rencontre avec le général lévêque, nouveau chef …bd exclusive : un clown peut en cacher un...

BD exclusive : Un clown peut en cacher un autre pages 12-13

Le capitaine Holsenburger honoré

page 7

Zoom sur la brigade

nautique des Issambres

Rencontre avec le général Lévêque, nouveau chef des gendarmes de PACA

Le fanion des Alpes-Maritimes

décoré

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www.lessor.org

Supplément régional au n° 512 de « L’Essor de la Gendarmerie nationale » Ne peut être vendu séparémentPro

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DE LA GENDARMERIE NATIONALE

VAUCLUSE

VARBOUCHES DU RHÔNE

ALPESDE HAUTE PROVENCE ALPES

MARITIMES

HAUTES ALPES

Le journal des gendarmes, depuis 1936

L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE 3www.lessor.org

Région PACA ›› Octobre-décembre 2017. Supplément au n°512

L’EDITORIAL d’Alain Dumait

Directeur de

L’Essor de la Gendarmerie

<[email protected]>

Site : www.lessor.org Page Facebook de « L’Essor » : http://goo.gl/bURXWS Twitter : http://twitter.com/Essor_Gie

4e TRIMESTRE 2017

S O M M A I R E4 Entretien avec le général

Marc Lévêque, nouveau

commandant de région

7 Zoom sur la brigade nautique

côtière des Issambres

10 Le capitaine Fabrice

Holsenburger à l’honneur

12 BD exclusive

14 Les nouveaux commandants

de compagnie des Alpes

de Haute-Provence

16 Le groupement des Alpes-

Maritimes honoré pour son action

après l’attentat

18 Un nouveau chef

pour l’escadron d’Antibes

19 Pascal Charlot, une figure

de la mobile, pose le képi

MG

Crédit photos de couverture : D . C..

L’ADN de la Gendarmerie est la proximité. Etre toujours au plus près des Citoyens, pour mieux les protéger. C’est ce que rap-pelle souvent le général Lizurey, son direc-teur général.

Quant à celui de L’Essor, au service des gendarmes depuis 1936, média unique en son genre et seul de son espèce au sein des forces armées comme des forces de l’ordre, son utilité a toujours été d’être la voix des gendarmes, tenus qu’ils sont par un strict devoir de réserve.

Quand Jean Cousteix, génial et jeune adjudant-chef en retraite, alerte la classe politique sur la misère des gendarmes et leurs conditions de vie, à la fin des années trente, quand il fait la tournée des parlementaires pour les convaincre d’agir pour améliorer cette situation, il sait qu’il a derrière lui tous les sous-offi-ciers de l’Arme.

Quand Jacques Revise, associé à l’UNPRG, alors interdite de caserne, dé-nonce le comportement d’une minorité d’oficiers, il rencontre l’adhésion du plus grand nombre des gendarmes.

Quand L’Essor dirigé par mes prédéces-seurs donne la parole au commandant Matelly, le débat s’ouvre, enin ! sur les li-mites de ce devoir de réserve.

Quand il est question de désarmer les gendarmes mobiles qui font face à des manifestants voyous de plus en plus vio-lents, L’Essor lance une pétition nationale pour les défendre…

Au quotidien, L’Essor, c’est l’information du gendarme. L’info libre et indépendante. Plus de 50 000 visiteurs uniques chaque semaine sur <lessor.org> !Et toujours, la défense de l’Arme. Publique-ment et bruyamment, si besoin serait ! n

L’ADN de la GN et celui de L’Essor

Avis aux lecteurs !

Ce nouveau supplément régional de L’Essor est le dernier publié sous cette forme.Désormais, ce seront des « cahiers », à parution trimestrielle ou épisodique, selon l’actualité et aussi en fonction de nos ressources publicitaires.Moins d’informations régionales gendarmerie sur ces suppléments papier, certes ! Mais de plus en plus sur les onglets régionaux de lessor.org !Nous privilégions donc le numé-rique. Pour la raison que c’est là, désormais, que les gendarmes viennent chercher les infos publiées par L’Essor !

L’éditeur

4 L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE www.lessor.org

Octobre-décembre 2017. Supplément au n°512 ›› Région PACA

Quels sont les enjeux de la

gendarmerie en PACA pour

les prochaines années ?

Je considère que la gen-darmerie sera confrontée en PACA, à moyen terme, à cinq enjeux dont deux sont internes :Trois concernent directe-ment nos relations avec nos concitoyens et leurs repré-sentants.D’abord, l’évolution de notre

fonctionnement vers une satisfaction, en premier lieu, de leurs besoins et attentes, identiiés au plan local, hié-rarchisés et débouchant sur des objectifs dont certains pourront être contractuali-sés. J’estime que, locale-ment le service public doit ainsi se transformer en ser-vices rendus au public.Le second enjeu est le réin-vestissement de la dimen-

sion de proximité et de contact entre le gendarme et la population de sa circons-cription. Pour cela, il faut mieux tenir mieux compte des rythmes de vie de celle-ci et s’adapter.Le troisième enjeu concerne l’efficience. Il est essentiel que la gendarmerie reste un interlocuteur majeur et inte-ractif de la défense et de la sécurité dans les aires métro-politaines de Marseille, Nice et Toulon, très différentes les unes des autres. Cela implique d’une part d’ap-profondir les modes d’action partenariaux tels que la coor-dination, l’appui mutuel et la formation mais aussi de pou-voir fournir des prestations immatérielles ou techniques.Enin, la Gendarmerie devra s’appliquer à faire face au niveau régional à deux évo-lutions internes :d’une part maintenir un niveau d’attractivité élevé sur la plus grande partie de la région.D’autre part, conserver un juste équilibre dans l’em-

ploi des renforts ponctuels, qu’ils soient d’active avec les gendarmes mobiles ou réservistes.Dans ce domaine, Il faudra éviter tout gaspillage de res-sources, tout en laissant au gendarme territorial d’active son rôle central dans le dis-positif opérationnel.

Quels sont vos objectifs ?

