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Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

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Page 1: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Réponse des métapopulations à la destruction des habitats :

approche spatialisée

Alexandre Robert, MNHN

Page 2: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Contexte

Page 3: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Contexte

-‘Crise de la biodiversité’

Page 4: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Contexte

-‘Crise de la biodiversité’

-extinctions en masse (temps geologiques)-pleistocène (=[1,806 MA-11000ans]):

glaciations

-temps géologiques = disparition de 1 espèce de vertébrés tous les 50 à 100 ans.

-400 dernières années = 1 espèce tous les 2,7 ans.

Page 5: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Contexte

-‘Crise de la biodiversité’

-Biologie de la conservation

Page 6: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Contexte

-‘Crise de la biodiversité’

-Biologie de la conservation

Réponse de la communauté scientifique aux changements environnementaux qui menacent la biodiversité

Science multi-disciplinaire, mais dominée par l’écologie

Page 7: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Contexte

-‘Crise de la biodiversité’

-Biologie de la conservation

-Catégorisation des causes d’extinction

Page 8: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Causes

ULTIMESde déclin d’une sp. abondante

Causes

PROXIMALESAssociées aux faibles effectifs

Anthropiques Catastrophes

ENVIRONNEMENTALES

Causes d’extinction

Page 9: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Causes

ULTIMESde déclin d’une sp. abondante

Causes

PROXIMALESAssociées aux faibles effectifs

DETERMINISTES STOCHASTIQUES

Page 10: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Causes

ULTIMESde déclin d’une sp. abondante

Causes

PROXIMALESAssociées aux faibles effectifs

DETERMINISTES STOCHASTIQUES

Anthropiques

Stochasticité démographique

Effets Allee

Catastrophes

Page 11: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Causes

ULTIMESde déclin d’une sp. abondante

Causes

PROXIMALESAssociées aux faibles effectifs

DETERMINISTES STOCHASTIQUES

Anthropiques

Stochasticité démographique

Effets Allee

Catastrophes

ENVIRONNEMENTALES

INTRINSEQUES

Page 12: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Causes

ULTIMESde déclin d’une sp. abondante

Causes

PROXIMALESAssociées aux faibles effectifs

DETERMINISTES STOCHASTIQUES

Anthropiques

Stochasticité démographique

Effets Allee

Catastrophes

ENVIRONNEMENTALES

INTRINSEQUES

Démographiques / écologiques

Génétiques

Page 13: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Contexte

-‘Crise de la biodiversité’

-Biologie de la conservation

-Catégorisation des causes d’extinction

-Dégradation de l’habitat

Page 14: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Quartet du mal

SurexploitationIntrodution d’espèces exotiquesChaîne d’extinctionDégradation de l’habitat

Destruction (réduction quantité)

Fragmentation (réduction connectivité)

Page 15: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Contexte

-‘Crise de la biodiversité’

-Biologie de la conservation

-Catégorisation des causes d’extinction

-Dégradation de l’habitat

-Outils: -disciplines: démographie, génétique, écologie comportementale-échelles: populations, communautés, …-modélisation, analyses de données, …

Page 16: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

PVA (Population Viability Analysis): Modèle mathématique ou algorithmique qui reproduit certains processus populationnels (surtout démographiques) pour inférer des estimations quantitatives de paramètres associés à la viabilité des pops

- statuts de conservation (IUCN)- priorités- études de faisabilité- comparaisons stratégies de gestion

Page 17: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

PVA (Population Viability Analysis): Modèle mathématique ou algorithmique qui reproduit certains processus populationnels (surtout démographiques) pour inférer des estimations quantitatives de paramètres associés à la viabilité des pops

- statuts de conservation (IUCN)- priorités- études de faisabilité- comparaisons stratégies de gestion

Modèles en croissance globale

1( 1) ( )t t N N

Page 18: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

PVA (Population Viability Analysis): Modèle mathématique ou algorithmique qui reproduit certains processus populationnels (surtout démographiques) pour inférer des estimations quantitatives de paramètres associés à la viabilité des pops

