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République du Sénégal Conseil Régional de Diourbel

PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT INTEGRE (PRDI) HORIZON

2008-2012

Volume 1 : Rapport bilan diagnostic

Version finale, Janvier 2008

SENAGROSOL-CONSULT

Patte D’oie Builders villa 11B&D/ BP 8316 Dakar – Yoff (Sénégal) / Email : [email protected], Tel. (221) 33 855 95 90 / 91 / 93 – Fax : (221) 33 855 95 92

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Volume 1 / Janvier 2008 Sigles et abréviations

SIGLES ET ABREVIATIONS ACDI Agence Canadienne pour le Développement International ACEP Alliance pour le Crédit, l’Épargne et la Production AFD Agence Française de Développement AFDS Agence du Fonds de Développement Social AHDIS Action Humanitaire pour le Développement Intégré du Sénégal AMRT Administration et maintenance des réseaux téléinformatiques ANCAR Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural ANEJ Agence Nationale de l’Emploi des Jeunes ANHMS Association Nationale des handicapes Moteurs ANO Avis de Non Objection ANSD Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie APCR Association des Présidents de Conseils Ruraux APE Association des Parents d’Élève APS Agence de Presse Sénégalaise ARD Agence Régional de Développement ARMD Appui à la Région Médicale de Diourbel ARPEM Association Régionale des Parents d’Élèves des Écoles Maternelles ASC Agent de Santé Communautaire ASC Association sportives et culturelles ASUFOR Association des Usagers des Forages ATE Agent Technique d’Élevage AUF Association des Universités de langues françaises BAD Banque Africaine de Développement BCI Budget Consolidé d’Investissement BEP Brevet d’Enseignement Professionnel BID Banque Islamique de Développement BST Bloc Scientifique et Technique CADL Centre d’Appui au Développement Local CAF Classe d’Alphabétisation Fonctionnelle CAIT Complexe Agro Industriel de Touba CAP Certificat d’Aptitude Professionnel CAREES Contribution au Renforcement de l’Enseignement Élémentaire au Sénégal CBAO Compagnie Bancaire de l’Afrique de l’Ouest CCH Caractères Coraniques Harmonisés CDEPS Centre Départemental d’Éducation Populaire et Sportive CDI Centre de Documentation Informatisé CE Cours Élémentaire CEM Collège d’Enseignement Moyen CEMT Collège d’Enseignement Moyen Technique CET Centre d’Enfouissement Technique CETF Centre d’Enseignement Technique Professionnel CHMF Centre Hospitalier Matlaboul Faouzyni CHRDL Centre Hospitalier Régional de Diourbel CI Cours d’Initiation CL Collectivité Locale CM Cours Moyen CMS Crédit Mutuel du Sénégal CNBA Centre Nord Bassin Arachidier CNCAS Caisse Nationale du Crédit Agricole CP Cours Préparatoire CPAR Centre de Perfectionnement des Artisans Ruraux CPN Consultation Pré Natale CPRS Centre de Promotion et de Réinsertion Sociale CPS Caisse Populaire de Solidarité CREPA Centre de recherche et d’expérimentation des programmes d’alphabétisation CRETF Centre Régional d’Enseignement Technique Professionnel CTP Case des TOUT-PETITS CUR Centre Universitaire Régional CVD Comité Villageois de Développement DAO Dossiers d’Appel d’Offre DEFCCS Direction des Eaux et Forêts, Chasse et Conservation des Sols DIU Dispositif Intra Utérin DPV Direction de la Protection des Végétaux DRDR Direction Régionale Développement Rural DREEC Division Régionale de l’Environnement et des Établissements Classés

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Volume 1 / Janvier 2008 Sigles et abréviations

DRS Défense et Restauration des Sols DRSP Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté DSA Direction des Statistiques Agricoles ECB École Communautaire de Base EDS Enquête Démographique du Sénégal EFA École Franco Arabe EIB Établissement Industriel du Baol ENCR École Nationale des Cadres Ruraux ESAM Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages FARPAS Fédération des Associations des Retraités et des Personnes Âgées du Sénégal FAWE Forum des Éducatrices Africaines (Forum for African Women Educationalists) FCFA Francs Communauté Financière d’Afrique FDD Fonds de Dotation de la Décentralisation FNIJ Fonds National d’Insertion des Jeunes FNPJ Fonds National de Promotion des Jeunes GAR Grossesse à Risque GIE Groupement d’Intérêt Économique GPF Groupement de Promotion Féminine GRNE Gestion des Ressources Naturelles et de l’Environnement IA Inspection d’Académie IDEN Inspection Départemental de l’Éducation Nationale IDSV Inspection Département des Services Vétérinaires IEC Information Éducation Communication IMF Institution de Micro Finance IREF Inspection Régionale des Eaux et Forêts IRSV Inspection Régionale des Services Vétérinaires ISFAR Institut Sénégalais de Formation Agricole et Rurale ISRA Institut Sénégalais de Recherche Agricole IST Infection Sexuellement Transmissible ITE Ingénieur des Travaux d’Élevage LMD Licence Master Doctorat LTAB Lycée Technique Ahmadou Bamba MED Mise en Défens MEPN Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature MJE Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi MPCI Mathématique, Physique et Chimie MPER Moyenne et Petite Entreprises Rurales OAP Organisation d’Auto Promotion OCB Organisation Communautaire de Base OEVS Orphelins et Enfants Vulnérables du Sida OMD Objectifs du millénaire pour le Développement OMS Organisation Mondiale de la Santé ONCAV organisme national de coordination des activités de vacances ONG Organisation Non Gouvernementale OP Organisation des Producteurs ORCAM Organisme régional de coordination des activités de masse OS Objectif Stratégique PACE Projet de Lutte Contre les Épizooties PAER Plan d’Action Environnemental Régional PAFR Plan d’Action Forestier Régional PAFS Plan d’Action Forestier du Sénégal PAFT Programme d’Action Forestier Tropical PAGF2 Projet Agroforestier de Lutte contre la Désertification phase 2 PAM Programme Alimentaire Mondial PAPA Projet d'Appui aux Personnes Âgées PAPEL Projet d’Appui à l’Élevage PAR Programme d’Appui aux Régions PARPEBA Programme d’Appui au Renforcement des Points d’Eau dans le Bassin Arachidier PDLP Projet de Développement Local Participatif PDU Plan de Développement Urbain PEPAM Programme Eau Potable et Assainissement pour le Millénaire PEV Programme Élargi de Vaccination PLCP Projet de Lutte Contre la Pauvreté PLD Plan Local de Développement PME Petites et Moyennes Entreprises PMI Petites et Moyennes Industries

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Volume 1 / Janvier 2008 Sigles et abréviations

PMIA Programme de Modernisation et d’Intensification Agricole PMSE Paquet Minimal de Services Essentiels PNDL Programme National de Développement Local PNIR Programme National d’Infrastructures Rurales PODES Plan d’orientation pour le développement économique et social PRAE Plan Régional d’Action pour l’Environnement PRBC Programme de Réadaptation à Base Communautaire PRDI Plan Régional de Développement Intégré PRN Programme de Renforcement de la Nutrition PROGERT Projet de Gestion et de Restauration des Terres Dégradées du Bassin Arachidier PROMER Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural PS Programme Spécial PTAR Plan Triennal d’Actions Prioritaires QUID Questionnaire Unifié des Indicateurs de Développement de l’ESAM-II RD Recherche Développement REGEFOR Réforme de la gestion des Forages RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat RNA Régénération Naturelle Assistée RNC Ressources Naturelles Communautaires ROC Ramassage des Ordures par Charrette SCA Stratégie de Croissance Accélérée SCOFI Scolarisation des Filles SDAS Service Départemental de l’Action Sociale SDAU Schéma Directeur D’aménagement et d’Urbanisme SDE Sénégalaise des Eaux SGBS Société Général des Banques du Sénégal SIDA Syndrome de l’Immuno Déficience Acquise SNCF Société Nationale des Chemins de Fer SODEVA Société de Développement et de Vulgarisation Agricole SONACOS Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal SRADL Service Régional d’Appui au Développement Local SRAS Service Régional de l’Action Sociale SRAT Service Régional d’Aménagement du Territoire SRE Service Régional de l’Élevage SRP Service régional de la planification SRSD Service Régional de la Statistique et de la Démographie TAMA Taux d’Accroissement Moyen Annuel TBPS Taux Brut de Pré Scolarisation TBS Taux Brut de Scolarisation TFP Trilinguisme et Formation Professionnelle TICA Tourisme, Industrie, Culture et Artisanat UASSU Union des Association Sportive Scolaire et Universitaire UDB Université Dakar Bourguiba UNCEF Union Nationale des Coopératives Forestières UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture URCAD Union Régionale des Coopératives Agricoles de Diourbel VEN Volontaire de l’Éducation Nationale VIH Virus de l l’Immuno Déficience Humaine

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Volume 1 / Janvier 2008 Sommaire

SOMMAIRE

Sigles et abréviations .............................................................................................................i Sommaire ...............................................................................................................................iv Liste des cartes et tableaux ..................................................................................................v Introduction ............................................................................................................................7

i. Contexte et objectifs............................................................................................................... 7 ii. Approche méthodologique ..................................................................................................... 7 iii. Organisation du rapport ......................................................................................................... 8

I. Présentation de la région...........................................................................................9 1.1. Position géographique et localisation .................................................................................... 9 1.2. Organisation administrative de la région.............................................................................. 10

II. Milieu naturel ............................................................................................................11 2.1. Le climat ............................................................................................................................... 11 2.2. Les sols ................................................................................................................................ 11 2.3. Les ressources en eaux ....................................................................................................... 12 2.4. Les ressources forestières et fauniques .............................................................................. 13

III. Situation démographique ........................................................................................15 3.1. Effectif de la population et accroissement démographique ................................................. 15 3.2. Ethnie et religion .................................................................................................................. 15 3.3. Répartition spatiale de la population.................................................................................... 15 3.4. Mouvements naturels de la population ................................................................................ 16

IV. Situation des secteurs économiques .....................................................................18 4.1 Agriculture ............................................................................................................................ 18 4.2. Elevage ................................................................................................................................ 26 4.3. Exploitation forestière et faunique........................................................................................ 31 4.4. Hydraulique .......................................................................................................................... 35 4.5. Industries et mines ............................................................................................................... 37 4.6. Artisanat ............................................................................................................................... 39 4.7. Tourisme .............................................................................................................................. 41

V. Situation des secteurs d’appui a la production.....................................................42 5.1. Commerce............................................................................................................................ 42 5.2. Poste et telecommunications ............................................................................................... 43 5.3. Transports ............................................................................................................................ 44 5.2. Banques et etablissements financiers ................................................................................. 47

VI. Situation des secteurs sociaux...............................................................................49 6.1. Education et formation ......................................................................................................... 49 6.2. Santé, hygiène et action sociale .......................................................................................... 68 6.3. Urbanisme et habitat ............................................................................................................ 75 6.4. Jeunesse.............................................................................................................................. 80 6.5. Sports ................................................................................................................................... 82 6.6. Culture et patrimoine classe................................................................................................. 83 6.7. Environnement, etablissements classes, protection de la nature et cadre de vie ............... 85 6.8. Développement communautaire .......................................................................................... 88 6.9. Emploi .................................................................................................................................. 91 6.10. Dynamique institutionnelle ................................................................................................... 92

Bibliographie ........................................................................................................................98

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Volume 1 / Janvier 2008 Liste des cartes et tableaux

LISTE DES CARTES ET TABLEAUX Carte 1 : Position de la région de Diourbel dans le Sénégal ................................................................................... 9 Carte 2 : Région de Diourbel : Découpage administratif........................................................................................ 10 Carte 3 : Carte morphopédologique de la région de Diourbel ............................................................................... 12 Tableau 1 : Situation des bassins de rétention dans la région .............................................................................. 13 Carte 4 : couvert végétal de la région de Diourbel................................................................................................. 14 Tableau 2 : Evolution de la population régionale entre 1976 et 2002 et taux d’accroissement ............................. 15 Tableau 3 : Population, densités et taux d’accroissement moyen annuel de 88 à 2003........................................ 15 Tableau 4 : Intensités des échanges migratoires intra régionaux (migration récente)........................................... 17 Tableau 5 : Intensités des échanges migratoires intra régionaux (migration récente)........................................... 17 Tableau 6 : Récapitulatif des matériels agricoles distribués .................................................................................. 19 Tableau 7 : Renouvellement et sécurisation du capital semencier par l’ANCAR................................................... 19 Tableau 8 : Spéculations et évolution des emblavures de 2002 à 2006................................................................ 20 Tableau 9 : Evolution des productions en tonnes de 2002 à 2006 ........................................................................ 21 Tableau 10 : Evolution des rendements de 2002 à 2006 ...................................................................................... 21 Tableau 11 : Situation réactualisée des effectifs en 2006 ..................................................................................... 26 Tableau 12 : Situation du personnel de l’inspection régionale des services vétérinaires de Diourbel en 2006 ..... 27 Tableau 13 : Infrastructures pastorales recensées en 2006 dans la région .......................................................... 28 Tableau 14 : Répartition des abattages contrôlés en 2006 ................................................................................... 29 Tableau 15 : Production de plants de 2000 à 2006 ............................................................................................... 32 Tableau 16 : Réalisations des Campagnes de Reboisement 2000 à 2006 ........................................................... 33 Tableau 17 : Répartition des forages par département ......................................................................................... 35 Tableau 18 : Evolution de la production (en m3) à travers les forages de la SDE ................................................. 36 Tableau 19 : Évolution des abonnements à la SDE .............................................................................................. 36 Tableau 20 : Répartition des artisans par section et par département .................................................................. 39 Tableau 21 : Répartition des entreprises par sexe et par département ................................................................. 39 Tableau 22 : Situation des établissements commerciaux de la région .................................................................. 42 Tableau 23 : Répartition des routes revêtues par catégorie .................................................................................. 45 Tableau 24 : Répartition des routes non revêtues selon la catégorie .................................................................... 45 Tableau 25 : Évolution des sociétaires et des encours du CMS dans la région .................................................... 47 Tableau 26 : Évolution des effectifs et du TBPS sur les 3 dernières années ........................................................ 49 Tableau 27 : Situation des écoles maternelles et garderies en 2007 .................................................................... 50 Tableau 28 : Situation des effectifs dans les écoles maternelles et garderies en 2007......................................... 50 Tableau 29 : Répartition de la population des 3-6 ans en 2002 selon le département et le sexe.......................... 50 Tableau 30 : Situation des cases des tout-petits en 2007 ..................................................................................... 52 Tableau 31 : Situation des effectifs dans les cases des tout-petits en 2007.......................................................... 52 Tableau 32 : Évolution du réseau des écoles autorisées entre 2003 et 2007 ....................................................... 53 Tableau 33 : Structures des écoles élémentaires en 2007.................................................................................... 54 Tableau 34 : Effectifs des structures et TBS en 2006-2007 .................................................................................. 54 Tableau 35 : Situation des personnels du public en 2007 ..................................................................................... 55 Tableau 36 : Situation de l’expérimentation de l’éducation religieuse dans la région de Diourbel en 2007:.......... 55 Tableau 37 : Situation de l’expérimentation des écoles franco- arabes publiques en 2007 .................................. 56 Tableau 38 : Situation du trilinguisme et la formation professionnelle (TFP) dans les daaras............................... 56 Tableau 39 : situation de l’expérimentation de l’introduction des langues nationales à l’école.............................. 57 Tableau 40 : Evolution du réseau de l’enseignement moyen de 2003 à 2007 ...................................................... 58 Tableau 41 : Situation du TBS global dans l’enseignement moyen en 2007......................................................... 58 Tableau 42 : Réseau scolaire de l’enseignement secondaire en 2007.................................................................. 59 Tableau 43 : Structures et effectifs du LTAB en 2007 ........................................................................................... 60 Tableau 44 : Programme de construction de salles de classe à l’élémentaire ...................................................... 62 Tableau 45 : Structures et répartition des effectifs en 2007 .................................................................................. 66 Tableau 46 : Programmes d’alphabétisation en 2007 ........................................................................................... 67 Tableau 47 : Programmes et évolution du taux d’analphabétisme en 2005 et 2007 ............................................. 67 Tableau 48 : Couverture en infrastructures de santé............................................................................................. 68 Tableau 49 : Capacité d’hospitalisation ................................................................................................................. 69 Tableau 50 : Nombre d’hospitalisés en 2006 ........................................................................................................ 69 Tableau 51 : Structure des recettes et des dépenses liées à la santé en 2006..................................................... 69 Tableau 52 : Taux de couverture du PEV de la région de Diourbel en 2006......................................................... 70 Tableau 53 : Consultations prénatales et grossesses à risque ............................................................................. 70 Tableau 54 : Répartition des nouvelles acceptantes ............................................................................................. 71 Tableau 55 : Répartition des actives PF selon les méthodes ................................................................................ 71 Tableau 56 : Répartition des IST/infection à VIH................................................................................................... 71 Tableau 57 : Réalisation du MJE en 2006............................................................................................................. 81 Tableau 58 : Situation des engagements pris par le MJE et non réalisés ............................................................. 82

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Volume 1 / Janvier 2008 Liste des cartes et tableaux

Tableau 59 : Données chiffrées des établissements classés dans la région de Diourbel...................................... 85 Tableau 60 : Evolution des projets soumis à la CNCAS de 2005 à 2007 .............................................................. 89 Tableau 61 : Répartition du taux de chômage dans la région de Diourbel ............................................................ 91 Tableau 62: Répartition de la population active selon le groupe socioéconomique............................................... 91 Tableau 63 : Répartition de la population sous employée par branche d’activité (en%)........................................ 92 Tableau 64 : Répartition de la population sous employée selon le statut de l’emploi (en%) ................................. 92 Tableau 65 : Partenaires de la Région .................................................................................................................. 94 Carte 5 : Etat des lieux sur la signature de convention entre CR et PNDL............................................................ 95 Tableau 66 : Evolution des finances du conseil régional de Diourbel de 2002 à 2007.......................................... 96 Tableau 67 : Evolution des investissements par secteur du conseil régional de Diourbel de 2002 à 2006 ........... 96

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Volume 1 / Janvier 2008 Introduction

INTRODUCTION

I. CONTEXTE ET OBJECTIFS La Loi sur la décentralisation confère à la Région un certain nombre d’attributs relativement au développement local. Ainsi, avec la réforme de 1996, l'État a transféré neuf (9) domaines de compétence aux collectivités locales pour leur permettre d’apporter une réponse satisfaisante aux préoccupations des populations. Le système de planification en vigueur au Sénégal confère à l'État, dans le cadre de son plan de développement économique et social, la responsabilité de définir les orientations stratégiques et reconnaît les collectivités locales comme des niveaux de planification. Ainsi elles ont une compétence pleine et entière pour élaborer et exécuter leurs Plans Régionaux de Développement Intégré (PRDI), Plans d'Investissements Communaux (PIC) et Plans Locaux de Développement (PLD). Néanmoins, dans leur grande majorité, ces collectivités locales ne disposent pas de ressources appropriées pour prendre en charge ce domaine de compétence. C’est ainsi que la région de Diourbel, dont le dernier PRDI pour la période 2001-2006 est arrivé à échéance, s’est engagé à le réactualiser pour constituer une base légitime de sélection des projets prioritaires qui seront inscrits dans le Plan Triennal d’Actions Régionales (PTAR) 2008-2010. La traduction de ces options en programmes et projets concrets, dans un cadre approprié de concertation où tous les acteurs seront impliqués, est rendue possible avec le soutien financier du Programme d’Appui aux Régions dans sa seconde phase (PAR II). L’objectif visé par cette réactualisation est de doter la Région de Diourbel d’un outil efficace, réaliste et opérationnel de planification et de mise en œuvre du développement régional, tenant compte des aspirations profondes des populations traduites dans les priorités régionales identifiées à l’issue d’un processus participatif et, conformément aux orientations du Plan d’orientation pour le développement économique et social (PODES), du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRPII), de la Stratégie de Croissance Accélérée (SCA) et des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). C’est dans ce contexte que la Région a eu recours à l’appui technique du Cabinet Sénagrosol-Consult pour l’accompagner dans cette mission de planification participative en s’appuyant sur un cadre institutionnel souple constitué de : 1. La Commission Régionale de Planification (CRP), créée par arrêté no 000205/CRD/PDS

du 10 Mai 2006. 2. Le Comité de Pilotage Restreint (CPR) du PRDI et du PTAR créé par arrêté no

000496/RD/PDS du 07 Août 2007. 3. Le Comité Régional du PAR II créé par arrêté no 000 497/RD/PDS du 06/09/07

II. APPROCHE METHODOLOGIQUE L’approche participative est la méthodologie adoptée tout au long du processus de diagnostic et de planification. Articulée autour de la consultation du public, la participation et l’implication de l’ensemble des acteurs du développement au niveau de la Région (élus locaux, administration territoriale, les services techniques régionaux et départementaux, les projets et programmes, les ONG et les représentants de la société civile). Cette démarche s’est faite à travers le séquençage suivant:

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Volume 1 / Janvier 2008 Introduction

D’abord, par une rencontre de démarrage avec le Client et ses partenaires, en vue de la préparation de l’étude et de sa mise en œuvre. Cette rencontre de démarrage a été l’occasion pour clarifier certains points des termes de références (TDR), pour préciser les attentes du client, et étudier les modalités de mise en œuvre de l’étude. A l’issue de cette session, une note d’orientation méthodologique est soumise à la Délégation spéciale et au comité technique de mise en œuvre du PRDI pour être validée. Ensuite, un atelier régional de lancement est organisé pour marquer officiellement le début du processus de réactualisation du PRDI. Cet atelier, d’information sur l’évènement et de partage de la démarche méthodologique de mise en œuvre de l’étude, a vu la participation de l’ensemble des acteurs impliqués dans le développement économique et social de la région (autorités administratives de la région, la Délégation spéciale du Conseil régional, le représentant de l’ARD, les chefs de services techniques régionaux, les maires et les présidents des communautés rurales, le conseil régional de la jeunesse, les représentantes des femmes, les communicateurs traditionnels, les coordonnateurs de projets et programmes et les différents organes de presse. Faisant suite à l’atelier régional de lancement, des sessions de diagnostic participatif sont conduites à travers l’organisation d’ateliers départementaux. Ces ateliers ont permis de faire le point sur l’environnement biophysique, le milieu social et socioéconomique. Les principaux axes de recherche investis ont permis de faire le point sur les ressources, les potentialités et les problèmes et contraintes de développement. Au total ces ateliers ont été pour les communautés locales (rurales et urbaines) une occasion d’exprimer leurs préoccupations, d’identifier les forces et les faiblesses de la région et de dégager les perspectives de développement pour le moyen terme. Après la tenue des ces ateliers départementaux et l’analyse des données documentaires1, un rapport bilan diagnostic a été élaboré et restitué à l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus pour une mise à jour. Les observations qui sont faites sur ce draft par les acteurs ont été prises en compte dans la version finale du rapport bilan b-diagnostic et validé par le comité restreint de pilotage du PRDI Après validation du bilan diagnostic, le consultant a accompagné la Commission régionale de planification et le Comité technique restreint dans l’élaboration du PRDI et du PTAR à l’issue d’un atelier de planification stratégique ayant permis aux acteurs concernés de :

1. partager et valider les résultats du bilan diagnostic ; 2. définir les orientations stratégiques de développement à moyen terme et ; 3. fixer les objectifs et les stratégies à moyen terme ; 4. identifier les actions prioritaires à court terme.

III. ORGANISATION DU RAPPORT Ce présent rapport constitue le rapport bilan diagnostic, qui en sus de la partie introductive comprend :

1. Une première partie qui présente la région tant du point de vue du milieu physique que du milieu humain ;

2. une deuxième partie consacrée à l’analyse de la situation des secteurs économiques ;

1 La collecte et l’analyse des informations documentaires sont menées tout le long du processus

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Volume 1 / Janvier 2008 I. Présentation de la région

3. l’analyse de la situation des secteurs d’appui à la production ; 4. enfin l’analyse de la situation des secteurs sociaux.

I. PRESENTATION DE LA REGION

1.1. POSITION GEOGRAPHIQUE ET LOCALISATION La région de Diourbel est située à 146 kilomètres à l’Est de la capitale nationale Dakar. Accessible par la Route Nationale n°3, la région de Diourbel correspond approximativement avec l’ancienne province du Baol qui atteignit ses limites maximales sous le règne du Damel Teigne Lat Soucabé Ngoné DIEYE (1697-1719). Positionnée entre 14°30 et 15° de latitude Nord et 15° et 16° de longitude Ouest, la région de Diourbel est limitée :

-par la région de Thiès, au sud, à l’Ouest et au N ord ; -par la région de Fatick, au sud et à l’Est, et -par la région de Louga, au N ord et à l’Est.

Avec une superficie qui est passée 4.359 km² à 4.769 Km² suite au rattachement de l’arrondissement de Taïf au département de Mbacké en 2002, la région de Diourbel couvre 2,42% seulement du territoire national. A cet égard, elle représente la plus petite région du pays après celle de Dakar (550 km²). Carte 1 : Position de la région de Diourbel dans le Sénégal

Source : SRAT de la région de Diourbel, 2004

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Volume 1 / Janvier 2008 I. Présentation de la région

1.2. ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE LA REGION En application du décret n° 2002-166 du 21 février 2002 fixant le ressort territorial et les chefs lieux de régions et de départements, les communautés rurales de Taïf et Sadio - précédemment parties intégrantes de l’arrondissement de Colobane (département de Gossas, région de Fatick) sont rattachées au département de Mbacké. Ainsi, le nouvel découpage administratif et territorial fait de Taïf le huitième arrondissement de la région. La région de Diourbel compte aujourd’hui trois (3) départements, huit (8) arrondissements, trente quatre (34) communautés rurales, trois (3) communes et plus d’un millier de villages ou hameaux (Carte n°2). Le département de Bambey englobe onze (11) communautés rurales. Il abrite quatre (4) des six (6) communautés rurales présentant les plus petites superficies de la région (Réfane 62 Km², Ndangalma 78 K m², Ngogom 82 K m², Ndondol 90 Km²). La communauté rurale la plus vaste du département est celle de Keur Samba Kane (189 K m2). Le département de Diourbel renferme dix (10) communautés rurales. A l’exception de Ndoulo (164 Km²) et Tocky (175 Km²), elles sont toutes classées dans le lot des communautés rurales de taille moyenne à l’échelle de la région. Le département de Mbacké englobe treize (13) communautés rurales. Mbacké est le département le plus étendu de la région (47,03% de la superficie régionale). Il contient les arrondissements les plus vastes de la région Ndame (1039 Km²) et Kael (804 Km²). L’arrondissement de Ndame couvre à lui seul, 46,32 % du département de Mbacké. L’arrondissement le plus restreint, celui de Taïf, couvre une superficie de 400 Km². Carte 2 : Région de Diourbel : Découpage administratif

Source : http://www.au-senegal.com/collectivites-locales/diourbel.html

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Volume 1 / Janvier 2008 II. Milieu naturel

II. MILIEU NATUREL

2.1. LE CLIMAT Le climat de la région est de type soudano sahélien, à prédominance sahélienne. Il est défini par l’alternance d’une longue saison sèche (s’échelonnant du mois d’octobre au mois de juin) et d’une saison des pluies (allant du mois de juin au mois d’octobre). Le climat est chaud et sec. Il est soumis huit (8) mois sur douze (12) à l’harmattan. Les températures sont toujours élevées et fluctuantes avec un minimum de 24° en janvier et un maximum de 35° en juin en moyenne. Le climat se caractérise par une faible pluviosité et une forte évaporation. La région ne disposant pas de frange maritime, ni de littoral et de cours d’eau pérenne. Sur le plan pluviométrique, la région est comprise entre les isohyètes 400 et 500 mm. Entre 2000 et 2006, la pluviométrie moyenne annuelle enregistrée est de 465 mm avec un minimum de 303,6 mm et un maximum de 622,8 mm. Au cours des trente (30) dernières années, la variabilité inter annuelle s’est accrue et on observe une forte tendance à la baisse. L’annexe 1 renseigne sur l’évolution de la pluviométrie dans l’espace et dans le temps dans la région de Diourbel de 1995 à 2006.

2.2. LES SOLS Les sols sont essentiellement formés de sédiments sableux ou sablo-argileux d’origine éolienne et alluviale. Trois (03) types de sols sont généralement répertoriés dans la région de Diourbel (Carte n°3).

• Les sols ferrugineux tropicaux non ou peu lessivés communément appelés « diors ». Leur texture est grossière avec en moyenne 95 % de sable, 3 % d’argile et 1,5 % de limon. Ils sont perméables, leur capacité de rétention en eau est généralement faible. Ces sols sont très pauvres en matières organiques (0,20 %) et se matérialisent par une capacité d’échange faible, un taux d’azote extrêmement faible (0,3 à 1,5 %), un taux de saturation du complexe absorbant variable avec l’histoire culturale et un PH généralement acide. Ces sols sont pauvres en phosphore (généralement une concentration de moins de 150 mg / kg de terre). Cependant, ils sont favorables à la culture de l’arachide, du mil, du niébé, du manioc, de la pastèque et du « bissap » s’ils sont bien amendés. Ils représentent 80 % des sols de la région.

• Les sols bruns hydromorphes ou « deck » Ils couvrent 15 % des terres. D’un

aspect argileux, ils sont rencontrés dans les zones propices aux cultures céréalières notamment le sorgho et à la pratique du maraîchage. Ce type de sol se rencontre particulièrement dans le département de Bambey. Il intéresse la vallée du Ndiémane sur 10.000 ha.

• Les sols ferrugineux tropicaux rouges ou lithosols communément appelés «

deck-diors ». Ils se présentent dans l’espace régional sous forme de poches et représentent 5% seulement des terres. Ils sont favorables à la culture du sorgho, du maïs, de la tomate, du gombo et des agrumes.

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Volume 1 / Janvier 2008 II. Milieu naturel

Carte 3 : Carte morphopédologique de la région de Diourbel

Source : SRAT de la région de Diourbel, juillet 2004

2.3. LES RESSOURCES EN EAUX La région de Diourbel appartient au bassin sédimentaire du secondaire et du tertiaire. Les ressources en eau sont essentiellement souterraines. Les eaux souterraines constituent la seule source d’approvisionnement des populations et du cheptel. Elles sont de profondeur et de qualité variables. Il existe principalement trois nappes au niveau de la région : • le Luthétien: elle est accessible dans les profondeurs de 20 à 95 m. Elle est rencontrée

dans l’arrondissement de Lambaye ; • le Paléocène est capté entre 104 et 280 m. La qualité de son eau va du médiocre au

mauvais avec une teneur en sel dépassant 1,5 g/l et plus de 1mg/l pour le fluor. Elle est impropre à toute utilisation. Elle est localisée dans l’arrondissement de Ngoye (Bambey) ;

• le Maestrichtien, capté entre 240 et 349 m, intéresse la totalité de la région. La qualité de son eau est généralement bonne pour la consommation de l’homme et des animaux. Il intéresse particulièrement les arrondissements de Ndindy, Kael et Ndame.

La teneur en fluor de ces eaux peut parfois dépasser 1,5 mg/litre (norme de l’OMS) en fonction de la zone et de la nappe. La région ne dispose pas d’eaux de surface pérenne et les vallées fossiles du Sine et du Car-Car n’arrivent plus à stocker l’eau de pluie. Les ressources en eau de surface sont pour

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l’essentiel constituées de mares temporaires qui sont mises en eau pendant la saison des pluies. Pour améliorer les potentialités en eau de surface, l’Etat a aménagé, entre 2001 et 2005, 09 bassins de rétention dans la région (Tableau n°1). Leur vocation est de permettre le développement du maraîchage et l’abreuvement du bétail. Mais ces ouvrages connaissent des problèmes qui peuvent se résumer comme suit :

• l’ensablement des bassins ; • déficit pluviométrique ; • manque de profilage des bassins pendant la saison sèche.

