restez chez vous le covid-19 tue · restrictions à la circulation, des mar-chandises et des...

12
N°868 Samedi 28-Dimanche 29 Mars 2020 - ISSN : 2517 9179 • PRIX 100 FCFA CYAN - MAGENTA - JAUNE - NOIR QUOTIDIEN D’INFORMATIONS ET D’ANALYSES / www.dakartimes.info En cette période de crise sanitaire, qui a des relents chaotiques sur tous les secteurs d’activités dans le monde, le marché d’approvisionnement en riz fait face des chamboulements. Les trois grands pays exportateurs de cette principale denrée alimentaire au Sénégal, la Thaïlande, l’Inde et le Viet- nam, concoctent des stratégies pour… «sauver leur propre peau». C’est le cas du Vietnam, troisième exportateur mondial de riz dernière la Thaïlande et l’Inde, qui avait déjà décidé de ne plus signer de nouveaux contrats d’exportation de riz avant ce 28 mars. LIRE EN PAGE 7 RESTEZ CHEZ VOUS LE COVID-19 TUE !

Upload: others

Post on 15-Oct-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: RESTEZ CHEZ VOUS LE COVID-19 TUE · restrictions à la circulation, des mar-chandises et des hommes, décidées pour endiguer la progression du Covid-19, mettent en danger les opé

N°868 Samedi 28-Dimanche 29 Mars 2020 - ISSN : 2517 9179 • PRIX 100 FCFA

CYAN - MAGENTA - JAUNE - NOIR

QUOTIDIEN D’INFORMATIONS ET D’ANALYSES / www.dakartimes.info

En cette période de crise sanitaire, qui a des relents chaotiques sur tous les secteurs d’activités dansle monde, le marché d’approvisionnement en riz fait face des chamboulements. Les trois grandspays exportateurs de cette principale denrée alimentaire au Sénégal, la Thaïlande, l’Inde et le Viet-nam, concoctent des stratégies pour… «sauver leur propre peau». C’est le cas du Vietnam, troisièmeexportateur mondial de riz dernière la Thaïlande et l’Inde, qui avait déjà décidé de ne plus signerde nouveaux contrats d’exportation de riz avant ce 28 mars.

LIRE EN PAGE 7

RESTEZ CHEZ VOUSLE COVID-19

TUE !

Page 2: RESTEZ CHEZ VOUS LE COVID-19 TUE · restrictions à la circulation, des mar-chandises et des hommes, décidées pour endiguer la progression du Covid-19, mettent en danger les opé

Inbox

Quotidien d’informations générales - N°868 Samedi 28-Dimanche 29 Mars 2020

ACTUALITÉ2 www.dakartimes.infoInboxACTUALITÉ2

La fermeture des frontières et lesrestrictions à la circulation, des mar-chandises et des hommes, décidéespour endiguer la progression duCovid-19, mettent en danger les opé-rations humanitaires en Afrique. Cesdernières dépendent directement descapacités d’action des agences onu-siennes, dont le siège se trouve àRome ou Genève. Le Programme ali-mentaire mondial (PAM) qui intervientdans près de 80 pays pour fournir uneassistance aux populations souffrantde faim et de malnutrition, est danscette situation. Son directeur des opé-rations, Amer Daoudi, est aujourd’huien première ligne pour relever le défide garantir la continuité des interven-tions. Le PAM assiste également l’Or-ganisation mondiale de la santé (OMS)dans la distribution de matériel médi-cal. Depuis le début de la crise du co-ronavirus, il est déjà intervenu enChine.

Comment la pandémie due au co-ronavirus impacte-t-elle l’activité duPAM ?

Amer Daoudi : Le PAM fournit une as-sistance alimentaire à 87 millions depersonnes à travers le monde, maisson rôle est aussi d’appuyer la commu-nauté humanitaire et sanitaire dans laréponse à la crise globale qui est entrain de s’installer. Ce rôle est moinsconnu, mais le PAM gère la logistiquedes opérations humanitaires, disposed’une flotte de transport, de servicesaériens et assure les infrastructures detélécommunications. Nous travaillonstrès étroitement avec l’OMS à traversnotamment la cellule de coordinationinter-agence basée à Genève. Le PAM

livre des équipements de protection etdu matériel de santé pour l’OMS à tra-vers ses dépôts de réponse humani-taire et nous sommes en train deconcevoir avec eux des centres de trai-tement contre le Covid-19 qu’il serapossible d’installer sur le terrain.

Pour assurer l’assistance alimen-taire, en particulier dans les pays oùl’épidémie peut le plus perturber leschaînes d’approvisionnement, noussommes en train de sécuriser desstocks de nourriture pour trois mois.Des discussions ont aussi lieu sur lesinstruments nationaux ou régionauxqui pourraient être utilisés pour limiterl’impact de la crise sur ces chaînesd’approvisionnement. Et nous nousassurons que, dans ces pays, nos pro-grammes de distribution d’argent encash soient garantis au cours des troisprochains mois.

Êtes-vous financièrement en me-sure de constituer ces stocks supplé-mentaires alors que la plupart desopérations du PAM sont déjà sous-fi-nancées ?

Le PAM ne demande pas à ses parte-naires de lui donner davantage d’ar-gent, mais d’accélérer les versementssur lesquels ils se sont engagés pourcette année, de façon à ce que, grâce àces stocks pré-positionnés, noussoyons en mesure de réagir rapide-ment aux impacts éventuels de la pan-démie. IL faut souligner que ladistribution de cash et de bons d’achatconstitue une part croissante du sou-tien que nous apportons aux ménagesles plus fragiles.

Les pays qui financent l’assistancehumanitaire sont eux-mêmes, sanitai-

rement et économiquement, mis àrude épreuve par la crise du Covid-19.Le risque de voir diminuer les fondsqui nous sont alloués existe. La com-pétition entre les différents acteurs del’aide pour accéder aux ressources fi-nancières va s’intensifier. Nous allonsdevoir imaginer des moyens nou-veaux de trouver de l’argent commel’appel au secteur privé ou aux parti-culiers à travers le financement parti-cipatif.

Quel est l’impact de la fermeturedes frontières sur vos capacités àacheminer l’aide ?

La fermeture des frontières, l’inter-ruption des mouvements de mar-chandises et la circulation deshommes à travers la suspension dutransport aérien et maritime, les me-sures de quarantaine, les restrictionsaux exportations vont avoir des consé-quences significatives sur les opéra-tions humanitaires. Nous sommes entrain d’évaluer au niveau mondial l’im-pact de ces perturbations, mais, dansle même temps, nous discutons avecles gouvernements pour envisager,lorsque cela est possible, de soustraireles cargos humanitaires à ces restric-tions. Nous étudions la possibilité demettre en place des routes alterna-tives et d’autres portes d’entrée pournos opérations d’urgence.

Le PAM a fourni des équipementsmédicaux à la Chine pour l’aider à en-diguer l’épidémie de Covid-19, cetteassistance va-t-elle être apportée àd’autres pays, y compris européens ?

Le PAM est prêt à accompagner lacommunauté humanitaire partout oùla pandémie de Covid-19 menace.Nous allons déployer des plateformesinternationales à travers le monde, ycompris en Europe à Copenhague, à

Liège et ailleurs, si c’est souhaitable.Nous disposons déjà d’un réseau stra-tégique de dépôts de réponse huma-nitaire − Brindisi, Dubaï, Accra,Panama, Kuala Lumpur et Las Palmas− à partir desquels il est d’ores et déjàpossible de fournir du matériel médi-cal contre la pandémie.

Le PAM intervient dans les pays lesplus pauvres, souvent en conflit, outouchés par des catastrophes natu-relles ou climatiques. Etes-vous in-quiet pour ces populations qui fontdéjà partie des plus vulnérables ?

Même en l’absence d’épidémie àlarge échelle dans les pays où nousintervenons, la crise actuelle auraun impact sur le prix de la nourri-ture, des biens essentiels et poten-tiellement sur les priorités dedépense des gouvernements dontles moyens sont très limités. Les po-pulations les plus vulnérables se-

ront les premières affectées, c’est-à-dire celles qui ont déjà le moinsd’accès aux services de santé, cellesqui dépendent de l’assistance inter-nationale et en particulier tous ceuxqui vivent dans des camps.

Dans ce nouveau contexte, quelssont, selon vous, les pays les plus ex-posés ?

Le PAM conduit des analyses enprenant en compte une série d’indi-cateurs, y compris notre propre ca-pacité de réponse. Nous examinonsla solidité des systèmes de santé, ladépendance aux importations ali-mentaires, et plusieurs indices dedéveloppement. Ces analyses nousconduisent à dire que les plusgrandes priorités se trouvent au-jourd’hui en Afrique de l’Ouest, enAfrique centrale et au Moyen-Orient.

(Le Monde)

Au-delà des restaurants physiquementexistants et installés dans des lieux publics,il y a aussi ces restauratrices qui préparentchez elle, prennent le taxi pour aller trouverles clients dans différents endroits (entre-prises, garages…). Tous sont confrontés auxmêmes difficultés. «La première mesure àprendre, pour nous qui recevons des clientsvenus de divers horizons et dans diversesconditions, c’est de protéger notre person-nel. Nous le dotons de gants et de masques.Ensuite, nous devons garantir la sécurité denos clients, d’abord à travers la propretédes lieux, l’achat de divers matériels commetasse à jeter, sachets d’eau etc.», confieAstou Mbène Faye.

«Chaque jour, je dépense 2000 Fcfa pourl’eau potable, 1500 pour les tasses à jeter,sans parler des serviettes jetable pour es-suyer les mains. Tout cela, c’est une dé-

pense supplémentaire, par rapport à la pé-riode normale», fait-elle remarquer. Malgrétout, souligne-t-elle, «le risque est encorelà, car ce ne sont pas tout les clients quisont respectueux des règles d’hygiène. Cer-tains arrivent en nombre, animent les pala-bres et touchent à tout, alors qu’ils peuventêtre porteur du virus». Mme Faye déplorel’absence de soutien de l’État et des Collec-tivités territoriales. «Les Communes, au-delà de l’État, devraient de soucier desconditions de travail des restaurateurs, quisont les mères de famille d’une classe im-portante des populations, qui n’a pas dechez soi pour se nourrir», dit-elle.

Certains restaurants de la capitale sontfermés par leurs propriétaires, tout commed’autres ont été forcés à l’arrêt par les auto-rités étatiques ou locales. Mais, dans le casd’Astou Mbène et tous les restaurateurs quiont loué des locaux pour travailler, la pro-miscuité est un sérieux problème. «Des fois,surtout à certaines heures, l’affluence estinsoutenables, et il nous est difficile de lais-ser partir des clients ou de les faire atten-dre. Certains, se croyant plus pressés queles autres, à cause certainement de leur tra-vail, veulent être servis tout de suite et

maintenant. Dans ces cas, comment pou-vons-nous observer le périmètre de sécurité?», déplore encore Astou Mbène Faye. Le cridu cœur de Mme Faye : «Nous devons êtrepris en compte dans la protection contrel’expansion du virus, mais aussi dans l’aidepromise par l’état aux Petites et MoyennesEntreprises (PME)».

Enfin, le couvre-feu, qui démarre à l’heureoù les clients arrivaient dans les restaurantspour le dîner. Mais, dit-elle, «en bon ci-toyens, nous nous y conformons pour nepas contrevenir à la décision de l’autoritésuprême, le président de la République.Alors, nous commençons à servir le dîner à16 heures et fermons à 19 h 45», confesse-t-elle.

Rappelons qu’Astou Mbèye Faye est laprésidente d’un important regroupementde restauratrices qui, dans les années 90,avait organisé le concours dit «Écumoired’Or», dont l’ancienne Première Dame, MmeÉlisabeth Diouf (épouse du Président AbdouDiouf) était la marraine et avait présidé lapremière édition, organisée au Théâtre na-tional Daniel Sorano.

Bineta Dooky DIOP

Tenir un restaurant ou une gargote en cette période de précautions et de confinementdus au coronavirus, c’est la croix et la bannière. C’est du moins ce que nous dit AstouMbène Faye, gérante d’un restaurant à Keur Massar. Entre gestion du personnel, dela clientèle et des mesures d’hygiène, en passant par la nécessité de travailler pourêtre en règle avec ses fournisseurs et nourrir sa famille, elle en appelle au soutiendes autorités pour traverser cette crise.

RESTAURATION EN PÉRIODE DE CORONAVIRUSLa salubrité, le calvaire des gargotiers

Entreprise de presse

de la place recherche

UN AGENT COMMERCIAL

AYANT UNE EXPÉRIENCE EN

COMPTABILITÉ

Envoyer CV à l’adresse email ci-après :

[email protected]

AVIS DE RECRUTEMENT

URGENCE DU PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL«Sécuriser des stocks de nourriture pour trois mois»Gêné dans son travail par la fermeture des frontières, le PAM estimeque ses grandes priorités se trouvent en Afrique de l’Ouest, enAfrique centrale et au Moyen-Orient.

