rapport sur les travaux et recommandations du forum des ... · descendant, un discours...
TRANSCRIPT
Ministère de l‘Environnement
Rapport sur les travaux et recommandations du
Forum des organisations de la société civile opérant
dans le domaine de l’environnement
16 Octobre 2012
2
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
INTRODUCTION
Le Ministère de l’Environnement est l’un des départements où la fonction communication
(prise au sens large) occupe une place centrale. Or, cette fonction ne saurait être assurée sans
la présence et l’engagement des relais de proximité que sont les associations.
Depuis la révolution du 17 décembre / 14 janvier, la dynamique associative a largement
profité au secteur. Elle relaye assez valablement les efforts des acteurs institutionnels, et elle
ne demande qu’à être soutenue pour faire davantage et mieux.
L'une des initiatives prises par le Ministère de l'Environnement, dans le cadre de la
concertation initiée il y a quelques mois, avec les divers acteurs institutionnels, publics,
privés et associatifs, a été de réunir les organisations de la société civile (OSC) opérant dans
le domaine de l’environnement, en un vaste forum soigneusement préparé.
Le présent rapport se propose de synthétiser l’essentiel des résultats des pourparlers
antérieurs, dont le Forum en aura constitué le couronnement, et d’esquisser les contours du
partenariat que toutes les parties prenantes appellent de leurs vœux.
CONTEXTE
Les transformations que la Tunisie a connues depuis le 14 janvier 2011 annoncent la nécessité
d’engager un éventail de réformes structurantes qui devraient prendre corps durant les années à
venir et qui vont être déterminantes pour l’ensemble des acteurs nationaux.
L’effervescence de la société civile comme contre-pouvoir, mais aussi en tant que force de proposition
incontournable, laisse peu de répit aux décideurs politiques, obligés à agir avec célérité et dans le bon
sens pour l'intégrité et la transparence et pour le traitement prioritaire de l'épineux dossier de
l’intégrité, de la transparence et de la lutte contre la corruption.
A intervalles réguliers, des manifestations plus ou moins pacifiques, ciblant les équipements et sites
en rapport avec le secteur de l’environnement dans son sens le plus large, viennent rappeler le coût et
les contrecoups engendrés, directement ou indirectement, par le déficit de communication et de
concertation entre gouvernants et gouvernés durant les décennies passées. Le sentiment d'injustice
latent, justifié ou non, s’est subitement révélé au grand jour sous forme de sit-ins, de dégradation
d’équipements publics et de fermeture intempestive et parfois violente de ces sites.
Une lueur d’espoir cependant, vient du fait que de nombreuses organisations, anciennes ou
nouvellement créées, se proposent de jouer leur rôle de médiateur, relayant dans le sens ascendant ou
descendant, un discours d’apaisement. Proactives et vigilantes, ces OSC se positionnent comme une
force de proposition extrêmement utile, la finalité étant d'atteindre un point de non-retour, en
rupture totale avec le passé. Il s'agirait de repartir sur des bases différentes pour que le nouvel élan
soit au diapason des défis du moment.
PISTES
3
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
A la faveur des échanges antérieurs au Forum, cinq axes principaux avaient été identifiés
concernant les voies d’un partenariat constructif entre le Ministère et les organismes sous sa
tutelle, d’une part, et les OSC, d’autre part. Ces axes sont présentés ici selon leur
formulation initiale, comme base des travaux de groupe ayant occupé l’essentiel des travaux
du Forum :
- Premier axe : la mise en place d’un cadre règlementaire et normatif régissant la
relation et le partenariat entre le Ministère de l’Environnement et les Organisations
de la Société Civile - OSC (arrêtés, circulaires, chartes, création d’un comité, etc.)
- Deuxième axe : la mise en place de mécanismes, d’outils et de méthodes
d’information et de communication permettant de meilleurs échanges entre, d’une
part, le ministère et les organismes sous tutelle et, d’autre part, les Organisations de
la Société Civile (OSC)
- Troisième axe : les projets et activités à concevoir, à planifier et à conduire pour
donner du contenu et de la consistance à ce partenariat :
o Evènements majeurs de grande visibilité
o Formations, séminaires, conférences, débats…
o Accompagnement de projets conjoints
- Quatrième axe : l’identification des moyens idoines et rénovés de financement :
o Aide logistique
o Subventions négociées sur la base de contrats-programmes
o Appels à proposition sur projets et convention d’objectifs
o Définition de critères de répartition et d’évaluation des moyens à apporter
aux associations
- Cinquième axe : quelles formes de mise en synergie, d’économie d’échelle et de
partage des ressources à l’échelle nationale et régionale pour l’accompagnement des
acteurs associatifs ?
o Maisons d’associations
o Création d’instances de représentation locale (ex. conseil local)
4
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
LA SEANCE D’OUVERTURE
L’ouverture a été marquée par une allocution introductive de Madame Mamia El-Banna
Zayenni, Ministre de l’Environnement. Elle a relevé quatre points importants :
1. L’approche participative est incontournable en tout temps et notamment eu égard
aux circonstances particulières que le pays traverse;
2. Le ministère est déterminé à impliquer les Organisations de la Société Civile (OSC)
car il considère que les stratégies de réponse aux défis ne sauraient être conçues et
mises en œuvre sans que les représentants de la société civile y soit associée;
3. La tendance vers la décentralisation et la déconcentration nous conduit aujourd’hui,
plus que jamais auparavant à entretenir avec les divers acteurs, des relations basées
sur la concertation et la communication de proximité.
4. La restauration de la confiance entre gouvernants et gouvernés, mise à mal par les
pratiques anciennes, passe par la transparence, la redevabilité et une gouvernance
rigoureuse et participative.
Pour sa part, M. Boubaker Houmane, chef de cabinet du Ministère de l’Environnement, a
esquissé l’état des lieux des relations entre, d’une part, les organismes publics et, d’autre
part, le secteur associatif, soulignant la nécessité de faire prévaloir entre les instances
publiques et les organisations de la société civile un partenariat équilibré car, comme
indiqué dans le schéma ci-dessous, si l’État domine la situation au point d’infiltrer et de
phagocyter la société civile, le risque de totalitarisme devient réel, alors que l’anarchie
pointe à l’horizon dès lors que la société civile prend le dessus.
5
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
Mme Inès Chahed, chargée des relations avec les ONG au Ministère de l’Environnement, a
par la suite présenté schématiquement les principaux aspects objet de débat dans le cadre
des 5 groupes de travail :
Elle a commenté les relations liant les parties prenantes dans la société en insistant
particulièrement sur le rôle de médiateur que les organisations de la société civile (OSC) y
jouent :
Elle a précisé que les axes de travail de ces groupes avaient été identifiés par les participants
aux réunions de préparation qui ont précédé le Forum. Ces axes sont les suivants :
6
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
- Premier axe : la mise en place d’un cadre règlementaire et normatif régissant la
relation et le partenariat entre le Ministère de l’Environnement et les Organisations
de la Société Civile.
- Deuxième axe : la mise en place de mécanismes, d’outils et de méthodes
d’information et de communication permettant de meilleurs échanges entre, d’une
part, le ministère et les organismes sous tutelle et, d’autre part, les Organisations de
la Société Civile (OSC)
- Troisième axe : les projets et activités à concevoir, à planifier et à conduire pour
donner du contenu et de la consistance à ce partenariat.
- Quatrième axe : les ressources, moyens et mécanismes appropriés de financement.
- Cinquième axe : les formes de mise en synergie, d’économie d’échelle et de partage
des ressources à l’échelle nationale et régionale pour l’accompagnement des acteurs
associatifs ?
Au cours de la séance d’ouverture, la parole a également été donnée à M. Bennour Machfar
qui a parlé au nom de la fédération nationale des associations de l’environnement et du
développement durable, rapportant les points forts et les points faibles du partenariat passé
et exprimant l’adhésion totale de la fédération à ce que le Forum avancera comme
propositions, pourvu qu’elles apportent des réponses réalistes et opérationnelles par
rapport aux préoccupations réelles du secteur et de la population.
