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RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE

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Institut national de santé publique du Québec 4835, avenue Chftetophs-Colomb. bureau 200

Montréal (Québec) H2J3G8

Tél.; (514) 597-0606

RAPPORT DU COMITE D'ANALYSE DE LA CONSOMMATION MÉDICAMENTEUSE DES PERSONNES ÂGÉES

Rapf>ort présenté à la Régie de l'assurance-maladie du Québec

Juin 1992

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Dépôt légal - 2 trimestre 1993 Bibliothèque nationale du Québec ISBN 2-550-27678-7

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TABLE DES MATIÈRES

MEMBRES DU COMITÉ 6

SÏGLES OU ACRONYMES UTILISÉS 7

AVANT-PROPOS 8

NOTE DE PRÉSENTATION 11

REMERCIEMENTS 12

Chapitre premier

UN CONCEPT NO UVEA U: LE PORTRATT QUOTIDIEN DE LA CONSOMMATION MÉDICAMENTEUSE

RAPPEL DU MANDAT 15

INTRODUCTION 16

partie I LA MÉTHODOLOGIE 20

A) LA POPULATION ÂGÉE ADMISSIBLE 20 B) LES ORDONNANCES ACTIVES UNE

JOURNÉE DONNÉE 24 C) LES ORDONNANCES POTENTIELLEMENT

NON APPROPRIÉES (O.P.N.A.) 27

partie II LES RÉSULTATS 36

A) LE NIVEAU DE LA CONSOMMATION DE MÉDICAMENTS 36 1. La population admissible 36 2. La population qui consomme 37 3. Le nombre d'ordonnances 38

B) LE TYPE DE MÉDICAMENTS 43 1. Les cardiovascuiaires 44

- Les cardiotropes 45 - Les hypolipémiants 46 - Les antihypertenseurs et les diurétiques 46

2. Les médicaments du système nerveux central 48 - Les anti-inflammatoires non stéroïdiens 49 - Les benzodiazépines 50

3- Les divers gastro-intestinaux 51 4. Les hormones et substituts 52

C) LES ORDONNANCES POTENTIELLEMENT NON APPROPRIÉES 52

partie III FAITS SAILLANTS ET RECOMMANDATIONS 60

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Chapitre deuxième

LES CIBLES D'UN SUIVI ET D'UNE SURVEILLANCE DE LA CONSOMMATION MÉDICAMENTEUSE

RAPPEL DU MANDAT 65

INTRODUCTION ^

partie I LES CONSOMMATEURS (PERSONNES ÂGÉES): INDIVIDUS OU GROUPES 70

A) PROFILS PARTICULIERS DE CONSOMMATION 70 B) ANOMALIES EN TERMES DE NOMBRE

D'ORDONNANCES ACTIVES 70 C) CIBLES PARTICULIÈRES DE LA

CONSOMMATION MÉDICAMENTEUSE 71

partie II LES PRESCRIPTEURS (MÉDECINS) ET LES DISPENSATEURS (PHARMACIENS) 74

A) PROFILS PARTICULIERS DE PRESCRIPTION OU DE DISPENSATION 74

B) ANOMALIES EN TERMES DE NOMBRE D'ORDONNANCES ACTIVES 75

C) ANOMALIES EN TERMES D'ORDONNANCES POTENTIELLEMENT NON APPROPRIÉES 76

partie III LES MÉDICAMENTS 78

A) CHEVAUCHEMENTS THÉRAPEUTIQUES 78 B) DOSES QUOTIDIENNES ÉLEVÉES 78 C) INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES NUISIBLES 79

SYNTHÈSE ET CONCLUSION 82

RECOMMANDATIONS $8

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chapitre troisième

MULTIPLES OPTIONS D'INTERVENTION

RAPPEL DU MANDAT 91

INTRODUCTION 92

partie I CONTEXTE DE LA CONSOMMATION MEDICAMENTEUSE 94

A) CONSTATS DES PROFILS ANNUELS 1990 94 B) CONSTATS DES PROFILS QUOTIDIENS 95

partie II CONSIDÉRATIONS SUR LES DIVERSES OPTIONS D'INTERVENTION 98

A) CONTRÔLE DES ANOMALIES D'APPROVISIONNEMENT 98 1. Fraude 98 2. Abus de consommation (ou possession),

prescription et dispensation 100 B) VISER UNE PHARMACOTHÉRAPIE OPTIMALE 103

partie III

RECOMMANDATIONS 110

LISTE DES RECOMMANDATIONS DU RAPPORT 116

LISTE DES GRAPHIQUES 122

Annexe I Ordonnances potentiellement non appropriées: listes des médicaments choisis 123

Annexe II Graphique et tableaux 131

Annexe III Caractéristiques de consommation des bénéficiaires de 65 ans ou plus selon le nombre de médecins et pharmaciens visités (1990-01-01 au 1990-12-31) 157

Annexe IV Application de la «grille améliorée P.S.R.» à la population âgée pour la classe 28,-00 (médicaments S.N.C.) (Résultats obtenus le 1991-11-20) 179

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MEMBRES DU COMITÉ

Président: Femand J. Hould, médecin Gilles Barbeau, pharmacien Yvon Clément pharmacien Danielle Doyen, pharmacienne Marie-Thérèse Gagnon/ médecin Anne Gauthier, économiste Nancy Lajeunesse, pharmacienne Raymond Rivest, médecin Maurice Thibault, médecin

Secrétaire: Marc Saindon, pharmacien

Le Comité d'analyse est présidé par mon­sieur Femand J. Hould, médecin-conseil, et composé de messieurs Gilles Barbeau, pharmacien, de l'École de phar­macie de l'Université Laval, Raymond Rivest, médecin, de la Corporation professionnelle des médecins du Québec, Maurice Thibault, gériatre au Centre hospitalier Maisonneuve-Rosemont, Yvon Clément, pharmacien, de l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires, mesdames Danielle Doyon, pharmacienne, chef du Service d'analyse de la consommation et de la dispensation des médicaments à la R.A.M.Q., Nancy Lajeunesse, pharma­cienne, Marie-Thérèse Gagnon, médecin-évaluateur, mon­sieur Marc Saindon, pharmacien et secrétaire du comité, du même service, et de madame Anne Gauthier, économiste, du Service de l'évaluation des programmes et des statistiques à laR.A.M.Q..

A dû mettre fin à sa participation aux travaux du comité en février 1992.

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SIGLES OU ACRONYMES UTILISÉS

A.H.F. American Hospital Formulary A.I.N.S. Anti-inflammatoires non stéroïdiens A.Q.P.P, Association québécoise des pharmaciens

propriétaires C.A.M. Carte d'assurance-maladie C.C.P. Conseil consultatif de pharmacologie C.L.S.C. Centres locaux de services communautaires CF.M.Q. Corporation professionnelle des médecins du

Québec D.G.E.C. Direction générale évaluation et contrôle D.G.R.T, Direction générale des relations de travail D.S.C. Départements de santé communautaire F.I.B. Fichier d'inscription des bénéficiaires F.M.O.Q. Fédération des médecins omnipraticiens du

Québec F.M.R.Q. Fédération des médecins résidents du Québec F.M.S.Q. Fédération des médecins spécialistes du Québec LE.C.A. Inhibiteurs de l'enzyme de conversion de

l'angiotensine M.S.S.S. Ministère de la santé et des services sociaux O.P.N.A. Ordonnances potentiellement non appropriées O.P.Q. Ordre des pharmaciens du Québec P.A. Personnes âgées P.S.R, Prestataires de la sécurité du revenu R.A.M.Q. Régie de l'assurance-maladie du Québec R.U.M. Revue d'utilisation des médicaments S.N.C. Système nerveux central

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AVANT'PROPOS

La Régie de l'assurance-maladie du Québec a reçu avec grand intérêt, le 23 juin 1992, le rapport du Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées lequel propose un regard nouveau sur l'usage des médicaments chez ce groupe de la population. En effet, les membres du Comité présentent une mesure de la consommation médicamenteuse sur une base quotidienne plutôt qu'annuelle. Ce faisant, il apparaît que les profils quotidiens permettent d'identifier l'utilisation concomitante de médicaments différents ainsi que plusieurs situations à risque pour la santé des individus.

Le rapport met également en évidence les interdépendances ou rattachements étroits entre les médecins, les pharmaciens et les personnes âgées lorsqu' il s'agit de thérapie médicamen­teuse et soulève des questions importantes sur:

- le nombre d'ordonnances actives par patient, par jour

- la pertinence de certaines médications

- les ordonnances potentiellement non appropriées (O.P.N.A.) au regard:

- des chevauchements thérapeutiques

- des doses quotidiennes élevées

- des interactions médicamenteuses nuisibles

- les phénomènes de disparités régionales, etc.

Le rapport ne couvre pas tous les aspects et événements de la pharmacothérapie des personnes âgées mais touche sur­tout la surutilisation et l'utilisation non appropriée; il fait ressortir un ensemble de phénomènes suffisamment préoccupants pour qu'il soit utile de les signaler aux princi­paux acteurs responsables.

C'est donc dans un tel esprit de partenariat que la Régie a pris soin de consulter une bonne partie des organismes représen­tatifs dans le secteur de la pharmacothérapie.

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La Corporation professionnelle des médecins, l'Ordre des pharmaciens, la Fédération des médecins spécialistes, la Fédération des médecins omnipraticiens, l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires de même que le Conseil consultatif de pharmacologie et le Bureau de la statistique du Québec ont été rencontrés et ont soumis leurs commentaires préliminaires sur ce document inédit.

Le rapport a reçu un accueil favorable et tous les organismes consultés ont manifesté une attitude positive et un intérêt marqué à son égard.

D'aucuns ont fait valoir le désir de participer éventuelle­ment, avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et la Régie, à tout plan de mise en oeuvre des recommandations formulées dans ce rapport et à réviser leurs plans d'activités de surveillance en ce domaine.

D'autres ont rappelé qu'en médecineet en pharmacothérapie il n'y a pas d'absolu. Aussi, trouve-t-on des divergences entre les données de la littérature pharmacologique et certai­nes pratiques cliniques aux fins d'obtenir un effet recherché spécifique, ces disparités pouvant habituellement se justifier et s'expliquer. Mais que penser, par ailleurs, des quelques 5 000 personnes âgées qui avaient chacune, le 7 avril 1991,10 ordonnances actives et plus à leur usage?

Il a donc semblé utile que les acteurs de ces phénomènes observés dans la thérapie médicamenteuse soient informés des hypothèses et des constats soulevés dans ce rapport, non pas tant pour chercher à identifier les déviants mais pour interpeller tous les groupes concernés, prescripteurs, dispen­sateurs, consommateurs et les inviter à questionner ces phéno­mènes, à les valider, à chercher des explications aux situa­tions décrites. Comment, par exemple, apporter des nuances aux disparités régionales de consommation de médicaments?

Face à ces interrogations, voilà pourquoi il faut apporter une grande importance à l'aspect «potentiel» de l'expression O.P.N.A. (ordonnances potentiellement non appropriées). Il faut donc se garder de jugements trop hâtifs sur les phéno-

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mènes rapportés; on se doit de scruter et d'approfondir ces observations dans un forum élargi impliquant tous les inté­ressés.

La présente diffusion vise un effet de prise de conscience, de volonté d'amélioration de la pratique thérapeutique et, en fin de compte, une optimisation de la pharmacothérapie des personnes âgées.

Le rapport soumis à votre attention montre bien que tous les acteurs ont leur responsabilité respective et que le redresse­ment de certaines situations se doit d'impliquer tous les participants aux services professionnels de thérapie médicamenteuse.

Régie de î'assurance-maladie du Québec

Avril 93

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NOTE DE PRÉSENTATION

Dans le cadre du suivi et de la surveillance de la consommation médicamenteuse chez les bénéficiaires du programme Médicaments, la R.A.M.Q. créa en août 1989, un nouveau «Service de l'analyse de la consommation et de la dispensation des médicaments». En première étape d'ac­tivités, ce service concentra son action sur la consommation des P.S.R..

En raison du caractère spécifique de la consommation médicamenteuse des personnes âgées, les autorités de la R.A.M.Q. entamèrent par la suite une réflexion distincte par le biais d'un comité consultatif provincial dit «Comité d'analyse de la consommation des médicaments».

En mai 1991, les autorités de la R.A.M.Q. décidèrent de mettre en place, sous la responsabilité de monsieur Gérard Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées».

Ce comité est responsable du présent rapport qui se divise en trois parties, conformément à son mandat.

Le mandat du comité se résume ainsi:

a) faire une analyse objective, en utilisant plus une approche évaluative que clinique, des données dis­ponibles dans les banques-médicaments de la R.A.M.Q. de manière à présenter un portrait de consommation des P.A.;

b) choisir des paramètres de sélection et créer une grille d'analyse originale, propre aux personnes âgées, capable de mettre en émergence des profils déviants de la moyenne normale de consommation;

c) présenter des options d'intervention au regard de la surveillance et du suivi de la dispensation et de la consommation optimale des médicaments pour les personnes âgées de 65 ans ou plus.

À compter du 12 juin 1991, le comité a tenu des réunions régulièrement; la dernière de ces réunions s'est tenue le 28 mai 1992.

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REMERCIEMENTS La préparation de ce rapport a nécessité la collaboration de plusieurs personnes que les membres du comité remercient sincèrement.

Ainsi, la recherche et la rédaction du chapitre premier sur le «portrait quotidien» de consommation ont été assumées par madame Anne Gauthier et monsieur Marc Saindon avec la collaboration de monsieur Gilles Barbeau.

Outre ces membres du comité, messieurs Robert Trudel, Jean-François Germain et madame Nathalie Surprenant ont supervisé les travaux informatiques; ia programmation a été effectuée par madame Renelle Grenier et monsieur Luc Samson. Mesdames Jeanne D'Arc Beaudoin et Gaétane Careau et monsieur Philippe Roberge ont réalisé les tableaux et graphiques. Madame Carole Chamberland a procédé à la vérification de la qualité des données sur la durée de traite­ment.

Plusieurs autres personnes ont été consultées, dont mes­sieurs Normand Thibault, du Bureau de la statistique du Québec, Pierre Martin et Ghyslain Girard. Mesdames Line Bertrand, Marie-Andrée Boutin, Sylvie Grenier, Mariette J. Houde, Françoise Julien et Sylvie Mailloux ont dactylogra­phié les textes. Madame Johanne Lanseigne a réalisé la mise en page et la conception graphique du rapport.

Enfin, la parution du rapport a été rendue possible grâce à la collaboration de plusieurs personnes, dont principalement madame Hélène Marcil et monsieur Gaétan Hébert.

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Chapitre premier

UN CONCEPT NOUVEAU:

LE PORTRAIT QUOTIDIEN DE LA CONSOMMATION MÉDICAMENTEUSE

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RAPPEL DU MANDAT

Le Comité a reçu comme première partie de mandat:

«faire une analyse objective, en utilisant plus une approche évaluative que clinique, des données dis­ponibles dans les banques-médicaments de la R.A.M.Q. de manière à présenter un portrait de consommation des P.A.».

Dans ce chapitre, nous nous attardons sur la pertinence de l'élaboration d'un nouvel instrument de mesure de la con­sommation, le «portrait quotidien», nous décrivons la méthodologie employée pour élaborer ce profil journalier et finalement, nous faisons état des résultats obtenus.

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INTRODUCTION:

Pertinence d'une Actuellement, la R.A.M.Q. présente ses sta-mesure de la tistiques de consommation de médicaments chez les person-

consommation ^^^ ^ § ^ ^ ^^^^ ^^^^^ P^^^ ^^ ^^^^^^ annuelle. Rappelons . J. que les médicaments assurés sont ceux inscrits à la Liste des

quottatenne médicaments publiée à chaque semestre et qui ont été pres­crits et dispensés par des professionnels de la santé autorisés. Dès sa première réunion, le Comité a recommandé de mesu­rer la consommation sur une base quotidienne plutôt qu'an­nuelle jugeant que de telles données sont plus aptes à en orienter la surveillance et le suivi.

En fait, l'examen de la consommation quotidienne se rappro­che de la pratique professionnelle de suivi en établissement et en officine où les dossiers des patients et des patientes sont examinés à un moment donné dans le temps. À l'échelle d'une population, les profils quotidiens permettent d'iden­tifier la consommation concomitante de produits différents de même que les situations à risque pour la santé des indivi­dus. Ainsi, seul le portrait quotidien de consommation permet de déceler les associations de médicaments de la même classe thérapeutique ou causant des interactions dan­gereuses.

Prenons pour exemple les personnes âgées exposées à des réactions indésirables aux produits pharmaceutiques du seul fait du nombre important de substances qui leur sont prescrites. Ainsi, l'ingestion de cinq ou six produits diffé­rents au cours d'une journée comporte une probabilité évaluable de maladies iatrogènes, tandis que l'on peut diffi­cilement interpréter l'impact sur la santé de la consomma­tion de 25 ordonnances obtenues sur une période annuelle.

Ce type de profil de consommation permet donc d'identifier des populations à risque, d'estimer l'importance et de loca­liser la médication inutile, hasardeuse ou potentiellement non appropriée. La prévalence, parmi la population, des ordonnances potentiellement non appropriées peut aussi constituer un indicateur de la performance du programme Médicaments de la R.A.M.Q. à répondre aux objectifs de l'amélioration de la santé de la population et de l'optimisation

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de la pharmacothérapie. Le «portrait quotidien» prétend ainsi contribuer à la définition de problèmes pharmaceuti­ques prioritaires et à l'orientation des activités de contrôle, d'enquête, d'information ou d'éducation, tant auprès de la population que des prescripteurs et des pharmaciens.

Le «portrait quotidien» de consommation comporte aussi l'avantage de se prêter plus facilement à la comparaison avec les résultats d'enquêtes épidémiologiques (par exemple, Santé-Québec) où la population est interrogée sur les médi­caments pris au cours de la journée ou des deux jours précédant l'enquête. Les données internationales de con­sommation de médicaments sont de plus en plus fréquem­ment exprimées sur une base journalière de façon à pouvoir établir des comparaisons entre les différents pays. L'Orga­nisation mondiale de la santé a d'ailleurs adopté le concept des «Doses Journalières Définies»^ une statistique qui tient compte, par ailleurs, de la fonction thérapeutique des produits pharmaceutiques utilisés.

Enfin, il faut ajouter que les statistiques annuelles de la R. A.M.Q. montrent une croissance artificielle de la consom­mation puisque l'augmentation observée du nombre des ordonnances dépend, en partie, des durées de traitement de plus en plus courtes. Ainsi, avec la prolifération de l'usage des piluliers hebdomadaires de type Dosett, les ordonnances d'une durée de sept jours sont passées de 3 % du total des ordonnances en 1983 à 10 % en 1989. En 1991, on a évalué à 16 % le pourcentage des ordonnances considérées comme reliées à la dispensation des médicaments dans ces piluliers^. En mesurant la consommation d'une journée, on élimine le biais lié à la durée de traitement, car le nombre des ordon­nances y est indépendant de ces pratiques de dispensation.

1. Consulter Chodse H et ïnayat K. Les médicaments psychoactifs: pour une meilleure prescription. Organisation mondiale de la santé, Genève, 1990, p. 14 et Busto U, Lanctôt KL, Isaac P et Adrian M. Benzodiazépines Use and Abuse in Canada, Journal de l'as­sociation médicale canadienne, vol. 141,1989, p. 917-921.

2. Dallaire A. Rapport synthèse, Pilulier hebdomadaire. RAMQ, Direction générale de l'évaluation et du contrôle, Sillery, septembre 1991, p.3.

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partie I

LA MÉTHODOLOGIE

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partie I

LA METHODOLOGIE

La réalisation d'un portrait de consomma­tion quotidienne chez les personnes âgées repose sur un certain nombre de choix méthodologiques qu'il importe de connaître pour en apprécier plus justement les résultats. Ces choix ont porté sur l'estimation de la population âgée admis­sible, le repérage des ordonnances actives au cours d'une journée et l'établissement de critères désignant des ordon­nances comme potentiellement non appropriées.

A) LA POPULATION ÂGÉE ADMISSIBLE

Toutes les personnes de 65 ans et plus ad­missibles à l'assuranc^maladie du Québec ont le droit de participer au programme de médicaments et de services pharmaceutiques de la R.A.M.Q.. Pour cela, elles doivent être domiciliées au Québec, y être ordinairement présentes et être inscrites à la R.A.M.Q.. Lorsqu'une personne est déclarée admissible, la R.A.M.Q. lui fournit une carte d'assurance-maladie (C.A.M.) vaHde pour quatre ans et renouvelable à son expiration. La présen­tation de cette carte est devenue obligatoire lors d'une de­mande d'un service assuré, incluant les médicaments pour les personnes âgées, depuis le 1er septembre 1991.

Les renseignements nécessaires pour déterminer si une per­sonne est admissible ou l'a été au cours des cinq dernières années sont conservés au fichier d'inscription des bénéficiai­res (F.I.B.)^ Depuis 1986, la RAMQ utilise ce fichier pour estimer la population du Québec publiée dans les premiers tableaux de ses Statistiques annuelles.

Pour le «portrait quotidien» de consommation, une procé­dure identique à celle employée dans la confection des Statistiques annuelles a été appliquée au F.I.B. pour la jour­née du 7 avril 1991. On en trouve une illustration au tableau qui suit.

1, On peut trouver une description pîuscomplèteduF.LB, dans «L'effectif de la population du Québec en 1986. Une comparaison entre le recensement et le fichier de l'assurance-maladie», Thibault N- Cahiers québécois de démographie, vol. 18, no 2 automne 1989 pp. 323-342,

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ESTIMATION DE LA Nombre de fiches au F.I.B. POPULATION ÂGÉE pour avril 1991 8 020 375

ADMISSIBLE LE (Image d'octobre 1991) 7 AVRIL 1991

Exclusions

Moins de 65 ans 6 986 167

Fiches secondaires ou

maritales 9 797

Fiches annulées 110

Fiches concernant des personnes inadmissibles 174 797 N'ayant pas de cartes d'assurance-maladie 316

Cartes d'assurance-maladie expirées 60 488

Cartes d'assurance-maladie retournées (excluant certains motifs d'inadmissibilité) 14 870

Population âgée de 65 ans et plus admissible et détenant ime carte d'assurance-maladie valide le 7 avril 1991 773 830

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Pour estimer la population admissible, nous avons éliminé toutes les personnes âgées qui, selon le F.I.B., ne détenaient pas de carte d'assurance-maladie (C.A.M.) valide au cours de la journée choisie pour le portrait de consommation. Ainsi, ont été exclues toutes les personnes considérées inad­missibles le jour du portrait de consommation même si elles l'étaient lorsque les médicaments leur ont été dispensés; toutes celles dont la C.A.M. était expirée, annulée ou avait été retournée à la Régie sans qu'une nouvelle carte n'ait été émise; toutes celles qui n'avaient pas de C.A.M. ainsi que toutes les fiches secondaires et maritales^

Comme nous l'avons dit, nous avons exclu toutes les cartes retournées lorsque le ou la bénéficiaire ne détenait pas une autre carte d'assurance-maladie valide pour la journée du «portrait quotidien». Or, la date du retour des cartes n'est pas indiquée au F.I.B. de sorte qu'il est possible que nous ayons exclu un trop grand nombre de personnes âgées. Un certain nombre de ces fiches concernent des départs hors du Québec, départs qui peuvent être détinitifs ou temporaires.

Ajoutons finalement que nous avons réparti la population âgée entre les nouvelles régions socio-sanitaires à l'aide du code postal indiqué sur les tiches des bénéficiaires^. Les changements d'adresse notitiés par la Régie des rentes du Québec et la Société de l'assurance automobile du Québec sont automatiquement enregistrés au F.I.B.. Ajoutons que la région socio-sanitaire du Nouveau-Québec est composée des territoires Inuit et Cri.

Comparativement à d'autres sources démographiques, le F.I.B. présente les avantages de porter directement sur la population assurée, d'être continuellement mis à jour et de rendre possibles des estimations fiables dans un délai relati­vement court, soit de trois à six mois après la date étudiée.

1. Une fiche secondaire est une fiche qui concerne un ou une bénéficiaire dont le numéro d'assurance-maladie a été m(xlifié, par exemple, lors d'un changement de nom.

2, Une carte de ces régions figure à l'Annexe 11. Pour une description plus détaillée, consulter Blondeau M et Fectcau M. Les modifications territoriales amenées par la réfonne^MS.S.S, Service des études opérationnelles. Direction do l'évaluation février 1991,

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Le F.I.B., toutefois, comporte des inconvénients lorsqu'il est employé à des fins statistiques, car il répond avant tout à des critères de gestion du régime de l'assurance-maladie. Entre autres, les définitions et les caractéristiques qui sont inscrites sur les fiches des bénéficiaires peuvent être modifiées ou devenir périmées selon les usages administratifs en vigueur. Il faut donc assurer un suivi des règles et procédures qui, en outre, ne sont pas toujours écrites ou réunies dans un seul document. De plus, si la mise à jour est continuelle, elle peut être irrégulière surtout pour l'entrée des renseignements obtenus sur papier.

Il en est ainsi d'une partie des décès, un phénomène démo­graphique important chez les personnes âgées. Les décès signalés à la Régie par les thanatologues et par les membres de la famille le sont le plus souvent à l'aide de documents écrits. Ces renseignements doivent être intégrés un par un au F.I.B-, contrairement, par exemple, à ceux qui proviennent du Registre de la population transmis à la Régie par le biais de rubans magnétiques.

D'autres facteurs contribuent à surestimer la population âgée admissible et surtout celle qui est très âgée. Lorsqu'un décès est notifié par un seul organisme gouvernemental, comme la Régie des rentes du Québec, la personne ne sera considérée inadmissible dans le p.I.B. que si le décès est confirmé par une autre source de renseignement.

Une comparaison a été faite au Bureau de la statistique du Québec entre les effectifs âgés mesurés au recensement du 1er juillet 1986 et au F.I.B. à l'aide d'un tri semblable à celui que nous avons décrit plus haut. Cette comparaison montre que les estimations obtenues du F.I.B. sont à peine plus élevées que celles du recensement, soit 0,7 % pour l'ensemble des gens âgés de 65 ans et plus. Cependant, l'écart entre les deux sources augmente avec l'âge, le nombre des 85 ans et plus du F.I.B. étant d'environ 4 % supérieur à celui du recensement, comparativement à 0,4 % pour les moins de 85 ans.

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B) LES ORDONNANCES ACTIVES UNE

JOURNÉE DONNÉE

L'ordonnance active de la journée choisie pour le portrait quotidien a été définie comme toute ordon­nance payée par la R.A.M.Q. pour laquelle la date du service ajustée à la durée de traitement se rapporte à cette journée-Plusieurs ordonnances renouvelables sont dispensées du­rant les journées précédant immédiatement la tin de la durée de traitement tixée par l'ordonnance. Afin d'éviter le double compte des ordonnances, la deuxième ordonnance renouve­lée dans une même pharmacie, d'une même dénomination commune, d'une même forme et d'un même dosage s'appli-quant à une journée, a été éliminée, mais les suivantes ont été incluses lorsqu'il y en avait. De plus, on a décidé de choisir une date correspondant à un dimanche ou un jour férié afin de minimiser le nombre de transactions possibles lors de la journée du portrait. Les résultats décrits à la section suivante portent donc sur un dimanche, le 7 avril 1991. On peut considérer cette journée du 7 avril 1991 comme représenta­tive de tout autre jour de l'année. En effet, des tests effectués sur quatre semaines consécutives et sur sept (7) dates diffé­rentes choisies entre janvier 1990 et juillet 1991 ont produit des résultats très stables quant aux nombres totaux et moyens d'ordonnances.

Toutes les ordonnances relatives à des personnes âgées et dont la date du service à la pharmacie était le 7 avril 1991 ou dans une période de 90 jours précédant cette date ont été lues dans la banque de données sur les médicaments. Elles ont été retenues comme actives si la durée de traitement s'étendait au 7 avril et s'il ne s'agissait pas d'une seconde ordonnance identique correspondant à un renouvellement hâtif- De plus, les ordonnances relatives à des composantes de prépa­rations magistrales ont été regroupées. Les fournitures (seringues et aiguilles) ainsi que les ordonnances sur lesquel­les ne tigurait aucune durée de traitement (seulement 21) ont été exclues du total.

Un petit nombre d'ordonnances ont été laissées de côté, car elles ne se rapportaient pas à des individus admissibles au cours de la journée choisie. Pour le 7 avril 1991, 14 695 ordonnances ont ainsi été retirées, soit 1,1 % de l'ensemble.

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Ces ordonnances peuvent être reliées, d'une part, à des personnes qui sont devenues inadmissibles depuis la date où les médicaments ont été dispensés et, d'autre part, associées à des erreurs de saisie de l'âge des bénéficiaires dans la banque de données sur les médicaments.

ESTIMATION DES ORDONNANCES

ACTIVES LE 7 AVRIL 1991

Nombre d'ordonnances lues sur la banque de données sur les médicaments pour des personnes âgées pour la période du 7 janvier 1991 au 7 avril 1991 5 677 896

Exclusions

Ordonnances ne s'appliquant pas à la journée du 7 avril 1991

Composantes de préparations magistrales

Fournitures

Aucune durée de traitement

Services pharmaceutiques autres que la dispensation de médicaments

4 238 475

19175

291

21

1926

Superposition d'une seconde ordonnance 40 683

Ordonnances relatives à des personnes de moins de 65 ans ou non admissibles 14 695

Nombre d'ordonnances actives le 7 avril 1991 1 362 630

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La validité de la mesure de la consommation journalière repose en grande partie sur la qualité de la donnée de durée de traitement, une donnée inscrite sur les demandes de paiement. Nous avons procédé à une vérification sommaire de cette donnée dans six pharmacies des circonscriptions de Frontenac et de Richmondl Une pharmacienne du Service d'analyse de la consommation et de la dispensation des médicaments de la R.A.M.Q. a ainsi comparé la durée de traitement inscrite à la demande de paiement avec la posolo­gie et la quantité indiquées sur l'ordonnance originale du prescripteur.