Outre les enjeux évoqués précédemment, je me fixe pour début 2018 des objec-tifs pragmatiques :– fournir aux échelons de commandement subordon-nés un cadre de référence stable et clair ;– les appuyer avec les res-sources de mon niveau en prenant en compte leurs propres priorités opération-nelles ;– maîtriser l’exécution du budget ;– en matière de ressources humaines, donner la plus grande satisfaction aux per-sonnels dans leur gestion individuelle en tenant compte des grands équilibres ;

Les cinq enjeux ixés par le nouveau chef des gendarmes de PACA

Pour celui qui a succédé au général David Galtier, nommé inspecteur général des armées- Gendar-merie, la région Provence Alpes-Côte d’Azur est un retour. Le général Marc Lévêque a non seulement vécu quelques années dans la cité phocéenne lorsque, enfant, il a suivi son père miltaire, mais ce Varois d’adoption (Saint-Cyr-sur- Mer) a de surcroît servi à Marseille et notamment commandé le groupement des Bouches-du-Rhône.Le nouveau patron des gendarmes de PACA et de la zone de sécurité sud a déjà pris la mesure de ce poste à la tête d’une région zonale stratégique et a commencé sa « tournée » des popotes.Pour L’Essor, il fait un tour d’horizon de la région PACA.

D. C

.

Le général Lévêque passe en revue les troupes le 25 octobre à Nice avec le colonel Vinot.



– animer le dialogue interne de la façon la plus active possible.

Avez-vous déjà des projets ?

Des priorités ?

Dans l’immédiat, sur le plan opérationnel, soutenir l’ac-tion du groupement des Hautes Alpes dans son dis-positif de lutte contre l’immi-gration clandestine, orienter l’action de certains groupe-ments face à une certaine dégradation de l’accidento-logie et au rebond localisé du phénomène des cam-briolages ;en matière de soutien, déployer le plus rapidement les 75 véhicules neufs dont la livraison est attendue d’ici la fin de l’année et pour-suivre la mise en place des gilets pare-balles pour tous les personnels d’active et de réserve.En même temps, je compte préparer la reprise adminis-trative des personnels de l’ex-région Midi Pyrénées par les services de l’état-major de Marseille à compter du 1er jan-vier et consolider les proces-sus qui nous lient au SGAMI * Sud dans plusieurs domaines ;enfin, je veux accompa-gner l’avancée de quelques grands projets de rénovation immobilière domaniaux qui ont été programmés grâce au plan d’urgence décidé en 2015.

Les moyens humains et

matériels sont-ils adaptés

en région PACA aux nou-

velles menaces, terrorisme

et immigration clandestine ?

Oui. Pour le terrorisme : les moyens sont adaptés, d’au-tant plus depuis la mise en place du schéma national d’intervention (SNI).En zone sud, nous avons, bien sûr, les brigades territo-riales (BT) et les 20 pelotons de surveillance et d’interven-tion de la gendarmerie pour l’intervention élémentaire, neuf PSIG Sabre (cinq autres prévus en 2018), 16 pelotons d’interventions de gendar-merie mobile en zone sud pour le niveau intermédiaire et deux antennes GIGN à Toulouse et Orange, et un peloton spécialisé de pro-tection de la gendarmerie (PSPG) à Golfech (82), qui peut également intervenir dans le haut du spectre de l’intervention intermédiaire.Les unités d’intervention intermédiaire et spécialisée sont dotées de matériels spéciiques, qui vont de l’ar-mement (HK G36) aux véhi-cules (Sharan) en passant par de nouvelles protections balistiques.Ce dispositif a été complé-té par un plan de formation décliné au niveau des unités. Un module de formation des-tiné aux primo-arrivants sur un site de tuerie de masse et qui reprend des scénarii et des mises en situation les plus réalistes possible avec des matériels spécifiques dédiés a été créé.

Quant à l’immigration clan-destine, très importante en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur en raison de sa situation géographique, elle se traduit par un lux de migrants arrivés en Italie qui tentent de franchir la fron-tière italienne par les dépar-tements des Hautes-Alpes et des Alpes-Maritimes. Pour répondre à ce phéno-mène, nous avons engagé deux escadrons dans les Alpes-Maritimes aux côtés de la gendarmerie dépar-tementale, de la police aux frontières, (PAF) des mili-taires de Sentinelle et des compagnies républicaines de sécurité (CRS).Dans les Hautes-Alpes, c’est un peloton de réservistes (entre 15 et 25 personnels) qui est mis à disposition du groupement, de manière régulière, depuis le mois d’août, aux côtés des gen-darmes départementaux et de la PAF.

Qu’en est-il du déploiement

de Neogend en PACA ? Et

des caméras piétons ?

Le déploiement de Néogend dans les unités a débuté au début du mois d’octobre et l’envoi des cartes SIM a commencé début novembre par lots de cent équipe-ments.Au total, 3 459 smartphones, 13 tablettes individuelles et 195 tablettes collectives seront déployés en région PACA, et au 1er janvier pro-chain, l’ensemble de l’équi-pement aura été installé.Quant aux caméras piétons, destinées à l’enregistre-ment de contrôles d’iden-tité, notamment en zone

de sécurité prioritaire pour limiter les contentieux, il s’agit d’une opération expé-rimentale d’une durée d’un an. 91 équipements ont été distribués dans des unités de tout type des groupements des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse.

Où en est-on des brigades

de contact en PACA ?

Les brigades de contact sont un concept d’emploi complémentaire, à mettre en place dans une logique de sur mesure, non dogmatique, lorsqu’un certain nombre de critères objectifs sont réu-nis et que les élus locaux y sont prêts. Un des écueils à surmonter réside dans le fait que la spécialisation des tâches, que ce concept sup-pose, se heurte à la culture de la polyvalence chère aux unités territoriales. Sur la base de ce raisonnement, un projet de brigade de contact initié en PACA a été aban-donné (Salin-de-Giraud dans les bouches-du-Rhône).

Les réservistes de PACA

sont encore très sollicités

pour les transfèrements

judiciaires. Est-il prévu que

l’administration pénitentiaire

reprenne cette mission ?

Oui, il est prévu que l’ad-ministration pénitentiaire reprenne cette mission au 1er mai 2018 dans le Var, au 1er novembre 2018 dans les Alpes– Maritimes et au 1er novembre 2019 dans les Alpes-de-Haute Pro-vence, les Hautes-Alpes, les Bouches-du-Rhône, et le Vaucluse en même temps qu’en Corse. n* Sgami : secrétariat général pour l’administration du ministère de l’Intérieur.

