rapport sur les annélides polychètes errantes

[ 411

M. Micronereis variegata CLAPAR~DE. R. Leonnates jousseaumei O n A v I m .

R. Nereis zonata M a n . var.persica

R. Nereis coutierei GRAVIER. R. Nereis unifasciata WILLEY ( 3 ) . R. Nereis (Xeanthes) capensis WILLEY. M. Nereis (Neanthes) sic ccinen

Leonnafes spec. (?) .

FAUVEL.

LEUCKA RT.

XXIX. Rapport szcr les Anne'lides PolychBtes Errantes. P a r PIERRE FAUVEL, Professeur ci I' Universite' Catholipe d'dlzgers.

[Received January 3, 1927 : Read February 22, 1927.1

MR. ATereis (Ceratonereis) costa GRUBE. R. Nereis (Ceratonereis) mirabilis

R. Perinereis nuntia (SAVIGNY). MR. Perinereis cultrifera GRUBE. R. Perinereis vancaurica E H L E n s .

R. Pseudonereis anomala G n A v I E R .

KINBERG.

(TEXT-FIGURES 105-10 7.)

LA collection de Polychktes Errantes recueillies dans le Canal de Suez et en dehors de ses embouchures pendant les derniers mois de 1924 par l'Exp6dition de Cambridge comprend les espkces suivantes :-

APHRODITIENS.

R. Harmothoe boholensis G n u B E .

R. Harmothoi; dictyophora GRUBE. R. Harmothoe arnpull$era GRUBE.

MR. Lepidonotus clava (MONTAGU).

1L Lepidonotus (Euphione) tenuisetis

R. Sthenelais zeylanica WILLEY. (GRAVIER).

HESIONIENS.

MR. Hesione pantherina RISSO. I MR. Leocrates claparedii (COSTA).

PRY LLODOCIENS.

MR. Eulalia viridis (0. F. M u L L E n ) .

SYLLIDIENS. MR. Syllis (Haplosyllis) sponyicola

MR. Xyllis gracilis G n u B E .

MR. S y l h varieqata G n U B E .

R. Syllis bouvieri GRAVIER.

GRUBE.

R. Xyllis exilis GnAVIER.

R. Xyllis zonata ( HASWELL). M. Trypanosyllis zebra GRUBE. R. Odontosyllis rubrofasciata G n u B E .

Syllis spec., stolon, .

412 CAIMMBliIDGE EXPEDITION TO THE SUEZ CAKAL, 1924.

R. Eunice indica KINBERG. R. Eunice antennata SAVIGN Y.

R. Marphysa corallina KINRERG. MR. Nematonereis unicornis GRUBE. MR. Onuphis eremita AuD.-EDw.

MR. Drilonereis Jilum CLAPAR~DE. R. Lumbriconereis cavqrons GRUBE. MR. Lumbriconereis latreillii AuD.-EDw. R. Luinbriconereis papillifera FAUVEL.

PAUVEL--LXS AXNELIDES POLPCHETES ERRAKTES. 41 3

Les espkes de mers chaudes, iiiconnues dans la Mkditerranke, formant le thisikme groupe, sont les 24 suivantes : IIarniothoe boholensis, €1. dictyophora, 11. ampullifera, Lepidoiio fzcs temisetis, SWenelais zqlanica, Syllis bouvieri, 8. exilis, S. zonntn, Odontosyllis rubi*ofasciata, L/corinates jousseaumei, Nereis zoianta iiei’sica, N. coutierei, N. zcn+uscinta, Neanthes capnsis , Ceratonereis rnirabilis, Perinereis Izzintia, P. vancaurica, Pseudonereis nimnaln, Eunice indica, E. nrztennatn, Marphysa corallina, L u n ~driconereis caviffions, L. papilhjera, Qlycera ufricaiia.

Si ces espkces sont nombreuses, elles n’ont cependant pas toutes p6nbtrQ aussi loin dans le Canal. Certaines s’y retrouvent dans toute sa longueur depuis Suez jusqu’& Port Said, telles sont Nereis zonnta var. persica, Neanthes capensis, Perilzereis nuntia, tandis que ltlnrmothoe ampullifera, H. dictyophora, Marphysa coralliiaa et Aunabri- conereis papillifern n’ont Btt5 recueillies qu’k Suez.

Ce sont les Nkrkidiens qui semblent 2tre le rnieux adapt&, puisque cette fidmille est tr&s abondamment reprGsent6e en esphces et en individus et plusieurs Be retrouvent dam le Canal depuis Suez jusqu’h Port Said.

Les Euniciens de ce troisikme groupe ne paraissent pas avoir encore depass6 le Lac Timsah et il en est de m2me du Sthenelais zeylnnicn.

An sujet de 1’Harmothoe boholensis, un doute subsiste, car cette espkce n’est peut- &re qu’une simple vari6t6 ex colore de l’H. yeticdata de la Mkditerranee.

E n r6sum6, il ne parait pas y avoir eu p6nQtration profonde d’esp6ces de la Me’di- terranhe, tandis que celies de la Mer Rouge envahissent peu B peu le Canal du Sud au Nord, certaines s’y &ant dkjh repandues dans toute son Qtendue. On peut m2me se demander si les representants d’espkces conimunes aux deux mers ne viennent pas aussi plutat du Sucl que dn Nord.

P A R T I E SY s T EM A T I QUE, APNRODITIDB.

P O L Y N o I NB. Genre LEPIDONOTUS Leach.

LEPIDONOTUS CLAVA Montagu.

LOCALITG.-P. 1 et P. 4 *. Bien que cette espBce existe dans l’OcQan Indien et la MQditerranke, elle n’a 6t6

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE.-ManChe, MQditerranke, Atlantique, Ockan Indien,

Lepidonotus clana FAUVEL, 1923, p. 46 (synonymie).

recueillie qu’B Port Sald et elle sernbie manquer dans le Canal.

Cap de Bonne Esperance.

* For detailed information regarding collecting-stations, see General Part by H. Munro Fox, Trans. Zool. SOC. vol. xxii. pp. 45-62.

S I 2

414 CAMBRIDGE EXPEDlTION TO THE SUEZ CANAL, 1924.

L E P I ~ ~ N O T U S TENUISETOSUS (Gravier). Euphione tenuisetosa GRAVIER, 1901, p. 122, pl. viii. figs. 123-125.

1) ,, FAUVEL, 1911, p. 368. Leyidonotus tenuisetosus FAUVEL, 1919, p. 330.

LOCALITfi.-Km. 54. Le specimen recueilli est un male 6jaaculant du sperme. 11 ne differe des spkcimens

du Golfe Persique que par ses sacs dorsales un peu plus fournies. Cette esphce, trBs voisine du L. spuamatus et du L. bowerbankii, appartient bien au genre Lepi- donotus, ainsi que j e l’ai d6jA fait remarquer (1923).

DISTRIBUTION GfiOGRAPHIQUE.-Mer Rouge, Golfe Persique, Madagascar.

Genre HARMOTHOE Kinberg.

HARMOTHOE DICTYOPHORA Grube. Polynoe dictyophora GRUBE, 1878, p. 44, pl. xv. fig. 9. Harmothoe dictyophora WILLPY, 1905, p. 251, pl. i. figs. 14-16.

,, ,J FAUVBL, 1911, p. 370; 1919, p. 334.

LOCALITE.-R. 4. L’unique spkcimen recueilli est tronquk, mais la t&e, les soies et les klytres sont

bien caract6ristiques. DISTRIBUTION G&oCtRAPHIQuE.-Golfe Persiqne, Ceylan, Philippines, Malaisie, Mada-

gascar, Mer Rouge, Australie.

HARMOTHOE AMPULLIFERA Grube. Polynoi! ampullifera ORUBE, 1878, p. 35, pl. iii. fig. 5. Lepidonotus ampullqerus GRAVIER, 1901, p. 214, pl. vii. figs. 111-113, pl. viii. figs. 127, 128. Harmothoe ampullifera FAUVEL, 1911, p. 368.

LOCALIT&-R. 5, PT. 12. Ainsi que je l’avais dkjh constatk sur des specimens du Golfe Persique, j’ai pu de

nouveau vkrifier que l’insertion des antennes latkrales est ventrale et que cette espkce, qui possbde 15 paires d‘klytres, rentre bien dans le genre Harmothoe. Les soies dorsales sont assez fines, plus courtes mais cependant plus grosses que les ventrales. Les soies ventrales sont longues et fines, B hampe peu klargie, B kpines Iongues et espackes. Les supkrieures et les infkrieures sont unidentkes, les medianes bidentdes. Les lamelles ventrales situkes au voisinage des papilles nkphridiennes sont trhs marqukes.

