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C E R C L E I N T E R NA T I O N A L P OU R L A P R O M O T IO N D E L A C R E A T I O N C I Rapport 2003 C ercle International pour la Promotion de la Création

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    Rapport 2003

    Cercle Internationalpour la Promotion de la Création

  • Le Cercle International pourla Promotion de la Création(CIPCRE), ONG d’obédiencechrétienne et de droit camerou-nais, est né dans les années 90,dans une Afrique en pleine effer-vescence démocratique mais pro-fondément marquée par une crisesociale, morale, économique, cul-turelle, spirituelle et environ-nementale. Dès ses débuts, leCIPCRE s’est donné pour mis-sion d’amener les populations,hommes et femmes, à prendre encharge leur propre développe-ment en relation avec la problé-matique écologique prise dans unsens large. La volonté étant ainside contribuer à la construction enAfrique d’une société fondée surles valeurs évangéliques, c’est-à-dire une société démocratique,juste, équitable, humaine, saineet verte.

    Dans sa zone d’intervention,qui couvre l’Afrique Centrale etOccidentale, à travers les deuxBureaux Nationaux au Came-roun et au Bénin, le CIPCREs’est rapidement lancé dans despratiques sociales touchant lemonde rural, le monde urbain,l’univers scolaire et universitaire,les milieux religieux, bref tousles lieux susceptibles de faire in-carner «l’écologie» en tant quepromotion de la vie dans sa glo-balité.

    Visitez notre site : www.cipcre.org

    Qui sommes-nous ?Ce rapport est produit et distribué en collaboration avec

    le magazine de l’écologie et du développement durable

    Directeur de Publication :- Jean-Blaise KENMOGNE

    Conseiller à la Publication :- Reto GMÜNDER

    Rédacteur :- Eugène FONSSI

    Ont collaboré à cettepublication :- Valentin MOUAFO- Samuel SOFFO- Férancide MASSA- Mary MBAFOR- Mirabelle DAMTSE- Roger KOUAM- Lazare NALOUSSI DIESSE- Elidja ZOSSOU- Paulin Jésutin DOSSOU- Barka Chabi GUENOUKPA- Sabine TOUNGAKOUAGOU

    Mise en ligne :Remy ABBO

    Secrétariat :- Lucie Delaure NGANI- Virginie Cécile SONEGUENG

    Imprimerie :MARANATHA PRESS CENTER

    SOMMAIRERAPPORT 2003

    Avant propos .............................. 1

    Contexte général d’intervention .... 2

    Promotion des initiatives locales

    de développement ........................3

    Communication pour

    le développement ..................... 10

    L’éducation relative à l’environne-

    ment en milieu scolaire .............. 12

    Foi et action sociale ................... 15

    Genre et développement ............ 18

    Nos stratégies

    et nos ressources ...................... 21

    Pour conclure ............................ 26

    Le CIPCRE à votre service ....... 27

    Liste des abréviations ................ 28

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    Rapport 2003

    Cap sur l’avenir

    Je suisheureuse, unefois de plus, etce, pour ladeuxième an-née consécu-tive, de signerl’avant-pro-pos du rap-port du Cer-cle Internatio-nal pour laPromotion dela Création

    (CIPCRE). Le fait est important pour passerinaperçu : en effet, si six années séparent lepremier rapport de cette envergure dudeuxième, une seule année sépare le deuxièmede celui que vous avez entre les mains. C’estdire que du côté de l’exécutif de cette orga-nisation, les choses bougent et… dans le bonsens.

    Du côté du lecteur, une habitude est cer-tainement en train de se mettre en place. Do-rénavant, il s’attendra à découvrir chaqueannée, les avancées enregistrées par leCIPCRE dans les différents chantiers del’écologie et du développement durable. Lepari de la régularité des rapports, s’il est dif-ficile à tenir, n’est pas impossible. Il suffit quel’exécutif y mette toute la volonté et tout letalent que nous lui connaissons et le tour serajoué.

    Au terme de l’an 2 du PAQ 2002-2006,un travail de titan a été abattu dans les zonesd’intervention qui sont celles du CIPCRE :dans le monde rural, en ville, dans les établis-sements scolaires et même dans le nouvel es-pace dénommé société civile. Au Camerounet au Bénin, le CIPCRE est connu et reconnupour son rôle d’impulsion de développementnon seulement par ses partenaires sur le ter-rain, mais également par des structures étati-ques, des organisations sœurs et surtout lesréseaux dans lesquels il opère. La dynami-que de réseau, à n’en pas douter, constitueaujourd’hui une voie d’avenir qu’il faudraexplorer et promouvoir. La société civile quenous bâtissons ne peut véritablement émer-ger et se consolider que si elle repose, entreautres, sur une logique de réseautage biencomprise.

    Au fil des pages du présent rapport, l’onmesurera toute la détermination mise par toutel’équipe du CIPCRE dans l’exécution de sesactivités. Je voudrais ici l’en féliciter et l’inci-ter à continuer dans cette voie. Je sais qued’autres défis l’attendent, à l’instar de celuide la refondation du CIPCRE, suite aux nom-breux bouleversements observés dans son en-vironnement interne et externe. L’organisa-tion annoncée d’un atelier sur son avenir aucourant de l’année prochaine est à cet égardun indicateur de la volonté de changement quianime l’ensemble de l’organisation.

    Maryse QUASHIEPrésidentedu Conseild’Adminis-tration

    AVant-Propos

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    Cercle International pour la Promotion de la Création

    Dans une lettre ouverte au Ministre de laCommunication du Cameroun, le CardinalChristian Tumi affirme : «La paix n’est pasle silence coupable du pauvre et de l’op-primé. L’injustice met en danger la paixdésirée par tous. Ce n’est pas parce queles pauvres de ce pays sont sans voix et setaisent qu’ils sont d’accord avec vous.Non. La paix est construite […] sur la so-lidarité, le respect de la dignité humaineet de la différence, sur l’amour de la vé-rité. N’oublions jamais que la politique estune entreprise morale où le bien doit êtrefait et le mal évité. La guerre est toujoursun mal à éviter à tout prix. Evitons-la. Ilfaut toujours le dialogue et l’humilité etbeaucoup de nos problèmes sociaux serontréglés sans violence». Par cette sortie mé-diatique remarquée, l’éminent homme d’Eglisemet en garde les tenants du pouvoir contreles dérives qui les guettent en permanence,levant du coup un pan de voile sur deux pré-occupations majeures de l’année quis’achève : la justice et la paix.

    Au soir de l’année 2003 en effet, l’envi-ronnement global reste encore plombé parles affres de la guerre. Les opinions publi-ques en Afrique sont tenues en haleine par lacrise irakienne, la situation politique chaoti-que en Côte d’Ivoire, les tribulations de laCentrafrique soumise à la dure loi du chan-gement de régime par les armes. La paix iciet là reste l’otage de la frénésie militariste desuns et de l’obsession pouvoiriste des autres.

    Sur le front économique, la situation desfinances publiques est préoccupante. Au Ca-meroun les institutions de Bretton Woods fontpeser de nouvelles menaces sur le franchis-sement du point d’achèvement de l’initiativePPTE. Raisons invoquées : les retards de ver-sements accusés par le Trésor Public et l’in-suffisance de projets éligibles à cette initia-tive. En Centrafrique, le Trésor Public n’ar-

    rive pas à payer leurs salaires aux fonction-naires malgré les promesses tonitruantes dela nouvelle équipe à son entrée en fonction.Ici comme ailleurs, la lutte contre la pauvretégénère de profondes frustrations chez les pau-vres si elle n’aggrave pas l’injustice dont ilssont victimes.

    L’année sociale est secouée par les affai-res et une insécurité rampante. Prise dans laspirale de la mondialisation, l’Afrique se dé-bat dans les réseaux mafieux des relationsavec la France. L’affaire Elf fait trembler plusd’un dirigeant dans les pays du golfe de Gui-née. En cause, plus de 200 milliards de francsCFA détournés. Au Cameroun comme encôte d’Ivoire, les actes de criminalité se sontmultipliés culminant ici avec l’assassinat dujournaliste français Jean Hélène, là avec lemeurtre d’enseignants d’université. Les dé-lestages d’énergie électrique à répétition ontfavorisé la prolifération de ces actes dans lesgrandes villes camerounaises.

    L’espoir en cette fin d’année fortementmouvementée vient de Vanivax, vaccin thé-rapeutique contre le SIDA mis au point parle Professeur Victor Anomah Ngu. L’espoirest aussi suscité par la Conférence Interna-tionale de l’Application de la Législation Fo-restière et la gouvernance en Afrique(AFLEG) tenue au Cameroun et visant àl’amélioration de la gouvernance et l’appli-cation des lois dans le secteur forestier enAfrique. Les raisons d’espérer viennent enfindu Sommet Africités 3, plateforme du dialo-gue sur la décentralisation et le développe-ment local organisée à Yaoundé.

    C’est dans ce contexte mouvementé maistraversé par la recherche de la justice et de lapaix que le CIPCRE a travaillé en 2003, avec,pour objectifs, d’apporter sa contribution, simodeste soit-elle, à l’émergence d’un mondemeilleur.

    ontexte général d’interventionC

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    Rapport 2003

    romotiondes initiatives locales de développementP

    Le développement «clés en mains» est de plus en plus suspecté comme une injure àl’intelligence des populations. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous considé-rons les initiatives qui émanent de la base comme le ferment d’un développement authen-tique qu’il faut accompagner et promouvoir. En 2003, nous sommes restés fidèles à cecredo en ville comme à la campagne.

    Dans les deux pays où nous intervenons,nous avons accompagné nos partenaires dans

    l’assainisse-ment de leurcadre de vieet de travail,la conserva-tion des es-pèces végé-tales et le re-boisementdes terresmarginales,la promotion

    d’une agriculture durable et desinitiatives de développement à la

    base ainsi que le renforcement de leurs capa-cités.

    AL’ASSAUT DE L’INSALUBRITE

    URBAINE

    C’est un secret de Polichinelle : nos villessont devenues la proie d’une insalubrité ram-pante. En 2003, nous sommes montés à l’as-saut des ordures ménagères à Bafoussam auCameroun en apportant régulièrement desappuis technique et financier à la planificationet au suivi des activités des 5 GIC de com-posteurs ; à la gestion des conflits en leur sein ;à leur collaboration avec le Service Provin-cial du COOP/GIC ; à leur formation en te-

    Réunion de sensibilisationsur le site du GICABIO

    nue simplifiée des cahiers de caisse ; à la re-cherche des financements complémentairesauprès des bailleurs de fonds et à 2 auto-éva-luations de leurs activités. Nous les avonsaccompagnés dans l’organisation de 11 sen-sibilisations auprès des ménages de 4 quar-tiers. Un répertoire des organisations inter-venant dans l’assainissement de la ville a étéélaboré. Nous avons en outre animé 4 ren-contres des délégués de GIC.

