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RESTAURATION DU CHATEAU DE MALAIN BILAN 2009 Le programme annoncé était ambitieux ; mais il a pu être tenu grâce à une mobilisation accrue, tant financière que physique, de l’association et au maintien des aides publiques (Région ; Jeunesse et Sports) et des donations (individuelles et de la Fondation du Patrimoine), et ce malgré un tassement sensible du recrutement des bénévoles : 8 jeunes seulement ont répondu cet été à notre appel. Même avec les « anciens », c’était insuffisant.

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RESTAURATION DU CHATEAU DE MALAINBILAN 2009

Le programme annoncé était ambitieux ; mais il a pu être tenu grâce à une mobilisation accrue, tant financière que physique, de l’association et au maintien des aides publiques (Région ; Jeunesse et Sports) et des donations (individuelles et de la Fondation du Patrimoine), et ce malgré un tassement sensible du recrutement des bénévoles : 8 jeunes seulement ont répondu cet été à notre appel. Même avec les « anciens », c’était insuffisant.

Sur les 4 objectifs retenus, 3 ont pu être réalisés au-delà de nos espérances et si le 4 ième ne l’a pas été, c’est pour des raisons de simple rationalité : remonter dès à présent les murs du corps de garde pour le sécuriser (cf. point 2 du projet 2009) nous aurait interdis de l’utiliser à l’avenir pour monter les matériaux nécessaires à la suite des opérations. Nous avons donc jugé plus sensé de nous en tenir pour l’heure à la pose de barrières de sécurité.

Notre 1er objectif (le 3ième dans le projet 2009 présenté l’an passé) a été de poursuivre l’aménagement de la basse-cour avec l’extension des appentis adossés au mur d’enceinte. Un premier appentis de 8 m de long et 2 m de large avait été construit en 2008. Ce sont 2 appentis supplémentaires de même développement qui ont pu être montés en 2009, portant l’enfilade à 24 m.

Il nous a fallu pour cela déblayer préalablement la basse-cour des remblais qui l’encombraient encore (une trentaine de m3 à cet emplacement) puis remonter le mur d’enceinte pour que les toitures des appentis ne donnent pas prise au vent. Vu l’épaisseur du mur – 2m40 -, ce sont plus de 50 m3 de maçonneries qui ont du être de ce fait remontés.

Les appentis réalisés sont faits de bois de chêne de récupération et les tuiles plates sont anciennes, le travail de charpente proprement dit ayant été réalisé avec l’aide des bénévoles par un charpentier professionnel, Sylvain Klein, un « ancien » des fouilles de Mediolanum comme la plupart des artisans qui auront travaillé à la restauration et à la fouille de ce château.

Fête du Patrimoine ; un sculpteur expose ses créations

Tartes et tourtes cuites au four banal ; vente de nos publications d’histoire locale

Visite guidée de groupe

L’enfilade ainsi créée contribue à l’animation du château : lors des fêtes que nous organisons, les appentis abritent les intervenants (artisans, artistes et autres exposants) et, passées ces manifestations, ils se transforment en ateliers. Un de ces ateliers – une menuiserie traditionnelle - est déjà en place, mais nous allons employer les « loisirs » que nous laisse en hiver l’arrêt des restaurations pour y installer également 1 forge, 1 atelier de sculpteur, 1 atelier de taille de pierre et du matériel agricole. Des panneaux aux murs et des panoplies d’outils instruiront les visiteurs quand il n’y aura pas d’artisans sur place pour les faire fonctionner ; mais, à terme, nous ambitionnons de les faire fonctionner pendant les visites.

L’enfilade des appentis en construction : vue de l’entrée et vue de a basse cour.

Les deux appentis réalisés cette année vus du logis seigneurial.

Deuxième objectif annoncé et mené à terme : la couverture de la salle des 3 poteaux.Sylvain Klein ayant pu poser la toiture de bacs aciers dès avant l’ouverture du chantier d’été, nous avons pu nous atteler immédiatement au remontage des murs faces est, ouest et nord de la salle pour que la toiture ne donne pas prise au vent, mettre hors d’eau par la même occasion la salle des 3 poteaux et empêcher les visiteurs empruntant l’escalier de monter sur le toit.