Bien que cet échantillon ne puisse être considéré comme représentatif principalement à cause de sa taille, cet exercice nous fournit une indication utile quant à la conformité de l'information. Sur les 496 ordonnances examinées, seule­ment 30 (soit 6 %) affichaient une non-concordance entre la durée de traitement inscrite à la demande de paiement et les renseignements figurant à l'ordonnance.

Les ordonnances payées par la R.A.M.Q. ne couvrent cepen­dant pas tout l'univers de la consommation pharmaceuti­que. Ainsi, les produits pharmaceutiques obtenus en vente libre ne sont pas assurés par la R.A.M.Q. et ne figurent donc pas dans ces profils de consommation. Cependant, certains médicaments habituellement achetés au comptoir sont assu­rés par la R.A.M.Q. lorsqu'ils ont été prescrits, par exemple les comprimés d'acide acétylsalicylique (qui comprend par exemple l'Entrophen, un produit commercialisé par la Com­pagnie Frosst). Selon l'enquête Santé-Québec, en 1987,39,7 % des médicaments consommés dans l'ensemble de la popu­lation avaient été obtenus sans ordonnance médicale^. Il est possible que le pourcentage soit moindre dans le cas des personnes âgées qui peuvent se faire prescrire des médica­ments contenus dans la Liste des médicaments de la R. A.M.Q. plutôt que de se procurer des produits similaires au comp­toir.

1 Chamberland C et Saindon M, Vérifications sommaires de la donnée sur la durée de traUemeniinsCTite à la demande de paiement. RAMQ, juillet 1991 (document de tra­vail),

2 EUâi!anié.^.y^l<3pi^gildH^^^^^^ Santé Québec 1987. Tome 1, Gouvernement du Québec, Québec, 1988, p, 212,

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De plus, un certain nombre de personnes âgées détentrices d'une carte d'assurance-maladie reçoivent leurs médica­ments dans le réseau sanitaire public, dans les centres hospi­taliers de soins de courte durée ou de soins prolongés et en centre d'accueil d'hébergement- Les données de la R.A-M.Q. ne tiennent pas compte de ces médicaments. En 1988-1989, les médicaments payés par le Gouvernement du Québec dans les divers établissements du réseau socio-sanitaire tota­lisaient 32,4 % de ses dépenses en médicaments^

Enfin, un certain nombre de médicaments ne sont probable­ment jamais consommés même s'ils ont été prescrits et dispensés. Ainsi, contrairement aux services médicaux, les produits pharmaceutiques peuvent être conservés à la mai­son et ce phénomène aurait une certaine ampleur au Québec.

Il faut donc garder à l'esprit que les données du «portrait quotidien» nous renseignent sur les produits qui ont été prescrits, dispensés et payés par la R.A.M.Q-, sans que l'on sache toutefois s'ils ont été consommés et à quel moment ils l'ont été. Ainsi, ces données reflètent beaucoup mieux la prescription et la dispensation que la consommation comme telle-

C) LES ORDONNANCES POTENTIELLEMENT NON APPROPRIÉES

(O.P.N.A.)

En mesurant la prévalence des ordonnances potentiellement non appropriées parmi la population de 65 ans et plus, nous voulons fournir aux organismes et aux personnes intéressées des indications sur l'importance de thérapies médicamenteuses pouvant se révéler inutiles ou même nuisibles à la santé des personnes âgées.

Dans la littérature, les termes de «prescription non appro­priée», de «prescription potentiellement indésirable» ou encore de «therapeutic drug utilization review» réfèrent à des problèmes ou des méthodes d'analyse similaires à ceux

1. Système d'information financière et opérationnelle. Synthèse statistique 1981-1982 à 1987-1988,Mtnistère delà santéet des services sociaux, SCTvice des études opératiormelles. Direction générale de la planification et de l'évaluation, août 1990.

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contenus dans ce texte^. Toutefois, la présente étude se limite à trois situations précises: les chevauchements thérapeuti­ques, les doses quotidiennes élevées et les interactions médicamenteuses nuisibles.

Il est donc important de noter que la mesure des ordonnan­ces potentiellement non appropriées ne couvre pas toutes les facettes de la pharmacothérapie et qu'elle met davantage l'accent sur la surutilisation des médicaments. Ainsi, parmi les aspects qui ne sont pas pris en compte et qui affectent la qualité du traitement pharmacologique, citons la sous-utili­sation de médicaments pour traiter certaines maladies ou soulager la douleur (par exemple, de personnes en phase terminale) de même que la pertinence de la prescription d'un médicament selon le diagnostic posé.

L'expression de «potentiellement non appropriée» est utili­sée à dessein pour bien marquer d'une part, la nature parti­culière de nos sources de données, soit les demandes de paiement reçues par la R. A.M.Q. et d'autre part, pour rappe­ler que des opinions divergentes peuvent être exprimées vis-à-vis des critères pharmacologiques choisis. Nous nous expliquons sur ces deux aspects au cours des paragraphes qui suivent.

Les ordonnances actives d'une journée sont qualifiées de potentiellement non appropriées lorsqu'elles dévient des normes thérapeutiques auxquelles elles ont été comparées. Des pharmaciens ont ainsi préparé un ensemble de cas types pour certains médicaments et pour chaque situation: chevauchement thérapeutique, dose quotidienne élevée et interaction médicamenteuse nuisible.

Pour ce faire, des sources bibliographiques diverses ont été employées: lignes directrices ou guides émis par Santé et Bien-être social Canada, recommandations suggérées par les

L Consulter à ce sujet: FergusonjA. Patient Age as a Factor in Drug PrescribingPractices La Revue canadienne du vieillissempnt, vol, 9, no 8,1990, p. 281 et Lavizzo-Mourey R] et Eisenberg ]M. Prescription Drugs, Practicing Physicians, and the Elderly, Health Affairs. vol, 9. no 3. p. 28, 1990

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compagnies pharmaceutiques elles-mêmes ou encore ma­nuels de référence en pharmacologie. Ces listes de cas types ont été soumises à l'examen des membres du Comité d'ana­lyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées qui les ont approuvées. Elles ont été remaniées à la suite de diverses consultations et des premiers résultats obtenus. On peut les consulter à l'annexe I. Chacune des situations couvertes se définit de la façon suivante.

Les chevauchements Les chevauchements thérapeutiques con-thérapeutiques sistent à disposer le même jour d'au moins deux médica­

ments de la même classe thérapeutique, ce qui peut contri­buer à intensifier inutilement l'effet souhaité et, exposer les individus à des risques accrus d'effets secondaires en dou­blant ou triplant le nombre de molécules absorbées. Les chevauchements thérapeutiques mesurés ici s'appliquent seulement aux médicaments figurant à l'annexe I, le plus souvent des produits qui sont fréquemment prescrits aux personnes âgées. Le choix d'examiner les chevauchements thérapeutiques a été motivé par l'expérience acquise à la R-A.M.Q- dans l'examen des dossiers individuels où l'on a retrouvé cette situation à maintes reprises. Ce choix a été conforté par l'étude déjà citée de Ferguson qui s'attarde au même phénomène pour des médicaments similaires.

Dans toutes les classes ou sous-classes de médicaments choisis (cf Liste des médicaments de la R.A.M.Q.), les per­sonnes âgées ayant deux ordonnances actives ou plus de la même catégorie thérapeutique le 7 avril 1991 ont été retenues pour constituer la population ayant des ordonnances potentiellement non appropriées. À cette définition géné­rale, des restrictions ont été ajoutées pour tenir compte du fait que des doses différentes d'une même substance sont souvent prescrites au coucher et durant la journée.

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Ainsi, pour les fins de cette étude, les chevauchements thérapeutiques ont été plus strictement définis comme toute situation où une même personne a reçu deux produits:

a) de la même dénomination commune ayant la même teneur ou

b) de dénominations communes différentes de la même classe thérapeutique sans égard à la teneur.

Il faut se rappeler que, comme il a été dit au cours de la section précédente sur les ordonnances actives, la seconde ordon­nance du même médicament est toujours exclue de nos données, car elle correspond généralement à un renouvelle­ment dans les jours précédant la fin de la durée de traitement.

Les doses Les personnes ayant des doses élevées sont quotidiennes élevées celles dont les doses quotidiennes (c'est-à-dire la teneur et la

quantité du médicament divisée par la durée de traitement) des ordonnances actives le 7 avril 1991 sont supérieures à celles figurant à l'annexe I pour chaque médicament ou groupe de médicaments choisis. La sélection a porté sur certains médicaments offrant une probabilité assez forte de conséquences indésirables sur la qualité de vie des person­nes âgées (par exemple, le triazolam et la digoxine) tout en étant fréquents parmi cette population.

Le problème des doses élevées nous est apparu capital en raison, entre autres, des changements physiologiques liés au vieillissement et à l'attention qu'y accordent les spécialistes en gériatrie. Toutefois, il faut ajouter que ces critères, s'ils émanent de plusieurs groupes et organismes, ne font pas nécessairement l'unanimité et qu'il existe peu d'études sys­tématiques et indépendantes de la mise en marché des produits sur les dosages particulièrement adaptés aux per-

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sonnes âgées. On trouve donc peu de recommandations ou de lignes de conduite précises sur ce sujet; celles qui existent nous ont servi de point de repère^

Les interactions médicamenteuses

nuisibles

La liste des médicaments retenus pour les interactions est la moins exhaustive des trois; elle se rapporte à des combinaisons de substances non recommandées en raison des effets attendus d'interactions négatives vérifiées cliniquement et rapportées dans diverses sources^. Les mé­dicaments ont généralement été sélectionnés lorsque pres­crits pour des périodes assez longues, régulièrement em­ployés chez les gens âgés et ayant des conséquences possi­bles sur la qualité de vie (par exemple, occasionner de la confusion et des chutes).

On peut donc constater que l'étude de chaque problème de médication potentiellement non appropriée reflète des choix d'autant plus difficiles qu'il y a peu de précédents sur lesquels s'appuyer. Il faudra donc interpréter les résultats en tenant compte de cette caractéristique fondamentale et du fait que certaines situations, de doses quotidiennes élevées par exemple, sont analysées de façon plus exhaustive que d'autres.

Finalement, nous avons procédé à une validation des don­nées en tirant un échantillon aléatoire de 399 dossiers parmi les cas relevés comme ayant au moins une ordonnance potentiellement non appropriée, lors des premières sorties

1. Association pharmaceutique canadienne, Compendium des produits et spécialités pharmaceutiques, Ottawa, Canada, 26ème édition, 1991; Barbeau G, Guimond ] et Mallet L. Médicaments et personnes âgées. Edisem inc, St-Hyadnthe, 1991; Campion EW, Avorn J, Reder VA et Clins NJ. Overmedication of the Low-Weight Elderly, Archives of Internai Médecine, vol. 147, mai 1987, pp, 945-47; Klein-Schwartz W et Oderda GM. Poisoning and the Elderly, Drugs and Aging, vol. 1, no. 1,1991, pp. 67-89; Passmore AP et Johnston GD. Digoxin Toxicity in the Aged, Drugs and Aging, vol. 1, nn S 1991, pp. 364-79: Santé et bien-être social Canada. Nouvelles conditions restreintes pour Triazolam (Halcion). Ottawa, communiqué du 31 janvier 1992.

2. TatTo DSet Lippincott IB. Drug Interaction Facts, St-Louis, 1990; Shin AFet Shrewbury Rp. Evaluation of drug Interactions. St-Louis, Mosby Co. 1985; Hansten PD et Horn J R. Drug Interactions and Updates, Applied Therapeutics inc, Vancouver, 1990; Barbeau G, Guimond ] et MalletL. Médicaments et personnes âgées, Edisem, St-Hyacinthe, 1991.

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informatiques. L'échantillon était composé de 199 cas de doses quotidiennes élevées, de 100 cas de chevauchements thérapeutiques et de 100 cas d'interactions médicamenteuses nuisibles. Le but de cette validation était d'estimer le pour­centage d'erreur probable lié aux inscriptions erronées de la durée de traitement sur les demandes de paiement. Elle a été motivée par l'expérience acquise à la Régie d'un taux d'er­reur beaucoup plus élevé dans les dossiers sélectionnés pour les fins de contrôle d'abus de médicaments ou de fraude.

Nous avons donc fait l'hypothèse que les erreurs de saisie ou d'inscription, particulièrement de la durée de traitement, pouvaient se montrer importantes dans la population ayant une O.P.N.A., un groupe disposant souvent de nombreux médicaments. Ces erreurs peuvent avoir une influence directe sur la détection de l'un ou l'autre problème de médication non appropriée. Pour chacun des 399 dossiers, nous avons vérifié la concordance de la durée de traitement principalement avec les dates de renouvellement des or­donnances avant et après le 7 avril 1991 et avec les autres renseignements disponibles. Pour 16 dossiers, il a été im­possible d'examiner la concordance et de juger de l'impact d'une erreur possible sur l'inclusion dans la population avec O.P.N.A.. En effet, on n'y a trouvé qu'une seule ordonnance du même médicament (i.e. aucune autre ordonnance avant ou après le 7 avril 1991 ); 15 de ces dossiers faisaient partie du sous-groupe des doses quotidiennes élevées. 383 cas ont donc été analysés.

Dans l'ensemble, 94,8% (marge d'erreur: ±2,2%) des dossiers sont apparus comme devant être conservés parmi la popu­lation avec O.P.N.A., soit que toutes les données étaient concordantes (314 dossiers), soit que la non-concordance des inscriptions pour certaines ordonnances ou l'impossibilité de vérifier certaines ordonnances apparaissant au dossier n' a aucun effet sur l'inclusion des individus dans la population avec O.P.N.A. (49 dossiers). Pour 5,2% des cas analysés, le statut des personnes affectées ne peut être précisé et il s'agit plutôt de cas incertains que d'individus devant être, avec certitude, retirés de la population avec O.P.N.A.. Nous

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pouvons donc affirmer que les résultats concernant l'ensem­ble de la population ayant des ordonnances potentiellement non appropriées ne sont que marginalement affectés par les erreurs de saisie ou d'inscription des données.

Le pourcentage de cas examinés devant être conservé varie selon le problème: il est de 89,9% pour les chevauchements thérapeutiques (marge d'erreur: ±5,9%); de 94% pour les interactions médicamenteuses nuisibles (marge d'erreur: ±4,7%); et de 97,8% pour les doses quotidiennes élevées (marge d'erreur: ±2,1%).

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partie II

LES RESULTATS

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partie n

LES RESULTATS

Les données du «portrait quotidien» de con­sommation portent sur trois aspects principaux de la médication des personnes âgées: le niveau de la consomma­tion, les types de médicaments prescrits et dispensés et enfin, les ordonnances qui, selon nos critères, sont potentiellement non appropriées. Ces caractéristiques sont présentées selon l'âge, le sexe et la région socio-sanitaire des personnes âgées qui sont concernées. On peut retrouver la plupart des chiffres cités au cours du texte à l'annexe II de ce rapport.

Les résultats présentés concernent toujours les ordonnances actives, ici celles dont la durée de traitement couvre le 7 avril 1991. Bien que le terme de «consommation» soit employé, les données du «portrait quotidien» reflètent beaucoup plus fidèlement la prescription et la dispensation de médica­ments assurés par la R.A.M.Q. que la consommation comme telle. En effet, nous ne savons pas si les médicaments contenus dans ces ordonnances actives sont effectivement consommés et à quel moment ils le sont.

A) LE NIVEAU DE LA CONSOMMATION

DE MÉDICAMENTS

1. La population admissible

La population âgée admissible au program­me de médicaments s'élevait à 773 830 personnes, le 7 avril 1991 (Tableau 1, Annexe II). Dans l'ensemble du Québec, cette population est composée majoritairement de femmes (à 59,6 %) et à près de 40 % de personnes de plus de 74 ans. Les Québécoises de 65 ans et plus sont plus nombreuses, mais elles sont aussi plus avancées en âge: 10,1% d'entre elles avaient 85 ans et plus en avril dernier comparativement à 5,8 % des hommes.

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Près des deux tiers des gens âgés résident dans les régions les plus urbanisées du Québec, soit Montréal-Centre, Québec, la Montérégie (la rive-sud de Montréal) et Trois-Rivières. La région de Montréal-Centre, regroupe à elle seule le tiers des personnes âgées.

La prépondérance féminine est beaucoup moins importante dans les régions les moins populeuses: par exemple, 53,7% des personnes de 65 ans et plus sont des femmes en Abitibi-Témiscamingue comparativement à 62,4% dans Montréal-Centre. Par ailleurs, les régions urbaines comptent des populations relativement plus âgées: ainsi, le tiers des personnes admissibles a 75 ans ou plus au Saguenay-Lac-St-Jean comparativement à 39,5% dans la région de Québec.

2. La population Sur les 773 830 personnes âgées admissibles au programme qui consomme de médicaments, 456 740 (soit 6 sur 10) avaient au moins une

ordonnance considérée comme active le 7 avril 1991. Comme on le voit au graphique 1, plus de femmes, autant en nombre qu'en proportion de l'ensemble des femmes, disposent d'au moins un médicament par jour. Ainsi, 283 150 femmes (61,4% des femmes) et 173 580 hommes i5>5!5% des hommes) forment la population consommatrice (Tableau 2 de l'Annexe II). Un seul prescripteur a préparé les ordonnances dans les trois-quarts des cas et à peine plus de 10% des gens âgés ont trois prescripteurs ou plus (Tableau 10).

Graphique 1

Personnes âgées admissibles et qui ont

au moins une ordonnance active,

selon rage et le sexe, le 7 avril 1991.

Aucune ordonnance

Au moins une ordonnance

Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes

65 - 74 ans 75 - 84 ans 85 ans +

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Le pourcentage qui consomme des médicaments augmente avec l'âge passant de 58,0% chez les 65 à 74 ans à 63,7% pour le groupe des 75 à 84 ans (Tableau 2). Seulement 49,3% des personnes de 85 ans et plus disposent d'au moins une or­donnance active; il est normal toutefois qu'elles aient moins recours au programme de médicaments de la R.A.M.Q- car bon nombre résident dans les diverses institutions publiques d'hébergement.

Au Tableau 3, on trouve les caractéristiques principales de la consommation des diverses régions socio-sanitaires. Au Nouveau-Québec, qui regroupe les territoires Inuit et Cri, seulement 2% des personnes âgées consomment des médica­ments. À cause de la petite taille de cette population (environ 15 personnes ont des ordonnances actives), et du nombre important de catégories statistiques, les données ne peuvent être significatives. C'est pourquoi les résultats qui concer­nent cette région ne sont pas présentés de façon systématique dans l'analyse et les tableaux.

Dans la plupart des régions, la participation au programme de la R.A.M.Q. pour une journée de l'année oscille autour de la moyenne du Québec, soit 59%. Quelques régions cepen­dant affichent des différences plus marquées. Il s'agit du Saguenay-Lac-St-Jean avec un taux de participation de 65,4%, de Québec (63,1 %) et de Chaudière-Appalaches (62,1 %). Le taux le plus faible se trouve dans Montréal-Centre (56,3%), une région où les différences entre les pourcentages d'hom­mes et de femmes qui consomment des médicaments sont aussi les moins prononcées.

3. Le nombre En moyenne, le nombre d'ordonnances quotidiennes s'élève d'ordonnances à 1,76 par personne admissible et à 2,98 par personne âgée

qui consomme des médicaments (Tableau 2). Rappelons que certains de ces médicaments doivent être pris plusieurs fois par jour tandis que d'autres peuvent être prescrits au besoin, par exemple les somnifères.

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Graphique!

Pourcentages des personnes âgées ayant

au moins une ordon­nance active, selon le

nombre d'ordoimances actives et Page, le 7 avril 1991.

Même si un plus grand pourcentage de femmes consom­ment des médicaments, les quantités moyennes d'ordon­nances des hommes et des femmes qui consomment sont semblables (2,95 pour les hommes et 3,00 pour les femmes)-Plusieurs enquêtes rapportées par Mishara et McKim^ ré­vèlent d'ailleurs que l'écart entre les sexes dans l'intensité de la consommation médicamenteuse est moindre à 65 ans ou plus que plus tôt dans la vie adulte. Nous verrons plus loin que les types de médicaments dispensés demeurent toutefois, différenciés selon le sexe.

Par contre, la quantité d'ordonnances augmente nettement avec l'âge: elle est de 2,85 chez les 65 à 74 ans qui consom­ment des médicaments, de 3,17 chez les 75 à 84 ans et de 3,25 chez les 85 ans et plus (Tableau 2). Parmi le groupe des 65 à 74 ans, le nombre d'ordonnances par personne participante est équivalent chez les hommes et chez les femmes.

2 3 4 5 Nombre d'ordonnances

1. Mishara B et McKim W. Drogues et vieillissement, Boucherviile, Gaétan Morin éd. 1989, p. 46.

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Le graphique 2 illustre les pourcentages des personnes âgées qui ont au moins une ordonnance active selon le nombre de ces ordonnances. Les chiffres correspondants se trouvent au Tableau 4. Environ le quart (273%) des personnes âgées qui consomment des médicaments, soit 124 900 personnes, ne disposent que d'une seule ordonnance. Ce taux diminue sensiblement selon le groupe d'âge, passant de 29,8 % chez les 65 à 74 ans, à 24,0 % pour les 75 à 84 ans et à 22,1 % chez les 85 ans et plus. La proportion qui n'a qu'un seul médica­ment prescrit est aussi légèrement plus élevée chez les hom­mes que chez les femmes (28,5% vs 26,6%).

À deux ou trois ordonnances quotidiennes, les pourcentages sont remarquablement semblables d'un groupe d'âge à l'autre; ils sont de 23,5 % et de 17,8 % respectivement pour deux et trois médicaments. Les différences dans les quantités de médicaments s'accentuent à partir de la quatrième or­donnance. Ainsi, 28,4 % des 65 à 74 ans, 35,3 % des 75 à 84 ans et 37,7 % des 85 ans et plus disposent de quatre médicaments et plus-

II est bien connu qu'à une augmentation du nombre des médicaments correspond généralement une hausse de l'inobservance au traitement et des risques de réactions indésirables, réactions menant parfois à l'hospitalisation. Rappelons qu'aux médicaments qui figurent dans les ta­bleaux, s'ajoutent tous les produits obtenus en vente libre qui ne sont pas assurés par la R. A.M.Q., par exemple, les laxatifs ou les suppléments alimentaires. Pour Barbeau, 80 % des personnes âgées achètent ces remèdes (en moyenne 2,7 par personne) qu'elles utilisent occasionnellement^ À ce phé­nomène, se superposent la possession de nombreux produits non consommés et les échanges de médicaments entre per­sonnes âgées. On en connaît mal l'ampleur, mais une enquête effectuée à Québec en 1980 révélait que les personnes âgées consommatrices de médicaments avaient en leur possession cinq médicaments en moyenne, alors qu'elles en utilisaient régulièrement 2,91

î Médicaments et troisième âge, Québec Pharmacie, vol. 38, décembre 1991, p. 662.

2. DumasJetautres.Comportementsdespersonnesâgéesfaceauxmédicaments Cahi» de rACFAS. 1982, no 11, pp. 229-250. ' ^^^

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Selon les études recensées par Mishara et McKim, l'infidélité au traitement médicamenteux s'élève de façon très importante à partir de trois médicaments différents à prendre par jour^

Certains auteurs ont estimé un taux d'observance de 50 % ou moins lorsque plus de trois médicaments étaient intégrés à la médication . Dans ce «portrait quotidien», 224 300 person­nes âgées, soit une personne sur deux qui consomme des médicaments ou 30% de l'ensemble de la population admis­sible dispose d'au moins 3 ordonnances quotidiennes.

Le nombre de médicaments à partir duquel la polypharmacie pourrait être qualifiée d'hasardeuse est difficile à préciser^- En effet, les études sur le sujet sont souvent limitées à des médicaments ou des risques spécifiques; elles portent fré­quemment sur des échantillons de petite taille de personnes hospitalisées ou l'ayant été et elles se montrent très variables dans leurs définitions des réactions indésirables.

Compte tenu de l'automédication et de l'accumulation des approvisionnements pharmaceutiques dans les ménages, le Comité a considéré que cinq ordonnances quotidiennes pouvaient représenter un seuil réaliste d'une polypharmacie comportant des risques importants- On verra plus loin que près de 40% de ceux et celles qui ont cinq médicaments ou plus par jour comptaient au moins une ordonnance répon­dant aux critères fixés pour la considérer comme potentiellement non appropriée.

1. Op. cit., p. 55.

2. Latulippe LG et autres. Consommation de médicaments. Le médecin de famille cana­dien, vol. 37, octobre 1991, p. 2149.

3. Par exemple, une étude pilote de Kellaway a montré un taux de 60% de patients et patientes sortant de l'hôpital, tous âges confondus, ayant subi des réactions indésirables avec six médicaments et plus {Intensive Monitoring for Adverses Drug Effects in Patients Discharged from Acute Médical Wards, New Zealand Médical loumal. 26 décembre 1973, p. 26). Selon Pucino et autres, la probabilité de réactions indésirables est de 4% avec moins de dnq médicaments, de 10% avec six médicaments et de 30% avec onze à quinze médicaments (dté dans Latulippe LG et autres. Op. dt,. p, 2149).

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Environ 87 400 personnes de 65 ans et plus, soit 11,3%> de la population admissible et 19,1% des personnes qui consom­ment (tableaux 2 et 4) avaient 5 ordonnances actives ou plus le 7 avril 1991. Au sein de ce groupe, 5 155 individus (1,1% des consommateurs et consommatrices) disposaient de 10 médicaments différents ou plus le même jour.

À ce niveau de consommation (cinq ordonnances et plus) correspond aussi un nombre plus élevé de prescripteurs. Une personne sur cinq compte quatre prescripteurs et plus de ses ordonnances actives comparativement à 4,8% pour l'ensemble (Tableau 10). Un peu plus de la moitié n'a qu'un seul prescripteur (77,1% pour l'ensemble).

Même si les personnes âgées qui consomment beaucoup de médicaments sont concentrées surtout dans les régions les plus populeuses, il reste que les petites régions présentent plus souvent des proportions supérieures à l'ensemble du Québec. Ainsi, seulement 17,3 % des consommateurs et des consommatrices de Trois-Rivières disposaient de cinq or­donnances actives et plus comparativement à 21,2 % en Abitibi-Témiscamingue, à 21,5 % dans Lanaudière et à 21,8 % sur la Côte-Nord (Tableau 5).

Graphique 3

Taux d'ordonnances actives pour 1000 personnes âgées

admissibles. Pour­centages d'écart de chaque région avec

l'ensemble du Québec, le 7 avril 1991.

01 02 03 04 05 06 07 08 09 11 12 13 14 15 16

Régions

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Le graphique 3 présente les pourcentages d'écart avec l'en­semble du Québec dans les quantités de médicaments de chaque région. Les pourcentages ont été calculés à partir du nombre d'ordonnances actives pour 1 000 personnes ad­missibles (tableau 9). Le Saguenay-Lac-St-Jean (région 02), Québec (03) et Lanaudière (14) montrent des écarts de 12,3%, 8,5% et de 7,3% par rapport à l'ensemble du Québec tandis que Montréal-Centre et Laval ont 4,9% et 3,4% moins d'or­donnances pour 1 000 personnes.

Il faut remarquer que ces variations dépendent à la fois des proportions de consommateurs et de consommatrices et des quantités de médicaments dispensés par personne. Ainsi, par exemple, les écarts constatés au Saguenay-Lac-St-Jean et dans Montréal-Centre sont en bonne partie attribuables aux différences de participation au programme. Les variations régionales sont beaucoup moins prononcées pour les taux d'ordonnances des personnes qui consomment que chez les personnes admissibles.

B) LE TYPE DE Deux classes de médicaments regroupent MÉDICAMENTS près de 60% des ordonnances quotidiennes des gens âgées:

les cardiovascuiaires (27,9% des ordonnances) et les médica­ments du système nerveux central (30,4%). Les autres classes de médicaments ont une importance relative beaucoup moindre comme on le voit au graphique 4.

Graphique 4

Répartition des ordonnances actives

selon la classe de médi­caments, le 7 avril 1991.

S.N.C. 30,4%

Card. 27,9%

El.-diur. 12,3%

[ I Hormones 9,1%

Gastro.-inî. 4,1%

O.R.L.O. 3,4%

S.N.A. 2,6%

Autres 10,2%

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Rappelons que les groupes de médicaments présentés cor­respondent à la classification de l'American Hospital Formulary (A.H.F.). Cette classification regroupe les produits selon leur action thérapeutique, d'abord dans des catégories très larges, les classes et ensuite, dans des sous-classes et des sous-sous-classes de plus en plus fines (ex.: l'acide acétylsalicylique est une dénomination commune faisant partie de la sous-sous-classe des anti-inflammatoires non stéroïdiens (no A.H.F. 28:08:04) et par le fait même, de la sous-classe des analgésiques et antipyrétiques (no A.H.F-28:08) et, enfin, de la classe des médicaments du système nerveux central (classe 28:00 de l'A.H.F.).

Le texte qui suit présente les résultats détaillés des classes de médicaments les plus fréquentes. L'ordre de la présentation des types de médicaments respecte celui que l'on retrouve dans la classification A.H.F., sauf pour les diurétiques qui ont été intégrés à la partie qui porte sur les antihypertenseurs.

1. Les cardiovascuiaires Trois personnes âgées sur dix disposent de l'un ou l'autre produit de la classe des cardiovascuiaires (tableau 7) et on compte 492 ordonnances de cette classe pour 1000 personnes âgées au Québec (tableau 8)- Seconde en importance quant à sa fréquence, cette classe est cependant la plus onéreuse dans le programme de médicaments de la R.A-M.Q.. En 1990, elle a représenté 34% des coût des ordonnances des personnes âgées, soit 130,2 millions de dollars.