    Les activités réalisées ont permis d’ame-ner 450 ménages à participer au processusd’assainissement de leur cadre de vie, soit entransportant les ordures ménagères jusquedans les sites de compostage, soit en contri-buant financièrement à l’activité de collecte.

    Au total, les GIC ont produit 2 871 sacsde compost, traitant ainsi 718 tonnes d’or-dures ménagères. 5 projets ont été financéspar le Programme d’Appui aux CapacitésDécentralisées de Développement Urbain(PACDDU) au bénéfice de 5 GIC pour unmontant total de F CFA 6 500 000. Le fi-nancement a permis d’acquérir du petit ma-tériel neuf de collecte des ordures ménagèreset d’améliorer leurs stratégies de sensibilisa-tion. Dans la même lancée, 12 membres deGIC dont 7 femmes ont pris part à différen-tes formations offertes par le PACDDU. 3GIC ont initié des contrats de contributionavec les ménages dans leurs quartiers.

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    Cercle International pour la Promotion de la Création

    GESTION DES REBUTSMETALLIQUES ULTIMES : POUR

    UNE POLITIQUE CONCERTEE

    Au Bénin, nous avons mené des activitésd’investigation, organisé un séminaire-ateliersur la gestion des rebuts métalliques et donnéun appui à leur évacuation. Les investigationsdémarrées en 2002 se sont poursuivies auplan local dans la perspective de déterminerun site susceptible d’accueillir, à titre transi-toire, les rebuts métalliques. Plusieurs séan-ces de travail se sont tenues entre les arti-sans, la Direction des Services Techniques dePorto Novo et nous.

    Face à la difficulté de déterminer ledit site,nous avons organisé un séminaire atelier pouramener les différents acteurs (artisans, struc-tures étatiques déconcentrées) à mettre enplace une politique en matière de gestion desrebuts.

    Pour le système de collecte et de valori-sation des rebuts métalliques artisanaux :

    - à la charge des artisans, les rebuts sontmis en lamelles, stockés dans des bacs ap-propriés et acheminés, aux jours fixés, versdes points de regroupement préalablementidentifiés ;

    - à la charge des communes, les rebuts sontcollectés des points de regroupement ettransférés au site d’entreposage et de va-lorisation à Gouako-Kotoklomé dans laCommune d’Akpro-Missérété ;

    - à la charge des différents acteurs (Com-munes, CIPCRE, Etat), le site d’entrepo-sage est aménagé, les rebuts y sont entre-posés et travaillés (tri, compactage) pourêtre cédés aux industries nigérianes direc-tement ou par le biais des collecteursd’Ataké.

    Pour la gestion et le suivi du système, il aété mis en place un Comité de 11 membresdénommé Comité Intercommunal de Gestiondes Rebuts Métalliques, en abrégé CIGeRM

    Le PACDDU

    Projet de coopération entre le Cameroun et l’Union Euro-péenne, le Programme d’Appui aux Capacités Décentraliséesde Développement Urbain (PACCDU) concerne 5 villes in-termédiaires de moyen exercice : Bafoussam, Bamenda,Foumban, Maroua et Ngaoundéré. La durée de vie de ceprogramme est de 5 ans, du 1er Décembre 2001 au 30 No-vembre 2006. Il a pour but d’améliorer durablement les con-ditions de vie et d’activités des populations urbaines par laréalisation d’investissements appropriés et par le renforcementdes capacités décentralisées dans ces villes.

    Les objectifs du PACDDU sont d’une part accroître, dansle cadre de la bonne gouvernance, les capacité de program-mation et de gestion urbaine et d’autres parts renforcer la par-ticipation des populations au développement local urbain. Sesprincipaux bénéficiaires sont : les communes urbaines, la so-ciété civile et les services déconcentrés de l’Etat. Ses activitéssont organisés autour de trois volets : le volet «InstitutionCommunale», le volet «Investissement» et le volet «Parti-cipation et Concertation».

    A terme, les activités mises en œuvre doivent avoir permisd’atteindre les résultats suivants :

    - L’amélioration des capacités de maîtrise d’ouvrage com-munale ;

    - La réalisation d’équipements collectifs urbains ;- Le renforcement des organisations de la société civile ;- Le développement de l’approche participative.

    Pour atteindre ces résultats, le PACDDU entend accom-pagner ces communes dans un processus de renouvellementdes ressources humaines en encourageant le départ à la re-traite de certains cadres et le recrutement d’un personnel plusjeune et compétent, apte.

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    Rapport 2003

    et structuré en 3 organes : un Bureau dont leCIPCRE assure le Secrétariat ; un Sous-Comité de Collecte et un Sous-Comité deGestion du site.

    L’appui à l’évacuation des rebuts métalli-ques des communes d’Adjarra, d’Akpro-Missérété et de Porto-Novo a consisté en lafacilitation de l’identification des points de re-groupement par les artisans dans les 3 com-munes et la transmission de l’avis de projet àl’Agence Béninoise pour l’Environnement(ABE) pour déterminer le type d’Etude d’Im-pact Environnemental (EIE) approprié àl’opération en perspective à Gouako-kotoklomé. La réponse est attendue mais des

    contacts ontété pris pouramener les ré-cupérateursrevendeurs àacheter les re-buts artisa-naux qu’ils re-placent dansde nouveauxcircuits de ré-cupération qui

    se créent au jour le jour sur le terrain.

    PROJETS PERSONNALISES

    L’appui à l’évacuation des rebuts métalli-ques ultimes s’est accompagné par un sou-tien à l’amélioration du cadre et des condi-tions de vie et de travail des artisans. Ainsinous avons animé 5 classes d’alphabétisationfonctionnelle en langue Gun dans 4 localités,à raison de 2 séances de 2 heures par se-maine. Face à l’irrégularité des apprenants,nous avons mené une enquête pour en déter-miner les causes. Les suggestions recueilliesnous ont permis de créer 3 nouveaux centresplus proches des apprenants.

    Sur la base de la situation initiale établieen 2002 en matière de cadre d’hygiène et desécurité au travail, 12 maîtres artisans et 8

    apprentis ont été entretenus sur des thèmesrelatifs à leurs cadres de vie (hygiène alimen-taire, corporelle, vestimentaire et de l’habi-tat). Des suggestions ont été recueillies à partirdesquelles 20 projets personnalisés ont étéélaborés et un calendrier d’animation monté.

    Nous avons appuyé l’organisation parl’équipe départementale du Programme Na-tional de lutte contre le SIDA (PNLS) d’uneséance d’information, d’éducation et de com-munication sur le VIH/SIDA à l’attention desartisans et de leurs épouses. C’est ainsi que60 artisans et leurs 44 épouses ont été infor-més sur la cause, les manifestations, les mo-des de contagion et les moyens de protectionde la pandémie.

    Quant à leurs demandes d’appui pour laréalisation de leurs projets relatifs à l’hygièneet la sécurité au travail, nous en avons reçu28 nouvelles que nous avons étudiées suivantle canevas du manuel d’intervention. 16 ate-liers ont été construits ou réhabilités, 6 dos-siers ont reçu l’accord de financement maisn’ont pas pu être réalisés pour des raisonsdiverses (défaut de contrepartie, besoin dedépart minimisé, décès) ; 2 dossiers sont res-tés sans suite ; 4 dossiers sont en coursd’étude.

    CONSERVER LES ESPECES VEGE-TALES ET REBOISER DES TERRES

    MARGINALES : POUR RENFOR-CER L’UNITE ET L’INTEGRITE DE

    LA CREATION

    Nous avons porté une attention particu-lière aux espèces végétales et aux terres me-nacées dans leur intégrité. Ainsi, avons-nousparticipé à 4 espaces de promotion des plan-tes médicinales à Bangang, Bamendjo,Bahouan et Bangangté ; produit et diffusé,1 544 plants d’espèces médicinales, 1 729sachets de tisane et 75 brochures ; collectédes informations scientifiques sur EuphorbiaHirta et des données sur les maladies desplantes médicinales, réfectionné le séchoir deBanengo à Bafoussam ; organisé 3 sessions

    Gestion des rebuts métalliques ultimes

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    Cercle International pour la Promotion de la Création

    ment, matériellement et financièrement 9 jar-dins de production de plantes médicinales, 11paysan(ne)s pilotes et 2 séances de sensibili-sation à Batu et à Nsongwa. 17 brochures et400 sachets de tisane ont été vendus à cetteoccasion.

    250 personnes dont 60% de femmes sesont activement impliquées dans la conser-vation de la biodiversité à travers la promo-tion des plantes médicinales. 11 paysan(ne)spilotes sont actuellement actifs dans le pro-cessus de création d’un réseau. Quatre autrespaysan(ne)s pilotes ont gagné les premiers prixen plantes médicinales lors des comicesagropastoraux de leurs localités. Une pay-sanne pilote a gagné le premier prix provin-cial des initiatives locales de développementet le premier prix de la foire économique etculturelle des femmes du Nord-Ouest en plan-tes médicinales.

    Toujours dans cette province, nous avonsformé 32 (trente deux) personnes dont 10femmes en techniques de gestion des pépi-nières dans la zone de captage d’eau deNgondzen. 170 marcottes de kolatier, demanguier et de safoutier ont été récoltées dansle Boyo, à Njinikom et à Fundong. Quatrepropagateurs géants ont été construits dansle Boyo. Nous avons appuyé 7 pépinières àDzeng, Fundong, Belo, Njinikom etNgondzen. 1 200 arbres de diverses espè-ces ont été plantés dans la zone de captaged’eau de Dzeng.

    Au terme de nos activités, 400 (quatrecents personnes) dont 250 femmes ont prispart soit à la séance de plantation d’arbres àDzeng, soit à l’entretien et à la maintenancedes arbres dans les zones de captage d’eaude Dzeng et de Ngondzen. 14 000 plants ontété produits dans les pépinières appuyées.Quelques pépinières ont été transformées enpetites entreprises. Des paysan(ne)s récoltentdéjà les fruits de la première génération desmarcottes. Un réseau de pépiniéristes est entrain de voir le jour dans cette partie duterritoire.

    de formation sur la multiplication végétativedes arbres fruitiers médicinaux locaux au profitdes paysans de Bansoa ; appuyé technique-ment l’unité de propagation des fruitiers lo-caux et médicinaux de Bandjoun ; donné desappuis en semences en pots et conseils tech-niques aux paysan(ne)s pour la production de17 000 plants d’arbres ; organisé une ses-sion de formation pour 23 novices en apicul-ture à Bamendjo ; encadré un étudiant del’Université de Dschang pour la réalisation deson mémoire sur les pépinières villageoises ;donné des appuis en petit matériel à 7 jardinspilotes de plantes médicinales ; appuyé l’ins-tallation de 70 ruches par les paysan(ne)s deBamendjo ; organisé la célébration de la Jour-née Mondiale de l’Environnement dans lemême village et constitué une base des don-nées sur les pépinières d’arbres dans la pro-vince de l’Ouest au Cameroun.

