regards / commission ressources humaines - déclaration l ... · sur la société numérique....
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8080 Partenaires Exposants
magL’USFTrimestriel / Octobre 2014
/ Nouvelle réunion commune entre les Commissions BI et BDD.
/ Commission Ressources Humaines - Déclaration Sociale Nominative : quels changements ?
/ Portrait de Simon Redondie (Gendarmerie Nationale).
/ Regards sur la Société Numérique.
Utilisateurs SAP Francophones
n°24
www.usf.fr
« Un vrai vecteur de Business, retombées directes et concrètes… »
« Les retours d’expériences sont concrets et débarrassés de tout discours commercial
et marketing »
« Visibilité des outils utilisés et comment les adapter »
« Centralisation des prestataires… »
« Qualité des ateliers, diversité et renouvellement des sujets… »
« …Veille technologique et évolution des outils via des témoignages concrets… »
« Convention orientée clients utilisateurs,
plénières de grande qualité »
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Convention USF : c’est vous qui en parlez le mieux !
« Riche en rencontre et échange »
« Je trouve agréable, sur un moment assez court, de pouvoir rencontrer des personnes de mondes différents
qui ont fait des projets différents »
7 Conférences
Plénières
+ de 60 Ateliers Retours
d’Expériences clients
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SATISFACTION À L’ÉGARD DE SAP : LES RÉSULTATS DE LA GRANDE ENQUÊTE DE L’USF
La Note de Perspectives « Enquête de satisfaction SAP »
regroupe les résultats de l’analyse menée mi-2014
par TNS-Sofres à la demande de l’USF auprès de ses
adhérents, à partir d’un questionnaire détaillé. Cette
Note de Perspectives constitue la première grande
radiographie des utilisateurs de SAP.
Présentation lors de la Convention USF 2014,
le jeudi 9 octobre de 16h15 à 17h00.
AUDIT : LE GUIDE D’ÉVALUATION D’UN SYSTÈME SAP
Le Livre Blanc sur l’évaluation d’un système SAP
constitue la synthèse des résultats des travaux du
Groupe de Travail regroupant des adhérents de
l’USF, des experts de l’IFACI (Institut Français
de l’Audit et du Contrôle Internes) et de
l’AFAI (Association Française de l’Audit et du
Conseil Informatiques). L’ambition de ce guide
est de proposer un outil permettant d’acquérir une
« assurance raisonnable » de la qualité et du niveau
de sécurité d’un système SAP.
En téléchargement depuis l’espace documentation :
http://www.usf.fr/documentation.php
REVUE DES OUTILS ET SOLUTIONS AUTOUR DE SAP HANA
Aujourd’hui, les entreprises font face à une
augmentation constante du volume d’informations
qui ralentit les prises de décisions. Avec sa
plateforme HANA, SAP annonce qu’il est désormais
possible d’accélérer les processus, d’analyser en
quelques secondes des volumes d’informations en
constante augmentation, mais aussi de transformer
la manière dont les entreprises travaillent.
Dans une période de mouvement permanent, les
entreprises doivent faire face à cinq défis :
• Aller plus vite.
• Faciliter la prise de décisions.
• Améliorer les processus.
• Créer de nouveaux produits.
• Inventer de nouveaux Business Models.
Cette Note de Perspectives est dans la continuité
de la Note précédente sortie en octobre 2013 et
elle a pour objet de présenter les outils et solu-
tions existants autour de la plateforme HANA.
Présentation lors de la Convention USF 2014,
le mercredi 8 octobre de 17h45 à 18h30.
NOTES DE PERSPECTIVES ET LIVRE BLANC
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Enjeux• Regards sur la Société Numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4
Retours d’Expériences• Le Groupe Lesaffre donne la main
à ses utilisateurs pour le reporting . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 9
• Le Groupe Vaillant dématérialise le traitement de ses bons de commande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 10
• Groupe BIA : des solutions mobiles pour les techniciens sur le terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 12
• Lacroix Electronics mise sur un hébergeur spécialiste de SAP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 13
• Monext réduit les fraudes à la carte bancaire grâce à l’analyse prédictive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 14
Commissions• CEI : optez pour l’innovation ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 15
• Nouvelle réunion commune entre les Commissions BI et BDD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 16
• Commission Ressources Humaines - Déclaration Sociale Nominative : quels changements ? . . . . . . . . . . . p 17
Portrait de…• Simon Redondie (Gendarmerie Nationale) . . . . . . . . . . . p 18
Cette année, plus encore que les années précédentes, notre Convention s’affirme comme l’événement incontournable
de l’écosystème SAP, moment privilégié pendant lequel les adhérents de l’USF peuvent partager leurs expériences, échanger avec
les partenaires, et bénéficier de l’expertise de conférenciers prestigieux. L’attractivité de ce rendez-vous annuel se manifeste aussi par le fait que nous avons dû une nouvelle fois refuser, faute de place, la présence d’une dizaine de partenaires, à qui on ne peut que suggérer, pour l’année prochaine, de se manifester beaucoup plus tôt !
Cette édition 2014 est également emblématique car nous publions les résultats de la première grande enquête de satisfaction vis-à-vis de SAP et de ses solutions. Cette initiative de l’USF constitue une première pour l’association ; l’enquête a été réalisée, au premier semestre, auprès des sociétés adhérentes par TNS-Sofres. Près de la moitié de celles-ci (plus de 200, dont la grande majorité des grands comptes) ont répondu et complété le questionnaire qui a servi de base au recueil des opinions, ce qui témoigne un vif intérêt pour cette initiative unique. Nous avons souhaité couvrir un spectre très large de problématiques, depuis la performance des solutions SAP jusqu’à l’évaluation de la qualité de la relation commerciale avec l’éditeur, en passant par celle du support ou des aspects plus stratégiques.
Les résultats de cette vaste consultation seront accessibles dans une Note de Perspectives présentée à l’occasion de notre Convention USF 2014. Ils feront également l’objet d’une communication publique dans les médias. Sans en dévoiler les résultats, que je vous laisse découvrir, cette enquête sera très riche d’enseignements pour les adhérents de l’USF et sans aucun doute pour l’éditeur également. C’est la première photographie indépendante de la réalité des relations entre un éditeur, ses clients et son écosystème !
Claude Molly-MittonPrésident USF
mot du Président sommaire
L’USFTrimestriel / Octobre 2014
Utilisateurs SAP Francophones
n°24
www.usf.fr
mag
« L’USF mag » le magazine des Utilisateurs SAP Francophones. Édité par l’USF - 64, rue du Ranelagh - 75016 Paris. E-mail : [email protected] - www.usf.fr
Toute reproduction totale ou partielle d’un article du magazine « L’USF mag » est soumis à l’accord préalable du Club Utilisateurs SAP Francophones.
Ce magazine se veut être le reflet de la notion « d’échanges et de partages » chère à notre esprit, n’hésitez donc pas à nous faire partager vos avis et remarques. E-mail : [email protected]>
Directeur de publication : Claude Molly-Mitton.Rédacteurs : Philippe Rosé et Aurélie Chandèze, Best Practices International.Coordination : Élysabeth Blanchet.Conception graphique : [email protected]édits photos : USF / barbaradoux.com / Membres et partenaires USF / Thierry Boulley / C. Lebedinsky Challenges-REA / Mandarin Oriental / Lacroix Electronics / SAP.Impression : Imprimerie NPC.
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GILLES BABINET : « NOUS NE SOMMES QU’AU DÉBUT DE LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE »
Dans son dernier ouvrage « L’ère
numérique, un nouvel âge de l’humanité »,
Gilles Babinet explique que les périodes de
crise ont souvent précédé celles de forte
croissance économique et de progrès
social. Ainsi, l’avènement d’une nouvelle
économie de la connaissance a commencé
à bouleverser plus profondément et
durablement la Société que ne l’a fait la
révolution industrielle.
Gilles Babinet démontre que nous
sommes, bien qu’au paroxysme de la crise,
à l’aube d’une révolution de l’innovation
sans précédent, d’un changement de
paradigme majeur pour l’humanité. Il
identifie cinq domaines dont l’évolution
en cours, intrinsèquement liée au
numérique, va changer toute notre vie :
la connaissance, l’éducation, la santé, la
production et l’État. Toutes les fonctions
régaliennes vont être bouleversées et
commencent d’ailleurs déjà à l’être. Mais
aucun secteur n’est épargné par la
révolution numérique. Les changements
sont également d’ordre sociétal :
les Sociétés issues des révolutions
industrielles sont très hiérarchisées,
elles vont désormais être beaucoup plus
transversales, plus transparentes. À
travers les résultats d’une étude menée
auprès des entreprises du CAC 40, sur
leur degré de digitalisation, Gilles Babinet
a identifié les principales caractéristiques
des entreprises en avance par rapport à
celles qui sont plutôt en retard.
