargement moyen va de 1,25 à 2,28 UGB/ha. Dans ce dernier cas il est permis par l’achat de pulpes surpressées.

• La production laitière (tableau 35)

Ce groupe se caractérise par une productivité laitière élevée (8 079 l/VL) mais en baisse de 195 l par rapport à 2012. En effet, les parts de maïs ensilage et de concentrés dans l’alimentation des vaches laitières sont assez importantes. L’ensilage de maïs est utilisé en hiver mais aussi en été en complément d’un pâturage souvent limitant. On retrouve dans ce groupe une tendance au gaspillage de concentré avec 329 g/l en moyenne avec un maximum à 426 g/l.

• Les résultats économiques (tableau 36)

Ce groupe est caractérisé par une productivité du travail supérieure à la moyenne des exploitations du réseau, qui s’explique par une organisation très rationnelle du travail reposant sur une main-d’œuvre généralement spécialisée et des équipements modernes et fonctionnels. Cette productivité, permise par une forte utilisation d’intrants (concentrés, engrais minéraux), rend ces systèmes plus sensibles aux fluctuations de marché. En 2013, la conjoncture se dégrade fortement par rapport à 2012 à la fois en raison de la baisse du prix des céréales et de la viande. Les résultats économiques s’en ressentent : 29 700 € de disponible/UMO contre 46 000 €. Le ratio de charges opérationnelles est passé de 36 à 41 % et l’efficacité économique baisse nettement (36 à 32 %). Tableau 33

N° Diapason

MO totale

MO salariée

SAU (ha)

SFP (ha)

GCU (ha) Quota Total

UGB 1621F1004 4,00 0,00 354 184 169 1 085 088 420 1701F1003 5,80 1,70 477 363 115 894 001 514 1701F1004 3,50 0,30 354 225 129 1 117 047 282 Moyenne 4,43 0,67 395 257 138 1 032 045 405 Rappel 2012 4,23 0,53 391 239 152 1 016 696 419 Rappel 2011 4,23 0,40 389 238 151 1 012 205 409 Rappel 2010 4,30 0,30 365 218 147 990 221 357

Tableau 34

N° Diapason

SFP (ha)

SH (ha)

STH (ha)

Maïs (ha)

Maïs (MS/ha)

N/ha SFP

P/ha SFP

K/ha SFP

UGB /ha

1621F1004 184 112 95 64,0 10,6 97 11 0 2,28 1701F1003 363 279 279 84,0 6,4 81 0 2 1,42 1701F1004 225 170 159 54,9 9,2 58 20 13 1,25 Moyenne 257 187 177 67,6 8,7 79 10 5 1,65 Rappel 2012 239 184 178 54,6 13,6 65 19 13 1,90 Rappel 2011 238 185 173 52 12,9 86 16 11 1,82 Rappel 2010 218 166 159 52 11,4 73 13 11 1,75

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

31

Tableau 35

N° Diapason VL Race Lait

/VL TB (g/l)

TP (g/l)

€ /1000 l

Conc. /VL (kg)

Conc. /l (g) Veaux/VL

1621F1004 113 PH 9 311 37,4 33,0 364 2 296 247 84% 1701F1003 108 PH 7 438 43,1 35,2 358 2 338 314 80% 1701F1004 132 PH 7 489 41,8 34,3 351 3 190 426 60% Moyenne 118 8 079 40,8 34,2 358 2 608 329 74% Rappel 2012 119 8 274 40,4 33,7 331 2 111 254 83% Rappel 2011 127 8 402 40,0 33,3 336 2 159 257 81% Rappel 2010 130 7 417 40,1 33,4 324 2 316 312 79%

Tableau 36

N° Diapason PB PB

UMO PB /ha

CO/PB (%)

EBE/PB (%)

Ann./PB (%)

Dispo/UMOns (€)

1621F1004 960 559 240 140 2 716 39 36% 20 37 044 1701F1003 1 014 235 174 868 2 124 41 29% 13 28 453 1701F1004 733 726 209 636 2 075 44 30% 18 23 718 Moyenne 902 840 208 215 2 305 41 32% 17% 29 738 Rappel 2012 923 645 219 109 2 389 36 36% 16% 45 992 Rappel 2011 933 835 221 196 2 433 32% 42% 14% 64 019 Rappel 2010 752 532 174 971 2 097 31% 43% 14% 53 641

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

32

IV. ANALYSE TRANSVERSALE DES RESULTATS PAR TYPE Structures moyennes comparées des systèmes laitiers Tableau 37

Type Effectif MO totale

MO salariée

SAU (ha)

SFP (ha)

GCU (ha) Quota Total

UGB AB 8 2,88 0,38 139 110 30 395 338 116 MONT 4 2,55 0,50 116 116 0 217 603 67 LH 7 2,50 0,00 167 138 29 473 721 168 LS 11 2,36 0,11 88 65 24 469 070 90 QLV 8 1,71 0,22 99 84 15 286 292 107 LMV 18 2,37 0,46 163 137 26 489 437 181 LC 7 3,03 0,46 210 63 147 601 051 103 LCV 19 2,98 0,42 237 125 113 518 224 156 TGSL 3 4,43 0,67 395 257 138 1 032 045 405 Moyenne 85 2,64 0,35 172 115 57 479 516 146 Rappel 2012 87 2.56 0.36 169 113 55 456 913 141 Rappel 2011 97 2,52 0,30 163 105 58 449 715 134 Rappel 2010 96 2,56 0,29 165 103 63 443 593 134