    Au terme de la période de référence, en-viron 600 paysan(ne)s sur 3 300sensibilisé(e)s ont soit créé des jardins deplantes médicinales, soit renforcé la diversitédes jardins existants. 24 paysans dont 10 fem-mes de Bansoa sont aujourd’hui capables demettre en place et de gérer des châssis demultiplication végétative et un parc à bois etde produire des plants par la technique debouturage. A Bandjoun, 15 marcottes ont étéproduites par les pépiniéristes. A Bamendjo,700 arbres d’espèces mellifères ont été plan-tés dans les ruchers par les apiculteurs.

    Les appuis divers apportés auxpaysan(ne)s leur ont permis de produire etde vendre 400 plants d’espèces médicinaleset 2 900 sachets de tisane pour des revenusde l’ordre de F CFA 1 800 000 ; à la suitede la formation en apiculture à Bamendjo, uneassociation des apiculteurs de cette localité aété mise sur pied et compte 24 membres dont8 femmes. Les apprenants ont construit 34ruches dont 10 par les femmes.

    Dans le même souci de la préservation dela biodiversité, nous avons appuyé technique-

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    Rapport 2003

    L’AGRICULTURE DURABLE :UN CENTRE D’INTERÊT

    PERMANENT

    A Bafoussam, nous avons constitué unebase de données sur l’utilisation des pestici-des dans la province de l’Ouest. Cette acti-vité, objet d’un stage académique d’une étu-diante de cinquième année de l’Université deDschang, nous a permis de découvrir que25% des pesticides utilisés par lespaysan(ne)s sont extrêmement toxiques, 41%très toxiques et 33% modérément toxiques.La même étude montre que 87% des per-sonnes interrogées ne savent pas interpréterles pictogrammes inscrits sur les emballagesdes pesticides et parfois même ignorent leurexistence.

    Une fois de plus, nous avons réalisé la fer-tilisation organique des sols par le systèmede parcage nocturne des bœufs (NPMFS) àBabanki. 70 photos retraçant tout le systèmeet ses composantes ont été produites et larédaction du document technique a com-mencé. Deux sessions de formation sur leNPMFS ont été organisées au cours desquel-les des méthodes alternatives de restaurationdes sols et de lutte antiérosive ont été vulga-risées. La préparation d’une trame d’enquêtea été amorcée en vue de l’étude d’impact duNPMFS.

    Grâce àtoutes ces ac-tivités, 100 fa-milles d’agri-culteurs danscinq commu-nautés ont ef-fectivementutilisé les mé-thodes dura-bles de con-servation etd’améliora-

    bles ont été fertilisées par le NPMFS. AMbiame, 22, (vingt deux) familles ont fertiliséet cultivé des parcelles. Le programme d’ir-rigation à Babanki s’est étendu pour toucher3 000 autres personnes et 25% de femmeset de jeunes bénéficient de la location des par-celles fertilisées. Plus de 18 personnes dont7 femmes ont été formées à cette technique.Parmi elles, 2 journalistes de la Radio Com-munautaire de Oku et des techniciens d’agri-culture du MINAGRI.

    Les effets obtenus sont multiples : de nom-breux paysans ont acquis des véhicules pourle transport des produits agricoles vers lesmarchés, d’autres ont amélioré leur habitat.Dans l’ensemble, leurs rendements agricolessont améliorés et ils consomment des légu-mes produits de façon biologique.

    APPUI A L’AMELIORATIONDU NIVEAU DE VIE

    Dans la province du Nord-Ouest au Ca-meroun, nous avons identifié et élaboré, avecles membres des unions ITFU, MIFU etNKUFU, trois projets générateurs de reve-nus. L’Union ITFU a bénéficié d’un appui enpetit matériel agricole et d’un appui techni-que dans le cadre de son projet de dévelop-pement d’apiculture. Un protocole de parte-nariat a été signé avec cette union. Quatreévaluations participatives des projets appuyésen 2002 ont eu lieu avec les bénéficiaires desUnions MIFU, MFU, UMOFAG etNKUFU.

    Plus de 1000 paysan(ne)s ont été capa-bles d’améliorer leur niveau de revenu à tra-vers des projets écologiques mobilisateurs.634 paysans dont 434 femmes ont pris partaux phases d’identification et d’élaborationdes projets à MIFU, ITFU et NKUFU. Plusde 100 paysans dont 65 femmes ont reçu lepetit matériel agricole dans l’Union ITFU.Dans le cadre des fonds rotatifs, F CFA2 025 500 ont été recouvrés et redistribués àMIFU et à 12 groupes constitués de 117 fem-

    Tamisage du compost tion de la productivité des terres.Plus de 100 parcelles aux superficies varia-

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    Cercle International pour la Promotion de la Création

    mes et 22 hommes, pendant que F CFA1 550 000 ont été aussi distribués dans 7groupes de NKUFU dont 4 groupes unique-ment féminins. Environ 35 à 50 ruches instal-lées ont été colonisées pour 50 femmes et 83hommes respectivement. 187 litres de mielont été produits et vendus dans quatre sec-teurs de l’Union ITFU. Dans l’Union MFU,ce sont 230 seaux de haricot, 54 sacs depommes de terre et 10 seaux de soja qui ontété récoltés.

    Dans la province de l’Ouest, nous avonsappuyé l’organisation de la fête de la pommede terre à Bangang, de 4 réunions de sensibi-lisation autour des stratégies de mobilisation

    Qu’est-ce que la jachère améliorée ?

    La jachère améliorée est un système rotatif dans lequeldes espèces d’arbres ou d’arbustes judicieusement choisiessont utilisées comme espèces de jachère en rotation avec lescultures vivrières dans le but d’améliorer la fertilité du sol.

    Le principe de la jachère améliorée consiste à planter enassociation avec les cultures vivrières des espèces d’arbresou d’arbustes améliorants qui sont généralement des légumi-neuses à croissance rapide. Après la récolte des cultures vi-vrières, les espèces améliorantes ou légumineuses sont lais-sées en champ pendant une période relativement courte (4 à6 mois). Pendant cette période, les légumineuses utilisent leurimportant système racinaire pour absorber de grandes quan-tités d’éléments nutritifs dans les couches inférieures du sol enmême temps qu’ils fixent l’azote atmosphérique. Ces élémentsnutritifs retournent ensuite à la surface du sol et améliorent lafertilité du sol à travers la chute des feuilles, la décompositiondes racines et des branches.

    La pratique de la jachère améliorée pendant trois annéesconsécutives permet aux paysans et paysannes d’améliorerla production agricole de l’ordre de 80 à 97 %. Lorsque lesespèces améliorantes sont bien choisies, la jachère amélioréeoffre de nombreux autres avantages aux paysans et paysan-nes. On pourrait citer entre autre, la réduction de l’érosionhydrique, la sécurité foncière, la production du bois de feux,du fourrage et des revenus additionnels.

    des contributions des bénéficiaires dans deuxorganisations paysannes (OP), de 2 rencon-tres d’information entre les OrganisationsPaysannes et une structure de micro finance.Nous avons également apporté des appuistechnique et financier aux Unions MadzongKwanno et Madzong La’a zi zi dans l’opti-que de la réalisation de 3 projets agricoles.

    Les activités menées ont eu pour effets,au niveau de l’Union Madzong La’a zi zi deBangang, de provoquer l’adhésion de nou-veaux GIC, l’augmentation de la demande depommes de terre de semence et de consom-mation en provenance des paysan(ne)s de lalocalité et des structures d’encadrement ; auniveau de 2 OP, la mobilisation de l’apportpropre s’est chiffrée à un montant global deF CFA 2 240 000 pour leurs 2 projets, soitun accroissement de l’ordre de 25% com-paré à la contribution obtenue de ces mêmesOP en 2002. Une stratégie d’épargne grou-pée est effective au sein de Madzong La’a zizi. La collaboration entre le CIPCRE et lePNVRA s’est renforcée.

    L’ELEVAGE DES AULACODES :UNE REALITE A BAFOUSSAM

    L’aulacode communément appelé «héris-son», est un gibier apprécié qui rentre dansl’alimentation de nombreuses populations enAfrique sub-saharienne. En plus, il présentel’avantage indéniable d’être l’une des raresespèces qui n’est frappée d’aucun tabou etqui jouit d’une grande valeur économique in-contestable. Dans les hauts plateaux de

    Femelle allaitante avec ses six petits âgésde trois semaines

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    Rapport 2003

    l’Ouest Cameroun, l’explosion démographi-que a entraîné la conquête de nouvelles ter-res agricoles et par ricochet la destruction desréserves forestières qui servaient de lieux derefuge et d’habitat naturel pour plusieurs es-pèces sauvages dont l’aulacode. Animal sau-vage par essence, l’aulacode est aujourd’huiune espèce menacée.

    C’est face à ce constat et fidèle à sa poli-tique de sauvegarde de la création, que leCIPCRE a mis en place, en partenariat avecle projet de Développement d’Alternatives auBraconnage en Afrique Centrale (DABAC),un projet de domestication des aulacodes

    avec pour objectifs :§ la production du matériel animal ;§ la formation des aulacodiculteurs ;§ l’installation et le suivi des éleveurs sur

    le terrain.

    STATION DE FORMATION ET DEDIFFUSION DE L’ELEVAGE DES

    AULACODES

    Dans le souci de réaliser ces objectifs, nousavons mis sur pied la station de formationet de diffusion de l’élevage des aulacodesde Bafoussam. Cette station se veut être uncentre de production et de sélection des gé-niteurs à mettre à la disposition des éleveurspréalablement formés. Elle a également pourambition d’être un pôle de recherche etd’amélioration génétique des aulacodes auCameroun. Démarrée en janvier 2003 avecune vingtaine de bêtes, la station compteaujourd’hui un cheptel de 180 sujets. 24 éle-veurs ont été formés, 20 installés et dissémi-nés dans toute la province de l’Ouest. Lesderniers suivis que nous avons effectués surle terrain ont permis de constater que 02 éle-veurs ont reçu leurs premières mises bas. Letest de gestation a été positif chez 12 éle-veurs et les mises bas sont attendues. Jus-qu’à présent, aucun cas de mortalité n’estencore signalé, preuve que les aulacodess’adaptent bien en milieu domestique.

    A travers ce projet, nous avons pour am-bition de promouvoir l’élevage des aulacodesdans les hauts plateaux de l’Ouest afin depermettre à la population d’exercer moins depression sur les ressources fauniques très af-fectées par l’effet du braconnage et de limiterles actions néfastes sur leur environnement.

    Une portée de sept aulacodeaux âgés d’un jour

    Une promotion des auladiculteurs formés à la Stationde Bafoussam

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    Cercle International pour la Promotion de la Création

    LE CIPCRE SUR LES ONDES

    Nous avons produit et diffusé trente huitémissions sur les antennes de la CRTV-Ouestà Bafoussam sur des thèmes aussi variés quela culture du safou, les techniques de multipli-cation végétative, le tourisme écologique,l’apiculture, etc. 56 émissions ont été rediffu-sées. Nous avons enregistré 196 participa-tions à ECOTEST, rubrique très prisée del’émission avec une participation féminined’environ 10%. Nous avons attribué de nom-breux lots aux auditeurs et capitalisé les ré-sultats d’une enquête réalisée auprès d’unéchantillon des auditeurs de la province del’Ouest. Nous avons fait de nombreuses sor-ties sur le terrain et interviewé les acteurs dedéveloppement ; nous avons «relooké»l’émission en adoptant la formule thématique.Des réactions qui ont suivi, ont toutes tendu àapprécier ces innovations.