THIERRY MARX : ASSOCIER
LES MATIÈRES ET LES PROCESSUS
PHYSICO-CHIMIQUES
En matière culinaire, l’une des innovations
de ces dernières années est la cuisine
moléculaire, dont Thierry Marx s’est fait
une spécialité. L’association des cuisiniers
et des scientifiques apparaît naturelle : la
cuisine moléculaire est moins empirique
que la cuisine traditionnelle et demande
plus de rigueur. On aboutit ainsi à des
jeux de textures et de températures,
d’innovations dans le but de procurer des
sensations et émotions nouvelles à ceux
qui consomment les plats. En matière de
cuisine, l’innovation consiste à associer
la complémentarité entre les matières et
les processus physico-chimiques. Dans
son ouvrage « Répertoire de la cuisine
innovante », co-écrit avec Raphaël
Haumont, Thierry Marx explique que les
connaissances scientifiques ont ouvert le
champ des possibles de manière à ce que
les cuisiniers deviennent beaucoup plus
créatifs.
L’innovation en matière culinaire fait
même l’objet d’une structure spécifique :
le Centre Français d’Innovation Culinaire,
qui est un Laboratoire de recherche alliant
sciences et artisanat culinaire créé en
2013. Le CFIC est né de l’alchimie entre
Thierry Marx et Raphael Haumont, un
chercheur physico-chimiste. L’un des
objectifs du CFIC, avec ses chercheurs
pluridisciplinaires, est de répondre à
la question : « Comment améliorer le
contenu de nos assiettes ? ».
Thierry Marx Chef doublement étoilé.
Gilles BabinetEntrepreneur, Digital Champion de la France auprès de la Commission Européenne.
REGARDS SUR LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUECette année encore, la Convention USF accueille des conférenciers prestigieux qui proposent leur vision de la Société Numérique.
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DENIS PAYRE : UN ENGAGEMENT ET UNE VISION ENTREPRENEURIALE
Denis Payre a l’habitude de s’engager.
Il l’a fait une première fois en fondant
Business Objects, en 1990. Il l’a fait une
seconde fois avec la création de l’asso-
ciation Croissance Plus, réseau français
de dirigeants de petites et moyennes
entreprises et entreprises de taille inter-
médiaire françaises, née en 1997. Et une
troisième fois, avec le mouvement « Nous
citoyens », dont l’une des idées fortes
est que « la France est un surdoué qui
s’ignore, la mondialisation est une oppor-
tunité historique de création de richesses
et d’emplois pour notre pays ». Pour Denis
Payre, l’une des responsabilités dans la
situation économique et sociale actuelle
(dépense publique et dette publique hors
de contrôle, hausse des impôts, explo-
sion des règlementations) incombe aux
leaders politiques, au moins pour deux
raisons. D’une part, les dirigeants natio-
naux s’inscrivent aujourd’hui dans une
logique de carrière et non de mission.
Ils minimisent la prise de risque pour assu-
rer leur réélection. D’autre part, le pro-
fil des responsables politiques manque
de diversité. Près de 40 % des députés
sont des fonctionnaires (en activité ou en
retraite) alors qu’ils ne représentent que
20 % de la population. Les dirigeants poli-
tiques n’ont donc souvent pas le recul et
la diversité d’expériences nécessaire pour
imaginer d’autres solutions plus efficaces,
ne connaissant que le mode de fonction-
nement de l’administration française. Ils ne
connaissent pas l’entreprise où se créent les
emplois marchands. Ils ne connaissent pas
le monde et sont incapables de voir com-
ment tirer parti de la mondialisation. Pour
Denis Payre, il importe d’impliquer davan-
tage les entrepreneurs dans le débat public.
MICHEL GODET : « L’AVENIR N’EST PAS ÉCRIT »
Pour Michel Godet, l’avenir est une page
presque blanche qui reste à écrire. L’avenir
est ouvert et toute forme de prédiction
est une imposture. On a tendance à
surestimer la rapidité des changements,
notamment techniques, et à considérer
que l’on vit une période de mutations
sans précèdent, après laquelle rien d’aussi
important ne se produira. Dans la foulée,
certains vont même jusqu’à dire que l’on
serait rentré dans l’ère d’un monde fini et
que ce serait la fin de l’histoire. Ce biais
est naturel. L’avenir n’est donc pas écrit
et, comme le disait Sénèque : « Il n’y a
pas de vent favorable pour celui qui ne
sait où il va ».
Pour Michel Godet, il importe de
transformer ses faiblesses en forces, les
contraintes sont les mêmes pour tous,
un avantage est souvent une menace
potentielle et une menace est souvent
une opportunité. Les crises sont en fait
porteuses d’espoir. Michel Godet est
convaincu que le contexte actuel est
porteur de plusieurs bonnes nouvelles :
le monde d’aujourd’hui est une réalité qui
dépasse les rêves d’hier, l’espérance de vie
et les revenus n’ont cessé d’augmenter,
le développement durable est porteur de
sens et d’innovation… Michel Godet nous
rappelle aussi qu’un monde nouveau se
prépare, qu’il va falloir tout changer, que
nous sommes à l’aube d’une troisième
vague d’innovations et que, face aux
mutations, il faudra valoriser, innover et
former les hommes pour rester dans la
course. La confiance dans l’avenir passe
par l’innovation, assure Michel Godet…
Thierry Marx Chef doublement étoilé.
Michel GodetProfesseur du CNAM, Membre de l’Académie des Technologies.
Denis Payre Cofondateur de Business Objects, Président de « Nous citoyens ».
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MARC PFOHL ET ALEXANDRE MARTEL : « UNE RÉVOLUTION DANS LA FABRICATION DES OBJETS »
Marc Pfohl et Alexandre Martel, fonda-
teurs du site d’information 3Dnatives
(www.3dnatives.com), en sont convaincus
et s’attachent, avec leur portail sur
les technologies d’impression 3D,
à évangéliser les particuliers et les
entreprises : l’impression 3D apparaît
comme un formidable outil et promet
de révolutionner la manière dont nous
fabriquons les objets. Quelles sont les
applications ? Elles sont d’ores et déjà
multiples avec une transformation dans
la manière de fabriquer les produits et
de proposer des nouveaux services et de
nombreux secteurs sont déjà fortement
impactés : l’aéronautique, la joaillerie,
l’habillement (créer ses vêtements
personnalisés), l’agro-alimentaire (pour le
design des nouveaux produits), la santé
(fabrication d’organes), l’industrie (pièces
détachées)… Et quels sont les enjeux qui
se cachent derrière cette technologie ?
Essentiellement la naissance de nouveaux
business models. D’ailleurs, l’écosystème
autour de l’impression 3D est lui aussi
déjà très fourni : on trouve en effet sur
le marché des constructeurs de scanners
et d’imprimantes (pour les industriels
et les particuliers), des fabricants de
consommables, des éditeurs de logiciels
de création, des places de marché,
des spécialistes du prototypage, des
revendeurs et distributeurs et des sociétés
de services : signe qu’un marché gagne en
maturité. Selon Gartner, « le prototypage
3D permet aux sociétés de réduire les
risques associés à un design, une forme
ou une fonctionnalité d’un produit en
cours de recherche et développement. Il
peut également servir en support à de
nouvelles méthodes de fabrication, et
peut réduire les temps de développement
d’un nouveau produit ».
Marc PfohlCofondateur du site Web 3dNatives.
Alexandre MartelCofondateur du site Web 3dNatives.
REGARDS SUR LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE (suite)
Utilisateurs SAP Francophones
n Programme des conférences plénières
Mercredi 8 octobre 2014
• Michel GODET - Professeur du CNAM, Membre de l’Académie des Technologies : « L’avenir en confiance par l’innovation : des virages et des mirages technologiques »
• Gilles BABINET - Entrepreneur, Digital Champion de la France auprès de la Commission Européenne : « Révolution numérique, ses impacts sur les sociétés humaines et les sociétés commerciales »
• Marc PFOHL et Alexandre MARTEL - Fondateurs de 3Dnatives : « L’impression 3D révolutionne la fabrication numérique »
Jeudi 9 octobre 2014
• Christiane FÉRAL-SCHUHL - Ancien Bâtonnier du Barreau de Paris : « Ombres et lumières juridiques de la Société Numérique »
• Denis PAYRE - Cofondateur de Business Objects, Président de “Nous Citoyens”
• Henri VAN DER VAEREN - Managing Director SAP France et BeLux et remise des SAP Quality Awards France
• Thierry MARX - Chef doublement étoilé : « Quand l’innovation se cuisine »
“ LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE”
CONVENTION USF 2014
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Je suis donc tentée d’inviter le législateur à ne pas céder
à la tentation de vouloir adapter le droit aux technologies,
car chaque fois qu’il apporte une réponse à une question
précise soulevée par la technologie, la solution risque
d’être partielle ou incomplète car les technologies sont
galopantes. En outre, la multiplication et l’inflation des
textes, la cohabitation des textes de droit commun
et de droit spécifique finissent par rendre illisible la
réglementation applicable.