Hommes et femmes ont des taux d'ordonnances respectifs de 473 et de 504 pour 1 000. Dans les régions, les taux d'utilisation les plus faibles se retrouvent dans Montréal-Centre et en Gaspésie; les taux les plus élevés au Saguenay-Lac-St-Jean, sur la Côte-Nord et dans Lanaudière.

La classe des cardiovascuiaires inclut une variété de médica­ments possédant des propriétés thérapeutiques fort diffé­rentes comme nous le verrons au cours des paragraphes qui suivent.

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Les cardiotropes

Les cardiotropes englobent principalement les cardiotoni­ques, les bêta-bloquants, les anti-arythmiques et les bloquants du canal calcique. Ces médicaments présentent tous une forte probabilité d'induire des effets indésirables sérieux chez les gens âgés. On trouve, par exemple, dans cette sous-classe la digoxine dont l'incidence des effets indésirables est bien citée dans la littérature. Les cardiotropes à eux seuls ont généré 20% des coûts des ordonnances aux personnes âgées en 1990.

Graphique 5

Taux d'ordoimances actives de cardiotropes

pour 1000 personnes âgées admissibles,

le 7 avril 1991.

nombre d'or donnantes

65 - 74 ans 75 - 84 ans 85 ans 65 ans +

Le groupe des cardiotropes représente la sous-classe de médicaments la plus couramment prescrite aux hommes âgés: 21,5% de ceux-ci en prennent, et on compte 267 or­donnances de cardiotropes pour 1 000 hommes admissibles (tableaux 6 et 8). Les chiffres équivalents chez les femmes sont respectivement 22,6% et de 274 pour 1 000. L'utiUsation

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la plus intense des médicaments cardiotropes est faite par les 75 à 84 ans où on compte 12,9% de plus d'ordonnances actives pour 1 000 personnes que dans l'ensemble de la population âgée.

Les hypolipémiants

Environ 3% des personnes âgées ont au moins une ordon­nance d'hypolipémiants, une sous-classe de médicaments peu courante mais dont la vogue est croissante. Considérant que les risques croissent avec l'âge et que les effets bénéfiques d'un traitement aux hypolipémiants s'atténuent aussi avec l'âge, on peut comprendre les doutes de plusieurs experts sur la pertinence des hypolipémiants dans la pharmacopée des personnes de 75 ans et plusl

L'usage des hypolipémiants décroît avec l'âge mais on compte quand même 5 200 personnes de 75 ans et plus ayant des hypolipémiants. D'une région à l'autre, les taux d'ordon­nances d'hypolipémiants peuvent doubler, passant d'un minimum de 19 pour 1000 en Gaspésie à un maximum de 43 dans Chaudière-Appalaches (Tableau 9).

Les antihypertenseurs et les diurétiques

Diurétiques et antihypertenseurs sont employés pour le traitement de l'hypertension artérielle. C'est pourquoi ces deux sous-classes de médicaments ont été jumelées dans ce texte, même si les diurétiques ne font pas partie de la classe des cardiovascuiaires. Antihypertenseurs et diurétiques rassemblent 16,8% des ordonnances quotidiennes aux per­sonnes âgées (Tableau 7).

1. En Colombie-Britannique, J. McCormack a remis en question la prescription de ces médicaments chez toutes les personnes âgées de 65 ans ou plus. More elderly prescribed lipid lowering drugs unnecessarily, The Médical Fost. vol. 28, 12 mai 1992, p. 55.

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Il existe sur le marché une grande variété de produits desti­nés au traitement des personnes hypertendues; de plus, ces produits changent constamment. Les lignes de conduite des divers comités experts sur l'hypertension sont modifiées réguhèrement et les controverses sur l'emploi judicieux des divers traitements pharmaceutiques perdurent. Ainsi, les avantages d'un traitement médicamenteux chez les 75 ans et plus ne sont pas clairs^ En avril 1991,11,8 % des 75 à 84 ans et 8,3 % des 85 ans et plus avaient des ordonnances d'antihypertenseurs et une personne sur cinq de plus de 74 ans, des diurétiques.

Graphique 6

Pourcentages des personnes âgées

admissibles ayant des ordonnances actives

d'antihypertenseurs et de diurétiques, le 7 avril 1991.

^

Homme - Anfihyperîenseurs

Femmes - Antihypertenseurs

Hommes - Diurétiques

Femmes - Diurétiques

65 - 74 ans 75 - 84 ans 85 ans 65 ans +

Les femmes âgées souffrent plus souvent d'hypertension que les hommes, ce qui explique, du moins en partie, la proportion plus grande ayant des ordonnances d'antihypertenseurs (11,8 % comparativement à 8,9 % des

1. Guimond j et autres. Diurétiques, dans Médicaments et personnes âgées. Barbeau G, Guimond J et Mallet L, Éd. Edisem inc , St-Hyacinthe, 1991, p, 205.

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hommes) ou de diurétiques (19,6 % contre 13,3 % des hommes). Contrairement aux antihypertenseurs, dont l'uti­lisation se montre relativement uniforme entre les groupes d'âge, l'usage des diurétiques augmente sensiblement après 75 ans.

Dans les régions où on retrouve plus d'ordonnances d'antihypertenseurs, les taux d'utiHsation des diurétiques sont souvent moindres. Ce transfert thérapeutique des diurétiques vers des antihypertenseurs n'existe pas dans toutes les régions mais on peut remarquer, par exemple, que Québec et Chaudière-Appalaches ont environ 6% de plus d'ordonnances de diurétiques pour 1 000 personnes et 11% de moins d'antihypertenseurs que dans l'ensemble du Québec.

2. Les médicaments du La classe de médicaments la plus courante chez les person-système nerveux central nés âgées est sans contredit, celle du système nerveux central

avec 536 ordonnances actives pour 1000 personnes âgées. À elle seule, cette classe représente 30,4% de toutes les ordon­nances actives.

Les femmes ont des taux d'utilisation (579 ordonnances pour 1 000, Tableau 8) largement supérieurs à ceux des hommes (473 pour 1 000) et cette classe de médicaments est la plus populaire chez les femmes de 65 ans et plus. Cette prépondérance est attribuable à la forte utilisation des anxiolytiques, sédatifs et hypnotiques: près d'une femme âgée sur quatre a au moins une ordonnance quotidienne de ce type.

Les médicaments du s.n.c. demeurent une médication quo­tidienne courante pour les hommes (473 ordonnances pour 1 000, Tableau 8), aussi fréquente que les cardiovascuiaires. Au sein de cette classe, les analgésiques et antipyrétiques s'affichent comme la sous-classe de médicaments la plus fréquente chez les hommes avec 222 ordonnances pour 1000.

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L'emploi de tous les médicaments du s.n.c. augmente avec l'âge, jusqu'à 84 ans, quel que soit le sexe. Le Bas-St-Laurent, Québec, le Saguenay-Lac-St-Jean et Trois-Rivières montrent des taux d'utilisation supérieurs à l'ensemble du Québec, tandis qu'on les emploie proportionnellement moins dans les régions de Montréal-Centre et de Laval (Tableau 9).

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens

17,4% des personnes âgées ont au moins une ordon­nance active d'anti-inflammatoire non stéroïdien (A.I.N.S.), un type d'analgésique que l'on peut aussi se procurer sans ordonnance médicale. Les anti-inflammatoires sont souvent prescrits en association avec divers médicaments qui pré­viennent l'irritation gastro-intestinale.

Graphique 7

Pourcentages des personnes âgées

admissibles ayant des ordonnances

actives d'A.I.N.S., le 7 avril 1991.

65 - 74 ans 75 - 84 ans 85 ans 65 ans

Comme on le voit au graphique 7, plus de gens de 75 à 84 ans prennent des A.I.N.S. que dans les autres groupes d'âge. La pré valence des affections de l'appareil locomoteur augmente, en effet, avec l'âge.

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D'autre part, légèrement plus d'hommes (18%) que de fem­mes (17%) se voient prescrire et dispenser des A.I.N.S., ce qui ne correspond pas aux écarts constatés entre les sexes dans la prévalence de ces maladies. Ainsi, 43,1 % des québécoises de 65 ans et plus souffrent d'arthrite ou de rhumatisme comparativement à 29 % des hommes du même âge^

Les différences régionales les plus importantes se retrouvent dans r Abitibi-Témiscamingue avec un taux d'ordonnances d'A.I.N.S. de 13,1 % supérieur à l'ensemble du Québec, dans leBas-St-Laurent(+12,3%),Lanaudière(+10,9%),l'Outaouais (+10,3%) et Montréal-Centre {-7;?%).

Les benzodiazépines

Une personne âgée sur cinq (20,5%) a au moins une ordon­nance active de benzodiazépine, un type de médicaments qui regroupent des produits commercialisés sous les noms d'Ativan (lorazépam), de Valium (diazépam) ou encore d'Halcion (triazolam).

Beaucoup plus de femmes (23,2% des femmes admissibles) que d'hommes (16,6%) disposent de benzodiazépines ce qui confirme les résultats de plusieurs études et de l'enquête Santé-Québec l Dans cette enquête, les femmes rapportent plus fréquemment une consommation de benzodiazépines quel que soit leur âge et cette consommation augmente au cours de la vie adulte, autant chez les hommes que chez les femmes.

Et la santé, ça va? Rapport de l'enquête Santé-Ouébec 1987„ Tome 1, Gouvernement du Québec, Québec, 1988, p, 102,

2, Uurier C, Dumas J, Grégoire JP et Duval L, L'utilisation des tranquilUsants. sédatifs et somnifères, EnquêteSanté-Québcx:,LesCahiersde recherche, Gouvemementdu Québec Québec, 1990.

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Graphique 8

Pourcentages des personnes âgées

admissibles ayant des ordonnances actives de benzodiazépines,

le 7 avril 1991.

Hommes

Femn^s

30,0

27,5

25,0

22,5

20.0

17.5

15.0

12.5

10,0

65 - 74 ans 75 - 84 ans 85 ans + 65 ans +

L'usage de benzodiazépines est le plus répandu dans le groupe d'âge des 75 à 84 ans, en particulier chez les femmes où on en trouve plus d'une fois sur quatre.

Les taux d'ordonnances actives montrent de grandes varia­tions régionales. Dans la région de Québec, on compte 310 ordonnances de benzodiazépines pour 1000 personnes de 65 ans et plus, soit 29,7% de plus que dans l'ensemble du Québec; par ailleurs, on en retrouve 196 dans Montréal-Centre, soit 18,1% de moins. Ici, comme pour toute la classe des médicaments du s.n.c, ces deux régions métropolitaines dont la composition démographique de la population âgée est pourtant similaire, se distinguent nettement dans leur usage des produits pharmaceutiques.

3. Les divers gastro-intestinaux

Outre la cimétidine qui est fort connue, cette sous-classe regroupe un ensemble de médicaments nouveaux sur le marché et inscrits depuis peu dans la Liste des médicaments de la R.A.M.Q.. Ces produits sont destinés principalement au traitement des ulcères gastriques ou duodénaux et leur popularité connaît une ampleur grandissante. Il n'est pas

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inutile de rappeler aussi que d'autres médicaments tels les A.I.N.S.^ dont nous avons parlé, peuvent produire ou réactiver les ulcères peptiques.

Environ 6 % des personnes âgées ont des ordonnances actives de ce type (Tableau 6). Dans l'ensemble du Québec, on compte 69 ordonnances pour 1000 personnes âgées, alors que les régions de l'Outaouais et de la Gaspésie ont des taux respectifs de 89 et de 87 pour 1 000 (Tableau 9).

4. Les hormones et substituts

Près de 16% des femmes âgées et de 9 % des hommes prennent des hormones ou leurs substituts. Dans cette classe, les antidiabétiques sont les médicaments dont l'usage est le plus répandu chez les hommes.

Contrairement aux hommes, les femmes âgées reçoivent plusieurs types d'hormones et substituts. Outre les antidiabétiques que 6,0 % se sont vues prescrire, les thyroïdiens et les oestrogènes représentent une médication quotidienne pour 6,9 % et 3,1 % d'entre elles (Tableau 6).

C) LES ORDONNANCES POTENTIELLEMENT NON APPROPRIÉES

Environ 10% de la population âgée admissi­ble au programme de médicaments, soit 79 558 individus (voir tableau 11 de l'annexe II), dispose d'au moins une ordonnance active qui répond aux critères de chevauchement thérapeutique, de dose quotidienne élevée ou d'interaction médicamenteuse nuisible. Rappelons que ces critères et les médicaments sélectionnés sont détaillés à l'annexe I. Pour près du quart de cette population (23,5%), on retrouve deux ou trois problèmes concomitants au sein de leur profil quo­tidien de consommation médicamenteuse.

1 Barbeau G, Guimond J et Mallet L. Médicaments et personnes âgées, éd Edisem 1991 p.391.

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La situation la plus répandue parmi celles qui ont été exami­nées est celle des doses quotidiennes élevées touchant plus de 50,000 personnes, soit 6,5% de la population admissible et 11% de celle qui a au moins une ordonnance active. Les médicaments les plus fréquemment en cause sont, par ordre d'importance, le triazolam (20 240 personnes) et le flurazépam ( 13 380 personnes), qui sont deux benzodiazépines, suivis du naproxen (7 000 personnes), un anti-inflammatoire non stéroïdien, et du captopril (4 280 personnes), un antihypertenseur (consulter le tableau 12 de l'annexe 11).

Les femmes âgées représentent près des deux tiers des personnes ayant des doses élevées, ce qui, en raison de leur poids généralement moindre que celui des hommes et de la proportion plus élevée de leur masse lipidique, risque de leur poser des problèmes plus intenses et plus fréquents. Environ le tiers des personnes ayant des doses élevées parmi leurs ordonnances ont aussi des chevauchements ou des interactions. Enfin, 2 850 personnes (dont près de 1 900 femmes) ont plusieurs médicaments présentant des doses quotidiennes élevées.

Les chevauchements thérapeutiques concernent 32 780 per­sonnes âgées, mais, une fois sur deux, ces personnes ont aussi, parmi leurs médicaments, des doses élevées ou des interactions. On compte plus de 23 500 personnes âgées (dont 16 000 femmes) ayant au moins deux benzodiazépines et environ 4 000 qui ont au moins deux anti-inflammatoires non stéroïdiens. Près de 2 600 personnes sont touchées par des chevauchements mettant en cause au moins trois or­donnances de la même classe thérapeutique tandis que pour 1 600, plusieurs groupes de médicaments présentent des chevauchements.

Les interactions médicamenteuses que nous avons étudiées se retrouvent parmi les ordonnances actives d'environ 16 500 personnes, soit 2,1% de la population totale. Parmi celles-ci, les plus fréquentes se rapportent à la combinaison des LE.C.A. ^ avec, d'une part, des A.I.N.S. (6 300 personnes

1. Inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine. La Liste des médicaments (RAMQ, édition 40, janvier 1992) en contient trois: le captopril, l'énalapril et le lisinopril.

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touchées par cette interaction) et, d'autre part, avec les diurétiques épargneurs de potassium (4 100 personnes). Pour 1400 personnes âgées, on retrouve plusieurs interactions et le quart de toutes celles qui ont des interactions ont plusieurs problèmes concomitants.

Les femmes âgées ont plus souvent que les hommes l'un ou l'autre problème relié aux ordonnances potentiellement non appropriées (ci-dessous O.P.N.A.) et ce, autant en nombres absolus qu'en termes relatifs. Ainsi, 50 500 femmes et 29 000 hommes composent la population ayant au moins une O.P.N.A., ce qui représente respectivement 11% et 9,3% des femmes et des hommes admissibles. Proportionnellement, plus de femmes que d'hommes consomment des médica­ments; aussi l'écart entre les sexes diminue-t-il lorsque l'on compare les personnes ayant au moins une ordonnance active le jour du «portrait quotidien». Les pourcentages des populations féminine et masculine avec O.P.N.A. sur l'en­semble de celles qui consomment des médicaments s'élèvent respectivement à 17,8% et à 16,7% (Tableau 11).

Graphique 9

Pourcentages des personnes âgées

admissibles ayant au moins une ordon­

nance potentiellement non appropriée.

12

11

selon l'âge et le sexe, " le 7 avril 1991. ^

Hommes

Femmes

%

65 - 74 ans 75 - 84 ans 85 ans + 65 ans

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Les pourcentages des personnes âgées ayant au moins une ordonnance potentiellement non appropriée augmentent rapidement avec le nombre de médicaments prescrits et dispensés pour une journée comme on peut le constater au graphique qui suit et ce, quel que soit le problème considéré. Ainsi, 10,8% des personnes âgées qui disposaient de deux ordonnances actives le 7 avril 1991 en avaient au moins une en chevauchement, en dose élevée ou en interaction; à trois ordonnances quotidiennes, ce pourcentage s'élève à 17,4%, à quatre ordonnances à 24,9% et ainsi de suite, de sorte qu'à dix ordonnances et plus près des deux tiers des gens âgés ont au moins une ordonnance potentiellement non appropriée (Ta­bleau 13).

Graphique 10

Pourcentages des personnes âgées ayant

au moins une ordon­nance potentiellement

non appropriée, selon le nombre d'ordonnances actives, le 7 avril 1991.

70

60

50

40

30

20

10

0

Interactions

Doses élevées

D Chevauchements

B Un ou l'autre problème

4 5 6 7 Nombre d'ordonnances

10et +

Si l'on regroupe les personnes ayant au moins cinq ordon­nances actives quotidiennes, 39,6% d'entre elles ont l'un ou l'autre problème considéré. Une personne sur cinq au sein de ce groupe dispose d'ordonnances en chevauchement ou en doses élevées et 11,6% ont au moins une des interactions étudiées. Les taux comparables pour les personnes âgées ayant quatre ordonnances actives ou moins sont de 12,2%

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Graphique U

Pourcentages des personnes âgées

admissibles ayant au moins une ordonnance

potentiellement non appropriée, selon la

région, le 7 avril 1991.

pour l'un ou l 'autre problème, de 4% pour les chevauchements, de 8,5% pour les doses élevées et enfin, de 1,7% pour les interactions.

Le taux d'O.P.N.A. chez l'ensemble des personnes admissi­bles au Québec dissimule de bonnes différences entre les régions socio-sanitaires. Dans les trois régions où le pour­centage est inférieur à la moyenne québécoise (Montréal-Centre, Laval et Gaspésie-îles-de-la-Madeleine), il est de 8,4% de la population résidente, à comparer avec 11,5% pour l'ensemble des autres régions. Entre la région où l'on retrouve le pourcentage d'O.P.N.A. le plus bas chez les personnes admissibles (Montréal-Centre) et celle où se situe le taux le plus élevé (Saguenay-Lac-St-Jean), l'écart est de cinq points de pourcentage, soit plus de 60% (Tableau 14).

Le problème des doses quotidiennes élevées est celui qui présente les plus grandes variations entre les régions. Rap­pelons que 6,5% des Québécois et des Québécoises de 65 ans et plus ont au moins un médicament avec une dose quoti­dienne élevée selon nos critères. Or, on en trouve 4,7% dans Montréal-Centre, 9,4% dans la Côte-Nord (une très petite région cependant), 9,1% dans le Saguenay-Lac-St-Jean et 8,8% dans le Bas-St-Laurent (Tableau 14).

15

12

J^^^^'^^^g^'

01 02 03 04 05 06 07 08 09 11 12 13 14 15 16 Ens.

56

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Finalement, on montre au tableau 15 (annexe H) la réparti­tion des personnes ayant au moins une ordonnance potentiellement non appropriée selon le nombre de prescripteurs et de dispensateurs de ces ordonnances. Pour 83,3% d'entre elles, les ordonnances sont rédigées par un seul prescripteur et servies dans une seule pharmacie. Seu­lement 4,4% des personnes âgées ayant au moins uneO.P.N. A. ont plus d'un prescripteur et d'un dispensateur de ces or­donnances.

Il s'agit là d'un des résultats les plus étonnants de ce portrait de la consommation médicamenteuse puisque, de plus, les personnes âgées ayant au moins une ordonnance potentiellement non appropriée semblent plus souvent fré­quenter un seul prescripteur que l'ensemble de la population qui consomme des médicaments. En effet, un peu plus des trois quarts de la population âgée ayant au moins une ordonnance active s'est vu prescrire ses médicaments par un seul professionnel de la santé tandis que 86,6% de celle qui a au moins une O.P-N. A. n'avait qu'un seul prescripteur de ces médicaments.

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partie III

FAITS SAILLANTS ET RECOMMANDATIONS

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partie HI

FAITS SAILLANTS ET RECOMMANDATIONS

Le «portrait quotidien» de consommation médicamenteuse des personnes âgées représente un concept nouveau ayant nécessité le développement d'une méthodologie spécifique et qui nous semble encore plein de promesses. Lors de cette première application, l'analyse a porté sur la quantité et les types de médicaments utilisés de même que sur la prévalence parmi la population âgée d'ordonnances que nous avons définies comme potentiellement non appropriées.

Les résultats principaux obtenus pour la journée du 7 avril 1991 sont les suivants.

- 6 personnes âgées sur 10 ont au moins une ordonnance active de produits pharmaceutiques assurés par la R.A.M.Q.

- Chez les personnes âgées qui consomment, un peu plus du quart ne dispose que d'un seul médicament, la moitié en a au moins trois et 19,1%, au moins cinq.

- Dans les trois quarts des cas, un seul prescripteur a rédigé les ordonnances et à peine plus de 10% des gens âgés ont trois prescripteurs ou plus.

- Plus de femmes âgées - autant en nombres absolus qu'en termes relatifs - disposent de médicaments quotidien­nement: 61,5% des femmes (283150 femmes) et 55,5% des hommes admissibles (173 580 hommes) ont au moins une ordonnance active. Par contre, chez les hommes et les femmes qui consomment, il y a peu de différence dans les nombres d'ordonnances qui leur sont dispensées.

- Le nombre d'ordonnances actives augmente, cependant, avec l'âge: de 2,85 chez les 65 à 74 ans, il passe à 3,17 chez les 75 à 84 ans, puis à 3,25 chez les 85 ans et plus qui consomment des médicaments. Le taux de participation le plus élevé (pour une journée) se retrouve chez les 75 à 84 ans (63,7%).

- Dans les régions socio-sanitaires, le Saguenay-Lac-St-Jean, Québec et Lanaudière affichent les taux d'utilisation de médicaments les plus élevés; Montréal-Centre et Laval, les taux les plus bas.

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Deux classes de médicaments regroupent près de 60% de toutes les ordonnances actives des personnes âgées: les médicaments du système nerveux central et les cardiovascuiaires. La sous-classe des cardiotropes (exemple: digoxine, bêta-bloquants, etc..) est celle qui est la plus fréquemment prescrite aux hommes tandis que celle des anxiolytiques, sédatifs et hypnotiques (com­prenant surtout les benzodiazépines) est la plus répandue chez les femmes.

Certains médicaments font l'objet de débats quant à leur pertinence et à leurs avantages dans le traitement des malaises et des affections diagnostiqués chez les personnes âgées ou très âgées. Nous avons relevé, par exemple, les cas des traitements médicamenteux de l'hypertension et de l'emploi d'hypolipémiants chez les individus de 75 ans et plus. Il en est de même de l'usage très répandu des benzodiazépines surtout chez les femmes, usage qui se prolonge souvent sur de longues périodes.

Environ 10% de la population âgée admissible (17% de celle qui consomme) a au moins une ordonnance ré­pondant aux critères desO.P.N.A. i.e. les chevauchements thérapeutiques, les doses quotidiennes élevées ou les interactions médicamenteuses nuisibles pour les groupes de médicaments qui ont été sélectionnés. Environ le quart a au moins deux de ces problèmes à la fois.

Les femmes ont plus souvent que les hommes l'un ou l'autre de ces problèmes. En outre, les taux d'ordonnances potentiellement non appropriées (O.P.N.A.) varient se­lon les régions socio-sanitaires. Du taux minimum (dans Montréal-Centre: 8,3%) au taux maximum (au Saguenay-Lac-St-Jean: 13,5%), l'écart est de 5 points de pourcentage entre les deux régions quant à ces types d'ordonnances.

Les pourcentages des personnes âgées ayant au moins une ordonnance potentiellement non appropriée au sein de la médication s'élèvent rapidement avec le nombre de médicaments quotidiens. À cinq ordonnances et plus par

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jour, le pourcentage des personnes âgées ayant au moins une O.P.N.A. est de 39,6% comparativement à 12,2% chez ceux et celles ayant quatre ordonnances ou moins.

- Pour 83,3% des personnes ayant une O.P.N.A. ces ordon­nances ont été rédigées par un seul prescripteur et dis­pensées dans une seule pharmacie. Seulement 4,4% des personnes âgées ayant une O.P.N.A. ont plus d'un prescripteur et plus d'une pharmacie dispensatrice de ces ordonnances. Il s'agit là d'un des résultats les plus étonnants de ce «portrait quotidien» car les personnes âgées ayant des O.P.N.A. se voient prescrire ces médi­caments par un seul prescripteur plus souvent que l'en­semble de la population qui consomme.

Ces données nous paraissent d'un intérêt certain pour les groupes, organismes et individus qui se préoccupent de la qualité de la pharmacothérapie des gens âgés ou qui sont responsables du suivi et de la surveillance de la consommation médicamenteuse, de la prescription ou de la dispensation de médicaments.

En conséquence, le Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées recommande:

1.1 De répéter à intervalles réguliers le «portrait quotidien» de consommation des personnes âgées-

1.2 Qu'afin d'en bonifier la méthodologie, les résultats soient transmis au «Comité d'analyse de la consommation des médicaments» (comité consultatif de la R.A.M.Q.) et que ce comité provincial d'experts révise périodi­quement la liste des chevauchements thérapeutiques, des doses quotidiennes élevées et des interactions médicamenteuses nuisibles.

1.3 De rendre publiques et de distribuer aux organisations intéressées les données du «portrait quotidien».

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Chapitre deuxième

LES CIBLES D'UN SUIVI ET D'UNE SURVEILLANCE DE LA CONSOMMATION MÉDICAMENTEUSE

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RAPPEL DU MANDAT

La deuxième partie du mandat consiste à:

«Choisir des paramètres de sélection et créer une grille d'analyse originale, propre aux personnes âgées, capable de mettre en émergence des profils déviants de la moyenne normale de consomma­tion».

Nous nous proposons dans ce chapitre:

- de préciser les objectifs poursuivis par une sélection des profils de consommation médicamenteuse des person­nes âgées pour fins de contrôle, de surveillance et de suivi;

- d'identifier les outils de sélection propres à permettre l'examen de la consommation médicamenteuse des per­sonnes âgées sous les angles différents des consomma­teurs, des prescripteurs, des dispensateurs et des médi­caments;

- de présenter certaines avenues de sélection en fonction non seulement des aberrances de la consommation, mais aussi de celles de la prescription et de la dispensation;

- de formuler des recommandations découlant de ces discussions.

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INTRODUCTION

Le contexte: À la R.A.M.Q., les responsables du suivi et de la surveillance de la consommation médicamenteuse, pour s'assurer d'un travail efficace et de bonne qualité, doivent se restreindre à des objectifs définis en rapport avec les principaux acteurs gravitant autour du programme Médicaments: les con­sommateurs, les prescripteurs et les dispensateurs. La me­sure première permettant d'effectuer ce monitoring demeure la sélection de dossiers spécifiques sur lesquels porteront l'analyse et les interventions de contrôle.

La sélection: La sélection des profils de consommation médicamenteuse exceptionnelle chez les personnes âgées peut prendre diffé­rentes formes selon les objectifs poursuivis.

Les buts visés par la sélection sont de hmiter l'usage abusif, maîtriser la croissance des coûts, promouvoir l'optimisation de la pharmacothérapie chez les personnes âgées et, enfin, d'identifier la fraude. Ces objectifs sont également partagés par plusieurs organisations du milieu de la santé.

En ayant à l'esprit les liens entre ces divers objectifs, les membres du comité identifient quatre grands axes à la sélection de profils de consommation médicamenteuse ex­ceptionnelle chez les bénéficiaires âgés:

- les consommateurs (personnes âgées): individus ou groupes,

- les prescripteurs (médecins), - les dispensateurs (pharmaciens), - les médicaments.

Les façons d'aborder ces axes, de même que les paramètres ou critères de sélection des profils reliés à ces axes, demeu­rent très diversifiés.

La sélection peut également toucher plus d'un axe selon les aspects étudiés. Ainsi, par exemple, en sélectionnant des dossiers de personnes âgées qui consomment dix médica-

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ments et plus par jour, on pourra analyser leurs profils de consommation, mais aussi les caractéristiques des prescripteurs, des dispensateurs et même des médicaments.

Les outils de sélection: Les profils annuels de consommation 1990 (annexe 111) ré­vèlent que, chez les personnes âgées, trois classes de médica­ments étaient utilisées chacune par plus de 40% de partici­pants durant cette période (cardiovascuiaires, médicaments S.N.C. et électrolytes- diurétiques). De plus, deux classes (cardiovaculaires et médicaments S.N.C.) représentaient ensemble plus de 56% du coût du programme Médicaments pour les personnes âgées. Enfin, les ordonnances de trois classes (cardiovascuiaires, médicaments S.N .C. et électrolytes-diurétiques) totalisaient plus de 67% du nombre d'ordon­nances pour cette même population.

Par ailleurs, de récents rapports informatiques^ nous ont présenté la population des personnes âgées dans le cadre d'une grille de sélection visant à estimer l'écart entre la quantité prescrite et la quantité qui leur a été dispensée. Cette grille appelée «grille de sélection améliorée P.S.R.» (annexe IV) présente des profils déviants en rapport avec les médicaments S.N.C, sans interroger la consommation des autres classes de médicaments.