« Oui. Pour le terrorisme,

les moyens sont adaptés. »



Agé de 56 ans, fils de militaire des troupes de marine ayant notamment servi à Marseille,

Saint-Cyrien de la promotion Montcalm (1980-1982), le général Marc Lévêque a directement intégré l’école des oficiers de la gendarmerie nationale à Melun (1982-1983). Il a débuté de 1983 à 1987 comme lieutenant, commandant de peloton blindé sur VBRG à l’escadron 7/1 de gendarmerie mobile à Satory (78).Promu capitaine, il a pris le commande-ment de l’escadron.Puis de 1990 à 1991, i l a commandé la compagnie de gen-darmerie départemen-tale de Le Blanc (36) avant d’être détaché comme commandant de la compagnie pré-vôtale de l’opération Daguet en Irak et Ara-bie Saoudite et chef du détachement de circonstance. Il en ramènera une citation à l’ordre la brigade.De 1991 à 1994 il a été oficier formateur à l’ofice central pour la répression du traic illicite des stupéiants (OCRTIS) à la direction centrale de la police judiciaire à Nanterre (92), puis de 1994 à 1997, oficier de liaison français au sein de l’unité drogue d’Europol à La Haye.Poursuivant sa carrière dans le domaine de la coopération, il a été ensuite de1997 à 1998, chef de section à la direc-tion des relations internationales de la direction générale de la Gendarmerie.Après sa période de stagiaire au collège

interarmées de défense (CID) à Paris de 1998 à 1999, il a été promu lieute-nant-colonel et a occupé entre 1999 et 2002 les fonctions d’adjoint de la cellule gendarmerie au cabinet militaire du ministre de la défense.C’est en 2002 qu’il a été affecté à Mar-seille une première fois comme chefdu bureau « police administrative et cir-culation routière » à l’état-major de la

région de gendarmerie zonale Sud.Un an plus tard, il a été nommé com-mandant du groupement des Bouches-du-Rhône et promu colonel. En 2007, il est « remonté » à Paris commechef du bureau « contrôle de gestion et évaluation de la performance » à la D.G.G.N. à Paris.En 2009, il a rejoint le secrétariat général du ministère de l’intérieur comme char-gé de mission au sein de la direction de

projet de la réforme générale des poli-tiques publiques (RGPP).Deux ans plus tard, retour sur le terrain avec le commandement de la région de gendarmerie de Languedoc-Roussillon à Montpellier (34).En 2014, nouveau retour à Paris comme adjoint chargé des audits, des contrôles et des études auprès du chef de l’ins-pection générale de la Gendarmerie

dont il a été nom-mé chef adjoint en 2016.Il a notamment audité la sécuri-té intérieure en Nouvel le-Calé-donie, l’organi-sation des forces mobiles en 2015, les conséquences pour la police et la gendarmerie de la directive européenne sur le temps de travail et sur bien d’autres sujets.Général de bri-gade depuis le 1er août 2012, il a été promu géné-ral de division le 1er février 2017 et général de corps

d’armée le 1er décembre 2017.Il est officier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite, médaillé de la défense nationale-gen-darmerie nationale échelon argent, médaillé d’outre-mer « Moyen-Orient ».Cité à l’ordre de la brigade, il est titu-laire de la croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures (T.O.E.) éche-lon bronze. n

D. C.

Ancien prévôt pendant la guerre du Golfe

com

RG

PA

CA

Le général Lévêque, promu général de corps d’armée le 1er décembre est un l’un des rares généraux de gendarmerie ayant obtenu la croix de guerre.



De quels moyens humains et maté-

riels disposez-vous ?

Nous disposons de trois embarcations, la vedette G8603 de 10 mètres, un semi-rigide G1216 de 6,5 mètres qui est une embarcation rapide et proje-table, c’est-à-dire transportable par-tout dès lors qu’il y a un moyen facile de mise à l’eau, et une petite embar-cation rigide que l’on peut transporter très facilement n’importe où.Nos six plongeurs pilotes suivent tous les stages d’enquêteur subaquatique au Centre national d’instruction nau-tique de la Gendarmerie à Antibes (CNING).

Quel est votre volume d’activité

annuel ?

Chaque année, le nombre de plongées varie. En moyenne chaque plongeur effectue environ 80 plongées d’entraî-nement et une trentaine de plongées d’intervention. Cela représente pour 2016 environ 34 heures d’entraînement sous l’eau et 23 heures d’interventions.Le nombre de navires, clubs de plon-gées, bases nautique, etc. contrôlés est d’environ 300 par an, là encore, cela varie.Au niveau effectifs, nous sommes six plongeurs pi lotes depuis le 1er octobre 2017.

Parlez-nous de votre parcours et de

votre attrait pour la plongée.

Je viens de brigade territoriale, je prati-quais la plongée en apnée et la chasse sous marine. J’avais aussi passé mes

niveaux 1 et 2 de plongée et lors d’un appel à volontaire en 2004, alors que j’ignorais qu’il existait des plongeurs en gendarmerie, j’y ai répondu et m’y suis préparé. Je suis donc devenu oficielle-ment plongeur en 2005 et ai été affecté aux Issambres en 2006.

Votre meilleur souvenir et le pire ?

Meilleur, il y en a beaucoup ! Le pire reste un cadavre en décomposition fort avancée et sans tête. Seul plon-geur hélitreuillé dans les gorges du Ver-don, j’ai dû l’attacher et avec l’aide du PGHM il a été ramené sur la berge puis évacué par voie aérienne. « L’odeur

ajoutée au “jus” de cadavre, c’était

horrible ! ».Autres mauvais souvenir, je me suis coincé les bouteilles dans un barrage des Alpes-de-Haute-Provence, et pen-dant quelques secondes j’ai vraiment pensé que j’allais mourir. Je suis inale-ment parvenu à me décoincer seul, ouf !Enin, il y a hélas, la disparition en plon-gée de deux collègues, en 2011 et en 2016, l’un dans les Bouches-du-Rhône et l’autre dans le centre de la France.