- statuts de conservation (IUCN)- priorités- études de faisabilité- comparaisons stratégies de gestion

Modèles en croissance globale

Modèles structurés en âges ou stades

sas1

N2 N3s2

N5

f=p5.P.s0

N4N1sa

sa

f=p4.P.s0

0 0 0 f

s1 0 0 0

0 s2 0 0

0 0 s3 sa

Page 19: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

PVA (Population Viability Analysis): Modèle mathématique ou algorithmique qui reproduit certains processus populationnels (surtout démographiques) pour inférer des estimations quantitatives de paramètres associés à la viabilité des pops

- statuts de conservation (IUCN)- priorités- études de faisabilité- comparaisons stratégies de gestion

Modèles en croissance globale

Modèles structurés en âges ou stades

Modèles individu-centrés

… …

Page 20: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN
Page 21: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Cas (particulier?) des populations fragmentées

Théorie des métapopulations

Definition de Levins (1970): population constituée d’un ensemble de sous-populations, chacune d’entre elles ayant une espérance de vie limitée et étant soumise à une balance stochastique entre extinctions et recolonisations

Définition + générale: système de populations locales (patches) connectées par des individus dispersant (Hanski & Gilpin 1991)

Page 22: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Théorie des métapopulations

Généralité-Beaucoup d’espèces ont naturellement un habitat fragmenté ou « patchy », à une certaine échelle spatiale-chez beaucoup d’autres, la fragmentation a une origine anthropique

La mélitée du plantain(Melitaea cinxia)

Page 23: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Théorie des métapopulations

Généralité-Beaucoup d’espèces ont naturellement un habitat fragmenté ou « patchy », à une certaine échelle spatiale-chez beaucoup d’autres, la fragmentation a une origine anthropique

Types de modèlesDynamique intra-patch explicite / ou non (« patch occupancy models »)Analytiques / simulations numériquesAvec dispersion / ou nonSpatialement explicites / ou nonVariabilité de la qualité de l’environnement (temps, espace) / ou nonCorrélations spatiales, temporelle / ou non

Page 24: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Théorie des métapopulations

Généralité-Beaucoup d’espèces ont naturellement un habitat fragmenté ou « patchy », à une certaine échelle spatiale-chez beaucoup d’autres, la fragmentation a une origine anthropique

Types de modèlesDynamique intra-patch explicite / ou non (« patch occupancy models »)Analytiques / simulations numériquesAvec dispersion / ou nonSpatialement explicites / ou nonVariabilité de la qualité de l’environnement (temps, espace) / ou nonCorrélations spatiales, temporelle / ou non

Questions soulevéesÉtudier la DYNAMIQUE et la PERSISTENCE de ces métapopulations

- importance de la re-colonisation

-importance de l’extinction locale

Page 25: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Théorie des métapopulations

Généralité-Beaucoup d’espèces ont naturellement un habitat fragmenté ou « patchy », à une certaine échelle spatiale-chez beaucoup d’autres, la fragmentation a une origine anthropique

Types de modèlesDynamique intra-patch explicite / ou non (« patch occupancy models »)Analytiques / simulations numériquesAvec dispersion / ou nonSpatialement explicites / ou nonVariabilité de la qualité de l’environnement (temps, espace) / ou nonCorrélations spatiales, temporelle / ou non

Questions soulevéesÉtudier la DYNAMIQUE et la PERSISTENCE de ces métapopulations

- importance de la re-colonisation

-importance de l’extinction locale

Dispersion et connectivité

Qualité environnement local

Taille patch

Page 26: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Buts de la présente étude

Étudier l’impact de 2 sources distinctes de variation environnementale sur la viabilité des métapopulations

-Dégradation de l’habitat

-Stochasticité environnementale(variation de la qualité de l’environnement dans le temps et l’espace)

- SE au sens strict (=bonnes et mauvaises années)

- catastrophes (et bonanzas)

Fréquence des perturbations

Sévérité

Catastrophes

Page 27: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

-Dégradation de l’habitat

-Stochasticité environnementale

Ultime

Déterministe (directionnelle)

anthropique

Proximal

Stochastique

« naturel »

