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DUT Génie Civil Semestre C Rapport de Stage 1 ère année : Stage ouvrier Entreprise d’accueil : 1

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DUT Génie Civil Semestre C

Rapport de Stage1ère année :

Stage ouvrier

Entreprise d’accueil  : Tuteur professionnel :

Année 2010-2011REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier tout particulièrement et à témoigner toute ma reconnaissance aux personnes suivantes, pour l’expérience enrichissante et

1

pleine d’intérêt qu’elles m’ont fait vivre durant ces cinq semaines au sein de la société PL Favier :

M. Patrick LAINEZ pour m’avoir acceptée comme stagiaire au sein de son entreprise et sur le chantier de la RD1006.

M. Paul VAUBOIN, qui a acceptée ma présence sur le chantier. Ainsi que mon chef d’équipe M. Steve PETRELLA, qui m’a permis d’acquérir de nouvelles connaissances.

L’ensemble des ouvriers avec qui j’ai travaillé sur le chantier, pour leurs accueils et pour les informations qu’ils m’ont transmis.

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SOMMAIRE

INTRODUCTION.................................................3

I – PL FAVIER, UNE ENTREPRISE INDÉPENDANTE..4A) L’ENTREPRISE EN BREF..............................................................4B) L’ORGANISATION ET LES EFFECTIFS...............................................5C) LES MOYENS MATÉRIELS.............................................................7D) LE CHIFFRE D’AFFAIRES.............................................................8

II – LA RD1006, UN CHANTIER POUR TOUS LES USAGERS..........................................................9

A) LE PROJET..............................................................................9B) L’ORGANISATION DU CHANTIER...................................................11

III – MON EXPÉRIENCE......................................13A) LA VISION GLOBALE.................................................................13B) LE REPROFILAGE D’UNE CHAUSSÉE...............................................15

IV – MON STAGE, UNE EXPÉRIENCE ENRICHISSANTE..............................................20

A) LA SÉCURITÉ, UN SUJET IMPORTANT.............................................20B) DES CONDITIONS DIFFICILES MAIS UNE AMBIANCE SURPRENANTE..........22C) DE NOUVELLES CONNAISSANCES.................................................23

CONCLUSION...................................................24BIBLIOGRAPHIE...............................................25ANNEXES...............................................................................................................................26

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INTRODUCTION

Actuellement en première année à l’IUT Génie civil de Lyon, j’attendais ce stage avec envie et appréhension. En effet, je me suis inscrite en DUT génie civil parce que le secteur des travaux publics m’intéressait et que ce domaine offrait de nombreux débouchés.

Ce stage avait pour objectifs de me faire découvrir le monde des travaux publics, le travail sur un chantier, ainsi que de confirmer ma future orientation.

J’ai donc effectué un stage ouvrier d’une durée de cinq semaines (du 14 juin 2010 au 16 juillet 2010) suivi de deux semaines en tant qu’intérimaire dans l’entreprise de travaux publics PL Favier à Morestel.

Mon stage s’est déroulé sur le chantier de la RD1006 à Bourgoin-Jallieu où j’ai participé et observé diverses tâches comme la réalisation et le réglage des accotements, la mise en oeuvre de réseaux et la pose de candélabre en béton.

Ce rapport est divisé en plusieurs parties. En premier lieux nous vous présenterons l’entreprise PL Favier, puis le chantier de la RD1006, ensuite nous analyserons les tâches effectuées et observées, enfin nous vous dresserons un bilan général de ce stage.

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I – PL Favier, une entreprise indépendante

a) L’entreprise en brefLa société PL Favier a été créée en 1989 par M. Favier puis elle a été

rachetée en 2000 par M. Patrick Lainez, l’actuel président général. Son siège social est situé dans la zone industrielle de Morestel dans l’Isère. Il abrite les différents services tel que le bureau du président, les bureaux d’études, l’administration ou encore un entrepôt et une salle pour les ouvriers.

