rendez-vous avec les mots au beausoleil

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MARLY-LE-ROI Les environs de Versailles 23 Mercredi 19 décembre 2012 [email protected] 01.30.97.72.36 CHAVILLE Rendez-vous avec les mots au Beausoleil C HAQUE VENDREDI , à la maison de retraite Villa Beauso- leil, près de la gare, Pascale anime un atelier d’écri- ture pour les résidents. «Suite à mon livre sur les personnes âgées, Beausoleil m’a sollici- tée pour donner une conférence», explique-t-elle. La maison de retraite propose en- suite de la rémunérer pour des ateliers d’écriture. «Pour réveiller les méninges» Une douzaine de personnes - surtout des femmes – y parti- cipent. «Ça change régulière- ment, mais j’ai quelques fidè- les.» Cette activité crée du lien social. La doyenne de la bande, alpiniste dans sa jeunesse, va fêter ses 102 ans en 2013. Chaque atelier débute par un jeu sur les mots «pour réveiller les méninges. Puis, on travaille en commun à écrire un poème en vers, ou un texte sur une musique imposée, d’Edith Piaf par exemple.» Pascale leur donne ensuite des devoirs. «Chacune travaille selon son inspiration. Marcelle m’écrit chaque fois une vraie nouvelle : c’est un grand bonheur de la lire.» Cette réunion hebdomadaire est devenue primordiale pour ces femmes. «C’est leur rendez- vous. Elles font un effort pour être toujours vivantes le ven- dredi. Ce jour-là, elles ont l’impression de ne pas être un poids. Elles utilisent leur in- telligence. Marcelle a même commencé à rédiger les mé- moires de sa mère.» La rencontre gratifie autant Pas- cale que ses élèves : «Ces dames sont épatantes. Elles savent être là jusqu’à la fin de leurs jours, mais elles sont plei- nes d’esprit et d’humour. A chaque séance, c’est du dé- lire.» Emilie Lay Pascale Guillaumin, ici avec Marcelle (à dr.), anime un atelier d'écriture hebdomadaire pour les résidents de la Villa Beausoleil. A la bibliothèque Pour Noël, la Ville mise sur les contes U NE VOIX DE SORCIÈRE fait frémir les enfants. C’est celle de “Poil de puma” qui vient de trans- former le Père Noël en crapaud. Aurore Servoin, la responsable du pôle jeunesse de la bibliothèque conte l’histoire du “Télé- phone magique“ qu’une centaine de personnes écoutent attenti- vement, samedi à l’Atrium. Après avoir chanté ”Mon beau sapin” en chœur, sa collègue prend le relais avec “Krakonosh”, un conte de Noël tchèque. L’his- toire de Milena qui vit seule avec sa grand-mère dans un chalet et qui va faire contre mauvaise fortune bon cœur. De retour du marché, bredouille, elle rencontre un vieillard qui n’a personne avec qui passer Noël. Invité à partager les quel- ques miettes du repas, le ma- gicien Krakonosh va les transformer en un véritable fes- tin. Les enfants détournent le regard vers le buffet où les at- tend un chocolat chaud. «Nos filles adorent les contes, elles peuvent rencontrer d’autres enfants et puis c’est animé, des images sont projetées pen- dant la lecture», expliquent Maude et Kinga. «Des contes d’ici et d’ailleurs qui provien- nent de différents pays» ajoutent les mamans. D’autres contes seront lus à l’occasion du passage du Père Noël à la mairie ce mercredi, de 13h30 à 17h. Cédric Simon-Lorière Le Père Noël fait une halte à la bibliothèque S UR LE PARVIS de la bibliothèque Pierre -Bourdan de Marly-le-Roi, les enfants n’en croient pas leurs yeux. Ce week-end, le Père Noël en personne est venu se faire photo- graphier avec eux. Ses lutins de la compagnie Turbul ne passent pas non plus inaperçus ce samedi. Deux d’entre eux jouent un air de guitare pendant que les autres enjambent les enfants avec leurs échasses. Une première à la bibliothèque À l’intérieur, c’est l’affluence. Atelier de confection de dé- corations de Noël