Les bacs acier sont de couleur grise et se fondent plutôt bien dans les murs. La pente de la toiture est minimale mais suffisante et les eaux de pluie tombent dans une gouttière en zinc prise dans l’épaisseur du mur sud de la salle. Une gargouille en forme de diable – œuvre de Gauvain et clin d’œil à la légende et à l’histoire des sorciers de Mâlain – déverse ces eaux dans un tonneau côté corps de garde ; une deuxième plus neutre – une simple goulotte – fera de même côté basse-cour dès que nous aurons pu en récupérer une ou la faire tailler par Gauvain.

Le travail de maçonnerie induit par cette couverture avait été sous-estimé, tout comme l’importance des maçonneries restant à remonter dans tout ce secteur du donjon laissé à l’abandon par les héritiers de Jeanne de Montagu après le partage malheureux de 1422. Pour sécuriser ces ruines et aménager en jardins celles des salles qui s’y prêtent, nous - et les habitants de Mâlain qui semblent enfin vouloir s’impliquer dans la sauvegarde et l’animation du château - devront remonter encore dans ce secteur plusieurs dizaines de m3 de maçonnerie, un travail de patience et de minutie mais de faible coût financier pour lequel nous aurons encore besoin de la plate forme de travail que forme le plafond de la petite salle du corps de garde au pied du donjon. C’est par elle qu’avec un Merlot prêté par « Les Sorcières en foire » de Mâlain transitent et transiteront tous les matériaux. Nous avons donc préféré ne pas en

remonter les murs comme prévu cette année et placer là, en attendant la fin des travaux de restauration des parties hautes du château ,de simples barrières de sécurité de 2m de haut.

Troisième objectif annoncé et pleinement réalisé en cette année 2009 : la poursuite de l’aménagement et l’extension du jardin médiéval.

Au fond de la basse-cour le petit jardin clos est désormais bien installé : les plantations antérieures (roses, petits fruits, arbres fruitiers, plantes aromatiques et culinaires…) ont pris racine et les vides ont été comblés par de nouvelles plantations dans le même esprit.

Mais nous avons aussi créé un deuxième jardin au pied de la rampe d’accès. Il se développe sur trois petites terrasses épousant la pente du terrain : les deux premières ont reçu des plantes à racines et/ou feuilles utilisées au Moyen Age et la troisième diverses plantes arbustives locales (noisetier ; fusain ; buis…) bien propres à masquer partiellement la passerelle métallique que nous avions restituée par nécessité en lieu et place du pont-levis originel.

La vigne plantée dans le corps de garde a donné sa première récolte, modeste, cette année ; mais les vendanges permirent d’organiser sur place une fête d’esprit médiéval qui prenait tout son sens dans la cuverie à l’ancienne qui occupe désormais tout le fond de la salle des trois poteaux.

Premières vendanges dans la vigne du corps de garde (plantation 2007-treilles et 2008-javelles)

Le petit jardin de simples créé en 2007 dans une des petites salles, ruinées, du logis de Jeanne sur le rocher, a été par ailleurs entièrement remodelé : les plessis ont été refaits et des allées en gravier dessinées ; de nouvelles plantations ont élargi et complété la présentation.

Enfin une roseraie est en train d’être installée dans la deuxième salle disponible. Attenante aux anciennes latrines du château et bien protégée par le rocher des vents du nord et de l’est, elle a reçu près de 5m3 de terre qu’il nous a fallu monter au seau de la basse cour et si les murs restent à remonter au sud et à l’ouest, des planches en retiennent les terres provisoirement. 14 plants de roses anciennes y ont déjà trouvé place.

Le parcours des goûts, des saveurs, des parfums et des aromes du Moyen Age que nous créons au château pour mieux retenir les visiteurs est désormais perceptible et bien apprécié. Dans 1 ou 2 ans, dès que les plantations seront toutes assurées, une brochure précisera notre projet tout en éclairant les curieux sur la cuisine et les jardins médiévaux.