Page 3: RESTEZ CHEZ VOUS LE COVID-19 TUE · restrictions à la circulation, des mar-chandises et des hommes, décidées pour endiguer la progression du Covid-19, mettent en danger les opé

ACTUALITÉ 3www.dakartimes.info ACTUALITÉ 3

Quotidien d’informations générales - N°868 Samedi 28-Dimanche 29 Mars 2020

Depuis la fin du mois de février, lesfidèles musulmans sont interdits d’ac-cès lieux saints de l’Islam, en ArabieSaoudite. En raison de la pandémie duCoronavirus dans le monde entier, lesdirigeants du royaume n’ont pas en-core donné aux gouvernements étran-gers l’autorisation de débuter lesformalités pour le grand pèlerinage àla Mecque. «Nous avons reçu mercredi

11 mars, un message important del’Arabie Saoudite demandant de sus-pendre toutes les opérations liées aupèlerinage cette année. Cela montreque le coronavirus est une maladie sé-rieuse», avait déclaré Macky Sall, il y aquelques semaines, lors d’une céré-monie officielle à Dakar. Ce qui pré-sage une annulation de l’édition 2020qui est prévue pour la période allant

de fin juillet au début du mois d’août.Comme partout ailleurs dans lemonde, l’Arabie Saoudite est confron-tée à la pandémie du CODIV19. Toute-fois, Abdullah Ahmad El Abdan,l’ambassadeur d’Arabie Saoudite auSénégal, qui s’est exprimé cette se-maine face à la presse a tenu à rappeléqu’aucune décision allant dans le sensd’annuler le pèlerinage à la Mecquecette année, n’est encore prise. Selonlui, les autorités saoudiennes atten-dent l’évolution de la situation sani-taire avant de pouvoir se prononcerdéfinitivement sur une éventuelle an-nulation ou pas.

Si cette possibilité se réalise, ce nesera pas une première dans l’histoire.Selon Oustaz Pape Hanne le hadj a étéannulé 40 fois, du temps du prophèteà maintenant. «Les pandémies ne sontpas nouvelles, elles ont toujoursexisté. En 1720, en 1920 par exemple ily a eu des pandémies. Le pèlerinage a

été annulé 40 fois, et si cela se produitcette année, ce sera la 41ème fois.L’édition de l’année 12 de l’hégire amême été annulée et pour les mêmesraisons. Et 21 000 compagnons du pro-phète y ont perdu la vie. Beaucoup degens pense que la fermeture de laMecque est nouvelle, mais qu’on sedétrompe», nous confie le prêcheur duGroupe Future Média.

Le pèlerinage aux lieux saints de l’is-lam en terre d’Arabie fait partie descinq piliers de l’Islam. Il vient après lafoi (Chaada) et l’aumône, et avant lejeûne pendant le mois de ramadan etla prière. Il draine chaque année ungrand nombre de musulmans à tra-vers le monde. Selon le ministèresaoudien en 2019, près de 2,4 millionsde pèlerins du monde ont effectué leHajj.

Sur ce, le pèlerinage à la Mecque està surveiller de près en cas de pandé-mie comme l’a démontré l'épidémiede choléra qui a eu lieu en 1832 «L'épi-démie est venue d'Inde, et est passéepar la Mecque, avant de se propagerdans le monde entier, avec les pèle-rins. C'était des établissements demise en quarantaine. On en trouvait

par exemple au Sinaï. Les pèlerinsfrançais d’Algérie devaient y rester enquarantaine avant de rembarquerpour l'Algérie. Cela avait donné lieu aupremier congrès international pourparler d’une épidémie mondiale. Àl'époque tout le monde musulmanétait sous la domination d’empire oc-cidentaux» indique un individu aumicro de Jeune Afrique.

L’annulation du Hajj sera lourde deconséquences pour les voyagistes.Beaucoup d’agences de voyage comp-tent sur ce grand rassemblement pouraccroitre leurs chiffres d’affaire. Si cer-tains estiment qu’ils ne gagnent pasbeaucoup dans ce business si ce n’estle plaisir de rendre service à leursconfrères musulmans, d’autre sonttrès inquiets pour leurs économies.Les restaurateurs Sénégalais qui ne ra-taient pas l’occasion, les commerçantsetc. risquent également le chômagecette année.

Le hajj ou grand pèlerinage à LaMecque a lieu chaque année entre les8 et 13 du mois lunaire de Dhou al-hijja, douzième mois de l'année mu-sulmane.

Yaye Moussou TRAORE

Même si l’annulation du pèlerinage 2020 à laMecque n’est pas encore officielle, il y a une grandeprobabilité que ce grand rassemblement n’ait paslieu cette année. Face à la propagation du corona-virus, l’Arabie saoudite, à l’image de dizaines d’au-

tres pays du globe a dû fermer temporairement sesfrontières au monde. Si beaucoup pensent qu’ils’agit d’une première dans l’histoire, tel n’est pasl’avis d’Oustaz Pape Hanne. Selon le prêcheur duGroupe Futur Média, le «Hajj» a été annulé 40 fois.

OUZTAZ PAPE HANNE CORRIGE LES PROFANES:

«L’annulation du pèlerinage à la Mecquea eu lieu 40 fois dans l’histoire»

Faisant le point de situation de lapandémie, le ministre a indiqué quesur 144 tests réalisés, 14 sont revenuspositifs. Il s’agit de 11 cas importés, 2cas contacts suivis et un cas issu de latransmission communautaire. 2 pa-tients hospitalisés à Touba ont étécontrôlés négatifs, donc déclarésguéris, a ajouté M. Sarr.

Depuis le weekend end dernier, leSénégal a connu une petite explosiondes cas de coronavirus confirmés, lenombre de malades passant du sim-ple au double. Ces trois derniersjours, aucun cas communautaire

n’avait été enregistré, suscitant unpetit espoir dans la maîtrise future dela pandémie. Ce nouveau cas inviteles populations à redoubler d’effortset surtout à rester chez eux, car unecontamination peut venir de n’im-porte qui. Le Sénégal a dépassé de-puis jeudi la barre des 100 cas decontamination au coronavirus. A cejour, 119 cas ont été déclarés positifsdepuis le 2 mars. 11 patients ontguéri, alors 108 autres sont encoresous traitement.

Le ministre de la Santé et de l’ac-tion sociale a aussi fait savoir quel’état de santé des patients hospitali-sés à Dakar, Touba, et à Ziguinchorest stable. Vigilance !

Boury Maréma KÉBÉ (stagiaire)

COVID-19 AU SÉNÉGAL119 cas positifs dont 14 nouvellescontaminations confirmées14 nouvelles contaminations au coronavirus ont été confirméeshier, vendredi, portant à 119 le nombre de cas déclarés positifs auSénégal, a annoncé Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé etde l’Action sociale.

46 tonnes de Riz, 1000 bou-teilles de solution hydroalcoo-lique, 1000 cartons de savon,500 cartons d'eau de javel :ceci est une partie de la contri-bution du Directeur général dela Senelec en l'occurrencePapa Mademba Bitèye, Prési-dent du mouvement KREM.

A travers ce geste, le DG, répondainsi à l'appel du Chef de l'ÉtatMacky Sall, en faveur de l'assistancedes populations dans la lutte contrele Covid -21. La cérémonie de récep-tion des denrées de première néces-

sité est effectuée ce vendredi 27mars à 12h à la Gouvernance de Kao-lack sous la présence effective duGouverneur de la région et l'ensem-ble des 14 Maires du département.

La Senelec représentée par sonSecrétaire général, Moussa Dièye ,leDélégué régional et tant d'autresont magnifié le geste du Dg Ô com-bien important à l'endroit des popu-lations. Le représentant des mairesa d'une part salué la diligence aveclaquelle le DG a répondu à l'appeldu Président de la République etd'autre part, il invite toutes lesbonnes volontés à s'inspirer de cegeste pour soulager les populations.Ces denrées sont destinées aux 14communes du département de Kao-lack à raison de 2 tonnes par Com-mune et 5 tonnes réservées augouverneur de Kaolack pour les po-pulations nécessiteuses.

Le Gouverneur dans son interven-tion a remercié le Dg d'avoir penséà celles et à ceux qui sont dans lebesoin mais aussi s'est engagé àfaire acheminer la part qui lui est ré-servée aux différents Daaras quisont resencés par ses services.Après la réception officielle des den-rées par le Gouverneur, chaquemaire a aussitôt acheminé dans sacollectivité sa part destinée aux po-pulations.

Source "La Voix du Saloum"

RIPOSTE DU DG DE SENELEC CONTRE LE COVID-19Importante contributionde Pape Demba Bitèye à laGouvernance de Kaolack

Alors que le gouvernement a an-noncé plusieurs milliards d'aided'urgence pour soutenir l'écono-mie, les Sénégalais se mobilisentcomme ils peuvent pour participerà la lutte contre le coronavirus. Desparticipations symboliques auxdons en natures et en espèces enpassant par l'usage des technolo-gies pour la sensibilisation, chacuny va de sa touche personnelle.

Sous l'impulsion des guides reli-gieux, des stars, des chefs d’entre-prises ou même des personnes

inconnues, les Sénégalais se mon-trent solidaires pour vaincre lecovid-19. Le montant total cumulédes dons reçus, pour l’instant, estde 1.330.830.785 francs CFA. Cettesomme inclus la contribution dukhalife général des mourides, Se-rigne Mountakha Mbacké à hauteurde 200.000.000 FCFA, du réseau desfemmes parlementaires, du hautconseil des collectivités territo-riales, de l’association des mar-chands ambulants de Petersen, del’initiative prospective agricole et

rural (IPAR), de la fédération séné-galaise de football, de Mousse duSénégal, de Sosagrin, de les cali-bres de Sénégal etc.

Après les artistes, Youssou Ndour(Don de 10 millions), Wally Seck (5millions), Pape Diouf (6 millions),les footballeurs sénégalais aussiont mis la main à la poche. L’atta-quant sénégalais, Sadio Mané adonné une contribution à hauteurde 45.000 euros (soit 30 millionsCFA), de même que Keita DiaoBaldé (11 millions CFA) pour rejoin-

dre le combat contre la propaga-tion du coronavirus.

Pour ceux qui comptent imiterces actions citoyennes, le gouver-nement a ouvert un compte ban-caire au nom du Trésor général duSénégal, dans la banque centraledes États de l’Afrique de l’Ouest(Bceao) pour recueillir les diffé-rentes contributions. Tout dépôt sefera contre la délivrance d’un reçubancaire, d’une quittance du Tré-sor ou tout autre document en te-nant lieu pour les versementseffectués auprès des guichets, afait savoir un communiqué du Tré-sor Public.

B. M. KÉBÉ (stagiaire)

CONTRIBUTION A L’EFFORT DE GUERRE CONTRE LE CORONAVIRUSUn pactole de 1,330 milliard Fcfa remis à Abdoulaye Diouf Sarr

Page 4: RESTEZ CHEZ VOUS LE COVID-19 TUE · restrictions à la circulation, des mar-chandises et des hommes, décidées pour endiguer la progression du Covid-19, mettent en danger les opé

Quotidien d’informations générales - N°868 Samedi 28-Dimanche 29 Mars 2020

SociétéACTUALITÉ4 www.dakartimes.info

Pour la première fois, les Collec-tivités territoriales ont reçu, confor-mément aux vœux du PrésidentMacky Sall, tous les fonds retenuspar l’Etat du Sénégal en 2020. «Au-jourd’hui, la mise en place de cesfonds est effectif dans toutes lescollectivités éducatives», informeun conseiller du ministre. Lors dudernier Conseil des ministres, leministre des Collectivités territo-riales, du Développement et del’Aménagement du territoire, M.

Oumar Gueye est revenu sur lesfonds de dotation de la Décentrali-sation et sur les fonds d’Equipe-ment des Collectivités territoriales.Ainsi, une enveloppe de 54, 5 mil-liards est mise à la disposition des599 collectivités territoriales.

«Cela permettra de soulager lescollectivités. C’est une vielle reven-dication que le Président MackySall satisfait. Le 10 octobre 2019, lePrésident a pris les engagementsselon lesquels, avant le 3 mars

2020, ces fonds seront disponi-bles». La mise en place de cesfonds n’a été possible que grâce àl’engagement du ministre Oumar

Guèye et son collègue des Fi-nances, Abdoulaye Daouda Diallo.«Le ministre Oumar Guèye étaitchargé de réunir à temps le Conseil

national de développement desCollectivités territoriales, pour ré-partir les fonds».

Abdoulaye Daouda Diallo a quantà lui, pris toutes les dispositionsnécessaires pour que ces fondssoient disponibles. «Cette opéra-tion massive d’argent dans lescomptes des collectivités territo-riales, va permettre d’engager desgros investissements mais surtout,de participer à la lutte contre le co-ronavirus». Les maires et les prési-dents des Conseilsdépartementaux ont chaleureuse-ment salué cet acte du ministreMonsieur Oumar Guèye, qui a res-pecté les consignes du PrésidentMacky Sall en diligentant la ques-tion.