En développant des mécanismes permettant d'inclure d'autres classes de médicaments, il nous est possible d'élar­gir le champ d'application de cette forme de sélection-

1. «Caractéristiques de consommation des bénéficiaires de 65 ans ou plus selon le nombre de médecins et pharmaciens visités (1990-01-01 au 1990-12-31)>.. Les données de ce document proviennent d'une extraction particulière de la banque des données Médi­caments de la RAMQ, effectuée le 91 -07-02. Ces profils annuels 1990 représentent une version retouchée de profils semblables effechjés en 1989 et tirés du document «Les habitudes do consommation dos bénéficiaires de 65 ans ou plus (1989-01 -01 au 1989-06-30)>>. Les profils 1989 et 1990 montrent des comportements de consommation assez semblables,

2. Ces rapports informatiques ont été produits le 199M1-20 pour la période du 90-09-01 au 91-08-31.

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Dans un autre ordre d'idées, le développement du «portrait quotidien» (décrit au chapitre premier) nous permet d'orien­ter la sélection sur des pistes jusqu'à présent inexplorées. Ne citons que cette particularité du «portrait quotidien»: les résultats nous montrent que 5 155 personnes âgées avaient au moins dix ordonnances le 7 avril 1991. Ces 5155 personnes âgées se répartissent de la façon suivante: 2 896 (56%) chez les 65 ans -74 ans, 1 938 (38%) chez les 75 - 84 ans, 321 (6%) chez les 85 ans et plus. Le «portrait quotidien» nous présente un éventail très large de possibilités en termes de sélection à tous les niveaux: consommateurs, prescripteurs, dispensateurs et médicaments.

En somme, des outils de sélection variés peuvent nous permettre d'examiner la consommation médicamenteuse des bénéficiaires âgés sous des angles fort diversifiés en nous informant aussi sur les anomalies de prescription et de dispensation dans les dossiers de ces consommateurs dites personnes âgées. Il ne faudrait toutefois pas limiter les outils de sélection à ceux précédemment cités car d'autres indica­teurs actuellement utilisés à la R.A.M.Q., tels le rapport sur les habitudes de facturation des dispensateurs, le «tableau debord»^ et le «reportage-cadre pharmaciens»^ peuvent aussi apporter une aide précieuse et contribuer à une meilleure sélection des dossiers. En complément à ces mécanismes de sélection des cas déviants peut s'ajouter, à titre notamment d'outil d'identification, le processus de «revue d'utilisation des médicaments» (de type ambulatoire).

2,

Indicateurs de contrôle des programmes (trimestriel) produit par leSer vice du dévelop-pement et de l'évaluation des contrôles (RAMQ),

Outil d'identification des écarts dans la pratique de facturation des professionnels (mensuel) produit par le Service analyse de la consommation et de la dispensation -médicaments (RAMQ),

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partie I

LES CONSOMMATEURS (PERSONNES ÂGÉES)

INDIVIDUS OU GROUPES

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partie I

LES CONSOMMATEURS (PERSONNES ÂGÉES): INDTVIDUS OU GROUPES

La sélection des profils de consommation médicamenteuse exceptionnelle chez les consommateurs (personnes âgées) prend des aspects variés:

A) PROFILS PARTICULIERS DE CONSOMMATION

On peut identifier de tels cas lorsque les quantités consommées dépassent largement les quantités prescrites pour certaines catégories de médicaments impli­qués dans la surpossession, la surconsommation et le trafic illégal (ex.: benzodiazépines, stupéfiants, etc.) . L'outil de sélection permettant actuellement la meilleure identification de tels profils demeure la «grille de sélection améliorée P-S.R.»- Elle est appliquée seulement pour la classe 28 (médicaments S.N.C.) dans laquelle on présume que les cas d'abus sont nombreux, mais elle devrait aussi être utilisée pour les autres classes de médicaments. Il faut également rappeler que la sélection et l'analyse basées sur la «grille améliorée P.S.R.» débouchent sur des résultats qui permet­tent de transmettre régulièrement au secteur des enquêtes de la R.A.M.Q. et aux corporations professionnelles (C.P.M.Q. et O.P.Q.) les dossiers de prescripteurs ou de dispensateurs montrant une présomption de négligence ou de mauvaise pratique.

B) ANOMALIES EN TERMES DE NOMBRE

D'ORDONNANCES ACTIVES

Les personnes âgées ayant en leur possession un nombre élevé de médicaments, une journée donnée, présentent, de l'avis général des experts, des risques im­portants de réactions indésirables. Les résultats de la cueillette du «portrait quotidien» laissent voir que 87 363 personnes âgées avaient cinq ordonnances actives et plus. De plus, un groupe plus restreint de 5 155 bénéficiaires comptaient dix ordonnances et plus à leur actif ce même 7 avril 1991.

L'outil de choix pour sélectionner de tels cas s'avère celui du «portrait quotidien». Sur la base de celui-ci, la sélection pourra être orientée vers l'analyse des profils de consom-

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mation des individus ou des groupes, vers l'étude des carac­téristiques de prescription et de dispensation ou vers l'ana­lyse du contenu médicamenteux et de ses effets pharmacologiques.

C) CIBLES PARTICULIÈRES DE

LA CONSOMMATION MÉDICAMENTEUSE

Type de médicaments: Certaines informations précieuses fournies par le «portrait quotidien» peuvent orienter le travail d'analyse et les interventions ultérieures. Par exemple, certains experts doutent des bénéfices d'un traitement avec les hypolipémiants chez les gens âgés; pourtant 3,0% des bénéficiaires âgés avaient une ordon­nance active de ce type de médicaments le 7 avril 1991. Il peut être utile de rappeler que, chez les personnes âgées, les coûts liés à la prescription des hypolipémiants ont presque triplé entre 1989 et 199r.

Âge: Les informations données par le «portrait quotidien», selon les groupes d'âge, sont dignes d'intérêt à plusieurs égards. Par exemple, on peut prendre note de l'impor­tant écart d'utilisation des diurétiques (14,3% vs 21,1 %) et des agents de suppléance (2,3% vs 6,1%) (annexe II -tableau 6) entre le groupe des 65 à 74 ans et celui des 85 ans et plus.

Sexe: Le «portrait quotidien» nous permet également de visualiser différemment que les Statistiques annuelles certaines caractéristiques entre les sexes; par exemple, la très grande utilisation des benzodiazépines et des psychotropes chez les personnes âgées de sexe féminin, l'importance du phénomène des doses quotidiennes élevées chez les femmes âgées, e t c .

1. Année 1989: coiît total des hypolipémiants pour les P.A.: 7,05 millions $ (Statistiques annuelles 1989, RAMQ) Année 1991; coût total (estimé) des hypolipémiants pour les P.A. : 20,5 millions $. Estimation basée sur les données du «Tableau de bord» de février 1992.

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Région: Les données tirées du «portrait quotidien», selon les nouvelles régions socio-sanitaires, fournissent également de nombreuses pistes d'analyse et d'intervention possi­bles. Par exemple, l'importance de l'utilisation des benzodiazépines dans le Bas-Saint-Laurent et la région de Québec, les variations régionales de l'emploi des diurétiques et des I.E.C.A., l'utilisation régionale très variable des hypolipémiants, e t c .

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partie II

LES PRESCRIPTEURS (MEDECINS) ET LES DISPENSATEURS (PHARMACIENS)

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partie n

LES PRESCRIPTEURS (MÉDECINS) ET LES DISPENSATEURS (PHARMACIENS) La sélection de profils de consommation

médicamenteuse exceptionnelle menant à l'analyse du com­portement professionnel individuel ou commun à un groupe peut tirer grand profit des informations émanant du «portrait quotidien»- En effet, l'étude de la consommation chez les personnes âgées, tout en nous signalant des profils de con­sommation exceptionnelle, nous a révélé aussi des phéno­mènes aberrants dans la prescription et la dispensation des médicaments. D nous apparaît opportun d'utiliser la méthode du «portrait quotidien» et d'y associer aussi la «grille amé­liorée PSR», appliquée à la population âgée, pour cibler certaines situations spécifiques à des prescripteurs et des dispensateurs concourant, de quelque façon, à ime médication potentiellement non appropriée.

Voici quelques situations spécifiques de telles anomalies:

A) PROFILS PARTICULIERS DE

PRESCRIPTION OU DE DISPENSATION

L'analyse de plusieurs dossiers de P-A., ef­fectuée par le biais de la «grille de sélection améliorée P-S.R- », à la suite de plaintes, nous a permis de mettre en lumière certaines particularités de la prescription et de la dispensation, lesquelles commandent un sérieux questionnement: ainsi par exemple, les nombreux renouvellements d'ordonnances de benzodiazépines, les chevauchements de services pour le même médicament quand le service d'une nouvelle ordon­nance se superpose au service d'une ancienne, les chevauchements thérapeutiques extrêmes tels, le service concomitant de trois ou quatre benzodiazépines à un même bénéficiaire. À cela s'ajoutent, des comportements discutables dans la prescription et la dispensation de stupéfiants ou d'autres types de médicaments. Il est à noter que ces parti­cularités touchant la prescription et la dispensation ont également été relevées dans plusieurs dossiers P.S.R-

Les professionnels (prescripteurs ou dispensateurs) mon­trant de tels comportements méritent une attention particu­lière de la part des responsables de la surveillance et du suivi de la consommation médicamenteuse des P.A.. Il semble

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évident que l'étude de ces cas exigera une collaboration étroiteentreces responsables à la R-A.M.Q. et les corporations professionnelles (C.P.M.Q. et O.P.Q.).

B) ANOMALIES EN Un prescripteur ou un dispensateur de dix TERMES DE NOMBRE ordonnances actives à une même personne âgée pourrait

D'ORDONNANCES être sélectionné, par exemple, et de façon encore plus prio-ACTIVES ritaire si ce phénomène se reproduit à plusieurs reprises.

Les données informatiques obtenues à partir du «portrait quotidien» nous informent que 36 prescripteurs seraient responsables d'au moins dix ordonnances actives pour un nombre de personnes âgées variant entre un et quatre par prescripteur. Les mêmes données nous montrent également que huit prescripteurs sont responsables d'une moyenne variant entre 6 et 6.9 ordonnances actives pour au moins 100 personnes âgées par prescripteur.

Le même exercice appliqué aux dispensateurs nous indique que 3 pharmaciens auraient dispensé une moyenne de 8 à 8-9 ordonnances actives à un nombre variant entre 5 à 14 per­sonnes âgées par dispensateur. On remarque de plus, que 172 pharmaciens ont dispensé une moyenne de 6 à 6.9 ordonnances actives à au moins 100 personnes âgées par dispensateur.

Les prescripteurs ou dispensateurs multiples responsables d'un grand nombre d'ordonnances actives à une même personne âgée méritent également une attention particulière.

Les données de ce type qui sont tirées du «portrait quotidien» pourront être jointes à celles de la «grille de sélection amé­liorée P.S.R.» et à celles d'autres rapports actuels ou en développement. On utilisera principalement ce type de sélection dans le but d'identifier l'abus ou la fraude chez les consommateurs, de découvrir des cas de pratique profes­sionnelle douteuse et aussi de signaler des besoins d'éduca­tion et de formation professionnelle.

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C) ANOMALIES EN TERMES

D'ORDONNANCES POTENTIELLEMENT NON APPROPRIÉES

Les données recueillies à ce chapitre nous indiquent qu'une importante proportion des personnes âgées ayant ce type d'ordonnances consultent le même prescripteur et le même dispensateur pour les obtenir (phénomène décrit au chapitre premier).

De nombreux ouvrages portent sur les interactions médicamenteuses nuisibles et sur les manières d'y faire face. Toutefois, peu d'études ont porté spécifiquement sur la détermination des doses appropriées de médicaments chez les gens âgés. Les fabricants de produits pharmaceutiques même, commencent à peine à être sensibilisés à l'importance d'inclure des sujets âgés dans l'évaluation des médicaments en étude clinique. Il n'est donc pas toujours facile d'établir les seuils précis où la dose devient trop élevée, même si dans quelques cas les recommandations sont assez précises, par exemple, lorsqu'on parle du triazolam.

Compte tenu de ces précisions, il demeure étonnant de constater que la majorité des P.A. touchées (83,3%) par les ordonnances potentiellement non appropriées reçoivent ces ordonnances d'un seul prescripteur et d'un seul pharmacien. Les responsables du suivi et de la surveillance de la con­sommation médicamenteuse à la R.A.M.Q. devraient raffi­ner l'analyse de ces résultats afin d'en tirer des informations précises en vue d'interventions ultérieures.

11 sera également important d'examiner sous ce rapport les dossiers de P.A. consultant un seul prescripteur mais visitant au moins 2 pharmaciens pour les O.P.N.A. (3.3% des P.A. concernées par les O.P.N.A.). Les dossiers de P.A. visitant un seul pharmacien tout en consultant au moins deux prescripteurs pour les O.P.N.A. devront également être scrutés attentivement (9.0% des P.A. concernées par les O.P.N.A).

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partie III

LES MÉDICAMENTS

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partie III

LES MEDICAMENTS

Le quatrième axe de la sélection, celui des médicaments, est très prometteur comme contenu de résultats d'analyse. Les données obtenues en rapport avec les or­donnances potentiellement non appropriées nous ont été présentées dans le chapitre premier. Les ordonnances ont bien sûr un lien avec les prescripteurs et les dispensateurs. Dans les sections précédentes de ce chapitre, la discussion a été amorcée à ce sujet. Il est important, toutefois, d'orienter l'analyse de ce type d'ordonnances sur un terrain plus vaste afin d'avoir une image plus précise et plus objective de ce phénomène. Il est permis au surplus d'imaginer que les renseignements obtenus à l'occasion de cet exercice d'analyse pourront aussi servir éventuellement à orienter les choix de dossiers au niveau des activités du comité R.U.M. ambulatoire.

Reprenons, une à une, les trois dimensions de la médication potentiellement non appropriée.

A) CHEVAUCHEMENTS THÉRAPEUTIQUES

La liste des chevauchements thérapeutiques est présentée à l'annexe L Sous ce rapport, la sélection pourra être orientée, en priorité, vers les dossiers comptant trois ordonnances de médicaments du même type, particulière­ment les benzodiazépines. Les résultats obtenus à partir du «portrait quotidien» nous indiquent à cet effet que le dossier pharmacologique de 2 000 P.A. affichait trois benzodiazépines et plus le 7 avril 1991. L'analyse des dossiers comportant des chevauchements thérapeutiques multiples pourra porter sur les groupes d'âge, les sexes, le nombre total d'ordonnances actives et la région.

B) DOSES Cette portion des ordonnances potentiel-QUOTIDIENNES lement non appropriées s'avère aussi instructive et promet-

ÉLEVÉES teuse de résultats utiles aux personnes convaincues de l'optimisation pharmaco-thérapeutique-

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Comme pour les chevauchements thérapeutiques, la Hste des doses quotidiennes élevées se retrouve à l'annexe I. La sélection des dossiers comptant des doses quotidiennes élevées pourra porter d'une part sur des médicaments dont les recommandations posologiques sont très précises et d'autre part, sur des médicaments à dose quotidienne élevée touchant beaucoup de P.A- (ex: Triazolam avec dose quoti­dienne dépassant 0,25mg). Le «portrait quotidien» nous montre à cet égard que 3 382 P.A. comptaient des ordonnances actives de triazolam ayant une dose quotidienne supérieure à 0,25mg.

L'analyse de ces dossiers portera sur les groupes d'âge, les sexes, le nombre total d'ordonnances actives et la région.

C) INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

NUISIBLES

Une liste de plusieurs interactions médicamenteuses nuisibles est également présentée à l'an­nexe I. La sélection à ce niveau pourra porter sur les interactions touchant un grand nombre de P.A. (ex: LE.C.A. et diurétiques épargneurs de potassium) ou sur des interactions particulièrement dangereuses (ex: Warfarineet A-A.S. ). Les résultats obtenus à ce niveau nous indiquent que 4 106 P-A. étaient touchées par l'interaction «LE.C.A. et diurétiques épargneurs de potassium».

L'analyse des dossiers contenant des interactions médicamenteuses devra également être orientée en fonction des groupes d'âge, des sexes, du nombre total d'ordonnan­ces actives et de la région.

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SYNTHÈSE ET CONCLUSION

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SYNTHESE ET CONCLUSION

Afin de rendre la sélection des profils excep­tionnels valable et efficace, les autorités de la R.A.M.Q. devraient accepter que la consommation médicamenteuse des personnes âgées fasse l'objet de multiples paramètres de sélection, même s'ils sont originaux et nouveaux pour le milieu de la R.A.M.Q.. Ces mécanismes variés de sélection pourront prendre la forme de la «grille améliorée P.S.R.» adaptée aux dossiers des personnes âgées, des résultats d'analyse du «portrait quotidien» et de tout autre moyen permettant une analyse de plus en plus valable. Les mem­bres du comité croient que des résultats meilleurs et des actions plus efficaces découleront de cette démarche.

Pour éviter l'éparpillement des énergies, il sera assurément utile et nécessaire de fixer des priorités à la sélection. Les champs d'application étant nombreux, il faudra établir des choix selon les objectifs visés sans perdre de vue l'importance de toucher à tous les axes identifiés dans la consommation médicamenteuse des P.A.. Il faut comprendre que le «por­trait quotidien» est voué à devenir un outil privilégié pour la surveillance de la consommation médicamenteuse, y in­cluant implicitement la prescription et la dispensation.

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TABLEAU - SYNTHESE Cibles d'une surveUlance et d'un suivi de la consommation médicamenteuse chez les P.A. et outils de sélection préconisés

A) CONSOMMATEURS P A. (INDIVIDUS OU GROUPES):

Sélection basée sur:

Profils particuliers de consommation:

ex: écart important entre quan­tités prescrites et quantités consommées

Anomalies en termes de nombre d'ordonnances actives:

ex: PA. comptant 10 ordonnan­ces actives et plus un jour donné

Type de médicaments consommés:

ex: Hypolipémiants chez les PA,

Âge:

ex: écart d'utilisation des diurétiques et agents de sup­pléance entre groupe des 65 -74 ans et groupe des 85 ans et plus

Sexe:

ex: forte consommation de ben­zodiazépines chez les femmes

Région:

ex: forte utilisation des anxioly­tiques, sédatifs et hypnotiques dans les régions de Québec et du Bas St-Laurent

Outil de sélection

«Grille améliorée P-S.R.» (toutes les classes de médica­ments)

«Portrait quotidien»

«Portrait quotidien»

«Portrait quotidien»

«Portrait quotidien»

«Portrait quotidien»

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B) PRESCRIPTEURS ET DISPENSATEURS:

Sélection basée sur:

Profils particuliers de prescrip­tion ou de dispensation:

ex: un prescripteur inscrivant de nombreux renouvellements aux ordonnances de benzo­diazépines de façon routinière

Anomalies en termes de nombre d'ordonnances actives:

ex: un prescripteur ou un dispen­sateur d'une forte moyenne d'ordonnances chez de nom­breuses P.A.

Anomalies en termes d'ordon­nances potentiellement non appropriées:

ex: un prescripteur ou un dispen­sateur lié de façon fréquente à des chevauchements théra­peutiques chez plusieurs P.A.

Outû de sélection

«Portrait quotidien» et «Grille améliorée P.S.R.»

«Portrait quotidien» et «Grille améliorée P.S.R.»

«Portrait quotidien»

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C) MEDICAMENTS:

Sélection basée sur:

Chevauchements thérapeutiques détectés en fonction des groupes d'âge, des sexes, du nombre d'or­donnances actives et des régions:

ex: chevauchement de 3 benzo­diazépines en même temps chez une P.A.

Doses quotidiennes élevées détectées en fonction des groupes d'âge, des sexes, du nombre d'or­donnances actives et des régions:

ex: dose quotidienne de tria­zolam supérieure à 0.25mg chez les PA.

Interactions médicamenteuses nuisibles détectées en fonction des groupes d'âge, des sexes, du nombre d'ordonnances actives et des régions:

ex: interaction LE.C.A. et diu­rétiques épargneurs de potassium

Outil de sélection

«Portrait quotidien»

«Portrait quotidien»

«Portrait quotidien»

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RECOMMANDATIONS

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RECOMMANDATIONS

En conséquence des faits et discussions énoncés dans ce chapitre deuxième, les membres du comité d'analyse de la consommation médicamenteuse chez les personnes âgées recommandent donc:

2.1 Que la sélection des profils de consommation médicamenteuse exceptionnelle chez les P.A. porte sur l'ensemble des aspects touchant cette consommation: les consommateurs, les presaipteurs et les dispensateurs, et les médicaments-

2.2 Que la «grille de sélection améliorée P.S.R.», adaptée aux dossiers des personnes âgées, soit utilisée dans le but d'augmenter les capacités du «Service analyse de la consommation et de la dispensation - médicaments» en termes de sélection de profils exceptionnels de consom­mation, prescription et dispensation médicamenteuse. Cette grille devra en outre permettre l'étude de classes de médicaments autres que la classe 28.

2.3 Que les données du «portrait quotidien» soient mises à jour de façon systématique afin de permettre la sélection de profils exceptionnels tant de consommation, pres­cription et dispensation médicamenteuse, d'entrevoir rapidement les nouvelles tendances et d'évaluer les résultats des interventions entreprises à divers niveaux.

2.4 Que les données du «portrait quotidien» soient transmi­ses systématiquement aux acteurs concernés (pres­cripteurs, dispensateurs, consommateurs) et aux orga­nismes professionnels voués à la qualité de la pharmacothérapie.

2.5 Que des méthodes de consultation rapide des profils de consommation (incluant prescription et dispensation) puissent être développées à court terme en vue de rendre l'analyse des dossiers plus efficace, efficiente, valable et productrice d'actions concrètes.

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chapitre troisième

MULTIPLES OPTIONS DTNTERVENTION

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RAPPEL DU MANDAT

consiste à: La troisième partie du mandat du comité

«présenter des options d'intervention au regard de la surveillance et du suivi de la dispensation et de la consommation optimale des médicaments pour les personnes âgées de 65 ans ou plus».

Le comité se propose donc dans ce chapitre:

- d'examiner la dispensation et la consommation médicamenteuse chez les personnes âgées en utilisant des constats émanant, d'une part, des profils annuels de con­sommation, selon l'approche traditionnelle, et d'autre part, des nouveaux profils quotidiens de consommation,

- d'élaborer plusieurs considérations, à la fois d'ordre conceptuel et pratique, sur l'éventail des options qui re­joignent les principaux objectifs de l'étude du comité,

- de formuler des recommandations précises qui découlent de cette réflexion.

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INTRODUCTION

Dans le cadre de ce mandat, il apparaît important aux membres du comité de bien préciser qu'ils privilégient une optique de santé publique tout en conservant une préoccupation de maîtrise des coûts du programme Médicaments, et ce, pour deux raisons:

d'une part, parce que la recherche d'une amélioration de la santé publique en matière de traitement médicamenteux a un impact non seulement sur le coût du programme Médi­caments mais aussi sur l'ensemble des coûts des services de santé engendrés par les méfaits de la surconsommation, de la prescription et de la dispensation non appropriées des médicaments,

d'autre part, parce que, dans les efforts de suivi de la con­sommation des médicaments, toute action qui se limiterait au contrôle des abus et de la fiaude demeurera marginale au plan économique et doit plutôt s'orienter vers une approche globale de santé publique pour atteindre des résultats si­gnificatifs, à moyen et long terme, sur la prescription, la dispensation et la consommation médicamenteuse par les personnes âgées et sur les coûts de santé-

II est bien entendu que la R.A-M.Q. conserve toujours ses objectifs de contrôle des abus et de la fraude, qui sont inhérents à son rôle d'agent payeur.

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partie I

CONTEXTE DE LA CONSOMMATION MÉDICAMENTEUSE

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partie I

CONTEXTE DE LA CONSOMMATION MÉDICAMENTEUSE

A) CONSTATS DES Depuis quelques années, certaines activités PROFILS ANNUELS de contt-ôle de la consommation médicamenteuse des per-

1990 sonnes âgées de 65 ans et plus sont basées sur des caracté­ristiques majeures retrouvées dans les profils annuels de consommation.

Le comité a cru utile de parfaire à nouveau une analyse de ce type en produisant les profils annuels 1990, dont le docu­ment est en annexe III.

Ces profils annuels de la consommation des P.A. en 1990 laissent voir certains faits saillants qui méritent d'être signalés, notamment les suivants:

a) environ 659 000 personnes âgées ont participé au pro­gramme Médicaments, ce qui représente 61% de tous les bénéficiaires de ce programme (P.A. et P.S.R.);

b) près de 21,8 millions d'ordonnances furent exécutées pour ces P.A., au coût de 381,6 millions $;

c) en comparaison avec les P.S.R. (Prestataires delà sécurité du revenu) qui montraient un phénomène marqué de «magasinage» (fréquentation d'un grand nombre de pharmacies), on note que:

- les P. A., dans une proportion de 99,6% s'approvision­nent auprès de 1 à 5 pharmacies durant l'année,

- 87,5% ne visitent que 2 pharmacies,

- 61,3% n'ont visité qu'un (1) seul pharmacien;

d) en 1990,35,1% des P.A. n'ont obtenu d'ordonnances que d'un (1) seul médecin.

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e) les P.A. consomment en général une grande variété de médicaments ce qui diffère de la consommation notée chez les P.S.R. où la diversité des médicaments est plus limitée et se concentre davantage sur les médicaments de la classe 28 (S.N.C);

f) le nombre d'ordonnances par personne âgée (33 ordon­nances) par an, et le coût annuel (578,45 $) par P.A. sont plus élevés, de façon générale, que ceux notés chez les P.S.R. (16,5 ordonnances par P.S.R. et 283,80 $ par P.S.R.).

Ces constatations sont explicitées dans l'analyse des profils annuels 1990 (annexe III). Toutefois, elles se doivent d'être interprétées et complétées par les données et les conclusions qu'apportent le nouveau concept du profil ou «portrait quotidien» énoncé au chapitre premier de ce rapport.

B) CONSTATS DES PROFILS

QUOTIDIENS

Le profil quotidien de la consommation médicamenteuse s'avère un outil révélateur de phénomènes particuliers de la consommation, de la prescription et de la dispensation. À l'aide de ce nouvel outil, le comité a pris conscience de certaines failles et omissions de l'outil que fut les «profils annuels» et demeure convaincu de la nécessité d'interpréter dorénavant la consommation, la prescription et la dispensation médicamenteuse en regard et à la lumière des profils quotidiens.

L'analyse, à ce jour, accomplie dans les profils quotidiens apporte plusieurs constats dont voici les principaux.

Nous avons vu, au chapitre premier (partie II), qu'un portrait quotidien de la consommation médicamenteuse des person­nes âgées qui a été réalisé pour la journée du 7 avril 1991 nous apprend que:

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a) 59% disposent d'au moins une ordonnance active à cha­que jour de l'année. Si nous comparons ce pourcentage avec le taux de participation annuel (86,7%), nous ob­servons qu'environ 25% des personnes âgées ne con­somment des médicaments que de façon occasionnelle durant l'année;

b) environ 87,000 P.A. reçoivent au moins cinq médica­ments différents par jour. Environ 45% de cette population a 75 ans ou plus et les deux tiers sont des femmes. À ces médicaments, il faut ajouter toutes les substances obtenues en vente libre, les produits prescrits, mais non assurés par la R.A.M.Q., de même que les médicaments conservés à la maison pendant de longues périodes;

c) on peut s'interroger sur la durée d'administration de certaines médications telles les benzodiazépines que près de 23% des femmes âgées consomment quotidiennement et parfois durant de longues périodes ainsi que sur la pertinence d'utilisation de certains médicaments, no­tamment les hypolipémiants et les antihypertenseurs lorsque prescrits à des personnes très âgées;

d) près de 80,000 P. A., soit 10% de la population admissible, ont été identifiées comme ayant une médication «potentiellement non appropriée», i.e. présence soit d'un chevauchement thérapeutique, soit une dose quotidienne élevée, ou une interaction nuisible.

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partie n

CONSIDÉRATIONS SUR LES DIVERSES OPTIONS DTNTERVENTION

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partie n

CONSIDERATIONS SUR LES DIVERSES OPTIONS DTNTERVENTION Le monitoring de la consommation

médicamenteuse chez les P. A., soit le suivi et la surveillance de la prescription, la dispensation et la consommation des médicaments, commande, il va de soi, un certain nombre d'outils et de moyens permettant d'assurer l'efficacité d'une telle opération.

Quelles sont les mesures et les interventions qui s'articulent le mieux avec les buts recherchés?

Pour les membres du comité, deux objectifs précis s'imposent:

a) contrôler les anomalies décelées dans l'approvisionne­ment des P.A. en médicaments, et

b) viser une pharmacothérapie optimale spécifique à cette clientèle du troisième âge et impliquant le processus de prescription et de dispensation des médicaments.

C'est donc à partir de ces deux cibles que le comité présente quelques considérations sur les diverses options d'inter­vention; ces considérations font appel aux anomalies détectées à l'aide des outils présentés au chapitre deuxième, à la lumière, entre autres, des résultats de l'analyse des données du «portrait quotidien» au chapitre premier.

A) CONTRÔLE DES Les anomalies présumées ou constatées tou-ANOMALIES D'AP- chent habituellement des situations impliquant soit de la

PROVISIONNEMENT fraude, soit des abus de consommation (ou de possession), de dispensation et de prescription des médicaments.

1. Fraude Le comité est d'avis qu'il existe possiblement plus de cas de fraude chez les P.A. que la R.A.M.Q. n'en décèle sporadiquement. Les fraudeurs opèrent généralement en utilisant illégalement la carte d'assurance-maladie d'une P.A. pour obtenir des médicaments pour d'autres personnes non bénéficiaires du programme Médicaments. Il est très

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probable que des médecins et des pharmaciens se fassent complices de certaines fraudes en modifiant les noms des personnes à qui les médicaments sont prescrits et destinés (ou en omettant d'inscrire le nom du patient sur l'ordonnance) ou tout simplement en demeurant indifférents à des situations qui devraient normalement éveiller leur méfiance- Dans tous les cas de fraude, les mesures impliquant soit les bé­néficiaires, soit les médecins ou les pharmaciens coupables ou complices, devraient être exemplaires et à caractère punitif: ils pourraient même, selon la gravité du délit, déboucher sur des mesures coercitives allant même jusqu'à, par exemple, pour des bénéficiaires reconnus coupables, restreindre leurs privilèges par la limitation d'approvisionnement à une seule pharmacie désignée, et pour les prescripteurs et les dispensateurs, transmission d'un rapport à leur corporation professionnelle respective.