Mme Inès Chahed a ensuite repris la parole pour annoncer que deux panels successifs
allaient être organisés dans le prolongement de la séance d’ouverture, alors que l’après-midi
allait être consacrée aux travaux de groupe.
PREMIER PANEL
Le premier panel ouvert essentiellement aux représentants des ONG internationales a traité
des expériences de partenariat menées ailleurs.
Au nom de la Fédération Inter-Environnement Wallonie, M. Christophe Schoune a
consacré sa présentation au Programme d'appui la société civile tunisienne (PASC).
Le PASC dispose d’un budget de 3 millions d’euros et sa mise en œuvre s'étale sur quatre ans. Son
objectif général est de renforcer la contribution effective de la société civile tunisienne au dialogue
politique et économique, à la consolidation de l’Etat de droit, à la démocratisation et au
développement socio-économique. L’Objectif spécifique 1 est de renforcer les capacités
opérationnelles des organisations de la société civile tunisienne afin qu’elles soient en mesure de
jouer efficacement leur rôle dans le cadre de la transition démocratique et du développement en
Tunisie, y compris à travers la réalisation d'actions concrètes de terrain. Objectif spécifique 2 est
d’améliorer l’environnement institutionnel des organisations de la société civile tunisienne, y compris
les capacités de leurs partenaires nationaux, y compris les acteurs étatiques et collectivités
territoriales, les procédures et mécanismes opérationnels et les textes législatifs et réglementaires, qui
régissent l’intervention des organisations de la société civile en Tunisie.
Bertrand Effantin, directeur du Programme d’Amélioration de l’Engagement Civique en
Tunisie a d’abord expliqué que l’organisation qu’il représente, Mercy Corps, est vouée à
7
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
l’aide humanitaire et au développement. Elle œuvre à soulager les souffrances, la pauvreté
et l’oppression en aidant les gens à bâtir des communautés saines, productives et équitables
à travers le monde. Ses programmes touchent actuellement 19 millions de personnes dans
42 pays. Depuis Juin 2011, Mercy Corps travaille en Tunisie en ciblant les jeunes et les
femmes en situation vulnérable dans leur rôle d’acteurs de changement social et
économique. Elle soutient des initiatives de renforcement et en soutien à leurs communautés
dans le but de réduire la distance et les divisions qui existent entre milieu rural et milieu
urbain, entre l’intérieur du pays et la zone côtière. Basée à Gafsa et à Tunis, MC concentre
son attention sur les transferts de compétences, le financement et l'innovation, tout en
soutenant les associations dans leur structuration et en encourageant les jeunes leaders à
dialoguer avec les autorités et à s’engager avec leurs homologues en Tunisie et au-delà des
frontières.
Sur les 30 associations soutenues, une seule est spécialisée dans l’environnement. Les
thématiques liées à l’environnement sont principalement la collecte des déchets solides, en
ville et sur les plages, l’embellissement de la ville (peinture, reboisement, plantations) et la
sensibilisation dans ces domaines. Les projets développés répondent spontanément à des
besoins immédiats et récurrents et intègrent l’environnement comme un élément
intrinsèque de la citoyenneté.
8
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
Mlle Mayo YASUDA, coordinatrice du programme des volontaires de la JICA1 (Agence
Japonaise de Coopération Internationale) a intitulé sa présentation « pour un monde
meilleur pour tous », résumant ainsi les interventions de la JICA dans le domaine
environnemental (coopération financière, volontariat). Celles-ci concernent la mise en œuvre
de projets, la formation au Japon, ainsi que l’envoi de volontaires et d’experts. A ce titre, elle
finance actuellement le projet de développement du parc Technologique et Scientifique de
Borj Cédria, le projet d’électrification rurale et d’alimentation en eau des milieux ruraux par
énergie solaire, le projet d’agriculture économe en eau dans la région des Oasis du Sud, le
projet de gestion intégrée des forêts, etc.
1 La JICA est l’organisation gouvernementale du Japon chargée de mettre en œuvre d’une manière intégrée l’ensemble des
programmes relevant de l’Aide Publique au Développement (APD). C’est la plus grande agence d’aide bilatérale au monde.
Active dans plus de 150 pays, ses interventions peuvent concerner la coopération technique (envoi d’experts, de volontaires,
accueil de stagiaires au Japon), les prêts et les aides financières non remboursables ainsi que le secours en cas de
catastrophe. C’est ainsi par exemple que le pont Radès-La Goulette a été réalisé grâce à un prêt de la JICA. Depuis les
premières années, cette agence a adopté une stratégie de coopération en conformité avec les priorités tracées par le
gouvernement tunisien, telles que : la réduction des disparités régionales, la mise à niveau industrielle, l’environnement, la
coopération Sud-Sud et le soutien à la démocratisation.
9
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
SECOND PANEL
Le second panel a concerné les structures de financements internationaux.
Pour Mme Jihène Touil – Associée au Programme Environnement et Energie – PNUD
Tunisie, intervenant sur le thème « l’appui du PNUD à la société civile dans le domaine de
l’environnement et l’énergie », le partenariat avec les organisations de la société civile est
d’une importance stratégique sans précédent, car celles-ci permettent d'assurer un
développement global dans un contexte global marqué par la multiplicité des acteurs du
développement, la recherche continue de l’efficacité de l’aide et du développement, la rareté
des ressources et la diminution de l’aide publique au développement. Les priorités globales,
notamment Rio+20, vont vers le défi du changement climatique, l’urbanisation effrénée et
l’engagement résolu vers le développement et l’émancipation de la femme et des jeunes.
Pour la Tunisie, il est nécessaire de tenir les promesses de la transition démocratique et
l’engagement croissant de la société civile. Mme Touil a souligné que le PNUD collaborait
avec des OSC qui œuvrent à une mondialisation « inclusive ». Le PNUD compte parmi ses
partenaires potentiels des organisations non-gouvernementales, des coopératives, des
syndicats, des organisations communautaires de base (OCB), des organisations de femmes
et de jeunes, etc. Pour elle, l’intérêt de collaborer avec les OSC vient du fait que celles-ci
entretiennent des relations étroites et constantes avec les communautés. Le partenariat
construit avec elles pour le plaidoyer politique et la mise en œuvre des programmes est
stratégique. Elles ont une profonde connaissance des expertises locales. C’est donc un
partenariat crucial pour l’appropriation nationale et la durabilité des résultats, avec une
constante prise en compte de la voix des citoyens vers une plus grande responsabilisation
du gouvernement, une voie royale vers la gouvernance démocratique et les droits de
l’homme.
Les défis posés demeurent les capacités de ces OSC en termes de gouvernance interne, et le
maintien de l’intérêt sur le long terme. Dans la sélection des OSC, il faut assurer un certain
équilibre et une certaine diversité dans la représentation, avec une définition claire des
attentes et des rôles de chacun. Les termes de l’engagement doivent être acceptés de part et
d’autre.
Agence de mise en œuvre
Bénéficiaire d’un Don
Partie responsable contractée
Collaborateur
10
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
L’état des lieux a abouti aux recommandations suivantes : 1. Appuyer les associations
intervenantes localement à développer leurs compétences et capacités pour la promotion de
la démocratie et citoyenneté active au niveau local (formation, accompagnement, assistance
technique et financement d’activités pilotes ; 2. Accompagner les acteurs locaux à la mise en
commun de leurs actions et à l’échange de leurs expériences au niveau régional puis
national pour contribuer à développer une approche globale de ces problèmes. 2. Appuyer
une stratégie de réseautage et de partenariat.
Pour sa part, Mme Dominique Thaly de la GIZ est intervenue sur le thème : « Les plans
Communaux de Gestion des Déchets : bonnes pratiques de communication participative ».