Des unités « couteaux suisses »Disposant d’une compétence géné-rale de police en mer et sur le

La brigade nautique des Issambres : une unité multi missions méconnue

Unités méconnues, parfois confondues avec celles de la Gendarmerie Maritime, les brigades nautiques côtières sont de véritables « couteaux suisses » sur l’eau. Zoom sur la « BNC » des Issambres avec son chef par intérim l’adjudant Sébastien Puccini. Lui-même oficier de police judiciaire, plongeur, pilote d’embarcation, et enquêteur subaquatique.

Caroline, Olivier, Thomas, Sébastien, Thomas et Adrien de la BNC des Issambres est d’Antibes au retour d’un entraînement en septembre dernier.

D. C

.

>>>



>>> littoral, les militaires de ces uni-tés, dont des plongeurs, exercent leurs missions dans le champ de compé-tence des autorités administratives ter-restres d’une part, et dans le dispositif de l’action de l’État en mer coordonné par le préfet maritime, d’autre part. Ils apportent aussi leur concours aux auto-rités judiciaires pour des recherches sous-marines, des constatations sur des scènes d’infraction sous-marine, des recherches de cadavres, de pièces à conviction, etc.Leurs missions, qui s’exercent dans les eaux sous souveraineté nationale, constituent le prolongement sur le litto-ral et en mer des actions menées à terre par les unités des départements côtiers. Représentant l’essentiel de l’activité des unités, elles visent à assurer le contrôle des lux et comprennent notamment :– la recherche de renseignements ;– la surveillance des activités nautiques

(contrôle de la navigation de plaisance, des activités sportives et de loisirs ainsi que du transport des passagers). Cette mission se révèle particulièrement

importante durant la période estivale, dans le cadre des campagnes de sécu-rité des loisirs nautiques ;

– le respect des arrêtés pris par l’auto-rité administrative ;

– la lutte contre les fraudes (travail dis-simulé, braconnages, etc.) ;

– la lutte contre l’immigration irrégulière par voie maritime ;

– la lutte contre les vols dans des zones spéciiques (ports de plaisance, parcs ostréicoles, etc.) ;

– la protection des ressources biolo-giques (réglementation et contrôle de la pêche maritime, sous-marine et littorale ;

– surveillance des criées et des ilières) ;– la protection du milieu marin et du

domaine public maritime.

Des missions de défense et de secoursLes brigades nautiques côtières assurent aussi des missions de défense :– surveiller les approches maritimes

du territoire ;

– renseigner les autorités civiles et mili-taires sur les activités suspectes ou hostiles en mer ;

– protéger les intérêts nationaux en mer.Enin, elles peuvent être sollicitées pour des missions dites « secondaires ». Elles participent, à titre subsidiaire et dans le cadre de la surveillance des activités nautiques, aux missions de recherche, d’assistance ou de sauvetage en mer. n

D. C

.

La « BNC » des Issambres a été mise à l’honneur le

5 novembre lors de l’interception près de l’île du

Levant d’un voleur d’une vedette italienne repéré par

les douaniers.

Le vol de cette vedette de 13 mètres avait été signalé

par un douanier français au centre opérationnel douanier

maritime de Marseille dimanche matin. « Le bateau a été

géolocalisé à 10 h 50 au large de Ramatuelle » précise la

gendarmerie qui ajoute : « L’intervention maritime de la

brigade nautique de Roquebrune-les-Issambres a été

sollicitée. En dépit des conditions météorologiques for-

tement dégradées, deux militaires de la brigade se sont

engagés à bord de la vedette G8603, ain d’intercepter

le navire en navigation présumée vers l’Espagne. (…) A

12 h 40, l’embarcation recherchée a été interceptée au

large de l’île du Levant. »

C’est un hélicoptère des douanes françaises qui a loca-

lisé le navire au sud de l’île du Levant, au large du

Lavandou (Var).

L’auteur présumé du vol a été déféré au parquet de Toulon.

Interception en mer d’un voleur de vedette !

Do

uane

s

Un gendarme de la BNC des Issambres sur la vedette G 8603 tient en respect, avec son arme, le voleur.

Les gendarmes de la BNC effectuent environ 80 plongées d’entraînement par an comme ici en septembre 2017 aux Issambres à la Seiche à l’huile.



Homme de fidélité, d’une très grande loyauté à la hauteur de sa modestie, le capitaine

Fabrice Holsenburger avait choisi son ancien chef en Nouvelle-Calédonie, le général (2S) Francois Commenville pour lui remettre les insignes de chevalier dans l’ordre national du Mérite lors de la prise de commandement du capitaine Marianne Richard dont il est l’adjoint. Fabrice Holsenbuger s’est distingué dès son service national au 57e régiment de Transmissions à Mulhouse (Haut-Rhin) qu’il a quitté comme sergent avec un certiicat de conducteur d’élite et la médaille de bronze de la défense natio-nale. Après un passage dans le civil qui l’a vu étudier le droit, les sciences écono-miques et la gestion à Nancy 2, puis tra-vailler à Fos-sur-Mer comme conducteur d’un engin de 35 m de long, il est rentré dans la gendarmerie.

Premier à l’examen d’OPJClassé 9e sur 122 à sa sortie de l’école de Montluçon en 1985, il a débuté en janvier 1986 à la brigade territoriale de Meulan (Yvelines). Officier de police judiciaire depuis 1992 – classé 1er sur 2 176 candidats à l’examen –, il a rejoint en 1993 la brigade de Bondy (Seine-Saint-Denis) en tant qu’adjoint au com-mandant de brigade et formateur relais anti-drogue.En 1996, il est parti en Nouvelle-Calé-donie en tant que commandant de la brigade territoriale de Poya où il s’est fait remarquer. Il a en effet été félicité « pour les renseignements qu’il a obte-

nus et transmis lors d’une période de

crise majeure sur le territoire et a ainsi

contribué au maintien du fragile équi-

libre de la paix civile qui règne en Nou-

velle-Calédonie ».Rentré en métropole en 2000, il a pris les

fonctions de commandant de la brigade territoriale de Dannemarie (Haut-Rhin), puis a été nommé commandant de la communauté des brigades de Danne-marie-Illfurtht. Promu adjudant-chef sur place puis admis dans le corps des majors sur concours, – 23e sur 637 – il a été promu lieutenant en août 2006 et désigné comme oficier recruteur au sein de la région d’Alsace.Reçu à l’examen de qualiication militaire de la gendarmerie qu’il avait volontaire-ment présenté, il a été promu capitaine en 2010 et nommé commandant de la communauté des brigades de Gan (Pyré-nées-Atlantiques) où il a été de surcroît chargé de l’intelligence économique.L’Essor félicite le capitaine Fabrice Holsenburger pour cette belle distinc-tion qui couronne un très beau et riche parcours. n

D. C

Les mérites du capitaine Fabrice Holsenburger

Commandant en second de la compagnie de Puget-Theniers, il a été nommé chevalier dans l’Ordre natio-nal du Mérite.