    Au Bénin, à la faveur de la signature d’uncontrat avec un journaliste professionnel,nous avons réalisé et diffusé 9 émissions etmagazines sur les antennes de la radio natio-nale (ORTB) qui en a enregistré 6 et des ra-dios privées, notamment RADIO GERDDES(2 émissions) et Radio Wêkê (1 émission).

    LE FAIRE-SAVOIR ECRIT

    Comme de tradition, nous avons animé undébat écologique militant dans les colonnesdu magazine ECOVOX. Cette année nous

    En matière de développement durable, il y a le savoir-faire. Mais il y a aussi le faire-savoir dont il ne faut négliger aucun aspect, ni écrit, ni radiophonique, ni documen-taire, ni même électronique. En 2003, nous avons investi tous ces supports de la com-munication pour véhiculer notre approche du développement.

    en avons produit et diffusé 2 numéros (2000exemplaires x 2) respectivement sur la Coo-pération Nord-Sud et l’Education Rela-tive à l’Environnement (ERE). Le philo-sophe émérite camerounais Fabien EBOUSSIBOULAGA s’est exprimé dans le premiernuméro. L’écrivain Suisse de renommée mon-diale Jean ZIEGLER y a aussi signé un arti-cle. Dans le deuxième numéro, ce sont MM.André MVESSO, Maître de Conférence etSecrétaire Général de l’Université deDschang, Daniel NGANTOU, Directeur Ré-gional pour l’Afrique Centrale de l’UnionMondiale pour la Nature (IUCN) à Yaoundéet surtout Mme Lucie Sauvé, P.H.D, Titulairede la Chaire de Recherche du Canada en EREde l’Université du Québec qui ont magistra-lement éclairé la problématique de l’ERE. Nosnombreux abonnés à travers le monde n’ontpas manqué de nous témoigner leur gratitudepour le soin particulier que nous mettons dansle choix de nos personnes-ressources.

    UN RESERVOIR INESTIMABLED’INFORMATIONS

    Dans notre centre de documentation(CEDO) de Bafoussam, nous avons acquis82 nouveaux documents dont 7 sur le genre,portant notre fonds documentaire de 1533 à1615 documents. Nous avons reçu 444 visi-teurs dont 32 femmes, soit une moyenne deplus de 8 par semaine. Environ 1000 fichesont été confectionnées dans le cadre de l’éla-boration du nouveau catalogue. 12 dossiers

    ommunicationpour le développement durableC

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    Rapport 2003

    thématiques sur des sujets aussi divers que lapollution, le développement durable, l’aide audéveloppement, la décentralisation, la pau-vreté et la bonne gouvernance ont été consti-tués. Nous avons relié plus de 250 documentsà usage interne. 15 projections documentai-res ont été organisées pour les usagers inter-nes et externes. 50 boîtes à brochures ontété confectionnées pour le classement et l’ar-chivage des documents.

    Au Bénin, le CEDO a acquis 71 nouveauxouvrages, 64 périodiques, 48 supports cons-

    La capitalisation des expériences

    titués de gravures, de dépliants, de cassettesvidéo et audio, de disquettes et de CE. 13rapports d’activités ont été reçus et enregis-trés. Nous avons enregistré 77 visites dont34 du CIPCRE et 33 de l’extérieur pour desprêts et/ou des consultations sur place.

    La gestion et l’animation des 2 centres dedocumentation ont permis de rendre visiblele réservoir inestimable d’informations queconstituent les ouvrages, les journaux et lesautres supports audio-visuels disponibles.

    Capitaliser, c’est contribuer à unerecomposition progressive des savoirs etdes pratiques pour les rendre accessibles àun plus grand nombre de personnes, en lais-sant la possibilité à chacun de les ré-inves-tir à sa manière, et selon ses convenances.Dans la capitalisation, on se donne lesmoyens de survivre, de maintenir les acquis,de valoriser les acteurs et les points fortsde l’action, de remédier aux points faiblesou obstacles, de se renouveler, de se déve-lopper et de faire évoluer les pratiques.Pierre ZUTTER ajoute : «Une capitalisa-tion qui se couperait des acteurs de l’ex-périence serait une capitalisation sansâme. Les documents ou les écrits n’ensont que des supports. La capitalisationva donc au delà du simple archivagepour poser le problème de l’utilisationultérieure des connaissances acquisesavec pour objectif d’enrichir la connais-sance, d’alimenter la réflexion et de va-loriser l’expérience ainsi que sesauteurs».

    La capitalisation comprend trois dimen-sions essentielles. Elle est d’abord un effortde mémoire, de reconstitution de l’histoired’une expérience vécue pour en garder unetrace de manière systématique : c’est la sys-tématisation. Dans ce procédé, on crée unréférentiel qu’on consulte souvent, qu’on en-richit régulièrement et qu’on actualise en per-manence. Deuxièmement, la capitalisationconsiste en la structuration et la mise en formedes données, des concepts, des méthodeset des outils d’une action, d’un champ d’ac-tivités afin de les valoriser dans des utilisa-tions ultérieures et de permettre leur appro-priation par d’autres personnes. C’est la mo-délisation.

    Enfin la dimension de transfert qui est unprocessus de transmission dans le tempspour une utilisation personnelle ultérieureaméliorée et dans l’espace s’il s’agit d’unediffusion auprès d’autres personnes. Letransfert vise une appropriation des données,des concepts, des méthodes et des outils misen forme dans la phase de modélisation. Ilimplique la confection d’un dossier de trans-fert qu’on appelle aussi dossier technique.

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    Cercle International pour la Promotion de la Création

    L’ERE PAR L’ACTION

    Dans les établissements scolaires parte-naires, nous avons créé et suivi 6 déchargescompactées, 10 jardins scolaires et autant departerres fleuris, 36 bacs à ordures, 62 bancspublics. Un champ de macabo d’un ha a étécréé et suivi au Collège Uni d’Elat à Ebolowa.2 puits ont été créés, aménagés et égalementsuivis au Lycée de Ndiangdam et au CollègeElie Allégret de Mbô. Environ 10 000 (dixmille) élèves dont 4 500 (quatre mille cinqcent) filles ont participé aux activités.

    Les revenus des jardins ont été utilisés dans3 établissements pour participer aux voyagesd’échange et acheter des semences. Sur labase des différents projets, les élèves et leursenseignants ont initié 16 sessions de forma-tion sur le jardinage, la récupération et la ges-tion des déchets. On observe une nette ré-duction de la masse des déchets dans les éta-blissements scolaires.

    L’ERE PAR LA SENSIBILISATIONET L’ANIMATION

    Nous avons participé à 12 rencontres or-ganisées dans les établissements scolaires àBafoussam, Bamenda, Baleveng, Bandjoun,Mbouda et Fongo-Deng. Les responsables

    relative à l’environnement (ERE)en milieu scolaire

    L’EducationEn Afrique, nous sommes tellement immergés dans notre environnement que nous avonsde la peine à le mettre en perspective. Pourtant il est nécessaire de nous en distancierpour mesurer le tort que nous lui faisons et surtout mettre en place des mécanismesappropriés pour vivre en harmonie avec lui. Si cela est vrai pour tout un chacun, celal’est davantage pour les jeunes et particulièrement les jeunes scolaires, adultes et res-ponsables de demain.

    desdits établissements ont été sensibilisés ànotre approche d’ERE. 2 émissions radio re-latives à l’ERE en milieu scolaire ont été dif-fusées. Une plaquette d’informations a étéélaborée et remise à divers responsables surle terrain (proviseurs, inspecteurs et délégués).Dans la perspective de la mise en place d’unsystème de récupération des déchets à l’EcoleCEBEC de Banengo, nous y avons organisé7 séances de sensibilisations au profit de 300élèves et membres de la communauté éduca-tive.

    Des responsables d’établissement non par-tenaires de notre programme ont visité nosprojets. Certains souhaitent bénéficier de no-tre soutien. Des délégués départementaux serapprochent de nos partenaires et suivent leursréalisations.

    Au Bénin, nous avons organisé 4 séancesd’animation au profit des partenaires de l’en-seignement primaire, à savoir 22 enseignantsdu Complexe Adjégoulé, 115 élèves del’Ecole Protestante de Djègan-Kpèvi, 32 élè-ves du Complexe Scolaire «Les cours Bé-nis» et 36 élèves de l’Ecole Privée ABC surl’importance des journées à caractèreenvironnemental, la protection de l’environ-nement en milieu scolaire, l’hygiène du milieuet le jardin scolaire.

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    Rapport 2003

    Au niveau des cellules du secondaire etdes campus universitaires, 7 séances d’ani-mation et rencontres d’échanges ont été or-ganisées. Elles ont connu la participation de256 élèves et étudiants pour toutes les cellu-les. Elles ont porté sur l’usage abusif des sa-chets plastiques, le sol, le fonctionnementd’une cellule, l’assainissement en milieu sco-laire et la planification des activités.

    Pour appuyer ces activités d’animation, lacommission technique CIPCRE-SU a entaméles travaux de réalisation d’un manuel. Qua-tre réunions ont été consacrées à ce proces-sus. Le contenu et la démarche du manuelont été adoptés.

    L’ERE EN PLEIN AIR

    Nous avons appuyé techniquement et fi-nancièrement 7 sorties écologiques dont 2dans le département béninois de l’Atacora et5 dans l’Ouémé, le Littoral et le Zou. Pour leprimaire, 47 enseignants et 94 écoliers ontpris part aux différentes sorties. Pour le se-condaire, 107 élèves accompagnés des en-seignants et responsables des cellules ontbénéficié des sorties. Les sujets étudiés ontporté sur les sols, les carrières, la faune, laflore et l’évolution de divers écosystèmes.

    Au Cameroun, nous avons organisé 4voyages d’étude, notamment avec le CollègeElie Allégret au jardin de plantes médicinalesde Banengo et au barrage de retenue d’eau àBamenda ; le Lycée de Bamena à la banane-raie de Njombé ; le Collège Evangélique deBafoussam au Lycée de Bamena et le CESde Fongo-Deng au site de compostageGICABIO et au Lycée de Ndiangdam,Bafoussam. 141 jeunes y ont activement prispart.

    L’ERE PAR LE THEÂTRE

    Le Cahier vert N°3, «Le Geste qui tue» aété joué avec succès cette année dans 11 éta-blissements camerounais lors des soirées cul-

    turelles d’arrondissement pendant la semainede la jeunesse. Une fois de plus, le théâtres’est révélé comme un excellent support desensibilisation en matière d’éducation à l’en-vironnement si l’on en juge par l’engouementsuscité auprès de la communauté éducativepartout où «Le geste qui tue» a été joué.