Tableau 1 : Situation des bassins de rétention dans la région Département Nom du bassin Village Année de réalisation Utilisation Superf. /

Départ BAMBEY Pola

MBelo NGaga

Silane THialel Lambaye

2005 2005 2005

Maraîchage Maraîchage Abreuvoir

15 ha

DIOURBEL Walalane NGoyé Village KHokh Nak Keur Ngalgou Toky gare

Walalane NGoyé Village KHokh Nak Keur Ngalgou Toky gare

2003 2001 Non réalisé Non réalisé 2003

Maraîchage Maraîchage Abreuvoir Abreuvoir Maraîchage

15 ha

MBACKE Kael Douye Sangou

Kael Douye Sangou

2001 2002

Maraîchage Maraîchage

15 ha

Source : Service régional de la Jeunesse de Diourbel, 2006

2.4. LES RESSOURCES FORESTIERES ET FAUNIQUES La région de Diourbel est quasiment dépourvue en ressources forestières et fauniques. Elle ne compte ni forêts classées ni réserves. La région de Diourbel présente la biodiversité la plus faible du pays avec seulement 580 espèces recensées. Selon les informations recueillies au niveau du service régional des eaux et forêts de Diourbel et confirmée dans le Plan d’action environnemental régional (juillet 2007), les formations forestières sont sans consistance. La strate arborée est constituée d’un parc à Faidherbia albida (kadd) auquel s’ajoutent des espèces comme Acacia seyal (sourur), Balanites aegyptiaca (soump), Adansonia digitata (gouy), Tamarindus indica (dakhar) et Parkia biglobosa (ûl). Le kadd et le soump sont présentes dans le paysage agraire sous forme de parcs ou de pieds isolés. Il est à noter que ce couvert forestier est diversement distribué à travers les départements. C’est ainsi que dans les départements de Bambey et de Diourbel, le couvert forestier est réduit à la portion congrue du fait de la forte occupation agricole de l’espace rural alors que dans le département de Mbacké on note la présence de reliques forestières d’un certain intérêt, notamment dans l’arrondissement de Kaël. Les espèces arbustives sont essentiellement composées de Guiera senegalensis (Nguer) et de combrétacées. En ce qui concerne la végétation herbacée, elle est peu fournie dans l’ensemble. Elle est dominée par les espèces annuelles de graminées et légumineuses. Parmi celles-ci, le Cenchrus biflorus (xaaxam) est le plus représenté. Andropogon gayanus (Xat) existe sous forme d’îlots isolés et semble bien être domestiquée par les populations. Dans cette région, la végétation naturelle a été complètement transformée par la péjoration climatique (sécheresse prolongée) et par la pression anthropique (activité agricole et particulièrement, par la culture de l’arachide introduite dans le pays depuis le XIXème siècle).

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Volume 1 / Janvier 2008 II. Milieu naturel

Sur le plan faunistique, les grands mammifères ont disparu du fait de l’inexistence d’habitat de faune. Ne subsistent que les petits mammifères comme le chacal commun, les lièvres, les rats palmistes et les oiseaux de savanes tels que les francolins, les tourterelles, la petite outarde et les passereaux. Carte 4 : couvert végétal de la région de Diourbel

Source : SRAT/DL, juillet 2004

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Volume 1 / Janvier 2008 III. Situation démographique

III. SITUATION DEMOGRAPHIQUE Les informations traitées ici et qui concernent les données démographiques de la région de Diourbel proviennent essentiellement du rapport portant situation socio économique et sociale de la région, dans son édition 2006. Les paramètres pris en compte sont la nuptialité, la fécondité, la mortalité, l’emploi et les migrations.

3.1. EFFECTIF DE LA POPULATION ET ACCROISSEMENT DEMOGRAPHIQUE

La population de la région de Diourbel a été estimée, de façon provisoire à 1 049 954 habitants en 2002 (RGHP3, 2002). L’analyse de la composition révèle que les femmes représentent 53,3% de l’effectif total contre 46,7% pour les hommes, les jeunes de moins de 20 ans font 58,8% et les personnes âgées représentent 6,1%. Le taux d’accroissement annuel inter censitaire était de 3,2% entre 1976 et 1988 est passé à 5% entre 1988 et 2002. L’analyse de ces informations montre que la population régionale est en augmentation constante depuis le premier Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1976 et les prévisions font état d’une population de 1 724 556 habitants à l’horizon 2015 (Tableau n°2). Tableau 2 : Evolution de la population régionale entre 1976 et 2002 et taux d’accroissement RGHP1, 76 RGHP2, 1988 RGHP3, 2002 Pop en 2007 Pop en 2015 Population résidente 425 038 619 245 1 049 954 1 271 742 1 724 556 Taux en % 3,2 5,0 Source : RGHP3, 2002. Résultats provisoires

3.2. ETHNIE ET RELIGION Elle est principalement composée de Wolof (66,4 %), Sérère (24,7 %), Poular (6,9 %), Mandingues (0,2 %), Diola (0,1 %). Les autres groupes minoritaires représentent globalement environ 1,7 %. La population de la région est en majorité musulmane avec un taux de 99 %. Parmi les musulmans, les mourides sont largement dominants avec 86,1 % contre 9,6 % pour les Tidianes et 3,7 % pour les Khadres.

3.3. REPARTITION SPATIALE DE LA POPULATION La région de Diourbel concentre un peu plus de 10% de la population nationale sur un territoire représentant 2,4% seulement de la superficie du Sénégal. Après la région de Dakar (plus de 4000 habitants/km²), Diourbel est la plus densément peuplée avec 221 habitants/km² en 2002. Cette forte densification globale présente un déséquilibre très accentué. Le département de Mbacké, avec 2243 km2, soit 47% de la superficie de la région concentre près de 56,7% de la population régionale. La densité de la population varie entre 181 habitants/km² dans les départements de Bambey et de Diourbel et 266 habitants/km² dans le département de Mbacké. Touba contribue pour beaucoup à ce déséquilibre. Tableau 3 : Population, densités et taux d’accroissement moyen annuel de 88 à 2003 Département Pop. 2003 % Sup en km2 Densité Taux 88-02 Taux 88-03 Bambey 242 082 22,5 1351 181 1,6 1,4 Diourbel 209 550 19,4 1175 181 1,1 0,9 Mbacké 625 222 58,1 2243 266 10,9 11,0 Région 1 076 874 100 4769 221 5,0 4,9 Source : Projections de la population du Sénégal issues du RGHP3, 2002/DPS

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Volume 1 / Janvier 2008 III. Situation démographique

La population est très inégalement répartie sur le territoire régional. En 2002, plus de la moitié de la population (58,1%) réside dans le département de Mbacké. Bambey et Diourbel concentrent respectivement 22,5% et 19,4% de la population régionale. L’évolution entre 1976 et 2002 montre une baisse de plus de 14 points du poids démographique dans les départements de Bambey et Diourbel par rapport au volume global de la population régionale. Pour la même période, Mbacké gagne 28 points. A ce rythme, le département de Mbacké concentrera prés de 70% de la population régionale en 2012. L’affluence des populations vers Touba est la principale cause de la concentration croissante et rapide de la population dans ce département.

3.4. MOUVEMENTS NATURELS DE LA POPULATION

3.4.1. Niveau et tendance de la fécondité L’analyse de la situation matrimoniale de la région de Diourbel montre que 38,8% de la population de la région sont célibataires, 56,6% sont mariés, 1% sont divorcés, 3,3% veufs et que 0 ,4% de la population vivent une autre forme d’union (RGHP, 2002). Chez les femmes âgées de 15-49 ans, la proportion des femmes mariées, le maximum se situe entre 25-29 ans. Dans cette tranche, 15,5% sont mariées. La proportion de femmes célibataires est de 40% chez les 15-19 ans et de 0,4% chez les 45-49 ans. La proportion des veuves augmente légèrement chez les 15 et 49 ans. En ce qui concerne les femmes, 18,9% des divorcées soit 1 femme sur 5 se situe dans la tranche des 20-29 ans. L’indice de fécondité des femmes de 15-149 ans vivant dans la région est de 6,3 (EDS4, 2005). Cet indice reste inférieur à celui du niveau national qui est de 8,3. Pour ce qui est de la contraception, les résultats de l’Enquête démographique et de santé (EDS4, 2005) ont montré que 92,2% des femmes ayant l’âge de procréer (15-49 ans) connaissent au moins une méthode contraceptive, le taux au niveau national est de 94,1%. Cependant, le niveau d’utilisation de la contraception reste encore faible 4,0% contre 11,8% pour le niveau national.

3.4.2. Les migrations Région de forte émigration dans les années 70, Diourbel a connu une tendance inverse récemment. Elle est devenue ainsi une région d’immigration interne, un pôle secondaire qui la place au troisième rang au niveau national après Dakar et Tambacounda. Et au courant des cinq dernières années, 37 938 immigrants ont été recensés, soit 35,6% des entrées (Tableau 4). Parmi ces immigrants, 34,7% (soit 13 178 individus) proviennent de Dakar, 19,4% de Louga, 19,3% de Thiès, 11,3% de Kaolack et 8,3% de Fatick. A l’inverse, Dakar accueille près de 47,4% des émigrants, soit 12 663, Thiès (4541, soit 17%), Louga (2708, soit 10,1%), Fatick (2171, soit 8,1%) et Kaolack (1844, soit 6,9%). Globalement, ces différents mouvements impactent positivement sur l’économie régionale. Les émigrants contribuent dans l’entretien de leurs familles à travers les revenus de transferts. En effet, les transferts d’argent sont fort appréciables dans la région grâce au phénomène des migrations plus connues sous l’appellation de «Modou-modou ». Par

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Volume 1 / Janvier 2008 III. Situation démographique

exemple, en trois mois seulement (Juillet, août et septembre 2007)2, quelque 471 personnes ou familles ont reçu près d’Un Milliard de nos Francs à travers le système Moneygram soit exactement 991 Millions de FCFA. Tableau 4 : Intensités des échanges migratoires intra régionaux (migration récente)

Intensité migratoire Régions Entrées % Sorties % Solde

migratoire Migration

totale %

Dakar 13 178 34,7 12663 47,4 515 25841 40,0Fatick 3143 8,3 2171 8,1 972 5314 8,2Kaolack 4295 11,3 1844 6,9 2451 6139 9,5Kolda 385 1,0 534 2,0 -149 919 1,4Louga 7370 19,4 2708 10,1 4662 10078 15,6Matam 335 0,9 383 1,4 -48 718 1,1Saint louis 701 1,8 743 2,8 -42 1444 2,2Tambacounda 579 1,5 778 2,9 -199 1357 2,1Thiès 7338 19,3 4541 17,0 2797 11879 18,4Ziguinchor 641 1,6 365 1,4 249 979 1,5Total 37938 100,0 26730 100,0 11208 64668 100,0Source : RGPH3 (2002), ANSD/SRSD de Diourbel. Août 2007 La migration récente (moins de 5 ans) a mobilisé 23082 personnes dans la région de Diourbel, soit 0,7% de la population résidente. Et le département de Mbacké, avec plus de 75,5% des arrivées, demeure la principale destination. C’est aussi le département le moins concerné par l’émigration avec 10,1% seulement des départs (Tableau 5). Le solde migratoire interne net positif de Mbacké est de 15 086 personnes. Le rôle de Touba en tant que pôle religieux et centre économique explique cette arrivée massive des populations dans le département de Mbacké. A contrario les départements de Diourbel et Bambey constituent des zones de départ avec des soldes migratoires négatifs Tableau 5 : Intensités des échanges migratoires intra régionaux (migration récente)

Intensité migratoire Départements Entrées % Sorties % Solde

migratoire Migration totale

%

Bambey 1623 7,0 12214 52,9 -10591 13837 30,0Diourbel 4031 15,5 8526 36,9 -4495 12557 27,2Mbacké 17428 75,5 2342 10,1 15086 19770 42,8Total 23082 100 23082 100 0 46164 100Source : RGPH3 (2002), ANSD/SRSD de Diourbel. Août 2007

2 Source CNCAS de Diourbel, Octobre 2007

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Volume 1 / Janvier 2008 IV. Situation des secteurs économiques

IV. SITUATION DES SECTEURS ECONOMIQUES

4.1 AGRICULTURE L’agriculture dans la région de Diourbel est essentiellement pluviale et semi traditionnelle. Principale activité, elle occupe plus de 57,9% de ménages agricoles. Sa pratique extensive a longtemps prévalu malgré les besoins croissants liés à la croissance démographique. La région est à dominante rurale ; la quasi-totalité des ménages agricoles tire ses revenus des activités agricoles. L’irrégularité des pluies, la pauvreté des sols, l’insuffisance et les difficultés d’accès aux intrants et équipements agricoles constituent autant de contraintes limitant le développement du sous secteur.

4.1.1. Le capital de production La superficie totale des terres arables de la région est estimée à 400 000 ha, constituée de 80% de terres dior, 15% deck et 5% deck-dior (DRDR, 2004). De cette surface, 70 à 75% seulement sont cultivées. Toujours selon cette source, 86,5% des terres sont classées comme de mauvaise qualité ou de faible productivité sous culture traditionnelle. L’analyse du ratio des terres arables par ménage rural (SRAT, 2004) montre une diminution des superficies moyennes cultivées par ménage. Ainsi ce ratio est passé, sur la période 1960-2000, de 1,79 ha à 0 ,50 ha. Les ménages ruraux ont, en moyenne, perdu plus des 2/3 des superficies cultivées en 40 ans. Cette diminution est plus perceptible dans le département de Mbacké, où le ratio chute de 90 %, passant de 1,23 ha cultivés par ménage rural en 1976 à 0,33 ha cultivés en 2000. Le ratio des terres cultivables par exploitation agricole est de 7,03 ha à Bambey, 9,20 ha à Diourbel, et 11,78 ha à Mbacké, pour une moyenne régionale de 8,85 ha. La situation particulière du département de Mbacké s’explique à la fois par sa superficie et par le fait qu’il compte moins de ménages ruraux agricoles. Les modalités définies pour appréhender le mode d’occupation des terres (propriété, affectation, location, emprunt) ne sont pas exclusives dans la pratique. Ainsi, 94,57% des ménages ruraux agricoles sont affectataires des terres qu’ils exploitent, tandis que la location et l’emprunt concernent respectivement 2,18% et 18,48% des ménages. La location des terres n’est pas significative. Quant à l’emprunt, il est principalement pratiqué à Mbacké (23,7%) et à Bambey (18,17%).

4.1.2. La main d’œuvre agricole La population rurale est estimée à 78,5% en 2002 et la main d’œuvre agricole évolue au rythme de la population rurale (SRAT, 2004). Ici, la main d’œuvre est estimée en tenant compte de la proportion des ménages s’adonnant aux activités agricoles au sein de la population rurale. Au sein de la population rurale régionale, 58% des ménages pratiquent l’agriculture. A ce niveau, il existe des disparités départementales. A Bambey et Diourbel, 99% des ménages ruraux pratiquent l’agriculture, cette proportion chute à 26,44% pour le département de Mbacké. Dans le groupe des ménages agricoles, la pratique de l’agriculture

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Volume 1 / Janvier 2008 IV. Situation des secteurs économiques

pluviale est quasi exclusive (avec 99,86%). La production maraîchère est pratiquée par 3 à 6% des exploitations agricoles.

4.1.3. Les intrants et équipements agricoles Depuis la fin du programme agricole, l’accès aux intrants et aux équipements de production agricole est laissé à l’appréciation des producteurs. Cependant depuis 2000, quelques opérations de subvention de semences et de matériels agricoles sont effectuées par l’Etat (Tableau 6). Mais globalement, c’est la CNCAS qui, sous forme de crédit de campagne, finance l’agriculture. A titre d’exemple, rien qu’en 2002-2003 la banque a injecté dans le sous secteur près de 153 427 300 FCFA. L’essentiel des crédits est revenu au département de Mbacké qui engrange 69,8% du financement octroyé par la CNCAS contre 19,4% et 10,8% pour Bambey et Diourbel respectivement. Les crédits affectés aux engrais représentent 80% du total du financement en 2002-2003 contre 20% pour le matériel agricole. Tableau 6 : Récapitulatif des matériels agricoles distribués

2006 2007 Nature Stock résiduel Quantités Stock résiduel Quantités

Charrettes équines Semoirs super eco Houe occidentale Houe sine 9 3 dents Souleveuse Charrettes bovines Charrettes asines Chaîne de traction

40 100 501 304 101 10 02 12

44 200 400 292 08 29 41 19

68 258 682 353 112 29 32 42

73 278 762 383 112 29 47 42

Source : SRADL Diourbel, Novembre 2007 Selon les enquêtes diagnostic, les crédits destinés à l’agriculture deviennent de plus en plus rares. Ce qui se traduit par un accès assez tardif à des semences en quantité et en qualité. Dans le domaine semencier, l’ANCAR a contribué à la réalisation des objectifs de la campagne 2006-2007 de renouvellement et de sécurisation du capital semencier comme le montre le tableau ci dessous. Tableau 7 : Renouvellement et sécurisation du capital semencier par l’ANCAR Spéculations Niveau Superficie

(ha) Production Nbre de

producteursCommentaires

Arachide 55-437

Pré-base 10 4 t de base 10 Mauvaise campagne agricole, retard mise en place des intrants

Mil IBV 8004 Pré-base 40 17 T Base 40 Mauvaise campagne agricole Seul 20 ha ont réussi pour 02 OP Tallagne et Baback, attaques de lema sp.

Niébé mélakh R1 115 2 T R2 215 Mauvaise campagne agricole retard mise en place des intrants, présence de pucerons

Source : ANCAR, Novembre 2007

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4.1.4. Les superficies cultivées et spéculations Globalement les superficies emblavées pour la campagne agricole 2006-2007 sont estimées à 160 112 ha, contre 172 385 ha en 2005-2006 (Tableau n° 8), soit une baisse de 12 273 hectares en valeur absolue et 7,66% en termes relatifs. Les principales spéculations sont le mil, l’arachide, le niébé et le sorgho (Tableau n°8). Le mil est de loin la céréale la plus cultivée du fait qu’il convient à la majorité des sols régionaux (sols « Dior »). Il constitue aussi la base de l’alimentation des populations. Le niébé, naguère culture secondaire, prend de l’ampleur et, de plus en plus se substitue au mil et à l’arachide pendant les hivernages à risque. D’autres espèces comme la pastèque, le « bissap », le manioc et le sésame prennent une importance croissante et contribuent à la diversification des espèces végétales cultivées dans la région. Pour les cultures vivrières (mil, sorgho et maïs) les emblavures sont estimées en 2006-2007 à 91 347 ha soit une baisse de 1979 ha par rapport à la campagne précédente. Le département de Diourbel, avec 41 470 ha vient en premier, suivi de Bambey (33077 ha) et Mbacké avec 16 800 ha. Concernant l’arachide d’huilerie, les emblavures pour la campagne 2006-2007 ont été estimées à 31 788 ha contre une superficie de 33 562 ha pour la campagne précédente. Pour le niébé et la pastèque, les surfaces cultivées ont baissé, passant de 34 964 ha en 2005-2006 à 32 339 en 2006-2007 pour le niébé ; et pour la pastèque, les emblavures ont également chuté. De 3 860 ha, elles sont passées à 1 856 ha en 2006-2007. Tableau 8 : Spéculations et évolution des emblavures de 2002 à 2006

Superficie en hectares 2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005-2006 2006-2007

Mil 104882 104 882 96433 90050 88960Sorgho 1990 2310 5648 2710 1904Maïs 99 750 242 566 483Arachide 33381 33381 44002 33562 31788Niébé 2310 22815 26212 34964 32339Pastèque 22815 2038 2202 3860 1856Manioc 2038 324 ND 2250 321Bissap 396 495 ND 600 1502Sésame 6 548 ND 3823 959Total 167 917 167 543 174 739 172 385 160 112Source : DSA/DAPS. Octobre 2007

4.1.5. Productions et rendements agricoles La production arachidière fluctue d’une année à une autre (Tableau n°9). Et en 2006-2007, la production totale est de 11 767 tonnes dont 57,22% pour le département de Diourbel, contre 17% pour Bambey et 25,78% pour le département de Mbacké. Les cultures vivrières (mil, sorgho et maïs) ont enregistré une production de 45 172 tonnes en 2006-2007, soit une légère hausse de 2630 tonnes par rapport à la campagne 2002-2003 où la production est estimée à 42 542 tonnes.

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Tableau 9 : Evolution des productions en tonnes de 2002 à 2006

Campagnes 2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005-2006 2006-2007

Mil 41434 67549 13365 67590 44 492Sorgho 1054 985 2112 1817 581Maïs 54 83 75 410 99Arachide 10049 17878 10539 21714 11767Niébé 675 6752 6026 15629 9848Pastèque 12550 16064 4011 23628 12487Manioc 192 ND ND 23595 967Bissap 198 144 ND 149 387Sésame 2 104 ND 1926 443Source : DSA/DAPS. Octobre 2007 En termes de rendements (Tableau n°10), les comportements sont similaires aux productions. Ils fluctuent d’une campagne à une autre et d’une spéculation à une autre. En référence, pour la culture arachidière, les rendements en 2003 ont plus que triplé par rapport à la précédente année. Cependant, ils ont connu une baisse de 15,4% comparativement au rendement moyen des cinq (5) dernières campagnes. Le rendement du mil s’est amélioré de 68% en 2003, passant de 384 kg/ha en 2002 à 644 kg/ha. Tableau 10 : Evolution des rendements de 2002 à 2006

Rendement en kg/ha 2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005-2006 2006-2007

Mil 384 644 138 751 500Sorgho 529 426 374 671 305Maïs 750 110 310 724 319Arachide 147 536 239 647 370Niébé 54 296 237 447 307Pastèque 10000 7882 1822 6121 6728Manioc 8000 ND ND 10487 3012Bissap 291 291 ND 248 257Sésame 300 190 ND 504 450Source : DSA/DAPS. Octobre 2007 L’analyse de l’évolution des productions agricoles montre que celles de 2006-2007 sont les plus faibles après celles de la campagne 2004-2005 (année du péril acridien). Le déficit pluviométrique et les attaques de sauteriaux en seraient les principales causes. En effet, toutes les stations sont déficitaires à l’exception de celles de Sadio, Ndindy et Ngoye.

4.1.6. Commercialisation et transformation des productions agricoles

La transformation des productions agricoles demeure assez timide. Pour ce qui concerne l’arachide, 47,53% de la production (taux moyen de 1998 à 2002) est commercialisée dans le circuit officiel, 43,24% empruntent le circuit parallèle et la consommation des ménages tandis que 9,22% constitue le stock semencier. Exception faite des Communautés Rurales de Taïf et Sadio, la région de Diourbel compte 46 marchés ruraux dont 13 permanents et 33 hebdomadaires. Les marchés ruraux permanents sont tous localisés dans la Communauté Rurale de Touba Mosquée où le marché gare bou ndaw est en passe de devenir le premier marché national de produits agricoles.

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Pour ce qui concerne la commercialisation des produits agricoles, certains prix au producteur ont connu une évolution assez particulière ces dernières années avec la diversification des circuits parallèles de vente et la multiplication des intervenants.

4.1.7. Bilan vivrier La région de Diourbel consomme une quantité très importante de céréales venant de l’extérieur du pays (Mali, Burkina Faso3) ou des autres régions. Son bilan céréalier reste déficitaire avec un taux de couverture de 34,75% soit une durée de couverture des besoins de 5 à 6 mois environ. La diminution des productions céréalières justifie cela. En effet, les productions (mil, sorgho et maïs) sont passées de 86 084 tonnes en 2005-2006 à 45172 tonnes en 2006-2007, soit une baisse de 41 000 tonnes. Le déficit céréalier est certes dû à la relative faiblesse des rendements souvent obtenus mais aussi et surtout au poids démographique important de la région. C’est ainsi que les communautés rurales de Ndoulo, de Tocky Gare, Ndankh Sene, Gade Escale, Ndindy (dans le département de Diourbel), Lambaye, Baba Garage, Nghoye, Ngogom, Réfane, Gawane et Dinguiraye (dans le département de Bambey), Taïf, Dendeye, Madina, Touba MBoul, Dalla Ngabou, Touba Fall et Sadio (département de Mbacké) ont été classées zones à risque alimentaire en 2006-2007. Mais, compte tenu des prévisions de récoltes de la mauvaise campagne hivernale 2007-2008, c’est toute la région qui risque d’être classée dans cette situation.

4.1.8. Le maraîchage Le maraîchage connaît un développement timide dans la région malgré la présence de sols « Deck » favorables à son essor, l’existence d’une vieille tradition de culture maraîchère et d’une forte demande locale. Les vallées mortes du Sine et du Car Car sont un véritable potentiel. Quelques périmètres maraîchers sont mis en valeur dans les départements de Bambey et de Diourbel notamment au niveau des cuvettes du Ndondol et du Ndock. Le niveau de couverture des besoins en produits maraîchers est déficitaire. Cependant, les cultures de contre-saison ont connu une meilleure situation avec les réalisations du PAGF. Ce dernier a réalisé 99 ha de périmètres irrigués autour de forages motorisés dans l’arrondissement de Baba Garage (Keur Samba Kane, Darou Fanaye Diop, Dinguiraye….). Il s’y ajoute l’appui apporté aux populations dans ce domaine à travers la composante « activités génératrices de revenus ». La principale contrainte à la production maraîchère est la qualité de l’eau.

3 Les produits agricoles venant de ces pays sont commercialisés au marché gare bou ndaw de Touba

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4.1.9. Les acteurs du sous secteur La région compte plusieurs structures qui s’activent dans le développement agricole. Cependant, ces interventions se font souvent en ordre dispersé et pourraient être à l’origine de double emploi, de rivalités etc. L’Etat et ses services techniques d’encadrement L’Etat, à travers les programmes de campagne agricole traditionnelle et les programmes spéciaux, reste le premier partenaire de l’agriculture à travers la subvention d’intrants de production (semences et engrais), et de matériel agricole. A travers ces programmes, l’Etat s’appuie sur les services de l’Agriculture et de la Protection des Végétaux, le Service régional d’appui au développement local (SRADL) entre autres qui participent à la conception et à la mise en œuvre des politiques et programmes agricoles. Lors de la campagne 2006-2007, les subventions représentaient 66% pour les semences d’arachide et 50% pour l’engrais. Au total l’Etat a contribué au financement de l’agriculture à hauteur de 95,4% à travers les programmes AELP, PVRR, PS et la campagne agricole. Les principales difficultés sont d’ordre matériel et financier. L’ANCAR L’un des principaux partenaires de la région dans la production agricole est l’ANCAR à travers l’intermédiation pour l’accès aux équipements, aux services sociaux de base et au crédit de campagne agricole. Les résultats de cette intermédiation sont les suivants :

• Plus de 50 000 000 F de financement décrochés dont 32 846 000 F dans la zone de Mbacké ;

• des semences maraîchères offertes gracieusement par la TROPICASEM ; • 5 microprojets pour la promotion de l’hygiène villageoise financés pour un montant de

7 191 000 F ; • un financement de 3 000 000 F obtenu pour l’information sur les IST/SIDA ; • Plus de 20 OP financés par les SFD et les banques, le montant du financement reçu

s’élève à plus de 4 000 000 F • du matériel de lutte phytosanitaire et des équipements de forage ont été aussi

obtenus pour le compte des OP ; • une quinzaine de projets élaborés et soumis à l’AFDS pour financement ; • Elaboration et dépôt de plusieurs dossiers de crédit (FPE : 17 dossiers ficelés).

Le PAGF (Projet Agro Forestier de Lutte contre la Désertification) Ce projet, qui clôture sa seconde phase, intervient dans les départements de Bambey et de Diourbel et vise essentiellement :

• l’amélioration et la fertilité des sols par l’assistance à la régénération naturelle du Kadd, la restauration du couvert végétal, la fertilisation par fumure organique, l’installation de brise vents ;

• la stabilisation des terrains cultivés par une planification de l’utilisation rationnelle des sols, la diversification des cultures avec un meilleur équilibre au profit des cultures vivrières.

Le PAGF a bénéficié de 5 milliards 323 millions de francs CFA pour la première phase. Le coût de la seconde phase est évalué à 8 milliards 068 millions de francs CFA TTC. Au cours de sa première phase, le PAGF a aménagé 3.495 ha de parcelles agro forestières et 58 ha de périmètres irrigués autour de 7 forages motorisés.

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Cependant, le projet s’est heurté dans sa mise en œuvre à un certain nombre de difficultés qui ont sensiblement limité l’impact de ses résultats notamment :

• l’irrégularité des pluies ; • l’exode rural ; • les difficultés d’approvisionnement en euphorbe, en rônier et en matières végétales et

organiques. Le projet est en fin d’exécution. L’Institut sénégalais de recherche agronomique-Centre Nord Bassin Arachidier : L’ISRA-CNBA vise à :

• Sécuriser et diversifier les productions ; • Augmenter la productivité des systèmes de production et améliorer la qualité des

produits ; • Gérer de manière durable les ressources naturelles ; • Mieux connaître les exploitations agricoles et la dynamique des filières.

L’Institut a enregistré des acquis considérables en matière de création et d’amélioration de variétés notamment sur l’arachide, le mil, le niébé et le sorgho ainsi que sur les techniques permettant de valoriser au mieux le potentiel génétique des biocénoses. La principale difficulté limitant l’impact de la recherche demeure l’insuffisance de la vulgarisation des résultats liée aux faibles interactions entre les chercheurs, les paysans et les autres acteurs du développement. Les Organisations de Producteurs Il s’agit des GIE de producteurs, de l’Union Régionale des Coopératives Agricoles de Diourbel (URCAD), du Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux, de l’Association des Présidents de Conseils Ruraux (APCR), du CNIA, de l’Unis etc. Elles s’impliquent dans la mise en œuvre des programmes en partenariat avec les structures étatiques. Leur principale force réside dans la solidarité entre leurs membres. Cependant, certaines organisations rencontrent des difficultés d’ordre organisationnel, financier etc. Les Organismes de Financement et de Commercialisation Les principaux organismes de financement et de commercialisation sont la CNCAS et l’usine SUNEOR. Ils constituent des leviers importants du développement agricole. Leur appui est devenu encore plus indispensable avec la réduction du champ d’intervention de l’Etat dans le cadre de la Nouvelle Politique Agricole.

4.1.10. Les potentialités du sous secteur Le sous-secteur de l’agriculture recèle d’importantes potentialités qui peuvent constituer de véritables leviers du développement régional. Au plan institutionnel, on peut citer :

• l’appui de l’ANCAR qui développe un important programme en faveur des organisations de producteurs ;

• le développement de la recherche agronomique sur l’étendue de la région par l’ISRA CNBA et l’ENCR (Ecole Nationale des Cadres Ruraux).

Au plan organisationnel, l’existence de circuits de commercialisation au travers des marchés hebdomadaires et de pôles commerciaux régionaux, notamment la ville sainte de Touba, constitue un atout de taille. Il s’y ajoute le regroupement des producteurs au sein d’organisations fortes comme l’URCAD, les CVD etc.

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Au plan des ressources, les potentialités les plus essentielles sont :

• la diversité des types de sols et de leurs vocations ; • la disponibilité d’importantes superficies cultivables estimées à 350 000 ha environ,

soit un ratio de 0,92 ha/actif situé au dessus du niveau national ; • le potentiel de vallées fossiles de la région ; • l’importance des populations active et jeune.

Enfin, le contexte socioculturel favorable au développement de l’agroforesterie et la longue tradition de la culture maraîchère des populations constituent d’autres atouts non négligeables pour l’expansion du sous-secteur.