Source : Leral

Les Fonds d’Équipements des Collectivités territoriales (Fdect) et lesFonds de Dotation de la Décentralisation (FDD) estimés à 54,5 milliardsde francs CFA, seront disponibles dans les comptes des 599 collectivi-tés territoriales. Une aubaine, soutiennent les gestionnaires des Col-lectivités territoriales, qui remercient le chef de l’État et son ministre,Oumar Guèye.

ATTRIBUTION DES FONDS AUX COLLECTIVITES TERRITORIALES

54,5 milliards seront disponibles

Dans une vidéo postée sur Twitter,Boris Johnson, âgé de 55 ans, a expli-qué s'être «placé en isolement» touten précisant qu'il continuait de «diri-ger la réponse du Gouvernement viavidéo-conférence à l'heure où nousluttons contre ce virus».

«J'ai développé des symptômes bé-nins du coronavirus et j'ai été testé po-sitif. Donc, je travaille depuis chez moi,je me suis placé en isolement. C’estvraiment ce qu’il faut faire. Mais n’ayezaucun doute sur le fait que je vaiscontinuer à être en contact avec toutemon équipe, pour diriger la réponsedu gouvernement via vidéoconfé-rence à l'heure où nous luttons contre

ce virus, a assuré Boris Johnson. Jeveux remercier toutes les personnesimpliquées et, avant tout, nos incroya-bles équipes du système national desanté. Je voudrais remercier tous ceuxqui font en sorte que notre pays conti-nue à fonctionner en dépit de l’épidé-mie. Merci aussi à tous ceux quisuivent mon exemple : qui travaillentà la maison pour stopper la diffusiondu virus. C’est ainsi que nous vain-crons, nous allons en venir à bout en-semble. Restez chez vous, protégez lesystème de santé et sauvez des vies».

Sa compagne, Carrie Symonds, en-ceinte, est déjà en isolement, suivantles consignes du gouvernement. Cette

annonce intervient après un diagnos-tic positif touchant le prince Charles,71 ans, qui «reste en bonne santé»,selon ses services. On s’attend à ceque les membres de son cabinet maisaussi ses deux principaux conseillersmédicaux et scientifiques et de nom-breux députés soient testés et déci-dent de s’auto-confiner. Si jamais lasanté du dirigeant venait à se dégra-der, il est prévu que Dominic Raab, leministre des Affaires étrangèresprenne alors la relève, relate notre cor-respondante à Londres, Muriel Del-croix.

Dans la foulée de l'annonce du Pre-mier ministre britannique, la ministrede la Santé, Nadine Dorries, a annoncéavoir également été testée positive aucoronavirus

Parmi les chefs d'État ou de gouver-nement, seul le prince Albert II de Mo-naco a été testé positif pour l'instant,tandis que la chancelière allemandeAngela Merkel et le Premier ministrecanadien Justin Trudeau se sont pla-cés en isolement après avoir été encontact avec des personnes testéespositives.

À ce jour, l'épidémie de coronavirusa fait 578 morts et contaminé 11.658personnes au Royaume-Uni, l'un dessept pays au monde les plus touchésaprès l'Italie, l'Espagne, la Chine, l'Iran,la France et les États-Unis, selon un dé-compte de l'agence de presse Reuters.

Avec RFI

MALGRÉ LES CAS DE COVID-19 AVÉRÉSLe Premier ministre Boris Johnson testé positifLe Premier ministre britannique Boris Johnson a été testé positif aunouveau coronavirus, a annoncé Downing Street vendredi 27 mars.«Après avoir constaté des légers symptômes jeudi, le Premier minis-tre a été testé au coronavirus» et «le résultat est positif», a indiqué unporte-parole dans un communiqué.

Des réaffectations ponctuellessur de nouvelles fonctions sontégalement envisagées. L’appelconcerne 600 personnes sur les 11000 salariés du groupe, mais pour-rait valoir pour “quelques milliersdans les semaines à venir”.

Ces mesures sont justifiées parl’impact économique de la crisedu coronavirus, et par la volontéde maintenir la rémunération des

personnels en non-activité, af-firme Thomas Raynaud, le Direc-teur général du groupe. Uneréférence claire à SFR qui a décidéde placer une partie de ses effec-tifs en chômage partiel. Iliad an-nonce par ailleurs “réfléchir à desmesures de bonification deprimes” pour les équipes qui sontamenées à travailler sur le terrain.

LM

TÉLÉCOMMUNICATION EN FRANCE"Free" demande à ses salariés "non-opé-rationnels" de prendre leurs congés payésDans un mail interne, dont "LeMonde" a pu prendre connais-sance, Iliad, la société mère del’opérateur Free - a “invité” hier,vendredi 27 mars 2020, ses colla-borateurs “non opérationnels”,en raison des mesures de confine-ment, à “prendre leurs congéspayés”, ou “quand cela est possi-ble, à suivre des formations à dis-tance”.

Le Premier ministre français,Édouard Philippe, s’est exprimé, ra-pidement hier, vendredi 27 mars2020, à la sortie d’un Conseil des mi-nistres. Un point presse  aura lieuavec Olivier Véran, demain samedi.

Le dernier bilan de l’épidémie deCovid-19 causée par le coronavirusfait état de 365 morts supplémen-taires, entre mercredi et jeudi, por-tant à 1.696 le nombre de décès enmilieu hospitalier. Toutes les régionssont touchées. Une adolescente de16  ans est morte en Ile-de-France  ;3.375 personnes sont actuellementhospitalisées en réanimation, alorsque 4.948 autres, guéries, ont pu sortirde l’hôpital.

Emmanuel Macron a réuni les parte-naires sociaux, vendredi matin, enaudioconférence, pour discuter no-tamment des moyens de concilierpoursuite de l’activité économique etprotection des salariés.

Un conseil des ministres «complé-mentaire»doit par ailleurs se réunirdans l’après-midi pour adopter lescinq dernières ordonnances de la loisur l’état d’urgence sanitaire.

En amont, Édouard Philippe a réunil’ensemble des membres du Gouver-nement pour une visioconférence.«Nous nous installons dans unecrise qui va durer», a-t-il ensuiteprévenu, annonçant pour samedi latenue d’un point-presse avec le minis-tre de la santé, Olivier Véran, pour ré-pondre à «toutes les questions que lesFrançais se posent légitimement».

Une quatrième évacuation sanitaireaéroportée sera organisée vendredipar les armées pour transférer des pa-tients atteints du coronavirus de Mul-house vers Bordeaux, a annoncé jeudisoir la ministre des armées, FlorenceParly.

Plus de 225.000 procès-verbaux ontété dressés par les forces del’ordre pour non-respect des mesures

du confinement depuis leur mise enœuvre, a déclaré Christophe Castanerjeudi sur France 2.

Un système d’alerte pour lesfemmes victimes de violencesconjugales sera mis en place dans lespharmacies, en cette période de confi-nement, a annoncé jeudi soir Chris-tophe Castaner.

La ministre du travail, Muriel Pénicaud,a rapporté jeudi soir que 150.000 en-treprises étaient entrées dans le dis-positif de chômage partiel, pour1,6 million de salariés.

Témoignages, conseils, recomman-dations culturelles, idées, tchats…N’hésitez pas à rendre visite à l’autre«live» pour mieux vivre le confine-ment.

L’épidémie dans le monde

Avec plus de 83.000 cas, les États-Unisdénombraient hier, jeudi 26 mars,plus de cas recensés du nouveau co-ronavirus que tout autre pays dans lemonde, dépassant la Chine et l’Italie.

Les vingt-sept pays membres del’Union européenne vont examinersous quinze jours des mesures plusfortes. La chancelière allemande estopposée à l’idée d’émettre des coro-nabonds, souhaités par Rome et Paris.

Au Royaume-Uni, le premier minis-tre, Boris Johnson a été testé positifau Covid-19 mais il assure qu’il n’a,jusqu’ici, développé que  «de légerssymptômes».

La Chine a fait état vendredi de 55nouveaux cas de Covid-19, dont 54«importés» de l’étranger, au momentoù le pays s’apprête à fermer tempo-rairement ses frontières et réduiredrastiquement ses vols internatio-naux.

Pierre BOUVIER, Aude LASJAUNIAS et Camille BORDENET

Le Monde

L’ÉPIDÉMIE DU CORONAVIRUS : EN FRANCEÉdouard Philippe annonce laprolongation du confinement«jusqu’au 15 avril au moins»

Page 5: RESTEZ CHEZ VOUS LE COVID-19 TUE · restrictions à la circulation, des mar-chandises et des hommes, décidées pour endiguer la progression du Covid-19, mettent en danger les opé

Politique

Quotidien d’informations générales - N°868 Samedi 28-Dimanche 29 Mars 2020

ACTUALITÉ 5www.dakartimes.info

Risque-t-on d’être infecté en tou-chant avec ses mains des surfaces quisont ou ont été en contact avec desmalades du Covid-19 ? C’est possible,si l’on en croit les études qui ont tentéd’établir la durée de la «survie» duvirus Sars-CoV-2 sur des surfaces ina-nimées. Mais même si le risque existe,ces durées ne sont pas à prendre aupied de la lettre et doivent être re-mises en perspective avec la façondont les chercheurs tentent de lesmesurer.

Combien de temps le virus peut-ilsurvivre sur des surfaces et des ob-jets ?

Il faut préciser d’emblée qu’il est im-propre de parler de «survie» du virus,étant donné que le virus n’est pas réel-lement «vivant». «On parle plutôt demaintien de l’infectiosité, combien detemps il reste infectieux», précise As-trid Vabret, chef du service de virolo-gie du CHU de Caen et spécialiste descoronavirus. La stabilité du virusSARS-CoV-2 (responsable de la mala-die Covid-19) dépend du type de sur-face considéré, si l’on en croit les deuxprincipales études scientifiques pu-bliées à ce jour sur la question. La pre-mière, parue le 6 février dans leJournal of Hospital Infection, a testéle virus sur huit surfaces différentes etl’a comparé à d’autres coronavirus(comme ceux responsables du SRASde 2003 ou du MERS de 2012).

Les chercheurs ont retrouvé dessouches viables du virus jusqu’à cinqjours après pulvérisation sur l’acier,le verre ou la céramique.

Les résultats montrent que le viruspeut persister sur ces surfaces entredeux heures et six jours (moins long-temps si la température ambiante ap-proche des 30 °C). Les chercheurs ontainsi retrouvé des souches viables duvirus jusqu’à cinq jours après pulvéri-sation sur l’acier, le verre ou la céra-mique, sans avoir pu mesurer quellequantité a été retrouvée sur chacunede ces surfaces. Des résultats assezvariables (de deux à six jours) ont étéobtenus pour le plastique, tandis quesur le latex et l’aluminium, quelquesheures suffisent à tuer toutes lessouches.

Une seconde étude, publiée dans le"New England Journal of Medicine" le17 mars, a testé la résistance du virussur d’autres matériaux, comme le car-ton et le cuivre, ou dans l’air, en le pul-vérisant par aérosol. Les résultatsmontrent des durées de persistanceinférieures à celles publiées par lesprécédents travaux, de trois heures(aérosols) à trois jours maximum(acier, plastique), en passant par desvaleurs intermédiaires (vingt-quatreheures pour le carton), pour unemême quantité de virus pulvérisée.Mais les deux études s’accordent surun point : le plastique et l’acier sontles surfaces où la stabilité du virus aété la plus longue.

Une troisième publication, éma-nant des Centers for Disease Control

and Prevention américains, a récem-ment indiqué que le matériel géné-tique du virus avait été détecté dansles cabines infectées de passagers dunavire Diamond-Princess, où 3.700personnes ont été mises en quaran-taine en février, jusqu’à dix-sept joursaprès que ceux-ci les ont quittées.Mais il n’est pas possible d’en déduireque le virus s’est reproduit sur les sur-faces contaminées, précisent les au-teurs de l’étude, qui invitent à desinvestigations supplémentaires.

Les conditions matérielles (tempé-rature, humidité, par exemple)n’étant pas connues, il est relative-ment difficile d’apprécier la validitéd’une telle durée, et toute conclusionserait au mieux imprudente et hâtive,au pire totalement fausse. «On nepeut même pas s’assurer que le virusretrouvé peut réinfecter. C’est beau-coup trop flou», explique BrunoGrandbastien, médecin hygiéniste etprésident de la Société française d’hy-giène hospitalière.

«Il ne faut pas s’accrocher à unchiffre précis, parce que ça ne cor-respond à rien dans le vivant»

Que penser, alors, des durées évo-quées dans ces deux études ? «Cesétudes sont importantes pour donnerune idée, un ordre de grandeur dutemps pendant lequel le virus resteinfectieux, répond Astrid Vabret. Il nefaut pas s’accrocher à un chiffre pré-cis, parce que ça ne correspond à riendans le vivant. L’intérêt de ces études,c’est que la façon de compter est lamême pendant toute la durée de l’ex-périence, la comparaison entre deuxsurfaces reste valable».