    APPUIS, VULGARISATION ETMEDIATISATION

    Au Bénin, nous avons accordé un appuitechnique et financier à un groupe de jeunesélèves et étudiants de Parakou dénommé «As-sociation des jeunes entrepreneurs» pour l’or-ganisation de 4 séances d’assainissement etl’installation de groupes de suivi dans les éta-blissements, la sensibilisation d’une soixan-taine d’élèves, d’étudiants et d’enseignants surla gestion des ordures ménagères et sur lereboisement à l’Hôtel de ville de Parakou, lamise en terre de 45 plants dans 2 établisse-ments et la médiatisation des activités à tra-vers la radio régionale de Parakou et la radioprivée de Guéma. 2 animations ont été faitesdont l’une au Lycée Agricole Medji de Sekoupour 431 élèves de la 1ère année sur l’envi-ronnement et les techniques agricoles au Bé-nin et l’autre au CEG Sèmè-Podji sur le thème«Enjeux Environnementaux» au profit de 200élèves de la classe de 3ème des CEG Ekpe etSèmè-Podji.

    Dans le cadre de la célébration du 10èmeanniversaire du CIPCRE-Benin, nous avonsappuyé 1 école maternelle , 4 cellules et leCollectif des Cellules CIPCRE-SU dans laréalisation et l’exposition d’articles divers,l’exposition de photos, l’affichage de messa-ges de sensibilisation, la réalisation des re-présentations théâtrales et folkloriques à ca-ractère environnemental.

    Nous avons actualisé la liste de toutes lesjournées officielles à caractère environ-nemental en vue de la relance, chaque annéescolaire, de nos partenaires. Nous les avonségalement saisis dans le cadre de la journée

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    Cercle International pour la Promotion de la Création

    mondiale de l’eau pour une célébration qui aconnu la participation de 63 manifestations.2 écoles primaires ont reçu un appui pour lacélébration de la Journée Nationale de l’Ar-bre et la Quinzaine Nationale de l’Environ-nement au cours desquelles elles ont reboiséleur établissement.

    4 activités ont été médiatisées au Bénin : 2voyages d’étude, 1 rencontre de formationet d’échange et l’atelier sur le Plan d’Amé-nagement de l’Espace Scolaire (PAMES) ausujet duquel nous avons organisé un atelierd’harmonisation des points de vue qui a réuni16 participants.

    Dans le souci de responsabiliser nos par-tenaires, nous avons signé des accords ca-dres de partenariat avec 12 établissementssur les 32 potentiels avec qui nous travaillons.5 établissements partenaires dont 4 privés et1 public ont bénéficié de séances de vulgari-sation du recueil des contes verts. 5 autrescirconscriptions scolaires des départementsdu Zou, du Borgou et de l’Atacora ont étécontactées et sensibilisées à travers 147 en-seignants.

    Toujours dans l’optique de la vulgarisa-tion de l’information écologique, nous avonspublié, pour les jeunes scolaires camerounais,le numéro 15 du journal Ecojeunes, sur lethème de l’arbre. Une session de formation àla rédaction journalistique a été organisée àl’intention des rédacteurs de ce journal.

    DES EFFETS TANGIBLES

    Les activités menées aussi bien au Béninqu’au Cameroun ont permis à nos partenai-res d’intégrer certains réflexes écologiquesdans leurs comportements. Aussi affichent-ils périodiquement des messages écologiquesdans leurs établissements. Les enseignantspour la plupart ont ramené de leurs sortiesdes échantillons d’éléments naturels qui cons-tituent autant de matériels didactiques pourleurs cours. Les élèves dans leur écrasante

    majorité, ont enrichi leur vocabulaire et ap-profondi certaines informations plutôt livres-ques qu’ils avaient sur les problèmesenvironnementaux de leur pays.

    Les initiatives des partenaires ont contri-bué à l’embellissement et/ou à l’assainisse-ment du cadre scolaire. De nombreux éta-blissements ont augmenté la couverture vé-gétale de leur espace et acquis du matérielpour l’entretien de leurs jardins et de leursespaces verts.

    Le plan d’actionenvironnemental

    Le plan d’action environnemental est lecadre logique de mise en œuvre des ac-tions de restauration, d’assainissement oude conservation de l’environnement issuesdu diagnostic environnemental des établis-sements scolaires encadrés par le CIPCRE.

    Il se déploie sur un double plan : latransformation physique des établissementset le changement d’attitudes des élèves. Lechangement physique des établissementss’articule autour des activités aussi diversi-fiées que le reboisement, la collecte et letraitement des déchets, les projets d’éle-vage et de jardins scolaires. Quant aux ac-tivités pédagogiques, elles se réalisent àtravers les sessions de formation, les séan-ces de sensibilisation et les cours formels.

    Le plan d’action intègre pour chaqueétablissement, des objectifs opérationnels,des actions à mener pour atteindre ces ob-jectifs, des activités liées à ces actions, desrésultats attendus, des indicateurs de per-formance, les ressources nécessaires et lespériodes de réalisation des différentes ac-tivités. Les plans d’action environnementauxs’inscrivent dans une logique de participa-tion effective des partenaires à la base, aussibien à la conception qu’à la réalisation, ausuivi et à l’évaluation des différentesactivités.

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    Rapport 2003

    Au cœur de notre action sociale, la Cam-pagne Semaines Pascales (CSP) qui, cetteannée encore, s’est révélée comme un ins-trument efficace de mobilisation des popula-tions contre les fléaux qui sapent les fonde-ments de leur vivre ensemble.

    UNE ACTIVITEDE PREMIERE IMPORTANCE

    La CSP 2003 a porté sur le thème de l’in-sécurité. Nous avons à cet effet produit5 500 cahiers d’animation dont 500 en an-glais, confectionné 200 posters ; organisé 6sessions de formation à l’utilisation du cahierd’animation à l’intention des prêtres, pasteurset imams d’une part et des groupes, mouve-ments et associations d’autre part ; remis àchacun des journalistes pressentis pour la cou-verture médiatique un exemplaire du cahier.Nous avons organisé 12 conférences/tables-rondes, 9 célébrations œcuméniques, 4 mat-ches des incollables (3 radio-diffusés et 1 té-lévisé), 6 soirées culturelles, 6 défilés, 4 cau-series éducatives et 3 crochets radiophoni-ques. La caravane s’est ébranlée à Bafoussamet s’est déportée successivement à Bamenda,Eséka, Nkongsamba, Garoua, Douala pours’arrêter à Yaoundé où a eu lieu la célébra-tion œcuménique nationale de clôture. L’en-semble de ces activités a été largement mé-diatisé par la télévision nationale et une télé-vision privée ainsi que la radio nationale etune bonne vingtaine de radios privées de

    oiet Action SocialeF

    Une foi sans les œuvres, a-t-on coutume de dire, est morte. Tout ce que nous entrepre-nons au CIPCRE découle de notre conviction que Dieu a créé l’Homme pour qu’il aitla vie en abondance. La foi et l’action sont au cœur de la transformation sociale quenous appelons tous de nos vœux et que nous impulsons sans répit. En 2003, la moissonde nos œuvres a été abondante.

    Bafoussam, de Yaoundé et de Douala. Entout, près de 30 000 personnes dont 60% defemmes ont été sensibilisées.

    Les activités de suivi de la CSP ont con-sisté essentiellement en l’organisation de 3ateliers de démultiplication de la formation àl’utilisation du cahier d’animation à l’intentiondes délégués des communautés religieuses àBafang, Yabassi et Melong ; de 4 ateliers demême type à Yaoundé et 1 à Mbouda ; de 2causeries éducatives pour des femmes àBafoussam et de 2 séances de travail sur lesétudes de cas du cahier à Garoua au profitdes groupes et mouvements d’Eglises. Desactivités décentralisées se sont dérouléesdans leurs localités, à savoir Baham etBayangam dans la Province de l’Ouest, surl’initiative des chrétiens catholiques et pro-testants des deux sites.

    Au Bénin, le Comité d’Organisation com-posé des représentants des Eglises Baptis-tes, Méthodistes et Evangéliques ainsi que desreprésentants du CIPCRE a, après avoiradopté le thème «Ensemble pour la sécu-rité, dans la justice et la paix», informé etmobilisé le public par des communiqués ra-dio sur 4 stations, des banderoles et des affi-ches placées aux endroits stratégiques de laville de Porto-Novo et surtout des annoncesdans les Eglises Partenaires. Il a été ensuiteorganisé une conférence-débat dans la Salledes manifestations de l’Eglise Méthodiste de

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    Cercle International pour la Promotion de la Création

    Djègan-Kpèvi le samedi 10 mai sur les as-pects théologiques (Panel 1), les aspectsenvironnementaux (Panel 2) et les aspectspolitiques juridiques et socio-économiques(Panel 3) du thème. 70 personnes ont parti-cipé à cette activité. Lors des cultes domini-caux des 11 et 18 mai, les prédications ontporté sur le thème de la CSP dans les Eglisespartenaires et ont retenu l’attention de 1 567personnes.

    L’Eglise Méthodiste «Cité de Grâce» a or-ganisé une séance d’étude biblique le ven-dredi 16 mai. Sur la base d’une liturgie adap-tée, élaborée par un comité ad hoc de 3 pas-teurs, une célébration interconfessionnelle declôture a eu lieu à l’Eglise Protestante Bap-tiste de l’Avakpa le 25 mai. Y ont pris partprès de 500 personnes.

    Au total, la CSP a mobilisé un public con-sidérable et très accroché par le thème. LesEglises partenaires ont fourni des efforts réelspour se conformer aux principales exigencesde la Campagne. L’expérience du partena-riat avec ces églises à la base s’est révéléeplus concluante que l’approche au sommet.

    STRATEGIESDE TRANSFORMA-

    TION SOCIALE

    A l’adresse des mem-bres des CommissionsProvinciales Justice, Paix,Sauvegarde de la Création(CP/JPSC), nous avonsorganisé 2 sessions de for-mation : l’une sur les arres-tations arbitraires au profitde 40 délégués dont 15femmes précédée par la

    tenue d’un rencontre du Bureau Exécutif desCP/JPSC pour fixer les contours de la thé-matique développée ; l’autre sur l’analyse etla gestion pacifique des conflits à l’intentionde 27 membres des Commissions Paroissia-les dont 5 femmes. Cette session a été pré-cédée par 6 rencontres préparatoires qui ontpermis de mettre sur pied, avec notre appui,des stratégies devant en faciliter le bon dé-roulement. Les 2 formations se sont révéléesd’autant plus utiles que, de temps à autre, lesmembres des CP/JPSC sont confrontés auxproblèmes d’arrestations arbitraires et de ges-tion de conflits dans leur milieu de vie.

    Les membres de la Jeunesse Œcuméniquepour Christ quant à eux ont bénéficié de 2causeries éducatives sur l’approche pacifiquedes conflits et le leadership associatif en mi-lieu jeunes. En leur apportant ces formationsciblées, nous avons voulu les préparer à mieuxcomprendre leur rôle dans une société où lesconflits sont une donnée incontournable qu’ilfaut savoir gérer.