4.1.11. Les contraintes du sous secteur Le développement du sous-secteur agricole est affecté par de multiples contraintes dont la persistance risquerait à long terme de compromettre tous les efforts entrepris dans le cadre de la relance de l’agriculture pour une croissance durable. Au plan institutionnel, l’absence de structures de coordination entre les divers acteurs du sous-secteur et l’inadaptation de la législation foncière constituent des facteurs bloquants de taille. Au plan organisationnel, l’inexistence de circuit de commercialisation formel pour certains produits et le manque d’interaction entre les chercheurs, les paysans et les autres acteurs agricoles ainsi que les difficultés liées à la création des GIE sont de facteurs limitatifs au développement agricole. Au plan des ressources, les contraintes du sous-secteur sont encore plus pesantes. Il s’agit de :

• la dégradation et l’appauvrissement constants des sols et du couvert végétal résultant d’une forte pression démographique et des actions de l’érosion hydrique et éolienne ;

• les difficultés d’accès aux moyens et facteurs de production ; • la vétusté du matériel agricole et la faiblesse de son taux de remplacement ; • l’insuffisance et la mauvaise qualité des semences ; • la faible diversification des cultures ; • l’insuffisante vulgarisation des résultats de la recherche ; • l’insuffisance des moyens de la recherche ; • l’irrégularité des pluies et le manque de maîtrise de l’eau ; • la forte mobilité des populations rurales ; • le manque de professionnalisme des producteurs ; • Difficultés rencontrées dans le transport et la commercialisation ; • Exode rural.

Enfin, la faible intégration des activités agro-pastorales, leur faible niveau d’intensification, la non vulgarisation du compostage et les déprédations fréquentes des végétaux constituent autant de facteurs défavorables au développement de l’agriculture.

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4.2. ELEVAGE La proximité des grands centres urbains et de la zone du Ferlo confère à la région un rôle déterminant dans le développement de l’élevage Tout comme l’agriculture l’élevage est un sous-secteur dynamique et vital pour l’économie régionale. Il est devenu, ces dernières années à côté du commerce, une activité très lucrative et se positionne au second rang après l’agriculture. En outre, l’élevage contribue notablement à la sécurité alimentaire des populations.

4.2.1. Système d’exploitation Pratiqué par près de 50 000 éleveurs, le système extensif d’exploitation traditionnelle domine le secteur avec le trait caractéristique de la transhumance. Parallèlement, différentes formes d’élevage existent dans la région. C’est ainsi que l’élevage à caractère mixte y occupe une grande place, avec la production laitière et la pratique de l’embouche paysanne qui du reste est une activité parfaitement maîtrisée dans le département de Bambey. Toutefois, le système de production extensif prédomine avec une forte transhumance liée à l’insuffisance de pâturages et des réserves fourragères. Les espèces animales les plus importantes sont les bovins, les petits ruminants, les équidés et les porcins. L’intégration de l’élevage aux activités agricoles productives reste encore timide même si des avancées significatives sont notées dans l’agroforesterie développée par le PAGF. Toutefois, l’élevage apporte un soutien considérable à l’agriculture à travers la culture attelée longtemps introduite dans la zone par la SODEVA.

4.2.2. Situation du sous-secteur de l’élevage 4.2.2.1. Le cheptel Entre 2003 et 2006, l’effectif du cheptel régional est passé de 507055 têtes à 970770 têtes (Tableau n°11). Les petits ruminants dominent suivis des bovins. Du point de vue de la distribution géographique, le département de Mbacké concentre 60,10% du cheptel régional contre 21,80 % pour Bambey et 19,83% pour Diourbel. Tableau 11 : Situation réactualisée des effectifs en 2006 Départements Bovins Ovins caprins Equins Asins Volailles Porcins Diourbel 33100 49500 38000 16500 5850 48000 1600Bambey 40000 54500 41000 11500 4700 60000 -Mbacké 65050 77100 62400 30170 18800 330000 -Total 138150 181100 141400 58170 12350 438000 1600Source : Inspection Régionale des Services Vétérinaires / Diourbel. Rapport annuel 2006 4.2.2.2. Alimentation du bétail La région est confrontée à un problème de pâturage surtout pour le gros bétail. C’est ainsi que les troupeaux effectuent une grande transhumance qui les amène de Gossas à Thiel en passant par Kaffrine, Tambacounda, Payar et Vélingara-Ferlo. Ce mouvement qui intéresse 80 à 90% de l’effectif régional intervient entre avril à octobre.

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Le retour de transhumance coïncide avec la fin des récoltes, période propice à la valorisation des pâturages post récolte constitués de tiges de mil et d’herbe. Cependant, la constitution de stocks de fourrages devient une pratique chez les agro pasteurs du fait de la faible disponibilité des fanes d’arachide. Pour l’abreuvement du bétail surtout en saison sèche, des forages au nombre de 71 assurent l’abreuvement des animaux en plus des puits. Le département de Mbacké renferme 42,3% des forages contre 35,2% et 22,5% respectivement dans le Bambey et le Diourbel. 4.2.2.3. Santé animale En plus de la trypanosomiase et du botulisme qui affectent les bovins ayant séjourné dans les zones humides forestières du fait de la transhumance, on observe la pasteurellose, la dermatose nodulaire, le parasitisme gastro-intestinal, le charbon symptomatique. Ces maladies provoquent des pertes économiques considérables (mortalité, faiblesse des performances zootechniques et mise en veilleuse de l’appareil reproducteur)4 Toujours et selon la même source, les petits ruminants sont victimes des manifestations pathologiques telles que la pasteurellose, le poly parasitisme, la peste, les perturbations gastronomiques d’origine alimentaire (météorisation) et l’entérotoxémie en début d’hivernage. Chez les équins, c’est plutôt la peste qui est la maladie la plus meurtrière. Il est aussi signalé des crises de coliques en début d’hivernage et des manifestations pulmonaires sporadiques. Mais d’une manière générale, la santé animale a été assez bonne en 2006. Au total 68 foyers ont été déclarés et suivis. Le botulisme, les pasteurelloses des bovins et des petits ruminants ont été les maladies les plus fréquentes. En 2007 par contre, des foyers de peste équine se sont déclarés. Pour faire face à ces pathologies animales, deux catégories de personnes interviennent. Il s’agit du personnel affecté par l’Etat et des praticiens privés (Tableau n°12). Il existe un déficit de personnel avec un poste vacant. Celui de l’arrondissement de Ngoye, dans le département de Bambey. Le personnel manquant pour une bonne couverture régionale est d’un ITE et de sept (07) ATE. Tableau 12 : Situation du personnel de l’inspection régionale des services vétérinaires de Diourbel en 2006 Services Docteurs vétérinaires ITE ATE IRSV Région 02 00 02 IDSVBambey 00 01 03 IDSVDiourbel 00 01 02 IDSVMbacké 00 01 06 Total 02 03 13 Source : IRSV, rapport annuel 2006 Chez les praticiens privés, trois (03) docteurs vétérinaires, deux (02) ingénieurs des travaux d’élevage et un (01) agent des travaux d’élevage sont autorisés à travailler dans le secteur5. Leurs interventions sont particulièrement orientées vers :

• les activités de clinique et de prophylaxie médicale ; • la vente d’intrants alimentaires ;

4 Inspection régionale des services vétérinaires de Diourbel. Rapport annuel 2006 5 IRSV, rapport annuel 2006

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• l’appui-conseil en termes d’activités productives en faveur des éleveurs ; • la formation des éleveurs sur des programmes relatifs à la consolidation de la

surveillance épidémiologique des maladies animales ; • l’insémination artificielle.

Pendant la campagne de vaccination du bétail (24 janvier au 31 juillet 2006), 132.049 petits ruminants, 2772 chevaux et 45724 volailles ont été effectivement vaccinés. Il faut noter que le niveau vaccinal de la peste équine est jugé faible à cause de la cherté de la vaccination par rapport au pouvoir d’achat des propriétaires de chevaux. Les principales contraintes à une bonne couverture sanitaire du bétail sont :

• Le caractère défectueux de la plupart des parcs à vaccination existants ; • L’insuffisance de la sensibilisation des éleveurs ; • Le non respect du caractère obligatoire de la vaccination par les éleveurs ; • L’insuffisance de la motivation financière des auxiliaires chargés de la vaccination sur

le terrain. Il convient ainsi, en sus de revoir à la hausse le niveau de subvention des vaccins contre la peste des petits ruminants et la maladie de New Castle et de la peste équine, de prendre des mesures pour lever ces contraintes. 4.2.2.4. Les infrastructures pastorales En 2006, on dénombrait 88 parcs à vaccination dans la région6 (63 en bon état, 8 acceptables et 17 en mauvais état) et 18 zéribas (Tableau n°13). Il faut signaler l’insuffisance de magasins de stockage d’aliments de bétail et l’absence de mini laiterie dans la région. Tableau 13 : Infrastructures pastorales recensées en 2006 dans la région Département Types

d’infrastructures Arrondissement

Baba Garage Lambaye Ngoye Ndoulo Ndindy Ndame Kael Taïf

Bambey Forage Parc à vaccination

11 04

07 07

07 12

Diourbel Forage Parc à vaccination 08

15 07 10

Mbacké Forage Parc à vaccination

11 18

16 16

03 05

Source : IRSV, rapport annuel 2006 4.2.2.5. Les zones de parcours Il n’existe quasiment pas de zones de parcours. L’espace pastoral est ouvert six (6) mois dans l’année, de Novembre à Avril. Les rares îlots de jachères sont fréquentés en hivernage par les animaux sur piquets. Cependant, on note des pâturages post-culturaux. 4.2.2.6. Les productions animales Pour l’année 2006, les abattages contrôlés sont estimés à 29 738 têtes pour l’ensemble de la région dont 34,85% de bovins, 32,72% d’ovins et 32,43% de caprins.

6 Dans ces 88 parcs est compris celui de la commune de Mbacké

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Les abattages sont plus importants dans le département de Mbacké avec 61,02% contre 24,90% pour Diourbel. Bambey ne concentre que 14,08% du nombre d’animaux abattus. La production de viande est évaluée à 3 131 494 kg (Tableau n°14). Tableau 14 : Répartition des abattages contrôlés en 2006

Nombre Département Bovin Ovin Caprin

Total

Bambey 1644 1412 1131 4187Diourbel 1872 2150 3383 7405Mbacké 6846 6170 5130 18146Total 10 362 9732 9644 29738 Source : IRSV, rapport annuel 2006 Pour ce qui est de la production laitière, les informations ne sont pas disponibles du fait de la transhumance. Le lait est en général consommé ou vendu dans les lieux d’accueil du bétail. 4.2.2.7. Transformation et commercialisation Si les structures de transformation des produits animaux font défaut dans la région, par contre les circuits commerciaux sont très dynamiques avec l’existence de nombreux points de vente à travers les marchés hebdomadaires. Durant l’année 2006, le suivi du mouvement commercial du bétail (IRSV, rapport annuel 2006) a montré que les bovins7 et les ovins/caprins8 sont les plus échangés. Le système de commercialisation souffre du manque d’organisation. Il profite beaucoup aux intermédiaires et contribue au renchérissement des productions. Toutefois, la région compte de nombreux points de vente à travers les marchés hebdomadaires ou « louma ». 4.2.2.8. Acteurs et organisations Les acteurs sont constitués par les éleveurs, les professionnels du bétail et de la viande, les provendiers, les collecteurs de cuirs et de peaux ainsi que les techniciens. Pour ce qui est des éleveurs, les informations ne sont pas bien maîtrisées du fait de la forte mobilité du cheptel liée à une transhumance précoce et longue. Les professionnels du bétail et de la viande sont représentés par les bouchers (60 en activité permanente), les rôtisseurs (87). Les professionnels du bétail et de la viande, forment avec les éleveurs la Maison des Eleveurs (MDE) qui est une interprofession forte de près de 3000 membres à côté du Directoire Régional des Femmes en Elevage (DIRFEL) qui prend en charge les problèmes spécifiques aux femmes dans le domaine pastoral. Les organisations d’éleveurs sont assez dynamiques. En 2006, la MDE et le DIRFEL ont, sur fonds propres, achevé les travaux de leur siège situé dans les locaux du service régional de l’élevage. En plus et avec l’appui de la cellule d’Assistance à la promotion des Caisses populaires (APCP), ils ont créé une mutuelle d’épargne et de crédit. Avec l’appui du PAPEL et du MSA, les instances de la MDE et du DIRFEL ont été renouvelées.

7 Entrées (89697têtes), sorties (8073 têtes) 8 Entrées (190274 têtes), sorties (43773 têtes)

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4.2.2.9. Les partenaires du sous secteur La région bénéficie par ailleurs de trois (3) projets d’appui au sous-secteur :

• Le PACE (Projet de Lutte Contre les Epizooties) intervenant dans les réseaux de surveillance épidémiologique des principales maladies animales ;

• Le PAPEL (Projet d’Appui à l’Elevage) qui intervient en priorité dans l’arrondissement de Taïf (Département de Mbacké). En 2006, le projet a appuyé la mise ne place de 40 EMI (exploitation mixte intensifiée) parmi lesquelles 10 de bovins laitier, 09 d’embouche bovine et 05 bergeries améliorées. Il s’agit d’élevage de type amélioré mettant l’animal, dans des conditions d’abri, d’alimentation et d’abreuvement, de mieux exprimer son potentiel zootechnique ;

• Le PMIA (Projet de Modernisation et d’Intensification de l’Agriculture) qui vise à lever les contraintes spécifiques au développement de l’élevage en assistant les éleveurs dans certaines activités telles que l’embouche à travers les Mutuelles d’Epargne et de Crédit ;

• L’ANCAR avec son programme Recherche-Développment9 conduit dans les cinq communautés rurales couvertes par l’action de l’ANCAR (Lambaye, Dangalma, Patar, Dalla Ngabou, Sadio), il a été mobilisé pour ce programme essentiellement des moyens financiers pour appuyer l’élevage à travers :

• La culture de 23,12 ha de niébé fourrager et graines (3,12 ha et 20 ha) et de 8 ha sorgho fourrager.

• La formation de 37 relais producteurs sur les techniques d’élevage et de 21 relais producteurs formés sur l’aviculture.

• L’introduction dans les CR, et dans le cadre d’un programme sur l’amélioration, des races locales de Béliers de race « Ladoum » (15) et un géniteur bovin de race « Gouzéra »:

les 2 « ladoum » de Dalla Ngabou ont enregistré 19 naissances dont 16 constituées de jumeaux.

les 04 géniteurs Ladoum de Sadio et Taïf ont enregistré 75 naissances.

15 mises à bas sont enregistrées dans les communautés rurales de Patar et Ngohé où il existe au total 04 géniteurs Ladoums introduits.

le « Gouzéra » a obtenu 16 naissances au niveau du village de Dalla et a monté plus de 40 vaches provenant des CR voisines (Missirah, Touba, etc.)

• La signature d’un contrat de partenariat signé avec la CARITAS/Bambey pour l’opération d’amélioration des races locales de volailles (élevage des sujets test, formation des bénéficiaires).

4.2.2.10. Potentialités Même si son importance reste à être appréciée à sa juste valeur, l’élevage recèle d’énormes potentialités. Au plan institutionnel, l’appui attendu des projets et programmes constitue un acquis non négligeable pour la région. Il s’y ajoute les opportunités liées à l’introduction de la technique d’insémination artificielle. En 2006, le programme d’insémination artificielle a touché 200 vaches.

9 http://www.ancar.sn/diourbel.asp

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Au plan organisationnel, la région jouit d’une réputation considérable grâce au dynamisme noté au niveau des organisations d’éleveurs. Au plan des ressources, on peut citer l’importance des sous-produits agricoles et des pâturages post-culturaux. L’existence d’un personnel d’encadrement hautement qualifié d’un côté et d’un autre l’importance du cheptel et de la population agro-pastorale sont également des atouts de taille pour le développement du sous-secteur. Enfin, la position centrale de la région située entre les grands centres de consommation et la zone du Ferlo contribue à l’expansion du sous-secteur élevage. 4.2.2.11. Contraintes En dépit des importantes potentialités, les conditions de développement de l’élevage demeurent difficiles dans la région du fait notamment de certaines contraintes. Au plan institutionnel, il s’agit de :

• la non réglementation du marché du bétail ; • l’inexistence de fermes pilotes d’expérimentation des techniques zootechniques ; • la déficience du dispositif sécuritaire entraînant une fréquence des vols de bétails.

Au plan des ressources, on peut citer :

• la rareté des points d’eau et des zones de pâturage ; • la nature du système pastoral (système extensif) lié à la dégradation constante du

couvert végétal et à la forte pression démographique ; • la faiblesse des ressources destinées à promouvoir l’intensification ; • la cherté de l’aliment de bétail ; • l’insuffisance des moyens des acteurs ; • l’insuffisance des ressources affectées à la recherche zootechnique et vétérinaire.

Au plan financier, on note :

• la faiblesse du volume des investissements ; • l’inadaptation du crédit (taux d’intérêt prohibitifs ; délais de remboursement très

courts) ; L’insécurité avec les vols fréquents de bétail demeure aussi une contrainte.

4.3. EXPLOITATION FORESTIERE ET FAUNIQUE La région de Diourbel présente la biodiversité la plus faible du pays. Si le couvert forestier est réduit à la portion congrue dans les départements de Bambey et Diourbel du fait de la forte occupation agricole de l’espace rural, le département de Mbacké présente encore des reliques forestières d’un certain intérêt dans l’arrondissement de Taïf. Depuis plus de deux décennies, la région de Diourbel est fermée à l’exploitation forestière à but commercial compte tenu de l’état de dégradation très avancé des ressources. Seule l’exploitation des produits non ligneux (cueillette) et les droits d’usage subordonnés à la possibilité de régénération des formations forestières sont autorisés et exercés par les populations locales.

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Dans ce contexte, la quasi-totalité des besoins en charbon et en bois de chauffe est satisfaite à partir des autres régions du pays, notamment les zones de production des régions de Kolda et Tambacounda. Pour le ravitaillement de la région en produits forestiers, des coopératives forestières se chargent du ravitaillement. Le marché régional attire, en plus, d’autres organismes provenant d’autres régions du pays. Dans les grandes agglomérations de Diourbel, Mbacké, Bambey et Touba, on trouve des dépôts de bois, de charbon, de produits non ligneux, à l’usage des populations. La faiblesse du couvert forestier régional explique la forte dépendance de la région vis-à-vis des autres régions du pays en matière de produits forestiers ligneux (charbon, bois de chauffe et de service …) ou de cueillette (fruits, huiles, gommes …). Toutefois, le sous-secteur contribue à l’économie de la région à travers les nombreuses interactions avec les autres secteurs économiques et sociaux notamment l’agriculture et l’élevage dont les formations forestières participent au maintien de l’équilibre des bases productives. D’autres besoins des populations, liés surtout à l’énergie domestique, sont satisfaits par les formations en présence.

4.3.1. Activités de restauration du potentiel forestier Pour améliorer la productivité forestière et restaurer en même temps le potentiel faunique, de nombreuses actions de conservation et restauration du potentiel forestier sont entreprises à travers le reboisement, la mise en défens (MED), la régénération naturelle assistée (RNA.) et la surveillance du domaine. Déjà, dans le domaine de la foresterie, le Projet agroforestier de Diourbel (PAGF) était parvenu, entre 1990 et 1998, à réaliser 3.588,4 ha de superficies aménagées, 1.373,5 km de brise-vents et 10 837,6 ha de haies vives dans les départements de Bambey et de Diourbel. Cette initiative du PAGF est entretenue par l’ensemble des acteurs de la région. C’est ainsi que durant la période allant de 2000 à 2006, les actions réalisées dans le domaine du développement et de la gestion des ressources naturelles ont porté sur la production de plants (Tableau n°15) et le reboisement en plantations massives, plantations linéaires et en mise en défens et régénération naturelle assistée. Tableau 15 : Production de plants de 2000 à 2006

Régie Villageoises Communaut.

Individuelles

Scolaires Total Année

Nbr

Plants Nbr Plants Nbr Plants Nbr Plants Nbr

Plants

Nbr Plants

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

02 02 03 06 04 04 04

311144 654597 457514 477398 509934 491502 545773

10 77 103 161 113 36 110

57273 341576 261854 224315 209758 170661 151014

05 02 04 13 09 11 08

46650 17500 11647 60320 42016 46100 63200

21 42 353 82 291 30 55

405491 168762 200144 231774 100305 93510 189400

01 08 08 02 02 03 07

6570 22863 9415 4000 5950 4500 7300

39 131 471 264 419 84 184

827128 1205298 940574 1017807 867963 806263 956687

Source : Inspection régionale des Eaux et Forêts de Diourbel. Rapport annuel 2006.

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Pour les superficies reboisées, le Tableau n°16 fait le point de 2000 à 2006. Ces performances seraient difficilement atteintes sans l’implication réelle, la prise de conscience écologique et la ferme détermination des populations à réhabiliter leur milieu. Tableau 16 : Réalisations des Campagnes de Reboisement 2000 à 2006 Année Planta. Massives

(ha) Planta. Linéaires

(km) Planta.Conservat MED – RNA

(ha) 2000 244, 57 673, 34 117, 31 - 2001 299, 90 717, 23 222, 32 19, 00 2002 178, 07 496, 07 100, 4 798, 25 2003 401, 3 589, 3 49, 3 1 484, 2 2004 689, 45 320, 164 100 579, 81 2005 396, 38 483, 094 90, 5 32 2006 333, 64 319, 8 43, 81 276, 25 Total 2543, 31 3598, 998 723, 64 3189, 51

Source : Inspection régionale des Eaux et Forêts de Diourbel. Rapport annuel 2006.

4.3.2. Acteurs du sous secteur Divers acteurs interviennent dans la gestion des ressources naturelles au niveau de la région. Parmi ceux ci l’on note : Les Services Techniques d’encadrement Il s’agit des services de la DEFCCS et de ceux de la DPV, entre autres. Le Projet agroforestier de Diourbel (PAGF) Dans le domaine de la foresterie, le Projet est parvenu à des réalisations intéressantes: 3.588,4 ha de superficies aménagées ; 1.373,5 km de brise-vents et 10 837,6 ha de haies vives sont réalisés entre 1990 et 1996. L’ANCAR a beaucoup travaillé dans les opérations de restauration de la fertilité des sols par le reboisement champêtre en appuyant, à la demande, les producteurs qui avaient introduit une requête auprès du service forestier pour la fourniture de plants. Les plants suivants ont été demandés et mis en terre : 1000 Acacia mellifera, 400 Prosopis juliflora, 500 Ziziphus mauritania, 150 Anacardiers, 200 Moringa oleifera pour près de 20 ha, et 1 km de haie ou brise-vent Les Collectivités locales : Avec l’adoption des lois 96-06 et 96-07 du 22 Mars 1996, les Collectivités locales sont devenues les actrices privilégiées de la gestion des ressources naturelles. Ce cadre institutionnel consacre la prise en charge globale de la GRNE par les populations, même si celle-ci peut déjà s’apprécier à travers la notion de foresterie rurale. Ainsi, on devrait assister à une meilleure reconstitution du milieu naturel si les collectivités s’acquittent correctement de leurs tâches notamment au niveau de la planification, de la sensibilisation et de l’appui financier et matériel aux efforts de protection de la nature et de l’environnement. L’Union nationale des coopératives forestières (UNCEF) participe chaque année à la campagne nationale de reboisement et à la célébration de la journée de l’arbre. Les ONG et Associations : Il s’agit de l’ADKCIF, l’APDJ, de Baol Environnement, de AHDIS, de la CARITAS, World Vision, et Green Sénégal qui appuient et accompagnent les initiatives des collectivités locales dans la gestion des ressources naturelles et de l’environnement.

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Leurs actions sont orientées vers la sensibilisation et le reboisement pour éveiller une conscience écologique au niveau des populations. Hélas, elles sont difficilement quantifiables. Les privés dans la production de plants, le reboisement et la lutte contre les feux de brousse.

4.3.3. Les potentialités du sous secteur Le secteur forestier recèle quelques potentialités malgré la persistance des conditions climatiques difficiles. Au plan institutionnel, le cadre de référence décrit à travers les plans d’actions forestiers (PAFS, PAFR et PAER), constitue un facteur d’impulsion du sous-secteur. La mise en oeuvre de ces programmes devrait permettre l’amélioration de la satisfaction des besoins en produits ligneux et la reconstitution de l’équilibre écologique de la région sérieusement menacé. Par ailleurs, le contexte de la décentralisation devrait favoriser une véritable prise de conscience écologique chez les élus locaux, les populations en général et chez les ruraux en particulier. La révision du code forestier avec de nouvelles dispositions législatives et réglementaires en phase avec les nouveaux textes sur la Décentralisation favoriserait le développement d’une gestion durable. Enfin, l’appui institutionnel apporté à la région à travers la mise en œuvre des activités du PAGF et du Projet de Gestion et de Restauration des Terres Dégradées du Bassin (PROGERT) constitue un atout considérable. Au plan organisationnel, le dynamisme et la détermination des populations constituent une potentialité pour la région.

4.3.4. Contraintes du sous secteur De multiples contraintes limitent le développement du sous-secteur. Au plan institutionnel, il s’agit de:

• l’inefficience de la législation foncière qui ne permet pas une sécurisation foncière et une promotion des investissements en milieu rural ;

• l’inexistence de structures de coordination entre les différents intervenants du sous-secteur.

Au plan technique et organisationnel, les contraintes du sous-secteur sont axées sur ces points:

• le manque d’une planification rigoureuse, clairvoyante et décentralisée permettant de susciter un plus grand intérêt des partenaires au développement de façon à mobiliser des financements plus subséquents ;

• l’abandon des certains systèmes de production traditionnels plus adaptés aux conditions du milieu ;

• la pratique des systèmes de production extensifs et la faible intégration des systèmes de production du secteur primaire ;

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• l’insuffisante vulgarisation du code forestier et des textes de la décentralisation sur la GRNE.

Au plan des ressources, le sous-secteur est en butte à des contraintes encore plus notable. Il s’agit de :

• la dégradation progressive des sols et du couvert végétal, la situation pluviométrique déficitaire et irrégulière ;

• l’inexistence d’eau de surface pérenne ; • le manque de soutien à la recherche forestière ; • la pauvreté qui sévit en milieu rural plaçant les populations dans une situation de

surexploitation des ressources ; • l’insuffisance des moyens et l’inadaptation des mécanismes de financement des

projets ; • l’insuffisance des moyens de certains acteurs ; • l’accroissement démographique et la forte pression sur les ressources.

4.4. HYDRAULIQUE

4.4.1. Hydraulique rurale Selon les statistiques de la Division Régionale de l’Hydraulique, 125 forages fonctionnels fournissent l’eau à la région (Tableau n° 17). Ces forages, dont plus de la moitié est localisée dans le département de Mbacké (54,32%) fournissent 74,25% de la production régionale. Tableau 17 : Répartition des forages par département Département Bambey Diourbel Mbacké Total Nombre de forages 41 27 57 125 Source : Division Régionale de l’Hydraulique, novembre 2007. A l’échelle régionale, la couverture des besoins en eau a connu des avancées importantes. Elle est passée de 95,84 % en 2000 à 97,1% en 2004 (SRAT, 2004). Cette moyenne régionale cache cependant des disparités importantes entre les niveaux de satisfaction des besoins dans le département de Mbacké (145,6%) et ceux des départements de Bambey (63,19%) et Diourbel (35,6%). Cette situation, relativement satisfaisante à Mbacké et Bambey, cache de fortes disparités au niveau des arrondissements et des communautés rurales. Il s’y ajoute les difficultés liées aux distances parfois longues entre les points d’accès à l’eau potable et les habitations. Les principaux partenaires de la région en matière d’hydraulique rurale sont le Programme d’Appui au Renforcement des Points d’Eau dans le Bassin Arachidier (PARPEBA), le Programme National de Développement Local (PNDL) et le Programme Eau Potable et Assainissement pour le Millénaire (PEPAM). Le PAGF et le PLCP ont quant à eux largement contribué à la couverture des besoins de manière significative durant la période 2001-2006. Au plan institutionnel, la volonté des pouvoirs publics d’améliorer la couverture des besoins en eau des populations et du cheptel ainsi que la réforme des forages (REGEFOR) constituent des facteurs favorables pour le sous-secteur. En matière de contraintes, l’hydraulique rurale est tributaire d’obstacles qu’il urge de lever pour en faire un levier du développement du secteur primaire.

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Au plan institutionnel, on note un manque de structure de coordination entre les acteurs du sous-secteur (ONG, Services techniques, populations). Au plan organisationnel, il s’agit :

• des difficultés de gestion des comités mis en place auxquelles le projet REGEFOR tente de remédier avec la mise en place des Associations des usagers des forages (ASUFOR) ;

• l’insuffisance de la sensibilisation et de la formation des usagers. Au plan des ressources, il s’agit de :

• la baisse du toit de la nappe consécutive aux cycles de sécheresses qui sévissent dans la zone ;

• l’absence de cours d’eau pérennes ; • l’insuffisance du captage de la nappe et le non respect des normes techniques de

fonçage de nombreux puits (tarissement précoce et manque de sécurité) ; • la teneur relativement importante en sels minéraux de la nappe maestrichtienne dans

certaines localités ; • l’insuffisance de la participation des usagers pour une prise en charge effective des

charges récurrentes ; • l’absence d’appui financier des collectivités locales et des ONG dans la gestion des

ouvrages ; • la vétusté des équipements et l’importance des coûts d’entretien ; • la faible valorisation des points d’eau existants ; • l’existence de réservoirs au sol qui limite les possibilités d’extension des réseaux et

réduit la desserte des villages polarisables.

4.4.2. Hydraulique urbaine L’hydraulique urbaine est assurée par la Sénégalaise des Eaux (SDE) à partir de 6 forages (3 à Diourbel, 2 à Bambey et 1 à Mbacké). La production est relativement satisfaisante au niveau des villes et croît d’une année à une autre (Tableau n 18). Tableau 18 : Evolution de la production (en m3) à travers les forages de la SDE Département 2002 2003 2004 2005 2006 Total département Bambey 299674 312133 312705 318286 306241 1549039 Diourbel 1434540 1421104 1649329 1728522 1847500 8080995 Mbacké 777104 784404 801507 844033 848535 4055583 Total 2 511 318 2 517 641 2 763 541 2 890 844 3 002 276 13 685 617 Source : SDE Diourbel. Octobre 2007 Parallèlement, le nombre des abonnés augmente (Tableau n°19). Ce nombre aurait pu davantage augmenter si les usagers de Touba étaient comptabilisés. A Touba, l’eau y est encore gratuite. Tableau 19 : Évolution des abonnements à la SDE Département 2002 2003 2004 2005 2006 Bambey 2202 2312 2210 2310 2340Diourbel 8397 8721 8562 9203 9542Mbacké 4629 4777 4743 5002 5154Total 15228 15810 15515 16515 17036Source : SDE Diourbel. Octobre 2007

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L’évolution de la production et du nombre des abonnés atteste des réelles potentialités pour le sous secteur. En effet, au plan institutionnel, le sous-secteur peut compter sur une meilleure gestion des ressources entre les utilisateurs potentiels qui sous-tend les objectifs spécifiques du Projet Sectoriel Eau. Toutefois, des problèmes récurrents liés aux ressources freinent le développement du sous-secteur. Il s’agit de :

• la vétusté du réseau d’adduction d’eau ; • les pannes souvent prolongées de certains forages ; • l’inadaptation de certains équipements de surface ; • les difficultés de gestion de certains comités (manque de transparence dans la tenue

des comptes) ; • les difficultés d’accès aux pièces de rechange ; • le coût élevé du branchement domiciliaire ; • les perturbations de la distribution d’énergie électrique ; • le coût élevé de l’installation des réseaux d’égouts et d’évacuation des eaux

pluviales. Il s’y ajoute l’insuffisance des ressources des populations qui peinent à prendre en charge entièrement ces réalisations.

4.5. INDUSTRIES ET MINES

4.5.1. Industries Le tissu industriel régional comprend trois (3) unités fonctionnelles :

• SUNEOR ex SONACOS-EIB, basée à Diourbel et spécialisée dans la production d’huile et d’éléments dérivés ;

• le centre emplisseur de gaz de Dalla Ngabou ; • le Complexe agroindustriel de Touba (CAIT).