PROJET 2010

Cette année 2010 sera marquée par les festivités des 25 ans de renaissance du château de Mâlain, façon conviviale pour le GAM de tourner une page de son histoire et de remercier celles et ceux, Collectivités et individus, qui nous ont aidé dans cette entreprise un peu folle et néanmoins réussie ; mais des restaurations n’en restant pas moins en suspens et le GAM n’étant pas à cours d’idées, de nouveaux travaux sont programmés.

L’aventure a en effet commencé en 1985 avec l’achat des ruines par le GAM et la mairie de Mâlain. De 1985 à 1990 nous avons surtout déblayé les ruines des centaines de m3 de décombres les recouvrant, dressé les plans des vestiges qui venaient au jour et dépouillé les archives pour en reconstituer l’histoire. De 1991 à 2000, tout en poursuivant le déblaiement et la fouille, nous avons consolidé tout ce qui pouvait l’être et complété portes et fenêtres encore partiellement en place. A partir de 2000 nous avons pu passer à l’étape suivante : restaurer année après année celles des structures découvertes qui satisfaisaient à deux critères : être assez bien conservées pour que leur restitution ne prête pas à contestation ; être utiles à la renaissance du château.

Notre projet n’a jamais été de reconstruire le château pour toutes sortes de bonnes raisons : la moitié ouest du château est abandonnée dès le 15ième siècle ; le logis des Mâlain-Beaufremond est trop ruiné pour que la reconstitution de l’étage et des toitures ne soit pas aléatoire ; les ruines s’inscrivent admirablement dans le paysage et perdraient à être noyées dans une restauration trop poussée ; ni le GAM ni la Mairie n’auraient l’usage ni les moyens d’une telle reconstruction, le château étant inaccessible autrement qu’à pied et dépourvu de source ou de puits. Notre ambition s’est précisée au fil des fouilles mais elle reste modeste :

faire vivre ce château dont les vestiges ne sont pas assez monumentaux pour retenir à eux seuls tous les publics, mais bien situés et partie prenante d’un site riche d’atouts tant patrimoniaux (Mediolanum ; grotte du Trou du Diable ; abbaye de Pralon ; oppidum de Sombernon ; mines et carrières de Mâlain ; musée local…) que naturels (paysage ; flore ; géologie ; minéralogie ; circuits de randonnée…) qui peuvent en faire un point fort du tourisme régional. Nous ne sommes qu’à 20 km de la capitale régionale et parfaitement desservis par le train et l’autoroute !

Cette année 2010 marquera une étape dans cette renaissance du château. Le GAM n’abandonne pas le château, mais il doit désormais consacrer ses disponibilités financières (adhésions, dons, ventes, produits des fêtes, entrées) non à la poursuite des restaurations mais au gardiennage et à l’entretien du site et du musée, un travail où les bénévoles doivent pouvoir s’appuyer sur un permanent. Un poste de guide - gardien - homme (ou femme) d’entretien s’impose si nous ne voulons pas décourager les bonnes volontés et voulons ouvrir de façon régulière le château. Nous ne pourrons désormais entreprendre de travaux au château qu’à hauteur des donations ou des subventions que nous aurons reçues pour lui. Il nous faut adapter nos ambitions à ce paramètre : poursuivre les consolidations et les aménagements de faible coût financier que nous pouvons mener seuls en chantiers jeunes et avec l’équipe locale ; n’entreprendre de nouvelles restaurations qu’en fonction des aides susceptibles d’être obtenues.

Dans ce qui appartient en propre au GAM – la butte, le corps de garde et la basse-cour pour faire simple – l’essentiel est fait et opérationnel, au chemin de ronde près : le parcours de visite est sécurisé ; les murs sont consolidés ; les appentis montés dans la basse-cour se prêtent parfaitement à l’accueil et à diverses manifestations. Dans le logis supérieur, qui appartient à la Mairie, deux des salles sont restaurées et seront opérationnelles (pose de portes et fenêtre cette année) fin 2010 au plus tard ; et s’il serait souhaitable de faire de même dans les deux autres salles du rez-de-chaussée encore non couvertes, c’est là précisément un de ces travaux que le GAM ne souhaite plus assumer seul et pour lequel l’aide de la Mairie et/ou d’autres associations de Mâlain est nécessaire. L’implication actuelle au château des Sorcières en foire de Mâlain nous laisse espérer que la relève s’annonce.