On retrouve dans ce tableau les principaux critères structurels qui fondent la typologie régionale des systèmes laitiers à savoir : - La main-d’œuvre (1,7 à 4,4), - La SAU (88 à 395 ha) et sa composition (part des grandes cultures), - Le caractère plus ou moins spécialisé des ateliers animaux (29 à 66 % d’UGB VL). - Le quota laitier (217 000 à 1 032 000 litres)

Bien que n’étant pas à échantillon strictement constant, on constate un agrandissement tendanciel des exploitations. Depuis 2003, les surfaces agricoles ont augmenté de 4 à 5 ha par an et le quota de l’ordre de 16 000 l chaque année. La main-d’œuvre a augmenté beaucoup moins que proportionnellement ; elle semble se stabiliser autour de 2,5 UMO par exploitation avec une part grandissante de l’emploi salarié. Surfaces fourragères moyennes comparées des systèmes laitiers Tableau 38

Type SFP (ha)

SH (ha)

STH (ha)

Maïs (ha)

Maïs (T/ha)

N/ha SFP P/ha SFP K/ha

SFP UGB /ha

AB 110 109 88 0,0 0 0 0 1.06 MONT 116 116 116 0,0 5 3 0 0,60 LH 138 135 131 1.9 23 5 5 1,21 LS 65 48 43 16,5 12,1 66 8 11 1,61 QLV 84 72 70 11,5 10,1 59 9 13 1,27 LMV 137 117 108 20,1 10,5 47 8 8 1,37 LC 63 42 39 20,8 12,2 85 36 23 1,97 LCV 125 94 89 30,7 9,2 82 12 16 1,27 TGSL 257 187 177 67,6 8,7 79 10 5 1,65 Moyenne 115 96 89 18,6 10,4 53 10 10 1,35 Rappel 2012 113 98 92 15,2 12,4 46 8 12 1,33 Rappel 2011 105 90 84 15,0 13,8 52 9 11 1,35 Rappel 2010 103 86 81 16 11,7 55 10 11 1,42

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

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Les chargements apparents moyens sont influencés par 3 facteurs : - Le potentiel pédoclimatique, - La part de maïs ensilage dans la SFP et / ou l’achat de coproduits de l’industrie agro-alimentaire - Le niveau de fertilisation minérale des surfaces fourragères. Le premier facteur distingue des zones à très bons potentiels pour la culture du maïs comme la plaine d’Alsace (3 exploitations dans le type LS), d’autres à fortes contraintes comme la montagne vosgienne. La part du maïs dans la SFP varie en valeur moyenne de 0 à plus de 30 % selon les systèmes. Dans notre échantillon, le rendement moyen des ensilages de maïs en 2013 n’est que de 10,4 tMS/ha, soit un déficit de 2 tMS/ha par rapport à une année normale. Il a fallu dans bon nombre d’élevages acheter de l’ensilage de maïs ce qui a plombé le coût alimentaire de ces exploitations. Néanmoins, avec des rendements de l’ordre du double de ceux de l’herbe, la culture du maïs fourrager permet d’accéder à des chargements animaux bien supérieurs dans les élevages qui pratiquent cette culture. De la même façon, le recours aux pulpes de betteraves, pratiqué par les exploitations de Champagne Crayeuse (3 dans le groupe LC), permet d’accéder à des chargements apparents de plus de 2 voire 3 UGB/ha SFP. Quels que soient les systèmes, les niveaux moyens de fertilisation minérale des surfaces fourragères restent modestes. La fertilisation minérale azotée n’excède jamais 100 unités par hectare de SFP. Cependant, il est possible de distinguer les systèmes de polyculture élevage où la fertilisation sur la SFP est la plus élevée, des systèmes herbagers où elle est très basse. Globalement nos systèmes de l’Est de la France, dans lesquels le foncier n’est généralement pas limitant, utilisent peu d’engrais minéraux sur les surfaces en herbe. Des économies substantielles ont par ailleurs été réalisées sur la culture du maïs au cours des 20 dernières années grâce à une meilleure prise en compte de l’apport fertilisant des fumiers et lisiers. Les pratiques de fertilisation minérale apparaissent en moyenne très stables au cours des 5 dernières années. Production laitière comparée des systèmes laitiers Tableau 39

Type VL % PH Lait /VL

TB (g/l)

TP (g/l)

€/ 1000 l

Conc. /VL (kg)