    Dans la dynamique de la transformationsociale, nous avons aussi mis en place desstratégies de suivi et d’appui des activités spé-cifiques des communautés et mouvementsd’églises. C’est ainsi qu’au Bénin, nous avonsappuyé la mise en place d’un jury composé

    Une marchede sensibilisationà Garoua

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    Rapport 2003

    de représentants de diverses églises protes-tantes pour suivre en leur sein la campagnede reboisement par nous initié et lancé en2002 pour faire passer le message de Jus-tice, de Paix et de Sauvegarde de la Création(JPSC) auprès du peuple de Dieu.

    Au Cameroun, nous avons apporté unappui au fonctionnement du Bureau Exécutifdes CP/JPSC, ce qui leur a permis d’organi-ser 8 rencontres et 4 Assemblées Générales.Plus de 20 commissions paroissiales ont, àchaque fois, pris part aux AG et plus de 10femmes sur la quarantaine des membres ontrégulièrement été présentes. Ces assembléesont constitué l’occasion indiquée pour la col-lecte des éléments nécessaires à la produc-tion du journal «Trait d’Union» qui est pourles CP/JPSC une tribune d’échange d’infor-mations par excellence.

    Nous avons par ailleurs facilité la partici-pation des membres de la Jeunesseœcuménique pour Christ (JOX) à la forma-tion à l’utilisation du Cahier d’Animation et àun atelier sur la décentralisation. Notre ambi-tion, on le voit, a consisté à les outiller pourcomprendre et affronter les défis qui se po-sent à eux dans un monde en pleine mutation.

    Les diverses activités que nous avons exé-cutées dans le champ de la transformation so-ciale ont été largement médiatisées. C’est ainsique des cassettes audio et vidéo ont été pro-duites et diffusées. Le site internet de la CSPa été mis à jour et est régulièrement visité. Latélévision nationale camerounaise a rapportéles activités menées dans ses journaux par-lés. Une photothèque de la Campagne a étéréalisée.

    Une fois de plus, nous avons investi denotre foi le territoire de l’action sociale. Avecl’engagement et le sens des responsabilitésde nos partenaires des communautés religieu-ses, nous avons impulsé une dynamique d’en-vergure susceptible d’apporter une contribu-tion non négligeable au renforcement de lasociété civile.

    Qu’est-ce que l’insécurité ?

    L’insécurité peut se comprendre dedeux manières : à partir d’une vision largeet à partir d’une vision restreinte.

    La vision large considère l’insécuritécomme étant provoquée par tous les phé-nomènes pouvant mettre en danger l’inté-grité physique, spirituelle et morale des per-sonnes humaines. On parlera alors volon-tiers par exemple de l’insécurité alimentaire(la faim) ou de l’insécurité sanitaire (les dan-gers pour la santé). Sur un plan subjectif,la vision large de l’insécurité traduirait lefait que les individus se sentent abandon-nés par leurs institutions, le personnel poli-tique, la communauté, la famille et le voisi-nage.

    La vision restreinte par contre est celleutilisée par les journalistes lorsqu’ils titrentdans un article par exemple : «insécurité àDouala» ou «insécurité à Cotonou». Ils’agit d’un certain nombre d’actes violentsde délinquance tels quel le vol, le viol, lescoups et blessures, le rapt, l’assassinat, l’in-cendie volontaire, etc. Pourtant à eux-seulsces phénomènes ne constituent pas encorece que communément on appelle l’ «insé-curité». Il faut encore les mettre en relationavec le contexte marqué par l’incapacitédu système sécuritaire, sensé protéger lecitoyen, de faire face. C’est parce que lesphénomènes de braquages, de banditisme,de vols à mains armées, etc. sont devenuscourants et peuvent surprendre les citoyensà tout moment que l’on parle d’insécuritéaujourd’hui.

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    Cercle International pour la Promotion de la Création

    Qu’il s’agisse du développement de l’ap-proche genre à l’intérieur du CIPCRE, auprèsde l’opinion publique ou de nos partenaires àla base, un fait est resté constant : la volontémanifeste des uns et des autres de faire decette approche un outil de promotion de lajustice et de l’équité.

    LA BONNE CHARITE COMMENCEPAR SOI-MÊME

    A l’intérieur du CIPCRE, nous avons re-doublé nos efforts d’intégration du genre dansnos activités et notamment à l’occasion d’uneformation à l’intention de l’Union MadzongKwanno (UMK) et de l’Union MadzongLazi’zi (UML) sur le thème «Stratégiesd’épargne et conservation des denréesen milieu rural» ; au cours d’une formationorganisée pour les CP/JPSC sur la «préven-tion et gestion des conflits» et lors de la

    Dans l’imagerie des braves et ordinaires gens, la femme a été créée pour faire des en-fants et s’occuper du ménage. Pour nous cependant elle a un rôle qui va au-delà de lasimple reproduction biologique et culturelle. Dans ce sens, elle doit être, autant quel’homme, le sujet de son destin et de celui de la communauté.

    enreet développementG

    réalisation de deux enregistrements pourl’émission «SOS environnement», nous avonségalement mis un accent particulier sur l’ap-proche genre.

    Du côté du Bénin, nous avons procédé àune recherche documentaire sur la situationde la femme dans l’Ouémé à travers l’ana-lyse de 12 ouvrages consultés dans différentscentres de documentation de Cotonou et dePorto-Novo.

    Nous avons également effectué une en-quête auprès de 66 acteurs dont 31 artisans,26 épouses d’artisans et 9 personnes influen-tes en vue d’une analyse genre. Les informa-tions recueillies nous ont permis d’identifierles actions à mener pour améliorer la situa-tion de la femme. Nos résultats ont été resti-tués d’abord au personnel technique (13 per-sonnes) et ensuite aux artisans et à leurs épou-ses (53).

    L’ensemble du personnel a bénéficié enaoût d’une formation qui a consisté à évaluerson niveau en matière de genre ; à lever leszones d’ombres sur les outils acquis lors desformations antérieures et à l’initier à un nou-vel outil dénommé «Impact potentiel» ;

    Au chapitre du suivi transversal, il faut no-ter les préparatifs et la tenue des rencontrestrimestrielles sur le genre, l’étude de quelquesfiches des unités, la participation à l’harmoni-sation des programmes d’activités, l’évalua-

    Le personnel du CIPCREà la Journée Internationale de la femme

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    Rapport 2003

    tion par sondage du niveau de connaissancesdu personnel non technique sur l’approchegenre et développement.

    BESOINS PRATIQUESET INTERÊTS STRATEGIQUES

    Nous avons organisé une journée de sen-sibilisation sur le genre dans l’éducation sco-laire au profit des jeunes filles et garçons deslycées et collèges de la ville de Bafoussam,une rencontre d’échange à Dschang sur lesrelations hommes/femmes au profit desétudiant(e)s membres des groupes del’Aumônerie Protestante, 3 séances de tra-vail et 2 sorties sur le terrain dans le cadre del’étude de 3 micro-projets dans deux grou-pes de femmes de l’union MIFU à Bamenda,et d’un groupe de femmes de l’UnionMadzong Kwanno (UMK) à Galim ; 2 ren-contres d’échange à Bangang sur le droit despersonnes et de la famille avec les membresde l’Union Madzong La’a Zi Zi (UML) etune causerie éducative avec les leaders decette union sur les rôles et responsabilités desfemmes et des hommes leaders dans une as-sociation.

    Près de 160 femmes ont participé aux ac-tivités que nous avons menées. 3 micro-pro-jets ont été identifiés et sont en cours d’étude.3 femmes sont désormais membres du co-mité de suivi des projets mobilisateurs dansl’UMK.

    Nous avons organisé deux séries de for-mations au profit de nos partenaires scolairesbéninois : la première a concerné 82 ensei-gnants dont 34 femmes. Elle a consisté à dé-velopper l’approche genre et ses outils à tra-vers des exercices pratiques. La seconde avisé 96 participants répartis comme suit : 7responsables adultes, 89 élèves membres descellules CIPCRE-SU dont 23 filles. Ici en-core, il s’est agi, à partir d’exercices prati-ques bien ciblés, d’éveiller la conscience desparticipant(e)s sur l’approche genre et de lesfaire accéder à l’intelligibilité des concepts et

    outils y relatifs. Les élèves des cellulesCIPCRE-SU du Lycée Béhanzin, du LycéeTechnique et du Complexe Sainte Véroniqueainsi que les membres du Collectif CIPCRE-SU ont été les bénéficiaires de cette forma-tion.

    PRESENCE DANS L’OPINIONET AUPRES DE NOS PARTENAIRES

    Nous avons participé à la Journée Inter-nationale de la Femme du 8 mars à traversl’organisation d’une causerie éducative sur legenre et les proverbes populaires, la prise deparole à l’émission SOS-Environnement et àune table-ronde sur le thème de la Journée etnotre implication au défilé. Nous avons sen-sibilisé 11 organismes d’appui de la ville deBafoussam sur l’approche genre. Ces orga-nismes sont en train d’élaborer un projet com-mun de formation.

    S’agissant des artisans béninois devantvoyager pour cause de manifestations com-merciales, foires et autres stands, nous avonspris soin de discuter avec chacun d’eux, avantson départ des dispositions à prendre pourgarantir à son foyer de bonnes conditions devie, de vérifier pendant son absence que cesconditions sont effectivement respectées et dediscuter à son retour sur l’ambiance qui a pré-valu pendant qu’il était absent.

    D’une manière générale, les formations dis-pensées à nos partenaires autant que les ap-puis à eux apportés, voire l’accompagnementdont le personnel a été gratifié en matière degenre ont permis aux uns et aux autres de ren-forcer leurs capacités. A l’issue d’un sondageque nous avons organisé, les 41 questionné(e)sconnaissent les notions essentielles de l’ap-proche genre : équité, complémentarité, ac-cès aux ressources, contrôle des ressources,rôle biologique, rôle culturel, etc.

    Au-delà d’une simple connaissance del’approche et de ses notions, les partenairess’efforcent de les appliquer dans leur vie pri-

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    Cercle International pour la Promotion de la Création

    vée et professionnelle. Les élèves formés res-tituent les connaissances à leurs frères et sœurset à leurs parents. Les enseignants reconnais-sent avoir restitué les formations à leurs par-tenaires, à leur enfants (garçons et filles), àleurs élèves (garçons et filles) en leur donnantdes tâches et des responsabilités, sans dis-crimination sexuelle. Les artisans ne tarissentpas d’éloges au sujet de l’encadrement à euxoffert, lorsqu’ils s’apprêtent à effectuer unvoyage. Ils louent également les dispositionsprises pendant leur absence et en reconnais-sent les effets positifs.

    A l’intérieur du CIPCRE, on note une in-tégration accrue des exigences de l’appro-che genre dans la planification, l’exécution et

    Besoins pratiques et intérêts stratégiques

    le suivi des activités. La culture même de l’or-ganisation s’en ressent.