Il faut aussi signaler la construction en cours d’une unité de fabrication de tee-shirt à Diourbel. Quant à la minoterie de Touba, elle est à l’arrêt depuis près de cinq ans du fait du retrait des partenaires étrangers, du manque de matières premières (les responsables de l’usine n’arrivent plus à trouver des fournisseurs pour le blé), de difficultés financières (paiement des commandes et fonds de roulement). Les installations sont fonctionnelles et ne demandent qu’à redémarrer car ils arrivaient à écouler toute leur production. La petite et moyenne entreprise connaît un développement timide avec l’implantation d’unités de fabrique de glace alimentaire à Touba. Le sous-secteur du bâtiment et des travaux publics comptabilise neuf unités régulièrement immatriculées auprès de la Caisse de Sécurité Sociale. 4.5.1.1. Potentialités du sous secteur Le sous secteur industriel renferme des potentialités certaines. Ces dernières sont essentiellement d’ordre humain, matériel et financier. Il s’agit de :

• l’esprit d’initiative des populations du Baol ;

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• la présence d’infrastructures adéquates ; • l’existence de nombreux sous produits et filières de production non encore

valorisées ; • l’importance du matériel de construction notamment l’argile ; • la forte capacité de mobilisation des ressources financières ; • le poids économique et social important.

4.5.1.2. Contraintes du sous secteur Le tissu industriel de la région est très peu développé. Les unités industrielles connaissent des difficultés qui limitent leur expansion. Parmi celles-ci, les plus remarquables sont liées à la faiblesse des ressources agricoles de la région, la quasi inexistence de minerais et l’absence de ressources halieutiques. Il s’y ajoute :

• l’absence de promotion des investissements privés ; • la couverture insuffisante des besoins en énergie.

4.5.2. Mines La région abrite d’importants gisements de carrière de sable dont deux seulement sont contrôlés à l’exploitation. Il s’agit des carrières de Ndesser dans le département de Diourbel et de Séo dans le département de Bambey. Approximativement, les productions respectives sont estimées en moyenne à 120 m3 par jour pour Diourbel et à 80 m3 par jour pour Bambey. Dans le département de Mbacké, une dizaine de carrières exploitées dans la clandestinité, fournissent près de 99 % de la production régionale. En effet, l’exploitation y est assurée par des dignitaires religieux et échappe au contrôle des services étatiques. L’exploitation des carrières relève des compétences de l'Etat. Cette règle est de plus en plus contournée en matière de création et d’exploitation de carrières notamment dans la zone de Touba -Mbacké où les exploitants agricoles prennent la liberté de transformer leurs parcelles de culture en carrières. Au niveau des carrières contrôlées par l’Etat, l’extraction s’effectue par le biais des camionneurs auxquels une autorisation est délivrée après paiement d’une taxe (100 FCFA le m3

de sable et 200 FCFA le m3

de latérite). La matière première fait l’objet

d’une vente libre obéissant aux conditions du marché. Les mines et carrières étant comprises dans les ressources nationales l’Etat perçoit directement les retombées (taxes) de leur exploitation. Cependant, les différentes collectivités locales intéressées suggèrent :

• l’instauration d’une ristourne permettant de contribuer à la restauration de l’environnement local et ;

• l’application d’une taxe de stationnement pour les différents véhicules de transport de produits miniers.

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4.6. ARTISANAT L’artisanat fait partie de la grappe TICA (Tourisme, Industrie, Culture et Artisanat) de la Stratégie de Croissance Accélérée ou SCA. A cet égard, il est appelé à jouer un rôle déterminant pour l’économie régionale. En effet, l’artisanat constitue une source de revenu pour les populations et particulièrement en milieu rural. Ainsi, il regroupe les activités axées sur divers corps de métiers. Ces derniers contribuent à l’amélioration de la qualité de la vie et appuient la production à travers diverses opérations comme la réparation, l’entretien, la fabrication de petits matériels et équipements. Trois types d’artisanat représenté à travers trois (03) sections sont rencontrés dans la région. Il s’agit de :

• la section production qui comprend le bâtiment dans ses généralités, la menuiserie bois, la construction métallique, l’aluminium, la couture, la confection, la transformation des fruits et légumes et céréales locales etc. ;

• la section service qui comporte la mécanique auto, la peinture, l’électricité, la plomberie, la tôlerie etc. ;

• la section art avec la peinture, la bijouterie, la broderie, la sculpture bois et bronze etc.

Le dynamisme de l’artisanat de la région lui a valu d’être lauréate de trois (03) grands prix du président de la République pour la promotion de l’Artisanat et un prix décerné par l’Unesco lors du Salon international des arts de Ouagadougou. D’après le Bureau d’Appui Technique de la Chambre des Métiers de Diourbel, les artisans répertoriés au 04/02/2006 sont estimés à 3581 dont 2742 chefs d’entreprises et 839 compagnons (Tableau n°20). Tableau 20 : Répartition des artisans par section et par département Sections Bambey Diourbel Mbacké Ensemble Région Art 117 336 389 842 Service 51 430 245 726 Production 300 889 805 1994 Total 468 1655 1439 3562 Source : Chambre des Métiers. Octobre 2007 Les artisans sont répartis à travers 3581 entreprises dont 759 sont gérées par des femmes (Tableau n° 21). Les départements de Diourbel et de Mbacké en concentrent les 4/5ième. Tableau 21 : Répartition des entreprises par sexe et par département Sexe Bambey Diourbel Mbacké Ensemble Région Masculin 332 1387 1103 2822 Féminin 147 266 346 759 Total 479 1653 1449 3581 Source : Chambre des Métiers. Octobre 2007 L’encadrement des artisans de la région est assuré par la Chambre de Métiers, créé parla loi 77-92 du 10 août 1977. La mission assignée à cette chambre est :

• l’immatriculation au répertoire des métiers ; • l’immatriculation pour la qualification professionnelle ; • l’offre d’assistance et de conseil ;

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• la formation et le perfectionnement ; • le montage des dossiers de demande de crédit.

En termes de potentialités, le sous-secteur peut compter sur l’existence de facteurs très favorables à son essor tel que la forte tradition du travail de la poterie et le lycée technique Cheikh Ahmadou Bamba pour renforcer la capacité des artisans en mécanique automobile. Au plan institutionnel, la dynamique de regroupement qui anime les artisans constitue un facteur favorable à leur épanouissement. Au plan des ressources, l’importance des ressources humaines de qualité et le potentiel de matières premières de la région sont des atouts de taille. En effet, Diourbel est réputée pour son expertise dans le domaine de l’artisanat d’art confirmé par les oeuvres de haute qualité des ressortissants du Baol. Tous les exclus de la scolarisation s’activent dans les entreprises artisanales pour y recevoir un apprentissage. Les artisans disposent également d’une mutuelle d’épargne et de crédit. Au plan des infrastructures, le Centre artisanal de Ndem Meïssa et le centre de perfectionnement des artisans ruraux de Kael offrent des possibilités de perfectionnement aux artisans. A ces atouts, il faut ajouter : la facilité d’absorption par l’artisanat des nombreux acteurs du fait de la faiblesse du secteur formel dans la région, le dynamisme commercial du fait de la forte présence de commerçants ; le dynamisme d’évolution de pôles de développement rural à Bambey (Ndème, Ndérep, Réfane, Ndondol et Gatte), Diourbel (Ndoulo et Ndindy) et Mbacké (Touba et Taïf). Cependant, des contraintes de divers ordres pèsent encore sur le développement de l’artisanat. Au plan institutionnel, l’existence de textes pas toujours adaptés aux réalités de l’artisanat constitue une tendance défavorable. Au plan organisationnel, l’insuffisance de la structuration par filière (métal, textile, cuir, agroalimentaire, etc.) encore timide, les difficultés d’écoulement des produits, le manque d’organisation, les problèmes de gestion entravent l’essor du sous-secteur. Au plan des ressources, l’absence de ressources forestières et minières, les difficultés d’accès au crédit et le sous-équipement des acteurs du sous-secteur constituent des facteurs bloquants. Il s’y ajoute l’insuffisance de professionnalisme des artisans formés sur le tas et l’inexistence de village artisanal à Bambey. Aussi, les difficultés de fonctionnement du Centre de Perfectionnement des Artisans Ruraux (CPAR) de Kael ne facilitent pas l’expansion du sous-secteur. La vétusté des équipements et l’absence de crédit d’équipement, l’absence de zones artisanales viabilisées et les difficultés d’accès aux marchés publics sont également autant de contraintes au développement du sous secteur de l’artisanat. Pour promouvoir le développement de l’artisanat dans la région, les responsables du sous secteur ont adopté l’approche filière pour en améliorer la performance globale. Ainsi quatre (04) filières ont été définies comme porteuses de croissance : le textile, le métal, le cuir et la transformation des fruits, légumes et céréales locales. A cette fin, 51 GIE sont déjà créés (9 à Bambey, 20 à Diourbel et 22 à Mbacké) et 1 190 artisans déjà formés10.

10 Chambre de métiers de Diourbel. Communication sur la situation de l’artisanat dans la région de Diourbel. 10 novembre 2007

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En plus, la recherche de projet de partenariat avec les chambres de métiers étrangères est une priorité de la région. Ce projet vise :

• le perfectionnement des artisans ; • le perfectionnement du personnel d’encadrement ; • l’appui à la commercialisation des produits et l’amélioration de la qualité ; • la mise en œuvre d’un programme d’information en direction des artisans ; • l’appui institutionnel.

4.7. TOURISME Avec une capacité d’hébergement très faible, la région n’a pas une vocation touristique très affirmée. Pourtant, elle recèle de sites touristiques à travers son patrimoine culturel très riche et varié. L’offre en matière de réceptif hôtelier est très limitée. La région ne compte qu’un (01) établissement touristique de catégorie A fonctionnel. Il s’agit du Campement de Mbacké avec une capacité d’hébergement de 12 lits. A Diourbel, vient d’ouvrir l’hôtel Providence qui est un nouvel réceptif tandis que l‘hôtel le « Baobab », d’une capacité d’accueil de 28 lits n’est plus fonctionnel depuis plusieurs années. En plus de ces hôtels, pour se loger, les visiteurs peuvent aller :

• au CNRA à Bambey qui dispose à travers ses deux (02) centres d’accueil de 09 chambres et de deux (02) studios pour une capacité de 26 lits au total ;

• au Centre de Maintenance hospitalière de Diourbel ; • aux auberges de l’APDJ, Keur Dethié, Etoile et Tawfekh à Diourbel.

La région présente peu d’attrait touristique. Toutefois un tourisme religieux et de découverte est intensément vécu à travers les visites de la ville sainte de Touba et de la Grande Mosquée de Diourbel. Les potentialités du sous secteur se résument essentiellement :

• au patrimoine culturel de la région notamment la grande Mosquée de Diourbel érigée en patrimoine mondial de l’UNESCO ;

• à l’attrait de la ville sainte de Touba ; • au confort environnemental pour les européens avec une présence du soleil de

presque dix heures par jour en saison sèche ; • à la position géographique privilégiée de la région entre les zones touristiques Nord

et Sud-Est du pays (gîte d’étapes). L’essor du tourisme se heurte à des contraintes de taille parmi lesquelles on peut citer :

• l’insuffisance de la capacité d’hébergement ; • l’absence de stratégie de promotion du sous secteur ; • le manque de valorisation des sites touristiques ; • la continentalité de la région (absence de façade maritime) ; • le peu d’attrait offert par la flore et la faune faiblement diversifiées.

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V. SITUATION DES SECTEURS D’APPUI A LA PRODUCTION

5.1. COMMERCE Il est le domaine d’activité traditionnel des populations de la région. L’importance de la masse monétaire qu’il mobilise confère au commerce sa bonne place dans l’économie régionale. Par son dynamisme et l’importance des emplois qu’il génère, le commerce constitue une alternative à la crise de l’économie locale. Ainsi, l’approvisionnement des populations en denrées et autres produits est jugé satisfaisant. Au total, 85 boulangeries sont répertoriées dont 4 fermées à Diourbel, 26 pharmacies, 36 stations d’essence dont 2 fermées à Diourbel, 17 marchés permanents et 28 marchés hebdomadaires (Tableau n° 22). Tableau 22 : Situation des établissements commerciaux de la région Département Boulangeries Pharmacies Stations

d’essence Marchés permanents

Marchés hebdomadaires

Bambey 04 03 04 Diourbel 18 08 07 Mbacké 05 04 07 Touba 62 11 20 Total 85 26 36 17 28 Source : Service régional du commerce de Diourbel. Novembre 2007 Suivant les données du tableau précédent, l’espace commercial régional est marqué par le poids de l’agglomération de Touba qui concentre la presque totalité des infrastructures. La ville de Touba, en raison de son expansion fulgurante, constitue un important levier du commerce régional. Il représente le centre commercial le plus important de la région où les plus grands fournisseurs exercent librement leurs activités. L’activité commerciale est exemptée de taxes. Ce statut de « zone franche de fait » entraîne une concurrence déloyale librement menée par les commerçants de Touba au détriment de ceux de Mbacké et des autres localités. Il est à noter le marché « Gare bou ndaw» qui est en passe de devenir le premier marché agricole du Sénégal où s’échangent divers produits venant du pays et de la sous région : café de Guinée, maïs, mil et graine de coton du Mali, arachide, aliment du bétail du Burkina Faso. L’une des principales difficultés du secteur commercial de la région réside dans l’identification des professionnels. Et selon les responsables du service régional du commerce et de la chambre de commerce de Diourbel, il n’y a pas de grossistes inscrits à la Chambre de Commerce. Il faut également noter que les commerçants, industriels et agriculteurs ne sont pas obligés, par les textes qui régissent leurs professions, de s’inscrire à la Chambre de Commerce ou d’y déclarer leurs activités. Malgré tout, ils bénéficient de tous les services offerts par la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture (qui est un établissement public à caractère professionnel créé et financé par l’Etat du Sénégal) : informations, formation, représentation et assistance. En plus de ces contraintes, le sous secteur du commerce de la région de Diourbel reste confronté aux obstacles suivants :

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• l’inorganisation des circuits de distribution ; • l’absence de comptabilité ; • les difficultés d’évaluation des flux financiers et commerciaux ; • la difficulté de maîtrise de la population active du sous-secteur ; • l’accès difficile au crédit bancaire ; • la promiscuité des marchés ; • l’occupation anarchique du sol ; • l’absence de réseaux d’assainissement des eaux pluviales, l’insécurité et le manque

d’hygiène dans les marchés ; • la vétusté des installations et infrastructures commerciales ; • l’insuffisance du maillage du réseau routier.

5.2. POSTE ET TELECOMMUNICATIONS

5.2.1. La poste Le réseau régional est constitué par cinq (5) bureaux de poste de plein exercice sis à Bambey, Ndoulo, Diourbel, Touba Mosquée et Mbacké. L’ouverture prochaine d’un second bureau de poste à Touba Mosquée portera le nombre de bureaux de poste à six en établissant la parité entre bureaux établis en zone urbaine et zone rurale. Le département de Bambey est le plus faiblement desservi avec 1 seul bureau de poste, contre 2 pour le département de Diourbel et 2 dans le département de Mbacké. A côté des services postaux

et financiers

traditionnels, la poste a introduit le courrier

accéléré à partir de 1995, les mandats fax et le transfert d’argent à partir de 2000 et la commercialisation d’accessoires de télécommunications à partir de 2002. Le service de transfert d’argent connaît un véritable engouement avec le partenariat avec Western Union. Aujourd’hui, la poste développe un volet microfinance avec Postefinances.

5.2.2. Les télécommunications Le réseau téléphonique régional connaît une organisation hiérarchique à partir du département de Mbacké qui abrite un central téléphonique à autonomie d’acheminement. Deux centraux urbains (Diourbel et Bambey) servent d’unités de raccordement d’abonnés. Elles desservent 61 stations rurales qui permettent à plus de 128 villages d’accéder au réseau téléphonique. En termes relatifs, 11% des établissements humains sont ainsi connectés. Deux lignes téléphoniques sont disponibles pour 1.000 habitants. Malgré le développement de la téléphonie fixe, il existe encore des centres téléphoniques analogiques qui ne permettent pas un accès à Internet. Comme par exemple dans le département de Bambey, excepté Baba Garage et Bambey, tous les arrondissements ne disposent pas de centres téléphoniques numérisés. De plus le réseau présente une faible densité et l’accès à la téléphonie est jugé très cher. Cependant, avec la téléphonie mobile (Orange et Tigo) la couverture régionale est en passe d’être substantiellement améliorée bien que le maillage en antennes soit encore faible et le réseau irrégulier.

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5.2.3. Information et communication Le paysage médiatique a connu une évolution notoire avec l’ouverture de l’espace de communication aux organes de presse privés. Au niveau régional, plusieurs entreprises de presse parlée et de presse écrite bénéficient d’une représentation permanente ou de correspondants. En effet, la presse parlée, médium le plus répandu, avec plusieurs stations de radiodiffusion Diourbel-FM, RTS, SUD FM, Dunya, Baol FM (radio communautaire), Sen info et Lampe Fall. RFI est captée sur la fréquence de Thiès, (100.2). Des correspondants régionaux sont également présents (7 FM, Walf FM et 1ière FM). Les radios sont à vocation d’éducation et d’information de proximité permettant une communication de masse. En effet, ces supports diffusent non seulement de l’information générale, mais ils transmettent également des connaissances aidant à l’organisation de l’effort de développement régional. La couverture de l’espace régional par toutes ces radios n’est pas totale, ce qui limite l’accès à l’information et à la communication. Pour la presse écrite, nous avons le Soleil, l’APS, le Quotidien, Thiey le journal, etc. Ce développement fulgurant du sous-secteur de la presse marqué par le pluralisme est cependant limité par l’insuffisance de personnel qualifié et la faible couverture télévisuelle.

5.3. TRANSPORTS

5.3.1. Le réseau routier Depuis 2003, la longueur du réseau routier régional est évaluée à 643,722 Km contre 594,9 Km en 2000 soit une augmentation de 8,2%. Les routes revêtues constituent 40,98% du réseau. La densité du réseau régional est de l’ordre de 0,13 Km/km

2.

Le réseau routier se compose comme suit :

• 118,37 Km de routes nationales ; • 83,1 Km de routes régionales ; • 106,862 Km de routes départementales ; • 30,8 Km de routes urbaines (voirie) ; • 161,77 Km de pistes en terre ; • 72 Km de routes non classées et ; • 70,82 Km de routes non répertoriées.

La région de Diourbel compte 5,52 km de route bitumée pour 100 km, ce qui la place au troisième rang des régions au maillage en routes bitumées le plus dense après Dakar et Thiès (Tableau n°23).

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Tableau 23 : Répartition des routes revêtues par catégorie Catégorie de route Longueur en Km Nationale 118,37 Régionale 37,2 Départementale 5,442 Voirie urbaine 30,8 Route non classée 72 Total 263,812 Source : Direction Régionale des Travaux Publics. 2003 Cette statistique occulte cependant les problèmes d'enclavement à l'intérieur de la région. A l’exception de l’axe Bambey-Touba qui relie, au passage, les trois communes de la région, il n’existe pas de liaisons bitumées entre les capitales départementales et leur hinterland (Tableau n°24). Tableau 24 : Répartition des routes non revêtues selon la catégorie Catégorie de route Longueur en Km Nationale - Régionale 45,9 Départementale 101,42 Route non répertoriée 70,82 Piste en terre 161,77 Total 379,9 Source : Direction Régionale des Travaux Publics. 2003 Il est à noter que le réseau routier se dégrade d’année en année. Les facteurs de dégradation du réseau bitumé sont en général liés à l’âge des routes, aux surcharges d’exploitation et à l’intensité du trafic qui ne cesse de s’accroître en particulier sur les axes menant à Touba. Les routes non revêtues qui complètent le maillage du réseau routier, sont généralement en mauvais état et bénéficient d’un faible niveau d’entretien. C’est le cas des routes R60-Madina, Baba Garage-Toubatoul (région de Thiès), Diourbel-Ndindy, Diourbel-Diakhao (région de Fatick), Kael-Touba Mboul. L’absence de carrières de latérite de bonne qualité dans la région rend l’entretien du réseau non revêtu onéreux. En conséquence, ces routes n’ont jamais fait l’objet d’un rechargement général depuis leur construction. Les pistes en terre ont généralement des caractéristiques géométriques mal définies et sont très rarement entretenues. Ce sont les axes :

• Kael-Ndioumane ; • Keur Samba Kane-Bambey ; • Baba Garage-Thilmakha (région de Thiès) ; • Dangalma-Thiadiaye (région de Thiès) ; • Diourbel-Ngohé ; • Kael-Gossas (région de Fatick)

La distribution du réseau routier sur l’espace régional laisse apparaître des disparités tant du point de vue de la nature des routes que de la densité de ces infrastructures. Ainsi, les parties Sud et Est de la région sont mieux desservies que le Nord enclavé.

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D’une manière générale, la voirie urbaine dans la région est dégradée du fait de l’inexistence d’un système d’assainissement adéquat et fonctionnel et de l’insuffisance des ressources financières des villes. Aussi convient-il de noter l’inadéquation de la charrette comme moyen de transport de personnes. Elle répond mieux au transport de marchandises. Le non respect des dispositions réglementaires du code de la route et la vétusté du parc automobile sont autant de facteurs qui limitent sérieusement la qualité du service offert. Le parc automobile de la région est estimé, en 2006, à 13 564 véhicules tous genres confondus (Service régional des transports terrestre et aérien, 2007). Le département de Diourbel concentre plus de la moitié avec 8642 véhicules, suivi de Mbacké avec 3628 véhicules et Bambey ferme la marche avec 1294. Mais le parc apte à la circulation est de 9680 véhicules11. Il est à noter que le nombre des immatriculations a baissé entre 2005 et 2006 en passant de 877 à 750 véhicules. Le renouvellement et l’entretien du parc automobile ne sont pas réguliers du fait de la cherté des pièces détachées de rechange, les taux d’intérêt des banques et l’importance des taxes.

5.3.2. Le réseau ferroviaire La ligne ferroviaire Dakar–Bamako traverse la région dans le sens Ouest – Sud Est, avec une liaison spécifique Diourbel -Touba. Le réseau ferroviaire développe un linéaire de 110 Km. Son état général est jugé satisfaisant. Il comporte deux tronçons : o Le tronçon de Bambey du PK 104 de la ligne Dakar-Bamako au PK 161.1 (Tocky) ; o de l’embranchement Diourbel-Touba (47 km). La gare de Diourbel réceptacle de toute la région recèle d’énormes potentialités. La position économique de Touba et ses environs en fait un point déterminant en matière de trafic voyageur en particulier à l’occasion de son Magal annuel. En effet, le chemin de fer a pendant longtemps monopolisé le transport des voyageurs et des marchandises. Aujourd’hui, il a perdu ce monopole au profit de la route. L’embranchement Diourbel-Touba n’est utilisé que ponctuellement, pendant le Grand Magal de Touba. Avec la suppression du trafic voyageurs Dakar-Kaolack/ Kaolack-Dakar, le trafic ferroviaire ne compte plus que la ligne internationale Dakar-Bamako / Bamako-Dakar qui assure le transport des personnes et des marchandises. Ce trafic représente 70 % des recettes contre 30 % pour le trafic national de voyageurs. La pyramide ferroviaire qui comprenait trois niveaux de gares en 1993, se réduit, depuis octobre 2003, à la seule gare fonctionnelle de Diourbel. Le trafic voyageur est de 40 voyageurs par semaine, en moyenne, à destination du Mali. A l’occasion du grand Magal, huit navettes spéciales sont organisées qui convoient des milliers de pèlerins. La privatisation de la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF) et l’avènement de la société TRANSRAIL offrent d’intéressantes perspectives de redynamisation du trafic. Mais les investissements dans le rail se font encore désirer.

11 Division régionale des transports terrestres de Diourbel. Rapport du 29 mai 2007

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5.2. BANQUES ET ETABLISSEMENTS FINANCIERS Le réseau bancaire régional, constitué par la CNCAS, la SGBS, la Banque islamique de développement, Attijiari, la CBAO, est principalement orienté vers l’agglomération de Touba Mosquée. A Diourbel on trouve la CNCS, la SGBS, la CBAO alors que le département de Bambey n’abrite aucun établissement bancaire. La CNCAS consolide sa vocation de banque agricole mais les lignes de crédit sont faiblement sollicitées. A titre d’exemple, pour la ligne de crédit du PAPEL, au total, 16 dossiers seulement ont été financés dont 7 projets dans le cadre de l’opération Tabaski 2006 pour un montant de 9 472 500 FCFA et 9 dossiers pour un financement de 13 500 000 FCFA. Ensuite, depuis 2005, les lignes de crédit en provenance du FPE au profit des activités artisanales sont arrêtées. Pour le commerce, aucun état de compte n’est arrêté. Cependant, des prêts à court terme sont accordés aux clients commerçants sous formes de découverts et de facilités de caisse entre autres pour faire face à des opportunités urgentes. Les transferts d’argent sont fort appréciables dans la région grâce au phénomène des migrations plus connues sous l’appellation de «Modou-modou » et la CNCAS y joue un important rôle. Par exemple, en trois mois seulement (Juillet, août et septembre 2007), quelque 471 personnes ou familles ont reçu près d’un Milliard de nos Francs à travers le système « Money Gram » soit exactement 991 Millions de FCFA. Pour ce qui est du système financier décentralisé, on note la présence du Crédit Mutuel du Sénégal (CMS), l’Alliance pour le Crédit, l’Epargne et la Production (ACEP) et la Caisse populaire de solidarité (CPS, ex ASACASE), la mutuelle des artisans etc. Dans le domaine du financement décentralisé, l’analyse comparative des situations au niveau des différentes agences du CMS (Tableau n°25) montre une nette progression aussi bien des sociétaires que des encours sauf à Mbacké où ils régressent. Cette progression reste liée aux conditions d’ouverture de comptes plus souples qu’au niveau des banques. Seulement, les faibles montants octroyés sous forme de crédit et les courts délais de remboursement sont les principaux obstacles décriés par les populations. Tableau 25 : Évolution des sociétaires et des encours du CMS dans la région RUBRIQUES 2004 2005 2006 PROGRESSION CMS de Diourbel Sociétaires 3 849 4 875 5 317 14% Encourt de l’épargne 544 659 000 637 723 000 767 109 000 20% Encourt du crédit 431 820 000 602 349 000 613 056 000 CMS de Mbacké Sociétaires 3 695 4 269 4 646 9% Encourt de l’épargne 507 399 000 573 835 000 515 674 000 -10% Encourt du crédit 530 534 000 642 474 000 571 754 000 -11% CMS de Bambey Sociétaires 2 650 2 919 3 252 11% Encourt de l’épargne 441 819 000 417 866 000 498 870 000 19% Encourt du crédit 183 527 000 248 050 000 271 782 000 10% CMS de Touba Mosquée Sociétaires - 1 126 1 797 60% Encourt de l’épargne - 204 976 000 311 513 000 52% Encourt du crédit - 198 339 000 218 192 000 10% Source : CMS de Diourbel, octobre 2007

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Le développement du sous-secteur est confronté aux contraintes suivantes :

• la faible couverture du territoire régional par les institutions bancaires et les structures assimilées ;

• les taux d’intérêt élevés pour les petits crédits proposés par l’ACEP et le crédit Mutuel Sénégal ;

• les difficultés d’accès au crédit bancaire ; • le non respect des dispositions réglementaires de la loi N° 95-03 du 05 Janvier 1995 ; • l’inadaptation du crédit bancaire classique aux besoins du secteur informel ; • l’insuffisance des ressources financières du système mutualiste pour satisfaire les

besoins ; • les difficultés de recouvrement des créances en cas de sinistres.

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VI. SITUATION DES SECTEURS SOCIAUX

6.1. EDUCATION ET FORMATION L’un des défis majeurs que la Région et le Sénégal en général, sont appelés à relever demeure la réalisation de la scolarisation universelle à moyen terme par l’élargissement de l’accès à l’éducation tout en améliorant la qualité de l’enseignement. Et ceci en conformité avec l’objectif stratégique N°212 des Objectifs du Millénaire pour le Développement adoptés par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2000. La caractérisation de la situation de l’éducation et de la formation dans la région de Diourbel s’est appuyée sur la description et l’analyse du réseau scolaire en 2007 à travers les différents ordres d’enseignement. C’est ainsi que nous nous sommes principalement appuyés sur le rapport introductif au Conseil régional de développement spécial 2007-2008 établi et présenté à cet effet par l’IA (Inspection d’Académie) de Diourbel et sur les résultats des différents ateliers départementaux de diagnostic participatif. L’analyse des différentes informations ainsi recueillies a permis de dresser la situation du réseau scolaire comme suit :

6.1.1. La petite enfance La fréquentation des structures de développement de la petite enfance (écoles maternelles, garderies et cases des tout-petits a nettement progressé entre 2002 et 2007 avec des effectifs qui sont passés de 2321 à 6547 (Tableau n° 26). Tableau 26 : Évolution des effectifs et du TBPS sur les 3 dernières années

Effectifs Années Total Dont filles TBPS

2003-2004 2321 1315 2% 2004-2005 3105 1754 3,05% 2005-2006 5463 3267 4,02% 2006-2007 6547 3876 5,19% Source : IA/Diourbel, Juillet 2007 L’analyse du tableau montre qu’il y a un accroissement régulier des effectifs entraînant une hausse régulière du Taux Brut de Pré Scolarisation (TBPS) de 1% en moyenne chaque année. Cela est dû à la création des classes enfantines à l’élémentaire, l’ouverture d’abris provisoires, de nouvelles garderies privées surtout dans le département de Mbacké. Dans cet ordre d’enseignement, nous avons fait le point sur la dynamique du réseau de structures de prise en charge de la petite enfance (écoles maternelles, garderies, cases des tout-petits). 6.1.1.1. Ecoles maternelles et garderies En 2007, la situation des structures et des effectifs se présente comme suit (Tableau n°27). En perspective de la rentrée scolaire 2007/2008, un important accroissement des structures est noté surtout pour les garderies communautaires et privées. Ainsi les structures

12 D'ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d'achever un cycle complet d'études primaires

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éducatives pour la prise en charge de la petite enfance sont passées, en 5 ans, de 13 en 2002 à 65 en 2007. En 2005, elles étaient au nombre de 38. L’essentiel de l’offre d’éducation préscolaire est concentré dans le département de Mbacké avec plus de 52,30% des établissements. Tableau 27 : Situation des écoles maternelles et garderies en 2007 Département Ecoles

maternelles Classes

enfantines Garderies

communautaires Garderies

privées Total

DépartementBambey 3 0 6 1 10 Diourbel 3 2 9 7 21 Mbacké 1 2 5 26 34 Total région 7 4 20 34 65 Source : IA/Diourbel, Juillet 2007 En conséquence, les effectifs ont aussi augmenté. Pour l’année scolaire 2006/2007, l’effectif total dans le préscolaire s’élève à 5189 élèves (Tableau 27) contre 559 en 2002 et 4291 en 2006. Les filles représentent plus de la moitié des effectifs (59,56%). Le département de Mbacké concentre à lui seul plus de 45,35% des effectifs, suit Diourbel avec 40,72% ensuite vient le département de Mbacké avec 13,93%. Tableau 28 : Situation des effectifs dans les écoles maternelles et garderies en 2007

Ecoles maternelles Classes enfantines

Garderies communautaires Garderies privées Total Département Département

G F T G F T G F T G F T Bambey 121 168 289 187 169 356 31 47 78 339 384 723 Diourbel 171 265 436 469 661 1130 243 304 547 883 1230 2113 Mbacké 140 179 319 155 256 411 581 1042 1623 876 1477 2353 Total région 432 612 1044 811 1086 1897 855 1393 2248 2098 3091 5189 Source : IA/Diourbel, Juillet 2007 Par rapport à l’année scolaire 2005-2006 les effectifs globaux ont connu une hausse de 17,30%. Et la demande reste encore très forte comme en atteste les projections démographiques de 2003 (Tableau n°29). Dans le préscolaire, la demande potentielle en 2003 est estimée à 163856 enfants de 3 à 6 ans dont 83728 filles (51%). Le département de Mbacké concentre 56,3% de la demande potentielle contre 23,5 et 20,2% respectivement pour Bambey et Diourbel. Tableau 29 : Répartition de la population des 3-6 ans en 2002 selon le département et le sexe.

