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Première lecture | Malachie 3, 19-20a

L e prophète Malachie reprend le thème du « jour du Seigneur », et adopte les perspec-

tives déjà développées par Amos, le plus ancien des prophètes écrivains. Ce dernier contestait la fausse assurance qu’Israël entretenait au sujet de ce jour, qu’il voyait auréolé de victoire et de célébrations festives. Or, étant donné les abomi-nations commises par Israël, Amos estimait que ce serait un jour de « ténèbres » et de jugement (Am 5, 18-20). Malachie parle à son tour d’un jour « brûlant comme la fournaise » qui « consu-mera » « tous les arrogants ». Voilà un sérieux avertissement qui invite à une conversion radicale pour accueillir dignement l’avènement du « Soleil de justice ».

Deuxième lecture | 2 Thessaloniciens 3, 7-12

Tout dédié qu’il était à sa tâche d’évangélisateur et de bâtisseur de communautés, Paul n’a pas

ménagé ses efforts pour gagner vaillamment sa sub-sistance, afin de « n’être à la charge » de personne. Il note toutefois que certains Thessaloniciens « mènent une vie déréglée » et délaissent le travail, sous le prétexte que le jour du Seigneur est proche et que l’heure n’est pas aux préoccupations serviles. Or Paul leur a justement rappelé, dans les chapitres qui précèdent, que la venue du jour du Seigneur doit se préparer dans le calme, la vigilance, le respect des traditions et la lutte proactive contre ce que Paul appelle « les séductions de l’injustice » et la « puissance de l’égarement » (2 Th 2, 10-11).

Psaume | Psaume 97

L’antienne du psaume est de la même teneur que l’oracle de Malachie : « Il vient, le Seigneur,

gouverner les peuples avec droiture. » On y célèbre la royauté de Dieu avec une batterie d’instruments de musique et en union avec la nature ainsi qu’avec « le monde et tous ses habitants ». L’insistance est mise ici (troisième strophe) sur la « justice » et la « droiture » avec laquelle Dieu « gouverne » la terre et le monde avec leurs habitants. Certes, on ne trouve pas ici l’expression « jour du Seigneur » mais c’est tout comme, et la communauté qui acclame Dieu comprend qu’elle doit mener une vie juste et droite pour l’accueillir quand il vient.

Évangile | Luc 21, 5-19

Aux disciples, qui admirent la beauté du Temple, Jésus annonce que « des jours vien-

dront où il n’en restera pas pierre sur pierre ». Alors qu’ils veulent en savoir plus sur le moment où cela se produira, Jésus les met en garde contre la confusion qui pourra en découler. Des gens prétendront être le messie ou diront que « le moment [de sa venue] est tout proche ». Outre les désordres, conflits entre nations, tremblements de terre et autres phénomènes dévastateurs, ce sera aussi le temps des persécutions, des emprisonne-ments et des martyres. Pour ces temps d’épreuve, Jésus appelle ses disciples à la vigilance, au dis-cernement, et surtout à la « persévérance », qui deviendra aussi le mot d’ordre de l’auteur de l’ Apocalypse (Ap 1, 9 ; 2, 3. 19 ; 3, 10 ; …).

Redouter ou espérer « le jour du Seigneur » ?Face à l’impiété et au mépris de la justice, les prophètes ont dû rappeler que le jour du Seigneur sera en conséquence un jour de jugement, redoutable, mais aussi radieux, de « guérison ». Jésus en dit de même sur les « derniers jours » : il prêche la vigilance, la sérénité, et la persévérance.

cLés de LecTure dimanche 17 novembre 2019

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