Tous les dossiers de fraude présumée devraient être trans­mis au Service des enquêtes de la D.G.E.C. pour être investigués en collaboration avec des pharmaciens-conseils selon les situations en cause. Les conclusions de ces enquêtes, lorsqu'elles impliquent la complicité de médecins et/ou de pharmaciens, devraient faire l'objet de communication avec le syndic de l'une ou l'autre des corporations professionnelles concernées.

Il serait utile que les responsables du suivi et de la surveillance de la consommation des médicaments à la R.A.M.Q., fassent en sorte d'identifier les cas de fraude par des échantillonnages systématiques et périodiques et aussi par des efforts pour élucider des situations vulnérables de prescription et de dispensation qui apparaissent comme particulièrement aberrantes et susceptibles de déboucher sur des fraudes.

Le comité s'est interrogé sur la possibilité de bien distinguer le concept même de «fraude» de celui d'«abus» ou «usage abusif». Malgré l'absence d'un consensus clair parmi les membres du comité sur ce point, il semble raisonnable de retenir que les cas de fraude démontrent habituellement des actes répréhensifs touchant l'honnêteté des personnes con-

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2. Abus de consommation (ou possession),

prescription et dispensation

cernées alors que les cas usuels d'abus de possession et de consommation sont souvent le fait de bénéficiaires dé­brouillards qui profitent de la bonne foi (par informations incomplètes ou par ignorance) ou de l'indifférence de certains médecins et pharmaciens au niveau professionnel.

Le comité est conscient des difficultés qui existent pour tracer la frontière entre la fraude et l'abus, et demeure convaincu qu'il peut souvent y avoir association et «compénétration» entre ces deux situations. La distinction n'est pas toujours évidente non plus entre l'usage abusif comme tel des médicaments et plusieurs éléments de la pharmacothérapie idéale.

L'abus, ou l'usage abusif, des médicaments pourrait se dé­finir au moyen de normes en vertu desquelles l'obtention de médicaments pourrait être qualifiée d'abusive, excessive ou anormale sans le recours à des moyens frauduleux ou illégaux.

L'abus de consommation, prescription et dispensation de médicaments par la P.A. peut originer:

a) de la P.A. elle-même et de son entourage, b) du prescripteur, c) du dispensateur.

L'abus originant de la P.A. se définit par l'écart constaté entre l'intention (quantité et posologie) d'un ou de plusieurs prescripteurs et la quantité de médicaments effectivement obtenue sans intention malicieuse de la P.A. . Une fois ces médicaments en possession de la P.A., il est très difficile d'évaluer si ces derniers, obtenus «abusivement», seront effectivement consommés par la P. A., accumulés par elle, ou utilisés à d'autres fins.

Cet écart entre la quantité prescrite et la quantité dispensée demeure la balise principale à respecter, tout en y associant, en plus, des analyses comparatives des profils de consom-

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mation de groupes de bénéficiaires auxquels on confronte la consommation dite «déviante» ou «exceptionnelle» au re­gard de la moyenne de divers groupes de consommateurs.

L'abus peut provenir également du prescripteur, lequel prescrit un médicament à des doses dépassant les normes reconnues, à une fréquence trop grande ou en quantité plus importante que médicalement requise.

Enfin, l'abus peut originer du dispensateur, lequel dispense un médicament à des doses ou quantités plus grandes que prescrites ou en fait le renouvellement à une fréquence plus grande que requise.

Pour prévenir, contrer et corriger l'usage abusif des médica­ments chez les P.A., le comité entrevoit un ensemble de mesures qui devraient s'appliquer de façon graduelle, étape par étape, selon la gravité des situations observées.

Pour tous les cas autres que ceux relevant formellement de la fraude, le comité préconise une approche éducative et per­suasive plutôt que coercitive et punitive, en somme une approche globale s'adressant à la fois aux facteurs biologiques, psychologiques et même sociaux impliqués dans la dispensation et la consommation des médicaments. Ainsi, le comité imagine mal pouvoir utiliser la mesure restrictive déjà utilisée chez les P.S.R. comme levier efficace pour limiter l'approvisionnement en médicaments des P.A. chez un seul «pharmacien désigné».

Dans des cas de profils de consommation «déviants» ou «exceptionnels», le comité voit plutôt un cheminement qui pourrait ainsi se résumer:

- une analyse de plus en plus raffinée de la consommation des médicaments chez les P.A., par le «Service d'analyse de la consommation et de la dispensation - médicaments», à partir de critères de sélection précis et du nouveau concept de «profil quotidien» de consommation;

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une identification de dossiers de P.A., par catégorie de médication, par groupe de clients d'une même pharma­cie, par prescripteur, par groupe d'âge ou de région;

une vérification et validation du contenu de ces dossiers «déviants» par le Secrétariat du comité d'analyse de la consommation (Service d'analyse de la consommation et de la dispensation - médicaments) par étude des ordon­nances, en corrélation avec les prescripteurs pour les cas sélectionnés en vertu des critères établis;

une information nominale et précise fournie aux prescripteurs et aux pharmaciens concernés, via les res­ponsables de r inspection professionnelle des corporations impliquées, en vue d'interventions ponctuelles suscepti­bles de vérifier et de modifier les situations abusives majeures notamment par des communications entre le prescripteur ou le dispensateur et la P.A. . Le comité ne croit pas approprié et utile que les responsables du Se­crétariat (pharmaciens et/ou médecins de la R.A.M.Q-) établissent des communications directes avec les P.A- de ces dossiers, soit par lettre personnalisée ou par conver­sation téléphonique, compte tenu des dangers inhérents à de telles interventions en raison des situations particulières que peuvent créer, chez cette clientèle de 65 ans et plus, les craintes, les angoisses, l'incompréhension associée à l'analphabétisme, aux conditions de vie et de maladie, le contexte familial (relation enfants-parents) e tc . ;

la préparation et la transmission de données non nomina­les aux D.S.C. (Départements de santé communautaire) (et aux C.L.S.C. qui leur sont rattachés) afin d'alerter, informer et sensibiliser les responsables des divers orga­nismes, lesquels pourront atteindre les groupes de per­sonnes âgées consommatrices;

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des rencontres, sous forme d'entrevues spéciales, entre certaines personnes âgées (celles ayant des déviations ou des aberrations majeures dans leur profil de consomma­tion, notamment celles qui récidivent périodiquement et qui semblent incorrigibles dans leurs abus) et leur méde­cin prescripteur principal ou leur pharmacien dispensateur principal, ces derniers professionnels étant informés des profils de ces P-A. par le truchement des responsables de l'inspection professionnelle de leur corporation respec­tive; ces entrevues pourraient servir à vendre l'idée à ces P.A. d'une limitation volontaire à une seule pharmacie pour s'approvisionner en médicaments, d'une part, et à un médecin traitant principal habilité à faire la synthèse ou le tri de leur arsenal thérapeutique, d'autre part;

un rappel par la R.A.M.Q. de l'aspect illégal du troc de la carte d'assurance-maladie, soit par communiqué de presse, et/ou affiche dans les cabinets de médecins et officines de pharmacie-

B) VISER UNE PHARMACOTHÉRAPIE

OPTIMALE

De prime abord, il est essentiel de bien situer la valeur, l'importance et la vraie perspective d'une pharmacothérapie optimale dans le monitoring de la con­sommation médicamenteuse chez les personnes âgées. Le comité tient à mettre l'accent sur cet objectif du programme et ne veut pas donner l'impression de s'attarder seulement aux fraudeurs et aux abuseurs dans sa recherche de mesures à proposer; il croit que, dans un souci de santé publique et d'économies financières valables, de multiples actions de­vront être prises pour optimiser la pharmacothérapie des affections propres aux personnes âgées.

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La plupart des membres du comité basent leur prise de position sur quelques études québécoises et étrangères^ et, notamment, sur les conclusions du Rapport Lowy (Ministère de la Santé de l'Ontario, 1990), lesquelles études démontrent les failles rencontrées trop fréquemment dans l'appUcation de la pharmacothérapie-

Des actions ou mesures touchant à la fois la formation et l'éducation des principaux acteurs de la consommation déviante des médicaments, soit les médecins prescripteurs et les pharmaciens dispensateurs, doivent être formulées et s'adresser à tous les intervenants impliqués dans la problématique du bon usage des médicaments.

A la lumière des constatations observées dans son étude, le comité croit indiqué et à propos d'apporter les réflexions suivantes:

- pour un travail d'analyse susceptible de déboucher sur des applications pratiques, le «Service d'analyse de la consommation et de la dispensation - médicaments» se doit d'identifier, d'une part, les problèmes de prescrip­tion de certains médecins (par exemple: sélectionner les P.A. qui ont reçu 10 ordonnances et plus d'un seul médecin) et, d'autre part, les problèmes de dispensation (par exemple: sélectionner les P. A. qui ont reçu 10 ordonnances et plus d'un seul pharmacien) pour en faire une analyse

1, Documents à consulter: - Grenier-Gosselin L. Médicaments, motif important d'hospitalisation des personnes

âgées. Québec Pharmacie, vol. 38, janv,-fév. 1991, pp. 57-58etoct. 1991, pp 535-538.

- Ferguson JA, Patient Age as a Factor in Drug Prescribing Practices. La Revue Can. du vieillissement, vol. 9, no 3, pp. 278-295.

- Kessler DA. Communicating with Patients about their Médications. N. Eng. ï-of med., vol, 325, no 23, (5 déc. 1991), pp. 1650-1653.

- Bussières JF et Lepage Y. Réduction des coûts de la consommation médicamenteuse en soins prolongés par l'implication d'un pharmacien. Can. 1. of Hosp. Fharmacy. 1991. no 3, p p 121-129.

- Delorme J, Médication et personnes âgées: profil de consommation, dans Interdisciplinarité en gérontologie, sous la direction de Hébert R. Éd. Edisem Inc., St-Hyacinthe, 1990, pp 381-386.

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plus poussée afin de référer les situations aberrantes aux services d'inspection professionnelle des corporations concernées;

- afin de sensibiliser les médecins aux embûches courantes de la pharmacothérapie, des données factuelles non no­minales devraient être préparées, colligées et transmises périodiquement, à titre informatif, à la C.P.M.Q. et aux deux Fédérations de médecins (ou deux associations pro­fessionnelles spécifiques concernées par les données en question, par exemple, les données sur la consommation des cardiotropes à l'Association professionnelle des car­diologues, etc.);

- UnencouragementdelapartduM.S-S.S-etdelaR.A-M.Q. à toute discussion avec les médecins (F.M.S.Q. et F.M.O.Q.) et les pharmaciens (A.Q.P.P.) qui pourrait éventuelle­ment concourir à rationaliser d'une façon plus efficace, l'usage des médicaments et ainsi diminuer l'abus de leur consommation.

Ainsi, par exemple, pourquoi ne pas chercher à intégrer à des actes ou des services déjà existants dans la nomencla-ture, l'activité professionnelle spécifique de la «rationalisation de l'inventaire des médicaments d'une P.A.», soit par un médecin traitant, soit par un pharma­cien dispensateur?

Le Comité croit en la pertinence d'une telle initiative pour ajouter aux moyens susceptibles de contrer la mauvaise utilisation («misuse») et les méfaits de la surconsommation chez les P.A..

Au plan de l'information et de l'éducation des aînés du troisième âge, des actions publicitaires de masse s'imposent véritablement. Le comité entrevoit diverses mesures prô­nant la valeur de la consommation appropriée des médica­ments sur ordonnance et en vente libre, notamment:

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- Une formule permettant la diffusion d'informations gé­nérales sur les médicaments, à partir de systèmes de renseignements , type réseau téléphonique;

- une communication par la Régie, utilisant les médias écrits et électroniques (exemples: lettre ouverte à grand format destinée aux P. A., dans les quotidiens, spot publi­citaire à laT.V., comme il s'est fait en France en 1991, etc.) , démontrant les dangers des médicaments chez les P-A.;

- des conférences à des groupes-cibles, dans des établisse­ments pouvant réunir des P.A. (C.L.S-C, centres d'accueil, centres de jour) ou lors de rencontres avec diverses asso­ciations d'aînés ou celles de l'Âge d'or. (F.A.D.O.Q.: Fédération de l'Âge d'or du Québec - F. A.Q.: Fédération des Aînés du Québec);

Dans un but de mieux orienter la formation et veiller à la compétence des principaux acteurs de la pharmacothérapie par la mise à jour des connaissances, de telles données non nominales devraient aussi être acheminées à la C.P.M.Q. et à l'O.P.Q. ainsi qu'aux Fédérations de médecins (F.M.S.Q., F.M.O.Q., F.M.R.Q.) et à l'Association québécoise des phar­maciens propriétaires (A.Q.P.P.).

Dans le contexte du projet de R.U.M. «ambulatoire», les responsables à la Régie de l'analyse de la consommation et de la dispensation des médicaments devraient tirer profit de leurs observations courantes pour mettre en liste de priorité les objets mêmes de ces R.U.M. (ex.: les A.I.N.S., benzos, etc.) aux fins de ceux à qui sont dévolus ces «revues d'uti­lisation de médicaments».

De plus, il serait sûrement utile que la Régie de l'assurance-maladie, en collaboration avec le M.S.S.S. et le C.C.P. pré­sentent des recommandations communes aux facultés de médecine et aux organismes de formation universitaire (fa­culté, école) de pharmacie du Québec pour que, d'une part, soit révisé et amplifié le programme d'enseignement de la pharmacothérapie au niveau des cycles précliniques et cli-

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niques et que, d'autre part, l'on favorise la nécessité de stages en gériatrie dans tous les programmes de médecine familiale et de pharmacie.

En conclusion à ce chapitre, il importe de noter que le déroulement de ces options d'intervention concernent tous les acteurs des «régimes médicamenteux», les prescripteurs, les dispensateurs, les fabricants, les personnes âgées, les organismes et établissements du réseau et le M.S.S.S.. Une concertation dans l'application de ces mesures s'avère né­cessaire pour améliorer la situation actuelle. Il faut compter sûrement sur l'effet en tache d'huile des nouvelles attitudes qui devraient découler de ces multiples interventions ainsi que sur r«effet sentinelle» de toutes ces actions de suivi et de surveillance auprès de toutes les personnes concernées.

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partie III

RECOMMANDATIONS

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partie III

RECOMMANDATIONS

En conséquence des faits et considérations énoncés plus haut, le comité recommande:

3.1 Que les responsables du «suivi et de la surveillance de la consommation médicamenteuse» (Service analyse de la consommation et de la dispensation - médicaments)

a) cherchent à identifier et à élucider un plus grand nombre de cas de fraude dans l'approvisionnement des médicaments par des méthodes d'analyse de dossiers par échantillonnage systématique et pério­dique, en collaboration avec des enquêteurs et/ou des pharmaciens-conseils visiteurs;

b) traitent ces cas de fraude avec rigueur, selon une approche au besoin coercitive et punitive et en in­forment les syndics de la C.P.M.Q. et l'O.P.Q- lors­que des médecins ou des pharmaciens sont impliqués dans de tels dossiers-

3.2 Que les critères de déviation pour identifier les abus de consommation médicamenteuse reposent:

a) d'abord sur l'écart constaté entre la quantité pres­crite de médicaments et la quantité dispensée, d'une part, et

b) aussi sur la moyenne des consommations dispen­sées acceptée comme normale et habituelle pour les différents groupes éttidiés.

3.3 Que les cas de consommation abusive soient traités selon une approche globale faisant appel à des mesures éducatives et persuasives plutôt que coercitives.

3.4 Que les cas de profils déviants de consommation par usage abusif ou excessif de médicaments soient traités en collaboration avec les responsables des comités d'inspection professionnelle de la C-P.M-Q. et/ou de l'O.P.Q., en évitant toute communication directe et per-

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sonnalisée (par lettre ou conversation téléphonique) auprès de ces P. A., afin que les cas abusifs soient atteints indirectement par leur(s) médecin(s) prescripteur(s) ou leur(s) pharmacien(s) dispensateur(s), via le chemine­ment des comités d'inspection professionnelle des cor­porations à qui des données nominatives peuvent être transmises. (L'O.P.Q. et la C.P.M.Q. suggèrent que les dossiers de P.A. qui doivent être adressés à leur Direc­tion d'inspection professionnelle respective soient re­groupés par pharmacie et par médecin concernés par les cas abusifs afin d'alléger le plus possible les travaux de l'O.P.Q. et de la C.P-M.Q.)-

3.5 Que l'identification des dossiers «déviants» soit faite par région, par groupe de clients d'une pharmacie, par groupe d'âge, et par catégorie de médication; et qu'une vérification et une validation du contenu de ces dossiers «déviants» soient accomplies réguhèrement et qu'il soit possible, au besoin, d'aller jusqu'à une analyse des ordonnances en corrélation avec les prescripteurs pour les anomalies majeures-

3.6 Que les responsables, à la R. A.M.Q., de la surveillance et du suivi de la consommation médicamenteuse, identi­fient, à l'occasion de leurs travaux d'analyse, les médications «potentiellement non appropriées» résul­tant de phénomènes aberrants de prescription et/ou de dispensation, imputables à des situations d'ignorance ou de communication inadéquate entre prescripteurs, dispensateurs ou consommateurs, et transmettent les dossiers et les données nominales aux secteurs d'ins­pection professionnelle de la C.P.M.Q. ou de l'O.P.Q. selon le cas.

3.7 Que des données non-nominales sur la consommation des P.A. soient préparées et transmises,

a) aux fins de sensibilisation et d'éducation des con­sommateurs, aux D.S.C- (et aux C.L.S.C. qui leur sont rattachés);

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b) aux fins de sensibilisation des prescripteurs et des dispensateurs, aux corporations professionnelles (C-P-M.Q. et O.P.Q.) ainsi qu'aux syndicats profes­sionnels (F.M.S.Q., F.M.O.Q-, F.M.R.Q. et A.Q.P.P.);

c) aux fins de l'enseignement professionnel continu, aux corporations professionnelles et aux instances syndicales professionnelles correspondantes.

3.8 Que des relations s'établissent entre la R. A.M.Q. (via le Service analyse de la consommation et de la dispensation-médicaments) et l'éventtiel «Comité des Aînés» rattaché au Conseil exécutif.

3.9 Que des rencontres ou entrevues entre les P.A. (et membres de leur famille, si utile) et les médecins prescripteurs et/ou pharmaciens dispensateurs soient favorisées pour les cas majeurs de consommation médicamenteuse déviante suite aux informations four­nies aux Corporations (C.P.M.Q. et O.P.Q.).

3.10 Que la Régie fasse la promotion de l'idée que les P.A. exposées à une consommation abusive de médicaments devraient chercher à ne s'approvisionner que chez un seul pharmacien et à ne consulter qu' un médecin traitant informé de toutes les ordonnances propres à tel ou tel patient.

3.11 Que des interventions éducationnelles de masse, éma­nant du M.S.S.S-, soient faites dans les médias écrits et électroniques à l'intention des P.A..

3.12 Que la R.A.M.Q. fasse un rappel aux P.A. concernant l'utilisation illégale de la carte d'assurance-maladie.

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3.13 Que les responsables de la Surveillance et du suivi de la consommation des médicaments à la Régie identifient et analysent en priorité les problèmes de prescription et de dispensation des médicaments en sélectionnant les dossiers où dix (10) ordonnances et plus sont reçues d'un seul médecin et toutes celles remplies par un seul pharmacien.

3.14 Que la Régie, à partir des observations courantes en consommation médicamenteuse, cherche à mettre en liste de priorités les médicaments qui devraient faire l'objet des R.U.M. (Revued'utilisation des médicaments) et suggère cette priorisation aux responsables des R.U.M.

3.15 Que la Régie s'associe au C.C.P. et au M.S.S.S.,

a) pour insister auprès des facultés de médecine du Québec et des organismes de formation universitaire (faculté, école) en pharmacie sur la nécessité de réviser et amplifier l 'enseignement de la pharmacothérapie au niveau des cycles précliniques et cliniques des programmes de médecine et de pharmacie;

b) pourdemander aux corporations (C.P.M.Q., O.P.Q.), aux instances syndicales professionnelles (F.M.O.Q., F.M.S.Q., A.Q.P.P.) et aux responsables universitai­res de l'enseignement continu, d'axer davantage les programmes de formation continue sur la pharmacothérapie adaptée aux personnes âgées.

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LISTE DES RECOMMANDATIONS DU RAPPORT

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LISTE DES RECOMMANDATIONS DU RAPPORT

En conséquence, le Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées re­commande:

1.1 De répéter à intervalles réguliers le «portrait quotidien» de consommation des personnes âgées.

1.2 Qu'afin d'en bonifier la méthodologie, les résultats soient transmis au «Comité d'analyse de la consommation des médicaments» (comité consultatif de la R-A.M.Q.) et que ce comité provincial d'experts révise périodiquement la liste des chevauchements thérapeutiques, des doses quotidiennes élevées et des interactions médicamen­teuses nuisibles.

1.3 De rendre publiques et de distribuer aux organisations intéressées les données du «portrait quotidien».

2.1 Que la sélection des profils de consommation médicamenteuse exceptionnelle chez les P.A. porte sur l'ensemble des aspects touchant cette consommation: les consommateurs, les prescripteurs et les dispensateurs, et les médicaments.

2.2 Que la «grille de sélection améliorée P.S.R.», adaptée aux dossiers des personnes âgées, soit utilisée dans le but d'augmenter les capacités du «Service analyse de la consommation et de la dispensation - médicaments» en termes de sélection de profils exceptionnels de consom­mation, prescription et dispensation médicamenteuse. Cette grille devra en outre permettre l'étude de classes de médicaments autres que la classe 28.

2.3 Que les données du «portrait quotidien» soient mises à jour de façon systématique afin de permettre la sélection de profils exceptionnels tant de consommation, pres­cription et dispensation médicamenteuse, d'entrevoir rapidement les nouvelles tendances et d'évaluer les résultats des interventions entreprises à divers niveaux.

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2.4 Que les données du «portrait quotidien» soient transmi­ses systématiquement aux acteurs concernés (prescripteurs, dispensateurs, consommateurs) et aux organismes professionnels voués à la qualité de la pharmacothérapie.

2.5 Que des méthodes de consultation rapide des profils de consommation (incluant prescription et dispensation) puissent être développées à court terme en vue de rendre l'analyse des dossiers plus efficace, efficiente, valable et productrice d'actions concrètes.

3.1 Que les responsables du «suivi et de la surveillance de la consommation médicamenteuse» (Service analyse de la consommation et de la dispensation - médicaments)

a) cherchent à identifier et à élucider un plus grand nombre de cas de fraude dans l'approvisionnement des médicaments par des méthodes d'analyse de dossiers par échantillonnage systématique et pério­dique, en collaboration avec des enquêteurs et/ou des pharmaciens-conseils visiteurs;

b) traitent ces cas de fraude avec rigueur, selon une approche au besoin coercitive et punitive et en infor­ment les syndics de la C.P.M.Q. et l'O.P.Q. lorsque des médecins ou des pharmaciens sont impliqués dans de tels dossiers.

3.2 Que les critères de déviation pour identifier les abus de consommation médicamenteuse reposent:

a) d'abord sur l'écart constaté entre la quantité prescrite de médicaments et la quantité dispensée,d'une part, et

b) aussi sur la moyenne des consommations dispen­sées acceptée comme normale et habituelle pour les différents groupes étudiés.

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3.3 Que les cas de consommation abusive soient traités selon une approche globale faisant appel à des mesures éducatives et persuasives plutôt que coercitives.

3.4 Que les cas de profils déviants de consommation par usage abusif ou excessif de médicaments soient traités en collaboration avec les responsables des comités d'inspection professionnelle de la C.P.M.Q. et/ou de l'O.P.Q., en évitant toute communication directe et personnalisée (par lettre ou conversation téléphonique) auprès de ces P. A., afin que les cas abusifs soient atteints indirectement par leur(s) médecin(s) prescripteur(s) ou leur(s) pharmacien(s) dispensateur(s), via le chemine­ment des comités d'inspection professionnelle des cor­porations à qui des données nominatives peuvent être transmises. (L'O.P.Q. et la C.P.M.Q. suggèrent que les dossiers de P.A. qui doivent être adressés à leur Direc­tion d'inspection professionnelle respective soient re­groupés par pharmacie et par médecin concernés par les cas abusifs afin d'alléger le plus possible les travaux de l'O.P.Q. et de la C.P.M.Q.).

3.5 Que l'identification des dossiers «déviants» soit faite par région, par groupe de clients d'une pharmacie, par groupe d'âge, et par catégorie de médication; et qu'une vérification et une validation du contenu de ces dossiers «déviants» soient accomplies régulièrement et qu'il soit possible, au besoin, d'aller jusqu'à une analyse des ordonnances en corrélation avec les prescripteurs pour les anomalies majeures.

3.6 Que les responsables, à la R.A.M.Q., de la surveillance et du suivi de la consommation médicamenteuse, identi­fient, à l'occasion de leurs travaux d'analyse, les médications «potentiellement non appropriées» résul­tant de phénomènes aberrants de prescription et/ou de dispensation, imputables à des situations d'ignorance ou de communication inadéquate entt-e prescripteurs, dispensateurs ou consommateurs, et transmettent les

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dossiers et les données nominales aux secteurs d'inspec­tion professionnelle de la C.P.M.Q. ou de l'O.P.Q. selon le cas.

3.7 Que des données non-nominales sur la consommation des P.A. soient préparées et transmises,

a) aux fins de sensibilisation et d'éducation des con­sommateurs, aux D.S-C. (et aux C.L.S.C. qui leur sont rattachés);

b) aux fins de sensibilisation des prescripteurs et des dispensateurs, aux corporations professionnelles (C.P.M.Q. et O.P.Q.) ainsi qu'aux syndicats profes­sionnels (F.M.S.Q-, F.M.O.Q., F.M.R.Q. et A.Q.P.P.);

c) aux fins de l'enseignement professionnel continu, aux corporations professionnelles et aux instances syndicales professionnelles correspondantes-

3.8 Que des relations s'établissent entre la R. A.M-Q. (via le Service analyse de la consommation et de la dispensation - médicaments) et l'éventuel «Comité des Aînés» rattaché au Conseil exécutif.

3.9 Que des rencontres ou entrevues entre les P.A. (et mem­bres de leur famille, si utile) et les médecins prescripteurs et/ou pharmaciens dispensateurs soient favorisées pour les cas majeurs de consommation médicamenteuse déviante suite aux informations fournies aux Corpora­tions (C.P.M.Q-et O.P.Q.).

3.10 Que la Régie fasse la promotion de l'idée que les P.A. exposées à une consommation abusive de médicaments devraient chercher à ne s'approvisionner que chez un seul pharmacien et à ne consulter qu' un médecin traitant informé de toutes les ordonnances propres à tel ou tel patient.

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3.11 Que des interventions éducationnelles de masse, éma­nant du M.S.S.S., soient faites dans les médias écrits et électroniques à l'intention des P.A..

3.12 Que la R.A.M.Q. fasse un rappel aux P.A. concernant l'utilisation illégale de la carte d'assurance-maladie.

3.13 Que les responsables de la Surveillance et du suivi de la consommation des médicaments à la Régie identifient et analysent en priorité les problèmes de prescription et de dispensation des médicaments en sélectionnant les dossiers où dix (10) ordonnances et plus sont reçues d'un seul médecin et toutes celles remplies par un seul pharmacien.

3.14 Que la Régie, à partir des observations courantes en consommation médicamenteuse, cherche à mettre en liste de priorités les médicaments qui devraient faire l'objet des R.U.M. (Revued'utilisation des médicaments) et suggère cette priorisation aux responsables des R.U.M.

3.15 Que la Régie s'associe au C.C.P. et au M.S.S.S.,

a) pour insister auprès des facultés de médecine du Québec et des organismes de formation universitaire (faculté, école) en pharmacie sur la nécessité de réviser et amplifier l'enseignement de la pharma­cothérapie au niveau des cycles précliniques et clini­ques des programmes de médecine et de pharmacie;

b) pour demander aux corporations (C.P.M.Q.,O.P.Q.), aux instances syndicales professionnelles (F.M.O.Q., F.M.S.Q., A.Q.P.P.) et aux responsables universitai­res de l'enseignement continu, d'axer davantage les programmes de formarion condnue sur la pharmacothérapie adaptée aux personnes âgées.

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LISTE DES GRAPHIQUES

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LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 Personnes âgées admissibles et qui ont au moins une ordon-37 nance active, selon l'âge et le sexe, le 7 avril 1991.

Graphique 2 Pourcentages des personnes âgées ayant au moins une or-39 donnance active, selon le nombre d'ordonnances actives et

l'âge, le 7 avril 1991.

Graphique 3 Taux d'ordonnances actives pour 1000 personnes âgées ad-42 missibles. Pourcentages d'écart de chaque région avec l'en­

semble du Québec, le 7 avril 1991.

Graphique 4 Répartition des ordonnances actives selon la classe de mé-43 dicaments, le 7 avril 1991.

Graphique 5 Taux d'ordonnances actives de cardiotropes pour 1000 per-45 sonnes âgées admissibles, le 7 avril 1991.

Graphique 6 Pourcentages des personnes âgées admissibles ayant des 47 ordonnances actives d'antihypertenseurs et de diurétiques,

le 7 avril 1991.

Graphique 7 Pourcentages des personnes âgées admissibles ayant des 49 ordonnances actives d' A.I.N.S-, le 7 avril 1991.

Graphique 8 Pourcentages des personnes âgées admissibles ayant des 51 ordonnances actives de benzodiazépines, le 7 avril 1991.

Graphiques Pourcentages des personnes âgées admissibles ayant au 54 moins une ordonnance potentiellement non appropriée, se­

lon l'âge et le sexe, le 7 avril 1991.