et création d’origami sont proposés par les bibliothécaires et les mem- bres de l’association Arcantès. «C’est une première dans cet équipement culturel», remar- que l’adjointe à la culture. «Une bonne occasion de faire venir ceux qui n’ont pas l’ha- bitude de fréquenter les lieux», ajoute Déborah Copel, la directrice des affaires cultu- relles de la Ville. «C’est la première fois que Noémie, notre fille, voit le Père Noël», se réjouissent Bettina et Fa- bien qui passaient devant la bibliothèque. «Elle était un peu impressionnée mais cela lui a fait très plaisir.» Une émotion qu’a également res- sentie Morgane, dont l’âge avoisine les cinq ans. «J’ai donné une lettre au Père Noël sur laquelle j’ai dessiné des fées et mis des paillettes. Il doit me répondre la semaine prochaine», espère la petite fille accompagnée par ses pa- rents. Cédric Simon-Lorière La famille Malassingne (à gauche) est venue dire bonjour au Père Noël. ROCQUENCOURT Danse La section gym de Rocquen- court vous propose de participer à un stage d’initia- tion à différentes danses pour briller le soir du 31 décembre. Rendez-vous le samedi 29 dé- cembre, de 14h à 16h à la salle de danse du gymnase Pierre-Curvat, 2, rue de l’Etang. Tarifs : 10 et 20 euros. Rens. sur www.g-steps.net ou 01 39 54 77 85. CHAVILLE Randonnée de Noël Le service jeunesse et sports propose une randonnée de Noël, lundi 24 décembre. Elle s’adresse aux jeunes âgés de 10 à 17 ans, en partenariat avec le centre équestre. À cheval ou à vélo, vous partirez le matin du centre équestre, parcourrez la forêt jusqu’au centre équestre de Meudon où vous déjeunerez, puis vous changerez de “monture” pour le retour vers Chaville. Un goûter de Noël, préparé par les jeunes de l’atelier pâtis- serie, vous attendra au centre équestre. N’hésitez pas à ve- nir déguisé ! Inscriptions au 01 41 15 99 53 ou [email protected] L’agenda Les enfants sont captivés par les histoires des bibliothécaires dont Aurore Servoin (à droite sur l’estrade). «L A TRAME DUN FILET qui récupère les émotions.» Tel est le sens de l’écriture pour Pascale Guillaumin,48 ans, écri- vain et formatrice en communication dans les entreprises. Après plusieurs années dans le marketing, Pascale décide de se consacrer à l’écriture en 2002. «Depuis l’adolescence, je rédi- geais des carnets. Je fais aussi de la photo. Celle-ci capte des instants. L’écriture la complète, en captant aussi des émo- tions. J’écrivais pour m’alléger, sur des sujets délicats. Puis est venu le plaisir de jouer avec les mots, m’embarquer dans des histoires. Et je laisse une trace à mes filles.» Pour son premier livre publié en 2004, “Besoin d’écrire, désir de (se) dire”, Pascale rassemble des citations d’écrivains. «Je cherchais à me rassurer, en voyant leur cheminement [dans] l’écriture.» Elle rencontre alors l’auteur Charles Juliet à l’Atrium. Il l’incite à publier cette récolte, qu’elle enrichit de son vécu. A la parution du livre, elle crée un site Internet qui suscite des demandes de for- mation de la part d’entreprises. En 2008, elle devient donc autoentrepreneur et use de sa double compétence, l’écriture et la communication : «J’ai le bonheur de travailler avec les mots.» Pascale publie un nouveau récit en 2009, dans les sillons du pre- mier chapitre. Cette construction par bribes évoque les personnes âgées qui ont accompagné son existence. «J’écris des fragments de vie. Je suis tentée par la psychologie : pour créer un per- sonnage, il faut en comprendre les ressorts. J’observe les gens dans le métro, aux guichets. Grâce à l’écriture, il n’y a plus de moments vides.» Pascale vient d’entamer un troisième ouvrage, une fiction cette fois. Elle espère l'achever d'ici deux ans. PASCALE GUILLAUMIN : PASSEUSE DÉMOTIONS