D. C

.

Le général François Commenville, qui a été le chef de Fabrice Holsensbuger en Nouvelle-Calédonie et qui l’avait félicité en personne à l’époque l’a décoré à Puget-Theniers 20 ans plus tard.

Suite au prochain numéro

24/2

5



LA VIE DES UNITÉS ET DES ASSOCIATIONS

Barcelonnette : capitaine Pierre BertoliLe lieutenant-colonel Chris-tophe Cuignet, comman-dant du groupement de gendarmerie dans les Alpes de Haute-Provence a conié en septembre dernier le commandement de la com-pagnie de gendarmerie de Barcelonnette au capitaine Pierre Bertoli.

Cette compagnie est la plus petite de France avec 43 gendarmes et trois unités mais elle aussi caractérisée par une délinquance très faible avec moins de 500 crimes et délits par an. (1)

Secondé par

un montagnard

chevronné

Le capitaine Bertoli qui suc-cède au chef d’escadron Frédéric Colas, arrive de Borgo, en Corse, où il était à la tête du Peloton de surveil-lance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) pendant quatre ans.Auparavant, il a occupé les mêmes fonctions pendant cinq ans, à Trévoux, dans l’Ain, son premier poste d’of-icier.Il avait déjà commandé un PSIG à Nantua, toujours dans l’Ain, en tant que sous-oficier.Comme l’a souligné le lieute-nant-colonel Cuignet, il a donc une grande expérience de l’intervention mais pas uniquement.En effet, il a passé les quinze premières années de sa car-rière en brigades territoriales dans le Haut-Rhin, en Haute- Savoie et dans la Loire.Formé à Montluçon, le capi-taine Bertoli a fait son entrée en gendarmerie en 1985, et

totalise plus 32 années de service dont 31 en unités territoriales.Son adjoint, est le major Benoît Boutier, un Breton spécial isé montagne et moniteur de ski qui a servi en Haute-Savoie, à la Réunion, en Alsace et participé à une mission en Afghanistan.

Digne-les-Bains : capitaine Christine DuboisVenant de Narbonne où elle était commandant en second de la compagnie depuis 2015 après avoir été oficier adjoint, Christine Dubois, est le nouveau commandant de compagnie de Digne.Elle succède au chef d’esca-dron Olivier Traullé, nommé à la tête de la compagnie du Moule en Guadeloupe.Elle a débuté sa carrière comme sous-off icier et a été formée à l ’école de Montluçon.Restée 17 ans dans l’Hérault,

ALPES DE HAUTE-PROVENCE

Les quatre compagnies du groupement des Alpes-de-Haute-Provence ont changé de chef. L’Essor vous présente les nouveaux.

Changement de chefs pour les compagnies du groupement

des Alpes-de-Haute-ProvenceG

GD

04

Le capitaine Pierre Bartoli vient de Corse et a commandé plusieurs PSIG.



elle a réussi le concours d’of-icier et, nommée lieutenant, a commandé une brigade en Alsace.Avec un effectif d’une cen-taine de gendarmes, elle est secondée par un oficier très expérimenté, le capitaine Francis Rossius qui totalise trente-huit ans de services.

Forcalquier : capitaine Philippe BaronLa compagnie de Forcalquier a également changé de chef.Le 29 septembre le capi-taine Philippe Baron a ofi-ciellement succédé au chef

d’Escadron Thierry Renau-din, nommé en Corse, en présence de Christophe Castaner, secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, chargé des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement.Les t roupes présentes étaient sous les ordres de l’adjointe au commandant de compagnie, la Capitaine Stéphanie Bourachot.Agé de 48 ans, marié et père de trois enfants, le capitaine Baron a débuté comme gendarme auxiliaire. Formé au CIGA d’Auxerre,

il a effectué un service de 18 mois au sein du PSIG de Muret (Haute-Garonne).Il a ensuite intégré l’école de sous-oficiers de Châtel-lerault (Vienne) et rejoint à l’issue la brigade territoriale de Saint- Pierre d’Albigny (Savoie). Il a ensuite été gra-dé d’encadrement à la bri-gade territoriale autonome de Villefontaine (Isère) puis a intégré en 2007 l’Ecole des oficiers à Melun.Son premier poste d’oficier a été commandant de la bri-

gade territoriale autonome de Limours (Essonne). Il a ensuite été commandant en second de la compagnie du Moule (Guadeloupe).

Castellane : capitaine Laurent PonsC’est le 21 septembre que le capitaine Laurent PONS, a pris la tête de la compa-gnie de Castellane. Son adjoint est le capitaine Joël Blampain.Avant d’être gendarme, Laurent Pont a été sous-of-icier dans l’armée de terre.

Passé par l’école nationale des sous officiers d’active de Saint-Maixent, puis par l’école supérieure d’électro-nique de l’Armée de terre à Rennes, il a servi comme sergent au 53e Régiment de transmissions à Freiburg en Allemagne.Formé à l’école de Chau-mont, le gendarme Pons a débuté à la brigade de Brignoles (Var) . Promu maréchal-des-logis-chef, il a rejoint la brigade de Saint-Chaffrey (Hautes-

Alpes) avant d’être nommé adjudant à la brigade de Saint-Rémy-de-Provence (13), adjoint au commandant de brigade. Promu adju-dant-chef, puis major sur concours avant d’être nom-mé officier, il a commandé le PSIG de Brignoles (Var) avant de gagner la compa-gnie de Belley (Ain) comme adjoint pendant trois ans puis commandant en second et commandant de compagnie par suppléance pendant huit mois. n

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4Le capitaine Christine Dubois, vient de Narbonne où elle était commandant en second.