«Les doses sont plutôt représenta-tives d’une situation réelle, puisqu’onestime qu’on va retrouver cet ordre degrandeur dans des prélèvements na-saux», estime pour sa part le docteurGrandbastien. Mais le médecin pré-cise que la durée de persistance dansles aérosols est probablement pluslongue qu’en réalité. «On ne retrouvepas d’aérosols aussi fin que ça dans laréalité, car ce virus se transmet viades gouttelettes de grosse taille qui,par gravité, vont redescendre plus ra-pidement.»

Quels sont les risques de contami-nation ?

C’est la question centrale, maisc’est aussi une question à laquelle ilest très difficile de répondre. Dansleur étude, les chercheurs précisentbien que la transmissibilité du virusaux personnes qui rentreraient encontact avec des surfaces infectéesn’est pas démontrée, faute de don-nées.

«Ce qui pose vraiment problème,c’est qu’on ne connaît pas la dose in-fectante», c’est-à-dire la quantité devirus suffisante pour générer une in-fection, prévient le virologue AstridVabret. Or cela change la façon d’in-terpréter les durées de persistance duvirus : si la dose infectante est minime,cela signifierait qu’une surface reste

infectieuse bien plus longtemps que sicette dose infectante est élevée.

«La transmission d’un virus est unphénomène complexe, très difficile àappréhender de façon chiffrée. On nesait pas combien il faut de virus pourque ça génère une infection encontact avec la muqueuse. Ce n’estprobablement pas la même en fonc-tion des personnes. Vous avez uneénorme diversité de tout : les dé-fenses locales sont variables en fonc-tion des individus, tout comme l’étatde leurs muqueuses». Un point queconfirme Bruno Grandbastien. «Nousavons zéro donnée là-dessus, noussavons juste qu’il y a un gradient :plus la charge virale est importante,plus le risque d’infection est grand.Mais c’est éminemment variableselon les virus.»

Faut-il nettoyer tous les produitsque l’on touche ?

C’est une question que se posent denombreuses personnes, aprèsqu’elles ont reçu des messages What-sApp ou Facebook recommandant de«laisser les courses 1 h 30 dans votrevoiture», puis de «passer tout ce quipeut avoir été touché par d’autres àl’eau de Javel diluée». Cette recom-mandation est anxiogène et exces-sive, selon le professeur Vabret : «Sivous vous lavez les mains régulière-ment, et que vous ne les portez pas àvotre bouche, vous éliminez ce quevous auriez pu ramasser.»

«C’est une information qui n’est pasdu tout scientifiquement étayée, es-time aussi Bruno Grandbastien. Nousne sommes pas dans une situation oùon demande de désinfecter les ali-ments que l’on consomme, il n’y a pasde risque de s’infecter par ingestion.Par contre, on peut recommander delaver à la fois les produits qu’on a tou-chés et les mains, qui sont des règlesd’hygiène de base qu’on devrait ap-pliquer en dehors de toute épidémie.»Laisser ses courses une heure etdemie dans la voiture ne sert donc àrien au vu de la persistance du virussur des surfaces cartonnées et plas-tiques : il est avant toute chose re-commandé de se laver les mainsaprès avoir fait les courses, car ellessont le principal vecteur de transmis-sion. Nettoyer, voire désinfecter lessurfaces de travail que l’on est sou-vent amené à toucher ne paraît pasnon plus déraisonnable.

Pour les plus inquiets, même si lerisque est «absolument minime»pourAnne Goffard, virologue au CHU deLille interrogée par France Culture,nettoyer les emballages cartonnés ouplastiques apportés de l’extérieurcontribue théoriquement à minimiserencore le risque ; en se rappelant toutde même que la capacité du virus pré-sent sur des surfaces à infecter l’orga-nisme n’est pas du tout établie.

Quant aux textiles, il n’existe au-cune donnée scientifique sur la capa-cité du virus à y résister. Celui-ci estdétruit facilement dès 30 °C, d’aprèsle docteur Georgine Nanos, interrogépar le "HuffPost". Il est donc a prioriinutile d’opter pour des programmesde lavage à 60 °C.

Le Monde

Plusieurs études ont tenté d’estimer le temps durant lequel le virusrestait infectieux sur des surfaces inertes, mais les chiffres sont pluscomplexes à appréhender qu’il n’y paraît au premier abord.

Combien de temps le Sars-CoV-2 reste-t-ilinfectieux sur des surfaces ?

Page 6: RESTEZ CHEZ VOUS LE COVID-19 TUE · restrictions à la circulation, des mar-chandises et des hommes, décidées pour endiguer la progression du Covid-19, mettent en danger les opé

ACTUALITÉ6 www.dakartimes.info

CYAN - MAGENTA - JAUNE - NOIRQuotidien d’informations générales - N°868 Samedi 28-Dimanche 29 Mars 2020

Qui compose cette partie de lapresse qui n'est pas prise encompte par l'Appel (associationdes éditeurs et professionnels de lapresse en ligne)?

Tout d'abord, il faut dire que l'Ap-pel est une association qui regroupeune partie de la presse en ligne. Etnon toute la presse en ligne. Il fautdonc compter, pour répondre àvotre question, tous les autres édi-teurs de presse en ligne ne faisantpas partie de ce groupe. Et ils sontbeaucoup plus nombreux car lapresse en ligne a beaucoup évoluéces dernières années et ne se limiteplus à ce qu'on peut appeler dessites d'informations ou journal enligne. Lesquels se bornent à publierdes vidéos sur YouTube (commen'importe quel Youtubeur) ou à fairedes directs sporadiques sur Face-book. Aujourd'hui, il y a cette presseen ligne classique mais il y a égale-ment les IPTV qui se développent et

qui fournissent un contenu audiovi-suel en temps réel à l'image des té-lévisions traditionnelles. Avec unepetite avance car on est à l'ère dubasculement total vers le Numé-rique.

A noter aussi que même les jour-naux en support papier dévelop-pent une version en ligne afin depouvoir livrer l'information à chaud.Ne pas prendre en compte tout celaest une grave erreur et contribue àdévelopper une discrimination et unaccaparement par quelques indivi-dus d'un secteur en perpétuelleévolution.

Pourquoi parlez-vous de discri-mination dans notre papier (publiéhier sur le site an-news.com) ?

Je parle effectivement de discri-mination et surtout d'accaparementcar, depuis une dizaine d'années, cesont les mêmes personnes qui par-lent au nom de toute la presse en

ligne. Ils sont les seules et uniquesinterlocuteurs des autorités et cap-tent la part de l'Aide à la presse quirevient à toute la presse en ligne engénéral. Ils prennent des décisionssuivant leurs intérêts propres, aunom de tous et en collusion avec lesservices de presse des ministères etautres institutions de l'État. Jetrouve cela injuste. Le gouverne-ment devrait mettre fin à cet acca-parement et à cette discriminationet parler à tous les acteurs du sec-teur. Je demande solennellementd'ailleurs au président de la Répu-blique d'organiser, à travers son mi-nistère de la Communication, desassises de la presse en ligne, surtoutà l'ère du Numérique. Ce sera l'oc-casion de passer au peigne fin lesecteur et d'établir une base de don-nées beaucoup plus fiable.

Avez-vous cherché à intégrerl'appel ?

Vous savez, les associations sontlibres d'adhésion. Et aucune asso-ciation ne peut avoir l'ambition deregrouper toutes les sensibilités. Etpuis, depuis que cette associationdont vous parlez a été créée beau-coup d'eau a coulé sous les ponts.Le secteur a évolué comme je l'ai ditsupra. A mon avis, il faut aller versun regroupement plus large parcequ'il existe d'autres associations depresse en ligne. La presse ne peutpas se battre tous les jours pour laconsolidation de la démocratie etlorsqu'il s'agit de nous l'appliquernous cherchons des faux-fuyants.

Demandez à cette association de-puis quand ils n'ont pas renouveléleur bureau. A mon sens, c'est unsimple groupe d'amis. C'est leurbon droit mais ils ne peuvent pas etne doivent pas parler au nom detout un secteur. Parce qu'ils n'ontpas fait dans la presse ce que les au-tres n'ont pas fait. Nous nousconnaissons tous ! Voilà ma posi-tion. C'est à l'autorité, ici le minis-tère de la Communication,d'organiser tout cela. Et nous nousy attelons.

Propos recueillis par LamineDIOUF

Au lieu de participer au balai despersonnalités politiques reçues enaudience au Palais par le présidentde la République, le leader de l’Al-liance pour la citoyenneté et le tra-vail (ACT) a préféré, comme à sonhabitude, la forme solennelle etécrite pour répondre à l’invitationdu chef de l’Etat à une union natio-nale pour combattre la pandémiedu Covid19 au Sénégal. « Je neconsidère pas comme essentiel unentretien protocolaire et médiatiséde quelques minutes » se justifie Ab-doul Mbaye, après sa lettre au prési-dent de la République datée au du24 mars 2020. « Le plus important,ajoute-t-il, sont les remarques etsuggestions que je lui ai fait dedans». D’ailleurs, l’intéressé a avouéavoir appris sa convocation à l’ave-nue Roume dans la presse. La se-

maine dernière, pratiquementtoutes les grandes pointures de l’op-position sénégalaise s’étaient re-trouvées en tête à tête avec leprésident Macky Sall pour discuterde la posture nationale à adopterpour freiner l’avancée du Coronavi-rus au Sénégal.

Les remarques d’Abdoul Mbayeont d’abord porté sur les interdic-tions de regroupement de per-sonnes dans les espaces publiques.Car, estime-t-il, «la restriction desrassemblements et des déplace-ments ne peut qu’aller crescendo.Plus le rythme des mesures l’organi-sant sera élevé, plus la lutte contrel’épidémie se révélera efficace». Unemanière d’aller en phase avec l’étatd’urgence et le couvre-feu instaurépar le président de la République.Face aux graves conséquences que

les mesures de confinement aurontsur «l’économie informelle, précaireet journalière, dans les villes maisaussi dans les campagnes, là où laréalité des productions agricoles estlargement inférieure aux statis-tiques officielles», le leader de l’ACTsuggère «une aide spécifique consis-tant à mettre à disposition, dans lesfoyers les plus démunis et les plusexposés à la lourde crise écono-mique qui s’abattra sur notre pays,des moyens de se nourrir».

Une manière d’y parvenir est,

selon Abdoul Mbaye, de mettre àleur disposition les économies quiseront créées par l’importantebaisse des prix du pétrole, maisaussi par la réduction des prix del’électricité à un niveau inférieur àcelui d’avant décembre 2019. Uneposition en contradiction avec celleaffichée par le ministre de l‘Écono-mie, du Plan et de la coopération,Amadou Hott, lorsque qu'il présen-tait, la semaine dernière, le plan deriposte du gouvernement contre leCovid19, en excluant toute baissedes denrées de premières nécessitéà court et moyen terme. Quelquesjours pour plus tard, lors de sonadresse à la nation pour annoncerl’état d’urgence, le président de laRépublique a annoncé un plan de 1000 milliards de FCFA pour faire faceà l’ensemble des besoins pour vain-cre la pandémie et ses consé-quences pour l’économiesénégalais. Sur ce point, l’ancienpremier ministre a demandé au pré-sident de définir, en toute transpa-rence, les procédures d’accès aux

ressources allouées à la lutte contrele Covid19.

Sur un aspect purement médical,l’ACT demande la contribution de laChine, «un pays ami» pour livrer auSénégal des respirateurs artificiels etdes masques en grand nombre. Et sicela est encore possible, la mise àdisposition du bateau médicaleMercy Ship, «qu’il convient de toutfaire pour l’avoir à quai et de profiterde ses nombreux lits de même quede son plateau médical de trèsgrande qualité». Pour le banquierpoliticien, le recours à l’assistancede médecins cubains devrait être en-visagé et préparé. Il encourage éga-lement le gouvernement à recourir àl’administration de la chloroquineainsi que la reprise de la productionnationale de ce médicament. Les Sé-négalais de la diaspora atteints parla maladie ne sont pas oubliés. A tra-vers les consulats et les ambas-sades, l’ACT demande de leurapporter tout le réconfort nécessairede leurs représentants à l’étranger.

L. DIOUF

TROIS QUESTIONS A AMADOU DIOUF JOURNALISTE-ADMINISTRATEUR ANN(AMOUL NËBBO NEWS)

«Toute la presse en ligne n’est pas conviée à lalutte contre le Covid19»Au rythme des avancées technologiques, la presse en ligne est en perpétuelle évolution. De la diver-sification des sites d’information à la croissance exponentielle de leur nombre, de nouveaux talentset opportunités sont toujours à saisir, pour tous les secteurs. C’est fort de ce constat qu’Amadou DIOUF,administrateur du site d’Internet Protocol Television (IPTV) an-news.com (Amoul Nëbbo News) fait re-marquer à la cellule de communication de la présidence de la République que ne pas prendre encompte les pionniers de cette nouvelle presse en ligne serait une grave erreur, surtout à l’ère du bas-culement total vers le Numérique. Ceci dans un contexte où le président de la République doit recevoirl’association de la presse en ligne, dans le cadre des concertations sur la stratégie de lutte contre leCoronavirus, et que cette structure ne regroupe qu’une partie de la presse du net. Discrimination ouignorance des nouvelles perspectives, Amadou Diouf explique ses convictions….