Conc. /l (g) Veaux/VL

AB 70 62 5 476 40,7 32,3 423 987 179 88% MONT 42 50 4 701 40,2 32,3 362 600 126 91% LH 81 57 6 199 41,3 33,6 372 1 722 282 89% LS 58 82 8 195 41,2 33,1 363 1 839 222 91% QLV 42 100 7 424 41,3 33,2 373 1 284 171 81% LMV 70 83 7 242 40,4 33,0 362 1 705 234 85% LC 68 100 8 636 39,4 33,0 362 1 810 206 87% LCV 65 100 7 695 40,7 33,0 357 1 803 234 86% TGSL 118 100 8 079 40,8 34,2 358 2 608 329 74% Moyenne 66 85 7 256 40,7 33,0 368 1 627 221 86% Rappel 2012 62 85 7 299 40,6 32,8 345 1 555 208 87% Rappel 2011 62 87 7 401 40,6 32,9 352 1 526 201 88% Rappel 2010 61 83 7 305 41,0 33,1 331 1 599 215 85%

L’intensification animale va de pair avec l’intensification fourragère. C’est dans les systèmes présentant les plus forts chargements que l’on trouve aussi les meilleures performances laitières. Celles-ci s’accompagnent des plus fortes utilisations de fourrages conservés et des plus hauts niveaux de consommation de concentrés. C’est dans les systèmes les plus herbagers que l’on retrouve la plus forte proportion de troupeaux de race mixte. Ailleurs, c’est la race Prim’holstein qui règne quasiment sans partage. Les performances laitières marquent le pas pour la seconde année consécutive en raison à la fois de la qualité médiocre des ensilages de maïs de 2012 et du prix élevé des concentrés. Le supplément de rémunération du lait produit en agrobiologie comparativement aux élevages conventionnels, continue à diminuer : il était de 60 €/1000 l en 2013 contre plus de 100 €/1000 l en 2010.

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Résultats économiques comparés des systèmes laitiers Tableau 40

Type PB PB /UMO

PB /ha

CO/PB (%)

EBE/PB (%)

Ann./PB (%)

Dispo/UMOns (€)

AB 261 609 95 567 1 886 22% 44% 15% 28 039 MONT 147 914 59 458 1 423 23% 46% 18% 16 033 LH 328 402 129 380 1 941 28% 40% 13% 32 465 LS 249 858 112 095 3 264 34% 34% 14% 20 666 QLV 201 426 122 476 2 058 32 36% 15 27 507 LMV 337 762 148 555 2 140 34 34% 14 30 803 LC 499 795 178 534 2 543 37% 32% 18% 25 091 LCV 444 465 150 085 1 881 38% 29% 16% 17 746 TGSL 902 840 208 215 2 305 41 32% 17% 29 738 Moyenne 353 821 135 540 2 185 33,0 35,0 15,2 24 936 Rappel 2012 349 787 135 170 2 182 31% 38% 14% 33 379 Rappel 2011 340 811 134 466 2 179 28% 42% 14% 40 506 Rappel 2010 321 439 123 634 2 049 27% 43% 14% 37 845

La productivité économique du travail est très contrastée entre les différents systèmes : 59 000 € de PB/UMO pour les éleveurs laitiers de montagne à 208 000 € pour les grandes exploitations sociétaires de plaine. La mauvaise conjoncture fourragère alliée à la baisse des prix des cultures de vente expliquent la dégradation des revenus : le disponible moyen par travailleur passe de 33 000 à 25 000 €. 2013 constitue pour les systèmes laitiers de l’Est de la France la plus mauvaise année des dix dernières années juste derrière 2009 qui avait été catastrophique. On assiste à un très net resserrement des revenus entre systèmes : les exploitations à dominante élevage voient leur revenu se maintenir à peu près alors qu’il baisse très sensiblement dans les exploitations en polyculture élevage. La variabilité intra-système reste plus importante que la variabilité entre système ; preuve que, dans les conditions propres à chaque exploitation, il y a souvent plus de marges de progrès à rechercher au sein même du système qu’en changeant de système. Évolution des revenus dans les systèmes laitiers

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Bilan apparent des minéraux des systèmes laitiers Tableau 41

Type Bilan N/ha SAU* Bilan P/ha SAU Bilan K/ha SAU

AB -12 -5 0 MONT 7 6 6 LH 41 8 11 LS 79 3 10 QLV 65 8 12 LMV 67 12 12 LC 65 7 7 LCV 82 0 5 TGSL 116 8 12 Moyenne 61 5 8 Rappel 2012 58 7 8 Rappel 2011 57 1 9 Rappel 2010 57 3 6

* hors fixation symbiotique Les systèmes herbagers avec des conduites économes font apparaître des bilans azotés peu excédentaires voire apparemment déficitaires dans le cas des systèmes en Agriculture Biologique ; mais il faudrait tenir compte de la fixation symbiotique des légumineuses dans ces exploitations. Dans les autres systèmes les excédents moyens d’azote varient de 50 à 120 ce qui reste raisonnable. Dans leurs systèmes respectifs, ces excédents d’azote traduisent pour les exploitants, la plus ou moins bonne maîtrise des intrants. C’est un bon indicateur des éventuelles marges de progrès de certains élevages en matière de gestion des concentrés et des engrais. Les excédents en P et K sont en moyenne faibles quels que soient les systèmes de production. Bilan des consommations d’énergie des systèmes laitiers Tableau 42