Le capitaine Baron a débuté comme gendarme auxiliaire et vient du Moule.

Le capitaine Pons est un ancien sous-oficier de l’armée de terre et vient de la compagnie de Belley dans l’Ain.



Le préfet des Alpes-Ma-ritimes a en effet décoré le fanion du groupement

de la médaille d’or des actes

de courage et dévouement, un acte très rare. C’est la pre-mière fois que le fanion du groupement est ainsi décoré.

Vingt-cinq militaires, dont deux réservistes, ont été honorés pour leur engagement spontané juste après l’atten-tat. Ils ont reçu la médaille de la sécurité intérieure.Un oficier supérieur, le chef d’escadron Denis Mottier, commandant la compagnie de Nice a reçu la médaille d’or de la sécurité intérieure et a été de surcroît félicité sur le front des troupes. Le général Marc Levêque, commandant la région de gendarmerie PACA et la gendarmerie pour la zone de défense et sécurité sud lui a en effet remis une lettre de félicitations éloquente.

« Dans un contexte d’insécu-

rité avéré a mis en oeuvre et

déployé dans l’urgence des

effectifs de la Gendarmerie.

A fait preuve, en la circons-

tance, d’un sens élevé du

devoir et de qualités profes-

sionnelles qui font honneur

à la Gendarmerie nationale » peut-on notamment lire sur le texte de la citation.«Près de 300 gendarmes se

sont engagés. Le colonel Vinot

et le chef d’escadron Mottier

incarnent l’excellence de la

chaîne de commandement», a souligné le général Lévêque. n

D. C.

La caserne du groupe-ment de gendarmerie des Alpes-Maritimes

qui porte le nom du lieutenant Bernard Ausseur, vient de s’enrichir de deux précieux objets ayant appartenu à cet oficier mort pour la France en 1944 alors qu’il avait rejoint les forces françaises de l’intérieur.Le 21 août dernier, à la veille de l’anniversaire de sa mort, son neveu, le vice-amiral d’escadre Pascal Ausseur, préfet maritime de la Manche

et de la mer du Nord, est venu remettre l’arme et le béret qui lui appartenaient. Il les a retrouvés dans les affaires de son oncle. Elles sont en bonne place dans la salle d’hon-neur du groupement. C’est le lieutenant-colonel Hen-ri-Paul Deiber, commandant en second qui l’a accueilli et chaleureusement remercié.C’est un honneur pour le groupement de recevoir ces objets qui participent au devoir de mémoire a indiqué

le groupement sur sa page Facebook.Engagé dans la Seconde Guerre mondiale et membre des FFI, le lieutenant Ausseurs’est distingué par ses actions courageuses et ses qualités de meneur

d’hommes. Il est mort pour la France lors d’un accrochageavec les troupes allemandes en août 1944, action pour laquelle la légion d’honneur et la croix de guerre 1939-1945 lui ont été remises à titre posthume. n

ALPES MARITIMES

Le groupement des Alpes-Maritimes et ses personnels ont été mis à l’honneur le 25 octobre pour leur action après le terrible attentat du 14 juillet 2016 à Nice.

Attentat de Nice : le groupement et des militaires honorés

Le préfet a accroché la décoration au fanion.

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Le lieutenant-colonel Henri-Paul Deiber a réceptionné les objets du lieutenant Ausseur apportés par son neveu, l’amiral Ausseur.

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Le chef d’escadron Denis Mottier a été honoré sur le front des troupes pour son action après l’attentat de Nice.

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Nice : la belle histoire du béret et de l’arme du lieutenant Ausseur



Le nouveau « patron » de l’escadron d’An-tibes vient de l’esca-

dron 31/6 de Toulouse où il a commandé pendant trois ans le peloton d’interven-tion, une « expérience très

enrichissante ».Saint-Cyrien âgé de 27 ans, originaire du sud-ouest, marié et père de famille, Paul Sandevoir a « baigné » depuis tout petit dans la gendarme-

rie avec la igure tutélaire d’un grand-père oficier del’arme.Ancien élève du lycée mili-taire d’Aix-en-Provence, il voulait pourtant au départ servir dans l’artillerie, un vœu en partie exaucé avec un séjour en corps de troupe de deux mois chez les bigors du 11e Régiment d’artillerie de Marine (RAMa).Mais à Coëtquidan, son « vorace » qui était un gen-

darme, lui a donné envie et l’a convaincu de choisir la gendarmerie, ce que son classement lui a permis.« Je n’ai pas regretté une

seule seconde » sourit le jeune oficier qui a déjà pris ses marques à Antibes et qui est parti en mission à la frontière franco-italienne dès son arrivée avant de faire ses valises pour un mois à Calais.Avec l’escadron de Toulouse

et son peloton d’interven-tion, l’oficier a été projeté à Sivens, en Corse, en Guyane et en Martinique.Breveté parachutiste, le capitaine Sandevoir est aus-si moniteur d’intervention professionnelle. A Antibes, un escadron comprenant cinq pelotons, il est entouré de trois capitaines et d’un lieutenant. n

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ALPES-MARITIMES

Changement de génération à la tête de l’escadron de gendarmerie mobile d’Antibes 24/6 (groupement 2/6 de Hyères).Le capitaine Paul Sandevoir, 27 ans, a en effet, succédé au chef d’escadron Pascal Charlot, 59 ans.

Le capitaine Paul Sandevoir à la tête de l’escadron 24/6 d’Antibes

Il succède au chef d’escadron Pascal Charlot

Le capitaine Sandevoir dans la salle de tradition devant les portraits de ses prédécesseurs.