La Société Numérique comprend-elle des zones de
non-droit qui sont condamnées à le rester ?
La vraie difficulté doit se concentrer sur le caractère
décentralisé et transfrontière de l’Internet qui
s’accommode mal de l’application de règles de droit
national. Par exemple, le cloud permet le transfert de
données vers des pays tiers : des données peuvent être
envoyées de Paris à Los Angeles afin d’y être traitées
et conservées en Inde. Comment les règles nationales
peuvent-elles appréhender ce montage juridique ? C’est
pourtant notre réalité quotidienne. De la même façon, le
mode de gouvernance d’Internet n’est pas compatible
avec les règles nationales.
À mon sens, la priorité est de renforcer les moyens mis
à la disposition des autorités chargées d’enquêtes afin de
favoriser une collaboration effective et efficace, au-delà
de nos frontières nationales, pour collecter les éléments
de preuves, où qu’elles soient localisées, pour identifier
et appréhender les auteurs d’infractions. Ces derniers
n’hésitent pas à recourir à l’anonymat pour escroquer
et abuser des particuliers comme des sociétés, pour
diffuser des contenus illicites… Ils n’hésitent pas non
plus à se délocaliser en dehors du territoire national pour
commettre leurs infractions.
La monétisation des données
est-elle inéluctable ?
La monétisation des données existe déjà avec les
services d’accès payants aux contenus informationnels,
aux produits et services en ligne (vidéos, musicaux,
livres dématérialisés…). Va-t-elle s’étendre aux données
personnelles ? Il est vrai que l’on évoque leur monétisation
en faisant valoir que leurs propriétaires doivent pouvoir
gérer et contrôler directement leurs données personnelles
et bénéficier de gains en retour. Mais l’idée n’est pas
nouvelle et n’a pas vraiment progressé en dix ans, même
si de plus en plus d’entreprises invoquent la volonté de
s’engager dans cette voie au nom de la transparence, de
la protection de la vie privée et du partage des valeurs.
CHRISTIANE FÉRAL-SCHUHL : « INTERNET EST UN BIEN COMMUN »
En quoi notre Société Numérique
devient-elle aussi une société
plus juridique ?
Le droit est progressivement devenu
omniprésent dans notre société. Il investit
tous les actes de la vie professionnelle et de
la vie privée. Le citoyen a pris conscience
qu’il est un sujet de droit et que chacun de
ses actes, aussi anodin soit-il, a des effets
juridiques. Le développement important
du droit consumériste, des actions de
groupe, par exemple, témoignent, s’il en
est besoin, de la place grandissante du
droit dans notre quotidien. Et si le droit
est aussi important, c’est parce qu’il est
un élément fondateur et structurant de
toute société.
Parallèlement, les technologies ont modifié
profondément, ces trente dernières
années, nos comportements et notre
environnement culturel, économique,
social, sociétal, institutionnel, et, bien
sûr, juridique. Dans ce contexte, il paraît
parfaitement logique et cohérent de
confronter le droit aux nouvelles questions
soulevées par les technologies.
Le renforcement de la
réglementation
est-il un mal nécessaire ?
Le renforcement de la réglementation
ne me paraît pas indispensable. Notre
arsenal législatif en matière pénale
est parfaitement opérationnel depuis
la loi Godfrain (1988). Bien sûr, nous
avons quelques hésitations quant à
l’applicabilité de certaines dispositions de
droit commun. Par exemple, comme le
vol suppose la soustraction de la chose,
la question s’est posée de savoir s’il était
possible, juridiquement, d’évoquer « le vol
de données » alors que, techniquement, il
s’agit de «copiage» ? Mais globalement,
lorsque l’on analyse la jurisprudence, le
droit résiste plutôt bien aux nouvelles
questions soulevées par les technologies.
Christiane Féral-SchuhlAvocat Associé chez Féral-Schuhl/Sainte-Marie Ancien Bâtonnier du Barreau de Paris.
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La raison tient sans doute à ce que le
modèle économique existant convient très
bien aux acteurs concernés : la collecte et
la conservation de données personnelles
permettent à des prestataires de services
de constituer des bases de données d’une
valeur commerciale considérable en
contrepartie de la gratuité d’accès à leurs
sites, services, réseaux…
Par ailleurs, un autre modèle économique
prend de plus en plus d’importance : la mise
en commun des biens informationnels,
du partage des données… C’est dans ce
contexte que se développe l’open data.
Nous connaissons déjà les portails qui
mettent à disposition de tous l’ensemble
des informations publiques ou encore les
licences libres, les creative commons,
autant de concepts qui ont une incidence
économique forte en restaurant des
notions comme l’enrichissement collectif,
l’échange, la contribution à la création de
valeurs économiques.
Comment peut-on définir la notion
de bien commun par rapport
aux principes de la propriété
intellectuelle ? Le bien commun
peut-il se définir comme un bien
qui n’appartient à personne ?
Les notions de biens communs et de
propriété intellectuelle sont antinomiques.
Aucun mécanisme de propriété ne vient
entraver l’accès du bien commun par la
communauté des utilisateurs. Chacun
peut librement y accéder et en bénéficier.
Dans l’univers numérique, l’utilisation
d’un bien commun par une personne
ne prive pas l’autre de son usage. Au
contraire, l’enrichissement du bien
commun doit bénéficier à tous. On peut
donc effectivement considérer que le bien
commun n’appartient à personne.
La propriété intellectuelle vise à protéger
l’auteur d’une œuvre et ses ayants droit.
Mais l’auteur peut décider de la diffusion
« libre » de son œuvre en renonçant à
son droit de repentir (droit de retrait de
son œuvre) et, plus généralement, à ses
prérogatives sauf une : personne ne pourra en ses lieu et
place s’approprier son œuvre, y compris les contributeurs
successifs (c’est le principe des œuvres libres).
Peut-on assimiler bien commun et open data ?
Les deux notions ont une filiation évidente, même si la
notion de « bien commun » n’a pas encore de définition
de référence. L’open data, ou « ouverture des données »,
s’inspire de la philosophie du « bien commun » : l’air,
l’eau… sont des biens communs qui doivent être librement
accessibles et exploitables par chacun.
L’open data concerne aussi bien des données d’origine
publique (l’État, une collectivité publique, un service
public…), par exemple des données sur le transport, la
météo, la cartographie, les statistiques, que des données
du secteur privé. En effet, une entreprise peut décider
« d’ouvrir » ses données (les rendre donc accessibles à
des tiers, clients, prestataires…) et/ou de réutiliser des
données ouvertes par d’autres (partenaires, y compris
des concurrents, des institutions…).
Il s’agit d’une décision stratégique de l’entreprise,
généralement dans un objectif de communication (la
transparence en publiant des données qui peuvent
rassurer les clients, les actionnaires, les investisseurs,
favoriser une image d’ouverture, de coopération) et/ou
d’innovation (volonté de développer de nouveaux produits
ou services…).
Mais une telle décision a des conséquences techniques,
et c’est au DSI que reviendra le soin d’analyser le cadre
technique d’ouverture des données ou de réutilisation de
données ouvertes : la qualité des données qui doivent offrir
des garanties de précision, de mises à jour, de portabilité…
Le développement d’applications dédiées peut s’avérer
nécessaire tout comme un travail d’homogénéisation des
formats de données…
Cette décision impacte également la structure et la valeur
du patrimoine informationnel, notamment si l’entreprise
envisage de rendre gratuites certaines données dont
l’accès était auparavant payant. Il lui faut donc réfléchir
aux solutions alternatives pour compenser le manque à
gagner. L’exercice d’évaluation des enjeux d’une démarche
d’ouverture des données reste donc très délicat.
Internet est-il lui aussi un bien commun ?
Le principe même de la neutralité de l’Internet, notamment
le refus de discriminer et de limiter l’accès au réseau,
assimile bien sûr Internet à un bien commun.
REGARDS SUR LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE (suite) Christiane Féral-Schuhl : « Internet est un bien commun » (suite)
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Partenaire Gold XL de la Convention USF 2014
N° STAND : 70
Pour répondre aux attentes de ses
utilisateurs, le Groupe a mis en place BI 4 et
Sybase IQ, afin de permettre des analyses
à la demande et un reporting performant.