DISTRIBUTION GaOGRAPHIQuE.-Mer Rouge, Golfe Persique, Philippines.

FAUVEL-LES ANNELIDES POLYCHETES EBRANTES. 415

HARMOTHOE BOHOLENSIS (;rube. Polynoe boholensis GRUBE, 1878, p. 41, pl. iii. fig. 4. Harmothoe boholensis FAUVEL, 191 1, p. 369 ; 1919, p. 332. Paralepidonotusboholeiisis HOMT, 1917, 11. 77, pl. xliii. figs. 1, 2.

LOCALITEs.-Km. 46, Km. 76, ‘l’. 13, K. 5, K. 0, K. 2, K. 13, Km. 152, PT. 12 . Cette espBce est reprksentke par de nombreux spkcimens ayant mzllheureiisement

trop souvent perdu la plupart de leurs kljtres. Ceux de Kantara et du Petit Lac Amer sont des mbles et des femelles bourrks de produits sexuels B maturitd ; plusieurs prdsentent m6me des paquets d’ceufs ou du sperme coagulk entre les parapodes.

T,es individus recueillis par GRUBE aux Philippines prksentaient un dessin caractkristiques des klytres antkrieures dont le pigment ktait rkparti en 4 champs inkgaux, formant une sorte de croix de Malte. Sur certaines sp6cimens du Golfe Persique, mais non sur tous, j’avais retrouvk ce dessin plus ou moins net. J e ne le constate pas d’une favon bien marquke sur les spkcimens tiu Canal de Suez. I1 est vrai que la plupart ont perdu leurs 6lytres antkrieures, qui sont les plus caracteristiques B cet 6gard. A part ce dktail, les klytres et les soies comparkes ti des prbparations Lie spkcimens de Djibouti et du Golfe Persique ne montrent pas de diffkrences notables avec ceux-ci. Les cirres et les 6lytres sont remarquables par les longues papilles qui les garnissent. Non seulement le bord des klytres en est forternent frangk, mais encore ces papilles sont dkveloppkes sur une partie de leur surface. Sous ce rapport, cette esphce ressemble B 1’Harmothod i112parY mais elle lie posshde pas les grosses papilles kpineuses, en chou-fleur, caractkristiques de cette eepkce.

Les papilles ndphridiennes et les lamelles ven trales dkcrites et figurkes par GRUBE prksentent un dkveloppement trhs variable, ainsi que je l’avais dkjB constatk. Les lamelles gonflkes, tumkfikes, affectent alors un aspect vksiculeux.

Les cornes frontales sont souvent bien marqukes et l’insertion Lies antennes latkrales est bien ventrale, comme chez les autres Harmothoe.

Cette espitce ressemble ktrangement B 1’11armothod reticulntn CLAPAREDE de la Mkditerranke. Les franges et les diverses papilles des klytres sont identiques et les soiee sont semblables. La description et les figures tr&s dktaillkes d’fiLAEJoS Y SANZ, qui a redhcrit 1’B. reticuluta sous le nom errone d’H. areolata, s’appliquent exactement B 1’H. boholensis. La seule diffkrence rkside dans la pigmentation des klytres. Chez H . reticulata la surface tle l’klytre est rkticulke et les papilles sont disposkes isolkment ou par groupes dam les cases ciaires, 11. boholensis ne prksente pas cette disposition. Le pigment fonc6 forme des marbrures irr6guliGres e t non des champs polygonaux. Mais sur des prkparations anciennes d’klytres de 1’H. reticulata de la Mkditerranbe, qui prksentaient jadis ce dessin d’une fagon typique, j’ai constatk qu’il a maintenant disparu plus ou moins complhtement. I1 est donc fort possible que H. boholensis et fI. reticulnta ne soient que deux variktks ex colore d’une m8me

416 CAMBRIDGE EXPEDITIOR' TO THE SUEZ CANAL, 1924.

esphce. nombreux individus vivants ou frafchement fix&

Rouge.

Pour transformer cette probabilitk en certitude il faudrait en ktudier de

DISTRIBUTION GEoGRAPH1quE.-Philippines, Jles de la Sonde, Golfe Persique, Mer '

S I G A L I O N I N B .

Genre STHENELAIS Kinberg.

STHENELAIS ZETLANICA Willey.

LOCALITES.-T. 8, T. 5, K. 1. Les deux plus grands spkcimens, trks tortillbs, mesurent environ 55 ii 65 mm. de

longueur sur 5 B 6 mm. de largeur. 11s correspondent bien B la description de WILLEY. L'antenne mediane est accompagnke de deux larges ctknidies basilaires. Les antennes latkrales sont soudkes au ler sktighre, qui semble ainsi porter 3 cirres et qui est muni d'une large lamelle infe'rieure. Au 1"' pied (2" sktigkre) le cirre ventral assez long et gr6le est clirigk en avant. La premihre branchie se montre sous la 2" dytre (4" sktighre). Les dytres, rkniforrnes, sont frange'es de papilles cylindriques assez courtes et peu nombreuses, et leur surface est couverte de petits tubercules arrondis. La rame supkrieure des parapodes porte 3 grandes ctknidies dorsales en forme de coupe et des stylodes en forme de papilles simples, allongkes, peu nombreuses. On en trouve de semblables B la rame ventrale. Le cirre ventral est flanquk de 2 longs stylodes cirriformes, parfois aussi grands que lui, le faisant ressembler B un cirre trifurque. Les soies compose'es sont relativement peu nombreuses et de 2 sortes. Les unes B serpe courte, arqube, bidentke, B hampe lisse, les autres B serpe plus longue, plus gdle , finement bidente'e, mais prksentant assez rarement des traces peu marqukes de pseudo-articulation. A premihre vue, les soies simples bipectinkes semblent manquer ; cependant, aux pieds postkrieurs seulement, et pas B tous, on trouve une de ces soies qui m'a toujours paru unique. I1 n'existe pas de collerettes pkdieuses frangkes.

Cette espkce ressemble au Sth. boa, comme l'a de'jB remarquk WILLEY, mais elle en diffhre nettement: lo, par son cirre yentral si caractkristique, et par l'absence de collerettes pedieuses frangkes ; 2", par ses serpes moins longues, moins articulkes ; 30, par la raret6 de ses soies simples bipectinbes qui ont 4chapp6 Si WILLEY.

Ayant retrouvk dans les -4nnklides de la Mer Rouge le 8th. minor PR. et RAC., qui est dkpourvu de soies simples bipectinkes, j e me demandais s'it ne fallait pas en rapprocher le Sth. xeylanica, qui paraissait aussi en &re d6pourvu. E n r6alit6, l'esphce de Ceylan en diffhre par ses rares soies simples, mais surtout par son cirre ventral et par l'absence de bractkes pkdieuses B papilles digitkes.

Sthenelais zeylanica Willey, 1905, p. 258, pl. ii. fig. 48.

I1 n'y a pas de cirre dorsal au 3" sktigkre.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE.-Ceylatl, Canal de Suez.

FA UVEL-LES ASNELIDES POLYCHETES ERRANTES. 417

HESIONTDZ. Genre HEsIoNE Savigny.

HESIONP; PAKTIIERIJA Risso. Hesionepatitherina FAUVEL, 191 1, p. 374, fig. 4 ; 1923, p. 233. Hesione ehlersi GKAVIER, 1900, p. 175, pl. ix . figs. 14, 15. Hesione splendida AUGENER, 1913, p. 187 (synonymie).

LOCALIT$S.-P. I, Km. 54, Km. 64, T. 0, T. 8, T. 5, Km. 87, K. 5, K. 1, I(. 2. Les Hesione de la MBditerraike et ceux du Golfe Persique, de la Mer Rouge et de

l’Oc6an Indien appartiennent B une seule esphce, de coloration trhs variable. C’est probablement cette esp8ce qui a Bt6 dkcrite par SAVIGNY sous le nom de H. splendida, mais la diagnose primitive &ant invkrifiable il y a lieu de conserver le nom de H. pantherina, qui correspond B une forme bien dkcrite et bien connue.

DISTRIBUTION G$OsR.4PHrQU~.-Atlant iqU~, Mkditerranke, Mer Rouge, Golfe Persique, Ceylan, Philippines, Malaisie, Japon, Australie, Afrique Mkridionale.

Genre LEOCRATES Kinberg.

LEOCRATES CLAPAREDII (Costa). Tyrrhena claparedii CLAPAREDE, 1868, p. 228, pl. xriii. fig. 3. Leocrates claparedii FAUVEL, 1918, p. 333; 1919, p. 371 ; 1923, p. 237. Leocrates giardi GRAVIER, 1900, p. 180, pl. x. figs. 17-19.