Elle a défini la communication participative comme un processus basé sur un dialogue
public et privé à travers lequel les personnes définissent qui elles sont, ce qu’elles veulent, ce
dont elles ont besoin et comment elles peuvent agir collectivement pour satisfaire ces
besoins et améliorer leur vie. La communication participative appuie les processus de prise
de décision au niveau communautaire, ainsi que l’action collective pour rendre les
communautés plus efficaces. Elle participe aussi à la mise en place d’un environnement
communicationnel qui permette une meilleure prise de contrôle par les communautés.
Enchaînant sur le propos de Mme Thaly, et afin d’en donner une illustration pratique, M.
Abdelhamid Ghribi, Coordinateur communication CFSC-GIZ pour Médenine et Zarzis, a
expliqué que la nouveauté dans cette approche pour le travail avec les associations et leur
dialogue avec les citoyens et la commune est qu’elle permet d’établir (ou de rétablir) la
confiance entre les acteurs, favorisant ainsi l’entente sur les problèmes rencontrés et faisant
émerger les solutions de manière collective. Les habitants sont maîtres des moyens à mettre
en œuvre et responsable de la concrétisation des actions décidées.
11
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
Les avantages résident dans le fort degré de motivation et d’engagement des habitants, que
cette approche peut permettre d’atteindre en cas de réussite, ainsi que dans l’apaisement des
relations entre les citoyens et l’administration et la gestion des situations conflictuelles.
Puis ce fut le tour de M. Slaheddine GANNOUNI, Chef Service des Ecosystèmes Naturels
Terrestres à la Direction Générale de l’Environnement et de la Qualité de la Vie, de venir
parler d’un projet type, celui relatif à la « gestion du parc ELFAYJA » (incluant une aire
d’environ 5 km autour du parc) dans le cadre de l’initiative d’amélioration des conditions de
vie et de l’environnement autour des parcs nationaux.
Le Parc National d’El Feïdja (créé en 1990) est lui-même inhabité, mais environ 400 familles
vivent dans son périmètre. La population exploite les ressources forestières de la région
(Pacage, Bois de chauffe, récolte de liège, etc.), sans parler de l’élevage extensif et
l’apiculture. La population exerce une forte pression sur les forêts notamment par le
surpâturage. Du fait de la diversité des intervenants, la mise en place d’une meilleure
coordination en matière d’aménagement et de gestion des espaces naturels classés et plus
particulièrement les Parcs Nationaux, s’est imposée naturellement.
C’est dans ce contexte que le projet a visé notamment la création des conditions socio-
économiques et humaines favorisant une meilleure conservation des ressources naturelles
existantes dans le parc national d’El Feija en infléchissant le déséquilibre dû à l’antagonisme
crée entre les objectifs environnementaux d’une part, et les exigences de survie des
populations avoisinantes vulnérables, d’autre part.
Deux objectifs immédiats ont été définis : d’une part la mise en place d’un système de
coordination afin de coordonner les actions des différents acteurs et, d’autre part, la mise en
œuvre dans ce Parc National pilote d’un programme de lutte contre la pauvreté à travers la
promotion d’activités génératrices de revenus, respectueuses de l’environnement.
12
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
Finalement, les activités réalisées dans le cadre de ce projet ont contribué à créer une
dynamique participative au niveau de la population, ce qui l’a aidée à profiter des
mécanismes de financement existants (BTS, OSC de développement, etc.). Cela a par ailleurs
contribué à améliorer les infrastructures de base pour le développement de l’écotourisme.
Le projet a impliqué plusieurs départements gouvernementaux centraux et régionaux ainsi
que la société civile dans la mise en œuvre des différentes activités, renforçant par
conséquent la coordination et les capacités pour une meilleure gestion du patrimoine
naturel.
S’agissant du PEE (Programme Environnement-Energie) présenté par M. Nizar Zoghlami
sous l’intitulé « Renforcement des capacités des associations dans l’action
environnementale », ses objectifs sont de soutenir la politique environnementale de la
Tunisie, contribuer au développement et à la consolidation d’une stratégie soutenable en
matière d’environnement, renforcer la compétitivité de l’économie tunisienne en termes de
maîtrise de l’énergie et enfin améliorer et promouvoir une bonne gouvernance
environnementale.
Les objectifs spécifiques de la composante « environnement » sont : 1. Réduction de l’impact
environnemental des entreprises industrielles, agricoles et touristiques ; 2. Appui
institutionnel et renforcement des capacités des acteurs de l’environnement ; 3.
Sensibilisation des différentes catégories de la société tunisienne aux divers aspects liés à
l’environnement. Pour ce qui est de la composante énergie, les objectifs spécifiques sont : 1.
Réduction de l’impact environnemental des entreprises industrielles et touristiques par des
mesures de maîtrise de l’énergie ; 2. Appui institutionnel et renforcement des capacités des
acteurs de la maîtrise de l’énergie.
L’apport du CEPF (Critical Ecosystem Partnership Fund) a été présenté par Mlle Awatef
Abiadh, Coordinatrice du programme en Afrique du Nord sous l’intitulé « Programme de
financement pour les ONG environnementales ». Il faut savoir que le CEPF fournit une
assistance stratégique pour aider la société civile à protéger le bassin méditerranéen comme
hotspot de la biodiversité.
OBJECTIF GLOBAL
ComposanteEnvironnement
ComposanteEnergie
Objectif SpécifiqueEV.2
Objectif SpécifiqueEV.3
Objectif SpécifiqueEV.1
Objectif SpécifiqueEN.1
Objectif SpécifiqueEN.2
RésultatEV.1.4
RésultatEV.1.1
RésultatEV.1.2
RésultatEV.2.5
RésultatEV.3.6
RésultatEN.1.1
RésultatEN.2.2
19 Activités53 Sous-Activités
11 Activités21 Sous-Activités
13
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
Les menaces du bassin méditerranéen peuvent être résumés comme suit : 1. Fragmentation
des habitats par le développement de l’infrastructure ; 2. Exploitation irrationnelle des
ressources en eau ; 3. Changements climatiques notables.
L’investissement de CEPF cible les zones clés pour la biodiversité et les corridors
prioritaires. Pour le CEPF, les corridors prioritaires sont les montagnes, les collines et les
zones humides du Tell Algéro-Tunisien. De plus 64 zones clés pour la biodiversité ont été
identifiées pour la Tunisie.
Sur une période de cinq ans, le CEPF a identifié cinq piliers d’investissement, à savoir
1. Protection de la biodiversité particulièrement les espèces globalement menacées ; 2.
Promotion du bien-être humain par l’amélioration de la qualité de vie des populations
locales ; 3. Renforcement de la société civile pour qu’elle influence et participe dans la
conservation des écosystèmes critiques ; 4. Mobilisation stratégique pour la conservation de
l’environnement ; 5. Encouragement du partenariat entre la société civile et les parties
prenantes pour assurer l’efficacité.
Les organisations non gouvernementales, les groupes communautaires, les universités, les
entreprises privées et les particuliers peuvent répondre à l’appel à projets et demander un
financement autour des directions stratégiques et priorités d’investissement du CEPF, à
savoir : 1. Apport de la société civile à la gestion intégrée des zones côtières pour réduire les
effets négatifs de développement du littoral ; 2. Etablir la gestion durable des ressources en
eau dans les corridors prioritaires ; 3. Améliorer la conservation et le statut de gestion dans
les zones clés pour la biodiversité et, enfin 4. Fournir un leadership stratégique et une
coordination efficace à travers une équipe de mise en œuvre régionale.
Pour sa part, Stefano Corrado, Chargé Environnement et Energie auprès de la Délégation de
l’Union européenne en Tunisie a évoqué le Programme d’Appui à la Société Civile (PASC)
dans le cadre de la Politique européenne de voisinage et dans la perspective du
développement durable, en intégrant l’environnement dans les autres secteurs. Il s’agit de
promouvoir une bonne gouvernance environnementale, prévenir et combattre la
détérioration de l’environnement, assurer la protection de la santé humaine, l’utilisation
rationnelle des ressources naturelles, en accord avec les engagements du Sommet de
Johannesburg et, enfin, renforcer et dynamiser la coopération sur les questions
environnementales.