Entreprise familiale, le Groupe Lesaffre
commercialise ses levures et produits
de fermentation dans plus de 180 pays.
L’entreprise gère l’ensemble de ses
activités avec SAP R3, notamment le suivi
de ses 49 sites de production. Courant
2012, une enquête de satisfaction menée
auprès des utilisateurs fait remonter un
certain nombre de motifs d’insatisfaction
autour du système de reporting, alors
basé sur SAP BW. Les critiques portaient
notamment sur la qualité des données, le
niveau de détail fourni et la rigidité des
outils. « Les rapports avaient une structure
fixe, ils étaient difficiles à changer et cela
prenait du temps », explique Peter Otvos,
Directeur global du programme SAP.
En 2013, l’entreprise décide donc d’initier
un projet de refonte de son système
décisionnel. « Le projet a été divisé en
deux grandes phases : une première phase
de modélisation des concepts, suivie d’une
phase de mise en œuvre, elle-même divisée
en deux parties », décrit Peter Otvos. « La
première partie de l’implémentation avait
pour objectif de parer au plus urgent, en
fournissant ce qui était le plus demandé
par les utilisateurs : le reporting comptable
et financier, les ventes et les achats. Les
autres domaines (reporting produits,
stocks…) étaient prévus pour la deuxième
partie de la mise en œuvre ».
Sur le plan technique, Lesaffre choisit de
mettre en place deux nouvelles solutions :
SAP BusinessObjects BI 4 pour la partie
analyse et Sybase IQ, côté base de données.
« Côté analyse, nous voulions rendre les
utilisateurs satisfaits en leur proposant des
outils intégrés à leur bureau. Nous utilisions
déjà Business Objects pour d’autres
applications non-SAP et ces solutions
étaient très bien notées en interne. » Pour
la base de données, le Groupe a également
considéré SAP Hana, mais la solution n’a
pas été retenue car la volumétrie ne le
justifiait pas. Sybase IQ a été privilégié pour
les gains de performances que la solution
apportait : « Les rapports sont très rapides
à obtenir », se réjouit Peter Otvos. En outre,
une fonctionnalité de BI 4 permettant
d’extraire directement les données de l’ERP
a été particulièrement appréciée : « Celle-ci
évite d’avoir à déplacer au préalable les
données dans BW, qui était devenu un
goulet d’étranglement. »
La mise en œuvre a été accompagnée par
les consultants du Groupe Sopra. Quatre
personnes sont intervenues sur la première
partie du projet. Le déploiement a, quant
à lui, mobilisé entre sept et huit personnes
en équivalent temps plein, dont plusieurs
utilisateurs métiers qui y consacraient
environ une journée par semaine.
Alors que la première partie de la mise
en œuvre est achevée et que la seconde
s’apprête à démarrer, le Groupe entrevoit
déjà les premiers bénéfices. « Dans chaque
usine, nous avons entre deux et trois
contrôleurs, qui auparavant n’arrivaient
pas à obtenir le niveau de détail qu’ils
souhaitaient. Désormais, ils peuvent eux-
mêmes effectuer leurs propres analyses »,
assure Peter Otvos.
En bref :
Le Groupe Lesaffre fabrique des levures et autres produits de fermentation, principalement pour les métiers de la boulangerie et de la nutrition.
Quelques chiffres : • 7 700 salariés.
• 80 filiales, réparties dans 40 pays.
• Chiffre d’affaires 2013 : 1,56 milliard d’euros.
Le Groupe Lesaffre donne la main à ses utilisateurs pour le reporting
Témoignage dePeter Otvos
Directeur global du programme SAP Groupe Lesaffre
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Témoignage deThierry Tournier
Directeur Administratif et Opérations de la filiale française du Groupe Vaillant
En 2013, la filiale française du Groupe
Vaillant, spécialiste du chauffage, a décidé de
dématérialiser le traitement de ses 130 000
bons de commande annuels. Auparavant,
celui-ci était réalisé manuellement dans le
service Administration des Ventes. Cette
étape était très chronophage et parfois source
d’erreurs. Le Groupe Vaillant a souhaité
faire évoluer ce processus pour gagner en
productivité, améliorer le processus allant
de la prise de commande à l’encaissement et
répondre à sa démarche environnementale
de réduction des consommables.
La société cherchait un outil compatible
avec son ERP SAP et son outil de CRM
Salesforce. A la suite d’un appel d’offres,
la solution SaaS d’Esker a été retenue.
« Au niveau du Groupe, nous privilégions
les solutions externalisées car c’est plus
simple à gérer », précise Thierry Tournier,
Directeur Administratif et Opérations de la
filiale française du Groupe Vaillant.
« Nous avons fait le choix de la
dématérialisation pour supprimer le volume
exponentiel de papier qui s’amassait dans
nos bureaux. En plus du gaspillage, la
gestion manuelle des bons de commande
engendre beaucoup de perte de temps au
moment de la réception et de la diffusion
interne des documents, sans compter les
heures perdues à archiver et à rechercher
les documents au sein de notre service
Administration des Ventes », ajoute-t-il.
La solution mise en place a permis au
Groupe d’automatiser intégralement le
traitement de ses bons de commande,
faisant gagner un temps précieux aux huit
personnes de l’équipe Administration des
Ventes.
Le processus mis en place comporte
plusieurs étapes :
• Les commandes arrivent par fax
directement dans la solution puis celle-ci
en extrait les informations importantes ;
• Ces informations sont ensuite analysées
en fonction de règles d’attribution
prédéfinies afin de pouvoir transmettre
la commande aux bonnes personnes. Ces
règles examinent notamment le nom du
client, les produits concernés, la zone
géographique et le niveau d’urgence
(date et mots-clés).
• Une fois la commande traitée, celle-ci
est automatiquement archivée avec
toutes les données renseignées dans SAP.
Les utilisateurs peuvent ainsi accéder
directement aux documents originaux
depuis l’ERP et en copie dans l’outil CRM
en cas de besoin, un lien direct qui est
très apprécié.
« Notre besoin était moins sur la saisie que
sur l’assignation des commandes à la bonne
personne et sur la traçabilité. Avec cette
solution de dématérialisation, nous n’avons
plus besoin d’avoir une personne qui trie
les fax et les distribue, un par un, aux
personnes concernées. Cette répartition se
fait automatiquement selon un ensemble
de règles d’affectation sur lesquelles nous
avons la main », ajoute Thierry Tournier.
Le déploiement de la solution s’est effectué
courant 2014, le même mois que celui de
l’outil de CRM. Malgré quelques réticences
à l’idée de quitter le papier, la solution a été
rapidement adoptée.
« Nous avons eu une demi-journée de
formation au démarrage. Aujourd’hui
En bref :
En France, le Groupe Vaillant est un acteur majeur du marché de la chaudière murale gaz avec ses marques Saunier Duval et Vaillant. Le Groupe propose également des systèmes solaires, des pompes à chaleur, des systèmes hybrides et des ballons thermodynamiques.
Le Groupe Vaillant dématérialise le traitement de ses bons de commande
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Ret
oursl’équipe utilise la solution sans aucun
problème, en s’appropriant au fur et à
mesure ses différentes fonctionnalités »,
indique Sophie Meunier, Responsable du
service Administration des Ventes.
Après cinq mois d’utilisation, l’entreprise
a déjà pu observer un certain nombre
de bénéfices. Le plus évident d’entre
eux était la suppression du papier. Le
Groupe consommait auparavant près
de 300 ramettes pour le traitement des
commandes : la dématérialisation a
permis non seulement de réduire les coûts
d’impression et d’archivage, mais aussi de
faire gagner du temps aux équipes. « La
recherche de documents a été nettement
facilitée », ajoute Sophie Meunier. « Si nous
avons un client au téléphone, il n’est plus
nécessaire d’interrompre la communication,
nous avons un accès immédiat à la copie
en PDF ». Côté clients, cela renforce donc
le professionnalisme, tandis que pour les
équipes, la solution a apporté de vrais gains
de productivité. De cette façon, l’entreprise
a pu améliorer son cycle « Order-to-
Cash » afin de traiter plus rapidement les
commandes client, de livrer plus vite et
d’encaisser les créances dans le respect
du cadre de la loi de modernisation de
l’économie (LME), tout en évitant les retards
liés à d’éventuels litiges administratifs. Le
nombre d’erreurs a également diminué
grâce à l’automatisation de traitements
auparavant effectués de manière manuelle.
Les commerciaux ont également bénéficié
de cette mise en place : la solution leur
permet en effet de recevoir une copie
par mail à chaque fois qu’un client passe
une commande. « L’outil leur donne de la
visibilité sur le suivi de leurs commandes »,
souligne Sophie Meunier.