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De gendarme auxi-liaire à chef d’esca-dron : le parcours

de Pascal Charlot dans la gendarmerie mobile force le respect. Entré à 18 ans dans l’arme, il vient d’en sortir à 59 ans et s’apprête à rempiler dans la réserve.Quarante ans et huit mois de service de gendarmerie dont une seule année dans « la blanche » à se reprocher et encore, comme gendarme auxiliaire. Formé à Auxerre et à Porquerolles il a servi à la brigade du Grau-du-Roi (Gard). Il a aussi connu un intermède comme com-mandant d’une compagnie d’élèves gendarmes à Mont-luçon en encadrant d’une promotion d’élèves oficiers à Saint-Cyr Coetquidan.Le chef d’escadron Pascal Charlot est une igure de la

gendarmerie mobile. Moni-teur d’intervention profes-sionnelle, qualiié montagne été et hiver, titulaire de mul-tiples qualiications profes-sionnelles, il vient de quitter l’institution avec la croix de chevalier dans l’Ordre

national du mérite, la croix du combattant, le titre de reconnaissance de la nation, la médaille d’outre-mer, la médaille d’or de la défense nationale, la médaille de la protection du territoire, etc. et des dizaines de félicita-tions acquises Outre-Mer, notamment en Guyane avec l’opération Harpie et sur tous les théâtres d’opé-rations extérieures : Tchad, Kosovo, Bosnie Herzégovine durant treize mois, Afghanis-tan, Mauritanie.Après l’école de Berlin en 1977, il a successivement servi dans les escadrons 7/22 Antibes, 2/15 de Bron, 22/5 d’Annecy, 34/5 de Roanne, 23/5 de Pontchar-ra-sur-Bréda, 13/6 de Nar-bonne, 44/7 de Beaune qu’il a commandés avant de boucler la boucle avec un retour à Antibes où il restera quatre ans. n

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En brefALPES-MARITIMESLe Cercle mixte d’Antibes en pleine mutation !Très prisé des gendarmes azuréens et des stagiaires du Centre national d’ins-truction nautique (CNING), le cercle mixte d’Antibes est en pleine mutation sous l’impulsion de son nouveau gérant le maréchal des logis-chef Jean Claude, un « mobile » passé par l’esca-dron de Mont-de-Marsan, où il a géré l’ordinaire, et qui vient de l’ambassade de France à Madrid où il a été détaché pendant quatre ans.Les locaux du cercle, installés au sein de la caserne Gazan qui accueille l’escadron 24 juin, ont été rénovés. « Tout a été fait en interne avec un gendarme détaché de l’escadron et c’est le cercle qui a intégra-lement inancé la rénovation qui a coûté 12 000 euros » détaille le directeur qui en a proité pour dynamiser l’éta-blissement. Ainsi, le cercle a sa page Facebook (www.facebook.com/mess.antibes) sur laquelle il annonce son menu du jour.« Tout est frais, que des pro-duits frais » s’enthousiasme Jean-Claude qui est entouré d’une équipe dynamique. Le résultat ne s’est pas fait attendre. Ce sont en effet 100 couverts par jour qui sont servis !

Jean-Claude à gauche avec son équipe.

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Pascal Charlot avec le maire d’Antibes Jean Léonetti.

En 40 ans, le matériel a bien changé !

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Pascal Charlot : un parcours exceptionnel dans la mobile

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ALPES-MARITIMES

Il y avait déjà le chef d’escadron Céline Maumy à Menton. Désormais, les femmes sont majoritaires à la tête des compagnies des Alpes-Maritimes. Avec le Peloton de gendarmerie de haute-montagne, commandé par le capitaine Sarah Chelpi, ce sont quatre unités sur sept qui sont commandées par des femmes.

Trois compagnies sur cinq commandées par des femmes

Marianne Richard à Puget-Theniers

Le capita ine Mar ianne Richard, qui succède au chef d’escadron Jean-Michel Rodride – nommé officier adjoint renseignements du commandant de la gendar-merie de Martinique – est la première femme à com-mander la compagnie de Puget-Theniers qui s’étend sur le ressort de deux tri-bunaux (Nice et Grasse) et qui comprend le massif du Mercantour et les stations de sport d’hiver, notamment Isola 2000 et Auron.Moniteur d’ intervention professionnelle, Marianne Richard a débuté en 2008 comme lieutenant, comman-dant la communauté de bri-gades de Gaillac dans le Tarn.

En 2011, elle a été nommée lieutenant adjoint au com-mandant de la compagnie de gendarmerie de Gaillac avant de gagner un an plus tard, comme capitaine, le Var et la compagnie de gendar-merie de Gassin-Saint-Tropez où elle a été d’abord adjointe avant de devenir comman-dant en second.

Lucile Béguin à GrasseAprès le capitaine Marianne Richard et avant le chef d’escadron Jean-Paul Aze-vedo qui a pris la tête de la compagnie de Cannes, le colonel Grégory Vinot, com-mandant de groupement a confié le commandement de la compagnie de Grasse au capitaine Lucile Béguin le 15 novembre.

Succédant au chef d’esca-dron Eric Painset, nommé adjoint renseignements au commandant du groupement du Var, le capitaine Lucile Béguin connaît bien la com-pagnie de Grasse puisqu’elle était déjà commandant en second de cette unité depuis deux ans.Elle est la première femme à commander cette compagnie, la plus importante du groupe-ment des Alpes- Maritimes.Après le chef d’escadron Denis Mottier qui commande la compagnie de Nice, elle est aussi la deuxième « Bor-dache » du groupement.Lucile Béguin est en effet issue de la prestigieuse école navale de Lanvé-oc-Poulmic où elle a étudié de 2005 à 2008 après une « prépa » au lycée Vaugelas de Chambéry (Savoie).

Agée de 33 ans, cette mère d’un enfant qui a choisi la Gendarmerie juste après l’Ecole navale a commencé son parcours dans l’arme comme commandant de la brigade autonome d’An-goulême de 2009 à 2012.Ensuite, elle a été officier rédacteur au bureau de la mobilité de la direction géné-rale avant d’être chargée de mission au service de l’achat, des équipements et de la logistique de la sécurité inté-rieure de la direction générale.A l’issue, en 2015, elle a été nommée adjointe à la compa-gnie de Grasse.Ingénieur de l’Ecole navale, titulaire du Master 2 de l’EO-GN, le capitaine Lucile Beguin est breveté parachutiste et médaillé d’argent de la défense nationale. n

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Le capitaine Marianne Richard lors de sa prise de commandement.

Lucile Béguin avec le colonel Vinot et le sous-préfet de Grasse, Stéphane Daguin.