LOCAL1TES.-Km. 87, R. 5, R. 6. J’ai dkjk montrk l’identitk du Leocrates giardi de la Mer Rouge et du Golfe Persique

Les spkcimens de Suez ne diffkrent pas de et du L. claparedii de la M6diterranBe. ce dernier.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQuE.-Mkditerranke, Mer Rouge, Golfe Persique.

PHYLLODOCIUB.

Genre EULALIA Oersted. EULALIA VIRIDIS 0. F. Muller.

Eulalia viridis FAUVEL, 1923, p. 160 (synonymie).

LocALIT&.--K. 5, Km. 157. Les Phyllodociens ne sont reprksenths que par deux Edal ia B cirres allongks, 2

3 segments tentaculaires bien distincts et A trompe couverte de fines papilles, que j e crois pouvoir rapporter A l’esp8ce cosmopolite, Ezclalia viridis.

DISTRIBUTION G~OGRAPHIQUE.--MerS du Nord, Manche, Atlantique, Mkditerrange, Cap de Bonne Espkrance, Australie, Iles Gambier, Japon, Antarctique.

418 CAMBRIDGE EXPEDITION TO THE SUEZ CARAL, 1924.

SYLLIDE Genre SYLLIS Savigny.

SYLLIS GRACILIS Grube. Xyllis gracilis GRAVIER, 1900, p. 152, figs. 12-16. Syllas brachycirris GRUBE, 1857, p. 79. Syllis vancaurica GRUBE, 1867, p. 25.

LOCALITES.--P. 0, Km. 25, Km. 54, ‘I. 12. T. 0, Km. 87, K. 5 , K. 13, Km. 157. Tous les spkcimens recueillis sont clkpourvus cle stolons, quelques-uns ne sont q u e

DISTKIBUTION GE0GRAPHIQUE.--Manehe, Atlantique, Mediterrande, Mer Noire, Mer des fragments, cepenitant bien reconnaissables 6, leurs soies ypsilo‘ides caractdristiques.

Rouge, Golfe Pereique, Golfe du Bengale, Madagascar, Pacifique.

SYLLIS ( HAPLOSYLLIS) BPONGICOLB Grube. Syllis (Haplosyllis) sponyicolu FAUVEL, 1923, p. 257 (synonyrnie). 1 Syllis cljiiboutiensis GRAVIER, 1900, p. 147, pl. ix. fig. 3.

LocALITE.--PT. 12. Un tout petit spkcimen reconnaissable 6, ses soies qui ne me semblent pas diffkrentes

de celles de S. djiboutiensis et que l’on retrouve aussi sur les S. spongicola (=S. hamatn) de la Manche. L’identitk des deux esphces me parait de plus en plus probable.

DISTRIBUTION GJ3oGRAPHIQuE.-Manche, Atlantique, Mbditerranbe, Oc6an Indien, Mer Rouge.

SYLLIS (TYFOSYLLIS) EXILIS Gravier. Syllis exilis GRAVIER, 1900, p. 160, pl. i x . fig. 9.

(?) SyElis sdida GRUBE, 1878, p. 120, pl. vii. fig. 7. 3 , ,, FAUVEL, 1917, p. 195, fig. 11, pl. v. fig. 24; 1919, p. 354.

LOCALITES.-~m. 2,4, Km. 76, K. 3. Les petits specimens du Grand Lac Amer ont des soies tout ii fait semblables ii

celles que j’ai figur6es d’aprks des spdcimens d‘Australie. Le petit individu de Ferry Post porte encore des taches foncdes sur les segments postdrieurs.

DISTRIBUTION c+koGRAPHIQuE.-Mer Rouge, Australie, Madagascar, lies Gambier (Philippines 1 ) .

SyLLIs (TYPOSYLLIS) BOUVIERI Gravier.

Y’ ,, FAUVEL, 1919, p. 355.

LocALITE.----R. 4. Lunique sp6cimen recueilli est entier.

Syllis bouvieri GRAVIER, 1900, p. 163, pl. ix. fig. 10.

I1 a de longs cirres et des serpes”post6rieures

FAUVEL-LES ANNELIDES POLYCHETES BRRANTES. 419

grosses, courtes, fortement bidentkes, conformes aux figures de GRAVIER, mais B hampe plus renfl6s.

DISTRIBUTIOY ctEoGRAPIIIQvE.--Mer Rouge, Madagascar.

SYLLIS (TYPOSYLLIS) VARIEGATB Grube. Syllis variegata FAUVEL, 1923, p. 262 (synonymie). Syllir compactn GRAVIER, 1900, p. 165, pl. ix. fig. 11.

LOCALIT~~S.-P. 0, K. 0, Barge 655, Port Taufiq. Cette espbce cosmopolite, si rkpandue, prksente de trks nombreuses variations. DISTRIBUTION G6oGRAPHIQue.--Manche, Atlnntique, Mkditerranee, Adriatique, &!er

Rouge, Golfe Persiqne, Cap de Bonne EspBrauce, Australie, Nouvelle-Z6lande, 11 es Gambier, Dktroit de Magellan, Madagascar.

SYLLIS sp.

LoCALITE.--Km. 5 . Une chaine de 4 stolons appartient probablement B une espkce du genre Syllis,

mais en l’absence de la souche le nom n’en peut &re pr6cisk.

SYLLIS ZONATA (Haswell). Gnathosyllis zonata HASWELL, 1886, p. 746, pl. lii. figs. 4-6. Syllis (Typosyllis) zonata AUGENER, 1913, p. 195, pl. ii. fig. 22 ; 1916, p. 236, pl. iv. fig. 86,

pl. v. fig. 107.

LOCAL IT^.--^. 5. Deux spkcimens, l’un d , l’autre 0 , nyant chacun un stolon B longues soies simples.

I,e corps est large et trapu. Dans la rkgion antkrieure, chaque segment porte une bande transversale mkdiane 6troi te, brun-rougeiitre ou violacke, et les segments sont s6pari.s les uns des autres par m e ligne pigmentke plus mince et souvent plus courte. Cette coloration s’attenue en arribre, mais elle existe encore sur les stolons. Les cirres dorsaux sont trhs longs, ils ont environ 40 articles et ne sont pas renflks. Des cirres leur taille nettement elles sont courtes et juger.

plus courts alternent plus ou moins r6gulihrement avec les plus longs, mais d6passe encore la largeur du corps. Les serpes des soies composdes sont bidentkes, celles des pieds antdrieurs sont plus longues ; plus en arri&re m6lang6es de courtes et, dans la rkgion postkrieure, elles sont toutes accompagndes d’une soie simple B pointe entikre, autant qu’on peut en

E n resume, ce Syllidien a tout B fait l’aspect et la coloration d u S. vittata, mais celui-ci a des cirres plus 6pais et des soies uuidentkes. Par ses soies bident6es il se rapproche de AS. prolifern, dont il n’est peut-&re qu’une vari6t6 ex colore, il en a le pharynx relativement court et la grosse dent unique.

VOL. XXII.-PART IV. No. 2.--Uecember, 1927. 3 K

420 CAMBRIDGE EXPEDITIOK TO THE SUEZ CAXAL, 1924.

AUGENER, qui a revu cette espkce, a constat6 qu’HAswELL, commc SCHMARDA avant h i , a pris pour des machoires des replis du pharynx, ainsi qu’il a pu s’en assurer sur le type m h e de SCHMARDA. Le genre Gnnthosyllis n’a donc pas de raison d‘Qtre, et le 8. zofinnta, voisin de S. uariqgnfri et de S. prolifera, rentre bien d a m le SOUS-

genre 5?yposyZlis. DISTRIBUTION GkoGnAPHIQuE.----Mer Bouge, Australie Mkridjonale, Afrique Occi-

dentale Allemande (Swakopmund).

Genre TRYPBSOSYLLIS Clapari.de. TRYPANOSYLLIS ZEBRA Grube.

Trypanosyllis zebra FAUVEL, 1923, 1). 269, fig. 101. Trypanosyllis krohnii CLAPAREDE, 1864, p. 558, pl. vii. fig. 2. ..

LocALIT~s.----P. I, P. 0, T. 13, Km. 8‘7. Le spbcimen de Toussoum et celui du Lac ‘Timsah ont des cirres violet-lilas, comme

presque tous ceux cle Port Sai’d. Cette coloration est frkquente dam la MBditerranBe, la Manche et l’Oc6an. Tnus ont les bandes traiisversales violackes carnctkristiques, mais un petit spkcimen de Port Sald, sans stolon, a de cirres incdores. Trois des spkcimens de Port Said ont un stolon et Les autres en sont dbpourvus.