Population 3-6 ans Département Masculin Féminin Ensemble Bambey 18984 19494 38478 Diourbel 16256 16836 33092 Mbacké 44888 47398 92286 Région 80128 83728 163856 Source : Projections démographiques Service régional de la Prévision E t de la Statistique. Diourbel. Il est constaté une nette progression des structures et des effectifs dans la région depuis plus de cinq (05) ans. Parmi les facteurs de succès constatés dans le préscolaire, on note entre autres (IA/Diourbel, juillet 2007) :

• L’éducation religieuse partout enseignée dans les écoles et qui a constitué un facteur favorable pour la scolarisation ;

• Les Cellules d’Animation Pédagogique et le suivi encadrement ont connu un fonctionnement régulier grâce à l’engagement des éducateurs ;

• L’introduction du volet nutritionnel au sein de toutes les écoles maternelles devrait être effective à partir d’octobre 2007 grâce au décret n° 2006-763 du 31 Juillet 2006

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qui place désormais ces structures et les garderies communautaires sous la tutelle de l’ANCTP permettant ainsi l’harmonisation des approches et des contenus au niveau de toutes les écoles du sous-secteur. Déjà, toutes les mesures idoines sont prises, avec la mise en place de batterie de cuisine dans ces écoles et la formation des Directeurs en santé-nutrition, pour permettre le démarrage dans de bonnes conditions.

En sus de ces paramètres, il faut noter que cet ordre d’enseignement bénéficie de l’appui de partenaires comme l’ARPEM (Association régionale des Parents d’élèves des écoles maternelles) et WORLD VISION.

• L’ARPEM par le biais des APE des écoles appuie chaque année toutes les écoles maternelles. Une sorte de ristourne annuelle qui permet en début d’année d’avoir des moyens pour améliorer les conditions de travail mais surtout pour mieux préparer la rentrée ;

• L’ONG WORLD VISION à Bambey s’est engagée pour son programme 2007-2010 à soutenir la création de garderies communautaires dans les Communautés rurales de Ngogom et de Réfane. Déjà les cases des tout petits de Bambey Seerer et de Ndem Meissa ont été appuyées par cette ONG pour l’adduction d’eau et l’acquisition de matériel didactique.

De plus, il faut saluer la construction et l’équipement de la CTP de Baba garage par la fondation Coca-Cola. Ces partenariats devraient permettre de développer davantage le préscolaire en milieu rural. Malgré tout, des difficultés sont rencontrées dans cet ordre. Parmi ces contraintes ont peut relever ceci.

• Les efforts communautaires ne sont pas suffisamment appuyés par un programme de l’Etat ou des collectivités locales qui ne soutiennent pas la petite enfance à l’exception de la communauté rurale de Ndoulo qui alloue annuellement une subvention à la case des tout-petits de cette localité ;

• L’école maternelle Mame Diarra Bousso de Mbacké abritée dans des locaux en location est en état de délabrement très avancé mettant ainsi les enfants et les éducateurs dans des conditions de travail précaires. Une solution urgente doit être trouvée pour régler définitivement ce problème qui préoccupe toute la communauté éducative ;

• L’école maternelle Fatoumata Ka de Diourbel, également, connaît presque les mêmes difficultés. Elle est dans des locaux, conventionnés, trop exigus avec une cour étroite pour contenir dans des conditions acceptables les enfants. Actuellement l’IDEN avec les services techniques est à la recherche d’un terrain devant permettre la construction d’une nouvelle école.

6.1.1.2. Cases des tout-petits La situation des cases en 2007 a évolué par rapport à 2006. De 20 en 2006, elles sont passées à 25 en 2007 ; elles sont ainsi réparties selon les programmes (Tableau n°30). Parmi ces 25 CTP, 17 construites et équipées, 03 inachevées érigées en abris provisoires et 05 nouvelles créations sous abri provisoire.

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Tableau 30 : Situation des cases des tout-petits en 2007 Programme Chine

Taiwan Programme

PLCP Autres

partenaires Abris

provisoires total

Diourbel 03 01 05 09 Bambey 09 01 01 11 Mbacké 04 01 05 Total région 17 03 01 05 25 Source : IA/Diourbel, Juillet 2007 Pour l’année scolaire 2006-2007, les effectifs ont tourné autour de 1358 enfants (Tableau n° 3). Il a été ainsi constaté un accroissement des effectifs qui sont passés de 1 035 en 2005 à 1358 en 2007. Tableau 31 : Situation des effectifs dans les cases des tout-petits en 2007

Département Garçons Filles Total Diourbel 197 241 438 Bambey 275 385 660 Mbacké 101 159 260

Total région 570 785 1358 Source : IA/Diourbel, Juillet 2007 Le sous-secteur a connu un développement réel; rappelons que les effectifs étaient de 402 élèves en 2004. Parmi les facteurs qui sous-tendent ce développement on relève :

• Le volet « nutrition » qui permet d’assurer un repas par jour à chaque enfant et une ration hebdomadaire à 60 couples mère- enfant par case grâce à la mise en place des cantines PAM.

• L’éducation religieuse et l’initiation à l’informatique dans la totalité des cases se sont révélées être de véritables catalyseurs dans l’atteinte des objectifs de qualité et aussi d’accroissement des effectifs.

• La conduite d’activités génératrices de revenus par l’exploitation des 12 télécentres mobiles mis à la disposition des comités de gestion. Ce qui vient améliorer les ressources de ces derniers pour une meilleure gestion de la case.

• Le véhicule mis à la disposition de la coordination permet une supervision et un suivi rapproché des structures.

• Les difficultés liées à la prise en charge des personnels qui ont commencé à s’estomper avec l’affectation de 22 VEN (Volontaire de l’éducation nationale) en octobre 2006 et le recrutement de 15 autres parmi les animateurs polyvalents en 2006.

Bien qu’en développement, la situation pouvait être encore améliorée si les contraintes suivantes sont levées.

• D’abord, rendre effectives les déposes des toitures des cases de Ndème Meïssa et de Touba Bogo. La non effectivité de ces déposes constitue une menace grave pour les enfants.

• Ensuite, accélérer le rythme de construction des cases (les 6 cases programmées

depuis 2004 attendent encore d’être réalisées et les chantiers des cases de Keur Samba Kane, Ndiaraw et Ndol- ndol Ndiémane arrêtés depuis 2002 n’ont pas encore redémarré).

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• Enfin, augmenter le personnel de la coordination régionale (la coordination régionale est assurée par un seul coordonnateur appuyé par un instituteur qui tient la comptabilité matière et une institutrice qui assure des fonctions de secrétaire)13.

6.1.2. L’élémentaire L’enseignement élémentaire dans la région de Diourbel est marqué, au cours de ces cinq (05) dernières années, par une légère augmentation des structures. Malgré ce faible dynamisme, le nombre d’écoles fonctionnelles est passé de 392 en 2003 à 467 en 2006, soit une progression de 16,05% (Tableau n°32). Dans ce réseau d’écoles d’enseignement élémentaire de la région, le secteur privé y contribue, en 2007, pour 70 écoles, soit 14,98%. L’analyse de la carte scolaire14 montre que Diourbel concentre plus de la moitié avec 174 écoles publiques autorisées contre 131 pour le département de Bambey et 92 pour Mbacké. Malgré la progression constatée, des cas de gels sont notés (27 en 2006 contre 23 en 2007). Ces gels qui tendent cependant à se réduire d’une année à l’autre sont dus pour l’essentiel à des raisons d’effectifs engendrées par le déplacement définitif des populations de certains villages à Touba. Toutes les actions de sensibilisation menées par les IDEN et des partenaires réduisent ces gels. Tableau 32 : Évolution du réseau des écoles autorisées entre 2003 et 2007

Enseignement élémentaire Années scolaires Public Privé Total région

2002 – 2003 371 21 392 2003- 2004 380 22 402 2004-2005 384 39 423 2005-2006 391 39 430 2006 -2007 397 70 467 Source : IA/Diourbel, Juillet 2007 Pour toutes ces écoles, 1905 salles de classes sont fonctionnelles en 2007. Mais l’analyse de la structure des écoles élémentaires montre que, à l’exception des écoles privées, le public présente des écoles à cycle incomplet (Tableau n°33). En effet, sur 397 écoles, 260 sont à cycle incomplet. En somme, 65,49% des écoles publiques de la région n’offrent pas les six années d’études. La presque totalité de ce type d’école est localisé en milieu rural et n’autorise ni le recrutement annuel des enfants en âge scolaire ni le redoublement des élèves de niveau faible. La construction de salles de classe et le recrutement de personnel enseignant constitueraient une solution.

13 Le comptable et la secrétaire sont mis à la disposition de la coordination par l’IA 14 IA, CRD spécial. Juillet 2007

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Tableau 33 : Structures des écoles élémentaires en 2007 Bambey Diourbel Mbacké Total Région Total écoles publiques autorisées 131 174 92 397 Total classes fonctionnelles publiques 673 652 410 1735 Classes fonctionnelles (publique+privée) 722 705 478 1905 Total écoles à structures incomplètes publiques 72 129 66 267 Total écoles à structures complètes publiques 59 45 26 130 Source : IA/Diourbel, Juillet 2007 Pour l’année scolaire 2006/2007, le nombre d’élèves dans le cycle élémentaire est 98 909 élèves, soit 5418 élèves de plus que 2005-200615 (Tableau n°34). Au niveau élémentaire, le privé a fait des progrès importants avec 21677 élèves dont 12979 filles. A titre comparatif, signalons que l’effectif du privé élémentaire en 2006 était de20574 élèves. Des disparités d’accès existent entre les départements mais aussi selon le genre. Ainsi, dans le département de Mbacké, le nombre d’élèves dans le cycle élémentaire est de 36271 élèves, soit 1821 élèves de plus qu’en 2006. Ainsi, on y note une pléthore (100 élèves en moyenne par classe) du fait de l’insuffisance du nombre d’écoles et partant de salles de classe. Ces effectifs élevés dans le département de Mbacké sont liés à l’engouement suscité par les écoles privées franco arabes. Tableau 34 : Effectifs des structures et TBS en 2006-2007 Bambey Diourbel Mbacké Total Région Ecoles fonctionnelles publiques 126 156 92 374 Classes fonctionnelles publiques 673 652 410 1735 Effectif total 33 083 29 555 36 271 98 909 Effectif filles 16 230 14 594 20 430 51 254 TBS total estimé 74,10% 72,08% 29,06% 47,00% TBS filles 74,40% 74,94% 29,5 59,57% Ratio élèves / Classe 53 50 101 64 Source : IA/Diourbel, Juillet 2007 Entre 2006 et 2007, le TBS a progressé de 1,70 (TBS de 47.00 % en 2007 contre 45,30 % en 2006). Ce faible accroissement du TBS qui aurait tendance à cacher les efforts consentis en matière de scolarisation est imputable au taux d’accroissement moyen annuel (TAMA) très élevé. Le TAMA de la région de Diourbel est de 7% pour une moyenne nationale de 5% entre 2000 et 200516. En matière de SCOFI (scolarisation des filles), on note des avancées significatives avec un TBS de 59,57%. Les départements de Diourbel (74,94%) et de Bambey (74,10%) concentrent le plus de filles scolarisées. Cependant leur maintien à l’école pose d’énormes problèmes du fait des mariages précoces et de l’émigration vers Touba. L’évolution du TBS est due pour l’essentiel aux : • effets positifs des actions d’information, de sensibilisation et de mobilisation auprès de

partenaires comme les autorités administratives, les élus locaux, les partenaires sociaux, les CDSCOFI, parents d’élèves et autorités religieuses ;

15 Pour l’année scolaire 2007-2008, les prévisions tournent autour de 26000 nouveaux inscrits au CI dont 9000 à Bambey, 9000 à Diourbel et 8000 à Mbacké. 16 PDEF. Situation des indicateurs de l’éducation 2000-2005. octobre 2005

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• expérimentations en cours qui ont aussi exercé un attrait auprès des populations : l’introduction de l’éducation religieuse, du trilinguisme et de la Formation professionnelle dans les daaras et l’ouverture d’écoles franco-arabes publiques.

Pour animer ces espaces pédagogiques, la région s’appuie sur 1910 maîtres « craie en main » (Tableau n° 35). Tableau 35 : Situation des personnels du public en 2007 Bambey Diourbel Mbacké Total régionTotal Enseignants Fonctionnaires 237 286 174 697 dont Femmes: 45 78 33 156 Total Maîtres Contractuels 380 421 217 1018 dont Femmes: 128 146 67 341 Total Volontaires de l’Education 215 183 119 517 dont Femmes: 73 94 60 227 Total Enseignants 832 890 510 2232 Surveillants dans les lycées et CEM 51 99 45 195 dont Femmes: 17 43 15 75 Total enseignants hors classes élémentaires IDEN 94 153 75 322 Maîtres " Craie en Main" 738 737 435 1910 Source : IA/Diourbel, Juillet 2007 L’éducation religieuse L’expérimentation a commencé dans les 3 départements depuis 2002. Elle est actuellement très satisfaisante au regard de l’attrait qu’elle a suscité auprès des populations. Elle s’est poursuivie cette année pour 72.11% des effectifs (tableau n°36). La généralisation est effective à Mbacké mais elle n’est pas totale au niveau de la région à cause du déficit en personnel enseignant en langue arabe surtout dans les départements de Bambey et de Diourbel. Tableau 36 : Situation de l’expérimentation de l’éducation religieuse dans la région de Diourbel en 2007:

Effectif suivant l’éducation Religieuse Circonscriptions Nbre d’écoles Effectif Total G F T

IDEN / Bambey 72 33083 12700 14840 27540 IDEN / Diourbel 72 29555 12161 12072 24233 IDEN / Mbacké 92 36271 8630 10925 19555 Total / Région 236 98909 33491 37837 71328 Source : IA/Diourbel, Juillet 2007 Les écoles franco-arabes (EFA) publiques Depuis le début de l’expérimentation, l’espoir est permis au regard de l’engouement constaté auprès des parents d’élèves. De 30 classes en 2005, le nombre de classes est passé de 48 en 2006 et à 73 en 2007 avec quelques 3363 élèves contre 2655 en 2006 (Tableau n°37). Le taux de présence des filles qui de 55,42% est largement supérieur à celui des garçons. Ici la parité est gagnée. Mais des difficultés demeurent, notamment : Toutes les EFA souffrent de conditions de travail précaires : certaines sont sous abris provisoire, beaucoup sont des CDF, absence de BA, de BH et de murs de clôture pour la majorité ;

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Absence de manuels adaptés, d’outils didactiques pour accompagner le programme enseigné ; le curriculum est en voie d’être stabilisé. Tableau 37 : Situation de l’expérimentation des écoles franco- arabes publiques en 2007

Personnel Enseignant Circonscriptions Nbre d'écoles

Nbre de classes

Effectif total Arabe Français

G F T Disponible Déficit Disponible DéficitIDEN/Bambey 3 8 180 236 443 4 0 8 0 IDEN/Diourbe 4 26 592 612 1204 10 5 26 0 IDEN /Mbacké 10 39 700 1016 1716 12 20 13 20 Total /Région 17 73 1472 1864 3363 26 25 47 20 Source : IA/Diourbel, Juillet 2007 Le trilinguisme et la formation professionnelle (TFP) dans les daaras La situation des daaras expérimentant le trilinguisme se présente comme suit (Tableau n°38) :

• Au total 25 daaras ont poursuivi l’expérimentation démarrée depuis 4 ans pour un effectif global de 4282 talibés cette année contre 4113 en 2006 ; on note une évolution des effectifs (169 talibés de plus) avec un taux de présence des filles de 33,90%. A la suite d’une évaluation en 2006 par l’INEADE, la DALN et l’UNICEF, et pour mieux rentabiliser les moyens et pour plus d’efficacité, seuls les 7 meilleurs daaras vont désormais bénéficier de plus d’appui de la part de l’UNICEF en termes surtout de renforcement de capacités. Evidemment les autres vont encore bénéficier de tout autre appui comme les équipements en manuels et matériel didactique par exemple.

• En matière de renforcement des capacités des maîtres coraniques, des « serigne

daara » sont formés sur le curriculum du TFP pour tous les daaras. Ce programme de renforcement de capacités a porté également sur les didactiques, les compétences de vie courante et sur la transcription en caractères coraniques harmonisés (CCH).

• Pour le volet formation professionnelle, un protocole d’accord qui avait été signé le 22

Mars 2005 entre l’IA et certains services techniques comme les Eaux et Forêts, le CDEPS, le CRETF, le District Sanitaire de Diourbel, l’Elevage, la Croix rouge, le service d’hygiène, le CRETF, la Chambre des métiers, le Centre polyvalent, la Case foyer de Ndoulo et l’UNICEF est entré dans sa phase active depuis 2006 mais avec seulement les services comme le Centre Polyvalent, le CRETF et la Case foyer de Ndoulo pour 60 talibés sur financement de l’UNICEF.

• Par rapport au trilinguisme et la formation professionnelle (TFP) dans les daaras,

l’auto-évaluation faite en juillet 2006 avec tous les acteurs impliqués a montré que les objectifs ont été largement atteints à la satisfaction de tout le monde.

Tableau 38 : Situation du trilinguisme et la formation professionnelle (TFP) dans les daaras Circonscriptions Nbre de Daara Effectif Maîtres coraniques disponibles G F T Bambey 6 486 171 657 11 Diourbel 10 1415 670 2085 28 Mbacké 9 929 611 1540 33 Total Région 25 2830 1452 4282 72 Source : IA/Diourbel, Juillet 2007

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Cette phase expérimentale a montré que le personnel disponible n’a pas la qualification requise pour enseigner les langues, arabe et français. Déjà l’enseignement de l’arabe a déjà commencé depuis 2004 avec la 1ère cohorte avec quelques difficultés liées au manque de formation. L’enseignement du français qui devait démarrer en octobre 2006 n’est pas effectif, faute de personnel; la nécessité de recruter un personnel francisant qualifié, mais surtout bilingue, s’impose. Il faut remarquer que sous l’influence du Mouridisme, l’école arabe et les daaras ont connu un développement remarquable dans la région. En 1979 déjà, le département de Mbacké comptait à lui seul quelque 213 daaras pour 8.189 talibés contre 2.033 élèves seulement dans l’élémentaire. En 1995, le nombre des daaras est passé à 239 pour 19.875 talibés. Cet essor croît d’une année à une autre. En 1997, la région comptait un effectif de 24.378 talibés recensés dans 295 daaras ou écoles coraniques dont deux (02) bénéficiaient de l’appui de l’UNICEF et de l’Etat en 1997. Il s’agissait des daaras de Serigne Mbaye CISSE à Diourbel (800 talibés) et de Ndèye Jirim à Ndoulo (100 talibés). Les contraintes au développement de ce type d’enseignement sont liées :

• aux difficultés des conditions de vie des talibés souvent exposés à la mendicité, à la malnutrition et aux maladies parasitaires ;

• à l’inadéquation des structures d’accueil ; • à l’inorganisation notoire du sous-secteur.

Les Langues nationales à l’école. L’expérimentation démarrée en octobre 2002 dans des CI s’est poursuivie en 2005 et 2006 dans des classes de CE et au CM1 en 2007 (Tableau n° 39). L’évaluation faite par les maîtres qui ont tenu ces classes bilingues parlent de quelques réussites. Ainsi :

• les élèves sont à l’aise avec le médium national ; les acquisitions se font sans difficultés ;

• enrichissement du vocabulaire des enfants qui rencontrent dans les textes de lecture des termes non usités dans leur milieu ;

• en langage les situations de communication sont facilement maîtrisées ; • en calcul la numération ne pose pas de problème sauf en écriture des nombres.

Tableau 39 : situation de l’expérimentation de l’introduction des langues nationales à l’école Effectifs Circonscriptions Ecoles Classes

Total Filles Garçons Bambey 5 13 602 298 304 Mbacké 5 15 365 209 156 Diourbel 4 9 355 176 179 Total région 14 37 1322 683 639 Source : IA/Diourbel, Juillet 2007 Parmi les obstacles à surmonter, il est à noter :

• Les difficultés rencontrées dans la livraison des manuels du CI et du CP et surtout l’absence de manuels du CM ;

• La baisse des effectifs notée dans certaines écoles du fait que les populations ne sont pas encore suffisamment convaincues de la nécessité d’apprendre une langue nationale ;

• La formation des maîtres et directeurs expérimentateurs n’est pas suffisante ; • Le dispositif de suivi évaluation est presque inexistant. Des efforts importants restent

à faire à ce niveau.

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6.1.3. L’enseignement moyen général Le réseau de l’enseignement moyen compte 42 établissements dont 13 dans le privé soit 30,95% (Tableau n° 40). L’analyse de la distribution spatiale des infrastructures faite en 2003 montrait que 76% des établissements du secteur de l’enseignement moyen se trouvent en zone urbaine. Tous les établissements privés sont concentrés en zone urbaine. Tableau 40 : Evolution du réseau de l’enseignement moyen de 2003 à 2007 Public Privé Ensemble 2002/2003 14 11 25 2003/2004 21 12 33 2003/2005 23 13 36 2005/2006 27 13 40 2006/2007 29 13 42 Source : IA /Diourbel. Juillet 2007 Dans ces collèges d’enseignement moyens, les effectifs, en 2007, étaient de 17 949 élèves dont 7838 filles. La part du privé y est de 1991 élèves dont 947 filles. Le ratio moyen élèves/ classe du public est de 46 élèves/classe. La situation est acceptable même si les effectifs sont encore pléthoriques dans les CEM des communes. Mais elle s’est beaucoup améliorée avec la création de collèges de proximité ces 5 dernières années. Le TBS dans l’enseignement moyen est aujourd’hui de 12,92% (et 10,42% pour les filles) comme le montre le tableau n°41 ci-dessous : Tableau 41 : Situation du TBS global dans l’enseignement moyen en 2007

TBS global du moyen Total TBS filles Bambey 23,89% 19,55% Diourbel 26,61% 22,01% Mbaché 4,93% 4,16% Région 12,92% 10,42 Source : IA /Diourbel. Juillet 2007 Les conditions de travail des élèves et enseignants se sont améliorées avec la réalisation des programmes d’extension dans certains collèges depuis le BCI 2003. Et toujours dans le processus de l’amélioration de l’offre scolaire, d’importants programmes sont en cours. Ces programmes sont :

• Les projets de construction du CEM de Ndoulo et de l’école franco arabe de Mbacké sous financement de la BID (banque islamique de développement) et du CEM Baba garage (BAD IV) ;

• Les projets de construction de 03 CEM par la Banque mondiale, en 2007, à Lambaye, Réfane et Annexe du Lycée Technique Amadou Bamba ;

• Trois autres CEM (Keur Cheikh 2, Ndiourbel Tock et Mbacké 3) seront construits en 2008.

Les autres programmes d’extension et de réhabilitation devraient maintenant concerner :

• les CEM de Mbacké II (l’étanchéité n’a pas été faite par l’entrepreneur) ; • Diéry Fall (le bureau du principal et le bâtiment nord) ; • le groupe scolaire CEM M. M. Mbacké/ BST ; • les anciens locaux du Foyer Socio Educatif du CEM ex CEMT pour en faire un CDI ;

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• les CEM de Kael et de Touba Bélel vont bénéficier d’un programme d’extension. Pour ce qui est des CEM situés surtout en zone rurale ou nouvellement crées, ils sont pour la majorité dans des abris provisoires de fortune (Kael, Touba Bélél, Sadio surtout). Le matériel didactique y est insuffisant malgré l’effort des parents d’élèves et des collectivités locales. Ce qui rend les conditions de travail difficiles. Dans le domaine de l’enseignement moyen/secondaire en langue arabe, quatre (04) principaux centres assurent l’éducation. Il s’agit de l’Institut d’Etudes Islamiques de Diourbel, l’Institut AL AZHAR de Ndame à Mbacké, l’Annexe de l’Institut d’Etudes Islamiques à Touba, et l’Annexe de l’Institut AL AZHAR à Bambey.

6.1.4. L’enseignement secondaire général Les structures du secondaire général dans la région n’ont pas subi d’évolution durant les 04 dernières années. On y compte 3 établissements publics et 4 établissements du privé (Tableau n°42). Tableau 42 : Réseau scolaire de l’enseignement secondaire en 2007

Enseignement secondaire général Années Scolaires Public Privé 2003-2004 3 1 2004-2005 3 1 2005-2006 3 4 2006-2007 3 4 Source : IA /Diourbel. Juillet 2007 Dans le public, les effectifs ont augmenté passant de 3456 élèves dont 1140 filles en 2006 à 3762 dont 1222 filles en 2007. Le TBS au niveau secondaire public en 2007est de 4,84 % dont 2,79 % pour les filles. Quant au ratio moyen élève/classe qui de est 46, il est jugé acceptable dans l’ensemble. Le taux de présence des filles est encore faible (32,48 % des effectifs totaux) mais des efforts importants ont été faits ces dernières années en termes d’appui en fournitures, aides et bourses scolaires pour la promotion de la scolarisation de la fille par la Délégation spéciale du Conseil régional et des ONG et partenaires comme FAWE. Onze (11) établissements de Diourbel bénéficient déjà de l’appui de FAWE particulièrement pour les filles des classes de 6ème ,3ème, seconde et première qui bénéficient de bourses en nature. Il y a en plus le CEM Grand Diourbel, érigé en Centre d’excellence, et qui a été équipé et appuyé par FAWE en bibliothèque, matériel informatique et de reprographie il y a 3 ans. En ce qui concerne le personnel enseignant, les établissements ont fonctionné en 2007 avec un déficit en personnel surtout en mathématique et en Education physique et sportive. Le système des réductions horaires dans les petites classes et des heures supplémentaires avait permis de combler ce déficit. Le recrutement complémentaire de professeurs et/ou de vacataires est à envisager.

6.1.5. L’enseignement secondaire technique La région de Diourbel ne compte qu’un seul établissement d’enseignement secondaire technique : le lycée technique Ahmadou Bamba (LTAB) dont les locaux ont 26 ans d’âge. Les infrastructures commencent à vieillir : labos de traitements thermiques, de métrologie,

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d’automatisme et les salles de construction mécanique (équipement en tables de dessin et tabourets) ; pour les locaux, l’amphithéâtre est en état de dégradation avancée. De 8 classes en 2000 avec un effectif de 250 élèves, on est passé à 19 classes en 2007 avec quelques 545 élèves dont 156 filles (Tableau n°43). En 2006 on avait un effectif 508 élèves dont 146 filles. Tableau 43 : Structures et effectifs du LTAB en 2007 Cours Effectifs Dont Filles 7 classes de 2nd 222 70 5classes de 1ère 149 44 6 classes de Terminale 174 42 Total : 19 classes 545 156 Source : IA /Diourbel. Juillet 2007 Dans cet établissement, 4 filières sont enseignées. Il s’agit de :T1 (Fabrication Mécanique), T2 (Electronique et électrotechnique), S3 (Sciences et Techniques) et G (Techniques Quantitatives de Gestion). Mais depuis 2003, un BEP Industrie, option électrotechnique est ouvert. L’effectif de cette année est de 15 élèves. Il est à noter aussi que les essais de la mise en place d’un BTS en maintenance électromécanique, depuis 4 ans déjà, n’a pas été possible pour des raisons de personnel et d’équipement. En somme le personnel enseignant est composé de 47 professeurs dont 20 titulaires, 18 professeurs contractuels dont 2 femmes et 9 vacataires. Le problème principal à ce niveau concerne le déficit en professeurs dans les spécialités techniques (électrotechnique, électronique, fabrication mécanique, construction mécanique). Mais malgré ces contraintes, la diversification des filières reste un objectif supérieur à encourager afin de permettre aux jeunes d’apprendre un métier, d’autant plus que les capacités d’accueil du lycée le permettent. C’est ainsi que le partenariat signé par le LTAB avec le lycée Philadelphe de Gerde en France dans le cadre du projet « soutien aux actions de formation » devrait être une opportunité à saisir, de même que le projet «Partenariat pour l’apprentissage et l’ouverture de système de Formation Professionnelle » à consentir avec l’AFD dans le cadre de création d’autres filières professionnelles.

6.1.6. Programmes de construction et de réhabilitation d’infrastructures scolaires

Plusieurs programmes de construction et de réhabilitation d’infrastructures scolaires sont envisagés par l’Etat et ses principaux partenaires. Ce programme se présente ainsi qu’il suit. Pour les locaux du Lycée Technique Cheikh Ahmadou Bamba, leur réhabilitation est programmée dans le BCI 2007 pour un montant de 267 000 000 F. Pour le lycée d’enseignement général, le raccordement au réseau électrique de la SENELEC est encore en attente bien que le tirage des câbles et l’abonnement soient faits. En plus l’équipement de la salle informatique est à diligenter.

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Pour les CEM, la réhabilitation du CEM ex CEMT et du complexe BST/CEM M M Mbacké commencée en 2005 devrait être poursuivie et achevée en plus de la transformation du foyer du CEMT en CDI, les toilettes du lycée de Bambey et le bureau du principal du CEM Diéry Fall. En matière de construction de CEM, le BCI 2007 prévoit, en sus de la construction d’un lycée de proximité à Médinatoul, la construction de 11 salles de classe dont 02 au CEM de Ndondol, 03 à Touba Bélel, 03 à Kael et 03 à Sadio. Pour ce qui est des terrains d’éducation physique et sportive, rares sont les établissements qui en disposent. Il en existe seulement dans les grands lycées. Pour ce qui est des plateaux multifonctionnels, on en note que dans les CEM suivant : CEM ex CEMT, Diéry Fall et Gaindé Fatma. Les murs de clôture : la plupart des écoles élémentaires en milieu rural n’ont pas de murs de clôture. Pour y remédier, le partenariat entre l’Etat et ses partenaires canadiens dans le cadre du projet CAREES (Projet sur la Contribution au Renforcement de l’Enseignement Elémentaire au Sénégal) financé par l’ACDI prévoit la clôture de 5 écoles à Diourbel, 5 écoles à Bambey et 8 écoles à Mbacké. Toujours dans ce registre, le BCI 2007prévoit la construction de 21 murs de clôture aux établissements suivants : dont 6 établissements à Mbacké, 6 à Diourbel, 6 à Bambey et 3 murs de clôture pour les CEM de Keur Gou Mak, de Dangalma et de Taïf. Les latrines et les points d’eau : Le programme « eau -assainissement » initié en partenariat avec l’UNICEF a permis à l’IA de doter 7 écoles parmi 9 de puits. La collaboration avec l’UNICEF est à maintenir et à renforcer. Toujours dans ce domaine, le projet BAD projette aussi de doter 25 écoles dans la région de points d’eau. Le projet REGEFOR et le PEPAM sont des partenaires potentiels dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. Dans cette même perspective d’amélioration de l’offre scolaire, la Banque Africaine de Développement (BAD) dans sa phase IV va financer les travaux du collège de proximité de Baba Garage et se propose aussi la construction de 20 salles de classes pour le moyen, 90 salles de classe pour l’élémentaire, 51 bureaux et magasins, 32 latrines et 26 murs de clôture. Les adjudications sont faites, il ne reste que l’ANO (Avis de non objection) qui est attendu du bailleur. En outre dans le cadre du Projet de la BID (Banque islamique de développement), il est prévu la construction de 7 écoles franco arabes dont 3 à Mbacké, 2 à Diourbel et 2 à Bambey (il s’agit ici d’une construction de 21 salles de classe en remplacement des abris provisoires dans ces écoles franco-arabes déjà en état de fonctionnement) ; la construction d’un CEM franco arabe à Mbacké et d’un CEM classique à Ndoulo. Bien que tous les sites aient été confirmés et les DAO (Dossiers d’appel d’offre) lancés depuis 2006, les chantiers n’ont pas encore démarré. Des démarches doivent être entamées dans ce sens. Toujours en matière d’amélioration de l’offre scolaire, l’Etat, à travers le BCI 2006 décentralisé, prévoit la construction de 37 salles de classe dans l’élémentaire dont la distribution géographique est comme suit dans le Tableau n°44. Dans le cadre de la décentralisation du BCI, les 80% des classes sont livrés.