    Dans le cadre de l’intermédiation financièredu Programme Global pour l’avancement desfemmes et l’égalité du Genre piloté par le Mi-nistre de la Condition Féminine dans la Pro-vince de l’Ouest au Cameroun, nous avonsaccordé des crédits d’un montant de CFA33 610 985 à 51 bénéficiaires dont 41 indivi-dus et 10 groupes. Cet argent a servi à finan-cer 51 projets dans les 8 départements de laProvince. Au 31 décembre 2003, environ63% des fonds prêtés sont recouvrés. D’unemanière générale, ces crédits ont amélioré leniveau d’auto prise en charge desbénéficiaires.

    Couramment utilisées dans le langage quotidien et surtout dans la littérature du Genre, les expressions «besoinspratiques» et «intérêts stratégiques» paraissent souvent abstraites. D’où la nécessité de les décrypter afin defaciliter leur compréhension dans le cadre de nos actions.

    Qu’entend-on par besoins pratiques ?Si l’on s’en tient à la définition que donne le dictionnaire «Le Robert quotidien», le besoin est «une nécessité

    née de la nature ou de la vie en société». En général, les besoins pratiques sont faciles à identifier. Ils varientd’une personne ou d’une couche sociale à une autre, et sont liés aux nécessités courantes sans lesquelles lequotidien est difficile comme les soins de santé, la nourriture, le revenu, l’habitat etc. Une grande majorité defemmes vivant dans des conditions difficiles, les activités de développement visant à améliorer leurs conditionssont souvent des actions à court terme qui tendent à préserver et à renforcer les relations traditionnelles entrehommes et femmes. Les «besoins pratiques» et la «condition» en matière d’approche genre, seraient des termesproches ; car la condition fait également référence à l’état matériel et à l’ environnement immédiat. Si on demandeà une personne de nous parler de sa vie, elle décrira sans doute d’abord ses conditions de vie : le lieu où ellehabite, les problèmes liés aux besoins courants d’eau potable, de nourriture, d’éducation des enfants, etc.

    Qu’entend-on par intérêt stratégique ?Et d’abord qu’est–ce qu’une stratégie ? Originellement relevant du domaine militaire (stratégie aérienne, na-

    vale, nucléaire), ce mot est aujourd’hui utilisé dans tous les secteurs de la vie, et particulièrement dans le dévelop-pement. Il désigne un ensemble d’actions et de manœuvres coordonnées en vue d’une victoire. Dans le cadre del’approche Genre et contrairement aux besoins pratiques visés à court terme, la satisfaction des intérêts stratégi-ques se fait sur le long terme. Ces besoins diffèrent d’une femme à une autre et ne sont pas toujours évidents pourles femmes concernées. Ils dérivent de la position subordonnée des femmes, du manque d’accès aux ressourceset de l’impossibilité de les contrôler. La satisfaction des intérêt stratégiques permet une amélioration de la positiondes femmes. Exemple : le fait pour les femmes de participer aux processus démocratiques, le renforcement deleurs capacités par la formation, afin qu’elles aient plus de possibilités, plus de choix, un accès plus grand auxressources et une participation égale avec les hommes dans le processus de prise de décision. La satisfaction desintérêts stratégiques est un processus qui doit commencer en amont par exemple en famille ou dans les groupes dejeunes : donner les mêmes possibilités à la jeune fille et au jeune garçon dans le choix du type d’étude et deformation, de manière qu’à l’âge adulte, la jeune femme atteigne un niveau d’auto prise en charge et de responsa-bilité (empowerment) dans plusieurs domaines de la vie. La parité en nombre dans les activités et les projets , etl’accès aux postes de responsabilité relèvent des intérêts stratégiques.

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    Rapport 2003

    LE POTENTIEL HUMAIN : CLE DEVOÛTE DE NOTRE SYSTEME

    MANAGERIAL

    Au cours de l’année de référence, nousavons mis un accent particulier sur le renfor-cement des capacités de notre personnel.C’est ainsi que nous avons assuré en notresiège à Bafoussam la formation de notrecomptable au Bénin à l’utilisation du logicielcomptable Saari. Au Bénin, le personnel a eudroit à une formation sur le Droit à l’Environ-nement et les Conventions Internationales ; lasecrétaire et la standardiste ont été forméessur les techniques d’accueil dans une entre-prise et le responsable du Service Adminis-tratif et Financier sur la gestion des ressour-ces humaines. Le Coordinateur du CECOMa bénéficié de facilités administratives pourpréparer le Diplôme d’Etudes Approfondies(DEA) en Sciences de Gestion de l’Environ-nement. D’autres collaborateurs ont pris partà des ateliers de renforcement des capacitéssur des thèmes aussi variés que l’identifica-tion et la formulation des indicateursd’impact dans les projets de développe-ment, la gestion des ressources humai-nes dans les projets de développement,Comment améliorer les rapports d’avan-cement des projets ?

    Au Cameroun, plusieurs membres du per-sonnel ont pris part à divers ateliers et sémi-naires sur des thèmes aussi intéressants quele genre et la gestion des conflits, lestechniques de domestication, l’utilisationde l’internet, le management des res-sources humaines dans l’optique du chan-

    os stratégieset nos ressourcesN

    Les résultats encourageants que nous avons obtenus au cours de l’année de référencene sont pas le fruit du hasard. Ils découlent d’une stratégie managériale toujours pluspointue et toujours plus orientée vers l’efficacité et l’efficience.

    gement organisationnel, le leadershipféminin, genre et cycle de projet, diagnos-tic et consultation de ville, l’optimisationde la fonction d’assistant de direction, lagestion des ressources humaines. Le ré-dacteur en chef du magazine ECOVOX a,quant à lui, pris part aux 35ème assises mon-diales de la Presse Francophone à Librevillesur le thème «Formation et perfectionne-ment des journalistes : bilan (1960-2000)et perspectives». En plus de ces forma-tions, deux visites de découvertes d’entrepri-ses et un voyage d’échange auprès des struc-tures de développement dans le Noun ont étéorganisés.

    PLANIFICATION, SUIVI,EVALUATION : LE TRIPTYQUE

    DE L’EFFICIENCE

    Pour assurer l’adéquation entre notre vi-sion, notre mission et le fonctionnement denotre organisation, nous avons utilisé au mieuxnotre dispositif de planification, suivi, évalua-tion. Ainsi, nous avons organisé 9 missionsd’audit interne au Cameroun (7) et au Bénin(2) et dans chaque bureau national, un atelierannuel pour l’élaboration du plan opération-nel 2004, deux rencontres d’auto-évaluaionsemestrielles, des rencontres d’échanges pourle suivi des activités de chaque unité opéra-tionnelle et des sorties sur le terrain. Un son-dage a même été effectué auprès de certainspartenaires béninois aux fins d’avoir une idéesur les effets produits par les actions menéeset de recueillir leurs attentes pour la suite dupartenariat avec nous.

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    Cercle International pour la Promotion de la Création

    COOPERATION TOUS AZIMUTS

    Nous avons accueilli des visites et som-mes restés actifs dans de nombreux réseaux.Au titre des visites il faut noter celle de M.UDO Bertrand du Département Afrique 1 duService des Eglises Evangéliques d’Allema-gne pour le Développement (EED). Aprèss’être entretenu avec nos différents acteursau Bénin, il a visité les partenaires à la base.

    Au terme de sa visite, nous sommes tom-bés d’accord sur ce qui suit :

    - Nous devons nous concentrer sur un pa-quet maîtrisable d’activités susceptiblesd’avoir plus d’impact. Pour cela, les in-terventions de CIPCRE-SU par exemplegagneraient à s’inscrire dans une appro-che de relations formelles avec les autori-tés en charge de l’éducation ;

    - Pour nous permettre de poursuivre les tra-vaux de construction de notre bloc admi-nistratif, EED est disposé à décaisser paranticipation des fonds équivalents auxloyers à payer pour le reste du PAQ 2002-2006.

    - Face aux besoins des artisans en matièrede financement de leurs activités, EED nenous encourage pas à mettre en place uneinstitution de micro-finance mais plutôt àrenforcer les capacités de nos partenairesà accéder aux opportunités existantes.

    Outre cette importante visite, nous avonségalement accueilli au CIPCRE-Bénin unedélégation de la Fondation du Bureau des Ar-tisans de Ouagadougou et une visite de tra-vail du Directeur du Cabinet Gestion-Sup-pléance-Recherches-Economiques-Intermédiation (GESURI). Avec ce dernier,le travail a porté sur le suivi des ateliers sur laformulation des indicateurs d’impact et sur lagestion des ressources humaines.

    A notre siège à Bafoussam, nous avonsaccueilli le Prof. Dr. Lijbert Brussard, envoyépar Kerkinachie et M. Bert Zijlstra, Consul-

    tant envoyé par ICCO. Nous avons reçu aussila visite de Mme Marlies Roth et de RudolfHeinrichs-Drinhaus de EED. En marge de la8ème Assemblée Générale de la CETA àYaoundé, nous avons eu une séance de tra-vail avec le Pasteur Cokkie van’t Leven deKerkinactie. Des échanges épistolaires ont eulieu avec tous nos partenaires du Nord, à sa-voir EED, ICCO, CMC/AMA, CEVAA,DM Echange-Mission et DEFAAP. Grâce àla mise en relation du membre du Conseild’Administration chargé du suivi du partena-riat Nord-Sud, nous avons obtenu en décem-bre 2003 d’une structure néarlandaise (SRTV)un financement pour une étude sur l’exploita-tion sexuelle des jeunes filles. L’interventionque nous avons organisée sur la pastorale dedéveloppement à la Faculté de ThéologieEvangélique de Bangui s’est faite en collabo-ration avec le Service Chrétien d’Appui àl’Animation Rurale (SECAAR) basée à Abi-djan.

    Les effets de la dynamique de partenariatet de négociation sont visibles à travers la con-clusion de l’alliance tripartite EFLC-CIPCRE-Kerkinactie ; le financement de larestructuration de WAGNE et le recrutementd’une assistante technique française pourWAGNE par EED ; la fin anticipée au 31décembre 2005 du PAQ en cours avec l’ac-cord des partenaires EED et Kerkinactie, suiteau retrait de ICCO ; l’organisation en 2004,avec le concours de EED, Kerkinactie, laCEVAA et DM Echange Mission, de l’ate-lier sur l’avenir du CIPCRE ; l’acceptationdu Service Œcuménique pour la Paix (SeP)de Yaoundé d’être désormais co-organisa-teur de la Campagne Semaines Pascales.