Tous ces specimens ne diffi.rent en rien de ceux de la M6diterranBe, mais, B la taille prhs, ils ressemblent aussi consid6rablement au Tr. gigantecr (= T. richardi GRAVIER) de la Mer Rouge,

autre en porte un rudimentaire.

I)ISTRIBUTIOX GEoGRAPI1IQuE.-Manche, A tlantique, Mkditerranbe.

Genre ODONTOSYLLIS Claparkde.

ODONTOSYLLIS RUBROFASCIATA Grube. Odontosyllis rubrofusciata ORUBE, 1878, p. 128, pl. viii . fig. 1.

J> ,, FAUVEL, 1918, p. 335 ; 1919, p. 356.

LocALI!rk.--Km. 76, K. 0. Ces OdontosyZZis trapus, Qpais,

DISTRIBUTION GEO~RAPHI~UE.-PhilippineS, Mer Rouge.

dos bomb6 grisdtre avec des bandes transversales violet-ardoises, sont bien semblables B ceux d’Aden que j’ai eu l’occasion d’examiner.

E U N I C I D E . E u N I C I N E .

Genre EUNICE Cuvier. EUNICE INDICA Kinberg.

Eunice indica CHOSSLAND, 1904, p. 318, pl. xxi. figs. 9-12. 1 3 ,, FAUVEL, 1919, p. 378 (bibliographie).

LQCALITES.-T. 12, K. 5, K. 1, K. 12, PT. 9, R. 6.

FAUVEL-LES ANXELIDES POLTCHETES ERKANTES. 421

Un des spkcimens rlu Grand Lac Arner est une Y pleine d'ceufs. Certains 1,es branchies

Elles cominencent ordinairement au 3" prbsentent encore des traces d'un collier blanc au 1"' s6tigkre. sont l i m i t h au tiers antkrieur du corps. sktigkre.

Ceylan, Japon, Iles Gambier. DISTRIBUTION GEoGRAPHIQuE.--hhr Rouge, Golfe PerSiqLle, Zanzibar, Madagascar,

EUNICE ANTENNATA (Savigny). Eunice antennatu CROSSLAXI), 1904, p. 312, p1. sxi i . figs. 1-7

> > 9 1 FAUVEL, 1919, p. 37'7 (synonymie).

LOCALITES.-K. 5, K. 1, I<. 2, Km, 152, Km. 157, P'l'. 0, R. 3, R. 4 . Cette Eunice est tr6s abontlamment reprdsentkr clans la collection. Plusieurs

prksentent encore des traces de collier clair au 1"' sktigere et des losanges s ~ i r le dos comme 1'2. hnrassi. La premi6r.e branchie se montre ordinairement au 6" sktigBre. Les branchies de la rkgion postkrieure sont g6nkrdement plus fournies et plus dkveloppkes que celles de la r6gion moyeiine du corps. IJne femelle d'El Shatt, bourrke d'c~ufs, porte 4 cirres tentaculaires, au lieu de 2-nionstruositi. assez rare.

DISTRIBUTION GEOGRAP€IJC1UE.--Mer Rouge, Golft. Persique, Ocdan Indien, Philip- pines, Pacifique, Xustralie, Iles Gamtjier.

Les antennes sont tr6s nettement moniliformes.

Genre ~IARPHYSA Quatrefages.

MARPIIYSS CORALLINA Kinberg. Maiyhysa cornllina EHLEKS, 1901, p. 131, PI. xv. f ig s . 13-1p.

,, ,, FAuvi,L, 1919, 1). :%52 (syiioilyniie).

LocALITE.--R. 6. Ce ii'est qu'avec doute que je rapporte ii cette espkce uii h p e n t postkrieur d'uiie

Marphyse aplatie, i?t acicules foncks, grosse soie acicnlaire bidentde, soies compos6es B serpes bitlent6es et soies pectindes postbrieures ii grantles dents peu nombreuses. Les branchies manquent aux derniers sktighres.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE.-OC6an Indien, Madagascar, Cap de Bonne Espdrance, Pacifique, Bouvelle-Zklande, Pkrou, Atlantique Sud, Iles Falkland.

Genre NEMATONEREIS Schmartla.

NEMATONEREIS UNICORXIS (Grube).

LOCALITG.-K. 13. Le seul exemplaire recueill- est m e femelle bouri& cle gros ceufs.

iVerrratonereis unicornis FAUVEL, 1923, p. 413 (synoiiyime).

Les deus gros 311%

422 CAMBRIDGE EXPEDITIOb- TO THE SUEZ CANdL, 1924

yeux arrondis sont accoxnpagnfs d’une bande externe de pigment en arc de ccrcle. A droite, on remarque un tout petit point ocuhforme du cat6 interne de Yell.

DISTRIBUTION GE0GRAPHIQUE.--R’Ianche, Atlantique, Mediterranbe, Oc&n Jndien, Canal de Suez.

0 N u P EI I D I N B.

Genre ONUPHIS Audouin et Milne-Edwards.

ONUPHIS EREMITA Audouin et M.-Edwards. Onzqhis eremita FAUVEL, 1919, p. 385, fig. 6, et 1923, p. 414, fig. 163.

LOCALITE.-K. 26 I1 n’a 6td recueiili que la partie antfrieure d’un petit spkimen, mais elle corresponu

bien B ceux de Madagascar que j’ai 6tudii.s autrefois, sauf pour cles dftails de coloration. On remarque une ftroite bande transversale rougebtre sur chaque segment anterieur.

DISTRIBUTION GEoGRAPH1QuE.-iitlantique, Mfditerranke, Adriatique, &Ran Indien, Madagascar, Ceylan, Mer Rouge.

Les appendices sont incolores, sauf quelques taches sur les cfratophores.

L U M B R I c o N E R E I N t ~ .

Genre LUMBRICONEREIS Blainville.

LUMBRICONEREIS LATREILLII Aud.-Edw. Luinbriconereis latreilli SAINT-JOSEPH, 1898, p. 276 (synonymie).

Lumbriconereis japonica MARENZELLER, 1879, p. 137, pl. v. fig. 3. 7, ,, FAUVEL, 1919, p. 391.

LocALITi%3,-Km. 87, T. 12. Le grand spkcimen du Lac Timsah, rBduit ii la rhgion ant6rieure, pr6sente encore

la coloration rougehtre que prend cette espkce dam l’alcool et qui lui avait valu le nom de tingens donn6 par CLAI~AREDE.

Je crois avoir d6montr6 l’identitk de L. japonica avec l’esphce d’hJDOUIN et MILNE- ED WARDS.

Mer Rouge, Golfe Persique, Japon, l les Gambier. DISTRIBUTION GEOCtRAPHIQUE.-Mer du Nord, Manche, Atiantique, Mgditerranke,

LUMBRICONEREIS (?) PAPILLIFERA Fauvel. Lumbriconereispapiilifera FAUVEL, 1918, p. 508, fig. 4; 1919, p. 395, pl. xv. figs. 9-16. ? Ninog lugosiana AUGENEn, 1918, p. 371, fig. 44, pl. v. figs. 123-127, PI. vii. fig. 213.

LocALIT&.--PT. 2, PT. 9. Cet inthressant Eunicien, que j ’avais dbj$ d6crit d‘aprks des individus provenant

de Madagascar et de Djibouti, n’est repr6sentd dam la collection que par un assez

FAUVEL-LES ANNELIDES POLYCHETES EXRAXTES. 423

granti fragment antkrieur, long de 40 mm., large de 2 mm. et comptant 115 segmeilts, et par trois trongons de la rkgion postkrieure. Leur iclentit6 est compl6te avec l’espkce de l’Oc6an Indien.

Le proetomium cnniqiie prdsente, B la base, quelques taches pigmentaires irrdgu- likres, qui ne sont pas des yeux. Les parapodes antkrieurs ne portent que des soies capillaires droites ou arqudes B double limbe, comme celles des AraBeZZa. I1 s’y mele ensuite des crochets non articul&, qui persistent seuls dans la rdgioii moyenne et postkrieure.