ABSENCE D’ABDOUL MBAYE DES AUDIENCES AU PALAIS DE LA RÉPUBLIQUE

«Un entretien protocolaire et médiatisé de quelques minutes n’est pas essentiel»Face aux questions sur son absence de la liste de politiciens que leprésident de la République Macky Sall a reçus en tête à tête, le lea-der de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) répond quel’important est dans les remarques et suggestions qu’il a adresséesau chef de l’État.

Page 7: RESTEZ CHEZ VOUS LE COVID-19 TUE · restrictions à la circulation, des mar-chandises et des hommes, décidées pour endiguer la progression du Covid-19, mettent en danger les opé

ACTUALITÉ 7www.dakartimes.info

Quotidien d’informations générales - N°868 Samedi 28-Dimanche 29 Mars 2020CYAN - MAGENTA - JAUNE - NOIR

Le Covid-19 ne va-t-il «manger» leriz dont la majeure partie des popu-lations sénégalaises se nourrissent? Une interrogation légitime si l’onsait que les principaux pays qui ensont les exportateurs sont en trainde revoir quels schémas adopterpour sauver le marché mais aussi etsurtout pour prévenir une ruptured’approvisionnement dont ils pour-raient être, eux aussi, victimes. Unesituation qui, si elle se produit, on lesouhaite pas, va plonger des paysimportateurs de riz dans une im-passe indescriptible. C’est sera lecas du Sénégal dont la Douane a,l’année dernière, fait état de 2,118millions de tonnes de riz qui sontentrées au Port de Dakar entre le 1erjanvier 2017 et le 31 août 2018. Cesachats ont coûté la somme de 444milliards 525 millions 649 mille 497francs CFA. Les droits et taxes dontles importateurs se sont acquittésont été de 29 milliards 608 millions416 mille 87 francs CFA. Le riz im-porté durant la période indiquéeprovient de grands pays produc-teurs de la céréale comme l’Inde, leBrésil, le Pakistan, la Thaïlande, leVietnam, la Chine, l’Argentine, lesEtats-Unis, la Malaisie, l’Uruguay, leCambodge… mais aussi de destina-tions improbables comme Antigua-Barbuda, la Belgique, les EmiratsArabes Unis, la Suède, le Myanmar,la Slovénie, etc.

Suspension de tous les nou-veaux contrats d’exporta-tion de riz

En prenant en compte ces élé-ments, on peut se demander donc sila décision du Vietnam, troisième ex-portateur mondial de riz dernière la

Thaïlande et l’Inde, de ne plus signerde nouveaux contrats d’exportationde riz avant le 28 mars, ne risque-t-elle pas d’avoir un gros impact sur lemarché du riz au Sénégal plus parti-culièrement. Une mesure prise àcause de la propagation du nouveaucoronavirus (Covid-19). Le 25 mars2020, le gouvernement vietnamien adécidé de suspendre la signature detous les nouveaux contrats d’expor-tation le temps de vérifier que lepays dispose de suffisamment de rizau niveau national pour faire face àl’épidémie de coronavirus. «Cettedécision du Vietnam suscite beau-coup d'attention sur le marché inter-national », a déclaré un négociant enriz européen. Qui ajoute : «Si les paysexportateurs de produits alimen-taires commencent à limiter leursapprovisionnements pour assurerleur propre sécurité alimentaire, celaserait très préoccupant ».

Lors de son discours à la nation lelundi dernier, le chef de l’Etat du Sé-négal a promis de débloquer uneenveloppe de 50 milliards pourl’achat de vivres destinés aux popu-lations les plus vulnérables et parerà toute rupture ou approvisionne-ment de produits alimentaires. Prin-cipale denrée de consommation desSénégalais, le riz ne devrait donclaisser les autorités politiques indif-férentes. Aujourd’hui, sa gestiondoit être encore l’objet d’une atten-tion plus permanente. Le directeurdu commerce intérieur, OusmaneMbaye soulignait que «il n’y a pas deproblème autour du riz. C’est unmarché que nous surveillons auplan macro-économique, au niveaudes stocks, par des anticipations surles marchés extérieurs ». Mais, avec

ce contexte actuel où sévit la pandé-mie du Covid-19, des changementsseront inévitablement opéréscomme l’ont les grands pays pro-ducteurs de riz.

Déjà, le Premier ministre vietna-mien, Nguyen Xuan Phuc a de-mandé aux ministères duCommerce, des Finances et del'Agriculture d'examiner les stocksde riz du pays et de soumettre unrapport sur les approvisionnementset les exportations d'ici samedi (au-jourd’hui), selon le communiqué.«En attendant le rapport du groupede travail, la signature de tous lesnouveaux contrats d'exportation deriz sera suspendue et les contratsqui ont déjà été signés seront traitésune fois le rapport disponible», a in-diqué le gouvernement. Une déci-sion prise alors que les exportationsde riz du Vietnam au cours des deuxpremiers mois de 2020 avaient aug-menté de 31,7% par rapport à l'an-née précédente pour atteindre 928798 tonnes. Pour le ministère de l’In-dustrie et du Commerce, «Si les ex-portations continuent d'augmenterà ce rythme, le Vietnam seraitconfronté au risque de pénurie deconsommation intérieure».

En Inde, un autre grand exportateurdu riz, les exportateurs rencontrentdes difficultés suite à la forte augmen-tation, d’environ 30%, des taux de fretces dernières semaines, ce qui devraitréduire leurs marges tandis que lespaiements avec l’étranger sont retar-dés suite à la pandémie du coronavi-rus, nous informe-t-on. C’estd’ailleurs à ce propos que des expor-tateurs de riz ont écrit au Premier mi-nistre Narendra Modi pour luidemander de les aider à rationaliser

les distorsions de la logistique inter-nationale et des transports intérieursafin d'assurer l'approvisionnementen céréales dans un monde frappépar une pandémie.

En outre, l’on rappelle que depuisplusieurs semaines, les prix interna-tionaux du riz sont sur une tendancehaussière. Dans sa dernière analyse,le Conseil international des céréales(CIC) observait que le la variété Thaï100% avait atteint un pic de 7 ans le18 mars dernier suite à des fortesdemandes d’achat liés à l’épidémiede Covid-19, les commerçants cher-chant à reconstituer leurs approvi-sionnements, notamment auprèsdes exportateurs de Thaïlande pourdes livraisons en mars/avril.

Quelles précautions d’anti-cipation pour le Sénégal, ungros importateur etconsommateur du riz

Ces fluctuations du marché du rizauront inévitablement des réper-cussions sur le secteur de cette den-rée alimentaire très prisée auSénégal dont les importations ontatteint une valeur d’environ des sta-tistiques font état 444,525 milliardsde francs CFA sur 20 mois. Le direc-teur du commerce intérieur, Ous-mane Mbaye, soulignait, dans unpassé récent qu’aucune subventionn’est directement allouée par l’Etatdu Sénégal aux importateurs de riz ;que les seules charges imposées à lafilière sont des taxes de 10% à payerà la Douane et des prélèvementsglobaux de 2,9%, soit 12,9% en toutet que même la fameuse taxe sur lavaleur ajoutée (TVA), impôt indirectque les services de l’Etat sont char-gés de récolter a posteriori auprèsdes commerçants, ne frappe pas leriz importé. Des décisions qui ontété certes magnifiées par certainsacteurs. Mais, aujourd’hui avec lesconséquences économiques déjàcharriés par la pandémie du Covid-

19, et surtout la position des grandsimportateurs de riz qui risquent debloquer leur marchandise en ce mo-ment de crise, l’Etat du Sénégal doitencore trouver d’autres solutionspour alléger la tâche aux distribu-teurs en supprimant totalementtoutes les charges qui leur sont im-posées.

L’on sait que la non application dela Tva sur le riz découle d’un choixpolitique communautaire au sein del’Union économique et monétaireouest-africaine (Uemoa). Il est régipar l’alinéa 3 de l’article 21 de la Di-rective n°02/98/CM/UEMOA du 22décembre 1998 (modifiée en mars2009) consacré à l’harmonisationdes législations des Etats membresen matière de TVA qui stipule : «Sont exonérées de la Tva : (…) les li-vraisons de produits alimentairesnon transformés et de première né-cessité conformément à la listeobjet de l’annexe à la présente Di-rective dont elle fait partie inté-grante. »

Le directeur du Commerce inté-rieur indiquait que « si le riz estexempté de TVA, c’est une forme desubvention qui est ainsi accordéeaux consommateurs… Si cette Tvaétait appliquée comme elle l’est àd’autres denrées, le riz aurait coûté18% plus cher que son prix actueltoutes choses étant égales par ail-leurs », suivant les variétés venduessur le marché. Ainsi, le kilogrammede riz brisé ordinaire (260 francs Cfa)aurait été relevé de 46 francs ; le rizbrisé parfumé ordinaire (400 francsCfa), de 72 francs Cfa ; le riz parfuméde luxe (450 francs Cfa), de 81 francsCfa ; et le riz local entier et brisé (300francs Cfa), de 54 francs Cfa (prix of-ficiels au 19 juin 2018). Mais, si legouvernement veut éviter que cesprix flambent vu la situation ac-tuelle du marché, il devrait sortir lesmoyens pour y parer même si ce nesera pas chose aisée.

Car, une faveur a déjà été accor-dée par l’Etat du Sénégal aux impor-tateurs de riz pour une valeur àenviron 80 milliards de francs CFA sion prend en compte une TVA à 18%.«L’opérateur qui investit son argentn’est pas un bon Samaritain. S’il nes’en sort pas, il va faire autre chose,et le consommateur n’aura plus deriz», souligne le directeur du com-merce intérieur. «Il est impératif degarantir la rentabilité de l’activité(des importateurs et autres com-merçants de riz) en la rendant pé-renne par une politique d’équilibredans l’intérêt de toutes les parties.»Cette politique d’équilibre queprône Ousmane Mbaye doit être au-jourd’hui renforcée pour, à la fois,accompagner les opérateurs et venirau secours des populations en évi-tant toute hausse de cette denréealimentaire la plus prisée dont l’ap-provisionnement correct et continudu marché connaitra, sans doutedes perturbations dues à la pandé-mie du nouveau coronavirus.

Amadou KA

DÉCISIONS DES GRANDS PAYS EXPORTATEURS CAUSE DU COVID-19

Vers une rupture d’approvisionnement en riz ?

En cette période de crise sanitaire, qui a des relents chaotiques sur tous les secteurs d’activités dansle monde, le marché d’approvisionnement en riz fait face des chamboulements. Les trois grands paysexportateurs de cette principale denrée alimentaire au Sénégal, la Thaïlande, l’Inde et le Vietnam,concoctent des stratégies pour… «sauver leur propre peau». C’est le cas du Vietnam, troisième expor-tateur mondial de riz dernière la Thaïlande et l’Inde, qui avait déjà décidé de ne plus signer de nou-veaux contrats d’exportation de riz avant ce 28 mars.

Page 8: RESTEZ CHEZ VOUS LE COVID-19 TUE · restrictions à la circulation, des mar-chandises et des hommes, décidées pour endiguer la progression du Covid-19, mettent en danger les opé

Quotidien d’informations générales - N°868 Samedi 28-Dimanche 29 Mars 2020

DETENTE8 www.dakartimes.info

Le grand jeu télé

Lors d’un grand jeu télévisé, lestrois concurrents se trouvent êtreun ingénieur, un physicien et unmathématicien. Ils ont uneépreuve à réaliser. Cette épreuveconsiste à construire une clôturetout autour d’un troupeau de mou-tons en utilisant aussi peu de ma-tériel que possible. L’ingénieur faitregrouper le troupeau dans un cer-cle, puis décide de construire unebarrière tout autour. Le physicienconstruit une clôture d’un diamè-tre infini et tente de relier les boutsde la clôture entre eux jusqu’aumoment où tout le troupeau peuttenir dans le cercle.Voyant ça, le mathématicien

construit une clôture autour de lui-même et se définit comme étant àl’extérieur.

Un polytechnicien à l’œuvreUn polytechnicien attrape unepuce. Il la pose sur la table en luidisant : »saute ». La puce saute. Illa rattrape et vérifie plusieurs foisla reproductibilité de son expé-rience.Puis, il lui coupe les pattes et lapose a nouveau sur la table en luidisant : »saute ». La puce ne sautepas.Il sort son carnet et écrit : LOI :Quand on coupe les pattes à unepuce, la puce devient sourde.