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En sus, le BCI 2006 prévoit également la construction de 2 salles de classe à Darou Salam à Dendèye, l’achèvement du daara Serigne Modou Moustapha Mbacké, la réfection du CEMT de Diourbel et la construction de daara modernes à Taïf (Bayla), à Bambey et à Ndame (Touba). La réhabilitation de l’IDEN de Bambey et de l’école élémentaire Cheikh Awa Balla Mbacké de Bambey prévue dans les BCI 2005 et 2006 n’a pas été effectuée. Tableau 44 : Programme de construction de salles de classe à l’élémentaire

Source : IA /Diourbel. Juillet 2007

Département Collectivités locales Nbre de salles de classes Commune 9 CR Ndindy 2 CR keur ngalgou 2 CR Ngohé 4 CR Touré Mbonde 2

Diourbel

CR Tocky 4 Total Diourbel 23

CR Réfane 4 CR Ndondol 4 CR Ngoye 2

Bambey

CR Ngogom 2 Total Bambey 12Mbacké Commune 2 Total Mbacké 2Total Région 37

6.1.7. Enseignement supérieur La région compte deux établissements d’enseignement supérieur : l’Ecole Nationale des Cadres Ruraux de Bambey (ENCR) et un Centre Universitaire Régional (CUR) pour prendre en compte les spécificités régionales et permettre une insertion adéquate des diplômés en proposant des modèles d’enseignement alternatifs. 6.1.7.1. L'Institut supérieur de formation agricole et rurale L’Institut supérieur de formation agricole et rurale (ISFAR) anciennement Ecole nationale des cadres ruraux (ENCR) est une école d'ingénieurs en agronomie située à Bambey (Sénégal). Fondée au milieu des années 60 au Sénégal et ouvert à Bambey en 1965, elle a dès le départ pour vocation de former en quatre années des ingénieurs des travaux agricoles, des eaux et forêts, vétérinaires. Elle est accessible sur concours aux Sénégalais ayant obtenu le BEPC et aux autres étudiants africains (Mauritanie , Niger, Mali, Tchad...). Sa proximité avec le Centre national de recherche agronomique (CNRA) de Bambey constitue alors un point positif. Près de trente années après son installation, les statuts et les buts de l’ISFAR sont réformés par décret en 1991. L’Institut supérieur de formation agricole et rurale a désormais pour vocation de former des "ingénieurs des travaux" dans les départements de la production végétale, animale ou forestière ; dans le conseil pour la formation au développement. La formation, d’une durée de trois ans est toujours sanctionnée par un diplôme d’ingénieur des travaux. L’admission, par voie de concours en septembre, est ouverte aux candidats

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sénégalais des deux sexes âgés de 30 ans au plus au 1er janvier de l’année du concours, titulaires de tout baccalauréat mais pratiquement seuls les bacheliers scientifiques et techniques réussissent. L’école accueille aussi des candidats étrangers dont la candidature est introduite par leur gouvernement respectif. Mais dans le cadre de la réforme du système éducatif en vue d’élargir l’accès à l’éducation à tous les sénégalais, il est ouvert à l’ISFAR, depuis janvier 2000, une formation académique et professionnelle en deux ans dans les filières suivantes : productions agro-sylvopastorales, Transformation/Conservation/Commercialisation, Santé Communautaire, Réalisation/ Maintenance d’infrastructures et d’équipements en milieu rural, Services technico-commerciaux, Marketing, Artisanat, etc. 6.1.7.2. Le collège universitaire de Bambey Créé en 2006, le Centre universitaire régional de Bambey constitue une option fondamentale aussi bien pour les pouvoirs publics que pour les autorités académiques. Les directives du Chef de l'Etat demandaient expressément l'introduction de nouvelles structures de formation, en réponse aux exigences et aux nécessités de développement socio économique des pays en développement, dans un monde de mutation et d'internationalisation des savoirs et des savoir-faire. Etabli sur un domaine de 32 hectares mis à disposition par la communauté rurale de Dangalma pour un investissement de 5 milliards de Francs CFA du budget de l'Etat du Sénégal, le CUR compte un bloc pédagogique, un amphithéâtre, un bloc administratif, une bibliothèque, une résidence des étudiants et un restaurant L'UB-CUR dispose d'une capacité d'accueil de 200 lits. 100 autres lits supplémentaires sont disponibles à l’Institut supérieur de formation agricole et rurale (ISFAR) dans le cadre de la mutualisation des infrastructures. Placé sous la tutelle du Ministère de l’Education, le CUR de Bambey a pour missions :

• d'assurer la diversification de l'offre de formation tant au niveau scolaire qu'universitaire ;

• de participer à la formation de cadres moyens et supérieurs ; • de former des agents opérationnels dans des secteurs bien définis ; • de contribuer à la mise en place des conditions de qualification permanente des

citoyens ; • de promouvoir et de développer les atouts de son site d'emplacement et des zones

voisines mais aussi les valeurs culturelles africaines ; • d'assurer une formation de 1er cycle dans les disciplines enseignées dans les

universités en vue de permettre l'entrée des étudiants au 2ème cycle. Avec l'application au sein de ce CUR du système international LMD, il est noté d'une part, une gestion plus rationnelle des étapes de la progression universitaire par l'apprenant et d'autre part, l'établissement de liens fonctionnels entre l'université et le milieu professionnel. Le démarrage d'une nouvelle université constitue une excellente opportunité pour promouvoir les principes et normes de la gouvernance universitaire. Le CUR de Bambey entend, avec l'appui et de concert avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, s'engager dans la mise en place d'un système de gouvernance universitaire solidement ancré dans les valeurs académiques et ouvert sur son environnement.

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Conditions d’admission : Être sénégalais ou ressortissant de la sous région. Les non sénégalais sont reçus sur proposition de leur gouvernement, institutions ou partenaires au développement. Au sein de du CUR de Bambey, sont dispensés les enseignements suivants. Santé Communautaire L'objectif est de former des licenciés professionnels en santé communautaire. Les connaissances et compétences acquises vont contribuer à l'amélioration de la santé des populations à travers des actions communautaires. − Appréhender les fondements théoriques et pratiques en santé communautaire − Décrire les principes déontologiques qui régissent l'exercice de la profession − Identifier les facteurs qui caractérisent une communauté − Identifier les facteurs qui influencent la santé des populations − Mener des activités de plaidoyer et de recherche opérationnelle visant à une meilleure

exécution des activités de santé destinées aux populations. En 2006-2007, cette filière a reçu 52 étudiants. Filière économie et gestion Dans cette filière, trois (03) types de formation sont dispensés. Il s’agit :

• de la Gestion de Projets L'objectif de cette formation est de faire acquérir la culture et les outils nécessaires à la prise de responsabilité dans des projets. Il s'agit donc, grâce à cette formation, d'apporter des réponses spécifiques à de nouveaux besoins caractérisant l'économie.

• du Management des PME/PMI et des Entreprises Agricoles La formation apporte des réponses spécifiques aux nouveaux besoins qui se font jour au Sénégal dans le domaine du management des PME/PMI et des entreprises agricoles .A titre individuel, cette formation ambitionne également de faire acquérir aux étudiants et aux professionnels les compétences fondamentales en matière de gestion et de management des PME/PMI ainsi que des entreprises agricoles.

• du Management Public et des Collectivités Locales La formation apporte des réponses spécifiques aux nouveaux besoins qui se font jour au Sénégal dans le domaine du management public et des collectivités locales. L'équipe pédagogique a été constituée dans le souci d'apporter des connaissances à la fois théoriques et pratiques.

Informatique • Administration et maintenance des réseaux téléinformatiques (AMRT)

Cette formation vous permettra de comprendre les principes fondamentaux de l'informatique, puis assimiler les méthodes et techniques indispensables à la pratique du métier de technicien en maintenance informatique de 1er niveau. 47 étudiants ont subi cette formation en 2006-2007.

• Développement et administration d’application WEB (D2AW) L'objectif est de former en deux ans des techniciens supérieurs dans le domaine du développement Web. Le contenu des programmes est réparti selon les modules dont la plupart tournent autour du développement Web. Mais d'autres modules sont aussi ajoutés pour donner un contenu théorique plus solide destiné à ceux qui, à la suite, voudraient suivre des cycles d’ingénieur par exemple. Pour l’année académique 2006-2007, cette filière a reçu 74 étudiants.

Mathématiques, Physiques, ChimieAvec un effectif de 46 étudiants en 2006-2007, les formations en MPCI sont conçues suivant une orientation professionnelle se déroulant sur 6 semestres. Les 4 premiers semestres

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contiennent fondamentalement des enseignements à la fois théoriques et pratiques. Le 5ième et le 6ième semestre complètent la professionnalisation de l'étudiant. Néanmoins, un principe du système LMD offre à l'étudiant l'opportunité de confectionner un parcours qui lui permet d'intégrer d'autres universités afin de poursuivre une formation théorique dans les différentes disciplines à l'issue des 4 premiers semestres. La création d'une telle orientation dans une institution publique est fondée d'une part sur un besoin économique identifié et d'autre part sur l'existence de compétences et de soutien logistique garantissant la qualité de la formation. Les partenaires du CUR Un des axes majeur du CUR pour déployer son système de gouvernance universitaire est le partenariat. Ainsi, une politique et une stratégie de partenariat seront développées et mises en œuvre pour accompagner les politiques et stratégies dans les domaines de la formation, de la recherche et du management. Tous les échelons seront pris en compte (local, national, régional et international) et la coopération englobera les partenaires publics, les collectivités locales, le secteur privé et les organisations de la société civile dans le respect de la dignité et du pluralisme culturel. Ces actions pourront être menées de concert avec les universités nationales ou étrangères du Nord comme du Sud. Dans la perspective de la création prochaine des autres universités et CUR au Sénégal, l'expérience du CUR de Bambey en matière de gouvernance universitaire pourra être répliquée. Au niveau local et national Dans un contexte de mutualisation et régionalisation, le CUR de Bambey exprime sa disponibilité et s'engage à fonctionner en réseaux afin de promouvoir la complémentarité et la mutualisation de ses ressources avec les universités partenaires dans un objectif de bénéfice commun. Le CUR exprime également sa disponibilité à la mise en place de cursus de formation conjoints, de double ou codiplômation, de reconnaissance d'unités de valeur acquises par les étudiants. Les partenaires au niveau local et national sont les Collectivités locales, l’Institut sénégalais de recherche agronomique (ISRA), l’Ecole des Cadres Ruraux, l’Inspection d’Académie et l’Inspection Départementale de l’Education Nationale, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’Université Dakar Bourguiba, l’Université de Thiès et l’Université de Ziguinchor. Au niveau africain La coopération interrégionale est privilégiée. En tant qu'université africaine de développement et d'innovation, le CUR s'inscrit dans une logique de partenariat Sud Sud et de complémentarité et entend oeuvrer en priorité pour la mutualisation d'expertise. Au niveau international Engagé dans la réforme du système universitaire, le CUR demande l’établissement de partenariats internationaux. Cette demande du CUR est justifiée par le contexte de démarrage mais aussi par le fait qu'il s'inscrit dans une dynamique de planification stratégique devant conduire à la mise en place d'un système de gouvernance universitaire crédible et conforme aux standards internationaux. Les différents partenaires, au niveau international sont : l’Association des Universités de langues françaises (AUF), l’Université de Nantes, le CUFR Champollion, ALBI, l’Université de Besançon, l’Université Jules Vernes de Picardie, l’Université Saint Quentin en Yvelines, l’Université Nord Floride, le Collège communautaire de Jacksonville et Florida Agricultural and mecanical University, USA.

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Pour l’enseignement supérieur en langue arabe, la région est dotée de deux structures de formation dont l’Université Islamique de Touba et son internat d’une capacité d’accueil de 3000 étudiants sur financement propre de la Communauté mouride.

6.1.8. Formation professionnelle La formation professionnelle dans la région est assurée à travers des structures de formation professionnelle publique et des structures de formation professionnelle privée. Dans le secteur de la formation professionnelle publique, l’offre est constituée de trois centres d’enseignement technique féminin accueillant 310 élèves au total en 2007 (Tableau n°45). Le centre régional d’enseignement technique féminin de Diourbel accueille 41,29% des effectifs contre 31,29% et 27,42% pour Mbacké et Bambey respectivement. Tableau 45 : Structures et répartition des effectifs en 2007

Structure Effectif CE T F Bambey 85 CE T F Mbacké 97 CR E T F Diourbel 128 Total 310 Source : IA /Diourbel. Juillet 2007 Dans ces centres y sont enseignées les filières sociales, artisanales, la restauration, l’hôtellerie, la couture confection, l’aide maternelle. Il y a aussi une section adulte dans les 3 centres. Pour faire fonctionner ces centres, 38 enseignants (14 à Bambey, 13 à Diourbel et 11 à Mbacké) y sont déployés. En plus des enseignements qui y sont dispensés, le CRETF et les CETF, dans le cadre de leur projet d’établissement, mènent beaucoup d’activités génératrices de revenus : exposition vente, restauration et diverses prestations de service. Les ressources financières générées leur permettent de compléter les équipements manquants, d’acheter de la matière d’œuvre et d’alimenter le fond d’appui à l’insertion. Les principales difficultés rencontrées dans ce secteur se situent surtout au niveau des infrastructures et du déficit de personnel enseignant :

• Au plan des infrastructures, même si l’extension des locaux du CETF de Bambey est terminée, ceux de Mbacké restent toujours exigus et vétustes. Ceci limite sérieusement les possibilités de recrutement du centre. La demande est loin d’être satisfaite ;

• Un déficit de 7 enseignants (3 en restauration, 3 en couture et 1en social) est constaté au cours de l’année scolaire 2006-2007.

En perspective de la solution de l’insuffisance des infrastructures, la construction du CETF de Mbacké était inscrite dans le BCI 2007. Des démarches allant dans le sens de diligenter les procédures de réalisation de ces structures sont à entreprendre.

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Pour la formation professionnelle privée, deux établissements sont recensés : ISEC-MW Computing et Cheikh Assane Ndiaye17. ISEC qui décerne des diplômes d’état dans les filières Comptabilité (niveau CAP), Bureautique, Maintenance Informatique, opérateur de saisie, initiation informatique etc. L’effectif total de l’établissement, en 2007, est de 106 élèves dont 62 filles. Une nouvelle filière DTS Comptabilité financière fonctionne depuis deux ans en cours du soir avec un effectif de 7 élèves dont 5 filles. La région est aussi dotée d’une école privée de formation d’infirmiers et de sages femmes. La durée de la formation est de trois ans. Enfin dans le cadre du programme de l’Etat, il est prévu l’ouverture, à partir de 2008 d’un centre de formation d’agents de santé. Ce centre sera logé au niveau de la région médicale.

6.1.9. Alphabétisation En 2006-2007, deux programmes d’alphabétisation sont déroulés : le PAIS/Etat et le programme d’alphabétisation des artisans de la chambre des métiers. Les effectifs sont constitués de femmes (Tableau n° 46). Tableau 46 : Programmes d’alphabétisation en 2007 Programme Opérateurs CAF/ECB Effectifs Dont femmes PAIS/Etat 50 100 3000 3000 Artisans/CM 1 8 200 200 Total 51 108 3200 3200 Source : IA /Diourbel. Juillet 2007 En matière d’alphabétisation, l’année 2007 s’est caractérisée par la réduction des programmes et des effectifs durant les deux (02) dernières années (Tableau n°49). Ainsi l’on constate aisément une baisse des effectifs qui sont passés de 9290 auditeurs en 2006 à 3200 auditeurs en 2007. La fin des programmes d’alphabétisation (PAPA II, PASPEC, PLCP et les programmes déroulés par WORLD VISION et Enda 3D) en est la principale raison. Tableau 47 : Programmes et évolution du taux d’analphabétisme en 2005 et 2007 2005-2006 2006-2007 PROGRAMMES 5 2 CAB/ECB 388 108 Effectifs total 9290 3200 Dont effectifs femmes 8814 3200 Taux d’analphabétisme 45.75% 44.16% Source : IA /Diourbel. Juillet 2007 Pour maintenir les résultats satisfaisants réalisés sur le terrain et venir à bout du fléau que constitue l’analphabétisme18 qui touche plus de 3 personnes sur 4 dans la région, les projets devraient penser à un dispositif de pérennisation en accord avec les communautés et les collectivités. En matière d’infrastructures, le programme de construction et équipements en 2007, dans le cadre du programme additif BAD III, prévoyait la construction de 30 Centres de recherche et d’expérimentation des programmes d’alphabétisation (CREPA) et 145 salles de classe.

17 Cette institution n’a pas dispensé de formation en 2007. 18 Selon les résultats du QUID (E S A M II, 2001/2002), le taux d’alphabétisation de la région s’élève à 24,2%.

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L’évaluation du programme montre que 15 des 30 CREPA et 50 salles de classe sont réceptionnées. Pour ce qui est du reste, le niveau d’exécution est variable et 19 chantiers de salles de classe ne sont pas encore ouverts

6.2. SANTE, HYGIENE ET ACTION SOCIALE

6.2.1. Santé 6.2.1.1. Les infrastructures de santé La région de Diourbel est constituée de quatre (04) districts sanitaires : Bambey Diourbel, Mbacké et Touba. En 2007, les infrastructures de santé se présentent ainsi qu’il suit19. • 06 centres de santé, soit 1 centre de santé pour 211.616 habitants ; • 02 hôpitaux (CHNMF, CHRHL) ; • 73 postes de santé dont 2 Postes communaux, soit 1 poste de santé pour 17.393

habitants ; • 01 infirmerie d’entreprise Suneor-EIB ; • 114 cases de santé dont 63 fonctionnelles ; • 78 unités de vaccination. Le niveau de prise en charge des centres de santé est de 1 centre de santé pour 211.616 habitants en 2006 alors que ce taux était de 1 pour 221.151 habitants en 2000. Au niveau des postes de santé, le ratio est passé de 1 poste pour 14.268 habitants à 1 poste de santé pour 17.393 habitants en 2006. Les couvertures restent encore assez faibles eu égard aux normes préconisées par l’OMS (Tableau n°48). Tableau 48 : Couverture en infrastructures de santé Nombre d’habitants

pour 1 hôpital Nombre d’habitants

pour 1 CS Nombre d’habitants

pour 1 PS Normes OMS 150 000 50 000 10 000Sénégal + 400 000 + 160 000 + 11 000Diourbel + 500 000 + 200 000 + 15 000Source : Service régional de la statistique. Situation socio-économique de la région. 2004 6.2.1.2. Le personnel de santé Le personnel étatique impliqué dans la gestion de ces infrastructures est composé de 27 médecins, 05 chirurgiens dentistes, 04 pharmaciens, 22 techniciens supérieurs, 06 assistants sociaux, 93 infirmiers d’Etat, 39 sages femmes d’Etat, 10 aide sociaux, 31 agents sanitaires, 48 agents d’hygiène et 08 chauffeurs. A côté du personnel étatique, il existe un personnel communautaire constitué d’agents de santé communautaire (ASC) et de matrones au niveau des cases et postes de santé. Les ratios de couverture de la population globale par les personnels de santé stagnent au niveau régional à 1 médecin pour 47025 habitants et un infirmier d’Etat pour 13652 habitants. Compte tenu des normes de l’OMS (1 médecin pour 10 000 habitants, un infirmier diplômé d’État pour 5000 habitants) cette couverture reste faible.

19 Source : Synthèse des rapports d’activités des districts. Rapport global du district de 2006

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6.2.1.3. Les capacités d’hospitalisation La capacité totale d’hospitalisation au niveau régional est de 262 lits dont 152 lits en pavillon et 110 en maternité. Le district de Touba est le mieux loti dans ce domaine (Tableau n°49). Au regard de la situation, il est évident que la capacité d’hospitalisation est globalement faible avec toutefois des disparités. Les districts de Touba et de Mbacké sont les mieux équipés en la matière. Une amélioration de l’offre reste une priorité. Tableau 49 : Capacité d’hospitalisation Pavillon Maternité Total Bambey 23 12 35 Diourbel 24 10 34 Mbacké 31 55 86 Touba 74 33 107 Total 152 110 262 Source : Région médicale de Diourbel. Novembre 2007 Au niveau de ces structures, 8189 malades ont été hospitalisés dont plus de la moitié à Touba (Tableau n°50). Le faible nombre d’hospitalisations enregistrées dans la région reste en partie lié à la faible capacité d’accueil des structures de santé. Toutefois, des considérations d’ordre socio-économiques sont à considérer (pauvreté, recours à la médecine traditionnelle). Tableau 50 : Nombre d’hospitalisés en 2006 Hospitalisés Bambey Diourbel Mbacké Touba Région % Sortis 285 959 2382 3856 7482 91 Evacués 18 34 39 154 245 3 Décédés 3 37 101 214 355 4 Evadés 0 1 5 101 107 1 Total hospitalisés 306 1031 2527 4325 8189 100 Source : Région médicale de Diourbel. Novembre 2007 6.2.1.4. Participation des populations Les recettes totales générées en 2006 par l’activité médicale suite à la participation des populations à l’effort médical sont de 1 203 462 087 FCFA et c’est l’achat de médicament qui procure 44% des recettes, soit 531 233 242 FCFA. Les dépenses se chiffrent, à la même date à 1 250 304 736 F CFA. Le Tableau n° 51 montre la structure des recettes et des dépenses liées à la santé. Tableau 51 : Structure des recettes et des dépenses liées à la santé en 2006. BAMBEY DIOURBEL MBACKE TOUBA TOTAL REGION Solde Antérieur 32 703 655 28108918 46996676 54 822127 162 631 376 Recette Accouchement 48 626 755 8 704 000 - 50 549 700 107 880 455 Recette Consultation 52 924 120 48 537 696 66 214 380 128 381 925 296 058 121 Recette Médicaments 95 838 822 89 876 628 82 070 045 263 447 747 531 233 242 Recette Hospitalisation 30 089 113 22 446 085 - 23 244 650 75 779 848 Autres Recette 32 870 193 32 828 491 - 126 811 737 192 510 421 Total Recettes 260 349 003 202 392 900 148 284 425 592 435 759 1 203 462 087 Dépenses Médicaments 104 334 839 94 920 409 62 970 433 194 734 199 456 959 880 Dépense Maintenance 23 827 544 18 777 137 - 25 387 615 67 992 296 Dépense fonctionnement 28 319 714 24 766 823 31 182 585 45 012 954 129 282 076 Dépense Investissement 15 396 939 12 841 181 - 36 657 295 64 895 415 Dépense Personnel 78 033 321 76 045 796 43 154 787 236 170 105 433 404 009 Autres Dépenses 22 583 230 18 620 115 465 525 56 102 190 97 771 060 Total Dépenses 272 495 587 245 971 461 137 773 330 594 064 358 1 250 304 736 Solde en fin Décembre 2006 20 557 071 -15 469 649 57 507 771 53 193 528 115 788 727 Source : Région médicale de Diourbel. Novembre 2007

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6.2.1.5. Activités de service Les activités de service réalisées au niveau des différents districts sont des activités préventives et des activités curatives.

6.2.1.5.1. Activités préventives Ces activités sont la vaccination, la surveillance nutritionnelle et pondérale, les consultations prénatales et la planification familiale. La vaccination Dans le cadre du programme élargi de vaccination (PEV), 292 353 personnes ont été vaccinées en 2006 dont près de 44% au niveau du de Touba (Tableau n°52). Par rapport aux différents antigènes, les taux de couverture vaccinale sont largement satisfaisants sauf pour la poliomyélite qui présente un taux très faible de 27,65%. Tableau 52 : Taux de couverture du PEV de la région de Diourbel en 2006

Bambey Diourbel Mbacké Touba Région Antigènes Total % Total % Total % Total % Total %

BCG 9955 106,07 8 504 107,92 5 981 118,08 23 635 101,09 48 075 105,18 PO 5758 61,35 4 670 59,26 2 210 43,63 - 12 638 27,65 PENTA1 9173 97,74 8 348 105,94 5 912 116,72 21 249 90,89 44 682 97,75 PENTA2 8477 90,32 7 878 99,97 5 649 111,53 19 949 85,33 41 953 91,78 PENTA3 9020 96,11 7 707 97,80 5 920 116,88 19 079 81,61 41 726 91,29 VAR 8653 92,20 6 367 80,80 5 027 99,25 15 303 65,46 35 350 77,34 VAA 8370 89,18 6 055 76,84 4 893 96,60 14 667 62,74 33 985 74,35 ECV 8370 89,18 6 032 76,55 4 875 96,25 14 667 62,74 33 944 74,26 Total 67776 55561 40467 128549 292353 Source : Région médicale de Diourbel. Novembre 2007 Consultations prénatales Au cours de l’année 2006, 38 249 femmes enceintes ont subi la première consultation prénatale, soit une couverture de 83%. Bambey et Diourbel présentent la plus faible couverture avec 60% chacun. C’est à Mbacké que la couverture est le plus élevée avec 157%. A Touba, le taux de couverture est de 85%. Pour ce qui est de la CPN4, c’est 43% seulement des femmes gestantes qui se sont fait consultées (Tableau n°53). Ces consultations ont tout de même permis de dépister des grossesses à risque (GAR) parmi lesquelles 22% sont référées et de vacciner 74% des femmes enceintes contre le tétanos. Tableau 53 : Consultations prénatales et grossesses à risque District CPN1 CPN3 CPN4 GAR dépistées GAR référées Bambey 5654 4299 2533 1388 620Diourbel 4693 4397 2365 411 83Mbacké 7958 3997 2490 756 799Touba 19944 12681 12224 7383 422Total 38249 25374 19612 9938 1924Source : Région médicale de Diourbel. Novembre 2007 Planning familial Dans la région, 5206 nouvelles acceptantes ont eu recours à la contraception. La pilule est la méthode la plus utilisée suivi des injectables (Tableau n°54).

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Tableau 54 : Répartition des nouvelles acceptantes Districts Pilules DIU Injectable Norplant Autres TOTAL Bambey 0 0 0 0 0 0 Diourbel 1346 4 730 4 127 2211 Mbacké 553 55 404 78 54 1144 Touba 866 21 950 8 6 1851 Total 2765 80 2084 90 187 5206 Proportion 53% 2% 40% 2% 3% 100% Source : Région médicale de Diourbel. Novembre 2007 Chez les actives, le tableau n°55 suivant donne la répartition selon les méthodes. Mais globalement, la prévalence demeure encore faible avec seulement 11% de femmes qui pratiquent la planification familiale. Tableau 55 : Répartition des actives PF selon les méthodes Districts Pilules DIU Injectable Norplant Autres Total toutes

méthodes Bambey 2527 0 1181 0 191 3899 Diourbel 7104 28 2735 360 175 10402 Mbacké 1622 126 910 125 0 2783 Touba 6472 646 8586 319 3 16026 TOT 17725 800 13412 804 369 33110 PREVALENCE 11% Source : Région médicale de Diourbel. Novembre 2007

6.2.1.5.2. Activités curatives Plusieurs affections sont diagnostiquées à travers la région. Mais dix (10) maladies sont identifiées comme les plus courantes. Il s’agit, par ordre du paludisme simple, des infections respiratoires aiguës, de l’hypertension artérielle, des dermatoses, des diarrhées, des maladies digestives, des helminthiases, de la dysenterie. En plus de ces maladies courantes, les structures de santé s’occupent d’autres types de maladies comme les IST-SIDA, la tuberculose, la lèpre, le choléra. Pour les IST-SIDA, les écoulements et les ulcérations sont les maladies les plus fréquentes. Pour ce qui est du SIDA, 103 cas sont dépistés en 2006 (Tableau n°56). Pour les IST, la candidose reste la première cause de maladie suivie de la Trichomonase et de la Chlamidiae. Tableau 56 : Répartition des IST/infection à VIH

Total H F ND Total

Ecoulement 1646 6027 2116 9789 Ulcération 92 742 219 1053 VIH 30 54 19 103 Autres 72 457 328 857 Source : Région médicale de Diourbel. Novembre 2007 Pour prévenir ces différentes formes d’affection, la promotion de préservatifs a été effectuée avec 88 945 préservatifs dont 1000 fémidons distribuées. En matière d’information et de sensibilisation, 10 000 affiches sont produites, 120 écoles visitées. Et pour ce qui est de la communication de masse, 25 émissions sont réalisées et diffusées et 149 spots audio. Pour la tuberculose, 704 nouveaux cas sont dépistés en 2006 dont 104 cas à Bambey, 154 à Diourbel, 94 à Mbacké et 352 cas à Touba. Les rechutes sont de 73 cas, les échecs sont au nombre de 21 et les reprises de traitement dénombrées sont de 38.

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Pour ce qui est de la lèpre, 34 nouveaux sont dépistés en 2006 dont 4 à Bambey, 9 à Diourbel, 4 à Mbacké et 17 cas à Touba. Le taux de prévalence lèpre en fin 2006 était de 0,24/10 000. Le taux de dépistage de la lèpre est 55% (Bambey 40%; Diourbel 71% ; Mbacké 67% et Touba 54%) alors que le taux de guérison se situe autour de 59%. Quant au choléra, il est en passe de devenir endémique dans Touba où de nombreux cas sont signalés en 2007. Il est à noter que c’est à Touba que la plupart des maladies infectieuses se manifeste. L’afflux massif des populations à l’occasion des différents évènements religieux justifierait ces taux de prévalence assez élevés. Survie de la mère et de l’enfant Le niveau de la mortalité maternelle et de l’enfant est donné ici par les résultats de l’EDS4 de 2005. Les décès maternels sont de 401 pour 100 000 naissances (EDS4, 2005) contre 501 décès maternels en 1992-1993 (EDSII). Pour la mortalité infanto juvénile, elle est l’une des plus fortes du pays avec près de 178 pour 1000 naissances. Ce qui fait de la région de Diourbel l’antépénultième devant les régions de Tambacounda (avant dernière) et de Kolda (dernière). Au regard de l’EDS4, les principales causes de la mortalité maternelle sont imputables à la faiblesse du taux de consultations prénatales, à la faiblesse du taux d’accouchements assistés et à un taux d’anémie extrêmement important. Chez les enfants, ce sont plutôt les mauvaises conditions sanitaires qui augmentent le risque de contracter des maladies diarrhéiques, principales causes de la mortalité infanto juvénile. En somme, ce constat recoupe les conclusions du rapport 2005 de l’OMS20 : « près de 90 % des décès d'enfants de moins de 5 ans sont attribuables à six problèmes de santé. Il s'agit de problèmes aigus du nouveau-né, principalement la prématurité, l'état de mort apparente à la naissance et les infections des voies respiratoires inférieures, principalement la pneumonie, la diarrhée, le paludisme, la rougeole, et le VIH/sida». Les partenaires

• L’un des principaux partenaires de la région médicale de Diourbel est le Projet d'appui à la Région Médicale de Diourbel (ARMD) qui vient de terminer sa seconde phase en 2007. Son objectif spécifique est l'amélioration des soins de santé de la population rurale de la Région de Diourbel. En plus du renforcement des capacité du personnel de santé au niveau des différents districts sanitaires à travers la formation, l’ARMD s’est attelée à améliorer, conformément à son résultat intermédiaire n°3, l'accessibilité des malades aux centres de santé à partir des postes de santé, et cela par la construction, la réhabilitation et l’équipement d’infrastructures sanitaires ;

• Dans le cadre de l’exécution du Programme de Renforcement de la Nutrition (PRN), quatre (4) Agences d’Exécution Communautaires interviennent dans les districts de Diourbel, de Bambey et de Touba. Soixante dix huit (78) sites de prestation de services de nutrition seront ainsi disséminés sur le territoire régional, dont 77% dans le seul district sanitaire de Touba. Les prestations de services nutritionnels ont débuté en avril 2004 ;

20 OMS. Donnons sa chance à chaque mère et à chaque enfant. Rapport 2005

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• Les Comités de santé qui jouent un rôle important dans la gestion des infrastructures de santé par la responsabilisation des populations à la base ;

• Les collectivités locales qui sont impliquées dans les comités de gestion appuient les infrastructures sanitaires à travers le fonds de dotation de la décentralisation ;

• Parmi les ONG, on note la Croix rouge et World Vision ; • Au niveau communautaire, le secteur de la santé s’appuie sur une bonne dynamique,

laquelle dynamique communautaire s’articule autour des Associations féminines, des Association des jeunes, des Eclaireurs, des Dahiras et du Réseau des relais communautaires et des ASC.