Mais ce qui caractdrise immddiatement cet Eunicien ce sont de longues papilles cylindriques inskrkes en arrihre et un peu au-dessous des parapotles (fig. 106, CI, 0). Les papilles sont souvent dissimulkes entre deux parapodes consdcutifs, dans l’espace intersegmentaire, ce qui peut faire croire 5 leur absence sur certains segments, parfoiq, au contraire, elles sont trks saillantes B la face ventrale. Elles n’existent pas dans la r6gion antdrieure. Sur le spdcimen dtudi6 ici, elles se montrent, vers le 110‘ sktigkre, sous la forme d’un trks petit mamelon ii peine saillant au b o d postkrieur tln segment, en arri6re du parapode. Uans la region moyeuue et postkrieure, elles sont au contraire trks dkveloppees, parfois presque aussi lorrgues que le grand lobe pkdieux, cirriforme, redress&

Vu la place B laquelle ces papilles sont inskrkes, en arrikre et un peu au-dessous d u pied, j e les avais prises jadis pour de loiigues papilles nkphridiennes saillantes, coiiime on en rencontre chez d’autres Polychktes (Aphroditiens, Tkrkbelliens). Un examen plus attentif m’a montrd mon erreur. Les organes ne prksentent aucun orifice et ne sont pas rktractiles. Quand ils paraissent manquer ils sont seulement dissimule‘s entre les parapocles.

Pour m’assurer de leur nature j’ai pratiqud des coupes transversales, longitudinales et sagittales dans un des fragments. Sur les coupes transversales de cet organe, on reconnait que sa structure est identique 5 celle du grand lobe pkdieux dress& L’organe n’est creiix yu’B la base, il ne pr6sente ni canal, ni ouverture terminale, mais il renferme de nombreux vaisseaux sanguins (fig. 102, e , f ; v.), ramifies dans ses tkguments jusqu’iiu contact de la cuticule. Sur la coupe du lobe p6dieux (fig. 105, g), on retrouve des vaisseaux aussi nombreux et un amas de noyaux aerrds correspondant peut-&re B un nerf (1 ) . Le matkriel n’ayant pas ktk fix6 en vue de l’histologie, je ne puis en faire une etude cytologique; cependant, j’ai pu constater quelques faits int6ressants. Le vaisseau dorsal &net des branches verticales, qui filent entre les gros muscles longitudinaux et qui vont se ramifier dans le t6gument dorsal au-dessns de la couche des muscles circulaires, pdnktrent dans l’kpiderme et, semble-t-il, jusqu’g la cuticule (fig. 105, 12, v.). De gros vaisseaux se ramifient abondaiiiment B la base du pied et donnent naissance B ce lacis trhs riche que nous venons de signaler dans la papilk et cians les lobes pkdieux. Sur les coupes horizontales (fig. 105, c , d), passant

424 CAMBRIDGE EXPEDITION TO THE SUEZ CANAL, 1924.

par les parapodes, ou un peu au-dessous, on voit la coiipe des papilles situkes entre les pieds (fig. 105, d, e ) et la facon dont elles se raccordent A la face infbrieure du segment, et non au pied.

Fig. 105.

/ a

V

m

s Lunabrieonereis pap i l l i f em . u , deux segments vus de c8te' avec leur papille inshree au-

dessous et en arridre du pied ; b, un parapode, t r i s grossi, vu par la face posthrieure ; c, coupe longitudinale passant par le bulbe se'tigere de deux parapodes e t coupant trausversalement trois papilles inserQes eotre lm pieds, x 60 ; d, coupe parallele B c, plus ventrale--l gauche la face inf4rioure d'un parapode, B droite raccordement d'une papille avec le segment corre- spondrtnt, x 60 ; e , f, deux coupes transversales d'une papille avec nombreux vaisseaux, x 150 ; 9, coupe transversale du grand lobe phdieux, dressk, x 150 ; h, coupe tangentielle du thgu- ment dorsal d'un segment entamant le'gerement la couche des muscles circulaires e t montrant les ramifications vasculaires dans 10 te'gument, x 150. (p., papille ; m., muscles ; v., vaisseaux.)

Qielle est done la nature de ces appendices? Nous venom de voir que ce ne sont pas des papilles nkphridiennes. J e ne le pense pas. Les organes ne sont ni plus ni moins richement vascularis& que le tkgument dorsal

Faut-il y voir des brancliies?

PAUVEL -LES BSNELLDES POLPCHE‘L‘HS EBRi“ES. 425

et lea lobes pedieux et ne mCrir;ent p ~ s plus le iiom de branellies clue ies laiquettes parapodiales des Ner6itliens, qui renferment, cependant, aus4 un r6seciu vascuidire tr&s d6velopp6. Leur posltjon, en arrikre et en tlessous du pied, ser,:it aussi bieii singn- li&re pour une brimchie. J e serais plutat port6 2 les homoloquer aus cirres ven t ruv des Lysidice, des Murphyscc, ii ceiix de is rCgion ant6rieure des Otmyhidince et des Ewiciim.

Pour trancher cette question, i l serait d’ailleurs ndcessaire de revoir entikrement les homologies des appendices pkdieun tles E iniciens. Les grands appendices larnellrux des Halla ont 6t6 consid6r6s tour i i tour comme des branchies et coinme des cirres dorsaux ; pour les IpJ~itime on rencoiitre aussi des divergwces t1’iiiterl)rktntiori analogues, et la nature des grands cirres en couperet des A ~ ~ Z L Y ~ ~ C S , qui ressemblent tarit B ceux de HuClu, aurait aussi besoin d’6triA pi6ciia6e.

Chez L. papill fera, la rame dorsde est repr6sent6e par un petit faisceau de 2-3 acicules tr&s fins et un trGs petit inamelon arrondi, souvent peu distinct. Le parapode comprend deux langiiettes, une antkrieure courte, arrondie, une postkrieure allongde, cirriforme, redresshe verticalement (fig. 105, B ) .

Sous le nom de Ninoe kzgosin7?cc, AUGENER a d6crit (1918, p. 3’71) un Eunicien trks voisin de notre esp&ce, sinon identique. Le prostomium, les soies, les parapodes, les nibchoires concordent suffisamment, mais la longue papille, qu’il considc‘re comme une branchie rkduite B un filament unique, serait une dkpendance du mamelon phdieux. Or, nous avons vu que dans notre esikce elle en est tout B fait indkpendante.

Mais chez les iVino2 les branchies sont inv6r6es sur le pied, elles ont g6nkralement de nornbreux filaments et elles n’existent qiie dans la r6gion ant6rieure du corps, ce qui est exactement le contraire de ce que nous ob4ervons jcj.

Quant B la Ninoe simpla de Moom, qui a des yeux, des palpes(?), uii tentacule mbdian rudimentaire et des branchies larges, aplaties, ins6r6es sur le bord anterieur et distal du lobe \entral, elle ne resaemble en rien B notre espkce.

J’avais d’abord pens6 B la Larywna cirrosn KINBKRG, des c8tes d u Mozambique, mais, si la descriptioii et les figures de KINBERG sont exactes, celle-ci a un prostomium globuleux, des yeux, des soies “styliformes e t obtusa?, apice 6iJido ” et ce qui corre- spondrait B la longue papille ventrale est un appendice ins&& sur le parapode rngme, et les mlchoires de la Ire paire seraient asymbtriques (‘. i m p a l e s ’7.

Quant B la Lumbriconereis bifilaris EHLERS, AUGEXER, qui l’a examinke, ne se prononce pas sur la nature de l’appendice. lobe petlieus 011 branchie, et n’est pas siir qu’elle rentre dans le genre Lnryllznlx et il trouve que la f o r m e de son labre correspond B celle des Ninoe.

AUGENER range son espkce dam le genre NinoL; KINBERG.

KINBERa rapproche hrynzna tl’dracoda (Arabella) dam le groupe des Lnidea.


La L.papil1ifel.a se rapproche aussi davantage des Arabella que des Niinoe, et, malgr6 les diffkrences que nous avons relevkes et qui tiennent peut4tre des inexacti- tudes ou B de simples differences spkcifiques, c’est sans doute dans le genre Larymna qu’il y aura lieu de la ranger.

Si l’identitk de L.papillifera et de Ninoe lagosiaua vient ii Gtre demontree, j’ignore lequel des deux noms spbcifiques a la prioritb. Ma premikre description date de Dkcernbre 1918, celle d’AUGENER est Ggalement de 1918, mais je n’en connais pas la d,tte exacte.

~ I S T E I B U T I O N GkOGRAPHIQUE.-~C6an Indien, Madagascar, Mer Rouge (Afrique Occidentale ?).

LUMBRICONEREIS CSVIFKONS Grube. Lumbriconereis cavifrons GRUnE, 1867, p. 13, pl. i. fig. 5.

,, ,, FAUVEL, 1919, p. 394. Lumbriconereis dubeni KINHERG, 1864, p. 570. (?) ~urnbriconer&s capeusis GRunE, 1878, p. 51.