Type MJ/1000 l MJ /ha SAU MJ/100 kg VV MJ/ha CV

AB 2 869 7 195 1 364 4 178 MONT 3 745 6 339 LH 3 355 12 227 6 245 10 634 LS 3 038 20 940 13 067 QLV 3 397 14 897 2 274 12 502 LMV 3 414 15 735 2 100 11 784 LC 4 223 21 088 13 400 LCV 3 942 16 218 2 564 12 671 TGSL 3 920 19 271 2 373 12 732 Moyenne 3 526 15 469 2 543 11 678 Rappel 2012 3 431 15 567 2 144 11 441 Rappel 2011 3 331 15 495 2 165 11 969 Rappel 2010 3 508 16 516 2 151 12 269

En moyenne, une exploitation consomme 15 500 MJ/ha de SAU pour les 4 principaux postes (fertilisation, produits pétroliers, alimentation, électricité). Sachant que ces 4 postes représentent en moyenne 80 % des consommations, il faudrait rajouter 20 % pour les contributions des bâtiments et du parc matériel. Au total, la consommation totale s’élèverait alors à 19 300 MJ /ha de SAU. Les systèmes herbagers sont de loin les moins consommateurs d’énergie (<12 500 MJ / ha SAU), alors que les laitiers spécialisés (LS et LC) dépassent 20 000 MJ / ha SAU.

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Au niveau de l’atelier laitier, les consommations d’énergie ramenées au volume produit différent légèrement d’un système à l’autre. Les élevages en AB se distinguent à la baisse (2900 MJ / 1000 l) alors que les systèmes de polyculture (LC, LCV et TGSL) sont plus élevés (plus de 3900 MJ / 1000 l). Avec 3745 MJ / 1000 l, les exploitations laitières de montagne sont pénalisées par une forte consommation de produits pétroliers au regard du volume de lait produit, en raison des contraintes de parcellaire. Les consommations d’énergie pour les surfaces en cultures de vente se situent dans la plupart des cas entre 11 000 et 13 000 MJ par ha. Les systèmes AB se distinguent avec seulement 4 200 MJ/ha grâce à l’absence de fertilisation minérale mais avec des rendements de 40 à 50 % inférieurs. Les systèmes herbagers LH, avec une faible part de cultures et pas de maïs, ont un niveau relativement faible grâce à un retour d’effluents organiques sur les cultures qui leur permet de faire l’économie d’engrais minéraux. Avec plus de concentrés utilisés pour une production laitière par VL en léger retrait, les consommations d’énergie par unité produite s’inscrivent logiquement en augmentation. Ainsi on passe de 3 400 à 3 500 MJ consommés par 1000 litres de lait produit. Le bon ajustement des intrants reste donc un excellent levier pour réduire la dépendance énergétique des systèmes laitiers et diminuer leur potentiel polluant.

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V. ANALYSE TRANSVERSALE DES COUTS DE PRODUCTION DU LAIT PAR TYPE1

Coûts opérationnels de l’atelier laitier Les coûts opérationnels se composent de trois ensembles de charges (Tab 43) : - les charges d’approvisionnement des animaux, ce poste étant essentiellement constitué des achats de concentrés. Beaucoup d’éleveurs ont cependant dû acheter des fourrages en 2013, ce qui peut expliquer l’augmentation de ce poste par rapport à 2012. - les charges d’approvisionnement des surfaces, avec par ordre d’importance décroissant : les achats d’engrais et amendements, les semences et les produits phytosanitaires ; - et les frais d’élevage avec les frais vétérinaires, les frais de reproduction et les autres frais d’élevage. L’intensité du recours aux charges d’approvisionnement caractérise par définition l’intensification du système d’élevage. Cependant, au sein des mêmes systèmes, on fait régulièrement le constat d’une grande disparité dans l’efficacité de la mise en œuvre des intrants. Les quantités apportées doivent être raisonnées en fonction du potentiel du milieu et en bonne cohérence avec la stratégie globale définie par l’agriculteur. Les dernières unités apportées, qu’il s’agisse d’aliments du bétail ou d’engrais pour les fourrages, doivent être raisonnées de façon à fournir un supplément de revenu ; au-delà de l’optimum économique, l’apport supplémentaire se traduit par une dégradation de l’efficience du système de production. Cet optimum n’est pas établi une fois pour toutes, il dépend de la conjoncture des prix. Les charges d’approvisionnement des animaux permettent de distinguer les systèmes d’exploitations autonomes et économes (AB et LH) des systèmes laitiers intensifs (TGSL, LC, LCV et LS). Les exploitations laitières de montagne, qui se caractérisent par des rations peu énergétiques à base d’herbe et qui de plus n’ont pas la possibilité de cultiver des céréales, apparaissent très dépendantes de l’achat de concentrés du commerce qui représente un poste important dans le coût de production de l’atelier laitier. Les charges d’approvisionnement des surfaces sont moins élevées dans les exploitations herbagères où les apports d’engrais minéraux sont nuls (AB) ou très faibles comme en zone de montagne. Elles sont plus élevées dans les autres systèmes qui pratiquent la culture du maïs. Les frais d’élevage apparaissent relativement peu discriminants entre systèmes, la plupart se situant entre 40 et 55 €/1000 l. Les systèmes de montagne se démarquent avec des frais d’élevage supérieurs 74 €/1000 l que l’on explique par la moindre productivité laitière des vaches. À l’inverse, les herbagers de plaine (LH) affichent des valeurs en moyenne inférieures (37 €/1000 l). Avec respectivement 102 et 131 €/1000 l, les coûts opérationnels de l’atelier laitier sont plus faibles dans les systèmes herbagers de plaine (AB et LH). Viennent ensuite les systèmes « élevage-maïs » (entre 140 et 160 €/1 000 l), puis les systèmes herbagers de montagne (170 €/1000 1) et enfin les systèmes en polyculture élevage (plus de 175 €/1000 l). Cet ensemble de charges est en augmentation significative pour la troisième année de suite en raison des prix élevés des intrants et des achats de fourrages consentis en 2013.