Graphique 10 Pourcentages des personnes âgées ayant au moins une or-55 donnance potentiellement non appropriée, selon le nombre

d'ordonnances actives, le 7 avril 1991.

Graphique 11 Pourcentages des personnes âgées admissibles ayant au 56 moins une ordonnance potentiellement non appropriée, se­

lon la région, le 7 avril 1991.

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Annexe I

ORDONNANCES POTENTIELLEMENT NON APPROPRIÉES: LISTES DES MÉDICAMENTS CHOISIS

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CHEVAUCHEMENTS THÉRAPEUTIQUES

Médicament

Benzodiazépines

A.I.N.S. (anti-inflammatoires non stéroïdiens) (sauf A. A.S. moins de 651 mg/jour)

Antidépresseurs

Anti-infectieux

LE.C.A. (inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine)

Bêta-bloquants

Agonistes des opiacés et agonistes partiels des opiacés

No A.H.F. ou dénomination

commune

28:12.08 et 28:24.08

28:08.04

28:16.04

8:00

captopril énalapril lisinopril

acébutolol aténolol métoprolol nadolol pindolol propranolol sotalol timolol

28:08-08 et 28:08.12

Nombre d*ordonnances

actives

2 et plus

2 et plus

2 et plus

2 et plus

2 et plus

2 et plus

2 et plus

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CHEVAUCHEMENTS THÉRAPEUTIQUES (suite)

No A.H.F. ou Nombre dénomination d'ordonnances

Médicament

Hypolipémiants

Tranquillisants

Divers gastro­intestinaux

commune

24:06

28:16-08

cimétidine famotidine misoprostol nizatidine oméprazole ranitidine sucralfate

actives

2 et plus

2 et plus

2 et plus

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QUOTIDIENNES ÉLEVÉES

Dénomination commime

Digoxine Quinidine

Captopril Énalapril

Indométhacine Naproxen Piroxicam

Amitriptyline Fluoxétine Imipramine Trimipramine

Alprazolam Flurazépam Lorazépam Triazolam

Cimétidine

No A.H.F.

24:04

24:08

28:08.04

28:16.04

28:24.08

56:40

Dose quotidienne

plus de 0.25 mg plus de 1000 mg

plus de 75 mg plus de 20 mg

plus de 100 mg plus de 500 mg plus de 20 mg

plus de 100 mg plus de 40 mg

plus de 100 mg plus de 100 mg

plus de 0.75 mg plus de 15 mg plus de 4mg

plus de 0.125 mg

plus de 1200 mg

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INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES NUISIBLES

Premier médicament ou groupe de médicaments

Ranitidine

Cimétidine

Cimétidine

Clonidine

Captopril Énalapril Lisinopril

Potassium

Captopril Énalapril Lisinopril

Cimétidine

Lévothyroxine

Clofibrate

Second médicament ou groupe de médicamer

Nifédipine

Nifédipine

Théophylline

Amitriptyline Clomipramine Désipramine Doxépine Imipramine Nortriptyline Protriptyline Trimipramine

Diurétiques épargneurs de potassium

Diurétiques épargneurs de potassium

Anti-inflammatoires non stéroïdiens (sauf A.A.S. moins de 651 mg/jour)

Warfarine

Warfarine

Warfarine

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INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES NUISIBLES (suite)

Premier médicament Second médicament ou groupe de médicaments ou groupe de médicaments

A.A.S. (sauf A.A.S. moins de 651 mg/jour

Quinidine

TMP-SMX (Triméthoprim/ Sulfaméthoxazole)

Quinidine

Lithium

Warfarine

Warfarine

Warfarine

Digoxine

Hydrochlorothiazide Amiloride-hydrochlorothiazide Spironolactone-hydrochlorothiazide Triamtérène-hydrochlorothiazide

129

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Annexe II

GRAPHIQUE ET TABLEAUX

131

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LISTE DU GRAPHIQUE ET DES TABLEAUX

Graphique Proportion des personnes âgées de 65 ans ou plus, régions sociosanilaires, 1991.

Tableau 1 Population âgée admissible au programme de médicaments du Québec, selon l'âge et le sexe, et la région socio-sanitaire, le 7 avril 1991-

Tableau 2 Caractéristiques principales de la population âgée et de sa consommation médicamenteuse, le 7 avril 1991-

Tableau 3 Caractéristiques principales de la consommation médicamenteuse de la population âgée admissible selon la région socio-sanitaire, le 7 avril 1991.

Tableau 4 Personnes âgées ayant au moins une ordonnance active selon le nombre d'ordonnances actives, l'âge et le sexe, le 7 avril 1991.

Tableau 5 Répartition des personnes âgées ayant au moins une ordon­nance active selon le nombre d'ordonnances et la région socio-sanitaire, le 7 avril 1991.

Tableau 6 Pourcentages des personnes âgées ayant au moins une or­donnance active de certains types de médicaments selon l'âge et le sexe, le 7 avril 1991.

Tableau 7 Répartition des ordonnances actives selon le type de médica­ments, l'âge et le sexe, le 7 avril 1991.

Tableau 8 Taux d'ordonnances actives pour 1 000 personnes âgées admissibles, selon le type de médicaments, l'âge et le sexe, le 7 avril 1991.

Tableau 9 Taux d'ordonnances actives pour 1 000 personnes âgées admissibles selon le type de médicaments et la région socio-sanitaire, le 7 avril 1991.

Tableau 10 Répartition des personnes âgées selon le nombre des ordon­nances actives et le nombre de prescripteurs, le 7 avril 1991.

133

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Tableau 11 Personnes âgées ayant au moins une ordonnance potentiellement non appropriée selon l'âge, le sexe et le type de problème, le 7 avril 1991-

Tableaul2 Personnes âgées ayant au moins une ordonnance potentiellement non appropriée selon le type de problème et de médicaments, l'âge et le sexe, le 7 avril 1991.

Tableau 13 Pourcentages des personnes âgées ayant au moins une or­donnance potentiellement non appropriée selon le nombre d'ordonnances actives, le 7 avril 1991.

Tableau 14 Pourcentages des personnes âgées ayant au moins une or­donnance potentiellement non appropriée selon la région socio-sanitaire, le 7 avril 1991.

Tableau 15 Pourcentages des personnes âgées ayant au moins une or­donnance potentiellement non appropriée selon le nombre de prescripteurs et de pharmacies, le 7 avril 1991.

134

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Graphique

Proportion des personnes âgées de

65 ans ou plus, régions sociosanitaires, 1991. r^

^ 5,4% à 7,6%

7,6% à 9,7%

9,7% à 11,9%

:<:'•<-; i i , 9 % à i 4 , o %

Régions sociosanilaires

01 Bas St-Laurent 02 Sagucnay-Lac St-Jean 03 Québec 04 Trois-Rivières 05 Estrie 06 Montréal-Centre 07 Outaouais 08 Abitibi-Témiscamingue

09 Côte-Nord 11 Gaspésie, Îles-de-la-Madeleine 12 Chaudière-Appalaches 13 U v a l 14 Lanaudière 15 Laurentides 16 Montérégie 17Kativik 18 Conseil Cri/Baie James

Source : MSSS, à partir de prévisions effectuées par le Bureau de la statistique du Québec, scénario moyen, 1991.

Vers un nouvel équilibre des âges. Rapport du groupe d'experts sur les personnes âgées, Québec,M.S.S.S., 1991,p. 16.

135

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TABLEAU 1 POPULATION AGEE ADMISSIBLE AU PROGRAMME DE MEDICAMEm"S DU QUEBEC, SELON L'AGE ET LE SEXE ET U REGION SOCIO-SANITAIRE. LE 7 AVRIL 1991

Ensemble du Québec - Répartition

Montréal-Centre - E n % de l'ensemble

Montérégie - En % de l'ensemble

Québec - E n % de l'ensemble

Trois-Rivières - E n % de l'ensemble

Chaudière - Appalaches - En % de l'ensemble

Laurentides - E n % de l'ensemble

Esfrie - En % de l'ensemble

Laval - E n % de l'ensemble

Lanaudière - E n % de l'ensemble

Bas St-Laurent - E n % de l'ensemble

S a g u e n a y - L a c - S t - J e a n - En % de l'ensemble

Outaouais - E n % de l'ensemble

Abit ibi-Témiscamingue - E n % de l'ensemble

Gaspésie - Iles - de - la -Madeleine

- En % de l'ensemble

Cô te -No rd - En % de l'ensemble

Nouveau-Québec - En % de l'ensemble

Région inconnue - E n % de l'ensemble

RAMQ. 1992.

Hommes

312 631 40,4%

96 393 30,8%

45 907 14,7%

26 242 8,4%

23 486 7.5%

17419 5.6%

15 554 5,0%

13 629 4.4%

11 869 3,8%

12 137 3,9%

11 519 3.7%

10 987 3.5%

10 253 3.3%

6 185 2,0%

5 9 1 0 1.9%

3 007 1,0%

358 0 , 1 %

1 776 0.6%

Femmes

461 199 59.6%

160 104 34,7%

64 645 14.0%

43 663 9.5%

34 026 7,4%

22 951 5.0%

19 638 4.3%

19 549 4.2%

16 573 3.6%

15 431 3,4%

14 902 3.2%

14221 3 , 1 %

13 690 3.0%

7 164 1,6%

6 945 1.5%

3 327 0,7%

353 0 . 1 %

4 0 1 7 0,9%

65 à 74 ans

471 293 60.9%

149 125 31.6%

69 186 14.7%

42 303 9.0%

34 982 7,4%

24 535 5.2%

22 620 4,8%

19 842 4.2%

18513 3.9%

17 897 3,8%

15 889 3.4%

16 701 3.5%

15 289 3.2%

8 646 1.8%

7 449 1.6%

4 174 0,9%

448 0 , 1 %

3 694 0.8%

75 à 84 ans

237 639 30.7%

82 918 34.9%

32 898 13.8%

21 824 9.2%

17 822 7.5%

12510 5,3%

10 145 4,3%

10 466 4,4%

7 801 3.3%

7 730 3,3%

8 269 3,5%

6 9 1 9 2.9%

6 773 2,9%

3 786 1,6%

4 191 1,8%

1 710 0,7%

202 0 , 1 %

1 675 0,7%

85 ans et +

64 898 8.4%

24 454 37.7%

8 468 13.0%

5 778 9.0%

4 708 7.3%

3 325 5.2%

2 427 3.8%

2 870 4,5%

2 128 3.3%

1 941 3.0%

2 263 3.5%

1 588 2.5%

1 881 2.9%

917 1.4%

1 215 1.9%

450 0.7%

61 0 . 1 %

424 0.7%

Ensemble

773 830 100.0%

256 497 3 3 . 1 %

110 552 14.3%

69 905 9 . 1 %

57 512 7.5%

40 370 5.2%

35 192 4.6%

33 178 4,3%

28 442 3.7%

27 568 3.6%

26 421 3,4%

25 208 3,3%

23 943 3 . 1 %

13 349 1,7%

12 855 1.7%

6 334 0,8%

711 0 . 1 %

5 793 0.8%

136

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TABLEAU 2 CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DE LA POPULATION AGEE ET DE SA CONSOMMATION MEDICAMENTEUSE. LE 7 AVRIL 1991

POPUUTION ADMISSIBLE

Nombre

Aucune txd. active --%de l'ensemble

Ayant au moins : -une (1) ord. active

- % d e l'ensemble

-c inq (5) ord. actives - % de l'ensemble

1 65 à 74

ans

206 242

95 222 46.2%

111 020 53.8%

19 140 9,3%

HOMMES 75 à 84

ans

88 133

34 633 39.3%

53 500 60,7%

11 502 13.1%

85 ans et +

18 256

9 192 50,4%

9 064 49,6%

2 017 11,0%

Total

312 631

139 047 44,5%

173 584 55,5%

32 659 10,4%

65 à 74 ans

265 051

102 583 38.7%

162 468 61.3%

27 301 10.3%

crcikjiikjicrc

75 à84 ans

149 506

51 737 34.6%

97 769 65.4%

21 922 14.7%

85 ans et +

46 642

23 726 50,9%

22 916 49.1%

5 481 11,8%

Total

461 199

178 046 38,6%

283 153 61,4%

54 704 11,9%

LES DEUX SEXES- -65 à 74 75 à 84 85 ans

ans ans et +

471 293 237 639 64 898

Total

773 830

197 805 42,0%

273 488 58.0%

46 441 9.9%

86 370 36,3%

151 269 63,7%

33 424 14.1%

32 918 50,7%

31 980 49.3%

7 498 11.6%

317 093 41.0%

456 737 59.0%

87 363 11,3%

ORDONNANCES ACTIVES

Nombre 316 985 167 210 28 516 512 711 Répartition 23,3% 12,3% 2,1 % 37,6%

Moyenne per caplta 1,537 1,897 1.562 1,640 Moyeme par p.a. participante 2,855 3,125 3.146 2,954

462 043 33.9%

1,743 2.844

312 627 22.9%

2,091 3.198

75 249 5,5%

1,613 3.284

849 919 62,4%

1,843 3.002

779 028 57.2%

1.653 2,848

479 837 35,2%

2.019 3,172

103 765 1362 630 7.6% 100.0%

1.599 3,245

1.761 2.983

RAMQ, 1992.

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Bas St-Laurent % ayant au moins : - 1 ord. active - 5ofd, actives Nbre ord. par

p.a. admissible

Saguer^ay-Lac-St-Jean % ayant au moins ; - 1 ofd. active - 5 ord. actives Nbre ord. par

p.a. admissible

Québec % ayant au moins : - 1 ord. active - 5 ord. actives Nbre ord, par p.a. admissible

Trois-Rivières % ayant au moins : - 1 ord. active -• 5 Ofd. actives Nbre ord. par

p.a. admissible

Estrie % ayant au moins : - 1 ord. active - 5 ord. actives Nbre ord. par

p.a, admissible

Montréal-Centre % ayant au moins ; - 1 ord. active - 5 ord. actives Nbre ord. par

p.a. admissible

TABLEAU 3 CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DE LA CONSOMMATION MEDICAMENTEUSE DE U POPULATION AGEE ADMISSIBLE SELON L^ REGION SOCIO-SANITAIRE. LE 7 AVRIL 1991

Hommes

56.5% 11,4%

Femmes

64,4% 12.7%

65 à 74 ans

61.2% 11,1%

-Les deux sexes

75 ans et +

60.6% 13.8%

Ensemble

61.0% 12.1%

1,7

60.6% 11,1%

1.8

58.8% 11.4%

1,8

57.7% 10.0%

1.6

1.6

2.0

69.1% 14,2%

2,1

65,7% 13,0%

2,0

63.6% 11,0%

1,8

1.8

1.8

65.6% 11,4%

2,0

65,1% 15,7%

1.9

61,9% 10,9%

1,8

59.8% 9,2%

2.1

65.0% 14,6%

2.1

63.4% 12.6%

1.6 1,9

1.6 2,0

1,9

65,4% 12,9%

2,0

63,1% 12,4%

1.9

61,2% 10.6%

1.8

56,7% 10.1%

63.4% 11,4%

59,1% 9.1%

62.9% 13.4%

60.6% 10.8%

1.8

53,3% 10.1%

58,0% 11.1%

55.2% 9.2%

57.8% 12,8%

56.3% 10,7%

1,6 1,7 1,6 1.8 1.7

138

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Outaouais % ayant au moins - 1 cxd. active - 5 cxd. actives Nbre ord. par p.a. admissible

TABLEAU 3 (suite) CARACTERSTIQUES PRINCIPALES DE LA CONSOMMATION MEDICAMENTEUSE DE LA POPUL^T^ON AGEE ADMISSIBLE SELON LA REGION SOCIO-SANITAIRE. LE 7 AVRIL 1991

Hommes

54.5% 10,5%

Femmes

61.0% 12.6%

65 à 74 ans

58.2% 10.8%

- Les deux

75 ans et +

58,3% 13,2%

sexes

Ensemble

58.2% 11.7%

1.6 1,9 1,7 1,9 1.8

Abitibi-Témiscamingue % ayant au moins ; - 1 Ofd. active - 5 ord. actives Nbre cxd. par p.a. admissible

52,9% 10,6%

1.6

61.1% 13,4%

1,9

57.8% 11.1%

1,7

56,4% 14,0%

1,9

57.3% 12.1%

1,8

Côte-Nord % ayant au moins - 1 ord, active ~ 5 ord. actives Nbre ord. par p.a. admissible

52.9% 11.3%

1.6

63.3% 14.0%

2,0

58.5% 11.1%

1,8

58.2% 15,8%

2.0

58.4% 12,7%

1.8

Gaspésie-lies-de-% ayant au moins : - 1 ord. active - 5 ord. actives Nbre ord. par p.a. admissible

la Madeleine

55,4% 10.1%

1.6

61,6% 12,0%

1.8

59.2% 9.8%

1.7

58.2% 12,9%

1,8

58,8% 11,1%

1,7

Chaudière - Appalaches % ayant au moins : - 1 ord. active - 5 ord. actives Nbre ord. par p.a. admissible

58,6% 11,6%

1.8

64.8% 12.7%

2,0

62.1% 10,8%

1,8

62.2% 14,5%

2.0

62.1% 12,3%

1,9

Uval % ayant au moins - 1 ord. active - 5 ord. actives Nbre ord. par p.a. admissible

54,8% 9,5%

1.6

60.1% 11.4%

1,8

56.5% 9.0%

1,6

60,6% 13.5%

1.9

57.9% 10.6%

1.7

139

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TABLEAU 3 (fin) CARACTERSTIQUES PRINCIPALES DE U CONSOMMATION MEDICAMENTEUSE DE LA POPUUTION AGEE ADMISSIBLE SELON LA REGION SOCîO-SANITAIRE. LE 7 AVRIL 1991

Lanaudière % ayant au moins - 1 ord. active - 5 ord. actives Nbre ord. par

p.a. admissible

Hommes

56.8% 11.6%

1,7

nmes

63.6% 14.1%

65 à 74 ans

59.4% 11.3%

-Les deux

75 ans et +

62,8% 16.1%

sexes

Ensemble

60.6% 13.0%

2,0 1.8 2.1 1.9

Laurentides % ayant au moins - 1 ord. active - 5 CH-d. actives Ntxec^d. peu-p.a. admissible

i5,3% 9,6%

61,7% 12.0%

56.8% 9.5%

62,6% 13.6%

58.9% 10.9%

1.6 1.8 1.6 2.0 1.7

Montérégie % ayant au moins : - 1 ord. active - 5 ord, actives Nbre ord. par

p.a. admissible

Nouveau-Québec % ayant au moins : - 1 ord. active - 5 cwd. actives Nbre ord. par

p.a. admissible

56,3% 10.5%

62.1% 12.0%

58.2% 9.8%

62.3% 14,0%

59.7% 11.4%

1.7

0.1

1.9

0,0

1.7 2,0

0,0 0.1

1,8

2.2% 0.0%

2.0% 0,0%

2.0% 0,0%

2.3% 0,0%

2.1% 0,0%

0,0

RAMQ, 1992.

140

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TABLEAU 4 PERSONNES AGEES AYANT AU MOINS UNE ORDONNANCE ACTIVE SELON LE NOMBRE D'ORDONNANCES ACTIVES, L'AGE ET LE SEXE, LE 7 AVRIL 1991

NB ORDONNANCES ACTIVES

1

2

3

4

Sous-total :

5

6

7 à 9

10 et +

Sous-total

Ensemble

HOMMES

49 553

40 719

30 130

20 523

140 925

13 090

8 099

9 446

2 024

32 659

173 584

28.5%

23,5%

17.4%

11,8%

81,2%

7,5%

4,7%

5.4%

1,2%

18.8%

100.0%

FEMMES

75 335

66 830

51 096

35 188

228 449

22 678

13 726

15 169

3 131

54 704

283 153

26.6%

23.6%

18,0%

12.4%

80.7%

8.0%

4.8%

5,4%

1.1%

19.3%

100,0%

65 A 74 ANS

81 526 29,856

66 550 24,3%

47 799 17,9%

31 172 11,4%

227 047 83,0%

19 153 7,0%

11530 4,2%

12 862 4.7%

2 896 1.1%

46 441 17.0%

273 488 100.0%

—LES 2 SEXES-75 A 84 ANS 85 ET + ENSEMBLE

36 298 24.0%

34 055 22,5%

27 527 18,2%

19 965 13.2%

117 845 77,9%

13 497 8,9%

8 287 5,5%

9 702 6.4%

1 938 1.3%

33 424 22,1%

151 269 100,0%

7 064 22,1%

6 944 21,7%

5 900 18,4%

4 574 14,3%

24 482 76,6%

3 118 9,7%

2 008 6,3%

2 051 6.4%

321 1.0%

7 498 23.4%

31 980 100.0%

124 888

107 549

81 226

55 711

369 374

35 768

21 825

24 615

5155

87 363

456 737

27,3%

2 3 . ^

17.8%

12.2%

80.9%

7.8%

4.8%

5.4%

1.1%

19,1%

100.0%

RAMQ, 1992.

Page 143: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

1 ordonnance 2 ordonnances 3 ordonnances 4 ordonnances 5 of donr«nces et

TABLEAU 5 REPARTITION DES PERSONNES AGEES AYANT AU MOINS UNE ORDONNANCE ACTIVE SELON LE NOMBRE DORDONNANCES ET LA REGION SOCIO-SANITAIRE. LE 7 AVRIL 1991

Bas St-Laurent

25,9% 22.8% 18,5% 12,9% 19.9%

Saguer«y -Lac-- St-Jean

26.2% 23.1% 18,3% 12.7% 19,7%

Québec

26.3% 23.6% 18,1% 12.4% 19.6%

Trois-Rivières

28,7% 24.2% 17,8% 12.1% 17.3%

Estrie

28.3% 24.0% 17.7% 12.1% 17.9%

Taux d'ord. pour 1000 p.a. participantes

3038 3022 3026 2864 2898

1 ordonnance 2 ordonnances 3 ordonnances 4 Of donr^ances 5 ordonr«nces et +

Tauxd'cM'd, pour 1000 p.a. participantes

Montréal-Centre

27,7% 23.5% 17.7% 12.1% 19,0%

2976

Outaouais

26,7% 23.6% 17.4% 12,3% 20.0%

Abitibi-Témiscamingue

26,3% 23.6% 17.0% 11.9% 21,2%

3040 3085

Côte-Nord

26.2% 22,2% 17,6% 12.2% 21.8%

3149

Gaspésie-I l es -de - la -

Madeleine 27.9% 24,1% 17.7% 11.5% 18.9%

2945

1 ordonnance 2 CM'donnances 3 ordonriances 4 ordonnances 5 ordonnances et +

Taux d'ord. pour 1000 p.a. participantes

Chaudière-Appalaches

26.3% 23,3% 18,6% 12.2% 19.7%

Laval

29,1% 23,0% 17.6% 12.0% 18,3%

Lar^udière

26,0% 22,9% 17,0% 12,5% 21.5%

Laurentides

28.3% 23.5% 17.4% 12,2% 18,6%

Montérégie

27,2% 23.8% 17,7% 12.2% 19.1%

3019 2937 3119 2950 2981

RAMQ, 1992,

142

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TABLEAU 6 POURCENTAGES DES PERSONNES AGEES AYANT AU MOINS UNE ORDONNANCE ACTIVE DE CERTAINS TYPES DE MEDICAMENTS SELON L'AGE ET LE SEXE, LE 7 AVRIL 1991

CLASSE ET SOUS-CLASSE DE MEDICAMENTS

NOAHF HOMMES FEMMES 65 à 74 ans

- LES 2 SEXES -75 à 84

ans 85 ans

et + ENSEMBLE

Anti-infectieux 08 2,6% 2.5% 2.4% 2.8% 2.3% 2.5%

Médicaments S.N.A. - Sy m pathomimétiques

Cardiovascuiaires -Cardiotropes -Hypolipémiants - Antihy pertenseur s -Vasodilatateurs

Médicaments S.N.C. -Analgésiques et antipyr,

-A.I.N.S. - Anticonvdsivants - Benssdiazépines

-Psychotropes -Antidépresseurs

-Anx.. sédatifs et hypn. - Benzodiazépines -Divers

Electrolytes - diurétiques -Agents de suppléance -Diurétiques

0.R.L.0 -Anti-inflammatoires -Autres O.R.LO.

Gasti-o-intestinaux -Aufres gastro-intestinaux

Hormones et substituts -Oesti-ogènes -Antidiabétiques -Thyroidiens

Peau et Muqueuse -Anti-inflammatoires

Spasmolytiques - Respiratoires

Vitamines

ENSEMBLE DES MEDICAMEN

12 12: 12

24 24 : 04 24 ;06 24:08 24: 12

28 28:08 28 : 08 : 04 28: 12 28: 12:08 28: 16 28: 16:04 28:24 28 : 24 : 08 28 : 24 : 92

40 40; 12 40:28

52 52 :08 52:36

56 56:40

68 68: 16 68:20 68 :36

84 84 : 06

86 86 : 16

88

TS

5,2% 4,3%

28.9% 21.5%

2.5% 8,9% 7,1 %

32,1 % 19,7% 18.0%

1.5% 0.3% 2.6% 2,0%

17.1 % 16,6% 0,8%

13,9% 2,8%

13,3%

5,0% 2.8% 1.6%

6.5% 6,3%

8,8% 0.0% 6.4% 1.5%

3,1 % 2,4%

5,2% 4.9%

1,3%

55,5%

2.8% 1.9%

32.4% 22.6%

3,3% 11.8% 5.6%

37.0% 19,5% 17,0%

1.3% 0,5% 4.8% 3,8%

23.7% 23.2%

1.1 %

20.3% 3.7%

19.6%

4.4% 1.8% 1,9%

6,4% 6,2%

15,7% 3.1 % 6.0% 6,9%

2,9% 2.0%

2,4% 2,0%

1,7%

61.4%

3.7% 2.9%

29,9% 20.8%

4.0% 10.3% 5.2%

32.8% 17.7% 15.9%

1,4% 0.5% 3,8% 3,1 %

19,7% 19,2% 0,9%

14,8% 2,3%

14,3%

4.1 % 2,1 % 1,4%

6.1 % 5.9%

13.9% 2.6% 6.4% 4.8%

2,8% 2.0%

3.2% 3.0%

1,2%

58,0%

4.1 % 3.2%

34,3% 25,3%

1.7% 11,8% 8,1 %

40,2% 23.5% 20.6%

1,5% 0.4% 4.2% 3.3%

24.3% 23.7%

1.1 %

22.3% 4.6%

21.4%

5,9% 2.5% 2,4%

7.3% 7.1 %

12,5% 0.8% 6,4% 4,9%

3.4% 2,5%

4,2% 3,7%

2.1 %

63,7%

2.4% 1.8%

26.6% 20.2%

0.3% 8.3% 6,7%

32,2% 19.6% 16.4% 1,1 % 0,2% 3.5% 2.3%

18.8% 18.2%

1,0%

21.9% 6.1 %

21,1 %

4.7% 1.5% 2,2%

5,7% 5.4%

7.2% 0,2% 3,4% 3,1 %

2.9% 2.1 %

3.0% 2.4%

2.6%

49.3%

3.7% 2.9%

31,0% 22,1 %

3,0% 10.6% 6.2%

35.0% 19,6% 17.4% 1.4% 0.4% 3,9% 3.1 %

21.0% 20.5%

1.0%

17,7% 3.3%

17.0%

4.7% 2.2% 1.8%

6.5% 6.2%

12,9% 1,9% 6.2% 4.7%

3.0% 2.2%

3.5% 3.2%

1.6%

59.0%

RAMQ, 1992.

143

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TABLEAU 7 REPARTITION DES ORDONNANCES ACTIVES SELON LE TYPE DE MEDICAMENTS. L'AGE ET LE SEXE, LE 7 AVRIL 1991

CLASSE ET SOUS-CU\SSE DE MEDICAMENTS

AH F HOMMES FEMMES

L E S 2 S E X E S -6 5 à 7 4 75 à 84

ans ans 85 ans

et + ENSEMBLE

Anti- infect ieux

Médicaments SN.A. - Sympathomimétiques

C^diovasculaires -Cardiotropes -Hypol ipémiants -Antihypertenseurs -Vasodilatateurs

Médicaments S.N.C. -Analgésiques et antipyr.

-A. I .N.S. - Anticonvulslvants

- Ben2ï)diazépines - Psychotropes

-Antidépresseurs -Anx . , sédatifs et hypn.

- Benzodiazépines -Divers

Electrolytes - diurétiques -Agen ts de suppléance -Diurét iques

O.R.LO - Anti - inflammatoires -Aut res O.R.LO.