Page 28: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Buts de la présente étude

Étudier l’impact de 2 sources distinctes de variation environnementale sur la viabilité des métapopulations

…dans un contexte spatialement explicite

→ distance entre 2 patches

↓ connectivité

↓ corrélation environnementale

Page 29: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Le modèle

« région décrite », grille 2D coordonnées xy

B patches distribués aléatoirement dans le « range de l’espèce »

Région décrite

Range de l’espèce

patch

matrice

Page 30: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Le modèle

Dynamique intra-patch, pour chaque patch i:

)()()1()()( tItEtNtRtN iiiii

)()( tqtR ii Régulation densité-dépendante: Troncation simple pour chaque patch i à K i

Ou équation logistique modifiée

e i

iii

K

tNKtr

iiii tNtEtItN))()((0

)1()()()(

))(()(0 tqLntr ii

Ni(t):taille de population patch i au temps t,

Ei(t) et Ii(t): nb d’Émigrants et d’immigrants,

Ri(t): tx de croissance patch i temps t

λ: « tx de croissance déterministe » pour l’espèce,

qi(t): qualité de l’environnement local (i) à t

Ki: capacité de charge du patch i

+ tirage Poisson sur Ni(t)

Page 31: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Le modèle

Perturbations et calcul de la qualité de l’environnement local qi(t) au temps t, pour chaque patch i:

- À l’année t, P(t) perturbations ont lieu dans la région décrite (distrib de Poisson de paramètre P)- Sont réparties aléatoirement ds l’espace (paramètres xk,yk pour la perturb k)- « effet » de la perturbation k à une distance x de son « épicentre » donné par

qi(t): qualité de l’environnement local (i) à t

P: espérance annuelle du nb de perturbations dans la région

dik: distance entre patch i et perturbation k

α : paramètre quantifiant l’amplitude spatiale des perturbations

xk exW )(

- La qualité de l’environnement dans chaque patch i est alors donnée par

)(

1

1),(1)(tP

kikki dWMintq

Page 32: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Le modèle

Patterns de dispersion1) Dispersion à émigration inconditionnelle

La proportion d’émigrants est fixe (m):

Ei(t): nb d’émigrants partant de i à t

E’i(t): nb d’émigrants partant de i à t et qui survivent

m: tx fixe d’émigration

B: nb de patches

dij: distance entre patches i et j

β : paramètre quantifiant l’accroissement de la mortalité avec la distance de dispersion

La proportion d’émigrants qui survivent dépend de la présence d’autres patches à proximité du patch de départ:

)()( tmNtE ii

B

ijj

dii

ijeMintEtE1

1,)()('

Page 33: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

1) Dispersion à émigration inconditionnelle (suite)

La proportion de dispersants arrivant à i parmi les émigrants de j est donnée par

E’i(t): nb d’émigrants partant de i à t et qui survivent

B: nb de patches

dij: distance entre patches i et j

β : paramètre quantifiant l’accroissement de la mortalité avec la distance de dispersion

Et le nb total d’immigrants arrivant à i est

B

jkk

d

d

ijjk

ij

e

ep

1

B

ijj

ijji tptEtI1

)()(')(

Page 34: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Patterns de dispersion2) Dispersion à émigration conditionnelle

C’est le même principe, mais:β ne quantifie plus un « coût » à la dispersion distance dépendant mais une «décision

de disperser ou pas » distance dépendante

Ei(t): nb d’émigrants partant de i à t

E’i(t): nb d’émigrants partant de i à t et qui survivent

m: tx fixe MAXIMAL d’émigration

B: nb de patches

dij: distance entre patches i et j

c représente le coût de la dispersion, devenu indépendant de la distance (coût à l’établissement)

)(1,)(1

tmNeMintE i

B

ijj

di

ij

)()1()(' tEctE ii ( Ii(t) est finalement calculé de façon similaire au cas de la disp inconditionnelle )

Page 35: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

1ers résultatsEffet de la taille du range de l’espèce sur la viabilité

(a) Growth rate and connectivity independent of location

100

1000

10000

0 10000 20000 30000 40000 50000 60000

Perturbations totalement corrélées entre tous les sites

Perturbations non corrélées

Taille du range

Temps extinct. Moy.