1 Les résultats présentés dans cette synthèse relèvent de la méthode nationale développée par l’Institut de l’Elevage dans le cadre des réseaux d’élevage.

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Tableau 43

Type Appro animaux Appro surfaces Frais Élevage Total des coûts opérationnels

AB 41 11 50 102 MONT 83 12 74 170 LH 72 22 37 131 LS 83 28 46 156 QLV 69 32 43 143 LMV 76 29 46 150 LC 105 25 53 183 LCV 93 37 48 178 TGSL 111 34 47 192 Moyenne 80 28 48 156 Rappel 2012 71 24 48 143 Rappel 2011 64 23 45 131 Rappel 2010 59 21 43 123

Coûts structurels de production du lait Les coûts structurels se composent de cinq ensembles de charges (Tab 44) :

- Les charges de mécanisation qui regroupent principalement les travaux par tiers, les carburants et lubrifiants, l’entretien et les amortissements du matériel ;

- Les charges de bâtiments avec l’eau, le gaz, l’électricité, l’entretien et la location de bâtiments, les amortissements des bâtiments et installations ;

- Les frais de gestion ;

- Le foncier et le capital qui regroupe les fermages, la rémunération des terres en propriété et des capitaux propres2, les amortissements des améliorations foncières et les frais financiers ;

- Le travail avec les salaires, charges salariales et la rémunération du travail de l’exploitant (dans la méthode de l’Institut de l’Élevage, cette dernière a été fixée forfaitairement à 1,5 SMIC/UMO).

C’est au niveau de ces postes que l’on peut mesurer les économies d’échelle lorsque les investissements sont bien raisonnés. Celles-ci se vérifient sur notre échantillon au niveau des charges de mécanisation et des frais de gestion, où les exploitations de grandes dimensions en polyculture élevage (TGSL, LCV, LC) affichent des coûts bien inférieurs aux exploitations herbagères de dimensions plus modestes (AB, MONT et LH).

Le coût du travail génère de très grandes différences entre systèmes : près de 6 fois supérieur dans les exploitations laitières de montagne vosgienne comparé aux exploitations sociétaires de très grandes dimensions. Il est directement corrélé à la productivité du travail, exprimée ici en volume de lait produit par UMO dédiée à l’atelier laitier. Ce dernier varie de 93 000 à 474 000 l. En moyenne sur notre échantillon, la productivité de la main-d’œuvre dédiée à l’atelier laitier apparaît relativement stable sur les 3 dernières années.

2 Avec le travail et les terres en propriété, les capitaux propres font partie des facteurs de production que l’agriculteur met à disposition de son entreprise. Les charges dites « supplétives » sont le fruit d’un calcul visant à rémunérer ces facteurs de production.

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Tableau 44

Type Méca Bâtiments Fr. gestion Foncier et capital Travail l/UMO

AB 165 65 44 63 190 146 493 MONT 244 84 68 65 327 93 398 LH 124 56 29 57 126 244 594 LS 92 58 30 35 124 254 211 QLV 98 52 31 35 102 258 089 LMV 104 44 25 40 90 330 492 LC 103 36 23 37 86 350 081 LCV 106 52 23 39 83 343 640 TGSL 87 50 17 34 58 474 332 Moyenne 116 53 30 43 116 287 886 Rappel 2012 109 53 31 46 118 286 736 Rappel 2011 100 53 28 44 108 286 330 Rappel 2010 102 52 27 40 114 271 762

Rémunération du travail de l’atelier laitier L’atelier lait génère des coûts de production qui doivent être confrontés aux produits de ce même atelier de façon à en analyser l’efficience ainsi que la capacité à rémunérer la main-d’œuvre présente sur l’exploitation (Tab 45).

Même si l’écart se réduit en 2013, le produit lait reste nettement supérieur chez les agrobiologistes qui valorisent leur lait avec un supplément de 60 €/1000 l par rapport aux élevages conventionnels. Il est également nettement supérieur chez les éleveurs de montagne en raison de la présence d’un transformateur et d’un vendeur direct dans notre échantillon. Le produit viande est supérieur dans les exploitations herbagères (AB, MONT et LH) en raison à la fois de la moindre productivité des vaches (le produit de la vente des vaches de réforme et des veaux étant dilué dans un plus grand volume de lait lorsque la productivité laitière s’accroît) et de la plus grande fréquence de races mixtes.