Enfin, un gain plus inattendu est apparu
au niveau de la logistique, alors que
le projet initial était purement axé sur
l’Administration des Ventes. « Quand un
même client passe plusieurs commandes le
même jour, nous pouvons plus facilement
les identifier et les regrouper avant de les
transférer dans notre système de gestion
d’entrepôt (WMS), ce qui nous permet
d’optimiser la préparation de commande,
en complément de ce qui existe déjà dans
le WMS. » De cette façon, l’entreprise peut
plus aisément faire en sorte que ses clients
reçoivent toutes leurs commandes en
même temps, selon les dates de livraison
demandées, améliorant ainsi l’OTIF (Order
on Time In Full / Livraison complète à la
date demandée).
Satisfait de la solution, le Groupe Vaillant a
décidé d’étendre son utilisation à d’autres
domaines, au premier rang desquels la
logistique et le service Crédit-recouvrement.
Pour l’instant, la dématérialisation n’est
mise en œuvre qu’en France, mais la
solution étant un choix du Groupe, celle-ci
pourrait également être mise en œuvre
parmi les 24 autres filiales européennes qui
le souhaiteraient. Une étude est par ailleurs
en cours pour l’intégration d’un lien vers
Esker dans l’outil Salesforce afin de rendre
les données accessibles par le service
Crédit-recouvrement sans intervention de
l’Administration des Ventes.
Quelques chiffres :
• Plus de 12 000 collaborateurs.
• Chiffre d’affaires 2013 : 2,3 milliards d’euros.
• 11 sites de production, répartis principalement en Europe.
• 5 sites de R&D.
Source : Esker
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rsTémoignage de
François Heimann DSI du Groupe BIA
Le Groupe BIA commercialise et entretient
des équipements destinés aux exploitations
minières et aux carrières, aux travaux
publics, à la manutention industrielle et au
recyclage. Au fil du temps, sa présence s’est
étendue de la Belgique aux Pays-Bas et
dans une vingtaine de pays d’Afrique de la
Mauritanie à la Zambie.
Afin de supporter sa forte croissance, le
Groupe a décidé en 2012 de refondre son
système de gestion pour mettre en œuvre
les meilleures pratiques de la maintenance
industrielle et s’adapter aux tendances
comme la gestion de données en mobilité.
Son ancien système mis en place en 2003
démontrait en effet ses limites, avec notam-
ment l’impossibilité de gérer les multidevises
ou de grands projets miniers complexes.
BIA a choisi alors de retenir les solutions
SAP, au plus proche de ses besoins et offrant
de larges possibilités d’évolution. BIA a
également choisi l’intégrateur SOA People,
partenaire SAP leader en Belgique, pour
son expérience éprouvée dans la réalisation
de projets complexes auprès d’entreprises
similaires, dont des projets en mobilité.
Trois grands objectifs avaient été fixés pour la
partie mobilité, dès le départ de la définition
du projet global fin 2012 : gagner en qualité
des données et circulation de l’information,
optimiser l’activité de maintenance et
obtenir une meilleure visibilité pour mieux
décider.
Le projet global de mise en œuvre du sys-
tème d’information a démarré début 2013.
Le projet de mobilité a quant à lui démarré
fin 2013, avec un premier go-live effectué le
1er mars 2014 auprès de 75 collaborateurs
belges et néerlandais. BIA a équipé ses
techniciens de PC à écran tactile amovible,
dotés de caméras, d’appareils photo et de
l’application de mobilité SAP Work Manager
(ex-Syclo). L’outil de formation SAP WPB a
permis de faciliter nettement l’appropriation
de l’application, en mettant à disposition pour
chaque processus un film et un document
Word associé, ainsi qu’un quizz pour tester
le niveau d’acquisition des connaissances.
Après avoir réalisé leurs premiers pas
en formation, ces techniciens accèdent
désormais directement aux informations et
aux outils dont ils ont besoin pour organiser
leurs interventions et les mener à bien :
ordres de travail, informations techniques,
accès au catalogue des pièces de rechange,
plan de réparation, liste des pannes… Ils
peuvent également saisir leurs comptes-
rendus de missions et valider les ordres
effectués. Une grande partie des données est
alors enregistrée automatiquement : date,
statut, nom du technicien, coordonnées du
client, durée d’intervention… Une fois saisies
et validées, les données sont envoyées
directement aux systèmes ERP et CRM dès
qu’une connexion réseau est disponible, en
transitant par SAP Netweaver qui se charge
d’orchestrer et de rediriger les flux.
Les bénéfices de la solution mobile SAP
se sont vite manifestés. Les techniciens
ont ainsi gagné entre 15 et 45 minutes de
temps de travail par jour. Ils peuvent mieux
préparer leur planning et sélectionner en
amont les outils appropriés à l’intervention.
Une fois sur le site, ils accèdent rapidement
à toutes les informations pertinentes. Ce qui
permet de réduire nettement le temps et le
taux de résolution des pannes.
La solution a également permis d’optimiser
la gestion des stocks : l’inventaire est désor-
mais mis à jour au fur et à mesure et les
pièces de rechange sont mieux utilisées.
Enfin, la fiabilité et la qualité des données
saisies dans l’ERP ont nettement augmenté,
facilitant la facturation des interventions et
fournissant une vraie traçabilité.
Pour François Heimann, DSI du Groupe BIA,
trois facteurs ont contribué au succès de ce
projet :
• Le respect des standards, en privilégiant la
simplicité et la lisibilité des interfaces.
• La conduite du changement, avec une
formation complète des techniciens et
un déploiement petits groupes par petits
groupes.
• L’adoption d’une stratégie mobile en
plusieurs étapes, le déploiement de SAP
Work Manager étant la première d’entre
elles (avant le CRM et les tableaux de
bords).
En bref :
Mise en place de l’ERP SAP (modules FI-CO, SD, MM, WM, PS, PI et WPB), du CRM (Sales Manager), de la Business Intelligence et de solutions de mobilité basées sur SAP Work Manager (ex-Syclo) pour les techniciens en intervention sur site, en partenariat avec SOA People.
Quelques chiffres : • 1 200 collaborateurs,
dont 900 techniciens hautement spécialisés.
• Chiffre d’affaires : 415 millions d’euros en 2013.
Groupe BIA : des solutions mobiles pour les techniciens sur le terrain
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Partenaire Gold de la Convention USF 2014
N° STAND : 15
Sous-traitant électronique pour les
secteurs industriels, domotique, médical,
automobile, aéronautique et défense,
LACROIX Electronics gère l’ensemble de
ses activités avec l’ERP SAP.
En 2011, la société décide de confier
l’exploitation de son système SAP, alors
effectuée en interne, à un partenaire
hébergeur. Entreprise industrielle fonction-
nant 24h/24 et 7 jours sur 7 sur certains
sites, LACROIX Electronics a des exigences
précises concernant cet hébergement.
« Nous n’avons quasiment pas de fenêtres
d’arrêt », explique le DSI Loïc Goulard.
« Il nous fallait donc un partenaire solide,
capable d’assurer un monitoring en continu,
adapté à notre fonctionnement en 3x8 ».
En croissance régulière, la société désirait
également que son hébergeur soit capable
d’accompagner le développement de ses
activités. « Il fallait qu’il puisse aisément
nous allouer de l’espace, de la mémoire
ou des processeurs supplémentaires »,
précise Loïc Goulard. De ce fait, l’entreprise
s’oriente vers des acteurs disposant d’une
taille suffisante pour fournir les ressources
nécessaires, tant au niveau matériel
qu’humain.
« Le troisième critère était la sécurité de
nos systèmes », ajoute le DSI. « Pour une
entreprise comme la nôtre, il n’est pas
vraiment pertinent d’héberger un système
SAP sur un site industriel, surtout dans le
cadre d’un PRA (Plan de Reprise d’Activité).
Les hébergeurs répondent mieux à ces
exigences en proposant un hébergement
sécurisé sur plusieurs sites distants de
plusieurs kilomètres. »
Après avoir consulté cinq hébergeurs,
l’entreprise choisit finalement de s’appuyer
sur le Groupe Ciber, convaincue notamment
par la qualité technique de l’hébergement.
« Nous avons visité les centres de données,
ceux-ci fournissaient un niveau de sécurité
qu’une entreprise peut difficilement
atteindre par elle-même, qu’il s’agisse de
l’accès aux salles, au réseau ou encore de
l’alimentation électrique ». Le DSI cite en
particulier l’installation électrique de l’un
des data centers visités, combinant deux
opérateurs différents et un générateur
électrique sur le même site.