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Ils l’ont reçu oficiellement lors d’une cérémonie organisée à Marseille le

3 novembre sous les yeux du général Michel Pidoux, commandant en second de la région. Cette dernière pro-motion de l’année 2017 de préparation militaire gendar-

merie (PMG) a commencé le samedi 21 octobre et a duré 15 jours au camp de Carpia-gne du 1er régiment étranger de cavalerie. Wally, le major de promotion, est un étudiant en informatique de 18 ans, ils de gendarme. « C’est mon

père qui m’a inscrit, mais ça

m’a vraiment plu, surtout le

fait d’assimiler des connais-

sances, d’être mêlé à des

gens de toutes origines, et

de pratiquer la maîtrise sans

arme de l’adversaire car je fais

de la boxe. »Emmanuelle, 33 ans, avait déjà dans l’idée de devenir

réserviste avant même de devenir personnel civil dans la Gendarmerie. Et elle n’est pas déçue. Loin de là : « C’est

ce que j’imaginais, c’est très

intense et très riche en termes

d’expérience humaine, c’est

un milieu dans lequel on se

serre les coudes.» nD. C.

Déjà championne de France interarmes en février 2014 à

Saint-Dizier, championne du monde vétéran 2 015 à Amsterdam et championne

d’Europe en Croatie en juin dernier, la « gendarme cham-

pionne » vient de réaliser un très grand exploit.Cette ceinture noire de judo en catégorie moins de 52 kg

(mi-légers), a en effet rem-porté un deuxième titre aux championnats du monde vétérans à Olbia (Sardaigne) qui se sont déroulés du 30 septembre au 3 octobre. n

Directeur de la publication :Alain DumaitResponsable de l’édition : Didier [email protected]édaction web : [email protected]

Directeur artistique :Stéphane AbbruzzeseMaquette : Aurélie SoulatgesCorrection :B. P. de FabrèguesDessins : JalaBD : Gérard Rombi et Jean-Pierre Fabre

Secrétariat : Mina BourcierAbonnements : A.M. DomingosPublicité : Au journal et Agence BNRPISSN : 2552 – 4348C.P.P.A.P. n° 0621 G 80636Dépôt légal : 4e trimestre 2017

édition régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur

www.lessor.org

Ce numéro, imprimé, est aussi diffusé par voie numérique.

Pour contacter « L’Essor » :RPA – L’Essor de la Gendarmerie :Direction – Rédaction – Publicité – Tél. 01 40 36 44 64ADRESSE POSTALE : L’Essor de la Gendarmerie9, rue Bleue 75009 PARIS

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BOUCHES-DU-RHÔNE

Une nouvelle session de préparation militaire gendarmerie au cours de laquelle 128 volontaires de la région, sur 135 candidats, ont obtenu leur diplôme.

Nouvel exploit pour la maréchale des logis-chef Marjorie Garcia, oficier de police judiciaire à la brigade territoriale autonome (BTA) de Cassis-Ceyreste.

135 nouveaux réservistes prêts à aller sur le terrain !

Marjorie Garcia à nouveau championne du monde

Wally, le major de promotion lors de la cérémonie.

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VAR

Double arrivée à la tête de la compagnie de Gassin Saint-Tropez

Un drapeau pour l’association des collectionneurs

Le chef Nicolas Moulin présente ièrement le dra-peau de l’association.

Scientifique de for-mation, saint-cyrien, ayant choisi direc-

tement la gendarmerie à sa sortie de la grande école militaire, le capitaine Lecail-lon a commandé à sa sortie de l’EOGN la communauté de brigades de Carnac et Quiberon dans le Morbihan, une unité comptant 28 per-sonnels.

En 2013, fort de cette pre-mière expérience, il a pris le commandement d’une uni-té d’intervention de contre

terrorisme nucléaire, le pelo-ton spécialisé de protection de gendarmerie (PSPG) de Saint-Paul-Trois-châteaux (Drôme).

Le capitaine Bruno Couret, un spécialiste du judiciaireNommé adjoint, le capitaine Bruno Couret est un oficier très expérimenté, spécialiste de la police judiciaire qu’il a découverte comme gen-darme auxiliaire à la brigade de recherches d’Apt dans le Vaucluse.Âgé de 53 ans, ce père de deux enfants de 28 et 23 ans, a donc débuté sa vie en gen-darmerie comme gendarme auxiliaire en 1983 à l’EOGN de Melun pendant quatre mois puis à la brigade de recherches d’Apt.

Formé au Mans, il a débu-té à la brigade de Roche-fort Montagne (63), puis a enchaîné avec une autre brigade à Chorges (05) avant d’intégrer la brigade de recherches d’Orange (84) comme gradé d’enca-drement. Il a ensuite gagné pour la première fois le Var comme gradé d’encadrement à la brigade de recherches d’Hyères.Puis, retour en brigade territoriale, au Carbet en Martinique, comme comman-dant d’unité.Nommé oficier à son retour en métropole, il a été affecté comme instructeur des direc-teurs d’enquête au centre national de formation à la police judiciaire (CNFPJ) à Fontainebleau (77).

Enin, en 2012, il a rejoint le pôle judiciaire de la Gendar-merie nationale (PJGN) de Cergy-Pontoise comme ofi-cier concepteur police judi-ciaire au département des sciences du comportement, au service central de rensei-gnement criminel (SCRC). n

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Le capitaine Bruno Couret est un spé-cialiste du judiciaire.

Le capitaine Lecaillon succède au chef d’escadron Grégory Moura.

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.Double changement à la tête de la compagnie de Gassin Saint-Tropez. Le capitaine Jean-Baptiste Lecail-lon succède au chef d’escadron Grégory Moura, admis à l’école de guerre et le capitaine Bruno Couret, arrive comme adjoint. Le capitaine Philippe Mauri, adjoint, devient commandant en second et succède au capitaine Marianne Richard, nommée commandant de la compagnie de Puget-Theniers (lire en page 20).

C’est lors des journées euro-péennes du patrimoine à la bri-gade de Pierrefeu-du-Var qui

abrite ses collections dans le hall de la bri-gade, que l’association ACSPMG, a reçu son magniique drapeau qui porte avec ierté en lettres d’argent «ACSPMG Pier-refeu-du-Var», «Sauvegarde du patrimoine

de la Maréchaussée à la Gendarmerie».C’est le maire de la commune, Patrick Martinelli, qui l’a remis au maréchal des logis-chef Nicolas Moulin, président de cette association fondée en 2007 avec trois retraités de l’arme, Alain Maurin, Joël Sicard et Daniel Baert. n

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