Le produit des aides ramené par 1000 l de lait est tout naturellement plus important dans les systèmes extensifs comparés aux systèmes intensifs même si le niveau des aides par unité de main-d’œuvre est souvent au bénéfice des seconds.

Le prix de revient du lait, avant rémunération du travail, qualifie la capacité de résistance de nos systèmes laitiers. Celui-ci est en hausse sensible (+19 €) par rapport à 2012 en raison d’une augmentation des coûts de production hors main-d’œuvre. Il est nettement plus bas en moyenne dans notre échantillon d’exploitations laitières herbagères de plaine (238 €/1000 l). Sur la totalité de nos 85 fermes, le prix de revient moyen pour 1,5 SMIC est de 386 €.

La rémunération moyenne calculée du travail de l’atelier laitier est de 1,52 SMIC / UMO. Dans la conjoncture de prix 2013, ce sont les exploitations mixtes lait-viande (LMV et QLV) ainsi que les 3 exploitations de type TGSL à très forte productivité du travail qui rémunèrent le mieux le travail de l’atelier laitier, suivis des systèmes herbagers, des élevages en AB et des systèmes laitiers spécialisés de plaine. De façon surprenante les systèmes polyculteurs (LCV et LC), qui dégagent des revenus globaux par travailleur comparables à la moyenne de l’ensemble de nos fermes, ne rémunèrent la main-d’œuvre de l’atelier laitier que d’environ 1 SMIC/UMO en moyenne. Cela ne remet sans doute pas en cause l’intensification du système laitier dans ces exploitations de polyculture élevage qui, si elle génère des coûts de production élevés, permet dans le même temps de dégager des surfaces pour des cultures de vente à bonne marge. En dernière position, on trouve les systèmes de montagne à faible productivité du travail pour lesquels la rémunération du travail n’est en moyenne que de 0,65 SMIC/UMO.

La rémunération de l’atelier laitier apparaît cependant en moyenne en léger progrès par rapport à 2012 (1,52 contre 1,39 SMIC/UMO).

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Tableau 45

Type Coût atelier

Produit lait

Produit viande Aides

Prix de revient 0 SMIC

Prix de revient 1,5

SMIC

SMIC /UMO

AB 628 415 71 106 277 441 1,44 MONT 958 505 69 218 403 670 0,65 LH 522 371 65 85 238 364 1,69 LS 496 361 51 53 277 385 1,33 QLV 461 368 50 62 257 347 1,98 LMV 454 359 42 64 271 344 2,31 LC 467 361 34 36 315 388 0,97 LCV 482 351 44 56 303 374 1,00 TGSL 438 353 40 44 294 341 1,93 Moyenne 513 371 50 71 286 386 1,52 Rappel 2012 500 346 49 74 267 371 1,39 Rappel 2011 464 352 46 70 245 342 1,92 Rappel 2010 458 336 44 73 234 336 1,73

Le coût de production global de l’atelier lait a une signification relative ; ainsi, Il est plus élevé qu’en 2012 mais le supplément de produits permet une rémunération de la MO plus élevée. Il varie ici en moyenne dans un rapport de 1 pour 2,2 entre les très grandes structures laitières (TGLS avec 438 €/1000 l) et les petites exploitations laitières de montagne (MONT avec 958 €/1000 l).

Au niveau d’une exploitation, il doit être interprété avec beaucoup de précautions, en le confrontant à la référence issue de son système de production, mais aussi au produit généré par l’atelier. La rémunération calculée du travail fait la synthèse entre le prix du lait, les autres produits de l’atelier laitier, les coûts de production hors MO et la productivité du travail. Il apparaît difficile de réunir dans l’absolu à la fois un bon prix du lait, des coûts avant MO faibles et une bonne productivité de la main-d’œuvre.

En tout état de cause, l’analyse des coûts de production ne doit jamais être dissociée d’une analyse globale du système et tout particulièrement dans nos régions où l’atelier laitier est rarement le seul atelier présent sur l’exploitation.

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VI. ESTIMATIONS DES REVENUS DES ELEVEURS LAITIERS EN 2014 Après deux années consécutives de baisse de revenu pour les éleveurs laitiers de l’Est de la France, l’année 2014 devrait se traduire par une amélioration du revenu sauf pour les polyculteurs qui ont subi une forte baisse des prix des cultures de vente.