PL Favier est un constructeur en voirie et réseaux divers qui intervient sur

l’Isère, l’Ain et la Savoie pour le compte d’une clientèle publique ou privée.On peut diviser son activité en 5 domaines différents :

- le terrassement, c’est-à-dire modifier la disposition du terrain en creusant, en déplaçant ou en transportant de la terre,

- les réseaux qui regroupent l’ensemble des voies des lignes électriques, des lignes téléphoniques, des canalisations qui desservent une région,

- l’aménagement de surface, par définition l’arrangement et l’organisation d’une surface en vue d’un but déterminé,

- la fabrication d’enrobés, - la production de matériaux de carrière.

La totalité des domaines d’action de la société ainsi que les diverses références sont répertoriés sur la carte professionnelle (annexe I : Carte professionnelle).

Si l’activité principale de la société PL Favier est la construction et l’entretien des réseaux routiers, il ne faut néanmoins pas négliger la production de matériaux de construction routiers. En effet, l’entreprise dispose de ses propres carrières et d’une centrale d’enrobés qui lui permettent d’être autonome et indépendante. La centrale d’enrobés est un réel avantage par rapport aux concurrents puisqu’elle propose tous les types d’enrobés en fonctions des besoins.

b) L’organisation et les effectifs

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Figure 1 : La centrale d'enrobé PL FavierSource : Dossier de présentation et qualifications PL Favier

Après avoir découvert l’entreprise, nous allons maintenant nous intéresser à son organisation.

La société possédait un effectif total de 98 personnes au 1er février 2010. On peut remarquer sur la figure 3 que le nombre de salariés augmente légèrement d’année en année.

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Figure 3 : Evolution de l'effectif moyenSource : Dossier de présentation et qualifications PL Favier

Evolution de l'effectif moyen

86

88

90

92

94

96

98

100

2007 2008 2009 2010Années

Effe

ctifs

Légende

Personnels d’encadrement

Catégorie où j’ai effectué mon stage

Figure 2 : Organigramme de PL FavierSource : Dossier de présentation et qualifications PL Favier

On peut décomposer l’effectif en plusieurs branches. En effet on trouve le personnel d’encadrement, le personnel administratif et les ouvriers.

> Le personnel d’encadrement est composé de 25 personnes regroupant le président, le directeur de production ainsi que les chefs des différents services tels que les études, les travaux, le matériel. On trouve également dans cette branche, les chefs de chantier et d’équipe ainsi que les chef des carrières et de la centrale. (Voir la figure 2 : Organigramme de PL Favier)

> Le personnel administratif est réparti comme sur la figure 4.

> Enfin, le personnel ouvrier est décomposé selon 3 catégories.

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Administration

3 secrétaires 2 comptables

Figure 4 : Répartition du personnel administratifSource : Dossier de présentation et qualifications PL Favier

Ouvriers

16 conducteurs d’engins 27 ouvriers21 chauffeurs

Figure 5 : Répartition du personnels ouvriersSource : Dossier de présentation et qualifications PL Favier

La répartition des ouvriers sur les différents chantiers s’effectue au jour le jour afin de répondre aux besoins en main d’oeuvre des chantiers. Un planning journalier est réalisé sur lequel on trouve le nom du chantier et sa localité, le conducteur de travaux et le chef de chantier, le personnel et le matériel. (voir annexe II : exemple d’un planning). Les ouvriers peuvent donc changer de chantier chaque jour.

c) Les moyens matérielsAprès avoir détaillé les moyens humains, nous allons nous intéresser au

moyen matériel. La société PL Favier possède un parc de véhicule assez grand et varié. Elle est donc totalement indépendante de la location extérieure. Elle dispose des véhicules pour tous les travaux à réaliser. Dans le tableau ci-dessous, se trouve la liste du matériel et leur domaine d’action.