~JOCALIT~.--Km. 152, Km. 157. Cette espkce, dkpourvue de soies composees, est voisine de L. impatiens, elle den

DISTRIBUTION GkOGRAPHIQUE.--cap de Ronne Espkrance, Mozambique, Madagascar, distingue principalement par la forme de son prostomium globuleux.

Canal de Suez. Genre DRILONEREIS ClaparGde.

DRILOKEREIS PILUM ClaparPde. DrilonereisJilum CLAPAILEDE, 1868, p. 144, pl. ix. fig. 1.

>, ,, FAUVEL, 1919, p. 389 (synoripmie). Drilonereis h g a W E n s T E R , 18’79, p. 40, pl. vii. figs. 84-88. Drilonereis aersicolor GRUBE, 1878, p. 56.

LocALITE.--PT. 3 , PI‘. 4. Deux specimens bien caractbris6s. DISTRIBUTION GfiOGRAPHIQUE.--Mer du Nord, Manche, Mhditerranke, Atlantique,

Mer Rouge (Japon?). NEREID&.

Genre LEONNATES Kinberg.

LEONNATES JOUSSEAUMEI Gravier. Leonnates jousseaumei GRAVIEH, 1901, p. 160, pl. xi. figs. 34-37.

,, ,, FAUVEL, 1911, p. 380; 1918, p. 337; 1919, p. 400.

LocALIT~~.-T. 0. L’unique individu, en deux mdrceaux, est une femelle p lebe d’eufs, mais encore

Les glandes pkdieuses sont trks dhveloppkes, les parapodes caractdristiques atoque.

FAUVEL-LES ANNELIDES POLYCHETES ERRANTEY. 427

(fig. 106,f). Les serpes des soies ont un aspect assez particulier *, Ie tranchant est bien convexe e t garni de poils, mais le rostre, au lieu de former un croc recourb6, est tronqu6 et 6largi (fig. 106, 9). J’ai d6jk rencontrk des serpes ayant un aspect

Fig. 106.

Leonnates (?) sp. a , un parapode moyen, x 20; b, un parapode postkrieur, x 20 ; c, serpe hktkrogomphe du faisceau ventral inf6rjeur, x 400 ; cl, uerpe hktkrogomphe du faisceau ventral snpkrieur, x 400 ; e , articulation h6t6rogomphe d’une arhte ventrale infekieure, x 400.

Leonnates jozisscaumei. f, parapode postdrieur, x 30 ; g, serpe veiitrale homogomphe, x 400 ; h, serpe homogomphe d’un specimen de Djibouti, x 400.

analogue, B c6t6 d’autres serpes normales, sur cles Leonnates du Golfe Persique. Je pense donc qu’il n’y a 1& qu’un simple effet d’usure, d’autant mieux que ces serpes se brisent t r h facilement.

DISTRIBUTION GE0GRAPHIQUE.-Mer Rouge, Golfe Persique.

LEONNATES sp. (2). LocALITE.--Km. 2 5 . C’est avec beaucoup de doutes que j e rapporte au genre Leonnates un fragment

post6rieur d’un N6r6idien d’assez grande taille (35 mm. sur 5 mm., pieds compris, 70 segments) qu’en l’absence de t&te il est impossible de dbterminer. Les parapodes, k rames dorsales postbrieures redresshes, ressemblent beaucoup B ceux de L. jousseaumei (fig. 106, a , b ) . La rame supkrieure comprend trois longues languettes

* Comparer avec uue serpe normale d’un spdcimen de Djibouti (fig. 106, h). VOL. XXII.-PART IV. No. 3.-Becernber, 1927. 3 L

428 CAMBR1L)GE EXPEDITION TO THE SUEZ CANAL, 1924.

pointues bien distinctes et kcart6es e t un cirre. La rame ventrale a aussi trois languettes allongkes et un cirre plus court. Les soies dorsales sont toutes en arQte homogomphe. A la rame ventrale, le faisceau supkrieur comprend des arQtes homogomphes et des serpes hdt6rogomphes (fig. 106, C), le faisceau infkrieur, des ar&s h6t6rogomphes (fig. 106, e ) et des serpes hktkrogomphes (fig. 106, d).

Ce sont Pre‘cisBment les serpes ventrales qui diffbrent complbtement de celles du L. jousseaumei. Tandis que ces dernikres sont toutes homogomphes, avec un tranchant netteiment convexe et pectin6 termink par un rostre recourb6 en croc (fig. 106, h), celles qui nous occupent sont trhs fortement hktBrogomphes, avec un tranchant nettement concave et un rostre en pointe mousse presque droite. Les serpes du faisceau superieur sont beaucoup plus grosses que les inf6rieures (fig. 106, c, d).

Chez tous les Leonnates dont les soies ont 6th dkcrites et figur6es les serpes sont homogomphes et convexes et les arQtes ventrales inf6rieures sont homogomphes.

Les Cerntonereis pr6sentent des soies correspondant mieux B celles du fragment ci-dessus, mais elles n’ont pas, dans la region postkrieure, des rames dorsales B trois longues languettes pointues.

I1 est bien regrettable que l’absence de la rkgion ant6rieure ne permette pas d’Gtre fix6 ii cet 4gard.

Peut-Qtre s’agit-il d’un Leownates appartenant une espbce nouvelle ?

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE.-Can~~ de Suez.

Genre NEREIS Cuvier.

NEREIS ZONATA Mgr. var. PERSICA Fauvel, Nereis zonata var. persica FAUVEL, 1911, p. 385, pl. xix. figs. 10-16, pl. xx. figs. 24, 25;

1918, p. 9 ; 2919, p. 398.

LocAL~TEs.-P. 0, Km. 46, Barge 690 (Port Taufiq). Les quelques specimens de cette petite varikt6 sont tous atoques. 11s ont les serpes

postkrieures homogornphes denticulbes caractkristiques e t encore des traces de bandes brunes transversales sur les segments ant6rieurs.

DISTRIBUTION GEoGRAPH1QuE.-Mer Rouge, Golfe Persique.

NEREIS COUTIEREI Gravier. Nereis coutierei GRAVIER, 1901, p. 167, figs. 166-170, pl. xi. figs. 38-41.

7, ,, FAUVEL, 1911, p. 384, pl. xix. fig. 17; 1919, p. 397.

LOCALITES.-Km. 46, T. 0, T. 8, Km. 87, K. 5, K. 9, K. 3, K. 12, Km. 149, Km, 152,

Cette petite espbce parait trBs rkpandue dans le Canal depuis Kantara jusqu’8 Tous les specimens sont atoques B l’exception d‘un d 2~ cirres dorsaux crenelks,

Km. 157, PT. 12, Barge 691 (Port Taufiq).

Suez.

PAUVEL-LEY ANNELIDES POLPCHETEY ERRAKTEY. 429

provenant du Grand Lac Amer (31 Octobre, 1924) et d’une 9 du Lac Timsah (4 Dkcembre, 1924) bien conforme B la description de GRAVIER.

nISTRIBUTION ciEoG~~PHl~u~.-&ter Rouge, Golfe Persique.

NEREIS UNIFASCIATA Willey ( 2 ) . Xere is unisfascinta WILLEY, 1905, p. 271, pl. iv. figs. 85-88.

>, 7 7 EAUVEL, 1919, p. 397. (?) Arereis tryasciata GRUBE, 1878, p. 74.

LOCALiTE.-Km. ‘72. Deux petites Nereis atoques, longues de 18 et 24 mill., ont une trompe rappelant

beaucoup celle de la Nereis coutierei :-1=1 ; V = 0 ; VI=un petit amas de para- gnatlies de chaque c6t6 ; VII-VII I=l seul rang de 6 B 8 paragnathes ; 11, 111, IV= groupes assez nombrcux, mais les pieds postkrieurs n’ont pas les languettes dorsales reiiflkes. 11s on t de grosses glandes fonckes, des serpes hktkrogomphes rappelant celles de Plntynereis, mais pas de serpes homogomphes dorsales. C’est cette absence de serpes dorsales qui me fait he’siter B les rapporter R la Ntreis ulzifusciata. WILLEY, il est vrai, n’en a pas fait mention, mais j’en ai constate la prksence sur des spkcimens de Djibouti et du Golfe Persique.

I)ISTRIBUTIOR GEOGRAPHIQUE.--Mer Rouge, Ceylan, Madagascar (Philippines 2).

NERE~S (NEANTHES) SUCCINEA Leuckart. Nereis (n’eanthes) succinea FAUVEL, 192 a, p. 346, et 1923 6 , p. 30 (synonymie).