14
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
Au nombre des objectifs, il s’agit d’élaborer un diagnostic de la situation actuelle de la
société civile tunisienne et de proposer un programme d'appui à la société civile dans son
rôle d'acteur du dialogue politique, de la consolidation de l’état de droit et du
développement socio-économique. Composante 1. Renforcement des capacités et
compétences des organisations de la société civile tunisienne et de leurs partenaires
nationaux, y compris les acteurs étatiques et collectivités territoriales ; Composante 2.
Actions d’amélioration de l’environnement des organisations ; Composante 3.
Communication, dialogue et capitalisation ; Composante 4. Actions pilotes de terrain et
actions de renforcement des compétences et de structuration de la SC.
LE DÉBAT GÉNÉRAL
Après les présentations assurées dans le cadre des deux panels, une discussion générale a
été ouverte pour permettre un vaste échange, non seulement à propos des exposés, mais
plus largement sur les objectifs et les résultats attendus de ce Forum. Ci-après, la synthèse
des observations et interrogations soulevées à l’occasion de ce débat2, enrichie par des idées
pertinentes émises lors de rencontres préparatoires :
- Les subventions accordées aux associations sont faibles et insuffisantes. Plus de
transparence et de célérité sont requises dans le traitement de cette question dans le
cadre d’un partenariat réel. Le retard pris à les servir est souvent inexplicable. Par
ailleurs, il est important que les OSC soient représentées au sein de la commission
habilitée à octroyer les subventions aux associations.
- La transparence doit être de mise dans les relations du ME avec les OSC. Rien de ce
qui concerne les projets en cours ou à venir ne devrait être traité dans l’opacité, et
surtout pas les données chiffrées.
- Davantage de transparence est souhaitable aussi concernant les critères sur lesquels
l’on se base pour inviter certaines associations plutôt que d’autres aux réunions de
concertation organisées par le ME.
- Il est nécessaire de coordonner les actions menées dans la sphère de l’éducation
environnementale, notamment les axes prioritaires et les objectifs. Il serait utile, à ce
titre, de disposer d’un couvert légal réglementant l’éducation environnementale, son
contenu et les méthodes d’animation.
- Par delà le vaste dossier des déchets industriels, le cas Jradou mérite une
investigation poussée.
- Les projets de caravane et de festival de l’environnement méritent d’être relancés.
L’utilité de mettre à jour « la mallette environnementale pédagogique » et d’en
distribuer un certain nombre aux organisations concernées, a été évoquée.
2 Les participants au débat général ne pas sont cités nommément. Les idées répétitives ne sont mentionnés que la première
fois où elles ont été avancées. Le rapporteur regrette par avance les oublis et imperfections de ce compte rendu. Par ailleurs,
il a jugé utile d’ajouter à ce compte rendu des remarques pertinentes exprimées lors des travaux préparatoires.
15
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
- Nous espérons disposer d’un temps suffisant pour engager un vrai débat (en
favorisant le passage des messages et des idées dans le sens ascendant). Nos
échanges devraient rompre avec les formes qui prévalaient par le passé. Les
correspondances adressées par les associations nécessitent plus d’attention et de
réactivité.
- Le secteur associatif souffre de dispersion et d’un manque évident de cohésion et de
coordination.
- Comment se fait-il que la journée arabe de l’environnement se déroule en l’absence
d’arabes autres que les tunisiens.
- Le dossier de l’exploration des gisements de gaz de schiste devrait être instruit avec
plus de transparence et de pédagogie.
- Du point de vue de plusieurs intervenants, cette rencontre est importante et
l’initiative de son organisation doit être saluée. Cependant, une meilleure couverture
médiatique permettrait à l’opinion publique d’être mieux informée des enjeux du
partenariat entre les organismes publics et le tissu associatif spécialisé.
- La question de la pollution marine devrait susciter plus d’intérêt. Certaines mesures
ne sauraient être différées.
- La gestion des associations doit être suivie de près. L’examen minutieux de leurs
dépenses est un impératif puisqu’elles utilisent essentiellement des fonds publics.
- Il est important de mettre en œuvre le décret-loi 41 relatif à l’accès aux informations
administratives. Ceci introduira plus de transparence dans la gestion des
programmes.
- Il faudrait penser à créer, en vertu d’un texte réglementaire officiel, une commission
consultative mixte réunissant, d’une part, l’administration et de l’autre des
représentants d’OSC. Ceci permettra d’associer un tant soit peu la société civile dans
les processus de prise de décision. L’une de ses tâches serait de valider la grille des
critères sur la base desquels les financements sont octroyés. Il faudrait également
créer un système d’accréditation pour les plus actifs et les plus compétents. Les
projets devraient inclure des facteurs leur assurant des chances de durabilité une fois
le financement initial épuisé.
- Il est dommage que l’on ne tire pas suffisamment parti des études déjà réalisées par
des bureaux d’études étrangers. Des outils de suivi et d’évaluation devraient être
mis en place à ce titre.
- Il serait utile que l’on dispose de l’annuaire des associations actives, constamment
mis à jour. Le même souci de mise à jour devrait concerner aussi les données en
rapport, postées dans le portail du ME.
- Le travail de terrain et le contact direct avec les citoyens sont importants.
- Les spécificités de chaque région devraient être constamment prises en compte.
- Un guide des financements internationaux disponibles serait très utile.
16
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
- Il y a lieu de faire évoluer les méthodes de travail tenant compte du fait que les
associations se sont professionnalisées, gérant des projets d’envergure (parfois avec
l’appui de bailleurs de fonds étrangers) et veillant à recruter des cadres et des
techniciens bien formés et qualifiés.
- La tradition de concertation avec la société civile existe bien au sein du ME. Ceci
donne aux projets une chance supplémentaire de réussite. Les OSC ont effectivement
été associée au projet des écoles durables à l’initiative des clubs de l’environnement
ou à l’Agenda 21.
- L’introduction d’un SIG3 permettrait de mieux les localiser géographiquement. Il a
relevé l’importance des sessions de formations demandant à ce que toutes les
associations en bénéficient.
- La communication institutionnelle des organismes publics doit être renforcée dans
une perspective stratégique. L’éducation et la sensibilisation sont des composantes
importantes de l’apport des associations.
- Les OSC ont tout intérêt à partager leurs expériences (y compris par des échanges de
visites) et à s’appuyer sur leurs expertises respectives. L’expérience des quartiers
durables de Kélibia a été citée à titre d’illustration.
- La campagne de propreté (relayée sur le plan de la communication) que l’ANGeD
mène actuellement de concert avec des associations et avec le soutien de la GIZ,
mérite d’être relevée.
- La coopération entre organismes publics et associations n’ayant pas connu que des
succès, le cas de l’INRA4 devrait être pris comme exemple de réussite en matière de
partenariat.
- Les OSC doivent être associées très en amont, dès la phase de conception du projet.
- Les associations devraient être autorisées et encouragées à participer aux appels à
proposition lancés par le ME lorsque ceux-ci convergent avec leurs stratégies et
priorités d’action.
- Les OSC sont de véritables écoles en matière de volontariat et de bénévolat.
- Une certaine crise de confiance semble marquer la relation entre les institutions
publiques en charge du secteur et les associations qui y opèrent.
- Les associations devraient se montrer plus vigilantes concernant la publicité
mensongère de certaines marques qui s’attribuent à tort des labels écologiques.
- Les médias occupent une place de choix dans le partenariat entre le secteur public et
le secteur associatif. Ils peuvent contribuer à la transmission des messages aussi bien
vers le bas (sensibilisation) que vers le haut (plaidoyer).
- La question de l’optimisation de l’utilisation des ressources disponibles et de la
compression des charges a également été évoquée.