Enduits superficiels Enrobés à chaud Matériel de

compactageMatériels de transports Nettoyage

1 point à temps automatique

3 finisseurs de largeurs différentes

1 compacteur à pneus 3 semi benne 1 balayeuse

avec arrosage1 point à temps manuel   2 compacteurs

mixtes3 semi porte engins

1 balayeuse SETRA

2 répandeuses   3 compacteurs doubles bille 7 camions 8x4 1 mini

balayeuse3 bennes gravillonneuses   10 cylindres 2 camions 6x4  

      1 camion 4x2  

      2 camion 4x2 gravillonneurs  

      6 camions multi benne  

Figure 1 : Moyens matériels de la société PL Favierd) Le chiffre d’affaires

Après avoir découvert l’entreprise et son organisation, voici l’évolution du chiffre d’affaires de l’entreprise depuis 2005. Pour l’année 2009, il était de 14 600 000 €

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On remarque sur le diagramme précèdent que le chiffre d’affaires de la société augmente chaque année, ce qui associé à la légère augmentation du personnel montre que cette entreprise se développe au fil des ans.

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Evolution du chiffre d'affaire

02000400060008000

10000120001400016000

2005 2006 2007 2008 2009Années

CA

(k€)

Figure 2 : Evolution du chiffre d'affairesSource : Dossier de présentation et qualifications PL Favier

Evolution du chiffre d’affaires

II – La RD1006, un chantier pour tous les usagers

a) Le projetJ’ai effectué mon stage sur le chantier de la mise à 2 fois 2 voies de la

route départementale 1006 entre l’Isle-d’Abeau et Bourgoin-Jallieu, en Isère. Ces travaux comportent la création de deux chaussées supplémentaires sur une distance de 1.6 km, d’un terre-plein central, d’un carrefour à feux tricolores avec un îlot central et d’une piste dédiée aux modes de déplacements doux (piétons et vélos).

Ce chantier a un maître d’ouvrage public.Cette opération d’un montant de 6 millions d’euros est cofinancée par

diverses administrations.

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Répartition du financement

Etat40%

Conseil général de

l'Isère20%

CAPI20%

Région Rhône Alpes20%

Figure 4 : Répartition du financement

6,5 m 6,5 m3 mBande paysagère

Bande paysagère

3 m

Figure 3 : Schéma de disposition de la future route Source : Plaquette de présentation Conseil Générale de l’Isère

La mise à deux fois deux voies de cette route départementale a pour but d’améliorer les conditions de circulation et la fluidité du trafic. La piste multimodale assurera quant à elle la sécurité des piétons et des vélos.

La création d’un carrefour à feux avec un îlot central a pour objectifs de faciliter l’accès au Médipôle, de desservir une zone artisanale et commerciale, de gérer le trafic et de sécuriser la traverséee pour les piétons et les cyclistes.

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Figure 5 : Visuelle 3D du carrefour à feux avec îlot centralSource : Plaquette de présentation Conseil Générale de l’Isère

Figure 10 : Carrefour à feux avec îlot centraleSource : Plaquette de présentation Conseil Générale de l’Isère

Voies de stockage

Le déroulement des travaux est prévu en 4 étapes :

- 1er semestre 2010 : construction des deux voies supplémentaires,

- Fin du 1er semestre 2010 : basculement de la circulation des deux voies existantes sur les deux nouvelles voies, - 3e trimestre : travaux sur les voies existantes et construction du carrefour à feux avec îlot central,- 4e trimestre : aménagement d’espaces verts, finitions, puis mise en service de cette deux fois deux voies et du carrefour.

Ce marché a été attribué à un groupement de deux entreprises, PL Favier et SOCAFL. J’ai donc pu, durant mon stage observer le fonctionnement de deux entreprises de taille différentes.

b) L’organisation du chantierL’organisation au sein de ce chantier est un peu particulière puisque deux

entreprises se partagent ce projet.

S’il a été décidé que le conducteur de travaux soit un employé de chez SOCAFL, c’est sûrement parce que cette entreprise est plus importante et à plus l’habitude de diriger des chantiers de cette importance. Cette organisation va

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Figure 12 : Organisation du chantier

Conducteur de travaux en secondPaul VAUBOIN

PL Favier

Conducteur de travaux

SOCAFL

Chef de chantier

SOCAFL

Chef d’équipeSOCAFL

Chef d’équipePL Favier

OuvriersSOCAFL + PL Favier

Mon tuteur professionnel

permettre à PL Favier de profiter de l’expérience de la société SOCAFL et donc de prendre encore plus d’importance.