LACROIX Electronics a également apprécié
l’expertise du Groupe Ciber autour des
systèmes SAP. « Là où un hébergeur
classique se contente d’assurer la
disponibilité des systèmes, un partenaire
disposant de compétences SAP peut
amener un conseil sur les performances de
l’ERP, en nous indiquant par exemple que
tel paramétrage génère des tables trop
volumineuses », souligne Loïc Goulard.
Un autre point qui a fait peser la balance est
la localisation des data centers de Ciber en
Allemagne, l’un des pays où est implanté
LACROIX Electronics. « Connaître la loca-
lisation du centre et savoir qu’il était en
Europe était un plus, surtout quand il s’agit
de données sensibles », insiste le DSI.
En 2011, la transition a pris environ un
mois, avec une bascule à blanc. « La
bascule s’est effectuée sur un week-end.
La durée dépend surtout de la taille des
bases de données à migrer ». Depuis,
l’entreprise n’a jamais eu de problèmes à
déplorer tant en termes de disponibilité que
de performances.
La société avait apprécié le rapport qualité/
prix proposé à l’époque, jugé compétitif.
« C’est toujours le cas aujourd’hui, cela a
joué dans notre décision de renouveler le
contrat », ajoute Loïc Goulard. En juillet
2014, la société vient en effet de re-signer
avec Ciber pour une période de trois ans.
En bref :
LACROIX Electronics est une division du Groupe LACROIX et est spécialisée dans le développement, la production et l’intégration d’ensembles et sous-ensembles électroniques.
Quelques chiffres :
• Chiffre d’affaires 2013 : 180 millions d’euros.
• 2 050 collaborateurs.
• 4 usines (France, Allemagne, Pologne et Tunisie) et 5 bureaux d’études.
LACROIX Electronics mise sur un hébergeur spécialiste de SAP
Témoignage deLoïc Goulard
DSI chez LACROIX Electronics
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rsTémoignage de
Annabelle Gerard Responsable Business Intelligence
et Data Mining chez Monext
Entreprise spécialisée dans les services de
paiement, Monext gère près d’un milliard
de transactions chaque année pour le
compte de 5000 clients, des établissements
financiers et des commerçants.
En 2012, la société décide de renforcer
son système de lutte contre la fraude,
notamment pour faire face à une montée
des transactions frauduleuses en ligne. Dis-
posant d’un historique conséquent de tran-
sactions sur plusieurs banques et plusieurs
types de cartes, l’entreprise souhaitait
exploiter ces données pour améliorer ses
modèles prédictifs. « Entre un porteur de
carte Visa Classique et un détenteur d’une
carte Gold, les comportements peuvent
être très différents », souligne Annabelle
Gerard, Responsable Business Intelligence
et Data Mining chez Monext.
Dans ce but, l’entreprise a évalué les
solutions d’analyse prédictive de six
éditeurs lors d’un benchmark de six mois.
Plusieurs critères ont été examinés, comme
l’évolutivité, les coûts de maintenance,
l’architecture technique, les performances
et la facilité d’usage. « Il nous fallait une
solution adaptée à notre contexte, celui
d’une PME », explique Annabelle Gerard.
« Elle devait être suffisamment simple
d’utilisation pour ne pas nécessiter une
personne à plein temps derrière, et
suffisamment performante pour pouvoir
s’intégrer à nos systèmes sans ralentir le
temps de traitement des transactions ».
De par le volume de données concernées,
la solution devait aussi être en mesure de
répondre aux contraintes du Big data.
A l’issue du benchmark, l’entreprise a
retenu la solution SAP InfiniteInsight (à
l’époque Kxen). « Un consultant est venu
passer une journée chez nous pour bâtir un
Proof of Concept », se souvient Annabelle
Gerard. « À l’issue de celui-ci les résultats
étaient déjà satisfaisants ». Monext a
aussi apprécié la possibilité d’exporter les
modèles en Java une fois créés : « Cela
nous permettait d’intégrer directement les
nouveaux algorithmes dans nos systèmes
de traitement en temps réel ».
En août 2012 démarre la mise en place de
la solution. Celle-ci est effectuée en binôme
afin de bénéficier d’une double expertise :
le Data Mining et la lutte contre la fraude.
Les données anonymisées sont analysées
afin d’identifier des critères différenciant
les fraudes des transactions normales. Ces
critères sont ensuite formalisés à travers
des modèles déployés dans les systèmes
opérationnels. À l’heure actuelle, une
vingtaine de modèles ont été développés.
Ce projet a permis d’obtenir des gains
très concrets : « Nous avons observé en
moyenne 30 % de réduction des fraudes sur
les transactions traitées », pointe Annabelle
Gerard. Pour certains clients commerçants,
la fraude a même été réduite de 60 %, leur
permettant des économies importantes.
En gagnant en précision, l’outil a aussi
réduit le nombre de faux positifs, évitant
de bloquer par erreurs des transactions non
frauduleuses. De ce fait, les commerçants
ont amélioré leur qualité de service auprès
de leurs propres clients.
De son côté, Monext a pu accroître sa
maîtrise en matière de lutte contre la
fraude, tout en démontrant sa réactivité
auprès de ses clients. « Aujourd’hui, nous
utilisons également l’outil pour proposer aux
entreprises qui le souhaitent des analyses
ponctuelles de leur taux de fraude », ajoute
la responsable BI.
L’entreprise envisage désormais d’exploiter
l’analyse prédictive dans d’autres
contextes, notamment pour émettre des
recommandations à ses clients. « En
analysant leur historique, nous pouvons
identifier par exemple des pics de ventes
saisonniers ou évaluer la part de clientèle
en provenance d’un pays donné », illustre
Annabelle Gerard. Ces informations
peuvent être utilisées pour conseiller les
clients et les aider à augmenter leur chiffre
d’affaires.
En bref :
Filiale du Crédit Mutuel Arkéa depuis 2010, Monext est une société spécialisée dans les services de paiement : émission de cartes, autorisations de paiement, contrôle et traitement des transactions, systèmes de crédit…
Quelques chiffres :
• Chiffre d’affaires 2011 : 67 millions d’euros.
• 480 collaborateurs.
Monext réduit les fraudes à la carte bancaire grâce à l’analyse prédictive
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Participer à un projet CEI (Customer Engagement
Initiative) permet d’influencer la conception des
futurs produits SAP et de pouvoir exprimer ses
besoins en amont.
Chaque année, trois cycles CEI sont organisés,
généralement en mars, juin et octobre. L’intérêt,
pour les clients SAP, est d’analyser en amont les
spécifications des nouvelles fonctionnalités, de
prioriser le backlog de l’équipe de développement,
de valider les interfaces utilisateurs durant les sprints
et de tester (à distance ou dans les SAP Labs).
Les projets CEI durent environ dix-douze mois et la
collaboration avec SAP peut s’exprimer de différentes
manières : conférences téléphoniques, entretiens,
ateliers avec l’équipe SAP…
CEI : OPTEZ POUR L’INNOVATION !
Quelques exemples de projets CEI
• Bouygues Telecom a participé
à la spécification et tests de la nouvelle
fonctionnalité de SSO ABAP.
• Danone a co-créé une solution CRM
sur SAP HANA avec l’équipe de
développement SAP.
• L’Oréal et Moët Hennessy International
ont participé à la spécification et tests
d’une nouvelle solution
de « Supply Chain Planning » dans Excel.
Comment participer aux projets CEI ?
Le troisième cycle CEI démarre
du 6 octobre au 31 octobre.
Pour s’inscrire : https://influence.sap.com
Pour toute question sur la CEI :
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Com
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Cristina Pisica-Donose Présidente de la Commission Bases de Données - USF
L’idée de cette nouvelle rencontre Cross-Commissions est
née après l’atelier sur BI4 organisé en juin 2014 par la
Commission BI. « Lors de cette session, SAP a présenté
ses recommandations pour l’utilisation de BI4 avec SAP
BW. Ensuite, nous avons voulu les confronter aux retours
d’expériences des adhérents et il s’est avéré que le sujet
intéressait également les membres de la Commission
Bases de Données », explique Pascal Betsch (Valeo), alors
Président de la Commission BI SAP.
« Nous avons des sujets en commun », affirme Cristina
Pisica-Donose, Présidente de la Commission Bases de
Données. Parmi ceux-ci figure notamment la base de
données en mémoire HANA. « Il s’agit d’une base de
données, mais elle s’applique toujours sur une base
applicative », observe Pascal Betsch. Dans l’univers
décisionnel, SAP propose aujourd’hui trois grands
outils : HANA, l’entrepôt de données BW et la suite
décisionnelle BI4. « Chacun doit trouver sa place dans
le contexte particulier des entreprises », ajoute Pascal
Betsch. « L’apparition de HANA et de HANA Live incite
à repenser l’architecture des systèmes décisionnels et
la répartition des contenus métier entre les systèmes
sources et les entrepôts de données. Notre objectif est
d’aider les adhérents à s’y retrouver en clarifiant le rôle
et le positionnement des différents outils ». De son côté,
Cristina Pisica-Donose a constaté que les outils de reporting
préconfigurés fournis avec HANA Live augmentaient
l’intérêt des clients pour les bases de données.