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✒ MARLY-LE-ROI

Faits divers et JusticeLes environs de Versailles 23Mercredi 19 décembre 2012

[email protected]✆ 01.30.97.72.36

✒ CHAVILLE

Rendez-vous avec les mots au BeausoleilCHAQUE VENDREDI, à la maison

de retraite Villa Beauso-leil, près de la gare,

Pascale anime un atelier d’écri-ture pour les résidents. «Suiteà mon livre sur les personnesâgées, Beausoleil m’a sollici-tée pour donner uneconférence», explique-t-elle. Lamaison de retraite propose en-suite de la rémunérer pour desateliers d’écriture.

«Pour réveiller lesméninges»Une douzaine de personnes -surtout des femmes – y parti-cipent. «Ça change régulière-ment, mais j’ai quelques fidè-les.» Cette activité crée du liensocial. La doyenne de la bande,alpiniste dans sa jeunesse, vafêter ses 102 ans en 2013.Chaque atelier débute par unjeu sur les mots «pour réveillerles méninges. Puis, on travailleen commun à écrire un poèmeen vers, ou un texte sur unemusique imposée, d’Edith Piafpar exemple.» Pascale leurdonne ensuite des devoirs.«Chacune travaille selon son

inspiration. Marcelle m’écritchaque fois une vraie nouvelle :c’est un grand bonheur de lalire.»Cette réunion hebdomadaireest devenue primordiale pources femmes. «C’est leur rendez-vous. Elles font un effort pourêtre toujours vivantes le ven-dredi. Ce jour-là, elles ontl’impression de ne pas être unpoids. Elles utilisent leur in-

telligence. Marcelle a mêmecommencé à rédiger les mé-moires de sa mère.»La rencontre gratifie autant Pas-cale que ses élèves : «Cesdames sont épatantes. Ellessavent être là jusqu’à la fin deleurs jours, mais elles sont plei-nes d’esprit et d’humour. Achaque séance, c’est du dé-lire.» Emilie Lay

� Pascale Guillaumin, ici avec Marcelle (à dr.), anime un atelier d'écriture hebdomadaire pour les résidents de la Villa Beausoleil.

A la bibliothèque

Pour Noël, la Ville misesur les contesUNE VOIX DE

SORCIÈRE faitfrémir les

enfants. C’est cellede “Poil de puma”qui vient de trans-former le PèreNoël en crapaud.Aurore Servoin, laresponsable dupôle jeunesse de labibliothèque contel’histoire du “Télé-phone magique“qu’une centainede personnesécoutent attenti-vement, samedi àl’Atrium. Aprèsavoir chanté ”Monbeau sapin” enchœur, sa collègueprend le relais avec “Krakonosh”,un conte de Noël tchèque. L’his-toire de Milena qui vit seuleavec sa grand-mère dans unchalet et qui va faire contremauvaise fortune bon cœur. Deretour du marché, bredouille,elle rencontre un vieillard quin’a personne avec qui passerNoël. Invité à partager les quel-

ques miettes du repas, le ma-gicien Krakonosh va lestransformer en un véritable fes-tin. Les enfants détournent leregard vers le buffet où les at-tend un chocolat chaud. «Nosfilles adorent les contes, ellespeuvent rencontrer d’autresenfants et puis c’est animé,des images sont projetées pen-

dant la lecture», expliquentMaude et Kinga. «Des contesd’ici et d’ailleurs qui provien-nent de différents pays»ajoutent les mamans. D’autrescontes seront lus à l’occasiondu passage du Père Noël à lamairie ce mercredi, de 13h30 à17h.

Cédric Simon-Lorière

Le Père Noël fait unehalte à la bibliothèqueSUR LE PARVIS de la

bibliothèque Pierre-Bourdan de

Marly-le-Roi, les enfantsn’en croient pas leursyeux. Ce week-end, lePère Noël en personneest venu se faire photo-graphier avec eux. Seslutins de la compagnieTurbul ne passent pasnon plus inaperçus cesamedi. Deux d’entre euxjouent un air de guitarependant que les autresenjambent les enfantsavec leurs échasses.