LocAL~TE.-P. 0. La Nereis succinea a ktk dhcrite en Amkrique sous le nom de N. limhatn,

EHLERS l’a aussi dkcrite sous le nom de N. Zamellosa et de ilr. glandulosa. Ayant eu l’occasion d’examiner de nombreux spkcimens de la Guyane et de les comparer B d’autres provenant de la Manche et de l’dtlantique, j’ai pu me convaincre de leur identit;.

Lindividu unique de Fort Sa‘id est un beau specimen atoque bien caractdrisk par sa trompe, dont les groupes V I sont forme‘s de paragnathes disposks en cercle autour d’un denticule central, ses gros palpes divergents plus longs que les antennes et surtout par ses yieds postirieurs B grande lamelle dorsale redresske, glanduleuse sur les bords, i?~ cirre subterminal.

Cette espkce n’a pas encore kt6 signalee dans la Mer Rouge, mais elle est dijd connue de la Mediterranke.

DISTRIBUTION GEoGRAPHIQuE.--Mer du Nord, Manche, Mkditerranke, Atlantique Nord et Sud (c6tes des Etats-Unis, Guyane, Ste. Helhne, Ascencion, Afrique du Sud).

3 ~ 2


NEREIS (NEANTHES) CAPENSIS Willey. Neanthes capensis WILLEY, 1904, p. 261, pl. xiii. fig. 10, pl. xiv. figs. 9, 10.

,, ,, FAUVEL, 1911, p. 384. Neanlhes albanyensis AUGENER, 1913, p . 149, pl. ii. fig. 6.

>, ,, FAUVEL, 1917, p. 206, f ig . 16. Nereis vaali AUOENER, 1922, p . 20 ; 1924, p. 316.

LocAL1TEs.-Km. 5, Km. 24, T. 13, T. 8, Km. 82, Km. 87, K. 5 , K. 1, K. 12, Km. 162, Km. 157.

Cette petite Nereis, dont la taille dkpasse rarement 45 mm., est trhs abondante dans le Canal, car elle y a 6th recueillie en nombreux exemplaires et ii onze stations diffkrentes. La plupart ont l’armature de la trompe telle que la figure WILLEY avec 1 gros paragnathe au groupe I, des amas assez fournis aux groupes 11, I11 et IVY un seul au groupe V et plusieurs ranghes aux groupes VII, VIII. On trouve souvent 1, 2, 3 paragnathes, et mQme davantage, au groupe I, et 2 au 3 ou gronpe V. Les groupes VI forment chacun un amas arrondi ou cruciforme de 4 B 6 denticules, quelquefois plus.

Les pieds anterieurs sont courts, massifs, avec 3 languettes obtuses ii la rame dorsale. Les pieds postkrieurs, B rames plus aigues, avec de grosses glandes fonckes, n’ont pas de serpes dorsales.

Cette esphce a kt6 d6crite sommairement par WILLEY, mais les figures de la trompe et des parapodes en permettent l’identification certaine.

La N. albanyensis n’en est pas distincte, elle correspond seulement au cas assez frkquent oh les paragnathes du groupe V sont au nombre de 3 disposks en triangle. J’avais dkjii remarquk sa ressemblance avec Nennthes capensis, et c’est par suite d’un lapsus que j’avais attribud B cette dernikre des groupes V I form& d’un seul rang de paragnathes disposks en arc, cette erreur provenait de la confusion des figures 9 et 10 de WILLEY. Sur des spkcimens de Bouchir, j’avais bien trouvd deux amas rectangulaires.

Mais, d‘une part, la description de KINBERG est tellement brPve et vague qu’elle peut s’appliquer B une foule d’esphces, et, d’autre part, le type, revu par AUGEBER, n’a plus de t&e! Dans ces conditions, il ne me semble pas qu’il y ait lieu d’adopter le nom de Neanthes vaali, et le plus ancien nom correspondant ii une description vdrifiable est celui de WILLEY-N. capensis.

Un spkcimen du Lac Timsah prksente une monstruositk assez rare, le parapode droit du 6“ sdtighre porte 3 cirres dorsaux et celui du 7” en porte 2.

DISTRIBUTION GkoGRAPHI&uE.-cap de Bonne Espkrance, Golfe Persique, Canal de Suez, Aus tralie, Nouvelle - Zkland e.

Toutes sont atoques, avec la, trompe invaginhe.

Mais les variations sont frkquentes.

AUGENER identifie maintenant sa 3. albanyensis B la 3. vaali KINBERG.

FAUVEL-LES ANNELIDES POLYCHETES ERRANTES. 431

NEREIS (CERATONEREIS) JIIRABILIS Kinberg. Ceratonereis mirabilis EHLERS, 1887, pp. 117-120, pl. xxxvii. figs. 1-6.

> J ,, GRAVIER, 1901, p. 172, pl. xi. fig. 12. J J >? FAUVEL, 1911, p. 392 ; 1919, p. 207 (synonymie).

Ceratonereis tentaculata KINBERG, AUQENER, 1913, p. 168.

LOCALITES.--T. 8, T. 1 3 . Cette Nereis, d’aspect si spkcial, a 6t6 recueillie, B la station T. 8, dans de la vase ii

Les sp6cimens de T. 13 ont encore le prostomium et les premiers phan6rogames. segments ponctu6s de brun-rougeiitre avec des tiiches linkaires transversales.

Les deux esp&ces de KINBERG sont B r6iinir. DISTRIBUTION GkoGRAPHIQUE.--Mer Rouge, Golfe Persique, Madagascar, Amboine,

Pacifique, Honolulu, Australie, Nouvelle-Zdlande, At,lantique, Antilles, Brksil.

NEREIS (CERATONEREIS) COSTBE Grube. Ceratonereis costce FAUVEL, 1914, p. 185, pl. xv. figs. 1-8, et 1919, p. 402 (synonyrnie). Ceratonereis fasciata GRUBE, GRAVIER, 1901, p. 1744, pl. xi. fig. 43, Ceratonereis lapinigensis GRUBE, AUGENER, 1913, p. 166.

LOCALITES.-P. 0, Km. 14, Km.25, Km. 46, Km. 76. T.13, Km. 87, K.12, K. 2, Km. 149, PT. 2, PT. 0, Barges 684 et 691 (Port Taufiq).

Cette esphce, si variable dans sa coloration et m6me dans l’arniature de sa trompe, ce qui lui a valu de nombreuses dknominations, se rencontre en abondance d’une extrkmit6 B l’autre du Canal. Ceci n’a rien de surprenant, car la N. cost@ est aussi rkpandue dans la Mkditerranke que dans la Mer Rouge. Tous les spkcirnens du Canal sont atoques.

DISTRIBUTION GEoGRAPHiQuE.-Atlantique, Mkditerranke, &!er Rouge, Madagascar, Philippines, Australie.

Genre PERINEREIS Kinberg.

PERINEREIS CULTRIFERA Grube. Perinereis cultrifera GRUBE, FAUVEL, 1919, p. 410 (synonyrnie).

LOCALITE.-R. 5. Le specimen unique est atoque et de la forme bien typique, avec I=2, V=3 en

DISTRIBUTION GkoGRAPHIQuE.--Mer du Nord, Manche, Atlantique, Mkditerranke, triangle et V I = u n gros paragnathe coupant de chaque cat&

Mer Rouge, Golfe Persique, Madagascar, Philippines, Formose, Japon.

PERINEREIS VANCAURICA Ehlers. Perinereis vancaurica FAUVEL, 1923, p. 34 (synonyrnie) . Peranereis horsti GRAVIBI:, 1901, p. 182, pl. xi. fig. 47.

LocALITE.--PT. 10.

432 CAMBRIDGE EXPEDITIOX TO THE SUEZ CANAL, 1924.

Un seul spgcimen, atoque, prksentant quelques anomalies dans l’armature de la trompe. Le groupe I comprend 5 paragnathes disposes irr8gulikrement. Au groupe V, on observe 4 paragnathes dont 3 en ligne transversale et un quatrihme en arrihre, sur le c6t6. Les groupes VI sont normaux avec chacun 2 grands paragnathes coupants, transversaux.

Les parapodes sont du mGme type que ceux de P. cultrifera. DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE.-Mer Rouge, Philippines, Nourelle-Zklande, Atlan-

tique, Guyane.

PERINEREIS NUNTIA Savigny.

Perinereis nuntia FAUVEL, 1919, p. 410 (synonymie), et 1921, p. 11 (=Lycoris nuntia SAVIGNY, L. quatwfagesi GRUBE, n’ereis hrecicirris et A’. vallaia GRUBE, n-. inictodonta MAKENZELLEK, AT. lat@a&a et AT. maculuta SCHMARDA, ATereilepas paciJica S m m n m , Perinereis heterodonta GRATIER) .