Gastro - intestinaux -Aut res gastro- in test i r^ux

Hormones et substituts -Oestrogènes -Antidiabétiques -Thyroidiens

Peau et Muqueuse -An t i - inflammatoires

Spasmolytiques - Respiratoires

Vitamines

Nb ordonnances actives

08 1,7% 1,4% 1.5% 1.5% 1.5% 1,5%

12 1 2 : 12

24 2 4 : 0 4 2 4 : 06 2 4 : 0 8 2 4 : 12

28 2 8 : 0 8 28 : 08 ; 04 2 8 : 12 2 8 : 1 2 : 0 8 2 8 : 16 28 : 16 : 04 2 8 : 2 4 28 : 24 : 08 28 : 24 : 92

40 4 0 : 12 4 0 : 2 8

52 5 2 : 0 8 5 2 : 3 6

56 5 6 : 40

68 6 8 : 16 6 8 : 2 0 6 8 : 3 6

84 84 : 06

86 8 6 : 16

88

4 , 0 % 2 , 9 %

2 8 . 8 % 16 ,3%

1,6% 5 . 9 % 5,1 %

2 8 . 8 % 13 ,5% 11 .9%

1.1 % 0 , 2 % 1.8% 1.3%

12 .3% 1 1 , 8 % 0 , 5 %

10 ,6% 1,7% 8 , 7 %

3 , 9 % 1.8% 1,0%

4 . 4 % 4 , 3 %

6 . 7 % 0 , 0 % 5 , 0 % 0 , 9 %

2 , 3 % 1.6%

3 . 3 % 3 , 0 %

0 . 9 %

512711

1.7% 1,1 %

2 7 . 4 % 14 ,9%

1.8% 7.1 % 3 , 6 %

3 1 . 4 % 12 .2% 10 .0% 0 . 8 % 0 . 3 % 2 , 9 % 2 , 2 %

15 ,3% 14 ,7% 0 , 6 %

13 ,3% 2 . 0 %

11 .2%

3 , 2 % 1.0% 1.0%

3 . 9 % 3 . 7 %

10 ,5% 1,7% 4 . 2 % 3 , 8 %

1.8% 1,2%

1.3% 1,1 %

1,0%

849 919

2 . 8 % 1.9%

2 8 , 4 % 1 5 , 3 % 2 . 5 % 6 , 9 % 3 . 7 %

3 0 . 2 % 12.1 % 10 ,4%

1.0% 0 . 3 % 2 , 6 % 2 . 0 %

1 4 . 3 % 1 3 . 7 % 0 . 6 %

10 .6% 1,4% 9.1 %

3,1 % 1,4% 0 , 8 %

4,1 % 4 , 0 %

10 .6% 1.6% 5.1 % 3 . 0 %

2 , 0 % 1.4%

2 , 0 % 1.8%

0 . 8 %

028

2 . 5 % 1,7%

2 7 . 5 % 1 5 , 5 % 0 . 9 % 6 , 4 % 4 , 8 %

3 0 , 7 % 1 3 , 3 % 11.1 % 0 , 8 % 0 , 2 % 2 , 4 % 1.7%

14,1 % 1 3 , 5 % 0 . 6 %

1 3 . 7 % 2 . 3 %

1 1 . 3 %

3 . 9 % 1,3% 1.2%

4 . 0 % 3 , 9 %

7 . 5 % 0 , 4 % 4 , 0 % 2 , 5 %

1.9% 1.4%

2 , 2 % 1,9%

1.1 %

479 837

1 .7% 1.2%

26.1 % 1 5 , 4 % 0 . 2 % 5 , 6 % 4 . 9 %

3 1 , 0 % 1 4 . 2 % 1 1 , 2 %

0 , 8 % 0.1 % 2 . 4 % 1,5%

1 3 . 6 % 1 2 . 9 % 0 . 7 %

18,1 % 3 . 8 %

14,1 %

4 . 0 % 1.0% 1.4%

4 , 0 % 3 , 8 %

5 , 2 % 0 . 2 % 2 . 5 % 2 , 0 %

2.1 % 1,4%

1,9% 1.5%

1,8%

103 765

2 . 6 % 1.8%

2 7 , 9 % 15 .4%

1,7% 6 . 6 % 4 . 2 %

30 ,4% 1 2 . 7 % 10 .7% 0 . 9 % 0 . 2 % 2 . 5 % 1.9%

14 .2% 13 .6% 0 . 6 %

12 ,3% 1.9%

10 .2%

3 . 4 % 1.3% 1.0%

4,1 % 3 , 9 %

9,1 % 1,1 % 4 , 5 % 2 , 7 %

2 . 0 % 1.4%

2.1 % 1.8%

1,0%

1 362 630

RAMQ. 1992,

144

Page 146: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

TABLEAU 8 TAUX DORDONNANCES ACTIVES POUR 1000 PERSONNES AGEES ADMISSIBLES. SELON LE TYPE DE MEDICAMENTS, L'AGE ET LE SEXE, LE 7 AVRIL 1991

CLASSE ET SOUS-CLASSE DE MEDICAMENTS

Anti-infectieux

NOAHF

08

HOMMES

27

FEMMES

26

LES 2 SEXES 65 à 74 75 à 84 85 ans

ans ans et +

25 29 24

ENSEMBLE

27

Médicaments S.N.A. - Sympathomimétiques

Cardiovascuiaires -Cardiotropes -Hypolipémiants -Antihypertenseurs -Vasodilatateurs

Médicaments S.N.C. -Ar^lgésiques et antipyr. -A.I.N.S.

- Anticonvulslvants - Benzodiazépines

- Psychotropes -Antidépresseurs

-Anx.. sédatifs et hypn. - Benzodiazépines -Div^s

Electrolytes-diurétiques -Agents de suppléance -Diurétiques

OR.LO - Anti - inflammatoires -Autres O.R.LO.

Gastro-intestinaux -Autres gastro-intestinaux

Hormones et substituts - Oestrogènes -Antidiabétiques -Thyroidiens

Peau et Muqueuse - Anti - inflammatoires

Spasmolytiques -Respiratoires

12 12: 12

24 24:04 24:06 24:08 24:12

28 28:08 28 : 08 : 04 28: 12 28 : 12 : 08 28: 16 28 : 16:04 28:24 28 : 24 : 08 28 : 24 : 92

40 40: 12 40 : 28

52 52 :08 52:36

56 56:40

68 68 : 16 68:20 68:36

84 84:06

86 86 : 16

65 48

473 267

26 97 84

473 222 194

18 3

30 21

202 193

9

173 28

142

64 30 17

72 70

110 0

83 15

37 27

53 50

32 21

504 274

34 130 66

579 225 185

15 5

54 41

282 270

11

245 37

206

58 19 19

72 68

194 32 77 71

33 22

25 20

46 32

470 253

41 115 61

499 200 172

17 5

43 33

236 226

10

175 23

150

51 23 14

68 65

175 27 84 50

33 23

33 30

50 35

555 313

17 128 96

620 269 225

17 4

47 35

285 273

11

278 47

227

79 27 25

82 78

152 8

80 50

39 27

44

38

27 19

417 246

3 89 79

495 227 178

12 2

39 24

217 206

10

290 61

226

64 15 23

63 60

83 2

41 32

34

22

31

25

46 32

492 271

31 117 73

536 224 189

16 4

44 33

249 239

10

216 34

180

61 23 18

72 69

160 19 79 48

35

24

36

32

Vitamines 88 14 19 13 22 28 17

ENSEMBLE DES MEDICAMENTS

RAMQ. 1992.

1640 1843 1653 2019 1599 1761

145

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TABLEAU 9

TAUX D'ORDONNANCES ACTIVES POUR 1,000 PERSONNES AGEES ADMISSIBLES SELON LE TYPE DE MEDICAMENTS ET LA REGION SOCIO-SANITAIRE, LE 7 AVRIL 1991

-REGIONS-

CLASSE ET S O U S - C L A S S E DE MEDICAMENTS

N O A H F BAS S A G U E N A Y -S T - L A U R E N T LAC S T - J E A N

QUEBEC T R O I S -RIVIERES

ESTRIE MONTREAL-CENTRE

OUTAOUAIS

Anti - infectieux 08 25 27 31 21 25 27 30

Médicaments S.N.A,

- Sympathomimét iques

Cardiovascuiaires - Cardiotropes -Hypo l ipémian ts -Ant ihyper tenseurs -Vasodi la tateurs

Médiciaments S.N.C.

-Ana lgés iques et antipyr. -A . I .N .S .

-Ant iconvuls ivants - Benzodiazépines

-Psycho t ropes

-Ant idépresseurs - A n x , , sédatifs et hypn .

- Benzodiazépines -D i ve r s

Electrolytes - diuréticiues - A g e n t s de suppléance -D iu ré t iques

O R . L O - Anti - inf lammatoires -Au t res O R . L O ,

Gast ro- in tes t inaux - A u t r e s gas t ro - i r tes t inaux

Hormones et substituts -Oes t rogènes -Ant id iabét iques -Thyroic i iens

12 12

24 24 24 24 24

28

28 28 28 28 28 28 28 28 : 28 :

40 40 : 40 :

52 5 2 : 5 2 :

56 56 :

68 68 : 68 :

68 :

: 12

. 04 : 06 : 08 : 12

: 0 8 : 08 : ; 12 : 1 2 : : 16 : 1 6 :

24 24 : 2 4 :

12 28

08 36

40

16 20 36

04

08

04

08 92

Peau et Muqueuse - A n t i - mf lammaloif es

Spasmolyt iques -Resp ra to i r es

Vitamines

84 84 : 06

86 86 : 16

53 40

490 257

40 111

82

634 251 212

15 4

47 35

319 305

13

217 14

199

54 27 11

82 80

146 26 60 48

36 27

48 44

58 39

574 311

36 131

96

601 231 205

13 2

52 43

302 289

13

226 15

207

64 27 17

85

198 55 74 53

33 25

42 37

46 34

525 298

37 104 85

622 222 184

19 4

52 38

326 310

16

221 11

208

64 26 17

73 70

170 21 80 55

37 27

39 33

13

41

29

478 260

26 116

76

597 231 202

17 5

47

34 301 289

12

202 22

177

58 21 20

65 63

148 17 79 42

27

20

36 33

21

41

31

498 265

35 114

83

547 229 196

17 4

44 32

255 244

11

214 44

166

56 20 19

86 84

146 14 74 46

26 17

35 32

12

42 27

463 259

29 111 64

482 215 174

16 4

44 33

205 196

9

214 42

171

64 23 20

67

64

156 17 79 47

43 28

31 28

21

48 35

487 247

24 139

77

519 234 208

16 4

44 36

223 216

7

218 48

169

61 20 20

91

89

ENSEMBLE DES MEDICAMENTS

RAMQ. 1992.

1852 1977 1910 1753 1757 1675 1770

146

Page 148: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

TABLEAU 9 (suite) TAUX D'ORDONNANCES ACTIVES POUR 1,000 PERSONNES AGEES ADMISSIBLES SELON LE TYPE DE MEDICAMENTS ET LA REGION SOCIO-SANITAIRE. LE 7 AVRIL 1991

REGIONS-

CLASSE ETSOUS-CLASSE NO AHF ABITIBI- COTE-NORD GASPESIE CHAUDIERE-DE MEDICAMENTS TEMISCAMINGUE APPALACHES

LAVAL LANAUDIERE LAURENTIDES

Anti - infectieux 08 25 28 23 27 26 22 25

Médicaments S N A , - Sympathomimét iques

Cardiovascuiaires -Card io t ropes - Hypol ipémiants -Ant ihyper tenseurs

-Vasodi latateurs

Médicaments S.N.C. -Ana lgés iques et ant ipyr.

-A . I .N.S, - Ant icorvu Isivants

-Benzod iazép ines

-Psychot ropes -Ant idépresseurs

- A n x , sédatifs et hypn - Benzodiazépines

- Divers

Electrolytes - diurétictues - A g e n t s de supp léance

-Diurétictues

O.R.L.O - Anti - inf lammatoires -Au t res O R L.O,

Gasfro - intestinaux

-Au t res gas t ro - in tes t inaux

Hormones et substi tuts

-Oesti^ogènes - A n t i diabétiques

-Thyroicf iens

Peau et Muqueuse - Anti - inf lammatoires

Spasmolyticiues -Resp ra to i res

12

12 : 12

24 24 : 0 4

24 : 06

24 : 0 8 24 : 12

28

28 : 0 8 28 : 08 : 04 28 : 12

28 : 1 2 : 08 28 : 16

28 : 16 : 04 28 : 24 28 : 24 : 08

28 : 24 92

40

40 : 12 40 : 28

52 52 08 52 36

56 56 : 40

68

68 : 16 68 : 20

68 : 36

84

84 : 0 6

86 86 : 16

64

46

506 246

30 134

96

519 244

213 17

4

28

22 229 224

5

211 33

177

50

23 14

67

65

184

15 87

69

27

20

47 45

58 48

548 294

39

122 92

521 224

195 15

7 24

20 255 246

9

199 20

177

67

32 18

85 83

188 29 97

48

28

22

40 37

51 37

455 252

19

108 75

535

217

182 18

6 35 27

263 254

9

221 35

184

57

24 15

89 87

155

15 90

36

33 25

40 37

47

34

523 285

43 103

91

587

214 181

18

3 45 33

307 292

15

226 10

208

58

26 15

76

73

174

29

73 57

30

22

43

39

44

31

496 276

26

122 73

497

219 184

18 6

36

26 221 213

8

220 43

176

54

22 15

64

62

155

16

82 47

33

23

35

31

55 38

542 298

32

142 71

575 238 209

15

4 46 32

274 264

10

233

44 187

73 27

20

74 72

165

16

92 45

29

20

41

37

48 35

489 251

26

135 77

533

228 197

15

3 44

33 244 236

8

213

47 165

53

21 15

70 67

157

16

80 48

30

21

44

39

Vitamines 88 11 12 15 14

ENSEMBLE DES MEDICAMENTS

RAMQ, 1992.

1767 1838 1731 1877 1701 1890 1737

147

Page 149: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

TABLEAU 9 (fin) TAUX DORDONNANCES ACTIVES POUR 1.000 PERSONNES AGEES ADMISSIBLES SELON LE TYPE DE MÉDICAMENTS ET LA REGION SOCIO-SANITAIRE. LE 7 AVRIL 1991

REGIONS-

CLASSE ETSOUS-CLASSE DE MEDICAMENTS

NOAHF MONTEREGIE INCONNUE ENSEMBLE DU QUEBEC

Anti-infectieux 08 27 22 27

Médicaments S,N.A. - Sympathom imétiques

Cardiovascuiaires - Cardiotropes - Hypolipémiants - Antih ypertenseurs -Vasodilatateurs

Médicaments S.N.C, -Analgésiques et antipyr.

-A.I.N.S. - Anticonvulsivants

- Benzodiazépines - Psychotropes

-Antidépresseurs -Arw., sédatifs et hypn. - Benzodiazépines -Divers

Electrolytes - durétic^es -Agents de suppléance -Diurétic^es

O.R.L.O - Anti - inflammatoires -AutrMO.R-L.O.

Gastro - intestinaux -Autres gastro-intestinaux

Hormones et substituts -Oestrogènes -Antidiabétiques -Thyroiciens

Peau et Muqueuse - Anti - inflammatoires

Spasmolytiques -Respiratoires

12 12

24 24 24 24 24

28 28 28 28 28 28 28 28 28 28

40 40: 40 :

52 52 : 52:

56 56 :

68 68 : 68 : 68 :

84 84 :

86 86 :

: 12

04 :06 : 08 : 12

: 08 : 08 : 04 : 12 : 12 : 08 : 16 : 16:04 :24 : 24 : 08 : 24 ; 92

12 28

08 36

40

16 20 36

06

16

47 31

509 291

28 125 65

534 232 201

16 4

43 32

240 231

9

220 39

178

61 22 20

71 68

160 16 82 49

32 22

36 32

32 21

361 194 28 95 44

412 163 137

13 4

38 28

196 185 11

151 22

128

41 16 12

54 51

128 19 59 41

26 16

24 20

Vitamines 19 10

46 32

492 271 31

117 73

536 224 189

16 4

44 33

249 239

10

216 34

180

61 23 18

72 69

160 19 79 48

35 24

36 32

17

ENSEMBLE DES MEDICAMENTS

RAMQ. 1992.

1780 1303 1761

148

Page 150: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

TABLEAU 10 REPARTITION DES PERSONNES AGEES SELON LE NOMBRE DES ORDONNANCES ACTIVES ET LE NOMBRE DE PRESCRIPTEURS, LE 7 AVRIL 1991

NB ORDONNANCES ACTIVES

1

2

3

4

Sous-total

5

6

7 à 9

10et +

Sous-total

Ensemble

1

Nbre

124 888

87 421

58 443

36 145

306 897

20 704

11 714

11 230

1 636

45 284

352 181

%

100,0%

81,3%

72.0%

64.9%

83.1%

57.9%

53.7%

45,6%

31,7%

51.8%

77.1%

2

Nbre

0

20 128

14 532

8717

43 377

4 777

2 497

2 290

261

9 825

53 202

-Nombre de

%

0,0%

18,7%

17,9%

15,6%

11,7%

13,4%

11,4%

9.3%

5,1%

11.2%

11.6%

3

Nbre

0

0

8 251

7 861

16112

5 789

3 388

3 702

643

13 522

29 634

%

0.0%

0.0%

10.2%

14.1%

4,4%

16,2%

15,5%

15,0%

12,5%

15,5%

6,5%

4et- f

Nbre

0

0

0

2 988

2 988

4 498

4 226

7 393

2 615

18 732

21 720

%

0,0%

0,0%

0,0%

5,4%

0,8%

12.6%

19.4%

30.0%

50,7%

21,4%

4,8%

Ensemble

Nbre

124 888

107 549

81 226

55 711

369 374

35 768

21 825

24 615

5 155

87 363

456 737

%

100.0%

100,0%

100.0%

100.0%

100.0%

100.0%

100.0%

100,0%

100.0%

100.0%

100.0%

RAMQ, 1992.

4^

Page 151: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

o TABLEAU 11 PERSONNES AGEES AYANT AU MOINS UNE ORDONNANCE POTENTIELLEMENT NON APPROPRIEE SELON LAGE, LE SEXE ET LE TYPE DE PROBLEME, LE 7 AVRIL 1991

Chevauchements - N b r e - % p.a .admissibles - % p.a. participantes - % l'un ou l'autre

Doses quotidiennes élevées - N b r e - % p.a.admissibles - % p.a. peulicipantes - % l'un ou l 'aute

Interactions nuisibles - N b r e - % p.a.admissibles - % p.a. participantes - % l'un ou l'aufre

L'un ou l'autre fxoblème - N b r e - % p.a.admissibles - % p.a. participantes

65 à 74 ans

7 223 3,5% 6.5%

38.2%

12 470 6.0%

11.2% 66,0%

3 766 1.8% 3,4%

19,9%

18 885 9.2%

17.0%

Hommes 75 à 84

ans

3 313 3.8% 6,2%

37.4%

5 609 6.4%

10.5% 63,3%

1 940 2.2% 3,6%

21,9%

8 867 10,1% 16,6%

85 ans et +

495 2,7% 5.5%

38.3%

756 4 , 1 % 8,3%

58,5%

278 1,5% 3 , 1 %

21,5%

1 292 7 . 1 %

14.3%

TOTAL

11 031 3,5% 6,4%

38,0%

18 835 6,0%

10,9% 64,8%

5 984 1.9% 3.4%

20.6%

29 044 9,3%

16,7%

65 à 74 ans

12 604 4.8% 7.8%

43,5%

18 826 7 . 1 %

11.6% 65,0%

5 396 2,0% 3.3%

18,6%

28 972 10.9% 17.8%

Femmes 75 à 84

ans

7 605 5 , 1 % 7.8%

42.3%

10519 7,0%

10.8% 58,6%

4 169 2,8% 4,3%

23.2%

17 963 12.0% 18,4%

85 ans e\ +

1 541 3.3% 6.7%

43 .1%

1 864 4.0% 8 . 1 %

52 ,1%

917 2.0% 4.0%

25,6%

3 579 7.7%

15.6%

TOTAL

21 750 4,7% 7.7%

43 ,1%

31 209 6.8%

11.0% 61.8%

10 482 2.3% 3,7%

20,8%

50 514 11,0% 17,8%

Les deux sex« 6 5 è 7 4

ans

19 827 4.2% 7,2%

41.4%

31 296 6,6%

11.4% 65,4%

9 162 1.9% 3,4%

19.1%

47 857 10.2% 17.5%

75 à 84 ans

10918 4.6% 7,2%

40,7%

16 128 6.8%

10.7% 6 0 , 1 %

6 109 2.6% 4.0%

22.8%

26 830 11,3% 17.7%

ÎS 85 ans

et-i^

2 036 3 . 1 % 6.4%

41.8%

2 620 4,0% 8,2%

53,8%

1 195 1.8% 3.7%

24.5%

4 871 7.5%

15,2%

TOTAL

32 781 4,2% 7.2%

41.2%

50 044 6,5%

11,0% 62.9%

16 466 2 . 1 % 3.6%

20.7%

79 558 10.3% 17,4%

RAMQ. 1992.

Page 152: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

TABLEAU 12 PERSONNES AGEES AYANT AU MOINS UNE ORDONNANCE POTENTIELLEMENT NON APPROPRIEE SELON LE TYPE DE PROBLEME ET DE MEDICAMENTS. L'AGE ET LE SEXE. LE 7 AVRIL 1991

TYPE DE PROBLEME Hommes Femmes Les deux sexes

65 à 74 75 ans Ensemble ans et +

Chevauchements ttiérapeutiques

dont: Benzodiazépines Anti-inflammatoires non stéroidiens

Plusieurs groupes de médicaments en chevauchement

Autre problème concomitant

11 031 21 750 19 827 12 954 32 781

7 498 1 394

530

5 536

16 037 2 630

1 085

10 700

14 305 2 248

1 037

10 273

9 230 1 776

578

5 963

23 535 4 024

1 615

16 236

Doses quotidiennes élevées

dont : Captopfîl > 75 mg Naproxen > 500 mg Flurazépam > 15 mg Triazolam > .125 mg

Plusieurs médicaments avec doses élevées

Autre problème concomitant

18 835 31 209 31 296 18 748 50 044

1 590 2 486 5 260 7417

975

6 132

2 692 4 511 8 122 12 827

1 879

11 557

2 879 4 420 9 077 11 216

2 059

11 269

1 403 2 577 4 305 9 028

795

6 420

4 282 6 997 13 382 20 244

2 854

17 689

Interactions nuisibles

dont: I.E.C.A.VS 40:28.10 I.E.C.A.VS A.I.N.S.

Plusieurs interactions

Autre problème concomitant

5 984 10 482 9 162 7 304 16 466

1 474 2 019

503

1 609

2 632 4 272

925

2 891

2 417 3 466

808

2 690

1 689 2 825

620

1 810

4 106 6 291

1 428

4 500

L'un ou l'autre problème

dont : Au moins deux problèmes

29 044

6 471

50 514

12 221

47 857

11 804

31 701

6 888

79 558

18 692

RAMQ. 1992.

151

Page 153: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

TABLEAU 13 POURCENTAGES DES PERSONNES AGEES AYANT AU MOINS UNE ORDONNANCE POTENTIELLEMENT NON APPROPRIEE SELON LE NOMBRE D'ORDONNANCES ACTIVES, LE 7 AVRIL 1991

NB ORDONNANCES ACTIVES

1

2

3

4

Sous-total

5

6

7 à 9

10 et bi­

sous-total :

Ensemble

Population totale

124 888

107 549

81 226

55 711

369 374

35 768

21 825

24 615

5 155

87 363

456 737

chevau­chements

nll

3.3%

6.6%

10,8%

4.0%

14.8%

18,3%

26.0%

42.3%

20,4%

7.2%

-^ aes perso doses

élevées

4,3%

7,9%

11.4%

15,0%

8.5%

17.7%

20.0%

24.9%

34,6%

21,3%

11.0%

nnes agees aytuu interac­

tions

nil

1,1%

2,8%

5.1%

1,7%

7,9%

10.3%

15.5%

25,0%

11.6%

3.6%

un ou l'auti'e

4.3%

10,8%

17.4%

24,9%

12,2%

31.7%

37.3%

47.7%

65,5%

39.6%

17.4%

RAMQ. 1992.

Page 154: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

TABLEAU 14 POURCENTAGES DES PERSONNES AGEES AYANT AU MOINS UNE ORDONNANCE POTENTIELLEMENT NON APPROPRIEE SELON LA REGION SOCIO-SANITAIRE, LE 7 AVRIL 1991

% des p.a. ayant -chevau- doses interac chements élevées tions

un ou l'aufre

Bas-St-Laurent - % pop. ayant au moins une ordonnance - % pop. admissible

Saguer«iy - Lac - St - Jean - % pop. ayant au moins une ordonnance - % pop. admissible

Québec - % pop. ayant au moins une ordonnance - % pop. admissible

Trois-Rivières - % pop. ayant au moins une ordonnance ~% pop. admissible

Esti-ie - % pop. ayant au moins une ordonnance - % pop. admissible

Montréal-Centre -% pop. ayant au moins une ordonnance - % pop. admissible

Outaouais - % pop. ayant au moins une ordonnance - % pop. admissible

Abitibi-Témiscamingue - % pop. ayant au moins une ordonnance - % pop. admissible

Côîe-Nofd - % pop. ayant au moins une ordonnance - % pop. admissible

8,5% 5,2%

7,7% 5 . 1 %

8,8% 5.6%

7.6% 4,7%

7,3% 4.4%

6,4% 3,6%

7,2% 4,2%

6,9% 4,0%

8,6% 5,0%

14.5% 8.8%

13.9% 9 . 1 %

12,4% 7,8%

13,8% 8,4%

12.7% 7.7%

8,3% 4.7%

12,9% 7,5%

13,2% 7,6%

16 ,1% 9.4%

4.3% 2.6%

4,4% 2.9%

3,2% 2.0%

3.2% 1.9%

3,6% 2.2%

3,5% 1,9%

4 , 1 % 2,4%

5,3% 3,0%

4,4% 2,6%

21,5% 13,1%

20.6% 13.5%

19.5% 12,3%

19,4% 11,9%

18.8% 11.4%

14,7% 8,3%

19,2% 11,2%

19,8% 11,3%

22,3% 13,0%

RAMQ, 1992.

153

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TABLEAU 14 (suite) POURCENTAGES DES PERSONNES AGEES AYANT AU MOINS UNE ORDONNANCE POTB^IELLEMENT NON APPROPRIEE SELON LA REGION SOCIO-SANITAIRE, LE 7 AVRIL 1991

% jjgs p.a. ayant - -chevau - doses interac -chements élevées tions

un ou l'autre

Gaspésie - Iles - de - la - Madeleine - % pop. ayant au moins une ordonnance - % pop. admissible

Chaudière - Appalaches - % pop, ayant au moins une ordonnance - % pop. admissible

Laval - % pop. ayant au moins une ordonnance - % pop, admissible

Lanaudière - % pop. ayant au moins une ordonnance - % pop. admissible

Laurentides - % pop. ayant au moins une ordonnance - % pop. admissible

Montérégie - % pop. ayant au moins une ordonnance - % pop. admissible

Région inconnue - % pop. ayant au moins une ordonnance - % pop. admissible

Ensemble du Québec - % pop. ayant au moins une ordonnance - % pop. admissible

6.7% 3.9%

8,0% 5.0%

6,4% 3.7%

8.2% 5,0%

7.1% 4.2%

6,8% 4.1%

7.6% 3,4%

7.2% 4.2%

10.7% 6,3%

13,1% 8.1%

9.6% 5.6%

12.9% 7.8%

11.7% 6.9%

10,1% 6,0%

11,9% 5.2%

11.0% 6.5%

3.6% 2,1%

3.6% 2,2%

3.6% 2.1%

4.2% 2.6%

3.4% 2.0%

3.6% 2.1%

3,4% 1.5%

3,6% 2.1%

16,9% 9.9%

19.8% 12,3%

15,9% 9,2%

19.8% 12.0%

17.9% 10.5%

16.6% 9.9%

18.2% 8.1%

17.4% 10.3%

RAMQ. 1992.

154

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TABLEAU 15 POURCENTAGES DES PERSONNES AGEES AYANT AU MOINS UNE ORDONNANCE POTENTIELLEMENT NON APPROPRIEE SELON LE NOMBRE DE PRESCRIPTEURS ET DE PHARMACIES, LE 7 AVRIL 1991

Chevauchements thérapeutiques

Benzodiazépines A.I.N.S.

Un prescripteur

Une phar -macte

76,5% 63.7%

Plusieurs pharrr^cies

6,3% 8,8%

Plusieurs prescripteurs

Une phar macie

8,7% 17,2%

Plusieurs pharmacies

8,5% 10,3%

Population totale

23 535 4 024

Ensemble 70,5% 7.2% 13,1% 9.2% 32 781

Doses quotidiennes élevées

Captopril > 75 mg Naproxen > 500 mg Rurazépam > 15 mg Triazolam > .125 mg

Ensemble

97.6% 99,0% 98,0% 97.8%

1.1% 0.4% 0.9% 0,9%

95,9% 1,4%

0.5% 0.3% 0.1% 0,0%

0.8% 0.4% 1.0% 1.3%

4 282 6 997

13 382 20 244

1,0% 1.8% 50 044

Interactions nuisibles

I.E.C.A.VS 40:28.10 I.E.CA.VS A.I.N.S.

86.8% 75.3%

1.7% 2.1%

9.8% 19,2%

1.8% 3,4%

4 106 6 291

Ensemble 79.5% 1.7% 15,9% 2,8% 16 466

Un ou l'autre problème 83,3% 3.3% 9.0% 4.4% 79 558

RAMQ. 1992.

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Annexe III

CARACTERISTIQUES DE CONSOMMATION DES BÉNÉFICIAIRES DE 65 ANS OU PLUS SELON LE NOMBRE DE MÉDECINS ET PHARMACIENS VISITÉS (1990-01-01 AU 1990-12-31)

157

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PROGRAMME-MÉDICAMENTS

Pendant la période concernée, 1,081,538 bé­néficiaires prestataires de la sécurité du revenu (P.S.R.) et personnes âgées (P.A.) ont participé au programme-médica­ments.

Ces bénéficiaires ont obtenu 28,768,975 ordonnances pour un coût global de 501,305,158$.

Les P.A. participantes pour cette période sont au nombre de 659,631 et représentent 61% des bénéficiaires. 21,798,477 ordonnances (76%) ont été exécutées pour elles au coût de 381,564,804$ (76%).

NOMBRE DE PHARMACIENS VISITÉS:

1) Ensemble des Le nombre d'ordonnances par bénéficiaire et le coût par bénéficiaires bénéficiaire augmentent avec le nombre de pharmaciens

visités.

NB phciens visités

1-5

6-9

10-19

20 et +

L'ensemble

NB bénéficiaires {bén.)

1,072,390 (99.2%)

8,265 ( 0.8%)

798

85

1,081,538 (100%)

NB ordonnances (Rx)

28,242,459 (98.2%)

437,841 ( 1.5%)

73,172 ( 0.3%)

15,503 ( 0.1%)

28,768,975 (100 %)

NB Rx par bén.

26.3

52.9

91.6

182.3

26.6

Coût par bén.