    PRESENCE ACTIVEDANS LES RESEAUX

    Nous sommes restés particulièrement ac-tifs dans divers réseaux. A titre d’illustration,nous avons pris part à Yaoundé à la huitièmeAssemblée Générale de la Conférence desEglises de Toute l’Afrique (CETA) à la pre-

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    Rapport 2003

    mière et à la deuxième rencontre du ComitéNational de Suivi du DABAC à Yaoundé, la2ème rencontre du Comité Trinational de suividu DABAC dans la même ville, la rencontred’installation du Comité Local du PACDDUà Bafoussam et la première rencontre de sé-lection des micro-projets de la société civile,la rencontre d’évaluation des activités du pro-jet/ICRAF/IRD à Kribi, l’atelier de forma-tion sur les techniques et la Gestion des Pépi-nières dans le Nord-Ouest et l’atelier de for-mation sur la capitalisation et l’évaluationà Bafoussam. Nous avons poursuivi la colla-boration avec l’ICRAF en matière de domes-tication des arbres, avec la MIDENO, leMINCOF et le PNUD en matièred’intermédiation financière.

    En notre qualité de Président du réseaupour l’agriculture durable dans la province duNord-Ouest, nous avons tenu deux sessionsdu Comité Exécutif et une Assemblée Géné-rale ; organisé une journée portes ouvertespour lancer ledit réseau : à cette occasion,nous avons présenté nos activités ; pris partà un atelier organisé par le projet Démocratieet Renforcement des capacités des Femmessur les stratégies de leur implication dans leleadership aux niveaux traditionnel, politique,religieux et administratif ; formé 27 paysansdont 16 femmes sur la dynamique de groupe,l’épargne et le crédit et la tenue de caisse ;intensifié le recouvrement des créditsMIDENO distribués : une somme de Fcfasept millions neuf cent soixante douze millesept cent quarante (7 972 740) a été recou-vrée, ce qui porte le montant total de recou-vrement à près de F cfa (80 416 195) quatrevingt millions quatre cent seize mille cent quatrevingt quinze.

    Nous avons pris part à Bamenda, à deuxréunions du Comité Exécutif de FOWIC demême qu’à deux réunions générales ; à la ren-contre du CAMGANET, méga réseau re-groupant FOWIC et WICOF dont l’objectifest de développer un système de suivi et dé-valuation du programme INWENT exécuté

    depuis 2000 ; à une session portant sur lesapproches participatives selon le genre dansla gestion d’un cycle de projet, session con-jointement organisée par INWENT pour lesmembres de FOWIC et WICOF ; à un ate-lier d’information et de formation portant surles fonds PPTE. Nous avons requis des ca-pacités en protection intégrée des cultures aucours d’un atelier organisé par la GTZ.

    DYNAMIQUE DE MARKETINGINSTITUTIONNEL ET SOCIAL

    Au cœur de cette coopérationmultidimensionnelle nous avons mis en avantle marketing social de la maison à travers lapresse (reportage sur l’artisanat de recyclagepublié dans le journal béninois «La Nation»n° 3238 du lundi 19 mai 2003, mini docu-mentaire diffusé sur la chaîne de télévision pu-blique ORTB dans le cadre de notre 10èmeanniversaire), l’appui matériel et financier àl’Union des Artisans Recycleurs Ouém/Pla-teau pour la fête du 1er mai, une conférencedébat sur l’artisanat de recyclage et la contri-bution de PROTAIGE-Bénin au développe-ment local, l’impression et la diffusion du li-vre intitulé «Artisanat de recyclage des dé-chets métalliques : enjeux et défis», notre con-tribution et participation au Salon National del’Artisanat du Bénin (SNAB) où nous noussommes distingués par notre implication auComité d’Organisation et particulièrement ausous-comité Jury, la mise en jeu de 3 prix (1erprix meilleur produit recyclé : F cfa 100 000 ;2ème prix meilleur produit recyclé : Fcfa 75000 ; prix stand le plus propre : F cfa 25 000),l’information, l’éducation et la communicationnotamment à travers un stand d’exposition despublications du CIPCRE, diverses affiches etun exposé sur le thème : «L’artisan face à lagestion de l’environnement et la santé au tra-vail».

    Nous avons maintenu de bons rapportsavec la plupart des services publics etparapublics de notre zone d’intervention.C’est ainsi que nous avons été cooptés au

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    Cercle International pour la Promotion de la Création

    sein des différents comités (Comité chargéd’élaborer le plan de développement com-munal, Comité de lutte contre le SIDA) de laCommune nouvellement érigée desAguégués.

    Le CIPCRE-Bénin a abrité la premièreréunion semestrielle du GAN et pris part à sadeuxième rencontre à Parakou au siège del’ONG «Groupe d’Etude et de Recherche surl’Environnement et de Développement(GERED)». Au cours de la 6ème ConférenceStatuaire du CONGAB nous avons été éluSecrétaire à l’Information, à la Communica-tion et à la Documentation au sein du BureauNational de la Coordination.

    Dans la même dynamique de marketingsocial, l’Assemblée Locale (AL) du Bénin atenu une première session ordinaire pour don-ner son avis sur le rapport d’activités 2002,le plan d’action 2003 du CIPCRE-Bénin, lestermes de référence et le budget des activitésdu 10ème anniversaire du CIPCRE ; unedeuxième pour statuer d’une part sur lecompte-rendu du 10ème anniversaire, organiséavec l’appui du personnel et d’autre part pours’informer sur l’état d’avancement du pland’action 2003 et explorer des pistes d’acti-

    vités génératrices de revenus pour leCIPCRE-Bénin. A cet effet, trois comités ontété mis sur pied pour étudier la faisabilité d’unprojet d’élevage, d’un complexe de commu-nication informatique et d’une tontine. Cesprojets ont été présentés à la session extra-ordinaire de l’AL en novembre, laquelle arecommandé qu’ils soient approfondis.

    Le Bureau de l’AL et la Direction Natio-nale du Bénin se sont rencontrés par sept foispour se concerter sur les problèmes touchantà la vie et au travail de l’organisation, de mêmequ’ils ont rendu visite à des membres nouvel-lement cooptés. Les commissions TechniquesCIPCRE-SU, JPSC et Zone Urbaine ont ré-pondu à toutes les sollicitations de l’équipeexécutive.

    L’ENJEU DE LA SOCIETE CIVILE

    Notre contribution au renforcement de lasociété civile s’est traduite par la mobilisationdes communautés religieuses, des hommes etdes femmes de bonne volonté autour de laCampagne Semaines Pascales 2003, la né-gociation et le lobbying auprès des autoritésadministratives, religieuses et traditionnelles,la mise à jour du site web (www.wagne.net/csp) et la production et la diffusion à la télévi-sion camerounaise d’un documentaire de 52minutes sur le thème de la CSP. Nous avonségalement produit 3 000 calendriers portantdes messages écologiques significatifs àl’adresse des populations et de la société ci-vile ; suivi un stagiaire de Pain Pour le Mondedans son travail académique sur les aspectssociaux et environnementaux de l’oléoducTchad-Cameroun ; procédé au démarrageeffectif du Projet Lobbying Afrique - Pays-Bas dans les locaux des Editions CLE àYaoundé. La coédition avec les Editions CLEde deux ouvrages intitulés respectivementDivine Tag on Democracy du Rev. DrTimothy Njoya et SIDA : Perspectives afri-caines du Rév. Jean-Samuel Hendje Toyaentre dans la même logique d’édification dela société civile sur les grands enjeux deUne publication Clé et CIPCRE

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    Rapport 2003

    l’heure. Un troisième, Périr ou changer :Vision et principes pour vaincre le VIH-SIDAen Afrique du Rév. DR. Kä Mana et autres,est en cours d’édition.

    Les activités menées ont induit de nom-breux effets tant au Cameroun qu’à l’exté-rieur. La Conférence Episcopale Nationale duCameroun (CENC) et plusieurs Eglises de laFEMEC soutiennent formellement le mouve-ment de la CSP. Plusieurs organisations de lasociété civile (OSC) ont accueilli avec beau-coup d’enthousiasme la présence d’une re-présentation du CIPCRE à Yaoundé. Denombreux hommes politiques nous ont con-sultés pour recueillir notre point de vue surles défis qui se profilent à l’horizon, notam-ment les échéances électorales de 2004. Enreconnaissance de notre contribution au ren-forcement de la société civile, le Pasteur Jean-Blaise KENMOGNE a été désigné respon-sable de l’Antenne Provinciale Ouest deTransparency International Cameroun. Deplusieurs pays de l’Afrique Centrale et Occi-dentale sont venus des demandes de forma-tion à l’utilisation du Cahier d’Animation eten Pastorale de développement.

    UNE DIVERSITE DE TALENTS

    Nous n’aurions pas mené à bien toutes lesactivités prévues si nous ne disposions pasd’une équipe compétente, dynamique et res-ponsable. L’effectif total du personnel auCameroun et au Bénin s’élève à 42 dont 27hommes et 15 femmes tous dévoués à lacause écologique et soucieux de promouvoirle développement durable. Certains sont in-génieurs, d’autres pasteurs, d’autres encorepédagogues, juristes, documentalistes, éco-nomistes, cadres de développement,environnementalistes : une diversité de talentsau service de l’unité de la création.

    NOS RESSOURCES FINANCIERES

    Au cours de l’année qui s’achève, nousavons mobilisé d’importantes ressourcesfnancières réparties comme suit pour la Di-rection Générale, le CIPCRE-Cameroun etle CIPCRE-Bénin :

    Les comptes du CIPCRE sont audités etcertifiés par le cabinet Price Waterhouse&Coopers, B.P. 1227 Douala, Cameroun.

    Les comptes du CIPCRE sont audités et certifiés par le Cabinet Price Waterhouse & Coopers, B.P. 1227 Douala, Cameroun

    Recettes/revenus Dépenses

    Libellé DG + Cam Bénin Total DG + Cam Bénin Total

    Report au 1er janvier 2003 53 528 904 -7 297 924 46 230 980 Produits propres 17 944 793 10 258 192 28 202 985 Versements contractuels -ICCO 129 396 739 129 396 739 - EED 111 310 860 92 944 064 204 254 924 - MDO 19 678 710 19 678 710 - AMA 14 988 396 14 988 396 - Autres (DABAC) 10 501 000 10 501 000 Equipement 86 138 015 495 000 86 633 015 Frais de personnel 75 504 239 17 236 299 92 740 538 Frais administratifs 37 114 853 12 503 159 49 618 012 Frais de programmes 145 037 016 39 767 604 184 804 620 Projet aulacode 4 682 105 0 4 682 105 Frais divers 0 0 0 Total dépenses 348 476 228 70 002 062 418 478 290 Solde au 31 décembre 03 8 873 174 25 902 270 34 775 444

    TOTAL 357 349 402 95 904 332 453 253 734 357 349 402 95 904 332 453 253 734

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    Cercle International pour la Promotion de la Création

    La deuxi-ème année duPAQ 2002-2006 s’achè-ve sur unenote globale-ment positive.Les nombreu-ses activitésmenées dansnos différentsdomaines decompétences

    PourConcluretique africain, nous avons continué à affirmernotre originalité aussi bien sur les ondes quedans le domaine de l’écrit ; notre contribu-tion à l’émergence de la société civile ne s’estpas démentie.

    Dans ce déploiement tous azimuts de