3 SIG : Système d’Information Géographique
4 Institut National des Régions Arides
17
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
- Un conseil supérieur national des associations devrait être créé. L’on devrait
procéder à leur classification (associations scientifiques, associations généralistes,
etc.). Il faut aussi leur reconnaitre le mérite d’assurer une certaine fonction
d’encadrement.
- Certaines dispositions du décret-loi 88 sur les associations en date du 24 septembre
2011, notamment l’article 5 (en effet, le libre accès à l’information permet aux OSC
d’évaluer la performance des organismes publics), l’article 6 (la non-entrave directe
ou indirecte des activités associatives) et l’article 37, alinéa 2 (la possibilité offerte
aux associations de participer aux appels d’offre des ministères) ont été rappelées. Il
est étonnant de constater que les associations ne semblent pas pressées de demander
la mise en œuvre rapide de ces dispositions légales.
- Une certaine inquiétude de voir les grands médias plutôt réticents à ouvrir leurs
portes aux militants associatifs et à relayer les messages favorables aux causes que
leurs organisations défendent, a été exprimée.
- Une autre idée a été soulevée par la salle, celle de mettre en place des mécanismes de
veille sur la base des écrits de presse.
- Quelle place la question de l’environnement devrait occuper dans la constitution en
cours d’élaboration ?
La session a été ponctuée par des observations émises par les organisateurs. Les
recommandations émises ont été jugées pertinentes. L’on s’est déclaré favorable à l’idée de
réglementer le partenariat devant présider aux relations entre les organismes publics et les
OSC opérant dans le domaine de l’environnement. Enfin, les OSC ont été exhortées à
maintenir la pression sur l’administration et à se montrer plus méthodiques dans leur
plaidoyer.
Plus tard dans la journée, et après les deux panels et la discussion générale qui a suivi, les
participants ont été invités à se répartir en groupes de travail pour valider les cinq axes
stratégiques préalablement identifiés au cours des réunions de préparation. Il leur a été
demandé de réfléchir, dans un deuxième temps, à la manière d’enrichir ces axes et, enfin,
d’avancer des propositions permettant d’opérationnaliser ces orientations. Ci-après
l’essentiel des résultats de leurs travaux :
18
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
GROUPE DE TRAVAIL N°1
Groupe de travail n°1 : cadre règlementaire et normatif régissant la relation et le partenariat entre le
Ministère de l’Environnement et les Organisations de la Société Civile - OSC (arrêtés, circulaires,
chartes, création d’un comité, etc.)
Modérateurs :
ME: Direction juridique (Rapporteur)
FNAEDD: M. Amor MTIMET
Alternatives : M. Mounir Majdoub
ATSE : M. Mohamed Elmay
Les remarques générales
- Nous nous attendons à un changement radical, en rupture totale avec l’ordre ancien, dans la
manière d’approcher les thématiques cruciales, tant au niveau de l’analyse qu’au niveau des
solutions envisageables
- L’une des illustrations du changement attendu dans le secteur est la manière avec laquelle
les doléances et suggestions de la société civile sont traitées.
- Le financement accordé par le ME aux OSC est insuffisant.
- Il faudrait ouvrir davantage les canaux de la communication verticale ascendante
- Les déchets (notamment industriels) et leur traitement poseront toujours problème.
- Les publics scolaires devraient y être sensibilisés dès leur plus jeune âge.
- La transparence est requise dans les approches du partenariat ainsi que dans le traitement
du dossier des subventions aux organisations. Celles-ci devraient être contrôlées
rigoureusement et plus régulièrement
- Plus de coordination inter-associative et davantage de réseautage sont souhaitables
- Le littoral tunisien pose de grands problèmes de pollution marine.
- La nappe phréatique du côté de Métouia est polluée, d’où le mouvement social.
- La question de l’exploration du gaz de schiste doit être examinée de manière transparente et
consensuelle.
Les pistes à explorer
- Dans la constitution en cours d’élaboration, il faudrait accorder une certaine place au droit
du citoyen à un environnement sain
- Cette session aurait mérité une meilleure couverture médiatique : Dans un paysage
médiatique marqué par la confusion et les nombreuses sollicitations quotidiennes des
communicateurs, il faut réfléchir aux meilleurs moyens d’intéresser les médias.
- Plus d’intérêt devrait être accordé aux artistes et associations culturelles s’intéressant à
l’environnement.
- Pourquoi pas une chaîne de télévision totalement dédiée à l’environnement
- Un guide pour les opportunités de financements extérieur pourrait être un outil précieux
pour les OSC.
- Il est recommandé l’organisation d’une rencontre réunissant les OSC et les bailleurs de
fonds internationaux.
- Il faut penser à pérenniser les aides financières en impliquant davantage les entreprises
publiques et le secteur privé.
19
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
- Le festival de l’environnement mériterait de recevoir plus d’aide.
- La caravane de l’environnement devrait être relancée ?
- La journée de l’environnement devrait être marquée par une priorité d’utilisation du vélo.
- Le principe de précaution doit prévaloir dans le traitement de la question du gaz de schiste.
- Le même principe de précaution devrait guider la poursuite ou non des activités de l’unité
de Jradou.
Les recommandations
- Créer (par texte réglementaire) un conseil national (consultatif) pour la protection de
l’environnement et le développement durable qui appuie les OSC, coordonne leurs actions
et analyse les rapports qu’elles lui adressent.
- Mettre en place un système d’accréditation pour les OSC spécialisées, techniquement et/ou
scientifiquement aptes à concevoir et réaliser les programmes en rapport avec
l’environnement et le développement durable, en respectant les normes et standards
communément admis
- Adopter un texte réglementaire qui servira de base aux programmes d’éducation et
d’animation environnementale relayés par les OSC
- Mettre en application les dispositions du décret-loi 88 sur les associations en date du 24
septembre 2011, notamment l’article 5 (le libre accès à l’information), l’article 6 (la non-
entrave directe ou indirecte des activités associatives) et l’article 37, alinéa 2 (la possibilité
offerte aux associations de participer aux appels d’offre).
- Conclure des contrats-programmes régissant les relations entre le ME et les OSC
20
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
GROUPE DE TRAVAIL N°2
Groupe de travail n°2 : Mise en place d’un système d’information et de communication incluant les
mécanismes, outils et méthodes d’information et de communication permettant de meilleurs
échanges entre, d’une part, le ministère et les organismes sous tutelle et, d’autre part, les
Organisations de la Société Civile (OSC)
CITET : M. KHALED CHELBI (Rapporteur)
ME : M. Zied BELLAJI
Écologie plus : M. Wassim CHAABANE
Les remarques générales - La mise en application du décret-loi numéro 41 favorable à l’accès aux documents
administratifs est une garantie réelle de transparence et un outil juridique majeur aux mains
des associations
- Le ME en tant que principale source détentrice et productrice d’information, devrait
partager davantage l’information environnementale. Il devrait être outillé en personnel et en
moyens pour être plus réactif aux sollicitations et aux correspondances lui parvenant des
associations
- Les projets du ME et leurs financements doivent être présentés clairement. Les pas franchis
dans la réalisation doivent être communiqués.
- La communication, la mise en réseau et la coordination entre les associations, s’imposent
comme des impératifs incontournables
- Le fait que la plupart des médias couvrent les activités et les évènements des associations
les plus connues et ignorent les autres est source d’un mécontentement réel.
- La communication institutionnelle ne doit pas être négligée.
- La communication environnementale doit suivre une approche stratégique
Les pistes à explorer - Préparer l’inventaire exhaustif des associations environnementales sous la forme d’une
cartographie nationale complète (avec recours éventuel au SIG). Pour chaque association, il
s’agira d’identifier clairement son bureau directeur, ses objectifs, ses programmes
- Il faudrait que ce processus débouche sur l’adoption d’une stratégie de partenariat
- La conception d’une stratégie de communication doit être précédée d’une réflexion en
profondeur.