Une première à la bibliothèqueÀ l’intérieur, c’est l’affluence.Atelier de confection de dé-corations de Noël et créationd’origami sont proposés parles bibliothécaires et les mem-bres de l’association Arcantès.«C’est une première dans cetéquipement culturel», remar-que l’adjointe à la culture.«Une bonne occasion de fairevenir ceux qui n’ont pas l’ha-

bitude de fréquenter leslieux», ajoute Déborah Copel,la directrice des affaires cultu-relles de la Ville. «C’est lapremière fois que Noémie,notre fille, voit le Père Noël»,se réjouissent Bettina et Fa-bien qui passaient devant labibliothèque. «Elle était unpeu impressionnée mais celalui a fait très plaisir.» Une

émotion qu’a également res-sentie Morgane, dont l’âgeavoisine les cinq ans. «J’aidonné une lettre au Père Noëlsur laquelle j’ai dessiné desfées et mis des paillettes. Ildoit me répondre la semaineprochaine», espère la petitefille accompagnée par ses pa-rents.

Cédric Simon-Lorière

� La famille Malassingne (à gauche) est venue dire bonjour au Père Noël.

ROCQUENCOURT

� DanseLa section gym de Rocquen-court vous propose departiciper à un stage d’initia-tion à différentes danses pourbriller le soir du 31 décembre.Rendez-vous le samedi 29 dé-cembre, de 14h à 16h à lasalle de danse du gymnasePierre-Curvat, 2, rue del’Etang. Tarifs : 10 et 20 euros.Rens. sur www.g-steps.netou 01 39 54 77 85.

CHAVILLE

�Randonnée de NoëlLe service jeunesse et sportspropose une randonnée deNoël, lundi 24 décembre. Elles’adresse aux jeunes âgés de10 à 17 ans, en partenariatavec le centre équestre. Àcheval ou à vélo, vous partirezle matin du centre équestre,parcourrez la forêt jusqu’aucentre équestre de Meudonoù vous déjeunerez, puis vouschangerez de “monture” pourle retour vers Chaville. Ungoûter de Noël, préparé parles jeunes de l’atelier pâtis-serie, vous attendra au centreéquestre. N’hésitez pas à ve-nir déguisé !Inscriptions au 01 41 15 99 53ou [email protected]

✒ L’agenda

� Les enfants sont captivés par les histoires des bibliothécaires dont Aurore Servoin (à droite sur l’estrade).

«LA TRAME D’UN FILET qui récupère les émotions.» Tel est lesens de l’écriture pour Pascale Guillaumin,48 ans, écri-

vain et formatrice en communication dans les entreprises.Après plusieurs années dans le marketing, Pascale décide de seconsacrer à l’écriture en 2002. «Depuis l’adolescence, je rédi-geais des carnets. Je fais aussi de la photo. Celle-ci capte desinstants. L’écriture la complète, en captant aussi des émo-tions. J’écrivais pour m’alléger, sur des sujets délicats. Puis estvenu le plaisir de jouer avec les mots, m’embarquer dans deshistoires. Et je laisse une trace à mes filles.»Pour son premier livre publié en 2004, “Besoin d’écrire, désir de(se) dire”, Pascale rassemble des citations d’écrivains. «Je cherchaisà me rassurer, en voyant leur cheminement [dans] l’écriture.»Elle rencontre alors l’auteur Charles Juliet à l’Atrium. Il l’incite àpublier cette récolte, qu’elle enrichit de son vécu. A la parutiondu livre, elle crée un site Internet qui suscite des demandes de for-mation de la part d’entreprises. En 2008, elle devient doncautoentrepreneur et use de sa double compétence, l’écriture etla communication : «J’ai le bonheur de travailler avec les mots.»Pascale publie un nouveau récit en 2009, dans les sillons du pre-mier chapitre. Cette construction par bribes évoque les personnesâgées qui ont accompagné son existence. «J’écris des fragmentsde vie. Je suis tentée par la psychologie : pour créer un per-sonnage, il faut en comprendre les ressorts. J’observe les gensdans le métro, aux guichets. Grâce à l’écriture, il n’y a plus demoments vides.» Pascale vient d’entamer un troisième ouvrage,une fiction cette fois. Elle espère l'achever d'ici deux ans.

■ PASCALE GUILLAUMIN : PASSEUSE D’ÉMOTIONS