Pour en revenir au projet 2010 du GAM, hormis ces festivités dont le programme sera précisé en son temps et communiqué en priorité aux premiers intéressés – nos bénévoles, nos donateurs et les administrations qui nous ont soutenu - , cette année devrait voir la construction d’une scène couverte et d’un théâtre de verdure dans la basse cour, la pose de portes et de fenêtres d’esprit Renaissance dans les deux salles hors d’eau du logis et diverses consolidations et reprises de murs sur le parcours des visiteurs afin d’en mieux assurer la sécurité.

Un théâtre de verdure va être créé par nos soins dans le fonds de la basse cour en tirant partie de la pente du terrain que nous aménagerons en paliers susceptibles de recevoir chaises et bancs lors des spectacles. C’est là un travail de terrassement qui n’a d’autre coût que celui de l’entretien décent de la « force de travail » des bénévoles. La scène prendra place dans l’angle mort de cette cour, face au théâtre et elle a été conçue en liaison avec un homme de théâtre, Sylvain Marmorat, du Rocher des Doms. Elle serait en bois et couverte de bardeaux. Les terrassements préalables, le montage et la couverture de la scène seront réalisés là aussi par les bénévoles ; mais l’achat des matériaux et la confection de la charpente par un professionnel, Sylvain Klein en l’occurrence, ont un coût qui nécessitera pour cette campagne de restauration 2010 un budget encore assez lourd pour le GAM.

Le sol du fond de la basse cour va être aménagé en gradins suivant la pente du terrain pour pouvoir accueillir les chaises des spectateurs

Avant décaissement (en cours), l’emplacement prévu pour la scène face à la rampe et au fond de la basse cour

Il est un autre projet pour cette campagne 2010 qui a aussi un coût sensible : la pose de portes et fenêtres, préalablement agréées par Jean-Christophe Lornet, dans les deux salles hors d’eau du logis supérieur, un travail pour lequel François Chaineaux, le menuisier local,

nous a fait un devis d’ami de 7000 €. La participation des bénévoles à cette réalisation sera minime : mise en état des lieux ; finitions.

Les bénévoles seront en revanche seuls à intervenir dans les reprises de murs à prévoir dans les deux jardins du haut et le long de la montée des marches de l’escalier menant du corps de garde à la cour haute : un travail minutieux rendu pénible par le fait que les matériaux et la chaux devront être acheminés à la main et au seau depuis la basse cour et/:ou le plafond de la petite salle du corps de garde.

Le budget prévu pour cette année reste donc important – 20000 € - quoique en baisse sensible par rapport à celui des dix années écoulées ; et il sera sans doute encore réduit en 2011 si la Mairie et/ou d’autres associations du village ne s’associent pas à nous pour réaliser les autres travaux envisageables au château pour le faire pleinement revivre. Ces travaux sont précisés dans le PROJET du GAM pour MALAIN annexé à ce dossier.

Pour le bureau du GAM, le président Louis Roussel

P.J. : - Projet du GAM pour Mâlain ; - Budget prévisionnel 2010 - Bilan comptable 2009 - GAM : Bilan 2009 (Cahiers du Mesmontois n° 82) - Coupures de presse - Photos de festivités au château en 2009

Anniversaire d’une sociétaire fêté au château

Réouverture du château en avril

Cultures biologiques et environnement

Exposition de peintures animalières

Exposition de cabotes miniatures

Avant la conférence d’Annick Le Guerere (exposition de photos d’Henri Dufour)

Au musée, fête en l’honneur de notre présidente d’honneur, Yvonne Michéa

Affluence au musée du Gam rue du Mont Chauvin

Les Sorcières de Mâlain accueillent les enfants des écoles