Mérites comparés d’une épouse etd’une maîtresseUn médecin, un légiste et un infor-maticien discutent des méritescomparés d’une épouse et d’unemaîtresse.Le légiste :« Il vaut mieux avoir une maîtresse.En cas de divorce, une épouse posede nombreux problèmes légaux. »Le médecin :« Il vaut mieux avoir une épouse, carle sentiment de sécurité réduit lestress, et c’est bon pour la santé. »Le mathématicien :« Vous avez tous les deux tort. Lemieux est d’avoir les deux. Quandvotre femme vous croît chez votremaîtresse, et votre maîtresse chezvotre femme, vous pouvez faire desmaths. »

BélierCes jours-ci, vous pouvez vous

mettre en avant car on sera attentifà votre avis, à votre point de vue.Quelquefois, les goûts et les cou-leurs peuvent se discuter...

TaureauAujourd'hui vous fuyez les monda-

nités et la foule. Vous avez besoin deréfléchir sur vous-même, de vous re-centrer. Ce n'est pas une raison pourbouder!

GémeauxAujourd'hui vous fuyez les amis et

les sorties : vous avez plutôt besoinde vous recentrer et de méditer surtous ce que vous avez vécu récem-ment...

CancerVotre avenir socioprofessionnel

apparaît plus clairement depuisquelque temps, et vous arrivez àélaborer des projets qui tiennent laroute. Foncez!

LionC'est le domaine socioprofession-

nel qui vous préoccupe actuelle-ment et vous ne savez pas commentfaire face? En osant, tout simple-ment, et en vous faisant confiance...

ViergeCes jours-ci, vos pensées s'évapo-

rent dans des rêves exotiques oudes envolées mystiques. Revenezsur terre à des préoccupations plusmatérialistes mais... nécessaires.

BalanceEn ce moment, c'est l'argent qui

vous préoccupe et vous partagezvos inquiétudes avec votre parte-naire ou vos collaborateurs. Des so-lutions peuvent être trouvées...

ScorpionVous privilégiez votre vie profes-

sionnelle et la coopération avec vospartenaires sociaux, mais pensez àlaisser un peu de place à votreconjoint.

SagittaireAujourd'hui, vous privilégiez

l'amour, les plaisirs et les loisirs.Mais le travail et les obligations quo-tidiennes vous rappellent à l'ordre.Patience...

CapricorneAujourd'hui, vous accordez un peu

plus d'importance à vos enfantsmais ils vous épuisent ou vous aga-cent. Rentrez dans le jeu et... propo-sez un nouveau jeu, ils adorent ça!

VerseauVous vous faites du souci pour l'un

des membres de votre famille etcela vous affecte. Et si vous en par-liez à un proche afin d'avoir un troi-sième point de vue?

PoissonsAujourd'hui, vous avez envie de

faire ce qu'il vous plait, selon vos en-vies. Mais c'est sans compter surune Lune capricieuse qui vousdonne mille choses à faire...

FLECHES 1 - 239

Solution fléché 1 - 237

HOROsCOPE

Solution fléché 2 - 238

blagueS… blagueS…

Page 9: RESTEZ CHEZ VOUS LE COVID-19 TUE · restrictions à la circulation, des mar-chandises et des hommes, décidées pour endiguer la progression du Covid-19, mettent en danger les opé

Quotidien d’informations générales - N°868 Samedi 28-Dimanche 29 Mars 2020

DETENTEwww.dakartimes.info 9

SUDOKU 147FLECHES 2 - 240

Indicatif Sénégal(de l’étranger)221Renseignements12 12Horloge parlante15Aéroport :33 869 50 50

33 628 10 10Sénélec (dépannage)33 867 31 00Sénélec (délestage BCC)33 839 94 35SDE (dépannage)800 11 11

Sonatel 13Hotline Orange41 41Commissariat Central33 823 25 29 33 823 71 49Gendarmerie num vert800 20 20

SOS MEDECINS33 889 15 15SUMA ASSITANCE33 824 24 18/33 824 60 30POMPIERS33 823 03 50

Cathédrale de DakarMartyrs de l’Ouganda06 h 30 ) 18 h 30Saint Joseph de Médina06 h 30 - 18 h 30 N

umér

os u

tile

s

SOLUTION SUDOKU 146

MOTS CROISÉS 502 SOLUTION MOTS CROISÉS 503

MESSE CHRETIENNE

• Fadiar : 05h: 51 mn• Souba: 06h: 06mm• Tisbar : 12h 55 mn• Takusan : 16h:14 mn• Timis : 18h: 41 mn• Guéwé : 19h: 41 mn

Rabbanna, atina, fi dounya,khassanatan, wa fil akhiraty,khassanatan, wa hina azabanery

HEURES DE PRIÈRES

Page 10: RESTEZ CHEZ VOUS LE COVID-19 TUE · restrictions à la circulation, des mar-chandises et des hommes, décidées pour endiguer la progression du Covid-19, mettent en danger les opé

Quotidien d’informations générales - N°868 Samedi 28-Dimanche 29 Mars 2020

www.dakartimes.infoOPINION10

La propagation-internationali-sation du secteur informel  :le «baol baol» de Diourbel aux cen-tres nationaux et internationauxest désormais une donne centraledans le vécu du Baol, du bassinarachidier voire de la globalité.Dans le bassin arachidier, majori-tairement rural, le déclin de l’ara-chide et par extension del’agriculture est de plus en plusprononcé. Face à ce malaise auxcauses multiples : physiques, éco-nomiques, politiques, sociales…des mutations comme adapta-tions sont partout amorcées.Quitté ou rejoint, délaissé ou misen valeur, le lieu est en perpé-tuelles transformations. Emigrés,mains d’œuvre, commerçants, lapluriactivité … les populationssurtout rurales s’insèrent dans letissu économique partout où desopportunités appellent. Ainsi,avec quasiment plus de repos, lessaisons défilent et se ressemblenten terme de quête non localiséedu gain car désormais les retom-bées agricoles ne paient plus lanote.Le secteur très couru, en vogue de-vant cette donne est incontesta-blement l’informel, uneauto-embauche, un entreprena-riat qui peut être sur des basestrès modiques et où l’apprentis-sage d’un métier est de courtedurée, si la force physique et l’ab-négation n’y sont pas déjà suffi-

santes. L’informel est diversementcerné par ses analystes selon leursspécialités et zones cibles. Ainsi,pour le Pr en sociologie, Mr Niang: « Le secteur informel est l’ensem-ble des activités de commerce, deproduction de biens et de servicesen valeur marchande, de pra-tiques associatives d’épargne etde crédit, de transport ou de redis-tribution des ressources, toutes semenant à une échelle plus oumoins réduite, qui échappent par-tiellement ou totalement à la lé-gislation et ou aux normesdominantes qui régissent lechamp des activités et des pra-tiques de même catégorie» (Ab-doulaye Niang, 1997). Hors duSénégal et du continent africainaussi, l’informel a droit de citer etest même ‘’sur qualifier’’, on parlede l’économie informellecomme : «un simple résidu de l’éco-nomie préindustrielle (l’économiefamiliale),d’ un manque de l’État-providence et de la société des loi-sirs (l’économie conviviale) ou lerésultat des perversions de l’écono-mie moderne (le travail au noir) …. L’économie informelle désignel’ensemble des activités produc-trices de biens et services quiéchappent au regard ou à la régu-lation de» (Wikipedia).

Aussi, on parle «d’économiegrise», d’économie «intermé-diaire» pour mettre l’accent sur ceregard d’inachevé envers le sec-

teur. Cependant, l’économie infor-melle, loin de disparaître semblejouer le rôle de soupape de sécu-rité des économies normalisées etêtre un gage de flexibilité des so-ciétés dans le cadre desquelles estrecherchée une «suradaptation»,elle même source de nouvelles ri-gidités. Toutefois, cette logique se-couriste peut s’y retrouverpervertie par des ventes de pro-duits prohibés, des installationsanarchiques, l’expansion de lacontre façon et du piratage, «la fi-nalité et le fonctionnement des ac-tivités peuvent être détournés pardes pratiques de corruption, d’en-tente, d’abus de position domi-nante ou de détournement.». Bref,cette ‘’économie popularisée’’,‘’d’accessiblisation’’, nécessairedans nos pays en voie de dévelop-pement peut si l’on y prend pasgarde être non plus un remèdemais un mal irréparable car échap-pant à la régulation, au contrôle, àun minimum de codification sur-tout quand il s’agit des secteursalimentaires et pharmaceutiques.

Aujourd’hui, dans le Baol ara-chidier, la longue tradition etgrande réputation du «baol baol»,diourbellois à migrer et vivre dedébrouillardise durant son péri-ple, est conservée intacte dans larégion. Sortir de «l’or» du néant,transformer des secteurs désertésen services bénéfiques est le quo-tidien du baol baol (dioubellois).

Cette entreprise internationalepart du local par aguerrissementet montée en puissance financièredu jeune baol baol ou «modoumodou». Etape par étape, le jeunebaol baol fait ses «armes» dans lefief, le proche du terroir et pourfinir à la conquête du monde. Spécialisés dans le commerce dedétail comme de gros, fixe ou am-bulant, le baol baol est un com-merçant né. De surcroit, le baolconnait une ethnie commerçante,en l’occurrence les laobés. Les sé-rères constituent une composanteconsidérable en nombre et parleur implication dans le baol; leurcaractéristique laborieuse auxchamps comme en ville est uneréalité tangible. Le voyage estaussi au Baol une spécialisation,une habitude familiale et avec l’ef-fet de contagion  ; les baol baolsproposent au monde une offre in-ternationale de services. Bonnes,lavandières, répétiteur, manœu-vres, charretiers, ouvriers, coxeurs,chauffeurs, marchands ambu-lants, restauratrices, coiffeuses,bricoleurs… sont une part de l’of-fre de services des diourbellois oùle commerce est le plus affec-tionné, presque un passage obligédans Diourbel. Selon les chiffresde la statistique, le nombre d’arti-sans dans la région est passé de3307 en 2004 à 4357 en 2010(agence de la statistique, Août2011) et le nombre de commer-çants et autres actifs dans ses sec-teurs connexes (l’informel) àDiourbel tournerait autour de32.000 individus. Cependant, lecommerce est au baol un passagepresque obligé, un tremplin sinonun héritage à perpétuer ; et qu’enest-il du nombre de diourbellois,baol baol marchands migrants? Aubaol, deux grands marchés centra-lisent le commerce, Ocass deTouba, la cité à la manie de secré-ter des marchés ; Ndoumbé Diopmarché central de Diourbel les-quels se déversent dans l’urbain,le périurbain, mais le rural où pré-vaut des marchés surtout sousformes de foires  «loumas», dontceux de Ngohé, de Ndindy, et deNdiagne, tous du département deDiourbel. Ces marchés ruraux ouplutôt foires «loumas» des collec-tivités rurales diourbelloisesconstituent une voie de désencla-vement, de liaison pour des locali-tés le plus souvent reculées leurpermettant ainsi de recevoir lemanquant et donner l’existantsans sortir de sa localité.

Cet entreprenariat des baolbaols repose aussi sur le mouri-disme, confrérie musulmane quiélève le travail au degré de condi-tion de piété suffisante. La placede l’économie dans le mouridismedémontrée dans doctrine écono-mique du mouridisme (Wade,1976) n’est nulle part égalée. Mais

aussi, la ville de Touba ’’un eldo-rado à installations faciles’’ dubassin arachidier mal en pointconstitue un foyer d’application etde développement de l’informel.L’immigration comme l’émigrationsont à la fois cause et consé-quence de la disponibilité à Toubade ces emplois informels accessi-bles aux immigrants ruraux  : «  ledéveloppement des services àTouba attire chaque jour de nou-veaux arrivants, qui, grâce, aux dif-férentes petites activités qu’ilssont en mesure de développerdans la ville ont des revenus sou-tenus largement plus élevés queceux que peut leur procurer uneagriculture de plus en plus défici-taire et décadente. » (Sénagrosol,2007). A Touba, la cité ralliée, foyerinformel et pour beaucoup pointde transit vers l’extérieur, les au-tochtones mais surtout les mi-grants font preuve de beaucoupd’ingéniosité : «menant de petitesactivités telles que la maçonnerie,le transport hippomobile, le petitcommerce, la récitation de xas-saïdes (poèmes de Cheikh Ahma-dou Bamba), à l’occasion decertaines cérémonies familiales oureligieuses, les femmes sont sou-vent employées comme lavan-dières dans certaines maisonsmaraboutiques…  » (B Diallo,2009). A Touba, les immigrantssont : des manœuvres, le transportsur la tête ou à poussette de mar-chandises. Dans le commerce(achat et revente) de produits decontrebande et de récoltes  : «dupoint de vue des activités com-merciales, Touba est un grand cen-tre où convergent la plupart desproduits cultivés dans la zone. Lesdenrées y sont disponibles et sou-vent à moindre prix que dans lesautres localités» (Sénagrosol,2007). Des activités à fort taux deféminité  : L’extraction d’huiled’arachide, le moulage de la pattepour le bétail et le décorticage, parsurtout les femmes qui louantleurs services ou pour revendreavec plus value; la couture, lestoubiens plus portés sur le prêt-à-porter que les ruraux, les tissus decontre bande bon marché aidant,la couture est exercée. La menui-serie métallique et de bois par unedemande diversifiée, mais lesclients émigrés souvent poly-games plus recherchés; commecharretiers  : le transport de per-sonnes et de marchandises partraction équine conduit par desjeunes ruraux de tout âge; aussidans la maçonnerie avec la fièvrede la construction en dur de luxeou tout simplement d’affichaged’un mieux être économique pro-gressif.Ce secteur informel s’allie le plussouvent avec des déplacements,une mobilité d’où informel et mi-gration se confondent souvent et