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(b) Connectivity dependent on distance between patches

100

1000

10000

0 10000 20000 30000 40000 50000 60000

1ers résultatsEffet de la taille du range de l’espèce sur la viabilité

Perturbations totalement corrélées entre tous les sites

Perturbations non corrélées

Taille du range

Temps extinct. Moy.

Page 37: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

1ers résultatsEffet de la taille du range de l’espèce sur la viabilité

Taille du range

Temps extinct. Moy.

(c) Local growth rate dependent on location

100

1000

10000

100000

0 10000 20000 30000 40000 50000 60000

Page 38: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

1ers résultatsEffet de la taille du range de l’espèce sur la viabilité

Taille du range

Temps extinct. Moy.

(d) Growth rate and connectivity dependent on location

100

1000

10000

0 10000 20000 30000 40000 50000 60000

Page 39: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

1ers résultatsEffet de la taille du range de l’espèce sur la viabilité

Toutes conditions étant égales par ailleurs, existence d’un range optimal, intermédiaire de distribution dans l’espace

Auto-correlation spatiale forte Dispersion effective faible

Page 40: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Pattern robuste à différents coûts, taux et modalités de dispersion

10

100

1000

0 10000 20000 30000 40000

100

1000

10000

100000

0 10000 20000 30000 40000

Increasing dispersal rate

100

1000

10000

0 10000 20000 30000 40000

100

1000

10000

0 10000 20000 30000 40000

Increasing dispersal rate

Increasing dispersal cost

Increasing dispersal cost

Taille du range

Temps extinct. Moy.

Dispersion inconditionnelle Dispersion conditionnelle

Page 41: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

1ers résultatsEffet de la taille du range de l’espèce sur la viabilité

Toutes conditions étant égales par ailleurs, existence d’un range optimal, intermédiaire de distribution dans l’espace

Trade-off entre connectivité et asynchronies locales

→ Prise en compte de ce trade-off pour étudier des questions classiques en biologie des métapopulations

Page 42: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

La question du SLOSS: contexte

Métapopulations: systèmes largement conditionnés par une dynamique d’extinctions / recolonisations locales

→ lorsque l’on tient compte de contraintes biologiques, la viabilité de l’ensemble du système n’est pas nécessairement maximisée lorsque la viabilité à l’échelle du patch est maximisée

→ débats portant sur la maximisation de la viabilité du système

Le SLOSS(Single Large Or Several Small?)

Le FLOMS(Few Large Or Many Small?)

Questions fondamentales en Ecologie évolutives

Applications importantes: Reserve design

Page 43: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

La question du SLOSS: contexte

Etudes de modélisation menées sur la question du SLOSS (ou du FLOMS) depuis + de 20 ans

Conclusion: la stratégie SL (single large) est généralement considérée comme optimale

Page 44: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Mais résultats malgré tout très contrastés, pas de consensus

Ovaskainen 2002,Theor Pop Biol

Page 45: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Problèmes associés aux modèles

Dispersion (et donc le coût qui y est associé) souvent négligée dans le cas du SL

Modèles rarement spatialisés

Pas de lien explicite (trade-off) entre connectivité et corrélation spatiale

Page 46: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Utilisation du présent modèle pour la question du FLOMS:Nouveau questionnement Comment passe t-on de FL (few large) à MS (many small)?

Page 47: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Utilisation du présent modèle pour la question du FLOMS:Nouveau questionnement Comment passe t-on de FL (few large) à MS (many small)?

Few large patches

Species range

Page 48: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Utilisation du présent modèle pour la question du FLOMS:Nouveau questionnement Comment passe t-on de FL (few large) à MS (many small)?

Few large patches

Many small patches

Species range

Page 49: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Utilisation du présent modèle pour la question du FLOMS:Nouveau questionnement Comment passe t-on de FL (few large) à MS (many small)?