- Un site web doit être totalement dédié à l’information et à la veille environnementales (lois,
recherches, études d’impacts, stratégies du ministère…)
- Créer une adresse e-mail commune comprenant un responsable pour chaque association
afin de communiquer les informations et les évènements
- Des histoires exemplaires et de bonnes pratiques et de réussites (expériences, opérations-
pilotes…) devraient être accessibles aux médias
Les recommandations - Préparer une plateforme (s’appuyant sur une base de données) qui regroupe toutes les
organisations non gouvernementales Tunisiennes qui travaillent sur l’environnement,
l’écologie, le développement durable, l’éducation environnementale… (après une
vérification de leurs statuts et leurs légalités) et la rendre accessible sur le site
21
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
- Partant du principe « bien faire et le faire savoir », la médiatisation et la communication font
partie intégrante du travail des associations. Celles-ci se doivent de communiquer également
autour des réussites réalisées sur la voie du partenariat. Au nombre des outils préconisés
pour cet aspect :
Un mensuel ou un bimensuel
Un site web (incluant un web-magazine) : il faut veiller à ce que la partie consacrée aux
associations dans le portail actuel soit constamment à jour
L’utilisation méthodique de la radio et de la télévision (notamment des émissions
d’éducation environnementale pour les enfants)
L’utilisation méthodique des réseaux sociaux : ex. Page & Groupe Facebook (Nom : Réseaux
des associations environnementales – Ministère de l’environnement – Tunisie) et compte
tweeter
- Repérer au niveau de chaque association, les membres spécialistes en environnement
susceptibles de devenir des points-focaux.
22
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
GROUPE DE TRAVAIL N°3
Groupe de travail n°3 : programmes et actions pour la mise en place du partenariat
Modérateurs :
ME : Zouhour METHAMMEM (Rapporteur)
ANPE : Amel BOUASSIDA
RANDET : un représentant(e)
Les remarques générales Remarques incidentes ou générales :
- Le réseautage est propice à l’identification des complémentarités et à la révélation des
potentialités. Il permet aussi de réaliser des économies d’échelle en menant des projets
conjoints donnant au partenariat toute sa consistance.
- La création d’événements d’envergure (conférences, forums, célébrations) permet d’attirer
l’attention de l’opinion et la rendre plus réceptive aux messages de sensibilisation. Elle
permet, à intervalles réguliers de porter les questions environnementales à l’ordre du jour.
- La communication restera le liant nécessaire à la dynamique du partenariat entre
organismes publics et organisations de la société civile
- Le renforcement de capacités doit demeurer un axe majeur du travail associatif. Les plans de
formation devraient partir de l’identification des besoins pour déboucher sur la planification
des actions, la mise en œuvre et l’évaluation
- La participation des associations aux activités du ministère doit être systématisée, tant leur
valeur ajoutée à la mise en œuvre des programmes est réelle
- La levée de fonds suppose des plans rigoureux et un reporting professionnel et respectueux
des délais
Les pistes à explorer - La pérennisation des projets devrait être le souci constant des militants associatifs
- Les méthodes de travail des OSC doivent être rénovées. Celles-ci devraient se déterminer
clairement, à partir d’un certain niveau de leur développement, quant à la nécessité de
passer à la vitesse supérieure, en se professionnalisant
- Des projets-pilotes doivent être conçus, réalisés et évalués avant d’être multipliés à une plus
grande échelle
- Le partenariat doit se baser, autant que faire se peut, sur des contrats-programmes négociés
Les recommandations - Créer (par texte réglementaire) un comité permanent qui encadre le partenariat entre le ME
d’une part et le ME de l’autre, ce dernier étant chargé d’abriter le secrétariat permanent et de
le soutenir sur le plan logistique. Le comité élabore les programmes, les objectifs et les
priorités d’action, pour une complémentarité réelle, en responsabilisant les organisations la
société civile dans les volets techniques.
- L’un des axes majeurs du travail des réseaux devrait être la conception et l’exécution de
programmes annuels de formation, ainsi que des séjours d’études.
- Organiser des rencontres, des échanges inter-associatifs, ainsi que des sessions de formation
périodiques, en associant les experts et en s’inspirant des expériences étrangères
- Œuvrer à multiplier les occasions de contact avec les donateurs pour exploiter les
opportunités et recadrer les domaines d’intervention
23
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
- Mettre en place une base de données pour échanger l’information et l’expérience (cette
recommandation est transversale, tout comme celle relative à la publication d’annuaires des
associations et d’index des publications)
- Créer dans les régions des bibliothèques et des fonds documentaires spécialisés, destinés à
assurer la conservation des études et publications des OSC et à mémoriser leurs expériences
et leur apport
- Octroyer aux OSC des labels écologiques sur la base de normes et de standards de
performance précis (transparence, innovation, rénovation des approches et des méthodes,
etc.)
24
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
GROUPE DE TRAVAIL N°4
Groupe de travail n°4 : L’identification des moyens idoines et rénovés de financement
Modérateurs :
ME : Un représentant du ministère (Rapporteur)
AE KLIBIA : Wahid JENHANI
CEPF : Mlle AWATEF ABIADH
Les remarques générales - L’aide logistique (en nature), les appels à proposition sur projets et conventions d’objectifs
sont quelques unes des nouvelles voies à examiner et à exploiter.
- Les associations spécialisées dans le domaine de l’environnement doivent être représentées
aussi bien au sein des comités mixtes de négociation avec les bailleurs de fonds étrangers
qu’au sein des comités d’attribution des subventions
- Les organisations de la société civile ne doivent pas être totalement dépendantes des fonds
publics.
- Elles doivent être outillées, formées et appuyées pour lever des fonds privés et participer
aux appels à propositions que les organisations internationales et les agences de coopération
bilatérales lancent régulièrement
Les pistes à explorer - Lorsque la société civile prend l’initiative des projets à soumettre aux bailleurs de fonds,
l’appui du ME ne saurait être exclu
- Les mécanismes de financement actuels doivent être revus dans le sens d’un partenariat
véritable. Le passage par un fonds spécial devrait être étudié
- L’octroi des subventions doit se faire de manière concertée et sur la base de contrats-
programmes négociés.
- Les OSC devraient être représentées au sein des comités chargés de ces contrats.
- Les délais et calendriers d’exécution mentionnés dans les contrats-programmes doivent être
scrupuleusement respectés
- Des budgets et fonds particuliers doivent être alloués aux appels à propositions, en sus des
subventions ordinaires
Les recommandations - Les financements disponibles, qu’ils soient nationaux ou étrangers, doivent être connus de
tous.
- Le secteur associatif doit être examiné sous l’angle de l’emploi ; de même, les subventions
reçues par les associations créent de la valeur ajoutée
- Le secteur associatif peut fournir son expertise pour permettre aux entreprises privées
d’accéder aux standards donnant lieu à l’octroi des labels écologiques
- Deux approches différentes devraient être adoptées dans la contractualisation des rapports,
selon que les OSC impliquées soient des associations naissantes ou bien des organisations
expérimentées et confirmées
25
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
GROUPE DE TRAVAIL N°5
Groupe de travail n°5 : Quelles capacités développer, quelles formes de mise en synergie,
d’économie d’échelle et de partage des ressources à l’échelle nationale, régionale et locale pour le
soutien des acteurs associatifs et l’accompagnement des projets ?
Modérateurs :
ME : M. Hédi ABDELLAOUI (Rapporteur)
ONG : « la campagne » : M. Mohamed Nefaa Harzi
Les remarques générales - L’argent étant le nerf de la guerre, il faut absolument en multiplier les sources
- Une attention particulière devrait être portée à l’autofinancement (adhérents, volontaires,
secteur privé…), aux appels à projet, etc. Un fonds spécial, doté de moyens importants,
devrait être créé au niveau du ME
- Le ME devrait veiller à l’amélioration des compétences et du savoir faire de son personnel
afin qu’il sache mieux communiquer avec les associations et faciliter leur orientation.