459,813

850,90$

1,251,17$

1,988,01$

463,51$

NB phciens visités

1

2

3

4

5

1-5 ———

NB bénéficiaires (bén.)

653,027 (60.4%)

277,759 (25.7%)

96,412 ( 8.9%)

33,078 ( 3.1%)

12,114 ( 1.1%)

1,072,390 (99.2%)

NB ordonnances (Rx)

14,817,806 (51.5%)

8,247,663 (28.7%)

3,357,350 (11.7%)

1,289,727 ( 4.5%)

529,913 ( 1.8%)

28,242,459 (98.2%)

NB Rx par bén.

22.7

29.7

34.8

39.0

43.7

26.3

Coût par bén.

395,83$

518,90$

611,19$

679,73$

748,70$

459,81$

159

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2) Prestataires de la Jusqu'à 5 pharmaciens visités, le nombre d'ordonnances par sécurité du revenu P.S.R. et le coût par P.S.R. sont nettement inférieurs à ceux de

(P.S.R.) l'ensemble des bénéficiaires. À partir de 6 pharmaciens visités, les différences entre les deux groupes s'amenuisent de plus en plus, principalement à cause du nombre impor­tant de P.S.R. visitant plusieurs pharmaciens.

NB phciens visités

1-5

6-9

10-19

20 et +

L'ensemble

NB P.S.R.

415,652

5,460

711

(98.5%)

( 1.3%)

( 0.2%)

84

421,907 (100%)

NB ordonnances (Rx)

6,620,313 (95.0%)

271,038 ( 3.9%)

64,049 { 0.9%)

15,098 ( 0.2%)

6,970,498 (100%)

NB Rx par PSR

15.9

49.6

90.1

179.7

16.5

Coût par PSR

275,89$

743,15$

1,189,71$

1,958,41$

283,80$

NB phciens visités

1

2

3

4

5

1-5

NB P.

248,687

104,686

39,934

15,795

6,550

415,652

3.R.

(58.9%)

(24.8%)

( 9.5%)

( 3.7%)

( 1.6%)

(98.5%)

NB ordonnances (Rx)

3,057,369 (43.9%)

1,918,302 (27.5%)

940,350 (13.5%)

466,286 { 6.7%)

238,006 ( 3.4%)

6,620,313 (95.0%)

NB Rx par PSR

12.2

18.3

23.5

29.5

36.3

15.9

Coût par PSR

214,66$

318,53$

407,60$

494,36$

588,59$

275,89$

160

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3) Personnes âgées Le nombre d'ordonnances par P.A. et le coût par P.A. sont (P.A.) toujours plus élevés que pour l'ensemble des bénéficiaires.

On remarquera le nombre peu important de P.A. visitant 10 pharmaciens et plus.

NB phciens visités

1-5

6-9

10-19

20 et +

L'ensemble

NB personnes âgées

656,738 (99.6%)

2,805 ( 0.4%)

87

1

659,631 (100%)

NB ordonnances (Rx)

21,622,146 (99.2%)

166,803 ( 0.8%)

9,123

405

21,798,477 (100%)

NB Rx par P.A.

32.9

59.5

104.9

405.0

33.0

Coût par P.A.

576,23$

1,060,66$

1,753,42$

4,475,36$

578,45$

NB phciens visités

1

2

3

4

5

1-5

NB personnes âgées

404,340 (61.3%)

173,073 (26.2%)

56,478 ( 8.6%)

17,283 ( 2.6%)

5,564 { 0.8%)

656,738 (99.6%)

NB ordonnances (Rx)

11,760,437 (54.0%)

6,329,361 (29.0%)

2,417,000 (11.1%)

823,441 ( 3.8%)

291,907 ( 1.3%)

21,622,146 (99.2%)

NB Rx par P.A.

29.1

36.6

42.8

47.6

52.5

32.9

Coût par P.A.

507,26$

640,10$

755,14$

849,14$

937,19$

576,23$

161

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NOMBRE DE MEDECINS VISITES:

1) Ensemble des Le nombre d'ordonnances par bénéficiaire et le coût par bénéficiaires bénéficiaire augmentent avec le nombre de médecins visités.

NB médecins visités

1-5

6-9

10-19

20 et +

L'ensemble

NB bénéficiaires (bén.)

1,017,756 (94.1%)

56,662 ( 5.2%)

6,820 { 0.6%)

300

1,081,538 (100%)

NB ordonnances (Rx)

24,962,333 (86.8%)

3,203,147 (11.1%)

560,070 ( 1.9%)

43,425 ( 0.2%)

28,768,975 (100%)

NB Rx par bén.

24.5

56.5

82.1

144.8

26.6

Coût par bén.

425,45$

1,022,92$

1,437,49$

1,784,26$

463,51$

NB médecins visités

1

2

3

4

5

1-5

NB bénéficiaires (bén.)

405,098 (37.5%)

288,931 (26.7%)

174,525 (16.1%)

96,922 { 9.0%)

52,280 { 4.8%)

1,017,756 (94.1%)

NB ordonnances (Rx)

6,228,546 (21.7%)

7,052,820 (24.5%)

5,546,742 (19.3%)

3,756,954 (13.1%)

2,377,271 ( 8.3%)

24,962,333 (86.8%)

NB Rx par bén.

15.4

24.4

31.8

38.8

45.5

24.5

Coût par bén.

256,82$

421,56$

559,50$

689,53$

816,46$

425,45$

162

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2) Prestataires de la Le nombre d'ordonnances par P.S.R. et le coût par P.S.R. sécurité du revenu augmentent avec le nombre de médecins visités. Par rapport

(P.S.R.) à l'ensemble des bénéficiaires, ces données sont toujours beaucoup inférieures chez les P.S.R. sauf lorsque 20 méde­cins et plus sont visités.

NB médecins visités

1-5

6-9

10-19

20 et +

L'ensemble

NB de P.S.R.

395,566 (93.8%)

22,212 ( 5.3%)

3,864 ( 0.9%)

265 ( 0.1%)

421,907 (100%)

NB ordonnances (Rx)

5,678,568 (81.5%)

967,855 (13.9%)

285,428 ( 4.1%)

38,647 ( 0.6%)

6,970,498 (100%)

NB Rx par PSR

14.4

43.6

73.9

145.8

16.5

Coût par PSR

247,83$

748,77$

1,192,55$

1,767,35$

283,80$

NB médecins visités

1

2

3

4

5

1-5

NB de P.S.R.

173,252 (41.1%)

107,451 (25.5%)

61,716 (14.6%)

34,258 ( 8.1%)

18,889 ( 4.5%)

395,566 (93.8%)

NB ordonnances (Rx)

1,383,643 (19.9%)

1,549,593 (22.2%)

1,238,263 (17.8%)

899,590 (12.9%)

607,479 ( 8.7%)

5,678,568 (81.5%)

NB Rx par PSR

7.9

14.4

20.0

26.2

32.1

14.4

Coût par PSR

135,24$

248,84$

350,52$

456,10$

561,37$

247,83$

163

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3) Personnes âgées Le nombre d'ordonnances par P.A. et le coût par P.A. sont (P.A.) toujours beaucoup plus élevés que chez les P.S.R. sauf lors­

que 20 médecins ou plus sont visités. On doit noter toutefois qu'un très petit nombre de P.A. visitent 20 médecins et plus.

NB médecins visités

1-5

6-9

10-19

20 et +

L'ensemble

NB personnes âgées

622,190 (94.3%)

34,450 ( 5.2%)

2,956 ( 0.4%)

35

659,631 (100%)

NB ordonnances (Rx)

19,283,765 (88.5%)

2,235,292 (10.3%)

274,642 ( 1.3%)

4,778

21,798,477 (100%)

NB Rx par P.A.

31.0

64.9

92.9

136.5

33.0

Coût par P.A.

538,37$

1,199,68$

1,757,67$

1,912,27$

578,45$

NB médecins visités

1

2

3

4

5

1-5

NB personnes âgées

231,846 (35.1%)

181,480 (27.5%)

112,809 (17.1%)

62,664 ( 9.5%)

33,391 ( 5.1%)

622,190 (94.3%)

NB ordonnances (Rx)

4,844,903 (22.2%)

5,503,227 (25.2%)

4,308,479 (19.8%)

2,857,364 (13.1%)

1,769,792 ( 8.1%)

19,283,765 (88.5%)

NB Rx par P.A.

20.8

30.3

38.1

45.5

53.0

31.0

Coût par P.A.

347,67$

523,82$

673,83$

817,17$

960,76$

538,37$

164

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LES FAMILLES THERAPEUTIQUES:

Pour la période de 1990-01-01 au 1990-12-31, certaines clas­ses de médicaments ont été étudiées chez les personnes âgées selon le nombre de pharmaciens et de médecins visités.

Ces classes sont les suivantes et représentent un coût de 355,504,020$ chez les P.A.. Ce coût équivaut donc à 93.2% du coût global du programme-médicaments chez les P.A., 20,808,713 ordonnances ont été obtenues dans ces classes et représentent 95.5% de toutes les ordonnances exécutées pour les P.A..

CUVSSES

1)

2)

3)

4)

5)

6)

7)

8)

9)

10)

08:00:00

12:00:00

24:00:00

28:00:00

40:00:00

52:00:00

56:00:00

68:00:00

84:00:00

86:00:00

Anti-infectieux

Système nerveux autonome

Cardio-vasculaires

Système nerveux central

Électrolytes-diurétiques

O.R.L.O.

Gastro-intestinaux

Hormones et substituts

Peau et muqueuses

Spasmolytiques

165

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1) Informations sommaires concernant

les classes choisies.

Classe

08:00:00

12:00:00

24:00:00

28:00:00

*28:12:08\

*28:24:08^

40:00:00

52:00:00

56:00:00

68:00:00

84:00:00

86:00:00

NB P partiel

245,925

80,723

329,659

511,057

\ 309,711

282,820

180,458

153,877

162,926

215,725

80,036

.A. pantes

(37.3%)

(12.2%)

(50.0%)

(77.5%)

(47.0%)

(42.9%)

(27.4%)

(23.3%)

(24.7%)

(32.7%)

(12.1%)

NB ordonnances

579,041

671,959

4,999,886

6,672,018

2,905,880

3,039,261

986,923

859,165

1,676,106

814,250

510,104

(2.7%)

(3.1%)

(22.9%)

(30.6%)

(13.3%)

(13.9%)

(4.5%)

(3.9%)

(7.7%)

(3.7%)

(2.3%)

coût

11,312,173$

14,660,699$

130,474,017$

84,115,082$

26,041,009$

28,258,670$

20,012,075$

25,115,967$

20,642,274$

12,919,699$

7,993,358$

(3.0%)

(3.8%)

(34.2%)

(22.0%)

(6.8%)

(7.4%)

(5.2%)

(6.6%)

(5.4%)

(3.4%)

(2.1%)

* Sous-sous-classes de la classe 28:00:00 regroupant les benzodiazépines.

166

Page 168: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

2) Constatations - Trois classes possèdent plus de 40% de participants diverses concernant les

classes choisies.

2 8 : 0 0 : 0 0

2 4 : 0 0 : 0 0

4 0 : 0 0 : 0 0

7 7 . 5 %

5 0 . 0 %

4 2 . 9 %

Deux classes représentent ensemble plus de 56% du coût du programme-médicaments pour les P. A..

2 4 : 0 0 : 0 0

2 8 : 0 0 : 0 0

3 4 . 2 %

2 2 . 0 %

Les ordonnances de trois classes représentent plus de 67% du nombre d'ordonnances pour les P.A..

2 8 : 0 0 : 0 0

2 4 : 0 0 : 0 0

4 0 : 0 0 : 0 0

3 0 . 6 %

2 2 . 9 %

1 3 . 9 %

Les ordonnances de benzodiazépines représentent 43.6% des ordonnances de la classe 28:00:00 pour les P.A..

167

Page 169: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

3) Par nombre de Nous avons choisi de présenter pour les trois classes où l'on pharmaciens visités, compte le plus de participants, un tableau illustrant le rap­

port des coûts par P.A. selon le nombre de pharmaciens visités.

Classe 28:00:00

NB phciens visités

1

2

3

4

5

6 et +

Coût

53,326,198$

21,356,979$

6,474,664$

1,904,150$

634,238$

418,853$

Coût par P.A.

143,34$

203,09$

257,74$

304,56$

372,64$

508,93$

* Rapport

1.0

1.4

1.8

2.1

2.6

3.6

NB ordonnances

4,230,223

1,700,473

511,515

148,042

48,865

32,900

Classe 24:00:00

NB phciens visités

1

2

3

4

5

6 et -t-

Coût

94,865,228$

27,539,876$

6,164,338$

1,417,910$

352,701$

133,963$

Coût par P.A.

371,88$

461,96$

523,42$

583,50$

645,97$

669,82$

* Rapport

1.0

1.2

1.4

1.6

1.7

1.8

NB ordonnances

3,619,326

1,069,141

240,076

53,574

13,062

4,707

* Coût par P.A. par rapport au coût par P.A. pour un pharmacien visité.

168

Page 170: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

Classe 40:00:00

NB phciens visités

1

2

3

4

5

6 et +

Coût

21,533,307$

5,393,631$

1,066,011$

203,275$

48,779$

13,667$

Coût par P.A.

94,02$

120,87$

142,57$

154,46$

164,23$

168,73$

* Rapport

1.0

1.3

1.5

1.6

1.8

1.8

NB ordonnances

2,303,697

590,534

116,414

21,878

5,364

1,374

4) Par nombre de Pour les trois mêmes classes, voici un tableau illustrant le médecins visités, rapport des coûts par P.A. selon le nombre de médecins

visités.

Classe 28:00:00

NB médecins visités

1

2

3

4

5

6 et +

Coût

37,673,093$

24,603,868$

11,882,448$

5,400,074$

2,433,739$

2,121,862$

Coût par P.A.

125,85$

186,10$

240,30$

293,57$

347,92$

453,68$

* * Rapport

1.0

1.5

1.9

2.3

2.8

3.6

NB ordonnances

2,964,278

1,973,302

951,794

429,167

189,096

164,381

Coût par P.A. par rapport au coût par P.A. pour pharmacien visité. Coût par P.A. par rapport au coût par P.A. pour médecin visité.

un

un

169

Page 171: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

Classe 24:00:00

NB médecins visités

1

2

3

4

5

6 et +

Coût

71,615,061$

37,785,609$

14,053,589$

4,663,515$

1,519,713$

836,531$

Coût par P.A.

325,32$

488,22$

613,47$

716,69$

812,68$

991,15$

** Rapport

1.0

1.5

1.9

2.2

2.5

3.1

NB ordonnances

2,751,593

1,423,184

543,728

186,406

60,605

34,370

Classe 40:00:00

NB médecins visités

1

2

3

4

5

6 et +

Coût

19,115,434$

6,546,086$

1,834,588$

529,968$

158,252$

74,342$

Coût par P.A.

88,75$

125,49$

158,61$

193,34$

222,57$

267,42$

** Rapport

1.0

1.4

1.8

2.2

2.5

3.0

NB ordonnances

2,029,405

721,396

203,716

58,858

18,114

7,772

Coût par P.A. par rapport au coût par P.A. pour un médecin visité.

170

Page 172: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

5) Caractéristiques Pour les trois classes choisies, les habitudes des P.A. envers comparatives entre la prescription (médecins) et la dispensation (pharmaciens)

nombre de médecins sont différentes: visités et nombre de pharmaciens visités.

Classe

28:00:00

NB phciens

2 et +

3 et +

NB ordonnances

2,441,795 (36.6%)

741,322 (11.1%)

NB méd.

2 et +

3 et +

NB ordonnances

3,707,740 (55.6%)

1,734,438 (26.0%)

Classe

24:00:00

NB phciens

2 et +

3 et +

NB ordonnances

1,380,560 (27.6%)

311,419 ( 6.2%)

NB méd.

2 et -t-

3 et +

NB ordonnances

2,248,293 (45.0%)

825,109 (16.5%)

Classe

40:00:00

NB phciens

2 et +

3 et +

NB ordonnances

735,564 (24.2%)

145,030 ( 4.8%)

NB méd.

2 et +

3 et +

NB ordonnances

1,009,856 (33.2%)

288,460 ( 9.5%)

171

Page 173: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

6) Écarts des rapports Les rapports coût par P.A. vs coût par P.A. pour un pharma-coût par P.A. vs coût cien ou un médecin visité sont également différents et beau-

par P.A. pour un coup plus en écart chez les médecins. pharmacien ou tm

médecin visité (10 classes et 2 sous-

sous-ciasses).

Classe

08:00:00

12:00:00

24:00:00

28:00:00

* 28:12:08-^

* 28:24:08-^

40:00:00

52:00:00

56:00:00

68:00:00

84:00:00

86:00:00

Écarts (pharmaciens)

1.0 à 7.6

1.0 à 4.4

1.0 à 1.8

1.0 à 3.6

^ ];;;>i.o a 4.4

1.0 à 1.8

1.0 à 4.3

1.0 à 4.2

1.0 à 2.4

1.0 à 8.8

1.0 à 3.0

Écarts (médecins)

1.0 à 7.5

1.0 à 7.7

1.0 à 3.1

1.0 à 3.6

1.0 à 3.7

1.0 à 3.0

1.0 à 6.2

1.0 à 5.3

1.0 à 2.4

1.0 à 11.3

1.0 à 3.0

* Sous-sous-classes de la classe 28:00:00 regroupant les benzodiazépines.

172

Page 174: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

annexe 1 Nombre de personnes âgées selon le nombre de pharmaciens visités pour toutes les classes de médicaments.

annexe 2 Nombre de personnes âgées selon le nombre de médecins visités pour toutes les classes de médicaments.

annexe 3 Nombre de prestataires de la sécurité du revenu selon le nombre de pharmaciens visités pour toutes les classes de médicaments.

annexe 4 Nombre de prestataires de la sécurité du revenu selon le nombre de médecins visités pour toutes les classes de médicaments.

Marc Saindon, pharm. Service analyse de consommation et de dispensation-médicaments

juillet 1991

173

Page 175: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

^ ^

RÉGIE DE L'ASSURANCE-MALADIE DU QUÉBEC

PERSONNES ÂGÉES

SELON LE NOMBRE DE PHARMACIENS VISITÉS (toutes les classes de médicaments)

Période: 90/01/01 AU 90/12/31

ANNEXE 1

.

PHCIENS

VISITÉS

01

02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29

30ET+

TOTAL

NB DE BÉNÉFICIAIRES

404 340 173 073 56 478 17 283 5 564 1 829 622 245 109 40 16 12 4 6 2 3 2 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1

659 631

COÛT

205 107 986.33 110 784 960.69 42 649 347.31 14 675 787.88 5 214 535.47 1 831 851.40

702 761.43 289 099.57 151 450.23 73 985.96 25 280.69 20 088.13 9 370.63 8 726.39 4 138.06 3 486.17 4 764.32 2 360.34

347.66 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00

4 475.36

381 564 804.02

COÛT PAR BÉNÉFICIAIRE

507.26 640.10 755.14 849.14 937.19

1 001.55 1 129.84 1 179.99 1 389.45 1 849.64 1 580.04 1 674.01 2 342.65 1 454.39 2 069.03 1 162.05 2 382.16 2 360.34

347.66 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00

4 475.36

578.45

NB DE PRESCRIPTIONS

11 760 437 6 329 361 2 417 000

823 441 291 907 103 125 38 332 16 273 9 073 4 084 1 508 1 376 462 612 244 327 265 212 33 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

405

21 798 477

PRESCRIPTIONS PAR

BÉNÉFICIAIRE

29.0 36.5 42.7 47.6 52.4 56.3 61.6 66.4 83.2 102.1 94.2 114.6 115.5 102.0 122.0 109.0 132.5 212.0 33.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0

405.0

33.0

COÛT PAR PRESCRIPTION

17.44 17. 50 17. 64 17.82 17.86 17.76 18.33 17.76 16.69 18.11 16.76 14. 59 20.28 14.25 16.95 10.66 17.97 11.13 10.53 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 11.05

17.50

Page 176: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

REGIE DE L'ASSURANCE-MALADIE DU QUEBEC

PERSONNES ÂGÉES

SELON LE NOMBRE DE MEDECINS VISITES (toutes les classes de médicaments)

Période: 90/01/01 AU 90/12/31

ANNEXE 2

MÉDECINS VISITÉS

01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29

30ET+

TOTAL

NB DE BÉNÉFICIAIRES

231 846 181 480 112 809 62 664 33 391 17 877 9 188 4 844 2 541 1 302

727 387 231 121 82 52 27 15 12 6 6 1 2 7 2 1 0 3 0 7

659 631

80 95 76 51 32 19 11 6 3 2 1

381

COÛT

607 736.99 063 664.46 014 688.32 205 962.40 081 027.26 768 624.84 309 518.74 532 565.01 718 402.80 109 227.52 228 543.73 732 469.39 459 628.81 253 969.78 175 361.16 119 368.05 48 979.20 38 720.14 29 415.88 7 857.00

11 468.30 536.94

3 458.43 15 633.50 2 863.34 1 001.39

0.00 7 894.35

0.00 16 216.29

564 804.02

COÛT PAR BÉNÉFICIAIRE

347.67 523.82 673.83 817.15 960.76

1 105.81 1 230.90 1 348.58 1 463.36 1 619.99 1 689.88 1 892.68 1 989.73 2 098.92 2 138.55 2 295.53 1 814.04 2 581.34 2 451.32 1 309.50 1 911.38

536.94 1 729.21 2 233.35 1 431.67 1 001.39

0.00 2 631.45

0.00 2 316.61

578.45

NB DE PRESCRIPTIONS

4 844 903 5 503 227 4 308 479 2 857 364 1 769 792 1 082 174

609 517 345 516 198 085 111 283 65 541 37 485 24 542 12 779 9 956 6 195 3 149 2 122 1 590

496 772 71

346 1 030

165 69 0

512 0

1 317

21 798 477

PRESCRIPTIONS PAR

BÉNÉFICIAIRE

20.8 30.3 38.1 45.5 53.0 60.5 66.3 71.3 77.9 85.4 90.1 96.8 106.2 105.6 121.4 119.1 116.6 141.4 132.5 82.6 128.6 71.0

173.0 147.1 82.5 69.0 0.0

170.6 0.0

188.1

33.0

COÛT PAR PRESCRIPTION

16.63 17.27 17.64 17.92 18.12 18.26 18.55 18.90 18.77 18.95 18.74 19.54 18.72 19.87 17.61 19.26 15.55 18.24 18.50 15.84 14.85 7.56 9.99 15.17 17.35 14.51 0.00

15.41 0.00 12.31

17.50

Page 177: RAPPORT U COMITÉ 'ANALYSE · Soucy, directeur général de la D.G.E.C, un comité spécial dit «Comité d'analyse de la consommation médicamenteuse des personnes âgées». Ce

ON

REGIE DE L'ASSURANCE-MALADIE DU QUEBEC

PRESTATAIRES DE LA SÉCURITÉ DU REVENU

SELON LE NOMBRE DE PHARMACIENS VISITES (toutes les classes de médicaments)

Période: 90/01/01 AU 90/12/31

ANNEXE 3

PHCIENS VISITÉS

01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29

30ET+

TOTAL

NB DE BÉNÉFICIAIRES

248 687 104 686 39 934 15 795 6 550 2 976 1 345 738 401 237 133 99 71 50 34 26 30 19 12 11 8 7 5 5 4 4 6 6 2

26

421 907

COÛT

53 385 143.32 33 346 233.77 16 277 305.39 7 808 425.01 3 855 265.46 2 017 152.86 1 014 407.76

633 285.57 392 741.75 260 828.63 139 544.75 132 193.86 80 911.29 64 307.00 52 370.44 33 430.50 36 888.00 21 332.27 24 080.21 9 582.81 13 140.03 22 623.09 5 358.25

16 473.79 4 525.41 9 426.09 8 968.20

12 817.06 1 373.28

60 218.28

119 740 354.13

COÛT PAR BÉNÉFICIAIRE

214.66 318.53 407.60 494.36 588.59 677.80 754.20 858.11 979.40

1 100.54 1 049.20 1 335.29 1 139.59 1 286.14 1 540.30 1 285.78 1 229.60 1 122.75 2 006.68

871.16 1 642.50 3 231.87 1 071.65 3 294.75 1 131.35 2 356.52 1 494.70 2 136.17

686.64 2 316.08

283.80

NB DE PRESCRIPTIONS

3 057 369 1 918 302

940 350 466 286 238 006 131 616 66 388 44 435 28 599 17 392 10 333 9 192 7 444 5 142 4 635 2 770 3 254 1 780 2 107

868 1 104 1 354

533 1 341 450 673 983

1 293 177

6 322

6 970 498

PRESCRIPTIONS PAR

BÉNÉFICIAIRE

12.2 18.3 23.5 29.5 36.3 44.2 49.3 60.2 71.3 73.3 77.6 92.8 104.8 102.8 136.3 106.5 108.4 93.6 175.5 78.9 138.0 193.4 106.6 268.2 112.5 168.2 163.8 215,5 88.5

243.1

16.5

COÛT PAR PRESCRIPTION

17.46 17.38 17.30 16.74 16.19 15.32 15.27 14.25 13.73 14.99 13.50 14.38 10.86 12.50 11.29 12.06 11.33 11.98 11.42 11.04 11.90 16.70 10.05 12.28 10.05 14.00 9.12 9.91 7.75 9.52 1 17.17 II

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REGIE DE L'ASSURANCE-MALADIE DU QUEBEC

PRESTATAIRES DE LA SÉCURITÉ DU REVENU

SELON LE NOMBRE DE MEDECINS VISITES (toutes les classes de médicaments)

Période: 90/01/01 AU 90/12/31

T^NNEXE 4

MÉDECINS VISITÉS

01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29

30ET+

TOTAL

NB DE BÉNÉFICIAIRES

173 252 107 451 61 716 34 258 18 889 10 575 5 992 3 472 2 173 1 400

830 542 317 259 173 136 80 65 62 41 30 35 31 18 9 13 13 1 6

68

421 907

23 26 21 15 10 6 4 3 2 1

119

COÛT

431 649.24 738 491.34 633 154.91 625 126.92 603 844.83 939 429.43 464 432.53 098 667.38 129 195.45 476 880.12 959 956.75 680 003.32 407 470.53 351 244.86 217 675.04 208 404.94 129 389.22 91 526.96 85 461.68 57 625.25 60 874.97 39 694.11 49 945.55 30 766.06 12 281.13 24 088.17 28 332.90 1 409.08

10 455.84 152 875.62

740 354.13

COÛT PAR BÉNÉFICIAIRE

135.24 248.84 350.52 456.10 561.37 656.21 745.06 892.47 979.84

1 054.91 1 156.57 1 254.61 1 285.39 1 356.15 1 258.23 1 532.38 1 617.36 1 408.10 1 378.41 1 405.49 2 029.16 1 134.11 1 611.14 1 709.22 1 364.57 1 852.93 2 179.45 1 409.08 1 742.64 2 248.17

283.80

NB DE PRESCRIPTIONS

1 383 643 1 549 593 1 238 263

899 590 607 479 399 533 262 545 181 376 124 401 87 368 58 530 41 681 25 478 21 484 15 421 13 670 8 599 7 017 6 180 4 224 5 391 3 261 3 663 2 367 1 147 1 759 1 993

102 1 109

13 631

6 970 498

PRESCRIPTIONS PAR

BÉNÉFICIAIRE

7.9 14.4 20.0 26.2 32.1 37.7 43.8 52.2 57.2 62.4 70.5 76.9 80.3 82.9 89.1 100.5 107.4 107.9 99.6

103.0 179.7 93.1

118.1 131.5 127.4 135.3 153.3 102.0 184.8 200.4

16.5

COÛT PAR PRESCRIPTION

16.93 17.25 17.47 17.36 17.45 17.36 17.00 17.08 17.11 16.90 16.40 16.31 15.99 16.34 14.11 15.24 15.04 13.04 13.82 13.64 11.29 12.17 13.63 12.99 10.70 13.69 14.21 13.81 9.42 11.21

17.17

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Annexe IV

APPLICATION DE LA «GRILLE AMÉLIORÉE P.S.R» À LA POPULATION ÂGÉE POUR LA CLASSE 28.00 (MÉDICAMENTS S.N.C.) (RÉSULTATS OBTENUS LE 1991-11-20)

179

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REGIE DE L'ASSURANCE-MALADIE DU QUÉBEC RAPPORT DE CONTRÔLE DE L'EXTRACTION DES DONNÉES SUR LES HABITUDES DE CONSOMMATION DE MÉDICAMENTS

CRITERES

1- Nombre minimum de pharmaciens visités 2

2- Intervalle de traitement 180 jours

3- Écarts entre la quantité moyenne journalière consommée et la quantité moyenne journalière prescrite 8.0 et plus

6.0 à 7.9 4.0 à 5.9 3.0 à 3.9 2.0 à 2.9 1.0 à 1.9 0.5 à 0.9 0.1 à 0.4

DONNÉES EXTRAITES DE LA BANQUE «MÉDICAMENTS»

Nombre de bénéficiaires lus 521 135 Nombre de bénéficiaires autre source lus 1 Nombre d'ordonnances lues 7 145 147 Nombre de bénéficiaires extraits 59 655 Nombre de bénéficiaires répondant aux critères 1 et 2 91 940

Nombre de bénéficiaires qui présentent .trates suivantes

8.0 et plus 6.0 à 7.9 4.0 à 5.9 3.0 à 3.9 2.0 à 2.9 1.0 à 1.9 0.5 à 0.9 0.1 à 0.4

27 37

148 296

1115 5 832

12 435 39 765

Coûts payés ($)

50 210,78 56 090,69

165 512,13 237 412,21 813 547,44

3 171 523,40 5114 448,24

11543163,06

181

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B 8947 Ex.2

E-1647 RAMQ

Rapport du comité d'analyse de la consomma Lion médicamenteuse d e s — personnes âgées

DATE NOM

B 8947 Ex.2

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