Cette amélioration résulte de la conjonction de l’augmentation significative des volumes de production et de l’amélioration du prix du lait alors que les coûts de production, bien qu’élevés, ont eu tendance à diminuer. Mais cette embellie risque malheureusement d’être de courte durée…

Une bonne année fourragère qui a permis de reconstituer les stocks À l’inverse du printemps 2013 très humide, le printemps 2014 a été très sec, faisant craindre jusqu’au mois de juin une nouvelle année de sécheresse. Ces conditions ont été favorables à des mises à l’herbe dès la fin du mois de mars et aux bonnes conditions d’exploitation de l’herbe au pâturage même si la sécheresse s’est fait sentir dès le début mai. Cette sécheresse printanière a également affecté les rendements des premières coupes d’herbe : seulement 2 à 2,5 tMS/ha pour les ensilages et 3 à 4 tMS/ha pour les foins, soit environ 30 % de moins que la normale. Les pluies abondantes en juillet et en août ont permis de rétablir une situation compromise. Les secondes, voire les troisièmes coupes d’herbe, ont permis de compenser en partie le déficit des premières. Les rendements des ensilages de maïs sont supérieurs de 1 à 2 tMS/ha à la moyenne décennale avec une forte hétérogénéité sur notre région : exceptionnels dans les Ardennes, les rendements sont simplement conformes à la normale en Meurthe-et-Moselle et en haute Marne. En fin d’année les bilans fourragers sont globalement excédentaires avec plus de maïs et moins d’herbe que d’ordinaire.

Du côté des cultures de vente, 2014 a connu des rendements exceptionnels pour le colza. Les céréales affichent des résultats plus contrastés selon les zones ; la sécheresse printanière a été plus ou moins ressentie selon la profondeur des sols. Dans le sud de la région, on a pu observer des problèmes de germination. En moyenne les rendements des blés sont supérieurs à la moyenne des 5 dernières années mais la qualité n’est pas au rendez-vous. Les orges de printemps ont connu des rendements décevants tout particulièrement en sols superficiels.

Une collecte laitière dopée par des prix élevés Bien que l’écart se tasse à l’automne, la collecte de lait de vache au niveau national est restée constamment en 2014 au-dessus de celle de l’an passé. Cet écart s’élève à 7 % et on retrouve un écart similaire dans nos régions de l’Est de la France. Les éleveurs laitiers ont répondu rapidement aux signaux favorables du marché depuis l’été 2013. Les prix payés aux producteurs cette année devraient être de 20 à 25 €/1000 l supérieurs à ceux de 2013, atteignant ainsi un prix moyen annuel de 370 à 380 €/1000 l. Ce supplément de production a été rendu possible grâce à des effectifs de vaches supplémentaires, des fourrages de qualité (ensilage de maïs 2013 et bonnes conditions de pâturage) et des prix des concentrés en légère baisse. Malgré cela, et pour la dernière année de l’ère des quotas laitiers, la France ne devrait pas atteindre sa référence.

Évolution de la collecte de lait de vache en France (Données Eurostat)

Résultats 2013 et estimations 2014 pour les exploitations Bovins Lait Synthèse annuelle des données des Réseaux d’Élevage de l’Est

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Rééquilibrage des revenus entre les éleveurs et les polyculteurs Les prévisions de revenus pour l’année 2014 (tableau ci-dessous) sont établies à partir des résultats des exploitations laitières, des régions Alsace, Lorraine et Champagne Ardenne, suivies dans le cadre du dispositif national Inosys Réseau d’élevage. Ces projections s’appuient sur les résultats observés en 2013 sur lesquels nous avons projeté des évolutions des volumes et des prix des produits et des charges. Nous avons retenu 3 grands systèmes d’exploitations laitières de plaine bien représentés dans notre région Est de la France : - Des exploitations laitières spécialisées - Des exploitations laitières mixtes lait – viande - Des exploitations laitières en polyculture élevage

Que constate-t-on en 2014 ? Le produit brut d’exploitation est en augmentation de 7 % dans les exploitations laitières spécialisées en raison de la hausse des prix du lait combinée à une augmentation des volumes livrés. Il est stable dans les exploitations mixtes lait-viande ou de polyculture élevage du fait de la baisse des prix de la viande et des cultures de vente. Les charges opérationnelles ont légèrement baissé en valeur absolue entre les deux années en raison d’un léger retrait des prix des intrants (engrais et concentrés). Le revenu global des exploitations dépend une nouvelle fois de la combinaison des productions présentes sur l’exploitation. Cette année les éleveurs laitiers spécialisés devraient bien tirer leur épingle du jeu avec un revenu attendu en hausse de plus de 30 %. Celui des éleveurs diversifiés avec de la viande s’annonce également en hausse mais dans une moindre mesure (10 à 15 %) en raison de la baisse des prix de la viande. Quant aux polyculteurs éleveurs, leur revenu 2014 devrait être en baisse de 5 à 10 % par rapport en 2013 : le bon comportement de l’atelier laitier étant contrarié par la baisse des résultats de l’atelier grandes cultures. Après de nombreuses campagnes où l’atelier grandes culture tirait le revenu des polyculteurs-éleveurs laitiers vers le haut, 2014 voit les rôles s’inverser : preuve, s’il en était encore besoin, de l’intérêt de la mixité dans les exploitations ; intérêt renforcé dans une période de forte volatilité des prix.

Prévisions de revenus 2014 et évolutions 2013-2014 dans trois systèmes laitiers de plaine.