LOCALITES.-P. 1, P. 5, ‘l‘. 0, T. 6, Krn. 87, K. 3 , K. 1, K. 12, PT. 10, PI’. 4, PT. 1, R. 5.

L’6tude d’un abondant matkriel, provenant de la Mer Rouge, du Golfe Persique et de Madagascar, m’a d6jB permis de constater la grande variabilit6 de cette espkce et de grouper en 6 variktks (nun t in, breviciwis, vallata, dji6outiensis, nzajungnensis et heterodonta) les nonibreuses formes dkcrites souvent comme des esphces distinctes sous des noms diffkrents.

C’est B la suite de cette ktude que j’ai rapport6 cette espkce au genre Perinereis, alors qu’on la classait ordinairement dans le sous-genre Neanthes.

On trouve, en effet, tous les passages entre la forme ?i paragnathes coniques aux groupes VI et celles B paragnathes allong4s aux m6mes groupes.

J’ai d’ailleurs not6 des variations analogues chez d’autres Perinereis. Ainsi la P. macropus CLAP., de la M6diterran6e) prksente une forme chez laquelle les paragnathes coupants des groupes VT sont remplac6s compktement ou en partie par des paragnathes coniques formant un arc plus ou moins r6gulier (var. conodonta FAUVEL). Chez la P. marioizi on trouve aussi des variations analogues.

Les sp6cimens du Canal de Suez, tous atoques, appartiennent le plus souvent & Ia forme typique avec 1-2, paragnathes au groupe I, 3 au groupe V et un arc de paragriathes coniques B chaque groupe VI, de longs cirres tentaculaires et des cirres dorsaux plus longs que les languettes dorsales des pieds. Mais plusieurs se rapprochent d’autres vari6t6s ou sont intermkdiaires entre elles. Parfois le groupe V manque ou est rkduit B 1, aux groupes VI on trouve des paragnathes plus ou moins

FAUVEL-LES ATU'NELIDES POLPCHETES ERRANTES. 433

allongks, les cirres sont plus ou moins longs. Tout ceci confirme la grande variabilite de cette esphce.

DISTRIBUTION GEOGRAPH1QUE.-&r Rouge, Golfe Persique, Oc6an Indien, Macia- gascar, Cap de Bonne Espkrance, Angra Pequefiia, Pacifique, Bustralie, Nouvelle- Zklande, Chili, Japon, Philippines.

Genre PSEUDONERE~S Sain t-Joseph.

PSEUDONEREJS AKOMALA Gravier.

Pseudoliereis unomala GRAVIER, 1901, p. 191, figs. 194-202, pl. xi. figs. 50-52. J > > J WILLEY, 1904, p. 262. J J 3 , FAUVEL, 1911, p. 395 ; 1919, p. 421 ; 1921, p. 14.

LOCAL1TES.-Km. 149, R. 4. Tous les spkcimens recueillis sont atoques et bien caractkris6s. D~STRIBUTION GEOGRAPHIQUE.-Mer Rouge, Golfe Persique, Mer d'oman, Mada-

gascar.

Genre MICRONEREIS ('laparkde. MICRONEREIS VARIEGATA Claparede.

Micronereis variegata CLAPAREDE, 1863, p. 57, pl. xi. figs. 5-7. J J ,, RAMSAY, 1914, p. 243, figs. 2-5. 9 9 ,, FAUVEL, 1923, p. 332, fig. 128.

LocALITE.--P. 4. Ce petit spkcimen, transparent, mesure seulement 2.5 nim. de longueur et moins

d'un millimktre de large, pieds compris. C'est un mhle bien reconnaissable B ses mhchoires, portant un long appendice et aux crochets copulatenrs du 3e s6tighre. Le prostomiurn porte 4 gros yeux entourks de pigment fonck. La paire antkrieure est presque ventrale. Les appendices anterieurs sont tomb&, il n'en reste que les cirrophores. RACOVITZA, dont RAMSAY semble avoir ignor6 le travail, considhre les 2 premikres paires comme des antennes. J e partage plut6t l'opinion de RAMSAY, qui regarde les 4 paires d'appendices antkrieurs comme des cirres tentaculaires, correspondant B ceux des autres Nerbidiens. Les deux premiers sktighres sont uniramks. Les parapodes suivants ont deux longues rames trhs 6cart6es portant chacune des soies en ar2te homogomphe. Les soies sont les unes assez grandes, les autres plus courtes et beaucoup plus fines alternant plus ou moins irrdgulikrement avec les plus grosses (fig. 107, 6 , c). J e me demande si ce ne sont pas ces soies trhs fines que RAMSAY a prises pour des soies simples sur un de ses spdcimens. Sur des Micronerris des cates de la Manche j e retrouve aussi parfois des soies plus fines

434 CAMBRIDGE EXPEDITIOS TO THE SUEZ CANAL, 1924.

melangees aux autres. Sur ces Xicronereis j’ai observk aussi des indiviclus ii parapodes Bpais, 8 cirres massifs, comme ceux que j’ai figures (1923, fig. 128d), et d’autres 8 appendices plus minces, comme sur Ia figure 5 de RAMSAY (“ fat ” and “ thin ” type). Mais le petit spkcimen de Port Said presente une particularit6 qiii n’a, j e crois, encore jamais Btk signalke chez Micronemis. Les rames dorsales et les rames ventrales portent chacune deux cirres, dont l’un correspond au cirre dorsal ou au cirre ventral, tandis que l’autre, au bord interne de la rame, serait une languette allongke (fig. 107 a). Les cirres sont d’ailleurs extrgmement caducs et se dktachent au moindre attouchement. J’ai recherchk en vain ces 4 cirres sur les quelques specimens de Micronereis de ma collection. J e n’en trouve que cleux, quand ils ne

Fig. 107.

~ b

Mic~~nere is uaviegata. a, parapode mogen, x 60 ; b, c, une grande et une petite soie e n ar&te homogomphe, x 400.

sont pas tomb&, et ce sont ceux qui correspondent au cirre dorsal e t au cirre ventral. Cependant, sur quelques-uns, il m’a semblk que ce cirre 6tait ins6rk au bord interne de la rame.

Jusqu’ici on ne connait qu’une seule esphce du genre Hicronereis, et les spkcimens du N.E. Pacifique ne semblent pas diffkrer de ceux d’Europe. 11 parait peu probable que le sp6cimen de Port Said appartienne B une esphce nouvelle. Etant donne que l e specimen est unique, et considkrant la fragilit6 de ces appendices, j e crois plus prudent de le rapporter 8 Micronereis variegata, tant que cette esphce ne sera pas mieux connue. DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE.-ManChe, Atlantiqiv, Mkditerranke, Pacifique Nord.

FACVEL-LEY ASKELIDES POLPCHEI'EY E ttB-IXTES. 43 5

WEPHTHYZ)IIILX.

Genre NEPHTHYS Cuvier

NEPHTHYS HYSTRICIS M'In tosh. Nephthys hystricis M'INTOSH, 1908, p. 27, pl. lvii. figs. 8, 9 ; lxvi. fig. 10.

7 ) ,, FAUVEL, 1914, 1). 200, pl. xviii. figs. 1, 2.

LOCALITE.-P. 1. E n seul petit spkcimen, tronqu6 postkrieurement et dont la trompe eet invagin6e.

Les pieds sont

DISTRIBUTION GEOGRAPH1QUE.-Mer du Nord, Mer d'Irlande, Atlantique, MQdi-

Les branchies commencent au 9" s6tighre et disparaissent vers le 40,". caractkris tiques.

terranke. GLYCERIDE.

Genre GLYCERA Savigny . GLYCERA AFRICANA Arwidsson.

LocALITE.--T. 13. Cette espkce, trBs voisine de GI. conwoluta, n'en est peut-&re qu'une simple vari6t6. DISTRIBUTION GEoGRAPmQuE.-Casamance, Cap de Bonne Espkrance, Madagascar,

Glycera ufricanu FAUVEL, 1919, p. 426 (bibliographie).

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Appendix to the Report on the Errant PoIychdes. By H. MUNRO Fox. Prof. Fauvel's Report shows that twenty-eight species were found within the Canal.

Of these one species only is a certain immigrant from the Mediterranean, while eighteen species have invaded the Canal from the Red Sea. The following Table (pp. 438-439) shows the distribution of these species in the Canal :-

I I

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rapport sur les annélides polychètes errantes

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