La réunion commune qui s’est déroulée le 16 septembre
2014 s’inscrit dans cet objectif d’aider les adhérents de
l’USF dans leurs choix. « Il est inutile d’aborder ces
problématiques en doublon dans deux Commissions »,
estime Cristina Pisica-Donose. « Au contraire, en mettant
en commun nos expertises, nous pouvons aborder un sujet
sous des angles différents ». En travaillant ensemble, les
Commissions peuvent aussi proposer plus de contenus aux
participants. « S’il y a beaucoup de retours d’expériences,
les adhérents viendront plus facilement assister aux
Commissions et nous aurons de plus en plus de thématiques
à traiter. C’est important de faire participer des utilisateurs,
c’est toujours constructif et cela permet d’analyser le sujet
avec un autre point de vue ».
L’organisation de la réunion a été confiée à Olivier Gallet
(Sanofi). Il succède à Pascal Betsch à la présidence de la
Commission BI SAP, en raison d’un changement de poste
de ce dernier. L’agenda a été scindé en deux parties : la
matinée a été consacrée à un retour d’expérience sur SAP
BI4 et l’après-midi à HANA Live, la solution de reporting
en temps réel intégrée à l’ERP, une démonstration étant
prévue. « Il ne faut pas pénaliser une Commission au profit
d’une autre en ne parlant que de HANA », fait remarquer
Cristina Pisica-Donose. « Les retours d’expériences sur
BI4 intéressent aussi les membres de la Commission BDD
car les utilisateurs de cette solution peuvent interroger
des bases HANA », ajoute-elle.
Selon Pascal Betsch, la majorité des déploiements de
HANA à l’heure actuelle s’inscrivent encore dans le cadre
de projets tactiques, même s’il existe des clients avec une
démarche stratégique. « C’est sans doute plus fréquent
dans le B2C, souvent confronté aux problématiques de
Big data en temps réel, que dans le B2B aux approches
généralement plus structurées mais moins agiles. »
Pour Cristina Pisica-Donose comme pour Pascal Betsch,
les sujets abordés vont être de plus en plus transverses.
« Nous voyons aussi se développer le sujet de la mobilité.
Nombre d’évolutions en cours signifient des changements
pour les clients : face à ceux-ci, nous essayons
d’apporter une vision pragmatique ». À court terme, ces
problématiques devraient être abordées à travers des
demi-journées communes. Ces évolutions réduisant de
plus en plus les frontières entre solutions et technologies,
des rapprochements entre Commissions ne sont pas
exclus à plus long terme.
NOUVELLE RÉUNION COMMUNE ENTRE LES COMMISSIONS BI ET BDD
Après le succès du premier atelier Cross-Commissions en 2013, qui avait réuni près de 60 participants, les Commissions SAP BI et Bases de Données ont organisé de nouveau une session commune, le 16 septembre 2014.
Pascal Betsch Président de la Commission BI SAP - USFDSIG VALEO - BW Competence Center Manager (BI)
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Le premier janvier 2016 entrera en vigueur la DSN
(Déclaration Sociale Nominative). Il s’agit d’une
transmission unique, mensuelle et dématérialisée des
données issues de la paie, ainsi que la transmission
dématérialisée de signalements d’événements. La DSN est
conçue comme une simplification par rapport à la situation
actuelle dans laquelle les entreprises doivent transmettre
plusieurs déclarations à plusieurs destinataires, avec des
échéances différentes.
Concrètement, la DSN remplace quatre déclarations :
• L’attestation de salaire pour le versement des indemnités
journalières (DSIJ).
• L’attestation employeur destinée à Pôle emploi (AE).
• La déclaration et l’enquête de mouvements de main
d’œuvre (DMMO et EMMO).
• La radiation des contrats groupe pour les contrats en
assurance complémentaire et supplémentaire.
Une complexité supplémentaire
Si la date butoir du premier janvier 2016 s’impose à toutes
les entreprises, pour les plus grandes organisations,
l’échéance interviendra plus tôt : le premier avril 2015. Les
premières déclarations sociales nominatives seront donc
produites début mai 2015 avec les données concernant
le mois d’avril. « Cette évolution réglementaire ajoute de
la complexité pour les systèmes SAP car cela introduit
des changements organisationnels et fonctionnels dans
les entreprises », précise Patrick Cilia, Secrétaire Général
de l’USF et Président de la Commission Ressources
Humaines.
La mise en œuvre de la DSN a en effet des conséquences
sur les systèmes SAP existants. « Il ne s’agit pas
simplement d’une accélération du rythme de production
des déclarations (mensuel et non plus annuel), c’est une
philosophie différente, il faut en effet signaler toutes les
évolutions dans les déclarations, ce n’est pas une simple
gestion d’un stock d’informations, il faut intégrer chaque
événement, qui sont des données volatiles », explique
Patrick Cilia. Par exemple, un événement tel qu’une
rupture de contrat de travail devra être transmise dans
un délai de cinq jours.
SAP a été plus réactif que lors du passage à la N4DS
Comparé aux difficultés que certains adhérents avaient
connues à l’occasion du passage de la norme DADS-U
à N4DS, l’éditeur a beaucoup mieux anticipé : « En
particulier parce que l’USF s’est mobilisée pour
prévenir SAP des impacts et a posé les bonnes
questions afin d’anticiper, rappelle Patrick Cilia,
nous ne voulions pas connaître une fois de plus les
désagréments dont nous avons été victimes lors du
passage à la N4DS ». Rappelons que la livraison du
produit final par SAP avait été trop tardive et qu’il subsistait
des erreurs structurelles dans les développements, ce
qui a conduit les entreprises à mobiliser des ressources
supplémentaires (voir Magazine de l’USF, n° 14, mars
2012). Cette fois, l’éditeur a été nettement plus réactif :
« SAP a initié les développements en 2013, et nous a
informé régulièrement de l’état d’avancement des
développements, lors des réunions de la Commission
Ressources Humaines, l’éditeur a donc été attentif à la
problématique DSN et a intégré les contraintes de nos
entreprises », assure Patrick Cilia.
En 2014, certaines grandes entreprises ont été pilotes
des développements réalisés par SAP. L’éditeur a livré le
prototype en mai 2014 et cela a donné lieu à des échanges
entre les entreprises pilotes et l’éditeur, dans le cadre de
plusieurs réunions et ateliers. Ces évolutions du cadre
légal sont intégrées dans la maintenance SAP « mais il
peut y avoir des surcoûts en interne ou dans le cas d’une
Tierce maintenance applicative », souligne Patrick Cilia.
COMMISSION RESSOURCES HUMAINES - DÉCLARATION SOCIALE NOMINATIVE : QUELS CHANGEMENTS ?
La DSN (Déclaration Sociale Nominative) s’imposera à toutes les entreprises en 2016. Cette évolution réglementaire impose de modifier les systèmes SAP.
Patrick Cilia Secrétaire Général et Président de la Commission Ressources Humaines - USF DCSI/F2I/FIH - Bouygues Telecom
La DSN en bref
• La DSN instituée par la loi de simplification du 22 mars 2012 est l’un des chantiers majeurs du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi.
• La DSN vise à rassembler l’ensemble des formalités administratives adressées par les entreprises aux organismes de protection sociale et à remplacer les déclarations sociales périodiques ou événementielles existantes.
• La DSN remplace quatre déclarations existantes.
• La DSN s’applique à toutes les entreprises à compter du 1er janvier 2016.
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…
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e Capitaine Simon Redondie aurait pu ne
jamais s’intéresser à SAP… Entre 1999
et 2002, après une classe préparatoire
aux Grandes écoles, il étudie à l’École
Polytechnique de l’Université de Nantes,
dans la section « Systèmes Informatiques, logiciels
et réseaux ». Avec une formation généraliste, il
sort diplômé en 2002 et intègre le Crédit Mutuel
pour le compte d’une société de services. « Ce fut
un début de parcours classique, résume Simon
Redondie, mais je me suis vite senti bloqué dans
mon évolution ; je ne voyais pas mon avenir dans
le domaine des serveurs d’impression ». Il quitte
alors son poste mais se trouve en concurrence
avec des consultants plus expérimentés, dans un
contexte de tension sur les salaires d’embauche.
« Nous étions au pire moment de l’éclatement
de la bulle Internet, j’en étais conscient et j’étais
vraiment prêt à bouger », se souvient Simon
Redondie.