Laitier spécialisé Mixte lait-viande Polyculture élevage Nombre d’exploitations 15 30 11 Main-d’œuvre 2,5 2,4 2,9 Lait livré 547 000 litres 500 000 litres 635 000 litres Cheptel laitier 65 VL 68 VL 70 VL Cheptel viande - 67 UGB - SAU 105 ha 164 ha 226 ha

dont SFP 81 ha 131 ha 77 ha

2014 (€) Évolution

14/ 13 2014 (€) Évolution 14/ 13 2014 (€) Évolution 14/

13 Produit brut 299 000 7 % 342 000 1% 489 000 0% Charges opérationnelles 85 000 -2% 116 000 -3% 183 000 -3%

EBE 113 000 19% 110 000 5% 146 000 -1% EBE/PB 37% +4 points 32 % +1 point 31% -0 point Revenu disponible/ UMO exploitants

36 000 34% 29 000 12% 23 000 -6%

Source : Inosys Réseau d’élevage Même si le prix du lait reste de bon niveau en cette fin d’année, le paysage laitier s’est nettement assombri depuis l’été. Alors que la production laitière mondiale est bien repartie dans la plupart des grands pays exportateurs, la consommation subit l’influence de la crise. S’ajoute à cela l’embargo russe qui déstabilise les marchés et expose les produits laitiers français à la concurrence au sein de l’Europe. On s’attend malheureusement à une baisse sensible du prix du lait dans les mois à venir dont l’ampleur et la durée sont difficiles à prévoir. C’est un nouveau contexte qu’il faut anticiper : avec des fourrages de qualité et en quantité cet hiver, il convient de valoriser au mieux la ration de base et de raisonner l’utilisation des concentrés en fonction de l’évolution du prix du lait.

CONTACTS : Chambre d’Agriculture 08 Fabien LEROUX Tél. : 03 24 33 89 69 Chambre d’Agriculture 51 Christian MOULIN Tél. : 03 26 64 95 03 Chambre d’Agriculture 52 Daniel COUEFFE Tél. : 03 25 35 03 25 Chambre d’Agriculture 54 Jean-Marc ZSITKO Tél. : 03 83 93 34 11 Chambre d’Agriculture 55 Fanny MESOT Tél. : 03 29 83 30 60 Chambre d’Agriculture 57 Marcel ALBERT Tél. : 03 87 66 12 46 Chambre d’Agriculture 88 Rémi GEORGEL Tél. : 03 29 29 23 18 Chambre d’Agriculture 67 Jean Luc PARTHONNEAU Tél. : 03 88 19 17 32 Institut de l’Elevage Dominique CAILLAUD Tél. : 03 83 93 39 12

POUR ALLER PLUS LOIN Synthèse régionale des données des réseaux d’élevage bovins lait –

Campagne 2009 - Juillet 2011. Résultats 2011 et estimations 2012 pour les exploitations bovins lait –

Synthèse annuelle des données des réseaux d’élevage – Juin 2013 Synthèse régionale des données des réseaux d’élevage bovins lait –

Campagne 2010 - Janvier 2012 Synthèse régionale des données des réseaux d’élevage bovins lait –

Campagne 2011 - Janvier 2013 Synthèse régionale des données des réseaux d’élevage bovins lait –

Campagne 2012 - Janvier 2014

RÉSULTATS 2013 ET ESTIMATIONS 2014 POUR LES EXPLOITATIONS BOVINS LAIT SYNTHÈSE ANNUELLE DES DONNÉES DES RÉSEAUX D’ÉLEVAGE DE L’EST Résultats de la campagne 2013 - Malgré la remontée sensible des prix du lait (+ 8 % entre 2012 et 2013), le revenu des ateliers laitiers est de nouveau être en baisse en 2013. Les coûts alimentaires sont en nette augmentation en raison de la médiocre qualité des ensilages de maïs 2012, des conditions catastrophiques du pâturage de printemps et du déficit de rendement des ensilages de maïs de l’automne 2013. Dans le même temps, les prix de la viande ont continué leur belle progression depuis 2009. Les cultures de vente sont par contre revenues à un niveau inférieur après les prix record atteints en 2012. Selon les combinaisons de productions sur les exploitations laitières, on constate des évolutions contrastées : dans les exploitations laitières diversifiées avec de la viande le revenu se maintient ; celles plus spécialisées voient leur revenu légèrement diminuer. La baisse est beaucoup plus sensible sur les exploitations combinant du lait et des cultures de vente. Estimation des revenus pour la campagne 2014 – Après deux années consécutives de baisse de revenu pour les éleveurs laitiers de l’Est de la France, l’année 2014 devrait se traduire par une amélioration du revenu sauf pour les polyculteurs qui ont subi une forte baisse des prix des cultures de vente. Cette amélioration résulte de la conjonction de l’augmentation significative des volumes de production et de l’amélioration du prix du lait alors que les coûts de production, bien qu’élevés, ont eu tendance à diminuer. Mais cette embellie risque malheureusement d’être de courte durée …

Mars 2015 Document édité par l’Institut de l’Elevage 149 rue de Bercy 75595 Paris Cedex 12 www.idele.fr Référence idele 00 15 910 002