- Il est important d’asseoir sur des bases claires les règles du partenariat au démarrage de
chaque projet. Les chevauchements et conflits de compétences pourraient ainsi être
prévenus.
- Œuvrer à assurer davantage de proximité dans le traitement des demandes et des
autorisations en rapport avec l’environnement, qu’elles émanent des citoyens ou des
entreprises
Les pistes à explorer - Il y a lieu d’identifier les mécanismes permettant à la société civile de participer à travers des
responsables d’associations à la prise de décision au niveau communal et régional
- A l’échelle des régions, des fédérations d’associations devraient être créées.
- D’autres sessions et rencontres devraient concerner les militants de la société civile
- Domaines d’expertise à renforcer :
Recherche de financement
Gestion administrative et financière
Maîtrise du cycle de gestion des projets, depuis l’analyse des besoins jusqu’à l’évaluation, en
passant par la formulation des requêtes et l’exécution des projets
Techniques de communication interne, inter-associative et entre les OSC d’une part et le ME
et les organismes sous sa tutelle, d’autre part
Techniques de plaidoyer, de réseautage et de mobilisation sociale
Techniques de marketing social et de sensibilisation
Les recommandations - Une véritable gouvernance environnementale axée sur la décentralisation devra être mise en
place à l’échelle de chaque région, dans le plus parfait respect de ses spécificités. Un cadre
régional devrait être dédié à la coordination (entre associations et avec les autorités)
- Un conseil supérieur des associations spécialisées devrait être créé au niveau national qui
donnerait naissance à des comités régionaux et locaux
- Collaboration avec les autorités locales et les différents intervenants sociaux (Ministères,
administrations, ONG, réseaux sociaux)
- Création de partenariat avec les collectivités locales sur le plan sociale et
environnementale
26
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
- Regroupement des associations qui travaillent dans le même secteur
- Mobiliser les populations et les médias et saisir la justice contre toute personne ou
autorité qui ne respecte pas l’environnement (cas des zones côtiers de Bizerte, Sahel)
- Créer un guide de formation et d’information
- Prendre les mesures nécessaires pour rapprocher les services du ministère à l’échelle
régionale et locale
- Créer des fonds de soutien aux associations à l’échelle régionale
- Représenter les associations dans la prise des décisions des municipalités et des comités
régionales de développement.
- Des maisons d’associations devraient être créées qui permettraient d’améliorer la
coordination inter-associative et de réaliser des économies d’échelle (partage des frais
fixes et de la logistique
- Les comités de quartier devraient être relancés sur de nouvelles bases
- Il est recommandé la création au niveau du ME d’un club de la presse. Selon un
calendrier défini, ce club permettrait aux journalistes de rencontrer des spécialistes
nationaux ou étrangers de passage et de débattre avec eux.
27
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
Plan d’action
Comme résultat tangible du Forum du 16 octobre et des réunions d’exploration qui l’ont
précédé, voici l’esquisse d’un plan d’action reprenant l’essentiel des recommandations
avancées :
1. Aspects
institutionnels,
organisationnels et
réglementaires
- Dans la constitution en cours d’élaboration, il faudrait accorder une
certaine place au droit du citoyen à un environnement sain
- Préparer une plateforme (s’appuyant sur une base de données) qui
regroupe toutes les organisations non gouvernementales Tunisiennes qui
travaillent sur l’environnement, l’écologie, le développement durable,
l’éducation environnementale… (après une vérification de leurs statuts et
leurs légalités) et la rendre accessible sur le site
- Créer (par texte réglementaire) un conseil national (consultatif) pour la
protection de l’environnement et le développement durable qui appuie les
OSC, coordonne leurs actions et analyse les rapports qu’elles lui
adressent.
- Mettre en place un système d’accréditation pour les OSC spécialisées,
techniquement et/ou scientifiquement aptes à concevoir et réaliser les
programmes en rapport avec l’environnement et le développement
durable, en respectant les normes et standards communément admis
- Adopter un texte réglementaire qui servira de base aux programmes
d’éducation / d’animation environnementale relayés par les OSC
- Mettre en application les dispositions du décret-loi 88 sur les associations
en date du 24 septembre 2011, notamment l’article 5 (le libre accès à
l’information), l’article 6 (la non-entrave directe ou indirecte des activités
associatives) et l’article 37, alinéa 2 (la possibilité offerte aux associations
de participer aux appels d’offre).
- Conclure des contrats-programmes régissant les relations entre le ME et
les OSC
- Créer (par texte réglementaire) un comité permanent qui encadre le
partenariat entre le ME d’une part et le ME de l’autre, ce dernier étant
chargé d’abriter le secrétariat permanent et de le soutenir sur le plan
logistique. Le comité élabore les programmes, les objectifs et les priorités
d’action, pour une complémentarité réelle, en responsabilisant les
organisations la société civile dans les volets techniques.
- Mettre en place une base de données pour échanger l’information et
l’expérience (cette recommandation est transversale, tout comme celle
relative à la publication d’annuaires des associations et d’index des
publications)
- Un conseil supérieur des associations spécialisées devrait être créé au
niveau national qui donnerait naissance à des comités régionaux et locaux
- Une véritable gouvernance environnementale axée sur la décentralisation
devra être mise en place à l’échelle de chaque région, dans le plus parfait
respect de ses spécificités. Un cadre régional devrait être dédié à la
coordination (entre associations et avec les autorités)
28
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
- Octroyer aux OSC des labels écologiques sur la base de normes et de
standards de performance précis (transparence, innovation, rénovation
des approches et des méthodes, etc.)
- Il y a lieu d’identifier les mécanismes permettant à la société civile de
participer à travers des responsables d’associations à la prise de décision
au niveau communal et régional
- Les comités de quartier devraient être relancés sur de nouvelles bases
- A l’échelle des régions, des fédérations d’associations devraient être
créées.
- Œuvrer à assurer davantage de proximité dans le traitement des
demandes et des autorisations en rapport avec l’environnement, qu’elles
émanent des citoyens ou des entreprises
- Mobiliser les populations et les médias et saisir la justice contre toute
personne ou autorité qui ne respecte pas l’environnement (cas des zones
côtiers de Bizerte, Sahel)
- Prendre les mesures nécessaires pour rapprocher les services du ministère
à l’échelle régionale et locale
- Représenter les associations dans la prise des décisions des municipalités
et des comités régionales de développement.
2. Questions en
rapport avec le
financement
- Le financement accordé par le ME aux OSC est insuffisant. Il faut penser
à pérenniser les aides financières en impliquant davantage les
entreprises publiques et le secteur privé. L’aide logistique (en nature),
les appels à proposition sur projets et conventions d’objectifs sont
quelques unes des nouvelles voies à examiner et à exploiter.
- L’octroi des subventions doit se faire de manière concertée et sur la base
de contrats-programmes négociés. Les OSC devraient être représentées
au sein des comités chargés de ces contrats. Les délais et calendriers
d’exécution mentionnés dans les contrats-programmes doivent être
scrupuleusement respectés
- Un guide pour les opportunités de financements extérieurs pourrait être
un outil précieux pour les OSC.
- Il est recommandé l’organisation de rencontres régulières réunissant les
OSC et les bailleurs de fonds internationaux.