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III – Mon expérience

a) La vision globaleComme je l’ai dit précédemment, j’ai effectué mon stage ouvrier dans une

entreprise de travaux publics. Je suis arrivée sur le chantier lors de la troisième phase des travaux, c’est à dire lors des travaux sur les voies préexistantes et de la construction du carrefour à feux avec îlot central. J’ai ainsi pu participer ou observer de nombreuses et différentes tâches.

J’ai participé à la pose de nombreux réseaux enterrés. Ces réseaux servent à faire passer sous les routes les lignes électriques, le gaz ou encore les PTT. La pose s’effectue en différentes étapes :

- Creusement d’une tranchée par une machine (Mini pelle, Mécalac...) à une profondeur variable,- Mise en place des fourreaux, c’est à dire de gaine protégeant les réseaux- Sablage (30cm tout autour du fourreau),- Mise en place du grillage coloré (une couleur pour chaque type de réseau, ex : rouge = électricité ; vert = PTT ; jaune = gaz),- Remblais de la tranchée par une machine.

Nous avons aussi dû poser quelques réseaux humides pour l’eau de pluie. Ces réseaux ont une particularité, il faut un minimum de pente pour que le fluide puisse s’écouler.

Tout au long de ce stage, j’ai également fait du suivi de machines, c’est-à-dire vérifier les différents niveaux que les machines règlent. J’ai donc contrôlé les niveaux des accotements par rapport au niveau fini de la chaussée. Il fallait

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Figure 13 : Schéma de la mise en oeuvre des fourreauxSource : www.box.net/shared/gcrpmrp3tg

régler à 30cm du niveau fini afin de remplir de terre végétale et de constituer une noue, en d’autres termes un fossé peu profond et large qui recueille l’eau pour l’amener jusqu’au bassin situé plus bas.

J’ai aussi effectué le suivi d’une pelle à chenille au laser rotatif pour vérifier la profondeur d’un fossé. Le fossé est creusé grâce à un godet trapézoïdal qui par sa forme empêche les éboulements.

Nous avons aussi posé des candélabres (des plots d’encrage pour les feux tricolores ou l’éclairage public). Le fond du trou devait être de niveau afin qu’une fois l’équipement fixé dessus il soit vertical. La mise à niveau est réalisée avec un niveau et du sable car le sable est un matériau incompressible c’est-à-dire que si on lui applique une pression ou une charge son volume restera inchangé. Le candélabre ne bougera donc pas dans le temps.

Pendant ce stage, j’ai pu suivre le géomètre et nous avons implanté des piquets pour matérialiser le niveau fini de la chaussée. Nous avons également implanté les bordures des trottoirs. La pose de ses bordures est réalisée selon des normes précises (pente inférieure à 5%) afin de permettre l’accès aux personnes à mobilité réduite.

Enfin, pendant l’intégralité du stage il a fallu pour la sécurité de tous, nettoyer le chantier, c’est-à-dire balayer les cailloux présents sur le circuit des camions pour éviter un accident comme par exemple la projection d’un caillou sur un ouvrier.

Un chantier propre permet d’assurer la sécurité des ouvriers mais aussi de donner une bonne image de l’entreprise aux personnes qui passent à proximité du chantier. J’ai donc du ramasser les objets divers qui peuvent représenter un risque ou qui ne servent plus tels que les piquets d’implantation ou les balises cassées.

b) Le reprofilage d’une chaussée

Ce stage m’a permis d’en apprendre davantage sur le reprofilage d’une chaussée. En effet au cours de cette période j’ai pu observer et participer aux différentes phases d’un reprofilage de chaussé qui consiste, en partant d’une

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Figure 14 : Candélabre pour lampadaireSource : www.batiproduitsmaison.com

route existante, à construire une route à une altitude différente ou en changeant légèrement le tracé.

Il faut savoir qu’une route est composée de plusieurs couches, comme ci-dessous.