Il se résout à quitter la région nantaise et est
séduit par les offres des postes de la Gendarmerie
Nationale, qui recherchait des informaticiens
contractuels. Après le passage obligé, pour
toutes les recrues, par la formation militaire, à
l’école des Officiers de Gendarmerie de Melun, et
un stage sur le terrain, il décroche son premier
poste dans l’équipe en charge du projet SIRH
(système d’information ressources humaines)
de la Gendarmerie Nationale. « À l’époque, je ne
connaissais absolument pas SAP, j’en avais juste
entendu parler, mais je n’avais jamais vraiment
étudié ce que l’on pouvait faire avec », se souvient
Simon Redondie. Sa mission principale, après
une formation à l’outil : être l’interface entre les
équipes internes et les prestataires en charge de
l’intégration « intergiciel » (middleware) de SAP
(Logica et Bull). « Bref, mettre de l’huile dans les
rouages », résume le Capitaine. « La polyvalence de mon
école et ma culture informatique m’ont mené vers des
aspects plus techniques tels que l’administration SAP. J’ai
beaucoup travaillé, au sein du centre de compétences
pour mettre en place des outils afin d’améliorer notre
quotidien, par exemple pour la gestion de projets ou des
tickets d’incidents. »
Le SIRH (seul système SAP à la Gendarmerie Nationale)
constitue une énorme machine qui gère 100 000
personnels actifs plus 20 000 réservistes. « Nous avons en
effet une organisation très complexe avec pas moins de
12 500 unités géographiquement très étendues, réparties
sur 3 400 adresses postales différentes » détaille Simon
Redondie. Le SIRH, baptisé Agorh@, est évidemment
stratégique : « Nous utilisons vingt modules fonctionnels
de la solution RH, nous alimentons l’annuaire d’entreprise
et toutes les autres applications se basent sur notre
arborescence des unités de la Gendarmerie Nationale »,
ajoute Simon Redondie. Une simplicité apparente qui
cache, en fait, une réelle complexité : « Les règles RH
sont très volatiles, autant, voire plus que dans le secteur
privé ; on croit à tort qu’un militaire est géré comme un
autre militaire, mais ce n’est pas vrai… »
Cette initiative SIRH est née au début des années 2000,
lorsque le Général Brachet, à l’époque sous-directeur des
systèmes d’information de la Gendarmerie Nationale,
a défini les trois grands piliers de la modernisation des
systèmes d’information : un intranet accessible par tout
le personnel, un annuaire pour la gestion des identités
des 120 000 militaires, et un SIRH pour l’alimenter
automatiquement. Ce dernier est en production depuis
2007, avec une montée de version vers ECC6 en 2009.
Le centre de compétences (une cinquantaine de personnes
y travaillent : des techniciens, des spécialistes fonctionnels
et des chargés du support de niveau 1) porte bien son
nom : « Nous ne faisons plus appel à des intégrateurs,
nous essayons de tout gérer en interne et lorsque nous
Entretien avecle Capitaine Simon Redondie
Officier concepteur, architecte et chef de projet technique SIRH* Gendarmerie
…Simon Redondie (Gendarmerie Nationale)
Simon Redondie participe activement à plusieurs Commissions, contribue aux livrables et il a été désigné l’adhérent le plus actif lors de la Convention USF de Nantes.
Son parcours en bref :
• 2000 : Classe préparatoire aux Grandes Écoles.
• 2002 : École Polytechnique de l’Université de Nantes.
• 2003 : Consultant au Crédit Mutuel.
• 2004 : Engagement dans la Gendarmerie Nationale.
• 2009 : Adhérent USF.
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avons besoin d’une expertise pointue pour quelques
jours de conseil, nous la trouvons sur le marché, souvent
grâce à l’aide de SAP », précise Simon Redondie. Il aime
d’ailleurs rappeler ce qui, pour lui, fait la différence entre
un technicien et un expert : « Un expert vous fournit la
solution en quelques minutes, un technicien peut chercher
pendant des semaines… et ne rien trouver, c’est pour cela
que l’on fait appel à de vrais experts pour débloquer des
situations ! Le technicien cherche, l’expert trouve… »
L’USF est évidemment un vecteur d’acquisition d’expertise
et de connaissances. Le Capitaine de Gendarmerie
participe activement à la Commission Technologie et
assiste, de façon plus occasionnelle, aux travaux des
Commissions Service Public et Ressources Humaines. Il
a également participé à la rédaction du Livre Blanc sur
l’implémentation de SAP dans le service public et, plus
récemment, à celui sur l’audit des systèmes SAP.
« Mes connaissances sont davantage techniques que
métiers. Pouvoir contacter d’autres adhérents afin de
rencontrer des responsables fonctionnels a une grande
valeur pour nous, nous avons un intérêt commun
à échanger : avec l’USF, c’est le futur possible qui
rencontre le concret d’aujourd’hui », s’enthousiasme
Simon Redondie. « Dans nos domaines, il y a tellement
d’informations à ingurgiter et de connaissances à assimiler
qu’une association comme l’USF est indispensable.
D’autant que, à la différence des consultants externes qui
gèrent plusieurs projets dans des secteurs différents, nous
risquons de nous enfermer dans notre quotidien. L’USF
nous permet d’en sortir, de remettre en cause ce que l’on
croit savoir : il y a toujours quelqu’un qui a fait mieux
que nous ! À l’USF, on obtient la bonne information pour
savoir quel chemin choisir et éviter les fausses routes,
sans discours commercial. »
Le temps passé à s’investir dans l’USF n’est, au final,
pas une contrainte, surtout en regard de ce que cet
investissement apporte en connaissances. « Entre les
réunions des Commissions, la participation au Printemps
et à la Convention, cela représente moins d’une dizaine
de jours par an », calcule Simon Redondie, plus le temps
consacré à la co-écriture des livrables. Rançon de cet
investissement dans l’USF : Simon Redondie a gagné le
prix de l’adhérent le plus actif lors de la Convention
USF de Nantes, en 2010 ! « Ce fut une surprise
totale », se souvient-il.
Et, avec l’aval de sa hiérarchie, il n’est certainement
pas prêt à décrocher. Car à la Gendarmerie
Nationale, se profilent toujours de nouveaux
chantiers d’envergure, comme pourrait l’être celui
de la paie avec les solutions de SAP. « Nous avons
confiance dans la robustesse de notre SIRH ainsi
que dans la solution paie de SAP. Nous avons
conforté cette opinion en consultant d’autres
adhérents de l’USF qui l’ont mis en œuvre »,
explique Simon Redondie.
Le Capitaine a ajouté d’autres cordes à son arc de
compétence : « Je me suis rapproché de certains
métiers, me suis formé à l’audit des systèmes SAP
et à leur sécurité, et travaillé sur les autorisations/
habilitations, ainsi que sur la supervision des
processus métiers, avec une certification E2E300
(business process integration and automation). »
Simon Redondie est parvenu à la moitié de sa
période d’engagement dans la Gendarmerie
Nationale. Son « CDD de vingt ans » prendra fin
dans une dizaine d’années. Et après ? « On verra,
mais j’ai une certitude : je continuerai dans les
environnements SAP, j’ai toutes les clés et l’USF
y est pour beaucoup ! », conclut Simon Redondie.
* SIRH : Système d’Information des Ressources Humaines
Simon Redondie : L’USF nous permet de sortir du quotidien, de remettre en cause ce que l’on croit savoir : il y a toujours quelqu’un qui a fait mieux que nous ! À l’USF, on obtient la bonne information pour savoir quel chemin choisir et éviter les fausses routes, sans discours commercial.
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Utilisateurs SAP Francophones
Parus précédemment :
> Livre Blanc - Montée de version ECC6
> Livre Blanc - BI
> Livre Blanc - Support Utilisateurs
> Livre Blanc - BI volume 2
> Livre Blanc - Compétence Utilisateurs
> Livre Blanc - SAP Solution Manager
> Livre Blanc - SAP au sein du Service Public
> Livre Blanc - Pratiques commerciales avec SAP (CIGREF - USF)
> Livre Blanc - SAP Solution Manager volume 2
> Note de Perspectives - SAP Business Objects BI 4 - 2013
> Livre Blanc - SAP Profitability and Cost Management (PCM) - 2013
> Note de Perspectives - SAP HANA - 2013
> Livre Blanc - Pratiques commerciales avec SAP (CIGREF - USF) volume 2 - 2013
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Déjà parus en 2014 :
> Note de Perspectives - Enquête sur l’adoption de l’ERP SAP
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> Livre Blanc - Audit SAP (disponible en téléchargement)
> Note de Perspectives - Outils et solutions autour de SAP HANA
> Note de Perspectives - Enquête satisfaction sur SAP
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