- La transparence est requise dans les approches du partenariat ainsi que
dans le traitement du dossier des subventions aux organisations. Celles-
ci devraient être contrôlées rigoureusement et plus régulièrement
- La levée de fonds suppose des plans rigoureux et un reporting
professionnel, crédible et respectueux des délais
- Des budgets et fonds particuliers doivent être alloués aux appels à
propositions, en sus des subventions ordinaires
- Les financements disponibles, qu’ils soient nationaux ou étrangers,
doivent être connus de tous. Lorsque la société civile prend l’initiative
des projets à soumettre aux bailleurs de fonds, l’appui du ME ne saurait
être exclu
29
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
- Les mécanismes de financement actuels doivent être revus dans le sens
d’un partenariat véritable. Le passage par un fonds spécial devrait être
étudié
- Les associations spécialisées dans le domaine de l’environnement
doivent être représentées aussi bien au sein des comités mixtes de
négociation avec les bailleurs de fonds étrangers qu’au sein des comités
d’attribution des subventions
- Les organisations de la société civile ne doivent pas être totalement
dépendantes des fonds publics. Elles doivent être outillées, formées et
appuyées pour lever des fonds privés et participer aux appels à
propositions que les organisations internationales et les agences de
coopération bilatérales lancent régulièrement
- Une attention particulière devrait être portée à l’autofinancement
(adhérents, volontaires, secteur privé…), aux appels à projet, etc. Un
fonds spécial, doté de moyens importants, devrait être créé au niveau du
ME
- Créer des fonds de soutien aux associations à l’échelle régionale
3. Clés pour la
concrétisation et la
consolidation du
partenariat
- Le réseautage est propice à l’identification des complémentarités et à la
révélation des potentialités. Il permet aussi de réaliser des économies
d’échelle en menant des projets conjoints donnant au partenariat toute
sa consistance.
- Il serait utile avant toute chose de faire l’inventaire exhaustif des
associations environnementales sous forme la forme d’une cartographie
nationale complète (avec recours éventuel au SIG). Pour chaque
association, il s’agira d’identifier clairement son bureau directeur, ses
objectifs, ses programmes
- Davantage de coordination inter-associative et davantage de réseautage
entre associations exerçant dans le même secteur sont souhaitables
- Avec le ME, le partenariat secteur public/secteur associatif doit se baser,
autant que faire se peut, sur des contrats-programmes négociés
- Il est important d’asseoir sur des bases claires les règles du partenariat
au démarrage de chaque projet. Les chevauchements et conflits de
compétences pourraient ainsi être prévenus.
- Création de partenariat avec les collectivités locales sur le plan social et
environnemental
- Créer une adresse e-mail commune comprenant un responsable pour
chaque association afin de communiquer les informations et les
évènements facilement, en même temps à tout le monde.
4. Questions en
rapport avec
l’information et la
communication
- La communication restera le liant nécessaire à la dynamique du
partenariat entre organismes publics et organisations de la société civile
- L’approche stratégique en communication doit être précédée d’une
analyse en profondeur. Une fois la stratégie adoptée, il sera important de
se soucier du bon respect des délais de réalisation
- L’on pourrait penser à lancer une chaîne de télévision totalement dédiée
à l’environnement
30
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
- La création d’événements d’envergure (conférences, forums,
célébrations) permet d’attirer l’attention de l’opinion et la rendre plus
réceptive aux messages de sensibilisation. Elle permet de porter les
questions environnementales à l’ordre du jour, à intervalles réguliers.
- Le festival de l’environnement mériterait de recevoir plus d’aide. La
caravane de l’environnement devrait être relancée. La journée de
l’environnement devrait être marquée par une priorité d’utilisation du
vélo.
- Il faudrait qu’un site web soit dédié à l’information et à la veille
environnementales (Lois, recherches, études d’impacts, stratégies du
ministère…)
- Le ME en tant que principale source détentrice et productrice
d’information, devrait partager davantage l’information
environnementale. Il devrait être outillé en personnel et en moyens pour
être plus réactif aux sollicitations et aux correspondances lui parvenant
des associations
- Des histoires exemplaires et de bonnes pratiques et de réussites
(expériences, opérations-pilotes…) devraient être accessibles aux médias
- La mise en application du décret-loi numéro 41 favorable à l’accès aux
documents administratifs est une garantie réelle de transparence et un
outil juridique majeur aux mains des associations Il faudrait ouvrir
davantage les canaux de la communication verticale ascendante
- Les jeunes scolarisés devraient y être sensibilisés dès leur plus jeune âge
aux défis en rapport avec la préservation de l’environnement et à la
propreté.
- Les recommandations :
- Recenser au niveau de chaque association, les membres spécialistes en
environnement.
- Partant du principe « bien faire et le faire savoir », la médiatisation et la
communication font partie intégrante du travail des associations. Elles se
doivent de communiquer également autour des réussites réalisées sur la
voie du partenariat. Au nombre des outils préconisés pour cet aspect :
- Un mensuel ou un bimensuel
- Un site web (incluant un web-magazine) : il faut veiller à ce que la
partie consacrée aux associations dans le portail actuel soit constamment
à jour
- L’utilisation méthodique de la radio et de la télévision (notamment des
émissions d’éducation environnementale pour les enfants)
- L’utilisation méthodique des réseaux sociaux : ex. Page & Groupe
Facebook (Nom : Réseau des associations environnementales – Ministère
de l’environnement – Tunisie) et compte tweeter
- Former les citoyens d’aujourd’hui et les générations montantes à cette
forme de civisme qu’est le comportement écologique ou l’"éco-
citoyenneté".
- La prise de conscience ne suffit pas. Par delà le changement d’attitude,
31
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
c’est l’implication personnelle qui est recherchée. Elle consiste à accepter
d’agir, à faire évoluer son comportement général et ses pratiques
quotidiennes. À ce titre, l’éducation environnementale des plus jeunes
revêt une importance cruciale.
- L’environnement peut devenir une nouvelle force de frappe de l’activité
économique. Il faut éclairer l’opinion publique et les opérateurs sur les
deux aspects principaux de l’économie verte :
- L’exigence pour les entreprises de se mettre aux normes
environnementales
- Le gisement de richesse, d’activité et de création d’emploi que renferme
le secteur de l’environnement.
- Il est recommandé la création au niveau du ME d’un club de la presse.
Selon un calendrier défini, il permettrait aux journalistes de rencontrer
des spécialistes nationaux ou étrangers de passage.
- Créer un guide de formation et d’information
La rénovation des
méthodes de
travail et le
renforcement de
capacités
- Les méthodes de travail des OSC doivent être rénovées. Celles-ci
devraient se déterminer clairement, à partir d’un certain niveau de leur
développement, quant à la nécessité de passer à la vitesse supérieure, en
se professionnalisant.
- Deux approches différentes devraient être adoptées dans la
contractualisation des rapports, selon que l’OSC impliquées soient des
associations naissantes ou bien des organisations expérimentées et
confirmées
- Le secteur associatif doit être examiné sous l’angle de l’emploi ; de même,
les subventions reçues par les associations créent de la valeur ajoutée
- Le secteur associatif peut fournir son expertise pour permettre aux
entreprises privées d’accéder aux standards donnant lieu à l’octroi des
labels écologiques
- Les plans de formation devraient partir de l’identification des besoins
pour déboucher sur la planification des actions, la mise en œuvre et
l’évaluation. L’un des axes majeurs du travail des réseaux devrait être la
conception et l’exécution de programmes annuels de formation, ainsi que
des séjours d’études.
- Organiser des rencontres, des échanges inter-associatifs, ainsi que des
sessions de formation périodiques, en associant les experts et en
s’inspirant des expériences étrangères
- L’on devrait se soucier de l’amélioration des compétences et du savoir
faire du personnel du ME pour qu’il sache mieux communiquer avec les
OSC et faciliter leur orientation. D’autres sessions devraient concerner les
militants de la société civile. Les domaines d’expertise à
renforcer pourraient être :
- La recherche de financement
- La gestion administrative et financière
- La maîtrise du cycle de gestion des projets, depuis l’analyse des
besoins jusqu’à l’évaluation, en passant par la formulation des
32
Ministère de l’Environnement
Forum des organisations de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement
requêtes et l’exécution
- Les techniques de communication interne, inter-associative et entre les
OSC d’une part et le ME et les organismes sous sa tutelle, d’autre part
- Les techniques de plaidoyer, de réseautage et de mobilisation sociale
- Les techniques de marketing social et de sensibilisation
- Des maisons d’associations devraient être créées qui permettraient
d’améliorer la coordination inter-associative et de réaliser des économies
d’échelle (partage des frais fixes et gestion commune de la logistique