L’informel dans le Baol ou l’outil de propulsion(gain en profit et parcours) le plus partagé

C’est souvent par un parcours de titan déter-miné par la conjoncture d’une économie agricoleen crise que de nombreux jeunes du bassin ara-chidier en grande majorité rural gravitent lesmarches du secteur désormais dominant de l’in-formel. Certes, option popularisée même si pourcertains de ses secteurs la spécialisation ethniquepersiste, l’informel n’en est pas moins très com-posite, varié, échelonné, reflet des investisse-ments ou du succès de l’activité prise en compte.S’aguerrissant du Baol local avec une visée sur lesgrandes métropoles mondiales, le secteur infor-

mel ou l’économie informelle a fini d’imprimer sesempreintes au Baol mais hors de Diourbel par sesmodes d’implantation, ses retombées, sa popula-rité…mais aussi, l’informel par sa dispersion etses besoins en fonctionnement incite l’informel.Toutefois, cette économie le plus souvent de etsous perfusion car souvent expatriée et faisantavec de modiques moyens souffre de sous enca-drement et des crises dans les pays et zones d’im-plantation d’où plus d’orientation et incubationpermettront la consolidation et plus de profitabi-lité du secteur.

Page 11: RESTEZ CHEZ VOUS LE COVID-19 TUE · restrictions à la circulation, des mar-chandises et des hommes, décidées pour endiguer la progression du Covid-19, mettent en danger les opé

donc les zones de chute, les stra-tégies d’implantation de l’écono-mie d’émigration dans les zonesralliées, mais aussi les retombéesen termes d’implantation, de sys-tème de transfert d’argent, d’in-vestissements dans les terroirsd’origine  sont considérables pourmieux appréhender le secteur.Ainsi, après soixante ans d’indé-pendance, quel bilan faire del’économie par perfusion de l’in-formel, de l’émigration?  Les re-tombées et réalisations du secteurque ces agents soient pris indivi-duellement ou collectivement, àtravers des coopératives ou dahi-ras sont tangibles. Maintenant sepose la question de la durabilitévue la crise économique des desti-nations convoitées, l’occident, enparticulier; mais aussi l’indisci-pline et la sournoiserie sénéga-laises invitent à une ou desréponses avant que la sanction oule revers de la médaille ne se fasseplus précis : les cas d’incivisme re-layés par Enquête exclusive de M6(les vendeurs à la sauvette) mais«l’incivisme fiscal des grands com-merçants de l’informel n’est passanctionné et l’Etat a du mal à semouler dans ces nouvelles fonc-tions régaliennes» (Muriel Devey,2000, p9 ).

Hors de la littérature scienti-fique, nous nous sommes entrete-nus avec quatre jeunes qui semeuvent dans le secteur informeldans le centre urbain diourbellois(un cordonnier, un vendeur demultiservices, une restauratrice etun menuisier métallique.)-‘’Demba’’, le cordonnier : Il tientsa table à l’entrée du marché cen-tral diourbellois, Noumbé Diop,dans la rangée de ses collèguescordonniers bordant la route gou-dronnée desservant le marché.Demba : «  je suis cordonnier de-puis 26 ans, c’est un choix et puisje l’ai appris, j’arrive à m’en sortiravec ce boulot, j’y ai mon «  sou-toura ». J’ai fait ma formation sur-tout en Gambie. Oui je veux meformaliser et aussi voyager versl’Europe. Cet emplacement n’estpas mal, mais si ailleurs je peuxgagner plus d’argent c’est mieux.Je suis halpoulard et je n’ai pashérité du métier, aussi je n’ai ja-mais fait l’école. Personne ne m’aincité à travailler mais je suismarié. J’ai commencé sur fondpropre, je ne peux pas vous direcombien je gagne le mois ou lajournée. En effet, j’ai progressé enmatériels, habilité et clients…Nonce secteur n’est pas si saturé, je nemène pas une autre activité, je faisla même activité toutes les sai-sons.»‘’Demba’’ est un agent de l’infor-mel, artisan, la chambre des mé-tiers, nos chambres de commerceet autres sont pour développerentre autres ces secteurs du déve-loppement et de l’auto-emploi. Enquoi faisant selon le présent pro-totype qu’est ‘’Demba’’: contri-buer à plus habiliter, mieuxoutiller, à fin de forger des cham-pions entreprenants en mesure decontribuer à la satisfaction des de-mandes locales, mais de s’expor-

ter, d’exporter. Pour ce faire, notreartisan gagnerait à s’alphabétiser,des subventions ou prêts lui per-mettront de mieux se déployer etdiversifier ses activités en adap-tant ses offres aux lieux et temps,il arrivera ainsi à échapper à laroutine tout en étant plus sécu-risé…Dans cette quête et liaisonavec d’éventuels agences de mi-crocrédit et d’encadrement orien-tation, il aura besoin d’un peu deconnaissance du droit (ses devoirset les garanties qui en découlent).Dans cette lancée nos chambresde métiers, de commerce, et au-tres services servant ces dévelop-pements pourraient secoordonner, nouer avec les re-groupements de transporteurspour les besoins de mobilité et desspécialistes de l’intelligence terri-torial, géographes et autres pour-ront appuyer, investiguer, définirune carte zones-besoins-poten-tialités-implantations, en mêmetemps que des foires commer-ciales, d’échanges de bonnes pra-tiques, de bonification. Les agentsde l’informel devraient être pous-sés à plus et mieux de multi activi-tés ou diversification des savoirsfaire et de l’offre de services pourmieux s’adapter aux temps, lieux,conjonctures. Tout ceci se feraavec des chambres de métierscherchant l’information utile (in-telligence économique) au secteurinformel du local au global pourorienter, guider, booster l’infor-mel.-‘’Mamadou’’, notre deuxième in-terlocuteur est dans le secteurdésormais très inclusif du multi-service marqué, notamment, parl’expansion des systèmes de trans-ferts d’argents. Dans sa boutiquesituée sur les flancs du marchéNoumbé Diop, on trouve exposéses marchandises  : rames de pa-pier, imprimante, des bics, photo-copieuses, des journaux, dessacs…dans les parages on voit desmultiservices de transfert d’argentbondé de monde  : Wari, Sur,Orange money, Tigo cash… ‘’Ma-madou’’  : Je suis dans le secteurdepuis 6ans pour travailler, ne pasrester assis, je ne fais pas avec unsoutien ou prêt quelconque, maisavec mes propres moyens, je faisdu ’’gorgorlou’’. Personnellement,je paie des patentes, on a des fac-tures. Je ne sais pas pour mes pro-jets à venir, seulement je souhaiteavancer. J’ai déjà été émigré auxUSA, à l’extérieur j’étais en entre-prise d’autrui. Ce site n’est pasmal, là ce n’est pas un travail eth-nique, j’ai des employées qui par-tent après le mariage. J’ai fait lesclasses jusqu’en seconde. Non, je n’ai pas été incité pour tra-vailler, moi-même j’ai su que jedois travailler. Au départ, ce futavec des moyens personnels, de-puis lors, ça va (tanéna, sante yal-lah). Toutefois, dés fois, on vise unbénéfice de 100 milles franc etconnaissons une panne de 200milles franc. Ce secteur n’est passaturé, d’autres pourraient y trou-ver leurs comptes peut être en dis-persant les installations (prés oudans les établissements scolaires

aussi c’est demandé). Parfois, jediversifie mes activités avec, no-tamment, l’élevage (multi activi-tés). Quoiqu’on soit en ville, icic’est connu comme offrant ces ser-vices d’où les riverains et aussi lespopulations de la périphérie rap-pliquent en cas de besoin.Pour ce cas des multiservices enpleine expansion aussi seraientbienvenues des formationscourtes au maniement du matérielinformatique, des bribes d’intelli-gence économique ou territoriale,des orientations connectéesd’avec les réalités et ou accompa-gnements-insertions. Face auxaléas et imprévus de ces métierscomme les pannes matérielles,amener ceux-ci à cotiser à des as-surances souples ou des fonds mu-tuels de soutien ou des prêtsmicrocrédit voire domiciliationdes bénéfices ou épargnes surtoutavec les vols. Souvent, on déclareque l’informel n’est pas reconnumais celui-ci paie des taxes mêmes’il n’est pas enregistré, on pour-rait parler donc de «semi infor-mel», mais aussi d’une activitépersonnelle pas suffisammentstructurée, à investissements lé-gers et présence horaire  souple.Ces places commerçantes pourplus de visibilité visent souventdes espaces convoités, disputés.Les multiservices sont des activi-tés modernes avec du matériel in-formatique, peut être raison pourlaquelle beaucoup de jeunes s’yretrouvent, c’est une activité inclu-sive, même si, elles requièrentd’être parfois alphabétisés. L’en-gouement que suscite le secteurdemande des indications-accom-pagnements pour des délocalisa-tions, mais aussi pour lesassistants qui souhaitent se redé-ployer, être eux mêmes responsa-bles.-‘’Fatou’’, la restauratrice : tientson restaurant dans le centre villediourbellois, prés de l’anciennegare routière. Son restaurant estceinturé par d’autres actifs offrantdivers services : commerciaux, ar-tisanale, mécanique, administra-tif…Donc sur ce site prévaut uneatmosphère bon enfant la journée,les riverains et autres passagers nemanquent pas d’y faire un détour.Elle déclare être dans le métier de-puis 5 mois car aimant ce métier,s’y affairant avec plaisir : « j’ai faitune formation, a formulé un projetDER non financé, donc je m’y suismis avec mes propres moyens, jene suis pas formalisé mais vise ça.Aussi, je vise une multi activité,souhaite m’investir dans l’agro ali-mentaire, notamment, dans latransformation des fruits et lé-gumes. Je n’ai jamais travailléavec une banque et n’en a pas l’in-tention.Je veux y aller avec mes propresmoyens et si capable d’emprunterle faire. Oui, j’ai souhaité émigrercar ce métier marche bien àl’étranger. Particulièrement, jevoulais partir pour la France oul’Espagne. Présentement, je sersles deux repas car la nuit ici c’estpresque le désert les travailleursdescendent et cette voie n’est pas

très fréquentée. Cette place, j’ysuis car manque de choix, au de-vant c’est déjà pris, du coté de laroute nationale on est plus acces-sible et visible. Ce job n’est pas untravail ethnique mais personnel,j’ai fait l’école jusqu’à la troisième,puis me suis mariée, a laissé, etfait un CAP de restauration 7mois(Daroukh). Je n’ai pas été incitéepar autrui c’est un choix person-nel. Je ne calcule pas mes revenus,je suis là depuis quelque mois,comme dit le coin est difficile carenclavé. Cependant, j’ai pro-gressé, je vise à embellir cetteplace, peindre la devanture. Ici, cesecteur est saturé, localement lesgens autochtones n’ont pascomme habitude de manger aurestau. La même école nous formeet dans notre promotion nousétions 5 personnes seulement, ce-pendant 95°/° du marché est gérépar notre école, elle même. Biensur, je réfléchis, prospecte autresdébouchés, autre secteur car y aune certaine stagnation.»