6.2.1.7. Les contraintes du sous secteur Malgré les immenses efforts consentis dans le sous-secteur de la Santé, un certain nombre de problèmes et de contraintes entravent le développement sanitaire de la région notamment :

1. Le taux élevé de mortalité en particulier maternelle et infanto-juvénile lié à : • au taux élevé de malnutrition ; • le taux élevé d’analphabétisme des populations surtout de la gent féminine ; • l’insuffisance et la vétusté des infrastructures sanitaires ; • l’insuffisance du personnel soignant ; • l’insuffisance du matériel médico-technique ; • la mauvaise répartition des infrastructures sanitaires ; • l’insuffisance des moyens financiers et logistiques pour l’IEC en matière de santé

(EPS) ; 2. Le niveau élevé de la fécondité lié : • au taux élevé d’analphabétisme des populations surtout de la gent féminine ; • au faible taux d’adhésion à la planification familiale (PF) ;

De manière générale l’accès des populations à des soins de santé de qualité se heurte à des difficultés notoires dont :

• l’insuffisance et le retard dans la mise en place des ressources financières de l’Etat; • la déficience du système d’approvisionnement en médicaments ; • la cherté des médicaments ; • l’instabilité du personnel sanitaire non étatique ; • l’insuffisance dans la prise en charge des malades graves dans les centres de

référence du fait de la faiblesse du plateau technique ; • les risques potentiellement forts de propagation des IST ; • les difficultés d’accès aux prestations de soins cliniques.

6.2.2. Hygiène Au total, la région compte 02 brigades d’hygiène (01 à Diourbel et 01 à Touba) et 02 sous brigades respectivement dans les districts de Bambey et de Mbacké. Le personnel en activité dans les brigades et sous brigades de la région est constitué de 2 ingénieurs en génie sanitaire, un technicien supérieur en génie sanitaire, 17 sous officiers d’hygiène, 7 agents d’hygiène et 18 auxiliaires. Au total, la région compte 45 agents dont 24 dans le département de Diourbel et 12 à Touba (Tableau 59). Les activités réalisées par ces différents agents, en 2006, ont porté sur les prospections domiciliaires (6544 pour l’approvisionnement en eau, 6524 pour l’assainissement en eau, 6524 pour les ordures ménagères et des prospections au niveau des établissements

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recevant du public (1849) ont montré que les infractions au code de l’hygiène restent dominées par le défaut de poubelles réglementaires, les jets d’eaux usées sur la voie publique, l’écoulement d’eaux usées sur la voie publique, le défaut de carnet médical et le défaut de latrines.

6.2.3. Action sociale La région compte : 1 Service Régional de l’Action Sociale (SRAS), 3 Services Départementaux de l’Action Sociale (SDAS), 4 CPRS et un centre National de Réadaptation des Personnes handicapées de Bambey. L’analyse des groupes cibles et systèmes d’organisation laisse apparaître diverses formes d’organisation. Les Familles nécessiteuses : ce sont les cas sociaux (veuves, personnes démunies). Elles sont regroupées en OAP (Organisation d’auto Promotion). Les personnes handicapées : représentent le 1/10° de la population et sont regroupées en Associations et au niveau national dans une Fédération. Les enfants en situation difficile : (enfants de rue, les talibés, les OEVS… etc.) Les personnes du 3°Age ou PAPA : regroupées dans 2 grandes Associations (ANRS, FARPAS). Au niveau de la région existent :

• L’Association Nationale des handicapes Moteurs (ANHMS) ; • L’Association sénégalaise de réinsertion des personnes handicapées ; • L’Amitié des Aveugles du Sénégal ; • L’union Nationale des Aveugles du Sénégal ; • Le mouvement pour le progrès social des aveugles du Sénégal ; • L’Association Nationale pour le Développement des lépreux blanchis ; • L’Association des déficients auditifs ; • Association des Albinos.

Toutes ces Associations sont regroupées au niveau local dans le Bureau Régional de la fédération des personnes handicapées de Diourbel. Dans le cadre de leur encadrement, divers projets sont financés. Il s’agit de :

• Microprojet initié par l’ANHMS (financement propre) ; • Microprojet des femmes handicapées (financement projet crédit femme) ; • Projet RBC (Etat.DAS / MSN) pour 15 GIE d’organisations de personnes

handicapées ; • Deux Projets RBC financés par World Vision à Bambey. • Projet PAPA (État-DAS/MSN) pour 8 projets ficelés et en voie d’être financés ;

Les difficultés identifiées dans le secteur sont :

• Insuffisance de personnel d’encadrement ; • Manque de locaux fonctionnels ; • Insuffisance de partenaires pour financer les projets.

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6.3. URBANISME ET HABITAT Le diagnostic du sous secteur de l’urbanisme et de l’habitat portera sur la description des villes et l’analyse globale de la problématique du développement urbain régional de Diourbel dans les quatre (4) grandes agglomérations : Bambey, Diourbel, Mbacké et Touba. Le taux moyen régional d’urbanisation est de 15,8% (RGHP3, 2002).

6.3.1. La commune de Bambey Avec un taux moyen annuel d’urbanisation de 9,2%, la commune de Bambey comprend deux (2) entités assez distinctes, soit une ville ancienne et des quartiers récents. La ville ancienne englobe quatre quartiers configurés autour d’un noyau central disposé de part et d’autre de la voie ferrée. Le centre de la ville correspond approximativement au quartier de Wakhaldiam. La ville ancienne revêt deux traits caractéristiques :

• la grande taille des parcelles d’habitation ; • l’emprise importante des voies.

La ville ancienne concentre l’essentiel des équipements administratifs et socioéconomiques (Préfecture, Mairie, marché central, etc.), et la quasi totalité de la voirie revêtue. Les quartiers récents (Keur Massamba Nar, Keur Sakoura Badiane, etc.) essaiment autour du noyau central ancien. Les emprises de voirie et la dimension des parcelles (300 à 400 m²) y sont plus réduites. Les quartiers récents se particularisent également par leur sous équipement en infrastructures sociales de base (eau, électricité, etc.). La ville de Bambey présente un certain nombre de contraintes inhérentes à sa configuration géomorphologique et au sous dimensionnement des équipements d’assainissement :

• Le site qui accueille la ville est une vaste cuvette servant d’exutoire aux eaux de pluie. Du fait de l’insuffisance des ouvrages de drainage des eaux de pluie, la ville se heurte souvent à des inondations. A l’issue des inondations de 1986, un caniveau à ciel ouvert de 400 mètres de longueur a été construit pour faciliter l’évacuation des eaux pluviales. Il remplit difficilement les fonctions qui lui ont été assignées du fait des pratiques des populations riveraines ;

• La ligne de chemin de fer qui scinde la ville en deux entités distinctes occupe plusieurs hectares.

La ville de Bambey présente un certain nombre de potentialités dans l’artisanat et l’agriculture. En matière agricole, le département de Bambey abrite deux (2) structures de dimension nationale orientées vers la recherche et la formation. Le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA), dont l’histoire remonte au début du siècle est le site le plus ancien de recherche agronomique au Sénégal. En sus de son expertise avérée en matière de recherche agricole, il appuie la municipalité dans la collecte des ordures ménagères. L’Ecole Nationale des Cadres Ruraux (ENCR) crée en 1960 est un institut d’enseignement supérieur qui a pour vocation la formation de techniciens agricoles, vétérinaires et forestiers pour l’encadrement du monde rural.

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L’ouverture en 2007 du Collège Universitaire Régional (CUR) renforce la vocation de formation et de recherche de la Commune. Bambey se situe à l’intersection de la route nationale 3 Thiès-Diourbel et de l’interrégionale Méhké-Fatick. Son rôle de ville carrefour se trouve conforté par la création prochaine de la nouvelle capitale administrative du Sénégal. A Bambey, il existait un PDU qui a été confié à la SOABI, dépassé. En 2003, avec le développement de la ville, un nouveau PDU a été étudié. Il est approuvé par Décret no 2003-6410 du 4 Juin 2003.

6.3.2. La commune de Diourbel Diourbel, la capitale régionale, se situe au centre sud de la région, sur l’axe Dakar Thiès Touba, à 146 km de Dakar. La ville est traversée par la vallée fossile du Sine qui occasionne d’importantes difficultés de drainage des eaux de pluie, notamment dans les quartiers de Médina Toul et de Thierno Kandji. A partir du noyau ancien correspondant approximativement au quartier Escale, la ville a connu un développement multidirectionnel en damier, suivant les grands axes de communication. Le périmètre communal actuel est de 3.600 hectares. L’activité agricole qui constitue le socle de l’économie régionale est en déclin, ce qui engendre notamment une baisse de l’activité de transformation industrielle. Au niveau de l’armature urbaine régionale, la proximité de la métropole de Touba, influe négativement sur les possibilités d’attraction de la ville de Diourbel. A Diourbel, un schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) a été étudié par la direction de l’urbanisme et de l’architecture Il a été approuvé par Décret no79-378 du 08 Mai 1979. Ce plan est complètement dépassé. Jusqu’à présent ce SDAU sert de cadre de référence, et de travail pour les Services (Mairie, Urbanisme). Le taux moyen annuel d’urbanisation est de 45,1%.

6.3.3. La commune de Mbacké La commune de Mbacké, chef lieu du département le plus oriental de la région se situe à 40 km de la capitale régionale, soit 186 km de Dakar. Mbacké bénéficie, à l’instar de Bambey, d’une position stratégique de relais entre la capitale régionale, l’agglomération de Touba Mosquée et la région de Louga. Son taux moyen annuel d’urbanisation est de 8,5%. D’une vocation originelle de centre de traite de l’arachide la commune a été érigée en chef-lieu de département, statut qui lui confère de nouvelles fonctions administratives. La proximité de l’agglomération de Touba et son niveau de dotation en services urbains lui ont permis de sauvegarder une pluralité de fonctions (religieuse, administrative, commerciale et économique). Le développement urbain régional se confronte à un certain nombre de difficultés au nombre desquelles :

• le défaut de zones d’extension du fait que les limites communales sont

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atteintes ; • la non viabilisation des nouveaux lotissements d’extension qui ne comprennent ni

aménagement, ni réseaux divers (eau, électricité, téléphone) ; • la multiplicité des problèmes environnementaux ; • les agressions portant sur l’environnement urbain.

Au total, les communes que comptent la région et l’agglomération de Touba ont des besoins fonciers très importants liés à leur dynamique démographique. Trois (3) remarques d’ensemble s’imposent au plan de la dynamique foncière des communes de la région :

• la production foncière a été suspendue, au niveau régional, depuis 1999 ; • Bambey et Diourbel représentent respectivement 1,1% et 1,71% des

parcelles offertes au niveau régional ; • Touba représente 94,58% de la production foncière régionale sur la période

d’analyse.

Le développement urbain régional génère aussi un certain nombre de problèmes environnementaux au nombre desquels la pollution urbaine à Diourbel et le développement anarchique des carrières. Au sein de la commune de Diourbel, les zones à vocation maraîchère de Sesséne et Ngolomith reçoivent, en période d’hivernage, les eaux usées et polluées débordant de la lagune de Ndigalème. Il s’ensuit une baisse des activités qui faisaient naguère la richesse de la localité. Le développement de l’industrie du bâtiment au niveau régional entraîne une prolifération de carrières non contrôlées, notamment, dans le département de Mbacké. Au delà des problèmes spécifiques de gestion de l’environnement, apparaît un autre enjeu foncier lié aux retombées de l’exploitation minière. Enfin, une particularité du développement urbain régional est l’inexistence de zones irrégulières du point de vue de l’occupation foncière. Mbacké ne dispose ni de schéma d’urbanisme ni de PDU.

6.3.4. Le cas spécifique de Touba Mosquée La Communauté Rurale de Touba Mosquée, forte de son poids démographique, mais encore et surtout de l’attraction qu’elle exerce sur l’entité régionale dans son ensemble, fera, à ce niveau, l’objet d’une analyse spécifique. Située dans l’arrondissement de Ndame, département de Mbacké, la Communauté Rurale de Touba Mosquée est née de la réforme administrative territoriale et locale de 1976. Elle est limitée :

• au Nord par l’arrondissement de Darou Mousty ; • au Nord E st par l’arrondissement de Sagatta Djolof ; • au Sud par l’arrondissement de Kael ; • au Sud E st par l’arrondissement de Taïf et • à l’Ouest par les communautés rurales de M issirah, Touba Fall et D alla Ngabou.

Elle couvre une superficie de 564 Km− soit 54,2% de la superficie de l’arrondissement de

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Ndame. Touba Mosquée, le chef lieu de la Communauté Rurale, occupe 79,55% de l’espace communautaire. Les soixante quinze villages de la Communauté Rurale de Touba Mosquée peuvent être répartis en deux zones assez distinctes :

• une zone centre, où dominent le commerce et la prestation de services, qualifiée de zone «urbaine» ;

• une périphérie, où prévalent les activités agro pastorales, qualifiée de «zone rurale». De 38.000 habitants lors de sa création en 1976, la population est estimée à 449.076 âmes en 2002. La population est très jeune : 56% ont moins de vingt ans, 37,8% ont entre 20 et 59 ans. Plus précisément, les tranches d’âge 0-5 ans et 60 ans et plus représentent respectivement 22.6% et 6% de la population totale. Après Dakar, capitale du Sénégal, c’est à Touba que l’on rencontre les plus fortes densités de population (1.500 habitants au Km²). La dynamique démographique de la Communauté Rurale de Touba Mosquée comporte un certain nombre d’enjeux liés notamment :

• aux insuffisances notées dans la couverture des équipements sociaux de base (éducation, santé, hydraulique, etc.) ;

• à la régression des aires agropastorales principalement dans la zone rurale ; • aux besoins d’extension en termes d’espaces habitables pour la zone centre.

L’agglomération de Touba joue d’importantes fonctions qui en font un modèle d’urbanisation reconnu à travers le monde. Deux principales missions déterminent sa polarité sur les autres établissements humains régionaux, voire nationaux :

• une fonction religieuse, • une fonction économique.

Pour la confrérie Mouride, Touba constitue un lieu de culte et de salut. Ce statut confère à l’agglomération un rôle de pôle d’attraction religieuse. Touba vit ainsi au rythme des fêtes religieuses dont la plus importante demeure le Grand Magal qui draine une population considérable. Les principaux points d’attraction sont les mausolées, la grande mosquée, la bibliothèque, le puits Aïnourahmati et les cimetières. La fonction religieuse suscite l’éclosion d’un tourisme spécifique à la zone qui revêt un caractère religieux. Du fait de l’importance de ses fonctions économiques, Touba constitue un véritable pôle d’attraction des régions voisines par la fourniture de produits de première nécessité et la prestation de services divers. La polarité économique a fortement contribué à la modification rapide de l’armature de la localité. A Touba, un schéma d’urbanisme à l’horizon 2000 confié au BCEOM, complètement dépassé avant même cette date. Aujourd’hui, un PDU est à l’étude, et la Commission Régionale d’Urbanisme va statuer incessamment.

6.3.5. Problématique du cadre de vie urbain La détérioration du Cadre de vie Urbain affecte principalement les couches marginales pauvres et périurbaines. Ce phénomène est observé dans tous les secteurs de la production et de la maintenance de l’infrastructure et des Services Urbains.

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On observe dans les domaines de l’habitat, l’alimentation en eau potable, la gestion des déchets solides et liquides, la prévention et la gestion des risques naturels (Inondations, Feux etc.) une relative inefficacité des stratégies dans les solutions adoptées. 6.3.5.1. Accès aux infrastructures et équipements Les villes de la région souffrent d’un manque d’infrastructures et d’équipements. Elles sont loin des normes établies. Dans les extensions, la viabilisation n’a pas suivi ce qui fait que le Taux de lotissements inoccupés est très élevé. A Diourbel ville, la surface habitée équipée est de 117,97 ha (Existence de Réseaux, Eaux, Electricité, Voirie.). Celle habitée sous équipée est de 80 ha à Diourbel (inexistence de réseaux). Comparée à TOUBA sur une superficie de 30.000 ha presque les 50% sont équipés. Ce qui pose le poids de cette localité dans l’Aménagement de l’espace régional. Pour parer à cette situation, le Ministère de l’Urbanisme a initié des opérations de zones d’Aménagement concerté à Diourbel, Touba Fall (Chef Lieu de Communauté Rurale dans le département de Mbacké). Afin de faciliter l’accès à la parcelle viabilisée. 6.3.5.2. Les limites communales Le plus grand défi de ces années est l’extension des périmètres communaux. Dans la région de Diourbel, toutes les villes ont atteint leurs limites territoriales. A Diourbel, il existe depuis 1980 un litige entre la communauté rurale de Ngohé et la commune. La Zone Industrielle de Diourbel ville telle que définie dans le PDU se trouve dans la communauté rurale de Ngohé. L’étroitesse du périmètre communal (36 km2) fait que la ville est confrontée à un problème d’extension, seule la partie nord de la ville offre des possibilités pour les extensions des lotissements futurs. Le même problème est vécu par les villes de Mbacké et Bambey. La superficie de Bambey est de 269,10 ha. Aujourd’hui toutes les extensions se font sur les terres des communautés rurales de Ngoye au sud, Dangalma à l’ouest (CUR), Ngongom à l’ouest (CNRA), Thiakhar à l’est. Ce qui pose le problème de l’intercommunalité dans le contexte de la Régionalisation. Quant à la ville de Mbacké, elle couvre une superficie de 1315 ha. Cependant sa proximité avec la ville de Touba (7km) fait d’elle une sorte de « trop plein » et à l’occasion des cérémonies religieuses, les équipements et infrastructures sont sur utilisés à tel point que des ruptures se produisent. Son développement spatial est déjà freiné par la ville de Touba (au nord et l’est) et par la communauté rurale de Touba mosquée au sud ouest. La jonction de ces deux villes est de fait réalisée concernant Touba, tous les terrains urbanises sont dans le périmètre du titre foncier 528/B qui appartient au khalife général des Mourides. Ce titre qui ne couvrait que 396 ha, a connu des extensions. Aujourd’hui il couvre une superficie de 29 999 ha 47 a 18 ca. Et le Khalife Général est responsable de la production et de l’affectation des parcelles.

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6.3.5.4. Contraintes liées au secteur Les principaux problèmes et les contraintes auxquelles le développement du sous-secteur se heurte tiennent essentiellement aux facteurs suivants :

• caducité du Plan Directeur d’Urbanisme de Diourbel ; • vétusté des immeubles administratifs dont certains menacent de tomber en ruines ; • manque d’entretien du patrimoine administratif bâti ; • inégalités dans la répartition des infrastructures et équipements urbains ; • exode rural massif vers les grands centres urbains et Touba ; • non respect des règles élémentaires de construction par les populations ; • manque notoire d’espaces verts ; • inexistence de réseaux adéquats d’évacuation des eaux usées et de pluies ; • lenteurs procédurières dans l’approbation des PDU ; • occupations irrégulières du domaine public ; • dépassement des capacités de charges des réseaux de base existants ; • cherté des matériaux de construction ; • précarité de l’habitat rural ; • insuffisance des ressources financières des communes ; • pollution de l’environnement par des déchets solides (plastiques, fers,…) • imprécision dans la connaissance des limites des périmètres des communautés rurales. • difficultés d’extension des communes ; • insuffisance du matériel de ramassage des ordures ménagères ; • insuffisance des édicules publics ; • faible investissement des promoteurs privés et des sociétés immobilières.

6.4. JEUNESSE La jeunesse constitue un important segment de la population tant du point de vue de son poids démographique (les moins de 20 ans représentent près de 58,8%) que de son dynamisme. Dans la région, la plus part des jeunes sont réunis autour d’Association sportives et culturelles (ASC) qui sont au nombre de 117 (61 à Bambey, 84 à Diourbel et 32 à Mbacké). Ces ASC forment un Conseil régional de la jeunesse. Et comme cadre de vie associative, on dénombre 03 CDEPS, 01 par département et 10 plateaux fonctionnels (06 à Bambey, 03 à Diourbel et 01 à Mbacké). Pour la coordination, le contrôle et l’impulsion de l’ensemble de leurs activités, les jeunes bénéficient, sous le contrôle de l’Inspection régionale de la jeunesse et de l’Emploi, de l’encadrement des trois (03) services départementaux de la jeunesse et de l’emploi, du mouvement associatif dans sa globalité et des Collectivités locales. C’est ainsi également que les jeunes bénéficient de l’appui des directions et des projets et programmes du Ministère comme le Fonds national de promotion des jeunes (FNPJ), le Fonds national d’insertion des jeunes (FNIJ) et le Projet ASC/Emploi de l’Agence national pour l’emploi des jeunes.

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Bien que conscient de l’importance de la place des jeunes dans le développement économique et social21, force est de constater aujourd’hui que malgré la volonté politique affirmée par les pouvoirs publics et les Collectivités locales au travers de dispositions contenues dans le décret n° 96-1139 du 27 décembre 1996 portant transfert de compétences aux régions, aux communes et aux communautés rurales en matière de jeunesse et sport, les jeunes restent encore confrontés à un certain nombre de problèmes tels que le chômage, le sous emploi, l’oisiveté et le manque de formation. Pour appuyer la promotion sociale des jeunes, un important programme d’aménagement de bassins de rétention (conféré hydraulique rurale) est mis en place depuis 2001 pour développer l’agriculture de contre saison. En plus, le Ministère de la jeunesse et de l’emploi a financé des projets et réhabilités les CDEPS. Le bilan des réalisations est consigné dans le tableau suivant (Tableau n°57). Tableau 57 : Réalisation du MJE en 2006 Départements Projets Nombre et coût Infrastructures Observations Bambey

ASC/Emplois ANEJ FNPJ

03 pour 9 030 000 FCFA 60 projets 34 pour 65 665000 F CFA

Réhabilitation du CDEPS à travers le BCI de 2006 pour 24 000 000 FCFA

Certains travaux reste à faire

Diourbel ASC/Emplois ANEJ FNPJ

05 pour 12 014 700 FCFA 73 projets 162 pour 172045850 FCFA

Réhabilitation du CDEPS à travers le BCI de 2006 pour 14 104 250 FCFA

Centre d’accueil à réceptionner

Mbacké ASC/Emplois ANEJ FNPJ

02 pour 3361000 FCFA 52 projets 62 pour 117376400 FCFA

Réhabilitation du CDEPS à travers le BCI de 2006 pour 14 000 000 FCFA

Travaux suspendus pour défaut de financement

Source : Service régional de la jeunesse et de l’emploi de Diourbel. Novembre 2007 Malgré ces réalisations, il reste que des engagements ont été pris par le Ministère de la jeunesse et de l’emploi et non encore réalisés. Le tableau suivant fait le point de ces engagements, des bénéficiaires et des contraintes à leur réalisation (Tableau n°58)

21 Déjà en 1966, le Conseil économique et social du Sénégal avait conclu dans une étude consacrée à la situation des jeunes : « Il n’est aucune question politique, sociale, économique qui ne doivent tenir compte du phénomène jeunesse. Le développement harmonieux du pays passe d’abord par l’intégration de cette jeunesse à la communauté nationale. Si cette intégration est manquée, il n’y aura pas de développement, et il n’y aura pas d’avenir pour le Sénégal en tant que nation »

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Tableau 58 : Situation des engagements pris par le MJE et non réalisés Départements Engagements pris et bénéficiaires Niveau d’exécution Bambey • Financement du champ collectif des

jeunes de Ngayenne • Soutien matériel au champ de

reboisement de Thiep • Financement chantier des VAGRI à Silane • Soutien matériel aux VAGRI de Baba

Garage • Financement des jeunes filles coiffeuses

et restauratrices de Ndiandiane

• Financement non disponible • Matériel non encore disponible • Financement non disponible • Matériel non encore disponible • Financement non disponible

Diourbel • Financement des jeunes filles du CDEPS pour la mise en place d’un salon de coiffure

• Dotation en équipement des VAGRI de Tocky Gare

• Financement non disponible • Equipement non encore

disponible

Mbacké • Financement de 2 projets au profit des jeunes de Kéré Ndao

• Equipement du centre d’information, d’orientation et d’éducation de la commune, chaises, télévision, vidéo, matelas) etc.

• Matériel non encore disponible • Equipement non encore

disponible

Source : Service régional de la jeunesse et de l’emploi de Diourbel. Novembre 2007 Malgré ces nombreuses initiatives qui visent la promotion des jeunes dans la région, de nombreux efforts restent à consentir. A cette fin, un programme d’actions prioritaires est élaboré.

6.5. SPORTS Les infrastructures sportives et éducatives se rencontrent aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural. Cependant, l’on constate de fortes disparités dans la répartition des équipements socio-éducatifs. En somme, la région est faiblement équipée en infrastructures sportives. On y on dénombre trois (03) stades dont un stade omnisport d’une capacité de 30 000 places avec tribune couverte à Diourbel, un complexe sportif à Bambey, un terrain de football municipal et un terrain de basket-ball non fonctionnel à Diourbel. A Mbacké, en plus du stade municipal, il a été répertorié deux terrains de sports correspondant à des espaces moyennement aménagés pour les activités sportives. Dix huit (18) arènes sont recensées et de nombreux terrains vagues dans les quartiers, les villages, les établissements scolaires et universitaires. Sur le plan de la structuration du mouvement sportif régional, la région compte dix sept (17) ligues, 15 districts. Pour ce qui est du mouvement « navétanes », on note deux (02) principales organisations : ORCAM (Organisme régional de coordination des activités de masse), ORCAV (organisme régional de coordination des activités de vacances). Ces organismes coordonnent, au niveau régional, départemental et zonal, des activités sportives, culturelles, socioéducatives et de développement avec le concours de l’encadrement technique.

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Les associations sportives identifiées dans la région sont diverses et variées. Huit (08) pratiquent le sport civil, 65 le sport scolaire. Pour les ASC affiliées à l’ORCAV, 55 sont dans le département de Diourbel, 48 à Mbacké et 40 à Bambey. Quant à l’ORCAM, seuls 17 ASC sont recensées à Diourbel. Les disciplines sportives pratiquées sont le foot-ball, le basket ball, le hand ball, l’athlétisme, la lutte, le scrabble, les jeux de dames, les courses hippiques, le tennis de table, le judo, la boxe, le karaté, le Taekwondo et le volley ball. Dans la pratique du sport, le service régional a noué des rapports avec divers partenaires locaux. Comme la santé, l’éducation et les collectivités locales. Les services de la santé interviennent dans :

• la couverture médicale des compétitions ; • l’administration et la gestion du sport à travers les structures dirigeantes ; • la prise en charge des blessés des compétitions ; • les visites médicales ; • le contrôle et le suivi des sportifs malades ; • l’implication des sportifs dans les journées de mobilisation sociale.

L’éducation, à travers l’UASSU, appuie le mouvement sportif avec le soutien matériel (équipements), l’utilisation des salles de classe pour la tenue de réunion et des véhicules. Quant aux collectivités locales, elles interviennent à travers :

• un partenariat dans le renforcement des capacités des jeunes ; • l’octroi de matériel sportif ; • la réalisation d’infrastructures sportives et socio-éducatives.

La pratique du sport entraîne des retombées économiques dont les principales sont :

• la création de magasins de vente d’articles sportifs ; • le développement du petit commerce dans les stades lors des compétitions ; • la création d’emplois temporaires (guichetiers, gardiens, manœuvres etc.…).

Les différentes contraintes de la pratique sportive dans la région telles que sériées par les responsables régionaux du sport sont :

• l’environnement socioculturel (religion et tradition) ; • les activités économiques (commerce) ; • le niveau de scolarisation très faible ; • l’insuffisance d’infrastructures sportives ; • le climat chaud et sec accompagné de vents de sable qui n’encourage pas la

pratique sportive ; • l’absence de moyens logistiques pour les services d’encadrement.

6.6. CULTURE ET PATRIMOINE CLASSE L’agenda culturel régional compte huit (8) activités planifiées entre les mois de décembre et juillet. Géographiquement, l’agenda culturel se concentre dans les départements de Bambey et Diourbel. Les activités culturelles, au niveau régional sont principalement financées par l’Etat et le Conseil Régional. La région renferme un nombre appréciable de sites et monuments

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historiques qui fondent sa vocation culturelle. L’analyse de la situation des infrastructures socioculturelles laisse apparaître :

• Un Centre Culturel Régional à Diourbel acquis grâce à la coopération sino-sénégalaise. Milieu ouvert et accessible à tous, il donne un contenu pratique à la politique de décentralisation de l’action culturelle. Il est composé d’une salle polyvalente de spectacles, d’une galerie d’expositions, d’une bibliothèque de lecture publique et d’un petit théâtre de verdure.

• Trois (03) salles des fêtes à raison d’une par département • trois centres de lecture à raison également d’un par département

Sur le plan du patrimoine culturel, la région de Diourbel recèle d’importantes potentialités. Le patrimoine culturel y est très riche et coloré présentant de réels attraits touristiques. En effet, on peut y rencontrer plusieurs sites et monuments historiques suivant les anciennes cités du Grand Baol notamment :

• les Grandes Mosquées de Touba et de Diourbel ; • la grande bibliothèque de Touba d’une capacité de 200.000 ouvrages ; • les Immeubles abritant la Préfecture, les bureaux de la Poste et la Gare ferroviaire de

Diourbel ; • les Mbaanaar de Ndaayaan ; • les champs de bataille de Ndiandème, de Bounghoye, de Ndiaby ; • Teene Bambey, les canaris fétiches ou « Khambes » de Sine DIAGNE à Lagnar, les

vestiges du village de Maka ; • le Grand Mausolée de Cheikh Ahmadou Bamba ; • le « Gouye Ndiguel » ou baobab historique etc.

En outre, plusieurs événements marquants sont proposés à l’intégration dans l’Agenda culturel du Sénégal. Il s’agit des diverses manifestations religieuses et populaires suivantes :

• le Grand Magal de Touba marquant le départ d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba ; • le Magal de Darou Salam, marquant le retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba ; • le Magal de Darou Khoudoss marquant la disparition de Cheikh Ahmadou Bamba ; • le Gamou des Laobés à Sessène-Diourbel ; • le Gamou traditionnel de Ndigalène ; • la rencontre annuelle des saltigués ou « Xooye » à Ndoumbé DIOP de Diourbel ; • le Thiouro Ngol Ndiaye à Ngouye-Diabo de Diourbel etc.

Cependant, et pour des contraintes de tous ordres, ces potentialités ne sont pas exploitées au plan culturel, encore moins au plan touristique pour faire de la région un gîte d’étapes entre les axes Nord-Ouest et Sud - Est du pays. D’une manière générale, ces contraintes ont essentiellement trait à : • Absence d’industries culturelles favorables à des investissements viables • Absence de structures populaires fonctionnelles • Exode des élites • Mauvaise localisation du centre culturel régional jouxtant le marché central • Insuffisance et la vétusté des ouvrages de la bibliothèque du centre culturel • Absence de représentation dans les départements.