Few large patches

Many small patches

?

Species range

Page 50: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Utilisation du présent modèle pour la question du FLOMS:Nouveau questionnement Comment passe t-on de FL (few large) à MS (many small)?

Few large patches

Many small patches Many small patches

? ?

Species range

Page 51: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Utilisation du présent modèle pour la question du FLOMS:Nouveau questionnement Comment passe t-on de FL (few large) à MS (many small)?

Few large patches

Many small patches

Density option

Range option

Species range

Page 52: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Utilisation du présent modèle pour la question du FLOMS:Résultats

0

5

10

15

20

25

30

0 2000 4000 6000 8000 10000

Dispersion inconditionnelle, A(B=1)=400; λ=1.15 ; P=7.0 ; α=0.021 ; β = 0.15, m=0.01

Nombre optimal de

patches

Capacité de charge globale Ktot

Density option

Page 53: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

0

5

10

15

20

25

30

0 2000 4000 6000 8000 10000

Utilisation du présent modèle pour la question du FLOMS:Résultats

Dispersion inconditionnelle, A(B=1)=400; λ=1.15 ; P=7.0 ; α=0.021 ; β = 0.15, m=0.01

Nombre optimal de

patches

Capacité de charge globale Ktot

Density option

Range option

Page 54: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Utilisation du présent modèle pour la question du FLOMS:Résultats

Dispersion conditionnelle, A(B=1)=400; λ=1.15 ; P=7.0 ; α=0.021 ; β = 0.15, m=0.01

Nombre optimal de

patches

Capacité de charge globale Ktot

Density option

Range option

0

5

10

15

20

25

30

0 2000 4000 6000 8000 10000

Page 55: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

A(B=1)=400; λ=1.15 ; P=7.0 ; α=0.021 ; β = 0.15, m=0.05

Utilisation du présent modèle pour la question du FLOMS:Résultats

Nombre optimal de

patches

Capacité de charge globale Ktot

Density option

Range option

0

20

40

60

80

100

120

0 2000 4000 6000 8000 10000

0

20

40

60

80

100

120

0 2000 4000 6000 8000 10000

Dispersion inconditionnelle Dispersion conditionnelle

Page 56: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Résultats principaux sur la question du FLOMS:

Le niveau optimal de fragmentation (nb de patches optimal) augmente avec la capacité de charge globale Ktot (e.g., Reed, 2004)

0

5

10

15

20

25

30

0 2000 4000 6000 8000 10000

Page 57: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Résultats principaux sur la question du FLOMS:

Le niveau optimal de fragmentation (nb de patches optimal) augmente avec la capacité de charge globale Ktot (e.g., Reed, 2004)

Existence d’une interaction qualitative entre Ktot, niveau optimal de fragmentation et définition du FLOMS (Range vs Density option)

0

5

10

15

20

25

30

0 2000 4000 6000 8000 10000

Page 58: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Résultats principaux sur la question du FLOMS:

Le niveau optimal de fragmentation (nb de patches optimal) augmente avec la capacité de charge globale Ktot (e.g., Reed, 2004)

Existence d’une interaction qualitative entre Ktot, niveau optimal de fragmentation et définition du FLOMS (Range vs Density option)

La stratégie optimale (FL ou MS) dépend de la définition du FLOMS (Range vs Density option):- DENSITY: stratégie FL (viabilité maximisée pour peu de gros patches)- RANGE: stratégie MS (viabilité maximisée pour bcp de petits patches)

0

20

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0 2000 4000 6000 8000 10000

0

20

40

60

80

100

120

0 2000 4000 6000 8000 10000

Page 59: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Résultats principaux sur la question du FLOMS:

Le niveau optimal de fragmentation (nb de patches optimal) augmente avec la capacité de charge globale Ktot (e.g., Reed, 2004)

Existence d’une interaction qualitative entre Ktot, niveau optimal de fragmentation et définition du FLOMS (Range vs Density option)