Les couches de fondations et d’assise assurent la diffusion des efforts, alors que la couche de roulement sert de protection à cette structure. En effet c’est elle qui va subir l’usure liée aux conditions météorologiques ainsi qu’au trafic routier.

Pour profiler une chaussée, il faut étudier la route existante. Il existe plusieurs façons de faire, celle que nous allons étudier et la méthode qui a été privilégiée sur le chantier de la RD1006.

On doit tout d’abord étudier la différence entre le niveau de la route existante et le niveau fini du projet (implanté et matérialisé par le géomètre). Si cette différence est supérieure à six centimètres, il faut enlever l’intégralité de la route, c’est-à-dire la structure et la couche de roulement. En effet, une couche de roulement ne peut pas dépasser six centimètres, et les couches de structures sont elles aussi réglementées. Leurs épaisseurs varient en fonction du sol et du trafic, notamment celui des poids lourds, que la route va supporter.

Si la différence est inférieur à six centimètres, il suffit d’enlever les quelques centimètres de trop afin d’obtenir la différence voulue. Pour ces deux cas de figure on utilise une raboteuse qui rabote la route à une profondeur voulue.

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Figure 15 : Les différentes couches d'une route

Couche de roulement

Structure

6cm

28cm

Sol

Couche de fondation

Couche d’assise

Couche d’imprégnation

Figure 16 : Exemple d'une raboteuseSource : www.photostp.free.fr

Cette raboteuse et son chauffeur sont loués à une entreprise spécialisée.

Lorsqu’il ne faut pas enlever la structure de la route (quand il y a moins de six ou six centimètres de différences avec les côtes du géomètre), il est néanmoins nécessaire de réaliser, avec la raboteuse une engravure sur l’enrobé existant. Cette engravure est une bande de 90cm de large et d’une profondeur variable que la raboteuse réalise tout le long de la route afin d’avoir une meilleur adhésion de l’enrobé avec la structure.

Ces engravures sont également nécessaires aux abords des traversées, c’est-à-dire aux endroits où des tranchées ont été creusées pour faire passer des réseaux sous la route. Elles permettent une meilleure adhérence aux endroits où la structure a été fragilisée.

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Routes existantes

Engravure

90cm

Figure 17 : Schéma des engravures

Traversée

Figure 18 : Schéma d'une traverséeSource : www.box.net/shared/gcrpmrp3tg

Après cette première étape, il faut (aux endroits où l’on a enlevé l’intégralité de la structure) effectuer un réglage. Ce réglage se fait avec une niveleuse et du concassé de 0.25, et permet de mettre le terrain de niveau et de régler la hauteur afin d’obtenir une différence avec le niveau du géomètre de 28cm. Cela correspond aux différentes couches d’enrobés. On a du vérifier les niveaux après le passage de la graveleuse afin de donner des indications au conducteur pour effectuer le réglage du sol.

Une fois le terrain réglé à la bonne hauteur, il faut réaliser une première couche. Cette couche s’appelle la couche d’imprégnation. Elle est réalisée grâce à une répandeuse et une gravillonneuse.

Sur un sol compacté, la répandeuse répand de l’émulsion de bitume, c’est-à-dire du bitume dispersé dans de l’eau sous forme de fines gouttelettes, sur une largeur souhaitée. Un ordinateur présent dans la cabine du chauffeur pilote l’opération. Il gère la quantité mise ainsi que la largeur voulue.

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Figure 19 : Niveleuse

Figure 20 : RépandeuseSource : www.directindustry.fr

Citerne où l’émulsion est gardée à une température élevée

Puis la gravillonneuse répand par dessus des graviers fins. L’émulsion de bitume fait office de colle et lie les graviers entre eux. Cette couche est ensuite compactée et l’on obtient une couche fine et assez lisse.

Sur cette couche d’imprégnation, une première couche de grave bitume c’est-à-dire de la grave traitée avec des liants bitumineux, est mise en oeuvre afin de former la structure de la route. Cette couche est appliquée par un finisher (= un finisseur) qui grâce à un système de table vibrante va mettre en place de manière homogène et lisse la grave bitume sur une hauteur voulue.