Le secteur de la restauration oùse meut la dame est une demandepermanente ; même si, ici on noteune certaine étroitesse du marché,la sous traitance pour des besoinsdu particulier comme du publicpeut être un plus (avoir des com-mandes et respecter les délais delivraison tout comme des abonne-ments à livrer; une certaine mobi-lité peut apporter des perspectivesprogressistes surtout en livrant auxboutiques et places commerçantesdes produits issus de la transfor-mation alimentaire respectant lesnormes d’hygiène-emballage. celasurtout si l’on sait que des dessertset autres amuses gueules sénéga-lais sont de moins en moins visi-bles (Mbouraké, Ngato guerté,Ngato sidem, beignets à base demil, Ngato oul, Ngato coco…). lacantine scolaire aussi est un autrelieu de demande en restauration.Le souhait de se mettre dans l’agroalimentaire va avec une détermi-nation de la ou des filières à inves-tir ainsi que du marché à gagner,ravitailler. Ceux qui sont dans latransformation font avec un défautde distribution. Cette visibilitépeut aussi venir avec des foires ouexpositions culinaires, par exem-ple, le Sénégal a été récemmentprimé pour son couscous ’’thiéré’’d’où pour trouver son compte dansle métier, la restauratrice pourraitchercher à satisfaire sa clientèleponctuelle, ventiler les produitstransformés dans les boutiques etplaces commerçantes, pister la de-mande externe en produits ali-mentaires conservables surtoutcar un besoin s’y trouve, notam-ment, du coté de la diaspora, desémigrés, en attendant d’être mieuxconnu, de trouver meilleur empla-cement faire des offres calibréesavec une certaine mobilité. Aussi,dans ces secteurs on peut com-mencer comme embauché et ten-dre à l’auto emploi ainsi on gagneen aisance et fonds de départ. -‘’Talla’’, mécanicien métallique :Il est sur un emplacement tradi-tionnel ou familial connu depuispour fournir des services du do-

maine; entouré de boutiques, mé-caniciens auto, tapissier, restau…il se trouve dans le centre ur-bain  :  «  je suis sur cette mêmeplace depuis 30 ans, c’était à monpère, le l’ai hérité, je suis en loca-tion, mais je ne paie pas la mairie.Le futur ça dépend de la marche del’activité, non je ne veux pas émi-grer. Oui l’atelier est bien placé, j’aifait l’école jusqu’en CEM2. Oui cetravail est toujours plutôt ethniqueexercé par des forgerons ‘’teuguengégno’’, dans la famille nous tousavons fait la même chose. Ce tra-vail dépend à la fois de la demandeet des moyens disponibles. J’aiprogressé depuis parce que latechnique avance de même que lamatière se diversifie, maintenanton fait avec du fer forgé (brulé etfait grillé) de même que l’alumi-nium. Oui ce métier est saturé dansla région. Aussi, je n’ai jamais em-prunté et ne compte pas le faire. Jene pratique pas la multi activité, jefais toujours le même métier. »

Ce cas de figure démontre la per-sistance de profession ethniquequi se modernise avec les avan-cées technologiques mais leséchanges. Ce secteur de l’informelaussi dépend de la demande, de lacommande d’où le travail raffinédans les délais de même que lavulgarisation de son offre peuventbooster son affaire. Il gagneraitdonc à écrire, enregistrer leur acti-vité pour la sécuriser. S’associeraussi est vu comme une formuleprogressiste en ce qu’elle permet-tra occasionnellement de postulerpour des marchés importants. Cemétier exige aussi des outils deprotection, de sécurité civile sur-tout quand de très jeunes sont for-més comme apprentis d’où un rôlede l’inspection du travail. Ce profilaussi pourrait être invité à s’alpha-bétiser et tendre à la multi activité,diversifier son offre de servicesselon le temps et l’espace pour êtremoins vulnérable. A SUIVRE…

P B Moussa KANE, doctorant aménagement-dévelop-pement, membre du groupe de re-cherche «les EDIFICATIONS»  (UGB)

Quotidien d’informations générales - N°868 Samedi 28-Dimanche 29 Mars 2020

11www.dakartimes.info OPINION 11

LA SOCIETE «MY MEDIA GROUPE»

SOCIETE EDITRICE DU QUOTIDIEN

«DAKAR TIMES»

ADRESSE : Derklé Cité Marines n°37CONTACTS : 00221-33 864 55 25EMAIL : [email protected]

SITE : www.dakartimesnews.com

DIRECTEUR DE LA PUBLICATIONMamadou Mouth BANE

DIRECTEUR DE LA REDACTIONSerigne Mour DIOP

MONTAGEB. BASS

IMPRESSION ET DISTRIBUTIONGraphik Solution

[email protected]

Page 12: RESTEZ CHEZ VOUS LE COVID-19 TUE · restrictions à la circulation, des mar-chandises et des hommes, décidées pour endiguer la progression du Covid-19, mettent en danger les opé

Au Sénégal, plusieurs personnesont été chicotées par les forces del’ordre pour les mêmes faits. MaisBaye Oumar Niasse, n’a pas reçu lemoindre coup de la part de la policeanglaise, mais semble entacher sonimage. En raison du confinement,dans le cadre de la lutte pour endi-

guer le coronavirus, le premier mi-nistre Britannique, Boris Johnsondéclarait que tous les voyages etcontacts non-essentiels doiventcesser. Mais voilà qu’au 3ème jourseulement de confinement, l’atta-quant d’Everton viole les règles dujeu. L’international sénégalais a été

arrêté par des policiers en civiles aubord de sa voiture hier vendredi.Baye Oumar Niasse a été arrêté encompagnie d’un ami et de deuxfemmes à Manchester. La bande sedéplaçait visiblement sans raisonimpérieuse. Pire encore, il n’avaitpas mis la ceinture de sécurité, cequi a valu à l’international sénéga-lais de vives réprimandes de la partdes forces de l’ordre.

Les officiers en civil l’ont ser-monné de tenir une telle attitudealors qu’il est un joueur de PremierLeague. Et ont appelé Everton poursignaler l’acte de Niasse. « Votrecomportement est honteux, c’estune honte. En tant que footballeurde Premier League, vous venez demettre tout le monde en danger.Que faites-vous ? C’est tout à faitembarrassant », aurait lancé unagent en direction de Niasse,d’après les propos tenus par un té-moin cité par les tabloïds britan-niques.

Un acte qui peut compli-quer sa situation

Voilà un acte qui pourrait compli-quer davantage la situation de l’an-cien joueur de l’Union Sportive deOuakam. Déjà en fin de contrat,Baye O. Niasse n’est toujours pasparvenu à s’imposer chez les Tof-fees depuis son arrivée en 2016. Lejoueur qui a longtemps voulu trou-ver un point de chute sera d’ici lemoins de juin, libre de s’engageravec un club de son choix pour ten-ter de rebondir.

Jacques Victor GOMIS

Le poste de gardien est actuelle-ment celui qui connaît le plus destabilité au sein de la Tanière. Car,deux portiers de grande qualitésont en concurrence pour le postede numéro un. Et pourtant, le sta-tut du numéro 3 reste toujours ac-

cessible et même pour les gar-diens locaux. Depuis KhadimNdiaye et Pape Seydou Ndiaye, onne voit plus un gardien évoluantdans le championnat local bénéfi-cier de la confiance du sélection-neur pour faire partie du groupe.

Au temps où Amara Traoré était àla tête de la sélection, l’ancien in-ternational sénégalais avait sou-vent amené dans ses valisesKhadim Ndiaye. À cette époquegardien de la Linguère de Saint-Louis, il représentait le footballlocal. Un vrai fossé existe entre lechampionnat sénégalais etl’équipe nationale. Toutefois, cer-tains joueurs ne demandentqu’une chance pour montrer leurniveau. Ce qu’a fait Pape SeydouNdiaye. Considéré comme l’undes meilleurs gardiens du cham-pionnat local en plus d’être àcoup sûr le plus expérimenté, lenuméro 1 de Niary Tally avait payécher sa rentrée en jeu en équipenationale lors de la 4e journée deséliminatoires de la Couped’Afrique 2017 face au BurkinaFaso. Sur un mauvais jugement duballon après un coup franc d’AlainTraoré, il avait grillé sa carte joker.Critiqué et lynché sur la place pu-blique, Pape Seydou Ndiaye n’estjamais revenu en sélection. Aprèscet épisode, l’équipe d’Aliou Cisséavait jeté leur dévolu sur Dialy Ko-

baly Ndiaye après ses prestationsde qualité avec l’équipe nationalejeune. Mais, le constat est clair, lesperformances avec le équipes na-tionales sont plus scrutées quecelles en club.

Baye Assane Cissé, le gar-dien surveillé par AliouCisséQuelques semaines avant l’an-nonce annulée pour cause de co-ronavirus, Alfred Gomis subissaitune blessure au genou. Avec unedurée d’absence estimée à 4 mois,le gardien de Dijon ne devait pasparticiper à la double confronta-tion face à la Guinée-Bissau. Encette période, nos confrères duRECORD avait donné l’informationd’une réflexion du staff des Lionsde donner la chance au gardien deTeungueth FC. Sans doute, lemeilleur gardien du championnataprès les 1eres journées dispu-tées, Baye Assane Cissé étale toutson talent chez le leader de laLigue 1. Meilleure défense duchampionnat, TFC doit sa soliditédéfensive aux performances de

l’ancien gardien de Mbour Petite-Côte. L’ancien portier des Lions etactuel entraîneur des gardiens del’équipe nationale, Tony Sylvapréfère miser sur le talent localpour combler l’absence d’AlfredGomis. Si le staff des Lions gardeun œil sur ce gardien expéri-menté, son entraîneur Youssou-pha Dabo n’en est pas étranger.Réputé pour ses qualités de su-perviseur, l’un des éléments deCissé pourrait avoir glisséquelques mots à Tony Sylva vu labelle saison réalisée par ce gar-dien. Sans sélection et la chancede s’exprimer, Baye Assane Cisséne pourrait pas s’exprimer pourconnaître s’il a réellement le ni-veau des Lions. Pour aider le championnat séné-galais, le staff des Lions doit pen-ser donner une chance auxjoueurs locaux. La convocation del’espoir Moussa Ndiaye en défenseest une bonne idée qui pourraitlaisser un bon message à cesjeunes qui jouent sur le plan local.Un rêve accessible.

El Hadji Malick SARR

Quotidien d’informations générales - N°868 Samedi 28-Dimanche 29 Mars 2020CYAN - MAGENTA - JAUNE - NOIR

SPORT12 www.dakartimes.info

GARDIENS DE BUT DE L’ÉQUIPE NATIONALELes portes rouvertes aux locaux ?Les gardiens locaux rêvent de défendre la cage de l’équipe nationaledu Sénégal. Alors que le staff des Lions se tourne rarement vers l’ex-pertise locale pour composer son groupe, une chance existe pour re-trouver un gardien du championnat sénégalais en sélection.

EVERTON - ANGLETERREBaye Omar Niasse, l’acte qui peut faire mal !

En pleine Crise de Coronavirus, l’international sénégalais,Baye Omar Niasse fait objet de polémique en Angleterre. L’at-taquant de 29 ans a outrepassé les mesures d’interdiction desortie intitule décrété par les autorités du pays pour luttercontre le Coronavirus. Il a été arrêté par la police avec un amiet deux femmes en pleine circulation à Manchester pour avoirenfreint les mesures de confinement.

Real : fin de quarantaine pour lesemployésLe 12 mars dernier, le basketteur duReal Madrid, Trey Thompkins, étaittesté positif au coronavirus. Etcomme les amoureux de la balleorange s'entraînent dans lesmêmes locaux que les hommes deZinedine Zidane, l'ensemble duclub merengue avait été placé enquarantaine pour une durée de 15jours, laquelle prend donc fin cevendredi. À ce jour, aucun autre des750 employés du Real n'a été testépositif au coronavirus. Pour lesjoueurs et salariés de la MaisonBlanche, cette fin de quarantaine nechangera pas fondamentalementleur quotidien : le confinementreste en vigueur chez nos voisins es-pagnols, et les seules sorties autori-sées le sont pour des achats depremière nécessité.

Bayern : Chelsea est à l'affût pourNeuer !En quête d'un nouveau gardienpour remplacer Kepa Arrizabalaga,qui n'a pas convaincu son entraî-neur Frank Lampard, Chelsea mul-tiplie les pistes. André Onana (AjaxAmsterdam) et Nick Pope (Burnley)sont des dossiers étudiés, mais lesBlues sont également à l'affûtpour... Manuel Neuer (34 ans, 25matchs en Bundesliga cette saison)! Selon les informations de SportBild, le club londonien envisage très

sérieusement de tenter sa chancepour le gardien allemand du BayernMunich. Ce dernier n'aura plusqu'un an de contrat en juin et Chel-sea pense avoir un coup à jouer. Ducôté du club bavarois, on pense trèssérieusement à l'après-Neuer. Alorsque le jeune Alexander Nübel(Schalke 04) débarquera la saisonprochaine, les Roten s'intéressent àMarc-André ter Stegen (FC Barce-lone) pour succéder à Neuer.

Barça : la demande du Bayern àTer StegenLe gardien du Bayern Munich, Ma-nuel Neuer, fête aujourd'hui ses 34ans. Mais le quotidien catalan Sporta décidé de lui pourrir sa journée enannonçant que le portier du FC Bar-celone, Marc-André ter Stegen (27ans, 26 matches en Liga cette sai-son), faisait office de priorité ducôté du club allemand pour lui suc-céder. Selon les informations de nosconfères, le Bayern aurait même de-mandé à Ter Stegen, sous contratjusqu'en 2022 et actuellement enpleine négociation pour étendreson bail en Catalogne, de ne pasprolonger. L'objectif, vous l'aurezcompris, sera donc d'acheter le gar-dien allemand au rabais dans plusd'un an. Et cela tombe bien puisqueNeuer demeure lié au championd'Allemagne en titre... jusqu'en2021, et son avenir à Munich est ensuspens.

BREVES... BREVES...