La stratégie optimale (FL ou MS) dépend de la définition du FLOMS (Range vs Density option):- DENSITY: stratégie FL (viabilité maximisée pour peu de gros patches)- RANGE: stratégie MS (viabilité maximisée pour bcp de petits patches)

Conclusion robuste aux variations des paramètres de l’espèce et de l’environnement(λ,P,α,β,m,c)

10

100

1000

0 50 100 150

10

100

1000

0 50 100 150

10

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10

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10

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1000

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10

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10000

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10

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1000

10000

100000

0 50 100 150

10

100

1000

10000

100000

0 50 100 150

10

100

1000

10000

100000

0 50 100 150

10

100

1000

10000

100000

0 50 100 150

10

100

1000

0 50 100 150

10

100

1000

10000

0 50 100 150

10

100

1000

0 50 100 150

10

100

1000

10000

0 50 100 150

Page 60: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

La conclusion à la question « few large or many small » varie qualitativement selon que l’on se place dans la configuration « density » ou « range »

→ nécessité de redéfinir, d’affiner cette problématique.→ notamment, en spécifiant dans quel cas de figure on se trouve (Range ou density)

Few large patches

Many small patches

Density option

Range option

Species range

Page 61: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Peut on utiliser ce modèle at faire cette distinction (Range ou density) pour d’autres questions que la question du FLOMS / SLOSS ?

Few large patches

Many small patches

Density option

Range option

SLOSS and FLOMS problems

Page 62: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Peut on utiliser ce modèle at faire cette distinction (Range ou density) pour d’autres questions que la question du FLOMS / SLOSS ?

Abundant habitat

Reduced habitat

Few large patches

Many small patches

Density scenario

Range scenario

Density option

Range option

Habitat destructionSLOSS and FLOMS problems

Page 63: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Peut on utiliser ce modèle at faire cette distinction (Range ou density) pour d’autres questions que la question du FLOMS / SLOSS ?

100

1000

10000

0% 50% 100% 150% 200%

Point de départ: 100% d’habitat, caractéristiques de l’espèce optimale par rapport à l’environnement

Temps d’extinction

moyen

Quantité d’habitat

Page 64: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Temps d’extinction

moyen

Peut on utiliser ce modèle at faire cette distinction (Range ou density) pour d’autres questions que la question du FLOMS / SLOSS ?

100

1000

10000

0% 50% 100% 150% 200%

Point de départ: 100% d’habitat, caractéristiques de l’espèce optimale par rapport à l’environnement

Réduction de la quantité d’habitat

accroissement de la quantité d’habitat

Quantité d’habitat

Page 65: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Peut on utiliser ce modèle at faire cette distinction (Range ou density) pour d’autres questions que la question du FLOMS / SLOSS ?

100

1000

10000

0% 50% 100% 150% 200%

Density option

Temps d’extinction

moyen

Quantité d’habitat

Page 66: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Peut on utiliser ce modèle at faire cette distinction (Range ou density) pour d’autres questions que la question du FLOMS / SLOSS ?

100

1000

10000

0% 50% 100% 150% 200%

Density option

Range option

Temps d’extinction

moyen

Quantité d’habitat

Page 67: Réponse des métapopulations à la destruction des habitats : approche spatialisée Alexandre Robert, MNHN

Peut on utiliser ce modèle at faire cette distinction (Range ou density) pour d’autres questions que la question du FLOMS / SLOSS ?

100

1000

10000

0% 50% 100% 150% 200%

Density option

Range optionAccroissement d’habitat + favorable par

l’accroissement du Range

diminution d’habitat + délétère par diminution de la densité

Temps d’extinction

moyen

Quantité d’habitat

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Conclusion générale

En biologie de la conservation, la spécificité est souvent recherchée (≠ sciences + fondamentales)

Un certain niveau de réalisme est requis, y compris en ce qui concerne les questionnements les plus théoriques et généraux

→ dans le cadre de travaux théoriques sur la dynamique des métapopulations la spatialisation des modèles est nécessaire au questionnement même

→ utilisation croissante de modèles numériques