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Graviers fins

Rouleau qui répartit les graviers sur la largeur et entraîne leur chute

Trappe qui permet ou non de laisser tomber les graviers

Figure 21 : GravillonneuseSource : www.directindustry.fr

Figure 22 : Finisher

Cette grave est acheminée jusqu’au chantier par camion et, elle est appliquée à une température d’environs 150°C.

Après la mise en oeuvre par le finisher, la couche réalisée est compactée par un cylindre à pneus puis par un cylindre à billes et des essais sont ensuite réalisés pour vérifier la qualité de l’enrobé. Ces essais ont été réalisés par le conseil général de l’Isère.

Plusieurs couches comme celle-ci mais d’épaisseurs différentes sont ainsi réalisées afin d’obtenir la structure d’épaisseur souhaitée.

Je n’ai pas pu assister à la mise en oeuvre de la couche de roulement car celle ci se déroulait après mon stage.

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IV – Mon stage, une expérience enrichissante

a) La sécurité, un sujet importantTout au long de ce stage, je me suis rendue compte que la sécurité sur les

chantiers est une chose très importante pour les entreprises. Avant mon stage, l’entreprise m’a donné tous les équipements de

protections obligatoires que j’ai du porter sur le chantier accompagné d’un livret d’accueil. Lors de cet entretien j’ai également eu un accueil sécurité qui me présentait les risques liés aux travaux publics. La tenue obligatoire sur le chantier est celle qui suit :

Le port du casque n’est pas obligatoire toute la journée. Il doit être porté lorsque l’on effectue une tâche à proximité des machines (pelle à chenille, Mécalac...). Ainsi que lorsque on se situe dans les tranchées profondes.

Depuis quelques années les entreprises ont pris conscience des risques auditifs engendrés par les différents bruits présents sur un chantier comme le bruit des machines ou encore le bruit de la circulation. C’est pourquoi des protections auditives sont distribuées aux ouvriers. Des brochures d’information sur ces risques m’ont été distribuées avant le début de mon stage.

La sécurité ne se résume pas à des éléments de protections individuels,

pour la sécurité de tous, le chantier doit être rangé et propre. Les zones de

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Figure 23 : Tenu de chantier obligatoire PLFSource : Livret d’accueil PLF

circulation des camions à l’intérieur du chantier doivent avoir le moins de cailloux possible afin d’éviter les projections de ces cailloux sur les ouvriers.

De plus, le chantier étant situé aux abords d’une route à forte circulation, des balises doivent être mises tout le long du chantier pour prévenir les automobilistes et les inciter à une grande prudence.

Il est très important de garantir la sécurité des automobilistes qui circule aux alentours du chantier, il faut donc vérifier le balisage chaque jour. L’implantation des balises dépend de la configuration du chantier et son environnement. Sur ce chantier, le balisage était réalisé de la même manière que sur le schéma de la figure 15. Les différents panneaux, leurs noms et leurs significations sont détaillés dans les annexes. (voir annexe III : Les panneaux de signalisation)

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Figure 24 : Schéma de balisage d'une routeSource : Signalisation temporaire OPPBTP

Le risque majeur sur un chantier de travaux publics est lié à la circulation à l’intérieur même du chantier. En effet, les différents acteurs du chantier (machines, camions, voitures et piétons) doivent cohabiter.

Pour vérifier la sécurité des ouvriers mais également la sécurité des automobilistes, un contrôle de sécurité est effectué chaque semaine. Un contrôleur passe et vérifie que l’ensemble des règles sécurité soit respecté.

La sécurité est quelque chose de très important sur un chantier et est l’affaire de tous, il faut être attentif à tout instant.

b) Des conditions difficiles mais une ambiance surprenante

Lors de ces cinq semaines de stage, j’ai bénéficié des mêmes conditions de travail que les ouvriers et j’ai pu m’apercevoir que le travail en extérieur est difficile.

L’élément qui influe le plus sur ces conditions de travails est la météo. Les conditions climatiques sont imprévisibles et changeantes. Certains travaux peuvent être reporté à cause de la pluie ou de la chaleur, il faut donc avoir une grande capacité d’adaptation.