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6.7. ENVIRONNEMENT, ETABLISSEMENTS CLASSES, PROTECTION DE LA NATURE ET CADRE DE VIE

L’environnement et les ressources naturelles dans la région de Diourbel sont fortement dégradés. Les sols ont perdu leur fertilité, les ressources végétales sont faibles, les ressources en eau en certains endroits sont salées et impropres à l’agriculture. L’insalubrité augmente du fait de la mauvaise gestion des ordures ménagères. Dans le domaine des établissements classés pour la protection de l’environnement, ceux identifiés (boulangerie, dépôt de gaz, station d’essences etc.. ;) sont pratiquement tous des établissements de deuxième catégorie (Tableau n°59). Mais on peut signaler l’existence d’établissements classés de première catégorie tels que la SUNEOR, le centre d’emplissage de Touba Gaz et le Complexe agro industriel de Touba. Tableau 59 : Données chiffrées des établissements classés dans la région de Diourbel

Départements Etablissement Bambey Diourbel Mbacké Total région

Boulangeries Dépôts de gaz Stations services Fabriques de glace Fermes agricoles Boiseries Industries

03030400000000

19120401000001

61 27 19 05 06 02 03

83422706060204

Source : DREEC Diourbel. 2007 L’analyse diagnostic de la situation du sous secteur dans la région nous permet de distinguer deux (02) sortes d’environnement : l’urbain et le rural (PAER, 2007).

6.7.1. L’environnement urbain En milieu urbain, les principaux problèmes environnementaux sont liés à la gestion des déchets solides, des déchets dangereux et des systèmes d’assainissement. 6.7.1.1. Les déchets solides La région de Diourbel à l’instar des autres régions du Sénégal connaît d’énormes difficultés en matière de gestion des déchets ménagers mais aussi des déchets dangereux. Ces difficultés découlent de l’absence de système de gestion écologiquement rationnel. Il faut rappeler que la région ne dispose pas de décharge répondant aux normes environnementales. Seule la ville de Touba dispose d’un Centre d’Enfouissement technique en construction. C’est ainsi qu’on assiste à une prolifération de dépôts sauvages aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural. Par ailleurs, même si des activités de valorisation et de réutilisation ont été initiées (ex Baol Environnement), elles n’ont pas eu les résultats escomptés. Le système de collecte le plus utilisé est le ramassage des ordures par charrette (ROC). Il faut bien noter l’existence d’initiatives locales telles que celles développées par certaines OCB en matière de collecte d’ordures ménagères. Cependant leurs activités sont freinées par le maillon de la chaîne manquant, c'est-à-dire la décharge contrôlée. Ainsi les principaux problèmes identifiés sont :

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• la dégradation du cadre de vie en milieu urbain qui se manifeste par la prolifération des ordures ménagères, des déchets plastiques, des dépôts sauvages, le péril fécal et les inondations ;

• les maladies endémiques ; • l’encombrement de la voie publique ; • l’insuffisance d’espaces verts ; • pollutions diverses (sonore, physique, chimique, rejets des scieries).

6.7.1.2. Les déchets dangereux Les déchets dangereux répertoriés par le Service compétent en la matière sont de deux types : les déchets industriels et les déchets biomédicaux. Les déchets industriels sont constitués pour l’essentiel par les rejets des huileries SUNEOR et de Touba. Ainsi, une attention particulière doit être portée sur cette industrie pour une meilleure prise en charge de ses déchets. Pour les déchets biomédicaux, la majorité des services médicaux (hôpital, centres de santé) dispose d’incinérateurs. 6.7.1.3. Assainissement Traité en parent pauvre, l’assainissement se caractérise par un faible niveau de développement. En effet, les villes de la région ne disposent pas de réseaux d’évacuation adéquats. Quelques tronçons de caniveaux sont seulement réalisés par endroits et non articulés. Cependant, ils permettent le déversement des eaux de pluies vers des zones de dépression. Toutefois, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’Appui aux Communes la situation devrait connaître des améliorations significatives. En outre avec le programme de décentralisation de la fête de l’indépendance (Diourbel 2007), la commune de Diourbel a bénéficié d’une enveloppe financière lui permettant de mettre en place un système d’évacuation des eaux pluviales. La Communauté Rurale de Touba bénéficie également d’un vaste projet d’assainissement. Dans cette dynamique, et dans le cadre du projet d’assainissement des centres secondaires, dans sa Phase 1, l’Etat du Sénégal a entrepris des travaux d’assainissement des eaux pluviales dans les départements de Diourbel et de Mbacké. A Diourbel, il est prévu la réalisation de 3447,90 ml de canaux d’évacuation des eaux pluviales à travers les quartiers de Médinatoul, Champ de course, Thierno Kandji et Escale. Les travaux sont déjà largement entamés. A Mbacké, sur les 3149,14 ml prévus, 2602,41 ml sont déjà réalisés. L’amélioration du système d’assainissement devrait se poursuivre avec une éventuelle extension à Bambey.

6.7.2. L’environnement rural En milieu rural, les perturbations environnementales observées sont la résultante de plusieurs facteurs négatifs d’ordre naturel (sécheresse) et anthropique (monoculture, feux de brousse, défrichements abusifs, coupes de bois, etc.). Ainsi les principaux problèmes identifiés sont :

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• l’appauvrissement des terres agricoles entraînant des baisses de rendements ; • la déforestation ; • le déficit en combustibles ligneux et en bois de service ; • la mauvaise qualité de l’eau ; • l’ensevelissement et le tarissement des points d’eau • la non redéfinition de l’espace pastoral entraînant des conflits entre agriculteurs et

éleveurs ; • l’exode rural ; • la pauvreté des populations rurales ; • La pollution de l’espace rural par le rejet industriel d’eaux usées comme dans la

communauté rurale de Ngohé.

6.7.3. Potentialités du secteur environnemental

En dépit de tous les problèmes susmentionnés, il y’a lieu de noter la présence de quelques atouts qui constituent de réels motifs d’espoir pour le développement de la région, notamment :

• le cadre de référence décrit à travers les plans d’actions forestiers (PAFS et PAFR), constitue un facteur d’impulsion du sous-secteur ;

• la révision du code forestier avec ses nouvelles dispositions législatives et réglementaires en phase avec les nouveaux textes sur la Décentralisation ;

• la mise en place du code de l’Environnement ; • la présence de nombreux acteurs intervenant dans la gestion de l’environnement et

des ressources naturelles (OCB, ONG, Projets, Programmes, existence de cadre de concertation, etc.) ;

• le démarrage des travaux du Centre d’Enfouissement Technique (CET) de Touba et l’existence d’une étude de faisabilité de celui de la commune de Diourbel ;

• existence de vallées mortes pouvant être revitalisées ; • le dynamisme des populations Mourides ainsi que leurs capacités organisationnelles.

6.7.4. Faiblesses du secteur environnemental Malgré les potentialités suscitées, certaines contraintes limitent encore la valorisation du potentiel environnemental. C’est ainsi que lors de l’élaboration du Plan d’Action Forestier Régional (PAFR) de Diourbel, le constat avait été fait que les ressources forestières déjà fort limitées continuaient à se dégrader. Si le paysage agraire présente encore des îlots de verdure avec des parcs à Kad, Soump ou Baobab, dont les arbres sont souvent mutilés avec des émondages excessifs et les coupes illicites, il y a lieu de s’inquiéter de la faible présence de jeunes arbres devant remplacer les sujets vieillissants, du fait de la coupe systématique des jeunes pousses par les paysans lors des travaux de préparation de leurs champs. Les principales autres contraintes à la protection et la restauration de l’environnement rural sont :

• la sécheresse persistante avec comme conséquence la disparition et la raréfaction de certaines espèces ligneuses comme Cordyla pinnata (dimb), Sclerocarya birrea (ber), Tamarindus indica (tamarinier), Borassus eathiopium (rônier), Ceiba pentandra (fromager) ;

• la pression démographique et ses incidences sur l’utilisation des ressources naturelles ;

• le coût élevé de l’énergie ;

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• le coût élevé des investissements en matière d’assainissement ; • la dégradation des sols et du couvert végétal très prononcée ; • la pauvreté des sols, leur faible capacité de rétention en eau, leur infestation par les

termites et la divagation animale qui sont à la base du faible taux de réussite des plantations forestières dans la région ;

• la perte de biodiversité. D’une manière générale, la région de Diourbel est caractérisée par un environnement rural et urbain fragilisé par la péjoration climatique et l’impact négatif de certaines techniques culturales, la coupe de bois et les feux de brousse.

6.8. DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE La région de Diourbel est porteuse d’une dynamique organisationnelle assez forte qui se reflète à divers échelons par le développement d’organisations de producteurs, par la multiplication des structures de promotion féminine, par le nombre de structures de jeunes, par le dynamisme du mouvement associatif social et enfin, par l’afflux d’Organisations Non Gouvernementales (ONG).

6.8.1. Evolution et répartition des groupements de femmes La Fédération des groupements de promotion féminine a été créée depuis 1997 actuellement la région compte 897 Groupements de Promotion Féminine et 23 Associations affiliées à la FAFS. Pour un effectif de 29.600 sociétaires, la Fédération des GPF, est la structure de promotion féminine comptant le plus grand effectif d’adhérents. Le département de Diourbel abrite 38 % des groupements de promotion féminine. Sur la période 2000-2003, une nouvelle géographie de la répartition des GPF semble se dessiner avec la nouvelle dynamique organisationnelle constatée dans le département de Mbacké. Les GPF du département passent de 25% des effectifs à 32% sur la période d’analyse. Les femmes s’organisent autour de plusieurs activités : le commerce, la transformation des produits locaux, l’élevage, l’artisanat etc. Les principaux partenaires des femmes sont : le Ministère de la femme avec les projets Crédit femmes, le PLCP, le Fonds de l’Entreprenariat Féminin, l’ANCAR, le PAGF II, les ONG, les Collectivités locales. Ces différents projets ont ainsi construit plusieurs infrastructures parmi lesquels on peut noter : les Cases Foyer, les matériels d’allègement des travaux de la femme, la mise en place de mutuelle d’épargne et de crédit, le fonçage et l’équipement de forage etc. Dans le domaine de l’intermédiation le financement de différents projets a été soumis aux institutions financières comme le montre le tableau n°60 ci-dessous.

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Tableau 60 : Evolution des projets soumis à la CNCAS de 2005 à 2007

Année Nbre de projets instruits Montant total financés par la CNCAS (en F CFA)

GIE GPF Autres

2004 2005 2006 2007

280 310 360 380

290.000.000 350.000.000 400.000.000 380.000.000

150 200 210 250

50 69 68 70

80 41 92 60

Source : SRADL Diourbel. Novembre 2007

6.8.2. Mouvements et structures de jeunes Les associations sont la principale structure d’organisation des jeunes. Elles se retrouvent dans toutes les communautés rurales pour un effectif de 383 associations au niveau régional. Trois (3) Centres Départementaux d’Education Physique et Sportive (CDEPS) existent au niveau régional. A l’instar de la plupart des régions du pays, Diourbel souffre d’un manque criard d’infrastructures sportives. Les seules aires de jeu sont localisées dans les chefs lieux de départements. Les disciplines sportives pratiquées à l’échelle régionale sont l’athlétisme, le volley-ball et la lutte ces disciplines disposent d’encadreurs. Mais près de 90% des techniciens chargés de l’encadrement se trouvent dans le département de Diourbel.

6.8.3. Le mouvement associatif social La région de Diourbel enregistre, depuis peu, une multiplication d’associations prenant en charge les intérêts spécifiques de groupes vulnérables tels que les handicapés ou les veuves. Les structures sont, pour la plupart, localisées au niveau régional, avec quelquefois des antennes départementales. Toutefois, dans le département de Mbacké, on dénombre trois fédérations des associations de personnes handicapées (Touba, Taïf et Kael), une association des veuves, deux associations du 3ième âge et une association des daara.

6.8.4. Associations paysannes Conformément à la dynamique de responsabilisation des producteurs, un mouvement d’organisation des acteurs se développe au niveau régional avec l’émergence de structures en charge des intérêts sectoriels. Les activités développées par ces structures sont très diversifiées, elles adressent les systèmes financiers décentralisés, la gestion des ressources naturelles, l’éducation sous ses différentes variantes, la santé, etc. Dans ce cadre, les organisations de producteurs bénéficient de l’appui du PSAOP dont les activités sont exécutées par l’ANCAR. Les associations paysannes bénéficient de l’appui de plusieurs partenaires dont les services traditionnels de l’Etat et des projets et/ou programmes et d’ONG comme la Caritas. Les services traditionnels de l’Etat Les structures traditionnelles de l’Etat qui interviennent dans l’encadrement des Organisations communautaires de base sont les Services du développement communautaire et les Centres d’Appui au Développement Local (CADL). Cette dernière structure

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d’encadrement est la plus décentralisée à la base. Les missions de ces services tournent autour de :

- L’appui conseil ; - Le renforcement des capacités ; - La vulgarisation et le suivi du matériel agricole ; - La promotion économique et sociale des femmes rurales à travers les 8 CADL et 32

agents au niveau de la région. L’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (’ANCAR) qui intervient dans 13 Communautés Rurales : Lambaye, Dangalma, Patar, Dalla-Ngabou et Sadio, Baba Garage, Ngogom, Ngoye, Ngoye, Ndindy, Taîf, Darou Salam Typ, Touba Mosquée. L’Ancar a déroulé des formations au bénéfice des producteurs et entrepris des opérations d’encadrement et de structuration des organisations de producteurs. Le bilan est le suivant :

• 35 sessions de formations réalisées soit par la Direction Régionale ou en partenariat avec d’autres structures au cours desquels 1.320 producteurs ont été formés dans divers domaines ((techniques de production et d’utilisation de compost, techniques de greffage des arbres fruitiers, aviculture rurale, techniques d’embouche, transformation de produits agricoles (céréales - fruits - légumes) ;

• 15 structures contactées ; • 05 partenariats OP/structures noués ; • 43.021.000 F de financement décrochés ; • 02 ateliers régionaux de relance de la RD (1 cadre régional RD) ; • 10 ateliers locaux de relance de la RD (5 cadres locaux) ; • 37 projets RD conduits ; • mise en relation régulière entre OP et structures d’appui ; • 1 répertoire régional des structures de financement et des partenaires élaborés ; • mise en relation régulière entre OP et structures d’appui au développement ; • plusieurs actions d’appui technique et méthodologique, de conseil ont été livrées aux

OP et à leurs membres, aux Groupes d’OP, aux collectivités locales, aux services techniques, projets et programmes.

Le Projet d’Appui à l’Elevage (PAPEL) qui intervient en priorité dans l’arrondissement de Taïf (Département de Mbacké). En 2006, le projet a appuyé la mise ne place de 40 EMI (entreprise mixte intensifiée) parmi lesquelles 10 de bovins laitier, 09 d’embouche bovine et 05 bergeries améliorées. Il s’agit d’élevage de type amélioré mettant l’animal, dans des conditions d’abris, d’alimentation et d’abreuvement lui permettant de mieux exprimer son potentiel zootechnique. Il faut noter la dynamique organisationnelle de la population féminine rurale malgré les difficultés auxquelles elle est confrontée et qui ont pour nom :

• L’insuffisance des matériels d’allègement des travaux domestiques ; • Les difficultés d’accès au crédit et à la terre ; • Le manque de partenaires financiers.

Le Projet de promotion de l’entreprenariat rural (PROMER, Phase 2) Le PROMER 2 appuie le paysannat dans la région de Diourbel avec un accent mis sur :

• l’information et la sensibilisation sur le projet ; • l’identification des prestataires des services d’appui non financier et leur

renforcement de capacité ;

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• la détermination des zones de concentration ; • la mise en œuvre des activités de pré diagnostic, de diagnostic et de suivi

accompagnement des Moyenne et Petites Entreprises Rurales (MPER) et leur accès aux innovations techniques, technologiques et commerciales ;

• le renforcement de capacités des organisations professionnelles ; • l’identification et la sélection des Institutions de Micro Finance (IMF) partenaires du

projet. Le bilan des réalisations, au 30 septembre 2007 est le suivant ;

• 2 réunions de sensibilisation à Bambey et à Baba Garage ; • Appui à 88 demandes éligibles au développement des MPER et des filières ; • 112 requêtes de financement réceptionnées ; • 32 pré diagnostic et études de faisabilité ; • 04 prestataires formateurs en GERME sélectionnés ; • 16 études de diagnostic et plan de développement réalisés.

Le Programme de travail et de budget annuel 2008 est élaboré. Il prévoit la consolidation des acquis.

6.9. EMPLOI La situation de l’emploi dans la région a été établie, à l’instar du Sénégal à travers l’Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages (ESAM II, 2001). Selon les résultats de l’ESAM2 (QUID), le taux de chômage dans la région de Diourbel est évalué à 6,4% pour l’ensemble des deux sexes. Le taux de chômage pour les hommes s’élève à 5,6% contre 6,9% pour les femmes. Le chômage en milieu urbain (15,5%) est plus de trois fois supérieur à celui observé en zone rurale (4,3%). Tableau 61 : Répartition du taux de chômage dans la région de Diourbel Homme Femme Urbain Rural Région Taux de chômage 5,6 6,9 15,5 4,3 6,4 Source : ESAM2 (2001) La branche d’activité agricole emploie la plus grande proportion d’actifs occupés (indépendants agricoles) avec 57,8%. Le privé informel est également dynamique et occupe 36,8% des actifs occupés. Tableau 62: Répartition de la population active selon le groupe socioéconomique

Groupe socio-économique Total Gouvernement Parapublic Privé

formel Privé

informel Indépendant

agricole

Pourcentage 1,2 0,7 3,5 36,8 57,8 100 Source : ESAM2 (2001 D’après les résultats du QUID, la population sous-employée c’est-à-dire celle qui a travaillé en temps partiel au cours des sept jours précédent l’enquête, est très présente dans les branches d’activités agriculture et commerce avec des taux respectifs de 18,4% et 40,5%.

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Tableau 63 : Répartition de la population sous employée par branche d’activité (en%)

Branche d’activité Agriculture production Construction Transport Commerce services Education

santé Administration autres

% 18,4 7,1 8,3 7,2 40,5 8,5 2,5 0,9 6,6 Source : ESAM2 (2001 Plus du tiers (1/3) de la population active occupée est composé d’employés, alors que 11,8% de la population active occupée est sous-employée. Plus de deux actifs sous-employés sur trois travaillent à leur propre compte, 7,6% des actifs sous-employés travaillent comme employés réguliers et 8,9% à la tâche. Tableau 64 : Répartition de la population sous employée selon le statut de l’emploi (en%)

Statut Total Employé régulier

Employé à tâche

Travailleur non payé

A son compte

Population en % 7,6 8,9 9,9 73,6 100 Source: ESAM2

6.10. DYNAMIQUE INSTITUTIONNELLE La région de Diourbel a été érigée en collectivité locale à la suite de la mise en œuvre de la loi sur la Régionalisation (loi n°96-06 du 22 mars 1996 portant Code des Collectivités). Au total on dénombre trente-quatre (34) Communautés rurales, trois (3) Communes et la Région, soit un total de trente-huit (38) Collectivités locales.

6.10.1. La région Le Conseil régional issu des élections locales du mai 2002 a été dissous par décret N° 2005-1253 du 23 décembre 2005 après un constat de blocage de son fonctionnement. En effet, après plusieurs tentatives, la majorité des Conseillers a refusé de voter des virements de crédits, conséquences de conflits politiques au sommet de l’Etat. Ainsi donc, le Ministre des Collectivités locales et de la Décentralisation a, par Arrêté N° 2006001 du 02 janvier 2006, mis en place une Délégation spéciale qui depuis lors, fait office de Conseil régional. La Délégation spéciale de la région de Diourbel est composée de sept membres que sont :

• Le Président : l’Adjoint au Gouverneur de Diourbel chargé des affaires administratives qui s’occupe de la « Commission des Affaires juridiques et réglementaires » ;

• Le 1° Vice président, un Comptable évoluant dans le secteur privé, a en charge la « Commission Finances, Plan, Développement économique, Tourisme et Transports » ;

• Le 2° Vice Président est l’Inspecteur d’Académie (IA) de Diourbel responsable de la « Commission Education, culture et loisirs » ;

• Le Responsable de la « Commission Environnement, aménagement du territoire, domaines, urbanisme, habitat, planification, développement rural, hydraulique et affaires religieuses » est un urbaniste de formation issu de la société civile ;

• Le Responsable de la « Commission Coopération décentralisée, Industrie et NTIC » est quant à lui un ancien Proviseur de Lycée à la retraite » ;

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• La Responsable de la « Commission « Santé, Population, Action sociale, Commerce et Artisanat » est une assistante sociale de formation,

• Le responsable de la commission « Jeunesse, Sports », chef de division à l’ARD est Géographe Aménagiste de formation.

Par ailleurs, le Président de la Délégation spéciale dispose d’un cabinet constitué des deux Vice Présidents et d’un Conseiller en Education, Alphabétisation et Culture. En outre, dans son fonctionnement la Délégation spéciale s’appuie sur un Secrétariat général ayant à sa tête un Administrateur civil qui coordonne une équipe constituée de :

• Un bureau du Courrier ; • Un bureau du Personnel ; • Un bureau de la Comptabilité matières ; • Un Billettiste ; • un Centre Multimédia communautaire disposant d’un Cybercafé et d’une Radio

communautaire (Baol FM). Enfin, la Délégation spéciale, mise en place en janvier 2006, devait en principe cesser fonction au bout de six mois et après la mise en place d’un nouveau Conseil régional issu d’élections prévues en mai 2006. Avec les modifications introduites dans le calendrier électoral, le mandat de cette Délégation spéciale a été prorogée jusqu’en juin 2008 date à laquelle sont prévues de nouvelles élections. Cette instabilité institutionnelle n’a pas manqué d’avoir des incidences sur la gestion de cette collectivité locale qui vient à peine de fêter son dixième anniversaire. En effet, le nombre réduit (7) de Délégataires ne permet pas une prise en charge efficace des différentes compétences transférées notamment à travers des Commissions surchargées pour une seule personne qui a, par ailleurs d’autres occupations professionnelles. Dans le domaine du partenariat, les principaux partenaires de la Région de Diourbel sont classés en deux catégories : l’Etat et ses partenaires au développement et les partenaires de la coopération décentralisée (Tableau n°65).

• L’Etat est le principal partenaire et bailleur de fonds de la Région travers le Fonds de Dotation de la Décentralisation (FDD) et le fons de concours ;

• L’Union européenne à travers le Programme d’Appui aux Régions (PAR I et II) est le principal partenaire financier dans le cadre de la coopération multilatérale ;

• Le Lycée de Bordeaux en France, les Provinces de Veneto et Lucca en Italie avec le Conseil Régional avait signé des accords de jumelage sont les principaux partenaires dans le cadre de la coopération décentralisée.

Au total, l’Union européenne à travers le PAR II est le seul partenaire qui appuie la Région du fait de la léthargie notée dans la mise en œuvre des actions prévues au titre de la coopération décentralisée. En effet depuis l’installation de la Délégation spéciale, les accords avec ces partenaires sont dans la léthargie, du fait que ces derniers préfèrent travailler avec des institutions élues.

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Tableau 65 : Partenaires de la Région DESIGNATION DOMAINES TYPES Lycée de Bordeaux

Education - Outillage du Lycée technique CAB de Diourbel ; - Equipement du Centre de documentation et d’informatique ; - Echanges culturels entre les deux lycées (participation au festival des lycéens d’Aquitaine)

Province de Veneto

Santé - Construction du centre de pédiatrie de l’hôpital de Touba en association avec l’Association culturelle des sénégalais d’Italie (ACSI)

Transport - Dotation en bus (4) pour le transport des élèves Province de Lucca Soutien aux

PME - Construction d’un hangar à Mbacké devant abriter des micro projets pour le retour des Immigrés

PAR II

Appui conseil - Information et communication ; - Formation des acteurs ; - Etudes et expertise ; - Cofinancement d’opérations d’appui à l’économie locale

Source : Délégation spéciale de la Région. Novembre 2007

6.10.2. Les Communautés rurales Les La région de Diourbel compte au total 34 communautés rurales qui sont des collectivités locales, personnes morales de droit public, dotées de l’autonomie financière. A ce titre, elles ont pour mission la conception, la programmation et la mise en œuvre des actions de développement économique, éducatif, social et culturel. Pour leur fonctionnement, les communautés rurales s’appuient sur des organes dont les compétences sont assez larges. Elles sont administrées par des présidents de conseil rural, secondé par une assemblée délibérante, le conseil rural. Au total, la région compte Au total, la région de Diourbel compte 964 conseillers ruraux22 (Décret n° 2002-176 du 21 février 2002 qui fixe la composition des conseils ruraux, suite à la période de la délégation spéciale qui a duré de décembre 2001 à mai 2002). D’une manière général, le fonctionnement des communautés rurales est marqué par une insuffisance de moyens financiers, humains, logistiques et matériels bien que des efforts soient déjà consentis par l’Etat à travers la construction de maisons communautaires et l’affectation de véhicules de fonctionnement. Pour améliorer la pratique de la politique de décentralisation, l’Etat initie de nombreux programmes d’appui budgétaire dont le Programme national de développement local (PNDL) dont le Projet de Développement Local Participatif (PDLP) est le principal instrument de mise en œuvre. L’objectif du programme est d’aider les collectivités locales et les communautés à avoir accès à un paquet minimal de services essentiels (PMSE), ciblant les communautés les plus pauvres et en ayant recours à une stratégie de développement local participatif. Le Projet de Développement Local sera mis en œuvre à travers trois composantes opérationnelles pour appuyer le PNDL :

22 Source : http://www.gouv.sn/collect/2002_176.html

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1. Appui aux politiques de décentralisation, de déconcentration et de développement local participatif ;

2. Financement du développement local ; 3. Renforcement des capacités pour la décentralisation, la déconcentration et le

développement local participatif; et 4. Coordination et communication; suivi et évaluation; et gestion environnementale et

sociale. La carte suivante fait l’état des lieux sur la signature de convention entre les Communautés rurales et le PNDL dans la région. Carte 5 : Etat des lieux sur la signature de convention entre CR et PNDL

Source : ARD de Diourbel. Novembre 2007

6.10.3. Les finances locales Les ressources fiscales des collectivités locales (Région, Communes et communautés rurales) sont celles tirées de la fiscalité locale. La fiscalité locale est constituée par l’ensemble des recettes dont le prélèvement est autorisé par les lois et règlements. Les ressources fiscales sont composées :

1. des impôts locaux, des centimes additionnels, des avances et taxes indirectes ; 2. des produits du domaine, c'est-à-dire les droits de place que la Collectivité perçoit sur

l’exploitation des halles, marchés, foires, abattoirs et parcs à bestiaux et les revenus découlant de l’utilisation de ces services ;

3. la ristourne : Il s’agit là de revenus divers provenant essentiellement : de 60% des produits des amendes forfaitaires et des amendes prononcés par les juridictions répressives de droit commun pour les infractions commises sur le territoire de la CR, du produit des expéditions des actes administratifs et des actes de l’état civil, et des droits de législation ;

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4. le fonds de dotation à la décentralisation : C’est un fonds créé par la loi de finance et qui reçoit chaque année une dotation équivalente à un pourcentage de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) perçue au profit du budget de l’état.

Pour ce qui est des ressources externes, les collectivités bénéficient des programmes d’appui budgétaire tel que le PNDL qui est une fusion du PNIR et de l’AFDS. Malgré l’absence de données statistiques fiables et complètes sur les budgets des collectivités locales (tableau n° 66), la réalité du terrain a montré que leur situation économique et sociopolitique ne permet pas encore de mobiliser suffisamment de ressources matérielles et financières propres pour répondre de façon satisfaisante à la demande sociale croissante. Tableau 66 : Evolution des finances du conseil régional de Diourbel de 2002 à 2007 RUBRIQUES 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Recettes Ordinaires

397048425 555 011461 444 023475 546 001924 448188397 475 098661

Recettes Extraordinaires

1000000000 100 000000 30000000

Dépenses Ordinaires Dépenses Extraordinaires

Le budget s’équilibre en recette et en dépenses en général. Nous ne disposons pas présentement de tous les détails de la gestion.

Source : Conseil régional de Diourbel. Novembre 2007. En matière d’investissements, les réalisations sont assez faibles. Ces investissements sauf pour l’année 2006, concernent uniquement les crédits reportés. Les fonds d’équipement arrivent avec beaucoup de retard. Tableau 67 : Evolution des investissements par secteur du conseil régional de Diourbel de 2002 à 2006

SECTEURS 2002 2003 2004 2005 2006 Santé hygiène action sociale 3 000 000 18 000 000 Education jeunesse sport culture 9 152 921 6 000 000 8 462 274 69 000 000 Equipements administratifs 5 302 800 57 500 000 Acquisition gros matériels 3 839 574 20 914 215 Source : Conseil régional de Diourbel. Novembre 2007.

6.10.4. L’agence régionale de développement Les collectivités locales de chaque région créent entre elles et à l’initiative de leurs organes délibérants une Agence régionale de développement. L’ARD apporte son appui à la région, aux villes, communes, aux communes d’arrondissement et aux communautés rurales qui en sont membres, dans la conduite de leurs missions de développement. A ce titre elle est chargée d’aider à:

• la conception et l’exécution de tous plans et toutes études concernant le développement économique, éducatif, sanitaire, culturel et scientifique de la région, des communes et des communautés rurales ;

• la constitution et la mise à jour de banques de données nécessaires à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation des plans de développement ;

• l’élaboration et la réalisation de schémas régionaux d’aménagement du territoire ; • la conception et l’exécution de schémas et de plans d’urbanisme; l’élaboration, la

mise en oeuvre et le suivi des plans d’action pour l’environnement et tout autre plan sectoriel concernant la région, la commune ou la communauté rurale ;

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• la coordination et l’harmonisation des actions de développement dans l’espace régional ;

• la cohérence entre le plan national de développement et le plan régional de développement ;

• l’harmonisation des programmes d’action de la région, des communes et des communautés rurales ;

• l’élaboration et le suivi des contrats plans; • l’élaboration et le suivi des contrats de mise à disposition des services extérieurs de

l’État ; • la mise en oeuvre des initiatives en matière de coopération décentralisée.

En outre, elle peut être chargée d’assurer la maîtrise d’ouvrage des opérations que la région, les villes, les communes, les communautés rurales lui délèguent. Les frais de l’Agence engagés à ce titre sont remboursés par les collectivités locales bénéficiaires des prestations.

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Volume 1 / Janvier 2008 Bibliographie

BIBLIOGRAPHIE 1. Direction de la planification régionale de Diourbel. Bilan du suivi des investissements des

collectivités locales : Gestion 2001. Septembre 2007 2. Direction régionale du développement rural. Tableau de bord sur l’agriculture de la région

de Diourbel. 2004. 3. DRDR. Statistiques agricoles de la région de Diourbel de 2002 à 2007. Octobre 2007. 4. Chambre de métiers de Diourbel. Communication sur la situation de l’artisanat dans la

région de Diourbel. Novembre 2006 5. Inspection d’académie de Diourbel. Rapport introductif au CRD spécial 2006-2007 6. Inspection d’académie de Diourbel. Annuaire statistique année scolaire 2005-2006 7. Inspection régionale des services vétérinaires de Diourbel. Rapport annuel 2006 8. Inspection régionale des services vétérinaires de Diourbel. Rapport annuel 2005 9. Inspection régionale des services vétérinaires de Diourbel. Rapport annuel 2004 10. Inspection régionale des services vétérinaires de Diourbel. Rapport annuel 2003 11. NDIAYE, Mahim et collaborateurs. Problématique du développement régional : l’exemple

de Diourbel. Juin 2006 12. PDEF/DFPRE. Situation des indicateurs de l’éducation 2000-2005. Octobre 2005 13. PRDI de Diourbel 2001 14. Programme d’Action Environnemental Régional. Juillet 2007 15. PROMER. PTBA 2008 de la zone de concentration de Diourbel. Octobre 2007 16. Région médicale de Diourbel. Rapport bilan des activités 2006. 17. Service régional de la jeunesse et de l’emploi. Rapport annuel relatif à l’exécution du plan

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