J’ai également eu les mêmes horaires que les ouvriers (7h30 à 12h ; 13h00 à 17h30 tous les jours sauf le vendredi où l’on finissait à midi) et j’ai pu m’apercevoir que les journées étaient denses et le travail d’ouvrier est physique. Cependant, il y a beaucoup de tâches qui sont réalisées avec l’aide des machines.

Malgré les conditions climatiques j’ai apprécié travailler en extérieur et cela m’a fait réfléchir au métier que j’exercerai après mes études.

Ces conditions de travail certes parfois difficiles, crée une ambiance surprenante.

J’ai été agréablement étonnée par l’ambiance et par l’accueil que j’ai reçu. Avant de débuter mon stage, j’avais une appréhension du fait que le domaine des travaux publics est majoritairement masculin. Le directeur de la société m’ayant prévenu que je serais la seule fille sur ce chantier, l’appréhension était grandissante pendant les jours précédents mon stage. J’ai été vite rassurée car il a régné dès le premier jour et tout au long de mon stage une bonne ambiance. L’équipe dont je faisais partie m’a distillée de nombreuses informations et de nombreux conseils tout au long de ces sept semaines. Ce qui m’a permis de comprendre les différentes phases du chantier.

c) De nouvelles connaissances Ce stage m’a tout d’abord permis d’avoir une expérience professionnelle

dans le BTP et de me faire découvrir les travaux publics d’une manière concrète.

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Il n’y a rien de mieux que le terrain pour ce faire une idée précise d’un secteur et pour découvrir les avantages et les inconvénients des métiers et du domaine.

Je me suis rendue compte que la formation donnée en première année de DUT Génie Civil était axée principalement sur le bâtiment. Au début de mon stage je n’avais que quelques connaissances mais pendant cette période j’ai acquis de nouvelles compétences. En effet j’ai découvert les réseaux secs et humides ainsi que les étapes d’un reprofilage de chaussée, et j‘ai pu appliquer directement sur le terrain ces nouvelles connaissances.

J’ai également mis en oeuvre de manière concrète les cours de matériaux sur les différentes couches d’enrobés et étayé mes connaissances sur ce sujet.

J’ai, pendant cette période de sept semaines, pu constater la diversité des tâches qu’une entreprise de travaux publics réalise sur un chantier. Elle effectue des travaux de terrassement, des réseaux secs et humides ainsi que la mise en place de l’enrobé et la réalisation des accotements.

Si j’ai décidé de faire mon stage dans une entreprise de travaux publics, c’est parce que ce secteur m’intéressait. En effet je trouve que chaque chantier est unique et qu’il faut savoir s’adapter à toutes les situations comme par exemple aux différents types de terrains ou aux différents types de sol que l’on rencontre.

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CONCLUSION

Pour conclure, je trouve que ce stage dans l’entreprise PL Favier, a été enrichissant dans plusieurs domaines. D’un point de vue technique tout d’abord, puisqu’il m’a permis d’avoir une approche pratique des quelques notions abordées en cours et de découvrir, en détails les travaux publics ainsi que le travail sur un chantier.

Ensuite, d’un point de vue relationnel, puisque j’ai pu, durant les sept semaines passées sur le chantier, découvrir les relations entre les différents acteurs au sein du chantier ainsi qu’au sein de l’entreprise.

Enfin, ce stage a également été très bénéfique en confirmant ma future orientation dans les travaux publics, un domaine qui m’intéresse de plus en plus.

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BIBLIOGRAPHIE

Livres

Le grand dictionnaire encyclopédique du XXIe siècle édition Auzou

Signalisation temporaire, OPPBTP

Dossier de présentation et qualification, PL Favier

Livret d’accueil, PL Favier

Plaquette promotionnelle, Conseil général de l’Isère

Site Internet

fr.wikipedia.org

www.planete-tp.com

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ANNEXES

Annexe I : Carte professionnel PL Favier

Annexe II : Exemple d’un planning

Annexe III : Les panneaux de signalisation

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